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1309 événements affichés, le premier en -753 - le dernier en 1999



Fondation de Rome

Mort de Remus

Romulus Roi Latin de Rome

En récompense, Numitor permet à Romulus et Rémus de bâtir une ville nouvelle sur les bords du Tibre : Rome.

La date origine du calendrier de Rome est 753 avant Jésus-Christ.

Selon la légende, Romulus et Remus décident de fonder ensemble une ville et choisissent l'endroit où ils ont été abandonnés et où ils ont passé leur enfance.

Rome s'étend sur les 7 collines : le Palatin, le Capitole, l'Esquilin, le Viminal, le Quirinal, l'Aventin et le Celio.

Y règnent alors des rois latins et des rois sabins.

Les Sabins prétendent être une ancienne colonie de Lacédémone.

Le Palatin, la plus importante des 7 collines légendaires de Rome, aujourd'hui un peu isolée au milieu de la végétation, voit naître la ville et est le siège d'habitations archaïques bien avant sa fondation.

Des fouilles entreprises au XXe siècle, confirment qu'y existaient des constructions primaires.

En ces lieux se tenaient les cultes traditionnels et originels de Rome. On y adorait :

au pied de la grotte légendaire où la louve aurait nourri Remus et Romulus.

Le quartier est très tôt celui des résidences de la noblesse et des classes dirigeantes avant de devenir un gigantesque complexe impérial sous l'impulsion de Auguste et de ses successeurs qui lui donneront le nom de Palatium (palais).

La majeure partie de ces constructions est abandonnée dès l'Antiquité tardive.

Selon Tite-Live, l'origine du conflit fratricide entre Romulus et Remus est le choix du nom de la ville et celui de celui qui la gouvernera.

Pour se départager, Romulus et Remus consultent les auspices :

L'interprétation du présage est problématique : Remus aperçoit le premier 6 vautours, Romulus finit par en observer 12.

Une légende tardive veut que Remus n'ait pas été tué, mais simplement chassé et soit parti fonder Reims.

Romulus continue la construction de sa ville, qu'il nomme Rome d'après son propre nom.



Assassinat de Pompée

Pompée, en fuite, se réfugie en Égypte.

Le général romain, rival de César, est assassiné par les hommes du Pharaon Ptolémée XIII, époux de Cléopâtre. Le souverain égyptien voulait par ce meurtre s'attirer les faveurs de César. L'empereur romain ne lui sera guère reconnaissant de ce geste : devenu l'amant de Cléopâtre, il évincera le pharaon du trône pour y mettre son épouse à sa place.

Il est assassiné le 28 septembre sur ordre du jeune pharaon Ptolémée XII Philopator. Lorsque le 2 octobre César débarque à Alexandrie Ptolémée XIII lui fit apporter la tête de son ennemi sur un plateau croyant plaire à César. On raconte que César poussa des cris d'horreur contre cet acte de barbarie infâme.

Dès son arrivée à Alexandrie, César se pose en médiateur entre :

Cléopâtre veut plaider sa cause auprès de César et s'introduit dans sa demeure à Alexandrie par un stratagème audacieux: enroulé dans un riche tapis.

César se rend aux charmes de la jeune reine C'est le début d'une longue liaison entre cet homme de 54 ans et cette femme qui n'en n'a que 20, et qui n'hésite pas par ambition politique à devenir sa maîtresse.

En juin 48 avant Jésus-Christ, elle lui donne un fils nommé Ptolémée-César et surnommé Césarion. César ne le reconnaîtra pas, et Césarion ne figurera pas sur son testament, il mourra assassiné par Auguste.

Mais le général de Ptolémée, du nom d'Achillas veut la guerre contre César et donne à l'armée royale l'ordre de marcher sur Alexandrie.



Mort de César

Dans la nuit du 14 au 15 mars 44 avant Jésus-Christ, l'épouse de César fait un songe: l'étendard de son mari se trouvant sur le toit est emporté par un coup de vent tandis qu'elle aperçoit sur son lit une tunique déchirée par des coups de poignard. Elle se réveille en sueur et supplie son mari de ne pas se rendre au Sénat le 15. Rien n'y fait, César s'y rend insensible à ses supplications.

Dans les rues, un esclave lui tend un papier. Distrait, César le prend sans le lire.

Il est poignardé en pleine séance du Sénat par une conspiration patricienne dirigée par Cassius et Brutus son fils adoptif.

Une cinquantaine de sénateurs partisans de la restauration de la république oligarchique, se jettent sur lui et lui assènent 27 coups de poignard. César tombe au pied de la statue de son ancien rival Pompée.

En apercevant son fils adoptif, Brutus au milieu de ses assassins, avant de tomber, Jules César lui lancera en grec: "Kai su teknon", qui sera traduit en latin populaire par "Tu quoque, mi fili" ("Toi aussi, mon fils").

Il serrait dans sa main le papier qu'un ami lui avait envoyé, lui conseillant de ne pas se rendre au Sénat et lui fournissant la liste des conspirateurs.

Son corps sera ramassé par des esclaves et incinéré, comme le veut la tradition, au Champs de Mars.

Dans son testament, César a désigné pour héritier son fils adoptif, Octave, futur empereur Auguste.



La reconstruction de Carthage

Le projet de fonder une colonie est repris par Jules César, mais celui-ci ne put le réaliser avant son assassinat.

C'est seulement en 44 avant Jésus-Christ que les triumvirs, exécutant les volontés du dictateur, installent une colonie qui occupe non l'emplacement de l'ancienne ville punique, mais la zone située au nord-ouest, autour du village arabe de La Malga.

Après des vicissitudes résultant des guerres civiles, Octave renforce cette colonie par un nouveau contingent de trois mille familles en 29 avant Jésus-Christ.

Il fait alors recouvrir le sol maudit en 146 par une cadastration régulière dans laquelle s'inscrivent maisons et édifices publics.

Le centre de cette cadastration se trouve sur l'actuelle colline de Byrsa, au chevet de la cathédrale.

Elle a la forme d'un carré de 1 400 mètres de côté, avec un angle battu du côté nord-ouest correspondant à l'emplacement de la colonie césarienne.

Cette colonie possédait un vaste territoire aux limites d'ailleurs mal connues.

On sait qu'il comprenait des pagi ou cantons, situés dans l'ouest de la Tunisie actuelle, dans la région de Dougga, à 100 kilomètres de Carthage.

Il est possible que cet immense domaine ait été d'un seul tenant :

Théoriquement, le sol de Carthage restait propriété publique du peuple romain.

Les traces de cette fiction juridique ne disparurent qu'avec Septime Sévère, qui conféra aux Carthaginois le jus italicum comportant pleine propriété de leurs terres.


Les institutions de Carthage

Les institutions de la Colonia Julia Karthago étaient, comme celles de toutes les colonies romaines, calquées sur celles de la République romaine.

L'assemblée des citoyens élit annuellement les magistrats, dont les principaux sont les duumvirs.

Les magistrats et anciens magistrats forment le sénat municipal ou ordo.

En outre, Carthage est la résidence du proconsul, gouverneur de la province d'Afrique, toujours pris parmi les sénateurs romains parvenus au sommet de la hiérarchie. Il est assisté de légats.

Le procureur gère les intérêts financiers de l'empereur. Il est le second personnage de la province.

L'un et l'autre sont assistés d'un nombreux personnel administratif, les officiales, en majorité esclaves ou affranchis, dont on a retrouvé les tombeaux.

Carthage est également le siège du conseil provincial, composé de délégués de toutes les cités africaines, qui choisit chaque année le prêtre du culte impérial.

Très vite, les descendants des colons italiens se fondent avec les Africains qui accèdent de plus en plus nombreux au droit de cité romain.

S'y ajoutent en assez grand nombre des immigrés venus de l'intérieur de l'Afrique et de toutes les régions de l'Empire.

Le chiffre de la population est impossible à apprécier exactement.

Les Anciens nous disent seulement que Carthage était la deuxième agglomération de l'Occident après Rome, et qu'elle ne le cédait guère aux principales villes d'Orient.

Or Rome a compté au moins 500 000 habitants et probablement un million.

Alexandrie et Antioche en avaient plusieurs centaines de milliers. Le chiffre de 300 000 Carthaginois peut être considéré comme raisonnable.

La cité la plus prospère d'Afrique rivalise bientôt avec Rome par la splendeur de ses monuments.

Les édifices publics et privés de la Carthage augustéenne ont été presque tous détruits lors de reconstructions massives, dont les plus importantes se situent dans la seconde moitié du IIe siècle et au IVe.

Très rares sont les murs en opus reticulatum, les mosaïques simples qui peuvent remonter au début de l'ère chrétienne.

Même les sculptures datables sont en très grande majorité d'époque antonine ou sévérienne.

Font exception : l'autel de la gens Augusta, dédié vers la fin du règne d'Auguste, et un relief représentant Mars Ultor et Vénus Genitrix (musée d'Alger).

A partir de l'avènement l'Empereur Auguste., Carthage connaît pendant deux siècles un développement éclatant grâce à la paix qui y a régné.



Lutte contre les Salasses

Octave se décide, quand toute la Gaule Cisalpine et Transalpine est soumise, à éliminer cet îlot de rébellion.

En 35 et 34 avant Jésus-Christ., le légat d'Auguste, Antistius Veteres, assiége les Salasses, en leur faisant manquer le sel.

Mais aussitôt que le légat fut reparti pour Rome, ils renouvelèrent leurs provisions de sel et affrontèrent la nouvelle garnison.

Ils firent précipiter des rochers sur les convois de soldats en marche et réussirent aussi à s'emparer de l'argent du Consul.



Lépide dépossédé de ses terres

Lépide finit par être dépossédé de ses terres en 34 avant Jésus-Christ, sans qu'il proteste, et il va finir ses jours à Circei, pratiquement oublié d'Octave qui est devenu l'empereur Auguste et dont il a cependant facilité la carrière.

Il aura manqué à Lépide la force de caractère et surtout le goût véritable du pouvoir.

Cet aristocrate de vieille souche, dont tant d'ancêtres avaient servi la République romaine, a visiblement répugné à abattre les restes d'un régime que ses pères ont soutenu.

Lépide n'a jamais constitué un danger pour les deux autres triumvirs et jamais ceux-ci n'ont redouté qu'il ne prenne le pouvoir. Ce diplomate n'est pas un chef d'armée en un temps où le pouvoir ne procède plus du Sénat et des comices, mais est issu des victoires sur les champs de bataille.


L'empereur Auguste

Auguste Empereur

Octave reçoit le nom d'Auguste

En 27 avant Jésus-Christ, sans toucher à la forme républicaine du régime, Octave reçoit du Sénat :

En même temps, Auguste ajoute à son nom le titre d'Imperator qui, sous la République désignait les généraux victorieux.

Revenant aux traditions antiques, il organise une société administrée par un corps de fonctionnaires recrutés dans les classes supérieures : ordre sénatorial et ordre équestre.



Lutte contre Les Salasses

En 25 avant Jésus-Christ., Auguste envoie contre les Salasses Aulus Térentius Varron Murena, qui réussit par la ruse, où l'on n'avait pas réussi par la force.

Il convoque les Salasses pour le paiement d'un tribut, en échange d'une trêve. Ils acceptent naïvement et les soldats romains réussissent à les capturer facilement.

Le peuple Salasse est définitivement vaincu et Rome s'assure le contrôle de la Vallée d'Aoste.

On compta 36.000 prisonniers, dont huit mille combattants.

Après la défaite :

Cette victoire est commémorée par l'arc d'Aoste (Augusta Pretoria).



Mariage de Julie avec Marcellus

En 25 avant Jésus-Christ, Auguste donne sa fille unique, Julie âgée de 14 ans, en mariage à son neveu Claudius Marcellus, fils d'Octavie, dont il fait son héritier et l'élève aux dignités d'édile curule et de pontife



Auguste malade

À l'automne 23 avant Jésus-Christ, souffrant d'une grave maladie, Auguste croit sa fin venue et remet à Pison l'état des armées et des finances publiques et donne son sceau à Agrippa. Plus tard, guéri, il donnera connaissance de son testament qui ne contenait aucune disposition désignant un héritier de son pouvoir.



Mariage de Julie avec Agrippa

En 23 avant Jésus-Christ, la maladie dont le médecin Musa avait guéri Auguste emporte Marcellus, malgré les soins du même médecin.

Julie épouse Marcus Agrippa vieux compagnon d'Auguste que ce dernier honore de deux consulats consécutifs.

Il décore du titre d'Imperator les deux fils de sa femme, Tibère et Drusus.



Tigrane sur le trône d'Arménie

En 20 avant Jésus-Christ, Tibère se porte au secours de son frère, Drusus, pour renforcer les défenses romaines sur les rives du Rhin et du Danube après avoir restitué Tigrane sur le trône d'Arménie.

En 20 avant Jésus-Christ, Auguste remporte un triomphe sur les Parthes


Gaule

L'empire organisé en Provinces

Il divise Rome en 14 régions pour faciliter administration et police. Il réorganise les provinces en provinces sénatoriales et provinces impériales.

La partie montagneuse de la Narbonnaise est rattachée à la province des Alpes Maritimes. Le reste du territoire de la France actuelle est organisé en distinguant :

La Gaule est pour la première fois une unité politique et administrative.

Lyon devient la capitale administrative et religieuse des trois Gaules et accueillera chaque année au mois d'août les chefs des 60 tribus gauloises.

Reims est ainsi l'ancienne capitale de la Belgique.

En fait, le nom de ce pays fut oublié et c'est la Révolution qui le remit à l'ordre du jour, s'inspirant des noms antiques pour nommer les nouveaux pays, libérés du joug monarchique :

Auguste fonde de nouvelles colonies : Orange, Avignon, Cavaillon, Apt,...


Théâtre d'Orange

Le théâtre d'Orange

Le théâtre d'Orange est construit sous le règne d'Auguste. Il s'agit du théâtre le mieux construit du monde romain. Les spectateurs y sont placés selon leur rang social.

Les jeux qui y sont présentés sont les mêmes que ceux des cirques d'aujourd'hui : exhibitions de prestidigitateurs, de mimes, de montreurs d'ours, de danseurs, d'avaleurs de sabre, plongeurs et autres acrobates.

Le mur qui se situe derrière la scène est orné de niches abritant des statues.

Au centre, on peut voir celle de l'empereur Auguste qu'il a fait ériger en son honneur.


La Gaule au temps d'Auguste

La Gaule après la conquête de Jules César prit le nom de Gaule transalpine et l'Allobrogie devint une partie de la province romaine de Vienne.

De riches familles patriciennes romaines vinrent s'établir dans ce nouveau territoire romain et le pays se couvrit de villas couvertes en tuiles, de camps romains, de temples aux colonnes de marbre, de routes pavées sillonnées par les chars, de ponts de pierre, de monuments.

De nouvelles villes prirent leur essor comme Boutae (Annecy), et Aquae grationae (Aix-les-Bains) ou Romilia (Rumilly).

La Province se prêta avec une souplesse merveilleuse à la civilisation de Rome; elle adopta et cultiva avec succès ses arts, son industrie, parla sa langue, adora ses dieux, envoya ses enfants dans ses écoles; les habitants de la Province étonnaient les Romains : on les croirait nés à l'ombre du Capitole, disait Tacite; Pline appelait leur pays une véritable Italie; Arles était surnommée la seconde Rome.

Nulle contrée, d'ailleurs, ne reçut plus à profusion les présents de la civilisation romaine, et aujourd'hui encore, après dix-huit siècles, la Provence est moins célèbre par la beauté de son climat et de sa position que par ses innombrables monuments, aqueducs, thermes, ponts, cirques, temples, statues, qui lui donnent l'apparence d'un immense musée d'architecture romaine.

On distinguait cette Gaule méridionale par le nom de braccata, dérivé d'un certain vêtement, bracca (braie), en usage chez ses habitants.

On appliquait le nom de chevelue (comata), au reste de la Gaule où l'on portait de longs cheveux, suivant la coutume barbare.


Maison carrée de Nîmes

Maison carrée de Nîmes

La Maison carrée de Nîmes, précieuse et gracile, est d'inspiration nettement hellénique.

Chef-d'œuvre d'élégance, la Maison Carrée est peut-être le plus complet, le plus miraculeusement conservé de tous les temples élevés par la Rome Antique, et son apparente fragilité rend plus surprenante encore son extraordinaire longévité.

Sa construction date du règne d'Auguste. C'est un temple dédié, à l'origine, au petit-fils de ce dernier. Il comporte un toit de tuile, à l'intérieur se trouvent deux rangées de colonnes.



Petits enfants d'Octave

Les enfants nés de l'union avec Agrippa :

Avant d'avoir quitté l'enfance, Gaius et Lucius sont nommés princes de la jeunesse et désignés consuls et sont tous les deux adoptés par Auguste.


Enceinte gallo-romaine d'Autun Théâtre romain d'Autun Temple de Janus à Autun Pyramide de Couhard à Autun

Fondation d'Autun

La cité d'Autun ou Augustodunum en latin est fondée durant le règne d'Auguste en 15 avant Jésus-Christ. Son nom antique signifie forteresse d'Auguste.

Elle est destinée à remplacer Bibracte, capitale des Éduens, afin de remercier ce peuple de son alliance ancestrale avec Rome.

Auguste a la volonté de créer en Gaule une grande cité qui montrerait la puissance romaine.

La création d'Autun attire les populations environnantes et notamment les habitants de Bibracte, l'oppidum éduen, qui tombe peu à peu dans l'oubli.

La muraille antique d'Autun, longue d'environ 6 km, en forme de losange, entoure une superficie de 200 ha environ. Elle est percée de 4 portes

aux extrémités des deux rues principales qui se coupent à angle droit :

Deux de ces portes subsistent :

Autun est dotée de splendides monuments. Le théâtre romain, le plus grand en capacité de la partie occidentale de l'Empire romain, pouvait contenir jusqu'à 20 000 personnes. Un canal est aménagé pour acheminer du bois du Morvan et alimenter les arènes d'Autun lors des naumachies. L'amphithéâtre, aujourd'hui disparu, était situé à côté du théâtre.

Le temple de Janus, situé au nord-ouest de la cité, sur la rive droite de l'Arroux, est construit sous la forme d'un fanum, à la manière des nombreux édifices gaulois en bois qui ont précédé la conquête romaine.

Il est constitué d'une cella ou salle de culte, une tour de plan carré, culminant à 24 m et large de 16 m, autrefois couverte, ceinte au rez-de-chaussée d'une galerie. L'emplacement des poutres destinées à maintenir sa couverture est visible sous les fenêtres du 1er étage.

La Pyramide de Couhard, haute de 33 m, se dresse dans une des grandes nécropoles de la cité en dehors des murailles. C'était très probablement un tombeau recouvrant les restes d'un défunt, ou un cénotaphe, célébrant sa mémoire. Seul le blocage intérieur nous est parvenu. Il était recouvert d'un parement régulier formant une pyramide.

Cette pyramide est percée d'un orifice, dû à des fouilles effectuées en 1640. Au XIXe siècle, d'autres fouilles ont eu lieu, infructueuses elles aussi.

On a trouvé à la base du monument une tablette magique du IIe siècle portant des inscriptions maléfiques en latin et en grec.



Mort d'Agrippa

En mars 12 avant Jésus-Christ, Agrippa meurt, laissant Julia enceinte d'un enfant qui recevra à sa naissance le nom d'Agrippa Postumus, " le Posthume ".

Auguste adopte son dernier petit-fils Agrippa Postumus.



Mariage de Tibère avec Julia

Auguste tient à remarier sa fille Julia (Julie) le plus vite possible.

Il ne reste à Auguste d'autre beau-fils que Tibère et la femme d'Auguste, Livie, souhaite ardemment l'accession au trône de Tibère, fils qu'elle avait eu d'un premier mariage.

Tibère avait épouse la fille d'Agrippa, Vipsania Agrippina (Vepsanie Agrippine), qui lui donne un fils.

Auguste impose à Tibère :



Conquête des Alpes

De 16 à 13 avant Jésus-Christ, soumission de l´ensemble des Alpes :

En 15 avant Jésus-Christ, Auguste organise l'administration de la Gaule, à Lyon

En 15 avant Jésus-Christ, Trèves reçut d'Auguste le nom d'Augusta Treverorum.

Cottius, se soumit volontairement à Rome en 13 avant Jésus-Christ. Il conserve ses prérogatives locales et devient préfet.

En 12 avant Jésus-Christ, a lieu inauguration du temple de Rome et d'Auguste à Lugdunum (Lyon). Un gaulois Eduen Vercundaridubius y devint pontife du sacerdoce des "flamines augustales".

La soumission de Cottius est commémorée par l'arc de triomphe de Suse, érigé par Cottius à l'Empereur Auguste, en 8.

Il favorisa la soumission des montagnards en pratiquant dans les Alpes des chemins commodes. Les peuples ainsi soumis figurent à l'arc de triomphe de Suze.

En 7 et 6 avant Jésus-Christ, édification du Trophée des Alpes à la Turbie pour célébrer la soumission de la chaîne alpine.


Retranscription de l'inscription

A L'EMPEREUR AUGUSTE, FILS DU DIVIN CÉSAR, GRAND PONTIFE, IMPERATOR POUR LA XIV FOIS, INVESTI DE SA XVII PUISSANCE TRIBUNITIENNE, LE SÉNAT ET LE PEUPLE ROMAIN

PARCE QUE SOUS SA CONDUITE ET SOUS SES AUSPICES, TOUS LES PEUPLES ALPINS, DE L'ADRIATIQUE A LA MÉDITERRANÉE, ONT ÉTÉ SOUMIS A L'AUTORITÉ DU PEUPLE ROMAIN:

TRUMPILINI, CAMUNNI, VENNONETES, VENOSTES, ISARCI, BREUNI, GENAUNES, FOCUNATES, QUATRE PEUPLES VINDELICI, COSUANETES, RUCINATES, LICATES, CATENATES, AMBISONTES, RUGUSCI, SUANETES, CALUCONES, BRIXENTES, LEPONTI, VIBERI, NANTUATES, SEDUNI, VERAGRI, SALASSI, ACITAVONES, MEDULLI, UCENNI, CATURIGES, BRIGIANI, SOGIONTTI, BRODIONTI, NEMALONI, EDENATES, ESUBIANI, VEAMINI, GALLITAE, TRIULLATI, ECTINI, VERGUNNI, EGUITURI, NEMETURI, ORATELLI, NERUSI, VELAUNI, SUETRI.



Exil de Tibère

Entre 6 et 2 avant Jésus-Christ., Tibère s'exile volontairement à Rhodes quand Auguste lui préféra ses deux petits-fils, Caius et Lucius. Il s'y consacra à l'étude



Exil de Julia fille d'Auguste

Auguste envoie Julia sa fille en exil en 2 avant Jésus-Christ., à cause de sa conduite jugée inconvenante.



Adoption de Tibère par Auguste

En 4, Auguste choisit Tibère pour lui succéder et l'adopte. Tibère, son beau-fils, est alors âgé de quarante-six ans. Il s'appelle désormais Tibère. Julius Caesar.



Adoption de Germanicus par Tibère

En 4, Auguste oblige Tibère à adopter Germanicus, son neveu :

au détriment du propre fils de Tibère, Drusus.



Bataille de Teutoburg

Varus avait contraint les Chérusques et d'autres tribus à payer l'impôt et les avait traités comme des esclaves.

Les Germains ne souffraient cela pas davantage que la domination étrangère. Ils prennent les armes pour défendre leur liberté.

En 9, Varus est chargé de marcher sur les rebelles avec trois légions.

Arminius, le chef chérusque, n'affronte pas les Romains en rase campagne, il emploie la tactique germanique de la guérilla.

Il se montrèrent amicaux et attirèrent Varus dans les bois. Varus se sent en sécurité. Après tout, les Chérusques sont des alliés de longue date. Beaucoup sont même mercenaires dans l'armée romaine, à des positions élevées.

Familiers de la tactique militaire des Romains et sur leur terrain dans les bois, les Germains prennent facilement l'avantage sur les légionnaires dans la forêt de Teutoburg. Le massacre dure trois jours.

Toute une armée est anéantie. Quinze mille légionnaires sont tués. C'en est fini de la réputation d'invincibilité de Rome. La tête tranchée de Varus est envoyée à l'empereur Auguste.



Exil de Julie, la petite-fille d'Auguste

Sa petite-fille Julia avait épousé L. Aemilius Paulus, neveu du triumvir M. Aemilius Lepidus et lui avait donné deux enfants :

En 8, Auguste condamne à l'exil Julia, sa petite-fille convaincue d'adultère, dans l'île de Trimeta, non loin du rivage de l'Apulie (aujourd'hui Tremiti, au large du promontoire du Gargano).

Scribonia, sa grand-mère se joint volontairement à l'exil.

Julia y supporta vingt ans son exil, subsistant grâce à l'aide d'Augusta, qui après avoir provoqué en secret la chute des enfants de son mari étalait en public sa pitié pour eux lorsqu'ils étaient à terre.



Exil d'Agrippa Postumus

Sous l'influence de Livie, Auguste, fit déporter dans l'île de Planasie (îlot au sud de l'île d'Elbe). son unique petit-fils, Agrippa Postumus.

Le jeune homme, d'une ignorance grossière et stupidement orgueilleux de la force de son corps, n'était convaincu d'aucune action condamnable.

Chaque fois que l'on mentionnait devant lui le nom d'Agrippa Postumus ou celui des deux Julia, il ne manquait pas de réciter en gémissant : " Comme il vaudrait mieux que je ne me sois pas marié et que je meure sans descendance " (citation d'Homère, Iliade, III, 40) et il ne les appelait pas autrement que " ses trois abcès " et " ses trois chancres ".



Germanicus à la tête des légions sur le Rhin

Germanicus est fait questeur en 11, cinq ans avant l'âge légal.

Auguste mit Germanicus, fils de Drusus, à la tête de huit légions sur le Rhin.

Il obtient le consulat en 12, à 27 ans. Il part diriger les armées de Gaule et de Germanie, poste important pour acquérir de l'expérience mais sans risque particulier.



Mort d'Auguste

Auguste meurt à Nola en 14.



Tibère Empereur

Sans l'avoir désiré, Tiberius Julius Caesar est proclamé le deuxième Empereur Romain le 19 août 14 à la mort d'Auguste.

Il a 56 ans et vivait jusqu'alors éloigné des sphères du pouvoir, qu'il méprisait, et de son épouse, qu'il ignorait.

Il poursuivra la politique de paix d'Auguste et veillera au bon fonctionnement des institutions et de l'administration qu'il avait reçue en héritage.

Le règne de Tibère correspond à celui de la vie publique de Jésus en Judée Samarie.



Retour à Teutoburg

Pour aguerrir ses troupes, Germanicus entreprend une campagne en Germanie profonde : il passe le Rhin à deux reprises, atteint l'Océan et l'Elbe, remporte de nombreuses victoires sur différents peuples.

En 15, six ans après le désastre, Germanicus se risque de nouveau sur le champ de bataille pour rendre les honneurs funèbres à Varus et à ses légions.

L'historien romain Dion Cassius décrit ce qu'il trouve "Partout gisaient encore des carcasses de mules. Germanicus trouva les ossements blanchis des hommes, éparpillés ou entassés. Ami et ennemi étaient impossibles à distinguer, comme s'ils étaient du même sang. Dans les bois voisins se dressaient les autels des barbares sur lesquels les Chérusques avaient immolé leurs prisonniers de haut rang, en sacrifice à leurs dieux. Ils avaient cloué ou empalé les têtes des légionnaires sur les troncs des arbres - et écorché leurs chevaux."

Germanicus fait enterrer les ossements et ramasser tout ce qui se trouve sur le champ de bataille pour supprimer les preuves de l'outrage subi par les Romains.

Presque deux mille ans plus tard, l'archéologue amateur Tony Clunn trouve :

Il identifie ainsi le site à Kalkriese, près d'Osnabrück et non dans la forêt de Teutoburg.

Le site s'étend sur plus de 30 kilomètres carrés. Pour la première fois dans l'histoire, on fouille systématiquement un champ de bataille antique creusant à au moins un mètre de profondeur.

Des milliers d'ossements sont trouvés, parmi lesquels des squelettes entiers de mules. Aujourd'hui encore, une affreuse odeur de mort plane sur ces objets.

La découverte la plus sensationnelle : le masque de parade d'un officier romain - il a échappé à la troupe de Germanicus tout comme le camée d'un fourreau d'épée.

C'est un objet qu'on ne perd pas si facilement, si ce n'est au combat.

Une clé a également été trouvée, c'est peut-être celle de la caisse de guerre de Varus.

En définitive, ce sont les pièces de monnaie qui confirment que la bataille de Varus a réellement eu lieu à Kalkriese. La plupart ont été frappées sous l'empereur Auguste. Le poinçon le plus récent date de l'an 9, précisément l'année de la bataille de Varus.

Tibère estime "Cette terre sombre et ses habitants imprévisibles ne valent pas le sang d'un seul légionnaire".

Rome retire ses légions du pays des Germains. Tibère les redéploie le long de la frontière de l'Empire sur le Rhin et sur le Danube. Les garnisons telles que Xanten, Cologne et Mayence deviennent les premières villes des provinces romaines.

Malgré cela, la situation reste instable. Il subsiste un glacis sans défense. C'est pourquoi on construit une ligne fortifiée longue de 550 kilomètres à travers l'Allemagne : le limes.



Mort de Julia fille d'Auguste

Julia fille d'Auguste meurt en 17.



Mort de Drusus

En 23, Drusus, fils de Tibère et de sa première femme, Vipsania Agrippina, meurt assassiné par sa femme, Livilla, avec l'aide du préfet du Prétoire, Séjan, son amant.

Julia, petite-fille d'Auguste, mourut en 27.



Délégation du pouvoir à Séjan

D'abord empereur juste et aimable, il devint impopulaire, vil et cruel, en grande partie à cause de l'influence néfaste de Sejanus (Séjan), son ministre, son préfet du prétoire.

Tibère s'éloigne de Rome pour s'installer à Capri dès 27et confie la gestion du pouvoir à Séjan.

Ce dernier adopte une discrète politique de répression, multipliant les exécutions et emprisonnements à l'insu de Tibère.

Séjan finit par tenter un coup d'état contre Tibère qui échoue de justesse.

Dénoncé pour ses crimes par sa belle-sœur, Antonia,.Séjan fut exécuté en 31; la légende rapporte que le bourreau de Séjan ira jusqu'à violer sa jeune fille avant de la tuer afin de respecter la loi romaine qui interdisait de supplicier une jeune vierge.

En 31, Agrippine l'aînée, épouse de Germanicus et petite fille d'Auguste, est emprisonnée à la chute de Séjan.

Après la chute de Séjan, Tibère remarie Julia, fille de Drusus, à Rubellius Blandus.



Naissance de Néron

Fils du consul Cneius Domitius Ahenobarbus et d'Agrippine la Jeune, arrière-petite-fille d'Auguste, Lucius Domitius Ahenobarbus est né en 37.



Nerva et le Sénat

Choisi par les conjurés qui assassinèrent Domitien, il fut accepté sans difficultés par le Sénat dont il était un des membres respectés.

Sans descendance, donc sans risque de retour à l'hérédité naturelle déconsidérée depuis Domitien, issu d'une famille aux affaires depuis Auguste, ayant parcouru lui même une carrière complète, plus civile que militaire, et pour finir disgracié par Domitien, Nerva honnête et effacé, ne suscitait aucune appréhension.

Ses rapports avec le Sénat furent excellents, respectueux et même déférent, il se garde bien de lui rendre quelque pouvoir.

Il jura, en plein sénat, qu'il ne ferait mourir aucun sénateur, et il garda son serment, bien qu'on ait attenté à sa vie. Il ne faisait rien sans la participation de citoyens du premier rang.

Bien que Verginius Rufus eût été plusieurs fois proclamé empereur, il ne fit pas difficulté de le prendre pour collègue au consulat. On mit sur le tombeau de Verginius cette inscription : "Après la défaite de Vindex, il assura l'empire, non à lui-même, mais à sa patrie".

Nerva gouvernait avec tant d'honnêteté, qu'il dit un jour :

Je n'ai rien fait qui puisse m'empêcher de déposer l'empire et de vivre en sûreté dans une condition privée.

Crassus Calpurnius, descendant des fameux Crassus, ayant conjuré avec quelques autres contre lui, il les fit asseoir à ses côtés pendant un spectacle, avant qu'ils sussent que leur conjuration était découverte, et leur donna des épées, en apparence pour examiner, comme c'est la coutume, si elles étaient pointues ; mais, en réalité, pour faire voir que peu lui importait de mourir sur-le-champ en ce lieu même.



Hadrien et le Sénat

Le Sénat informé après coup reçut des excuses et s'inclina sans objections.

Depuis ce temps-là les titres de César et d'Auguste restèrent séparés l'un de l'autre, et il fut établi que deux ou plusieurs princes gouverneraient souverainement la république, sans porter le même titre et sans avoir la même autorité.

Hadrien rejette les honneurs excessifs, respecte le Sénat et la dignité de ses membres.

Mais sa politique, volontiers novatrice voire révolutionnaire, lui aliéna très vite la haute assemblée, car il préférait une autocratie éclairée, parfois dogmatique en ses paroles et provocante en ses réalisations.


Mausolée d'Hadrien devenu Château Saint Ange Mausolée d'Hadrien devenu Château Saint Ange

Mausolée d'Hadrien

Hadrien a voulu se faire construire une tombe dans la lignée du Mausolée d'Auguste, à l'origine le mausolée était recouvert de marbre et son sommet était décoré par une statue d'Hadrien. Pendant prés d'un siècle il a servi de lieu de sépulture pour les Empereurs.

La base du Mausolée, qui fait 10 mètres de haut, est parallélépipédique et est surmontée d'un cylindre de 65 mètres de diamètre et de 20 mètres de hauteur. Il est relié au Champ de Mars par le Pont Hélios sur le Tibre construit au même moment et qui est toujours utilisé de nos jours (piétonnier).

Le Mausolée a été transformé en forteresse au Moyen Age afin d'assurer la défense du Vatican et du Pape. Il a pris le nom de Château Saint Ange à la Renaissance suite au remplacement de la statue d'Hadrien par celle d'un Ange qui y est toujours visible au sommet.



Commode co-régent puis Auguste

Commode devient co-régent le 27 novembre 176. Dès lors l'empereur l'associe à ses campagnes militaires.

En 177, Commode est associé à l'Empire avec le titre d'Auguste.

On a reproché à Marc Aurèle d'avoir mis fin au régime du " choix du meilleur " en établissant l'hérédité directe pour son fils, Commode. Mais on peut se demander ce qui serait advenu si l'empereur avait déshérité son fils au profit d'un meilleur que lui : une guerre civile à n'en pas douter !



Caracalla Auguste et Geta César

En 198, Caracalla est nommé Auguste et Geta est nommé César



Geta Auguste

En 209, Geta est nommé Auguste.



Élagabal et Diadumenien Empereurs

Le 15 mai 218, dans le camp de la IIIeme Gallica, Avitus Bassianus âgé de 14 ans est proclamé Auguste sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus dit Élagabal. Il constitue une armée renforcée des désertions de celle de Macrin.

Élagabal (nom qui vient de El Gabal qui veut dire le seigneur du Haut-Lieu) était le grand prêtre du Baal solaire d'Emèse. Il était adipeux, fardé, débauché comme le voulait le culte de son dieu.

À fin mai 218, l'Empereur Macrin répond en proclamant Diadumenien Auguste.



Mort d'Alexandre Sévère et de sa mère Julia Mammaea

L'incapacité militaire de Sévère Alexandre le perd. Les soldats de Germanie se révoltent contre Sévère Alexandre. Le 18 mars 235, Sévère Alexandre, âgé de 27 ans est massacré, avec sa mère Julia Mammaea, par Maximin Ier le Thrace, un préfet des nouvelles recrues d'origine thrace.

La mémoire de Alexandre Sévère est condamnée. L'assassinat de ce dernier Sévère est considéré comme la fin du principat ou empire tel qu'Auguste l'avait inauguré.



Philippe II Empereur

Philippe L'Arabe nomme son fils Auguste en 247 sous le nom de Philippe II et partage avec lui le Grand Pontificat.



Volusien Galle Empereur

En août 251, Trébonien Galle associe Volusien au pouvoir en le nommant Auguste.



Insurrections berbères

En Afrique, les empereurs sont conduits à reconstituer la IIIè légion auguste en 253 à cause du brigandage et des insurrections notamment berbères entre 254 et 259.


Gallien Empereur

Gallien Empereur

Le 22 octobre 253, Valérien associe à l'Empire son fils Gallien, en le nommant Auguste. Il lui confie la défense de l'Occident et le charge des frontières rhénanes et danubiennes. Valérien, demeurant le premier empereur, se réserve les provinces orientales. C'est la première fois que l'Empire romain est divisé en deux unités politiques distinctes. Gallien limite drastiquement les pouvoirs de l'ordre sénatorial, interdisant aux sénateurs toute carrière militaire.



Catastrophe financière

En 256, Gallien crée un atelier monétaire à Cologne. Le denier d'argent est si dévalué qu'il ne vaut guère plus de 1 % de sa valeur à l'époque de l'empereur Auguste.



Valens et Pison

L'Histoire Auguste est un recueil tardif (fin du IVe - Ve siècle) souvent assez fantaisiste de biographies d'empereurs. Son auteur est anonyme.

L'Histoire Auguste fait figurer Valens et Pison, d'hypothétiques empereurs, dans la liste des "Trente tyrans".

Entre l'empereur de Rome et Macrien, se trouve Valens, sénateur affecté dans les Balkans come gouverneur d'Achaïe en Grèce, fidèle à Gallien. Valens et ses troupes peuvent barrer le passage du Bosphore.

Macrien charge Pison d'assassiner Valens. Le complot est éventé. Le tueur, dès qu'il a traversé les Détroits, est exécuté par les administrés de Valens.

Valens sachant qu'il n'a aucune aide à attendre de Gallien, toujours occupé à guerroyer, se résigne à revêtir, lui aussi, la pourpre impériale, pensant ainsi renforcer la loyauté de ses troupes. Mais la fidélité de ses soldats ne résiste pas à l'or de Macrien.

En 261, Valens est massacré par les légionnaires qui l'avaient acclamé.



Zénobie, Régente du Royaume de Palmyre

À la mort d'Odenath, sa seconde épouse Zénobie exerce la régence au nom de Vaballath, leur fils. Zenobie prend le titre d'Augusta et son fils celui d'Augustus.

Deux fils d'Odenath nommés Herennianus et Timolaus, ne sont que des personnages totalement fictifs, inventés par l'imaginatif auteur de l'Histoire Auguste pour atteindre le nombre crucial, fatidique et requis des "Trente Tyrans".



Instauration de la tétrarchie

Dioclétien et Maximien Hercule Augustes

Constance Ier Chlore et Galère Césars

Nouvelles capitales de l'empire

Mariage de Constance Ier Chlore avec

Mariage de Galère avec Galeria Valéria

La direction de l'Empire à deux têtes s'avère insuffisante :

Dioclétien souhaite résoudre le problème récurrent de l'instabilité de l'institution impériale romaine.

Chaque fois qu'un empereur romain meurt (le plus souvent de mort violente), plusieurs prétendants postulent et c'est celui qui dispose de l'armée la plus puissante, qui, au terme de guerres civiles ruineuses et sanglantes, s'impose après avoir éliminé tous ses rivaux.

Le 1er mars 293, encouragé par le succès de sa collaboration avec Maximien Hercule, Dioclétien instaure la "tétrarchie".

Tétrarchie, mot d'origine grecque, désigne une forme originale de gouvernement à 4 qui a été pratiquée dans quelques cités grecques.

Quatre empereurs se voient attribuer le gouvernement d'une région de l'Empire. Si un danger, quel qu'il fût, survient, chacun d'entre d'eux, étant "sur place", peut intervenir en personne, rapidement et efficacement.

Dioclétien et Maximien Hercule sont tout deux Auguste mais Dioclétien conserve un rang prééminent.

Constance Ier Chlore et Galère, les adjoints, prennent le titre de César.

Dioclétien se réserve l'Orient, région la plus riche, mais aussi la plus exposée,

Galère est chargé de maintenir les provinces danubiennes, l'Illyrie, à l'abri des invasions.

Maximien Hercule s'occupe de l'Italie et l'Afrique.

Il délègue à Constance Ier Chlore l'Espagne, la Bretagne et la Gaule,

L'accession au trône impérial ne doit être considérée que comme l'aboutissement ultime d'une brillante carrière militaire.

Quand un Auguste atteint l'âge de la retraite, il est automatiquement remplacé par son César.

Une fois promu, le nouvel Auguste se choisissait un César qui, le moment venu, le remplacera, et ainsi de suite.

Rome n'est plus le siège du gouvernement.

La Ville éternelle est délaissée au profit de villes frontalières plus proches des légions :

Les premiers résultats se révèlent satisfaisants : mieux encadrées, les légions repoussent avec succès les assauts barbares.

Constance Ier Chlore est contraint de répudier Hélène, sa concubine.

Constance Ier Chlore épouse Théodora, fille de Maximien Hercule.

Galère épouse Galeria Valéria, fille de Dioclétien.


Palais de Dioclétien à Split Palais de Dioclétien à Split

Abdication de Dioclétien et de Maximien Hercule

Galère Empereur d'Orient

Maximin II Daïa César d'Orient

Constance Ier Chlore le Blême Empereur d'Occident

Sévère II César d'Occident

La deuxième tétrarchie

Selon la règle de succession fixée, le 1er mai 305, Dioclétien et Maximien Hercule abdiquent conjointement :

Maximien Hercule et Dioclétien reçoivent le titre de seniores augusti.

Se ressentant encore de la grave maladie qui a failli l'emporter l'année précédente, Dioclétien n'aspire qu'à une retraite bien méritée et se retire à Split près de Salone, dans un magnifique palais qu'il s'était fait construire.

Dioclétien remet son sceptre à Galère qui l'a si bien secondé pendant 10 ans.

Selon le principe de la Tétrarchie, Galère, nouvel Auguste, s'adjoint un nouveau César, Maximin II Daïa, sans doute à la suggestion de Dioclétien.

Galerius Valerius Maximinus dit Maximin II Daïa (ou Daja, ou Daza) est un ancien berger thrace, neveu de Galère.

Maximien Hercule, lui, s'efface avec la plus extrême répugnance et se retire en Lucanie.

Maximien Hercule a un fils Maxence en âge de lui succéder.

Mais Dioclétien fait respecter les règles de la Tétrarchie et Maximien Hercule doit remettre ses pouvoirs à son subordonné Constance Ier Chlore.

Tout le monde pense que Constance Ier Chlore va nommer César, son fils aîné Constantin Ier le Grand.

Mais Dioclétien fait respecter la aussi les règles de la Tétrarchie et Flavius Valerius Severus dit Sévère II est imposé comme second à Constance

Les responsabilités administratives et militaires sont réparties entre les empereurs dans une optique nettement plus territoriale.

Théoriquement, Constance Ier Chlore est le premier des Augustes à qui les 3 autres "tétrarques" doivent le respect.

Mais Constance Ier Chlore n'est pas en position de faire valoir ses droits.

Galère et Maximin II Daïa, son neveu, contrôlent la plus grande partie de l'Empire, les provinces les plus riches et les plus peuplées.

Constantin Ier le Grand s'enfuit de Nicomédie, où Galère tente de le retenir comme otage, et rejoint Constance Ier Chlore, son père, en Bretagne (l'actuelle Grande-Bretagne).



Campagne contre les Pictes

Constantin Ier le Grand Empereur d'Occident

Sévère II Empereur d'Occident

Constantin Ier le Grand César d'Occident

Maxence César

En 306 une fois de plus, les Pictes (habitants de l'Écosse actuelle) franchissent le mur d'Antonin pour s'en venir piller le Nord de la (Grande- Bretagne).

Constance Ier Chlore prend prétexte de ce raid pour réclamer l'indispensable présence de son fils à ses côtés.

Galère ne peut qu'accéder aux désirs de celui qui, nolens volens, était son supérieur hiérarchique.

Constantin Ier le Grand rejoint donc père et l'accompagne dans son expédition bretonne.

Le 25 juillet ou août 306, au retour de cette campagne, Constance Ier Chlore meurt soudainement à York.

Après la mort de Constance Ier Chlore, son fils Constantin Ier le Grand est proclamé 34e auguste à Trèves par son armée par les légions de Bretagne.

Galère, devenu officiellement empereur principal, doit à ce titre régler les problèmes de succession. Il ne reconnaît pas Constantin Ier le Grand.

Respectant la loi de succession de la tétrarchie, Galère confirme la promotion de Sévère II au rang d'Auguste d'Occident en remplacement de Constance Ier Chlore.

Sévère II gouverne l'Italie et l'Afrique.

La péninsule ibérique lui est donnée en plus.

Mais Galère ne peut faire fi de l'armée de Bretagne d'autant plus que Constantin Ier le Grand combat déjà victorieusement sur le Rhin contre les Francs.

Galère déroge au principe de non-hérédité en reconnaissant Constantin Ier le Grand comme César d'Occident.

Constantin Ier le Grand accepte et gouverne alors les provinces de Gaule et de Grande-Bretagne pendant 6 ans.

Constantin Ier le Grand s'installe à Trêves avec le titre de Nobilissimus Caesar et Princeps Juvntutis .

Le 28 octobre 306, fort du pronunciamiento de Constantin Ier le Grand et lassé de ronger son frein en Italie, Maxence, fils de Maximien Hercule et gendre de Galère, se fait proclamer Caésar par les Prétoriens de Rome; déçus d'avoir été écartés des affaires.

Il prend le titre de "Princeps Invictus" (prince invincible).

Ensuite, il va dans le Sud de l'Italie afin de demander à son père de reprendre du service comme empereur à ses côtés.



Maxence et Maximien Hercule Empereurs d'Occident

Au printemps 307, Maxence est proclamé Auguste.

Maximien Hercule, qui n'a abandonné le pouvoir qu'à contrecœur, revêt à nouveau les insignes impériaux pendant l'été 307.

Maxence contrôle l'Italie et l'Afrique avec l'aide de Maximien Hercule.



Invasion de Sarmates sur le Danube

Une invasion de Sarmates sur le Danube empêche Galère, premier Auguste, d'intervenir personnellement en Italie



Campagne de Sévère II contre Maxence et Maximien Hercule

Galère, ordonne à Sévère II, l'Auguste d'Occident, de marcher contre Maxence et Maximien Hercule.

Sévère II rejoint l'Italie et parvient sous les murailles de Rome, où se sont réfugiés Maxence et Maximien Hercule.

Mais l'armée de Sévère II est celle que Maximien Hercule avait commandée pendant des années.

Le 28 octobre 306, il suffit à l'ancien Auguste d'apparaître sur les remparts de Rome, revêtu de tous ses insignes impériaux, pour que tous ses anciens compagnons d'armes désertent en masse.

Lucius Domitius Alexander se rallie à Maximien Hercule.

Sévère II fuit avec une poignée d'officiers fidèles et se réfugie à Ravenne, ville inexpugnable.


Tête colossale de Constantin Ier le Grand - IVe siècle - Musées du Capitole Buste colossal de Constantin Ier, bronze IVe siècle, musées du Capitole

La Dynastie constantinienne

Constantin Ier le Grand Empereur romain d'Occident

Après une rencontre entre Maximien Hercule et Constantin Ier le Grand, Constantin Ier le Grand reconnaît Maximien Hercule comme Auguste et Constantin Ier le Grand est proclamé Auguste le 25 décembre 307.

Constantin Ier le Grand contrôle les Gaules et la Bretagne.



Licinius Ier Empereur d'Occident

Maximin II Daïa Empereur d'Orient

Galère reforme la tétrarchie :

Licinius Ier, simple paysan originaire de Dacie (Roumanie actuelle), un proche de Galère, excellent officier illyrien sorti du rang, est chargé de gouverner la Pannonie et la Rhétie.

En 309, Maximin II Daïa prend le titre d'Auguste. Il est le maître de l'Orient où il reprend la persécution contre les Chrétiens

Maxence et Lucius Domitius Alexander sont laissés de côté.

Maxence est déclaré ennemi public, mais réussit à se maintenir en Italie.

Maximien Hercule et Maxence, déclarés usurpateurs, maintiennent leurs prétentions.

En froid avec son fils Maxence, Maximien Hercule décide de résider en Gaule auprès de sa fille Flavia Maxima Fausta et de son gendre Constantin Ier le Grand.

En Afrique, Lucius Domitius Alexander proclame les siennes.

On a alors 7 empereurs, une heptarchie, qui ressemble davantage à l'anarchie militaire.

Galère ne parvient pas à apaiser Maximin II Daïa et Constantin Ier le Grand en leur donnant le titre de Filius Augustorum (fils des augustes) début 309.



Maximien Hercule à nouveau Auguste

À l'été 310, Maximien Hercule profite de l'absence de Constantin Ier le Grand parti repousser une invasion de Francs dans les provinces belges, pour soudoyer les soldats de la garnison d'Arles et se faire proclamer Empereur.



Constance II nommé César

Constance II est nommé césar le 8 novembre 324.

Il va régner 37 ans.

Constantin Ier le Grand est le seul maître du monde romain.

À la tétrarchie de Dioclétien succède une monarchie dirigée par un seul auguste assisté de césars qui n'étaient plus seulement ses collaborateurs mais ses fils, désignés comme héritiers présomptifs.

Le premier officier Franc qui nous est connu est Bonitus, en 324, et son nom latinisé souligne un certain progrès d'acculturation des francs à la civilisation romaine.



Constance II, Constans Ier, Constantin II Le Jeune, Empereurs

Flavius Julius Crispus dit Crispus étant mort, il fallait désigner un successeur parmi les trois fils nés de l'union de Constantin Ier le Grand avec Flavia Maxima Fausta :

Les 3 fils de Constantin Ier le Grand, qui ne s'entendaient guère, sont nommés Auguste le 9 septembre 337 et sont donc empereurs romain en collégialité.



Mort de Constance Galle

Installé à Antioche, Constance Galle, mal conseillé par sa harpie d'épouse, se montre brutal et intransigeant. Grisé par son titre de César, il pense n'avoir plus de comptes à rendre à personne. Il rançonne et fait exécuter sans jugement les notables d'Antioche. Il fait même assassiner le conseiller que l'empereur, méfiant, a envoyé en Orient pour enquêter sur ses agissements.

Devant la peur d'une révolte de l'Orient, Constance II lui envoie une lettre qui l'invite à se rendre à Milan pour conférer avec lui d'une nouvelle répartition de leurs charges respectives.

Constance Galle ne se doute de rien. En chemin, il est appréhendé en Illyrie par les eunuques de l'empereur, enchaîné et égorgé sans autre forme de procès en décembre 354.

Constance II se retrouve seul Auguste.



Mort de Jovien

Les Dynasties valentinienne et théodosienne

Valentinien Ier Empereur romain d'Occident

Dynastie théodosienne

Valens Empereur romain d'Orient

Le 17 février 364, alors qu'il rentre à Constantinople, Jovien meurt à Dadastana, petite bourgade située entre Nicée et Ancyre, accidentellement (peut être asphyxié par un brasero).

Il n'est pas question de lui donner pour successeur son fils Varronien.

Le 20 février 364 une assemblée de hauts fonctionnaires et d'officiers se réunit à Nicée et délibère sur le choix de l'empereur.

Valentinien Ier est officier de la garde, d'origine pannonienne arrivé jusqu'au rang de gouverneur de province.

Valentinien Ier est proclamé Auguste par l'armée le 26 février 364, avec Milan pour résidence.

Valentinien Ier est un homme cruel, coléreux et sanguinaire.

Sachant que l'empire est trop étendu pour être dirigé par une personne seule, l'armée lui demande de s'adjoindre tout de suite un collègue.

Le 28 mars 364, à Hebdomon (actuellement Bakirköy près d'Istanbul), Valentinien Ier associe à l'Empire son frère Valens, simple protector, sous Jovien.

Il lui confie le gouvernement de l'Orient avec Constantinople pour capitale.

Deux mois après cette investiture, les deux frères s'en vont dans leur province natale d'Illyrie.

À l'écart de la ville de Naissus (actuellement Niš en Serbie), ils se partagent les fonctionnaires et administrateurs et à Sirmium, ils font de même pour les armées.

Valentinien Ier prend la charge des provinces romaines d'Italie, d'Illyrie, d'Hispanie, de Gaule, de Bretagne et d'Afrique.

Chargé du gouvernement de la partie orientale de la péninsule balkanique, de la Grèce, de l'Égypte, de la Syrie et de l'Asie Mineure, Valens retourne à Constantinople en décembre 364 et y installe sa capitale.

La cruauté quand il se croit menacé et la rapacité de Valens le rendent impopulaire.

Moins habile et moins éclairé que son frère, Valens apporte cependant de l'ordre dans l'économie et fait baisser les impôts d'un quart.



Gratien Co-empereur

Valentinien Ier vient d'être gravement malade.

Le 24 août 367, Valentinien Ier proclame empereur à Amiens son fils Gratien (Flavius Gratianus), qui devint Auguste à 8 ans.

Valentinien Ier prend comme capitale Trèves, en 367.

Valentinien Ier entretient une foi chrétienne sincère, mais avec le souci de maintenir à l'égard du clergé chrétien les droits supérieurs de l'État.



Mort de Valentinien Ier

Valentinien II Empereur romain d'Occident

Gratien Gouverneur des Gaules, de Bretagne et d'Espagne

Valentinien Ier est appelé en Pannonie une guerre contre les Quades et les Sarmates.

Valentinien Ier meurt à Brigetio en Pannonie le 17 novembre 375 d'une crise cardiaque.

Valentinien Ier est inhumé dans l'Église des Saints-Apôtres à Constantinople, à côté de Marina Severa, sa première épouse.

Son second fils Valentinien II est alors proclamé empereur par ses soldats, en plus de Valens et de Gratien.

Gratien n'est pas à ses cotés et réside à Trèves.

Profitant de son absence, les chefs militaires romains préfèrent proclamer Auguste Valentinien II, le plus jeune fils du défunt Empereur, âgé de 4 ans et qui ne peut jamais constituer un obstacle à leurs ambitions.

Gratien n'étant pas en position de force, il accepte le choix de l'armée.

Gratien instaure que :



Théodose Ier le Grand Empereur romain d'Orient

Avant que le chaos ne s'empare de l'Orient, Gratien donne le trône et le titre d'Auguste à Théodose Ier le Grand et lui confie le gouvernement de l'Orient en 379.

Moundzouk s'oppose alors à Théodose Ier.



Arcadius Co-empereur

Le 19 janvier 383, Théodose Ier le Grand élève son fils Arcadius, âgé de 3 ans, à la dignité d'Auguste.



Constant nommé Auguste

Constantin nomme Auguste Constant, son fils aîné en 409.



Constance III Empereur romain d'Occident

Galla Placidia fait nommer Constance Auguste en 421 sous le nom de Constance III.

Honorius partage l'Empire romain d'Occident avec Flavius Constantius dit Constance III en 421.



Romulus Augustule Empereur romain d'Occident

En 475, Odoacre Ier des Hérules met sur le trône Romulus Augustule, fils d'Oreste qui le nomme Auguste. Ce sera le dernier des empereurs romains d'Occident.



Courrier de Gélase Ier à Anastase Ier

Gelase Ier fait parvenir à Anastase une lettre où il formule avec clarté le principe qui selon lui doit inspirer les relations entre la papauté et l'empire :

Deux pouvoirs, auguste Empereur, règnent sur le monde : le pouvoir sacré des évêques et le pouvoir des rois.

Le pouvoir des évêques l'emporte d'autant plus sur celui des rois que les évêques auront à répondre au tribunal de Dieu de tous les hommes, fussent-ils rois.

Votre pieuse majesté ne pourra donc qu'en conclure que personne, en aucun temps, sous aucun prétexte humain, ne pourra jamais se dresser contre la fonction absolument unique de cet homme que le précepte du Christ lui-même a placé a la tête de tous et que la Sainte Église reconnaît comme son chef."

Tout le Moyen Âge considérera ce document comme la charte qui fonde la papauté.



Mort de Théodebert Ier d'Austrasie

Théodebald d'Austrasie Roi d'Austrasie

Théodebert Ier d'Austrasie meurt en 548, tué à la chasse :

Théodebert Ier d'Austrasie, le plus accompli des descendants de Clovis, est aussi vaillant qu'habile et généreux.

C'est, dit Mezeray, un homme horriblement gourmand, qui prenait de l'aloès pour digérer les viandes dont il se gorgeait.

Il ne consulte jamais que son intérêt dans les alliances qu'il contracte avec ses oncles Childebert Ier et Clotaire.

Théodebert mène une politique totalement indépendante vis à vis de l'Empire romain d'Orient, au contraire de Clovis qui visait une légitimation de son pouvoir.

Théodebert Ier d'Austrasie est le premier à braver l'empereur en battant des monnaies d'or à sa propre effigie, privilège exclusif du Basiléus.

Sur une de ses monnaies, il figure avec le titre d'Auguste

Auréolé d'un immense prestige lié à ses conquêtes et ses entreprises belliqueuses, Théodebert Ier d'Austrasie veille également à resserrer les liens de la monarchie et de l'Église en protégeant celle-ci de certains abus fiscaux notamment en Auvergne.

Toutefois son conseiller Parthénius, issu d'une famille gallo-romaine, vise à assurer des revenus réguliers à la royauté franque en rétablissant une lourde fiscalité inspirée de l'ancien empire romain.

Mais cette tentative se heurte à l'hostilité de la population.

En 547, devant la révolte des habitants de Trèves contre Parthénius, le projet est abandonné.

Théodebald d'Austrasie, son fils, hérite du royaume agrandi de Reims et d'Auvergne à l'âge de 13 ans.



Tibère II nommé Auguste

Tibère II est nommé Auguste le 26 septembre 578.



Mutinerie de l'armée byzantine

Phocas le Tyran Empereur byzantin

Mort de Maurice Ier Tiberius Empereur byzantin

En 602, l'empereur Maurice Ier Tiberius interdit aux soldats de retourner dans leurs familles tandis que l'hiver approche.

Les mercenaires refusent de faire campagne dans les terres ravagées de la frontière du Danube.

Les soldats se révoltent avec à leur tête Phocas.

Maurice Ier est obligé Tiberius de s'enfuir de Constantinople où le mécontentement jette la population dans la rue.

Lorsque Flavius Phocas Auguste arrive dans la capitale, il se fait couronner empereur byzantin en 602.

L'empereur Maurice et sa famille sont rattrapés et tous exécutés à l'exception de ses filles et de l'impératrice.

Le règne de Maurice Ier Tiberius est troublé par des guerres incessantes sur toutes ses frontières.

Malgré ses très bonnes dispositions à gouverner, il ne peut que provisoirement prévenir la désintégration du grand empire de Justinien.

À l'Ouest, Maurice Ier organise les possessions byzantines, menacés en Afrique et en Italie, en exarchat dirigé par un gouverneur militaire.



Mort de Héraclius Ier

Héraclius Ier meurt à Constantinople le 11 février 641 atteint d'hydropisie qui l'avait rendu d'une obésité monstrueuse.


Naissance de l'Empire byzantin et du Basileus

Sous le règne d'Héraclius, l'Empire romain d'Orient se transforme en Empire "byzantin". Ce qualificatif dérive de l'ancien nom grec de la capitale (Byzance).

Héraclius supprime les titres de césar et auguste hérités de la Rome antique et renonce à l'emploi du terme latin imperator. L'empereur byzantin se donne le titre de "basileus" par lequel les Grecs désignaient habituellement le Grand Roi des Perses.

À la cour du nouvel empereur, la langue grecque se substitue au latin.


Découpage en Thèmes

L'empire était auparavant découpé en préfectures. L'antique administration, fondée sur la séparation des pouvoirs civil et militaire, est abolie. Ce découpage donnait l'essentiel du pouvoir au représentant civil, le préfet du prétoire.

Héraclius instaure le découpage administratif en thèmes qui s'inspire du modèle des exarchats de l'empereur Maurice. Les provinces d'Asie mineure sont découpées en quatre thèmes : des Arméniaques, des Anatoliques, d'Opsikion et des Caravisiens, chacun administré par un stratège qui regroupe entre ses mains tous les pouvoirs. Celui-ci devient un des personnages les plus puissants de l'empire et l'administration des provinces répond essentiellement à des motivations martiales.


Statut de paysan-soldat ou Stratiotes

Puis pour résoudre le problème du manque de soldats, Héraclius crée le régime des stratiotes. Le statut de paysan-soldat avait déjà été imposé par Constantin le Grand, mais seulement pour les soldats du limes. Cette fois, c'est le recrutement de toute l'armée impériale qui repose sur les stratiotes, plutôt que sur des mercenaires comme c'était le cas auparavant. Le statut de paysan-soldat bouleverse la condition sociale. Jusqu'à présent, la grande propriété foncière s'était développée en profitant du poids de l'impôt qui contraignait les petits paysans endettés à chercher la protection des grands propriétaires. Désormais, la petite propriété libre se développe et devient une caractéristique du paysage social des VIIe et VIIIe siècle.

Héraclius laisse son empire dans un grand désastre. Les nouvelles frontières de l'empire grec coïncident désormais avec le domaine originel de la culture grecque, à savoir :


Miniature représentant Louis dit le Pieux se détachant sur un texte sacré - école de Fulda

Mort de Charlemagne

Louis Ier le Pieux Roi des Francs

Louis Ier le Pieux Roi des Lombards

Bernard de Vermandois Roi d'Italie

Charlemagne meurt à Aix-la-Chapelle le 28 janvier 814, à 71 ans d'une pleurésie.

Il est inhumé à Aix-la-Chapelle dans la chapelle de son palais.

Rampon de Barcelone est chargé d'annoncer à Louis Ier le Pieux la mort de Charlemagne, son père, à Doué-la-Fontaine (Anjou).

En 814, Louis Ier le Pieux récupère l'intégralité de l'héritage de Charlemagne.

Il reste entouré de conseillers aquitains, comme le chancelier Helisachar ou le moine Benoît d'Aniane.

Les envoyés du basileus, Léon V, venant confirmer le titre impérial de Charlemagne le remettent à Louis Ier le Pieux

Dès lors, Louis Ier le Pieux se fait titrer Empereur auguste.

Louis Ier pousse la piété à l'extrême, devenant un véritable dévot.

Il donne des terres à des humbles, diminuant ainsi son propre patrimoine.

Louis Ier le Pieux confirme Bernard de Vermandois Roi d'Italie.



Nouvelle ambassade à Constantinople

En 968, Liutprand de Crémone retourne en ambassade à Constantinople demander à Nicéphore II Phocas la main d'une princesse Porphyrogénète pour Othon II le Roux, le fils d'Othon Ier le Grand.

Liutprand de Crémone revient bredouille devant Othon Ier le Grand, qui comptait bien obtenir par ce mariage :

Liutprand de Crémone nous rapporte qu'à la cour byzantine, on appelle Othon Rex et non Basileus.


Remise de la charte communale de Saint-Quentin par Herbert V de Vermandois -Tableau de Benoît DESPREY – peint en 1958 pour remplacer la toile disparue de U. BUTIN.

Charte communale de Saint-Quentin

Herbert V de Vermandois est le premier à doter Saint-Quentin de libertés communales qui sont la confirmation de libertés antérieures dont l'origine serait les coutumes d'autonomie de la cité gallo-romaine.

Elles permettent aux habitants et bourgeois de Saint-Quentin de former un corps, une commune, elle leur donne des lois civiles et politiques, avec pouvoir et autorité sur les choses qui concernent le bien et le gouvernement de la ville.

La Ville conservera une partie de ces libertés jusqu'à la Révolution.

La charte sera confirmée plus tard par Éléonore de Vermandois et Philippe II Auguste.

Elle servira de modèle à la rédaction d'autres chartes pour d'autres communes.


Blason des Comtes d'Anjou

Bataille de Brissac

Foulques IV le Réchin Comte d'Anjou et de Tours

Foulques IV le Réchin Comte du Gâtinais

Geoffroy III de Preuilly Prisonnier

Cession du Gâtinais à Philippe Ier de France

Foulques IV le Réchin et Geoffroy III le Barbu se brouillent à nouveau au début 1068.

Geoffroy III de Preuilly prend part au conflit qui oppose Geoffroy III le Barbu et Foulques IV le Réchin.

Soutenant d'abord Foulques, Geoffroy III de Preuilly inverse son alliance et est emprisonné par Lancelin de Beaugency.

Foulques IV le Réchin remporte sur Geoffroy III le Barbu la bataille de Brissac début avril 1068 et l'enferme dans un cachot à Chinon où il restera 28 ans.

Geoffroy III le Barbu en devient fou.

Philippe Ier de France et le Comte Étienne de Blois essayent en vain de le délivrer.

Pourtant Foulques, à force de concessions, réussit toujours à garder son frère prisonnier.

Après sa victoire, Foulques IV le Réchin se proclame Comte d'Anjou et de Touraine le 19 juin 1068.

Pour acheter sa neutralité, Foulques IV le Réchin rend hommage au Comte de Blois pour la Touraine.

Foulques IV le Réchin se trouve confronté à ses vassaux qui le contestent, en particulier Supice d'Amboise et Hardouin de Trêves.

Pendant le règne de Foulques IV le Réchin l'anarchie féodale se développe dans le Comté d'Anjou et les guerres privées ont libre cours au grand tort des populations.

La justice a quasiment disparu et la misère est à son comble.

Chaque seigneur guerroyait pour son compte.

Foulques IV le Réchin doit soumettre un à un les Seigneurs Angevins et Tourangeaux, rentrant en force dans Amboise, Rochecorbon, l'Île Bouchard, brûlant puis relevant le château de Maille (actuellement Luynes).

Foulques IV le Réchin devient également Comte du Gâtinais mais pour acheter sa neutralité, il est contraint de le céder au Roi de France Philippe Ier de France de qui il devient le vassal.

Le roi garantit les coutumes du pays aux barons du Gâtinais.

Le rattachement du comté à la couronne permet d'assurer la prospérité des abbayes gâtinaises qui, pour certaines d'entre elles, bénéficient de la protection royale et se retrouvent donc à l'abri des saccages provoqués par les rivalités seigneuriales.

En réalité, le roi n'a guère qu'une autorité nominale et les comtes du Gâtinais domineront la région jusqu'au règne de Philippe II Auguste.



Mariage de Guillaume d'Harcourt avec Hue d'Amboise

Guillaume d'Harcourt épouse en 1150 Hue d'Amboise, fille de Sulpice II d'Amboise, Seigneur d'Amboise, de Montrichard et de Chaumont, et d'Agnès de Donzy. Leurs enfants sont :



Mariage de Valdemar Ier de Danemark avec Sophie Rurikide

Valdemar Ier de Danemark épouse en 1154 ou en 1157 Sophia de Polock ou Sophie Rurikide de Novgorod (vers 1137 ou 1141-1198), fille de Volodar, Prince de Polotsk, et de Richiza de Pologne. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis VII le Jeune avec Adèle de Champagne

Louis VII le Jeune est veuf de Constance de Castille.

Louis VII le Jeune épouse à Paris le 13 novembre 1160 Adèle de Champagne, fille de Thibault IV de Blois et de Mathilde de Carinthie. Leurs enfants sont :

Adèle de Champagne est sacrée Reine le jour de son mariage.

Étienne de la Chapelle, chanoine de l'église de Sens, assiste à ce sacre.

Adèle de Champagne joue un grand rôle dans la vie politique du royaume et pour mettre en avant ses frères :

Elle obtient pour Guillaume-aux-Blanches-Mains son premier siège, l'évêché de Chartres.

Louis VII le Jeune promet les deux filles qu'il a eues d'Aliénor d'Aquitaine aux frères de sa nouvelle femme :



Naissance de Philippe II Auguste

Philippe II Auguste dit Dieudonné naît :

le 21 ou le 22 août 1165, fils de Louis VII le Jeune et d'Adèle de Champagne.

Il est surnommé Auguste parce qu'il est né en août.

Il est le seul héritier mâle de Louis VII.

Comme toute la France faisait des vœux pour la naissance d'un héritier de la couronne, Philippe reçut en naissant le surnom de Dieudonné.

L'éducation du Prince du royaume est confiée à Clément de Metz;



Naissance de Renaud de Dammartin

Reinald de Tree ou Renaud de Dammartin naît vers 1165, fils d'Albéric II de Dammartin, Comte de Dammartin, et de Mabille de Clermont-en-Beauvaisis.

Élevé à la Cour de France, il devient l'ami d'enfance de Philippe II Auguste.


Baudouin V de Hainaut et Marguerite d'Alsace

Mariage de Baudouin V de Hainaut avec Marguerite d'Alsace

Baudouin V de Hainaut épouse au Quesnoy en avril 1169 Marguerite d'Alsace.

Leurs enfants sont :

À l'occasion de ce mariage, Baudouin IV de Hainaut fait visiter à plusieurs seigneurs son palais du Quesnoy en construction.

Ils ont l'imprudence de monter sur des échafaudages mal étayés qui s'écroulent sous eux.

Certains se relèvent légèrement blessés, mais Baudouin IV de Hainaut a les cuisses et les reins brisés.


Berthold IV de Méranie et Agnès de Rochlitz

Mariage de Berthold IV de Méranie avec Agnès de Rochlitz

Berthold IV de Méranie épouse en 1170 Agnès de Rochlitz de Basse-Lusace, fille de Dedo V de Saxe, Margrave de Basse-Lusace.

Leurs enfants sont :



Philippe Ier d'Alsace Tuteur de Philippe II Auguste

Couronnement de Philippe II Auguste associé au trône

Louis VII le Jeune, malade, nomme Philippe Ier d'Alsace tuteur de son jeune fils, Philippe II Auguste.

Comme ses prédécesseurs, Louis VII le Jeune associe son fils à la monarchie pour assurer la continuité dynastique. Il le fait sacre à Reims le 1er novembre 1179.

Ce dernier exerce le pouvoir à partir de ce jour car son père est épuisé par la maladie.

Henri Plantagenêt le Jeune assiste au sacre en tant que vassal du Roi de France et rejoint sa femme au grand plaisir de Philippe II Auguste, très inquiet de la puissance de Henri II Plantagenêt.

Henri Ier de Bar est cousin germain de Philippe II Auguste, par sa mère, assiste également au sacre.



Interventions du Roi au Château de Lourdon

Au XIIe siècle, le Château de Lourdon à Lournand suscite la convoitise des seigneurs laïcs.

Louis VII le Jeune et Philippe II Auguste, protecteurs de l'abbaye, interviennent énergiquement. Ils posent ainsi les premiers jalons du rattachement du comté de Mâcon à la couronne.



Albéric II de Dammartin ambassadeur de Philippe II Auguste

En 1180 et 1181, Albéric II de Dammartin est envoyé par Philippe II Auguste à la tête d'une délégation auprès d'Henri II Plantagenêt.



Condamnation des dirigeants de la communauté juive

Le 5 février 1180, Philippe II Auguste condamne les dirigeants de la communauté juive, tenus pour responsables des calamités publiques, à une amende de 15 000 marcs d'argent.



Mariage de Philippe II Auguste avec Isabelle de Hainaut

Philippe II Auguste cherche l'alliance flamande pour échapper à l'emprise des Champenois menés par sa mère Adèle de Champagne et ses oncles. Philippe II Auguste épouse le 28 avril 1180 à Bapaume Isabelle de Hainaut. Leur enfant est :

Isabelle à 13 ans et lui 15 ! Isabelle de Hainaut est la nièce de Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre et pair du royaume. Philippe Ier d'Alsace lui donne une dot imprudemment disproportionnée : l'Artois. Isabelle présente de plus l'avantage d'avoir du sang carolingien, les comtes de Hainaut descendant de Charles de Basse-Lorraine et donc de Charlemagne.


Philippe II Auguste

Mort de Louis VII Le Jeune Roi de France

Philippe II Auguste Roi de France

Louis VII Le Jeune meurt à Paris le 18 septembre 1180, après 43 ans de règne.

Adèle de Champagne est écartée du pouvoir par Philippe II Auguste.

Résidant le plus souvent à Paris, il poursuit la politique paternelle de soumission et de mise en valeur du domaine royal : il multiplie les concessions de privilèges aux communautés rurales (Reims, Sens, Compiègne, Auxerre), encourage les défrichements et favorise l'émancipation des serfs. Il prend appui sur les villes en accordant des chartes de bourgeoisie (Étampes, Bourges).

Il soutient l'élection d'évêques dévoués au pouvoir royal.

Philippe II Auguste est couronné, sous le nom de Philippe II, avec son épouse Isabelle de Hainaut le 29 mai 1180 à Saint Denis, par l'Archevêque de Sens et assisté des évêques de Paris et d'Orléans.

Il viole ainsi le droit exclusif de l'Archevêque de Reims.

Philippe II Auguste, âge de 15 ans, hérite à son avènement en 1180 un domaine florissant mais restreint, comprenant l'Île-de-France, l'Orléanais et une partie du Berry.

Le reste du royaume est partagé en une dizaine de fiefs sur lesquels le Roi n'a qu'un droit théorique de suzeraineté, surtout quand il s'agit des provinces de l'Ouest réunies dans la dépendance du Roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt.

Il entreprend immédiatement d'accroître son domaine et de tirer parti des rivalités entre les grands.



Conflit avec le Comte de Flandre

En 1180, Philippe II Auguste entre bientôt en conflit avec Philippe Ier d'Alsace, le Comte de Flandre, oncle de sa femme, et une grande coalition féodale est nouée. La Flandre dévaste la Picardie et le nord de l'Île-de-France. Le conflit se poursuit progressivement à l'avantage du Roi, qui refuse systématiquement le combat, mais manœuvre politiquement. Baudouin V de Hainaut, beau frère du Comte de Flandre, est d'abord son allié de, mais va suivre finalement les intérêts de sa fille Isabelle de Hainaut, Reine de France au bord de la répudiation. La brouille entre les deux comtes est savamment organisée par le Roi de France, qui va jusqu'à nommer (à son insu) le Comte de Hainaut comme son représentant face au Comte de Flandre!



Cession du château de Pierrefonds

Nivelon de Chérisy, Évêque de Soisson, vend le château de Pierrefonds à Philippe II Auguste en 1181.



Cérémonie au Château de Caen

Henri II Plantagenêt, Richard Cœur de Lion et Jean-Sans-Terre, ses fils, organisent au Château de Caen à la Noël 1182 une fastueuse cérémonie afin de démontrer la supériorité de sa cour et donc son prestige à ses adversaires, notamment à Philippe II Auguste.



Prise du château de Dammartin

Albéric II de Dammartin prisonnier

Albéric II de Dammartin participe, au côté de Philippe II Auguste, aux opérations contre le comte Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre

En 1182, le château de Dammartin est pris et Albéric II de Dammartin est fait prisonnier.



Exil des Juifs

Le 24 juin 1182 par Philippe II Auguste par un édit d'expulsion chasse les Juifs de Paris. Les synagogues sont transformées en églises. Les immeubles des juifs sont vendus par l'autorité royale. Avec les sommes réunies, Philippe II Auguste fait notamment édifier un marché sur l'ancien quartier juif de Champeaux. le roi jette ainsi les bases de ce qui deviendra les Halles de Paris.



Mort d'Élisabeth de Vermandois

Élisabeth de Vermandois meurt le 28 mars 1183. Éléonore de Vermandois, sœur d'Élisabeth, qui a testé en faveur de Philippe II Auguste, réclame son héritage. Philippe Ier d'Alsace conserve l'héritage d'Élisabeth aux dépens d'Éléonore.



Construction d'un mur d'enceinte de la forêt Vincennes

En 1183, Philippe II Auguste fait clore d'un mur d'enceinte le bois de Vincennes, qu'il réserve aux chasses. Philippe II Auguste agrandit le pavillon de chasse de Vincennes, en fait un manoir de pierre. Vincennes devient l'une des résidences de la cour d'Île-de-France et un centre de gouvernement.

Une chapelle est construite, la chapelle de la Pissotte.


Guillaume Ier le Maréchal est l'un des plus grands tournoyeurs de son temps - Historia Major of Matthew Paris, Cambridge - Corpus Christi College Library - vol 2, p. 85 Gisant d'Henri Plantagenêt le Jeune - Cathédrale de Rouen

Mort de Henri Plantagenêt le Jeune

Pendant plusieurs années, Guillaume Ier le Maréchal mène une bande de chevaliers réunis autour d'Henri Plantagenêt le Jeune de tournoi en tournoi dans le Nord de la France actuelle.

Henri Plantagenêt le Jeune meurt subitement à Martel le 11 juin 1183 d'une dysenterie alors qu'il défie ouvertement son père en refusant de lui céder Limoges.

Guillaume Ier le Maréchal escorte le corps d'Henri Plantagenêt le Jeune à Rouen ou il va être enterré en la cathédrale Notre-Dame.

Richard Cœur de Lion revendique la succession au trône, mais Henri II Plantagenêt, fidèle à son habitude, fait la sourde oreille.

Philippe II Auguste réclame le Vexin normand, dot de sa sœur Marguerite de France devenue veuve.



Rébellion de Henri II de Champagne et Philippe Ier d'Alsace contre Philippe II Auguste

En 1183, Henri II de Champagne s'allie avec le comte de Flandre Philippe Ier d'Alsace contre le roi de France Philippe II Auguste. À cette coalition participent :

La coalition engage des hostilités contre Philippe II Auguste qui réagit avec beaucoup de vigueur et oblige les coalisés à déposer les armes.



Répudiation d'Alix de Lorraine

Mariage de Hugues III de Bourgogne avec Béatrice d'Albon

Hugues III de Bourgogne Dauphin de Viennois

Hugues III de Bourgogne répudie Alix de Lorraine en 1183.

Hugues III de Bourgogne, Duc de Bourgogne, un vassal du roi de France Philippe II Auguste épouse en 1183 ou 1184 Béatrice d'Albon, Dauphine du Viennois, fille de Guigues V d'Albon et de Béatrice de Montferrat. Leurs enfants sont :

Hugues III de Bourgogne devient ainsi Dauphin de Viennois.



Transfert à Raimond II de Turenne de l'hommage que doit le baron de Castelnau

Raymond VII de Toulouse, Comte de Toulouse, est le suzerain de Bernard de Castelnau, baron de Castelnau mais, en 1184, il transfère à perpétuité à Raimond II de Turenne, Vicomte de Turenne, l'hommage que lui doit le baron de Castelnau.

Bernard de Castelnau cherche alors à se mettre sous la protection de Philippe II Auguste.



Mariage de Pierre Augustus II de Courtenay avec Agnès Ire de Nevers

Philippe II Auguste apprécie la fidélité de Pierre Augustus II de Courtenay, son cousin. Il lui fait épouser Agnès Ire de Nevers, l'héritière des comtés de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.

Pierre Augustus II de Courtenay épouse en 1184 Agnès Ire de Nevers. Leur enfant est :

Pierre Augustus II de Courtenay devient Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre. Il le restera jusqu'en 1199.



Bataille d'Issoudun

Rattachement du Vermandois à la couronne de France

Traité de Boves

Rattachement à la couronne des comtés d'Amiens, de Montdidier et des châtellenies de Roye et de Thourotte

Un coup de main de Philippe II Auguste sur Issoudun lui permet d'imposer sa volonté et d'acquérir une partie du Vermandois.

Philippe II Auguste sort vainqueur du conflit avec la coalition fomentée par Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre depuis 1180. Philippe Ier d'Alsace est obligé de céder l'héritage d'Élisabeth de Vermandois à Philippe II Auguste.

Philippe II Auguste obtfient, au traifté de Boves de 1185, le rattachement à la couronne des comtés d'Amiens, de Montdidier et des châtellenies de Roye et de Thourotte.



Pavement des rues de Paris

Pour la première fois, Philippe II Auguste fait paver les rues de Paris en 1185.



Levée du siège d'Hugues Ier de Vergy

Philippe II Auguste fait lever le siège d'Hugues Ier de Vergy en 1186.



Paix d'Amiens

Craignant d'être pris définitivement en étau entre le domaine royal et le Hainaut, la paix est signée à Amiens le 10 mars 1186. Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre, reconnaît la cession du Vermandois à Philippe II Auguste, mais le conserve à titre viager.

Malgré une guerre coûteuse, la Flandre n'a pas cessé son expansion économique (en atteste le nombre de chartes communales que le Comte a signées) et le pays est dans une prospérité sans précédent à la fin du règne de Philippe Ier d'Alsace.

Albéric II de Dammartin avec Renaud de Dammartin et Simon II de Dammartin, ses fils, passent au service d'Henri II Plantagenêt, puisqu'ils réapparaissent comme comtes de Norfolk et de Suffolk.



Velléités de répudiation d'Isabelle de Hainaut

Fine et cultivée, Isabelle de Hainaut protège les poètes et tient une Cour d'Amour.

Mais, paraissant ne pouvoir donner au roi un enfant, elle est à la veille de se trouver répudiée par Philippe II Auguste.

Cela lui permet de s'en prendre à la Flandre.

Odon de Sully est alors en conflit avec Philippe II Auguste.

En 1186, le jour où devait être prononcée la sentence sous prétexte de consanguinité, lors d'une assemblée à Senlis, Isabelle sort du palais, pieds nus, un cierge à la main et parcourt la ville en faisant l'aumône aux mendiants.

Le peuple, qui l'adore, s'émeut et s'assemble devant le palais, demandant à grands cris la grâce de l'enfant reine.

Philippe II Auguste cède !



Mort de Geoffroy II Duc de Bretagne

Constance Régente du duché de Bretagne

Geoffroy II de Bretagne meurt le 19 août 1186, accidentellement des blessures reçues dans un tournoi à Paris organisé Philippe II Auguste.

Constance de Richemond devient régente du duché de Bretagne en 1186.


Miniature de Marguerite de France et de Philippe II Auguste - dans un manuscrit du XIVe siècle - Chroniques de France ou de Saint-Denis

Mariage de Béla III Arpad avec Marguerite de France

Béla III Arpad est veuf d'Agnès de Châtillon.

Marguerite de France est veuve d'Henri Plantagenêt le Jeune.

Marguerite de France est la sœur de Philippe II Auguste.

Béla III Arpad épouse en 1186 Marguerite de France, comtesse de Vexin, fille de Louis VII le Jeune et de Constance de Castille.

Marguerite de France devient reine de Hongrie.


Bataille d'Hattin Mort de Renaud de Châtillon - Guillaume de Tyr - Historia - BNF, Mss.Fr.68, folio 399

Bataille d'Hattin

Mort de Renaud de Châtillon

Guillaume V de Montferrat Prisonnier

Prise de Saint Jean-d'Acre par Saladin

Prise de Jérusalem

En 1187, Renaud de Châtillon attaque encore une caravane allant d'Égypte à Damas.

La trêve est rompue et Saladin engage la guerre contre le royaume de Jérusalem.

La bataille entre les deux armées a lieu le 4 juillet 1187 à Hattin.

Les troupes de Saladin écrasent les croisés et les déciment.

Renaud de Châtillon est fait prisonnier et meurt immédiatement décapité d'un coup de sabre par Saladin.

La plupart des barons, dont Guillaume V de Montferrat, Onfroy IV de Toron, Guy de Chypre, Geoffroy Ier de Lusignan et Amaury Ier de Chypre sont capturés par les soldats de Saladin.

Raymond III de Tripoli en réchappe en perçant les lignes ennemies, mais, isolé avec son avant-garde, il fuit vers Tyr, puis il se réfugie à Tripoli.

Saint Jean-d'Acre se rend à Saladin sans combat le 10 juillet 1187.

À la même époque, Conrad Ier de Montferrat, son second fils, arrive à Tyr, met la ville en état de défense et met Saladin en échec.

Saladin tente de faire fléchir Conrad Ier de Montferrat, en lui montrant Guillaume V de Montferrat, son père, prisonnier et en lui promettant la vie sauve et la liberté en échange de la ville, mais le père et le fils refusent l'échange.

N'ayant plus de résistance devant lui, Saladin s'empare de la Galilée dans les jours qui suivent.

Il prend les différents ports de Terre Sainte durant l'été 1187.

Saladin s'empare de la quasi-totalité des places fortes du royaume. Il assiège puis prend Jérusalem, le 2 octobre 1187.

Ses victoires sont à l'origine de la troisième croisade, menée par Philippe II Auguste, Richard Cœur de Lion et Frédéric Ier Barberousse.

Bohémond III de Poitiers résiste victorieusement aux assauts de Saladin à Antioche grâce à l'aide d'une flotte sicilienne.

Le nom de royaume de Jérusalem restera l'appellation officielle du royaume croisé de Terre Sainte, que le titulaire règne ou pas sur la ville sainte.


Naissance de Louis VIII le Lion -Grandes Chroniques de France

Naissance de Louis VIII le Lion

Louis VIII de Lion naît le 5 septembre 1187, fils de Philippe II Auguste et d'Isabelle de Hainaut.



Traité de Châteauroux

Philippe II Auguste oblige Henri II Plantagenêt à lui céder une partie du Vermandois par le traité de Châteauroux, en 1187.

Le Château de Fréteval fait partie de cette cession.



Reprise de Montrésor aux Anglais

Philippe II Auguste reprend temporairement Montrésor aux Anglais en 1188.



Prise de Vendôme par Philippe II Auguste

Prise de Vendôme par Richard Cœur de Lion

En 1188, Bouchard IV de Vendôme livre la ville de Vendôme, le château et la garnison anglaise à Philippe II Auguste dès le premier assaut.

En août 1188, Richard Cœur de Lion reprend la ville.



Charte communale accordée à Montreuil-sur-mer

En 1188, Philippe II Auguste accorde une charte communale à Montreuil-sur-mer.



Entrevue à Gisors entre Philippe II Auguste et Henri II Plantagenêt

En 1188, Simon IV de Montfort apparaît dans une entrevue à Bonsmoulins près de Gisors, entre Philippe II Auguste et Henri II d'Angleterre.

En 1188 Henri II projette de faire de Jean-Sans-Terre l'héritier de la couronne d'Aquitaine.

Pour s'y opposer, Richard Cœur de Lion s'allie avec Philippe II Auguste, en échange de sa reconnaissance de vassalité pour la Normandie et l'Anjou, et lui rend hommage en novembre 1188.



Organisation de la troisième Croisade

Clément III organise le regroupement des forces de la Chrétienté contre les Sarrasins.

Clément III incite Philippe II Auguste et Henri II Plantagenêt à entreprendre la troisième Croisade.

Henri Ier de Bar et Thiébaut Ier de Bar partent au milieu de 1189, avant les rois de France et d'Angleterre, et arrive en Terre Sainte, où il rejoint les chevaliers en train d'assiéger Saint-Jean-d'Acre.

Guy de Montfort et Jean Ier de Ponthieu part à la troisième croisade.

Les nobles du sud de la France dont Gaston VI de Béarn, ne prennent pas part à la troisième croisade, parce que la région est alors engagée dans un grand conflit concernant le partage de la Provence confrontant les couronnes d'Aragon-Catalogne d'une part et de Toulouse de l'autre.

Gaston VI de Béarn est du côté aragonais.

En 1189, Mathieu de Montmorency se croise avec Philippe II Auguste.

Hugues Ier de Vergy participe à la Troisième Croisade.



Prise du château du Ballon

Afin de mettre fin à l'hégémonie des Plantagenêt, Philippe II Auguste se rend dans le Maine. Il s'empare du château du Ballon en 1189.



Bataille d'Azay-le-Rideau

Traité d'Azay le Rideau ou Paix de Colombiers

En 1189, Richard Cœur de Lion se joint à l'expédition de Philippe II Auguste contre son père. Jean-Sans-Terre soutient Richard contre Henri II Plantagenêt.

Se souciait peu de sa sécurité, Richard Cœur de Lion rencontre désarmé Guillaume Ier le Maréchal et doit supplier pour avoir la vie sauve.

Henri II Plantagenêt doit capituler à Azay-le-Rideau.

Le 4 juillet 1189, "la Paix de Colombiers" (nom de Villandry au Moyen-âge), est signée dans une une forteresse du XIIe siècle, dont il ne reste aujourd'hui que les fondations et le donjon. Henri II Plantagenêt, humilié, doit reconnaître comme seul héritier son fils Richard Cœur de Lion. Philippe II Auguste obtient la suzeraineté sur le Berry.



Rotrou IV du Perche en ambassade auprès de Richard Cœur de Lion

En 1189, Philippe II Auguste envoie Rotrou IV du Perche en ambassade auprès de Richard Cœur de Lion pour l'inciter à partir en croisade.



Construction de l'enceinte fortifiée de Paris

En 1189, débute l'édification d'une enceinte fortifiée dite de Philippe II Auguste autour de la ville.

Elle est percée de 10 portes permettant d'entrer et de sortir de Paris.

Philippe II Auguste met la main sur l'Auvergne à partir de 1189.



Échange de terres entre Philippe II Auguste et l'abbaye de Saint-Victor de Paris

En 1190, Philippe II Auguste fait don à l'abbaye de Saint-Victor de Paris de terres situées à Grosbois en échange de terrains situés dans le bois de Vincennes.



Mort d'Isabelle de Hainaut

Isabelle de Hainaut épouse de Philippe II Auguste, meurt à Paris le 15 mars 1190, en couches.

Elle est inhumée en la basilique de Saint-Denis.

Sa sépulture sera profanée par les révolutionnaires en 1793.



Albéric Clément Maréchal de France

Albéric Clément est fait Maréchal de France en 1190 par Philippe II Auguste.

Il est le premier des Maréchaux.



Mariage de Renaud Ier de Dammartin avec Marie de Châtillon-sur-Marne

Marie de Châtillon-sur-Marne est la fille de Guy de Châtillon-sur-Marne (vers 1140-1170) et d'Alix de Dreux (entre 1145 et 1150-vers 1210)

Renaud Ier de Dammartin (vers 1165-1227), Comte de Boulogne, épouse en 1190 Marie de Châtillon-sur-Marne, fille de Guy II de Châtillon et de Alix de Dreux.

Marie de Châtillon-sur-Marne est une cousine de Philippe II Auguste.



Divorce de Renaud Ier de Dammartin et de Marie de Châtillon-sur-Marne

Mariage de Renaud Ier de Dammartin avec Ide de Lorraine

Renaud Ier de Dammartin Comte de Boulogne

Philippe II Auguste souhaite détacher le Boulonnais de l'influence flamande.

Veuve pour la seconde fois, Ide de Lorraine est amoureuse d'Arnould II, Comte de Guînes, à qui elle est fiancée.

Sur le conseil de Philippe II Auguste, Renaud Ier de Dammartin répudie Marie de Châtillon-sur-Marne, puis enlève Ide de Lorraine en 1190 et l'emmène en Lorraine.

Arnoud II de Guines reçoit un message d'Ide de Lorraine.

Il accourt pour la délivrer, mais est capturé à Verdun par des compagnons de Renaud Ier de Dammartin.

Il n'est libéré que par l'entremise de l'archevêque de Reims Guillaume.

Renaud Ier de Dammartin épouse de force Ide de Lorraine. Leur enfant est :

Renaud Ier de Dammartin place ainsi le comté de Boulogne, qui dépend jusque là du comté de Flandre, sous la vassalité directe du royaume de France.

Ce mariage le rend puissant et suscite des jalousies, notamment dans la famille de Dreux, parent de Marie de Châtillon-sur-Marne, et la famille de Guînes.

Renaud Ier de Dammartin devient Comte de Boulogne en 1190.



Départ de Philippe II Auguste et de Richard Cœur de Lion pour la troisième Croisade

Indépendance de l'Écosse

Hugues de Durham et Guillaume de Mancheville Régents du Royaume d'Angleterre

Adèle de Champagne Régente du royaume de France

Craignant que Philippe II Auguste n'usurpe ses territoires en son absence, Richard Cœur de Lion le persuade de se joindre à lui.

Les 2 rois prennent la croix le même jour en 1190 pour rejoindre la croisade.

Philippe II Auguste s'embarque à Gênes et Richard à Marseille.

Pons III de Polignac accompagne Philippe II Auguste en Terre Sainte.

Venise ne participe pas à la troisième croisade, ce qui procure d'importants avantages commerciaux à ses rivales Pise et Gênes.

Richard Cœur de Lion siphonne les ressources du royaume en empruntant à des Juifs pour financer ses expéditions en Terre Sainte.

Il relève également les taxes et dépense la majeure partie du trésor de son père.

Richard Cœur de Lion vend nombre de charges officielles et autres droits sur des terres.

C'est lors de cette croisade que la bravoure de Richard lui vaudra son surnom de Cœur de Lion.

Richard Cœur de Lion libère Guillaume Ier Roi d'Écosse de son hommage en échange de 10 000 marcs.

Richard Cœur de Lion laisse Hugues, évêque de Durham, et Guillaume de Mancheville comme régents.

Guillaume de Mancheville meurt rapidement et est remplacé par Guillaume Longchamp.

Jean-Sans-Terre, mécontent de cette décision, se met à manigancer contre Guillaume Longchamp.

Robert II d'Harcourt accompagne Richard Cœur de Lion à la croisade.

Adèle de Champagne est régente du royaume de France.

Alain IV de Rohan, Pierre Augustus II de Courtenay, Raymond-Roger de Foix, Gérard II de Picquigny, Barthélemy de Roye, Raoul Ier de Coucy et Raoul II de Fougères participent à cette croisade.

Guillaume Ier de Joigny part pour la croisade avec Philippe II Auguste.

Pendant ce temps, son comté est administré par son frère Gaucher Ier de Joigny, Seigneur de Châteaurenard.



Départ de Henri II de Champagne en croisade

Marie de France Régente de Champagne

Ayant participé à l'assemblée de Vézelay en juillet 1190 en faveur de la troisième croisade, Henri II de Champagne y participe au côté de ses deux oncles Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion.

Durant son absence, Marie de France assure la régence du comté de Champagne.

Il fait jurer aux barons de Champagne de rendre hommage à son frère Thibault III de Champagne au cas où il mourait pendant la croisade.

Henri II de Champagne débarque en avant-garde devant Saint-Jean-d'Acre le 27 juillet 1190 et rejoint les forces qui assiègent la ville.



Séjour de Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en Sicile

En septembre 1190, Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste arrivent en Sicile.

Richard Cœur de Lion réclame la libération de sa sœur Jeanne et que lui soit remis son héritage.

La présence de deux armées étrangères cause des troubles parmi la population.

En octobre 1190, la population de Messine se révolte, demandant que les étrangers quittent l'île.



Traité de Messine

Tancrède de Lecce accepte finalement de signer un traité avec Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en mars 1191 qui stipule :

Le traité ébranle les relations entre l'Angleterre et le Saint Empire romain germanique, et cause la révolte de Jean-Sans-Terre, qui espére être proclamé héritier à la place d'Arthur.

Sa révolte échoue mais à partir de ce moment, Jean continuera de comploter contre son frère.



Philippe II Auguste à Saint-Jean-d'Acre

Philippe II Auguste rejoint le siège de Saint-Jean-d'Acre le 20 avril 1191.



Renoncement de Richard Cœur de Lion à épouser Adèle de France

Brouille de Richard Cœur de Lion avec Philippe II Auguste

En 1191, en Sicile, Richard Cœur de Lion avertit Philippe II Auguste qu'il ne saurait prendre comme femme, Adèle de France, sœur de Philippe II Auguste.

Ils se brouillent et reprennent alors la mer.


Siège de Saint-Jean-d'Acre Blason des Comtes de Flandre Reddition de Saint-Jean-d'Acre

Bataille de Saint-Jean d'Acre

Mort de Jean Ier de Ponthieu Comte de Ponthieu et de Montreuil

Mort de Gérard II de Looz

Louis II de Looz Comte de Looz

Mort de Thibault V de Blois

Alix de France Régente des comtés de Blois et de Chartres

Mort de Philippe Ier d'Alsace

Intégration du Vermandois à la couronne de France

Marguerite d'Alsace Comtesse de Flandre

Mort de Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis

Louis de Blois Comte de Clermont-en-Beauvaisis

Louis de Blois Comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun

Mort de Galéran V de Meulan

Mort de Raoul Ier de Coucy

Abandon de la croisade par Philippe II Auguste

Richard Cœur de Lion arrive à Saint-Jean d'Acre le 7 juin 1191.

Jean Ier de Ponthieu meurt le 30 juin 1191 à Acre en Palestine.

Il est inhumé dans l'abbaye Dommartin-des-Prémontrés de Saint-Josse dans le Pas-de-Calais.

Gérard II de Looz meurt à Saint-Jean-d'Acre.

Louis II de Looz devient Comte de Looz.

Richard Cœur de Lion prend Saint-Jean-d'Acre le 13 juillet 1191, mettant fin au siège de la ville par Saladin.

Hugues IV de Saint-Pol, Raymond-Roger de Foix, Robert II de Dreux et Gaucher III de Châtillon-sur-Marne participent au Siège de Saint-Jean-d'Acre.

Philippe d'Aumont est mentionné dans la charte d'Acre.

Il semble donc qu'il participe à ce siège.

Thibault V de Blois participe à la troisième croisade et meurt lors de ce siège.

Il est inhumé dans l'abbaye de Pontigny en Bourgogne.

Alix de France assume la régence des comtés de Blois et de Chartres pendant la minorité de son fils Louis.

Arrivé à Saint-Jean-d'Acre, Philippe Ier d'Alsace est frappé par l'épidémie de peste et meurt le 1er juin ou juillet 1191.

Son corps est rapatrié par Mathilde de Portugal et enterré à Clairvaux.

Philippe Ier d'Alsace conservant le Vermandois à titre viager depuis 1186, le Vermandois revient définitivement à la couronne de France.

Marguerite d'Alsace devient Marguerite Ire de Flandre, Comtesse de Flandre.

Baudouin V de Hainaut dit le Courageux, son mari, devenu Baudouin VIII de Flandre, gouverne le comté.

La Flandre est amputée de l'Artois en 1191.

Connétable de France, Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis accompagne Philippe II Auguste pendant la Troisième croisade.

Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis meurt à Acre le 15 octobre 1191.

Louis de Blois devient Comte de Clermont-en-Beauvaisis en 1191.

Louis de Blois devient Comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun en 1191.

Galéran V de Meulan, sous les ordres de Richard Cœur de Lion, meurt en 1191, au siège de Saint-Jean-d'Acre.

Raoul Ier de Coucy meurt à Saint-Jean d'Acre (Ptolèmaïs pendant l'antiquité) en novembre 1191 durant le siège.

Son corps est rapporté et il est inhumé en l'abbaye de Foigny en Thiérache.

Philippe II Auguste, soi-disant malade, rentre précipitamment en France en 1191.



Retour en France de Raymond-Roger de Foix

Raymond-Roger de Foix revient avec Philippe II Auguste.

Ses premières actions visent à accroître ses domaines sur le versant sud des Pyrénées, en Catalogne.



Philippe II Auguste à Fontainebleau

À Noël 1191, Philippe II Auguste fête à Fontainebleau le retour de la troisième croisade.



Suppression de la charge de Sénéchal de France

L'office de sénéchal de France est entre le Xe et le XIIe siècle le premier des grands offices de la couronne de France.

La charge de sénéchal de France est supprimée par Philippe II Auguste en 1191.

Ses pouvoirs sont partagés entre les connétables et les grands-maîtres.



Accord entre Richard Cœur de Lion et Saladin

Une expédition se prépare en direction de Jérusalem pour reprendre la ville à l'été 1192.

La désertion du roi français apparaît comme un coup majeur.

Les troupes étant désormais en nombre insuffisant, Richard Cœur de Lion réalise qu'il n'a aucune chance de conserver Jérusalem s'il la prenait.

Pendant ce temps, Philippe II Auguste, Jean-Sans-Terre et Léopold V d'Autriche intrigue contre lui.

Richard Cœur de Lion apprend que son frère Jean-sans-Terre se révolte.

Richard sonne la retraite.

Parlant l'arabe, Onfroy IV de Toron participe aux pourparlers entre Richard Cœur de Lion et Saladin.

Saladin exige que la forteresse d'Ascalon soit démantelée en préalable à la paix de 1192, et la ville lui est livrée.

Richard Cœur de Lion signe une trêve de 3 ans et conclut un accord avec Saladin en août 1192 ou le 2 septembre 1192.

La ville Sainte, reste sous administration arabe mais il obtient le libre accès des pèlerins dans la ville Sainte pour les chrétiens.

Saladin est aujourd'hui encore un héros légendaire dans les pays islamiques.

Guy de Montfort, resté en Terre Sainte, rentre en France en 1192, en même temps que Richard Cœur de Lion.



Guillaume de Bournel Maréchal de France

Guillaume de Bournel est fait Maréchal de France en 1192 par Philippe II Auguste.



Retour de Philippe II Auguste en France

Au retour de Philippe II Auguste en France, en 1192, la reine Adèle rentre de nouveau dans l'ombre.



Mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Interdit sur le royaume de France

Divorce de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Philippe II Auguste est veuf d'Isabelle de Hainaut.

Philippe II Auguste épouse en la cathédrale Notre-Dame d'Amiens le 14 août 1193 Ingeburge de Danemark.

À cause du désintérêt inexpliqué que lui porte soudain Philippe II Auguste au lendemain de sa nuit de noces, Ingeburge de Danemark est envoyée à l'abbaye de Saint-Maur puis au prieuré Beaurepaire de Somain, dépendant de l'abbaye de Cysoing.

Elle restera captive 7 ans.

Philippe II Auguste refuse de lui reconnaître sa place de reine.

Pour défendre l'annulation du mariage, Philippe II Auguste souhaite faire valoir un lien de parenté prohibé par l'Église.

Ils divorcent dès le 5 novembre 1193.

Canut VI de Danemark consacrera toute son énergie et son temps à tenter d'obtenir la libération d'Ingeburge de Danemark, sa sœur, en plaidant sa cause auprès du Pape.

Célestin III jette l'interdit sur le royaume de France en 1193.



Gaucher III de Châtillon-sur-Marne Seigneur de Clichy-la-Garenne

En 1193, Gaucher III de Châtillon-sur-Marne se voit attribuer, par apanage royal, la Seigneurie de Clichy-la-Garenne, en échange de son château de Pierrefonds convoité par Philippe II Auguste, et devient ainsi le premier Seigneur féodal de cette ville.



Cession de Gisors à la couronne de France

En 1193, pendant la captivité de Richard Cœur de Lion, Jean-Sans-Terre prend le pouvoir en Normandie avec la complicité de Philippe II Auguste.

Jean-Sans-Terre négocie avec Philippe II Auguste et lui abandonne Gisors.



Prise de la forteresse d'Ivry-la-Bataille,

En 1193, Philippe II Auguste prend la forteresse d'Ivry-la-Bataille.



Paris Capitale

À partir de 1194, la cour se fixe à Paris.

Philippe II Auguste entoure la ville de remparts, fait paver les rues et favorise le commerce.



Hugues IV de Saint-Pol Seigneur de Pont-Sainte-Maxence, de Verneuil et de Pontpoint

Hugues IV de Saint-Pol reçoit en 1194 de Philippe II Auguste, les terres de Pont-Sainte-Maxence, de Verneuil et de Pontpoint, en raison de ses services rendus.



Synode de Compiègne

Au synode de Compiègne les évêques du royaume annulent le mariage de Philippe II Auguste et d'Ingeburge de Danemark en 1194.



Dreux IV de Mello Connétablede France

Dreux IV de Mello, Seigneur de Saint-Bris, est fait Connétable de France en 1194 par Philippe II Auguste.



Fin de la révolte des princes allemands contre Henri VI le Sévère

Libération de Richard Cœur de Lion

Gautier de Coutances régent du Royaume d'Angleterre

Massacre de la garnison d'Évreux

Second couronnement de Richard Cœur de Lion

Philippe II Auguste intrigue avec Jean-sans-Terre et se fait donner Loches.

La révolte des princes allemands prend fin lorsque Richard Cœur de Lion se réconcilie avec Henri VI le Sévère, en février 1194.

Aliénor d'Aquitaine, mère de Richard Cœur de Lion rassemble une rançon énorme prélevée sur le trésor anglais, ce qui laissera le royaume exsangue pendant plusieurs années.

La rançon de 6 000 Eimer d'argent (environ 100 000 marks d'argent ou, selon les sources, 23,3 tonnes) est utilisée pour:

Henri VI le Sévère libère Richard Cœur de Lion en mars 1194 et lui extorque également un serment d'allégeance de la couronne d'Angleterre à l'Empire.

De retour en Angleterre, Richard Cœur de Lion y remet de l'ordre.

Richard remplace l'impopulaire régent Guillaume Longchamp par Gautier de Coutances.

En apprenant le retour de Richard Cœur de Lion, pour se faire pardonner d'avoir essayé de s'emparer du trône, Jean-Sans-Terre trahit le roi de France et fait massacrer par des Anglais la garnison d'Évreux.

Richard Cœur de Lion pardonne à Jean-Sans-Terre et en fait son héritier car en grandissant, Arthur Ier de Bretagne lui déplaît.

Il se repend de ses péchés, à l'occasion d'un second couronnement.

Richard Cœur de Lion reprend à son compte les prétentions des ducs d'Aquitaine sur le Toulousain, mais doit compter avec l'opposition de Philippe II Auguste.

Plutôt que se lancer dans une guerre hasardeuse, il préfère conclure une alliance avec Raymond VIII de Toulouse.



Construction du château fort d'Anet

Un château fort est bâti à Anet au XIIe siècle, avec d'épaisses murailles, 4 tours et un gros donjon rond.

Philippe II Auguste y fait plusieurs séjours et part de là assaillir la Normandie dont la rivière d'Eure forme à cet endroit la frontière.



Bataille de Fréteval

Création du Trésor des Chartes

Trêve de Verneuil

Jean-Sans-Terre laisse Philippe II Auguste :

Richard Cœur de Lion débarque en France en mai 1194.

Après ce jour, il ne retournera plus en Angleterre.

Philippe II Auguste revient envahir à nouveau la ville Vendôme et assiéger le château mais il doit lever le siège devant l'arrivée de Richard Cœur de Lion.

Le choc entre les deux armées a lieu le 5 juillet 1194 dans la forêt aux alentours de la forteresse de Fréteval.

Philippe II Auguste est vaincu.

Philippe II Auguste perd dans sa fuite son trésor, son sceau et ses archives.

Richard Cœur de Lion s'empresse de les détruire.

Guillaume le Breton, historiographe du roi, rapporte que Philippe II Auguste a ainsi perdu les Livrets de compte du fisc.

Cette perte décide Philippe II Auguste à sédentariser les archives, en rassemblant les documents les plus importants à Paris.

Cela entrainera la création des archives de France et de la fonction de garde des sceaux.

Il charge son conseiller Guérin de créer le Trésor des Chartes.

Richard Cœur de Lion reconquiert ses fiefs normands.

La Campagne se termine par la trêve de Verneuil.

Richard Cœur de Lion reprend le château de Loches.


Blason des Comtes de Toulouse

Mort de Raymond VII de Toulouse Comte de Toulouse

Raymond VIII de Toulouse Comte de Toulouse et Marquis de Provence

Raymond VII de Toulouse meurt à Nimes en décembre 1194.

Il est inhumé à Notre Dame de Nîmes.

Il laisse à son fils un comté reconstitué, mais économiquement affaibli par les guerres continuelles de son règne, et affaibli par les progrès du catharisme.

Raymond VIII, fils de Raymond VII, est intronisé comte de Toulouse le 6 janvier 1195 à l'age de 40 ans, d'où son surnom de "Raymond le vieux".

Son domaine s'étend sur le comté de Toulouse, le Quercy, l'Agenais, le Rouergue, le Gévaudan, le Vivarais, le marquisat de Provence.

Les Comtes de Foix et de Narbonne sont ses vassaux.

Leurs désaccords permettent à Raymond de ne réellement obéir à aucun d'eux.

Il n'est pas un homme d'arme, comme l'était Raymond VI de Toulouse son ancêtre.

Raymond VIII est un prince plus politique que belliqueux.

Il se montrera calculateur, temporisateur et d'une grande souplesse politique, faisant mine de se soumettre à plusieurs reprises pour mieux se redresser au meilleur moment.

Cela lui a permis de reprendre à Simon IV de Montfort le comté de Toulouse.

Cultivé, il compte parmi ses amis nombre de troubadours.

C'est un diplomate.

Il pense mûrement chaque décision.

Il entend agrandir pacifiquement par l'union maritale le grand territoire dont il a hérité.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Marguerite d'Alsace Comtesse de Flandre

Baudouin VI de Hainaut Comte de Flandre

Hommage de Baudouin VI de Hainaut à Philippe II Auguste

Cession de Boulogne, Guînes et Oisy à la Couronne de France.

Marguerite d'Alsace meurt le 15 novembre 1194 au château de Male.

Baudouin VI de Hainaut, héritier de sa mère, devient Comte de Flandre sous le nom de Baudouin IX de Flandre.

Baudouin VI de Hainaut prête rapidement hommage à Compiègne à Philippe II Auguste mais reste dans une prudente attente dans le conflit franco-anglais.

Baudouin VI de Hainaut est obligé par Philippe II Auguste à donner des garanties supplémentaires à sa foi : le roi reçoit le serment des barons flamands de lui rester fidèle ; la menace d'un anathème plane sur le comte en cas de parjure.

Baudouin VI de Hainaut cède les fiefs de Boulogne, Guînes et Oisy à la Couronne de France.



Demande restitution de Lens, Arras, Hesdin, Bapaume, Saint-Omer et Aire

Alliance de Baudouin VI de Hainaut avec Richard Cœur de Lion

Invasion de l'Artois par Baudouin VI de Hainaut

Siège d'Arras

Inondation du camp français en Yser

Occupation d'Aire et de Saint-Omer

Taxé de faiblesse à son retour par les Flamands, Baudouin VI de Hainaut demande à Philippe II Auguste le retour à la Flandre de Lens, Arras, Hesdin, Bapaume, Saint-Omer et Aire et s'allie alors à Richard Cœur de Lion.

Devant le refus de Philippe II Auguste, Baudouin VI de Hainaut entre en Artois, tandis que le Richard Cœur de Lion occupe les forces françaises en Normandie et met le siège devant Arras.

Philippe II Auguste réagit, repousse Baudouin VI de Hainaut jusqu'à l'Yser, mais le comte fait alors ouvrir les écluses sur le camp français.

Philippe II Auguste, enserré par les eaux et les armées flamandes n'a d'autre choix que de céder aux exigences de Baudouin VI de Hainaut, promesses qu'il fait rétracter par son conseil sitôt revenu à Paris.

Baudouin VI de Hainaut prend à nouveau les armes et occupe Aire et St-Omer.



Illégalité de l'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Le pape Célestin III déclare l'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark illégale le 13 mars 1195.



Mariage de Guillaume II Talvas avec Adèle de France

Après avoir tenté de marier Adèle de France à Jean-sans-Terre, Philippe II Auguste la marie à Guillaume II Talvas.

Guillaume II Talvas épouse le 20 août 1195 Adèle de France. Leurs enfants sont :

Elle apporte dans sa dot le comté d'Eu, le comté d'Arques et un prêt de 5 000 marcs.



Paix de Louviers

La paix est conclue à Louviers entre Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en 1196.



Mariage de Philippe II Auguste avec Agnès de Méranie

Philippe II Auguste passe outre à la décision de Célestin III.

Philippe II Auguste épouse le 1er juin ou le 14 août 1196 Agnès de Méranie. Leurs enfants sont :



Répudiation de Bourgogne de Lusignan

Mariage de Raymond VIII de Toulouse avec Jeanne de Fontevrault

Raymond VIII de Toulouse répudie Bourgogne de Lusignan en 1196.

Raymond VIII de Toulouse épouse à Rouen en octobre 1196 Jeanne de Fontevraud (1165-1199), fille d'Henri II Plantagenêt (1165-1199) et d'Aliénor d'Aquitaine.

Leurs enfants sont :

Raymond VIII de Toulouse reçoit en dot l'Agenais et le Quercy.

Pour ne pas perdre un allié, Philippe II Auguste donne à Raymond VIII de Toulouse la ville de Figeac.

Elle lui apporte en dot une partie de l'Agenais.

Raymond VIII acquiert la suzeraineté d'Armagnac et d'Astarac.



Mort de Béla III Arpad Roi de Hongrie, de Dalmatie et de Croatie

Béla III Arpad meurt à Székesfehérvar en Hongrie le 23 ou 24 avril 1196.

Béla III Arpad combat les Byzantins dont il élimine définitivement l'influence sur la Hongrie.

Un inventaire des revenus ecclésiastiques et royaux de l'époque de Béla III Arpad indique que celui-ci aurait disposé annuellement de 23 000 kg d'équivalent argent.

Philippe II Auguste dispose à la même époque de 17 000 kg d'argent fin.



Arthur Ier de Bretagne héritier de Richard Cœur de Lion

Conquête de la Bretagne par Richard Cœur de Lion

En 1196, Richard Cœur de Lion fait Arthur Ier de Bretagne son héritier, et le convoque, lui et sa mère Constance de Richemond, en Normandie.

Constance de Richemond quitte Nantes en direction de Rouen.

Elle est arrêtée sur sa route par Ranulph de Blundeville, son propre mari.

Richard Cœur de Lion, furieux, marche sur la Bretagne à la tête de ses troupes, prêt à secourir son neveu.

De 1196, Richard Cœur de Lion, continuant la politique paternelle, conquiert la Bretagne.

Il fait enlever, à Pontorson ou à Teillay, Constance de Richemond, Duchesse de Bretagne, et se fait confier la garde d'Arthur Ier de Bretagne.

Arthur Ier de Bretagne est secrètement emmené par son tuteur à la cour de France où il grandira auprès de Louis VIII le Lion, fils de Philippe II Auguste.


Château-Gaillard

Construction de Château-Gaillard

Château-Gaillard est construit en moins de 2 ans par Richard Cœur de Lion, entre 1196 et 1198, afin de de verrouiller la boucle de la Seine en cas de danger, protégeant Rouen et le duché normand de l'appétit de Philippe II Auguste.

Situé aux Andelys, 40 kms en amont de Rouen, il surplombe la Seine d'une centaine de mètres.

Le système mis en place, dépassant de loin la seule forteresse que nous voyons aujourd'hui, était composé :

Sa construction a coûté environ 50 000 livres.

La forteresse devrait son nom à Richard Cœur de Lion qui, le voyant achevé, aurait dit "Ah, ce château me parait bien gaillard".

L'architecture originale est influencée par les châteaux syriens que Richard a connus aux croisades.

La muraille festonnée évite l'impact direct des projectiles sur les parois et le donjon possède un éperon à sa base dirigée vers l'attaque, dans le même but.

En raison de la portée des armes de l'époque, le château n'est élevé sur le point le plus haut.

Trois puits de 120 mètres (20 m sous le niveau de la Seine) sont creusés dans le sol calcaire, mais aussi de nombreuses caves destinées aux stockages des denrées nécessaires pour soutenir un siège..

Château-Gaillard sera démantelé 400 ans plus tard, sous le règne d'Henri IV.



Condamnation du divorce de Philippe II Auguste

Célestin III condamne le divorce de Philippe II Auguste et annule la décision du synode de Compiègne en 1196.



Lambert Cadoc mercenaire pour Philippe II Auguste

Richard Cœur de Lion recrute Lambert Cadoc au Pays de Galles pour combattre le roi de France.

Lambert Cadoc change très vite de camp avec sa troupe de mercenaires.

Durant 20 ans il participera à la plupart des guerres de Philippe II Auguste.



Traité d'alliance de Robert IV Bertrand de Bricquebec avec Richard Cœur de Lion et Baudouin VI de Hainaut

Robert IV Bertrand de Bricquebec signe en 1197 un traité d'alliance avec Richard Cœur de Lion et Baudouin VI de Hainaut, contre Philippe II Auguste.



Naissance de Marie de France

Marie de France naît en 1198, fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie.



Ambassade de Philippe II Auguste vers Philippe Ier de Souabe

Nivelon de Chérisy participe à une ambassade pour Philippe II Auguste vers Philippe Ier de Souabe en vue de conclure une alliance contre Richard Cœur de Lion et son allié Othon IV de Brunswick.


Château fort de Péronne

Construction du château fort de Péronne

Philippe II Auguste fait construire le château fort de Péronne entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle.


Bataille de Courcelles-lès-Gisors - Philippe II August à gauche contre Richard Cœur de Lion à droite

Bataille de Courcelles-lès-Gisors

La bataille de Gisors est une escarmouche opposant l'armée française commandée par Philippe II Auguste et l'armée anglo-normande commandée par Richard Cœur de Lion à Courcelles-lès-Gisors, dans le département de l'Oise en Picardie, survenue le 27 ou le 28 septembre 1198.

Avant la bataille de Gisors, Richard Cœur de Lion aurait adopté comme devise :

Dieu et mon droit.

Par ce slogan, il s'affirme comme le souverain légitime devant Dieu de la Normandie, de l'Aquitaine et de l'Anjou.

Le conflit démarre suite à l'expiration d'une première trêve qui n'a pas été respectée.

Les deux rois avaient envahi et pillé le territoire de l'autre, ce dont souffrent les populations locales.

En 1198, Richard Cœur de Lion s'enfonce au cœur du territoire français et capture plusieurs châteaux, dont le château de Courcelles et la forteresse de Burris.

Philippe II Auguste réagit et se met en marche pour reconquérir Courcelles.

Philippe II Auguste prend la route depuis Mantes avec une armée de 300 chevaliers auxquels se joignent des soldats à pieds et des paysans.

Lorsque l'armée française, supérieure en nombre, change de direction et se dirige vers Gisors, elle tombe nez à nez avec les forces anglo-normandes.

Une bataille féroce s'engage.

Philippe II Auguste manque de se faire tuer.

Chargeant à la tête d'un régiment de cavalerie, il aurait déclaré :

Non, je ne fuirai pas devant mon vassal.

L'armée de Richard Cœur de Lion défait celle de Philippe, capturant de nombreux chevaliers et chevaux.

Les Français prennent la fuite par le pont qui mène à Gisors.

Celui-ci s'effondre sous leur poids.

Philippe II Auguste est parmi ceux qui tombent dans la rivière.

Ses troupes parviennent à le tirer hors de l'eau.

Malgré leur victoire, les Anglo-normands ne parviennent pas à exploiter leur avantage.

La forteresse de Gisors, notamment, reste aux mains des français.



Siège du château de Ventadour

Richard Cœur de Lion se prévaut du titre de Duc d'Aquitaine.

En 1198, voulant récupérer des territoires non cédés par Philippe II Auguste, Richard Cœur de Lion met le siège devant le château de Ventadour.

Mais Ebles IV de Ventadour l'oblige à partir de son territoire.



Trêve de Vernon

Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion concluent une nouvelle trêve temporaire à Vernon en 1199.



Trêve de Vernon

Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion concluent une nouvelle trêve temporaire à Vernon en 1199.



Conférence de Péronne

Marie de Champagne intervient alors et s'entremet entre Baudouin VI de Hainaut, son mari, et Philippe II Auguste, son oncle. Son intervention débouche sur la conférence de Péronne en janvier 1199, où les deux parties arrivent à un accord :

Ce succès renforce la popularité du comte auprès de ses barons et de ses villes.



Trêve de Vernon entre Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion

Le roi de France après 5 ans de guerre se retrouve finalement à merci. Le pape impose à Richard Cœur de Lion une trêve signée à Vernon le 13 janvier 1199 qui profite à Philippe II Auguste.


Richard Cœur de Lion Jean-Sans-Terre

Siège de Châlus en Limousin

Mort de Richard Cœur de Lion

Jean-Sans-Terre roi d'Angleterre

Jean-Sans-Terre Duc de Normandie et de Guyenne

Richard Cœur de Lion en profite pour marcher contre son vassal le Vicomte de Limoges, entre-temps passé à l'ennemi.

Richard Cœur de Lion est blessé au siège de Châlus en Limousin, touché par un trait le 26 mars 1199. Se souciait peu de sa sécurité, la blessure qui eut raison de lui n'aurait pas dû avoir lieu s'il avait été correctement protégé par une armure, et son infection aurait pu être évitée.

Richard Cœur de Lion meurt le 6 avril 1199. Il est inhumé près de ses parents à l'abbaye de Fontevraud près de Chinon, mais ses entrailles sont enterrées à Châlus, où elles sont toujours conservées. Son cœur repose à Rouen, capitale de la Normandie.

Richard était très éduqué, capable de composer de la poésie en français et en occitan.

Il était également doté d'un physique exceptionnel, mesurant plus d'un mètre quatre-vingt-dix, d'une force extraordinaire. Il excellait dans les activités militaires.

Dès son jeune âge, il paraissait également doué pour les activités politiques, et fut remarqué pour son courage et son tempérament chevaleresque. Il fut ainsi capable de contrôler les nobles remuants de ses territoires.

Richard se préoccupera apparemment très peu du sort de l'Angleterre. Richard fut donc très absent de son royaume d'Angleterre où il ne passa jamais une année complète en Angleterre, préférant se consacrer à ses possessions françaises et aux croisades en Terre Sainte. Il avait grandi sur le continent, et n'avait jamais même cherché à apprendre la langue anglaise. Pendant son règne, il ne passera que quelques mois dans le royaume d'Angleterre et utilisera toutes ses ressources pour partir en croisade, puis défendre ses territoires français contre le roi de France, Philippe II Auguste, auquel il s'était pourtant auparavant allié contre son propre père.

Ces territoires, pour lesquels il avait prêté allégeance à Philippe, constituaient la plus grande partie de son héritage Plantagenêt.

Avant d'être roi d'Angleterre, Richard fut donc surtout un prince du continent, surtout désireux d'entrer dans la légende par de hauts faits d'armes.

Geoffroy II de Bretagne, père d'Arthur Ier de Bretagne, était un frère de Jean-Sans-Terre plus âgé. À se titre, Arthur Ier de Bretagne est prétendant au trône d'Angleterre ainsi qu'à la Normandie, l'Anjou, le Maine... Les barons angevins prennent parti pour Arthur Ier de Bretagne, pour lequel Philippe II Auguste réclame l'héritage contre Jean-Sans-Terre.

Mais Jean-Sans-Terre devient roi d'Angleterre en avril 1199 sous le nom de Jean Ier d'Angleterre et Duc de Normandie et de Guyenne.

Aliénor d'Aquitaine, installée, à Poitiers finit sa vie en gérant avec beaucoup de clairvoyance et humanité ses fiefs.



Prise du château du Ballon

Philippe II Auguste prend à nouveau le château du Ballon en 1199. La forteresse de Ballon est alors brûlée et démantelée.

Philippe II Auguste fait reconstruire le château du Ballon et y place Hugues de Beauçais.



Ralliement d'André Ier de Chauvigny à Philippe II Auguste

André Ier de Chauvigny se rallie Philippe II Auguste en 1200.


Carte de l'Europe en 1200

Situation vers 1200

Interdit sur le royaume de France

Naissance de Philippe Ier Hurepel de France

Cérémonie de réconciliation entre Philippe II Auguste et Ingeburge de Danemark

Souhaitant affirmer son autorité, Innocent III entend confirmer la condamnation de l'annulation du mariage de Philippe II Auguste et Ingeburge de Danemark.

Il enjoint à Philippe II Auguste de renvoyer Agnès de Méranie et de rendre sa place à Ingeburge de Danemark.

En l'absence de réaction de Philippe II Auguste, l'interdit est lancé sur le royaume de France à partir du 13 janvier 1200, entraînant la suspension de toutes les activités du clergé.

Philippe II Auguste laisse toutefois la cause en suspens, Ingeburge de Danemark reste captive, désormais dans la tour d'Étampes.

Philippe Ier Hurepel de France naît à Poissy en juillet 1200, fils de Philippe II Auguste, Roi de France, et d'Agnès de Méranie.

Philippe II Auguste finit par se soumettre et fait mine de faire revenir Ingeburge de Danemark à la cour. Il organise finalement une cérémonie de réconciliation.

Lors d'une assemblée tenue le 7 septembre 1200 au château de Saint-Léger à Nesle, il annonce que l'interdit est levé.

Mais il enferme Ingeburge de Danemark à Dourdan et reste auprès d'Agnès de Méranie.

La procédure d'annulation du mariage se poursuit, Philippe II Auguste étant désormais bigame.



Prononciation de l'interdit sur le royaume de France

Le Pape Innocent III jette l'interdit sur le royaume en 1200. Pourtant, à l'intérieur du royaume, Philippe II Auguste a de très bons rapports avec le clergé, intervenant peu dans les élections épiscopales et favorisant les ordres monastiques.


Aliénor d'Aquitaine amenant sa petite fille Blanche à Louis VIII le Lion pour les marier - Fresque de la chapelle Sainte-Radegonde à Chinon. Blanche de Castille

Traité du Goulet

Mariage de Louis VIII le Lion avec Blanche de Castille

Aliénor d'Aquitaine est choquée de la conduite scandaleuse de son dernier fils Jean-Sans-Terre. En 1200, elle décidé malgré ses 78 ans de traverser les Pyrénées malgré un hiver très rigoureux pour amener sa petite fille Blanche au fils aîné de Philippe II Auguste afin de les marier.

Au carême 1200, Aliénor d'Angleterre accueille sa mère.

Par le traité du Goulet le 22 mai 1200, Philippe II Auguste reconnaît à Jean-Sans-Terre le titre de Roi d'Angleterre moyennant :

Jean-sans-Terre désigne Robert II d'Harcourt comme pleige et otage dans ce traité. Il fait partie des 9 barons qui, de part et d'autre, se portent garants du traité et jurent d'abandonner celui des deux princes qui le violerait.

Louis VIII le Lion épouse à Port-Mort en Normandie le 23 mai 1200 Blanche de Castille. Leurs enfants sont :



Mort d'Albéric II de Dammartin Comte de Dammartin-en-Goële

Renaud de Dammartin Comte de Dammartin

Albéric II de Dammartin meurt à Londres le 19 ou le 20 septembre 1200.

Il est inhumé à l'Abbaye de Jumièges.

Simon II de Dammartin et Renaud de Dammartin reviennent en France et font leur soumission au roi Philippe II Auguste.

Renaud de Dammartin devient comte de Dammartin en 1200.



Concile de Soissons

Le concile de Soissons qui se réunit en mars 1201 se conclut par l'échec de Philippe II Auguste, qui abrège lui-même les débats et renonce à faire casser son mariage avec Ingeburge de Danemark.


Boniface Ier de Montferrat Chef de la quatrième croisade –Soissons 1201 par Henri Decaisne - Salles des croisades à Versailles

Mort de Thibault III de Champagne

Naissance de Thibault IV de Champagne

Thibault IV de Champagne Comte de Champagne et de Meaux

Blanche de Navarre Régente du Comté de Champagne

Boniface Ier de Montferrat Chef de la quatrième croisade

Pendant la préparation de son expédition en Terre sainte, Thibault III de Champagne meurt dans son palais de Troyes le 24 mai 1201.

Thibault IV de Champagne, dit le Posthume ou le Chansonnier, naît le 30 mai 1201, fils posthume de Thibault III de Champagne et de Blanche de Navarre, sœur du roi Sanche VII le Fort.

Son parrain est Philippe II Auguste, Roi de France, qui l'éduque à la cour. Il y est confié aux bons soins de Blanche de Castille, épouse de Louis VIII le Lion et cousine de sa mère.

Thibault IV de Champagne devient Comte de Champagne, de Troyes et de Meaux. Blanche de Navarre exerce la régence pour son fils Thibault IV de Champagne.

Après s'être rendu à Paris pour discuter avec Philippe II Auguste, vers septembre 1201, Boniface Ier de Montferrat remplace Thibault III de Champagne à la direction de la quatrième croisade.

Il ne rentre qu'occasionnellement dans le Montferrat afin de régler au mieux les difficultés avec Alba, Asti et Alexandrie et voyageant fréquemment pour terminer les préparatifs de la croisade qui doit partir de Venise.



Mort d'Agnès de Méranie

Agnès de Méranie meurt le 20 juillet 1201 en donnant naissance à à un enfant mort né.

Elle est inhumée en l'abbaye royale de Saint-Corentin à Septeuil à une quinzaine de kilomètres au Sud de Mantes. Son décès causa au roi qui l'aimait une douleur immense.

En novembre 1201, Philippe II Auguste parvient à faire reconnaître du pape la légitimité des enfants nés d'Agnès de Méranie.

La crise avec le Pape est momentanément close et la succession dynastique est assurée.



Champagne rattaché à la couronne de France

Philippe II Auguste met la main sur la Champagne en 1201 et 1213.



Naissance de Robert Ier de Courtenay

Robert Ier de Courtenay naît en 1201, fils de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.

Il passe ses premières années, comme la plupart des fils des grandes familles, à la cour de Philippe II Auguste, Roi de France.



Nivelon d'Arras Maréchal de France

Nivelon d'Arras est fait Maréchal de France en 1202 par Philippe II Auguste.



Confiscation des fiefs continentaux de Jean-Sans-Terre

Attribution de l'Anjou, du Maine, de la Touraine à Arthur Ier de Bretagne

Début de la conquête de la Normandie

La paix consécutive au traité du Goulet est rompue en 1202.

Hugues X de Lusignan fait appel à Philippe II Auguste au sujet du détournement de sa fiancée par Jean-Sans-Terre. Jean-Sans-Terre est appelé à comparaitre devant la justice royale. Il refuse.

La Cour des pairs de France se sert de ce refus pour condamner Jean-Sans-Terre pour forfaiture et prononcer la commise (la confiscation) de ses biens continentaux : Normandie, Anjou, Maine, Touraine, Poitou.

Philippe II Auguste en donne l'investiture à Arthur Ier de Bretagne, à l'exception de la Normandie dont il commence la conquête.



Siège du Château d'Arques-la-Bataille

En 1202, Philippe II Auguste tente en vain de s'en emparer du Château d'Arques-la-Bataille.



Siège de Mirebeau

Arthur Ier de Bretagne Prisonnier

Mort d'André Ier de Chauvigny Seigneur de Chartheret, de Meillant, de la Châtre et de Saint-Chartier

À la mi-juillet 1202, Aliénor d'Aquitaine est assiégée à Mirebeau près d'Angers par l'armée de Philippe II Auguste commandée par Arthur Ier de Bretagne.

Arthur Ier de Bretagne prend la ville, et s'apprête à donner l'assaut au château où s'est réfugiée Aliénor d'Aquitaine lorsqu'elle est sauvée par l'arrivée de son fils Jean-sans-Terre, le 1er août 1202.

Jean-sans-Terre prend à revers les troupes d'Arthur de Bretagne, les anéantit.

Arthur Ier de Bretagne est fait prisonnier.

André Ier de Chauvigny meurt en 1202 après cette bataille.



Don de Philippe II Auguste à Raoul Ier Sores

En 1203, Philippe II Auguste donne à Raoul Ier Sores ce qu'il possède à Moreuil.



Geoffroy V de Châteaudun Prisonnier

Geoffroy V de Châteaudun se met au service de Jean sans Terre contre Philippe II Auguste.

Philippe II Auguste fait prisonnier Geoffroy V de Châteaudun en 1203.



Ralliement de Robert Ier d'Alençon à Philippe II Auguste

En 1203, Robert Ier d'Alençon abandonne, Jean-Sans-Terre, son seigneur et se rallie à Philippe II Auguste.

En mai 1203, les Français entrent dans Alençon.

Le revirement de Robert Ier d'Alençon permet lui de conserver ses terres une fois le duché conquis par Philippe II Auguste. Les seigneurs normands restés fidèles aux Plantagenêts ont leurs terres confisquées.



Maison de Thouars

Mort d'Arthur Ier de Bretagne

Aliénor de Bretagne prisonnière de Jean-Sans-Terre

Alix Ire de Thouars Duchesse de Bretagne

Guy de Thouars Régent du duché de Bretagne

Jean-Sans-Terre fait assassiner Arthur Ier de Bretagne dans la Tour de Rouen le 3 avril 1203.

Il meurt sans épouse. A la nouvelle de l'assassinat d'Arthur, les Bretons, ses sujets, se soulèvent.

Philippe II Auguste cite Jean-Sans-Terre à comparaître devant sa cour pour être jugé.

Aliénor de Bretagne aurait dû recueillir la couronne ducale mais elle est prisonnière de Jean-Sans-Terre dans une abbaye d'Angleterre.

Philippe II Auguste confisque alors la Bretagne à Jean-Sans-Terre.

Alix Ire de Thouars, demi-sœur d'Arthur Ier de Bretagne, devient Duchesse de Bretagne en avril 1203.

Guy Ier de Thouars, père Alix Ire de Thouars, est bailliste du duché pour sa fille mineure et duc-régent de Bretagne.



Siège de Château-Gaillard

Philippe II Auguste attaque le duché de Normandie et met le siège devant Château-Gaillard avec 6 000 hommes le 10 août 1203 après s'être emparé du château de l'île et du Petit-Andely et tente d'affamer la garnison et la population retranchées à l'intérieur.

Les vieillards, femmes et enfants de Petit-Andely, qui avaient trouvé un refuge dans le château, en sont chassés en décembre 1203.

Les Français assiégeants les repoussent. Tassés dans la deuxième enceinte, ils meurent de faim.

Roger de Lascy, chef de la garnison, repousse les attaques et les assauts, éteint les incendies pendant 7 mois.

Philippe II Auguste confisque la Normandie. Le domaine royal a alors des rivages maritimes.



Changement d'alliance d'Henri Ier de Brabant

En 1204, Henri Ier de Brabant change d'alliance et se rapproche de Philippe II Auguste et de Philippe Ier de Souabe.


Blason Empereur latin de Constantinople

Enrico Dandolo Despote de la Romanie

Baudouin VI de Hainaut Empereur latin de Constantinople

Enrico Dandolo refuse, dit-on, la couronne qui lui est offerte mais il se fait élire despote de la Romanie.

Les Vénitiens sont inquiet du pouvoir que pourrait prendre Boniface Ier de Montferrat un parent de Philippe II Auguste. Boniface Ier de Montferrat est candidat des Génois et des Pisans.

Le 9 mai 1204, avec l'appui du doge de Venise, Baudouin VI de Hainaut, Comte de Flandre et de Hainaut, est choisi par les troupes croisées comme empereur de Constantinople sous le nom de Baudouin Ier de Constantinople.

Nivelon de Chérisy est un de ses électeurs.

Baudouin VI de Hainaut est couronné le 16 mai 1204 par le légat du pape dans l'église de Sainte-Sophie. Il fonde l'empire latin de Constantinople aussi appelé empire de Romanie qui durera 57 ans.

Louis de Blois assiste au couronnement.

Nivelon de Chérisy est chargé d'annoncer l'élection de Baudouin VI de Hainaut et ramène en France des reliques :



Arnaud Amaury adjoint aux deux légats

En 1204, Innocent III adjoint Arnaud Amalric ou Amaury, abbé de Cîteaux, aux deux légats. En 1204, Arnaud Amaury invite Philippe II Auguste à intervenir contre les hérétiques cathares.



Prise de Château-Gaillard

Prise du Château de Caen

Réunion de la Normandie à la couronne de France

Conquête du Maine, de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou

Lassé de la résistance des soldats anglo-normands, Philippe II Auguste finit par donner l'assaut à Château-Gaillard après 7 mois de siège et s'empare successivement de tous les éléments de la forteresse.

Matthieu II de Montmorency signale sa valeur durant ce siège.

Il semble que les Français se soient introduits en passant par l'une des fenêtres basses de la chapelle que Jean-Sans-Terre a fait construire bien mal à propos.

La garnison dont les 3/4 des défenseurs sont morts de famine, se rend le 6 mars 1204.

Lambert Cadoc est un des grands artisans de la prise de Château Gaillard.

Philippe II Auguste peut alors achever la conquête du duché de Normandie.

Rouen capitule le 24 juin 1204.

Le Château d'Arques-la-Bataille est la dernière forteresse normande à déposer les armes.

Le château de Caen est pris sans combat.

Toute la Normandie est ainsi conquise et réunie à la couronne de France.

Philippe II Auguste entreprend d'importants travaux afin de le moderniser le château de Caen.

Afin d'améliorer les défenses au nord, le donjon est entouré par une courtine protégée à chaque angle par une tour circulaire et isolée par un profond fossé.

L'ensemble est doublé au nord par une autre tranchée tout aussi abrupte en fer à cheval qui forme ainsi une zone tampon appelée Roquette ou Garenne.

L'accès se fait désormais à l'est par une porte fortifiée, la porte des Champs.

Enfin 2 tours circulaires sont érigées à l'est et à l'ouest à la jonction avec les fortifications de Caen.

Le monarque dispose d'une citadelle plus sûre et démontre sa puissance dans l'une des principales villes du territoire nouvellement conquis.

À la suite de la conquête de la Normandie en 1204, Robert Ier de Courtenay-Champignelles reçoit comme récompense les châteaux de Nonancourt et Conches de son cousin Philippe II Auguste.

Le roi récompense Lambert Cadoc, Seigneur de Gaillon, largement en fiefs et le nomme Bailli Pont-Audemer.

Lambert Cadoc vivra principalement à Gaillon même si ce lieu est assez éloigné de son baillage.

Peu après l'annexion de la Normandie, tous les biens de Robert IV Bertrand de Bricquebec sont confisqués.

Il doit alors rendre hommage à Philippe II Auguste pour une quinzaine de fiefs nobles relevant de la baronnie de Bricquebec.

Philippe II Auguste s'empare ensuite du Maine, de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou entre 1204 et 1208.



Incendie du Mont-Saint-Michel

En 1204, Guy Ier de Thouars, pour Philippe II Auguste, franchit, à la tête d'une troupe de Bretons, la frontière de Normandie et se jette sur l'Avranchin. Le Mont-Saint-Michel est le premier point vers lequel se dirigent ses efforts.

Les palissades, sont emportées d'un choc, la ville est saccagée et les Montois massacrés, sans considération d'âge ou de sexe, mais l'assaut breton vient se briser contre les fortifications du monastère.

Après de longs efforts, Guy Ier de Thouars, désespérant de s'en rendre maître, se retire en livrant la ville au feu. Le sinistre se développe avec une telle violence que l'abbaye s'enflamme aussi. Les bâtiments sont presque totalement réduits en cendres. Seuls, les murs et les voûtes résistent/

Philippe II Auguste ressent la plus vive douleur de ce désastre et envoie à l'abbé Jordan une forte somme d'argent destinée à réparer ces ravages.


Château du Bouvreuil à Rouen

Construction du château du Bouvreuil

Philippe II Auguste fait construire le château du Bouvreuil à Rouen. L'ouvrage, commencé en 1204, faisait partie du vaste programme de construction lancé par Philippe II Auguste sur l'ensemble du domaine royal. Situé sur la colline Bouvreuil, le château domine la ville et permet de contrôler la population rouennaise. Achevé en 1210, il est probablement l'un des plus grands que Philippe II Auguste ait bâti. Sa forme polygonale aurait été influencée par les ruines sous-jacentes d'un amphithéâtre gallo-romain du 2ème siècle.

La Tour Jeanne d'Arc est le seul vestige remarquable restant du château.



Renaud de Dammartin Comte d'Aumale

En 1204, Philippe II Auguste donne en fief à Renaud de Dammartin le comté d'Aumale, mais Renaud prend à nouveau ses distances.



Jeanne de Constantinople et Marguerite de Constantinople confiées à Philippe de Namur

Marie de Champagne part rejoindre Baudouin VI de Hainaut en 1204, confiant Jeanne de Constantinople et sa sœur Marguerite de Constantinople encore bébé, aux soins de leur oncle Philippe de Namur, Comte de Namur, époux de Marie de France fille de Philippe II Auguste.



Henry Ier Clément Maréchal de France

Henry Ier Clément, Seigneur du Mez et d'Argentan est fait Maréchal de France en 1204 par Philippe II Auguste.



Mort de Robert II de Meulan

Rattachement du comté de Meulan au Domaine royal

Robert II de Meulan meurt à Poitiers le 16 août 1204.

Les comtes de Meulan étant des fidèles partisans du roi d'Angleterre, Philippe II Auguste confisque le comté et le rattache au Domaine royal.



Geoffroy V de Châteaudun Homme-lige de Jean II de Vendôme au titre de la seigneurie de Mondoubleau

En 1205 à Montrichard, Geoffroy V de Châteaudun se reconnait l'homme-lige de Jean II de Vendôme au titre de la seigneurie de Mondoubleau.

Geoffroy V de Châteaudun rejoint ensuite le parti de Philippe II Auguste.



Liaison de Philippe II Auguste

Philippe II Auguste a une liaison avec une dame d'Arras. Leur enfant est :



Naissance de Pierre Ier Charlot

Pierre Ier Charlot ou Carolus naît entre 1205 et 1209, fils naturel de Philippe II Auguste et d'une dame d'Arras.



Mort de Gauthier Ier de Villebéon Seigneur de Villebéon, de La Chapelle-en-Brie et de Nemours

Gauthier Ier de Villebéon est chambellan de France sous les rois Louis VII le Jeune et Philippe II Auguste.

Un chambellan est un gentilhomme de la cour chargé du service de la chambre du souverain, de l'administration de la Maison du Roi, et à qui est confié le sceau secret.

Gauthier Ier de Villebéon meurt le 25 octobre 1205.

Il est inhumé en l'abbaye de Barbeau à Fontaine le Port en Seine-et-Marne.



Demande d'Arnaud Amaury contre les hérétiques

En 1205, Arnaud Amaury invite à nouveau Philippe II Auguste à intervenir contre les hérétiques.



Reprise de la procédure d'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

En 1205, Philippe II Auguste reprend la procédure d'annulation de son mariage avec Ingeburge de Danemark, cette fois sur motif de non consommation.

Il envisage même de forcer les événements en se remariant une nouvelle fois.



Confiscation des biens de la couronne d'Angleterre en France

En 1205, le pape Innocent III frappe Jean-Sans-Terre de déchéance et charge Philippe II Auguste d'exécuter sa sentence et de s'emparer de la personne du criminel.

Jean-Sans-Terre fait acte de soumission envers le pape, qui ordonne à Philippe II Auguste de s'en tenir là. Mais des troupes anglaises, en France, n'en continuent pas moins à désoler les campagnes.



Siège de Chinon

Après un siège de 8 mois, Philippe II Auguste enleve Chinon à Jean-Sans-Terre, en 1205.



Siège de Montbazon

Siège de Loches

Philippe II Auguste assiège Montbazon et Loches en 1205.

Le siège de Loches dure un an.

Loches est désormais prison d'État et les rois s'efforcent de la rendre inexpugnable.



Confiscation d'une partie des biens de Robert d'Auvergne

Robert d'Auvergne se croise contre les Albigeois.

En 1206, Philippe II Auguste confisque une partie des biens de Robert d'Auvergne.



Barthélemy de Roye Seigneur d'Acquigny

Philippe II Auguste donne la seigneurie d'Acquigny par une charte de 1206 à Barthélemy de Roye.



Mariage de Philippe Ier de Hainaut avec Marie de France

En guerre contre la France, Philippe Ier de Hainaut est fait prisonnier.

Philippe Ier de Hainaut recouvre la liberté par son mariage avec Marie de France.

Philippe Ier de Hainaut épouse en 1206 Marie de France, fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie.

Il envoyie en otage à la Cour de France ses nièces :

Indignés les Flamands et les Hennuyers se révoltent et le contraignent à renoncer à la régence des deux comtés.



Renaud de Dammartin Comte de Mortain

Simon II de Dammartin Comte d'Aumale

En 1206, Philippe II Auguste donne à Renaud de Dammartin le comté de Mortain en échange du comté d'Aumale qu'il donne à Simon II de Dammartin.



Philippe II Auguste Duc de Bretagne

En 1206, Philippe II Auguste, le Roi de France enlève l'administration du duché à Guy de Thouars et s'arroge les fonctions ducales.



Jeanne de Constantinople et Marguerite de Constantinople confiées à Philippe II Auguste

En 1206, Philippe de Namur qui assure la régence du Comté de Flandre confie les deux filles au roi de France, Philippe II Auguste. Celui-ci à son tour concède leur garde à Enguerrand de Coucy, qui projette probablement d'épouser Jeanne quand elle sera en âge.



Traité de Bruges

Louis II de Looz et Ada de Hollande sont vaincus.

Par le traité de Bruges, Ada de Hollande doit accepter de renoncer à son héritage en 1207 pour recouvrer sa liberté.

Louis II de Looz et Ada de Hollande ne tiennent pas leur promesse et la guerre reprend.

Cette guerre civile devient rapidement une partie d'un important conflit international:

Louis II de Looz et Ada de Hollande renoncent à leurs prétentions sur la Hollande.

Guillaume Ier de Hollande réussit à conserver la Hollande en louvoyant entre les deux camps

De 1207 à 1214, Arnoul III de Looz est retenu en otage en Angleterre, pour garantir les engagements de Louis II de Looz, son frère, et d'Ada de Hollande, sa belle-sœur, à renoncer au comté de Hollande.



Hommage de Robert V Bertrand de Bricquebec à Philippe II Auguste

Robert V Bertrand de Bricquebec rend hommage en 1207 à Philippe II Auguste et récupère ses biens.



Excommunication de Raymond VIII de Toulouse

En 1207, Innocent III excommunie Raymond VIII de Toulouse lui reprochant l'emploi de routiers, le non-respect de la paix de Dieux, l'expulsion de l'évêque de Carpentras et la protection des hérétiques.

Innocent III demande une nouvelle fois sans succès à Philippe II Auguste d'intervenir.



Guy de Thouars Régent du duché de Bretagne

Philippe II Auguste restitue les fonctions ducales de Bretagne en 1207.

Guy Ier de Thouars, père d'Alix Ire de Thouars, est à nouveau bailliste du duché pour sa fille mineure.



Mort de Pierre de Castelnau

Appel à la croisade contre les catahares

Arnaud Amaury légat du pape

Bien que n'étant pas cathare, Raymond-Roger Trencavel adopte l'attitude permissive et libérale des seigneurs du Languedoc en matière de religion.

En effet, Raymond-Roger Trencavel compte sur la communauté juive pour administrer Béziers, son deuxième fief par ordre d'importance.

Raymond, VIII de Toulouse fervent chrétien, se heurte :

Raymond VIII de Toulouse a jusque là fermé les yeux, espérant que cela va se passer.

Son inaction rend le Pape furieux.

Raymond VIII convoque Pierre de Castelnau, le légat du pape, à Saint-Gilles du Gard afin de se réconcilier avec l'Église. La réunion se solde par un échec.

Pierre de Castelnau est assassiné d'un coup de lance par un inconnu qui prend ensuite la fuite le 14 ou 15 janvier 1208 alors qu'il traversait le Rhône non loin de Saint-Gilles.

Raymond VIII est suspecté d'être l'instigateur.

L'assassinat de Castelnau provoque le courroux du pape qui accusé d'être pour le moins l'instigateur du crime.

Le Pape Innocent III confirme l'excommunication de Raymond VIII de Toulouse, prononce la déshérence de tous les fiefs méridionaux et appelle à la croisade les nobles du Nord.

Innocent III lance alors un appel à la croisade auprès de Philippe II Auguste, suzerain théorique Raymond VIII de Toulouse, mais le roi de France se dérobe.

Arnaud Amaury est nommé légat du pape en 1208 pour lever la troupe des croisés.

Raymond VIII rencontre Arnaud Amaury à Aubenas et envoie en fin 1208 une ambassade à Rome confiée à l'archevêque d'Auch.

Baudouin de Toulouse se croise contre les Albigeois



Robert IV de Courcy chevalier banneret de Philippe II Auguste

Robert IV de Courcy, Baron de Courcy, est chevalier banneret de Philippe II Auguste en 1208.



Barthélemy de Roye Grand chambrier de France

À partir de 1208, Barthélemy de Roye exerce la charge de Grand chambrier de France et devient à ce titre, l'un des personnages les plus importants de la cour de Philippe II Auguste.



Mort d'Anseau III de Traisnel seigneur de Traisnel dans l'Aube, de Villeneuve-aux-Riches-Hommes (Val d'Orvin) et de Sacey dans l'Aube

Anseau III de Traisnel meurt entre novembre 1208 et 1212.

Il est inhumé en l'abbaye de Vauluisant à Courgenay dans l'Yonne.

Anseau IV de Traisnel et Erard de Traisnel sont trop jeunes pour gouverner.

Ide de Brienne, sa veuve, se charge d'administrer Traîsnel pour leur compte.

Anseau III de Traisnel sert 2 fois de caution pour Philippe II Auguste.



Projet de mariage de Jean Ier de Brienne avec Marie de Montferrat

En 1209, la régence doit bientôt prendre fin et le conseil de régence sous la houlette de Jean d'Ibelin, oncle de Marie de Montferrat, considère que la présence d'un roi devient nécessaire au coté de Marie de Montferrat.

Après en avoir délibéré à Saint-Jean-d'Acre, l'assemblée des barons et des prélats décide de demander conseil à Philippe II Auguste.

Gautier de Florence, Évêque d'Acre, et Aymar de Lairon, Seigneur de Césarée, sont envoyés auprès de Philippe II Auguste.

Il propose Jean Ier de Brienne, un de ses fidèles, un cadet d'une famille champenoise.

L'Estoire d'Eraclée suggère que le roi veut se séparer d'un chevalier dont Blanche de Castille, épouse du prince héritier, est éprise.

Doué d'une grande bravoure, rappelant celle des premiers croisés, et d'une grande sagesse, ce chevalier est cependant impécunieux et âgé de 60 ans.

Pour remédier à son manque de fortune et pour lui permettre de financer ses obligations de souverain (cour et ost), Philippe II Auguste et le pape Innocent III lui versent chacun la somme de 40 000 livres tournois.



Autorisation et organisation de la croisade contre les cathares

Malgré les terres qu'il pourrait ainsi s'octroyer, Philippe II Auguste, mobilisé par ses démêlés avec les anglais, refuse d'autoriser la croisade.

Puis devant l'insistance de bons nombre de grands vassaux tels le Duc de Bourgogne ou le Comte de Nevers qui le supplient de les laisser partir, il cède mais dès lors on n'obtient rien de plus de sa part.

Le roi de France refuse de participer à la dépense, elles seront donc réglées par des contributions locales et en cas de refus par des pillages et des rapines.

La croisade est menée contre les albigeois.

Pourtant Albi n'a jamais été un des foyers du catharisme.

La croisade se fait donc dans le cadre féodal : les seigneurs doivent y participer 40 jours selon le principe de l'ost.

Un rassemblement important de seigneurs du Nord parlant la langue d'oïl incompréhensible pour les gens du Sud se forme ainsi à Lyon durant été 1209.

Les seigneurs du Nord sont trop heureux de cesser leurs petites guerres et rejoignent la bannière croisée pour se ruent à l'assaut des riches provinces du sud.

Simon IV de Montfort, Gaucher III de Châtillon-sur-Marne et Philippe de Dreux prennent part à cette croisade.

Pons IV de Polignac participe à cette croisade.



Confiscation d'une grande partie de l'Auvergne par Philippe II Auguste

Pendant son règne Philippe II de France confisque une grande partie de l'Auvergne en 1209.



Mort de Guy V de Laval

Guy VI de Laval Seigneur de Laval

Guy V de Laval meurt vers 1210.

Guy VI de Laval devient Seigneur de Laval.

Guy VI de Laval est placé sous la tutelle :

Guy VI de Laval est ensuite placé sous la tutelle de Raoul de Beaumont, son parent du côté paternel, auquel Philippe II Auguste donne à bail la terre de Laval.

Le jeune seigneur a à peine le temps de faire quelques dons aux abbayes de Clairmont et de Bellebranche et aux lépreux de Laval.



Richard d'Harcourt Chevalier banneret

Richard d'Harcourt est cité en 1210 parmi les chevaliers bannerets de Philippe II Auguste.



Voyage de Raymond VIII de Toulouse

En janvier 1210, Raymond VIII de Toulouse entreprend un long voyage pour défendre sa position auprès de Philippe II Auguste, d'Innocent III et de l'empereur Othon IV, son suzerain pour le marquisat de Provence.


Château de Tournoël

Siège du château de Tournoël

Situé à Volvic, le château fort médiéval de Tournoël est construit sur une motte, sur un promontoire à mi hauteur du puy volcanique de la Bannière.

Vers 1200, le château appartient à Guy II d'Auvergne. Le Donjon carré, une tour de résidence, est construit à cette époque.

Fier, indépendant et belliqueux, Guy II d'Auvergne est en guerre constante avec son frère Robert évêque de Clermont. Ces querelles se terminent par un siège du Château en 1210 ou 1212 par Philippe II Auguste qui prend prétexte de ces disputes pour attaquer les places fortes de la région. Le château est pris et devient possession royale.



Hommage de Bernard de Castelnau à Philippe II Auguste

Bernard de Castelnau rend hommage à Philippe II Auguste pour ses terres en 1211.



Ferrand de Flandre et Jeanne de Constantinople prisonniers

Traité du Pont-à-Vendin

Pendant leur retour en Flandre, les nouveaux époux sont capturés par le cousin de Jeanne, Louis VIII le Lion, fils aîné de Philippe II Auguste.

Son but est de récupérer un grand morceau de territoire comprenant l'Artois qu'Élisabeth de Vermandois avait apporté en dot à la Flandre. Jeanne et Ferrand cèdent Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer, par le traité du Pont-à-Vendin, le 24 février 1211.

Jeanne et Ferrand rejoignent dans une alliance contre la France les vieux alliés de Baudouin VI de Hainaut : Jean-Sans-Terre et Othon IV de Brunswick.



Conflit entre Renaud de Dammartin et Philippe II Auguste

En 1211, Renaud de Dammartin refuse de comparaître devant Philippe II Auguste, roi de France, à la suite d'un différend qui l'oppose à Philippe de Dreux, Évêque de Beauvais.



Alliance de Simon II de Dammartin et de Renaud de Dammartin avec Jean-Sans-Terre

Simon II de Dammartin et Renaud de Dammartin trahissent Philippe II Auguste et s'allient à Jean-Sans-Terre, en 1212.



Interdit sur le royaume d'Angleterre

Convention de Douvres

Soumission de Jean-Sans-Terre

En janvier 1213, Innocent III excommunie Jean-Sans-Terre pour ses crimes contre l'église.

Jean-Sans-Terre menace les romains de leur crever les yeux et de leur couper le nez.

Philippe II Auguste profite de la situation pour se réconcilier avec Innocent III.

Innocent III confie l'Angleterre à Philippe II Auguste. Celui-ci se prépare à envahir ce royaume.

Ranulph de Blundeville contribue à trouver un accord avec le pape en 1213-1214.

À la Convention de Douvres, Jean-Sans-Terre capitule et se déclare vassal de la papauté et retrouve son fief.



Interdiction de clore de murs Meaux, Lagny-sur-Marne, Provins et Coulommiers

En 1213, Philippe II Auguste écrit à Blanche de Navarre.

Il interdit de clore de murs Meaux, Lagny-sur-Marne, Provins et Coulommiers sans son consentement jusqu'à ce que Thibault IV de Champagne n'ai atteint sa majorité.



Ingeburge de Danemark à nouveau Reine de France

En 1213, constatant définitivement que ces projets débouchent sur une impasse, Philippe II Auguste, résigné, (après 20 ans de captivité) rend à Ingeburge de Danemark sa place, sinon d'épouse, du moins de Reine de France.


Pierre Ier Mauclerc

Maison capétienne de Dreux

Mariage de Pierre Ier Mauclerc avec Alix Ire de Thouars

Pierre Ier Mauclerc Régent du duché de Bretagne

Alix Ire de Thouars est fiancée à Henri II d'Avaugour mais Philippe II Auguste veut rapprocher le duché de Bretagne du royaume de France.

Philippe II Auguste marie Pierre Ier Mauclerc, petit-fils de Louis VI le Gros, à l'héritière de la Bretagne.

Pierre Ier Mauclerc épouse Alix Ire de Thouars en 1213 ou 1214. Leurs enfants sont :

Pierre Ier Mauclerc devient Régent du duché de Bretagne le 27 janvier 1213.

Les deux partis prennent aussitôt les armes :

Pierre Ier Mauclerc s'empare des terres de Tréguier, Guingamp, Saint-Brieuc, Lamballe, de la châtellenie de Jugon.

Il réduit Henri II d'Avaugour à se contenter du titre d'Avaugour qu'il transmit à sa postérité dépouillé de tous les autres.

Le règne de Pierre Ier est agité car il va chercher à accroître le domaine ducal au détriment des féodaux, à imposer son autorité au gens de l'Église comme aux seigneurs, et à soustraire la Bretagne de l'influence française.



Henri Ier de Brabant avec Marie de France

Henri Ier de Brabant est veuf de Mathilde de Boulogne.

Henri Ier de Brabant épouse à Soissons le 22 avril 1213 Marie de France (vers 1198-1238), fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie. Leur enfant est :



Bataille navale du port de Damme

Damme, sur l'ancien estuaire du Zwin, est un avant-port important de Bruges.

Le 31 mai 1213, alors que Philippe II Auguste guerroie contre Ferrand de Flandre, les Anglais anéantissent la flotte française dans le port de Damme.



Divorce de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie

Levée de l'interdit sur le royaume de France

Philippe II Auguste ne s'incline devant le Pape qu'en 1213. Philippe II Auguste et Agnès de Méranie divorcent vers 1213. L'interdit sur le royaume de France est alors levé.



Convention de Douvres

Soumission de Jean-Sans-Terre

En 1213, Innocent III enlève la souveraineté sur l'Angleterre à Jean-Sans-Terre et la confie à Philippe II Auguste. Celui-ci se prépare à envahir le royaume. À la Convention de Douvres, Jean-Sans-Terre capitule et se déclare vassal de la papauté et retrouve son fief.



Confiscation de l'Auvergne par Philippe II Auguste

Archambaud VIII de Bourbon reçoit également du roi Philippe II Auguste la garde de l'Auvergne, nouvelle province intégrée au domaine royal et confisquée au comte Guy II d'Auvergne en 1213, comprenant notamment le château de Tournoël.



Don de Philippe II Auguste à Raoul Ier Sores

En 1214, Philippe II Auguste donne à Raoul Ier Sores le droit qui lui appartient en la ville de Vé-sur-Autonne dans le Valois.

Les religieuses du Prieuré de Longpré lui ayant retiré 20 muids de blé sur le moulin de Vé-sur-Autonne, Raoul II Sores reçoit, sur ordre de Philippe II Auguste, de Guillaume du Chastellier et de Raoul de Béthisy, 20 muids de blé sur le moulin de Lergny.



Jean III Clément Maréchal de France

Jean III Clément, Seigneur du Mez et d'Argentan, est fait Maréchal de France en 1214 par Philippe II Auguste.


Bataille de la Roche aux Moines

Préparation d'un débarquement en Angleterre

Bataille de la Roche-aux-Moines

En 1214, Philippe II Auguste est obligé de suspendre ses préparatifs de débarquement en Angleterre contre Jean-Sans-Terre car le royaume est menacé.

Jean-Sans-Terre a réussi à monter, contre Philippe II Auguste son suzerain, une vaste coalition avec :

La plupart des seigneurs installés entre l'Escaut et le Rhin se joignent à cette coalition.

Ferrand de Flandre, quoique vassal de Philippe II Auguste, se déclare pour le roi d'Angleterre.

Philippe II Auguste est l'allié des Gibelin et est soutenu par Frédéric II de Hohenstaufen.

En Flandre, Philippe II Auguste ne contrôle plus que les villes de Douai et de Cassel.

Les coalisés envisagent un plan d'invasion d'envergure dans lequel :

Ils ont pour objectif Paris.

Le 16 février 1214, le roi anglais débarque avec ses troupes à La Rochelle.

Philippe II Auguste descend le plus rapidement possible jusqu'à Châtellerault avec Louis VIII le Lion, son fils.

Jean-Sans-Terre, ayant appris le déplacement des Français, amorce alors une manœuvre de repli, espérant attirer ses ennemis au plus loin de Paris.

Mais Philippe II Auguste sent le danger et arrête son armée à Chinon.

Apprenant alors l'attaque d'Othon IV de Brunswick au nord, Philippe II Auguste décide de scinder sa force en deux pour la faire affronter les deux menaces qui pèsent sur son royaume.

Lui va alors au nord pour se confronter à l'empereur tandis que Louis VIII le Lion garde la Loire à la tête d'une armée de 14 000 hommes.

Craignant de se faire couper toute voie de repli en cas d'échec devant Paris, Jean-Sans-Terre prend la décision de s'arrêter devant la forteresse de la Roche-aux-Moines (Savennières), plutôt que de l'éviter.

De là, Jean-Sans-Terre peut se diriger vers Paris, plus tranquillement, sans devoir constamment se retourner pour voir si Louis VIII le Lion n'est pas en train de le poursuivre.

La forteresse de la Roche aux Moines est dirigée par Guillaume des Roches, le sénéchal d'Anjou.

Lorsque le siège commence, le prince Louis VIII le Lion arrive, le 2 juillet 1214.

Amaury Ier de Craon se bat au côté de Louis VIII le Lion.

Guillaume des Roches, beau-père d'Amaury Ier de Craon, mène l'action décisive qui permet la victoire des Français.

Jean-Sans-Terre, estimant le danger trop important, s'enfuit finalement sans combattre, en laissant sur place ses machines de siège.

L'affrontement de la Roche-aux-Moines permet aux Français de consolider leurs positions au sud, et d'affaiblir la force anglaise, en la privant de ses engins de siège, donc en l'empêchant de prendre d'assaut d'autres places fortes.



Trêve entre la France et l'Angleterre

En 1214, Hugues de Rochecorbon est chargé par Philippe II Auguste avec l'Abbé de Saint-Jean d'Angély, de conclure une trêve entre la France et l'Angleterre, qui fut signée à Chinon.


Bataille de Bouvines - par Horace Vernet Bataille de Bouvines Mathilde II de Dammartin Philippe Auguste ramenant Ferrand de Flandre et Renaud de Dammartin - faits prisonnier à la bataille de Bouvines. Grandes Chroniques de France - Bibliothèque Nationale de France - Département des manuscrits

Bataille de Bouvines

Ferrand de Flandre, Renaud de Dammartin, Thiébaud Ier de Lorraine prisonniers

Mort de Guillaume III de Tancarville Seigneur de Tancarville

Prise de contrôle du Boulonnais par Philippe II Auguste

Mathilde II de Dammartin Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale

À la nouvelle de la victoire de la Roche-aux-Moines, Philippe II Auguste décide de prendre l'initiative sur le front nord avec le reste de son armée, avant que les renforts lorrains et allemands ne rejoignent les troupes de l'empereur.

Othon IV de Brunswick, avec son armée, arrive le 12 juillet 1214 à Nivelle et se dirige vers Valenciennes où il plante son camp.

Henri Ier de Brabant se rapproche à nouveau d'Othon IV de Brunswick,

Othon IV de Brunswick combat aux côtés d'Othon IV de Brunswick où il manque de peu d'être capturé.

Le 23 juillet 1214, Philippe II Auguste convoque ses vassaux, ses arrière-vassaux et les milices communales du nord de la France qu'il arme pour cette campagne.

17 des 39 communes répondent à l'appel :

Philippe II Auguste et son armée, forte de 20 000 cavaliers et 39 000 piétons, quitte Péronne pour Douai.

Philippe II Auguste entend couper ses ennemis des renforts en provenance d'Allemagne et tente de surprendre Othon IV de Brunswick par le Nord-Est. Il plante l'oriflamme de Saint-Denis à Tournai le 26 juillet 1214.

Othon IV de Brunswick a vent de la manœuvre de Philippe II Auguste et se déplace à Mortagne à quelques lieues de l'armée royale.

Après avoir observé l'armée d'Othon IV de Brunswick à 2 lieues de distance, Philippe II Auguste propose à ses généraux d'attaquer.

Les barons, conscients de leur infériorité numérique, le lui déconseillent.

Philippe II Auguste décide de se replier sur Lille.

Othon IV de Brunswick qui pense que Philippe II Auguste veut éviter la bataille et fuit, scinde alors son armée :

Ils suivent l'armée française qui se replie.

Le dimanche 27 juillet 1214 l'armée française doit traverser la Marque et emprunter le pont de Bouvines situé entre Cisoing et Sanghin.

Le site forme un véritable entonnoir avec un étang d'un coté et un bois de l'autre; on ne peut se battre ni dans l'un, ni dans l'autre.

Othon IV de Brunswick s'étonne d'avoir rattrapé Philippe II Auguste qui l'a sans doute attiré dans ce piège.

Bien que l'Église l'interdise, Othon IV de Brunswick, déjà excommunié, décide de lancer l'attaque sur l'arrière-garde française.

L'armée de Philippe II Auguste se retourne brusquement et se déploie en ligne entre l'étang et le bois.

Guillaume le Breton, chapelain de Philippe II Auguste, présent à Bouvines, dit que les lignes de combattants se tiennent dans un espace de 40 000 pas, ce qui ne laisse pas beaucoup de dégagement et prédispose au corps à corps.

Sur cette ligne, l'infériorité numérique est effacée.

L'armée d'Othon IV de Brunswick n'a plus l'espace nécessaire pour déployer ses effectifs.

Trop nombreuse elle est obligée de se gêner puis de se piétiner.

L'armée d'Othon IV de Brunswick comporte :

Othon IV de Brunswick est entouré de :

Robert III de Brenne participe à cette bataille.

Raoul Ier de Lusignan combat avec les Anglais.

L'armée de Philippe II Auguste comporte :

Geoffroy V de Châteaudun participe à cette bataille.

Jean Ier d'Amboise participe à cette bataille.

Amaury Ier de Craon participe à cette bataille,

Guillaume III de Tancarville meurt le 27 juillet 1214.

Le pont de Bouvines, unique moyen de retraite à travers les marécages, est gardé par 150 sergents d'armes du roi (R) qui forment la seule réserve des troupes française.

Eudes III de Bourgogne a pour lieutenants :

Les principaux chevaliers placés au centre autour de Philippe II Auguste sont :

Participent aussi à cette bataille :

Guillaume Ier de Joigny est mobilisé dans le contingent champenois de la comtesse Blanche de Navarre par Philippe II Auguste.

Le premier choc oppose Eudes III de Bourgogne à Ferrand de Flandre.

Les chevaliers chargent vigoureusement.

Guillaume Ier de Sancerre est signalé parmi un groupe de chevaliers :

chargeant les troupes de Ferrand de Flandre après l'épisode des insultes lancées par Eustache de Maquilin.

L'affrontement au centre est en revanche initialement dominé par l'infanterie d'Othon IV de Brunswick. L'objectif de tuer Philippe II Auguste.

Une partie des troupes de l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick se déportent pour soutenir l'effort de capture du roi de France.

Enguerrand III de Coucy charge Othon IV de Brunswick lance baissée et le désarçonne.

Au même moment Philippe II Auguste est à la merci des soldats allemands et ne doit son salut qu'à l'intervention in extremis de ses chevaliers qui abandonnent Othon IV de Brunswick et agitent l'oriflamme pour rassurer les combattants français, et notamment Pierre Tristan, son chambellan qui lui fait un rempart de son corps.

Par contrecoup une faille apparait sur l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick.

Cela facilite une percée de l'aile droite française.

Pris à revers, Ferrand de Flandre est surpris et se rend, consacrant la déroute du flanc gauche d'Othon IV de Brunswick.

Jeanne de Constantinople règne alors seule sur la Flandre.

Au centre et à gauche, les gens d'armes d'Othon IV de Brunswick s'empilent systématiquement sur les blessés et les morts qui sont en ligne de front, et sur lesquels trébuchent ceux qui essaient de reculer sous la charge des français. Ceux qui sont à l'arrière ne comprennent pas ce qui se passe devant. Ils commencent à voir des fuyards. C'est le début de la débandade sur une partie du front.

Quelques instants plus tard, Othon IV de Brunswick manque à son tour de se faire occire par Guillaume Des Barres et Girard Scophe, des chevaliers français.

Othon IV de Brunswick ne doit son salut qu'à sa fuite du champ de bataille.

Les troupes de Robert II de Dreux sont tout d'abord enfoncées par les hommes conduits par Guillaume Longue-Épée et Renaud de Dammartin et sont obligées de défendre le pont de Bouvines pied à pied.

Guillaume Longue-Épée finit par être capturé et ses soldats anglais prennent la fuite.

Mathieu II de Montmorency s'empare lui-même de 12 bannières ennemies.

La légende rapporte que Philippe II Auguste l'autorise pour cela à rajouter 12 alérions au blason des Montmorency, au lieu de 4 auparavant.

Renaud de Dammartin, le dernier à résister farouchement sur le champ de bataille, finit par se rendre à la vue de la débandade générale de ses alliés. Il refuse de se soumettre à Philippe II Auguste.

Il est fait prisonnier. Philippe II Auguste prend le contrôle du Boulonnais qu'il administre alors directement.

Mathilde II de Dammartin devient Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale sous le nom de Mathilde II.

Henri Ier de Brabant manque de peu d'être capturé.

Simon II de Dammartin s'enfuit et s'exile. Philippe II Auguste s'empare de ses biens.

Thiébaud Ier de Lorraine est aussi fait prisonnier, mais est rapidement libéré.

Othon IV de Brunswick s'enfuit déguisé et perd sa couronne. Il ne conserve que le Brunswick. Son influence décroit considérablement.

La victoire de Philippe II Auguste est totale, ses pertes en hommes minimes et une bonne partie des seigneurs coalisés est entre ses mains.

Par cette victoire, Philippe II Auguste assure sa tranquillité au nord et à l'est, et supprime tout appui continental à Jean-Sans-Terre qui doit reconnaître de fait les conquêtes de son rival.

Philippe II Auguste est désormais l'arbitre incontesté au-dessus de ses barons.

Le retour de Philippe II Auguste à Paris est triomphal.

Les festivités qui durent 6 jours seront exploitées par la monarchie pour en faire, non sans abus, l'une des premières manifestations de l'unité nationale :

Philippe II Auguste écrit à l'Université de Paris : " Louez Dieu !, car nous venons d'échapper au plus grave danger qui nous ait pu menacer... ".

Raoul Ier de Lusignan se fait confisquer ses terres par Philippe II Auguste.



Pèlerinage de Louis VIII le Lion dans le midi

Campagne contre les Albigeois

Au printemps 1215, Louis VIII le Lion, fils de Philippe II Auguste, vient en pèlerinage dans le midi. Simon IV de Montfort l'accueille à Vienne. Ils entrent ensemble dans Toulouse dont les défenses ont été détruites.

En 1215 Matthieu II de Montmorency se joint aux croisés contre les Albigeois. Pendant cette campagne, Matthieu II de Montmorency rehausse en maintes occasions l'éclat de son titre de connétable et en fait la première dignité du royaume.

C'est sans combattre que les croisés entrent dans Toulouse en juin 1215 au bout d'un siège de 2 ans.

Simon IV de Montfort ne tarde pas à entrer en conflit avec l'archevêque de Narbonne, Arnaud Amaury.



Simon IV de Montfort confirmé par Philippe II Auguste

Débarquement de Raymond VIII à Marseille

Prise de Beaucaire par Raymond IX

Siège de Beaucaire

Révolte de Toulouse

Siège du château de Lourdes

En janvier 1216, Simon IV de Montfort est en Île-de-France pour rendre hommage au roi Philippe II Auguste.

L'accord du roi de France pour la nomination de Simon IV de Montfort est acquis en avril 1216 à Pont-de-l'Arche dans l'Eure.

Simon IV de Montfort rend aveu du comté de Toulouse au roi de France en mai 1216.

En profitant, Raymond VIII de Toulouse et Raymond IX de Toulouse, son fils, débarquent à Marseille en mai 1216 pour se rendre à Avignon.

Raymond VIII de Toulouse part recruter des troupes en Aragon.

Raymond IX mène une attaque vigoureuse contre Beaucaire défendue par Guy de Montfort, frère de Simon IV de Montfort.

Beaucaire ouvre ses portes le 24 août 1216 et la garnison se retranche dans la citadelle.

Pour sauver la garnison du château, Simon IV de Montfort est obligé de livrer le château.

C'est la première défaite importante de Simon IV de Montfort en Occitanie.

Simon IV de Montfort revient de Paris à bride abattue mais ne parvient pas à prendre la ville qui résiste 13 semaines.

Guy Ier de Lévis participe à ce siège.

Toulouse se révolte. L'évêque Foulque de Toulouse promet la clémence.

Simon IV de Montfort abandonne le siège de Beaucaire. Dépité, il se retire vers Nîmes puis chevauche vers Toulouse.

Simon IV de Montfort, dans l'église Saint-Pierre des Cuisines, dénonce l'amnistie promise par Foulque et réprime les troubles avec une extrême sévérité.

Simon IV de Montfort se rend alors à Tarbes pour établir sa suzeraineté sur la Bigorre.

Simon IV de Montfort assiège le château de Lourdes sans succès, ne réussissant toujours pas à établir sa suzeraineté.



Guerre de succession de Champagne

Soutien de Thiébaud Ier de Lorraine à Érard de Brienne

Prise de Rosheim par Frédéric II de Hohenstaufen

La guerre de succession de Champagne dure de 1216 à 1221.

La succession de Thibault IV de Champagne lui est contestée par son cousin Érard de Brienne qui se met en tête de réclamer le comté de Champagne.

Érard de Brienne et Philippine de Champagne-Jérusalem débarquent en France au début 1216.

De passage au Puy-en-Velay, Érard de Brienne est mis en arrestation par les agents de Philippe II Auguste, mais parvient à s'échapper et se rend en Champagne.

Thiébaud Ier de Lorraine soutient Érard de Brienne.

Frédéric II de Hohenstaufen soutient Thibault IV de Champagne.

Frédéric II de Hohenstaufen, estimant comme une félonie le fait que son vassal soutienne un candidat opposé au sien, occupe la ville de Rosheim qu'il avait donné à Ferry II de Lorraine.

Henri II de Bar soutient activement le Thibaut IV de Champagne. Une amitié subsiste pendant plusieurs années entre les deux comtes.

Hugues II de Vaudémont prend parti pour Érard de Brienne

Blanche de Navarre assiège Noyers en avril 1216, où Érard de Brienne et ses partisans se sont retranchés.

Érard de Brienne accepte la trêve et s'en remet à l'arbitrage de Philippe II Auguste.

Guillaume Ier de Joigny est l'un des 12 barons appelés au tribunal du roi.

Celui-ci ordonne en octobre 1216 d'attendre la majorité de Thibault IV de Champagne pour faire valoir ses droits.



Autorisation de destruction de murailles au Mans

L'ancien chœur, apparait trop sombre et trop étroit à Maurice, évêque du Mans,

Il rêve d'une cathédrale du Mans nouvelle, plus haute et plus spacieuse, qui ressemblerait plus aux critères nouveaux, mis en place en Île-de-France et à Chartres et Bourges.

Il faut une autorisation royale pour détruire des murailles, fussent-elles gallo-romaines.

En 1217, Philippe II Auguste autorise Maurice à construire un chœur qui irait au-delà de la muraille gallo-romaine.



Guerre de succession de Champagne

Prise de Rosheim par Thiébaud Ier de Lorraine

Campagne de Frédéric II de Hohenstaufen en Lorraine

Thiébaud Ier de Lorraine Prisonnier

Mais la guerre de succession de Champagne reprend, et les barons champenois, tous plus ou moins apparentés aux Brienne, abandonnent Blanche de Navarre pour se rallier à Érard. Il faut l'intervention du roi de France Philippe II Auguste, d'Eudes III, Duc de Bourgogne, et de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, pour ramener la paix en Champagne.

Thiébaud Ier de Lorraine reprend la ville de Rosheim à Frédéric II de Hohenstaufen en 1218 et ravage le nord de l'Alsace.

Immédiatement Frédéric II de Hohenstaufen contre attaque, envahit la Lorraine, prend et incendie Nancy, puis assiège et prend le château d'Amance où s'est réfugié Thiébaud Ier de Lorraine.

Prisonnier, il est contraint de renoncer à soutenir Érard de Brienne, se reconnaît vassal du Comte de Champagne pour quelques seigneuries avant d'être libéré.

Il ne se remettra pas de son échec.



Matthieu II de Montmorency Connétable de France

Matthieu II de Montmorency est fait Connétable de France en 1218 par Philippe II Auguste.



Philippe Ier Hurepel de France Comte de Clermont-en-Beauvaisis

En 1218, Philippe II Auguste, son père, donne en apanage à Philippe Ier Hurepel de France le comté de Clermont.



Construction d'une église abbatiale à Chaalis

L'église abbatiale de Chaalis, de style gothique, est mise en chantier en 1202.

Elle est consacrée en 1219 par frère Guérin, Évêque de Senlis, chancelier de Philippe II Auguste.

Avec ses 82 mètres de longueur et ses 40 mètres de largeur, elle est l'une des plus grandes églises cisterciennes du royaume.


Gisant de Guillaume Ier le Maréchal en l'Église du Temple à Londres

Mort de Guillaume Ier le Maréchal

Guillaume II le Maréchal Comte de Pembroke et Lord Maréchal d'Angleterre

Sur son lit de mort, Guillaume Ier le Maréchal peut s'enorgueillir d'avoir capturé plus de 500 chevaliers au cours des différents tournois auxquels il a pris part.

Guillaume Ier le Maréchal meurt à Caversham le 14 mai 1219.

En apprenant la nouvelle de sa mort que son ennemi et suzerain, Philippe II Auguste, demande aux chevaliers de sa cour de porter un toast à la mémoire de son plus formidable adversaire, en lequel Guillaume des Barres reconnut le meilleur chevalier du monde.

Peu de temps après la mort de Guillaume Ier le Maréchal, Guillaume II le Maréchal commande la rédaction d'une biographie de son père, intitulée L'Histoire de Guillaume le Mareschal, œuvre de 19 214 vers, en couplets rimés octosyllabiques, rédigée en anglo-normand, à partir du témoignage de son écuyer Jean D'Erlay.

Guillaume II le Maréchal lui succède et devient 2e comte de Pembroke et Lord Maréchal d'Angleterre.

Ces deux titres font de Guillaume II le Maréchal l'un des principaux et plus puissants nobles d'Angleterre.



Siège de Marmande

Mort de Gaucher III de Châtillon-sur-Marne Seigneur de Châtillon-sur-Marne, de Crécy et de Montjay, Sénéchal de Bourgogne, Grand Bouteiller de France et de Champagne

Hugues Ier de Châtillon-Saint-Pol Seigneur de Châtillon-sur-Marne

Troisième siège de Toulouse

En 1219, Amaury VI de Montfort s'engage dans un siège plus facile sur Marmande.

À la demande pape Honorius III, Philippe II Auguste envoie son fils Louis VIII le Lion au coté d'Amaury VI de Montfort au secours de la croisade dans le cadre de l'ost.

Hervé IV de Donzy participe à ce siège.

Le 3 juin 1219, 5 000 habitants sont massacrés avant que leur cité ne soit brûlée. Cet effroyable massacre finit par émouvoir le roi de France.

Gaucher III de Châtillon-sur-Marne meurt à Marmande en octobre 1219 lors de ce Siège.

Hugues Ier de Châtillon-Saint-Pol devient Seigneur de Châtillon-sur-Marne ou de Chastillon sous le nom d'Hugues V de Châtillon-sur-Marne en 1219.

Louis VIII le Lion part assiéger Toulouse. Après un échec, son service d'ost accompli, il repart.

Amaury VI de Montfort finit, pour sauver la face, par céder ses droits à Louis VIII le Lion qui devient ainsi le suzerain de l'Armagnac et du Fezensac.



Cession d'Alençon

En 1220, Philippe II Auguste rachète Alençon à Alix d'Alençon et Hélia d'Alençon, sœurs de Robert II d'Alençon.

Les terres de Saosnois, Montgommery, Le Mêle-sur-Sarthe reviennent à Aimery II de Châtellerault, vicomte de Châtellerault, fils d'Alix d'Alençon.



Lambert Cadoc Prisonnier

En 1220, Lambert Cadoc déplait à Philippe II Auguste qui le dépossède de ses biens et le fait emprisonner.



Guillaume de La Tournelle Maréchal de France

Guillaume de La Tournelle est fait Maréchal de France en 1220 par Philippe II Auguste.



Mort de Gauthier II de Villebéon Seigneur de Villebéon, de la Chapelle-Gauthier, de Nemours et de Guercheville

Gauthier II de Villebéon est chambellan de Philippe II Auguste.

Gauthier II de Villebéon et Adam Ier de Villebéon participent à la croisade de Damiette (Cinquième croisade).

Ils sont capturés par les Sarrasins.

Adam Ier de Villebéon est rapidement relâché.

Gauthier II de Villebéon meurt en 1220 ou le 9 août 1221 ou 1222 en captivité en Syrie.



Mort de Guillaume II Talvas

Marie de Ponthieu Comtesse de Ponthieu

Annexion du comté de Ponthieu par Philippe II Auguste

Guillaume II Talvas meurt le 6 octobre 1221.

Marie de Ponthieu devient Comtesse de Ponthieu.

Philippe II Auguste confisque le comté de Ponthieu à Marie de Ponthieu.



Autorisation pour Pierre Ier Charlot à détenir des bénéfices ecclésiastiques

Malgré la naissance illégitime de Pierre Ier Charlot, Philippe II Auguste obtient in indult (par indulgence) du pape Honorius III l'autorisation pour son fils à détenir des bénéfices ecclésiastiques.



Jean Ier de Brienne en Occident

Jean Ier de Brienne décide de se rendre en Italie afin de discuter avec les principaux souverains du sort des états latins d'Orient.

Débarqué à Brindisi en octobre 1222, Jean Ier de Brienne rencontre le pape Honorius III, auquel il se plaint du comportement du légat Pélage qui a fait échouer la croisade par son intransigeance.

Honorius III lui donne raison, puis lui propose le mariage d'Isabelle II de Brienne la princesse héritière à l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen.

Ce dernier est intéressé par le projet, qui lui permet d'ébaucher un empire méditerranéen, tandis que Jean Ier de Brienne apprécie la possibilité de bénéficier des troupes germaniques.

Philippe II Auguste, à qui Jean Ier de Brienne vient ensuite rendre visite, apprécie moins et reproche à Jean Ier de Brienne de s'être fait manipulé.



Don à la couronne de France

Amaury VI de Montfort voit s'effriter les domaines hérités de son père. Il en fait don à Philippe II Auguste qui ne réagit pas.

Le futur Raymond IX envoie une lettre de soumission à Philippe II Auguste en juin 1222. Pas de réaction non plus !


Louis VIII le Lion Couronnement de Louis VIII le Lion - Grandes Chroniques de France - enluminées par Jean Fouquet Louis VIII le Lion par Henri Lehmann - musée national du Château Versailles

Mort de Philippe II Auguste

Louis VIII Roi de France

Sacre de Louis VIII le Lion

Philippe II Auguste meurt à Mantes-la-Jolie le 14 juillet 1223. Il est inhumé le 15 juillet à l'abbaye de Saint-Denis.

Philippe II Auguste a régné 43 ans, presque autant que son père Louis VII le Jeune et que son petit-fils Saint-Louis.

À sa mort, Philippe II Auguste est de loin le plus grand seigneur du royaume.

Il a agrandi le domaine royal de 7 provinces : Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou, Valois et Vermandois. Il met en place des méthodes nouvelles de gouvernement rendues nécessaires par l'extension du domaine. Il divise la France en bailliages et prévôtés et établit une administration directe par la couronne. Les baillis, officiers nommés et révoqués par le roi, le représentent dans toutes ses fonctions.

Les impôts restent exceptionnels (dîme saladine), mais la collecte plus soigneuse des revenus domaniaux et la vente de privilèges aux communes et aux métiers accroissent considérablement la trésorerie royale confiée aux Templiers.

Ces ressources permettent de rétribuer des mercenaires et d'élever de puissants châteaux (Dourdan, Issoudun, Gisors) : l'art de la guerre féodale en est transformé.

De même, le gouvernement central évolue : les sessions de la cour se spécialisent dans les affaires judiciaires et financières, préfigurant ainsi le Parlement et la Cour des comptes.

Les deux offices les plus importants : sénéchal et chancelier, sont supprimés, et d'une façon générale les grands féodaux laissent la place à des hommes d'extraction plus modeste, reconnus pour leurs compétences.

Ses rapports avec l'Église ont été souvent compliqués, comme ceux de plusieurs rois capétiens, à cause d'affaires de divorce.

Il adoucit les mœurs violentes du temps, en instituant la trêve appelée quarantaine-le-roi, en vertu de laquelle on ne pouvait tirer vengeance d'une injure avant quarante jours écoulés.

Philippe II Auguste embellit Paris, dont il bâtit les premiers remparts, bâtit l'Hôtel-Dieu et acheva Notre-Dame.

Pour la première fois depuis l'avènement des Capétiens, le prince royal n'a pas été associé au trône durant le vivant de son père.

Louis VIII le Lion a déjà 36 ans quand il se fait sacrer sans difficulté Roi à Reims avec sa femme Blanche de Castille, le 6 août 1223.

Cela contribue à asseoir définitivement l'autorité royale.

La cérémonie est aussi fastueuse que l'accueil des époux à Paris, où l'on festoie pendant une semaine.

Maurice du Mans est le premier à prêter serment à Louis VIII le Lion le 23 novembre 1223.

Fort différent de son père, Louis est un être chétif, froid, mais un père prolifique (douze enfants) et un guerrier intrépide.

Il doit d'ailleurs son surnom à la bravoure et à la cruauté, dont il a fait preuve à la guerre :



Prise du pouvoir de Philippe Ier Hurepel de France sur le Comté de Boulogne

À la mort de Philippe II Auguste, Philippe Ier Hurepel de France peut exercer le pouvoir sur le Comté de Boulogne.

La paix apporte la prospérité et Philippe Ier Hurepel fait restaurer et améliorer les fortifications de la ville de Boulogne et de plusieurs places fortes du comté.



Publication de La Philippide

Guillaume Le Breton est un prêtre et chroniqueur breton, chapelain de Philippe II Auguste.

Pierre Ier Charlot, fils naturel de Philippe II Auguste, a pour précepteur Guillaume le Breton.

Entre 1214 et 1224, Guillaume Le Breton rédige La Philippide, une biographie de Philippe II Auguste décomposée en chants, ainsi que son éloge funèbre.

Il ajoute une dédicace à son poème à l'attention de Louis VIII le Lion.

Après la mort de Philippe II Auguste, Guillaume le Breton dédie La Philippide à Pierre Ier Charlot, sous le titre Petro Karloto Philippi regis Francorum filio.

Jusqu'en 1224, Guillaume Le Breton est le continuateur, de la Gesta Philippi Augusti de Pierre Rigord, plus tard incorporée dans les Grandes Chroniques de France.

À la demande de Philippe II Auguste, Guillaume Le Breton réécrit dans La Philippide l'histoire de son règne de manière plus édulcorée.

Il passe sous silence de nombreux faits qui ternissent son image de roi vertueux.

Ainsi :



Jean de Montmirail Connétable de France

Jean de Montmirail est fait Connétable de France par Philippe II Auguste.



Pierre Ier Charlot Évêque et comte de Noyon Pair de France

Le pape Grégoire IX confère à Pierre Ier Charlot le sous-diaconat.

Jean de La Cour d'Aubergenville est candidat au siège de Noyon et entre en concurrence avec Pierre Ier Charlot, fils naturel de Philippe II Auguste, qui lui est préféré.

Pierre Ier Charlot devient Évêque et comte de Noyon et Pair de France en 1240 ou en 1243.



Mort d'Agnès de France

Agnès de France, sœur de Philippe II Auguste, meurt après 1240.


Saint-Louis et sa flotte Philippe III à Saint-Denis - image d'un roi vigoureux, ne correspond pas au portrait que tracent ses biographes : pieux, peu lettré, il aurait été le jouet de son entourage

Huitième Croisade

Simon II de Clermont-Nesle Régent du Royaume de France

Débarquement devant Carthage

Mort de Mathieu III de Montmorency

Mort de Saint-Louis

Mort d'Hervé IV de Vierzon Seigneur de Rochecorbon

Mort de Jean-Tristan de Damiette

Mort de Bouchard V de Vendôme

Mort d'Alphonse de Brienne

Mort de Philippe II de Montfort-Castres

Mort de Jean Ier de Courtenay-Champignelles Archevêque de Reims, Duc et pair de France

Philippe III le Hardi Roi de France

Abandon du siège de Tunis

Saint-Louis qui prépare une nouvelle croisade, est mal conseillé, semble-t-il, par son frère Charles Ier d'Anjou.

Il ignore lui-même la situation interne de l'Islam et est peu secondé par des barons qui n'aspirent guère qu'au repos.

Charles Ier d'Anjou, comme Roi de Sicile, souhaite garantir les relations économiques entre la Sicile et Tunis.

Le sultan de Tunis a des connexions avec l'Espagne chrétienne et est considéré un possible candidat à la conversion.

Saint-Louis prend la décision d'attaquer Tunis afin d'avoir une base solide pour attaquer l'Égypte.

Prennent part à la croisade :

Raoul II Sores accompagne Saint Louis avec 6 chevaliers à sa suite, à raison de 1 600 livres tournois pour ses gages.

Jean Ier de Courtenay-Champignelles touche 4 000 livres et Guy de Genève 3 000 mille livres.

Ils sont nourris à l'hôtel du Roi.

On leur donne un navire tout appareillé pour le transport.

Simon II de Clermont-Nesle est régent du Royaume de France.

Pour la croisade, Saint-Louis doit emprunter ou louer des vaisseaux à la république de Venise ou aux Gênois.

Saint-Louis part en croisade en mars 1270.

Le 2 juillet 1270, Florent de Varenne prend la tête de la flotte.

A bord de la haute nef la Montjoie, Saint-Louis ouvre la voie du canal vieil d'Aigues Mortes à 70 navires la plupart génois ou vénitiens.

Une escadre venant de Marseille le retrouve à Cagliari.

L'armée débarque sur la côte africaine.

Le 18 juillet 1270, à une période particulièrement défavorable puis s'empare du château de Carthage.

L'aide de Charles Ier d'Anjou, trop occupé en Italie, fait cruellement défaut pour attaquer Tunis.

La peste ou une épidémie de typhus met dans son armé et décime les seigneurs.

La pollution de l'eau et la chaleur excessive n'arrangent rien.

Saint-Louis, lui-même, est frappé du fléau.

Mathieu III de Montmorency meurt à Tunis en juillet 1270.

Hervé IV de Vierzon meurt à Tunis en 1270.

Jean-Tristan de Damiette meurt le 3 août 1270 de dysenterie.

Il est inhumé à Saint-Denis.

Le Comté de Valois, l'apanage de Jean-Tristan de Damiette, retourne à la Couronne.

Florent de Varennes est au nombre des victimes.

Jean Ier de Courtenay-Champignelles meurt le 20 ou le 23 août 1270.

Bouchard V de Vendôme meurt à Tunis le 23 août 1270 de la peste.

Il est inhumé en la collégiale Saint Georges à Vendôme.

Guy III de Dampierre et Guillaume IV de Dampierre se rendent au chevet de Saint-Louis à Tunis.

Saint-Louis meurt le 25 août 1270, un jour après l'arrivée de Charles Ier d'Anjou.

Alphonse de Brienne, grand chambrier de France, meurt à Tunis le premier septembre 1270.

Il est inhumé en mai 1271 dans la basilique de Saint-Denis.

Jean II de Brienne hérite du comté de Brienne

Philippe II de Montfort-Castres meurt à Tunis le 25 septembre 1270.

La force d'âme du roi mourant, dans un camp ravagé par la peste, fait plus pour sa renommée que n'eût fait une éphémère victoire.


Règne de Saint-Louis

Peu d'hommes ont été aussi bien observés et sont aussi célèbres que Saint-Louis, et cependant la personnalité de ce souverain est mal connue.

L'homme est complexe, son caractère a beaucoup évolué.

Son action est souvent paradoxale, sa réputation ambiguë.

Il y a le saint, l'homme dont la foi ardente et la piété parfois excessive déroutent ses contemporains, le roi croisé, l'adversaire implacable des derniers cathares parce qu'ils sont rebelles à la foi et rebelles à leur roi, l'arbitre de l'Europe.

Bref, l'une des hautes figures de l'histoire de France telle que l'ont vue Joinville et tant d'autres, et une œuvre spectaculaire qu'a retenue l'imagerie.

Mais il y a aussi l'œuvre en profondeur, que les contemporains ont moins nettement perçue et que souligne moins facilement l'anecdote.

C'est celle d'un souverain énergique et scrupuleux qui joue dans la construction de la monarchie française un rôle décisif et qui, s'il n'était le vainqueur de Taillebourg et le constructeur de la Sainte-Chapelle, n'en serait pas moins, entre son grand-père Philippe II Auguste et son petit-fils Philippe IV le Bel, l'un des "grands Capétiens", peut-être le plus grand.


Consolidation du pouvoir royal

Le prestige que valent à Saint-Louis ses vertus s'ajoute à celui qu'il tire d'une succession héréditaire jusque-là sans faille, d'un sacre qui fait de la royauté une sorte de sacerdoce, et d'une puissance solidement établie par l'énergique Philippe II Auguste, son grand-père.

Il en profite pour placer plus catégoriquement la monarchie hors de la pyramide des droits féodaux – et non plus seulement au sommet de celle-ci – et pour assainir la situation politique du royaume.

Les actions les plus spectaculaires sont celles qu'il mena pour mettre un terme aux conflits qui venaient de déchirer la France : conquête du Midi languedocien par les croisés septentrionaux, lutte des Capétiens contre les Plantagenêts.

La grâce de quelques grands feudataires et l'écrasement des derniers cathares, l'action des sénéchaux royaux et celle des inquisiteurs dominicains assurèrent l'œuvre.

Déjà mâtés par la régente, les autres grands barons se le tinrent pour dit.

Le domaine royal est sensiblement amoindri par les apanages qu'a prévu Louis VIII en faveur de ses fils.

Force était donc de clarifier la gestion et d'exploiter au mieux les revenus seigneuriaux et régaliens : ce fut l'objet d'une rationalisation des structures administratives, de l'établissement des baillis dans des circonscriptions fixes, de la spécialisation des membres de la cour royale (une section judiciaire, le Parlement, et une section financière, les "gens des comptes").

Afin d'assainir les rapports avec les administrés, Saint-Louis multiplie les enquêteurs chargés d'entendre sur place les plaintes et de réformer les abus.

L'intérêt politique rejoignait là le souci constant du roi de voir les droits de chacun respectés, et en premier lieu par les officiers royaux eux-mêmes.

Une certaine tendance à l'unification manifestait déjà l'emprise du souverain sur tout le royaume.

Il fait reconnaître son droit à légiférer, pourvu que ce soit dans l'intérêt commun, et à faire valoir ses ordonnances dans les grands fiefs, hors de son domaine.


Établissements de Saint-Louis

Il use d'ailleurs modérément de cette prérogative, et c'est à tort qu'on lui attribue la paternité des Établissements de Saint-Louis , qui sont une compilation privée, et celle d'une ordonnance prohibant le duel judiciaire et la guerre entre nobles, qui n'est que de circonstance et d'intérêt local.

Plus efficace dans la pratique est l'action unificatrice qui résulte de l'application à tout le royaume d'une justice d'appel.

Exploitant au maximum son droit à exiger des roturiers de son domaine et des communes soit un service en armes, soit le rachat de celui-ci, il peut lever plusieurs "tailles".

Saint-Louis étend sa protection sur tous les groupes sociaux capables de faire contrepoids aux puissances qui concurrençaient la sienne.

S'il soutient les évêques contre les féodaux et même contre le Pape, il donne son appui aux universitaires et aux ordres mendiants, Dominicains et Franciscains, contre l'épiscopat et le clergé séculier.

Il protège l'indépendance des villes contre leurs seigneurs, mais n'hésite pas à faire intervenir ses officiers dont la gestion interne des municipalités pour limiter les abus financiers des oligarchies urbaines ; cette attitude était rien moins que désintéressée, car la richesse et la bonne gestion des villes garantissent une part importante des revenus du roi.

L'équilibre ainsi assuré entre les divers pouvoirs, Saint-Louis peut placer la monarchie hors du droit commun : il faisait reconnaître par les juristes qu'aucune raison ne justifiait la rébellion d'un vassal contre son roi, et par les canonistes qu'aucun évêque ne pouvait excommunier la personne royale ; il se mettait ainsi à l'abri des déboires éprouvés, sur l'un et l'autre plan, par Philippe II Auguste.


Le roi de France et la chrétienté

Dès le début de son règne personnel, Saint-Louis manifeste une fermeté et une sagesse qui le font respecter en Europe, au point que ses refus et ses échecs eux-mêmes servirent sa réputation.

Deux fois croisé, Saint-Louis aboutit à deux échecs flagrants.

Et, pourtant, il reste pour la postérité le roi croisé.

Il fit régner en France l'ordre et la sécurité ; d'excellentes institutions fortifièrent la monarchie

Philippe III le Hardi est proclamé roi devant Tunis en 1270, par Charles Ier d'Anjou.

En fait, les progrès de l'État sont tels que le roi a besoin de conseillers d'une autre trempe que ceux dont s'accommodait la royauté patriarcale.

Leur activité fait douter du pouvoir réel du roi.

Des noms sortent de l'ombre :

Édouard Ier d'Angleterre part en croisade en octobre 1970 et débarque à Carthage.

Les Anglais se rendent alors à Trapani en Sicile où Jean Ier de Grailly est chargé de faire tous les préparatifs pour le printemps suivant.

Charles Ier d'Anjou prend la tête de la croisade en raison du jeune âge du nouveau roi.

Le reste de l'armée se distingue encore par quelques faits d'armes.

Le siège de Tunis est abandonné le 30 octobre 1270.

Charles Ier d'Anjou signe un traité avec le sultan le 30 octobre 1270.

Les chrétiens gagnent dans cet accord un libre échange avec Tunis, et le droit pour les moines et prêtres d'y résider.

Philippe III le Hardi rembarque le 11 novembre 1270.



Acquisition de la maison aux piliers

La maison aux piliers, ainsi nommée parce qu'elle était soutenue par de gros piliers, a appartenu à Philippe II Auguste.

On l'appelle aussi la maison du dauphin, parce qu'après avoir été prise par Philippe VI de Valois à Clémence de Hongrie, veuve de Louis X le Hutin.

Elle est donnée à Guy, dauphin de Vienne.

En juillet 1357, Étienne Marcel, prévôt des marchands, acquiert place de grève la maison aux piliers et y installe le siège de la municipalité parisienne.

On l'appelle indifféremment maison de Ville ou maison de la Prévôté.



Traité de Calais

Les conditions de paix de Brétigny sont ratifiées par un traité signé à Calais le 24 octobre 1360.

Elles sont calamiteuses pour la monarchie des Valois.

Elles ramènent le domaine capétien à ce qu'il était au début du règne de Philippe II Auguste, 150 ans auparavant.

A vrai dire, elles ne seront jamais appliquées grâce à la résistance énergique du Dauphin, futur Charles V le Sage.

Pour désastreux qu'il soit, le traité de Brétigny-Calais, offre une pause dont Charles V le Sage profite pour remettre le royaume en état de reprendre la guerre.

Édouard III d'Angleterre récupère le Sud-Ouest français dont il confie le gouvernement à Édouard, le Prince Noir.


Sibylle - Émilie - Sidonie de Saxe - par Lucas Cranach l'Ancien (1472–1553) - Musée d'histoire de l'art de Vienne

Mariage d'Henri V de Saxe avec Catherine de Mecklembourg

Henri V de Saxe épouse le 6 juillet 1512 Catherine de Mecklembourg, fille de Magnus II de Mecklembourg.

Leurs enfants sont :



Mariage de Sigismond Ier de Pologne avec Bonne Sforza

Sigismond Ier de Pologne est veuf de Barbara Szápolya.

Sigismond Ier de Pologne épouse le 15 juin 1518 Bonne Sforza, fille de Jean Galéas II Sforza et d'Isabelle de Naples, Leurs enfants sont :



Naissance de Sigismond II Auguste

Sigismond II Auguste, en polonais Zygmunt II August et en lituanien Zygimantas Augustas, naît à Cracovie le 1er août 1520, fils de Sigismond Ier de Pologne et de Bonne Sforza.


Anne Jagellon

Mariage de Ferdinand Ier de Habsbourg avec Anne Jagellon

Ferdinand Ier de Habsbourg épouse à Linz en Autriche le 25 mai 1521 Anne Jagellon, fille et héritière de Vladislas II Jagellon, Roi de Bohême et de Hongrie, et d'Anne de Foix. Leurs enfants sont :



Mariage de Christian III de Danemark avec Dorothée de Saxe-Lauenbourg

Christian III de Danemark épouse le 29 octobre 1525 Dorothée de Saxe-Lauenbourg, fille de Magnus Ier de Saxe-Lauenbourg. Leurs enfants sont :



Naissance d'Auguste Ier de Saxe

Auguste Ier de Saxe, dit le Pieux, naît à Freiburg le 31 juillet 1526, fils d'Henri V de Saxe et de Catherine de Mecklembourg.

Auguste Ier de Saxe est un membre de la Maison Albertine de Wettin.



Mariage de Christophe de Thou avec Jacqueline de Tuleu

Christophe de Thou épouse Jacqueline de Tuleu ou Tulleu, Dame de Cély, fille de Jean de Tuleu et de Jeanne Chevalier. Leurs enfants sont :



Sigismond II Auguste Roi de Pologne

En 1529 Sigismond II Auguste devient Roi de Pologne à l'âge de 9 ans grâce à Bonne Sforza, la reine, qui veut mettre fin au caractère électif de la couronne polonaise.



Mariage de Frédéric III du Palatinat avec Marie de Brandebourg-Kulmbach

Frédéric III du Palatinat épouse à Kreuznach en Allemagne le 21 octobre 1537 Marie de Brandebourg-Kulmbach (1519-1567), fille de Casimir de Brandebourg-Kulmbach et de Suzanne II de Bavière. Leurs enfants sont :



Mariage de Sigismond II Auguste avec Élisabeth d'Autriche

Sigismond II Auguste épouse en 1543 Élisabeth d'Autriche, fille de Ferdinand Ier de Habsbourg et d'Anne Jagellon.



Sigismond II Auguste Grand-duc de Lituanie

Sigismond II Auguste devient Grand-duc de Lituanie en titre en 1544.

Sigismond Ier de Pologne, son père, conserve certains pouvoirs importants.



Liaison de Sigismond II Auguste avec Barbara Radziwill

Mariage de Sigismond II Auguste avec Barbara Radziwill

Sigismond II Auguste a une liaison avec Barbara Radziwill.

Sigismond II Auguste est veuf d'Élisabeth d'Autriche

Barbara Radziwill est veuve de Stanilas Gasztold.

Sigismond II Auguste épouse en 1547 Barbara Radziwill, fille de Jerzy Radziwill et de Barbara Kola.


Sigismond II Auguste - par Marcello Bacciarelli

Mort de Sigismond Ier de Pologne

Sigismond II Auguste Roi de Pologne

Sigismond Ier de Pologne meurt le 1er avril 1548.

Sigismond II Auguste succède à Sigismond Ier de Pologne, son père, et reste seul Roi de Pologne en 1548.



Mariage d'Auguste Ier de Saxe avec Anne de Danemark

Auguste Ier de Saxe épouse en 1548 Anne de Danemark, fille de Christian III de Danemark et de Dorothée de Saxe-Lauenbourg. Leurs enfants sont :



Sigismond II Auguste à Vilnius

À partir de 1551 Sigismond II Auguste gouverne la Pologne et la Lituanie à partir de Vilnius et de ses résidences lituaniennes.



Éducation de Jean VII d'Oldenbourg est

De 1552 à 1557, Jean VII d'Oldenbourg est éduqué à Copenhague, à la cour de Christian III de Danemark, auprès de ses cousins : Frédéric II de Danemark, Magnus de Danemark et Jean de Danemark.

Jean VII d'Oldenbourg entame ensuite son Grand Tour, qui le conduit à la cour d'Auguste Ier de Saxe.

Jean VII d'Oldenbourg participe à plusieurs campagnes militaires au Danemark et en Suède et reçoit l'Ordre de l'Éléphant.


Auguste Ier de Saxe – par Lucas Cranach le Jeune, 1550, Gemäldegalerie Alte Meister à Dresde

Bataille de Sievershausen

Mort de Maurice de Saxe

Auguste Ier de Saxe Électeur de Saxe

Chargé par la Chambre impériale de réduire le margrave de Brandebourg, qui trouble la paix, Maurice de Saxe le bat à Sievershausen le 9 juillet 1553

Mais Maurice de Saxe meurt le 11 juillet 1553 des suites de ses blessures.

Auguste Ier de Saxe devient Électeur de Saxe en 1553.

La médiation de Christian III de Danemark entre Charles Quint et la Saxe contribue beaucoup à la conclusion de la paix.



Mariage de Sigismond II Auguste avec Catherine de Habsbourg

Sigismond II Auguste est veuf de Barbara Radziwill

Catherine de Habsbourg est veuve de François III Gonzague.

Sigismond II Auguste épouse en 1553 Catherine de Habsbourg, jeune sœur d'Élisabeth d'Autriche, sa première épouse.



Naissance de Jacques-Auguste de Thou

Jacques-Auguste de Thou naît à Paris le 8 octobre 1553, fils de Christophe de Thou (1508-1582), Sieur de Cély, et de Jacqueline de Tuleu (morte en 1588).

Il est baptisé à Saint-andré des Arts.


Auguste Ier de Saxe – par Lucas Cranach le Jeune - 1572 - Freiberg

Auguste Ier de Saxe Comte palatin de Saxe et Margrave de Misnie

Auguste Ier de Saxe devient comte palatin de Saxe et margrave de Misnie en 1556.



Naissance de Christian Ier de Saxe

Christian Ier de Saxe naît à Dresde en 1560, fils d'Auguste Ier de Saxe et d'Anne de Danemark.



Traité de Vilnius

En 1561, Gotthard Kettler, Grand Maître de l'Ordre Livonien des Chevaliers Porte-Glaive sécularise l'Ordre. Par le Traité de Vilnius soumet son état à la couronne de Pologne de Sigismond II Auguste comme duché héréditaire, vassal de Courlande et de Sémigalie.



Mort d'Antoine de Noailles Seigneur de Noailles et de Noailhac, Baron de Chambres, de Monclar et de Carbonnières

Antoine de Noailles est lieutenant du roi en Guyenne et est nommé gouverneur de Bordeaux et gouverneur et capitaine du chateau du Ha.

Une émeute populaire s'organise entre les partisans d'Antoine de Noailles et ceux d'Auguste Benoit Largebaston, son adversaire, premier président du Parlement de Bordeaux.

Antoine de Noailles meurt à Bordeaux le 11 mars 1562.

Son corps est transporté à Noailles.

Il est inhumé en la collégiale de Noailles.

Son cœur est enterré dans la chapelle Saint-André à Bordeaux où Jeanne de Gontaut, sa veuve, lui fait ériger un mausolée.



Siège de Gotha

Mort de Wilhelm von Grumbach

Jean-Frédéric II de Saxe Prisonnier

Le 8 janvier 1567, Auguste Ier de Saxe, chargé d'exécuter la sentence, le fait assiéger dans Gotha où il s'est enfermé avec ses partisans.

Jean-Frédéric II de Saxe capitule le 13 avril 1567.

Wilhelm von Grumbach et le chancelier de Jean-Frédéric II de Saxe meurent le 18 avril 1567 écartelés.

Jean-Frédéric II de Saxe est condamné à la prison à vie et enfermé au château de Wiener Neustadt le 27 juin 1567.



Mariage de Joachim III Frédéric de Brandebourg avec Catherine de Brandebourg-Küstrin

Joachim III Frédéric de Brandebourg épouse en 1570 Catherine de Brandebourg-Küstrin, fille de Jean Ier de Brandebourg-Küstrin.

Parmi leurs 11 enfants citons :



Mariage de Joachim-Ernest d'Anhalt avec Éléonore de Wurtemberg

Joachim-Ernest d'Anhalt est veuf de Agnès de Barby-Mühlingen.

Joachim-Ernest d'Anhalt épouse le 9 janvier 1571 Éléonore de Wurtemberg (22 mars 1552-12 janvier 1618), fille de Christophe de Wurtemberg. Leurs enfants sont :



Voyage en Italie de Jacques-Auguste de Thou

Jacques-Auguste de Thou effectue un long voyage en Italie où il accompagne l'ambassadeur Paul de Foix de 1572 à 1576.



Mort de Sigismond II Auguste Roi de Pologne

Sigismond II Auguste meurt à Knyszyn le 7 juillet 1572.

Le dernier Jagellon, probablement stérile, ne laisse aucune descendance de ses unions.

Il laisse vacant le trône de la République des Deux Nations.

Jean de Montluc de Balagny accompagne Jean de Lasseran, son père, en Pologne dans une mission dont celui-ci est chargé par Charles IX de France, et qui avait pour objet d'assurer la couronne de Pologne à Henri III de France.


Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar

Mort de Jean-Guillaume de Saxe-Weimar

Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar Duc de Saxe-Weimar

Mort de Jean-Guillaume de Saxe-Weimar

Jean-Guillaume de Saxe-Weimar meurt à Weimar le 2 mars 1573.

Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar, son fils, lui succède et devient Duc de Saxe-Weimar en 1573.

La régence est exercée par Auguste Ier de Saxe jusqu'à sa majorité.



Mariage de Philippe-Louis de Wittelsbach avec Anne de Clèves

Philippe-Louis de Wittelsbach épouse à Neuburg le 27 septembre 1574 Anne de Clèves. Leurs enfants sont :

Philippe-Louis de Wittelsbach se servira de ce mariage comme base de sa revendication lors de la Guerre de Succession de Juliers.



Mariage de Philippe-Louis de Neubourg avec Anne de Clèves

Philippe-Louis de Neubourg épouse le 27 septembre 1574 Anne de Clèves (1er mars 1552-6 octobre 1632), fille de Guillaume IV le Riche, duc de Juliers-Clèves-Berg Guillaume IV le Riche. Leurs enfants sont :



Mariage de Francois II de Saxe-Lauenbourg avec Marguerite de Poméranie-Wolgast

Francois II de Saxe-Lauenbourg épouse à Wolgast le 26 décembre 1574 Marguerite de Poméranie-Wolgast (1553-1581), fille de Philippe Ier de Poméranie-Wolgast et de Marie de saxe. Leurs enfants sont :



Naissance d'Auguste d'Anhalt-Plötzkau

Auguste d'Anhalt-Plötzkau naît le 14 juillet 1575, fils de Joachim-Ernest d'Anhalt et d'Éléonore de Wurtemberg.



Naissance d'Auguste d'Anhalt-Plötzkau

Auguste d'Anhalt-Plötzkau naît à Dessau le 14 juillet 1575, fils de Joachim-Ernest d'Anhalt et de Éléonore de Wurtemberg.

Auguste d'Anhalt-Plötzkau est prince allemand de la maison d'Ascanie.


Étienne Ier Bathory

Étienne Ier Báthory Roi de Pologne

Anna Jagellon Reine de Pologne

Jan Zamoyski Chancelier

Christophe Báthory Gouverneur de Transylvanie

À l'automne 1575, Étienne Báthory, prince de Transylvanie est présenté aux électeurs.

Anna Jagellon est la sœur de Sigismond II Auguste, le dernier roi de Pologne.

Lors des deuxièmes élections de la République des Deux Nations, près de Varsovie, Étienne Ier Báthory et Anna Jagellon sont élus Co-Roi de Pologne grâce à Jan Zamoyski et à la szlachta le 14 ou 15 décembre 1575, avec le soutien du sultan turc Murad III.

Ils ont le double titre de Roi de Pologne et Grand-duc de Lituanie.

Pour Anna le titre est en latin : Anna Dei Gratia Infans Regni Poloniae ; en française : Anna, par la grâce de Dieu, Infante du royaume de Pologne.

Étienne Ier Báthory doit accepter d'épouser Anna Jagellon.

Jan Zamoyski est nommé Chancelier.

Le gouvernement de la Transylvanie passe alors à Christophe Báthory, frère d'Étienne Ier Báthory.

Étienne Ier Bathory continue la politique Jagellonnienne de tolérance à l'égard du Judaisme.

Il favorise la réforme catholique (particulièrement en encourageant l'éducation) et s'oppose aux idées protestantes.



Mariage de Jean VII d'Oldenbourg avec Élisabeth de Schwarzbourg

Jean VII d'Oldenbourg épouse à Delmenhorst le 29 juillet 1576 Élisabeth de Schwarzbourg (1541-1612), fille de Gonthier XL de Schwarzbourg. Leurs enfants sont :



Formule de concorde pour réunir les Luthériens

Auguste Ier de Saxe fait dresser en 1580 la formule de concorde pour réunir les Luthériens qui commencent à se diviser.

Auguste Ier de Saxe s'oppose, dans la diète d'Augsbourg, à la réception du calendrier grégorien.


Frédéric Ier de Wurtemberg Frédéric Ier de Wurtemberg Frédéric Ier de Wurtemberg et Sibylle d'Anhalt avec leurs 5 fils et leurs 5 filles

Frédéric Ier de Wurtemberg Herzog von Württemberg et Comte de Montbéliard

Mariage de Frédéric Ier de Wurtemberg avec Sibylle d'Anhalt

Frédéric Ier de Wurtemberg devient Herzog von Württemberg et Comte de Montbéliard en 1581.

Frédéric Ier de Wurtemberg épouse à Stuttgart le 22 mai 1581 Sibylla von Anhalt ou Sibylle d'Anhalt (28 septembre 1564-26 octobre 1614), Prinzessin von Anhalt-Zerbst, fille de Joachim-Ernest d'Anhalt. Leurs enfants sont :

Frédéric Ier de Wurtemberg règne en personne plus 50 ans, de quoi marquer significativement son empreinte sur le pays de Montbéliard.

Frédéric Ier de Wurtemberg consolide le dogme luthérien dans le comté et dans toutes les terres qui lui appartenaient.



Jacques-Auguste de Thou Seigneur d'Hemery

Jacques-Auguste de Thou devient Seigneur d'Hemery en 1582.



Mariage de Christian Ier de Saxe avec Sophie de Brandebourg

Christian Ier de Saxe épouse en 1582 Sophie de Brandebourg (1568-1622), fille de Jean-Georges de Brandebourg (branche des Hohenzollern) et de Sabine. Leurs enfants sont :



Naissance d'Auguste de Palatinat-Soulzbach

Auguste de Palatinat-Soulzbach naît à Neubourg le 2 octobre 1582, fils de Philippe-Louis de Neubourg, Duc de Palatinat-Neubourg, et d'Anne de Clèves.



Jacques-Auguste de Thou Maître des requêtes au Conseil d'État

Jacques-Auguste de Thou devient Maître des requêtes au Conseil d'État le 10 avril 1584.



Mariage d'Auguste Ier de Saxe avec Agnès Hedwige d'Anhalt

Auguste Ier de Saxe est veuf d'Anne de Danemark.

Auguste Ier de Saxe épouse en 1586 Agnès Hedwige d'Anhalt.


Christian Ier de Saxe

Mort d'Auguste Ier de Saxe

Christian Ier de Saxe Comte palatin de Saxe, Électeur de Saxe et Margrave de Misnie

Auguste Ier de Saxe meurt à Dresde en 1586.

Christian Ier de Saxe devient Comte palatin de Saxe, Électeur de Saxe et Margrave de Misnie en 1586.



Transfert du portrait d'Anna Jagellon

En 1586, dix ans après la réalisation du tableau, Anna Jagellon ordonné que le portrait d'elle en costume de sacre soit placé dans la chapelle de Sigismond II Auguste.



Mariage de Jacques-Auguste de Thou avec Marie de Barbançon

Jacques-Auguste de Thou épouse en août 1587 Marie de Barbançon (vers 1565-1601).



Jacques-Auguste de Thou Conseiller d'État

Jacques-Auguste de Thou devient Conseiller d'État en 1588.

Jacques-Auguste de Thou s'oppose à la Ligue.



Bataille de Saint-Symphorien

Charles de Bourbon-Soissons Prisonnier

Henri IV de France, après avoir remit de l'ordre en son royaume de Navarre, reprend les hostilités.

Diane de France et Jacques-Auguste de Thou négocie la réconciliation d'Henri III de France, son frère, avec Henri IV de France, Roi de Navarre.

Isolé, traqué par Charles II de Mayenne près d'Amboise, Henri III de France se voit contraint de se réconcilier et de traiter avec le roi de Navarre le 3 avril 1589.

Henri III de France et d'Henri IV de France se rencontrent et signe un traité d'alliance au château de Plessis-lès-Tours le 30 avril 1589.

Troupes royales et troupes protestantes s'unissent alors pour combattre la Ligue.

À Saint-Symphorien, le 8 mai 1589 un faubourg de Tours, a lieu un combat sanglant entre des troupes de Charles II de Mayenne et celles conjointes d'Henri III de France et d'Henri IV de France.

Hercule de Rohan-Guémené participe à ce combat dit aussi bataille du pont de tours pour Henri III de France.

Charles de Bourbon-Soissons est fait prisonnier, est détenu à Château-Giron puis au château de Nantes, d'où il s'évadera pour rejoindre l'armée d'Henri IV de France à Dieppe.

Guillaume de Saulx se déclare pour Henri IV de France dès 1589, malgré Jean de Saulx, son frère, Vicomte de Tavannes, forcené ligueur.


Henri IV de France - par Frans Pourbus le jeune

Dynastie des Bourbons

Henri IV de France Roi de France

Abandon du Siège de Paris

En 1589, les Ligueurs cherchent à placer Isabelle Claire Eugénie d'Espagne sur le trône de France en tant que petite-fille d'Henri II de France.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne se trouve être la plus proche parente de la tige héritière des droits des ducs de Montfort de Bretagne.

Elle descend en droite ligne d'Anne de Bretagne.

La Bretagne est une étape indispensable vers les Flandres, pour le cabotage commercial comme pour le contrôle militaire.

Suite au décès de Henri III de France, Henri III de Navarre, Roi protestant de Navarre, est appelé à régner en août 1589 sous le nom d'Henri IV de France, premier roi de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne.

Il déclare très vite vouloir maintenir et conserver la religion catholique, apostolique et romaine.

Tenant le futur Henri IV de France responsable du triste sort d'Henri III de France, Jean-Louis de Nogaret retire ses troupes du siège de Paris.

Henri IV de France doit abandonner le siège de Paris car les seigneurs catholiques rentrent chez eux, ne voulant pas servir un Protestant et refusant de reconnaître la légitimité de cette succession.

Philippe II d'Espagne prête à la Ligue une coopération active contre Henri IV de France.

Les ligueurs proclament Charles Ier de Bourbon Roi de France sous le nom de Charles X.

Il est toujours emprisonné à Fontenay-le-Comte.

Les grandes villes françaises se rangent derrière la Ligue et Charles II de Mayenne, son chef.

Les Parisiens hostile aux vues de Philippe II d'Espagne reconnaissent Henri IV de France pour Roi.

La guerre éclate à nouveau et le protestant Henri Ier de La Tour d'Auvergne, Vicomte de Turenne, ravage le nord du duché de Lorraine.

Henri IV de France est contraint à lentement reconquérir le royaume par la force.

L'armée royale n'est plus que l'ombre d'elle-même.

Il ne peut compter que sur 20 000 hommes.

Henri IV de France répartit son armée sous 3 commandements distincts :

Ferdinand Ier de Médicis soutient Henri IV de France dans sa lutte contre la ligue catholique.

Louis de Gonzague reste neutre en dépit des appels répétés par la Ligue à la rejoindre.

Jacques-Auguste de Thou entre au service d'Henri IV de France, avec lequel il vit 5 ans en campagne.

François de Bourbon-Condé devient le deuxième personnage du royaume.

François de Bourbon-Condé est le premier à reconnaître tout naturellement Henri IV de France de pour roi.



Mort de Christian Ier de Saxe

Christian II de Saxe Électeur de Saxe, Comte palatin de Saxe, Margrave de Misnie

Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar Régent de Saxe

Christian Ier de Saxe meurt à Dresde en 1591.

Christian II de Saxe devient Électeur de Saxe, Comte palatin de Saxe, Margrave de Misnie en 1591.

Frédéric-Guillaume Ier de Saxe-Weimar, son lointain cousin, est désigné Régent et gouverne au nom :



Baptême d'Henri II de Bourbon-Condé

Dans son malheur, Charlotte-Catherine de La Trémoïlle trouve un allié en la personne de Jacques-Auguste de Thou, choqué par les irrégularités qu'il relève lors du jugement de Saint Jean d'Angély.

Jacques Auguste de Thou se rend auprès d'Henri IV de France et lui demande expréssement de devenir le parrain du jeune Henri II de Bourbon-Condé.

Henri IV de France accepte.

Le 10 juin 1592 Henri IV de France devient le parrain d'Henri II de Bourbon-Condé baptisé Henri Jules dans le rite protestant.

Puis Henri IV de France conduit Henri II de Bourbon-Condé à l'abbaye de St Germain en Laye pour l'élever dans la religion catholique.



Conférence de Suresnes

Abjuration solennelle du protestantisme par Henri IV de France

Ralliement de François de Joyeuse à Henri IV de France

Jacques Davy du Perron s'occupe avec insistance de la conversion du roi, et le détermine enfin à se faire instruire dans la religion catholique.

En 1593, Maximilien de Béthune conseille au roi de se convertir au catholicisme, afin de pacifier le royaume, mais refuse lui-même d'abjurer.

Suresnes est choisi pour accueillir les délégations chargées de débattre des questions religieuses et surtout politiques qui empoisonnent le pays.

Les conférences de Suresnes sont présidées par Renaud de Beaune, l'archevêque de Bourges.

Nicolas IV de Neufville de Villeroy est commissaire à cette conférence.

Jacques-Auguste de Thou prend une part importante aux conférences de Suresnes.

Habile politique, Henri IV de France parvient à vaincre politiquement les ligueurs en abjurant solennellement le protestantisme et en se reconvertissant au catholicisme.

Il se fait baptiser par Jacques Davy du Perron en la basilique Saint-Denis le 25 juillet 1593.

On lui a prêté, bien à tort, le mot selon lequel "Paris vaut bien une messe".

Jean de Sponde, conseiller du roi, fait de même.

Maximilien de Béthune négocie alors le ralliement de quelques chefs de la Ligue :

François de La Rochefoucauld reconnait la légitimité d'Henri IV de France.

Nicolas IV de Neufville de Villeroy, adhérant de la Ligue, la quitte lors de la conversion d'Henri IV.

Dès 1593, François de Joyeuse préfère se rallier à Henri IV de France.

François de Joyeuse devient Abbé de La Grasse en 1593.

Ferdinand Ier de Médicis joue de son influence pour forcer le Pape à accepter la conversion d'Henri IV. Clément VIII donne l'absolution au roi de France Henri IV de France lors de sa conversion.

Malgré toute cette sollicitude, Henri IV n'a jamais récompensé Ferdinand Ier de Médicis pour ces services.

Ferdinand Ier se concentre alors à nouveau sur l'indépendance de la Toscane.



Jacques-Auguste de Thou Grand maistre de la bibliothèque du roi

Jacques-Auguste de Thou devient Grand maistre de la bibliothèque du roi en 1593 ou 1594.


Portrait d'Anna Jagellon - par Martin Kober - en 1595

Mort d'Anna Jagellon

Anna Jagellon meurt le 9 septembre 1596.

Elle est le dernier membre régnant en Pologne et Lituanie de la dynastie des Jagellon.

Varsovie a été la résidence principale d'Anna Jagellon avant qu'elle ne devienne la capitale du pays.

Elle embellit la ville en finançant la construction d'une grande variété de bâtiments, dont beaucoup existent encore aujourd'hui.

Anna Jagellon a également financé plusieurs monuments situés dans la cathédrale de Wawel :



Soumission de Philippe-Emmanuel de Lorraine

Édit de Nantes

Henri IV de France marche en personne contre Philippe-Emmanuel de Lorraine et reçoit sa soumission à Angers le 20 mars 1598.

En échange, César de Bourbon est fiancé avec Françoise de Lorraine-Mercœur.

Henri IV de France accorde son pardon à Gabriel de Goulaine et aux principaux lieutenants de Philippe-Emmanuel de Lorraine :

L'article 6 du traité de soumission donne la possibilité aux gens de guerre de rejoindre l'armée royale.

Jacques-Auguste de Thou prend une part importante à la rédaction cet Édit.

Pour sceller cette reddition, Henri IV de France choisit Nantes pour signer le fameux Édit de Nantes, le 30 avril 1598 (et non le 13 avril cette date étant due à une erreur de l'époque) qui règle le problème protestant.

L'édit de Nantes n'est pas un acte gracieux, dû à la volonté du roi, mais un traité dont les articles sont débattus comme avec des belligérants.

L'édit garantit la liberté de conscience et marque un tournant dans l'histoire des mentalités.

Sa signature marque la distinction entre :

L'homme se coupe en deux : une moitié publique, et une moitié privée.

Les actions et les actes sont soumis sans exception à la loi du monarque.

L'édit autorise la liberté de culte aux protestants partout dans le royaume dans les lieux où le protestantisme était installé avant 1597 ainsi que dans 3 500 châteaux de seigneurs justicieux et dans deux localités par bailliage, Dans certaines villes, le culte protestant est interdit : Paris, Rouen, Dijon, Toulouse ou encore Lyon.

Les Réformés ne sont pas privés de leurs droits civils, ils peuvent ouvrir des académies.

Une dotation de 45 000 écus est prévue pour les pasteurs.

Dans d'autres c'est l'inverse, le culte catholique est interdit à Saumur, La Rochelle, Montauban ou Montpellier.

Les catholiques qui veulent garder la foi de leurs pères ne peuvent se rendre à l'église : elle est détruite, ou la porte en est barrée par des piquets, sur ordre d'un chef protestant.

Dans certaines villes : Bordeaux, Grenoble, Castres, les protestants sont jugés par des tribunaux constitués pour moitié de protestants.

L'édit accorde aux protestants 150 lieux de refuges, dont 51 places de sûreté.

Ces places pourront être défendues par une armée potentielle de 30 000 soldats.

Le mot de tolérance ne figure pas dans l'Édit.

À cette époque ce mot est synonyme d'endurer ou encore de supporter alors qu'il peut signifier aujourd'hui accepter la pensée de l'autre comme aussi vraie que sa propre opinion.

Au XVIe siècle, dans le domaine religieux, chacun est sûr de détenir la vérité, sachant que l'autre est dans l'erreur et joue son destin éternel.

Il serait criminel de l'abandonner et de renoncer à un droit d'ingérence pour le sauver, y compris par la force.

Ce qui fait la différence entre les édits de tolérance précédents et l'édit de Nantes, c'est la mise en application réelle de ce dernier grâce à l'autorité d'Henri IV de France.

Il ne faut pas croire non plus que ce traité soit accueilli avec soulagement.

Des villes comme Paris, Rennes, Rouen ou autres villes catholiques ne le ratifieront qu'au bout de 10 ans sous la menace d'Henri IV.

Des personnes comme Théodore Agrippa d'Aubigné le qualifient d'abominable édit.

Les Catholiques voient cet édit comme un moyen de contenir les protestants en attendant leur disparition, une sorte de pis-aller en somme.

De leur côté les protestants ne considèrent cet édit que comme une pause dans la conversion des catholiques.

La promulgation de cet édit constitue une amnistie mettant fin à la guerre civile.

Que la mémoire de toutes choses passées d'une part et d'autre depuis le commencement du mois de mars 1585 jusqu'à notre avènement à la couronne et durant les troubles précédents et à l'occasion d'iceux, demeurera éteinte et assoupie comme de chose non advenue.

Et ne sera loisible ni permis à nos procureurs généraux ni autres personnes quelconques publiques ni privées, en quelques temps ni pour quelque occasion que ce soit, en faire mention, procès ou poursuite en aucune cour ou juridiction que ce soit.

L'édit conduit finalement la France à sacraliser un roi à un degré sans équivalent en Europe.

Il fonde, autour d'une religion d'État dont le souverain est le pivot, l'absolutisme.

Son aboutissement est une véritable religion royale, qui culminera avec Louis XIV à Versailles.

Une découverte historiographique récente montre que l'édit de Nantes n'a pas été scellé avec de la cire verte, utilisée pour les édits perpétuels, mais avec de la cire brune, comme un édit temporaire.

Problème de chancellerie ou calcul politique ? Le débat reste ouvert.

Léonor Chabot est délégué par ses coreligionnaires pour avoir des éclaircissements sur l'Édit de Nantes.


Jacques-Auguste de Thou - par Daniel Dumonstier en 1600

Mariage de Jacques-Auguste de Thou avec Gasparde de La Châtre

Jacques-Auguste de Thou épouse en 1602 Gasparde de La Châtre (1577-1616). Leurs enfants sont :


Johann VII de Nassau-Siegen

Mariage de Johann VII de Nassau-Siegen avec Marguerite de Schleswig-Holstein-Sonderburg

Johann VII de Nassau-Siegen épouse à Rotenburg le 27 août 1603 Margareta ou Marguerite de Schleswig-Holstein-Sonderburg (1583-1658) , fille de Jean de Schleswig-Holstein-Sonderbourg. Leurs enfants sont :



Publication d'Historiae sui temporis

Jacques-Auguste de Thou est un des hommes les plus admirés de l'Ancien Régime pour sa fermeté d'âme et sa franchise politique, symbolisée par sa monumentale histoire des guerres de Religion, intitulée Historiae sui temporis en 1604.



Mariage de Christian Ier de Brandebourg-Bayreuth avec Marie de Prusse

Christian Ier de Brandebourg-Bayreuth épouse château de Plassenburg à Kulmbach le 29 avril 1604 Marie de Prusse (1579-1649), fille d'Albert Frédéric de Prusse. Leurs enfants sont :



Naissance de François Auguste de Thou

François Auguste de Thou naît à Paris le 24 août 1604, fils de Jacques-Auguste de Thou (1553-1617), Baron de Meslay, et de Gabrielle ou Gasparde de La Châtre (1577-1616).

Il a pour parrain le cardinal François de Joyeuse.



Mariage de Jean-Georges Ier de Saxe avec Madeleine-Sybille de Prusse

Jean-Georges Ier de Saxe est veuf de Sybille de Wurtemberg.

Jean-Georges Ier de Saxe épouse en 1607 Madeleine-Sybille de Prusse, fille d'Albert Frédéric de Prusse. Leurs enfants sont :



Charles de L'Aubespine, Pierre Jeannin et Jacques-Auguste de Thou à la direction des finances

Charles de L'Aubespine est appelé en 1611 à la direction des finances, avec Pierre Jeannin et Jacques-Auguste de Thou.

Charles de L'Aubespine devient Chancelier de l'Ordre du Saint-Esprit de 1611 à 1633.


Élisabeth Stuart par Nicholas Hilliard

Mariage de Frédéric V du Palatinat avec Élisabeth Stuart

Élisabeth Stuart se marie contre l'avis d'Anne de Danemark, sa mère.

Frédéric V du Palatinat épouse à la chapelle royale du palais de Whitehall le 13 ou le 14 février 1613 Élisabeth Stuart. Leurs enfants sont :

Élisabeth Stuart s'installe au château d'Heidelberg.

Frédéric V du Palatinat y crée pour elle une aile anglaise, une maison des singes, une ménagerie et les débuts d'un nouveau jardin dans le style de la Renaissance italienne populaire en Angleterre à l'époque.

Ils forment un couple romantique tout au long de leur mariage.


Auguste de Palatinat-Soulzbach

Mort de Philippe-Louis de Neubourg

Auguste de Palatinat-Soulzbach comte palatin de Soulzbach

Philippe-Louis de Wittelsbach meurt Neubourg-sur-le-Danube le 22 août 1614.

Il est inhumé à Lauingen.

Les possessions de Philippe-Louis de Neubourg sont partagées entre Auguste de Palatinat-Soulzbach et ses deux frères.

Auguste de Palatinat-Soulzbach reçoit la partie nord du Duché du Palatinat-Neubourg qui devient le duché de Soulzbach.



Mariage de Guillaume de Nassau-Sarrebruck avec Anne-Amélie de Bade-Durlach

Guillaume de Nassau-Sarrebruck épouse en 1615 Anne-Amélie de Bade-Durlach (1595-1651), fille de Georges de Bade-Durlach. Leurs enfants sont :



Naissance d'Erdmann-Auguste de Brandebourg-Bayreuth

Erdmann-Auguste de Brandebourg-Bayreuth naît le 8 octobre 1615, fils de Christian Ier de Brandebourg-Bayreuth et de Marie de Prusse.



Mariage de Christian IV de Danemark avec Christine Munk

Christian IV de Danemark épouse le 31 décembre 1615 Christine Munk. Leurs enfants sont :



Mariage de Georges de Brunswick-Calenberg avec Anne-Éléonore de Hesse-Darmstadt

Georges de Brunswick-Calenberg épouse en 1617 Anne-Éléonore de Hesse-Darmstadt (1601-1659), fille de Louis V de Hesse-Darmstadt et de Madeleine de Brandebourg. Leurs enfants sont :



Mort de Jacques-Auguste de Thou Baron de Meslay

François Auguste de Thou Maître de la Librairie

Jacques-Auguste de Thou meurt à Paris le 17 mai 1617.

François Auguste de Thou, son fils, hérite de la charge de Maistre de la bibliothèque du roi ou de la Librairie mais laissera Nicolas Rigault, garde de la Bibliothèque du roi, l'assumer.

Nicolas Rigault, client de son père, et les frères Dupuy, ses cousins, ont veillé sur son éducation.

François Auguste de Thou est très estimé des savants et des hommes de lettres.

Toutefois, François Auguste de Thou n'écrit pas comme son père et laisse à ses cousins Dupuy le soin d'enrichir la bibliothèque paternelle et d'administrer la Bibliothèque du roi.



Mariage d'Auguste d'Anhalt-Plötzkau avec Sibylle de Solms-Laubach

Auguste d'Anhalt-Plötzkau épouse le 25 janvier 1618 Sibylle de Solms-Laubach (19 octobre 1590-23 mars 1659), fille dE Jean-Georges Ier de Solms-Laubach. Leurs enfants sont :



Mariage d'Auguste de Palatinat-Soulzbach avec Hedwige de Holstein-Gottorp

Auguste de Palatinat-Soulzbach épouse le 17 juillet 1620 Hedwige de Holstein-Gottorp (23 décembre 1603-22 mars 1657), fille de Jean-Adolphe de Holstein-Gottorp et d'Augusta de Danemark. Leurs enfants sont :



Naissance de Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach

Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach naît à Sulzbach ou Soulzbach le 26 juillet 1622, fils d'Auguste de Palatinat-Soulzbach et d'Hedwige de Holstein-Gottorp.



Mariage de Philipp de Schleswig-Holstein-Sonderburg avec Sophie Hedwig von Sachsen-Lauenburg

Philipp de Schleswig-Holstein-Sonderburg épouse en 1624 Sophie Hedwig von Sachsen-Lauenburg (1601-1660). Leurs enfants sont :



François Auguste de Thou en Angleterre

François Auguste de Thou visite l'Angleterre en 1624 et 1625.



Mariage de Christian II d'Anhalt-Bernbourg avec Éléonore-Sophie de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Plön

Christian II d'Anhalt-Bernbourg épouse le 28 février 1625, Éléonore-Sophie de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Plön (14 février 1603-5 janvier 1675), sa cousine, fille de Jean II de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Plön et d'Agnès-Hedwige d'Anhalt. Leurs enfants sont :



Mariage de César Ier de Choiseul avec Colombe le Charron

César Ier de Choiseul épouse en l'église Saint-Jean-en-Grêve à Paris le 2 août 1625 Colombe le Charron (vers 1603-1681), Duchesse du Plessis-Praslin. Leurs enfants sont :

César Ier de Choiseul est déjà célèbre par son ardeur au service aussi bien que par ses duels, entres autres celui du bois de Boulogne contre Jean-François Paul de Gondi.



François Auguste de Thou Conseiller au parlement de Paris et conseiller d'État

François Auguste de Thou autour de la Méditerranée

Exceptionnellement reçu conseiller au Parlement de Paris, en mémoire de Jacques-Auguste de Thou, son illustre père, François Auguste de Thou est conseiller au parlement de Paris en 1626 et conseiller d'État peu de temps après.

François Auguste de Thou se détourne du Parlement.

François Auguste de Thou fait le tour de la Méditerranée de 1626 à 1629.

Collectionneur, François Auguste de Thou possédait le Minuscule 601, un manuscrit d'une partie du Nouveau Testament rédigé en grec ancien datant du XIIIe siècle, dont Jean-Baptiste Colbert fait don à la Bibliothèque royale et qui est aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France (cote Gr. 104).



Mariage de Léon Bouthillier avec Anne Phélypeaux

Léon Bouthillier épouse le 20 mai 1627 Anne Phélypeaux (1611 ou 1613-1694), Dame de Villesavin ou de Ville-Savim, fille de Jean Phélypeaux, Seigneur de Villesavin, et d'Isabeau Blondeau. Leurs enfants sont :



Naissance d'Ernest-Auguste de Hanovre

Ernest-Auguste de Hanovre naît en 1629.



Naissance d'Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg

Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg naît le 20 novembre ou le 30 novembre 1629 dans le calendrier grégorien, fils de Georges de Brunswick-Calenberg et d'Anne-Éléonore de Hesse-Darmstadt.



François Auguste de Thou retour à Paris

François Auguste de Thou est de retour à Paris en 1630.


François Auguste de Thou

François Auguste de Thou Maître des requêtes au Conseil d'État

François Auguste de Thou achète une charge de maître des requêtes au Conseil d'État en 1631.

François Auguste de Thou est désigné pour être ambassadeur à Constantinople, mais son ambassade avorte.



Mariage de Ferdinand III de Habsbourg avec Marie-Anne d'Autriche

Ferdinand III de Habsbourg épouse en 1631 Marie-Anne d'Autriche, fille de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche-Styrie.

Leurs enfants sont :



Mariage de François Ier Goyon avec Anne Malon de Bercy

François Ier Goyon épouse le 13 octobre 1631 Anne Malon de Bercy (vers 1610-2 avril 1688), fille de Claude Malon, Seigneur de Bercy, Maître des requêtes et président au Grand Conseil, et de Catherine Herbert de Montmort. Leurs enfants sont :

Anne Malon de Bercy apporte de grands biens à François Goyon qui augmente le patrimoine familial du fief de la Chapelle-du-Fest, de la baronnie de Guilberville, de la seigneurie de Brectouville, etc



François Auguste de Thou Intendant de Bourgogne et intendant des armées auprès de Louis de Nogaret de La Valette

François Auguste de Thou devient Intendant de Bourgogne de 1632 à 1635.

François Auguste de Thou est nommé intendant d'armée auprès de Louis de Nogaret de La Valette.

François Auguste de Thou participe à ce titre au ravitaillement des troupes engagées sur les fronts de l'est et du nord, tout en devenant le confident de Louis de Nogaret de La Valette.

François Auguste de Thou commet l'imprudence de se lier avec :

François Auguste de Thou s'oppose ainsi à la politique de Richelieu qui lui retire toutes ses charges


Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach

Mort d'Auguste de Palatinat-Soulzbach

Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach Comte palatin

Auguste de Palatinat-Soulzbach meurt à Windsheim le 14 août 1632.

Il est inhumé à Lauingen.

Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach succède à son père et devient Comte palatin en 1632.

Sous son règne, Soulzbach devient un centre intellectuel et industriel.



Naissance d'Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksbourg

Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksbourg naît le 27 juin 1633, fille de Philipp de Schleswig-Holstein-Sonderburg (1584-1663) et de Sophie Hedwig von Sachsen-Lauenburg (1601-1660).



Naissance de Louis-Henri de Loménie de Brienne

Louis-Henri de Loménie de Brienne naît à Paris le 13 janvier 1636, fils d'Auguste de Loménie, (1595-1666), Comte de Brienne, et de Louise de Béon du Massez (1605-1665).

Il est baptisé en l'église Saint-Sulpice à Paris le 19 juin 1636.



Naissance de César III Auguste de Choiseul

César III Auguste de Choiseul de Plessis-Praslin naît en 1637, fils de César Ier de Choiseul et de Colombe le Charron.



Mort de Louis de Nogaret de La Valette

Philippe de La Mothe-Houdancourt Commandement de l'armée d'Italie

Prise de Quiers

Louis de Nogaret de La Valette, Cardinal de la Valette, meurt à Rivoli en 1639.

Philippe de La Mothe-Houdancourt passe en Piémont et prend le commandement de l'armée en attendant l'arrivée d'Henri de Lorraine-Harcourt.

Sur l'ordre de ce nouveau chef, Philippe de La Mothe-Houdancourt s'empare de Quiers à la vue de l'armée espagnole, dans la nuit du 24 octobre 1639.

Cependant Henri de Lorraine-Harcourt éprouve quelques défaites et l'armée, obligée de battre en retraite, aurait essuyé de grandes pertes si Philippe de La Mothe-Houdancourt et l'arrière-garde n'avaient soutenu seuls pendant 2 heures les attaques du marquis de Léganez, dont les troupes triomphantes étaient bien plus nombreuses.

François Auguste de Thou ne reçoit plus d'emploi et se jette tout à fait dans les intrigues tendant à renverser Richelieu.



Mariage de Frédéric de qonts avec Anne-Julienne de Nassau-Sarrebruck

Frédéric de Deux-Ponts épouse à Metz le 6 avril 1640 Anne-Julienne de Nassau-Sarrebruck (1617-1667), fille de Guillaume de Nassau-Sarrebruck. Leurs enfants sont :


Exécution de François de Thou et d'Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat - par Paul Lehugeur Exécution de François de Thou et d'Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat

Conspiration de Cinq-Mars

Mort d'Henri Coëffier de Ruzé Marquis de Cinq-Mars

Gaston de France privé de ses droits à la régence

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne Prisonnier

Cession à la France de la principauté de Sedan et Raucourt

Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat, dit Cinq-Mars, surnommé Monsieur le Grand, favori de Louis XII, mène la dernière des nombreuses conspirations contre Richelieu, presque avec succès.

Cette conjuration vise à faire de Gaston de France le lieutenant général du royaume.

Henri Coëffier de Ruzé s'entend avec François de Thou et Gaston de France pour comploter avec les Espagnols.

Leur plan prévoit le renvoi ou l'assassinat de Richelieu et la signature de la paix avec l'Espagne, avec une restitution réciproque de territoires.

Louis d'Astarac est chargé par Gaston de France de négocier avec Gaspar de Guzmán les moyens de seconder la conspiration, et conclut le traité secret par lequel l'Espagne devait fournir des troupes et de l'argent.

Les Espagnols massent une armée de 18 000 hommes dans la région de Sedan pour intervenir aux côtés des conjurés.

Peu avant la découverte du complot, Louis d'Astarac quitte Narbonne en bateau et se réfugie en Angleterre.

Une correspondance secrète Henri Coëffier de Ruzé est interceptée par la police de Richelieu.

D'après Leclère, Gabriel de Rochechouart de Mortemart aide Richelieu à précipiter la chute d'Henri Coëffier de Ruzé.

François Auguste de Thou est arrêté au camp de Perpignan le 6 ou le 13 juin 1642,

François Auguste de Thou ne révèle pas les intelligences avec l'Espagne, et ce silence lui est compté pour crime de fait.

Un traité avec une puissance étrangère, sans l'accord du roi, relève du crime de lèse-majesté.

Richelieu et Louis XIII ordonnent alors leur transport à Lyon et leur emprisonnement au château de Pierre Scize, le 3 septembre 1642.

Trahis dans leur confiance, Louis XIII et Richelieu font juger Henri Coëffier de Ruzé et François-Auguste de Thou.

Pierre II Séguier instruit ce procès.

Ils sont condamnés à mort.

François de Thou et Henri Coëffier de Ruzé meurent place des Terreaux à Lyon le vendredi 12 septembre 1642, décapités.

Leur supplice devient un massacre, leur bourreau étant inexpérimenté.

Le corps de François-Auguste de Thou est enseveli dans l'église des Carmélites de Lyon.

Son cœur est transporté à Paris, en l'église Saint-André-des-Arts, aujourd'hui disparue.

Une statue de François-Auguste de Thou se trouve dans la cour Napoléon du Louvre de Paris.

La mère d'Henri de Cinq-Mars, la maréchale d'Effiat, est exilée en Touraine.

Son frère est privé de ses bénéfices d'abbé et le château de famille est rasé à hauteur d'infamie.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne est compromis dans cette conspiration.

Il est arrêté à l'armée d'Italie qu'il commande et emprisonné au château de Pierre-Encise près de Lyon.

Par traité signé le 15 septembre 1642, Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne cède à la France sa principauté de Sedan et Raucourt.

Mais Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne conserve le titre de Duc de Bouillon

Une déclaration privant Gaston de France de ses droits à la régence est enregistrée au Parlement dès décembre 1642.

En 1642 Claude de Bourdeille participe à ce complot et ses terres lui sont confisquées, l'obligeant à s'enfuir en Angleterre.

Capitaine au régiment des gardes françaises sous Louis XIII, Gabriel de Cassagnet est disgracié en 1642, pendant la conspiration de Cinq-Mars.


Henri du Plessis-Guénégaud - Secrétaire d'État à la Maison du Roi en 1643

Henri du Plessis-Guénégaud Secrétaire d'État à la Maison du Roi

Du 20 février 1643 au 16 février 1669, Henri du Plessis-Guénégaud succède à Henri-Auguste de Loménie, Sieur de Brienne, comme secrétaire d'État à la Maison du Roi.



Naissance de Nicolas Auguste de La Baume

Nicolas Auguste de La Baume naît en 1643, fils de Ferdinand de La Baume, Comte de Montrevel, et de Marie Olier-Nointel.

Il est issu d'une maison illustre, originaire de Bresse.

Son père est lieutenant-général des armées du roi.



Naissance de Christian II Ernest de Brandebourg-Bayreuth

Christian II Ernest de Brandebourg-Bayreuth naît à Bayreuth le 27 juillet 1644, fils d'Erdmann-Auguste de Brandebourg-Bayreuth et de Sophie de Brandebourg-Ansbach.



Naissance de Charles-Auguste de Goyon-Matignon

Charles-Auguste de Goyon-Matignon naît à Torigni-sur-Vire le 28 mai 1647, fils de François Ier Goyon de Matignon (1607-1675), Comte de Thorigny, et d'Anne Malon de Bercy (vers 1610-1688).



Mariage de Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach avec Amélie de Nassau-Siegen

Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach épouse le 27 mars 1649 Amélie de Nassau-Siegen (12 septembre 1615-24 août 1669), fille de Jean VII de Nassau-Siegen et Marguerite de Schleswig-Holstein-Sonderbourg. Leurs enfants sont :



César III Auguste de Choiseul Chevalier de Plessis-Praslin

En 1650 : César III Auguste de Choiseul est chevalier de Plessis-Praslin



Mort d'Erdmann-Auguste de Brandebourg-Bayreuth

Erdmann-Auguste de Brandebourg-Bayreuth meurt le 6 février 1651.

Christian II Ernest de Brandebourg-Bayreuth devient l'héritier de Christian Ier de Brandebourg-Bayreuth, son grand-père.



Mariage d'Ernst Günther von Holstein-Sonderburg-Augustenburg avec Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksbourg

Ernst Günther von Holstein-Sonderburg-Augustenburg (1609-1689) épouse le 15 juin 1651 Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksbourg. Leurs enfants sont :



César III Auguste de Choiseul Abbé commendataire de l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon

De 1652 à 1681, César III Auguste de Choiseul abbé commendataire de l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon.


Élisabeth-Amalie de Hesse-Darmstadt

Mort de Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach

Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg Comte palatin de Neubourg

Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg Duc de Juliers et de Berg

Mariage de Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg avec Élisabeth-Amalie de Hesse-Darmstadt

Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach meurt à Düsseldorf le 20 mars 1653.

Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg, succède à Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach son père, devient Comte palatin de Neubourg en 1653

Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg devient Duc de Juliers et de Berg de 1653 à 1679.

Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg est veuf d'Anne Catherine Constance de Pologne.

Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg épouse en 1653 Élisabeth-Amalie de Hesse-Darmstadt. Leurs enfants sont :



Mort d'Auguste d'Anhalt-Plötzkau

Auguste d'Anhalt-Plötzkau meurt à Plötzkau le 22 août 1653.



Mort d'Auguste d'Anhalt-Plötzkau

Auguste d'Anhalt-Plötzkau meurt le 22 août 1653.



Mariage d'Ernest-Auguste de de Brunswick-Lunebourg avec Sophie de Bohême

Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg épouse en 1658 Sophie de Bohême ou du Palatinat (1630-1714), fille de Frédéric V du Palatinat et d'Élisabeth Stuart. Leurs enfants sont :



Naissance de Théodore Eustache de Palatinat-Soulzbach

Theodor Eustach ou Théodore-Eustache de Palatinat-Soulzbach ou von Pfalz-Sulzbach ou de Wittelsbach naît à Soulzbach le 14 février 1659, fils de Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach et d'Amélie de Nassau-Siegen (1613 -1669).



Naissance de George Ier de Grande-Bretagne

Georges-Louis ou George Ier de Brunswick-Lunebourg ou George Ier de Grande-Bretagne ou de Hanovre naît à Osnabrück au Hanovre le 28 mai 1660, fils d'Ernest-Auguste de Hanovre (1629-1698), Électeur de Hanovre, et de Sophie de Bohême.

Peu après la naissance de son cousin George Ier de Grande-Bretagne, Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz rejoint Charles Ier Louis du Palatinat, son père, à la cour de Heidelberg.



Naissance d'Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel naît à Wolfenbüttel le 8 mars 1662, fils d'Antoine-Ulrich de Brunswick-Wolfenbüttel et d'Élisabeth-Julienne de Schleswig-Holstein-Norburg.



Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg Évêque d'Osnabrück

En 1662, Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg est nommé par Jean-Frédéric de Brunswick-Lunebourg, son frère, évêque d'Osnabrück.



Mariage de Jean-François de La Baume Le Blanc avec Gabrielle Glé de la Cotarday.

Jean-François de La Baume Le Blanc épouse à Paris le mardi 12 juin 1663 Gabrielle Glé de la Cotarday, une jeune héritière bretonne. Leurs enfants sont :

Gabrielle Glé de la Cotarday apporte une dot de 60 000 livres de rente.

Jean-François de La Baume Le Blanc est un homme volage.

L'épouse, trop jeune, ne semble pas retenir le fringant La Vallière.

Le ménage ne semble pas s'être beaucoup entendu.

Le ménage loge dans un hôtel de la place des Tuileries.

Courtisan infatigable, et âpre aux biens et honneurs, Jean-François de La Baume Le Blanc sollicite les biens de tous les personnages tombés en disgrace auprès du Roi : c'est le droit d'aubaine.

Sa fortune est bientôt évaluée à 200 000 Francs or.


Anne Henriette Julie de Bavière-par Gobert-vers 1690

Mariage d'Henri Jules de Bourbon-Condé avec Anne Henriette Julie de Bavière

Louise-Marie de Gonzague-Nevers, reine de Pologne, sœur d'Anne-Marie de Gonzague, désigne Anne Henriette Julie de Bavière, sa nièce comme son héritière, et s'engage à soutenir la candidature de Henri Jules de Bourbon-Condé au trône polonais.

Henri Jules de Bourbon-Condé épouse dans la chapelle du palais du Louvre le 11 décembre 1663 Anne Henriette Julie de Bavière, fille d'Édouard de Bavière, Prince Palatin du Rhin, et d'Anne-Marie de Gonzague. Leurs enfants sont :

Henri Jules de Bourbon-Condé est un adolescent contrefait et pervers mais Prince du sang.



César III Auguste de Choiseul Colonel

Vers 1665, César III Auguste de Choiseul commence à servir dans l'armée comme colonel d'un régiment d'infanterie.



Autorisation du judaïsme par Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach

En 1666 Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach autorise le judaïsme dans son duché.



Mariage de Jean-Georges III de Saxe avec Anne Sophie de Danemark

Jean-Georges III de Saxe épouse le 9 octobre 1666 Anne Sophie de Danemark. Leurs enfants sont :



Mariage de Charles-Honoré d'Albert d'Ailly avec Jeanne Marie Thérèse Colbert

Charles-Honoré d'Albert d'Ailly épouse le 3 février 1667 Jeanne Marie Thérèse Colbert, fille de Jean-Baptiste Colbert et de Marie Charron de Menars. Leurs enfants sont :


Louis XIV visitant une tranchée pendant la guerre de Dévolution

Prise Binche

Prise d'Ath

Prise de Charleroi

Siège de Tournai

Siège de Douai

Déclaration de guerre de l'Espagne à la France

Siège de Lille

Prise d'Alost

Rattachement de la Flandre à la France

Charles-Paris d'Orléans-Longueville accompagne Louis XIV à la campagne de Flandre.

Louis XIV prend Binche et Ath.

Louis Victor de Rochechouart se distingue au siège d'Ath.

Henri-Louis d'Aloigny participe au siège d'Ath.

En juin 1667 après l'abandon de Charleroi par le gouverneur Castel-Rodriguo, celle-ci est prise par les Français.

Victor-Maurice de Broglie participe à ce siège.

Le roi veut alors s'emparer de Bruxelles alors qu'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon préfère que ses troupes s'aguerrissent en assiégeant les principales villes flamandes.

Antoine d'Aumont de Rochebaron rejoint Louis XIV durant le siège de Tournai qui tombe le 25 juin 1667.

Louis Victor de Rochechouart se distingue lors de ce siège.

Henri-Louis d'Aloigny, Louis Ier de Rohan-Chabot, Nicolas Auguste de La Baume, Victor-Maurice de Broglie et Claude de Choiseul participent à ce siège.

Douai est assiégée et tombe en juillet 1667.

Un mois après le début de la campagne, la régente d'Espagne déclare la guerre à la France.

Louis XIV s'empare Audenarde.

Nicolas Auguste de La Baume participe au siège d'Audenarde.

Après 15 jours de siège, Lille capitule le 17 août 1667.

Jean-François de La Baume Le Blanc prend part à ce siège.

Louis Victor de Rochechouart se distingue lors de ce siège.

Nicolas Auguste de La Baume, Louis Ier de Rohan-Chabot, François VI de La Rochefoucauld, Claude de Choiseul et Victor-Maurice de Broglie y participent.

François VI de La Rochefoucauld met un terme à sa carrière militaire.

Jean-Gaspard-Ferdinand de Marsin commande les troupes espagnoles au nord de la France.

Jean-Gaspard-Ferdinand de Marsin est battu par le François de Blanchefort de Créquy.

Entré jeune dans l'armée, Charles-Auguste de Goyon-Matignon se distingue au siège de Lille en 1667 comme capitaine de cavalerie au régiment de Longueville.

Alost près de Bruxelles donne sa reddition à fin août 1667.

La Flandre, possession espagnole, est devenue française.

La campagne en Flandre se termine, la cour revient à Paris.

Jean-Gaspard-Ferdinand de Marsin se retire ensuite au château de Modave.

Il dépense toute sa fortune à sa restauration, qui durera 15 ans.


Madame de Montespan et ses enfants

Liaison de Louis XIV avec Madame de Montespan

Exil de Louis Henri de Pardaillan de Gondrin

Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart devient la maîtresse de Louis XIV, lors de la campagne des Flandres en mai 1667. Leurs enfants sont :

Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart a un appartement à peu de distance de celui de Louis XIV.

Les courtisans clairvoyants n'ont pas de peine à expliquer pourquoi l'un et l'autre se dérobent en même temps au cercle de la reine.

Une longue période de cohabitation débute alors entre Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart et Françoise Louise de La Baume Le Blanc qui est à nouveau un paravent devant dissimuler au public les amours du roi avec une femme mariée.

Dans l'espoir de regagner le cœur du roi qu'elle ne cesse d'aimer, Françoise Louise de La Baume Le Blanc essuie toutes les humiliations que lui inflige Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart.

Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, mari de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, fait un scandale à la cour lorsqu'il apprend la liaison de sa femme. Il est promptement enfermé au For-l'Évêque, puis exilé sur ses terres, en Gascogne, d'où il ne sortira presque plus jusqu'à sa mort.

Seule Marie-Thérèse d'Autriche, la reine ne veut pas se douter de la liaison du Roi. Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart a su la persuader de sa vertu.



Naissance de Sophie-Charlotte de Hanovre

Sophie-Charlotte de Hanovre naît à Bad Iburg le 30 octobre 1668, fille d'Ernest-Auguste de Brunswick ou de Hanovre et de Sophie de Bohême ou de Palatinat.

Sophie-Charlotte de Hanovre est cousine et filleule de Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz.Naissance de Sophie-Charlotte de Hanovre.

Les proches de Sophie-Charlotte de Hanovre la surnomment affectueusement Figuelotte.

Élevée par Sophie de Bohême, une mère intelligente qui lisait Rabelais et admirait Montaigne, Sophie-Charlotte de Hanovre reçoit la même éducation que ses frères ce qui est très original pour l'époque.

Aussi a-elle la réputation d'être une princesse très cultivée.

Polyglotte, elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien.

Musicienne, elle joue du clavecin et œuvre en faveur de l'opéra italien à la cour de Berlin, ce qui n'est pas rien dans ce royaume du nord fortement marqué par le protestantisme.



Expédition de Candie

Mort de François de Vendôme

Louis-Joseph de Vendôme Duc de Vendôme

Mort de Louis Chalon du Blé

Nicolas Chalon du Blé Capitaine et gouverneur de la ville et citadelle de Chalon-sur-Saône

Mort d'Armand Fortin de La Hoguette

Charles Fortin de La Hoguette Marquis de la Hoguette

En 1669, François de Vendôme, duc de Beaufort et François de Rose, marquis de Provenchère conduisent des secours aux Vénitiens contre les Turcs, et dirige les troupes françaises défendant Candie contre les troupes ottomanes.

Louis Victor de Rochechouart commande l'escadre composée de 15 bâtiments à rames.

Anne Hilarion de Costentin participe à l'expédition de Candie en 1669.

Il protège le commerce français et s'oppose aux Turcs.

Charles-Paris d'Orléans-Longueville prend la tête de 100 gentilshommes pour combattre les Turcs au siège de Candie sans parvenir à faire lever le siège.

César III Auguste de Choiseul obtient en 1669 un brevet de Maréchal de camp pour aller servir à Candie.

André de Nesmond se bat sous les ordres de François de Vendôme.

François de Vendôme meurt le 25 juin 1669, tué durant un assaut.

François de Vendôme est surnommé le Roi des Halles par les Parisiens.

Louis-Joseph de Vendôme devient:

Louis Victor de Rochechouart monte alors le vaisseau amiral et tente de poursuivre la lutte.

Louis Victor de Rochechouart est blessé lors d'un combat le 24 juillet 1669,

Charles-Auguste de Goyon-Matignon participe à cette expédition de Candie où il est blessé.

Louis Chalon du Blé meurt en août 1669 sans descendance.

Nicolas Chalon du Blé abandonne alors l'état ecclésiastique et reprend toutes les charges de son frère, capitaine et gouverneur de la ville et citadelle de Chalon-sur-Saône.

Armand Fortin de La Hoguette meurt lors de ce siège.

Charles Fortin de La Hoguette devient Marquis de la Hoguette.

Louis Victor de Rochechouart constate l'impossibilité de forcer les lignes turques et lève le siège le 21 août 1669

Louis Victor de Rochechouart ramène la flotte à Toulon le 28 octobre 1669.



Naissance de Louis-Auguste de Bourbon

Louis-Auguste de Bourbon naît secrètement au château de Saint-Germain-en-Laye le 31 mars 1670, fils de Louis XIV et de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart.

L'enfant nait infirme et boitera toute sa vie d'où le sobriquet de Gambillard qui lui sera attribué.

Les amants craignent la réaction de Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, époux de la marquise de Montespan qui aurait pu faire reconnaître l'enfant comme sien.

Dès sa naissance, ils donnent Louis-Auguste de Bourbon en charge à Françoise d'Aubigné qui s'occupe déjà de Louise-Françoise de Bourbon, sa sœur aînée, et se réfugie incognito dans le village de Vaugirard près de Paris.

Rapidement, Louis-Auguste de Bourbon devient l'enfant préféré du roi.



Naissance de Frédéric-Auguste Ier de Saxe

Frédéric-Auguste Ier de Saxe, dit le Fort, naît à Dresde le 12 mai 1670, fils de Jean-Georges III de Saxe et d'Anne Sophie de Danemark.

Il appartient à la Maison de Wettin.



Mariage de Christian II Ernest de Brandebourg-Bayreuth avec Sophie-Louise de Wurtemberg

Christian II Ernest de Brandebourg-Bayreuth est veuf d'Erdmuthe-Sophie de Saxe.

Christian II Ernest de Brandebourg-Bayreuth épouse à Stuttgart le 8 janvier 1671 Sophie-Louise de Wurtemberg, fille d'Eberhard VII de Wurtemberg et d'Anne-Catherine de Salm- Kyrbourg. Leurs enfants sont :



Charles-Paris d'Orléans Candidat au trône de Pologne

Prise d'Orsoy, Wesel, Rhinberg, Burick

Franchissement du Rhin au gué Tolhuis

Mort de Charles-Paris d'Orléans-Longueville

Occupation de Zwolle

Siège de Groenlo

Prise d'Arnheim

Mort d'Alexandre de Choiseul du Plessis-Praslin

Prise de Nimègue

Tentative de négociation des Hollandais avec Louis XIV

Charles-Paris d'Orléans est Duc de Longueville, d'Estouteville, Prince de Neufchâtel et de Valangin, Comte de Dunois et de Saint-Pol.

François de Callières travaille à faire élire Charles-Paris d'Orléans sur le trône vacant de Pologne.

Il est près de l'emporter sur son compétiteur, Michel Wiecnowiecki.

En 1672, François-Egon de Fürstenberg et Guillaume-Egon de Fürstenberg obtiennent la signature d'un traité d'alliance entre la France et Maximilien-Henri de Bavière, le prince-archevêque de Cologne, en vue de la guerre de Hollande.

En 1672, évitant les Pays-Bas espagnols, les Français entrent dans les Provinces-Unies.

Johan de Witt ne peut empêcher cette invasion.

Le 1er juin 1672, les troupes commandées par Bernhard von Galen, prince-évêque de Münster, contournent les défenses néerlandaises par le sud et envahissent l'est des Pays-Bas, assiégeant les villes d'Enschede, Almelo, Borculo et Groenlo ou Groningue, où les rejoignent les forces de France et de Cologne.

Les forces alliées comportent quelque 100 000 hommes.

Entourée de remparts et de fossés, Groenlo est bien fournie en provisions, et défendue par dix compagnies d'infanterie et une compagnie de cavalerie, soit 600 soldats commandés par le lieutenant-colonel d'infanterie Gustaff Tungel, disposant de 22 canons montés sur des nouveaux affûts.

La ville se rend le 10 juin 1672.

Les troupes de Bernhard von Galen détruisent les plus importantes fortifications de Groenlo. Elles occuperont la ville jusqu'en 1674.

Les alliés se tournent alors sur Deventer et d'autres villes.

Commencent alors ce que les néerlandais appelleront la Rampjaar, la pire année pour la République néerlandaise.

Louis XIV et Louis II de Bourbon-Condé prennent Orsoy, Wesel, la place forte de Rheinberg ou Rhinberg, Burick.

Le dimanche 12 juin 1672, ils passent le Rhin au gué de Tolhuis.

Melchior II de Vogüé participe à la bataille de Wesel et au passage du Rhin.

Lors d'un retour au camp après une soirée de plaisir passée à boire plus que de raison, Charles-Paris d'Orléans-Longueville aperçoit le bateau de Louis II de Bourbon-Condé, son oncle, s'apprêtant à traverser l'Issel.

Désespéré d'être laissé sur la rive et de ne point participer aux prochains combats, Charles-Paris d'Orléans-Longueville crie de la rive qu'on l'attende sinon il se jette à l'eau.

Louis II de Bourbon-Condé qui connait son neveu, donne l'ordre de retourner à terre et prend Charles-Paris d'Orléans-Longueville à bord.

Autre hypothèse : Charles-Paris d'Orléans passe le Rhin à la nage avec la cavalerie française.

À peine débarqué, Charles-Paris d'Orléans-Longueville se jette à bride abattue sur un corps retranché aux Pays-Bas et attaque une barrière détenue par un régiment de frisons.

Charles-Paris d'Orléans-Longueville meurt le 12 juin 1672 tombant de cheval percé de 5 à 6 coups.

Louis Victor de Rochechouart se trouve au passage du Rhin. Son cheval, appelé Jean Le Blanc, fait au milieu du fleuve un faux pas qui faillit renverser son maître dans les flots. Tout beau, Jean Le Blanc, dit tranquillement Vivonne, voudrais-tu faire mourir en eau douce un général des galères ? Au même moment, Louis Victor de Rochechouart reçoit à l'épaule gauche un coup de feu dont il ne guérira jamais, et qui le forcera toujours à porter son bras en écharpe, mais il supportra gaiement cette disgrâce.

Pendant ce temps, François-Henri de Montmorency-Bouteville occupe Zwolle.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon prend Arnheim.

César III Auguste de Choiseul et Alexandre de Choiseul du Plessis-Praslin, son frère aîné, participent à la bataille d'Arnheim.

Alexandre de Choiseul du Plessis-Praslin meurt le 14 juin 1672 tué d'un coup de canon.

César III Auguste de Choiseul prend alors le titre de comte du Plessis-Praslin.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon prend Nimègue.

Mais sur les conseils de François Michel Le Tellier, Louis XIV ne marche pas sur Amsterdam pourtant à portée.

Dès le 16 juin 1672, débordés, les Hollandais envoient des négociateurs qui proposent de céder les villes du Rhin, Maastricht, le Brabant et la Flandre hollandaise avec en sus une indemnité de 10 000 000 de livres.

Mais Louis XIV exige plus de terrain et le rétablissement de la liberté du culte catholique, c'est la rupture.

Le 20 juin 1672, les Hollandais rompent les écluses de Muyden et provoquent l'inondation du pays.

Les Français ne peuvent plus avancer.



Prise de Gennep

En juillet 1672, César III Auguste de Choiseul investit avec un corps de troupes Gennep sur le Rhin qui se rend à son approche.



Prise de Grave

En 1672, César III Auguste de Choiseul assiège Grave et prend la ville.



Naissance de Christian-Auguste de Holstein-Gottorp

Christian August von Schleswig-Holstein-Gottorf ou Christian-Auguste de Holstein-Gottorp naît à Gottorp le 11 janvier 1673, fils de Christian-Albert de Holstein-Gottorp et de Frédérique-Amélie de Danemark.



Louis-Auguste de Bourbon Légitimé

Louis XIV légitime et titre en décembre 1673 :

les 3 enfants qu'il a eu de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart. mais sans nommer cette dernière.

Françoise d'Aubigné apparaît à la cour à cette occasion.



Louis-Auguste de Bourbon, Louis César de Bourbon et Louise-Françoise de Bourbon et Françoise d'Aubigné à Versailles

Louis-Auguste de Bourbon Colonel général des Suisses et Grisons

En janvier 1674, Louis-Auguste de Bourbon, Louis César de Bourbon et Louise-Françoise de Bourbon emménagent, avec Françoise d'Aubigné, leur gouvernante, à Versailles.

En 1674, Louis-Auguste de Bourbon reçoit la charge de colonel général des Suisses et Grisons.

De tempérament pieux et effacé, Louis-Auguste de Bourbon étudie avec beaucoup de soin.

Mais, malgré les efforts François-Henri de Montmorency-Bouteville, Louis-Auguste de Bourbon comprend médiocrement la science militaire et se révèlera ensuite piètre officier.



Mort de Charles Goyon

Charles-Auguste de Goyon-Matignon Comte de Gacé

Charles Goyon meurt en 1674.


Bataille de Sinsheim

Bataille de Sinsheim

En 1674, favorable à l'alliance autrichienne, Marie-Anne d'Autriche s'allie de nouveau aux puissances Européennes contre la France et s'engage dans la Guerre de Hollande.

L'essentiel des forces françaises est mobilisé :

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, chargé de contenir les Impériaux, reste en Alsace avec de maigres effectifs.

En désaccord avec la stratégie de Louis XIV, Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon voit dans l'Alsace un lieu hautement stratégique dont il veut à tout prix éviter l'invasion.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon va donc attaquer plutôt que défendre, pour éviter que la guerre ne soit portée en Alsace.

Parti d'Haguenau, Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon passe le Rhin près de Philippsburg, sur un pont de bateaux, avec 6 000 cavaliers et 1 500 fantassins.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon accomplit 160 kilomètres en 5 jours pour rattraper les Lorrains d'Aeneas Sylvius de Caprara (7 000 cavaliers, 2 000 fantassins) et les empêcher de faire leur jonction avec l'armée des Cercles, commandée par Alexandre II Hippolyte Balthazar de Bournonville.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon oblige Aeneas Sylvius de Caprara à combattre, le 16 juin 1674, à Sinsheim ou Sinzheim (au sud-est de Heidelberg).

L'infanterie d'Aeneas Sylvius de Caprara s'aligne le long des haies et des jardins, à l'entrée de la ville.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon déploie ses fantassins et ses dragons à pied.

Ils forcent les avant-postes, traversent l'Elsenz, entrent dans Sinsheim.

Les Impériaux se replient à travers la ville.

Ils se mettent en ligne sur le plateau.

Pour y accéder, les Français doivent gravir un étroit défilé.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon dispose fantassins et dragons dans les haies qui flanquent le défilé, ainsi que dans le château et le vignoble.

La cavalerie française peut s'engager dans le défilé.

Une contre-attaque ennemie est enrayée par les tirs de l'infanterie présente dans le vignoble.

Les Impériaux sont repoussés du plateau.

Ils se retirent.

Il y a 2 000 à 3 000 morts, selon les sources.

La ville est entièrement détruite.

Alexis Bidal, César III Auguste de Choiseul et Édouard François Colbert participent à cette bataille.

Il s'agit pour Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon d'un succès limité, puisque les Allemands finiront tout de même par opérer leur jonction, près de Heidelberg.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon repart aussitôt surveiller le gros de l'armée impériale, stationné sur la Moselle.



Bataille de Turckheim

La stratégie d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon consiste à surprendre l'ennemi en attaquant par la montagne.

Il monte au-dessus de la ville de Thann, passe à côté du château de l'Engelburg (qui n'a pas encore été détruit par Louis XIV), et établit son camp à l'endroit encore dénommé aujourd'hui Camp Turenne.

Puis son armée longe la crête et, arrivée au-dessus du camp adverse le 5 janvier 1675, déboule dans la vallée et prend l'adversaire par surprise.

Il inflige une défaite cuisante et le combat est relativement peu meurtrier (300 Brandebourgeois tués).

La bataille de Turckheim est un modèle du genre :

Les Impériaux mis en fuite, sont contraints de repasser le Rhin.

Alexis Bidal commande sa compagnie de dragons lors de cette bataille,

Charles-Auguste de Goyon-Matignon participe à ce combat.



Liaison d'Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg avec Clara de Platten

Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg a une liaison avec Clara de Platten ou Klara Élisabeth de Meysenbug. Leur enfant est :



Françoise d'Aubigné à Barèges

En 1675, Françoise d'Aubigné doit se rendre à Barèges afin de faire prendre les eaux à Louis-Auguste de Bourbon.

La route de la vallée des Gaves, de Luz à Barèges, très dangereuse, est coupée par une crue.

Elle franchit le col du Tourmalet en chaise à porteurs.



Naissance de Louis-Auguste d'Albert d'Ailly

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly naît à Saint-Germain-en-Laye le 22 décembre 1676, fils de Charles-Honoré d'Albert d'Ailly et de Jeanne Marie Thérèse Colbert.



Nicolas Auguste de La Baume Brigadier de cavalerie

Nicolas Auguste de La Baume est fait brigadier de cavalerie en 1677.



César III Auguste de Choiseul Lieutenant général des armées du roi

Le 25 février 1677, César III Auguste de Choiseul devient Lieutenant général des armées du roi et Lieutenant général des Ville, Province, Comté et Évêché de Toul.



Fin du Siège de Valenciennes

Henri de Guise-Lorraine reçoit un commandement dans l'armée royale et fait ses premières armes au siège de Valenciennes.

César III Auguste de Choiseul participe à ce siège.

L'usage est de n'attaquer les bastions, demi-lunes et autres ouvrages, que de nuit, afin de ne pas être aperçu de l'ennemi.

Toutefois, contre l'avis des maréchaux, et pour le plus grand étonnement du roi, Sébastien Le Prestre préconise une attaque de jour, pour créer la surprise et ne pas laisser à l'ennemi le temps de récupérer d'une nuit de veille.

Le 17 mars 1677, à 9 heures du matin, deux compagnies de Mousquetaires, une centaine de grenadiers, un bataillon des gardes, un du régiment de Picardie, montent à l'assaut du Grand Couronné, avec la seule intention d'y demeurer.

Mais la surprise est totale, on tue et poursuit l'ennemi.

Les mousquetaires baissent le pont-levis qui relie l'ouvrage aux autres, et pénètrent de retranchement en retranchement, à la suite des assiégés.

Avant que le roi ne soit seulement informé que le premier ouvrage est tombé, les mousquetaires sont déjà dans la ville et progressent de maison en maison.

Le conseil de la ville s'assemble et envoie des députés auprès du roi.

Celui-ci fait prisonnière toute la garnison et, encore étonné d'en être maître, entre dans Valenciennes.

Jean-Aymard de Nicolaï, âgé de 21 ans, sert comme guidon dans la compagnie des mousquetaires du roi.

Peu de jours avant l'assaut, Louis XIV, qui dirige en personne les travaux du siège, lui annonce qu'il lui accorde la survivance de la première présidence laissée vacante par la mort de son frère aîné, et lui enjoint de quitter immédiatement l'armée pour occuper son nouveau poste.

J'accepte avec reconnaissance les dons de Votre Majesté, répondit-il, mais qu'elle me permette d'y mettre une condition : ne quitter l'armée que lorsque la ville sera prise.

Le jour de l'assaut Jean-Aymard de Nicolaï, escaladant les remparts de Valenciennes, y plante le guidon de sa compagnie.

En souvenir, le roi l'autorise à se présenter à la cour dans n'importe quelle résidence royale, et lui accorde même les entrées de Marly, dérogeant ainsi à la loi qu'il s'est faite de ne point y recevoir de magistrats.

Louis XV et Louis XVI accorderont privilèges à son fils et son petit-fils.


Plan de Cambrai datant de 1710 – les inondations au sud - à l'oues, la porte de Selles, la porte Notre-Dame au nord Codification des attaques des places fortes par Vauban Siège et reddition de la forteresse de Cambrai en avril 1677 par Adam François van der Meulen Philippe de France portant une armure à fleur de lys et le cordon bleu de l'Ordre du Saint-Esprit.

Siège de Cambrai

Siège de Saint-Omer

Forte d'une armée de métier bien payée et bien organisée qui comprend plus de 279 000 hommes, bénéficiant d'une artillerie puissante, la monarchie française est alors la meilleure armée d'Europe.

Face à elle, les places fortes des anciens Pays-Bas espagnols sont défendues par quelques milliers d'hommes, souvent des mercenaires mal payés et des compagnies de bourgeois qui n'offrent que leur courage.

Louis XIV, qui veut assurer à jamais le repos de ses frontières, décide d'en finir avec Cambrai et se porte en personne devant la ville.

Charles II d'Espagne estime plus la place de Cambrai, que tout le reste de la Flandre ensemble.

Elle est fameuse par le nombre des affronts qu'elle a fait souffrir aux Français.

Selon Boileau on juge, en France, que les Espagnols feront tous les efforts pour sauver Saint-Omer et Cambrai, dont la perte risque d'entraîner le reste des Pays-Bas.

Cambrai est isolé et ne peut espérer aucun secours mais la défense de la ville est confortée par :

Le temps, froid, pluvieux et neigeux, rend les conditions difficiles pour les assiégeants.

Les services secrets de François Michel Le Tellier l'ont renseigné sur les sentiments des Cambrésiens : ils ne sont pas belliqueux et n'ont pas d'attaches particulières avec l'Espagne.

Le 22 mars 1677, Louis XIV et François III d'Aubusson, s'installent à Awoingt d'où il dirige le siège.

François-Henri de Montmorency-Bouteville prend position à la Marlière.

Guy Aldonce II de Durfort s'installe au château d'Escaudœuvres.

Armand-Frédéric de Schomberg prend position à Ramilliesn.

La suite de Louis XIV comprend aussi François Michel Le Tellier et Simon Arnauld d'Andilly et le père de la Chaise, confesseur du roi.

Nicolas Chalon du Blé, Henri de Guise-Lorraine et Yves de Tourzel d'Alègre participent à ce siège.

César III Auguste de Choiseul participe à ce siège, sous les ordres de Philippe Ier d'Orléans

L'armée française est composée de 38 bataillons d'infanterie et 48 escadrons de cavalerie, soit plus de 40 000 hommes.

Les défenseurs de Cambrai sont au nombre de 4 000.

Vauban, qui commande les opérations, entreprend la réalisation de lignes de circonvallation et de contrevallation entourant la place :

Le front nord de Cambrai est vulnérable.

Profitant de cette faiblesse, les Français ouvrent une tranchée du côté de la porte Notre-Dame.

7 000 paysans viennent de Picardie aident aux travaux d'approche qui avancent rapidement.

Des buttes sont construites afin de placer, pour une meilleure performance, les canons au niveau de la contre-escarpe.

Le 30 mars 1677 les premières batteries se mettent à battre en brèche 3 demi-lunes et le corps de la place.

Le 1er avril 1677 les troupes françaises attaquent les 3 demi-lunes.

Le 2 avril 1677 les troupes françaises investissent l'une des demi-lunes entre la porte de Selles et la Porte Notre-Dame.

Le 5 avril 1677, la ville se rend après que les troupes françaises ont sapé les fortifications.

La garnison se réfugie dans la citadelle.

Les Français ouvrent alors une tranchée sur l'esplanade.

Dans la nuit du 11 au 12 avril 1677, 150 Français sont tués.

En réponse le roi fait saper les fortifications à 3 endroits au niveau du bastion Saint Charles.

Le gouverneur refuse toutefois de se rendre.

Le 17 avril 1677, le commandement français indique que deux autres mines vont de manière imminente écrouler les fortifications.

Le gouverneur Pedro de Zavala, blessé à la jambe durant les combats, fait battre la chamade et capitule.

Le roi apprend la nouvelle alors qu'il assiste, à Awoingt, à la messe officiée par le père de la Chaise.

Le 19 avril 1677, après les négociations d'usage, Pedro de Zavala, porté sur une litière en raison de sa blessure, remet les clefs de la citadelle à Louis XIV, après un siège de 29 jours.

On lui rend les honneurs pour sa belle défense.

Les combats de la citadelle ont fait plus de 1 200 blessés.

Les 2 000 Espagnols encore valides quittent la place tambours battant, mèches allumées, enseignes déployées.

Le 20 avril 1677, Louis XIV entre dans la ville et fait chanter le Te Deum dans l'église cathédrale puis visite la citadelle, qu'il ne trouve pas aussi forte qu'il le croyait.

Le 21 avril 1677, Louis XIV nomme le marquis de Cezen gouverneur de la ville.

Celui-ci nomme 14 nouveaux échevins tout en gardant le même prévôt.

Les jours suivants Louis XIV quitte Cambrai pour rejoindre Douai.

L'évènement grandit la gloire du roi en raison de l'ancienneté de la ville et du prestige de son archevêché.



Bataille de la Peene

Le 5 avril 1677, les armées de la coalition néerlandaise et espagnole, dirigées par Guillaume III d'Orange-Nassau., sont à Ypres.

Les Français partent à leur rencontre.

La bataille a lieu les 10 et 11 avril 1677 dans la vallée de la Peene, entre les villages de Noordpeene, Zuytpeene et Bavinchove.

Jeune mousquetaire, Charles François de Vintimille perd un bras lors de cette bataille et passe dans la Marine royale comme capitaine des galères.

César III Auguste de Choiseul participe à cette bataille.

Philippe Ier d'Orléans remporte cette bataille.

Ses troupes et les parisiens l'acclament.

Ses armées sont à nouveau devant Saint-Omer le 14 avril 1677.

Mal informés, espérant des renforts - qui bien sûr ne viendront pas, les Audomarois résistent encore 6 jours !

Finalement, le 20 avril 1677, la ville de Sait-Omer tombe.

À partir de ce jour, par jalousie ou par précaution, Louis XIV enlève à Philippe Ier d'Orléans, son frère, tout commandement militaire majeur.

Cette bataille de la Peene sera donc son seul fait d'armes.


Siège d'Ypres

Prise de Gand

Siège d'Ypres

L'alliance entre l'Angleterre et les Provinces-Unies est décidée le 10 janvier 1678.

Louis XIV décide de parer cette menace.

Les Néerlandais s'attendent à défendre Namur.

Louis XIV fait converger ses armées, et prend Gand le 9 mars 1678.

César III Auguste de Choiseul participe à la prise de Gand.

Louis XIV met alors immédiatement le siège devant Ypres.

Jean Marie Hocquart et César III Auguste de Choiseul participent à ce siège.

Henri de Guise-Lorraine est gravement blessé à la cuisse lors de ce siège.

Le 18 mars 1678, les travaux d'approche commencent du côté de la citadelle.

Dom Francisco de Pardo, le gouverneur de la ville, ordonne d'inonder les terres environnantes, mais les Français sont déjà trop avancés.

22 pièces de gros calibre et 12 mortiers ravagent la forteresse.

Le 23 mars 1678 Sébastien Le Prestre ouvre la tranchée.

Les travaux avancent si vite que Louis XIV ordonne d'attaquer dans la nuit du 24 au 25 mars 1678.

Côté ville, le chemin couvert tombe rapidement.

Au levé du jour, les assiégés capitulent.

La citadelle résiste encore, mais le lendemain 1600 hommes valides et 600 blessés se rendent à leurs assaillants.

En avril 1678, Sébastien Le Prestre commence la reconstruction des fortifications d'Ypres.

Louis de Crevant est nommé gouverneur de la ville.

Afin de négocier la paix, Louis XIV confie le commandement à François-Henri de Montmorency-Bouteville et se retire à Lille.

Les Allemands et les Espagnols rejettent toutes tentatives de négociation.

En Angleterre Charles II se hâte de lever une vingtaine de régiments et d'envoyer des renforts à Ostende, mais il hésite à déclarer la guerre à la France.

Louis XIV décide alors de négocier séparément avec les Hollandais.

Le 9 avril 1678 il s'engage à ne pas reprendre les combats en Flandre avant le 10 mai 1678.

Nicolas Chalon du Blé est aux sièges de Gand et d'Ypres.



Mariage d'Henri Auguste des Herbiers avec Marie Françoise Henriette de L'Esperonnière

Henri Auguste des Herbiers épouse le 3 mai 1678 Marie Françoise Henriette de L'Esperonnière (1654-1685). Leurs enfants sont :

Henri Auguste des Herbiers est capitaine de vaisseau dans la Marine royale.



Projet de mariage de Louis le Grand Dauphin avec Sophie-Charlotte de Hanovre

Intelligente et non dénuée d'ambition, Sophie de Hanovre mène Sophie-Charlotte de Hanovre, sa fille, en France visiter Élisabeth-Charlotte de Bavière, sa marraine, qui demeure à la cour de Versailles, officiellement pour voir les jardins du château.

Officieusement, Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz imagine de marier Sophie-Charlotte de Hanovre à Louis le Grand Dauphin..

Nonobstant le très bon accueil que les 2 princesses hanovriennes, proches parentes de la belle-sœur de Louis XIV reçoivent, l'alliance n'est pas jugée suffisamment brillante pour un futur roi de France et n'aurait apporté aucun profit politique au royaume.

Louis XIV de France montre clairement ses intentions en faisant asseoir les princesses hanovriennes non sur des fauteuils mais sur des chaises.

La jeune princesse n'est pas catholique et n'a que 11 ans.

Ernest-Auguste de Hanovre, son père, n'est qu'un de ces centaines de princes Allemands sans réelle puissance politique.


Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg

Mort de Jean-Frédéric de Brunswick-Lunebourg

Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg Duc de Brunswick-Lunebourg et Prince de Calenberg

Jean-Frédéric de Brunswick-Lunebourg meurt à Augsbourg le 18 décembre 1679.

Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg devient Duc de Brunswick-Lunebourg et Prince de Calenberg en 1679.



Mariage d'Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel avec Christine-Sophie de Brunswick-Wolfenbüttel

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel épouse en 1681 Christine-Sophie de Brunswick-Wolfenbüttel (1654-1695), fille de Rodolphe-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel.



Mariage de Charles-Auguste de Goyon-Matignon avec Marie Élisabeth Berthelot

Charles-Auguste de Goyon-Matignon épouse le 8 avril 1681 Marie Élisabeth Berthelot (1669-1702), Dame de Baye.

Leurs enfants sont :



Mariage de César III Auguste de Choiseul avec Louise Gabrielle de La Baume le Blanc

César III Auguste de Choiseul épouse le 30 juillet 1681 Louise Gabrielle de La Baume le Blanc de la Vallière, fille de Jean-François de la Baume le Blanc et de Gabrielle Glé de la Cotarday.

Leurs enfants sont :



Libération d'Antonin Nompar de Caumont

Louis-Auguste de Bourbon Prince de Dombes et Comte d'Eu

Mariage d'Antonin Nompar de Caumont avec Anne-Marie-Louise d'Orléans

Cession de la baronnie de Thiers

En 1681, Anne-Marie-Louise d'Orléans est victime d'un chantage mené par Françoise d'Aubigné.

Anne-Marie-Louise d'Orléans obtient la libération d'Antonin Nompar de Caumont.

En échange, elle cède à Louis-Auguste de Bourbon, bâtard légitimé de Louis XIV, la principauté de Dombes et le Comté d'Eu.

Il est probable qu'Antonin Nompar de Caumont épouse alors secrètement Anne-Marie-Louise d'Orléans mais n'y trouve pas son bonheur.

Antonin Nompar de Caumont reçoit la baronnie de Thiers en cadeau d'Anne-Marie-Louise d'Orléans en 1681.


Éléonore de Saxe-Eisenach

Mariage de Jean-Frédéric de Brandebourg-Ansbach avec Éléonore de Saxe-Eisenach

Jean-Frédéric de Brandebourg-Ansbach est veuf de Jeanne de Bade-Durlach.

Jean-Frédéric de Brandebourg-Ansbach épouse à Eisenach le 4 novembre 1681 Éléonore de Saxe-Eisenach (1662-1696), fille du Duc Jean-Georges Ier de Saxe-Eisenach.

Leurs enfants sont :



Mort d'Henri Auguste des Herbiers

Mort de Marie-Françoise de L'Esperonnière

Henri Auguste des Herbiers meurt en 1682.

Marie-Françoise de L'Esperonnière meurt en 1682.



Naissance d'Henri-François des Herbiers

Henri-François des Herbiers naît à Angers en 1681 ou le 6 juin 1682, fils d'Henri Auguste des Herbiers, Seigneur de L'Etenduère, et de Marie-Françoise de L'Esperonnière.



Louis-Auguste de Bourbon Gouverneur du Languedoc

En 1682, Louis-Auguste de Bourbon est promu Gouverneur du Languedoc.


Éléonore-Julienne de Brandebourg-Ansbach

Mariage de Frédéric-Charles de Wurtemberg-Winnental avec Éléonore-Julienne de Brandebourg-Ansbach

Frédéric-Charles de Wurtemberg-Winnental épouse le 31 octobre 1682 Éléonore-Julienne de Brandebourg-Ansbach, fille d'Albert II de Brandebourg-Ansbach.

Leurs enfants sont :



Naissance de Marie-Louise Gabrielle de Choiseul

Marie-Louise Gabrielle de Choiseul naît en 1683, fille de César III Auguste de Choiseul et de Louise Gabrielle de La Baume le Blanc.



Mariage de Claude de Jussac avec Françoise Évrard de Saint-Just

Claude de Jussac veuf de Madeleine Baron.

Claude de Jussac épouse à Fontainebleau le 16 août 1683 Françoise Évrard de Saint-Just (vers 1663-1696).

Leurs enfants sont :

Les témoins sont :



Sièges de Courtrai et Dixmude

Mort de Louis de Bourbon

Louis-Alexandre de Bourbon Amiral de France

L'Espagne déclare la guerre à la France en octobre 1683.

En 1683, Louis Armand Ier de Bourbon-Conti et François-Louis de Bourbon-Conti participent aux sièges de Courtrai et Dixmude.

Camille d'Hostun prend part au siège de Courtrai.

En 1683, Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz obtient pour son pupille, de la part du roi, qu'il puisse combattre en Flandres afin de racheter ses erreurs et tenter de rentrer en grâce.

Louis de Bourbon contracte une maladie durant le siège de Courtrai mené par Sébastien Le Prestre.

Louis de Bourbon meurt en Flandres le 18 novembre 1683, des suites de cette maladie.

Il est enterré à la cathédrale d'Arras.

Bien que s'étant dépensé sans compter, Louis de Bourbon ne recevra que peu d'estime de la part de Louis XIV, son père, qui est peu affecté par sa mort, au contraire de Marie Anne de Bourbon, sa sœur, et de Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz, qui le pleurent beaucoup.

Louis-Alexandre de Bourbon reçoit, à l'âge de 5 ans, la charge d'amiral de France

Nommer ses fils légitimés très jeunes à des postes aussi brillants permet au roi de conserver la haute main sur les affaires maritimes pendant les longues années de la minorité.

En 1683, Louis-Auguste de Bourbon est le seul des enfants mâles légitimés de Louis XIV présent à la cour.

Dans le cadre de la Politique des Réunions, Louis XIV s'empare ainsi de Courtrai, ville des Pays-Bas espagnols.



Guerre des Réunions

Siège de Luxembourg

Nicolas Chalon du Blé commandant de la province d'Alsace

César III Auguste de Choiseul Duc et pair

François de Blanchefort de Créquy de Bonne et Armand-Frédéric de Schomberg prennent Luxembourg en 1684.

François-Louis de Bourbon-Conti se distingue à ce siège où il monte à l'assaut d'un bastion à la tête de ses grenadiers.

Camille d'Hostun, Nicolas Auguste de La Baume, Yves de Tourzel d'Alègre et Nicolas Chalon du Blé participent à de ce siège.

Alexis Bidal commande tous les dragons lors de ce siège.

Charles-Auguste de Goyon-Matignon participe à ce siège.

Nicolas Chalon du Blé obtient à cette occasion le commandement de la province d'Alsace.

Louis de Mailly-Rubempré, comme volontaire, se distingue lors de ce siège.

Le 28 avril 1684, César III Auguste de Choiseul participe à ce siège, au cours duquel son neveu perd la vie

César III Auguste de Choiseul devient de ce fait duc et pair de France.

César III Auguste de Choiseul est fait gentilhomme de la Chambre de Philippe Ier d'Orléans.



Naissance de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle naît à Villefranche-de-Rouergue le 22 septembre 1684, fils de Louis Fouquet de Belle-Isle (1661-1738) et de Madeleine ou Catherine Agnès de Lévis (1660-1729).

Il est le petit fils du surintendant des finances Fouquet.

Il est baptisé le 24 septembre 1684 à Villefranche-de-Rouergue.



Naissance de Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon naît le 18 août 1684, fils de Charles Auguste Goyon (1647-1729), Comte de Matignon, et de Marie Berthelot (1669-1702), Dame de Baye.



Mariage de François Le Tonnelier de Breteuil avec Anne de Calonne de Courtebourne

François Le Tonnelier de Breteuil épouse à Paris le 19 décembre 1684 Anne de Calonne de Courtebourne (1646-1737).

Leurs enfants sont :



Mariage de Jean-Ernest III de Saxe-Weimar avec Sophie-Augusta d'Anhalt-Zerbst

Jean-Ernest III de Saxe-Weimar épouse le 11 octobre 1685 Sophie-Augusta d'Anhalt-Zerbst (9 mars 1663-14 septembre 1694), fille de Jean VI d'Anhalt-Zerbst.

Leurs enfants sont :


Louis-Auguste de Bourbon

Louis-Auguste de Bourbon Duc d'Aumale et Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit

En 1686, Louis-Auguste de Bourbon devient Duc d'Aumale et Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, la plus haute distinction de la Royauté.



Mariage de Louis Fouquet de Belle-Isle avec Catherine Agnès de Lévis

Louis Fouquet, tombe amoureux de Catherine Agnès de Lévis et l'épouse contre l'avis de la famille de Catherine Agnès de Lévis, qui la déshérite.

Louis Fouquet de Belle-Isle épouse le 11 juin 1686 Catherine Agnès de Lévis (1660-12 juin 1728) fille de Roger de Lévis (1625-1686), Seigneur de Saignes, et de Louise de Beauxoncles (morte en 1662).

Parmi leurs 14 enfants, dont 8 morts en bas âge, citons :

Sans le sou, le jeune couple est contraint de se réfugier en province à Villefranche en Rouergue, auprès de Louis Fouquet, évêque d'Agde et frère du surintendant Nicolas Fouquet.

Saint-Simon parle de ce mariage dans ses Mémoires :

…Son mariage avec une sœur du duc de Lévi ...

étrange, et encore plus étrangement fait, achève de le mettre à l'aumône.

Sa femme n'a rien, et sa famille, bien loin de lui donner, sera plus de 20 ans sans vouloir ouïr parler ni d'elle ni de son mari.



Mariage de Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin avec Julie Françoise de Crussol d'Uzès

Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin épouse le 21 août 1686 Julie Françoise de Crussol d'Uzès, fille d'Emmanuel II de Crussol, Duc d'Uzès, et de Marie-Julie de Sainte-Maure.

Leurs enfants sont :

Grâce à son mariage, Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin entre dans le cercle du Louis le Grand Dauphin.

Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin se lie avec ses demi-frères :

bâtards légitimés de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart et de Louis XIV.

Mais, en dépit de grands efforts, Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin ne parvient pas à se concilier la faveur de Louis XIV.



Louis Auguste de Bourbon Duc d'Aumale

En 1686, Marie Jeanne Baptiste de Savoie-Nemours vend le duché d'Aumale à Louis Auguste de Bourbon, Duc du Maine, bâtard légitimé du roi Louis XIV et de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart.



Naissance de Philippe Charles de la Fare

Philippe Charles de la Fare dit le Bon enfant ou le marquis de La Fare naît à Alès dans le Gard le 15 février 1687, fils de Charles Auguste de La Fare (1644-1712), Marquis de Monclar, et de Louise Jeanne de Lux de Ventelet (1667-1691).

Charles Auguste de La Fare est capitaine des gardes de Philippe Ier d'Orléans.



Instauration de la primogéniture au Brunswick-Lunebourg

En 1688, à la suite des protestations de ses fils, Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg instaure la primogéniture, afin qu'après son décès, aucune division n'entame ses possessions.



Charles-Auguste de Goyon-Matignon Gouverneur de l'Aunis

Charles-Auguste de Goyon-Matignon devient gouverneur de l'Aunis en 1688.



Naissance d'Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach naît à Weimar le 19 avril 1688, fils de Jean-Ernest III de Saxe-Weimar et de Sophie-Augusta d'Anhalt-Zerbst.


Jean-Louis d'Elderen

Mort de Maximilien-Henri de Bavière

Jean-Louis d'Elderen Prince-évêque de Liège et Prince-Électeur archevêque de Cologne

Guerre de la ligue d'Augsbourg ou Guerre de Neuf Ans

Maximilien-Henri de Bavière meurt à Bonn le 5 juin 1688.

Deux candidats sont en lice pour la succession :

Confronté à la colère des princes allemands qui ne peuvent admettre que Guillaume-Egon de Fürstenberg, un agent de la France, devienne prince-électeur, le pape Innocent XI oppose son veto, choisit le candidat impérial et nomme à Joseph-Clément de Bavière.

Joseph-Clément de Bavière est trop jeune.

Jean-Louis d'Elderen, suffisamment âgé pour ne pas occuper trop longtemps cette position prestigieuse dans l'Empire se voit confier le siège de Prince-Électeur archevêque de Cologne.

C'est le point de départ de la guerre de la ligue d'Augsbourg, également appelée guerre de Neuf Ans, qui durera de 1688 à 1697.

Cette guerre est connue en Allemagne sous le nom de guerre d'Orléans.

La ligue d'Augsbourg, en Bavière, est une coalition formée le 9 juillet 1688 par :

Le chef suprême de la ligue est Guillaume III d'Orange-Nassau.

Ces pays déclaré la guerre à la France à laquelle le Danemark et l'empire ottoman apportent leur soutien.

En septembre 1688 l'électeur Palatin et le duc de Holstein-Gothorp rejoignent la ligue.

François-Henri de Montmorency-Bouteville retrouve grâce aux yeux du roi. Louis XIV et François Michel Le Tellier estiment qu'il est le seul à pouvoir faire face Guillaume III d'Orange-Nassau, et lui donne le commandement de l'armée de Flandre.

Rétabli, Charles V de Lorraine reçoit un commandement lors de cette Guerre.

Nicolas Auguste de La Baume fait les campagnes d'Allemagne et de Flandres sous les ordres de Louis le Grand Dauphin.


Ludovica Carolina Radivilia

Mariage de Charles III Philippe du Palatinat avec Ludovica Carolina Radivilia

Charles III Philippe du Palatinat épouse à Berlin le 10 août 1688 Ludwika Karolina Radziwill ou Ludovica Carolina Radivilia, Margravine douarière de Brandenbourg, riche héritière en Lituanie. Leurs enfants sont :



Nicolas Auguste de La Baume Maréchal de camp

Nicolas Auguste de La Baume est fait maréchal de camp en 1688.



Louis-Auguste de Bourbon Général des galères, puis Lieutenant général

En 1688, Louis-Auguste de Bourbon est promu par Louis XIV Général des galères, puis Lieutenant général.

Louis-Auguste de Bourbon souhaite prendre femme, mais Louis XIV soucieux de ne pas voir ses enfants illégitimes faire souche refuse pendant un certain temps.



Projet de mariage de Louis-Auguste de Bourbon avec Élisabeth Charlotte d'Orléans

Louis XIV songe à marier Louis-Auguste de Bourbon à Élisabeth Charlotte d'Orléans, laquelle, ne peut trouver un époux de son rang à cause de la guerre de la ligue d'Augsbourg.

Le roi se heurte au refus d'Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz sa belle-sœur, la célèbre princesse Palatine.



César III Auguste de Choiseul Chevalier des Ordres du Roi

Le 2 décembre 1688, Louis XIV nomme César III Auguste de Choiseul Chevalier des Ordres du roi : Ordre de Saint-Michel et Ordre du Saint-Esprit.

César III Auguste de Choiseul reçoit le collier et la croix le 1er janvier 1689.



Naissance de Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil

Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil naît en 1689, fils de François Le Tonnelier de Breteuil et de et d'Anne de Calonne de Courtebourne.


Bataille de la baie de Bantry Bataille de la baie de Bantry

Bataille navale de la baie de Bantry

Débarquement en Irlande de Jacques II Stuart

Pour contrer la Ligue d'Augsbourg, Louis XIV envoie un corps expéditionnaire en Irlande pour aider Jacques II Stuart à reconquérir le trône et ainsi déplacer la guerre en Angleterre.

Antonin Nompar de Caumont commande cette expédition.

La flotte française, commandée par François-Louis Rousselet, part de Brest le 6 mai 1689 et amène en Irlande le corps expéditionnaire de 8 000 hommes.

Charles-Auguste de Goyon-Matignon prend part à cette expédition.

La flotte anglaise de l'amiral Herbert navigue près des côtes irlandaises pour l'intercepter.

Le 11 mai 1689, la flotte française bat la flotte anglaise dans la baie de Bantry.

L'armée franco-jacobite peut ainsi débarquer et commencer l'expédition d'Irlande.

Capitaine du HMS Edgar, Cloudesley Shovell est présent lors de cette combat.

À l'issue de la bataille, Cloudesley Shovell et le capitaine John Ashby sont fait chevaliers par Guillaume III d'Orange-Nassau.

François de Bricqueville prend part au combat à Bantry.



Mariage de Maurice-Guillaume de Saxe-Zeitz avec Marie-Amélie de Brandebourg

Maurice-Guillaume de Saxe-Zeitz (1664-1718) épouse à Potsdam le 25 juin 1689 Marie-Amélie de Brandebourg (1670 - 1739), fille de Frédéric-Guillaume de Brandebourg. Leurs enfants sont :


Louis-Guillaume de Bade-Bade - margrave de Bade Franziska Sibylla Augusta de Saxe-Lauenbourg

Mariage de Louis-Guillaume Ier de Bade-Bade avec Franziska Sibylla Augusta de Saxe-Lauenbourg

Louis-Guillaume Ier de Bade-Bade épouse le 27 mars 1690 Sibylle Augusta von Sachsen-Lauenburg ou Franziska Sibylla Augusta de Saxe-Lauenbourg. Leurs enfants sont :


Bataille de Fleurus - 1er juillet 1690 - Attribué à Pierre-Denis Martin - Château de Versailles

Bataille de Fleurus

Mort de Charles-Édouard Colbert

Le 1er juillet 1690, la bataille de Fleurus oppose une armée française aux armées d'une coalition rassemblant les Provinces-Unies, les Impériaux, l'Espagne et l'Angleterre.

Les troupes françaises sont sous le commandement de François-Henri de Montmorency-Bouteville accompagné de Louis François de Boufflers, de Louis-Auguste de Bourbon, de Claude de Choiseul, de Philippe de Vendôme et de François-Louis de Bourbon-Conti.

Les armées de la coalition sont commandées par le général allemand Waldeck.

Les artilleurs français tirent sur leurs régiments d'infanterie dont ils n'ont pas identifié les couleurs. Tous les drapeaux reçoivent alors, comme signe distinctif commun, une écharpe blanche nouée au sommet de la hampe.

La France remporte une grande victoire sur la coalition qui perd 20 000 hommes alors que la France ne perd que 4 000 hommes.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre à la tête d'un régiment de cavalerie lors de cette bataille.

Yves de Tourzel d'Alègre et Antoine V de Gramont participent à cette bataille.

Yves de Tourzel d'Alègre devient Brigadier.

Louis d'Aubusson prend part à cette bataille.

César III Auguste de Choiseul commande l'aile droite de l'armée française.

Ferdinand de Marsin est blessé au cours de cette bataille.

Claude de Jussac meurt lors de cette bataille.

Charles-Édouard Colbert meurt lors de cette bataille.

Jean-Jules-Armand Colbert, son frère, hérite du régiment de Champagne le 11 juillet 1690.



Charles-Auguste de Goyon-Matignon Maréchal de camp

Charles-Auguste de Goyon-Matignon devient Maréchal de camp en 1691.


Siège de Mons

Siège de Mons

Dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, le siège de Mons se déroule du 15 mars au 10 avril 1691.

Avec une armée de 46 000 hommes, Louis François de Boufflers investit la ville le 15 mars.

Charles-Auguste de Goyon-Matignon participe à ce siège.

Une armée d'observation équivalente en nombre, commandée par François-Henri de Montmorency-Bouteville, couvre le siège

François-Louis de Bourbon-Conti participe au siège de Mons.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre lors de ce siège.



Guerre austro-turque

Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg s'illustre lors de la guerre austro-turque aux côtés de l'empereur Léopold Ier de Habsbourg.

En récompense de ses services, Léopold Ier élève Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg au rang d'électeur de Brunswick-Lunebourg en 1692.



Ernest-Auguste de Hanovre Électeur du Saint-Empire romain germanique

En 1692, Ernest-Auguste de Hanovre est élevé à la dignité d'électeur du Saint-Empire romain germanique en remerciement de ses services par Léopold Ier de Habsbourg.



Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Lieutenant général en Picardie

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly prend le titre de vidame d'Amiens.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly devient Lieutenant général en Picardie le 16 mai 1692.


Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé

Mariage de Louis-Auguste de Bourbon avec Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé

Louis-Auguste de Bourbon épouse à Versailles le 19 mai 1692 Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, fille d'Henri Jules de Bourbon-Condé et d'Anne Henriette Julie de Bavière. Leurs enfants sont :

Il semble que Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé soit demi-folle, capricieuse et ambitieuse.


Siège de Namur - par Jean-Baptiste Martin (1659 - 1735)

Siège de Namur

Pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg, Louis XIV se déplace personnellement pour assister au siège de Namur et de sa citadelle.

L'armée sous le commandement François-Henri de Montmorency-Bouteville couvre le siège.

L'ingénieur en chef du roi, Sébastien Le Prestre est responsable des opérations de siège.

Désormais membre de l'armée de Flandre, Jean-Jules-Armand Colbert fait la campagne et participe aux sièges de Mons et de Namur.

Charles-Auguste de Goyon-Matignon, François-Louis de Bourbon-Conti et Antoine V de Gramont participent à ce siège.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre lors de ce siège.

Après un mois, la garnison commandée par Coehoorn capitule le 30 juin 1692 et quitte la ville avec les honneurs de la guerre.

Elle reprendra la ville 3 ans plus tard.



Mariage de Charles-Frédéric d'Anhalt-Bernbourg avec Sophie-Albertine de Solms-Sonnenwalde

Charles-Frédéric d'Anhalt-Bernbourg épouse le 25 juin 1692 Sophie-Albertine de Solms-Sonnenwalde (2 octobre 1672-12 juin 1708), fille de Georges-Frédéric et d'Anne-Sophie d'Anhalt-Bernbourg. Leurs enfants sont :


Bataille de Steinkerque

Bataille de Steinkerque

Mort de Louis-Christophe Gigault

Après la prise de Namur par les Français, ceux-ci établissent une forte position défensive.

Le 2 août 1692, François-Henri de Montmorency-Bouteville, commandant de l'armée des Flandres, apprend par un espion que les Coalisés feront grand fourrage le lendemain, sur la droite française, et s'attend donc à une belle journée calme.

Pourtant, le Comte de Tracy découvre que l'ennemi se livre à de considérables mouvements de troupes et avertit son supérieur.

Guillaume III d'Orange-Nassau commandant en chef des alliés de la Ligue d'Augsbourg (majoritairement des anglo-hollandais) décident de lancer une attaque surprise à l'aube du 3 août 1692.

Le 3 août 1692 au matin, l'attaque de l'avant-garde alliée surprend complètement les Français mais leur armée principale perd beaucoup de temps durant sa marche. Les Français ont le temps d'organiser une ligne de défense efficace quand débute l'attaque principale, aux alentours de midi.

Les premières lignes françaises perdent du terrain mais une extrême confusion règne dans l'armée alliée avec notamment la cavalerie hollandaise qui gêne la progression de l'infanterie anglaise.

Pris de court, François-Henri de Montmorency-Bouteville ordonne à ses brigades de se ranger en ligne dès que possible, et masse son infanterie en un pâté de 5 rangs.

La cavalerie est déployée derrière l'infanterie, et sur les ailes afin de couvrir les flancs.

François-Henri de Montmorency-Bouteville donne l'ordre de contre-attaquer et, après de rudes combats, les alliés sont repoussés.

À 9 heures, l'ennemi débouche entre Rebecq et le Petit-Enghien, au nord de Steinkerque.

Steinkerque est aujourd'hui devenue Steenkerque en Belgique wallonne.

Mais le terrain très accidenté entrave leur avance.

Il faudra une heure pour que les coalisés soient au contact, ce qui ôte quelque peu l'effet de surprise.

Les Coalisés portent leurs coups sur l'aile droite des troupes françaises, mais toute cohésion tactique est illusoire en un lieu si peu commode.

Par fraction séparée, toutes les lignes françaises prendront part à l'action.

Par ailleurs, au cours de l'engagement, les piquiers abandonnent leurs armes obsolètes pour ramasser les fusils de l'ennemi.

Enfin, Louis François de Boufflers arrive d'Enghien à marche forcée avec ses dragons, il charge la cavalerie ennemie.

Voyant que les pertes subies par son infanterie sont sévères et que la bataille est en train de lui échapper, Guillaume III d'Orange-Nassau donne l'ordre de la retraite.

Il a perdu 10 000 soldats et 9 drapeaux qui iront décorer la nef de Notre-Dame, et 10 canons.

Les Français, ayant également souffert de lourdes pertes, ne sont pas en état de poursuivre leurs adversaires.

François-Louis de Bourbon-Conti y a 2 chevaux tués sous lui.

Un coup de feu casse le bras d'Yves de Tourzel d'Alègre.

Charles-Eugène de Lévis s'illustre lors de cette bataille.

Louis d'Aubusson participe à cette bataille.

Louis-Christophe Gigault meurt lors de cette bataille.

Jean-Jules-Armand Colbert participe à ce combat où il est blessé.

César III Auguste de Choiseul commande la Maison du roi lors de cette bataille.



Naissance de Marie-Louise Thérèse de Choiseul

Marie-Louise Thérèse de Choiseul naît le 5 octobre 1692, fille de César III Auguste de Choiseul et de Louise Gabrielle de La Baume le Blanc.



Mariage de Frédéric-Auguste Ier de Saxe avec Christiane Eberhardine de Brandebourg-Bayreuth

Frédéric-Auguste Ier de Saxe épouse le 20 janvier 1693 Christiane Eberhardine de Brandebourg-Bayreuth (1674-1727), fille de Christian II Ernest de Brandebourg-Bayreuth. Leur enfant est :



Mariage de Théodore-Eustache de Palatinat-Soulzbach avec Marie-Éléonore de Hesse-Rheinfels

Théodore-Eustache de Palatinat-Soulzbach épouse Marie-Éléonore de Hesse-Rheinfels. Leurs enfants sont :



Mariage de Théodore Eustache de Palatinat-Soulzbach avec Marie-Éléonore de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg

Théodore Eustache de Palatinat-Soulzbach épouse Marie-Amélie ou Marie-Éléonore de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg. Leurs enfants sont :



Nicolas Auguste de La Baume Lieutenant général

Nicolas Auguste de La Baume devint Lieutenant général en 1693.



Charles-Auguste de Goyon-Matignon Lieutenant-général

Charles-Auguste de Goyon-Matignon est nommé Lieutenant-général le 10 mai 1693.



Mort de Jean-Georges IV de Saxe

Frédéric-Auguste Ier de Saxe Prince électeur de Saxe, Comte palatin de Saxe, Margrave de Meissen

Jean-Georges IV de Saxe meurt à Dresde le 27 avril 1694.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe, son frère, devient Prince électeur de Saxe, Comte palatin de Saxe, Margrave de Meissen.



Modification du rang de Louis-Auguste de Bourbon et de Louis-Alexandre de Bourbon

En 1694, Louis XIV accorde à Louis-Auguste de Bourbon et Louis-Alexandre de Bourbon, ses fils légitimés, un rang intermédiaire entre les princes du sang et les ducs et pairs, ce qui déplait fortement à ses derniers.

Les deux princes peuvent, entre autres, être admis au Parlement de Paris à l'âge de 20 ans quand les princes du sang le peuvent à 15 et les ducs seulement à 25.

Louis-Auguste de Bourbon dispose du privilège des grandes entrées, qui permette d'assister au petit lever du roi.


Frédéric IV de Holstein-Gottorp

Frédéric IV de Holstein-Gottorp Duc de Schleswig-Holstein-Gottorp

Frédéric IV de Holstein-Gottorp succède à Christian Albert de Holstein-Gottorp, son père et devient Duc de Schleswig-Holstein-Gottorp le 6 janvier 1695.

Christian Auguste reçoit la petite principauté d'Eutin.

Plus intéressé par les affaires militaires que la gestion de son duché, Frédéric IV de Holstein-Gottorp laisse le gouvernement de ses États :



Mariage d'Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel avec Sophie-Amélie de Holstein-Gottorp

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel est veuf de Christine-Sophie de Brunswick-Wolfenbüttel.

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel épouse en 1695 Sophie-Amélie de Holstein-Gottorp (1670-1710), fille de Christian-Albert de Holstein-Gottorp.



Mariage de Maximilien II Emmanuel de Bavière avec Thérèse-Cunégonde Sobieska

Maximilien II Emmanuel de Bavière est veuf de Marie-Antoinette d'Espagne.

Maximilien II Emmanuel de Bavière épouse en 1695 Thérèse-Cunégonde Sobieska, fille de Jean III Sobieski et de Marie Casimire Louise de la Grange d'Arquien. Leurs enfants sont :

Maximilien II Emmanuel de Bavière et Jean III Sobieski sont anciens compagnons d'armes.



Mariage de Frédéric II de Saxe-Gotha-Altenbourg avec Madeleine-Augusta d'Anhalt-Zerbst

Frédéric II de Saxe-Gotha-Altenbourg épouse en 1696 Madeleine-Augusta d'Anhalt-Zerbst (1679-1740), fille de Charles d'Anhalt-Zerbst et de Sophie de Saxe-Weissenfels (morte en 1724). Leurs enfants sont :



Alliance de Frédéric IV de Holstein-Gottorp et de Charles XI de Suède avec Ernest-Auguste de Hanovre

Frédéric IV de Holstein-Gottorp signe une alliance en février 1696 en son nom et en celui de Charles XI de Suède avec Ernest-Auguste de Hanovre dont le but est l'abolition du lien d'union entre le Danemark et le duché de Schleswig-Holstein-Gottorp.

Ernest-Auguste de Hanovre s'engage à fournir à Frédéric IV de Holstein-Gottorp 4 800 hommes à pied et 1 200 cavaliers.



Paix séparée de la Savoie avec la France

Traité de Turin

La France envahit les états de Victor-Amédée II de Savoie.

Entre 1693 et 1696, René III de Froulay tient avec Victor-Amédée II de Savoie des pourparlers secrets.

Ces pourparlers aboutissent au traité de Turin du 19 ou du 29 août 1696.

Le traité oblige Victor-Amédée II de Savoie et à marier Marie-Adélaïde de Savoie, sa fille, avec Louis le Petit Dauphin, duc de Bourgogne.

Victor-Amédée II de Savoie doit repasser dans le camp français et signer avec Louis XIV une paix séparée

César III Auguste de Choiseul est envoyé en otage en septembre 1696 à Turin, dans le cadre de l'exécution du traité de paix avec Victor-Amédée II de Savoie.



Mort de Jean III Sobieski

Jean III Sobieski meurt à Wilanów à Varsovie le 17 juin 1696.

Il est inhumé à Cracovie.

Une salle du musée du Vatican lui est dédiée.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe se convertit alors au catholicisme et se porte candidat au trône de Pologne.

Melchior de Polignac est chargé de faire élire François-Louis de Bourbon-Conti Roi de Pologne mais n'y réussit pas.



Liaison de Frédéric-Auguste Ier de Saxe avec Marie-Aurore de Kœnigsmark

Frédéric-Auguste Ier de Saxe a une liaison avec la Comtesse Marie-Aurore de Kœnigsmark. Leurs enfants sont :

Surnommé le Fort en raison de sa robuste constitution et de son tempérament ardent, on prête à Frédéric-Auguste Ier de Saxe d'innombrables maitresses et bâtards; le mythe parle de près de 365.

Il aimait démontrer sa force en cassant des fers à cheval, ou en pratiquant le lancer de renard d'un seul doigt.



Naissance d'Hermann Maurice de Saxe

Hermann Maurice de Saxe naît en 1696, fils de Frédéric-Auguste Ier de Saxe et de Marie-Aurore de Kœnigsmark



Naissance de Frédéric-Auguste II de Saxe

Frédéric-Auguste II de Saxe naît à Dresde le 17 octobre 1696, fils de Frédéric-Auguste Ier de Saxe et de Christiane Eberhardine de Brandebourg-Bayreuth.


Auguste II de Pologne - par Louis de Silvestre

Frédéric-Auguste Ier de Saxe Roi de Pologne

François-Louis de Bourbon-Conti, le candidat soutenu par Louis XIV est élu par la Diète et proclamé Roi de Pologne par le primat.

Il ne pourra jamais s'assoir sur le trône.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe son rival le précédé en Pologne.

En 1697, avec le soutien de Pierre Ier de Russie, Frédéric-Auguste Ier de Saxe est élu roi de Pologne et devient Roi de Pologne sous le nom d'Auguste II de Pologne.

François-Louis de Bourbon-Conti rentre en France.



Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon Garde marine

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon devient Garde marine en 1698.



Mort d'Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg

Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg meurt le 23 janvier 1698 ou le 2 février 1698 dans le calendrier grégorien.



Mort d'Ernest-Auguste de Hanovre

George Ier de Grande-Bretagne Électeur de Hanovre

Ernest-Auguste de Hanovre meurt en 1698.

George Ier de Brunswick-Lunebourg ou George Ier de Grande-Bretagne devient Électeur de Hanovre ou de Brunswick-Lunebourg en 1698.



Mariage de César III Auguste de Choiseul avec Marie Bouthillier de Chavigny

César III Auguste de Choiseul est veuf de Louise Gabrielle de La Baume le Blanc.

Marie Bouthillier de Chavigny est veuve de Nicolas Brûlart, Seigneur et marquis de la Borde, Sombernon, de Memont, du Malain, de Mussey, premier président au Parlement de Bourgogne.

César III Auguste de Choiseul épouse le 4 mai 1699 Marie Bouthillier de Chavigny, fille de Léon Bouthillier et d'Anne Phelyppeaux.

Léon Bouthillier est Comte de Chavigny et du Busançois, ministre et secrétaire d'État, commandeur et grand trésorier des ordres du roi, gouverneur des villes et citadelle d'Antibes et du château de Vincennes,



Liturgie catholique à la chapelle du château de Moritzburg

À partir de 1699, suite à la conversion de Frédéric-Auguste Ier de Saxe, la chapelle du château de Moritzburg sert à des cérémonies liturgiques catholiques.



Mariage de Joseph Ier de Habsbourg avec Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg

Joseph Ier de Habsbourg a pour favori Charles Théodore Othon de Salm.

Charles Théodore Othon de Salm convint Éléonore de Neubourg de choisir comme épouse de Joseph Ier de Habsbourg la princesse Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg (1673-1742) qui est sa nièce.

Joseph Ier de Habsbourg épouse en 1699 Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg fille de Jean-Frédéric de Hanovre, Duc de Brunswick-Lunebourg-Kalenberg, et de Bénédicte de Palatinat. Leurs enfants sont :


Blocus de Riga par les troupes saxonnes et polonaises - livre de Johann Christoph Brotze

Grande guerre du Nord

Bataille de Riga

La ville de Riga subit deux sièges le 22 février et le 15 juin 1700 au cours de la grande Guerre du Nord.

La garnison suédoise d'environ 4 000 hommes, sous le commandement d'Erik Dahlbergh, réussit à repousser les Saxons jusqu'à ce que la principale armée suédoise sous Charles XII de Suède arrive à balayer les Saxons dans la bataille de Riga.

Catholique, Ferdinand Kettler s'allie avec Frédéric-Auguste Ier de Saxe, son suzerain polonais, contre la Suède lors de la Grande guerre du Nord (1700-1721).



Grande Guerre du Nord

Triple alliance contre la Suède

En 1700, dans le but de tirer avantage du fait que la Suède est gouvernée par Charles XII de Suède, un jeune roi inexpérimenté et isolé, une triple alliance réunissant :

lance 3 attaques simultanées :

Ainsi débute la Grande Guerre du Nord.



Naissance de Louis Auguste II de Bourbon

Louis Auguste II de Bourbon naît à Versailles le 4 mars 1700, fils de Louis-Auguste de Bourbon et d'Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé.


Château de Sceaux au temps de la duchesse du Maine - gravure de Jacques Rigaud - 1736

Cession du Château de Sceaux

En 1700, le tuteur des héritiers de Jean-Baptiste Antoine Colbert vend le château de Sceaux à Louis-Auguste de Bourbon et à Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé.

La duchesse du Maine tient à Sceaux une cour brillante. Elle fait construire par Jacques de La Guépière le pavillon de la Ménagerie (détruit aujourd'hui), situé au nord du grand parc et entouré d'un jardin.


Philippe V d'Espagne

Mort de Charles II d'Espagne

Philippe V d'Espagne Roi d'Espagne

Louis le Grand Dauphin réclame avec une vigueur inaccoutumée pour son fils Philippe V d'Espagne, l'héritage de la couronne d'Espagne sur laquelle sa mère lui a donné des droits.

Charles II d'Espagne, descendant de Charles Quint, meurt à Madrid le 1er novembre 1700 sans descendance, éteignant avec lui la branche espagnole de la maison des Habsbourg.

Jean-Baptiste Colbert de Torcy négocie alors le testament du roi Charles II d'Espagne.

Par testament, Charles II d'Espagne fait de Philippe V d'Espagne, fils de Louis le Grand Dauphin et de Marie-Anne-Christine de Bavière, son héritier.

Philippe V d'Espagne tient ses droits au trône espagnol de Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683), sa grand-mère.

Du 9 au 11 novembre 1700, Louis XIV tient à Fontainebleau, chez Françoise d'Aubigné, plusieurs conseils et prend la décision d'accepter ce testament.

Louis XIV réalise ainsi son rêve de mettre un membre de la dynastie des Bourbon (son petit-fils en l'occurrence) sur le trône d'Espagne.

Philippe V d'Espagne devient roi d'Espagne.

Louis-Auguste de Bourbon et à Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé donnent au château de Sceaux une fête brillante pour célébrer le départ de Philippe V d'Espagne.

Malgré de nombreux renversements suivis de restauration, la Maison Bourbon conservera la couronne d'Espagne jusqu'à notre époque. L'actuel roi d'Espagne, Juan Carlos Ier, est un descendant de Louis XIV.

À la mort du dernier Habsbourg d'Espagne, l'ordre de la Toison d'or est scindé en 2 branches, pour exister simultanément en Espagne et en Autriche.

Charles II d'Espagne demande par testament que Marie-Anne de Neubourg, sa veuve, reçoive une rente correcte chaque année, et qu'elle soit traitée avec respect par son successeur.

Cependant, Philippe V d'Espagne, ordonne que Marie-Anne de Neubourg quitte Madrid avant son entrée dans la capitale.

Marie-Anne de Neubourg n'a pas d'autre choix que de se réfugier à Tolède où elle habite dans le vieil et sinistre Alcazar où sa situation s'avère très difficile.

Anne Jules de Noailles accompagne Philippe V d'Espagne à Madrid pour sa prise de pouvoir et son installation au trône d'Espagne.



Bataille de bords de la Duna

Charles XII de Suède court attaquer Frédéric-Auguste Ier de Saxe et remporte une victoire sur les bords de la Duna en 1701.



Mort d'Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksbourg

Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksbourg meurt le 26 mai 1701.


Bataille de Daugava

Bataille de Daugava

Dans le cadre de la grande guerre du Nord, Charles XII de Suède décide de se retourner contre Frédéric-Auguste Ier de Saxe.

Les Suédois prennent leurs quartiers d'hiver à Lais, au nord de Dorpat, jusqu'en mai 1701 avant de repartir en campagne.

Ils arrivent près de Riga le 7 juillet 1701.

Le matin du 18 juillet 1701, une avant-garde suédoise de 7 000 hommes, protégée par des barges armées de canons qui ont remonté le fleuve sous couvert d'un écran de fumée, traverse la Daugava près de Riga.

Les troupes suédoises attaque une armée saxo-polonaise de 19 000 hommes, commandée par le feldmarschall Adam Heinrich von Steinau, qui campe sur l'autre rive.

Les Saxons et les Polonais sont pris par surprise mais lancent une contre-attaque quand la fumée se dissipe et qu'ils prennent conscience de la situation.

Les Suédois, dirigés par Charles XII de Suède en personne, réussissent à tenir leurs positions avant de repartir à l'assaut.

Après 2 heures de combats, la bataille de Daugava, ou bataille de la Duna est gagnée par les Suédois et leurs adversaires battent en retraite en bon ordre.

Grâce à cette victoire, dont le plan a été minutieusement préparé et très bien exécuté, les Suédois s'assurent la possession de la Courlande.

L'armée de Charles XII de Suède marche sur Bauska, où elle restera jusqu'au 11 août 1701.



Bataille de Carpi

Eugène-François de Savoie-Carignan Blessé

Mort de Louis Nicolas d'Albert

Mort du Marquis de Cambout

La bataille de Carpi ou combats de Carpi est la première bataille de la guerre de Succession d'Espagne.

Au début de l'été 1701, Léopold Ier de Habsbourg décide d'envoyer en Italie une armée sous les ordres d'Eugène-François de Savoie-Carignan, pour déborder les possessions espagnoles dans la péninsule.

Celle-ci se rassemble au Tyrol alors qu'une armée d'opposition composée de Français, Espagnols et Piémontais, placée sous le commandement de Nicolas de Catinat se rassemble lentement entre le Chiesa et l'Adige.

Alors que des difficultés d'approvisionnement entravent l'armée autrichienne, Nicolas de Catinat reçoit l'ordre de bloquer la route de l'armée autrichienne.

Il ne doit pas aller à sa rencontre en traversant la Sérénissime République de Venise restée neutre.

Il renonce ainsi à occuper des positions plus favorables comme le défilé de Rivoli.

Il doit se contenter d'intimider les Autrichiens en les empêchant de traverser l'Adige, avec interdiction de déclencher le premier les hostilités.

Invitant les autorités vénitiennes à ne pas s'opposer au passage de ses troupes en échange de la bonne conduite de celles-ci, Eugène-François de Savoie-Carignan commence sa marche le 27 mai 1701, par des chemins qu'aucune armée n'a utilisés depuis Charles Quint.

Son objectif est de traverser l'Adige sans combattre et en évitant de ravager les territoires du Duc de Nantua pour inciter ce prince à changer de camp.

Sûr de la neutralité vénitienne, Nicolas de Catinat pensant que l'intention des Autrichiens est d'envahir les possessions espagnoles au sud du Pô a concentré ses troupes aux abords de Rivoli qu'occupe une partie de l'infanterie, le reste est dispersé sur le long de l'Adige, de part et d'autre de Vérone.

Pendant 5 semaines, Eugène-François de Savoie-Carignan trompe son adversaire, et avance ses troupes vers le Pô, faisant mine de vouloir traverser vers Ferrare où il a entrepris de faire construire des ponts.

Ce mouvement engage Nicolas de Catinat à s'étaler encore davantage et à faire passer un corps d'infanterie de l'autre côté du Pô à Seraglio.

Finalement, Eugène-François de Savoie-Carignan, trouve un point de passage peu défendu plus haut sur l'Adige.

Trompant même sa propre armée, Eugène-François de Savoie-Carignan change de direction, et traverse la rivière la nuit du 8 au 9 juillet 1701 à proximité de Carpi en Émilie-Romagne dans le nord de l'Italie.

L'infanterie maîtrise facilement le corps de dragons commandé par Saint-Fremont qui défend la ville, et attaque aussitôt avec quelques canons le village de Castagno où un corps d'infanterie est isolé.

Au bruit du canon, le comte de Tessé, éloigné seulement de 3 kilomètres, accourt avec la cavalerie.

Un orage très violent, qui transforme la plaine en marécage, oblige la cavalerie autrichienne à faire un large détour de 5 lieues.

Cela laisse un répit aux Français qui se regroupent.

Malgré leur petit nombre, ils chargent plusieurs fois les Autrichiens.

Eugène-François de Savoie-Carignan est blessé, mais ses troupes grossissent à chaque instant.

Louis Nicolas d'Albert et 7 officiers de son régiment de Dragons meurent le 9 juillet 1701.

Le marquis de Cambout est blessé à mort.

Perdant au total 300 hommes et 50 officiers, accablés sous le nombre, les Français se replient, abandonnant Rivoli et les rives de l'Adige et se réfugient derrière l'Adda.

Les Autrichiens sont maîtres de tous les pays entre Adige et Adda.

Ils pénètrent dans le Bressan.

Nicolas de Catinat recule jusque derrière l'Oglio.

Bien que beaucoup d'officiers aient approuvé cette retraite qui leur parait sage et que le manque de munition rend nécessaire, les courtisans font regarder Nicolas de Catinat comme l'opprobre de la nation.

François de Neufville, favori du Roi, persuade Louis XIV qu'il réparera l'honneur national, et obtient le commandement de l'armée d'Italie.

Le régiment d'infanterie dont Louis-Auguste d'Albert d'Ailly est colonel, est réformé.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly obtient le régiment de dragons de Louis Nicolas d'Albert, son frère.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly devient aide de camp de Louis le Petit Dauphin, Duc de Bourgogne



Naissance de Louis Charles de Bourbon

Louis Charles de Bourbon naît au château de Sceaux le 15 octobre 1701, fils de Louis-Auguste de Bourbon et d'Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé.


Bataille de Klissow

Bataille de Klissow

Mort de Frédéric IV de Holstein-Gottorp

Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp Duc de Schleswig-Holstein-Gottorp

Charles XII de Suède se tourne alors vers le sud pour affronter son dernier opposant.

Charles XII de Suède entre dans la République des Deux Nations.

Frédéric IV de Holstein-Gottorp rejoint Charles XII de Suède, son beau-frère qui entame une campagne en Pologne.

La Suède et la Saxe s'affrontent à la bataille de Klissow ou de Kliszów.

Frédéric IV de Holstein-Gottorp commande de la cavalerie suédoise.

Frédéric IV de Holstein-Gottorp meurt le 19 juillet 1702 emporté par un boulet de canon.

Il est inhumé le 19 décembre 1702 en la cathédrale de Schleswig.

Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp, son fils mineur, lui succède et devient Duc de Schleswig-Holstein-Gottorp.

Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp est placé, encore mineur, sous la tutelle de Christian Auguste de Holstein-Gottorp, son oncle, et de Edwige-Sophie de Suède, sa mère, avec laquelle il réside à Stockholm.

Le duché est confié à des administrateurs.

Durant la Guerre du Nord, la principauté de Holstein-Gottorp subit d'énormes ravages.



Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon Enseigne de vaisseau

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon devient Enseigne de vaisseau en 1703.


Nicolas Auguste de La Baume - Par Saint-Evre Gillot - 1835

Nicolas Auguste de La Baume Maréchal de France

Nicolas Auguste de La Baume, Marquis de Montrevel, est fait Maréchal de France le 14 janvier 1703 par Louis XIV.


Guerre des camisards Jean Cavalier - chef camisard- par Pierre-Antoine Labouchère - 1864

Formation des bandes de Camisards

Mort de Poul

Nicolas Auguste de La Baume à la tête des troupes royales

À partir de janvier 1703, les insurgés protestants des Cévennes, surnommés les fanatiques par les Royaux, prennent progressivement le nom de Camisards.

Ils sont généralement des paysans ou des artisans du textile, dont la moyenne d'âge se situe entre 20 et 25 ans.

Plusieurs bandes sont formées, les principaux chefs sont :

Face aux Camisards, les troupes royales commandées par Victor-Maurice de Broglie disposent dès mars 1703 de 20 000 soldats, fusiliers et dragons.

De plus, plusieurs compagnies de milice sont formées dans les paroisses catholiques. On y trouve :

Pendant les mois qui suivent, de nombreux affrontements, escarmouches, embuscades et actes de guérilla, opposent les Royaux et les Camisards.

Le capitaine Poul est tué le 12 janvier 1703.

Face aux exactions des troupes régulières et surtout des milices bourgeoises moins disciplinées, les Camisards assassinent les prêtres et incendient les églises catholiques.

Les représailles les plus sanglantes ont lieu le 21 février 1703 à Fraissinet-de-Fourques où 40 femmes et enfants de miliciens catholiques sont massacrés par les Camisards de Castanet.

Nicolas Auguste de La Baume remplace Victor-Maurice de Broglie à la tête des troupes royales en Languedoc et amène avec lui 3 000 Miquelets.

Le 25 février 1703, par ordonnance royale, Nicolas de Lamoignon et Nicolas Auguste de La Baume reçoivent tous les pouvoirs.

Les camisards pris les armes à la main seront exécutés sans jugement, par pendaison ou par le supplice de la Roue, voire le bûcher, de plus leurs maisons sont rasées et leurs biens confisqués.


Château de Moritzburg en 1733

Reconstruction du château de Moritzburg

En 1703, Frédéric-Auguste Ier de Saxe fait rebâtir le château de Moritzburg (Jagdschloss Moritzburg) près de Dresde en style baroque, pour en faire une maison de plaisance et un château de chasse.



Massacre du moulin de l'Agau

Grand Brûlement des Cévennes

Nicolas Auguste de La Baume se fait remarquer par des massacres contre la population et des déportations.

Le 1er août 1703, une vingtaine de femmes et d'enfants protestants sont surpris à une assemblée près de Nîmes et meurent brûlés vifs lors du Massacre du moulin de l'Agau.

Le 20 septembre 1703 les villages catholiques de Saturargues et de Saint-Sériès sont attaqués par les Camisards. 60 Saturarguois et 11 Saint-Sériains, hommes, femmes et enfants sont massacrés.

De leur côté les Huguenots français réfugiés à l'étranger, le marquis de Miremont notamment, tentent de convaincre les pays en guerre contre la France de débarquer des troupes pour appuyer les Camisards.

Des navires anglais et hollandais s'approchent des côtes dans les environs de Sète mais Nicolas Auguste de La Baume prend la menace au sérieux et fait surveiller les côtes ce qui provoque l'échec de la tentative de jonction.

Les troupes royales restent tenues en échec et en septembre 1703, Nicolas de Lamoignon décide de dépeupler les Cévennes. Selon son plan, approuvé par le Roi, les 31 paroisses désignées doivent être réduites en cendres et leurs 13 212 habitants reçoivent l'ordre de gagner les villes tenues par les Royaux.

Lors du grand brûlement des Cévennes, d'octobre à décembre 1703, 466 villages et hameaux, dont Fraissinet-de-Lozère, sont incendiées avec au passage de nombreux meurtres et pillages.

Les massacres ont l'effet inverse de celui souhaité.



Mariage de Louis-Auguste d'Albert d'Ailly avec Marie-Anne Romaine de Beaumanoir-Lavardin

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly épouse à l'église Notre Dame de Versailles le 22 janvier 1704 Marie-Anne Romaine de Beaumanoir-Lavardin, fille de Henri-Charles de Beaumanoir et d'Anne-Louise-Marie de Noailles. Leurs enfants sont :



Mariage de Christian-Auguste de Holstein-Gottorp avec Albertine de Bade-Durlach

Christian-Auguste de Holstein-Gottorp épouse en 1704 Albertine de Bade-Durlach (1677-1755), fille de Frédéric VII de Bade-Durlach, Margrave. Leurs enfants sont :



Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Brigadier de cavalerie

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly devient Brigadier de cavalerie le 10 février 1704.


Stanislas Ier Leszczynski

Stanislas Ier Leszczynski Roi de Pologne

La Pologne est un pays de plaines qui n'a pas de frontières naturelles.

Dans ce pays où la majorité de la population, est paysanne à 85 %, où le servage est encore très répandu, il n'y a pas de bourgeoisie car le commerce est réservé aux juifs.

Il n'y à pas d'unité de langue, on y parle polonais, russe, allemand et ukrainien.

Pas non plus d'unité religieuse : la moitié de la population est catholique, le reste est orthodoxe, protestant ou juif.

Le roi est élu par la diète, formée du Sénat et de la Chambre des Nobles, ce qui affaiblit son autorité.

Le principe du liberum veto exige un vote unanime.

Il arrive souvent que la diète ne parvienne pas à prendre une décision.

Malgré une population nombreuse, la Pologne ne compte que 24 000 soldats.

Cette situation fait de la Pologne une proie facile pour les États limitrophes.

Charles XII de Suède se rend maître de toute la Pologne.

En 1704, Charles XII de Suède chasse Frédéric-Auguste Ier de Saxe.

Charles XII de Suède met Stanislas Ier Leszczynski sur le trône de Pologne.

Stanislas Ier Leszczynski Roi de Pologne et Grand-Duc de Lituanie


Entrevue du Maréchal de Villars et de Jean Cavalier -Par de Jules Salles - vers 1865

Bataille de Déves à Martignargues

Rencontre de Jean Cavalier avec Claude Louis Hector de Villars

Mort de Pierre Laporte

Soumission d'autres chefs camisards

Fin de la guerre des Cévennes

Le 14 mars 1704, 1 100 Camisards commandés par Jean Cavalier remportent leur plus grande victoire, 400 à 600 soldats d'élite de la marine et 60 dragons sont mis en déroute à Martignargues, entre 180 et 350 soldats royaux sont tués lors de l'affrontement contre une vingtaine de morts pour les Camisards.

À l'annonce de cette nouvelle, Louis XIV renvoie Nicolas Auguste de La Baume et nomme Claude Louis Hector de Villars pour le remplacer.

Philippe Charles de La Fare maîtrise les camisards avec Claude Louis Hector de Villars.

En avril 1704, 150 paysans sont massacrés par les Royaux à Branoux-les-Taillades et Saint-Paul-la-Coste

Néanmoins, le 19 avril 1704 2 jours avant son départ, Nicolas Auguste de La Baume à la tête de 1 000 hommes bat Jean Cavalier et s'empare même de son quartier général.

Aussi le 30 avril 1704, Jean Cavalier entame des négociations avec les Royaux.

Le 16 mai 1704, Jean Cavalier rencontre à Nîmes Claude Louis Hector de Villars.

Jean Cavalier demande l'amnistie pour lui et ses hommes, l'autorisation de quitter la France et la libération des prisonniers.

Une trêve est conclue en attendant la réponse du Roi.

Celle-ci arrive le 27 mai 1704 et se montre favorable aux requêtes des Camisards.

Jean Cavalier, suivi d'une centaine de fidèles quitte la France le 23 juin 1704.

Cependant cette capitulation n'est pas du tout approuvée par les autres chefs camisards, en particulier Pierre Laporte, qui n'est pas dans une situation aussi alarmante.

Fin juin 1704, les Anglais et les Hollandais tentent de débarquer dans le golfe du Lion mais l'expédition échoue à cause d'une tempête.

Des hommes de Jean Cavalier s'étant joints à lui Pierre Laporte commande 1 200 hommes.

Trahi, Pierre Laporte est tué au château de Castelnau-Valence le 13 août 1704.

Finalement en septembre et octobre 1704, les chefs camisards, Castanet, Jouany, Couderc, la Rose et Mazel se soumettent.

Ils sont autorisés à quitter la France et se réfugient en Suisse.

En décembre 1704, les derniers irréductibles sont réduits par Claude Louis Hector de Villars.

La guerre des Cévennes est terminée, Claude Louis Hector de Villars quitte la région et est remplacé par Jacques Ier Fitz-James.



Mort d'Honoré-Charles d'Albert Duc de Montfort, Comte de Tours

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Lieutenant de la compagnie des 200 chevau-légers de la garde ordinaire du Roi

Honoré-Charles d'Albert est sous le commandement de François de Neufville

Le 13 septembre 1704, Honoré-Charles d'Albert revient d'escorter un convoi d'argent qu'il a fait entrer dans Landau.

Il rencontre l'ennemi près de Belliken et l'attaque.

Honoré-Charles d'Albert reçoit un coup de pistolet dans les reins.

Il est porté au quartier général de Langkandal.

Honoré-Charles d'Albert y meurt deux heures plus tard.

Le 2 novembre 1704, Louis-Auguste d'Albert d'Ailly est pourvu, de la charge de lieutenant de la compagnie des 200 chevaux-légers de la garde ordinaire du Roi, vacante par la mort de Honoré-Charles d'Albert, son frère.



Prise de Huy

Charles-Auguste de Goyon-Matignon prend la ville de Huy en 1705.



Nicolas Auguste de La Baume Chevalier du Saint-Esprit

Nicolas Auguste de La Baume est nommé chevalier du Saint-Esprit lors de la promotion du 2 février 1705.


Christian-Auguste de Holstein-Gottorp

Christian-Auguste de Holstein-Gottorp Prince-évêque de Lübeck

Christian-Auguste de Holstein-Gottorp devient Prince-évêque de Lübeck en 1705.

Ce titre lui donne une position princière dans le Saint-Empire romain germanique.



Mort de César III Auguste de Choiseul

César III Auguste de Choiseul meurt à Paris, le 12 avril 1705.

Il est inhumé le 14 avril 1705 au Couvent des Feuillants, rue Saint-Honoré à Paris.



Naissance d'Auguste-Georges de Bade-Bade

August Georg von Baden-Baden ou Auguste-Georges de Bade-Bade naît à Rastatt le 14 janvier 1706, fils de Louis-Guillaume Ier de Bade-Bade et de Franziska Sibylla Augusta de Saxe-Lauenbourg.



Bataille de Fraustadt

La bataille de Fraustadt est livrée le 13 février 1706 entre la Suède d'un côté et le duché de Saxe et la Russie de l'autre.

Carl Gustav Rehnskiöld, commandant de l'armée suédoise, veut se débarrasser de l'armée saxonne et russe commandée par Johann Matthias von der Schulenburg avant que celle-ci ne soit rejointe par une force de cavalerie de 8 000 hommes qui se trouve à une centaine de kilomètres.

Il fait semblant de se replier avec précipitation pour attirer ses adversaires sur un terrain qu'il a choisi à l'avance, près de Fraustadt, pour les prendre dans un mouvement en tenailles.

L'armée alliée composée de Saxons et de Russes possède une supériorité numérique de 2 contre un mais compte moins de cavaliers que les Suédois.

Les alliés prennent une forte position défensive derrière des lignes de chevaux de frise et couverts par leur artillerie.

Carl Gustav Rehnskiöld place quant à lui son armée en 2 lignes, entre des lacs gelés et des marécages, avec l'infanterie au centre et sa cavalerie pour couvrir ses flancs.

Sur le flanc gauche, la cavalerie suédoise a des difficultés à traverser des marécages gelés mais la cavalerie saxonne n'en profite pas.

Après s'être regroupés, les Suédois chargent les Saxons à 3 reprises et les mettent en déroute complète.

De l'autre côté, 12 escadrons de dragons de la cavalerie suédoise commandés par le colonel von Krassow contournent le flanc gauche russe et chargent les cavaliers saxons qui couvrent les Russes.

Les Saxons, qui ont assisté à la déroute de leur flanc droit, sont facilement mis en fuite et les Suédois se portent alors sur l'arrière des lignes ennemies ce qui amène plusieurs régiments saxons à briser leur formation.

L'infanterie suédoise attaque alors les lignes ennemies de manière frontale sous un feu intense.

Ayant découvert que l'aile gauche adverse est tenue par des troupes russes de qualité douteuse, Carl Gustav Rehnskiöld concentre l'assaut sur leurs positions et les Russes, également attaqués de l'arrière par la cavalerie de von Krassow, sont rapidement encerclés et dispersés.

Le centre saxon a désormais ses flancs et son arrière exposés et les régiments placés sur la gauche fléchissent et rompent leur formation très vite.

Ceux placés à droite soutiennent l'assaut, infligeant des pertes à l'infanterie suédoise, jusqu'à ce que la cavalerie les attaque par-derrière.

L'armée alliée perd alors toute cohésion et la majorité des troupes fuit vers le sud.

La cavalerie suédoise se lance à leur poursuite et les rattrape dans les faubourgs de Fraustadt.

Pris au piège entre la cavalerie et l'infanterie, les Russes et les Saxons se rendent en grand nombre.

Schulenburg réussit à s'échapper mais les Saxons et les Russes laissent plus de 7 000 morts sur le champ de bataille et plus de 7 500 sont faits prisonniers alors que les Suédois n'ont à déplorer qu'environ 400 morts.

La route de la Saxe est grande ouverte pour les Suédois et Frédéric-Auguste Ier de Saxe doit abandonner ses prétentions sur la couronne polonaise, bien qu'il demeure électeur de Saxe.



Traité d'Altranstädt

Charles XII de Suède poursuit Frédéric-Auguste Ier de Saxe à travers la Lituanie et la Pologne jusque dans ses États de Saxe,

En 1706 Charles XII de Suède force Frédéric-Auguste Ier de Saxe à signer le Traité d'Altranstädt par lequel :

La Russie demeure la seule puissance faisant face à Charles XII de Suède.



Bataille de Ramillies

En 1706, la France tente de réduire la Hollande et de retirer ainsi aux Anglais un appui sur le continent.

L'armée des coalisés anglo-autrichiens pénètre dans les Pays-Bas espagnols pour en chasser les Français.

Jean Guillaume Friso de Nassau-Dietz est capitaine général et amiral des Provinces-Unies.

Il sert sous le commandement de John Churchill et est un officier compétent.

Le prestige acquis pendant cette guerre est peut-être à l'origine de son élection comme stathouder dans les 5 provinces qu'il ne gouvernait pas encore.

Le 23 mai 1706, jour de la Pentecôte, les 2 armées, fortes chacune d'environ 60 000 hommes, se font face près de Ramillies (en Brabant wallon).

L'armée des coalisés anglo-autrichiens, commandés par John Churchill, occupe les hauteurs.

Les troupes franco-espagnoles de Louis XIV sont dirigées par François de Neufville.

Antoine V de Gramont participe à cette bataille.

Paul Édouard Colbert commande le régiment Royal-Dragons lors de cette bataille.

Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin fait une erreur de manœuvre lors de cette bataille.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly se distingue lors de cette la bataille.

Louis III de Mailly-Nesle, n'étant encore que Mousquetaire, est blessé au bras.

Profitant d'un repli du terrain, John Churchill déplace une partie de ses troupes pour les amener sur le flanc gauche français.

Il déclenche alors une attaque vigoureuse sur le flanc droit de son adversaire.

François de Neufville tombe dans le piège : il dégarnit son flanc gauche pour renforcer les troupes engagées contre les alliés.

C'est alors que John Churchill envoie le gros de ses troupes sur la partie du front dégarnie par son adversaire, qu'il enfonce aussitôt.

La bataille tourne rapidement à son avantage.

L'armée franco-espagnole, complètement désorganisée se replie en désordre, abandonnant près de 6 000 prisonniers.

Suite à cette défaite, Maximilien II Emmanuel de Bavière, Gouverneur des Pays-Bas espagnols est contraint d'abandonner définitivement Bruxelles et de se réfugier à Mons, puis en France.

François de Neufville doit abandonner les places des Flandres et se replier sur Lille.

Ce dernier désastre met un terme à sa carrière militaire.



Mariage de Jean Baptiste de Rochechouart avec Anne Marie Madeleine Colbert

Jean Baptiste de Rochechouart épouse le 26 mai 1706 Anne Marie Madeleine Colbert. Leurs enfants sont :



Mariage de Chrétien II de Lamoignon avec Marie Louise Gon de Bergonne

Chrétien II de Lamoignon épouse le 5 septembre 1706 Marie Louise Gon de Bergonne, fille de Louis Gon de Bergonne et de Marie Marguerite Chaudesolles d'Auterive Leurs enfants sont :


Sophie-Dorothée de Hanovre - par Knobelsdorff

Mariage de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse avec Sophie-Dorothée de Hanovre

Frédéric-Guillaume Ier de Prusse épouse à Berlin le dimanche 28 novembre 1706 Sophie-Dorothée de Hanovre, fille de George Ier de Grande-Bretagne et de Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg. Leurs enfants sont :



Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon Mestre de camp d'un régiment de cavalerie

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon devient Mestre de camp d'un régiment de cavalerie en 1707.



Mort de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart

Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin Gouverneur d'Orléans

Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart meurt à Bourbon-l'Archambault le 26 mai 1707, lors d'une cure à Bourbon-l'Archambault, après avoir fait une confession publique.

Elle est inhumée dans la chapelle des Cordeliers de Poitiers.

Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin hérite du château d'Oiron et du château de Petit-Bourg à Évry dans l'Essonne sur la route de Fontainebleau.

Louis-Auguste de Bourbon hérite du château Clagny.

La cour persévérante de Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin est enfin récompensée.

Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin est nommé gouverneur d'Orléans.

Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin fait casser les cornes en pierre de son portail.



Mort de Jean-Ernest III de Saxe-Weimar

Guillaume-Ernest II de Saxe-Weimar et Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach Co-duc de Saxe-Weimar

Jean-Ernest III de Saxe-Weimar meurt à Weimar le 10 juin 1707.

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach succède à son père et devient co-duc de Saxe-Weimar avec Guillaume-Ernest II de Saxe-Weimar, son oncle.

Guillaume-Ernest II de Saxe-Weimar associe nominalement Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach au pouvoir.

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach s'entend mal avec son oncle, critiquant ouvertement sa politique.



Naissance de Charles-François d'Albert d'Ailly

Charles-François d'Albert d'Ailly naît le 6 septembre 1707, fils de Louis-Auguste d'Albert d'Ailly (1676-1744), Duc de Chaulnes, et de Marie Anne Romaine de Beaumanoir (1688-1745).


Théodore-Eustache de Palatinat-Soulzbach

Mort de Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach

Théodore-Eustache de Palatinat-Soulzbach Comte palatin de Soulzbach

Christian-Auguste de Palatinat-Soulzbach meurt le 23 avril 1708.

Théodore-Eustache de Palatinat-Soulzbach lui succède et devient Duc palatin de Soulzbach.



Reconnaissance de la dignité électorale à Ernest-Auguste de Hanovre

La dignité électorale n'est reconnue à Ernest-Auguste de Hanovre par la Diète qu'en 1708 bien après sa mort.



Mort de Christian Auguste de Palatinat-Soulzbach

Théodore Eustache de Palatinat-Soulzbach Duc de Palatinat-Soulzbach

Christian Auguste de Palatinat-Soulzbach meurt en 1708.

Théodore Eustache de Palatinat-Soulzbach, son fils, lui succède à la tête du duché de Palatinat-Soulzbach et devient Comte palatin de Soulzbach.



Mariage de Louis II Bretagne Alain de Rohan-Chabot avec Françoise de Roquelaure

Françoise de Roquelaure est promise à Louis II Bretagne Alain de Rohan-Chabot.

La rumeur de la cour donne Françoise de Roquelaure pour une bâtarde de Louis XIV.

Selon Louis III de Rouvroy de Saint-Simon :

Sur le point de signer, la Duchesse de Roquelaure exige que Louis Ier de Rohan-Chabot donne plus à son fils.

Louis II Bretagne Alain de Rohan-Chabot enlève Mlle de Roquelaure.

Le mariage a lieu à Ménilmontant, dans une petite maison appartenant au Duc de Lorge.

Louis II Bretagne Alain de Rohan-Chabot épouse le 6 mars 1708 Françoise de Roquelaure. Leurs enfants sont :

La Duchesse de Roquelaure se précipite à Marly pour demander l'intervention du Roi. Tout rentre finalement dans l'ordre par la volonté du Roi. En revanche, les deux familles en profitent pour diminuer considérablement les dots des jeunes qui épouseras, qui passent les premières années de leur union dans une perpétuelle gêne financière.

Cette aventure romanesque, rapporte le président Hénault, continua de l'être par la singularité dont le mari et la femme vécurent ensemble.

Leur maison, où tout Paris abondait, qui avait le plus grand air du monde pour la compagnie dont elle était remplie, était fondée sur quinze mille livres de rente tout au plus dont ils jouissaient. Il y a loin de là à cent mille francs au moins qu'il leur aurait fallu pour leurs dépenses, car ils ne se refusaient rien dans ce genre.

Toute la matinée se passait entre eux à chercher les moyens. Il fallait amuser quelques marchands, en embarquer d'autres, fournir des inventions au cuisinier pour faire de rien quelque chose, caresser le maître d'hôtel pour l'engager à tirer des fournisseurs sur sa parole.

Le mari et la femme étaient remplis d'expédients sur lesquels ils ne s'accordaient pas.

On les entendait se disputer avec la plus grande violence de toutes les maisons voisines.

À six heures du soir, tout cessait. La cour, pleine de créanciers le matin, se remplissait de carrosses. On soupait gaiement et l'on jouait toute la nuit.



Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Maréchal de camp

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly reçoit le titre de Maréchal de camp le 19 juin 1708.



Campagne de Flandres

Prise de Bruges

Prise Gand

Prise de Lessines

Bataille d'Audenarde

En 1708, Louis XIV tente de renouveler l'invasion des Flandres avec cette fois une armée beaucoup plus importante.

Les 100 000 hommes de l'armée française soit 130 bataillons d'infanterie et 216 escadrons de cavalerie sont massés près de Mons.

L'Angleterre ne peut opposer d'emblée que 90 000 Anglo-hollandais soit 112 bataillons d'infanterie et 197 escadrons de cavalerie.

Ils stationnent sur la défensive au sud de Bruxelles.

Les armées alliées d'Eugène-François de Savoie-Carignan sont à Coblence, groupées sur le Rhin.

Ces deux armées sont donc disjointes.

En juin 1708, John Churchill est le généralissime des forces coalisées.

Il doit faire sa jonction avec Eugène-François de Savoie-Carignan, commandant les forces du Saint-Empire, avant d'affronter l'ennemi.

Les forces françaises sont dirigées:

Soutenu par Louis XIV, Jacques François Édouard Stuart participe à la campagne de Flandres de 1708 à 1709 aux côtés des petits-fils du Roi.

Louis-Joseph de Vendôme préconise d'attaquer la place d'Huy, avec l'idée de forcer John Churchill à intervenir avec des forces inférieures, tandis que les ordres de Louis XIV sont d'attaquer dans les Flandres.

L'armée française fait marche vers l'est jusqu'à Braine-l'Alleud, quelques 25 km au sud de Bruxelles, menaçant la citadelle voisine de Louvain. Pour couvrir ces deux places, John Churchill dispose ses forces quelques kilomètres au sud de Louvain.

Mais l'armée française demeure dans ses retranchements pendant un mois.

Le 5 juillet 1708, l'armée française fait marche vers l'ouest. John Churchill envoie 300 hommes qui s'oppose aux Français qui s'emparant des places de Bruges et de Gand.

Pendant ce temps, Eugène-François de Savoie-Carignan progresse vers les Flandres, atteint Audenarde et opère sa jonction avec John Churchill.

Les troupes françaises tiennent à présent toute la vallée de l'Escaut, depuis Valenciennes jusqu'à la Mer du Nord.

Seule la citadelle d'Audenarde reste aux mains des coalisés.

Que cette place vienne à tomber, et les communications seraient coupées avec l'Angleterre.

John Churchill devine la tactique des Français pour s'emparer de la place d'Audenarde, à savoir progresser par la rive orientale de l'Escaut pour attaquer de flanc l'armée britannique, tout en maintenant l'essentiel des troupes en couverture sur le front principal.

L'armée française fait en effet mouvement à partir du 8 juillet 1708 vers Lessines.

Charles Armand de Gontaut-Biron, Lieutenant-général, commande l'avant-garde française.

Il a l'ordre de Louis-Joseph de Vendôme d'attaquer sans retard.

Simultanément, John Churchill amène ses troupes à marches forcées vers Lessines, dont il s'empare le 10 juillet 1708.

La bataille d'Audenarde ou Oudenarde a lieu aux abords de la ville flamande du même nom, en Belgique, le 11 juillet 1708.

Avec le seul escadron des Gendarmes Écossais, Louis III de Mailly-Nesle bat 2 escadrons ennemis.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly se distingue lors de cette bataille.

Gaspard de Clermont-Tonnerre participe à cette bataille.

Paul Édouard Colbert participe à cette bataille,

Louis d'Arpajon charge 5 fois l'ennemi et reçoit 2 blessures lors de cette bataille.

John Churchill ordonne à nouveau une marche forcée, pour poster 11 000 hommes sur l'autre berge de l'Escaut, à l'endroit où les Français franchissent la rivière. Il confie cette manœuvre à William Cadogan, général de cavalerie irlandais, son aide de camp.

William Cadogan parvient facilement à contenir l'ennemi sur l'autre rive, pendant que John Churchill fait franchir l'Escaut par le reste de son armée, près de 100 000 hommes.

William Cadogan ordonne à un escadron de dragons commandé par le général danois Jørgen Rantzau, d'encercler les éclaireurs de l'avant-garde française en reconnaissance sur la rive droite de l'Escaut, et de ne laisser personne s'enfuir. Ce coup de main échoue, et quelques fuyards peuvent prévenir Charles Armand de Gontaut-Biron que des troupes ennemies se massent sur la rive droite.

Charles Armand de Gontaut-Biron part se rendre compte par lui-même et se trouve décontenancé devant l'importance du dispositif anglais, à un endroit totalement inattendu. Par ailleurs, ses éclaireurs l'ont mis en garde contre l'état boueux du sol sur la berge opposée, qui limitera la mobilité de la cavalerie.

Il hésite sur le parti à prendre. Il estime qu'il ne peut exécuter l'ordre d'attaque avec seulement 7 bataillons de mercenaires suisses dont celui commis à la garde des pontons, et 20 escadrons contre 20 bataillons.

Sur ces entrefaites, Eugène-François de Savoie-Carignan franchit l'Escaut avec 20 escadrons de Prussiens et occupe quelques points clef sans rencontrer d'opposition.

Finalement, les troupes de Charles Armand de Gontaut-Biron commencent à manœuvrer lorsqu'elles sont arrêtées par la première brigade d'infanterie anglaise, menée par John Campbell, 2e Duc d'Argyll, un jeune officier.

William Cadogan, sur un signal de John Churchill, attaque avec sa cavalerie les 7 bataillons de Charles Armand de Gontaut-Biron.

L'assaut anglais est mené pour l'essentiel par les escadrons de Rantzau qui compte dans ses rangs George II de Grande-Bretagne, le futur Roi d'Angleterre.

L'infanterie suisse est promptement rejetée à la rivière, et les escadrons français sont détruits, lorsque l'arrivée du corps de cavalerie française contraint les Anglais à se replier.

Louis le Petit Dauphin commet à ce moment une erreur décisive en lançant une contre-attaque immédiate, contre l'avis de Louis-Joseph de Vendôme.

L'aile droite française engage donc les lignes des coalisés sur Eyne, pendant que l'aile gauche reste passivement en faction sur Huy, laissant le temps aux Anglais de se regrouper sur cette aile.

Les 28 escadrons de cavalerie couvrent ainsi le flanc droit de l'infanterie de William Cadogan, qui supporte le choc décisif vers 16 heures.

Louis le Petit Dauphin donne le signal de l'attaque des escadrons prussiens.

Malgré un combat acharné, les assaillants sont débandés.

À ce moment, Louis-Joseph de Vendôme décide de lancer une attaque au corps-à-corps avec 12 régiments d'infanterie.

Il n'y a alors plus aucune liaison entre les deux généraux :

Louis-Joseph de Vendôme demande à Louis le Petit Dauphin la permission d'engager la deuxième aile, ce qui lui est refusé, mais le courrier ne parvient pas à transmettre cette réponse. La situation empire tandis que Louis-Joseph de Vendôme attend toujours la réponse de l'état-major.

Louis-Joseph de Vendôme déploie ses troupes, menaçant d'envelopper le flanc gauche des Anglais. À l'approche des régiments du Duc d'Argyll, les lignes anglaises se déploient, mais ne parviennent pas à desserrer l'étau des Français.

John Churchill déplace à ce moment son quartier général sur le flanc gauche menacé, laissant à Eugène-François de Savoie-Carignan le commandement du flanc droit, toujours attaqué par le corps d'armée principal des Français.

Tandis que son collègue subit une pression croissante, John Churchill imagine une manœuvre décisive, consistant à renforcer l'aile gauche avec 18 bataillons d'auxiliaires hessiens et hanovriens, pour envoyer les 20 bataillons du général prussien Carl von Lottum en renfort vers les troupes du Eugène-François de Savoie-Carignan.

Puis John Churchill prépare une double manœuvre d'enveloppement. Il a sous ses ordres toute l'armée des Provinces-Unies, commandée par le Field Marshal Hendrik Overkirk, un officier aguerri.

Toutefois, ces troupes ne peuvent franchir l'Escaut sur de simples pontons en moins d'une heure.

Pour dégager les ponts de pierre d'Audenarde, John Churchill dépêche la cavalerie d'Eugène-François de Savoie-Carignan, qui lance son assaut sur l'État-major Français.

Cette attaque est repoussée par les escadrons de la Maison du Roi, et John Churchill, ne disposant plus que de ses 18 bataillons d'auxiliaires hessiens et hanovriens, doit se limiter à contenir les assauts de la cavalerie française.

Vers 20h 30, les troupes d'Hendrik Overkirk atteignent finalement leur objectif et commencent à encercler le flanc droit des Français, en conjonction avec une attaque simultanée de John Churchill et d'Eugène-François de Savoie-Carignan.

Cette fois, l'assaut réussit complètement, débandant l'aile droite ennemie et faisant de nombreux prisonniers.

L'obscurité empêche le vainqueur de poursuivre les Français, et d'anéantir le reste de leur armée.

Les Français perdent dans cette bataille 15 000 hommes dont environ 8 000 prisonniers, et 25 canons, les coalisés perdant moins de 3 000 hommes.

Près de la moitié des troupes françaises ne participe pas au combat.

Un grand nombre de fantassins et de cavaliers se tiennent en réserve sur une hauteur surplombant au nord la Norken. La cavalerie ne charge pas, principalement parce que l'idée générale prévaut que le terrain, trop boueux, est impraticable.

L'aile droite anglaise aurait probablement pu être anéantie si l'aile gauche française était intervenue.

Il semble qu'une attaque conjuguée de toutes les forces françaises :

aurait décidé d'une victoire française.

Les troupes françaises se replient sur Gand, l'état-major en proie aux déchirements internes que l'on devine. Seuls les pontons maintenus intacts par les corps de sapeurs sauvent l'armée du Roi-Soleil du désastre.


Charles-Auguste de Goyon-Matignon-Portrait par Hyacinthe Rigaud en 1694-Musée des beaux-arts de Caen (inv. 24).

Charles-Auguste de Goyon-Matignon Maréchal de France

Charles-Auguste de Goyon-Matignon, Comte de Matignon, est fait Maréchal de France, sous le nom de maréchal de Matignon, en 1708 par Louis XIV.



Mariage de Georges II Frédéric de Brandebourg-Bayreuth avec Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck

Georges II Frédéric de Brandebourg-Bayreuth épouse à Reinfeld le 17 avril 1709 Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck (1685-1761), fille de Frédéric-Louis de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck. Leurs enfants sont :

Ils divorceront.



Famine en France

Bataille de Malplaquet

Claude Louis Hector de Villars Pair de France

L'hiver 1709 est l'un des plus rigoureux de ce début de siècle.

S'ajoute une crise économique entraînant une famine très meurtrière.

Les caisses de l'État sont pratiquement vides et la population est soumise au lourd fardeau de l'occupation ennemie.

En 1709, Louis Antoine de Noailles vend son argenterie pour soulager le peuple, accablé par la famine.

Jean-Baptiste Colbert de Torcy est l'un des inspirateurs de l'appel au sursaut national lancé par Louis XIV en 1709.

Le commandement de l'armée du Nord est rendu à Claude Louis Hector de Villars.

Celui-ci ne perd pas de temps et œuvre à sa réorganisation.

Les alliés cherchent à exploiter l'avantage obtenu l'année précédente grâce à Audenarde et à Lille.

Les Français tentent timidement de soutenir Mons assiégé après la chute prématurée de Tournai fin juillet 1709.

Les forces alliées, la plupart autrichiennes et hollandaises, sont commandées par John Churchill, Duc de Marlborough, et Eugène-François de Savoie-Carignan.

Frédéric-Guillaume Ier de Prusse combat sous les ordres d'Eugène-François de Savoie-Carignan et participe directement à cette bataille.

Jacques François Édouard Stuart participe à cette bataille.

Les Français sont commandés par Claude Louis Hector de Villars.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly se distingue lors de cette bataille.

Gaspard de Clermont-Tonnerre participe à cette bataille.

Louis III de Mailly-Nesle participe à cette bataille.

Paul Édouard Colbert participe à cette bataille.

Joachim Adolphe de Seiglière de Soyécourt participe à cette Bataille.

Le 11 septembre 1709, à Malplaquet au sud de Mons en Belgique, Eugène-François de Savoie-Carignan amorce une offensive sur l'aile gauche française.

Il y a massé 83 bataillons et n'en laisse que 30 face à l'aile droite française qui, elle, en compte 70.

L'idée directrice de ce plan est de forcer Claude Louis Hector de Villars à engager ses réserves et ainsi à affaiblir son centre.

Il fait au contraire glisser sa première ligne.

Les cavaleries de la maison du Roi sous Guillaume François Gibert de Lhène et celles du Prince de Hesse-Cassel s'affrontent au centre.

Claude Louis Hector de Villars et Antoine V de Gramont sont blessés lors de cette bataille.

Lorsque la situation est stabilisée, Louis François de Boufflers qui remplace Claude Louis Hector de Villars, préfère ordonner le repli.

Dans cette bataille, la plus sanglante de la guerre de Succession d'Espagne, les alliés sont victorieux mais perdent 20 à 25 000 hommes et renoncent à envahir la France.

Les Français ne perdent qu'environ 12 000 hommes, et se replient en bon ordre sur Bavay et Valenciennes.

Encore une défaite comme ça, sire, et nous avons gagné la guerre.

Les Français croient John Churchill mort qui n'est que blessé.

C'est l'origine de la chanson populaire "Marlbrough s'en va-t-en guerre".

Ce bilan mitigé leur donne aux Français un léger avantage qui leur permet de poursuivre la guerre.

Claude Louis Hector de Villars est fait pair de France en 1709.


Bataille de Poltava Bataille de la rivière Prout

Bataille de Poltava

Frédéric-Auguste Ier de Saxe à nouveau Roi de Pologne

Bataille de la rivière Prout

Les Suédois subissent les rigueurs de l'hiver de 1709, qui est particulièrement rude.

Les embuscades russes se combinent à la politique de la terre brûlée.

L'artillerie suédoise, pourtant bien supérieure à celle des Russes, est quasi-totalité abandonnée à cause du froid intense.

Le 8 juillet 1709, les troupes suédoises parviennent, épuisées, devant Poltava, une ville dont ils entreprennent le siège.

Lorsque Pierre Ier de Russie fond sur les flancs de l'armée suédoise avec une armée fraîche, bien équipée et bien plus nombreuse.

Charles XII de Suède est blessé par la balle d'un tirailleur russe et doit déléguer son commandement.

Les Suédois sont écrasés.

Charles XII de Suède et quelques soldats s'échappent vers les territoires ottomans où ils s'installent à Bender (dans l'actuelle Moldavie) accueilli par le sultan.

Pierre Ier de Russie demande au sultan l'éviction de Charles XII de Suède.

Le sultan refuse, Pierre Ier de Russie envahit l'Empire ottoman.

Les poursuivants russes sont stoppés sur la rivière Prout ou Prut par l'armée ottomane.

Pierre Ier de Russie parvient à négocier une retraite en faisant quelques concessions territoriales, en promettant de retirer ses forces du Saint-Empire romain germanique.

Les autres puissances européennes ont vent de la défaite suédoise.

La coalition initiale anti-suédoise est rétablie et le Hanovre et la Prusse la rejoignirent.

Une nouvelle coalition se forme, comprenant :

Chacun veut une part de l'empire suédois.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe est rétabli par Pierre Ier de Russie et devient à nouveau Roi de Pologne sous le nom Auguste II de Pologne.

Les forces suédoises restantes au sud et l'est de la mer Baltique sont chassées.

Les dominions suédois sont divisés entre les membres de la Coalition.

La Suède elle-même est envahie par le Danemark-Norvège à l'ouest et par la Russie à l'est.

Si les attaques danoises sont repoussées, la Russie parvient à s'emparer de la Finlande et à infliger de lourdes pertes à la marine et aux fortifications côtières suédoises.



Déchéance de Stanislas Ier Leszczynski

Stanislas Ier Leszczynski est déchu du trône de Pologne en 1709.

Les querelles des partisans d'Auguste II de Saxe avec ceux de Stanislas Ier Leszczynski divisent le pays.



Naissance d'Anne de Grande-Bretagne

Anne de Hanovre ou Anne de Grande-Bretagne naît en 1709, fille de George II Auguste de Hanovre (ou Augustus), Roi de Grande-Bretagne et d'Irlande, et de Whilhelmine Caroline de Brandebourg.



Mariage d'Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel avec Élisabeth-Sophie-Marie de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Norburg

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel est veuf de Sophie-Amélie de Holstein-Gottorp.

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel épouse en 1710 Élisabeth-Sophie-Marie de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Norburg (1683-1767), fille de Rodolphe-Frédéric de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Norburg.



Naissance d'Adolphe-Frédéric Ier de Suède

Adolf Fredrik av Sverige ou Adolphe-Frédéric de Holstein-Gottorp d'Oldenbourg ou Adolphe-Frédéric Ier de Suède naît au château de Gottorf dans la ville de Schleswig le 14 mai 1710, fils de Christian-Auguste de Holstein-Gottorp et d'Albertine-Frédérique de Bade-Durlach.



Mariage de Louis-Joseph de Vendôme avec Marie-Anne de Bourbon-Condé

Louis-Auguste de Bourbon arrange le mariage du duc de Vendôme avec Mademoiselle d'Enghien.

Louis-Joseph de Vendôme épouse en la chapelle du château de Sceaux le 15 mai 1710 Marie-Anne de Bourbon-Condé (1678-1718), Duchesse d'Étampe, fille d'Henri Jules de Bourbon-Condé et d'Anne Henriette Julie de Bavière.



Louis Auguste II de Bourbon Colonel général des Cent-Suisses et Grisons

Louis Auguste II de Bourbon devient Colonel général des Cent-Suisses et Grisons en survivance de Louis-Auguste de Bourbon, son père, en 1710.



Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Duc de Chaulnes

Le 17 octobre 1710, Louis XIV rétablit en faveur de Louis-Auguste d'Albert d'Ailly le duché-pairie de Chaulnes, et lui accorde plusieurs grades.



Naissance de Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg

Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg ou de Schleswig-Holstein-Gottorp naît château de Gottorf le 20 septembre 1711, fils de Christian-Auguste de Holstein-Gottorp et d'Albertine-Frédérique de Bade-Durlach.



Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Pair de France

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly est reçu au Parlement en qualité de pair de France le 1er décembre 1711.



Mariage de Ferdinand-Albert II de Brunswick-Bevern avec Antoinette-Amélie de Brunswick-Blankenberg

Ferdinand-Albert II de Brunswick-Bevern épouse à Brunswick en Basse-Saxe le samedi 15 octobre 1712 Antoinette-Amélie de Brunswick-Blankenberg, fille de Louis-Rodolphe de Brunswick-Wolfenbüttel. Leurs enfants sont :



Création à Mont-de-Marsan d'une promenade publique plantée d'Ormeaux

Nicolas Auguste de La Baume crée à Mont-de-Marsan une promenade publique plantée d'Ormeaux à l'emplacement du château Nobilis, en 1713.


Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel vers 1720

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel Duc de Brunswick-Lunebourg et Prince de Wolfenbüttel

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel devient Duc de Brunswick-Lunebourg et Prince de Wolfenbüttel en 1714.



Mort de Charles de Berry Duc de Berry

Édit relatif au droit de succession des bâtards

Charles de Berry, fils du Grand Dauphin, meurt à Marly le 4 ou 5 mai 1714, victime d'un accident de cheval.

Il en réclame la grâce de celui qui l'a blessé.

Il est inhumé à St Denis. Son cœur est transporté au Val de Grace.

Voyant Louis XV, son frêle arrière-petit-fils, Louis XIV, récemment encore patriarche d'une nombreuse lignée prometteuse, ne peut s'empêcher de soupirer en présence de ses courtisans :

Voilà tout ce qu'il me reste de ma famille.

En effet Hormis Philippe V d'Espagne, le seul descendant mâle légitime de Louis XIV est alors son arrière-petit-fils : Louis XV, fils cadet de Louis le Petit Dauphin.

Il ne reste qu'un petit nombre de princes du sang dans d'autres branches.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé passe en huitième rang dans l'ordre de succession, derrière :

Louis XIV promulgue un édit le 23 juillet 1714 qui donne le droit de succession au trône, au dernier rang :

fils illégitimes qu'il a eu de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart.

Ils ont désormais de la qualité de princes du sang.

Louis III de Rouvroy de Saint-Simon, pourtant adversaire déclaré de Louis-Auguste de Bourbon, vient lui faire ses compliments au lendemain de l'enregistrement par le Parlement de Paris.


Philippe II d'Orléans par Jean-Baptiste Santerre

Testament de Louis XIV

Depuis l'adolescence, Philippe II d'Orléans fréquente les milieux libertins et mène une vie dissolue. Louis XIV, son oncle, désapprouve sa conduite et lui témoigne froideur et défiance.

Le strict Louis III de Rouvroy de Saint-Simon, son ami d'enfance, réprouve également cela mais reste à ses côtés lors de cette période de disgrâce.

Après avoir été écarté des successions possibles, en France comme en Espagne, Philippe II d'Orléans intrigue. Son ambition mal déguisée et son goût pour la chimie le font soupçonner d'avoir contribué aux morts du dauphin et de sa famille.

Le 22 août 1714, Louis XIV demande à Louis-Auguste de Bourbon de le remplacer lors d'une revue de la gendarmerie, confirmant ainsi la disgrâce de Philippe II d'Orléans.

Sur les instances d'Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, son ambitieuse épouse, et de Françoise d'Aubigné, Louis-Auguste de Bourbon presse le roi de rédiger un testament affermissant ces décisions, et écartant Philippe II d'Orléans de la Régence.

Le 26 août 1714, Louis XIV remet son testament secret au premier président et au procureur général du Parlement.

Louis XIV déclare ensuite à Louis-Auguste de Bourbon :

Vous l'avez voulu, mais sachez que quelque grand que je vous fasse et que vous soyez de mon vivant, vous n'êtes rien après moi, et c'est à vous après à faire valoir ce que j'ai fait pour vous, si vous le pouvez.

Le testament limite le pouvoir Philippe II d'Orléans. Il fixe la composition du conseil de régence, véritable conseil de gouvernement, et y impose la présence de ses enfants légitimés :

Il laisse à Louis-Auguste de Bourbon l'éducation du jeune Louis XV.

Le testament donne à Louis IV Henri de Bourbon-Condé une place au Conseil de régence dès qu'il aura atteint sa majorité soit 24 ans.


George Ier de Grande-Bretagne en souverain de la Jarretière - Godfrey Kneller - 1714

Mort d'Anne Ire de Grande-Bretagne

Dynastie des Hanovre

George Ier de Grande-Bretagne Roi de Grande-Bretagne et d'Irlande

Anne Ire de Grande-Bretagne meurt à Londres au palais de Kensington le 1er août 1714, de la goutte.

Elle ne laisse pas d'héritier bien qu'elle ait été mère de 12 enfants.

Abigail Hill, sa favorite, se retire de la vie publique.

L'acte d'établissement promulgué exclue les catholiques de la succession au trône Britannique.

Sophie de Bohême est l'héritière mais elle est morte peu de temps avant.

Anne Ire de Grande-Bretagne est remplacée par George Ier de Grande-Bretagne, son cousin allemand, fils de d'Ernest-Auguste de Hanovre et de Sophie de Bohême.

Il devient Roi de Grande-Bretagne et d'Irlande sous le nom de George Ier de Grande-Bretagne.

Il est le premier souverain anglais de la dynastie des Hanovre.

Très attaché à ses origines allemandes, George Ier de Grande-Bretagne refusera toujours d'apprendre l'anglais.

Il continuera à faire des séjours longs et réguliers à Hanovre, qui restera son principal sujet de préoccupation, malgré ses efforts pour respecter ses devoirs envers son nouveau royaume.

George Ier de Grande-Bretagne n'a pas confiance dans les Tories, qu'il soupçonne de vouloir s'opposer à son autorité. Cette méfiance permet au parti Whig de revenir au pouvoir et de le conserver pendant 50 ans.

Robert Walpole devient conseiller privé du roi. Il est promu Paymaster of the forces, dans un ministère normalement dirigé par Lord Halifax, mais aussi dominé par Charles Townshend (beau-frère de Robert Walpole), ainsi que James Stanhope.

Robert Walpole devient également président-directeur du comité secret, bureau créé pour enquêter sur les agissements des anciens ministres Tory.

James Stanhope jour un rôle dans l'établissement de la Maison de Hanovre sur le trône.

George Ier de Grande-Bretagne ne garantit à Charles Spencer que la position (sans importance) de Lord lieutenant d'Irlande.

Ceux qui avaient contribué à la descente aux enfers de Robert Walpole se retrouvent maintenant à la place des accusés.

Robert Harley est accusé de haute trahison.

Henry Saint-John est proscrit par le parlement, dépouillé de tous ses biens et déchu de tous ses droits civiques.

Henry Saint-John se réfugie en France, et offre ses services au prétendant Jacques François Édouard Stuart.



Mariage de Louis-François-Jules de Rohan-Soubise avec Anne-Julie-Adélaïde de Melun

Louis-François-Jules de Rohan-Soubise épouse le 18 septembre 1714 Anne-Julie-Adélaïde de Melun, Dame de Boubers. Leurs enfants sont :


Élisabeth Charlotte Wittelsbach présente Frédéric-Auguste II de Saxe à Louis XIV en 1714 à Fontainebleau - par Louis de Silvestre - vers 1715- huile sur toile de 120 x 155 cm - Musée des châteaux de Versailles et de Trianon

Frédéric-Auguste de Saxe à Fontainebleau

Le 26 septembre 1714, à Fontainebleau, Élisabeth Charlotte Wittelsbach présente à Louis XIV Frédéric-Auguste II de Saxe , Prince électeur de Saxe et Comte de Lusace.


Louis XV par Hyacinthe Rigaud - 1730 Philippe II d'Orléans et Louis XV

Retraite de Françoise d'Aubigné

Mort de Louis XIV

Louis XV Roi de France

Annulation du Testament de Louis XIV

Philippe II d'Orléans Régent du royaume

Louis IV Henri de Bourbon-Condé Chef du Conseil de Régence

Renvoie de Nicolas Desmarets

Trois jours avant la mort de Louis XIV, Françoise d'Aubigné se retire dans la Maison royale de Saint-Louis qu'elle a fondée.

Louis XIV donne ses derniers avis à Louis XV principalement contre la guerre, la ruine des peuples.

Sur son lit de mort, Louis XIV déclare :

Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours.

Après avoir agonisé pendant 2 à 3 jours, Louis XIV meurt à Versailles le 1er septembre 1715 de la gangrène sénile à la jambe, entouré de ses courtisans.

La dépouille du roi est exposée au salon de Mercure.

Louis XIV a régné duré 72 ans et 100 jours.

Il est le chef d'État qui a gouverné le plus longtemps la France et le souverain qui est parvenu à l'âge le plus avancé.

Il est aussi le monarque qui a régné le plus longtemps en Europe.

Son arrière-petit-fils officiel et le petit-fils du Grand dauphin, le Duc d'Anjou, âgé de 5 ans, devient roi sous le nom de Louis XV.

Le 2 septembre 1715, pour proclamer la Régence, conformément à l'usage, se tient une séance solennelle dans la grande chambre du Parlement de Paris, réunissant les cours souveraines, les princes du sang et les ducs et pairs.

Il est donné lecture du testament de Louis XIV et de l'édit d'août 1714 relatif au droit de succession des bâtards.

Selon ces documents, Louis-Auguste de Bourbon doit:

Philippe II d'Orléans, neveu du feu roi, adulte de la famille royale plus proche parent de Louis XIV s'efforce de faire casser le testament qui le prive de prérogatives qu'il juge dues à sa naissance.

Il se fait proclamer régent par les officiers du ministère public.

L'admission de Louis IV Henri de Bourbon-Condé au Conseil n'aurait dû intervenir qu'à ses 24 ans.

Il n'a alors que 23 ans. Philippe II d'Orléans réclame l'admission immédiate de Louis IV Henri de Bourbon-Condé au Conseil.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé, en qualité de Grand maître de France, refuse d'être subordonné à Louis-Auguste de Bourbon et réclame que le commandement des troupes soit confié à Philippe II d'Orléans.

Les gens du roi accordent l'entrée de Louis IV Henri de Bourbon-Condé dans le Conseil de Régence comme chef.

Quand on reparle du commandement des troupes, les choses se gâtent.

Louis-Auguste de Bourbon et Philippe II d'Orléans s'échauffent et quittent la grande chambre pour discuter ailleurs.

Ils sont rejoints par quelques pairs, des princes et les capitaines de la Maison du roi.

La séance est suspendue.

À la reprise, les gens du roi accordent à Philippe II d'Orléans le commandement des troupes et laissent à Louis IV Henri de Bourbon-Condé le droit de nomination à toutes les charges de la maison.

Louis-Auguste de Bourbon n'a d'autre solution que d'abandonner la garde de Louis XV, conservant la surintendance de l'éducation du roi son neveu qui lui témoigne beaucoup d'affection et à qui il sert de père.

Cependant, Louis-Auguste de Bourbon siège au conseil de régence où il fait montre d'une grande intelligence et de son sens du devoir.

Nicolas Desmarets a remporte des succès dans sa mission.

Mais la noblesse l'associe à l'impopularité de l'impôt du dixième.

Cela lui vaut d'être renvoyé par Philippe II d'Orléans dès le 2 septembre 1715.

Nicolas Desmarets rédige pour se défendre un Mémoire sur l'administration des finances entre 1708 et 1715, adressé au Régent.

Le 9 septembre 1715, le corps du roi est amené à la basilique Saint-Denis ou il est inhumé.



Liaison de Charles-Auguste de Goyon-Matignon avec Louise-Anne de Bourbon-Condé

Charles-Auguste de Goyon-Matignon a une liaison en 1716 avec Louise-Anne de Bourbon-Condé.



Mariage d'Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach avec Éléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach épouse le 24 janvier 1716 Éléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen, fille d'Emmanuel-Lebrecht d'Anhalt-Köthen. Leurs enfants sont :



Lit de justice

Les ducs et pairs harcèlent Philippe II d'Orléans contre Louis-Auguste de Bourbon.

En août 1716, Louis IV Henri de Bourbon-Condé, Charles de Bourbon-Condé, son frère le comte de Charolais, et Louis Armand II de Bourbon-Conti, son cousin, prince de Conti, demandent à Louis XV un lit de justice pour abolir les dispositions d'aout 1714 concernant Louis-Auguste de Bourbon, et Louis-Alexandre de Bourbon.



Mort de Nicolas Auguste de La Baume Marquis de Monterevel

En 1716, Nicolas Auguste de La Baume est envoyé en Alsace puis en Franche-Comté.

Nicolas Auguste de La Baume meurt à Paris le 11 octobre 1716.

Il est inhumé dans l'église Saint-Sulpice.


Jean-Sébastien Bach

Jean-Sébastien Bach maître de chapelle de Léopold d'Anhalt-Köthen

Jean-Sébastien Bach est persécuté par la jalousie de Guillaume-Ernest II de Saxe-Weimar.

En 1717, Jean-Sébastien Bach quitte le duché de Saxe-Weimar.

Jean-Sébastien Bach devient maître de chapelle du prince Léopold d'Anhalt-Köthen, le beau-frère d'Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach.


Joseph Charles de Palatinat-Soulzbach

Mariage de Joseph Charles de Palatinat-Soulzbach avec Élisabeth Auguste Sophie du Palatinat

Joseph Charles de Palatinat-Soulzbach épouse à Innsbruck le 2 mai 1717 Élisabeth Auguste Sophie du Palatinat, fille de Charles III Philippe de Neubourg. Leurs enfants sont :



Révocation de l'édit de 1714 et de la déclaration du 23 mai 1715

Le 1er juillet 1717, le Conseil de régence et le Parlement de Paris révoque :

Néanmoins, Louis-Auguste de Bourbon, et Louis-Alexandre de Bourbon, les bâtards conservent leurs privilèges, notamment la préséance sur les ducs et pairs.



Bataille de Belgrade

Sous le règne de Charles VI de Habsbourg, Eugène-François de Savoie-Carignan remporte une grande victoire à Belgrade sur les Turcs à en 1717.

Maximilian Ulysses Browne est présent lord de ce siège

Charles de Bourbon-Condé se distingue lors de cette bataille.

Louis Auguste II de Bourbon sert dans l'armée d'Eugène-François de Savoie-Carignan.

Nommé peu après gouverneur du Banat de Temesvar, Claude Florimond de Mercy commande une charge décisive de cavalerie lors de ce siège.

Charles VII Albert de Bavière se joint aux armées autrichiennes dans ces campagnes menées contre les Turcs et sert dans les corps auxiliaires bavarois.



Conflits entre George Ier et George II

Naissance de George William de Grande-Bretagne

George William de Grande-Bretagne naît le 13 novembre 1717, fils de George II de Grande-Bretagne et de Caroline de Brandebourg-Ansbach.

Une querelle éclate à propos du choix du parrain :

George II de Grande-Bretagne tance publiquement son père.

George Ier de Grande-Bretagne met son fils en état d'arrestation temporaire, puis le bannit du Palais Saint-James et l'exclut de toutes cérémonies publiques.



Naissance de François Armand Auguste de Rohan-Soubise

François Armand Auguste de Rohan-Soubise naît à Paris le 1er décembre 1717, fils de Louis-François-Jules de Rohan-Soubise et d'Anne-Julie-Adélaïde de Melun, Dame de Boubers.

Jeune, François Armand Auguste de Rohan-Soubise est Prince de Tournon et Abbé de Ventadour.



Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Lieutenant-général des armées du Roi

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly est créé Lieutenant-général des armées du Roi le 8 mars 1718.



Louis IV Henri de Bourbon-Condé Surintendant de l'éducation de Louis XV

Louis III de Rouvroy de Saint-Simon persuade Philippe II d'Orléans de faire tenir un lit de justice au jeune Louis XV.

Celui-ci a lieu par surprise le 26 août 1718.

Louis XV y déclare que Louis-Auguste de Bourbon, et Louis-Alexandre de Bourbon auront désormais le rang des ducs et pairs, mais que par égard pour Louis-Alexandre de Bourbon, on lui conservera ses honneurs à titre viager.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé, désormais majeur, constate que Louis-Auguste de Bourbon n'est plus prince du sang, et réclame pour lui la surintendance de l'éducation du roi. Cela lui fut accordé.

Louis-Auguste de Bourbon se trouve complètement évincé. Louis XV pleure.



Mort de Maurice-Guillaume de Saxe-Zeitz

Maurice-Guillaume de Saxe-Zeitz meurt à Weida, le 15 novembre 1718.

La lignée de Saxe-Zeitz n'est plus représentée que par des religieux :

Par conséquent, le duché de Saxe-Zeitz est réintégré à la Saxe électorale.

Dorothée-Wilhelmine de Saxe-Zeitz est le dernier membre survivant de la maison de Saxe-Zeitz.


Philippe V d'Espagne

Conspiration de Cellamare

Quadruple Alliance contre Philippe V d'Espagne

La conspiration de Cellamare est un complot ourdi en 1718 par l'Espagne pour retirer la régence du royaume de France à Philippe II d'Orléans.

Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé entre en correspondance avec Giulio Alberoni, cardinal italien et premier ministre de Philippe V d'Espagne.

Avec l'appui d'Antonio del Giudice, Prince de Cellamare, ambassadeur du roi d'Espagne, un projet de complot est bientôt tramé.

On y trouve :

On échafaude toute sorte de plans chimériques : enlever le Régent, faire attribuer la Régence à Philippe V d'Espagne, qui convoquerait les états généraux…

L'exécution est aussi défaillante que la conception : les conjurés font transcrire des documents compromettants qu'ils veulent envoyer à Alberoni par Jean Buvat (1660-1729), écrivain à la bibliothèque du roi, qui, épouvanté, s'empresse d'aller tout raconter à l'abbé Dubois.

L'abbé le renvoie à ses copies en lui intimant l'ordre de venir lui rendre compte chaque jour.

L'abbé Dubois laisse partir les dépêches, confiées à un jeune abbé espagnol, mais le fait arrêter à Poitiers le 5 décembre 1718.

Le 9 décembre 1718, Philippe II d'Orléans fait arrêter Antonio del Giudice qui est aussitôt expulsé, ainsi que tous ceux qui, de près ou de loin, avaient participé à la conjuration.

Louis-Auguste de Bourbon est enfermé à la forteresse de Doullens.

Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé est exilée à Dijon.

Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis est emprisonné à la Bastille le 20 mars 1719.

Les charges retenues contre Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis sont si lourdes que le régent Philippe d'Orléans déclare : Si M. de Richelieu avait 4 têtes, j'aurais dans ma poche de quoi les faire couper toutes les 4...

Et il aurait ajouté : " Si seulement il en avait une...

Tous obtiendront leur pardon quelques mois après et personne ne sera envoyé à l'échafaud.

À l'instigation de l'abbé Dubois, la Quadruple Alliance est formée de :

pour contrebattre les prétentions de Philippe V d'Espagne et surtout sa trop ambitieuse épouse, Élisabeth Farnèse.

Le rôle de James Stanhope est démontré dans la conclusion de la Quadruple-Alliance.

Philippe V d'Espagne rêve de porter la couronne de France, nonobstant la renonciation obtenue dans les traités d'Utrecht, en cas de décès de Louis XV.

Charles VI de Habsbourg s'engage ainsi dans une nouvelle guerre contre Philippe V d'Espagne.

L'Angleterre déclarer la guerre à l'Espagne le 27 décembre 1718.

Philippe II d'Orléans prend les armes contre l'Espagne dans cette alliance.

Melchior de Polignac est exilé dans son abbaye d'Anchin, ne pouvant être arrêté, puisque cardinal.



Cession de l'hôtel de Bourbon

Marie-Thérèse de Bourbon-Condé revend l'hôtel de Bourbon, encore inachevé, dès le 17 décembre 1718 à Louis-Auguste de Bourbon, Duc du Maine.



Naissance de Jean-Guillaume de Saxe-Weimar-Eisenach

Jean-Guillaume de Saxe-Weimar-Eisenach naît le 10 janvier 1719, fils d'Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach et d'Éléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen.


Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon - Portrait par Tocqué en 1719

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon Brigadier

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon devient Brigadier des armées du roi en 1719,



Mariage de Ferdinand-Marie-Innocent Michael Joseph de Bavière avec Marie-Anne-Caroline de Palatinat-Neubourg

Ferdinand-Marie-Innocent Michael Joseph de Bavière épouse à Zákupy le 5 février 1719 Marie-Anne-Caroline de Palatinat-Neubourg, une fille de Philippe-Guillaume-Auguste de Palatinat-Neubourg. Leurs enfants sont :



Mariage de Frédéric-Auguste II de Saxe avec Marie-Josèphe d'Autriche

Frédéric-Auguste II de Saxe épouse en 1719 Marie-Josèphe d'Autriche, fille de Joseph Ier de Habsbourg et de Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg. Leurs enfants sont :



Mariage de Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon avec Edmée Charlotte de Brenne

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon épouse le 11 mai 1720 Edmée Charlotte de Brenne (1700-1756). Leurs enfants sont :



Libération et retraite de Louis-Auguste de Bourbon

Libéré en 1720, Louis-Auguste de Bourbon se tient ensuite à l'écart de la vie politique, pardonne à Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, sa femme, et se retire dans sa propriété de Sceaux vivant parmi ses livres.



Cession du château de Bizy

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle échange ses terres de Belle-Isle contre les comtés de Gisors, Les Andelys et Vernon.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle entre ainsi en possession du château de Bizy en 1721.



Mariage de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle avec Henriette-Françoise de Durfort de Civrac

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle épouse à Saint Sulpice à Paris le 20 ou 21 mai 1721 Henriette-Françoise de Durfort de Civrac (1678-1723).

Louis XIV est témoin.



Naissance de Marie-Anne de Palatinat-Soulzbach

Marie-Anne de Palatinat-Soulzbach naît en 1722, fille de Joseph Charles de Palatinat-Soulzbach et d'Élisabeth Auguste Sophie du Palatinat.



Naissance d'Auguste Guillaume de Prusse

Auguste Guillaume de Prusse naît à Berlin le 9 août 1722, fils de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse et de Sophie-Dorothée de Hanovre.



Naissance de Frédéric-Christian de Saxe

Friedrich Christian Léopold Johan George Frans Xaverius von Sachsen ou Frédéric-Christian de Saxe naît le 5 septembre 1722, fils de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche.


François-Victor Le Tonnelier de Breteuil

Cabale contre Claude Le Blanc et Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle

François-Victor Le Tonnelier de Breteuil Secrétaire d'État du département de la guerre

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle souhaite se consacrer à ses affaires domestiques, notamment à la construction d'un très bel hôtel particulier à Paris qui deviendra l'hôtel de Belle Isle.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle est très lié à Claude Le Blanc, le trésorier de l'Extraordinaire des guerres.

En 1723, Gérard Michel de La Jonchère, un proche collaborateur de Claude le Blanc, fait banqueroute.

Il est accusé de concussion par les frères Paris, en particulier par Antoine Paris.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé suscite une cabale et accuse Claude Le Blanc d'avoir détourné les fonds du ministère de la guerre.

Claude Le Blanc n'est pas soutenu par le Guillaume Dubois, le premier ministre, et doit démissionner le 1er juillet 1723.

Claude Le Blanc est emprisonné à la Bastille.

François-Victor Le Tonnelier de Breteuil remplace Claude Le Blanc, pendant sa détention comme secrétaire d'État du département de la guerre du 1er juillet 1723.

François-Victor Le Tonnelier de Breteuil prête serment entre les mains du roi le 4 juillet 1723 et au conseil tenu au Louvre le 13 août suivant.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé n'aime pas Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle ni son frère.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle est aussi accusé d'avoir diverti une partie des fonds de la caisse et d'y avoir substitué des billets de banque dans le temps de leur discrédit.



Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil Abbé commendataire de l'abbaye royale de Saint-Pierre de Chaume

Conseiller du Roi en tous ses Conseils, Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil est nommé le 17 octobre 1723 Abbé commendataire de l'abbaye royale de Saint-Pierre de Chaume dans l'archidiocèse de Sens.



Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Chevalier des Ordres du roi

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly nommé Chevalier des Ordres du roi le 2 février 1724.



Charles-Auguste de Goyon-Matignon Chevalier des Ordres du roi le 2 février 1724

Charles-Auguste de Goyon-Matignon devient Chevalier des Ordres du roi le 2 février 1724.



Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle prisonnier puis exilé

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle est arrêté en 1724 et embastillé en compagnie de son frère.

Après une année d'emprisonnement à la Bastille, il est exilé.

La lettre de cachet stipule qu'il doit résider à plusieurs dizaines de lieues de Paris.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle parvient à négocier le choix de Nevers, plutôt que le Languedoc où le roi avait tout d'abord pensé le consigner.

Il visite des connaissances bourbonnaises au cours de la période du 5 mai 1725 au 7 juin 1726.

(son oncle était le duc de Lévis, frère de sa mère, dont le château était à Lurcy-Lévis)

le chevalier de Belle-Isle, son frère, accompagne Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle tout au long de la durée de son exil.



Mariage de Louis V Phélypeaux avec Amalie Ernestine von Platen-Hallermund

Louis V Phélypeaux épouse le 10 mai 1724 Amalie Ernestine von Platen-Hallermund (1700 ou 1701-1767), fille d'Ernest-Auguste, Comte de Platen et du Saint-Empire.



Mariage de Louis Georges Érasme de Contades avec Marie-Françoise Nicole Magon de La Lande

Louis Georges Érasme de Contades épouse en octobre 1724 Marie-Françoise Nicole Magon de La Lande, fille de François-Auguste Magon de La Lande, un armateur malouin. Leurs enfants sont :

Marie-Françoise Nicole Magon de La Lande finira folle.



Naissance de Marie-Amélie de Saxe

Marie-Amélie de Saxe naît en 1724, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche.



Mariage de Louis Ier d'Orléans avec Augusta Marie Jeanne de Bade

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon est envoyé par Louis XV de France en mai 1724 pour faire la demande en mariage d'Augusta Marie Jeanne de Bade pour Louis Ier d'Orléans, fils de Philippe II d'Orléans.

Louis Ier d'Orléans épouse par procuration à Rastatt le 18 juin 1724 puis en personne à Sarri près de Châlons en Champagne le 13 juillet 1724 Augusta Marie Jeanne de Bade. Leurs enfants sont :

Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes bénit ce mariage.

Augusta Marie Jeanne de Bade a une généalogie sans tache et ses parents sont au surplus catholiques.

Ceci compense une dot misérable de 80 000 livres seulement.



Naissance d'Antoinette Marie Goyon de Matignon

Antoinette Marie Goyon de Matignon ou Goüyon de Matignon de Gacé naît le samedi 6 janvier 1725, fille de Thomas Auguste Goyon de Matignon (1684-1766), Marquis de Matignon et Comte de Gacé, et d'Edmée Charlotte de Brenne (1700-1756), Dame du Palais.



Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon Chevalier des ordres du roi

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon est fait chevalier des ordres du roi en janvier 1725.



Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon devient Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit en 1725.



Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil Grand-Maître de la Chapelle de la Musique du Roi

Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil Évêque de Rennes

Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil est Prieur commendataire de Rueil et d'Escameil

Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil devient Grand-Maître de la Chapelle de la Musique du Roi en 1725.

Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil reçoit ses bulles comme Évêque de Rennes le 11 juin 1725.

Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil est sacré le 15 juillet 1725.

Il prend possession de son évêché le 22 août 1725.

Il s'illustre particulièrement dans la lutte contre le Jansénisme.



Mort de Christian-Auguste de Holstein-Gottorp

Christian-Auguste de Holstein-Gottorp meurt à Gottorp le 24 avril 1726.



Mariage de Ladislas Ignace de Bercheny avec Anne-Catherine de Wiet-Girard

Après l'avoir mise enceinte, Ladislas Ignace de Bercheny épouse le 9 ou le 16 mai 1726 Anne-Catherine de Wiet-Girard (1702-1766), fille de Jacques-Antoine de Wiet-Girard et d'Anne de Camps. Parmi leurs 12 enfants dont 6 survécurent citons :



Auguste-Georges de Bade-Bade Chanoine de la cathédrale de Cologne

Franziska Sibylla Augusta de Saxe-Lauenbourg, sa mère, émet le souhait qu'en tant que cadet de sa famille, Auguste-Georges de Bade-Bade entre dans les ordres.

En 1726, Auguste-Georges de Bade-Bade devient chanoine de la cathédrale de Cologne.



Entrée solennelle à Rennes deCharles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil

Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil ne fait son entrée solennelle à Rennes que le 7 juin 1726.



Mort d'Éléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen

Éléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen meurt le 30 août 1726.

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach ne se remarie pas immédiatement.



Mariage de Charles Ier Alexandre de Wurtemberg-Winnental avec Marie-Auguste de Tour et Taxis

Charles Ier Alexandre de Wurtemberg-Winnental épouse à Frankfurt am Main le 1er mai 1727 Marie-Augusta ou Marie-Auguste de Tour et Taxis ou von Thurn und Taxis (1706-1756). Parmi leurs enfants citons :



Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle Gouverneur des Trois-Évêchés

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle revient en grâce vers au milieu de 1727.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle est nommé Gouverneur des Trois Evêchés le 6 septembre 1727.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle est Gouverneur de la province des Trois-Évêchés.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle résidera à Metz pendant plus de30 ans.



Mort d'Élisabeth Auguste Sophie du Palatinat

Élisabeth Auguste Sophie du Palatinat meurt à Mannheim le 30 janvier 1728.



Naissance de Charles II Eugène de Wurtemberg

Karl Eugen ou Charles II Eugène de Wurtemberg ou von Württemberg naît à Bruxelles le 11 février 1728, fils de Charles Ier Alexandre de Wurtemberg-Winnental et de Marie-Auguste de Tour et Taxis vouon Thurn und Taxis.



Mariage de Charles-Marie de Choiseul-Beaupré avec Henriette Charlotte de Bassompierre

Charles-Marie de Choiseul-Beaupré épouse au château de Savigny dans les Vosges le 24 ou 25 février 1728 Henriette Charlotte de Bassompierre, Dame de Savigny, fille de François de Bassompierre, Seigneur de Savigny. Leurs enfants sont :



Auguste-Georges de Bade-Bade Doyen du chapitre d'Augsbourg

En 1728, Auguste-Georges de Bade-Bade devient Doyen du chapitre d'Augsbourg.



Naissance de Marie-Anne de Saxe

Maria Anna ou Marie-Anne de Saxe naît en 1728, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche.



Mort de Guillaume-Ernest II de Saxe-Weimar

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach Duc de Saxe-Weimar

Guillaume-Ernest II de Saxe-Weimar meurt à Weimar le 26 août 1728 sans enfants.

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach, son neveu, devient seul duc régnant et commence véritablement à régner à ce moment.



Charles-François d'Albert d'Ailly Lieutenant de la compagnie des chevau-légers de la garde ordinaire du Roi

Le 8 janvier 1729, Charles-François d'Albert d'Ailly devient lieutenant de la compagnie des chevau-légers de la garde ordinaire du Roi, en survivance de Louis-Auguste d'Albert d'Ailly, son père,.


Frédérique-Louise de Prusse Frédérique-Louise de Prusse Charles-Guillaume-Frédéric et Frédérique-Louise

Mariage de Charles-Guillaume-Frédéric de Brandebourg-Ansbach avec Frédérique-Louise de Prusse

Charles-Guillaume-Frédéric de Brandebourg-Ansbach épouse en 1729 Frédérique-Louise de Prusse (1714-1784), fille de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse et de Sophie-Dorothée de Hanovre. Leurs enfants sont :



Naissance de Catherine II de Russie

Ekaterina II Velikaya ou Sophie-Frédérique-Augusta von ou d'Anhalt-Zerbst ou Catherine II de Russie, surnommée Figchen puis la Grande Catherine, naît à Stettin en Poméranie le 2 mai 1729 (21 avril dans le calendrier julien), fille de Christian-Auguste d'Anhalt-Zerbst et de Jeanne-Élisabeth de Holstein-Gottorp.

Babette Cardel, une huguenote française, dirige son éducation protestante, austère, rigide et entourée de peu d'affection.

Elle lui enseigne avec la langue française ainsi que les manières et grâces de la société dont elle est issue.

Elle lui donne en même temps le goût de la littérature française de son époque.

Catherine II de Russie, très vite, abandonne les poupées pour se tourner vers des activités plus masculines, c'est-à-dire spirituelles, ainsi que les lectures et les études.

Ses parents déplorent qu'elle ne soit pas un garçon et c'est peut-être de là que découle sa volonté d'égaler les hommes.

Introduite par sa mère dans les plus hautes cours d'Allemagne, Catherine II de Russie se fait remarquer par son charisme.


Louise-Dorothée de Saxe-Meiningen

Mariage de Frédéric III de Saxe-Gotha-Altenbourg avec Louise-Dorothée de Saxe-Meiningen

Frédéric III de Saxe-Gotha-Altenbourg épouse à Meiningen le 17 septembre 1729 Louise-Dorothée de Saxe-Meiningen (1710-1767), sa cousine germaine, fille d'Ernest-Louis Ier de Saxe-Meiningen. Leurs enfants sont :



Mort de François Rouxel de Grancey

Mariage de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle avec Marie-Casimire-Thérèse-Geneviève-Emmanuelle de Béthune

François Rouxel de Grancey meurt en 1729.

Marie-Casimire-Thérèse-Geneviève-Emmanuelle de Béthune est veuve de François Rouxel de Grancey.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle épouse à Paris le 15 octobre 1729 Marie-Casimire-Thérèse-Geneviève-Emmanuelle de Béthune (1709-1755). Leurs enfants sont :

Marie-Casimire-Thérèse-Geneviève-Emmanuelle de Béthune est le conseil et l'amie de son mari.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle demeure à l'Hôtel de Belle-Isle, rue Saint-Dominique dans le quartier Saint-Germain.



Mort de Charles-Auguste de Goyon-Matignon Comte de Matignon et de Gacé, Baron de Briquebec, de Blosseville, de La Houlette et d'Orglandes

Charles-Auguste de Goyon-Matignon est Gouverneur d'Aunis, de La Rochelle, de Ré et d'Oléron.

Charles-Auguste de Goyon-Matignon meurt à Paris le 6 décembre 1729.

Il est inhumé aux Carmélites du faubourg Saint-Jacques.



Naissance de Marie Charlotte Sylvie de Rohan-Chabot

Marie Charlotte Sylvie de Rohan-Chabot naît à Paris le 12 décembre 1729, fille de Guy Auguste de Rohan-Chabot (1683-1760), Comte de Maillé-Seizplouë; et de Sylvie du Breil (1712-1740), Dame de Rays.

Elle est baptisée le 12 décembre 1729 en l'église Saint Paul à Paris.



Abandon de l'état ecclésiastique par Auguste-Georges de Bade-Bade

Auguste-Georges de Bade-Bade quitte l'état ecclésiastique en 1730, avec l'autorisation du pape.



Naissance de François-Xavier de Saxe

Franz Xaver Ludwig August Albrecht Benno ou François-Xavier Louis Auguste Albert Bennon François-Xavier de Saxe naît à Dresde le 25 août 1730, fils de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche.



Mariage de François Jean-Baptiste de Carbonnières avec Louise Françoise Armande de Reilhac

François Jean-Baptiste de Carbonnières épouse au Mas Nadaud à Pageas en Haute-Vienne le 14 novembre 1730 Louise Françoise Armande de Reilhac (morte en 1786), Dame de Boussac, fille d'Albert de Reilhac, Comte de Saint-Pol ou Saint-Paul, et d'Antoinette Charlotte de Coustin du Masnadaud. Leurs enfants sont :



Naissance de Louis VII de Wurtemberg

Ludwig Eugen ou Louis-Eugène ou Louis VII de Wurtemberg naît à Francfort le 6 janvier 1731, fils de Charles Ier Alexandre de Wurtemberg-Winnental et de Marie-Auguste de Tour et Taxis.


Louis-Rodolphe de Brunswick-Wolfenbüttel

Mort d'Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel

Louis-Rodolphe est duc de Brunswick-Lunebourg Prince de Wolfenbüttel

Auguste-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel meurt le 23 mars 1731, sans enfants.

Louis-Rodolphe de Brunswick-Wolfenbüttel, son frère cadet, lui succède et devient Duc de Brunswick-Lunebourg et Prince de Wolfenbüttel.



Naissance de Marie-Josèphe de Saxe

Marie-Josèphe de Saxe naît en 1731, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche.



Naissance de Frédéric-Erdmann d'Anhalt-Pless

Frédéric-Erdmann d'Anhalt-Pless naît à Köthen le 27 octobre 1731, fils de d'Auguste Louis d'Anhalt-Köthen et de Christine Johanna Emilie, fille d'Erdmann II de Promnitz-Pless.



Naissance de Frédéric II Eugène de Wurtemberg

Friedrich Eugen ou Frédéric II Eugène de Wurtemberg ou von Württemberg naît à Stuttgart le 21 janvier 1732, fils de Charles Ier Alexandre de Wurtemberg-Winnental et de Marie-Auguste de Tour et Taxis.



Naissance de Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle

Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle naît à Metz le 27 mars 1732, fils de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle et de Marie-Casimire-Thérèse-Geneviève-Emmanuelle de Béthune.



Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle Lieutenant général

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle est nommé en 1732 Lieutenant général.



Mort de Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil

Charles-Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil meurt le 24 avril 1732.



Mariage de Daniel de Talleyrand-Périgord avec Marie-Élisabeth Chamillart

Daniel de Talleyrand-Périgord épouse le 3 août 1732 Marie-Élisabeth Chamillart (1713-1788).

Leurs enfants sont :



Mort de Jean-Guillaume de Saxe-Weimar-Eisenach

Jean-Guillaume de Saxe-Weimar-Eisenach meurt le 6 décembre 1732.

Après la mort de ce fils et héritier, Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach se résout à se remarier.



Naissance de Charles-Frédéric-Auguste de Brandebourg-Ansbach

Christian Frédéric Charles Alexandre ou Charles-Frédéric-Auguste de Brandebourg-Ansbach naît le 7 avril 1733, fils de Charles-Guillaume-Frédéric de Brandebourg-Ansbach et de Frédérique-Louise de Prusse.



Naissance de Charles-Christian de Saxe

Charles-Christian de Saxe naît en 1733, fils de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche.


Frédéric-Auguste II de Saxe –par Pietro Antonio Rotari Frédéric-Auguste II de Saxe

Mort de Frédéric-Auguste Ier de Saxe

Stanislas Ier Leszczynski Roi de Pologne

Stanislas Ier Leszczynski Grand-duc de Lituanie

Guerre de Succession de Pologne

Frédéric-Auguste II de Saxe Roi de Pologne

Occupation de la Lorraine et du Barrois

Frédéric-Auguste Ier de Saxe meurt à Varsovie le 1er février 1733.

Son cœur repose à Dresde.

Son corps est inhumé à Cracovie.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe est l'ancêtre de George Sand.

Il fait interdire les loges maçonniques.

Protecteur des arts, grand mécène, il fait de sa capitale Dresde la Florence de l'Elbe.

C'est sous son règne qu'est découvert le secret de fabrication de la porcelaine dure par l'alchimiste Johann Friedrich Böttger, qu'il a fait enfermer.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe établit une manufacture à Meissen, qui fait la renommée de la porcelaine de Saxe.

Frédéric-Auguste II de Saxe, fils de Frédéric-Auguste Ier de Saxe, hérite de la Saxe.

Frédéric-Auguste II de Saxe et Stanislas Ier Leszczynski se disputent le trône de Pologne.

Louis XV soutient Stanislas Ier Leszczynski, qui vit en exil en France aux frais de son gendre.

Le 31 août 1733, François de Bricqueville part de Brest.

Tandis qu'un sosie prend ostensiblement la mer à Brest sur un navire français, Stanislas Ier Leszczynski traverse secrètement l'Allemagne et arrive à Varsovie le 8 septembre 1733.

Avec l'aide d'une armée de 2 000 hommes, Stanislas Ier Leszczynski fait pression sur les nobles polonais.

Le 12 septembre 1733, grâce au soutien de la France, Stanislas Ier Leszczynski est élu par la diète, Roi de Pologne et Grand-duc de Lituanie.

François de Bricqueville mouille le 15 septembre 1733 au large d'Elseneur au Danemark, avec l'escadre qu'il commande.

Composée de 9 vaisseaux de ligne et de 5 frégates, elle est chargée de soutenir la candidature de Stanislas Ier Leszczynski au trône de Pologne.

Frédéric-Auguste II de Saxe, neveu par alliance de Charles VI de Habsbourg, est soutenu par la Russie, l'Autriche, et le Saint Empire.

Renaud III de Modène, tout en restant officiellement neutre, prend secrètement le parti de l'Autriche.

La Russie et l'Autriche envahissent la Pologne.

Anne Ire de Russie envoie une armée de 20 000 hommes pour chasser Stanislas Ier Leszczynski.

Le 22 septembre 1733, Stanislas Ier Leszczynski doit se réfugier à Dantzig (Gdansk) pour y attendre de l'aide promise par la France.

Le 5 octobre 1733 à Varsovie, sous la protection des armées russes, Frédéric-Auguste II de Saxe est proclamé roi sous le nom de Auguste III de Pologne.

Frédéric-Auguste II de Saxe est le dernier roi de Pologne de la Maison de Wettin.

Louis XV est conseillé par Germain Louis Chauvelin, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, et influencé par le parti antiautrichien animé Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle qui est mécontent du soutien de Vienne à Frédéric-Auguste II de Saxe.

Malgré la politique pacifiste d'André Hercule de Fleury, la France déclare la guerre à l'empereur germanique.

Charles-Emmanuel III de Savoie, Roi de Sardaigne, Duc de Savoie et Prince de Piémont, la Bavière et l'Espagne s'allient à La France pour soutenir Stanislas Ier Leszczynski et libérer l'Italie du joug autrichien.

L'Espagne qui convoite le Royaume de Naples et la Sardaigne qui convoite le Milanais, s'unissent à la France.

L'Angleterre, les Provinces-Unies, la Suède, le Danemark, la République de Venise reconnaissent que l'agression de l'Autriche et de la Russie contre la Pologne est un motif de guerre et s'engagent à rester neutres.

L'intervention sans conviction de la France ne permet pas de renverser le cours de la guerre, et Stanislas Ier Leszczynski ne retrouve pas son trône.

En 1733 les Autrichiens sont expulsés d'Italie par les forces franco-espagnoles.



Siège de Kehl

Jacques Ier Fitz-James reçoit le commandement de l'armée du Rhin.

Les courtisans de Louis XV, parmi lesquels se trouvent :

rejoignent Jacques Ier Fitz-James.

L'armée française envahit la Lorraine de François III Étienne de Lorraine et se porte sur la frontière allemande.

Le Siège de Kehl, du 13 octobre au 29 octobre 1733, est le premier épisode de la Guerre de Succession de Pologne.

Pierre-François de Rougé et Louis Joseph de Montcalm-Gozon prennent part à ce siège.

Malgré la prise de la citadelle de Kehl, par souci d'économie, ou par crainte d'exciter plus qu'il ne faut la jalousie des États allemands, en décembre 1733, André Hercule de Fleury ordonne à Jacques Ier Fitz-James de prendre les quartiers d'hiver sur la rive Ouest.

Là s'arrêtent la campagne de 1733.



Naissance de Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot

Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot naît le 20 avril 1733.



Ladislas Ignace de Bercheny Brigadier des armées du roi

Pendant la guerre de succession de Pologne, Ladislas Ignace de Bercheny combat dans la région de Mayence sous les ordres de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

Ladislas Ignace de Bercheny brigadier des armées du roi en 1734,



Mariage de Guillaume IV d'Orange-Nassau avec Anne de Grande-Bretagne

Guillaume IV d'Orange-Nassau épouse à Londres le 25 mars 1734 Anne de Grande-Bretagne (1709-1759), fille de George II Auguste de Hanovre (ou Augustus), Roi de Grande-Bretagne et d'Irlande, et de Whilhelmine Caroline de Brandebourg.

Leurs enfants sont :



Naissance de Jean-Frédéric de La Tour-du-Pin de la Charce

Jean-Frédéric de La Tour-du-Pin de la Charce naît en 1734, fils de Jacques Philippe Auguste de La Tour-du-Pin (1685-1746), Marquis de La Charce, et de Gabrielle Antoinette de Choiseul (1706-1777), Dame de Lanques.



Mariage d'Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach avec Sophie-Charlotte de Brandebourg-Bayreuth

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach est veuf d'Éléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen.

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach épouse le 7 avril 1734 Sophie-Charlotte de Brandebourg-Bayreuth, fille de Georges II Frédéric de Brandebourg-Bayreuth et de Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck.

Leurs enfants sont :


Vue générale du Siège de Philippsburg avec la mort de Jacques Ier Fitz-James - Estampe anonyme Plan français du siège de Philippsburg

Siège de Philippsburg

Mort de Jacques Ier Fitz-James

Pendant la guerre de Succession de Pologne, Jacques Ier Fitz-James remonte la vallée du Rhin à la tête d'une armée forte de 100 000 hommes pour reprendre la place de Philippsburg aux forces autrichiennes.

Au cours de l'hiver, Eugène-François de Savoie-Carignan commence à regrouper une armée impériale près d'Heilbronn pour contre-attaquer.

Mais au printemps 1734, les troupes rassemblées sont toujours très inférieures en nombre, l'armée de Jacques Ier Fitz-James est-elle forte de 70 000 hommes.

Au printemps, les préparatifs de mise en défense de Philippsburg sont presque terminés, mais la garnison manque de munitions.

Elle est formée d'éléments disparates :

Elle ne compte que peu d'artilleurs et d'ingénieurs.

Vers la fin de mai 1734, les Français commencent à encercler la place de Philippsburg.

Louis François II de Bourbon-Conti, Pierre-François de Rougé, Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre et Victor Riqueti de Mirabeau participent à ce siège.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly est lieutenant-général des armées du Roi durant ce siège.

Louis Joseph de Montcalm-Gozon participe à ce siège.

Charles Léonard de Baylenx se trouve à ce siège.

Robert François Damiens sert un militaire qu'il suit en Allemagne à ce siège.

Jacques Ier Fitz-James déploie 46 bataillons, dont 14 en position sur chaque berge du Rhin, pour couper la forteresse des routes voisines.

Parmi les forces rassemblées sur la rive droite :

Le 26 mai 1734, un corps de sapeurs de 12 000 hommes commence à creuser le fossé extérieur.

Quelque 60 000 hommes sont détachés dès le 1er juin 1734 pour investir la forteresse.

Les préparatifs de siège progressent sans encombre lorsque le 12 juin 1734, Jacques Ier Fitz-James, qui inspecte la tranchée à un poste avancé, est tué d'un coup de canon.

La direction des opérations passe aux généraux Claude François Bidal, homme rompu à la poliorcétique : l'art de mener un siège, et à Adrien Maurice de Noailles.

Le 19 juin 1734, Eugène-François de Savoie-Carignan accompagné par le prince-héritier Frédéric II de Prusse, sur ordre de l'empereur, met en branle l'armée de secours, dont l'effectif atteint à présent 70 000 hommes.

Le 27 juin 1734, cette armée atteint Bruchsal.

Claude François Bidal ordonne la construction de pontons supplémentaires pour permettre à sa cavalerie de se tourner promptement vers l'armée de secours en franchissant le Rhin.

Il affecte en outre une partie des assiégeants à l'appui de la cavalerie.

Les positions des Français se détériorent avec les pluies drues qui s'abattent le 5 juillet 1734, rendant les tranchées et mines impraticables.

Mais malgré l'adversité s'abattant sur son ennemi, Eugène-François de Savoie-Carignan ne parvient pas à saisir l'occasion.

Après quelques combats sans lendemain, Eugène-François de Savoie-Carignan entreprend un repli momentané.

Le 17 juillet 1734, les Français ouvrent une brèche et investissent la place jusqu'aux remparts de la citadelle.

Godefroi-Ernest von Wuttgenau, désespérant de rétablir la jonction avec Eugène-François de Savoie-Carignan, offre sa capitulation à Claude François Bidal au matin du 18 juillet 1734.

La garnison autrichienne peut se replier à Mayence avec les honneurs de la guerre.

Godefroi-Ernest von Wuttgenau sera promu Feldmarschalleutnant pour sa défense inspirée de Philippsburg.


Siège de Gdansk

Siège de Gdansk

Les partisans de Frédéric-Auguste II de Saxe prennent les armes.

Stanislas Ier Leszczynski se réfugie dans la forteresse de Dantzig (Gdansk actuellement) immédiatement assiégée en 1734.

Une expédition navale est envoyée par le roi de France mais elle échoue.

Déguisé en matelot, Stanislas Ier Leszczynski parvient à s'échapper et se réfugie à Königsberg puis en France.



Mariage de Gaspard-Joseph Tascher avec Marie-Françoise Bourreau de la Chevalerie

Gaspard-Joseph Tascher de la Pagerie épouse le mardi 10 août 1734 Marie-Françoise Bourreau de la Chevalerie.

Leurs enfants sont :



Naissance de Charles Christian de Nassau-Weilburg

Karl Christian ou Charles Christian de Nassau-Weilburg ou von Nassau-Weilburg naît à Weilburg le 16 janvier 1735, fils de Karl August ou Charles-Auguste de Nassau-Weilburg (1685-1753) et de Frédérique-Augusta de Nassau-Idstein (1699-1760).



Traité de Vienne

Stanislas Ier Leszczynski Duc de Lorraine et de Bar

Charles VI de Habsbourg Duc de Parme de Plaisance et de Guastalla

La guerre de Succession de Pologne prend fin par le traité de paix de Vienne négocié en secret en 1735.

Comme secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Germain Louis Chauvelin se montre très hostile à l'Autriche à qui il cherche constamment à opposer l'Espagne.

André Hercule de Fleury, pacifiste, négocie souvent en sous-main, comme pour les préliminaires du Traité de Vienne, qui subordonnent la paix à la résolution de la question lorraine.

Par des négociations secrètes, André Hercule de Fleury obtient la renonciation de François III Étienne de Lorraine.

Germain Louis Chauvelin n'intervient que pour vaincre les dernières résistances de l'Autriche.

Par le traité de paix de Vienne :

Cette guerre peu coûteuse, comparativement aux ponctions humaines et financières exorbitantes des campagnes de Louis XIV, est un franc succès pour André Hercule de Fleury et la diplomatie française.

Habile négociateur, Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle contribue puissamment à assurer les duchés de Bar et de Lorraine à la France.

La guerre a cependant encore décimé la population polonaise, déjà fortement réduite dans les années qui précédaient le conflit.

Le dernier des Médicis meure en Toscane.

François III Étienne de Lorraine est autorisé à épouser l'archiduchesse héritière Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg à la grande joie de celle-ci, très amoureuse du prince Lorrain.

Charles d'Espagne III épousera Marie-Amélie de Saxe, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe, le vainqueur de Stanislas Ier Leszczynski.



François Armand Auguste de Rohan-Soubise Abbé de Saint-Epvre au diocèse de Toul

François Armand Auguste de Rohan-Soubise est abbé de Saint-Epvre au diocèse de Toul en 1736.


Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg

Mariage de Frédérick-Guillaume de Galles avec Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg

Frédérick-Guillaume de Galles épouse en 1736 Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg.

Leurs enfants sont :

Lors de ce mariage, une querelle éclate entre George II de Grande-Bretagne et Frédéric-Guillaume de Galles.


Louis Charles de Bourbon Armoiries de Louis-Charles de Bourbon gravées sur un canon indiquent sa qualité de Grand-Maître de l'Artillerie de France - aux Invalides

Mort de Louis-Auguste de Bourbon

Louis Charles de Bourbon Comte d'Eu, Duc d'Aumale et Grand maître de l'artillerie de France

Louis-Auguste de Bourbon meurt au Château de Sceaux le 21 mai 1736.

Louis Auguste II de Bourbon hérite du Château de Clagny.

Louis Charles de Bourbon devient Comte d'Eu, Duc d'Aumale et Grand maître de l'artillerie de France.


Louis Auguste II de Bourbon

Louis Auguste II de Bourbon Prince de Dombes et Comte d'Eu

Louis Auguste II de Bourbon Gouverneur du Languedoc et Grand veneur de France

Louis Auguste II de Bourbon devient Prince de Dombes et Comte d'Eu en 1736.

Louis Auguste II de Bourbon devient Gouverneur du Languedoc et Grand veneur de France en 1736.



François Armand Auguste de Rohan-Soubise Abbé-prince de Murbach et de Lure

François Armand Auguste de Rohan-Soubise est Abbé-prince de Murbach et de Lure en 1737.



Liaison de Louis Georges Érasme de Contades avec Hélène Moreau de Séchelles

Hélène Moreau de Séchelles (1715-1798), fille de Jean Moreau de Séchelles (1690-1760), est l'épouse de René Hérault (1691-1740), Lieutenant général de police.

Louis Georges Érasme de Contades a une liaison avec vers 1737 Hélène Moreau de Séchelles. Leur enfant est :



Mort de Charles-Frédéric-Auguste de Brandebourg-Ansbach

Charles-Frédéric-Auguste de Brandebourg-Ansbach meurt le 9 mai 1737.

Charles-Alexandre de Brandebourg-Ansbach-Bayreuth devient l'héritier de la principauté d'Ansbach.



Naissance d'Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach

Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach naît à Weimar le 2 juin 1737, fils d'Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach et de Sophie-Charlotte de Brandebourg-Bayreuth.



Naissance d'Albert-Casimir de Saxe-Teschen

Albert-Casimir de Saxe-Teschen naît à Moritzburg le 11 juillet 1738, fils de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche


Marie-Amélie de Saxe vers 1750

Mariage de Charles III d'Espagne avec Marie-Amélie de Saxe

Charles III d'Espagne épouse en 1738 Marie-Amélie de Saxe, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis-Héraclès de Polignac avec Marie Diane-Adélaïde-Zéphyrine Mancini

Louis-Héraclès de Polignac épouse le 16 novembre 1738 Marie Diane-Adélaïde-Zéphyrine Mancini. Leurs enfants sont :



Naissance de Clément-Wenceslas de Saxe

Clément-Wenceslas de Saxe naît en 1739, fils de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche.



Mariage de Victor Ier d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym avec Hedwige-Sophie Henckel von Donnersmarck

Victor Ier d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym est veuf de Charlotte Louise d'Isenburg-Büdingen-Birstein.

Victor Ier d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym épouse le 14 février 1740 Hedwige-Sophie Henckel von Donnersmarck (7 mai 1717-21 février 1795), fille de Wenzel Louis Henckel von Donnersmarck. Leurs enfants sont,


Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg ou Marie-Thérèse au masque - l'impératrice aime aussi les fêtes et les bals Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg

Mort de Charles VI de Habsbourg

Guerre de Succession d'Autriche

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg Archiduchesse d'Autriche

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg Reine de Hongrie

Invasion de la Silésie par la Prusse

Prise des forteresses de Glogów Brzeg et Neisse

Charles VI de Habsbourg meurt à Vienne le 20 octobre 1740.

Charles VI de Habsbourg est mélomane et musicien passionné au point d'accompagner lui même au clavecin le castrat Farinelli.

Charles VI de Habsbourg a laissé des Commentaires sur sa propre vie, qui ont été publiés à Bruxelles en 1862.

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg succède à son père Charles VI d'Autriche.

Par la Pragmatique Sanction, Charles VI de Habsbourg lègue à sa fille Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg les États héréditaires de la Maison des Habsbourg :

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg devient Reine de Hongrie sous le nom de Marie-Thérèse Ire de Hongrie.

Malgré la Pragmatique Sanction, Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg a du mal à faire reconnaître ses droits au trône.

D'autres princes aspirent à la remplacer sur le trône, tel :

La guerre de Succession d'Autriche durera de 1740 à 1748.

La guerre de l'oreille de Jenkins ce confond alors à cette guerre de Succession d'Autriche.

Âgée de seulement 23 ans, et en tant que femme, elle est considérée comme un chef fragile. Elle est trahie de tous côtés et par ceux-là même qui s'étaient engagés à la soutenir.

Elle est attaquée par ses voisins et parents, et doit mener sans soutien ni argent la guerre de Succession d'Autriche contre la Prusse, la Bavière, la Saxe, la France de Louis XV, le Piémont-Sardaigne et l'Espagne.

La Russie reconnait la Pragmatique Sanction et reste une alliée fidèle des Habsbourg.

Charles-Emmanuel III de Savoie prétend au Milanais. Les promesses d'une augmentation de territoire de Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg le détachent de la France et de l'Espagne.



Couronnement de Charles VII Albert de Bavière

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle ambassadeur de Louis XV

Le 11 décembre 1740, Louis XV envoie Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle assister comme son ambassadeur au couronnement de Charles VII Albert de Bavière à Francfort.



Mariage de Charles de Fitz-James avec Victoire Louise Josèphe Goyon de Matignon

Charles de Fitz-James épouse le 1er février 1741 Victoire Louise Josèphe Goyon de Matignon. Leurs enfants sont :


Louis-Auguste d'Albert d'Ailly

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Maréchal de France

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly, Duc de Chaulnes, est fait Maréchal de France le 11 février 1741 par Louis XV.



Travaux au château de Bizy

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle agrandit le domaine de Bizy et fait réaliser des travaux considérables qui valent à Bizy le surnom de Versailles normand.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle:



Mariage de Charles Théodore de Bavière avec Élisabeth Augusta de Palatinat-Soulzbach

Charles Théodore de Bavière épouse en 1741 Élisabeth Augusta ou Élisabeth Auguste de Palatinat-Soulzbach ou de Palatinat-Neubourg (1721-1793), fille de Joseph Charles de Palatinat-Soulzbach et d'Élisabeth Auguste Sophie du Palatinat. Leur enfant est :

Élisabeth Augusta de Palatinat-Soulzbach est la petite-fille et la seule héritière de Charles III Philippe du Palatinat.

Les deux époux vivent séparément dans l'adultère.

Charles Théodore de Bavière a, durant cette période, un certain nombre d'enfants illégitimes.


Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, Duc de Belle-Isle, maréchal de France - par Maurice Quentin de La Tour (exposé au Salon de 1748) - Collection particulière

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle Maréchal de France

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, Duc de Belle-Isle, est fait Maréchal de France en 1741 par Louis XV. Il est alors appelé maréchal de Belle-Isle.



François Armand Auguste de Rohan-Soubise Élu à l'Académie française

François Armand Auguste de Rohan-Soubise est élu, en remplacement de Guy XXV de Laval, au siège n 196 à l'Académie française le 15 juillet 1741.

François Armand Auguste de Rohan-Soubise est reçu le 30 décembre 1741 par Jean-François Boyer.


Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar

Mort de Guillaume-Henri de Saxe-Eisenach

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach Duc de Saxe-Weimar-Eisenach

Guillaume-Henri de Saxe-Eisenach meurt à Eisenach le 27 juillet 1741.

Ainsi s'éteint de la lignée de Saxe-Eisenach.

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar, son cousin, lui succède, réunit à son domaine les biens de la lignée de Saxe-Eisenach, et devient le premier Duc de Saxe-Weimar-Eisenach.

Les 2 duchés sont gouvernés en union personnelle.


Caroline-Henriette de Deux-Ponts-Birkenfeld - La Grande Landgravine - Musée historique de Strasbourg

Mariage de Louis IX de Hesse-Darmstadt avec Caroline-Henriette de Deux-Ponts-Birkenfeld

Louis IX de Hesse-Darmstadt épouse le 12 août 1741 Caroline-Henriette de Deux-Ponts-Birkenfeld, fille de Christian III de Deux-Ponts-Birkenfeld. Leurs enfants sont :

Caroline-Henriette de Deux-Ponts-Birkenfeld est surnommée la Grande Landgravine,



Entrée de la France dans la Guerre de Succession d'Autriche

Traité d'alliance Franco-prussien

La France a accepté à mi-mot la Pragmatique Sanction, pour autant qu'elle ne lésât pas les intérêts des tiers. En l'espèce, elle lèse ceux de Charles VII Albert de Bavière.

Dans l'opinion, un fort courant se dessine pour affaiblir l'ennemi traditionnel, les Habsbourg. Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle se fait le champion de cette position. André Hercule de Fleury, devenu vieux, n'a plus la force de s'y opposer.

Louis XV succombe à la pression du parti antiautrichien de la cour.

Le 5 juin 1741, Frédéric II de Prusse signe un traité d'alliance avec Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

Par ce traité, Louis XV :

En contrepartie, Frédéric II de Prusse ne consent que des promesses.

Les autres alliés de la Prusse, hormis la France, sont l'Espagne et la Bavière.

La cause autrichienne est elle soutenue par la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies, traditionnels opposants à l'hégémonie de la France. D'autres alliés les ont joints plus ou moins constamment : le royaume de Piémont-Sardaigne, et la Saxe.

Étienne-François de Choiseul s'engage dans l'armée dans le régiment de Navarre, avec lequel il participe à la campagne de Bohême en 1741.

Victor Riqueti de Mirabeau fait la campagne de Bavière en 1741 et 1742.

Louis Auguste II de Bourbon prend part à la Guerre de Succession d'Autriche.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti sollicite un commandement mais, faute d'avoir obtenu satisfaction, il part sans autorisation rejoindre l'armée de Jean-Baptiste François Desmarets.

Louis XV, apprenant son insubordination, le fait mettre aux arrêts mais, grâce à l'intercession de Louise Élisabeth de Bourbon-Condé, sa mère, Louis-François Ier de Bourbon-Conti est libéré et peut faire la campagne de Bohême comme simple volontaire sans grade.


Anne-Claudine-Louise d'Arpajon

Mariage de Louis Philippe Marc Antoine de Noailles avec Anne-Claudine-Louise d'Arpajon

Louis Philippe Marc Antoine de Noailles épouse au Palais du Luxembourg à Paris le 27 novembre 1741 Anne-Claudine-Louise d'Arpajon (1729-1794). Leurs enfants sont :



François Armand Auguste de Rohan-Soubise Coadjuteur à Strasbourg

François Armand Auguste de Rohan-Soubise est coadjuteur à Strasbourg d'Armand-Gaston-Maximilien de Rohan, son oncle, en 1742.

François Armand Auguste de Rohan-Soubise prend le nom de Soubise pour se distinguer de lui.

François Armand Auguste de Rohan-Soubise devient Évêque in partibus de Ptolémaïde en Palestine 4 mois après.


Clément-François de Bavière

Mariage de Clément-François de Bavière avec Marie-Anne de Palatinat-Soulzbach

Clément-François de Bavière épouse le 17 janvier 1742 Marie-Anne de Palatinat-Soulzbach, fille de Joseph Charles de Palatinat-Soulzbach et d'Élisabeth-Auguste de Palatinat-Neubourg. Leurs enfants sont :



Mariage d'Auguste Guillaume de Prusse avec Louise-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel

Auguste Guillaume de Prusse épouse à Berlin le samedi 6 janvier 1742 Louise-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel. Leurs enfants sont :



Expédition de Bohème

Siège de Prague

Mort de Jean de Brand

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle prend une grande part à la guerre de Succession d'Autriche.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle commande la Bohême et fait prendre Prague.

Louis Emmanuel de Conflans sert durant cette expédition de Bohème.

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre commande à la prise de Prague, en 1741.

En juin 1742, les forces françaises sous le commandement de François-Marie de Broglie sont encerclées par une armée autrichienne bien supérieure en nombre.

En septembre 1742, une colonne de secours contraint les Autrichiens à lever partiellement l'état de siège.

François-Marie de Broglie en profite pour s'échapper, en laissant le commandement à Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

Lorsque les Autrichiens reprennent le siège et freinent l'avancée des renforts.

Les conditions de survie des assiégés deviennent très difficiles, mais les Autrichiens ne parviennent pas à maintenir un cordon serré autour de la ville.

Jean de Brand meurt vraisemblablement tué durant ce siège.

Le 16 décembre 1742, Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle s'échappe à son tour, accompagné de 14 000 hommes.

Le commandement autrichien n'apprend le départ des Français que le 18 décembre 1742, mais estime que de toute façon toutes les voies d'évacuation sont coupées.

Repoussant les groupes d'éclaireurs de l'armée autrichienne, Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle atteint la forêt de Bohême 4 jours plus tard et par une marche forcée de 10 jours à travers les montagnes, dans des conditions climatiques difficiles, gagne la ville d'Egra.

Les 6 000 hommes, pour la plupart blessés ou malades, que Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle a laissé à Prague négocient les conditions de leurs reddition et obtiennent un retrait avec les honneurs de la guerre.

Un récit détaillé du siège de Prague se trouve dans une lettre du fils du comte d'Entraignes, seigneur de Saint-Prest



Naissance de François-Antoine de Bercheny

François Auguste ou François-Antoine de Bercheny naît à Lunéville le 17 janvier 1744, fils de Ladislas Ignace de Bercheny et d'Anne-Catherine de Wiet-Girard.



Naissance de Laure Auguste Fitz-James

Laure Auguste Fitz-James naît en 1744, fille de Charles de Fitz-James et de Victoire Louise Josèphe Goyon de Matignon.



Mariage de Claude Constant Esprit Jouvenel de Harville des Ursins avec Marie-Antoinette Goyon de Matignon

Claude Constant Esprit Jouvenel de Harville des Ursins, Marquis de Trainel (vers 1723-1794) épouse en la chapelle de l'Hôtel Matignon à Paris le 10 février 1744 Antoinette Marie Goyon de Matignon (1725-1770). Leurs enfants sont :

Les témoins à ce mariage sont :



Naissance de Frédéric-Guillaume II de Prusse

Frédéric-Guillaume II de Prusse naît à Berlin le 25 septembre 1744, fils d'Auguste Guillaume de Prusse et de Louise-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel.

Frédéric-Guillaume II de Prusse appartient à la première branche de la Maison de Hohenzollern.



Mort de Louis Auguste d'Albert d'Ailly

Louis Auguste d'Albert d'Ailly meurt en 1744.



Mort de Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Duc de Chaulnes

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly meurt à Morlaix le 7 ou le 9 novembre 1744.



François Armand Auguste de Rohan-Soubise Grand aumônier de France

François Armand Auguste de Rohan-Soubise est nommé Grand aumônier de France en 1745.



Mariage de Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld avec Françoise de Soulzbach

Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld épouse en 1746 Françoise de Soulzbach, fille cadette du comte de Palatinat-Soulzbach. Leurs enfants sont :

Françoise de Soulzbach est sœur de l'Électrice Élisabeth-Auguste de Bavière.



Mariage de Carl Heinrich von Wedel avec Friederike Auguste von Bröcker

Carl Heinrich von Wedel épouse en 1747 Friederike Auguste von Bröcker.

Parmi leurs 4 filles et un fils citons :



François Armand Auguste de Rohan-Soubise Cardinal

François Armand Auguste de Rohan-Soubise est fait Cardinal par le pape Benoît XIV le 10 avril 1747.



Mariage de Louis-Ferdinand de France avec Marie-Josèphe de Saxe

Louis-Ferdinand de France est veuf de Marie-Thérèse-Raphaëlle d'Espagne.

La raison d'état oblige Louis-Ferdinand de France à avoir des enfants mâles aptes à accéder au trône.

Louis-Ferdinand de France épouse à Versailles le 9 février 1747 Marie-Josèphe de Saxe, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche. Leurs enfants sont :

Louis-Ferdinand de France, toujours attaché à Marie-Thérèse-Raphaëlle d'Espagne, ne montre d'abord à la jeune princesse allemande que froideur voire mépris.

Mais Marie-Josèphe de Saxe est une femme d'un esprit supérieur et est soutenue par ses belles-sœurs.

Anne-Henriette de France se prend d'affection pour Marie-Josèphe de Saxe et, avec succès, s'emploie à faire changer les sentiments de Louis-Ferdinand de France, son frère.

Conseillée par Hermann Maurice de Saxe, son oncle, Marie-Josèphe de Saxe apprivoise son mari, modère ses excès de dévotion et de rigueur morale tout en étant elle-même très pieuse.

Leur couple sera finalement très uni.


Marie Antoinette de Bavière - par Pietro Antonio Rotari

Mariage de Frédéric-Christian de Saxe avec Marie Antoinette de Bavière

Frederick Christian, électeur de Saxe, et de Maria Antonia Walpurgis de Bavière.

Frédéric-Christian de Saxe épouse le 20 juin 1747 Marie Antoinette de Bavière. Leurs enfants sont :

Après son mariage, Marie Antoinette de Bavière s'installe à Dresde.

Ce mariage est célébré par des représentations d'opéras, dont :

Marie Antoinette de Bavière devient membre de l'Accademia dell'Arcadia de Rome, une institution qui joua un rôle significatif dans la réforme de l'opéra.

Elle poursuit ses études de musique avec Nicola Porpora et Johann Adolph Hasse.



Mort d'Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach

Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach Duc de Saxe-Weimar

Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach Duc de Saxe-Eisenach

Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach meurt à Eisenach le 19 janvier 1748.

Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach devient Duc de Saxe-Weimar et de Saxe-Eisenach en 1748.

La régence est assurée par Frédéric III de Saxe-Gotha-Altenbourg et François-Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld.


Charles Léopold d'Arenberg

Mariage de Charles Léopold d'Arenberg avec Louise-Marguerite de La Mark

Charles Léopold d'Arenberg épouse le 18 juin 1748 Louise-Marguerite de La Mark. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis Charles III de Lorraine-Elbeuf avec Louise Julie Constance de Rohan-Guémené

Louis Charles III de Lorraine-Elbeuf est veuf d'Augustine de Coëtquen.

Louis Charles III de Lorraine-Elbeuf épouse en l'abbaye de Penthemont à Paris VIIe le jeudi 3 octobre 1748 Louise Julie Constance de Rohan-Guémené (vendredi 5 mars 1734-à Vienne le lundi 20 mars 1815).

Leurs enfants sont :


Marie Françoise Lallemant de Betz - dans son intérieur devant la cheminée - Œuvre début XIXe dans le goût du XVIIIe

Mariage de Marie Gabriel Florent de Choiseul d'Aillecourt avec Marie Françoise Lallemant de Betz

Marie Gabriel Florent de Choiseul d'Aillecourt (1728-1753), Comte de Choiseul-Beaupré, épouse le 10 février 1749 Marie Françoise Lallemant de Betz (1732-1793). Leurs enfants sont :


Marie-Françoise Lallemant de Betz - posant dans son intérieur devant la cheminée Marie Gabriel Florent de Choiseul et Michel-Félix-Victor de Choiseul d'Aillecourt - en Savoyards- par François Hubert Drouais - en 1758

Mariage de Marie-Gabriel-Florent de Choiseul d'Aillecourt avec Marie Françoise Lallemant de Betz

Marie-Gabriel-Florent de Choiseul d'Aillecourt épouse le 10 février 1749 Marie-Françoise Lallemant de Betz, fille de Michel Joseph Hyacinthe Lallemant de Betz, un riche Fermier général, Seigneur de Nanteau sur Lunain, et de Marie-Marguerite Maillet de Batilly.

Leurs enfants sont :

La dot est de 500 000 livres.


François Armand Auguste de Rohan-Soubise

Mort d'Armand Gaston-Maximilien de Rohan

François Armand Auguste de Rohan-Soubise Évêque de Strasbourg

François Armand Auguste de Rohan-Soubise Abbé commendataire de la Chaise-Dieu

Armand Gaston Maximilien de Rohan meurt au Vieux-Louvre à Paris le 16 ou le 19 juillet 1749.

François Armand Auguste de Rohan-Soubise devient Évêque et prince de Strasbourg en 1749.

François Armand Auguste de Rohan-Soubise se défait de l'abbatiat de Saint-Epvre et devient Abbé commendataire de la Chaise-Dieu en 1749.



Naissance de Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins ou Juvénal naît à Paris le 23 avril 1749, fils de Claude Constant Esprit Jouvenel de Harville des Ursins et d'Antoinette Marie Goyon de Matignon.



Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle Membre de l'Académie française

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle est candidat de Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis à l'Académie.

française.

Il veut s'abstenir de faire les visites d'usage, mais il dut céder devant la ferme opposition de Duclos.

Le 7 juin 1749, il remplace Amelot de Chaillou.

Il est reçu n 212 par l'abbé du Resnel le 30 juin 1749.

Il répondit au discours de réception du comte de Bissy.

François-Marie Arouet de Voltaire a dit de lui : Il écrit d'une manière simple et commune, et on ne se serait jamais aperçu, par le style de ses dépêches, de la force et de l'activité de ses idées.



Louis XV et Jeanne-Antoinette Poisson au château de Bizy

Le 21 septembre 1749, Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle accueille au château de Bizy le Louis XV accompagné de Jeanne-Antoinette Poisson.



Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg Gouverneur de la principauté épiscopale

L'évêché de Lübeck, une principauté épiscopale, est gouverné par Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg à partir de 1750.



Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg Prince-évêque laïc de Lübeck

Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg devient Prince-évêque laïc de Lübeck en 1750.



François-Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld Régent du duché de Saxe-Weimar

De 1750 à 1755, François-Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld est régent du duché de Saxe-Weimar au nom du jeune duc Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar.



Louis Auguste II de Bourbon Comté de Dreux et Prince d'Anet

Vers 1750, Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé déjà malade et éprouvée par la disparition de beaucoup de ses proches, partage ses biens entre ses deux fils :

Louis Auguste II de Bourbon, qui fréquente peu la cour, s'installe au château d'Anet qu'il s'applique à entretenir, tandis qu'il augmente le domaine par de nombreuses acquisitions.

Pour alimenter les jardins en eau, il imagine une machine hydraulique dont il dresse les plans et qu'il fait construire dans le parc, au bord de l'Eure.



Naissance de Frédéric-Auguste III de Saxe

Frédéric-Auguste III de Saxe, dit le Juste, naît à Dresde le 23 décembre 1750, fils de Frédéric-Christian de Saxe et de Marie Antoinette de Bavière.


Caroline-Louise de Hesse-Darmstadt

Mariage de Charles Ier Frédéric de Bade avec Caroline-Louise de Hesse-Darmstadt

Charles Ier Frédéric de Bade épouse le 28 janvier 1751 Caroline-Louise de Hesse-Darmstadt, fille de Louis VIII de Hesse-Darmstadt. Leurs enfants sont :



Naissance de Wilhelmine de Prusse

Wilhelmine de Prusse de Hohenzollern naît en 1751, fille d'Auguste Guillaume de Prusse et de Louise-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel.



Louis Auguste II de Bourbon Prince d'Anet et du Comte de Dreux

En 1751, Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, sa mère, fait donation à Louis Auguste II de Bourbon de la principauté d'Anet et du Comté de Dreux.

Fréquentant peu la cour, Louis Auguste II de Bourbon s'installe au château d'Anet et procéde à de nombreuses acquisitions foncières pour agrandir le domaine. Louis Auguste II de Bourbon fait construire une machine hydraulique afin d'amener l'eau de l'Eure dans les jardins.

Louis Auguste II de Bourbon fait également de fréquents séjours à Eu où il aime à chasser.


Louise Augustine Salbigothon Crozat (vers 1775) - par Jean Ranc (1674–1735)

Mariage de Victor-François de Broglie avec Louise Augustine Salbigothon Crozat de Thiers

Victor-François de Broglie est veuf de Marie Anne du Bois de Villiers.

Victor-François de Broglie épouse en la chapelle de la maison abbatiale des Vaux-de-Cernay le 11 avril 1752 Louise Augustine Salbigothon Crozat de Thiers. Leurs enfants sont :

La famille vécut dans le grand hôtel de Broglie, acheté en mai 1752 par Victor-François de Broglie à M. de Langonnay et Dame Julliet de Franconville et toujours visible au 73 de la rue de Varenne.

Son titre de duchesse ouvre à Louise Augustine Salbigothon Crozat de Thiers les portes de la Cour où elle est présentée en mai 1752.



Naissance de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier naît à Paris le 27 septembre 1752, fils de Marie Gabriel Florent de Choiseul d'Aillecourt (1728-1753) et de Marie Françoise Lallemant de Betz (1732-1793).



Mariage de Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg avec Ulrique-Frédérique-Wilhelmine de Hesse-Cassel

Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg épouse à Cassel le 21 novembre 1752 Ulrique-Frédérique-Wilhelmine de Hesse-Cassel (31 octobre 1722-28 février 1787), fille de Maximilien de Hesse-Cassel. Leurs enfants sont :



Mort d'Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé

Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé meurt le 23 janvier 1753.

Le château de Sceaux passe à Louis Auguste II de Bourbon.


Charles Christian de Nassau-Weilburg

Mort de Charles-Auguste de Nassau-Weilburg

Charles Christian de Nassau-Weilburg Prince de Nassau-Weilburg

Charles-Auguste de Nassau-Weilburg meurt en 1753.

Charles Christian de Nassau-Weilburg, son fils, devient Prince de Nassau-Weilburg.



Mariage de Frédéric II Eugène de Wurtemberg avec Frédérique-Dorothée de Brandebourg-Schwedt

Frédéric II Eugène de Wurtemberg épouse à Schwedt le 29 novembre 1753 Friederike ou Frédérique-Dorothée de Brandebourg-Schwedt ou von Hohenzollern, fille de Frédéric Guillaume de Brandebourg-Schwedt et de Sophie Dorothée Marie de Prusse. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre-Frédéric-Guillaume d'Oldenbourg

Pierre-Frédéric-Guillaume d'Oldenbourg naît le 3 janvier 1754, fils de Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg et d'Ulrique-Frédérique-Wilhelmine de Hesse-Cassel.



Naissance de Louis XVI

Louis-Auguste de France, futur Louis XVI, naît le 23 août 1754, fils de Louis-Ferdinand de France et de Marie-Josèphe de Saxe.

Il porte le titre de Duc de Berry.

Louis XVI est élevé dans une éducation religieuse stricte et est formé à des principes conservateurs sous la tutelle du duc de La Vauguyon.

Élève studieux, il se passionne pour plusieurs disciplines scientifiques et révèle dans ses temps de loisirs un talent caché pour la serrurerie.


Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach

Majorité d'Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach

Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach devient majeur en 1755.



Mort de Louis Auguste II de Bourbon

Louis Charles de Bourbon, Prince de Dombes, Gouverneur du Languedoc et Colonel général des Suisses et Grisons

Louis Auguste II de Bourbon, resté célibataire, meurt à Fontainebleau le 1er octobre 1755 dans un duel en forêt de Fontainebleau.

Louis Charles de Bourbon, son frère, devient Prince de Dombes, Gouverneur du Languedoc et Colonel général des Suisses et Grisons.

Louis Auguste II de Bourbon laisse ses biens à Louis Charles de Bourbon.

Il hérite notamment du château d'Anet où il fait de fréquents séjours et où il s'adonne à sa passion pour la chasse.

Même âgé, Louis Charles de Bourbon continuera à la suivre dans une petite voiture à roulettes.

Il hérite également du château de Sceaux.

Le Château de Clagny qui n'est toujours pas entretenu revient à la Couronne.



Naissance de Georges Auguste Couthon

Aristide ou Georges Auguste Couthon naît à Orcet le 22 décembre 1755, fils de Joseph Couthon, un notaire royal (à Orcet le 15 juillet 1721-à Orcet le 13 novembre 1787) et de Marie Lafond (née le 28 octobre 1721), fille de Georges Lafond, un marchand de bestiaux clermontois.

Il est issu d'une famille de notaires royaux originaire de Saint-Sauves-d'Auvergne (village de Beauberty).



Mariage de Philippe II Ernest de Schaumbourg-Lippe avec Ernestine-Albertine de Saxe-Weimar-Eisenach

Philippe II Ernest de Schaumbourg-Lippe épouse à Weimar le 6 mai 1756 Ernestine-Albertine de Saxe-Weimar-Eisenach (1722-1769), fille d'Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach. Leurs enfants sont :


Louis-César-Constantin de Rohan-Guémené

Mort de François Armand Auguste de Rohan-Soubise

Louis-César-Constantin de Rohan-Guémené Prince-évêque de Strasbourg et Landgrave d'Alsace

François Armand Auguste de Rohan-Soubise meurt au château épiscopal de Saverne dans le Bas-Rhin le 28 juin 1756 d'une phtisie.

Louis-César-Constantin de Rohan-Guémené lui succède et est nommé Prince-évêque de Strasbourg et Landgrave d'Alsace en 1756.



Mariage d'Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach avec Anne-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel

Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach épouse le 16 mars 1756 Anne-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel (24 octobre 1739-10 avril 1807), fille de Charles Ier de Brunswick-Wolfenbüttel et de Philippine de Prusse. Leurs enfants sont :

Anne-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel est une nièce de Frédéric II de Prusse.



Naissance d'Auguste Marie Henri Picot de Dampierre

Auguste Marie Henri Picot de Dampierre dit le marquis de Dampierre naît à Paris le 19 août 1756.

Il est issu d'une famille de militaires.



Jean-François de Rochechouart proposé au cardinalat

En 1756, Jean-François de Rochechouart est proposé au cardinalat par Frédéric-Auguste II de Saxe, roi de Pologne, électeur de Saxe.



Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle Gouverneur de Metz

Après la mort de son oncle, lieutenant général au gouvernement de Lorraine, et après désistement de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, son père, Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle est nommé gouverneur de Metz et du pays Messin en 1756.



Naissance d'Auguste Marie Henri Picot de Dampierre

Auguste Marie Henri Picot de Dampierre dit le marquis de Dampierre naît à Paris le 19 août 1756, dans une famille de militaires.



Naissance d'Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf

Augusta ou Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf ou de Lobenstein-Ebersdorf naît le 19 janvier 1757, fille d'Henri XXIV de Reuss.



Naissance de Louise-Auguste de Hesse-Darmstadt

Louise-Auguste de Hesse-Darmstadt naît le 30 janvier 1757, fille de Louis IX de Hesse-Darmstadt et de Caroline-Henriette de Deux-Ponts-Birkenfeld.



Éducation de Ferdinand Ier de Parme

De 1757 à 1769, Ferdinand Ier de Parme est élevé par l'abbé de Condillac et Auguste de Keralio, installés par Marie-Louise-Élisabeth de France, tous deux fervents partisans français des idées des philosophes mais pas forcément bons pédagogues.



Mariage de Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot avec Élisabeth-Louise de La Rochefoucauld

Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot épouse le 12 avril 1757 Élisabeth-Louise de La Rochefoucauld. Leur enfant est :


Bataille de Kolin Bataille de Kolin - Infanterie prussienne

Bataille de Kolin

Le maréchal autrichien Leopold Joseph von Daun est arrivé trop tard pour participer à la bataille de Prague mais il a, en plus de son armée, rassemblé 16 000 hommes rescapés de la défaite autrichienne

Il avance prudemment pour délivrer Prague du siège

Frédéric II de Prusse prend 32 000 hommes avec lui pour l'intercepter.

Sachant que les Prussiens n'ont pas assez d'hommes pour assiéger Prague et tenir son armée éloignée de la ville, Leopold Joseph von Daun prend des positions défensives sur des collines près de Kolin à environ 50 kilomètres à l'est de Prague.

Frédéric II de Prusse est alors forcé d'attaquer les Autrichiens le 18 juin 1757.

Son plan est d'envelopper l'aile droite autrichienne avec le plus gros de son armée et il laisse juste assez de troupes le long des autres lignes ennemies pour cacher la concentration de son armée sur sa gauche.

L'infanterie croate des Autrichiens harcèle continuellement l'infanterie prussienne et provoque son attaque prématurée.

Les Prussiens attaquent les positions autrichiennes frontalement au lieu de les contourner.

Les prussiens se lancent maladroitement dans une série d'attaques non coordonnées et la cavalerie saxonne du général Nastiz décime l'infanterie prussienne.

Dans l'après-midi, après 5 heures de combat, les Autrichiens repoussent définitivement les Prussiens et lancent la contre-attaque.

Johann Pierre de Beaulieu est blessé lors de cette bataille.

Les cuirassiers prussiens de Friedrich Wilhelm von Seydlitz se lancent alors dans une série de charges pour couvrir la retraite de leur armée, évitant que la défaite ne se transforme en déroute.

Frédéric Henri Louis de Prusse dirige la retraite avec le feld-maréchal Keith.

Cette première défaite prussienne force Frédéric II de Prusse à lever le siège de Prague et à se retirer sur Litomerice

Les Autrichiens, désormais renforcés par les 48 000 hommes qui se trouvaient dans Prague, le poursuivent et surprennent les forces d'Auguste Guillaume de Prusse qui s'étaient repliées sur Zittau, leur infligeant un sévère échec

Frédéric II de Prusse est alors forcé d'abandonner la Bohême.

Le régiment wallon qui était du côté des vainqueurs, avait comme devise " Qui s'y frotte, s'y pique " Leur étendard représentait une feuille de houx.

Friedrich August von Finck est nommé colonel.



Naissance de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach naît à Weimar le 3 septembre 1757, fils d'Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach et d'Anne-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel.

Il appartient à la branche ernestine de la maison de Wettin.



Mort d'Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach Duc de Saxe-Weimar

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach Duc de Saxe-Eisenach

Ernest-Auguste II de Saxe-Weimar-Eisenach meurt à Weimar le 28 mai 1758.

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach devient Duc de Saxe-Weimar et de Saxe-Eisenach.

Anne-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel, sa mère, assure la régence durant sa minorité.

Elle joue un rôle majeur dans le rayonnement de la cour de Weimar, où elle accueille Goethe et encourage les arts en finançant notamment l'École princière de dessin de Weimar.

Elle fait de sa capitale provinciale une nouvelle Athènes dont la renommée devient rapidement internationale.

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach reçoit pour précepteur des penseurs d'esprit libéral et humaniste tels que :



Bataille de Krefeld

Mort de Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle

Louis de Bourbon-Condé commande l'armée du Rhin en 1758.

Chargé du commandement de l'armée de Bohême, Louis de Bourbon-Condé est vaincu à la bataille de Krefeld ou Crefeld le 23 juin 1758.

Louis de Bourbon-Condé est l'ami de Jeanne-Antoinette Poisson, dont il porte la cocarde en montant au feu.

Louis François Joseph de Bourbon-Conti participe à cette bataille en qualité de Maréchal de camp.

Philippe Henri de Ségur participe à cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier se distingua lors de cette bataille.

Marie-François-Henri de Franquetot participe à cette bataille.

Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle commande le Régiment Royal-Carabiniers lors de cette bataille.

Il charge bravement et inutilement l'ennemi et est mortellement blessé.

Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle meurt à Nuys peu après.

Il ne reste plus alors aucun héritier à Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

L'oraison funèbre de Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle est solennellement prononcée à la cathédrale de Metz, le 9 août 1758.

Hommage posthume de la place forte de Metz, la Lunette de la cheneau sera baptisée en son honneur fort Gisors.

Louis Georges Érasme de Contades est nommé commandant en chef à la place Louis de Bourbon-Condé.



Mort d'Auguste Guillaume de Prusse

Auguste-Guillaume de Prusse meurt à Oranienburg dans le Brandebourg le lundi 12 juin 1758.

Frédéric-Guillaume II de Prusse devient l'héritier du trône de Prusse.



Mariage d'Ernest-Frédéric III de Saxe-Hildburghausen avec Ernestine de Saxe-Weimar-Eisenach

Ernest-Frédéric III de Saxe-Hildburghausen est veuf de Christiane-Sophie-Charlotte de Brandebourg-Bayreuth.

Ernest-Frédéric III de Saxe-Hildburghausen épouse le 1er juillet 1758 Ernestine de Saxe-Weimar-Eisenach (1740-1786), fille de Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar-Eisenach. Leurs enfants sont :



Construction des Hôtels de la Guerre,des Affaires Étrangères et de la Marine à Versailles

Depuis l'emménagement de la cour à Versailles, les ministères et les différentes administrations étaient dispersés tant à Paris que dans la ville de Versailles.

En 1759, Jean-Baptiste Berthier suggère à Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, secrétaire d'État à la Guerre, d'édifier, près du château de Versailles, un bâtiment permettant de grouper tous les services du ministère.

Jean-Baptiste Berthier est chargé dès 1759 de la construction des Hôtels de la Guerre et des Affaires Étrangères et de la Marine à Versailles.

Le Roi accorde un terrain à l'emplacement de l'ancien potager de Louis XIII.

Jean-Baptiste Berthier conçoit en 1759 l'hôtel de la Guerre de Versailles, situé au 3 de l'actuelle rue de l'Indépendance américaine.

Il construit le premier grand bâtiment conçu dans le but de limiter une propagation d'incendie en utilisant la technique dite de voûtes plates.


Charles François de Broglie

Mariage de Charles François de Broglie avec Louise Augustine de Montmorency

Charles François de Broglie épouse le 21 mars 1759 Louise Augustine de Montmorency (1735-1817). Leurs enfants sont :



Naissance d'Hedwige-Élisabeth-Charlotte de Schleswig-Holstein-Gottorp

Hedwige-Élisabeth-Charlotte de Schleswig-Holstein-Gottorp naît à Eutin le 22 mars 1759, fille de Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg et d'Ulrique-Frédérique-Wilhelmine de Hesse-Cassel.



Naissance de Jean Baptiste Auguste de Châteaubriand

Jean Baptiste Auguste de Châteaubriand naît à Saint-Malo le 23 juin 1759, fils d'Auguste René de Châteaubriand (1718-1786), Seigneur de Combourg, et d'Appoline Jeanne Suzanne de Bédée (1726-1798).

Il est baptisé en l'église Saint-Vincent à Saint-Malo le 24 juin 1759.



Mariage d'Alexis-Michel-Auguste Renaudin avec Marie-Euphémie-Désirée Tascher de la Pagerie

Alexis-Michel-Auguste Renaudin, Officier d'ordonnance, épouse le 19 avril 1759 Marie-Euphémie-Désirée Tascher de la Pagerie.


Bataille navale des Cardinaux

Bataille navale des Cardinaux

Procès d'Hubert de Brienne

En 1759, un débarquement en Écosse, nommé le Grand Dessein de débarquement, pour envahir la Grande-Bretagne est organisé par Louis XV, Berryer et le Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

Hubert de Brienne, vice-amiral du Ponant, se voit confier le commandement de l'escadre de Brest avec pour mission de protéger ce débarquement.

Le commandement du corps expéditionnaire est confié à Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu.

Les rapports entre les 2 hommes sont tendus et tout au plus cordiaux.

Hubert de Brienne ne supporte guère le fait d'être tenu à l'écart par ses supérieurs

Hubert de Brienne informe Louis XV qu'il tient à éviter le combat avec l'escadre britannique de l'amiral Edward Hawke qui croise au large de Brest.

Le corps expéditionnaire est rassemblé dans le golfe du Morbihan, c'est là que Hubert de Brienne doit commencer son devoir d'escorte.

Hubert de Brienne doit également chasser le danger que la division du commodore Duff, qui rôde aux alentours de Quiberon, fait peser sur la flotte de transport.

Edward Hawke lève momentanément son blocus de Brest afin d'éviter une tempête, et rejoint l'Angleterre.

Hubert de Brienne à bord du Soleil Royal en profite pour prendre la mer vers les midi le 14 novembre 1759.

La flotte française est forte de :

Joseph de Bauffremont-Courtenay commande les escadres blanches et bleues et arbore sa marque sur le Tonnant, de 80 canons et 800 hommes d'équipage.

Les vents contraires de sud-est font dériver Hubert de Brienne de sa route initiale.

Hubert de Brienne ne parvient en vue de Belle-Île que le 20 novembre 1759, le vent ayant alors tourné à l'ouest.

Entretemps Edward Hawke alerté du départ d'Hubert de Brienne s'est mis à la poursuite de l'escadre française.

Le 20 novembre 1759, c'est sur une mer agitée qu'Hubert de Brienne est en vue de la division de Duff qui s'enfuit, et il donne l'ordre d'attaquer.

Alors que les navires français s'apprêtent à engager le combat, l'escadre d'Edward Hawke arrive en vue de celle d'Hubert de Brienne par l'ouest.

Duff inverse alors ses ordres tandis qu'Hubert de Brienne rompt le combat.

Edward Hawke organise son escadre en ligne de bataille et lance la poursuite.

Hubert de Brienne décide de s'engager dans la baie de Quiberon que les Britanniques connaissent peu, mais Edward Hawke s'engage à son tour dans la baie.

Il rattrape bientôt l'escadre française et le combat s'engage.

Deux vaisseaux français coulent et 2 autres amènent leur pavillon.

Sans ordre, comme s'il considérait que la bataille est déjà perdue, Joseph de Bauffremont-Courtenay choisit de sortir de la baie, de gagner la pleine mer puis Rochefort.

Il était pourtant possible de passer la nuit dans les parages pour reprendre le combat le lendemain.

Hubert de Brienne se porte au secours de son arrière-garde mais la nuit met bientôt fin au combat.

Durant la nuit sans le savoir, Hubert de Brienne mouille le Soleil Royal, à quelques encablures de l'escadre britannique.

Lorsque le jour se lève Hubert de Brienne se rend compte du danger qui le guette et fait voile vers le Croisic pour s'y échouer avec le Héros, un autre navire français.

Il brûle ensuite son navire après l'avoir fait évacuer.

La bataille est le pire revers subit par la marine française pendant ce conflit.

De retour à Brest, Hubert de Brienne doit répondre de la défaite mais aussi de l'incendie volontaire de son navire amiral.

Ses décisions d'abandonner son navire et sa flotte font suite à sa couardise et lui sont beaucoup reprochées.

Il aurait dû être condamné à mort pour abandon et ruine de la marine française.

Son poste de vice-amiral du Ponant est confié à Joseph de Bauffremont-Courtenay, son subalterne.

De façon éhontée, Hubert de Brienne ose accabler ses subalternes pendant son procès, alors qu'il a chanté leurs louanges lors de son premier rapport écrit.

Hubert de Brienne accuse Joseph de Bauffremont-Courtenay d'avoir désobéi aux ordres.

À cela, Joseph de Bauffremont-Courtenay a beau jeu de répondre !

Son argumentation est admissible, d'autant que les autres navires qui ont quitté les lieux du combat donnent les mêmes arguments.

En revanche, le manque de combativité Joseph de Bauffremont-Courtenay, comme sa déficience dans la direction de son escadre lui valent réprobation.

Pendant quelques années, Joseph de Bauffremont-Courtenay n'obtiendra pas la promotion qu'il réclame.

Louis-René-Madeleine Levassor de La Touche sert sur le Deragon à la bataille des Cardinaux le 20 novembre 1759, puis sur la Louise, sur l'Intrépide et prend part à 2 combats livrés par de petits bâtiments.



Mariage de Fulgence Eugène Octave Augustin de Rosen-Kleinroop avec Marie Antoinette Louise Jouvenel de Harville des Ursins

Fulgence Eugène Octave Augustin de Rosen-Kleinroop (28 août 1737-avril 1775), Marquis de Bollwiller, épouse en 1760 Marie Antoinette Louise Jouvenel de Harville des Ursins (1745-1798). Leur enfant est :

Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, Anne Pierre d'Harcourt, Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon, Charles de Fitz-James et Victoire Louise Josèphe Goyon de Matignon sont témoins à ce mariage.


Lucie Madeleine d'Estaing

Liaison de Louis XV avec Lucie Madeleine d'Estaing

Louis XV a une liaison entre 1760 et 1764 avec Lucie Madeleine d'Estaing. Leurs enfants sont :



Retour en France d'Alexis-Michel-Auguste Renaudin

Alexis-Michel-Auguste Renaudin rentre en France en 1760.

Alexis-Michel-Auguste Renaudin dépose plainte pour séparation le 4 juin 1760 auprès du Châtelet.



Pedro Pablo Abarca de Bolea ambassadeur d'Espagne près de Frédéric-Auguste II de Saxe

Pedro Pablo Abarca de Bolea est ambassadeur de Charles III d'Espagne près de Frédéric-Auguste II de Saxe, Roi de Pologne.


Louise Henriette Charlotte Philippine de Noailles

Mariage d'Emmanuel Céleste Auguste de Durfort-Civrac avec Louise Henriette Charlotte Philippine de Noailles

Emmanuel Céleste Auguste de Durfort-Civrac épouse le 10 ou le mardi 16 décembre 1760 Louise Henriette Charlotte Philippine de Noailles, fille de Louis Philippe Marc Antoine de Noailles et d'Anne-Claudine-Louise d'Arpajon. Leur enfant est :



Cession du comté de Combourg

En 1761, Emmanue-Félicité de Durfort vend une partie de la dot de Louise Françoise de Coëtquen, son épouse, à savoir le comté de Combourg, à René-Auguste de Chateaubriand, père de François-René de Chateaubriand.



Mort de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle

Dans son testament, il donne au roi tous les biens qu'il a reçu en échange de Belle Ile à la charge de payer ses dettes qui étaient considérables.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, encore ministre, meurt à Versailles le 26 janvier 1761.

Le Père Neuville prononce son éloge funèbre le 10 avril au service funèbre que lui fait le roi aux Invalides. Ses éloges sont prononcés par l'abbé Trublet et Louis-Jules Mancini-Mazarini à l'académie française.

Il est inhumé en la collégiale Notre-Dame à Vernon dans l'Eure auprès :

René Louis de Voyer de Paulmy le décrit ainsi dans ses Mémoires :

… le maréchal de Belle Isle était naturellement froid, ses conversations n'étaient pas gaies, mais elles étaient instructives, il savait parler avec netteté et bien raconter un fait.

Né sobre, il n'aima jamais ni le jeu ni la table.

Mais il eut un penchant appuyé pour le beau sexe…… il était d'une taille élevée, bien fait, un peu maigre : il avait la distinction de l'élégance, quelque chose du gentilhomme dans le maintien, dans les manières et le geste.

Ses yeux étaient bleus, grands, bien fendus, une bouche moyenne, un nez légèrement retroussé, des sourcils en arc, châtains et touffus, un front haut, un teint clair…

Le château de Bizy revient à Louis XV.



Mort de Louis de France

Louis de France, Duc de Bourgogne, fils aîné de Louis-Ferdinand de France, enfant précoce et prometteur, meurt en 1761.

Cela cause à Louis-Ferdinand de France un immense chagrin. Il ne reporte pas son affection sur Louis-Auguste de France, son fils suivant le futur Louis XVI mais sur Louis-Stanislas, le cadet, plus ouvert et spirituel, le futur Louis XVIII.

Marie Louise de Bourbon-Parme est alors promise à Charles IV d'Espagne.

Jean-Gilles du Coëtlosquet est nommé précepteur des frères de Louis de France :


Sophie Charlotte de Meklembourg-Strelitz Sophie Charlotte de Meklembourg-Strelitz

Mariage de George III de Grande-Bretagne avec Sophie Charlotte de Mecklemburg-Strelitz

George III de Grande-Bretagne épouse en la chapelle du palais Saint-James le 8 septembre 1761 Sophie Charlotte de Mecklemburg-Strelitz, fille de Charles Ier de Mecklembourg-Strelitz. Leurs enfants sont :

Ils forment un couple uni.

George III de Grande-Bretagne n'aura pas de liaison extraconjugale.


Auguste-Georges de Bade-Bade

Mort de Louis-Georges de Bade-Bade

Auguste-Georges de Bade-Bade Margrave de Baden-Baden

Louis-Georges de Bade-Bade meurt à Rastatt le 22 octobre 1761 sans héritier masculin.

Auguste-Georges de Bade-Bade, son frère, devient le dernier Margrave de Baden-Baden.

Durant son règne, Auguste-Georges de Bade-Bade instaure :



Naissance d'Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot naît le 3 décembre 1761, fils de Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot.


Friedrich Christian Ier von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg

Mariage de Friedrich Christian Ier von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg avec Charlotte von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Plön

Friedrich Christian Ier von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg épouse le 26 mai 1762 Charlotte von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Plön (1744-1770). Leurs enfants sont :



Mort de Georges de Holstein-Gottorp

Mort de Sophie-Charlotte de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck

Georges de Holstein-Gottorp meurt en 1763.

Sophie-Charlotte de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck, son épouse, meurt en 1763.

Guillaume de Schleswig-Holstein-Gottorp et Pierre Ier d'Oldenbourg, leurs enfants, sont confiés à la garde du colonel von Staal, un Russe

Pierre Ier d'Oldenbourg est placé sous la tutelle de Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg, son oncle, et de Catherine II de Russie.


Frédéric-Christian de Saxe - par Anton Raphael Mengs - château de Weesenstein en Saxe

Mort de Frédéric-Auguste II de Saxe

Frédéric-Christian de Saxe Électeur de Saxe, Comte palatin de Saxe et Margrave de Misnie

Mort de Frédéric-Christian de Saxe

Frédéric-Auguste III de Saxe Électeur de Saxe, Comte palatin de Saxe et Margrave de Misnie

Marie Antoinette de Bavière et François-Xavier de Saxe Corégents

Frédéric-Auguste II de Saxe meurt à Dresde le 5 octobre 1763.

Frédéric-Christian de Saxe, jusqu'alors titré prince de Pologne, ne peut succéder à son père sur le trône de Pologne mais lui succède comme Électeur de Saxe, Comte palatin de Saxe et Margrave de Misnie sous le nom de Frédéric IV de Saxe.

Marie Antoinette de Bavière rentre à Dresde.

Frédéric-Christian de Saxe meurt le 17 décembre 1763.

Vivaldi lui a consacré une œuvre musicale.

Frédéric-Auguste III de Saxe, son fils, devient Électeur de Saxe, Comte palatin de Saxe et Margrave de Misnie.

Comme il est mineur, Marie Antoinette de Bavière assure la corégence avec François-Xavier de Saxe, son beau-frère, jusqu'à ce que son fils atteigne la majorité.

Marie Antoinette de Bavière fonde une fabrique de textile en 1763.



Mariage de François Joseph Paul de Grasse avec Antoinette Rosalie Accaron

François Joseph Paul de Grasse (1722-1788) épouse en l'église Saint-Louis à Versailles le 28 janvier 1764 Antoinette Rosalie Accaron (1743-1773). Leurs enfants sont :

Les témoins sont :


Augusta Charlotte de Hanovre avec son fils Charles-Georges-Auguste - 1767

Mariage de Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel avec Augusta Charlotte de Hanovre

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel épouse le 16 janvier 1764 Augusta Charlotte de Hanovre, fille de Frédérick-Guillaume de Galles, prince de Galles et de Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg. Leurs enfants sont :



Florimond-Claude de Mercy-Argenteau Ambassadeur à Varsovie

Florimond-Claude de Mercy-Argenteau est nommé ambassadeur à Varsovie en 1764, pendant l'interrègne entre Frédéric-Auguste II de Saxe et Stanislas II Augustus Poniatowski.


Guillaume IX de Hesse-Cassel

Guillaume IX de Hesse-Cassel Comte de Hanau

Mariage de Guillaume IX de Hesse-Cassel avec Wilhelmine-Caroline de Danemark

Feld-maréchal au service de la Prusse, Guillaume IX de Hesse-Cassel est Comte de Hanau dès 1764.

Guillaume IX de Hesse-Cassel épouse à Copenhague le 1er septembre 1764 Caroline de Danemark, fille de Frédéric V de Danemark et de Louise de Grande-Bretagne. Leurs enfants sont :



Naissance de Wilhelmine de Hesse-Darmstadt

Auguste Wilhelmine Maria ou Wilhelmine de Hesse-Darmstadt naît le 14 avril 1765, fille de Georges-Guillaume de Hesse-Darmstadt et de Louise de Linange ou Leiningen.



Mariage de François-Xavier de Saxe avec Claire Spinucci

Claire Spinucci, demoiselle d'honneur à la cour de Saxe, talentueuse cantatrice, se lie avec François-Xavier de Saxe.

François-Xavier de Saxe épouse secrètement et morganatiquement à Dresde le 9 mars 1765 Claire Spinucci. Leurs enfants sont :

Tous ces enfants seront titrés comtes ou comtesses de Lusace (von der Lausitz).

Le couple va vivre en France, où François-Xavier a déjà servi comme officier et où vit sa sœur Marie-Josèphe de Saxe.

Ce mariage ne sera jamais reconnu par la maison royale de Saxe.



Projet d'abandon des prétentions de Frédéric-Auguste Ier de Saxe au trône de Pologne

En 1765, Marie Antoinette de Bavière s'oppose au désir de François-Xavier de Saxe, son co-régent, d'abandonner les prétentions de Frédéric-Auguste Ier de Saxe au trône de Pologne.



Achat du journal de l'agriculture, du commerce, et finances

En 1765, Victor Riqueti de Mirabeau achète Le journal de l'agriculture, du commerce, et finances, qui devient la revue de l'école.

Léopold II d'Autriche, futur empereur, le margrave de Bade, Anne Robert Jacques Turgot, Stanislas-Auguste II de Pologne et Gustave III de Suède sont ses lecteurs et sont en partie influencés par ses idées.

Victor Riqueti de Mirabeau sera même fait grand croix de l'Ordre de Vasa.

Stanislas-Auguste II de Pologne rencontre plus tard Victor Riqueti de Mirabeau à Paris et lui parle un jour de Montesquieu.



Mariage de Pierre von Biron avec Caroline de Waldeck-Pyrmont

Pierre von Biron épouse le 15 octobre 1765 Caroline de Waldeck-Pyrmont (1748-1782), fille de Charles-Auguste de Waldeck-Pyrmont



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Gendarme

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins entre très jeune dans la gendarmerie où il conquiert tous ses grades



Mariage de Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins avec Marie Henriette Augustine Renée Dal Pozzo

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins épouse au chateau de la Trousse le 17 avril 1766 Marie Henriette Augustine Renée Dal Pozzo (1749-1836).



Naissance de Charles-Georges-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel

Charles-Georges-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel naît en 1766, fils de Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel et d'Augusta Charlotte de Hanovre.


Johann Ludwig de Wallmoden-Gimborn

Mariage de Johann Ludwig von Wallmoden-Gimborn avec Charlotte Christiane Auguste Wilhelmine von Wangenheim

Johann Ludwig von Wallmoden-Gimborn épouse à Hanovre le 18 avril 1766 Charlotte Christiane Auguste Wilhelmine von Wangenheim (1er mars 1740-21 juillet 1783). Leurs enfants sont :



Mort de Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon Comte de Gacé, Seigneur de Briquebec

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon meurt le 13 juin 1766.



Laure Auguste Fitz-James

Laure Auguste Fitz-James remplace Victoire Louise Josèphe Goyon de Matignon, sa mère, comme Dame du palais de la reine Marie Leszczynska en 1767.



Mariage de Jules François Armand de Polignac avec Gabrielle Yolande Claude Martine de Polastron

Jules François Armand de Polignac (1745-1817) épouse le 7 juillet 1767 Gabrielle Yolande Claude Martine de Polastron. Leurs enfants sont :



Mariage d'Anne Léon II de Montmorency-Fosseux avec Charlotte Anne Françoise de Montmorency-Luxembourg

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux Duc jure uxoris de Montmorency

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux est veuf de Marie-Judith de Champagne.

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux épouse à Paris le 21 septembre ou le 6 octobre 1767 Charlotte Anne Françoise de Montmorency-Luxembourg. Leurs enfants sont :

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux devient Duc jure uxoris de Montmorency



Mariage de Guillaume V d'Orange-Nassau avec Wilhelmine de Prusse

Guillaume V d'Orange-Nassau épouse à Berlin le 4 octobre 1767 Wilhelmine de Prusse, fille d'Auguste Guillaume de Prusse et de Louise-Amélie de Brunswick-Wolfenbüttel. Leurs enfants sont :



Naissance d'Édouard-Auguste de Kent

Édouard-Auguste de Kent ou Édouard-Auguste de Kent naît à Buckingham Palace à Londres le 2 novembre 1767, fils de George III de Grande-Bretagne et de Sophie Charlotte de Mecklemburg-Strelitz.



Mariage de Charles II de Mecklembourg-Strelitz avec Friederike de Hesse-Darmstadt

Charles II de Mecklembourg-Strelitz épouse en 1768 Friederike de Hesse-Darmstadt (1752-1782), fille de Georges-Guillaume de Hesse-Darmstadt. Leurs enfants sont :



Majorité de Frédéric-Auguste III de Saxe

Frédéric-Auguste III de Saxe atteint sa majorité en 1765 ou en 1768.



Mariage d'Aimar-Charles-Marie de Nicolaï avec Philippine Léontine Potier de Novion

Aimar-Charles-Marie de Nicolaï épouse le 27 avril 1768 Philippine Léontine Potier de Novion. Leurs enfants sont :



Naissance de Charles-Auguste de Suède

Karl August ou Frédéric Christian Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg ou Charles-Auguste de Suède naît au château d'Augustenborg ou Augustenburg le 9 juillet 1768, fils de Frédéric-Christian Ier de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenburg et de Charlotte Amalie Wilhelmine de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Plön.



Naissance de François-René de Chateaubriand

François-René de Chateaubriand naît à Saint-Malo le 4 septembre 1768, fils de René-Auguste de Chateaubriand.



Mariage de Louis V Le Peletier de Rosanbo avec Marguerite Thérèse de Lamoignon de Malesherbes

Louis V Le Peletier de Rosanbo épouse en la paroisse Saint-Eustache à Paris Ier le 30 mai 1769, Marguerite Thérèse de Lamoignon de Malesherbes (1756-1794). Leurs enfants sont :



Mariage d'Ernest II de Saxe-Gotha-Altenbourg avec Charlotte de Saxe-Meiningen

Ernest II de Saxe-Gotha-Altenbourg épouse le 21 mars 1769 Charlotte de Saxe-Meiningen. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis V le Peletier de Rosanbo avec Marguerite Thérèse Antoinette de Lamoignon de Malesherbes

Louis V le Peletier de Rosanbo épouse en l'église Saint-Eustache à Paris le 30 mai 1769 Marguerite Thérèse Antoinette de Lamoignon de Malesherbes. Leurs enfants sont :


Amélie de Deux-Ponts-Birkenfeld

Mariage de Frédéric-Auguste III de Saxe avec Amélie de Deux-Ponts-Birkenfeld

Frédéric-Auguste III de Saxe épouse en 1769 Amélie de Deux-Ponts-Birkenfeld. Leurs enfants sont :



Projet de mariage de Louis Philippe II Joseph d'Orléans avec Cunégonde de Saxe

Louis-Philippe Ier d'Orléans, père de Louis Philippe II Joseph d'Orléans, envisage de le marier à Cunégonde de Saxe, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe.

Marie-Josèphe de Saxe, épouse de Louis-Ferdinand de France, considère que Louis Philippe II Joseph d'Orléans est de trop petite naissance pour prétendre épouser sa sœur Cunégonde. Elle insiste auprès de Louis XV pour qu'il s'oppose à ce projet.


Antoinette Marie Adélaïde Hocquart

Mariage de Jean-Claude-Louis de Quélen avec Antoinette Marie Adélaïde Hocquart

Jean-Claude-Louis de Quélen épouse par contrat du 24 décembre 1769 Antoinette-Marie-Adélaïde Hocquart, fille de Louis-Jacques-Charles Hocquart, chevalier, seigneur de Coeuilly et autres lieux, et de Marie-Suzanne-Éléonore Bergert. Leurs enfants sont :



Mariage de François de Boysseulh avec Lucie Madeleine d'Estaing

François de Boysseulh (1726-1807), Comte de Boysseulh, épouse Lucie Madeleine d'Estaing. Leurs enfants sont :

François de Boysseulh est colonel du régiment de Noailles, mestre de camp de cavalerie

Aménaïde Dufour de Pradt est la nièce de l'Abbé de Pradt, aumônier de Napoléon.



Études de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier

Dès ses études au collège d'Harcourt, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier se passionne pour les antiquités.

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier est ensuite marqué par de fréquentes rencontres avec Jean-Jacques Barthélemy, l'auteur du Voyage d'Anarcharsis, qu'il rencontre chez Étienne-François de Choiseul, son cousin.

Ami de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier partage avec lui les intrigues de la Cour et lui déconseille de s'engager dans la voie religieuse.



Mariage de Jean Raymond de Salignac-Fénelon avec Anne Suzanne Léontine de Salignac

Le contrat du 8 janvier 1771 est reçu par Maitre Meslier notaire royal.

Jean Raymond de Salignac-Fénelon épouse à Valence en Charente le 9 janvier 1771 Anne Suzanne Léontine de Salignac (3 décembre 1758-23 février 1774), fille de Louis de Salignac, Seigneur de Lerrière, et de Suzanne du Rousseau. Leur enfant est :

Jean Raymond de Salignac-Fénelon réunit 2 branches des Salignac séparées depuis au moins 4 siècle.



Naissance d'Ernest-Auguste Ier de Hanovre

Ernest-Auguste Ier de Hanovre naît en 1771, fils George III de Grande-Bretagne et de Sophie Charlotte de Mecklemburg-Strelitz.



Mariage de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier avec Adélaïde Marie Louise de Gouffier d'Heilly

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier épouse en la paroisse Saint Roch à Paris le 23 septembre 1771 Adélaïde Marie Louise de Gouffier d'Heilly (1752-1816), fille de Charles Antoine de Gouffier, Marquis d'Heilly, et de Marie Catherine Phélypeaux d'Outreville. Leurs enfants sont :

Fille unique, Adélaïde Marie Louise de Gouffier d'Heilly apporte notamment le domaine et le château d'Heilly, près d'Amiens.


Charles Ier Frédéric de Bade

Mort d'Auguste-Georges de Bade-Bade

Charles Ier Frédéric de Bade Margrave de Bade

Auguste-Georges de Bade-Bade meurt à Rastatt le 21 octobre 1771.

Il appartenait à la branche Bernardine de la Maison de Bade, branche qui s'éteint avec lui.

Conformément au contrat de transmission de 1535, le margraviat de Bade-Bade revient à Charles Ier Frédéric de Bade (qui est protestant).

Charles Ier Frédéric de Bade rassemble ainsi sous son nom l'ensemble des possessions de sa Maison.

Charles Ier Frédéric de Bade devient Margrave de Bade



Paul Ier de Russie en âge de se marier

En 1772, Paul Ier de Russie atteint ses 18 ans et Catherine II de Russie, sa mère, se met en quête d'une épouse convenable pour son fils.

Elle se tourna vers Frédéric II de Prusse qui pense aux 3 filles non mariées de Louis IX de Hesse-Darmstadt :

Après de nombreuses recherches, Catherine II de Russie fixe son choix :


Château de Montgeoffroy

Reconstruction du Château de Montgeoffroy

En 1772, Louis Georges Érasme de Contades décide de faire rebâtir le château de Montgeoffroy en vue d'y prendre sa retraite.

Il posséde en outre en Anjou des maisons aux lieux-dits Raguin, Montrevault, La Roche-Thibault.

Il fait appel à l'architecte parisien Jean-Benoît-Vincent Barré, qui doit s'associer avec un architecte local, Simier.

Les travaux durent 3 ou 4 ans.

Louis Georges Érasme de Contades est éloigné de l'Anjou par ses fonctions à Versailles et à Strasbourg.

Il y séjourne à Montgeoffroy quelques semaines en été.

Les travaux sont principalement dirigés par :

Georges Gaspard François Auguste Jean-Baptiste de Contades s'installe à Montgeoffroy à partir de 1772.

L'ancien château est rasé, mais Jean-Benoît-Vincent Barré respecte son plan "en U" et conserve 2 tours et les douves, ainsi que la chapelle, datant de 1543.

le château de Montgeoffroy compte 6 pièces d'apparat et 20 appartements.

La façade sur le jardin est orientée Nord-Est.

2 salons se situent dans l'axe principal entre cour et parc.

La salle à manger est de forme ovale.

Le grand escalier est reporté dans l'angle opposé.

Louis Georges Érasme de Contades décide d'établir son appartement au Sud du côté de l'entrée, afin de se trouver à proximité de l'office et du buffet, qu'il souhaite garder à l'œil.

Il fait décorer les dessus-de-porte de portraits de jolies servantes.

Hélène Moreau de Séchelles et Marie-Marguerite Magon de La Lande sont logées à l'angle du parterre et des basses-cours.

Le domaine a traversé la Révolution française et la guerre de Vendée en conservant ses communs, des bâtiments agricoles, sa chapelle et les fabriques du parc et, chose plus rare voire exceptionnelle, ses archives et son mobilier, dont de très nombreux sièges, certains par Gourdin, et des commodes et petites tables par Garnier, Durand et Roussel, étudiés par Pierre Verlet.



Naissance d'Henri du Vergier de La Rochejaquelein

Henri du Vergier de La Rochejaquelein naît à la Durbelière à Saint-Aubin-de-Baubigné à Mauléon dans les Deux-Sèvres le 30 août 1772, fils d'Henri Louis Auguste du Vergier (1749-1802), Marquis de La Rochejaquelein, et de Lucie de Caumont d'Adde (1749-1798).

Il est baptisé à Saint-Aubin-de-Baubigné à Mauléon dans les Deux-Sèvres le 30 août 1772.

Son parrain est Armand Henri Hercule (1743-1794), Marquis de Caumont d'Adde.

Sa marraineest Hardouine Henriette Sidrac de Granges de Surgères (morte en 1779).



Naissance d'Aglaé Marie Louise de Choiseul d'Aillecourt

Aglaé Marie Louise de Choiseul d'Aillecourt naît à Paris le 17 septembre 1772, fille de Marie Gabriel Florent Auguste de Choiseul d'Aillecourt (1752-1817), Comte de Choiseul-Beaupré, et d'Adelaide Marie Gouffier (1752-1816).



Naissance de Louis-Ferdinand de Prusse

Louis-Ferdinand de Prusse naît au château de Friedrichsfelde le 18 novembre 1772, fils d'Auguste Ferdinand de Prusse et de Louise de Brandebourg-Schwedt.



Naissance d'Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg

Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg naît à Gotha le 23 novembre 1772, fils d'Ernest II de Saxe-Gotha-Altenbourg et de Charlotte de Saxe-Meiningen.



Mariage de Jean Baptiste Tavernier de Boullogne avec Louise Walckiers

Jean Baptiste Tavernier de Boullogne épouse le 31 janvier 1773 Louise Walckiers (1756-1796). Leurs enfants sont :


Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg

Traité de Tsarkoïe Selo

Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg Duc d'Oldenbourg

Christian VII de Danemark est comte d'Oldenbourg et de Delmenhorst.

Paul Ier de Russie est duc de Holstein-Gottorp.

Le 27 août 1773, au traité de Tsarkoïe Selo, le comté d'Oldenbourg est échangé contre le duché de Holstein.

Paul Ier de Russie transfère ses comtés à Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg, son cousin.

Joseph II d'Autriche autorise cette concession.

Joseph II d'Autriche accorde à Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg le titre de Duc d'Oldenbourg.



Mariage de Charles-François Lebrun avec Anne Delagoutte

Charles-François Lebrun épouse le 15 juin 1773 Anne Delagoutte. Leurs enfants sont :



Wilhelmine-Louise de Hesse-Darmstadt en Russie

Catherine II de Russie, incapable de prendre une décision, invite en Russie :

En hâte, les 3 princesses perfectionnent leur français, travaillent la danse, apprennent à faire de profondes révérences et complètent leur garde-robe.

La première étape est Berlin où les princesses embarquent sur une flottille de 4 navires dépêchée par Catherine II de Russie.

La frégate sur laquelle elles embarquent est placée sous le commandement d'Andreï Kirillovitch Razoumovski, meilleur ami de Paul Ier de Russie.

Le jeune commandant est immédiatement captivé par le charme des 3 princesses, son attirance va plus particulièrement vers Wilhelmine-Louise de Hesse-Darmstadt qui, de son côté, n'est pas insensible au charme du jeune homme.

Deux jours après leur arrivée en Russie, le 15 juin 1773, la princesse et ses deux sœurs sont réunies à Gatchina.

Paul Ier de Russie choisit pour épouse Wilhelmine-Louise de Hesse-Darmstadt.

Le 25 juin 1773, Caroline-Henriette de Deux-Ponts-Birkenfeld et ses trois filles sont décorées de l'Ordre de Sainte-Catherine.

Sophie-Dorothée de Wurtemberg est alors promise à Louis de Hesse-Darmstadt, frère aîné de Wilhelmine-Louise de Hesse-Darmstadt.



Naissance de Louis Auguste Victor de Ghaisne

Louis Auguste Victor de Ghaisne naît le 2 septembre 1773, fils de Louis Marie Eugène de Ghaisne de Bourmont et de Joséphine Sophie Marie de Coutances.

Il est issu d'une famille angevine originaire des Flandres.



Naissance d'Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon

Mort d'Anne Suzanne Léontine de Salignac

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon naît au château de Lerrière à Valence en Charente le 15 février 1774, fils de Jean Raymond de Salignac-Fénelon (1746-1824), Seigneur du Ménadaud, et d'Anne Suzanne Léontine de Salignac (1758-1774).

Anne Suzanne Léontine de Salignac meurt le 23 février 1774 suite à l'accouchement d'Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon.

La descendance d'Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon formera la seule lignée de ces Salignac existant de nos jours.

Voyant la branche directe des Salignac de La Mothe-Fénelon en train de disparaître et pour préserver la mémoire du grand Fénelon en sa postérité, Jean Raymond de Salignac-Fénelon décide, propriu motu, de s'appeler désormais de Salignac-Fénelon.



Légitimation d'Agnès-Lucie Auguste et Aphrodite-Lucie Auguste

Les filles de Lucie Madeleine d'Estaing : Agnès-Lucie Auguste et Aphrodite-Lucie Auguste sont reconnues en 1774 par lettres patentes du roi Louis XVI comme étant issues de Louis XV.



Naissance d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont

Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont naît en 1774.



Mort de Louis XV de France

Louis XVI Roi de France et de Navarre

Le 26 avril 1774 se déclarent les symptômes de la petite vérole, alors que Louis XV est au Petit Trianon.

Le parlement de Paris envoie le dimanche 1er mai 1774, Nicolas Félix Vandive, conseiller notaire secrétaire de la Maison et Couronne de France, greffier au Grand Conseil, pour s'enquérir de la santé du roi, comme nous l'apprend en son fameux journal le libraire parisien Siméon-Prosper Hardy :

La nouvelle cour du Parlement n'avait pas manqué, suivant l'usage ordinaire, de députer le nommé Vandive, l'un des premiers principaux commis au greffe de la Grand Chambre et de ses notaires secrétaires, pour aller à Versailles savoir des nouvelles de la santé du Roi.

Mais ce secrétaire ne pouvoit rendre compte de sa mission à l'inamovible compagnie que le mardi suivant, attendue la vacance accoutumée du lundi 2 mai.

Louise Félicité Bonne de Bréhan de Plélo est une grande amie de Jeanne Bécu.

Louis XV, aux portes de la mort, demande à Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu d'amener Jeanne Bécu au chateau de Rueil, résidence de la famille d'Aiguillon.

Jeanne Bécu s'y rend en compagnie de Louise Félicité Bonne de Bréhan de Plélo, et des 2 belles soeurs de Jeanne Bécu.

Dans l'indifférence du peuple et la réjouissance d'une partie de la cour, Louis XV de France meurt à Versailles le 10 mai 1774, à 15 heures 30, des suites de sa maladie : septicémie aggravée de complications pulmonaires.

Louis XV de France est veillé par ses 3 filles survivantes et présentes à la cour. Cette dernière marque d'amour filial est moqué par la cour.

Louis Auguste de France, petit-fils de Louis XV, devient Roi de France et de Navarre le 10 mai 1774 sous le nom de Louis XVI.

Louis XVI décidé d'éloigner Jeanne Bécu et la confie aux religieuses de l'abbaye de Pont-aux-Dames.

Elle y restera 11 mois, bien traitée par l'abbesse.

À l'avènement de Louis XVI, son beau-frère, Marie-Joséphine-Louise de Savoie devient la seconde dame de France après la reine et reçoit suivant l'usage l'appellation Madame.

Sans enfants, sans influence politique, Marie-Joséphine-Louise de Savoie intrigue contre Marie-Antoinette d'Autriche, la reine, mais sans grand succès, tandis que Louis XVIII, son époux, orchestre une véritable campagne de libelles contre Marie-Antoinette d'Autriche.



Naissance d'Anne Louise Caroline de Goyon de Matignon

Anne Louise Caroline de Goyon de Matignon naît à Naples le 23 mai 1774, fille de Louis-Charles-Auguste Goyon, Comte de Matignon, et de Marie-Élisabeth-Émilie le Tonnellier de Breteuil.


Hedwige-Élisabeth-Charlotte de Schleswig-Holstein-Gottorp

Mariage de Charles XIII de Suède avec Hedwige-Élisabeth-Charlotte de Schleswig-Holstein-Gottorp

Charles XIII de suède épouse à Eutin le 7 juillet 1774 Hedwige-Élisabeth-Charlotte de Schleswig-Holstein-Gottorp, fille de Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg et de Ulrique-Frédérique-Wilhelmine de Hesse-Cassel. Leurs enfants sont :



Mariage de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach avec Louise-Auguste de Hesse-Darmstadt

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach épouse le 3 octobre 1775 Louise-Auguste de Hesse-Darmstadt, fille de Louis IX de Hesse-Darmstadt et de Caroline-Henriette de Deux-Ponts-Birkenfeld. Leurs enfants sont :



Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier en Grèce

Publication du tome I du Voyage pittoresque de la Grèce

En 1776, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier part pour la Grèce à bord de la frégate Atalante, commandée par le marquis de Chabert, féru d'astronomie et accompagné notamment :

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier visite :

À son retour, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier publie le premier volume, comportant illustrations et relevés architectoniques, de son Voyage pittoresque de la Grèce qui remporte un grand succès.

L'ouvrage a un but politique : expliquer les enjeux en mer Égée entre l'Empire ottoman et l'Empire russe.

Cette publication facilite sa carrière intellectuelle et politique.


Louis Philippe de Ségur Antoinette Élisabeth Marie d'Aguesseau

Mariage de Louis Philippe de Ségur avec Antoinette Élisabeth Marie d'Aguesseau

Louis Philippe de Ségur épouse à Paris le 30 avril 1777 Antoinette Élisabeth Marie d'Aguesseau. Leurs enfants sont :



Mariage de François de Saxe-Cobourg-Saalfeld avec Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf

François de Saxe-Cobourg-Saalfeld est veuf de Sophie de Saxe-Hildburghausen.

François de Saxe-Cobourg-Saalfeld épouse le 13 juin 1777 Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf, fille d'Henri XXIV de Reuss. Leurs enfants sont :



Mariage de Michel-Félix-Victor de Choiseul d'Aillecourt avec Marie-Eugénie Rouillé du Coudray

Michel-Félix-Victor de Choiseul d'Aillecourt épouse à Paris le 28 juillet 1777 Marie-Eugénie Rouillé du Coudray (1759-1815), fille de Hilaire Rouillé, Marquis du Coudray, Maréchal des Camps et Armées du Roi, et de Marie d'Abbadie. Leurs enfants sont :

Le contrat est passé le 28 juillet 1777 devant Legras, notaire à Paris IVe.

Michel-Félix-Victor de Choiseul d'Aillecourt est mineur, mais émancipé d'âge et capitaine au régiment des cuirassiers du roi.

Le mariage a lieu en présence de Louis XVI qui signe le contrat de mariage.

Michel-Félix-Victor de Choiseul d'Aillecourt avec Marie-Eugénie Rouillé du Coudray habitent fréquemment leur château du Plessis-aux-Bois, près de Meaux.

Marie-Eugénie Rouillé du Coudray reçoit de Hilaire Rouillé, son père, 40 000 livres de dot, et 160 000 de Marie d'Abbadie, sa mère, et de nombreuses rentes de son oncle de Borda.

Michel-Félix-Victor de Choiseul d'Aillecourt posséde en indivision avec son frère, les terres de d'Aillecourt, près de Chaumont, (3 125 livres de rente), de Meuvy en Bourgogne, la finance d'une compagnie de cavalerie.



Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier devient membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1779.



Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord Prêtre

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord Vicaire général du diocèse de Reims

La veille de son ordination, Auguste de Choiseul-Gouffier raconte avoir découvert Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord prostré et en pleurs.

Son ami insiste pour qu'il renonce mais Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord lui répond : Non, il est trop tard, il n'y a plus à reculer.

Cette anecdote serait une invention, d'après Emmanuel de Waresquiel.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est ordonné prêtre le 18 décembre 1779.

Le 19 décembre 1779, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord célèbre devant sa famille sa première messe, et Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord son oncle le nomme vicaire général de l'évêché de Reims.


Marie Anne de Deux-Ponts-Birkenfeld-Bischweiler

Mariage de Guillaume en Bavière avec Marie-Anne de Deux-Ponts-Birkenfeld-Bischweiler

Guillaume en Bavière épouse à Mannheim le 30 janvier 1780 Marie Anne de Deux-Ponts-Birkenfeld-Bischweiler (18 juillet 1753-4 février 1824), fille de Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld. Leurs enfants sont :



Démantèlement du duché de Retz

Clément Alexandre de Brie-Serrant démantèle le duché de Retz.

Clément Alexandre de Brie-Serrant ne garde pour lui que les fiefs de Machecoul et Pornic.

Clément Alexandre de Brie-Serrant vend, de 1780 à 1782, une énorme quantité de fiefs, à savoir :

Après toutes ces aliénations, le domaine de Retz n'est plus considéré comme un duché, et est rétrogradé en une simple baronnie d'ancienneté.

Le marquis Alexandre de Brie-Serrant est tistré baron de Retz, comme ses prédécesseurs des XIIIe, XIVe et XVe siècles.



Mariage de Philippe-Christophe Hocquart de Felcourt avec Marie-Charlotte Hocquart

Philippe-Christophe Hocquart de Felcourt, fils de Louis Hocquart et de Barbe Élisabeth Aubertin, épouse vers 1780 Marie-Charlotte Hocquart (25 décembre 1757-3 décembre 1786). Leur enfant est :



Naissance d'Auguste Jules Armand Marie de Polignac

Auguste Jules Armand Marie de Polignac naît à Paris le 14 mai 1780, fils de Jules François Armand de Polignac et de Gabrielle Yolande Claude Martine de Polastron.



Naissance d'Augustin Louis Picot de Dampierre

Augustin Louis Picot de Dampierre naît à La Madeleine à Paris VIII le 15 septembre 1780, fils d'Auguste-Marie Picot de Dampierre (1756-1793) et de Marie Anne Françoise Picot de Combreux (1753-1801).


Augusta-Caroline-Frédérique-Louise de Brunswick-Wolfenbüttel

Mariage de Frédéric III de Wurtemberg avec Augusta-Caroline-Frédérique-Louise de Brunswick-Wolfenbüttel

Frédéric III de Wurtemberg épouse à Treptow le 15 octobre 1780 Augusta-Caroline-Frédérique-Louise de Brunswick-Wolfenbüttel ou von Braunschweig-Wolfenbüttel (1764-1788), Herzogin von Braunschweig-Wolfenbüttel. Leurs enfants sont :



Naissance de Julienne de Saxe-Cobourg-Saalfeld

Julienne de Saxe-Cobourg-Saalfeld naît en 1781, fille de François de Saxe-Cobourg-Saalfeld et d'Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf.


Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot portant la Grand Croix de l'ordre du Saint-Esprit – 1783 – détail - château de Josselin - Combourg

Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot Lieutenant Général des Armées du Roi

Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot, militaire de carrière, est fait Lieutenant Général des Armées du Roi en 1781.



Mariage de Pierre Ier d'Oldenbourg avec Frédérique de Wurtemberg

Pierre Ier d'Oldenbourg épouse le 6 juin ou le 26 juin ou le 26 juillet 1781 Frédérique de Wurtemberg (27 juillet 1765-24 novembre 1785), fille de Frédéric II Eugène de Wurtemberg. Leurs enfants sont :


Georges Ier de Saxe-Meiningen

Georges Ier de Saxe-Meiningen Duc de Saxe-Meiningen

Georges Ier de Saxe-Meiningen succéde à Auguste Frédéric de Saxe-Meiningen, son frère, et devient Duc de Saxe-Meiningen en 1782.



Mariage d'Antoine Quentin Fouquier de Tinville avec Henriette Gérard d'Aucourt

Le contrat de mariage est signé le 3 octobre 1782.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville épouse en décembre 1782 Henriette Gérard d'Aucourt (morte en 1827), fille d'un colon de Saint-Domingue. Leurs enfants sont :



Mariage de Georges Ier de Saxe-Meiningen avec Louise-Éléonore de Hohenlohe-Langenbourg

Georges Ier de Saxe-Meiningen épouse le 27 novembre 1782 Louise-Éléonore de Hohenlohe-Langenbourg (1763-1837), fille de Christian de Hohenlohe-Langenbourg. Leurs enfants sont :



Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier Membre de l'Académie française

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier est élu au fauteuil n 25 à l'Académie française, où il succède à Jean Baptiste d'Alembert en 1783.



Naissance de Charles-Frédéric de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Frédéric de Saxe-Weimar-Eisenach naît à Weimar le 2 février 1783, fils de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach et de Louise-Auguste de Hesse-Darmstadt.



Naissance de Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg

Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg naît le 17 juillet 1783, fils de Pierre Ier d'Oldenbourg et de Frédérique de Wurtemberg.



Naissance d'Ernst Anton Carl Ludwig Ier de Saxe-Coburg et Gotha

Ernst Anton Carl Ludwig Ier de Saxe-Coburg et Gotha naît à Coburg le 2 janvier 1784, fils de Franz von Saxe-Coburg-Saalfeld (1750-1806) et d'Auguste Reuß zu Ebersdorf (1757-1831).



Naissance d'Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld

Ernst Anton Carl Ludwig ou Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld naît à Cobourg le 2 janvier 1784, fils de François de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1750-1806) et d'Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf.



Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier Ambassadeur à Constantinople

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier est nommé Ambassadeur à Constantinople de 1784 à 1791.

Accompagné par Antoine Louis Octave de Choiseul Gouffier, l'aîné de ses fils, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier en profite, pour poursuivre sa découverte de la Grèce, avec la collaboration de l'archéologue et dessinateur Louis François Sébastien Fauvel, qu'il emploie à la réunion d'une documentation pour la suite de son Voyage pittoresque.



Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier Reçu à l'Académie française

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier est reçu à l'Académie française par Nicolas de Condorcet le 26 février 1784.



Cession du Royal-Pologne-Cavalerie

Henri Louis Auguste du Vergier achète le Royal-Pologne-Cavalerie en 1784.



Naissance de Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg

Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg naît à Saint-Pétersbourg le 19 janvier 1785, fils de Frédéric III de Wurtemberg avec Augusta-Caroline-Frédérique-Louise de Brunswick-Wolfenbüttel



Naissance de Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld

Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld naît en 1785, fils de François de Saxe-Cobourg-Saalfeld et d'Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf.



Mort de Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg

Pierre-Frédéric-Guillaume d'Oldenbourg Duc titulaire d'Oldenbourg

Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg nomme dans son testament, Pierre Ier d'Oldenbourg, son neveu régent du duché après sa mort et s'arrange également pour qu'il lui succède à la tête de la principauté épiscopale de Lübeck.

Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg meurt Oldenbourg le 6 juillet 1785.

Pierre-Frédéric-Guillaume d'Oldenbourg, seul fils de Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg, devient Duc titulaire d'Oldenbourg en 1785.

Pierre-Frédéric-Guillaume d'Oldenbourg souffre d'une maladie mentale et réside au château de Plön, un don de Christian VII de Danemark.

Pierre Ier d'Oldenbourg devient régent d'Oldenbourg et prince-évêque laïc de Lübeck.

Pierre Ier d'Oldenbourg prend pour résidence d'été le château de Rastede, non loin de la ville d'Oldenbourg.



Mariage d'Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot avec Anne Louise Élisabeth de Montmorency

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot épouse à Paris le 29 mai ou le 20 juin 1785 Anne Louise Élisabeth de Montmorency. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean VI de Portugal avec Charlotte Joachime d'Espagne

Jean VI de Portugal épouse le 8 mai 1785 Charlotte-Joachime d'Espagne (1775-1830), fille de Charles IV d'Espagne (1748-1819) et de Marie-Louise de Bourbon-Parme (1751-1819). Leurs enfants sont :


Wilhelmine de Hesse-Darmstadt

Mariage de Maximilien Ier Joseph de Bavière avec Wilhelmine de Hesse-Darmstadt

Maximilien Ier Joseph de Bavière épouse en 1785 Wilhelmine de Hesse-Darmstadt, fille de Georges-Guillaume de Hesse-Darmstadt et de Louise de Linange ou Leiningen. Leurs enfants sont :



Liaison d'Alexandre de Beauharnais

Alexandre de Beauharnais a une liaison avec la marquise des Chapelles. Leur enfant est :


Erik Magnus de Staël-Holstein - vers 1782

Mariage d'Erik Magnus de Staël-Holstein avec Anne-Louise Germaine Necker

Erik Magnus de Staël-Holstein épouse en 1786 Anne-Louise Germaine Necker. Leurs enfants sont :

Erik Magnus de Staël-Holstein est ambassadeur de Gustave III de Suède auprès de la cour de France à Versailles.



Mariage de Charles Marie Casimir de Saulx avec Aglaé Marie Louise de Choiseul-Beaupré

En 1786, Charles François Casimir de Saulx, son père, fiance Charles Marie Casimir de Saulx à Aglaé-Marie-Louise de Choiseul-Beaupré.

Charles-Casimir est titré comte de Buzançais pour l'occasion.

Charles Marie Casimir de Saulx (1769-1834), Duc de Saulx Tavannes, épouse en grande pompe au château de Versailles le 9 avril 1786 Aglaé Marie Louise de Choiseul-Beaupré d'Aillecourt (1772-1861), fille de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier. Leurs enfants sont :

Le cardinal Louis-Joseph de Montmorency-Laval célèbre l'office.



Naissance de Marie-Louise-Victoria de Saxe Cobourg-Saalfeld

Marie-Louise-Victoria de Saxe Cobourg-Saalfeld naît en 1786, fille de François de Saxe-Cobourg-Saalfeld et d'Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf.



Naissance de Pie Auguste de Wittelsbach

Pius August von Wittelsbach ou Pie Auguste de Wittelsbach naît le 1er août 1786, fils de Guillaume de Deux-Ponts, Premier duc en Bavière, et de Marie Anne de Palatinat-Deux-Ponts-Birkenfeld ou Pfalz-Zweibrücken-Birkenfeld.



Naissance de Pie-Auguste de Wittelsbach

Pius Augustus ou Pie-Auguste de Wittelsbach ou en Bavière naît à Landhust le 1er août 1786, fils de Wilhelm ou Guillaume de Wittelsbach ou en Bavière (1752-1837) et de Maria Anna ou Marie-Anne de Deux-Ponts-Birkenfeld-Bischweiler (1753-1824) .



Mariage de Georges Auguste Couthon avec Marie Brunel

Georges Auguste Couthon épouse le 16 janvier 1787 Marie Brunel, fille d'Antoine Brunel, notaire-greffier et lieutenant du bailliage d'Orcet. Leurs enfants sont :



Louis Auguste Victor de Ghaisne élève de l'école royale militaire de Sorèze

Louis Auguste Victor de Ghaisne est élève de l'école royale militaire de Sorèze de 1787 à 1790.

Louis Auguste Victor de Ghaisne y fait la connaissance d'Henri de La Rochejaquelein, d'un an son aîné.



Mariage d'Antoine Ier de Saxe avec Marie-Thérèse d'Autriche

Antoine Ier de Saxe est veuf Marie-Caroline de Savoie.

Antoine Ier de Saxe épouse à Dresde le 18 octobre 1787 Marie-Thérèse d'Autriche, fille de Léopold II d'Autriche et de Marie-Louise de Bourbon. Leurs enfants sont :

Aucun de leurs quatre enfants ne vivra plus de deux ans :



Mariage de Jean Baptiste Auguste de Châteaubriand avec Aline Thérèse le Peletier de Rosanbo

Jean Baptiste Auguste de Châteaubriand épouse en l'église Saint-Laurent à Paris le 27 novembre 1787 Aline Thérèse le Peletier de Rosanbo. Leurs enfants sont :



Éducation de Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg et Pierre Frédéric Georges d'Oldenbourg

Entre 1788 et 1803, Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg et Pierre Frédéric Georges d'Oldenbourg sont éduqués dans leur palais oldenbourgeois, sous la tutelle de Pierre Ier d'Oldenbourg, leur père.



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Maréchal de camp

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient Maréchal de camp à la veille de la Révolution, dont il se montre partisan.



Naissance de Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot naît à Paris le 29 février 1788, fils d'Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot et d'Anne Louise Élisabeth de Montmorency.

Il est titré était Comte de Chabot.



Louis Auguste Victor de Ghaisne Enseigne au régiment des Gardes-Françaises

Le 12 octobre 1788, Louis Auguste Victor de Ghaisne entre au régiment des Gardes-Françaises avec le grade d'enseigne,



Mariage de Jacques Jean Alexandre Bernard Law avec Claude-Antoinette Julie Le Duc

Jacques Jean Alexandre Bernard Law épouse en 1789 Claude-Antoinette Julie Le Duc (1772-1873). Leurs enfants sont :



Émigration de la famille de Rohan-Chabot

En 1789 Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot, Anne Louise Élisabeth de Montmorency et Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot émigrent à l'étranger.

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot est élevé par un oratorien réfractaire puis par un ancien régent de collège.



Retour de Louis Auguste Victor de Ghaisne au château de Bourmont

Le 31 août 1789, après le licenciement du régiment des Gardes-Françaises, Louis Auguste Victor de Ghaisne retourne au château de Bourmont.



Mort d'Emmanuel-Félicité de Durfort 4e duc de Duras

Emmanuel-Félicité de Durfort meurt à Versailles le 6 septembre 1789.

Emmanuel Céleste Auguste de Durfort-Civrac, son fils, devient pair de France et premier gentilhomme de la Chambre du roi.



Mariage de Nicolas Charles Marie Oudinot avec Charlotte Derlin

Nicolas Charles Marie Oudinot revient dans sa ville natale.

Nicolas Charles Marie Oudinot épouse à Bar-le-Duc le 15 septembre 1789 Charlotte Derlin. Leurs enfants sont :

Nicolas Charles Marie Oudinot reprend du service quand éclate la Révolution.



Naissance d'Anne-Louis-Fernand de Rohan-Chabot

Anne-Louis-Fernand de Rohan-Chabot naît à Paris le 14 octobre 1789, fils d'Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot et d'Anne Louise Élisabeth de Montmorency.



Mariage de Charles-Georges-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel avec Frédérique Louise Wilhelmine d'Orange-Nassau

Charles-Georges-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel épouse en 1790 Frédérique Louise Wilhelmine d'Orange-Nassau.



Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot Émigré

Émigré de 1790 à 1792, Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot entretient une correspondance avec Jeanne Bécu et est convaincu d'avoir reçu un prêt de 200 000 livres de sa part pour soutenir le soulèvement vendéen.



Liaison de Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara avec Anne-Louise Germaine Necker

Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara revient toutefois à Paris.

Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara a une liaison avec Anne-Louise Germaine Necker. Leurs enfants sont :


Marie-Thérèse Caroline Joséphine de Bourbon-Naples - portrait par Élisabeth Vigée-Le Brun - 1790

Mariage de François Ier d'Autriche avec Marie-Thérèse Caroline Joséphine de Bourbon-Naples

Mariage de Ferdinand III de Toscane avec Louise-Marie de Bourbon-Siciles

François Ier d'Autriche est veuf d'Élisabeth-Wilhelmine de Wurtemberg.

François Ier d'Autriche épouse le 15 août 1790 Marie-Thérèse Caroline Joséphine de Bourbon-Naples (1772-1807), sa double cousine, fille de Ferdinand Ier des Deux-Siciles et de Marie-Caroline d'Autriche. Leurs enfants sont :

Bien qu'ayant un caractère très différent de celui de François Ier d'Autriche, Marie-Thérèse Caroline Joséphine de Bourbon-Naples forme avec l'empereur un couple uni ne serait-ce que sur le plan de la sensualité.

Marie-Thérèse Caroline Joséphine de Bourbon-Naples se montre une mère froide et distante, n'accordant à ses enfants ni affection, ni soutien.

Marie-Louise d'Autriche, sa fille, est une sœur pleine d'attention avec ses frère et sœurs.

Marie-Thérèse Caroline Joséphine de Bourbon-Naples s'intéresse à la politique et aura une certaine influence sur François Ier d'Autriche qu'elle incite à la guerre contre la France révolutionnaire et impériale.

Ferdinand III de Toscane épouse à Naples le 15 août 1790 Louise-Marie de Bourbon-Siciles, fille de Ferdinand Ier des Deux-Siciles et de Marie-Caroline d'Autriche. Leurs enfants sont :



Mariage de Bon Adrien Jeannot de Moncey avec Charlotte Remillet

Bon Adrien Jeannot de Moncey épouse en la paroisse Saint-Pierre de Besançon le 30 septembre 1790 Charlotte Remillet (1761-à Besançon 13 mai 1842). Leurs enfants sont :



Naissance de Léopold Ier de Belgique

Léopold Ier de Belgique ou de Saxe-Cobourg-Saalfeld ou Leopold Georg Christian Friedrich von Sachsen-Coburg-Saalfeld und Gotha naît à Cobourg en Bavière le 16 décembre 1790, fils de Franz Friedrich Anton ou François-Frédérique de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1750-1806) et d'Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf (1757-1831).



Émigration de Louis Auguste Victor de Ghaisne

À la fin de 1790, Louis Auguste Victor de Ghaisne émigre à Turin avec Louis Marie Eugène de Ghaisne, son père, menacé dans ses biens et dans sa vie.



Mort de Louis Marie Eugène de Ghaisne

En 1791, Louis Auguste Victor de Ghaisne sert sur le Rhin comme aide de camp de Louis V Joseph de Bourbon-Condé.

Le 21 janvier 1791, Louis Marie Eugène de Ghaisne, son père, meurt à Turin

Louis Auguste Victor de Ghaisne revient quelques mois en France auprès de Joséphine Sophie Marie de Coutances, sa mère, puis rejoint Charles X de France à Coblence.

Le régiment des gardes françaises est reformé dans cette ville sous le nom d'hommes d'armes à pied.

Louis Auguste Victor de Ghaisney est nommé sous-lieutenant.



Serment de fidélité de Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins à l'Assemblée

En 1791, Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins fait parvenir à l'Assemblée son serment de fidélité.



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Lieutenant-général

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins est envoyé à l'Armée du Nord en qualité de lieutenant-général, c'est-à-dire de Général de division.



Mort de Louis-Marie-Bretagne-Dominique de Rohan-Chabot Duc de Rohan, de Roquelaure et du Lude

Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot Duc de Rohan

Atteint dans son prestige par l'affaire du collier de la reine, attristé de la ruine d'un Rohan, Jules Hercule Mériadec de Rohan, prince de Guémené, qui par ses prodigalités avait fait une faillite de 33 millions, il s'était retiré sur son domaine de Blain.

Il apportant l'aisance aux habitants par les multiples travaux qu'il entreprenait, apportant la joie à leurs foyers par son exquise bonté.

Louis-Marie-Bretagne-Dominique de Rohan-Chabot meurt à Nice en 1791.

Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot, un cousin, lui succède et concentre divers héritages familiaux (la comtesse de Jarnac, le comte de Rohan-Chabot).

Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot devient 6e duc de Rohan et chef de famille en 1791.



Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier

Les biens de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier sont saisis en France.

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier tient le siège durant un an dans son ambassade à Constantinople.



Refus du trône de Pologne par Frédéric-Auguste III de Saxe

En 1791, Frédéric-Auguste III de Saxe refuse le trône de Pologne qui lui est offert et reste neutre autant qu'il le peut pendant les guerres de la Révolution française.



Suppression de l'école de Brienne

Sylvain Charles de Valée passe à l'École d'artillerie de Châlons

En 1792, l'école de Brienne est supprimée.

Sylvain Charles de Valée passe à l'École d'artillerie de Châlons, comme élève sous-lieutenant.

Sylvain Charles de Valée s'y trouve avec, notamment :



Mariage de Louis César Gabriel Berthier avec Louise Thérèse Augustine d'Aiguillon

Louis César Gabriel Berthier épouse Louise Thérèse Augustine d'Aiguillon (à Versailles 1770 ou 1771-à Paris 8 février 1848). Leurs enfants sont :



Naissance de Caroline-Auguste de Bavière

Caroline-Auguste de Bavière à Mannheim naît le 8 février 1792, fille de Maximilien Ier Joseph de Bavière et de Wilhelmine de Hesse-Darmstadt.



Émigration d'Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon émigre en 1792.



Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier Émigré

Refusant d'obéir à la Convention, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier s'oppose, de crainte d'être guillotiné, à son rappel en France.

Charles-Louis Huguet de Sémonville, un autre ambassadeur, est envoyé à Constantinople pour le remplacer.

En 1792, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier émigre en Russie où il sera nommé directeur de l'Académie des Arts et des Bibliothèques impériales de Russie.

L'impératrice Catherine II de Russie lui vouent une grande amitié et lui donnent des terres et un domaine, à Plateliai, en Zemaitija, dans l'actuelle Lituanie.



Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon

Selon Michaud,... Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon émigre en 1792.



Combat de Quiévrain

Les troupes françaises pénètrent dans les Pays-Bas autrichiens pour aider la Révolution brabançonne.

L'armée française du Nord commandée par Jean-Baptiste Donatien de Vimeur de Rochambeau prend l'offensive contre les Coalisés.

Le 28 avril 1792 cette armée divisée en 3 colonnes, marche sur Mons, Tournai et Furnes.

Auguste Marie Henri Picot de Dampierre est aide de camp de Jean-Baptiste Donatien de Vimeur de Rochambeau.

En avril 1792, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre est colonel du 5e dragons sous les ordres de Armand-Louis de Gontaut Biron.

Armand-Louis de Gontaut Biron sort de Valenciennes pour mener des opérations sur Mons.

Il dispose :

L'avant-garde est sous les ordres d'Armand-Louis de Gontaut Biron et le 1er bataillon de volontaires du Nord qui en fait partie est chargé d'occuper le village de Quiévrain.

Armand-Louis de Gontaut Biron arrive le 28 avril 1792 sur Quiévrain où se trouvent les Autrichiens de Johann Pierre de Beaulieu.

Armand-Louis de Gontaut Biron organise ses troupes en 3 colonnes.

Avec les colonnes de gauche et du centre, Armand-Louis de Gontaut Biron repousse quelques Autrichiens.

Mais la colonne de droite tombe nez à nez avec une force autrichienne plus importante.

Armand-Louis de Gontaut Biron est harcelé par les avant-postes ennemis.

Dans la nuit du 29 au 30 avril 1792, un échange de coups de feu provoque brusquement la fuite des 5e et 6e dragons qui se débandent aux cris de Trahison ! Sauve qui peut !.

En cherchant à rallier les fuyards, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre est renversé et foulé aux pieds des chevaux.

Le matin du 30 avril 1792, Armand-Louis de Gontaut Biron qui approche de Mons, rebrousse chemin et retrouve les troupes qui sont restées sur place.

Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier a un cheval tué sous lui.

La colonne du général Théobald Dillon s'enfuit prés de Tournai.

Armand-Louis de Gontaut Biron songe à passer à l'offensive avant d'apprendre la déroute d'Arthur Dillon depuis Tournai.

La troisième colonne, sans soutien, est obligée de battre en retraite sans avoir repéré l'ennemi.

Johann Pierre de Beaulieu décide à passer à l'offensive sur le flanc gauche français provoquant la débandade.

L'armée fait retraite jusqu'à Valenciennes et s'y enferme.

Louis Marie Marc Antoine de Noailles démissionne en mai 1792 après cette déroute.

L'offensive de l'armée du Centre de Gilbert du Motier de La Fayette, qui doit, en remontant la vallée de la Meuse, prendre Namur puis Liège est immédiatement stoppée à Givet.

Les divers évènements en Pologne ne permettent pas aux Autrichiens de profiter de leurs avantages et de pénétrer, seuls, en Flandre française, sauvant, selon toute vraisemblance, les armées françaises d'une déroute totale.

Charles-Philippe de Schwarzenberg, aide de camp du général François-Sébastien de Croix, se distingue lors de l'affaire de Quiévrain, le 1er mai 1792.

Louis Marie Marc Antoine de Noailles démissionne en mai 1792 après la déroute de Quiévrain à cause de l'indiscipline des troupes.

Louis Marie Marc Antoine de Noailles se rend alors en Angleterre.


Maximilien de Saxe

Mariage de Maximilien de Saxe avec Caroline de Bourbon-Parme

Maximilien de Saxe épouse le 9 mai 1792 Caroline de Bourbon-Parme, fille de Ferdinand Ier de Parme et de Marie-Amélie d'Autriche. Leurs enfants sont :



Invasion de la France

Bataille de Fontoy

Prise de Longwy

Prise de Verdun

Prise de Stenay

Le 12 août 1792, au lever du soleil les troupes légères prussiennes pénètrent sur le territoire français.

Le 15 août 1792, l'armée prussienne vient camper entre Sierck et Luxembourg, et le général François-Sébastien de Croix, à la tête des Autrichiens, coupe la communication entre Longwy et Montmédy.

Les forces anti ou contre-révolutionnaires envahissent la France le 18 août 1792.

Une armée de 150 000 hommes formée de troupes :

sous le commandement de Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick, représentant de Frédéric Guillaume II de Prusse, s'avance contre la France, sur toute la ligne de ses frontières, entre Dunkerque et la Suisse.

S'y sont joints 20 000 émigrés.

Victor-François de Broglie commande l'armée contre-révolutionnaire de Louis V Joseph de Bourbon-Condé en 1792 qui opère en Champagne.

Louis Auguste Victor de Ghaisne participe à cette campagne.

Le 17 août 1792, Nicolas de Luckner est attaqué par 22 000 Autrichiens qu'il écrase du feu de ses batteries.

Le 19 août 1792, Nicolas de Luckner résiste courageusement à une attaque de 22 000 Autrichiens à Fontoy.

Il est néanmoins rappelé et relégué dans un commandement secondaire.

De plus, Nicolas de Luckner est appelé à la barre de la Convention pour y rendre compte de sa conduite.

Il proteste de son dévouement à la France et n'en reçoit pas moins l'ordre de ne point s'éloigner de Paris.

Le 20 août 1792, les forces prussiennes battent les troupes françaises à Verdun.

Le 23 août 1792, après un bombardement de 3 jours, Longwy se rend aux alliés qui marchent alors lentement vers la Place de Verdun indéfendable.

Le colonel Beaurepaire, commandant de la place de Verdun, indigné de la lâcheté du conseil de guerre qui veut capituler, prend un pistolet et se suicide.

Le 2 septembre 1792, Verdun, place forte réputée imprenable, capitule. La route de Paris est alors ouverte.

Le jeune Marceau, qui veut comme Beaurepaire s'ensevelir sous les ruines de la place, finit par se rendre le 3 septembre 1792.

Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick prend possession de Verdun au nom du roi de France.

L'armée d'invasion réunie à Verdun est forte de 80 000 hommes.

Dès 4 septembre 1792, Frédéric Guillaume II de Prusse donne ordre à cette armée d'avancer à travers les plaines de la Champagne et de marcher droit sur Paris.

Il s'arrête cependant à quelques lieues de Châlons-sur-Marne, arrivé au terme de son voyage qui devait être une suite de fêtes et de triomphes.

François-Sébastien de Croix entre en Champagne et s'empare de Stenay

Les troupes françaises n'ont subi que des revers depuis la déclaration de guerre. Les commandants en chef des armées françaises deviennent suspects.

Aussi, avant qu'une action sérieuse puisse être entreprise, les trois armées :

sont réparties entre les généraux Charles François du Perrier du Mouriez et François Étienne Christophe Kellermann.


Bataille de Valmy Carte de la bataille de Valmy Charles François du Perrier du Mouriez

Bataille de Valmy

Abolition de la royauté en France

Charles François du Perrier du Mouriez entraîne ses nouvelles troupes à Valenciennes avec des engagements fréquents mais réduits dans le dessein d'envahir la Belgique.

Auguste Marie Henri Picot de Dampierre commande une brigade de l'armée de Charles François du Perrier du Mouriez.

Charles François du Perrier du Mouriez comprend que les Prussiens vont vers Paris et se porte dans l'Argonne par une marche rapide et osée presque sous les yeux de l'avant-garde prussienne.

Charles François du Perrier du Mouriez barre la route de Paris, enjoignant à François Étienne Christophe Kellermann de l'assister depuis Metz.

L'objectif de Charles François du Perrier du Mouriez, qui s'en vante, est de faire des clairières de l'Argonne par lesquelles les colonnes étrangères doivent traverser la forêt, un nouveau Thermopyles pour la France.

François Étienne Christophe Kellermann se rapproche lentement et, avant qu'il n'arrive, la partie nord de la ligne de défense de Charles François du Perrier du Mouriez est enfoncée.

Charles François du Perrier du Mouriez fait une remarquable manœuvre de nuit qui regroupe ses troupes en changeant le front pour faire face au nord, avec son aile droite dans l'Argonne et sa gauche s'allongeant vers Châlons-sur-Marne.

C'est sur cette position que François Étienne Christophe Kellermann fait sa jonction à Sainte-Menehould le 19 septembre 1792.

Charles François du Perrier du Mouriez campe à une lieue en avant de Sainte-Menehould, sur un plateau peu élevé au-dessus des prairies à droite du chemin qui conduit à Châlons.

Cette position s'appuie sur la droite à l'Aisne qui descend de Sainte-Menehould, des prairies marécageuses et un étang en couvrent la gauche. Une vallée étroite sépare le camp des hauteurs de l'Iron et de la Lune où campent les Prussiens. Entre ces deux élévations se trouve un bassin de prairies d'où sortent quelques tertres dont le plus élevé est celui qui se trouve couronné par le moulin de Valmy. Deux petites rivières séparent cet espace qui tombent dans l'Aisne au-dessus et au-dessous de Sainte-Menehould. L'Auve est au sud et la Bionne est au nord.

Le quartier général est placé à Sainte-Menehould à une égale distance du corps d'armée et de l'avant-garde commandée par Arthur Dillon, sur la rive droite de l'Auve.

Joseph de Miaczynski commande une brigade de la division d'Arthur Dillon.

Un bataillon de troupes de ligne se trouve dans le château de Saint-Thomas.

Vienne-le-Château, Moiremont et La Neuville-au-Pont sont occupés par 3 autres bataillons d'infanterie et de la cavalerie.

Le front du camp est couvert de batteries qui couvrent le vallon dans tous ses prolongements.

La gauche du camp se termine sur le chemin de Châlons-sur-Marne, la rive droite de l'Auve est laissée à l'armée de François Étienne Christophe Kellermann.

François Étienne Christophe Kellermann, arrivé le 18 septembre 1792 à Dampierre-le-Château, y reçoit le soir une dépêche de Charles François du Perrier du Mouriez lui indiquant en arrière et sur la gauche une position excellente, formant équerre avec la sienne, ce qui sera déterminant pour couvrir une attaque sur François Étienne Christophe Kellermann en la canonnant par les flancs depuis les positions de Charles François du Perrier du Mouriez.

Le lendemain, François Étienne Christophe Kellermann obéit et fait passer l'Auve à ses troupes.

Mais à peine est-il rendu sur l'emplacement désigné par Charles François du Perrier du Mouriez que, frappé par ses inconvénients, il court à Sainte-Menehould pour faire observer au général en chef combien cette position est dangereuse :

François Étienne Christophe Kellermann prévient Charles François du Perrier du Mouriez qu'il est décidé à repasser l'Auve le lendemain 20 septembre 1792, à la pointe du jour, mais il n'a pas le temps de s'exécuter.

L'armée prussienne, instruite de son arrivée et jugeant bien la difficulté de sa position, est déjà en marche pour l'attaquer.

Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick a en effet passé les défilés du nord et pivoté pour couper Charles François du Perrier du Mouriez de Châlons.

La manœuvre prussienne est presque achevée.

François Étienne Christophe Kellermann, commandant en l'absence momentanée de Charles François du Perrier du Mouriez, fait avancer son aile gauche et prend position sur le plateau adossé au moulin entre Sainte-Menehould et Valmy.

À 3 heures du matin, le 20 septembre 1792, les Prussiens et les Autrichiens sont déjà en mouvement et bientôt l'avant-garde prussienne, commandée par le prince de Hohenlohe-Singelfingen, rencontre celle du général François Étienne Christophe Kellermann, sous les ordres du général Després-Crassier, établie en avant du village de Hans pour éclairer cette partie et couvrir la gauche de l'armée.

L'attaque de l'ennemi fait prendre conscience qu'il s'agit d'une affaire sérieuse et non d'une escarmouche d'avant-postes, les coalisés veulent en finir et écraser d'un seul coup les deux petites armées qui s'opposent à leur marche.

L'avant-garde prussienne se porte directement sur Hans, entre la Bionne et la Tourbe, tandis que le gros de l'armée remonte la rivière à Somme-Tourbe suivi des Autrichiens du général Clairfayt.

À la première nouvelle de l'attaque de son avant-garde, François Étienne Christophe Kellermann ordonne de plier les tentes, de prendre les armes et de déblayer la route en arrière en faisant filer les équipages par le grand chemin de Sainte-Menehould.

Il n'est plus question de repasser l'Auve, le temps presse.

L'avant-garde, vigoureusement attaquée, se replie déjà sur l'armée.

François Étienne Christophe Kellermann prend aussitôt ses dispositions pour une bataille en règle.

Jusque vers 7 heures, un brouillard épais empêche les deux armées de connaître leurs dispositions respectives.

Lorsqu'il se dissipe un peu, l'artillerie commence à tirer de part et d'autre, et le feu se soutient avec vivacité, sans être vraiment meurtrier pour aucun parti.

Vers 10 heures, François Étienne Christophe Kellermann, placé au centre de la ligne, étudie les manœuvres de l'ennemi lorsque son cheval est tué sous lui d'un coup de canon.

Presque dans le même temps, des obus éclatent au milieu du dépôt de munitions et font sauter deux caissons d'artillerie, blessant beaucoup de monde alentour.

Dans le désordre ainsi causé, les conducteurs s'enfuient avec leurs caissons.

Faute de munitions, le feu diminue d'intensité.

Une partie de l'infanterie opère alors un mouvement de recul et ajoute à la confusion générale.

François Étienne Christophe Kellermann s'y rend en personne, et reprend la première position.

Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick voyant que le feu de son artillerie n'a pas réussi à ébranler les troupes françaises, veut essayer une attaque de vive force.

Vers 11 heures, le feu de ses batteries redouble.

Il forme 3 colonnes d'attaque soutenues par la cavalerie.

Les 2 colonnes de gauche se dirigent sur le moulin de Valmy, la droite se tenant à distance.

Ces attaques en ordre oblique sont la tactique habituelle des Prussiens.

François Étienne Christophe Kellermann comprend que dans cet état d'esprit, il n'est pas non plus possible de maintenir la discipline tout en restant statique.

Aussi, il ordonne d'avancer.

Il dispose son armée en colonnes par bataillon.

Quand elles sont formées, il les parcourt et leur adresse cette courte harangue :

Camarades, voilà le moment de la victoire; laissons avancer l'ennemi sans tirer un seul coup de fusil, et chargeons-le à la baïonnette.

L'armée, pleine d'enthousiasme et déjà aguerrie par une canonnade de quatre heures, répond aux paroles de son général par des cris multipliés de : Vive la nation ! François Étienne Christophe Kellermann lui-même, et alors que soufflé par l'explosion d'un convoi français il est tombé de cheval, met son chapeau au bout de son sabre et répète : Vive la nation ! en passant devant les troupes sur un cheval trouvé.

En un instant, tous les chapeaux sont sur les baïonnettes et un immense cri s'élève de tous les rangs de l'armée.

Ces mouvements, cet enthousiasme, annonce une armée qui brûle de combattre.

L'ennemi s'étonne, ses colonnes s'arrêtent : " La victoire est à nous ! " crie François Étienne Christophe Kellermann, et l'artillerie, dont le feu redouble, foudroie les têtes de colonnes prussiennes.

Devant tant de détermination, Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick donne le signal de la retraite.

Le feu continue jusqu'à 4 heures du soir.

Encore une fois l'ennemi reforme ses colonnes et essaie une nouvelle attaque.

Mais la bonne contenance de l'armée française, son ardeur manifestée par de nouveaux cris, suffit à l'arrêter une seconde fois.

Vers 7 heures du soir, les coalisés regagnent leurs premières positions, laissant aux Français le champ de bataille jonché de morts.

Le lendemain, 21 septembre 1792, François Étienne Christophe Kellermann, dont la position, malgré la retraite de l'ennemi, n'en est pas moins hasardeuse, s'établit sur les hauteurs de Voilemont, son front couvert par l'Auve et sa droite appuyée sur la gauche de Charles François du Perrier du Mouriez.

La bataille est marquée surtout par une intense canonnade (les Français tirent 20 000 coups de canon) au cours de laquelle la nouvelle artillerie française créée par Gribeauval montre sa supériorité.

Les 2 armées ont assisté à la bataille sans vraiment y prendre part.

Le 1er bataillon de la Haute Vienne combat l'ennemi à la côte de Brienne.

Charles François du Perrier du Mouriez a pris toutes ses dispositions pour venir au secours de François Étienne Christophe Kellermann en cas d'échec, ou pour prendre part à l'affaire si elle devenait générale.

François-Sébastien de Croix s'est contenté de montrer 3 têtes de colonnes vers Valmy et Maffrievart pour tenir les Français dans l'incertitude et menacer en même temps la tête du camp de Sainte-Menehould et les derrières de la droite de François Étienne Christophe Kellermann.

Avec ses 100 000 Austro-Prussiens engagés contre seulement 24 000 Français, Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick est si sûr de vaincre, qu'il a cru pouvoir se passer de l'assistance efficace de François-Sébastien de Croix et des Autrichiens.

Il n'y a finalement que 300 morts côté français, 184 chez les Prussiens.

Francisco de Miranda, général dans l'armée de Dumouriez, participe à la bataille de Valmy.

Goethe assiste à la bataille aux côtés du duc de Saxe-Weimar.

Le 21 septembre 1792, la nouvelle parvient à Paris.

La Convention nationale commence en Convention girondine en septembre 1792.

Lors de sa première séance, la Convention nationale est assurée de la sauvegarde du pays et est sûre de sa force.

Elle décrète que la royauté est abolie en France et que l'An I de la République française part de ce jour.

Louis XVI est donc détrôné.

François Étienne Christophe Kellermann passe pour le sauveur de la patrie.

80 000 ennemis, qui avaient marché comme en triomphe, reculent alors et l'armée française inexpérimentée, devant des soldats aguerris et disciplinés, s'aperçoit que le courage et le patriotisme peuvent la rendre redoutable.

La bataille de Valmy est donc à l'origine du mythe du citoyen en arme qui fonde la conscription (ou service militaire).

Les conséquences de cette bataille est l'évacuation du territoire français par l'armée coalisée le 22 octobre 1792.


Bas-relief de la bataille de Jemappes sur l'arc de Triomphe de l'Étoile - par Carlo Marochetti Bataille de Jemappes

Bataille de Jemmapes

La bataille de Jemappes ou Jemmapes a eu lieu à Jemappes près de Mons en Belgique entre l'Autriche et la France le 6 novembre 1792.

Elle se déroula le long de la vallée de la Haine depuis Elouges, Boussu, Hornu, Quaregnon, Jemappes, Cuesmes et Ciply.

L'armée révolutionnaire française, constituée de 40 000 volontaires et commandée par Charles François du Perrier du Mouriez.

L'armée révolutionnaire française remporte la victoire, notamment grâce à son avantage numérique.

L'armée autrichienne aux Pays-Bas autrichiens sous les ordres d'Albert-Casimir de Saxe-Teschen et des généraux belges François-Sébastien de Croix et Johann Pierre de Beaulieu doit évacuer le pays.

Jean Henri Becays Ferrand commande l'aile gauche de l'armée française.

Jean Henri Becays Ferrand emporte à la baïonnette avec intrépidité les villages de Carignan (commune actuelle de Quaregnon) et de Jemappes.

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins se distingue particulièrement lors de cette bataille.

L'unité d'Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier, dans le corps de réserve de Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins, se trouve à cette bataille.

Marchant à la tête du seul régiment de Flandre et du 1er bataillon des volontaires de Paris, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre attaque les 6 bataillons étrangers qui débordent le corps du général Pierre Riel de Beurnonville.

Auguste Marie Henri Picot de Dampierre parvient à les renverser et à enlever les deux redoutes qu'ils gardaient, puis tourne les canons contre les Autrichiens et rend ainsi à Pierre Riel de Beurnonville assez de liberté pour pouvoir passer à l'offensive.

Du côté français, participent à cette bataille :

Louis-Philippe Ier de France se distingue dans le commandement de son aile droite.

Il s'enorgueillira jusqu'à la fin de sa vie d'avoir été l'un des artisans de cette victoire.

Mais le spectacle du sang versé et de la tuerie devait aussi lui inspirer une profonde aversion pour la guerre.

François-Richer Drouet, à la tête de sa division d'infanterie, est mortellement blessé.

Jean-Baptiste Jourdan et Maurice Étienne Gérard participent à cette bataille.

Joseph Souham participe à cette bataille sous le grade de lieutenant-colonel.

Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald est fait colonel de l'ancien régiment de Picardie lors de cette bataille.

Jacques Gilles Henri Goguet a un cheval tué sous lui lors de cette bataille.

Joseph de Miaczynski combat à la gauche de l'aile droite française.

François-Sébastien de Croix fait une savante retraite après cette bataille.

Cette bataille fait 2 000 morts coté français et 4 000 coté autrichiens



Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon Officier dans l'armée des Princes

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon devient Officier dans l'armée des Princes en 1793.


Frédéric-Guillaume III de Prusse et Louise de Mecklembourg-Strelitz - 1799

Mariage de Frédéric-Guillaume III de Prusse avec Louise de Mecklembourg-Strelitz

Frédéric-Guillaume III de Prusse épouse en 1793 Louise de Mecklembourg-Strelitz, fille de Charles II de Mecklembourg-Strelitz et de Friederike de Hesse-Darmstadt. Leurs enfants sont :


Antonio Ricardos - Musée du Prado Fort de Bellegarde

Prise de Ceret

Bataille de Mas Deu

Siège de Bellegarde

Antonio Ricardos à la tête de l'armée qui s'est préparée à envahir les territoires catalans dirige la contre-attaque.

Antonio Ricardos se heurte à un problème stratégique.

La situation du fort de Bellegarde est telle qu'il est dominé par des hauteurs adjacentes et domine la plaine espagnole et la principale voie d'entrée en France.

Il n'est pas possible d'attaquer ce fort du côté de l'Espagne car les montagnes sont tellement escarpées que son accès est inaccessible de ce côté.

Le commandant espagnol doit entourer la place, l'assiéger et la capturer, en attaquant du côté français, pour pouvoir utiliser cette voie vitale pour l'approvisionnement de ses forces d'invasion.

Les 25 000 hommes et une centaine de pièces d'artillerie de l'armée d'Antonio Ricardos envahissent le Roussillon le 17 avril 1793.

Antonio Ricardos traverse les Pyrénées 20 kilomètres au sud-ouest avec 4 500 soldats et descend sur le village de Saint-Laurent-de-Cerdans ou Sant Llorenç de Cerdà en catalan.

À la première escarmouche de la guerre des Pyrénées, les Espagnols évincent les 400 défenseurs français.

Poursuivant leur crochet à gauche, les 4 400 hommes d'Antonio Ricardos tombent sur des forces françaises à Céret, au bord du Tech.

Les Français, 800 réguliers et 1 000 gardes nationaux armés de 4 canons, paniquent et prennent la fuite.

De 100 à 200 Français sont victimes de la mousqueterie espagnole, tandis que 200 autres se noient en tentant de traverser le Tech.

Antonio Ricardos ne déclare que 17 blessés.

Pendant les premières opérations, le commandant espagnol place un détachement près de Bellegarde pour empêcher Bois-Brûlé et sa garnison d'intercepter les convois de ravitaillement espagnols.

Par la capture de Céret, Antonio Ricardos place son armée presque à l'arrière de Bellegarde.

Après avoir reçu des renforts, il progresse vers le nord-est, aux environs de Trouillas.

À cet endroit, les 7 000 soldats espagnols sont confrontés à l'armée des Pyrénées orientales dirigée par le général de division Louis-Charles de Flers.

Le 19 mai 1793, l'armée espagnole vainc l'armée française lors de la bataille de Mas Deu, sur la commune de Trouillas

L'armée espagnole, commandée par Antonio Ricardos, est forte de 12 000 hommes.

L'armée française, dirigée par Louis-Charles de Flers et le général Luc Siméon Auguste Dagobert, est forte de 15 000 hommes.

L'armée française compte 150 morts et 280 blessés.

L'armée espagnole s'empare de 3 canons et de 6 wagons de munitions.

Chez les Espagnols, il y a 34 tués et un nombre inconnu de blessés.

Les soldats français démoralisés retraitent au nord vers Perpignan, le chef-lieu du département, où un bataillon de la Garde nationale se mutine et doit être dissous.

Plutôt que de les poursuivre les Français, Antonio Ricardos revient sur ses pas pour assiéger Bellegarde, qui surplombe sa principale voie de ravitaillement en provenance de Barcelone.

Le siège de Bellegarde et de sa garnison de 1 536 soldats français débute le 23 mai 1793.

La puissance de feu de cette dernière comprend au moins 41 canons et 7 mortiers.

Pour enlever cette place, Antonio Ricardos établit en avant de La Jonquera une batterie de mortier et une batterie de canon au col de Porteil.

Arrivant du Boulou, les 6 000 assiégeants espagnols armés de 34 canons cherchent d'abord à réduire deux ouvrages avancés sur le flanc nord du fort principal.

Le bataillon Vallespir d'émigrés français combat aux côtés des Espagnols.

Pendant les opérations de siège, 3 350 Français essaient d'escorter un convoi de ravitaillement jusqu'à la forteresse, mais sont repoussés le 29 mai 1793.

Le 30 mai 1793, Antonio Ricardos fait élever une batterie de 16 canons à 1 200 pas de Fort-les-Bains.

Le 3 juin 1793, 350 Français livrent l'ouvrage avancé après un bombardement.

Deux jours plus tard, le Fort Lagarde tombe après la coupure de son approvisionnement en eau, et 200 autres soldats français deviennent prisonniers de guerre.

Pendant plusieurs semaines, les canons de siège espagnols pilonnent la forteresse jusqu'à faire une brèche praticable dans le mur principal.

Sur les 50 bouches à feu françaises, 42 sont alors démontées.

À la perspective de subir un assaut avec ses défenses compromises, Bois-Brûlé livre formellement Bellegarde le 25 juin 1793 après que les deux tiers du conseil de guerre qu'il a réuni a opté pour la capitulation.

Les soldats restants de la garnison sont réduits en captivité.

Pendant le siège d'un mois, les Français ont enregistré 30 tués, 56 blessés et 1 450 prisonniers.

Les pertes espagnoles sont inconnues.

Durant le siège, le fort a reçu un total de 23 073 boulets, 4 021 bombes et 3 521 grenades.

Une fois acquis le fort de Bellegarde qui domine la ville frontière du Perthus, l'armée espagnole peut utiliser le col du Perthus comme axe de ravitaillement.


Siège de Lyon

Siège de Lyon

Charles Gaspard II de Clermont-Tonnerre Condamné à mort

L'Armée des Alpes est chargée de pacifier Lyon, réputée en rébellion contre-révolutionnaire.

Une offensive de l'armée sardo-piémontaise en Savoie retarde François Étienne Christophe Kellermann.

Les troupes républicaines,, commandées par François Étienne Christophe Kellermann font mouvement vers Lyon à partir du 10 août 1793.

Le 12 août 1793, le département est séparé en Rhône et Loire.

Arrivés de l'est, Albitte et 10 000 hommes emmenés par Laporte s'installent à La Guillotière.

Arrivés du nord, 9 000 hommes emmenés par Dubois-Crancé et Gauthier prennent position au château de La Pape, entre Rhône et Saône.

10 000 hommes emmenés par Javogues arrivent du sud-ouest de Montbrison.

Fin août 1793, les premiers combats permettent aux colonnes républicaines d'avancer jusqu'aux redoutes, qui protègent les abords des ponts sur la Saône.

8 000 hommes emmenés par Reverchon arrivent du nord-ouest de Villefranche, le 1er septembre 1793.

Face à ces quelque 65 000 hommes, les troupes insurgées comptent moins d e 10 000 hommes.

Les insurgés conservent le contrôle de l'essentiel de l'ouest du département de Rhône-et-Loire.

Une délégation se rend à Semur-en-Brionnais pour demander à Louis François Perrin de venir prendre le commandement des troupes lyonnaises.

Le général accepte, en toute lucidité d'après le compte-rendu qu'en font les membres du groupe venus le solliciter et auxquels il répond :

Avez-vous bien réfléchi à toutes les conséquences d'une guerre contre la convention, ce pouvoir central qui peut disposer contre vous de tant de ressources ?

Avez-vous songé aux sacrifices de toute nature qu'il vous faudra faire pour soutenir une lutte inégale ?

Savez-vous bien ce qu'est une guerre civile ?

Le général François Amédée Doppet remplace François Étienne Christophe Kellermann à partir de septembre 1793.

Dans la nuit du 15 au 16 septembre 1793, les Lyonnais se replient sur leurs retranchements de La Croix-Rousse au nord et sur la tête-de-pont des Brotteaux à l'est.

Avec l'avancée des troupes républicaines, qui réduit la portion de territoire aux mains des insurgés, la ville sombre dans la disette.

La Convention nationale ordonne le bombardement de Lyon.

Après une première sommation, le 22 septembre 1793 commence le bombardement de la ville, depuis La Guillotière, avec des boulets chauffés au rouge.

Le 29 septembre 1793, au sud-ouest de la ville, le fort de Sainte-Foy tombe aux mainsdes assiégeants, puis ce sont ceux de Saint-Irénée et de Saint-Just.

Les troupes républicaines descendent sur le confluent, achevant l'investissement de la ville.

Le 29 septembre 1793, Louis François Perrin tente une sortie avec un escadron de cavalerie, le dernier restant, et repousse l'armée de la Convention de l'autre côté du pont de la Mulatière.

Une trêve interrompt les combats jusqu'au 7 octobre 1793.

Des pourparlers sont lancés le 8 octobre 1793.

Dans la ville, après délibération des sections, et malgré Louis François Perrin, une députation emmenée par l'ancien constituant Périsse du Luc se rend aux avant-postes des troupes de la Convention pour ouvrir des négociations.

Le 8 octobre 1793, tombent les forts Saint-Irénée et Saint-Just, à l'ouest, les troupes commandées par Étienne François Giraud des Écherolles ne parvenant pas à repousser l'ennemi.

Lyon est prise et les autorités civiles lyonnaises capitulent à midi le 9 octobre 1793.

Le 9 octobre 1793, à l'aube, Louis François Perrin et ses principaux lieutenants tentent une sortie par le faubourg de Vaise avec une troupe de 1 200 à 2 500 hommes ou 1.000 fantassins et 200 cavaliers, divisés en 3 corps, ainsi que quelques civils.

L'objectif est de passer la Saône en aval de Trévoux, puis de gagner la Suisse.

L'avant-garde, commandée par Rimbert et le corps principal, sous les ordres de Louis François Perrin, parviennent à traverser les lignes sous le feu des assiégeants, mais l'arrière-garde, sous les ordres du comte de Virieu, est anéantie dans le défilé de Saint-Cyr.

Passant par Vaise, Louis François Perrin s'enfuit jusqu'à Saint-Romain-de-Popey puis Sainte-Agathe-en-Donzy.

La plupart de leurs compagnonstombent sous les coups des habitants des villages traversés durant leur véritable débandade à travers le Lyonnais et le Beaujolais.

D'autres sont capturés, comme Plantigny, Clermont-Tonnerre, Arnaud et Rimbert.

Les derniers hommes de Louis François Perrin (80 ou 100) sont finalement rejoints, capturés ou taillés en pièces au mont Popey le 11 octobre 1793.

À Lyon, conduite par Georges Auguste Couthon puis Collot d'Herbois et Joseph Fouché, la répression qui suit, est sévère.

La ville perd son nom au profit de Commune affranchie.

Charles Gaspard II de Clermont-Tonnerre Général de l'armée lyonnaise est condamné à mort par la commission de justice militaire de Lyon, le 18 octobre 1793.



Bataille de Peyrestortes

Jusqu'en septembre 1793, l'armée espagnole prend toutes les zones fortifiées de la zone frontalière ainsi que les localités de la vallée du Tech : Banyuls-dels-Aspres, Céret, Arles-sur-Tech,...

Les troupes espagnoles sont scindées :

Le gros des troupes françaises est installé sur une ligne allant de Cabestany à Orles, avec des positions secondaires au nord de Perpignan à Rivesaltes et Salses.

Antonio Ricardos installe son quartier général à Trouillas. Il a pour but de prendre Perpignan.

Il attaque, le 3 septembre 1793, le moulin d'Orles situé à moins de 3 km de Perpignan.

L'attaque est repoussée par :

Antonio Ricardos décide alors de contourner Perpignan par le Nord.

Le 8 septembre 1793, Antonio Ricardos ordonne à la division de Jeronimo Giron-Moctezuma, marquis de Las Amarillas, de quitter Saint Estève par Baixas et de prendre possession de la colline de Peyrestortes en attaquant les 4 000 fantassins français sous les ordres d'Eustache Daoust installés à Rivesaltes.

Malgré une résistance acharnée des Français, les espagnols prennent Rivesaltes et les français sont rejetés sur Salses et sur les positions avancées de Perpignan au Vernet.

Le 10 septembre 1793, les espagnols mettent en place un second campement, de 10 000 fantassins et de 2 000 cavaliers à Peyrestortes, coupant ainsi les communications avec Narbonne.

Le territoire fertile est traversé par 3 ruisseaux affluents du fleuve Agly : la Llavanera, la Llobera, l'Oms.

Le général Eustache Charles d'Aoust renforce alors le camp du côté du Vernet pour faire face au camp espagnol de Peyrestortes.

Les troupes de Joseph Cassanyes redescendent alors rapidement de Cerdagne et s'installent un peu plus au nord, au fort de Salses.

Le 17 septembre 1793, Antonio Ricardos lance deux offensives sur les troupes françaises :

Au sud, 400 artilleurs bombardement la citadelle de Perpignan à partir de 2 heures du matin.

Les troupes espagnoles se déplacent sur Pollestres.

Les troupes françaises des généraux Luc Siméon Auguste Dagobert, Barbantane, Catherine-Dominique de Pérignon et Pierre Poinsot de Chansac contre-attaquent.

Les français malgré la perte de 2 000 hommes, font reculer l'ennemi.

Les troupes espagnoles refluent dans le désordre vers Le Boulou, et malgré l'instance de Joseph Cassanyes, le général en chef Louis-Charles de Flers refuse d'exploiter cet avantage pour les anéantir.

A l'ouest, sur la colline du Vernet face à Peyrestortes, la cavalerie de Jeronimo Giron-Moctezuma, surveille, harcèle les artilleurs de Joseph-Charles Mondredon qui a remplacé le général Louis Lemoine.

Les avants postes du camp retranché de Vernet sont attaqués et les Français sont obligés de céder devant le nombre des assaillants.

Toutefois les 40 canons bombardent le camp espagnol et les troupes du général Charles de Eustache d'Aoust sont renforcées par 6 000 hommes venant du camp de l'Union permettant, dans un premier temps de tenir la position.

Une fois les renforts totalement arrivés, les Français lancent alors une contre attaque :

Au petit matin, les Français attaquent la position espagnole de Peyrestortes sous un déluge d'artillerie.

La colonne de gauche, sous les ordres de Louis Lemoine, contourne les positions ennemies et les prend à revers.

Désormais les français et les espagnols sont face à face sur le plateau séparé par le ravin que forme la rivière Llavanera.

Louis Antoine Goguet lance par surprise ses fantassins à l'assaut des positions espagnoles de Jeronimo Giron-Moctezuma.

À la baïonnette les soldats Français s'engage dans un corps à corps jusque tard dans la nuit, repoussant également les contre-attaques de la cavalerie ennemie.

La colonne d'observation du général Soulheirac, passée à droite du dispositif français, ainsi que les soldats de la garnison du Fort de Salses arrivent en renfort, attaquent et percent le flanc droit espagnol.

A 22 heures, les forces de Jeronimo Giron-Moctezuma et de Juan Curten sont en déroute et refluent en désordre au-delà de la Têt vers Ponteilla, Mas Deu et Trouillas.

Cette victoire française marque l'arrêt des attaques contre la citadelle de Perpignan et la fin de la progression espagnole en Roussillon.

Elle fait 800 tués, 1 500 blessés et 1 200 prisonniers côté espagnol.

Les Français eurent 300 tués.

Les Français, étant rentrés dans le campement espagnol, capturent 6 obusiers, 40 canons et un important stock d'armes, de vivres,…



Risques de foudres de la Convention contre les départements du Cantal et du Puy de Dôme

Les départements du Cantal et du Puy de Dôme sont à 2 doigts d'être déclarés rebelles et de subir le sort de la Vendée.

Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon souhaite préserver l'Auvergne des foudres de la Convention.

Georges Auguste Couthon, Étienne-Christophe Maignet et Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon partent en mission en même temps,

Les 3 représentants, d'un commun accord, ordonnent un rassemblement général dans la cathédrale de Clermont.

Georges Auguste Couthon prononce le célèbre prêche civique qui rallie la population à la Montagne.

Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon prend largement sa part à la campagne de reconquête de l'opinion qui s'ensuit, ainsi que dans l'organisation de la levée en masse et de la réquisition dans le département.

Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon signe une grande partie des arrêtés pris à cette époque.

Le 5 septembre 1793, Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon part pour Lyon à la tête d'une des 3 colonnes levées avec ses collègues.

Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon est accompagné d'Étienne-Christophe Maignet.

Ils arrivèrent devant Lyon à la mi-septembre 1793, après avoir fait halte à Montbrison.

Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon participe au siège de la ville et contribue aux opérations, dirigeant en personne la prise du faubourg de Vaise.

Mais à peine la ville tombée, Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon doit être rappelé : il avait été dénoncé comme aristocrate...

Georges Auguste Couthon défend Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon avec force, vantant son patriotisme.

Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon n'est pas poursuivi.


L'attaque du Mont Faron tenu par les Anglais depuis quatre mois. L'artilleur Bonaparte mettra ses batteries à cet endroit et détruira les positions anglaises.

Siège de Toulon

Napoléon Ier Général

Face à la terreur, Toulon sollicite le soutien de l'Angleterre, ennemi de la République, possédant une flotte puissante.

Les notables de Toulon livre la ville aux anglais, en échange d'une protection rapprochée et durable.

Ils prennent position dans la ville, sur les avant-postes.

Une armée de la République est dépêchée à Toulon pour faire cesser la contre-révolution.

Jean-François Carteaux est désigné par la Convention pour diriger l'armée de siège de Toulon en 1793.

Jean-François Carteaux installe son quartier général dans la bastide de Montauban, à Ollioules, dont la vue domine la rade de Toulon.

Le siège s'engage le 7 septembre 1793.

Le lieutenant-colonel Elzéar-Auguste Cousin de Dommartin, son chef de l'artillerie,est blessé en septembre 1793.

Il est remplacé par Napoléon Ier que Jean-François Carteaux n'apprécie guère.

Napoléon Ier arrive à Toulon le 16 septembre 1793.

Toutes les tentatives entreprises pour percer l'édifice stratégique anglais se sont révélées infructueuses.

D'un simple coup d'œil, Napoléon Ier suggère :

Toulon ne sera prise que lorsque l'escadre ennemie, menacée d'être bombardée à boulets rouges, sera forcée d'évacuer la petite rade.

Ses chefs directs, notamment Jean-François Carteaux, campent sur leurs convictions, et ne laissent pas le capitaine canon, sobriquet donné à Napoléon Ier par ses supérieurs, mettre en pratique ses directives.

Jean-François Carteaux quitte ce commandement pour passer successivement à ceux de l'armée d'Italie et de l'armée des Alpes.

Arrive au commandement, le général Dugommier, un officier expérimenté, ancien cadet-gentilhomme du Roi, qui comprend le potentiel énorme de son artilleur. Il lui donne carte blanche.

Napoléon Ier exhorte ses troupes, couvre les régiments d'artillerie de surnoms propices à la motivation et au courage :

Jean-Mathieu Seras participe au siège de Toulon.

Jean-Mathieu Seras reçoit 4 coups de feu à la prise de la redoute dite Petit Gibraltar le 16 décembre 1793.

Le 12 novembre 1793, le fort de l'Éguillette est pris.

Le 17 novembre 1793 :

Claude-Victor Perrin se fait remarquer en gagnant les retranchements du mont Faron avec seulement 800 hommes et en parvenant à conserver la place contre 6 000 adversaires.

Claude-Victor Perrin est nommé général de brigade.

Napoléon Ier n'a plus qu'à ordonner de pilonner les positions anglaises à partir de ces forts.

Si bien que le 19 décembre 1793, les anglais du général O'Hara évacuent le port de Toulon, laissant derrière eux 4 000 morts et prisonniers, ainsi que 6 navires détruits ou capturés.

La ville capitule.

Lors de la construction d'une des premières batteries que Napoléon Ier, à son arrivée à Toulon, ordonne contre les Anglais, il demande un sergent ou caporal qui sache écrire. Jean-Andoche Junot sort des rangs et écrit sous sa dictée sur l'épaulement même.

La lettre à peine finie, un boulet la couvre de terre.

Bien ! dit-il, je n'aurai pas besoin de sable pour sécher l'encre.

Cette plaisanterie, le calme avec lequel elle est dite, fixe l'attention de Napoléon Ier et fera la fortune de Jean-Andoche Junot.

Napoléon Ier, arrivé à Toulon capitaine, en repart général.

Il a conquis 4 grades en 4 mois.



Première bataille de Wissembourg

La bataille de Wissembourg du 13 octobre 1793 oppose la Première République française aux forces de la Première Coalition.

Dagobert Sigmund von Wurmser lance une attaque générale sur les lignes de Wissembourg.

Louis Auguste Victor de Ghaisne participe à cette bataille.

Cette bataille est une défaite française.



Mariage de Victor II d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg avec Amélie de Nassau-Weilbourg

Victor II d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg épouse à Weilbourg le 29 octobre 1793 Amélie de Nassau-Weilbourg (Kirchheimbolanden 7 août 1776-Schaumbourg 19 février 1841), fille de Charles-Christian de Nassau-Weilbourg et de Caroline d'Orange-Nassau. Leurs enfants sont :



Combat de Bercheim

Jean-Charles Pichegru, commandant l'armée du Rhin, manœuvrant de concert avec Louis Lazare Hoche pour débloquer Landau, veut savoir qnelles sont les forces qui se trouvent à l'extrême gauche de l'armée prussienne, postée sur la Lauter.

En conséquence, le 2 décembre 1793 Jean-Charles Pichegru fait attaquer le village de Bercheim, quartier-général de Louis V Joseph de Bourbon-Condé, qui commande le corps d'émigrés français.

Bercheim est d'abord emporté par les républicains; mais les bataillons nobles qui forment l'infanterie du prince les en chassent, s'y maintiennent, et les forcent à la retraite, après leur avoir pris 7 canons.

Louis VI Henri Joseph de Bourbon-Condé y est grièvement blessée.

Louis Auguste Victor de Ghaisne participe à ce combat dans les rangs des émigrés.



Transport aux Catacombes des ossements de Jacques-Auguste de Thou

Les ossements de Jacques-Auguste de Thou sont exhumés et transportés aux Catacombes en janvier 1794.



Confiscation du château de Pontivy

En 1794 le château de Pontivy est confisqué à Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot.



La Grande Terreur

La période courant à partir de la mise en application de la loi du 22 prairial soit du 10 juin 1794 est appelée la Grande Terreur.

Pour déblayer les prisons (le mot est de Bertrand Barère), Georges Auguste Couthon fait supprimer interrogatoire, défense et témoins.

La guillotine est installée à la place de la Nation où elle opère du 13 juin 1794 au 27 juillet.

Les guillotinés sont alors inhumés sur un terrain tout près de là, propriété d'une congrégation religieuse : Les Chanoinesses de Saint-Augustin.

Ce cimetière est aujourd'hui privé, tenu par les sœurs du Sacré-Cœur, connu sous le nom de Picpus. Seuls ont le droit d'y être enterrés les descendants de ceux :

Une seule exception a été faite pour l'historien G. Lenôtre, dont le véritable nom était Théodore Gosselin, nom sous lequel il était connu comme journaliste.

1285 condamnations à mort sont prononcées.


Exécution de Robespierre, Saint-Just, Georges Auguste Couthon et Dumas

Complot du 9 Thermidor An II

Mort de Georges Auguste Couthon

Mort deSaint-Just

Mort de Maximilien de Robespierre

Fin de la Terreur

Le Comité de salut public s'est divisé. Maximilien de Robespierre n'y paraît plus depuis plus d'un mois.

Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, Carnot se sentent menacés et prennent contact avec d'autres groupes :

Le 5 thermidor An II soit le Bertrand Barère est à l'origine de la réunion de réconciliation des deux comités, réconciliation acceptée, semble-t-il, par Georges Auguste Couthon et Saint-Just mais rejetée par Maximilien de Robespierre.

Au cours de la nuit du 8 et 9 Thermidor An II soit les 26 et 27 juillet 1794, se battant avec énergie pour sauver sa vie, Joseph Fouché joue un rôle décisif, dans les négociations avec les chefs de la Plaine, leur promettant la fin de la Terreur pour prix de leur alliance.

Modéré de cœur comme de raison, Lazare Nicolas Marguerite Carnot prend position contre Maximilien de Robespierre et Saint-Just.

Le 8 thermidor An II soit les 26 juillet 1794, Bertrand Barère adopte une attitude attentiste, tentant de jouer les conciliateurs.

Au soir du 9 Thermidor An II soit le 27 juillet 1794 Bertrand Barère présente le décret mettant les partisans de Maximilien de Robespierre, hors la loi, mesure qui va largement contribuer à paralyser l'insurrection.

Maximilien de Robespierre Saint-Just, Georges Auguste Couthon et Dumas meurent place de la Révolution à Paris le 28 juillet 1794 exécutés.

La Grande Terreur s'achève par l'élimination des Robespierristes, du 9 au 12 thermidor an II soit du 27 au 30 juillet 1794.

Bertrand Barère, c'est la Plaine, ralliée au gouvernement révolutionnaire tant que celui-ci lui semble indispensable pour sauver la Révolution, mais désireuse d'effacer terreur et dictature dès lors que la Révolution lui semble sauvée.

Joseph Fouché est marginalisé.

Le sort de Louis XVII s'améliore relativement, même s'il demeure prisonnier dans la tour du Temple.

Jeanne Marie Ignace Thérésa Cabarrus est surnommée Notre-Dame de Thermidor parce qu'elle a poussé Jean-Lambert Tallien, le conventionnel, son amant d'alors, à renverser Maximilien de Robespierre.

Charles-François Delacroix se rallie à la réaction thermidorienne, et est envoyé en mission en Ardennes.



Naissance d'Auguste Michel Étienne Regnault de Saint-Jean-d'Angély

Auguste Michel Étienne Regnault de Saint-Jean-d'Angély naît en 1794.



Mariage de Charles Borromée Bissette avec Élizabeth Mélanie Bellaine

Charles Borromée Bissette épouse en 1794 Élizabeth Mélanie Bellaine. Parmi leurs 6 enfants citons l'aîné :

Charles Borromée Bissette est un mulâtre originaire du Marin.

Élizabeth Mélanie Bellaine, une métisse libre, est fille illégitime de Joseph-Gaspard Tascher de la Pagerie.



Naissance de Cyrille Charles Auguste Bissette

Cyrille Charles Auguste Bissette naît à Fort-Royal, actuellement Fort-de-France, le 9 juillet 1795, fils de Charles Borromée Bissette et d'Élizabeth Mélanie Bellaine.



Mariage d'Augustin Marie Paul Pétronille Timoléon II de Cossé-Brissac avec Rosalie Élisabeth Louise de Malide

Augustin Marie Paul Pétronille Timoléon II de Cossé-Brissac épouse à Moussy-le-Vieux en Seine-et-Marne le 14 septembre 1795 Rosalie Élisabeth Louise de Malide (1778-1818). Leurs enfants sont :



Prise de Mannheim

L'armée du Rhin franchit audacieusement le Rhin.

La place de Mannheim tombe entre les mains de Jean-Charles Pichegru en septembre 1795.

Mais à cette époque que Jean-Charles Pichegru entretient des relations amicales avec les monarchistes.

Jean-Charles Pichegru est contacté par Louis Auguste Victor de Ghaisne.

Jean-Charles Pichegru accueille les propositions qui lui sont faites au nom du Louis V Joseph de Bourbon-Condé, chef de l'émigration.

Le parti blanc lui promet :

L'inertie de Jean-Charles Pichegru contraint Jean-Baptiste Jourdan qui marche sur Düsseldorf à repasser sur la rive gauche du Rhin.



Mariage de Balthazard Claraz avec Anne-Marie Davrieux

Anne-Marie Davrieux est veuve de Jean-Pierre Crettin.

Balthazard Claraz épouse Anne-Marie Davrieux (1763-1832). Leurs enfants sont :


Pierre Banel menant ses troupes à l'assaut lors de la bataille de Millesimo

Bataille de Millesimo

Mort de Filippo del Carretto

Mort de Pierre Banel

Mort de Quesnel

Le 13 avril 1796 vers 3 heures, les Français opèrent l'encerclement des positions du feld-maréchal Giovanni Provera par un mouvement fulgurant.

De Biestro, Pierre Banel attaque les avant-postes piémontais.

Il fait descendre sur Millesimo le 3e bataillon de la 39e demi-brigade qui franchit la rivière Bormida par le pont de Millesimo, coupant du même coup les communications entre les Piémontais.

Les 2 autres bataillons aident à cerner l'ennemi vers Cosseria.

Philippe Romain Ménard, sur le chemin du retour en direction de Carcare, avec la 8e demi-brigade légère reçoit l'ordre de marcher sur les Piémontais vers Cosseria, amputé de ses carabiniers et de 3 détachements (200 hommes).

Barthélémy-Catherine Joubert remonte les collines au nord de Cosseria en surprenant près de Bric du Caballo et du Bric Pattaria les troupes du comte Belgiojoso et du comte Strassoldo, qui se retirent précipitamment au-delà du fleuve Bormida et de Millesimo, sur les hauteurs de Cengio.

Giovanni Provera tente de garder contact avec les Sardes.

Il recule vers le Piémont à la suite de la bataille de Montenotte.

Le lieutenant colonel Filippo Del Carretto di Camerano est descendu de Montezemolo et a traversé en combattant Millesmo occupé par les Français,

Giovanni Provera, resté avec 7 compagnies du FK Giulay (700 hommes) et un petit groupe de milice piémontaise (30 hommes du capitaine Viglietti), entouré par l'ennemi, n'a pas d'autre choix que de se réfugier dans le château en ruine de Cosseria.

Il y retrouve, le lieutenant colonel Filippo Del Carretto di Camerano, commandant un bataillon de grenadiers (569 hommes) et 6 compagnies d'infanterie (2 du régiment La Marine, 2 du régiment Monferrato et 2 du régiment Susa).

Vers 9 heures, Barthélémy-Catherine Joubert est arrêté au niveau du château en ruine de Cosseria que défendent les Piémontais.

Napoléon Ier envoie alors un émissaire sommer verbalement Giovanni Provera de se rendre, et, sur son refus, fait battre la position par 4 pièces d'artillerie et 1 obusier.

Le premier assaut est mené par Pierre Banel qui, avec la 39e demi-brigade, monte au pas de charge jusqu'au mur d'enceinte du château à la tête de ses troupes.

À 20 pas des murs, Giovanni Provera ordonne le tir.

Les Français sont fixés sur place.

L'assaut aura duré 20 minutes.

À 11 heures, l'adjudant général Quesnel avec la 69e demi-brigade et Barthélémy-Catherine Joubert avec la 3e demi-brigade légère relancent l'assaut mais cette fois, on s'arrête à distance de tir.

Cette attaque durera 5 minutes.

Napoléon Ier somme une nouvelle fois mais par écrit Giovanni Provera de se rendre.

Celui-ci demande à lui parler, mais le bruit d'une vive canonnade vers Dego oblige Napoléon Ier à s'absenter, laissant Pierre Augereau parlementer avec Giovanni Provera.

Philippe Romain Ménard avec la 8e escalade les montagnes qui se trouvent sur la droite de Cosseria du côté de Cengio, culbute les postes ennemis et les rejette à deux lieues de là.

Vers 14 heures, lassé d'attendre la réponse de Giovanni Provera, Pierre Augereau fait tirer quelques pièces sur le château.

Giovanni Provera donne sa réponse : il ne se rend pas.

Vers 15 heures, un troisième assaut est ordonné contre la position par Pierre Augereau avec 3 colonnes :

Dès lors, la lutte devient acharnée et les pertes françaises sont considérables.

Une avalanche de pierres s'abat sur les soldats, occasionnant de nombreux blessés.

Le colonel marquis Filippo del Carretto y laisse la vie alors que ses troupes défendent la place avec acharnement.

Les généraux Pierre Banel et Quesnel sont tués.

Barthélémy-Catherine Joubert est blessé.

La nuit met fin aux combats.

Vers 23 heures, Pierre Augereau fait envoyer une troisième et dernière sommation à Giovanni Provera.

Le 14 avril 1796, Giovanni Provera accepte cette fois l'offre de reddition, à court de vivres et n'ayant pas reçu de secours de Michelangelo Alessandro Colli-Marchi, général en chef piémontais.

Napoléon Ier, ne laissant qu'une demi-brigade à Pierre Augereau, ramène ses forces contre Dego.

L'ennemi occupe toujours les montagnes qui s'étendent de Cosseria à Cairo.

La 8e joint l'ennemi, appuyée par la brigade d'Elzéar-Auguste Cousin de Dommartin.

L'attaque menée de concert met l'ennemi en déroute et permet la capture de 4 à 500 prisonniers.

Au terme des combats, les Austro-Piémontais totalisent 100 tués ou blessés. 37 officiers, dont Giovanni Provera, et 1 134 soldats sont faits prisonniers.

Les Français comptent 600 tués ou blessés.


Bonaparte donnant ses ordres sur le Mont Medolano Plan de la bataille du Mont Medolano

Bataille de Castiglione

Bataille du Mont Medolano

Napoléon Ier a avec lui 40 000 hommes dont un certain nombre sont retenus au siège de Mantoue.

Vers le 10 juillet 1796, Napoléon Ier reçoit le renfort de 4 000 hommes du général Despinoy.

L'armée de Johann Pierre de Beaulieu compte encore 18 000 hommes, et la garnison de Mantoue 8 000.

10 000 Tyroliens et 31 000 Autrichiens marchent vers l'Italie. Ce qui fait 67 000 hommes, prêts à venger l'Empire.

Les armées autrichiennes sont commandées par les généraux Quasdanovich et Dagobert Sigmund von Wurmser.

Dagobert Sigmund von Wurmser qualifie Napoléon Ier de jeune homme.

Descendant du Tyrol en 2 colonnes, les Autrichiens encerclent le lac de Garde et l'armée française, mais ainsi séparés, ils sont inférieurs en nombre.

L'armée française se rassemble rapidement.

Le blocus de Mantoue est levé, Vérone est évacué le 29 juillet 1796.

Toute l'armée française est concentrée entre la Chièse et le Mincio.

Napoléon Ier laisse seulement 1 800 hommes sous les ordres du général Valette à Castiglione pour bloquer Dagobert Sigmund von Wurmser qui descend la rive gauche du lac de Garde et l'empêcher de prendre ainsi son armée à revers.

Le 31 juillet 1796, Napoléon Ier fonce sur les 15 000 Autrichiens qui descendent par la rive droite.

La division Sauret reçoit ordre de délivrer le général Guieu encerclé à Salò, ce qu'elle réussit.

La division Dallemagne qui a pour mission de prendre Lonato, a du mal à venir à bout de l'ennemi. Elle finit par le battre, mais ne parvient pas à prendre la ville.

Le 1er août 1796, Pierre Augereau entre à Brescia.

Le 2 août 1796, André Masséna prend position à Ponte San Marco.

Au soir, sous la pression de ses hommes, le général Valette abandonne précipitamment Castiglione. Dans la fuite désordonnée beaucoup de soldats sont faits prisonniers.

Le 3 août 1796 au matin, l'armée française a changé de front.

Au soir, la division autrichienne descendue par la rive droite du lac de Garde est partiellement détruite et complètement dispersée.

Le 4 août 1796, pendant que les restes de cette division qui s'enfuient par la vallée de la Chièse sont battus et fait prisonniers à Gavardo et à Salò, Dagobert Sigmund von Wurmser rassemble les débris de son armée, et les forces disponibles de Mantoue.

Au total 25 000 hommes se rangent et font face aux Français, entre Medole à gauche et Solférino à droite.

Les Autrichiens ont choisi leur position pour bloquer l'avancée des Français et laisser le temps aux arrières de réorganiser la défense dans la forteresse de Mantoue.

Les forces autrichiennes doivent donc s'installer pour résister aussi longtemps que possible avec les moindres pertes et se retirer ensuite dans la forteresse de Mantoue ou Peschiera, dans l'attente d'une attaque.

Une théorie tactique française est mise au point par Napoléon Ier, sur proposition de Pierre Augereau, le matin du 4 août 1796.

L'idée est :

L'arrivée ponctuelle de la Division Despinoy devrait créer le nouveau centre du déploiement français. Les ailes seraient formées par deux tronçons séparés et déjà placés sur des positions latérales préétablies: André Masséna à gauche et Pierre Augereau à droite.

L'arrivée de la division Jean Mathieu Philibert Sérurier de Guidizzolo, prendrait alors les Autrichiens par derrière, en tenaille.

La tactique de Pierre Augereau, intelligente, n'est pas simple à mettre en œuvre. Les 3 unités françaises doivent agir au bon moment. C'est très difficile du fait de la lenteur des communications de l'époque et de la mesure approximative du temps en l'absence d'horloges.

Lorsque les ordres sont envoyés, Napoléon Ier soulève de sérieux doutes sur la réussite du plan convenu et exprime son intention de retirer toute l'armée sur le Pô.

Pierre Augereau s'oppose avec fermeté et entre les 2 hommes naît une discussion qui va aboutir en dispute.

Fort de son prestige militaire et d'éclatantes victoires des jours précédents, Pierre Augereau réussit à dissiper les hésitations de Napoléon Ier.

À l'aube du 5 août 1796, selon le plan, certaines unités des divisions d'André Masséna et Pierre Augereau, lancent une attaque centrale contre le camp autrichien.

Les troupes françaises semblent agir avec peu de détermination et de coordination et se retirent en désordre, s'exposant ainsi à la réaction de l'Autrichien.

Profitant de l'occasion, Dagobert Sigmund von Wurmser donne l'ordre de préparer la contre-attaque.

Pendant ce temps-là, la division française Despinoy est après Montichiari et deux demi-brigades d'avant-garde aux ordres du colonel Leclerc, vont entrer à Castiglione, conformément aux prévisions.

Tout se déroule selon le plan jusqu'à 7 heures du matin, quand on entend plusieurs coups de feu venant de Guidizzolo.

Le général Jean Mathieu Philibert Sérurier a été frappé d'une fièvre très forte la nuit précédente et a été obligé de confier le commandement de la division au général Fiorella.

Celui-ci, désireux d'affronter l'ennemi, n'attend pas le bon moment et arrive trop tôt, bouleversant le plan élaboré.

Dagobert Sigmund von Wurmser arrête immédiatement la contre-attaque et organise le déplacement de la deuxième ligne, près de San Cassiano pour intercepter la division Jean Mathieu Philibert Sérurier.

Napoléon Ier remarque l'erreur de Fiorella.

Napoléon Ier démontre alors une capacité de raisonnement et d'improvisation rare.

Pendant que la deuxième ligne autrichienne bouge pour se ranger à San Cassiano, Napoléon Ier ordonne à la division Despinoy de rejoindre la division André Masséna et d'attaquer l'aile droite de l'ennemi.

Tout de suite et sans attendre de réponses, Napoléon Ier commande une attaque imprévue sur le flanc gauche, se ruant à l'assaut du Mont Medolano avec des forces considérables.

Napoléon Ier comprend que le Mont Medolano ne représente plus l'aile gauche extrême, mais la charnière entre les 2 lignes autrichiennes. Les forces autrichiennes sont ainsi trop déséquilibrées à droite.

L'enlèvement de la redoute du Mont Medolano est précédé d'un tir d'artillerie fou, déchargé par les batteries hippomobiles d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont.

Presque simultanément, le général Verdier se lance avec ses grenadiers vers les pentes de la colline, tandis que les dragons de général Beaumont investissent l'escadron des Uhlans.

Vers 9 heures, le mamelon est fermement en possession des Français.

Dans le but de freiner une avancée dont il ne connait pas la portée Dagobert Sigmund von Wurmser ordonne le repli de son aile gauche.

Quelques minutes plus tard, l'aile droite est investie conjointement par les divisions de Despinoy et d'André Massena.

Tout de suite est arrangée la formation d'une seconde ligne de résistance à droite qui affaiblit encore plus la partie centrale du déploiement autrichien, rapidement attaqué et détruit par la division Pierre Augereau.

Divisé en 3 sections, le corps de l'armée autrichienne n'a pas d'autre alternative que se replier sur Peschiera, Valeggio et Roverbella, laissant 2 000 hommes sur le terrain et plus de 1 000 prisonniers.

Dagobert Sigmund von Wurmser échappe péniblement à la capture.

Dès que les Autrichiens ont commencé la retraite, Napoléon Ier ordonne à la cavalerie et à l'infanterie légère une poursuite immédiate de très près, pas dans le but de frapper l'ennemi, mais de le forcer à une fuite précipitée et désordonnée, de façon à faire abandonner de grandes quantités de matériel de guerre dont l'armée autrichienne est bien fournie, mais qui fait défaut à l'armée française.

La manœuvre a pour effet de gagner :

La bataille du Mont Medolano n'est pas décisive mais elle est considérée par les historiens comme la plus importante pour le sort de la campagne d'Italie.

Les effets bénéfiques pour les Français sont nombreux :

La bataille du Mont Medolano est la première grande victoire de Napoléon Ier. Son prestige militaire est mis en évidence, autant aux yeux de ses soldats que de ses généraux, à qui il a démontré savoir profiter positivement même de leurs fautes.

Le 6 août 1796, l'armée autrichienne bat en retraite dans le Tyrol, où elle va tenter de se reconstituer.

Le 7 août 1796, Jean Mathieu Philibert Sérurier entre à Vérone.

André Masséna reprend les positions abandonnées le 29 juillet 1796.

Le siège de Mantoue reprend, le 2 septembre 1796 l'armée française commence à remonter vers le Tyrol pour tenter de faire sa jonction avec l'armée du Rhin.

Pendant les 5 jours de la bataille de Castiglione, Dagobert Sigmund von Wurmser aura perdu :

En récompense de la bravoure de Pierre Augereau, Napoléon Ier le désigne pour apporter au Directoire les drapeaux pris à l'ennemi.

En 1796, Joseph Alvintzy commande l'armée du Tyrol en remplacement de Johann Pierre de Beaulieu, battu par Napoléon Ier.



Mariage de Gustave IV Adolphe de Suède avec Frédérique de Bade

Gustave IV Adolphe de Suède épouse en 1797 Frédérique de Bade. Leurs enfants sont :



Naissance de Frédéric-Auguste II de Saxe

Frédéric-Auguste II de Saxe naît le 18 mai 1797, fils de Maximilien de Saxe et de Caroline de Bourbon-Parme.



Naissance d'Augusta de Hesse-Cassel-Rumpenheim

Auguste Wilhelmine Luise von Hessen-Kassel ou Augusta de Hesse-Cassel-Rumpenheim naît au château de Rumpenheim le 25 juillet 1797, fille de Frédéric de Hesse-Kassel et de Caroline de Nassau-Usingen.


Frederica Caroline Wilhelmina de Bade Filles cadettes de Maximilien Ier Joseph de Bavière – Ludovica - Sophie - Marie -par Stieler - 1815

Mariage de Maximilien Ier Joseph de Bavière avec Frederica Caroline Wilhelmina de Bade

Maximilien Ier Joseph de Bavière est veuf de Wilhelmine de Hesse-Darmstadt.

Maximilien Ier Joseph de Bavière épouse en 1797 Frederica Caroline Wilhelmina de Bade, fille de Charles Louis de Bade et d'Amélie de Hesse-Darmstadt. Leurs enfants sont :



Mariage de Joseph de Puniet de Monfort avec Eulalie Placidie Domitille Hennet de Courtefroy

Joseph de Puniet de Monfort épouse à Bavay dansleNord le 4 septembre 1797 Eulalie Placidie Domitille Hennet de Courtefroy (30 décembre 1766-26 août 1824).Leurs enfants sont :


Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg et Louise-Charlotte de Mecklembourg-Schwerin

Mariage d'Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg avec Louise-Charlotte de Mecklembourg-Schwerin

Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg épouse à Ludwigslust le 21 octobre 1797 Louise-Charlotte de Mecklembourg-Schwerin. Leur enfant est :

Elle est décrite comme très blonde, pas attrayante, un peu bossu mais aussi spirituelle, talentueuse, cultivée, avec des manières agréables, bien plus ouverte que ce qui était considéré comme un idéal à cette époque.

Le mariage, arrangé contre la volonté Louise-Charlotte de Mecklembourg-Schwerin, est malheureux.

Elle veut le quitter, mais est forcé par sa famille à rester.



Retour à Paris de Bernardine Eugénie Désirée Clary

De retour à Paris, les prétendants se bousculent à la porte de Bernardine Eugénie Désirée Clary, comme Jean-Andoche Junot qui après un refus, n'hésite pas à faire intervenir Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont pour plaider sa cause, sans plus de succès.

Ces valeureux guerriers battent en retraite devant une aussi frêle et belle jeune fille !

Par contre, Bernardine Eugénie Désirée Clary n'est pas restée insensible au physique de Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont …



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Inspecteur général

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient Inspecteur général en 1798.



Naissance d'Auguste Oudinot de Reggio

Auguste Oudinot de Reggio naît en 1799, fils de Nicolas Charles Marie Oudinot et de Charlotte Derlin.


Bataille terrestre d'Aboukir

Bataille terrestre d'Aboukir

Napoléon Ier échoue dans sa tentative du siège de Saint-Jean-d'Acre et doit battre en retraite.

L'Angleterre pousse les sultans de la région à prendre les armes.

Mais les chefs arabes qui n'ont pas oublié la défaite du Mont Thabor du pacha de Damas, restent neutres.

Ce dernier voue une haine incalculable pour les français et décide de reprendre le combat.

Une immense flotte anglaise se rue sur la presqu'île d'Aboukir, tenu par une petite garnison de 300 hommes dirigés par le chef de bataillon Godart.

15 000 hommes débarquent sur la plage et les attaquent.

Napoléon Ier, présent, ne bouge pas !

Cependant, il envoie ses ordres partout en Égypte pour rapatrier le plus de troupes possibles.

Il envoie 300 hommes en soutien, commandés par Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, pour faire bonnes figures devant des officiers atterrés.

Ils se battent à 1 contre 60 et sont écrasés.

Les bateaux anglais, dirigés par Horatio Nelson, pilonne les positions françaises.

Bientôt, la presqu'île a changé de camp et les étendards turcs flottent sur les bastions pris aux français.

Quand le gros de l'armée d'Égypte est là, Napoléon Ier met en place ses troupes :

Eugène de Beauharnais participe à cette bataille.

Pierre Yrieix Daumesnil déploie la plus rare intrépidité et s'empare de l'étendard du pacha.

L'attaque est lancée le 25 juillet 1799, à midi.

Il place son artillerie et repousse les navires anglais d'Horatio Nelson.

L'appui naval des Turcs du Pacha est détruit.

Napoléon Ier peut se préparer en toute tranquillité à refouler les Turcs.

Mais leur résistance est inattendue.

Louis Charles Antoine Desaix piétine, Joachim Murat n'ose pas trop charger, vu la mitraille qui s'abat au-dessus de sa tête.

Louis Charles Antoine Desaix revient plus près de Napoléon Ier pour attendre d'autres directives.

Le pacha sort avec ces hommes et coupe les têtes des soldats français, morts ou vifs !

La haine s'empare des français, qui, sans ordre, se ruent vers les bastions et les prennent à la baïonnette.

Henri Gatien Bertrand est légèrement blessé à la tête à Aboukir, son cheval tué sous lui.

Le général en chef l'appelle pour remplacer son chef de brigade et Henri Gatien Bertrand, la tête enveloppée d'un bandage, s'élance à l'attaque du fort d'Aboukir, prend un drapeau et reçoit une blessure à la cuisse.

Les cavaliers de Joachim Murat chargent sans aucune crainte les hommes du Pacha.

Le dernier fort, complètement au bout de la bande de terre, résiste farouchement et Jean Lannes butte.

Mais Joachim Murat trouve la faille, suivi de tous ces cavaliers.

Il sabre tout ce qui bouge et parvient devant le pacha de Damas et lui coupe 3 doigts.

Il lui lance :

Si tu refais ça à mes soldats, je te le jure par Allah, je te couperai d'autres choses...

La victoire lors de cette bataille finit la campagne d'Égypte en apothéose.

Napoléon Ier a confirmé ses talents de stratège, mais il apparaît aussi qu'il suffit d'un choc émotionnel de son armée pour soudain avoir l'impression qu'elle double de volume...

Après cette bataille, William Sidney Smith fait passer à Napoléon Ier des journaux français qui joueront peut-être sur la décision de Bonaparte de rentrer, car les nouvelles de France ne sont pas bonnes.



Naissance d'Antoinette Friederike Auguste Marie Anna de Wurtemberg

Antoinette Friederike Auguste Marie Anna de Wurtemberg naît à Coburg le 17 septembre 1799, fille d'Alexander de Wurtemberg (1771-1833) et d'Antoinette de Saxe-Coburg-Saalfeld (1779-1824).



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Commandant de l'Armée de réserve à Dijon

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient commandant de l'Armée de réserve à Dijon en 1800.



Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon Secrétaire de légation à Stockholm

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon est nommé par le gouvernement impérial secrétaire de légation à Stockholm sur la recommandation de Gustave IV Adolphe de Suède.


Louise Pauline Marie de Biron

Mariage de Frédéric Hermann Othon de Hohenzollern-Hechingen avec Louise Pauline Marie de Biron

Frédéric Hermann Othon de Hohenzollern-Hechingen épouse à Prague le 26 avril 1800 Louise Pauline Marie de Biron. Leur enfant est :



Mariage de Louis Auguste Victor de Ghaisne avec Juliette de Becdelièvre de La Bunelaye

Louis Auguste Victor de Ghaisne épouse à Paris le 18 avril 1800 Juliette de Becdelièvre de La Bunelaye (1776-1840), fille du marquis de Becdelièvre, ancien premier président à la Chambre des comptes de Bretagne, Leurs enfants sont :

Napoléon Ier offre à Louis Auguste Victor de Ghaisne le grade de général de division.

Refusant de céder à ces sollicitations, Louis Auguste Victor de Ghaisne est déclaré suspect.



Retour en France de la famille de Rohan-Chabot

En 1800, Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot, Anne Louise Élisabeth de Montmorency, Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot reviennent en France à Paris.



Mariage de Jean Lannes avec Louise-Antoinette Scholastique de Guéhéneuc

Jean Lannes épouse à Dornes le 15 septembre 1800 Louise-Antoinette Scholastique de Guéhéneuc (26 février 1782 à Paris-3 juillet 1856 à Paris).

Leurs enfants sont :

Louise-Antoinette Scholastique de Guéhéneuc est dame d'honneur de l'Impératrice Marie-Louise d'Autriche.



Naissance de Louise de Saxe-Cobourg-Altenbourg

Louise Dorothée Pauline Charlotte Frédérique Augusta ou Louise de Saxe-Cobourg-Altenbourg naît le 21 décembre 1800, fille d'Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg et de Louise-Charlotte de Mecklembourg-Schwerin.



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Membre du Sénat Conservateur

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins est appelé au Sénat conservateur le 12 mars 1801.



Mariage de François VII de Beauharnais avec Louise de Cohausen

François VII de Beauharnais épouse le 11 octobre 1802 Louise de Cohausen ou von Cohausen (1775-1822), fille de Charles Gaspard von Cohausen, Chevalier du Saint-Empire, et d'Élisabeth Umbscheiden von Ehrencron. Leurs enfants sont :



Retour en France de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier

Napoléon Ier amnistie la noblesse exilée.

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier revient en France en 1802.

Retrouvant son ami Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier refuse de participer au gouvernement de l'Empire, et reste fidèle à Louis XVIII.



Mariage d'Antoine-Guillaume Rampon avec Marie-Louise Élisabeth Riffard de Saint-Martin

Antoine-Guillaume Rampon (1759-1842) épouse à Paris le 8 mai 1802 Marie-Louise Élisabeth Riffard de Saint-Martin. Leurs enfants sont :



Mariage d'Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg avec Caroline-Amélie de Hesse-Cassel

Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg est veuf de Louise-Charlotte de Mecklembourg-Schwerin.

Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg épouse le 24 avril 1802 Caroline-Amélie de Hesse-Cassel.



Cession des châteaux de Blain, de Josselin et de Kerguèhennec

La tourmente révolutionnaire passée, en 1802, Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot vend plusieurs domaines de ses pères, notamment les châteaux de Blain, de Josselin et de Kerguèhennec, à Louis de Janzé, Vicomte de Janzé, un riche banquier de Paris.



Mariage de Jean-Marie Froust avec Adélaïde Augustine de Rostaing de Rivas

Jean-Marie Froust est Négociant à Paris.

Jean-Marie Froust épouse à Nantes le 10 janvier 1803 Adélaïde Augustine de Rostaing de Rivas (1782-1865). Leurs enfants sont :


Pierre Frédéric Georges d'Oldenbourg et Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg - par Jean-Laurent Mosnier

Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg et Pierre Frédéric Georges d'Oldenbourg à l'université de Leipzig

Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg et Pierre Frédéric Georges d'Oldenbourg intègrent l'université de Leipzig de 1803 à 1805



Réouverture de de l'Académie française

En 1803, à la réouverture de de l'Académie française, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier ne fait pas partie des nouveaux membres de l'Académie française.



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Président du collège électoral de Seine et Marne

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Général de division

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Membre de la Légion d'honneur

En 1803, Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins préside le collège électoral de Seine et Marne.

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient Général de division.

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII soit le 2 octobre 1803.



Charles-Auguste de Suède Chevalier de l'Ordre de l'Éléphant

Le 12 juin 1803, Charles-Auguste de Suède est fait chevalier de l'Ordre de l'Éléphant par Christian VII de Danemark.



Mort de Laure Auguste Fitz-James

Laure Auguste Fitz-James meurt en 1804.



Mariage de Guillaume de Prusse avec Anne de Hesse-Homburg

Guillaume de Prusse épouse en 1804 Anne de Hesse-Homburg, sa cousine, fille de Frédéric V de Hesse-Homburg (1785-1846) et de Caroline de Hesse-Darmstadt (1746-1821). Leurs enfants sont :

Quatre enfants parviendront à l'âge adulte.


Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg

Mort d'Ernest II de Saxe-Gotha-Altenbourg

Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg Duc de Saxe-Gotha-Altenbourg

Ernest II de Saxe-Gotha-Altenbourg meurt à Gotha le 20 avril 1804.

On lui doit la construction de l'observatoire de Gotha.

Ernest II de Saxe-Gotha-Altenbourg est cité comme ayant accueilli Adam Weishaupt après sa fuite et comme membre des Illuminés de Bavière.

Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg devient Duc de Saxe-Gotha-Altenbourg en 1804.



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Grand Officier de la Légion d'honneur

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient Grand Officier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII soit le 14 juin 1804.


Marie Pavlovna de Russie - Portrait par Vladimir Borovikovsky

Mariage de Charles-Frédéric de Saxe-Weimar-Eisenach avec Marie Pavlovna de Russie

Charles-Frédéric de Saxe-Weimar-Eisenach épouse le 3 août 1804 Marie Pavlovna de Russie, fille de Paul Ier de Russie. Leurs enfants sont :


Grâce accordée par Napoléon Bonaparte à Idalie Jeanne Lina de Neukirchen de Nyvenheim pour Armand Jules Marie Héraclius de Polignac son époux Exposition du cadavre de Pichegru dans la salle des pas perdus - Gravure parue dans Les Prisons de l'Europe de Jules Édouard Alboise du Pujol et Auguste Maquet en 1845

Procès de Charles Pichegru et de Georges Cadoudal

Jules Marie Héraclius de Polignac Condamné à mort

Mort de Jean-Charles Pichegru

Jean-Charles Pichegru débarque en Normandie en janvier 1804.

Jean-Charles Pichegru est livré par Le Blanc, un de ses anciens officiers.

Jean-Charles Pichegru est arrêté dans la nuit du 28 février 1804 et emprisonné au Temple à Paris.

Le matin du 6 avril 1804 on retrouve le corps de Jean-Charles Pichegru sans vie, une cravate noire serrée autour du cou en tourniquet à l'aide d'une cheville de bois.

La thèse officielle parle de suicide.

Transféré au greffe du tribunal, son corps est inhumé le même jour au cimetière des suppliciés, le cimetière Sainte-Catherine, situé près du cimetière de Clamart à Paris.

Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul est impliqué dans la conspiration de Jean-Charles Pichegru et est à nouveau emprisonné et exilé.

Armand Jules Marie Héraclius de Polignac et Auguste Jules Armand Marie de Polignac, son frère, débarquent, secrètement en France.

Tous 2 sont compromis dans la conjuration de Jean-Charles Pichegru et de Georges Cadoudal.

Le procès pour conspiration de Charles Pichegru et de Georges Cadoudal est instruit.

Georges Cadoudal, Rivière, Lajolais et 16 complices sont condamnés à mort.

Armand Jules Marie Héraclius de Polignac est condamné à mort le 9 juin 1804.

Idalie Jeanne Lina de Neukirchen de Nyvenheim son épouse se jette aux pieds de Napoléon Ier qui commue la peine en une détention jusqu'à la paix, suivie de la déportation.

Armand Jules Marie Héraclius de Polignac et Auguste Jules Armand Marie de Polignac, son frère, sont enfermés :

Claude-Jacques Lecourbe est ami du général Jean-Victor Marie Moreau

Lors du procès, Claude-Jacques Lecourbe se déclare hautement pour Jean-Victor Marie Moreau.

Claude-Jacques Lecourbe s'attire ainsi la disgrâce de Napoléon Ier

Jean-Victor Marie Moreau est condamné à 2 ans de prison.

Napoléon Ier est furieux du verdict : Jean-Victor Marie Moreau est condamné comme un voleur de mouchoirs alors qu'une condamnation capitale lui aurait permis de le gracier Jean-Victor Marie Moreau.



Mort de Frédéric-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel-Œls

Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel Duc de Brunswick-Oels

Frédéric-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel-Œls meurt en 1805 sans descendance.

Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel, son neveu, hérite alors du duché de Brunswick-Oels.



Mariage de Louis II de Hesse-Darmstadt avec Wilhelmine de Bade

Louis II de Hesse-Darmstadt épouse en 1805 Wilhelmine de Bade (1788-1836), sa cousine germaine, fille de Charles-Louis de Bade et d'Amélie de Hesse-Darmstadt. Leurs enfants sont :

Le père biologique d'Alexandre de Hesse-Darmstadt et de Marie de Hesse-Darmstadt est probablement le baron Auguste de Senarclens de Grancy, l'amant de Wilhelmine de Bade.



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Grand-aigle de la Légion d'honneur

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient grand-aigle ou grand croix de la Légion d'honneur le 9 juin 1805.


Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg

Mariage de Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg avec Charlotte de Saxe-Hildburghausen

Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg épouse à Ludwigsburg le 28 septembre 1805 Charlotte de Saxe-Hildburghausen (1787-1847). Leurs enfants sont :

S'entendant mal avec Guillaume Ier de Wurtemberg, son frère, Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg s'installe avec sa famille à Paris.



Voyage de Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg et Pierre Frédéric Georges d'Oldenbourg au Royaume-Uni

Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg et Pierre Frédéric Georges d'Oldenbourg voyagent de 1806 à 1807 au Royaume-Uni : en Angleterre et en Écosse.



Liaison de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach avec Karoline Jagemann

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach a une liaison avec Karoline Jagemann (1777-1848), une tragédienne. Leurs enfants sont :



Mariage d'Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon avec Fidèle von Reinach-Steinbrunn

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon épouse à Ratisbonne le samedi 8 mars 1806 Fidèle von Reinach-Steinbrunn (1781-1834). Leurs enfants sont :



Mariage d'Armand Théodore Santerre avec Marie Anne Maugars

Armand Théodore Santerre épouse à Oysonville en Eure-et-Loir le 21 avril 1806 Marie Anne Maugars (1788-1860). Leurs enfants sont :


Stéphanie de Beauharnais

Mariage d'Eugène de Beauharnais avec Augusta-Amélie de Bavière

Eugène de Beauharnais Prince de Venise

Stéphanie de Beauharnais Princesse impériale

Mariage de Charles II Frédéric de Bade avec Stéphanie de Beauharnais

Napoléon Ier veut marier Augusta-Amélie de Bavière à Eugène de Beauharnais, son fils adoptif.

Les fiançailles de Charles II Frédéric de Bade avec Augusta-Amélie de Bavière sont rompues sur les instances de Napoléon Ier.

En compensation, Napoléon Ier adopte Stéphanie de Beauharnais, une cousine d'Eugène de Beauharnais.

Napoléon Ier fait Stéphanie de Beauharnais princesse impériale en 1806.

Eugène de Beauharnais épouse le 14 janvier 1806 Augusta-Amélie de Bavière, fille de Maximilien Ier Joseph de Bavière et de Wilhelmine de Hesse-Darmstadt. Leurs enfants sont :

Cette union est particulièrement heureuse.

Napoléon Ier investit Eugène de Beauharnais du titre de Prince de Venise, le déclare son fils adoptif et l'héritier présomptif de la couronne d'Italie.

Napoléon Ier donne à Claude de Beauharnais, père de Stéphanie de Beauharnais, la sénatorerie d'Amiens le 16 mars 1806.

Charles II Frédéric de Bade épouse le 8 avril 1806 Stéphanie de Beauharnais, fille de Claude de Beauharnais et de Claudine Françoise Adrienne Gabrielle de Lézay-Marnézia. Leurs enfants sont :

Aux commencements, le mariage n'est pas heureux, les deux époux étant plutôt immatures.

De plus Charles II Frédéric de Bade subit l'influence de son oncle Louis Ier de Bade, un débauché notoire qui l'entraîne dans ses excès.

Charles II Frédéric de Bade délaisse pendant 6 ans une épouse coquette.



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Chevalier d'honneur de l'impératrice

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient Chevalier d'honneur de l'impératrice Joséphine de Beauharnais le 12 juin 1806.


Frédéric-Auguste III de Saxe

Frédéric-Auguste III de Saxe Roi de Saxe

Frédéric-Auguste III de Saxe est élevé par Napoléon Ier Roi de Saxe le 6 août 1806 sous le nom de Frédéric-Auguste Ier de Saxe.

Antoine Ier de Saxe, son frère, devient l'héritier du royaume de Saxe.



Mort de Charles-Georges-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel

Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel perd son fils aîné.

Charles-Georges-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel meurt en 1806.

À la demande personnelle de Louise de Mecklembourg-Strelitz, la reine de Prusse, Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel consent à commander l'armée prussienne.

Mais à nouveau la présence du roi de Prusse et les vues conflictuelles des nombreux conseillers de haut rang entravent son action.



Abdication de Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen

Frédéric-Louis de Hohenlohe-Ingelfingen abdique en faveur d'Auguste de Hohenlohe-Öhringen, son fils, en août 1806.



Mort de Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel

Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel Duc de Brunswick-Wolfenbüttel

Transporté pendant près d'un mois au milieu de l'armée prussienne en déroute, Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel meurt à Ottensen près de Hambourg le 10 novembre 1806.

Georges de Brunswick-Wolfenbüttel et Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel, ses frères cadets sont mentalement retardés.

Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel, son fils, hérite du duché de Brunswick-Wolfenbüttel et devient Duc de Brunswick-Lunebourg et Prince de Wolfenbüttel.

Il est alors l'un des opposants les plus acharnés à la domination napoléonienne sur l'Allemagne.

Le règne de Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel est bref.

Après sa victoire, Napoléon Ier fait du Wolfenbüttel un simple département du royaume de Westphalie.


Royaume de Saxe au sein de l'Empire allemand

Traité de Posen

Par le traité de paix signé à Posen, le 11 décembre 1806, l'électorat de Saxe intègre la Confédération du Rhin.

L'électorat de Saxe s'engage à fournir à Napoléon Ier des troupes auxiliaires.

En retour, Frédéric-Auguste III de Saxe reçoit de Napoléon Ier le titre de roi de Saxe sous le nom de Frédéric-Auguste Ier.


Pie-Auguste de Wittelsbach

Mariage de Pie-Auguste de Wittelsbach avec Amélie Louise d'Arenberg

Pie-Auguste de Wittelsbach épouse à Bruxelles le 26 mai 1807 Amélie Louise d'Arenberg (10 avril 1789-4 avril 1823). Leur enfant est :



Guillaume Henri Dufour à l'École Polytechnique de Paris

Guillaume Henri Dufour song tout d'abord à devenir médecin ou artiste ...

Guillaume Henri Dufour laisse le souvenir d'un élève peu motivé sans intérêt particulier, il achèvera laborieusement ses études gymnasiales.

Guillaume Henri Dufour entend alors parler de l'École Polytechnique de Paris qui inculque les bases techniques civiles et militaires, sans frais d'écolage.

Il entre dans la section des pionniers de la promotion " X1807.

Par bonheur son maître de physique, Marc-Auguste Pictet (1752-1825) parvient à lui donner le goût des mathématiques et de la physique.

Il termine donc son École Polytechnique avec les honneurs du cinquième rang ce qui lui donne le droit de choisir son affectation militaire.

Guillaume Henri Dufour continue ses études à l'École d'application de l'artillerie à Metz pour y étudier le génie des fortifications.

Il en sort officier du génie dans le service actif français.

Guillaume Henri Dufour déteste la vanité, et dans sa correspondance à ses amis A. Pictet, P. Fazy ainsi que le général Baudrand, il révèle sa nature humaine et sensible.

Tous les excès et exagérations le dérangent.

Guillaume Henri Dufour poursuive sa quête inlassable du juste milieu même si cela le met en fâcheuse posture entre le marteau et l'enclume.

Quant aux affaires financières et à l'argent, cela lui était totalement indifférent car il était totalement désintéressé.



Mariage de Pie Auguste de Wittelsbach avec Amélie Louise d'Arenberg

Pie Auguste de Wittelsbach épouse en 1807 Amélie Louise d'Arenberg (10 avril 1789-4 avril 1823).

Leur enfant est :


Entrevue de Napoléon Ier et d'Alexandre Ier de Russie sur le Niemen - 25 juin 1807 - par Adolphe Roehn (1780-1867) - Musée de l'Histoire de France à Versailles Adieux de Napoléon et d'Alexandre Ier de Russie après la paix de Tilsit (9 juillet 1807) - Gioacchino Serangeli – 1810 - Musée de Versailles Napoléon à Tilsit avec Frédéric-Guillaume III de Prusse et Louise de Mecklembourg-Strelitz - Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est de face en haut de l'escalier - par Nicolas Gosse Jérôme Bonaparte - Roi de Westphalie

Premier traité de Tilsit

Second traité de Tilsit

Frédéric-Auguste III de Saxe Duc de Varsovie

Jérôme Bonaparte Roi de Westphalie

Les traités de Tilsit sont deux accords signés en juillet 1807 dans la ville de Tilsit par Napoléon Ier après avoir remporté la bataille de Friedland.

Ces traités mettent fin à la guerre de la quatrième coalition européenne contre la France.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord avait conseillé à Napoléon Ier de modérer ses exigences envers le vaincu.

Les deux traités constituent une étape importante dans sa mise à l'écart graduelle par l'empereur.

Le premier traité de Tilsit est signé en secret le 7 juillet 1807 par Alexandre Ier de Russie et Napoléon Ier, lors d'une rencontre sur un radeau au milieu du Niémen.

Alexandre Ier de Russie s'engage à adhérer au blocus contre l'Angleterre.

La Russie promet la fermeture de ses ports au commerce britannique et même de déclarer la guerre au Royaume-Uni si ce dernier refuse son offre de médiation.

En outre, Alexandre Ier de Russie rend Cattaro à la France et cède les îles Ioniennes.

Le duché d'Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld, tout d'abord dissous, lui est remis grâce à l'intervention d'Alexandre Ier de Russie.

Constantin Pavlovitch de Russie, frère d'Alexandre Ier de Russie, a pour épouse Julienne de Saxe-Cobourg-Saalfeld, sœur d'Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld.

En échange, Napoléon Ier laisse les mains libres à Alexandre Ier de Russie:

Sur la toile décrivant les adieux des deux empereurs, on peut constater qu'ils se sont échangés leurs ordres respectifs :

À Tilsit, le 3e corps de Louis Nicolas Davout a l'honneur de manœuvrer sous les ordres de Napoléon Ier, en présence d'Alexandre Ier de Russie et de Frédéric-Guillaume III de Prusse.

Le second traité de Tilsit est signé le 9 juillet 1807 avec Frédéric-Guillaume III de Prusse, Roi de Prusse

Le royaume de Prusse cède près de la moitié de ses territoires d'avant-guerre au profit d'États sous tutelle française.

La population de 10 000 000 d'habitants qu'il comptait avant les hostilités, est désormais réduite de moitié.

L'article XIV commande à la Prusse de renoncer à Dantzig, 101 500 km², qui devient une République indépendante théoriquement sous la protection conjointe de la Prusse et de la Saxe, en réalité protectorat français, avec des garnisons française et polonaise.

Napoléon Ier donne naissance au duché de Varsovie en privant la Prusse :

Le duché de Varsovie est attribué à Frédéric-Auguste III de Saxe qui devient duc de Varsovie sous le nom Fryderyk August Ier

Le district de Bialystok échoit à la Russie, naguère son plus fidèle allié, qui lui prend 200 000 habitants.

Dans l'article VI du traité, Frédéric-Guillaume III de Prusse doit reconnaître Jérôme Bonaparte comme Roi de Westphalie.

La Prusse cède les Territoires situés à l'ouest de l'Elbe au nouveau royaume de Westphalie nouvellement fondé :

La Prusse cède la Principauté de Frise Orientale, 3206 km², 119 500 habitants, au nouveau royaume de Hollande.

La Prusse cède :

au Grand-duché de Berg.

Les troupes françaises occupent le Hanovre et la principauté de Bayreuth.

La Prusse doit adhérer au blocus continental contre les Anglais, payer 100 000 000 de francs d'indemnité de guerre et réduire son armée à 42 000 hommes.

Les rentrées fiscales du royaume sont entamées dans une proportion considérable, car les provinces perdues sont les plus riches et les plus fertiles et aussi celles que depuis des années l'État modernisait à coups de millions de thalers.

La Prusse cède les territoires qu'elle avait gagnés à la suite des partitions de la Pologne, depuis le 1er janvier 1772, hormis l'Ermeland et des terres à l'ouest des territoires prussiens anciens.

Le duché de Saxe, ancienne principauté alliée de la Prusse, est le nouveau bénéficiaire de ces provinces.

Un observateur fait remarquer qu'alors qu'on rédige le traité, le roi de Prusse marche à l'écart le long du Niémen.

Selon McKay, Napoléon Ier n'a qu'à lever la main pour rayer la Prusse de la carte.

Plusieurs officiels prussiens et russes voient le traité comme un acte inique et une humiliation nationale.

Frédéric-Guillaume III de Prusse contraint d'accepter la situation, prépare la revanche à l'instigation de Louise de Mecklembourg-Strelitz, son épouse.

Dans cette tâche, Frédéric-Guillaume III de Prusse est efficacement soutenu par ses ministres dont :

qui réforment l'administration et l'armée.

Gustave IV Adolphe de Suède poursuit sa politique pro-britannique et refuse d'adhérer au blocus continental.



Mort de Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot Duc de Rohan

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Prince de Léon

Louis-Antoine-Auguste de Rohan-Chabot meurt à Paris le 29 novembre 1807.

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot, son fils, devient 7e duc de Rohan.

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot, son petit-fils, devient Prince de Léon.



Mariage de Charles Antoine Louis Alexis Morand avec Émilie Lucile Parys

Charles Antoine Louis Alexis Morand épouse civilement à Varsovie le 8 ou le 10 janvier 1808 Émilie Lucile Parys. Leurs enfants sont :

Ses témoins sont Louis Nicolas Davout et Savary.

Le 14 janvier 1808, a lieu le mariage religieux à l'église de la Sainte Croix.

Le prince Joseph Poniatowski est présent.

Dans la corbeille de la mariée, elle découvre des bijoux et 30 000 francs en pièces d'or de la part de Napoléon Ier.



Naissance de Frédéric de Wurtemberg

Friedrich Karl August ou Frédéric de Wurtemberg ou von Württemberg naît à Comburg bei Schwäbisch Hall le 21 février 1808, fils de Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg et de Charlotte de Saxe-Hildburghausen.


Ferdinand VII d'Espagne - par Goya

Invasion de l'Espagne

Prise de Madrid

Arrestation de Manuel Godoy

Abdication de Charles IV d'Espagne

Ferdinand VII d'Espagne Roi d'Espagne

Claude-Anne de Rouvroy de Saint-Simon prisonnier et condamné à mort

En février 1808, Napoléon Ier, avec l'excuse que le blocus contre l'Angleterre n'était pas respecté par tous les ports espagnols, envoie une puissante armée aux ordres de Joachim Murat, son beau-frère.

Des troupes françaises entrent en Catalogne pour occuper les places qu'elles rencontrent à leur passage.

Bon Adrien Jeannot de Moncey prend part à cette campagne.

En février et mars 1808, des cités comme Barcelone et Pampelune restent sous domination française.

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot participe à l'invasion militaire de l'Espagne par Joseph Bonaparte.

Esprit Victor Élisabeth Boniface de Castellane fait cette campagne d'Espagne.

Lorsque Madrid est prise en 1808, Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot rallie Paris pour annoncer personnellement la nouvelle à Napoléon Ier en couvrant la distance deux fois plus vite que les courriers habituels.

Marc Nicolas Louis Pécheux se trouve à la prise de Madrid.

La présence des troupes françaises sur le territoire espagnol accroit l'opposition à Manuel Godoy, critiqué par les secteurs traditionnels pour sa politique réformiste et sa soumission à Napoléon Ier.

En mars 1808, face à l'occupation française, Manuel Godoy conseille à Charles IV d'Espagne et à Ferdinand VII d'Espagne de quitter l'Espagne.

Profitant de la présence royale au Palais d'Aranjuez, le Soulèvement d'Aranjuez, le 17 mars 1808, provoque l'arrestation de Manuel Godoy.

Le 19 mars 1808, Ferdinand VII d'Espagne écarte son père du trône.

Charles IV d'Espagne abdique en faveur de son fils Ferdinand VII d'Espagne.

Ferdinand VII d'Espagne revient à Madrid.

Le père et le fils se trouvent virtuellement prisonniers de l'armée française.

Napoléon Ier les oblige tous les deux, d'abord le père puis le fils, à le rejoindre à Bayonne.

Ferdinand VII arrive à Bayonne le 20 avril 1808.

Ayant pris part à la défense de Madrid assiégée par les Français, Claude-Anne de Rouvroy de Saint-Simon est pris et condamné à mort.

Françoise Marie de Rouvroy, sa fille, arrache sa grâce à Napoléon Ier.

La peine est commuée, et Claude-Anne de Rouvroy de Saint-Simon enfermé dans la citadelle de Besançon, où Françoise Marie de Rouvroy le rejoint, compagne volontaire de sa prison.


Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Comte d'Harville et de l'Empire

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient Comte d'Harville et de l'Empire en mai 1808.

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins devient Gouverneur des Tuileries et du Louvre.


Caroline-Auguste de Bavière

Mariage de Guillaume Ier de Wurtemberg avec Caroline-Auguste de Bavière

Pour éviter un mariage arrangé par Napoléon Ier, Guillaume Ier de Wurtemberg épouse précipitamment le 8 juin 1808 Caroline-Auguste de Bavière.

Le prince dira à la jeune mariée : Nous sommes des victimes de la politique.

Le couple vit séparément et le mariage n'est même pas consommé.


Henrietta van de Paadevoort – 1824- par François-Joseph Kinson - Collection musée Anne-de-Beaujeu à Moulins

Mariage d'Isaac Thuret avec Henrietta van de Paadevoort

Isaac Thuret est veuf de Cornélia Henrica van Steenbergen.

Isaac Thuret épouse à Saint-Martin in the Fields dans le Middlesex le 28 juillet 1808 Henrietta van de Paadevoort, une jeune créole. Leurs enfants sont :



Naissance d'Augustin Loubet

Auguste ou Augustin Loubet naît à Réauville dans la Drôme le 25 août 1808, fils de Joseph Jean Loubet (1774-1843) et de Rose Marie Bayle (1776-1862).



Mariage de Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot avec Marie Georgine Armandine de Sérent

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot épouse le 2 mai 1808 Marie Georgine Armandine de Sérent.

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot côtoie l'écrivain François-René de Chateaubriand qui lui dit souvent : " Venez Chabot que je vous corrompe " mais ses mœurs sont irréprochables.



Naissance de Maximilien Joseph de Wittelsbach

Maximilien Joseph de Wittelsbach dit Max naît à Bamberg le 4 octobre 1808, fils de Pie Auguste de Wittelsbach et d'Amélie Louise d'Arenberg.



Naissance de Maximilien Joseph de Wittelsbach

Maximilian ou Maximilien Joseph de Wittelsbach surnommé Max naît à Bamberg le 4 décembre 1808, fils de Pie Auguste en Bavière (1786-1837) et d'Amélie d'Arenberg (1789-1823).



Naissance d'Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais

Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais naît à Milan le 23 décembre 1808, fille d'Eugène de Beauharnais et d'Augusta-Amélie de Bavière.



Publication du deuxième tome du Voyage pittoresque de la Grèce

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier publie la première partie du deuxième tome de son Voyage pittoresque de la Grèce en 1809

se fait construire une maison imitant l'Érechthéion.

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier se fait construire, à Paris, grande rue de Chaillot, au lieu dit Folie Marbeuf, une maison imitant l'Érechthéion, encore inachevée lorsqu'il décède.

Il y rassemble ses collections d'antiquités.



Fusion du duché de Saxe-Eisenach et du duché de Saxe-Weimar

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach Duc de Saxe-Weimar-Eisenach

En 1809, le duché de Saxe-Eisenach et le duché de Saxe-Weimar, gouvernés jusqu'alors en union personnelle, fusionnent pour devenir le grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach.

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach devient Duc de Saxe-Weimar-Eisenach.



Cession du château de Villers-au-Tertre

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins vend le château de Villers-au-Tertre le 6 mai 1809 à Joseph Houdart, pour 30 000 Frs.



Charles-Auguste de Suède Gouverneur général de Norvège

Après une brillante carrière dans l'armée, Charles-Auguste de Suède est nommé Gouverneur général de Norvège le 25 juin 1809.

Il exercera cette fonction jusqu'au 11 janvier 1810.


Arrestation du pape Pie VII - Musée Chiaramonti

Déportation de Pie VII à Savone

Pie VII est spolié de ses États pontificaux annexés par la France.

Le 10 juin 1809, Pie VII excommunie les usurpateurs, fauteurs, conseillant, exécutants de la violation de la souveraineté temporelle du Saint-Siège.

Un mouvement général, secrètement dirigé par le cardinal Bartolomeo Pacca, est préparé dans les États romains.

Étienne Radet obéit à des ordres indirects donnés par Napoléon Ier, qui ne peut plus laisser le pape souverain de Rome.

Une dépêche télégraphique du 14 mai 1809, ordonne à Étienne Radet de partir dans les 24 heures pour Rome.

Napoléon Ier fait arrêter par Étienne Radet dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809 au palais du Quirinal à Rome et déporter à Savone.

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809, Étienne Radet, aidé d'un millier d'hommes, gendarmes, conscrits ou soldats de la garde civique de Rome, fait appliquer des échelles au palais du Quirinal.

Pie VII a ordonné la fermeture à clef de toutes les portes extérieures et intérieures du Quirinal, afin que les assaillants soient obligés de les fracasser (à la hache) pour parvenir jusqu'à sa personne, de manière que l'acte de violence et de violation soit matériellement attesté.

Les fenêtres et les portes intérieures ayant été forcées, Étienne Radet arrive, suivi de ses hommes, jusqu'à la pièce qui précède immédiatement le bureau du Pape.

La porte de celui-ci est également fracassée.

Pie VII attend les assaillants tranquillement assis à son bureau, ayant debout à sa droite le cardinal Bartolomeo Pacca, Pro-Secrétaire d'État, et à sa gauche le cardinal Despuig.

Étienne Radet s'avance vers le pape, le chapeau à la main, et lui dit : Saint-Père, je viens au nom de mon souverain, l'Empereur des Français, vous dire que Votre Sainteté doit renoncer au domaine temporel des États de l'Église.

Le pape, toujours assis, répond avec calme en latin : Nous ne le pouvons, Nous ne le devons pas, Nous ne le voulons pas (Non possumus, non debemus, non volemus).

Puis il poursuit en français : J'ai promis devant Dieu de conserver à la sainte Église toutes ses possessions, et je ne manquerai jamais au serment que j'ai fait de les lui maintenir..

La conversation continue quelque temps encore, et Étienne Radet descend avec son prisonnier.

Une voiture attend à l'une des portes extérieures du palais : on y fait monter le pontife avec Bartolomeo Pacca.

On suit la route de Florence.

À son arrivée dans cette ville, Étienne Radet remet le pape à un autre officier de gendarmerie, qui le conduit à Savone.

Durant le cours de cette mission délicate, Étienne Radet conserve pour Sa Sainteté les égards et le respect dus à son auguste caractère.

Son expédition terminée, Étienne Radet retourne à Rome.


Napoléon Ier regarde le champs de bataille de de Wagram

Bataille de Wagram

Mort de Général de Lasalle

Paix de Schönbrunn

Louis Alexandre Berthier Prince de Wagram

Après la bataille d'Essling, l'armée autrichienne est en partie détruite.

Les derniers carrés se sont enfuis vers Wagram.

Napoléon Ier, logé dans le palais impérial de Schönbrunn, décide d'en finir.

Pour obtenir la capitulation des autrichiens, il faut impérativement détruire leurs deux grandes armées.

Les espions révèlent à Napoléon Ier que Charles-Louis de Teschen va tenter de contourner l'armée française, mais le flanc précis est inconnu.

L'armée de Napoléon Ier est installée sur l'île de Lobau.

Il lui fait traverser le Danube.

Henri Gatien Bertrand construit les ponts de l'île Lobau sur le Danube.

Son aide de camp est alors Auguste du Moulin de La Fontenelle.

Le 5 juillet 1809, 100 000 hommes ont franchi le fleuve.

Les maréchaux de Napoléon Ier établissent des positions défensives, de façon à pouvoir intervenir rapidement et efficacement :

Jacques Jean Alexandre Bernard Law commande l'artillerie de la Garde.

Charles Antoine Louis Alexis Morand participe à cette bataille.

Jean-Mathieu Seras est grièvement blessé lors de cette bataille, où il commande la 1re division d'infanterie du VIe corps d'armée.

Jean Baptiste Cacault assiste à cette bataille.

Le cheval de Jean-Baptiste Bessières est fauché par un boulet.

À la tête de la cavalerie saxonne, Maurice Étienne Gérard contribue de manière significative à la victoire française.

À l'issue de la bataille de Wagram, Napoléon octroie à Jacques Jean Alexandre Bernard Law le grand cordon de la Couronne de Fer.

À 8 heures, l'assaut français est lancé avec une puissance extraordinaire.

Napoléon Ier remarque une faiblesse dans une ligne de défense ennemie.

Nicolas Charles Marie Oudinot attaque à Russbach détenue par Friedrich Franz Xaver de Hohenzollern-Hechingen, qu'il prend sans aucun problème.

Mais la contre-attaque autrichienne se met en marche, et Louis Nicolas Davout se trouve en difficulté.

Le corps d'armée de Jean-Baptiste Jules Bernadotte, composé de Saxons, arrivé dans la nuit, s'élance sur le plateau de Wagram, après avoir conquis les abords de la ville d'Aderklaa, plus au sud.

La nuit tombante, le combat ne baisse pas en intensité, et les autrichiens qui veulent tenir leurs positions jusqu'au bout, se défendent comme des lions.

Henri-Jean de Bellegarde se signale par sa bravoure lors de cette bataille de Wagram.

Grâce à ce courage désespéré, Napoléon Ier échoue dans sa tentative d'encerclement de l'armée de Charles-Louis de Teschen.

Frédéric-François-Xavier de Hohenzollern-Hechingen continué à diriger le IIe Armee Korps.

Néanmoins, les pertes ennemis sont terrifiantes (environ 10 000 morts et disparus).

Alexandre Gaulthier de Rigny commande la compagnie en l'absence de son capitaine, qui vient d'être tué et se fait remarquer par son courage.

Lorsqu'il rejoint le champ de bataille, Jean-Baptiste d'Autriche tombe sur les arrières des Français et commence à attaquer les hôpitaux de campagne, mais est vite repoussé.

Le lendemain, le 6 juillet 1809, à 2 heures du matin, les deux camps reprennent leur offensive respective.

Charles-Louis de Teschen concentre ses forces à Aspern, en tentant de faire tomber le village détenu par André Masséna et Jean-Baptiste Jules Bernadotte.

Plus de 75 000 soldats attaquent.

Sous cette pression, les deux chefs français se replient sur Wagram.

La situation commence à devenir critique.

À 14 heures, Napoléon Ier rassemble ses forces sur Aspern pour, à première vue, reconquérir la ville.

En fait, il veut contourner des deux côtés l'armée autrichienne, et l'anéantir, puis fondre ensuite sur les derniers carrés encore debout de la ville.

Napoléon Ier ordonne à Antoine Drouot, surnommé le Sage de la Grande Armée, d'exécuter la manœuvre.

Antoine Drouot, met en place la plus formidable batterie d'artillerie dans une bataille : pas moins de 100 pièces de canons sont rassemblées en un même point, anéantissant les charges autrichiennes.

La terrible canonnade est déterminante.

Se lance ensuite les traditionnelles et puissantes charges françaises, menées par le général de Lasalle, qui malheureusement décèdera des suites de ses blessures.

Jacques Joseph Alexandre Macdonald enfonce le centre de l'armée ennemie que protègent 200 pièces de canon.

L'armée autrichienne de Charles-Louis de Teschen est presque totalement anéantie, les maigres bataillons survivants de la tuerie s'enfuient déjà vers Vienne.

Charles-Philippe de Schwarzenberg se retire à la tête de l'arrière-garde.

Les autrichiens comptent plus de 40 000 morts sur le plateau de Wagram, contre 20 000 pour les français.

Cette victoire, durement acquise, se solde par la capitulation de François Ier d'Autriche qui est contraint de demander la paix de Schönbrunn.

Sur le champ de bataille de Wagram, le colonel Gambin présente à l'Empereur les drapeaux pris à Gratz.

Colonel, lui dit Napoléon, je suis content de la bravoure de votre régiment et de la vôtre, vous ferez graver sur vos aigles : UN CONTRE DIX.

Napoléon Ier, mécontent de Jean-Baptiste Jules Bernadotte, lui retire son commandement, et le renvoie à Paris.

Louis Alexandre Berthier a son cheval tué sous lui à Wagram.

Louis Alexandre Berthier devient 1er prince de Wagram le 31 décembre 1809.


Louise-Marie-Amélie de Bourbon-Siciles - Portrait par Louis Hersent – 1830 - Musée Condé à Chantilly

Mariage de Louis-Philippe Ier de France avec Louise-Marie-Amélie de Bourbon-Siciles

Louis-Philippe Ier de France épouse à Palerme le 25 novembre 1809 Louise-Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, fille de Ferdinand Ier des Deux-Siciles et de Marie-Caroline d'Autriche. Leurs enfants sont :



Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Chambellan de L'Empereur

En 1809, Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot est nommé chambellan de Napoléon Ier.

Il le restera jusqu'à l'exil de ce dernier.



Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont Maréchal d'Empire

Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, Duc de Raguse, est fait Maréchal d'Empire en 1809 par Napoléon Ier.



Charles-Auguste de Suède Chevalier de l'Ordre du Séraphin

Le 28 décembre 1809, Charles-Auguste de Suède est fait chevalier de l'Ordre du Séraphin par Charles XIII de Suède.


Charles-Auguste de Suède

Charles-Auguste de Suède Prince héritier de Suède

Les enfants Charles XIII de Suède sont morts très jeunes.

Le 7 janvier 1810, Charles XIII de Suède choisit Charles-Auguste de Suède comme prince héritier.



Naissance de Pauline de Wurtemberg

Pauline de Wurtemberg naît en 1810, fille de Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg et de Charlotte de Saxe-Hildburghausen.



Mort de Charles-Auguste de Suède

Mort d'Axel de Fersen

Charles-Auguste de Suède meurt le 28 mai 1810 accidentellement sur le champ de bataille de Kvidinge ou Kvidinge hed en Suède.

Il est inhumé dans la crypte située sous la chapelle Gustave-Adolphe de l'église de Riddarholmen de Stockholm le 20 juin 1810.

Cela déclenche une nouvelle crise politique au cours de laquelle le comte Axel de Fersen meurt assassiné.



Charles-Auguste de Suède Membre d'honneur de l'Académie royale des sciences de Suède

Charles-Auguste de Suède est la première personne à être nommé membre d'honneur de l'Académie royale des sciences de Suède le 18 avril 1810.



Naissance d'Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais

Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais naît à Milan le 9 décembre 1810, fils d'Eugène de Beauharnais et d'Augusta-Amélie de Bavière.



Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon secrétaire de légation auprès du Grand Duché de Francfort

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon devient secrétaire de légation auprès du Grand Duché de Francfort, à la suite du Comte d'Hédouville en 1811.



Henri Gatien Bertrand Gouverneur général des provinces illyriennes

Le 9 avril 1811, Henri Gatien Bertrand succède à Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont comme gouverneur général des provinces illyriennes.

C'est un demi-échec, Henri Gatien Bertrand, peu à l'aise dans ce rôle nouveau pour lui, semblant hésiter à prendre des décisions.


Bataille de Fuentes de Oñoro La cavalerie légère française chargeant les carrés britanniques à Fuentes de Oñoro

Bataille de Fuentes de Oñoro

Au printemps 1811, face à une situation totalement bloquée, André Masséna ordonne la retraite sur l'Espagne qui s'effectue en bon ordre.

L'arrière-garde est assurée avec beaucoup de brio par Michel Ney, qui remporte à cette occasion quelques succès face aux troupes alliées qui ont entrepris de suivre l'armée du Portugal.

Michel Ney est cependant relevé de son commandement à la suite de sa mésentente persistante avec André Masséna.

Le général Loison remplace Michel Ney par intérim avec peu de zèle.

Arthur Wellesley de Wellington réussit ainsi à libérer le Portugal des Français.

Arthur Wellesley de Wellington investit la place d'Almeida, ville située près de la frontière. Située au nord du Portugal, elle est un point de passage obligé vers l'Espagne.

Une garnison, forte de 1 300 hommes aux ordres du général Antoine François Brenier de Montmorand, occupe la place d'Almeida.

André Masséna décide alors d'un retour offensif pour dégager la place et en évacuer la garnison.

André Masséna dispose d'environ 45 000 hommes, dont 2 000 cavaliers auxquels il convient d'ajouter 1 600 cavaliers sous les ordres directs de Jean-Baptiste Bessières, commandant en chef de l'armée du Nord, venus en renfort.

Parmi eux se trouve un régiment de marche de la cavalerie de la Garde impériale aux ordres du général Louis Lepic.

Enfin l'armée dispose de 38 canons.

Arthur Wellesley de Wellington pour sa part peut compter sur environ 34 000 Anglo-portugais, dont 1 500 cavaliers, sans compter les troupes assurant le blocus de la place d'Almeida.

Les 2/3 de ses hommes sont des soldats de sa Majesté britannique.

Son artillerie est forte de 48 pièces.

Sauf dans le domaine de l'artillerie, les Français disposent donc d'une très nette supériorité sur leur adversaire.

L'action s'étale sur 3 jours.

Le 3 mai 1811, André Masséna lance la division de Claude François Ferey sur le village de Fuentes de Oñoro.

Le village est âprement disputé mais une contre-attaque repousse les Français à l'entrée du village.

Au cours de l'action, un bataillon hanovrien, servant dans la division Claude François Ferey, vêtu de rouge, est confondu avec l'ennemi et essuie le feu ami.

Le 4 mai 1811 voit les troupes des 2 armées renforcer leurs positions autour du village et échanger des coups de feu.

La cavalerie française mène de nombreuses reconnaissances.

Au cours de l'une d'elle, le général Louis Pierre de Montbrun s'aperçoit que le flanc droit d'Arthur Wellesley de Wellington est relativement dégarni.

Il fait immédiatement part de cette information à André Masséna, qui décide alors de réaliser, pour le lendemain, une vaste attaque de ce côté.

Les dispositions sont promptement arrêtées :

Le mouvement français est en partie réalisé dans la nuit du 4 au 5 mai 1811 et facilité par le brouillard à l'aube.

L'attaque prend les Anglo-Portugais au dépourvu, dans un premier temps.

Louis Pierre de Montbrun effectue plusieurs charges brillantes qui sèment la confusion.

Sous la pression, les troupes d'Arthur Wellesley de Wellington plient mais ne rompent pas.

Fuentes de Oñoro est vaillamment défendu et le repli se fait pied à pied avec le village comme point d'appui.

Les charges du général François Fournier-Sarlovèze déciment 2 carrés anglais, exploit jamais égalé depuis.

Finalement, une solide ligne de défense est établie.

C'est à ce moment que Louis Pierre de Montbrun, voulant opérer une ultime percée, ordonne au général Louis Lepic de charger.

Celui-ci refuse, arguant du fait qu'il ne peut recevoir d'ordre que de Jean-Baptiste Bessières en personne.

Or celui-ci demeure introuvable.

La bataille diminue alors d'intensité et s'achève sans autres événements majeurs.

Les Français perdent environ 2 000 hommes tués ou blessés, les Alliés 1 500.

Maurice Étienne Gérard se distingue lors de cette bataille.

Martial Bardet sert lors de cette bataille.

André Masséna fait parvenir l'ordre de repli à Antoine François Brenier de Montmorand, par 3 messagers.

La place d'Almeida est évacuée dans la nuit du 10 au 11 mai 1811 et la garnison rejoint l'armée française au nez et à la barbe des Britanniques.

Le 11 mai 1811, André Masséna entre en Espagne.

Il est alors rejoint par Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont qui le relève officiellement de son commandement.

André Masséna s'exile alors sur ses terres.

André Masséna ne recevra plus jamais le commandement d'une armée sur un champ de bataille.



Liaison de Charles de Flahaut avec Hortense de Beauharnais

Charles de Flahaut, aide de camp de Joachim Murat et fils naturel de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, a une liaison avec Hortense de Beauharnais. Leur enfant est :



Naissance de Charles Auguste Louis Joseph de Morny

Charles Auguste Louis Joseph de Morny naît à Saint-Maurice dans le canton du Valais (dans le département français du Simplon au moment de la naissance) le 15 ou le 17 septembre 1811, fils de Charles de Flahaut et d'Hortense de Beauharnais.

Hortense de Beauharnais aurait ainsi accouché discrètement de son quatrième fils en Suisse où elle réside plutôt qu'à Paris.

Un acte de naissance le fait naître à Paris le 21 octobre 1811 (ancien 3e arrondissement) sous le nom de Charles Auguste Louis Joseph Demorny, fils d'Auguste-Jean-Hyacinthe Demorny et de Louise-Coralie Fleury.

Auguste-Jean-Hyacinthe Demorny est un officier subalterne à la solde de Joséphine de Beauharnais.

Il est propriétaire à Saint-Domingue et demeure à Villetaneuve ou Villetaneuse.

Il accepte de donner son nom au bébé puis s'éclipse rapidement après avoir probablement monnayé son patronyme

Morny évoquait son ascendance avec humour en ces termes : " Dans ma lignée, nous sommes bâtards de mère en fils depuis trois générations.

Je suis arrière-petit-fils de roi, petit-fils d'évêque, fils de reine et frère d'empereur ".



Naissance de Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach

Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach naît à Weimar le 30 septembre 1811, fille de Charles-Frédéric de Saxe-Weimar-Eisenach et de Maria Pavlovna de Russie.

Elle appartient à la lignée de Saxe-Weimar-Eisenach issue de la branche Ernestine, elle-même issue de la Maison de Wettin.

Elle reçoit le titre de duchesse de Saxe-Weimar-Eisenach.



Naissance d'Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais

Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais naît à Milan le 31 juillet 1812, fille d'Eugène de Beauharnais et d'Augusta-Amélie de Bavière.


La Grande Armée en action sur le plateau de la Moskova Napoléon Ier et ses généraux à la bataille de la Moskowa

Bataille de la Moskova

Mort d'Auguste Caulincourt

Le 4 septembre 1812, les éclaireurs de Joachim Murat repèrent les positions ennemies sur le plateau de Borodino sur la rive droite de la Kolotscha (affluent de la Moskova ou Moskowa).

Les russes, emmenés par Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov vont dresser un certain nombre de redoutes, flèches et tranchées en tout genre pour barrer la route de Moscou La Sainte aux français.

La supériorité en nombre et en matériel confère aux russes une certaine confiance :

Louis Nicolas Davout propose à Napoléon Ier d'effectuer une marche de nuit à travers la forêt d'Outitza pour tomber sur les arrières ennemis, mais ce dernier refuse, pendant qu'il a juste assez de monde pour effectuer une manœuvre classique.

Il prévoit l'attaque de Michel Ney et de Jean-Andoche Junot sur les flèches de la Kolotscha, soit 80 000 hommes sur un front de trois kilomètres.

Joseph Poniatowski et ses fiers lanciers polonais devront contourner Kutusov pour l'enfermer au maximum, et il reviendra à Louis Nicolas Davout d'écraser le tout quand le moment sera venu.

Jean-Andoche Junot commande le 8e corps avec compétence.

Raymond Aymery Philippe Joseph de Montesquiou Fezensac commande le 4e régiment de ligne à la bataille de la Moskowa.

Mais, en plus des formidables défenses russes, les corps d'Ostermann, de Platov, d'Udarov, de Rajevski, de Doktorov et de Pahlen sont là pour mener la vie dure à la Grande Armée...

Les premiers affrontements commencent à partir du 5 septembre 1812.

Les français du 61ème régiment d'infanterie du général Compans enlèvent, avec beaucoup de difficultés, la redoute de Schwardino.

Deux jours plus tard, le 7 septembre 1812, dans le courant de la nuit, les premiers coups de canons réveillent les deux armées.

A 6 heures du matin, le véritable affrontement s'engage.

À gauche, les Italiens d'Eugène de Beauharnais enlèvent Borodino, mais ne peuvent maintenir la position très longtemps.

À Borodino, Pierre de Bagration subit l'essentiel de l'attaque française, sur la gauche de son armée.

André Burthe d'Annelet est blessé lors de cette bataille.

Pierre de Bagration résiste vaillamment mais reçoit une blessure mortelle en fin de journée.

Louis Nicolas Davout se rend maître de la redoute de Semenovskoïe, mais doit lui-aussi battre en retraite après la contre-attaque russe.

Joachim Murat se présente en soutien avec deux régiments de cuirassiers et repousse l'offensive de la Garde Impériale Russe, déblaie le terrain et ouvre la voie aux corps d'armées de Ney et de Louis Nicolas Davout.

À 10 heures, des mêlées d'une violence inouïe s'engagent sur la Grande Redoute.

La victoire reste aux français, tandis que les artilleries de chaque camp noient le plateau de la Moskova d'un déluge de feu.

Le front russe risque de craquer, et Pierre de Bagration, avec l'approbation de Barclay de Tolly, demande des renforts urgents à Kutusov.

Kutusov se présente sur le champ de bataille, à l'abri des tirs français.

Cela donne un regain d'optimisme dans l'armée du Tsar.

La Grande Redoute retombe aux mains des russes.

Ney et Louis Nicolas Davout sont attaqués furieusement par Pierre de Bagration, et battent en retraite.

L'Empereur lance alors ses compagnies de Wurtembourgeois menés par Marchand.

Ceux-ci résistent aux charges successives et bousculent les fantassins russes.

3 heures plus tard, la situation commence à devenir critique pour les russes pourtant bien partis dans la bataille.

Leur résistance s'affaiblit, et ils n'arrivent pas à enfoncer les lignes françaises.

Mais, ils sont toujours en possession de la Grande Redoute, qui se révèle être le point stratégique capitale de l'affrontement.

Ney et Joachim Murat se concerte : une victoire éclatante est à portée de main si Napoléon Ier décide de faire donner la Garde.

Mais il refuse de se séparer de sa dernière réserve.

Il place 300 pièces d'artillerie pour faire tomber la Grande Redoute.

Il charge Auguste Caulincourt, le frère du Grand Écuyer de l'Empire, de renforcer cette offensive.

Celui-ci s'élance avec courage, sabrant lui-même les tirailleurs russes, et enlève finalement la Redoute avant de tomber, mortellement blessé.

Emmanuel de Grouchy se porte alors en renfort, et conforte les nouvelles positions françaises.

Là aussi, il faudrait des troupes fraîches pour exploiter le succès, mais l'Empereur ne veut toujours pas risquer sa dernière réserve.

Cependant les russes ne veulent pas quitter le champ de bataille.

Napoléon décide de les pilonner.

Il prononcera cette phrase célèbre : Puisqu'ils en veulent, dit-il au général d'artillerie Sorbier, donnez-leur en.

Ce n'est pas moins de 400 canons qui vomissent la mort selon le commandant Lachouque sur les pauvres fuyards russes.

A 15 heures, la bataille la plus meurtrière de l'Empire est finie.

La victoire aura été particulièrement difficile...

Le carnage aura duré 14 heures :

48 généraux sont morts pendant cet affrontement :

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot est laissé pour mort sur le champ de bataille.

Retrouvé parmi les cadavres par son aide de camp, il est envoyé à Berlin pour soigner ses 17 blessures et se rétablir.

Louis François Foucher participe à cette bataille.

La conduitede Jacques Louis César Alexandre Randon lors de cette bataille lui a vaut le grade de Sous-lieutenant.

Napoléon Ier résume ainsi la Moskova : Jamais je ne vis briller dans mon armée autant de mérite.

La route de Moscou, située à 125 km, est ouverte.



Mort de Pierre-Frédéric-Georges d'Oldenbourg

Pierre-Frédéric-Georges d'Oldenbourg est nommé gouverneur de la Volga.

Pierre-Frédéric-Georges d'Oldenbourg meurt à Tver le 27 décembre 1812 de la fièvre typhoïde.

Sa mort bouleverse Catherine Pavlovna de Russie son épouse.

Alexandre Gueorguievitch d'Oldenbourg et Pierre Gueorguievitch d'Oldenbourg sont élevés par Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg, le frère de Pierre Frédéric Georges d'Oldenbourg, leur père.



Frédéric-Auguste III de Saxe Prisonnier de guerre

Frédéric-Auguste III de Saxe est un des plus fidèles alliés de Napoléon Ier dans ses guerres contre la Prusse et la Russie.

Pour se venger de cette fidélité, en 1813, les Alliés traitent Frédéric-Auguste III de Saxe comme prisonnier de guerre.



Achille Baraguey d'Hilliers Aide de camp d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont

Promu lieutenant le 1er août 1813, Achille Baraguey d'Hilliers est nommé aide de camp d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont lors de la campagne d'Allemagne.


Bataille de Kulm - par Alexandre von Kotzebue Engagement des Chevaliers-Gardes lors de la Bataille de Kulm - Lithographie russe

Bataille de Dresde

Bataille de Kulm

Mort d'Henri LXI de Reuss-Schleiz

Pendant la Sixième Coalition, après la victoire française à la bataille de Dresde les 26 et 27 août 1813, Dominique-Joseph Vandamme poursuit les troupes alliées en retraite.

Napoléon Ier ordonne à Laurent de Gouvion-Saint-Cyr et Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont de soutenir Dominique-Joseph Vandamme.

Le 29 août 1813, Dominique-Joseph Vandamme commande 32 000 à 34 000 hommes et 84 canons.

Michel Barclay de Tolly commande 54 000 hommes des forces coalisées d'Autriche, Prusse et Russie, sous les ordres du général Barclay de Tolly.

Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï commande 13 000 à 14 000 soldats.

La rencontre a lieu près de la ville de Kulm, actuellement Chlumec, à 8 km d'Ústí nad Labem, en République tchèque.

Les troupes de Dominique-Joseph Vandamme ne percent pas.

Henri LXI de Reuss-Schleiz meurt à Kulm le 29 août 1813 lors de la bataille de Kulm, à la tête de la 2e brigade de la 5e division (général Dufour) du 2e corps de la Grande Armée.

Son corps déposé dans un fourgon est pris par l'ennemi à Kulm, le 30 août 1813.

Le 30 août 1813, Friedrich Kleist von Nollendorf et ses Prussiens attaquent la position de Dominique-Joseph Vandamme sur ses arrières et des renforts austro-russes renforcent la position d'Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï.

Dans le corps de Dominique-Joseph Vandamme, il y avait 2 régiments de lanciers polonais dans la division de Jean Corbineau.

L'un était commandé par le colonel Maximilien Fredro qui défend un défilé et doit se rendre.

Le second sous le commandement du comte Tomasz Lubienski peut se retirer.

Les troupes françaises inexpérimentées doivent battre en retraite.

Les Français comptent :

Les coalisés comptent 11 000 soldats tués ou blessés.

Raymond Aymery Philippe Joseph de Montesquiou Fezensac donne de nouvelles preuves de valeur lors de cette bataille.

La brigade qu'il commande est presque entièrement détruite par le feu de l'ennemi.

Alexandre Ier de Russie aurait reproché à Dominique-Joseph Vandamme, prisonnier, sa conduite et ses saccages. Ce dernier aurait répondu au tsar :

Je ne suis ni un brigand ni un pilleur, mais ni l'histoire ni mes hommes ne peuvent me reprocher la mort de mon père,

rappelant ainsi la manière dont le tsar était arrivé sur le trône.


Bataille de Hanau - Antoine Drouot et ses artilleurs chargés par la cavalerie bavaroise - d'après la peinture de Horace Vernet (1789-1863) - gravé par Samuel Jean Joseph Cholet (1786-1874) et Édouard Girardet

Bataille de Hanau

Après la bataille de Leipzig, Napoléon Ier fait retraite en remportant quelques succès.

Cependant, les retardataires désorganisent de plus en plus la Grande Armée.

43 000 Bavarois et Autrichiens commandés par Karl Philipp von Wrede avancent en Franconie, au nord du Danube.

Ils atteignent Hanau, bloquant l'itinéraire de Napoléon Ier à Francfort.

Croyant que le gros de l'armée française fait route plus au nord pour Coblence, Karl Philipp von Wrede pense faire face à seulement 20 000 hommes protégeant le flanc de l'armée principale.

Le 30 octobre 1813, Karl Philipp von Wrede commence à déployer ses forces pour affronter les Français.

Il place son centre devant la Kinzig et son flanc droit au sud, sur une position isolée, seulement reliée à la force principale par un pont.

Avec l'infanterie de Jacques Joseph Alexandre Macdonald et la cavalerie de Sébastiani, Napoléon Ier n'a que 17 000 hommes à lui opposer.

Des forêts denses à l'est des positions de Karl Philipp von Wrede permettent aux Français de progresser jusqu'au contact des alliés.

Napoléon Ier décide d'attaquer l'aile gauche avec toutes ses troupes disponibles.

Vers midi, Victor et Jacques Joseph Alexandre Macdonald dégagent la forêt devant le centre ennemi.

Le 30 septembre 1813, Antoine Drouot trouve un accès à travers la forêt, sur la gauche des positions de Karl Philipp von Wrede.

Les grenadiers de la vieille garde dégagent le terrain et 3 heures plus tard, 50 canons sont déployés.

Après une charge de la cavalerie bavaroise, foudroyée à bout portant par un tir de mitraille, Antoine Drouot, soutenu par la cavalerie de François Horace Sébastiani, avance ses canons dans la plaine .

Après un bref bombardement d'artillerie, Antoine Drouot réduit au silence les 28 canons de Karl Philipp von Wrede.

Antoine Drouot ouvrant la route à la charge décisive de la cavalerie lourde de la Garde impériale.

La cavalerie française attaque et refoule la cavalerie adverse sur l'aile gauche, avant d'attaquer le centre qui commence à reculer avec de lourdes pertes, sur les berges de la Kinzig.

L'aile droite tente alors de renforcer le centre, mais beaucoup d'hommes périssent noyés en tentant de traverser la rivière sur l'unique pont.

C'est cette charge de cavalerie qui change la face de la bataille.

L'impact de la cavalerie lourde de la Garde impériale est terrible, les grenadiers à cheval de la Garde impériale sous le commandement du général Walther et les Dragons de l'Impératrice enfoncent les Austro-Bavarois.

Le général Louis-Michel Letort de Lorville a son cheval tué sous lui, et le chef d'escadron Claude Testot-Ferry reçoit 22 coups de sabres et de lances et est finalement ramené à l'arrière vivant.

Charles Antoine Louis Alexis Morand se signale lors de cette bataille.

Karl Philipp von Wrede qui pensait n'avoir en face de lui que les miettes de la Grande Armée est plus que déçu.

Cependant, en rassemblant ses troupes, il parvient à former une ligne défensive, du pont de Lamboy à Hanau.

Pendant la nuit, alors que l'Empereur bivouaque dans la forêt au milieu de ses troupes, les alliés abandonnent la ville que les Français occupent le 31 octobre 1813.

Napoléon Ier ne fait aucun effort pour poursuivre Karl Philipp von Wrede.

La route de Francfort est maintenant ouverte, la retraite française se poursuit.

Dans la journée du 31 octobre 1813, Karl Philipp von Wrede tente de reprendre la ville encore occupée par Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont et le général Henri Gatien Bertrand, mais il est de nouveau repoussé et perd à nouveau 1 500 à 2 000 hommes.

Son gendre le prince Œttinguen est tué, lui-même est blessé au bas-ventre et doit laisser le commandement au général autrichien Fresnel.

Karl Philipp von Wrede a perdu 9 000 hommes, Napoléon Ier en perd beaucoup moins.

Mais entre les 28 et 31 octobre 1813, environ 10 000 traînards sont faits prisonniers.

Francfort est atteint le 2 novembre 1813 par les Français, alors à seulement 35 kilomètres de leur base arrière de Mayence.



Achille Baraguey d'Hilliers Capitaine

Achille Baraguey d'Hilliers est nommé Capitaine le 26 février 1814.

Achille Baraguey d'Hilliers reste aide de camp d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, puis est placé au 6e régiment de chasseurs à cheval.


Retraite après la bataille de Laon - 1814 - Peinture de Meissonier

Retraite après la bataille de Laon

Sur cette toile on voit Napoléon Ier suivi de son état-major :


Adieu de Napoléon à la garde impériale - par Antoine Alphonse Montfort d'après Horace Vernet - huile sur toile de 98 x 130 cm - Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon

Bataille de Toulouse

Prise de Paris

Abdication de Napoléon Ier

Napoléon II Empereur des Français

Traité de Fontainebleau

Napoléon II Prince de Parme

En 1814, Jean-Jacques Régis de Cambacérès est, sans le titre, le véritable régent de France, ce qui ne l'empêche pas de voter au Sénat la déposition de Napoléon Ier.

Se trouvant à Paris le 1er avril 1814, François Étienne Christophe Kellermann vote au sénat la déchéance de Napoléon Ier et la création d'un gouvernement provisoire.

François Étienne Christophe Kellermann est compris dans la première organisation de la Chambre des pairs.

Alors aide de camp du maréchal Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, Charles-Marie Denys de Damrémont signe la capitulation de Paris en 1814.

Après la campagne de France et la prise de Paris, Marie-Louise d'Autriche et Napoléon II, son fils, résident à Rambouillet puis à Blois.

Napoléon Ier réside à Fontainebleau.

Antoine Drouot est aux côtés de l'empereur au moment de son abdication.

Le 4 avril 1814, Napoléon Ier rédige un acte d'abdication réservant les droits de son fils.

Napoléon II devient ainsi Empereur des Français du 4 avril au 6 avril 1814.

Le 6 avril 1814, Napoléon Ier doit finalement renoncer à la couronne pour lui et sa descendance.

Pendant la retraite de l'armée française d'Espagne, la bataille de Toulouse oppose Nicolas Jean-de-Dieu Soult aux Anglo-Espagnols d'Arthur Wellesley de Wellington le 10 avril 1814.

À l'issue de ce combat, les Français doivent se retirer malgré une forte résistance.

Par l'article 5 du traité de Fontainebleau du 11 avril 1814, Napoléon II devient Prince de Parme, étant le fils et l'héritier de Marie-Louise d'Autriche, la nouvelle duchesse souveraine de Parme, Plaisance et Guastalla.

Le traité de Fontainebleau autorisant Napoléon Ier à s'entourer de 400 officiers, sous-officiers et soldats durant son exil, il choisit généraux :

François Ier d'Autriche rentre en possession de la plus grande partie de ses États.

Dans la nuit du 12 au 13 avril 1814, Napoléon Ier tente vainement de se suicider.

Le 20 avril 1814, Napoléon Ier fait ses adieux à ses troupes et part pour l'île d'Elbe. Il prononce un discours resté fameux à sa garde dans la cour dite depuis cour des Adieux.

Continuez à servir la France, son bonheur était mon unique pensée !...

Depuis vingt ans, vous vous êtes toujours conduits avec bravoure et fidélité !...

Henri Gatien Bertrand suit l'Empereur à l'île d'Elbe où il exercera les fonctions de ministre de l'Intérieur et de gouverneur des affaires civiles.

Marie-Louise d'Autriche est convaincue par son père de retourner à Vienne.

Un convoi part le 23 avril 1814 et emmène Marie-Louise d'Autriche et Napoléon II à Vienne.

Elle ne reverra plus jamais Napoléon Ier.

Marie-Caroline d'Autriche critique vertement la mollesse de Marie-Louise d'Autriche, sa petite-fille.

Raymond Aymery Philippe Joseph de Montesquiou Fezensac rentre en France lors de la paix de 1814.



Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon est envoyé par le Roi comme chargé d'affaires auprès du Grand Duché de Francfort, en 1814.



Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Pair de France

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins applaudit au retour des Bourbons

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins est nommé Pair de France le 4 juillet 1814.



Dissolution du mariage de Guillaume Ier de Wurtemberg avec Caroline-Auguste de Bavière

Le mariage de Guillaume Ier de Wurtemberg et de Caroline-Auguste de Bavière est dissous par le pape Pie VII le 31 août 1814.



Cession des châteaux de Pontivy et de Josselin

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot rachète plusieurs des domaines familiaux à Louis de Janzé en 1814.

Les châteaux de Pontivy et de Josselin sont toujours détenus par les ducs de Rohan.



Naissance d'Adolphe Louis Émile Frédéric de Salignac-Fénelon

Adolphe Louis Émile Frédéric de Salignac-Fénelon naît à Bâle en Suisse le 27 février 1815, fils d'Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon (1774-1845) et de Fidèle von Reinach-Steinbrunn (1781-1834).


Le pont du Ponthaut - par Victor Cassien, (1808 - 1893)

Les Cent-Jours

Guillaume II des Pays-Bas commandant de l'armée néerlandaise

Napoléon Ier débarque sur les côtes françaises à Golfe-Juan.

Au tout début mars 1815, Napoléon Ier rencontre par hasard Honoré V Grimaldi.

La légende veut que l'Empereur, s'étant entendu répondre Je vais chez moi à Monaco, aurait affirmé que lui aussi se rendait chez lui aux Tuileries.

Lors du retour de l'Empereur en 1815, il semble que Jean Gabriel Marchand d'abord voulu éviter tout contact entre ses troupes et celles de l'île d'Elbe.

Jean Gabriel Marchand envisage même d'évacuer Grenoble et de se retirer sur Chambéry pour soustraire ses soldats au prestige de la présence de Napoléon Ier.

Cependant un bataillon du 5e de ligne et une compagnie de sapeurs sont partis avec l'ordre de détruire le pont du Ponthaut à quelques lieues de la Mure.

Ce détachement est commandé par le chef de bataillon Lessard le 7 mars 1815 à 9 heures au village de Laffrey.

Vers 13 heures, Napoléon Ier y arrive également.

Les 2 troupes s'observent pendant quelque temps

Mais l'hésitation, si elle existait, nest pas de longue durée.

Napoléon Ier met pied à terre, et s'avance vers le bataillon, et aussitôt les cris de vive l'Empereur retentissent.

Jacques Louis César Alexandre Randon n'a plus qu'à retourner vers, Jean Gabriel Marchand, son oncle pour lui rendre compte de ce qui se passe.

Jean Gabriel Marchand se retire par la route de Chambéry avec 150 hommes restés fidèles aux Bourbons.

Jean Gabriel Marchand, rallié aux Bourbons, est maintenu dans son commandement de la 7e division militaire et conserve Jacques Louis César Alexandre Randon pour aide de camp.

En 1815, Guillaume II des Pays-Bas prend le commandement de l'armée néerlandaise pour combattre Napoléon Ier pendant les Cent-Jours.

Louis Alexandre Berthier accompagne le roi et se voit rayé de la liste des maréchaux.

Pendant les Cent-Jours, Charles Ferdinand d'Artois suit Louis XVIII à Gand.

Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot accompagne Louis XVIII, sur le chemin de Gand, jusqu'à Lille.

Charles César de Damas accompagne Louis XVIII en Belgique.

Louis Eugène Augustin Hilaire de Choiseul d'Aillecourt se rallie à la restauration et suit le roi à Gand durant les Cent-Jours

En 1815, pendant les Cent-Jours, Louis VI Henri Joseph de Bourbon-Condé cherche à organiser la résistance royaliste en Anjou avant de fuir en Espagne.

Marie-Thérèse Charlotte de France se trouve à Bordeaux, où elle tente d'organiser la résistance à Napoléon Ier, quand le roi s'est réfugié en terre étrangère, à Gand.

Napoléon, admiratif, dit de Marie-Thérèse Charlotte de France qu'elle est le seul homme de la famille, et la laisse s'embarquer pour l'Angleterre.

Hortense de Beauharnais est fidèle à l'Empereur pendant les Cent-Jours.

Pendant les Cent-Jours, François Étienne Christophe Kellermann reste à l'écart des évènements.

Joseph Bonaparte est Lieutenant-général de l'Empire lors des Cent-Jours.

Pendant les Cent-Jours, Charles-Marie Denys de Damrémont est nommé colonel et reste sous les ordres d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont.

Commandant de la 1ère subdivision de la 12e division militaire à La Rochelle, François-Xavier Donzelot se rallie à Napoléon Ier.

Charles-François Lebrun accepte pendant les Cent-Jours la charge de grand maître de l'Université.

Henri Gatien Bertrand se réinstalle aux Tuileries et devient grand Maréchal du Palais et conseiller militaire de Napoléon Ier.

Se déclarant royaliste, Élie Louis Decazes refuse de signer une adresse de félicitations à Napoléon Ier après son retour de l'île d'Elbe et reste fidèle aux Bourbons.

Isaac Thuret est un des rares diplomates à rester à Paris lors des Cent Jours.

Victor-Guy Duperré est nommé Préfet maritime de Toulon aux Cent-Jours.



Mort de Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins Comte d'Harville

Louis Auguste Jouvenel de Harville des Ursins meurt chez Marie Henriette Augustine Renée Dal Pozzo, son épouse, à Lizy-sur-Ourcq le 8 mai 1815, miné par des revers de fortune et des chagrins domestiques.

Marie Henriette Augustine Renée Dal Pozzo le fait inhumer au cimetière de Doue près de Rebais en Seine-et-Marne en 1815.


Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach - vers 1805

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach Grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach est élevé au rang de Grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach en 1815.


Congrès de Vienne - par Jean-Baptiste Isabey - Talleyrand deuxième homme assis en partant de la droite

Congrès de Vienne

Marie-Louise d'Autriche Duchesse de Parme, Plaisance et Guastalla

Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin Grand-duc de Mecklembourg-Schwerin

Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot rejoint Alexandre Ier de Russie au congrès de Vienne, afin de défendre la cause de Louis XVIII auprès des princes étrangers.

Ami personnel d'Alexandre Ier de Russie, Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot exerce sur lui une grande influence au sein du Conseil des alliés.

L'acte du Congrès de Vienne est signé le 9 juin 1815.

Victor-Emmanuel Ier de Savoie reçoit le territoire de la défunte république de Gênes

L'article 99 remet en cause les droits sur Parme de Napoléon II. Marie-Louise d'Autriche devient à titre viager duchesse de Parme, de Plaisance et de Guastalla, où elle règne jusqu'à sa mort.

Mais suite à la désastreuse Campagne de Russie et à la politique française de plus en plus répressionnaire, Maximilien Ier Joseph de Bavière se range finalement du coté de la coalition antinapoléonienne.

Lors du Congrès de Vienne, Maximilien Ier Joseph de Bavière se voit reconnaître les annexions territoriales de 1801, son titre royal et retrouve le Palatinat rhénan.

Pour se venger de sa fidélité à Napoléon Ier, les Alliés enlèvent à Frédéric-Auguste III de Saxe le duché de Varsovie ainsi qu'une grande partie de ses États héréditaires qui sont attribuée à la Prusse.

Le partage de la Pologne de 1795 est confirmé.

Le congrès de Vienne attribue au tsar Alexandre Ier de Russie le duché de Varsovie.

La partie administrée par la Russie est agrandie.

Un royaume du Congrès est créé dont le tsar de Russie est le roi.

On parle même de donner le royaume entier à la Prusse, Frédéric-Auguste III de Saxe recevant en compensation la Rhénanie récemment libérée du joug Français. Il conserve son trône à grand peine.

Les négociateurs de Frédéric-Guillaume III de Prusse obtiennent de vastes territoires notamment en Rhénanie sauf l'annexion de toute la Saxe qu'il espérait.

La Prusse est désormais un état bipolaire séparé par les pays Hessois.

Ayant retrouvé son trône et sa pleine liberté d'action, Frédéric-Guillaume III de Prusse abandonne rapidement les promesses faites à son peuple de doter la Prusse d'une constitution.

Le Congrès de Vienne conserve la principauté de Sigmaringen indépendante et la laisse à Aloys Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen, son propriétaire légitime.

Après le congrès de Vienne, Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin devient Grand-duc de Mecklembourg-Schwerin en 1815.

Le Congrès de Vienne élève Charles II de Mecklembourg-Strelitz au titre de Grand-duc de Mecklembourg-Strelitz.

Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld reçoit du Congrès de Vienne un petit territoire.

Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen rejoint la Confédération germanique.

Le Mecklembourg-Strelitz rejoint la Confédération germanique en 1815.

Pierre Ier d'Oldenbourg réclame l'annexion de la Frise orientale et de l'Emsland, mais il n'obtient que la principauté de Birkenfeld.

Le duché d'Oldenbourg est élevé au rang de grand-duché, mais Pierre Ier d'Oldenbourg décline le titre de grand-duc (Großherzog).

La principauté de Waldeck-Pyrmont adhère à la Confédération germanique le 8 juin 1815.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord fait insérer au Traité de Vienne certaines clauses, concernant le patrimoine de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier, son vieil ami.

En 1815, la principauté de de Schaumbourg-Lippe adhère à la Confédération germanique.


Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier est nommé ministre d'État

À la Restauration, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier est nommé ministre d'État et pair de France.

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier siège aux côtés des monarchistes, au contraire de son cousin le duc de Choiseul-Praslin qui siège avec les libéraux.



Liaison de Charles Ferdinand d'Artois avec Eugénie-Virginie Oreille

Charles Ferdinand d'Artois a une liaison avec Eugénie-Virginie Oreille (1795-1875). Leurs enfants sont :



Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon Chargé d'affaires de France

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon est envoyé comme Chargé d'affaires de France en 1816 auprès de Louis X de Hesse-Darmstadt.



Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon Chargé d'affaires de France auprès du Prince de Hesse-Darmstadt

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon est nommé Chargé d'affaires de France auprès du Prince de Hesse-Darmstadt en 1816.



Mort d'Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Duc de Rohan et Comte de Porhoët

Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot meurt à Paris le 8 février 1816.

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot devient le 8e Duc de Rohan et Comte de Porhoët.

Le domaine du Château de La Roche-Guyon est partagé entre ses 6 enfants. Le château, le parc et un sixième des terres reviennent alors à Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot


Achille Léonce Victor Charles de Broglie Albertine Ida Gustavine de Staël-Holstein

Mariage d'Achille Léonce Victor Charles de Broglie avec Albertine Ida Gustavine de Staël-Holstein

Achille Léonce Victor Charles de Broglie (1785-1870) épouse à Livourne le 15 ou le 20 février 1816 Albertine Ida Gustavine de Staël-Holstein. Leurs enfants sont :



Constitution dans le duché de Saxe-Weimar-Eisenach

Libéral, Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach limite lui-même ses prérogatives en accordant dès 1816 une constitution à ses sujets.



Mariage d'Auguste Jules Armand Marie de Polignac avec Barbara Campbell

Auguste Jules Armand Marie de Polignac épouse à Londres le 6 juillet 1816 Barbara Campbell (1788-1819). Leurs enfants sont :



Mariage de Cyrille Charles Auguste Bissette avec Augustine Séverin

Cyrille Charles Auguste Bissette épouse en 1816 Augustine Séverin, Ils ont ensemble quatre enfants.


Marie-Clémentine de Habsbourg-Lorraine

Mariage de Léopold-Michel de Bourbon-Siciles avec Marie-Clémentine de Habsbourg-Lorraine

Avec une dispense papale, Léopold-Michel de Bourbon-Siciles épouse en 1816 Marie-Clémentine de Habsbourg-Lorraine, sa nièce. Leurs enfants sont :

Les méfaits de la consanguinité sont alors ignorés.



Mariage de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier avec Hélène de Bauffremont-Courtenay

Retour de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier à l'Académie française

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier épouse à Paris le 28 octobre 1816 Hélène de Bauffremont-Courtenay (1774-1836).

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier retrouve son fauteuil à l'Académie Française en 1816.



Mariage de François Ier d'Autriche avec Caroline-Auguste de Bavière

François Ier d'Autriche épouse le 29 octobre 1816 Caroline-Auguste de Bavière, fille de Maximilien Ier Joseph de Bavière et d'Augusta Wilhelmine de Hesse-Darmstadt.

Avant ce mariage, elle est connue sous le nom de Charlotte, mais ensuite Caroline commence à être utilisé.

Caroline-Auguste de Bavière est la seconde grand-marâtre de Napoléon II.



Naissance de Jules Victor Anatole de Salignac-Fénelon

Jules Victor Anatole de Salignac-Fénelon naît à Darmstadt le 30 octobre 1816, fils d'Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon (1774-1845) et de Fidèle von Reinach-Steinbrunn (1781-1834).

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon y est ambassadeur de France.



Naissance de Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais

Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais naît en 1817, fils de d'Eugène de Beauharnais et d'Augusta-Amélie de Bavière.



Naissance d'Auguste-Alexandre Ducrot

Auguste-Alexandre Ducrot naît à Nevers le 24 février 1817, fils de Guillaume-Jacques Ducrot et de de Marie Julie Louise Dupleix.

Guillaume-Jacques Ducrot, major au 12e Régiment de Chasseurs de l'Isère est en garnison à Nevers.


Frédérique-Louise-Charlotte-Wilhelmine de Hohenzollern - avec ses enfants - 1820

Mariage de Nicolas Ier de Russie avec Frédérique-Louise-Charlotte-Wilhelmine de Hohenzollern

Nicolas Ier de Russie épouse au Palais d'Hiver à Saint-Pétersbourg le 13 juillet 1817 Frédérique-Louise-Charlotte-Wilhelmine de Hohenzollern, fille de Frédéric-Guillaume III de Prusse et de Louise de Mecklembourg-Strelitz. Leurs enfants sont :

Frédérique-Louise-Charlotte-Wilhelmine de Hohenzollern prend le nom d'Alexandra Feodorovna ou Fiodorovna.



Mort de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier

Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier meurt à Aix-la-Chapelle le 20 juin 1817.


Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg

Mariage d'Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld avec Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg

Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld épouse le 3 ou le 31 juillet 1817 Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg. Leurs enfants sont :

Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg mène rapidement une existence malheureuse, ponctuée par des infidélités mutuelles.



Naissance d'Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg

Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg naît à Biebrich le 24 juillet 1817, fils de Frédéric-Guillaume de Nassau-Weilburg (1792-1839), Herzog von Nassau, et de Luise ou Louise de Saxe-Hildburghausen ou von Sachsen-Altenburg (1794-1825).



Mariage d'Augustin Louis Picot de Dampierre avec Ernestine Émilie Prondre

Augustin Louis Picot de Dampierre, fils d'Auguste-Marie Picot de Dampierre (1756-1793) et de Marie Anne Françoise de Combreux (1753-1801) épouse à Guermantes le 10 décembre 1817 Ernestine Émilie Prondre.



Naissance d'Amélie d'Oldenbourg

Amélie d'Oldenbourg naît en 1818, fille d'Auguste Ier d'Oldenbourg (1783-1853) et d'Adélaïde d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym (1800-1820).



Mariage d'Hippolyte Michel avec Élisabeth Hore Hatchell

Hippolyte Michel épouse Élisabeth Hore Hatchell. Leurs enfants sont :



Cyrille Charles Auguste Bissette Négociant à Fort-de-France

Cyrille Charles Auguste Bissette devient à partir de 1818 négociant à Fort-de-France.



Naissance d'Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary

Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary naît à Vienne en Autriche le 13 juin 1818, fils de Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1785-1851) et d'Antoinette de Kohary (1797-1862).

Antoinette de Kohary (1797-1862) est la richissime princesse hongroise, héritière des domaines de Cabrad et Sitno, dans l'actuelle Slovaquie.


Édouard-Auguste de Kent duc de Kent et de Strathearn

Mariage d'Édouard-Auguste de Kent avec Marie-Louise-Victoria de Saxe Cobourg-Saalfeld

Marie-Louise-Victoria de Saxe Cobourg-Saalfeld est veuve de Charles de Linange.

Édouard-Auguste de Kent épouse le 29 mai 1818 Marie-Louise-Victoria de Saxe Cobourg-Saalfeld. Leur enfant est :



Mariage de Charles-Marie Denys de Damrémont avec Clémentine Baraguey d'Hilliers

Charles-Marie Denys de Damrémont épouse à Montigny-sur-Avre en Eure-et-Loir le 21 février 1819 Clémentine Baraguey d'Hilliers. Leurs enfants sont :



Naissance de Georges V de Hanovre

Georges Frédéric ou Georges V de Hanovre naît à Berlin le 27 mai 1819, fils d'Ernest-Auguste Ier de Hanovre et de Frédérique de Mecklembourg-Strelitz.

Le prince Georges-Frédéric passe son enfance à Berlin et en Grande-Bretagne.



Naissance de Victoria de Grande-Bretagne

Alexandrine Victoire de Hanovre ou Alexandrina Victoria of Hanover ou Victoria de Grande-Bretagne, dite Drina, naît au palais de Kensington à Londres le 24 mai 1819, fille d'Édouard-Auguste de Kent et de Marie-Louise-Victoria de Saxe Cobourg-Saalfeld.

Elle est baptisée le 24 juin 1819 au palais de Kensington par l'archevêque de Cantorbéry.

Son parrain est le tsar Alexandre Ier de Russie, en l'honneur duquel elle reçoit son prénom.

Ses marraines sont ;

Charlotte Augusta Mathilde du Royaume-Uni n'assiste toutefois pas au baptême.

Bien que son prénom de baptême soit Alexandrina Victoria, elle est officiellement reconnue comme étant la princesse Victoria, qui est également le prénom de sa mère.



Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot au séminaire Saint Sulpice

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot décide alors d'entrer dans les ordres.

En 1819, il étudie au séminaire Saint Sulpice de Paris pendant 3 ans, période pendant laquelle il fait la connaissance de l'écrivain Victor Hugo.

Ce dernier se rend sur invitation un jour à son Château de La Roche-Guyon et s'enfuit au bout de deux jours, terrifié par l'étiquette princière qui règne aussi bien dans la chapelle du château que dans la salle à manger.

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot donne l'abbé Jean-Marie de La Mennais pour confesseur à Victor Hugo

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot invite également dans son château familial le poète, écrivain, historien, et homme politique Alphonse de Lamartine qui écrit une de ses méditations poétiques : la Semaine sainte à la Roche-Guyon

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot reçoit également souvent un jeune prêtre dont il devient le mentor : le futur enseignant, journaliste, prélat et homme politique Félix Dupanloup.



Mariage de Joseph Antoine d'Autriche avec Dorothée de Wurtemberg

Joseph Antoine d'Autriche est veuf d'Hermine d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg.

Joseph Antoine d'Autriche épouse le 24 août 1819 Marie-Dorothée de Wurtemberg (1797-1855), fille de Louis-Frédéric-Alexandre de Wurtemberg et d'Henriette de Nassau-Weilbourg. Leurs enfants sont :

Marie-Dorothée de Wurtemberg est de confession protestante.

Ils résident au château de Buda en Hongrie.



Naissance d'Albert de Saxe-Cobourg-Gotha

Franz August Karl Albert Emanuel von Sachsen Coburg und Gotha ou François Auguste Charles Albert Emmanuel de Saxe-Cobourg et Gotha ou Albert de Saxe-Cobourg-Gotha naît au château de Rosenau près de Cobourg le 26 août 1819, fils d'Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld et de Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg.


Caroline d'Autriche

Mariage de Frédéric-Auguste II de Saxe avec Caroline d'Autriche

Frédéric-Auguste II de Saxe épouse le 7 octobre 1819 Caroline d'Autriche, fille de François Ier d'Autriche et de Marie-Thérèse Caroline Joséphine de Bourbon-Naples.


George IV de Grande-Bretagne en habit de sacre - par Sir Thomas Lawrence - 1822

Mort d'Édouard-Auguste de Kent

Mort de George III de Grande-Bretagne

George IV de Grande-Bretagne Roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande

Édouard-Auguste de Kent meurt à Woolbrook Cottage à Sidmouth dans le Devon le 23 janvier 1820 des suites d'une pneumonie apparemment provoquée par une longue marche dans le froid et l'humidité.

L'Île du Prince-Édouard, au Canada, a reçu le nom de ce prince en 1798 et une ville de Nouvelle-Écosse, Kentville, a été nommée ainsi en son honneur.

Dans les dernières semaines qui précédent sa mort, George III de Grande-Bretagne perd l'usage de ses membres inférieurs. Il sombre dans le coma.

Frederick Augustus d'York, son fils préféré, l'accompagne dans ses derniers moments.

George III de Grande-Bretagne meurt le 29 janvier 1820.

Il est inhumé le 15 février 1820 en la chapelle Saint-George à Windsor.

George IV de Grande-Bretagne devient Roi du Royaume-Uni et d'Irlande le 29 janvier 1820.

Il est surnommé Prinny (le scandaleux).

George IV de Grande-Bretagne fait interdire à Caroline Amélie Élisabeth de Brunswick-Wolfenbüttel, son épouse, d'assister à son couronnement.



Naissance d'Auguste Mariette

François Auguste Ferdinand ou Auguste Mariette naît à Boulogne-sur-Mer le 11 février 1821.



Cession du domaine de Pregny

En 1822, Auguste Saladin achète un domaine à Pregny.



Publication du Troisième tome du Voyage pittoresque de la Grèce

Le troisième tome du Voyage pittoresque de la Grèce de Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier ne paraît qu'en 1822.



Naissance d'Auguste Reuss de Schleiz-Köstritz

Augusta ou Auguste Reuss de Schleiz-Köstritz naît à Klipphausen en Saxe le 26 mai 1822, fille de Henri LXIII de Reuss-Köstritz (1786-1841) et de Éléonore de Stolberg-Wernigerode.



Naissance de Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles

Maria Carolina ou Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles naît à Vienne le 26 avril 1822, fille de Léopold-Michel de Bourbon-Siciles et de Marie-Clémentine de Habsbourg-Lorraine.


Alexandrine de Prusse

Mariage de Paul-Frédéric de Mecklembourg-Schwerin avec Alexandrine de Prusse

Paul-Frédéric de Mecklembourg-Schwerin épouse à Berlin le 25 mai 1822 Alexandrine de Prusse. Leurs enfants sont :



Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Prêtre

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot est ordonné prêtre à la Roche-Guyon et curé à Paris le 1er juin 1822.


Frédéric IV de Saxe-Gotha-Altenbourg à Rome - par Christian Gottlieb Schick (1806)

Mort d'Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg

Frédéric IV de Saxe-Gotha-Altenbourg Duc de Saxe-Gotha-Altenbourg

Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg meurt à Gotha le 27 mai 1822.

Il laisse d'importantes dettes.

Émile Léopold Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg passe une partie de sa vie habillé en femme et fait faire son portrait travesti.

Il publie Kyllenion ou une année en Arcadie et Lettres émiliennes, une partie de sa correspondance dans laquelle il avoue se sentir bien en femme.

Goethe parla de sa féminité sans la critiquer et Napoléon Ier juge l'homme d'une grande finesse.

Frédéric IV de Saxe-Gotha-Altenbourg devient Duc de Saxe-Gotha-Altenbourg en 1822.

Fréquemment absent de son duché pour recevoir des soins, Frédéric IV de Saxe-Gotha-Altenbourg laisse une grande partie de ses pouvoirs à son éminence grise, Bernard Auguste Lindenau.


Cyrille Charles Auguste Bissette

Révolte d'esclaves du Carbet

Cyrille Charles Auguste Bissette participe à la répression de la révolte d'esclaves du Carbet en 1822.

À ce moment-là, il n'est pas encore engagé dans la lutte contre l'esclavage.

Cyrille Charles Auguste Bissette est antiesclavagiste dès 1823 en Martinique.



Mariage de Victor-Guy Duperré avec Claire Adélaïde Le Camus

Claire Adélaïde Le Camus est veuve de Joseph Antoine Morio (1771-1811).

Victor-Guy Duperré épouse en l'église de la Madeleine à Paris le 21 décembre 1822 Claire Adélaïde Le Camus (à Fort-Royal en Martinique 27 mars 1789-à Paris 19 janvier 1874). Leurs enfants sont :



Retour en Suède de Bernardine Eugénie Désirée Clary

Construction du Palais de Rosendal

Mariage d'Oscar Ier de Suède avec Joséphine Maximilienne Eugénie Napoléone de Beauharnais

Bernardine Eugénie Désirée Clary revient définitivement en Suède le 13 juin 1823.

Bernardine Eugénie Désirée Clary finit par s'accoutumer à son nouveau pays d'adoption et gagne l'estime de ses sujets. Elle ne songe plus à un retourner en France.

Jean-Baptiste Jules Bernadotte pardonne son infidélité à Bernardine Eugénie Désirée Clary.

Jean-Baptiste Jules Bernadotte fait construire à son intention le Palais de Rosendal de 1823 à 1826, sur l'île de Djurgården, où Bernardine Eugénie Désirée Clary mène une vie à sa convenance, loin de l'étiquette et des fastes de la Cour.

Oscar Ier de Suède épouse le 19 juin 1823, Joséphine Maximilienne Eugénie Napoléone de Beauharnais, fille d'Eugène de Beauharnais et d'Augusta-Amélie de Bavière. Leurs enfants sont :



Naissance d'Alexandre de Hesse-Darmstadt

Alexandre de Hesse-Darmstadt naît à Darmstadt le 15 juillet 1823, fils de Louis II de Hesse-Darmstadt et de Wilhelmine de Bade.

Auguste de Senarclens de Grancy est probablement son père biologique.



Mariage d'Auguste Jules Armand Marie de Polignac avec Mary Charlotte Parkyns

Auguste Jules Armand Marie de Polignac est veuf de Barbara Campbell.

Mary Charlotte Parkyns est veuve de César de Choiseul (mort en 1821)

Jules Armand de Polignac épouse au Consulat général de France à Londres le 3 juin 1824 Maria ou Mary Charlotte Parkyns (6 janvier 1792-septembre 1864). Leurs enfants sont :



Naissance de Maximilienne Wilhelmine Marie de Hesse-Darmstadt

Maximilienne Wilhelmine Marie de Hesse-Darmstadt naît à Darmstadt le 8 août 1824, fille de Louis II de Hesse-Darmstadt et de Wilhelmine de Bade.

Selon certains dires, la princesse et son frère Alexandre de Hesse, nés 15 ans après leurs aînés, seraient les enfants d'Auguste de Senarclens de Grancy qui est l'amant de Wilhelmine de Bade.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle Maximilienne Wilhelmine Marie de Hesse-Darmstadt est presque ignorée à la cour de Hesse.

Son nom n'était même pas mentionné sur la longue liste des princesses allemandes à marier.



Naissance de Frédérique Françoise Auguste Marie Hedwige de Prusse

Frédérique Françoise Auguste Marie Hedwige de Prusse naît en 1825, fille de Guillaume de Prusse et d'Anne de Hesse-Homburg.



Construction du Pavillon de Pregny

Auguste Saladin construisit à Pregny sa maison en 1825 appelée Pavillon de Pregny.

Cette maison, dans un style grec, surplombe la colline avec une vue sur le lac Léman.



Liaison de Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg

Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg a une liaison avec lady Whittingham. Leur enfant est :


Constantin de Hohenzollern-Hechingen et Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais - dans la Collégiale d'Hechingen

Mariage de Constantin de Hohenzollern-Hechingen avec Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais

Frédéric Hermann Othon de Hohenzollern-Hechingen marie son fils.

Constantin de Hohenzollern-Hechingen épouse le 22 mai 1826 Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais, Princesse de Leuchtenberg, fille d'Eugène de Beauharnais et d'Augusta-Amélie de Bavière.



Naissance de Louis Charles Auguste Morand

Louis Charles Auguste Morand dit le vicomte Morand naît à Montbenoît dans le Doubs le 4 ou le 9 juin 1826, fils de Charles Antoine Louis Alexis Morand et d'Émilie Lucile Parys.



Cession du domaine de Grignon

Le 24 juin 1826, Charles X de France achète à Marie Jeanne de Lapeyrière le château, le parc et les terres de Grignon, d'une superficie de près de 500 hectares.

Charles X de France y installe l'Institution royale Agronomique de Grignon, dont le premier directeur est Auguste Bella.


Antoine Ier de Saxe

Mort de Frédéric-Auguste III de Saxe

Antoine Ier de Saxe Roi de Saxe.

Frédéric-Auguste III de Saxe meurt à Dresde le 5 mai 1827, regretté de ses sujets.

Antoine Ier de Saxe, son frère, lui succède et devient Roi de Saxe.

Âgé de 71 ans, le nouveau souverain est complètement inexpérimenté pour le gouvernement.

Il ne montre donc aucune intention d'initier des changements profonds dans la politique étrangère où intérieure.

À cette époque, les diplomates prussiens discutent de l'octroi de la Rhénanie prussienne, majoritairement catholique, à Antoine Ier de Saxe, en échange de la Saxe luthérienne, mais ces pourparlers n'aboutissent pas.



Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Archevêque d'Auch

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot est nommé archevêque d'Auch le 27 avril 1828.

Il est confirmé le 23 juin 1828.


Charles-Frédéric de Saxe-Weimar-Eisenach

Mort de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Frédéric de Saxe-Weimar-Eisenach Grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach meurt à Graditz le 14 juin 1828.

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach développe la race canine Braque de Weimar.

Charles-Frédéric de Saxe-Weimar-Eisenach lui succède et devient Grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach.

Sous son règne, le rayonnement culturel de la cour de Weimar ne diminue pas, attirant des compositeurs comme Hummel ou Franz Liszt.



Rencontre de Charles Auguste Louis Joseph de Morny avec Hortense de Beauharnais

Charles Auguste Louis Joseph de Morny rencontre pour la première fois vers 1829 Hortense de Beauharnais, sa mère alors en exil.

C'est à cette époque qu'il décide de détacher la première syllabe de son patronyme et d'en faire une particule en signant dorénavant de Morny.



Mort de Pierre Ier d'Oldenbourg

Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg Grand-duc d'Oldenbourg

Pierre Ier d'Oldenbourg meurt à Wiesbaden, en Hesse le 21 mai 1829.

Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg, son fils, adopte le titre de Grand-duc d'Oldenbourg.


Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach - par Winterhalter Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach

Mariage de Guillaume Ier de Prusse avec Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach

Guillaume Ier de Prusse ne peut épouser comme il le souhaite, Élisa Radziwill, une princesse de haute noblesse mais non de rang royal.

Guillaume Ier de Prusse épouse le 11 juin 1829 Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach. Leurs enfants sont :

Guillaume Ier de Prusse confie à sa sœur la tsarine Alexandra Feodorovna, épouse du tsar Nicolas Ier de Russie et tante par alliance d'Augusta, qui a favorisé son mariage, que son épouse le laisse froid.

La princesse est une femme de devoir. Cultivée, libérale, francophile et dotée d'un caractère fort, elle s'entendra mal avec son mari, militariste et conservateur.


Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Archevêque de Besançon

Avant d'avoir pris possession du diocèse d'Auch, Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot est transféré à l'archevêché de Besançon le 6 juin 1829.

Il est confirmé le 15 décembre 1829

Il sera sacré le 18 janvier 1830 et installé le 5 février 1830.

Il mécontente les séminaristes par des réformes intempestives, ne manque pas de choquer les libéraux par son intransigeance et le clergé par son luxe.



Cession du château de La Roche-Guyon

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot vend ses parts du château familial de La Roche-Guyon à son cousin le duc François XIII de La Rochefoucauld.


Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais - par Friedrich Dürck - vers 1839

Mariage de Pierre IV de Portugal avec Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais

Pierre IV de Portugal est veuf de Marie Léopoldine d'Autriche.

Pierre IV de Portugal épouse par procuration à Munich le 2 août 1829 Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais.

Pierre IV de Portugal épouse à Rio de Janeiro le 17 octobre 1829 Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais. Leur enfant est :



Auguste Noël Maire de Champs-sur-Marne

Auguste Noël est Maire de Champs-sur-Marne de 1830 à 1836.



Mort de Louise-Auguste de Hesse-Darmstadt

Louise-Auguste de Hesse-Darmstadt meurt le 14 février 1830.


Victor-Guy Duperré- représenté en petite tenue d'amiral alors commandant la flotte de l'expédition d'Alger - Joseph-Désiré Court - 1832 Plaque commémorative sur une digue du quartier du Mourillon à Toulon Attaque d'Alger par mer - le 29 juin 1830 - par Théodore Gudin - 1831

Expédition d'Alger

Bataille de Staoueli

Prise d'Alger

Le dey d'Alger aurait offensé le consul de France.

Bien qu'hostile à l'expédition d'Alger, Victor-Guy Duperré est nommé le 5 février 1830 par Charles X de France, commandant de la flotte sous les ordres d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, commandant en chef le corps expéditionnaire contre la régence d'Alger.

Cette flotte comporte 103 bâtiments de guerre, 572 navires de commerce transportant 35 000 soldats, 3 800 chevaux et 91 pièces d'artillerie de gros calibre.

En 1830, Charles-Marie Denys de Damrémont fait partie de l'expédition d'Afrique commandée par Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont.

L'expédition coloniale française débarque à Sidi Fredj le 14 juin 1830.

Charles-Marie Denys de Damrémont commande une brigade d'infanterie et est ainsi l'un des premiers à prendre possession de cette terre.

Patrice de Mac-Mahon sert d'abord lors de cette expédition d'Alger. Il se fait remarquer par sa capacité et sa bravoure.

Joseph Vinoy et Léonce-Louis-Melchior de Vogüé participent à cette expédition.

Les troupes françaises attendent du matériel de siège, qui tarde à arriver.

Les troupes de la Régence d'Alger se renforcent, s'établissent au campement de Staoueli et consolident leurs lignes face aux Français avec quelques batteries au centre de leurs positions.

L'attaque qu'ils déclenchent le 19 juin 1830 au point du jour, est repoussée au bout de quelques heures par les français qui s'emparent de l'artillerie algérienne et du campement de Staoueli, où ils s'établissent.

Joseph Vinoy est blessé.

Joseph Vinoy est nommé sous-lieutenant et conquiert successivement au sein de la Légion étrangère tous ses grades dans la colonie, jusqu'à celui de colonel du 2e Zouaves.

Achille Baraguey d'Hilliers commande le 1er régiment d'infanterie légère lors de la prise d'Alger.

Alger est prise le 6 juillet 1830.

Élie-Frédéric Forey prend part cette prise d'Alger et est nommé lieutenant pour s'y être distingué.

Claude Caprais Rigodit fait partie de l'escadre de l'amiral Victor-Guy Duperré comme commandant d'une frégate, aux côtés du capitaine de vaisseau Louis-Charles Maillard de Liscourt (1779-1835), son beau-père.



Renoncement de Maximilien de Saxe à ses droits

Prince héritier du royaume de Saxe, Maximilien de Saxe renonce à ses droits en 1830 au profit de son fils Frédéric-Auguste II de Saxe.



Nicolas-Alphonse Laurent Maire de Noisiel

En juillet 1830, Jean Antoine Brutus Menier ouvre un nouveau siège au 37 rue des Lombards à Paris. Il est associé à Adrien.

Nicolas-Alphonse Laurent frère du chimiste Auguste, devient contremaître de l'usine de Noisiel et maire de Noisiel.



Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Cardinal

Le 5 juillet 1830, Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot est créé cardinal par le pape Pie VIII.



Exil temporaire de Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot

Du fait de la révolution de juillet 1830, Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Cardinal s'enfuit en Belgique, puis en Suisse.

Puis Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot revient en France



Troubles en Saxe

Frédéric-Auguste II de Saxe Co-régent.

La Révolution de Juillet en France induit des troubles en Saxe à partir de l'automne 1830 principalement dirigés contre l'ancienne Constitution.

Le peuple réclame un jeune régent, Antoine Ier de Saxe nomme donc Frédéric-Auguste II de Saxe, son neveu, prince co-régent.



Constitution accordée à la Saxe

En septembre 1831, sous la pression populaire, Antoine Ier de Saxe accorde une constitution à ses états qui transforme le royaume de Saxe en monarchie constitutionnelle.

Associé depuis plusieurs années au gouvernement, Frédéric-Auguste II de Saxe a la plus grande part à cette constitution libérale.



Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot Cardinal-prêtre au titre de la Trinité-des-Monts

Le 28 février 1831, Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot reçoit le titre de cardinal-prêtre au titre de la Trinité-des-Monts.


Guillaume II des Pays-Bas à la tête de l'armée néerlandaise au combat de Ravels le 3 août 1831

Campagne des Dix-Jours

Prise d'Anvers

Guillaume II des Pays-Bas vit la sécession belge comme un échec personnel.

Lorsqu'il apprend l'élection de Léopold Ier de Belgique comme roi des Belges, il prend la décision d'envahir la Belgique.

À l'aube du 2 août 1831, les troupes néerlandaises traversent la frontière près de Poppel.

Les premières escarmouches entre les troupes belges et néerlandaises ont lieu près de Nieuwkerk.

Guillaume II des Pays-Bas soutient en personne ses troupes dirigées par des officiers qui ont l'expérience des guerres de l'empire français.

Auguste Thuret, fils Isaac Thuret, participe à cette campagne aux côtés des Hollandais. Auguste Thuret est officier d'ordonnance du général Boreel.

Les Belges, utilisant les forêts pour s'y fondre, se rallient dans Turnhout.

La ville est défendue par la troupe du général Charles Niellon dont a dit qu'il y a sauvé l'honneur de l'armée en résistant 24 heures avant de parvenir à soustraire ses hommes à l'ennemi.

Alors que les premiers combats de rue et les attaques surprises des débuts de la révolution se sont soldés par des succès pour les volontaires, la jeune armée belge manque par contre de l'entraînement nécessaire pour exécuter des batailles rangées en ordre serré contre des troupes appuyées par une forte artillerie.

Le 4 août 1831, les Néerlandais prennent la ville et hissent le drapeau néerlandais sur le fort d'Anvers, à la suite de la.

Cependant Guillaume II des Pays-Bas demande à ce qu'on retire ce drapeau car il estime que cela aurait symbolisé l'occupation de la Belgique et non la restauration de l'autorité néerlandaise.

Au même moment, les différentes armées néerlandaises pénètrent plus profondément encore dans le territoire belge et défont facilement de nombreuses milices et 2 armées régulières belges :

Le 5 août 1831, les Néerlandais battent les Belges près de Louvain.

Quelques troupes régulières du général Daine, ainsi que les volontaires limbourgeois commandés par de Brouckère restent malgré tout, à Liège.

Une partie d'entre eux sont originaire de la partie nord-est du Limbourg.

De plus, Bruxelles et le sud du pays restent encore aux mains des révolutionnaires.

Pour les Belges tout n'est pas encore perdu.

Cependant, le 8 août 1831, Léopold Ier de Belgique, à peine intronisé, appelle la France qui, avec l'Angleterre, s'est portée garante de l'indépendance belge.

Le gouvernement belge se rallie à l'intervention française, n'attendant même pas l'accord des chambres, en principe requis par la constitution pour toute intervention militaire sur le territoire de la Belgique.

Avec une célérité qui peut paraître étonnante pour l'époque, mais due à l'utilisation des télégraphes optiques, l'Armée du Nord française commandée par Maurice-Étienne Gérard passe la frontière le jour suivant.

Pendant ce temps-là, l'armée néerlandaise, aventurée jusqu'à l'est de Bruxelles, se sent entourée par un pays hostile et craint de devoir faire face à une guerre de guérilla, cauchemar des généraux de l'époque.

Guillaume II des Pays-Bas ne peut compter sur l'aide de la Prusse et de la Russie.

Pourtant, ces puissances sont dérangées par la révolution belge qui est une atteinte au traité de Vienne.

Mais Frédéric-Guillaume III de Prusse manque de moyens pour s'engager loin à l'ouest de son territoire et les troupes de Nicolas Ier de Russie sont retenues pour mater la révolte polonaise.

L'armée des Pays-Bas était donc laissée à elle-même face aux Français qui montent du sud, bien qu'ils aient reçu l'ordre de ne pas provoquer le combat, et des volontaires, sous la direction du chef insurgé de Brouckère, venant du nord.

Se sentant pris entre deux adversaires, craignant de devoir combattre contre les Belges sur ses arrières et inquiet des intentions des Français, le commandant néerlandais évacue soudainement toutes ses positions en Belgique à l'exception notable de la citadelle d'Anvers, ce qui conduira, un an plus tard, à un nouveau conflit.

Un cessez-le-feu est signé le 12 août 1831.

Guillaume II des Pays-Bas n'a pas réussi à reconquérir la Belgique.



Naissance d'Auguste de Suède

Auguste de Suède (en suédois : Prins August av Sverige och Norge) naît le 24 août 1831, fils d'Oscar Ier de Suède et de Joséphine Maximilienne Eugénie Napoléone de Beauharnais.



Naissance de Frédéric III de Prusse

Friedrich ou Frédéric Guillaume Nicolas Charles de Hohenzollern ou Frédéric III de Prusse ou d'Allemagne naît à Potsdam le 18 octobre 1831, fils de Guillaume Ier de Prusse et de Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach.



Mort d'Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf

Auguste Caroline Sophie Reuss d'Ebersdorf meurt le 7 novembre 1831.


Auguste Manet et Eugénie Désirée Fournier - 1860 - 111,5 × 91 cm - Paris, musée d'Orsay

Naissance d'Édouard Manet

Édouard Manet naît au 5 rue des Petits-Augustins à Paris le 23 janvier 1832, fils d'Auguste Manet et d'Eugénie Désirée Fournier.



Retour de Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot à Besançon

En 1832, Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot réintègre l'archevêché de Besançon.


Ernst Anton Carl Ludwig Ier de Saxe-Coburg et Gotha Antoinette Friederike Auguste Marie Anna de Wurtemberg

Mariage d'Ernst Anton Carl Ludwig Ier de Saxe-Coburg et Gotha avec Antoinette Friederike Auguste Marie Anna de Wurtemberg

Ernst Anton Carl Ludwig Ier de Saxe-Coburg et Gotha et Gotha épouse le 23 décembre 1832 Antoinette Friederike Auguste Marie Anna de Wurtemberg (1799-1860).



Mort de Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot

Anne-Louis-Fernand de Rohan-Chabot Duc de Rohan

Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot meurt à Chenecey, à 15 km au sud de Besançon, le 8 février 1833 lors de la grande épidémie de choléra.

Il est inhumé à la cathédrale Saint Jean de Besançon.

Anne-Louis-Fernand de Rohan-Chabot, son frère, hérite de tous ses titres de noblesse et lui succède comme Duc de Rohan.


Marie Anne Léopoldine de Bavière

Mariage de Frédéric-Auguste II de Saxe avec Marie Anne Léopoldine de Bavière

Frédéric-Auguste II de Saxe est veuf de Caroline d'Autriche.

Frédéric-Auguste II de Saxe épouse en 1833 Marie Anne Léopoldine de Bavière.



Mariage par procuration d'Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais avec Marie II de Portugal

À l'instigation d'Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais, impératrice douairière du Brésil, Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais épouse par procuration à Munich le 1er décembre 1834 Marie II de Portugal.


Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais

Mariage d'Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais avec Marie II de Portugal

Mort d'Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais

Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais épouse à Lisbonne le 26 janvier 1835 Marie II de Portugal.

Le jeune homme devient prince du Portugal et reçoit le titre brésilien de duc de Santa Cruz.

Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais meurt à Lisbonne le 28 mars 1835 de la diphtérie 2 mois après ses noces.



Mariage d'Augustin Loubet avec Marie-Marguerite Nicolet

Augustin Loubet épouse le 28 février 1835 Marie-Marguerite Nicolet (1812-1905). Leurs enfants sont :



Mort d'Auguste Oudinot de Reggio

Nicolas-Charles-Victor Oudinot Commandant de la 1re brigade du corps expéditionnaire de Mascara

Nicolas-Charles-Victor Oudinot Blessé

Le défilé de Muley-Ismaël dans les gorges algériennes de la Macta est tenu par les troupes d'Abd-el-Kader en 1835.

Auguste Oudinot de Reggio, colonel du 2e des chasseurs à cheval d'Afrique, mène une charge vigoureuse, à la tête de l'avant-garde. Il est frappé à mort.

Quelques mois après, Nicolas-Charles-Victor Oudinot réintègre l'armée et reçoit l'ordre de partir pour Oran et de prendre le commandement de la 1re brigade du corps expéditionnaire de Mascara.

Nicolas-Charles-Victor Oudinot, obéissant à la volonté de Nicolas Charles Marie Oudinot, son père, vient rechercher en Afrique la dépouille mortelle de Auguste Oudinot de Reggio son frère.

Chargé d'une dangereuse expédition par le maréchal Bertrand de Clauzel, Nicolas-Charles-Victor Oudinot reçoit une grave blessure et est obligé de rentrer en France pour se rétablir.



Mariage d'Édouard Charles Guillaume Christian de Saxe-Altenbourg avec Amalie Antonia Carolina Adriana de Hohenzollern-Sigmaringen

Édouard Charles Guillaume Christian de Saxe-Altenbourg (1815-1852) épouse à Sigmaringen le 25 juillet 1835 Amalie Antonia Carolina Adriana de Hohenzollern-Sigmaringen, fille de Charles de Hohenzollern-Sigmaringen. Leurs enfants sont :



Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary Major dans l'armée impériale austro-hongroise

En 1836, Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary s'engage dans l'armée impériale austro-hongroise, où il reçoit rapidement le rang de major.


Frédéric-Auguste II de Saxe

Mort d'Antoine Ier de Saxe

Frédéric-Auguste II de Saxe Roi de Saxe

Antoine Ier de Saxe meurt à Pillnitz le 6 juin 1836 sans descendance.

Il est inhumé dans la crypte royale de la cathédrale de la Sainte-Trinité à Dresde auprès de ses deux épouses et de ses enfants.

Son neveu lui succède sous le nom de Frédéric-Auguste II.

Maximilien de Saxe, père de Frédéric-Auguste II de Saxe, a renoncé à ses droits,

Frédéric-Auguste II de Saxe devient roi de Saxe le 6 juin 1836.

Frédéric-Auguste II de Saxe a un règne paisible, et peut se livrer à loisir à ses goûts studieux : il aime surtout la botanique.



Mariage de Ferdinand II de Portugal avec Marie II de Portugal

Marie II de Portugal est veuve d'Auguste Charles Eugène Napoléon de Beauharnais.

Ferdinand II de Portugal épouse en 1836 Marie II de Portugal. Leurs enfants sont :


Amélie d'Oldenbourg - par Joseph Karl Stieler -vers 1837

Mariage d'Othon Ier de Grèce avec Amélie d'Oldenbourg

Othon Ier de Grèce épouse à Oldenbourg le 22 novembre 1836 Amélie d'Oldenbourg, fille d'Auguste Ier d'Oldenbourg et de Adélaïde d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym.



Mort de Guillaume en Bavière Comte palatin de Birkenfeld-Gelnhausen

Guillaume en Bavière meurt le 8 janvier 1837.

Pie-Auguste de Wittelsbach, son fils, devient duc en Bavière un très court moment.



Auguste Noël Maire de Champs-sur-Marne

Auguste Noël est Maire de Champs-sur-Marne de 1837 à 1848.



Mort de Guillaume de Deux-Ponts

Mort de Pie Auguste de Wittelsbach

Guillaume de Deux-Ponts meurt en 1837.

Pie Auguste de Wittelsbach, son fils, devient Duc en Bavière un très court moment.

Pie Auguste de Wittelsbach est lieutenant-général dans l'armée bavaroise.

Pie Auguste de Wittelsbach meurt le 3 août 1837.


Victoria Reine du Royaume-Uni

Mort de Guillaume IV de Grande-Bretagne

Victoria de Grande-Bretagne Reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande

Ernest-Auguste Ier de Hanovre Roi de Hanovre

Guillaume IV de Grande-Bretagne meurt le 20 juin 1837.

Victoria de Grande-Bretagne devient Reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1837.

Comme la jeune reine vient d'avoir 18 ans, une régence n'est pas nécessaire.

Le royaume de Hanovre, soumis à la loi salique revient à Ernest-Auguste Ier de Hanovre, Duc de Cumberland et de Teviotdale.

Il est l'oncle de Victoria.

La jeune reine est encore célibataire et sans enfant, Ernest-Auguste Ier de Hanovre est aussi l'héritier présomptif du trône britannique.



Auguste Mariette Aide-rédacteur à la Mairie Boulogne-sur-Mer

Vers 1837, Auguste Mariette arrête ses études et devient aide-rédacteur à la Mairie Boulogne-sur-Mer.



Charles Auguste Louis Joseph de Morny Militaire

Charles Auguste Louis Joseph de Morny commence sa carrière sous la Monarchie de juillet comme brillant officier engagé dans la conquête de l'Algérie

Charles Auguste Louis Joseph de Morny est fait chevalier de la Légion d'honneur le 13 janvier 1837 pour exploits militaires.

Blessé et malade, Charles Auguste Louis Joseph de Morny doit être rapatrié et quitte la vie militaire.



Mort de Pie -Auguste de Wittelsbach Comte palatin de Birkenfeld

Pie-Auguste de Wittelsbach est Lieutenant général dans l'armée bavaroise.

Pie-Auguste de Wittelsbach meurt à Bayreuth le 3 août 1837.



Liaison de Charles Auguste Louis Joseph de Morny avec Fanny Mosselman

Fanny Mosselman est la fille de François-Dominique Mosselman, riche banquier et industriel belge.

Elle est l'épouse du comte Charles Le Hon, ambassadeur de Belgique en France.

Charles Auguste Louis Joseph de Morny a une liaison avec Fanny Mosselman. Leur enfant est :



Naissance de Louise de Prusse

Louise de Prusse naît en 1838, fille de Guillaume Ier de Prusse et de Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach.



Naissance d'Émile François Loubet

Émile François Loubet naît à Marsanne dans la Drôme le 30 ou le 31 décembre 1838, fils d'Auguste ou Augustin Loubet (1808-1882) et de Marie-Marguerite Nicolet (1812-1905), famille de cultivateurs et d'édiles.

Augustin Loubet est maire de Marsanne pendant 26 ans.



Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg Duc de Nassau

Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg devient Duc de Nassau ou Herzog von Nassau de 1839 à 1866.



Auguste Mariette à la Shakespeare House Academy

En 1839, Auguste Mariette part pour l'Angleterre enseigner le français à la Shakespeare House Academy.


Marie Nikolaïevna de Russie - portrait de Christina Robertson Le palais Marie à Saint-Pétersbourg

Mariage de Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais avec Marie Nicolaïevna de Russie

Construction du palais Marie à Saint-Pétersbourg

Fait exceptionnel pour l'époque et sa position d'Altesse impériale, Marie Nicolaïevna de Russie fait un mariage d'amour.

Marie Nicolaïevna de Russie rencontre Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais lors de sa venue à Saint-Pétersbourg pour des manœuvres de cavalerie en 1837.

À sa seconde visite, sa sœur, Olga Nikolaïevna de Russie écrit dans son journal : En 4 jours, il est devenu clair que Max et Marie se sont épris l'un de l'autre.

D'un rang inférieur, il n'est pas convenable pour Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais d'épouser la fille de l'empereur.

Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais est catholique et la grande-duchesse orthodoxe.

Sa propre famille, particulièrement Augusta-Amélie de Bavière, sa mère, est contre cette union.

La famille Napoléon Ier est considérée comme ennemie de la Russie.

Néanmoins Nicolas Ier de Russie donne son consentement à cette union, à la seule condition que le couple demeure en Russie.

Il lui est interdit de s'installer à l'étranger.

Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais, n'étant pas fils d'une famille régnante, ne montre aucune difficulté de rester à Saint-Pétersbourg.

Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais épouse en la chapelle du Palais d'Hiver à Saint-Pétersbourg le 2 juillet 1839 Marie Nicolaïevna de Russie. Leurs enfants sont :

Nicolas Ier de Russie titre Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais Altesse impériale et prince Romanowsky.

Le ménage princier demeure en Russie où leurs enfants grandissent dans le cercle de la famille impériale.

Nicolas Ier de Russie conseille à Marie Nicolaïevna de Russie, sa fille, de construire son propre palais.

Nicolas Ier de Russie choisit un emplacement au centre de Saint-Pétersbourg en face de la cathédrale Saint-Isaac, sur les rives de la Moïka.

L'argent n'est pas épargné pour la construction de ce palais dont la construction, qui débute en 1839, est confiée à l'architecte Andreï Stackenschneider.

Dans l'attente de la fin des travaux, Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais et Marie Nicolaïevna de Russie et leurs 3 enfants vivent au palais Vorontsov.


Château d'Anet - l'aile gauche Château d'Anet – la Chapelle

Cession du château d'Anet

En 1840, le domaine et le château d'Anet trouve sont acquis par Comte Adolphe de Caraman qui entreprend de remettre en état la demeure abandonnée.

Il commence par rendre habitables les pavillons et quelques pièces de l'aile gauche subsistante dans lesquels il s'installe.

Il fait appel à un architecte alors en renom, Auguste Caristie, pour restaurer la chapelle et lui donner une façade s'accordant avec le style du monument.

Les travaux seront terminés en 1851.



Naissance de Pierre-Auguste Renoir

Pierre-Auguste Renoir naît au n 71 de l'actuel boulevard Gambetta, ancien boulevard Sainte-Catherine à Limoges le 25 février 1841, fils de Léonard Renoir (1799-1874) et de Marguerite Merlet (1807-1896).

Léonard Renoir est tailleur.

Marguerite Merlet est couturière.

La famille vit alors assez pauvrement.



Professeur au collège de Boulogne-sur-Mer

Auguste Mariette est Professeur au collège de Boulogne-sur-Mer en 1841.



Réforme de Frédéric-Guillaume IV de Prusse

En 1841, Frédéric-Guillaume IV de Prusse :

Cependant, inspiré par le piétisme, et influencé par Clément-Wenceslas de Metternich ou le tsar Nicolas Ier de Russie, son beau-frère, Frédéric-Guillaume IV de Prusse refuse de donner une Constitution.

L'assemblée de Königsberg est la première à lui rappeler à Frédéric-Guillaume IV de Prusse les promesses de 1815.

Frédéric-Guillaume IV de Prusse fait réunir les Landtage provinciaux, mais sans véritable effet.



Charles Auguste Louis Joseph de Morny Député du Puy-de-Dôme

Fondation de la Compagnie du chemin de fer du Grand Central

Charles Auguste Louis Joseph de Morny se lance dans la fabrication de sucre de betterave en rachetant une entreprise clermontoise.

Cela lui sert de marchepied pour s'engager politiquement en se faisant élire le 9 juillet 1842 député du Puy-de-Dôme.

Charles Auguste Louis Joseph de Morny est fondateur de la Compagnie du chemin de fer du Grand Central.



Passion pour l'égyptologie d'Auguste Mariette

En 1842, Auguste Mariette mène simultanément une carrière de journaliste.

Il est alors chargé de classer les papiers de Nestor L'Hôte, son cousin récemment décédé qui avait participé en tant que dessinateur à l'expédition franco-toscane menée dans la Vallée du Nil sous la direction de Jean-François Champollion.

Cette tâche déclenche chez lui une véritable passion pour l'égyptologie. Il déclare :

Auguste Mariette se forme en autodidacte avec, comme seules références :


Wilhelmine Marie Sophie Louise d'Orange-Nassau

Mariage de Charles-Alexandre de Saxe-Weimar-Eisenach avec Wilhelmine Marie Sophie Louise d'Orange-Nassau

Charles-Alexandre de Saxe-Weimar-Eisenach épouse le 8 octobre 1842 Wilhelmine Marie Sophie Louise d'Orange-Nassau (1824-1897), sa cousine utérine, fille de Guillaume II des Pays-Bas et d'Anna Pavlovna de Russie. Leurs enfants sont :



Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais Président de l'Académie des Arts

Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais et Marie Nicolaïevna de Russie sont passionnés par les arts, les causes artistiques et charitables.

Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais se fait une réputation de scientifique.

Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais est nommé président de l'Académie des Arts en 1843, tandis que Marie Nicolaïevna de Russie e se pose en protectrice des arts.



Louis Charles Auguste Morand à Saint-Cyr

Louis Charles Auguste Morand intègre Saint-Cyr en 1843.



Mariage d'Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary avec Clémentine d'Orléans

Au sein de sa famille, Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary est réputé niais et fanfaron.

Ses fiançailles avec la brillante Clémentine d'Orléans, fille de Louis-Philippe Ier de France, sont plusieurs fois compromises à cause du jugement négatif que portent sur lui plusieurs de ses parents.

Pourtant, le prince est bel homme et Clémentine, qui désespère de trouver un jour un mari, tombe véritablement amoureuse de lui.

Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary épouse au château de Saint-Cloud le 20 avril 1843 Clémentine d'Orléans (1817-1907), fille de Louis-Philippe Ier de France et de Louise-Marie-Amélie de Bourbon-Siciles. Leurs enfants sont :

Ce mariage prestigieux du prince renforce considérablement sa position à Vienne.

Après leur mariage, Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary et Clémentine d'Orléans parcourent l'Europe et visitent notamment le Portugal, la Belgique, l'Angleterre, Cobourg et la Hongrie où règnent leurs parents.


Georges V de Hanovre et Marie-Alexandrine de Saxe-Altenbourg et leurs enfants

Mariage de Georges V de Hanovre avec Marie-Alexandrine de Saxe-Altenbourg

Georges V de Hanovre épouse le 18 février 1843 Marie-Alexandrine de Saxe-Altenbourg (1818-1907), fille de Joseph-Frédéric de Saxe-Altenbourg et d'Amélie de Wurtemberg. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre II du Brésil avec Marie-Thérèse Christine de Bourbon-Siciles

Pierre II du Brésil épouse Marie-Thérèse Christine de Bourbon-Siciles :

Leurs enfants sont :


Élisabeth Romanov-Holstein-Gottorp

Mariage d'Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg avec Élisabeth Romanov-Holstein-Gottorp

Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg épouse à Saint-Petersbourg le 31 janvier 1844 Élisabeth Romanov-Holstein-Gottorp, Grande-duchesse de Russie



Naissance de Philippe de Saxe-Cobourg-Kohary

Philippe de Saxe-Cobourg-Kohary naît en 1844, fils d'Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary et de Clémentine d'Orléans.



Naissance de Philippe de Saxe-Cobourg-Kohary

Ferdinand Philippe Marie Auguste Raphaël ou Philippe de Saxe-Cobourg-Kohary naît à Paris le 28 mars 1844, fils d'Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary (1818-1881) et de Clémentine d'Orléans (1817-1907).



Pierre-Auguste Renoir à Paris

En 1844, la famille Renoir quitte Limoges pour Paris, où Léonard Renoir espère améliorer sa situation.

Pierre-Auguste y suit sa scolarité.



Naissance de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach naît à Weimar le 31 juillet 1844, fils de Charles-Alexandre de Saxe-Weimar-Eisenach et de Wilhelmine Marie Sophie Louise d'Orange-Nassau.


Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles - peinte par Franz Xaver Winterhalter - 1846

Mariage d'Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans avec Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles

Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans épouse le 25 novembre 1844 sa cousine germaine Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles. Parmi leurs 7 enfants deux fils seulement atteignent l'âge adulte :

La rumeur court que Gustave Macon (1865-1930), son secrétaire particulier, est son fils naturel. Il est pourtant né lors de l'exil du duc en Angleterre.

Les mariages consanguins dont ils sont issus et leur proche parenté expliquent la fragilité constitutive de leur descendance, les dangers d'une trop grande consanguinité étant ignorés à l'époque.



Mariage de Léopold de Bavière avec Auguste-Ferdinande de Habsbourg-Toscane

Léopold de Bavière épouse à Florence le 1er avril 1844 Augusta ou Auguste-Ferdinande de Habsbourg-Toscane (1825-1864), fille de Léopold II de Toscane (1797-1870). Leurs enfants sont :



Naissance d'Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary

Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary naît en 1845, fils de d'Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary et de Clémentine d'Orléans.



Louis Charles Auguste Morand Sous-lieutenant au 69e régiment d'infanterie

Louis Charles Auguste Morand en sort Saint-Cyr en 1845 dans la promotion d'Isly et devient sous-lieutenant au 69e régiment d'infanterie.



Mariage d'Armand Henri Marie Marcel Chapelle de Jumilhac avec Marie Claire Hélène Auguste du Pouget de Nadaillac

Armand Henri Marie Marcel Chapelle de Jumilhac épouse Paris le 14 juin 1845 Marie Claire Hélène Auguste du Pouget de Nadaillac (3 août 1826-10 janvier 1881), fille d'Arnould François Léopold Odille Sigismond du Pouget de Nadaillac (1787-1837) et de Catherine Marie Mitchell (1798-1844). Leurs enfants sont :



Naissance de Louis-Philippe Marie Léopold d'Orléans

Louis-Philippe Marie Léopold d'Orléans Prince de Condé

Louis-Philippe Marie Léopold d'Orléans naît à Saint-Cloud le 15 novembre 1845, fils d'Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans et de Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles.

Il est titré Prince de Condé à sa naissance par Louis-Philippe Ier de France.



Mort d'Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon Comte de Salignac-Fénelon

Antoine Auguste Alexandre de Salignac-Fénelon meurt à Saint-Germain-en-Laye le 26 novembre 1845.

Il est inhumé à Saint-Germain-en-Laye.



Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary En Algérie

En 1846, Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary obtient donc l'autorisation du gouvernement français d'accompagner Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans, son beau-frère, pendant une de ses campagnes en Algérie.



Naissance de Clotilde de Saxe-Cobourg-Kohary

Clotilde de Saxe-Cobourg-Kohary naît en 1846, fille d'Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary et de Clémentine d'Orléans.



Mort d'Auguste Jules Armand Marie de Polignac

Auguste Jules Armand Marie de Polignac meurt à Saint-Germain-en-Laye le 30 mars 1847.

Il est inhumé au cimetière de Picpus à Paris XIIe



Mort d'Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais

Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais meurt Freudenstadt le 1er septembre 1847.



Naissance de Marie Odet Richard Aimable Armand Chapelle de Jumilhac

Marie Odet Richard Aimable Armand Chapelle de Jumilhac naît à Paris le 15 novembre 1847, fils d'Armand Henri Marie Marcel Chapelle de Jumilhac, Duc de Richelieu, et de Marie Claire Hélène Auguste du Pouget de Nadaillac.



Exil d'Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans et de François Ferdinand d'Orléans

François Ferdinand d'Orléans se trouve à Alger, près d'Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans, son frère.

Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans se démet de ses fonctions de Gouverneur général de l'Algérie.

Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans et Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles s'exilent en Angleterre 24 février 1848.

Le 3 mars 1848, François Ferdinand d'Orléans et Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans s'embarquent sur le Solon pour le Royaume-Uni où ils rejoignent leurs parents.

L'amitié qui lie Marie-Caroline à la reine Victoria facilite alors l'exil des Orléans.



Cyrille Charles Auguste Bissette Député de la Martinique

Cyrille Charles Auguste Bissette est élu député de la Martinique en 1848.



Difficulté financières d'Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary et Clémentine d'Orléans

En 1848, les révolutions de Paris et de Budapest laissent Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary et Clémentine d'Orléans, son épouse, en grande difficulté.

En France, le gouvernement de la République confisque progressivement ses biens à la famille royale

En Hongrie le nouveau régime mis en place par Kossuth prive les seigneurs d'une grande partie de leurs privilèges.



Agitation en Saxe

Frédéric-Auguste II de Saxe conjure l'orage en 1848 par quelques concessions nouvelles.



Mariage de Maximilien II de Bavière avec Marie de Hohenzollern

Maximilien II de Bavière épouse en 1848 Frédérique Françoise Auguste Marie Hedwige de Prusse (1825-1889), dite Marie de Prusse ou Marie de Hohenzollern. Leurs enfants sont :



Mariage d'Auguste-Alexandre Ducrot avec Marie-Ursule de Champs

Auguste-Alexandre Ducrot épouse le 5 décembre 1848 Marie-Ursule de Champs (née le 23 janvier 1828), fille de Ferdinand, François Joseph de Champs, ancien officier, et de Françoise Agathe Dollet de Chassenet.

Marie-Ursule de Champs est domiciliée à Varennes-lès-Nevers.



Charles Auguste Louis Joseph de Morny À nouveau député du Puy-de-Dôme

Réélu en 1849, Charles Auguste Louis Joseph de Morny entre en contact avec Napoléon III, récemment élu président de la IIe République.



Auguste de Suède étudiant à l'Université d'Uppsala

Auguste de Suède est étudiant à l'Université d'Uppsala de 1849 à 1853.



Cyrille Charles Auguste Bissette à nouveau Député de la Martinique

Cyrille Charles Auguste Bissette est réélu Député de la Martinique de 1849 à 1851.



Auguste Mariette Auxiliaire à la Conservation des Antiquités égyptienne du Louvre

En 1849, Auguste Mariette abandonne une situation relativement confortable à Boulogne pour se rendre à Paris où il est nommé auxiliaire à la Conservation des Antiquités égyptienne du Louvre.

Cet emploi mal rétribué consiste à cataloguer les pièces récemment acquises par le musée.

Il lui permet toutefois de poursuivre sa formation et d'apprendre les hiéroglyphes, le copte, le syriaque, l'araméen.


Auguste Reuss de Schleiz-Köstritz

Mariage de Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin avec Auguste Reuss de Schleiz-Köstritz

Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin épouse le 20 octobre ou le 3 novembre 1849 Auguste Reuß de Schleiz-Köstritz, fille d'Henri LXIII Reuß zu Schleiz-Köstritz (1786-1841). Leurs enfants sont :


Claire-Henriette-Clémence Gérard

Mariage d'Émile-Justin Menier avec Claire-Henriette-Clémence Gérard

Émile-Justin Menier épouse à la mairie de Paris Xe et religieusement à Villiers-sur-Marne le vendredi 7 juin ou le 8 juillet 1850 Claire-Henriette-Clémence Gérard, fille de Charles Gérard. Leurs enfants sont :

Émile-Justin Menier entre ainsi dans la famille de l'entreprise Aubert et Gérard spécialisée dans le caoutchouc.


Scribe accroupi - 4e ou 5e dynastie – entre 2600 et 2350 avant J.-C. - Musée du Louvre Mastaba

Première mission en Égypte

Découverte du Sérapéum

Remarqué par Emmanuel de Rougé et Charles Lenormant, Auguste Mariette est envoyé en mission en Égypte par le ministère de l'Instruction publique le 28 août 1850 : il doit acquérir des manuscrits coptes et syriaques.

Une fois sur place, il n'obtient pas l'autorisation de pénétrer dans les monastères coptes et l'affaire ne se fait pas.

Auguste Mariette prend alors le risque d'utiliser les fonds qui lui sont confiés pour entreprendre des fouilles à Saqqara. Le 20 octobre 1850, il campe au pied de la grande pyramide.

Sur le plateau de Saqqarah, il remarque, émergeant du sable, la tête d'un sphinx. Il songe alors à la description, faite par Strabon, d'une avenue menant au Sérapéion, bordée de plus de 140 sphinx.

Des sphinx sont ainsi mis au jour, ainsi qu'une statue du dieu Apis de belle facture.

Le 1er novembre 1850, on découvre le Scribe, une des pièces maîtresses du département égyptien du Louvre.

Jusqu'en 1854, Auguste Mariette fouillera le Sérapeum de Memphis, nécropole des taureaux sacrés Apis, et la nécropole de Saqqarah où il dégage de nombreux mastabas de l'Ancien Empire.

Un mastaba est la tombe de la noblesse et des hauts fonctionnaires de l'Ancien Empire.

Il est constituée d'un massif de maçonnerie de faible hauteur et à toiture plate dont les murs extérieurs étaient légèrement inclinés vers l'intérieur et abritant des chapelles cultuelles ainsi qu'un accès à un caveau souterrain creusé dans la roche où l'on déposait la momie dans un sarcophage, entourée de son mobilier funéraire.



Mariage de Constantin de Hohenzollern-Hechingen avec Amélie Schenk von Geyern

Constantin de Hohenzollern-Hechingen est veuf d'Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais.

Constantin de Hohenzollern-Hechingen épouse morganatiquement à Görlitz le 13 novembre 1850 Amélie Schenk von Geyern (1832-1897). Leurs enfants sont :



Naissance de Frédéric-François III de Mecklembourg-Schwerin

Friedrich Franz III von Mecklenburg-Schwerin ou Frédéric-François III de Mecklembourg-Schwerin naît à Ludwigslust le 19 mars 1851, fils de Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin et d'Auguste de Reuss.



Mariage d'Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg avec Adelheid de Anhalt-Dessau

Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg épouse à Dessau le 23 avril 1851 Adelheid de Anhalt-Dessau (1833-1916). Leurs enfants sont :



Mariage d'Achille François Brac de la Perrière avec Amélie de Besse

Achille François Brac de la Perrière épouse en 1851 Amélie de Besse. Leurs enfants sont :

Achille François Brac de la Perrière est lieutenant de vaisseau.

Amélie de Besse est l'arrière-petite-fille de Barthélemy de Besse.


Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary - par Franz Xaver Winterhalter

Mort de Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld

Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld meurt en 1851.

Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary, son fils, devient membre de la Chambre des Seigneurs de Hongrie et s'occupe surtout de la gestion des domaines de sa famille.



Mort de Léopold-Michel de Bourbon-Siciles

Léopold-Michel de Bourbon-Siciles meurt en 1851.

Il est inhumé à Santa Chiara de Naples.

Marie-Clémentine de Habsbourg-Lorraine, sa veuve, quitte Naples rejoint Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans et Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles qui vivent en exil en Angleterre à Twickenham.


Georges V de Hanovre

Mort d'Ernest-Auguste Ier de Hanovre

Georges V de Hanovre Roi de Hanovre

Ernest-Auguste Ier de Hanovre meurt le 18 novembre 1851.

En raison de la loi salique encore en vigueur dans les États Allemands, Georges V de Hanovre succède à son père et devient Roi de Hanovre.


Napoléon III - Président des Français en 1851 Charles Auguste Louis Joseph de Morny

Coup d'État du 2 décembre 1851

Charles Auguste Louis Joseph de Morny Ministre de l'Intérieur

Élie-Frédéric Forey Général de division

Harriet Howard soutient les aspirations de Napoléon III à devenir empereur et finance en grande partie son coup d'État du 2 décembre 1851.

En violation de la légitimité constitutionnelle, Napoléon III, président de la République française, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdit de se représenter.

Le matin du 2 décembre 1851, Napoléon III édicte 6 décrets proclamant :

Napoléon III devient Prince-Président.

Ce coup d'État marque la victoire des bonapartistes autoritaires.

Napoléon III, son demi-frère, confie à Charles Auguste Louis Joseph de Morny le poste de ministre de l'Intérieur le 2 décembre 1851, pour que ses préfets tiennent bien les provinces.

Charles Auguste Louis Joseph de Morny est la cheville ouvrière du coup d'État qu'il qualifie d'opération de police un peu rude.

Élie-Frédéric Forey adhère au coup d'État.

Esprit Victor Élisabeth Boniface de Castellane soutient le coup d'État.

Élie-Frédéric Forey est nommé général de division le 22 décembre 1851.

Alfred Émilien O'Hara van Nieuwerkerke, colonel d'état-major de la Garde nationale, soutient le coup d'État.

Léonce-Louis-Melchior de Vogüé s'oppose au coup d'État du 2 décembre 1851 et est arrêté.

Frédéric Alfred Pierre de Falloux se joint aux protestataires et est arrêté un court temps.

Frédéric Alfred Pierre de Falloux n'occupera aucun poste pendant le Second Empire.

Opposé au coup d'État du 2 décembre 1851, Ange Gustave Chaudey lacère une affiche préfectorale justifiant cet acte, ce qui lui vaut 2 mois de prison.

À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, Jules François Paul Grévy redevient avocat.



Auguste de Suède Membre honoraire de l'Académie royale des sciences de Suède

Auguste de Suède devient membre honoraire de l'Académie royale des sciences de Suède le 10 décembre 1851.



Décret de confiscation des biens de la famille d'Orléans.

Démission de Charles Auguste Louis Joseph de Morny

Un décret de confiscation vise notamment les biens de la famille d'Orléans.

Ami des princes d'Orléans, Charles Auguste Louis Joseph de Morny ne veut en effet pas prendre la responsabilité de la mainmise sur leurs biens, qualifiée par le président de l'Assemblée nationale Dupin de premier vol de l'Aigle.

Charles Auguste Louis Joseph de Morny abandonne le poste de ministre de l'Intérieur le 22 janvier 1852.

On prête à Napoléon III cette boutade :

Comment voulez-vous que je gouverne ?



Auguste Mariette Chevalier de la Légion d'honneur

En 1852, Auguste Mariette est fait Chevalier de la Légion d'honneur.



Mort de Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais

Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais meurt en 1852.

Marie Nicolaïevna de Russie, son épouse, lui succède au poste de présidente de l'Académie des arts.

Marie Nicolaïevna de Russie se consacre avec ardeur au mécénat et à ses collections d'art.



Charles Auguste Louis Joseph de Morny Président du Conseil général du Puy-de-Dôme

Charles Auguste Louis Joseph de Morny devient président du Conseil général du Puy-de-Dôme en 1852.

Le courant passe d'abord mal entre les deux demi-frères :

mais Napoléon III apprécie néanmoins le dynamisme du député qui le pousse à élargir ses pouvoirs en jouant de sa popularité.



Mort de Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg

Paul-Charles Henri Frédéric Auguste de Wurtemberg meurt à Paris le 16 avril 1852.



Mort d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont

Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont meurt en 1852.



Auguste de Suède Chevalier de l'Ordre de l'Éléphant

Le 9 juin 1852, Auguste de Suède est fait chevalier de l'Ordre de l'Éléphant par Frédéric VII de Danemark.



Louis Charles Auguste Morand Capitaine du 2e régiment de Zouaves

Louis Charles Auguste Morand devient capitaine du 2e régiment de Zouaves le 30 décembre 1852.



Mort de Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg

Paul-Frédéric-Auguste d'Oldenbourg meurt le 27 février 1853.


Louis Charles Auguste Morand - photo par le Gray au camp de Chalons en 1856

Louis Charles Auguste Morand Aide de camp de Napoléon III

Louis Charles Auguste Morand est nommé aide de camp de Napoléon III de 1853 à 1858.


Marie Nicolaïevna de Russie - Comtesse Stroganov - par Franz Xaver Winterhalter - 1857 - au musée de l'Ermitage

Mariage de Grigori Alexandrovitch Stroganov avec Marie Nicolaïevna de Russie

Grigori Alexandrovitch Stroganov est le fils d'Alexandre Grigorievitch Stroganov et de Natalia Viktorovna Kochubey.

Marie Nicolaïevna de Russie est veuve de Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais.

Grigori Alexandrovitch Stroganov (1824-1879) épouse morganatiquement en 1854 Marie Nicolaïevna de Russie. Leurs enfants sont :

Ce mariage est tenu secret jusqu'au décès de Nicolas Ier de Russie en 1855.



Pierre-Auguste Renoir entre comme apprenti à l'atelier de porcelaine Lévy Frères & Compagnie

En 1854, Pierre-Auguste Renoir entre comme apprenti à l'atelier de porcelaine Lévy Frères & Compagnie pour y faire la décoration des pièces.

Dans le même temps, Pierre-Auguste Renoir fréquente les cours du soir de l'École de dessin et d'arts décoratifs jusqu'en 1862.


Château de Nades - copie d'une lithographie reproduite sur le livre de l'abbé Boudant de 1864 Château de Nades

Cession du château de Nades

Reconstruction du château de Nades

En 1854, Charles Auguste Louis Joseph de Morny acquiert le château de Nades, vers Lalizolle dans l'Allier.

Il fait reconstruire le château de Nades et le dote d'une ferme-modèle qui subsiste dans l'actuel parc de Nades.

Pendant les travaux, Charles Auguste Louis Joseph de Morny loge au château de Veauce, appartenant à Cadier de Veauce, son ami, qui abrite encore :

Charles Auguste Louis Joseph de Morny y reçoit :


Jean Ier de Saxe

Mort de Frédéric-Auguste II de Saxe

Jean Ier de Saxe Roi de Saxe

Frédéric-Auguste II de Saxe meurt le 9 août 1854 tragiquement, d'un accident lors d'une randonnée en montagne.

Jean Ier de Saxe succède à son frère et devient Roi de Saxe.

Jean Ier a la réputation d'un homme cultivé.



Mariage de Louis Charles Auguste Morand avec Marie-Louise Saulet

Louis Charles Auguste Morand épouse le 20 novembre 1854 Marie-Louise Saulet (1831-1888). Leurs enfants sont :


Marie-Anne d'Anhalt-Dessau

Mariage de Frédéric-Charles de Prusse avec Marie-Anne d'Anhalt-Dessau

Friedrich Karl ou Frédéric-Charles de Prusse (1828-1885) épouse à Dessau en Allemagne le 29 novembre 1854 Marie-Anne d'Anhalt-Dessau (1837-1906), fille de Léopold IV d'Anhalt-Dessau. Leurs enfants sont :



Naissance de François Louis Philippe Marie d'Orléans

François Louis Philippe Marie d'Orléans naît à Twickenham le 5 janvier 1854 ou 1855, fils d'Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans et de Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles.

Il est titré Duc de Guise



Création des Galeries du Louvre

Hippolyte François Alfred Chauchard est jusqu'alors commis au magasin de nouveautés Au Pauvre Diable aux appointements de 25 francs par mois.

En 1855, Hippolyte François Alfred Chauchard s'associe avec Auguste Hériot et Charles Eugène Faré pour louer le rez-de chaussée de l'Hôtel du Louvre, qui vient d'ouvrir ses portes rue de Rivoli, où ils créent Les Galeries du Louvre.

Les locaux sont loués à La Compagnie Immobilière de Paris et les frères Pereire avancent des fonds pour le lancement de l'affaire.

L'ouverture du magasin n'est pas grandiose.

La direction est médiocre, les employés ne sont pas payés régulièrement.

Une fois un employé est parti avec la caisse.


Louise de Prusse

Mariage de Frédéric Ier de Bade avec Louise de Prusse

Guillaume Ier de Prusse marie sa fille.

Frédéric Ier de Bade épousa en 1856 Louise de Prusse (1838-1923), fille du Guillaume Ier de Prusse et de Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach. Leurs enfants sont :


Château de Sceaux aujourd'hui

Construction de l'actuel château de Sceaux

Napoléon Mortier de Trévise fait construire, à l'emplacement du château de Colbert, l'actuel château de Sceaux de style Louis XIII en brique et pierre.

Les travaux sont dirigés par l'architecte Joseph-Michel Le Soufaché entre 1856 et 1862, d'après les projets de l'architecte Auguste Théophile Quantinet.

Le parc est soigneusement replanté sur les tracés de Le Nôtre.

Sous le Second Empire, le domaine sera le théâtre de fêtes brillantes.



Charles Auguste Louis Joseph de Morny Ambassadeur en Russie

Charles Auguste Louis Joseph de Morny est nommé Ambassadeur en Russie le 7 septembre 1856.

Charles Auguste Louis Joseph de Morny mène grand train au Palais Vorontsov.



Mariage de Charles Auguste Louis Joseph de Morny avec Sophie de Troubetskoï

Charles Auguste Louis Joseph de Morny s'éprend de la princesse Sophie Troubetskoï, suivante de la tsarine.

Charles Auguste Louis Joseph de Morny épouse à Saint-Pétersbourg le 19 janvier 1857 Sophie de Troubetskoï (1836-1896), fille de Serge Troubetskoï et de Catherine Moussine-Pouchkine. Leurs enfants sont :

Le mariage de Charles Auguste Louis Joseph de Morny déclenche une crise avec Fanny Mosselman, sa maîtresse en titre.

Associée de Charles Auguste Louis Joseph de Morny, Fanny Mosselman lui réclame les bénéfices engrangés, soit 7 millions de francs et en obtient finalement la moitié.



Retraite de Charles Eugène Faré des Galeries du Louvre

En 1857, Charles Eugène Faré se retire des Galeries du Louvre, à tort car le commerce ne cesse de prospérer.

Les Galeries du Louvre sont restructurée autour de ses deux associés Hippolyte François Alfred Chauchard et Auguste Hériot.



Auguste Mariette Conservateur adjoint au Louvre

Auguste Mariette à nouveau en Égypte

À son retour en France, Auguste Mariette est nommé conservateur adjoint au Louvre, place qu'il occupera jusqu'en 1861.

En 1857, Auguste Mariette revient donc en Égypte et y rencontre Ferdinand de Lesseps.

Ce dernier apprécie la tournure d'esprit de Mariette en ce qui concernait la destination des antiquités.

Aussi est-il présenté à Mohammed Said Pacha qui a succédé à Méhémet Ali.

Durant cette mission, Auguste Mariette mène des fouilles à Gizeh, Saqqara, Abydos, Thèbes et Éléphantine.

Il ouvre un chantier à Dra Abou el-Naggah (Thèbes).

En décembre 1857, le sarcophage du roi Ahmôsis Ier est retrouvé intact.

Ahmôsis Ier, fondateur de la XVIIIe dynastie, règne jusqu'en 1567 avant Jésus-Christ. Il met fin à la dynastie des envahisseurs Hyksôs, lors de la prise d'Avaris.



Naissance de Jean-Albert de Mecklembourg

Ernst Konstantin Friedrich Heinrich Johann Albrecht ou Jean-Albert de Mecklembourg naît à Schwerin le 8 décembre 1857, fils de Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin et d'Auguste Reuss de Schleiz-Köstritz.



Mort de Cyrille Charles Auguste Bissette

Cyrille Charles Auguste Bissette meurt à Paris le 22 janvier 1858.



Naissance d'Albert Menier

Albert Henri Auguste Marie ou Albert Menier naît à Paris le 4 février 1858, fils d'Émile-Justin Menier et de Claire-Henriette-Clémence Gérard.



Auguste Mariette Directeur des travaux d'antiquités en Égypte

En 1858, Auguste Mariette prépare le voyage de Napoléon Jérôme Joseph Charles Paul Bonaparte, le prince Napoléon, cousin de l'empereur Napoléon III. Il constitue une collection d'antiquités.

Le 1er juin 1858, le vice-roi Said Pacha nomme Auguste Mariette directeur (mamour) des travaux d'antiquités en Égypte.

À Thèbes, sur la rive opposée à Louxor, non loin du lieu où il avait exhumé le sarcophage de Kamosé, son équipe dirigée par Maunier, met au jour le sarcophage de son épouse Iâhhotep, ainsi que le mobilier et les somptueux bijoux qui l'accompagnaient.

En l'absence de l'égyptologue français, les autorités égyptiennes ouvrent le sarcophage, jettent la momie et conservent les bijoux et objets trouvés qu'elles expédient, via le Nil, à destination du Caire.

Auguste Mariette intercepte le convoi fluvial et récupère les caisses, se plaignant auprès de Said Pacha, qui conserve deux pièces pour son usage personnel.



Louis Charles Auguste Morand Chef de bataillon

Louis Charles Auguste Morand devient Chef de bataillon au 2e régiment de Zouaves le 13 juillet 1858.



Naissance d'Auguste Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg

Auguste Viktoria Friederike Louise Feodora Jenny von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg ou Auguste Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg naît à Dolzig le 22 octobre 1858, fille de Friedrich von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg (1829-1880) et d'Adelheid zu Hohenlohe-Langenburg (1835-1900).


Bataille de Magenta - par Gerolamo Induno - Musée de l'Armée à Paris Patrice de Mac-Mahon Maréchal de France

Bataille de Magenta

Mort de Jean Joseph Gustave Cler

Mort de Charles-Marie-Esprit Espinasse

Patrice de Mac-Mahon Maréchal de France

Ferencz Gyulai s'aperçoit du piège et ordonne que le gros de l'armée soit déplacé, à travers Vigevano et Abbiategrasso, de Lomellina à Magenta.

Les Autrichiens reculent, établissant ainsi une ligne défensive entre Naviglio Grande et le Tessin, faisant sauter le grand pont napoléonien de Boffalora sopra Ticino, entre Magenta et Trecate qui résiste et restera partiellement exploitable.

La nuit du 2 au 3 juin 1859, le génie français, protégé par l'artillerie, jette un pont de barques de 180 mètres à Turbigo : le IIe corps d'armée peut commencer à traverser afin de soutenir les premiers combats à Turbigo et Robecchetto.

Le matin du 4 juin 1859, Patrice de Mac-Mahon partage ses troupes en 2 colonnes :

Pendant ce temps, les troupes autrichiennes tardent à arriver et le général autrichien Clam-Gallas dispose ses troupes en triangle avec pour sommets Magenta, Marcallo et Boffalora.

Dès que Napoléon III entend tonner le canon, de son observatoire dans la tour de San Martino al Basto, convaincu que l'attaque de Patrice de Mac-Mahon est engagée, il ordonne aux troupes en attente près du Tessin de se déplacer vers les ponts :

Les Autrichiens font sauter le pont de la douane et celui de la voie ferrée, un peu plus bas. Il reste l'unique passage pour rejoindre la berge gauche du canal.

Patrice de Mac-Mahon est arrêté dans l'attente de coordonner ses 2 colonnes et le IIIe corps d'armée français tarde depuis Novare à rejoindre le champ de bataille.

D'Abbiategrasso, le gros des troupes autrichiennes commence à arriver et son entrée rend la situation critique pour les Français à tel point qu'un télégramme est envoyé à Vienne qui annonce la victoire.

Patrice de Mac-Mahon repousse l'attaque à Boffalora.

Les Autrichiens, menacés sur leur flanc droit par Patrice de Mac-Mahon, se retirent à Magenta.

Après de féroces combats, les Français réussissent à passer sur le ponte Nuovo

Le général français Jean Joseph Gustave Cler tombe.

La bataille se propage autour de la gare ferroviaire de Magenta.

Les Autrichiens se réfugient dans les habitations espérant défendre le territoire mètre par mètre.

Conduisant sa division en pointe, Charles-Marie-Esprit Espinasse est blessé à proximité de Casa Giacobbe, mais sa colonne et celle de Patrice de Mac-Mahon, par une manœuvre en tenaille, attaquent l'ennemi retranché dans la ville.

Le soir, les Bersaglieri de la division du général Manfredo Fanti arrivent à couvrir le côté gauche des alliés.

Ferencz Gyulai décide de se retirer momentanément envisageant une contre-attaque qui n'aura pas lieu.

Adolphe Jean Casimir Niel, commandant le 4e corps, se distingue lors de cette bataille.

Jean Louis Metman se couvre de gloire à Magenta, en enlevant avec son régiment le pont et les ouvrages du naviglio Grande. Le régiment y perd un tiers de son effectif, mais Jean Louis Metman y gagne la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur.

Louis-Jules Trochu est divisionnaire.

Charles-Marie-Esprit Espinasse meurt.

Au soir du 4 juin 1859, Patrice de Mac-Mahon, Comte de Mac-Mahon, est fait Maréchal de France et Duc de Magenta, par Napoléon III.

Louis Charles Auguste Morand commande son bataillon au 2e régiment de Zouaves lors de la prise de Magenta, action pour laquelle le drapeau du régiment est décoré.


Napoléon III à la bataille de Solférino - par Jean-Louis-Ernest Meissonier - Huile sur toile - 1864

Bataille de Solférino

Mort d'Andoche Alfred Michel Junot

Vers 4h30, l'avant-garde du Ier corps d'armée française, commandé par Achille Baraguey d'Hilliers, établit le contact avec les troupes autrichiennes du Ve corps d'armée dirigée par le feld-maréchal Stadion à proximité de Grole sur le territoire de Castiglione delle Stiviere.

Une demi-heure plus tard, le IIe corps d'armée français, commandé par le maréchal Patrice de Mac-Mahon rencontre les divisions austro-hongroises postées au hameau de Ca' Morino sur le territoire de Medole.

Louis-Jules Trochu est divisionnaire.

Les troupes autrichiennes, fortes de 3 corps d'armée positionnés à Solférino, Cavriana et Volta Mantovana, résistent longtemps aux assauts conjugués des Ier et IIe corps français contraignant Napoléon III à engager la garde impériale dans la bataille.

Solférino est arrachée au Ve corps d'armée de Stadion en début d'après-midi et le déploiement français se poursuit pour conquérir Cavriana où il rencontre également une forte résistance du Ier corps d'armée du maréchal autrichien Clam-Gallas.

L'engagement de troupes fraiches vers 15 heures, composées du IIIe corps d'armée français de François Certain de Canrobert permet d'occuper Cavriana peu avant 18 heures.

Louis Charles Auguste Morand se distingue à Solférino.

Andoche Alfred Michel Junot meurt lors de cette bataille.



Louis Charles Auguste Morand Officier de la Légion d'honneur

Louis Charles Auguste Morand est nommé Officier de la Légion d'honneur le 25 juin 1859.


Auguste Michel Étienne Regnault de Saint-Jean-d'Angély

Auguste Michel Étienne Regnault de Saint-Jean-d'Angély Maréchal de France

Auguste Michel Étienne Regnault de Saint-Jean-d'Angély, Comte Regnault de Saint-Jean-d'Angély, est fait Maréchal de France en 1859 par Napoléon III.



Mariage de Georges Ier de Saxe avec Marie-Anne du Portugal

Georges Ier de Saxe épouse le 11 mai 1859 Marie-Anne du Portugal. Leurs enfants sont :



Demeures de Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary et de Clémentine d'Orléans

Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary et Clémentine d'Orléans établissent alors successivement leur demeure :



Désensablement du temple d'Edfou

En 1860, Auguste Mariette découvre puis travaille au temple d'Edfou qu'il fait désensabler.



Mort d'Antoinette Friederike Auguste Marie Anna de Wurtemberg

Antoinette Friederike Auguste Marie Anna de Wurtemberg meurt à Gotha le 24 septembre 1860.


Ferdinand Ier de Bulgarie avec Clémentine d'Orléans sa mère en 1866

Naissance de Ferdinand Ier de Bulgarie

Ferdinand de Saxe-Cobourg-Kohary ou Ferdinand Ier de Bulgarie naît au palais Coburg de Vienne en Autriche le 26 février 1861, fils de Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary (1818-1881) et de Clémentine d'Orléans (1817-1907).

Son père est issu d'une branche cadette de la maison de Saxe-Cobourg et Gotha, tandis que sa mère est une des filles du dernier roi des Français Louis-Philippe.

Clémentine d'Orléans, sa mère, a 43 ans lorsqu'elle le met au monde, et il naît plus d'une décennie après ses frères et sœurs.

Insatisfaite de Boris III de Bulgarie et de Kirill de Bulgarie, ses deux fils aînés, Clémentine d'Orléans reporte tout son amour sur son benjamin.

Ferdinand Ier de Bulgarie s'avère un enfant doué : malgré une éducation peu stricte, son intelligence et sa capacité de travail lui permettent de maîtriser à un jeune âge 5 langues (allemand, anglais, français, hongrois et italien).

Sa curiosité le porte vers les sciences naturelles, notamment l'ornithologie, l'entomologie et la botanique, autant de disciplines auxquels il s'adonne avec le plus grand sérieux.

L'histoire suscite également son intérêt, et il prend très tôt conscience qu'il est issu de prestigieuses dynasties : Bourbon par sa mère, Cobourg et Kohary par son père.

En revanche, la gymnastique et l'équitation ne le passionnent guère.


Arrivée des Français à Vera-Cruz - sous le commandement de Jurien de la Gravière - L'Illustration 1862

Arrivée des Britanniques et des Français au Mexique

Convention de Soledad

Départ des Britanniques et des Espagnols du Mexique

Les Britanniques envoient 700 marines à bord d'une escadre formée de 2 vaisseaux et de 4 frégates commandées par l'amiral Dunlop qui débarquent à Vera-Cruz le 4 janvier 1862.

Le 8 janvier 1862, les Français arrivent avec l'escadre de l'amiral Jurien de La Gravière avec :

amenant les prémices du corps expéditionnaire :

Sous le commandement du général Charles Ferdinand Latrille de Lorencez, il comprend :

Une légion belge de 4 000 hommes accompagne les Français sous le commandement du lieutenant-colonel Van der Smissen.

Le général Prim, représentant les 3 puissances alliées, rencontre le 19 février 1862 l'envoyé du gouvernement mexicain.

La convention de Soledad est signée par :

L'accord prend acte de la présence alliée et renvoie le problème épineux des dettes à une rencontre prévue le 15 avril à Orizaba.

Connue à Paris mi-mars 1862, le gouvernement de Napoléon III désapprouve la convention.

Les anglais et les espagnols, moins engagés vis-à-vis des discussions avec Ferdinand Joseph Maximilien d'Autriche, retirent leurs troupes.

Anglais et Espagnols retournent au port de Veracruz et quittent le pays dès le 24 avril 1862 laissant les français poursuivre seuls l'expédition.

En 1862, Élie-Frédéric Forey est choisi pour remplacer Charles Ferdinand Latrille de Lorencez à la tête du corps expéditionnaire au Mexique.

Il y fait preuve de ses limites.

Le bataillon de Louis Charles Auguste Morand échoue devant le premier assaut de Puébla.

Grâce à François Achille Bazaine, Élie-Frédéric Forey prend Puébla.

Julien Léon Loizillon n'est pas tendre avec Élie-Frédéric Forey au Mexique :



Mort d'Auguste Reuss de Schleiz-Köstritz

Auguste Reuss de Schleiz-Köstritz meurt à Schwerin le 3 mars 1862.



Charles Auguste Louis Joseph de Morny Duc de Morny

Charles Auguste Louis Joseph de Morny est fait Duc de Morny le 15 juillet 1862.



Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary Chevalier de la Toison d'or

En 1862, Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary est fait chevalier de la Toison d'or.



Louis Charles Auguste Morand Lieutenant Colonel au 34e régiment d'infanterie

Louis Charles Auguste Morand est nommé Lieutenant Colonel au 34e régiment d'infanterie le 21 décembre 1862.



Fondation du musée égyptien

Auguste Mariette est chargé de fonder au Caire, dans le quartier du port fluvial de Boulaq, un musée destiné à abriter les œuvres provenant des chantiers de fouilles.

Le musée de Boulaq est inauguré en 1863. Il sera, au début du XXe siècle, transféré au Caire, d'abord dans un palais de Gizeh, puis dans un nouvel édifice : l'actuel Musée égyptien.


Clotilde de Saxe-Cobourg-Kohary

Mariage de Joseph Charles Louis de Habsbourg-Lorraine avec Clotilde de Saxe-Cobourg-Kohary

Joseph Charles Louis de Habsbourg-Lorraine épouse à Cobourg le 12 mai 1864 Clotilde de Saxe-Cobourg-Kohary (1846-1927), fille d'Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary et de Clémentine d'Orléans. Leurs enfants sont :


Auguste de Suède

Mariage d'Auguste de Suède avec Thérèse de Saxe-Altenbourg

Auguste de Suède épouse à Altenbourg le 16 avril 1864 Thérèse de Saxe-Altenbourg.



Mariage de Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin avec Anne de Hesse-Darmstadt

Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin est veuf d'Auguste Reuss de Schleiz-Köstritz

Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin épouse le 12 mai 1864 Anne de Hesse-Darmstadt (25 mai 1843-16 avril 1865). Leur enfant est :

Anne de Hesse-Darmstadt est la confidente de Louis II de Bavière son cousin.



Mariage d'Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary avec Léopoldine de Bragance

Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary épouse à Rio de Janeiro le 15 décembre 1864 Léopoldine de Bragance ou du Brésil (1847-1871), fille de Pierre II du Brésil et de Marie-Thérèse Christine de Bourbon-Siciles. Leurs enfants sont :


Obsèques de Charles Auguste Louis Joseph de Morny - gravure par Godefroy Durand

Mort de Charles Auguste Louis Joseph de Morny

Charles Auguste Louis Joseph de Morny meurt à l'hôtel de Lassay à Paris le 10 mars 1865 à la suite d'une bronchite aggravée (probablement une pancréatite hémorragique, maladie inconnue à l'époque).

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (54e division), avec la pompe de l'Empire, le 13 mars 1865.

Viollet-le-Duc est chargé de l'édification de sa chapelle funéraire sur laquelle on peut lire l'épitaphe Pro Patria et Imperatore (pour la Patrie et l'Empereur).

Les papiers personnels de Charles Auguste Louis Joseph de Morny sont conservés aux Archives nationales sous la cote 116 AP 29

Sophie Troubetskoï, son épouse, devient duchesse de Sesto.



Naissance de Frédéric-Auguste III de Saxe

Friedrich August Johann Ludwig Karl Gustav Gregor Philipp ou Frédéric-Auguste III de Saxe ou von Sachsen naît à à la cour Dresde le 25 mai 1865, fils de Georges Ier de Saxe (1832-1904) et de Maria Ana de Bragance Saxe Cobourg Gotha ou Marie-Anne de Portugal (1843-1884).



Mort de Louis-Philippe Marie Léopold d'Orléans Prince de Condé

En février 1866, Louis-Philippe Marie Léopold d'Orléans embarque pour un voyage autour du monde, avant le mariage prévu avec Marguerite d'Orléans, sa cousine, fille de Louis Charles Philippe Raphaël d'Orléans et de Victoire de Saxe-Cobourg-Kohary.

Louis-Philippe Marie Léopold d'Orléans meurt à Sydney en Australie le 24 mai 1866 d'une fièvre typhoïde.

Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles, sa mère, reste inconsolable.



Auguste de Suède Lieutenant dans l'artillerie

En 1866, Auguste de Suède devient Lieutenant dans l'artillerie.



Louis Charles Auguste Morand Colonel du 21e régiment d'infanterie

Louis Charles Auguste Morand retourne en France.

Louis Charles Auguste Morand devient Colonel du 21e régiment d'infanterie le 6 mars 1867.



Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary Général de brigade

Le rôle d'Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary dans l'armée reste symbolique, même si François-Joseph Ier d'Autriche lui décerne le titre de général de brigade en 1867.



Exposition universelle de Paris

Auguste Mariette Commissaire égyptien de l'exposition

En 1867, Auguste Mariette est chargé du commissariat égyptien de l'exposition universelle de Paris : 4 bâtiments sont édifiés pour l'occasion, dont un temple égyptien.

Les bijoux d'Ahotep sont exposés. Eugénie de Montijo a très envie de certaines pièces, au point qu'elle les demande à Ismaïl Pacha, qui en réfère au directeur du musée de Boulaq.

Auguste Mariette s'oppose à la volonté impériale, ce qui lui crée des soucis.



Mariage de Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin avec Marie-Caroline de Schwarzbourg-Rudolstadt

Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin est veuf d'Anne de Hesse-Darmstadt

Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin épouse épouse le 4 juillet 1868 Marie-Caroline de Schwarzbourg-Rudolstadt (1850-1922). Leurs enfants sont :



Mariage de Ferdinand IV de Toscane avec Alice-Marie de Bourbon-Parme

Ferdinand IV de Toscane est veuf d'Anne de Saxe.

Ferdinand IV de Toscane épouse en 1868 Alice-Marie de Bourbon-Parme, fille de Ferdinand Charles III de Bourbon-Parme et de Louise Marie Thérèse d'Artois. Leurs enfants sont :



Clémence-Louise Michel Secrétaire de la Société démocratique de moralisation

En 1869, Clémence-Louise Michel est Secrétaire de la Société démocratique de moralisation, ayant pour but d'aider les ouvrières.

À cette époque, Clémence-Louise Michel est blanquiste, c'est-à-dire adepte du mouvement révolutionnaire et républicain socialiste fondé par Auguste Blanqui.



Mort de Constantin de Hohenzollern-Hechingen

Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen Prince de Hohenzollern

Constantin de Hohenzollern-Hechingen meurt au Château Polnisch Nettkow près de Grünberg en Silésie le 3 septembre 1869.

Il est inhumé à l'église Saint-Jacques de Hechingen aux côtés d'Eugénie Hortense Auguste de Beauharnais, sa première épouse.

Passionné de musique, Constantin de Hohenzollern-Hechingen participe grandement à la création de l'association allemande de musique.

Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen devient Prince (en allemand Fürst) de Hohenzollern, titre qu'il conservera jusqu'à son décès.



Mariage de Robert Ier de Parme avec Marie Pia des Grâces de Bourbon-Siciles

Robert Ier de Parme épouse à la basilica di san Pietro à Rome le 5 avril 1869 Marie Pia des Grâces de Bourbon-Siciles (1849-1882). Leurs enfants sont :



Mort de Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles

Marie-Caroline Auguste de Bourbon-Siciles meurt à Twickenham le 6 décembre 1869 de tuberculose.

Le duc et la duchesse d'Aumale ont vécu un amour réciproque qui ne s'est jamais démenti.

Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans refuse de se remarier.



Mort d'Auguste Michel Étienne Regnault de Saint-Jean-d'Angély

Auguste Michel Étienne Regnault de Saint-Jean-d'Angély meurt en 1870.


Charles Auguste Frossard

Combats de Sarrebruck

Le 2 août 1870, le 2e corps de l'armée du Rhin commandé par le général Charles Auguste Frossard passe la frontière pour se rendre à Sarrebruck.

Les Prussiens se sont retirés de la ville peu de temps avant, seuls quelques détachements d'avant-garde y patrouillent.

Eugène-Louis Napoléon Bonaparte assiste à ces combats.

Cette opération mineure est transformée en victoire française.

En quittant Sarrebruck, Charles Auguste Frossard laisse des moyens précieux aux Allemands en négligeant :



Bataille de Wissembourg

Mort d'Abel Douay

La bataille de Wissembourg également appelée bataille du Geisberg ou encore bataille de Wissembourg-Geisberg est la première bataille de la Guerre franco-prussienne qui eut lieu le 4 août 1870, sur la frontière nord de l'Alsace au même endroit que les première et deuxième batailles de 1793.

À la pointe du jour le 4 août 1870, Abel Douay envoie une reconnaissance au-delà de la Lauter.

Les escadrons de cavalerie reviennent vers 6 heures sans avoir décelé une présence ennemie.

Abel Douay ignore toujours où se trouve l'ennemi bien que les autorités locales : sous-préfet et maire, lui indiquent que 30 000 Prussiens ont quitté Landau.

Il reçoit de Patrice de Mac-Mahon un télégramme :

Pendant ce temps, le corps d'armée du général Werder composé de la division badoise et de la division wurtembergeoise passe la Lauter à Lauterbourg et pénètre en territoire français sans rencontrer de résistance.

L'impression de sécurité est totale dans le camp français : les hommes font la soupe et nettoient les armes quand retentissent les premiers coups de canon vers 8 heures 15.

La IVe division bavaroise qui a quitté son cantonnement de Bergzabern à 6 heures du matin attaque Wissembourg soutenue par 2 batteries d'artillerie installées sur les hauteurs du Schweigen au nord de la Lauer.

Wissembourg est bombardée et de nombreuses maisons sont en flammes. Le 2e bataillon du 74 RI organise la défense de la ville et tient les Bavarois à distance.

Le 1er RTA dit régiment des turcos assure la défense de la gare d'Altenstadt et interdit le franchissement de la Lauter vers l'est.

Pendant ce temps, le 50e RI s'installe sur le Geissberg, une éminence qui domine la vallée de la Lauter au Sud. Le château est mis en état de défense.

En envoyant un escadron du 11e Chasseurs à Soult, Abel Douay fait prévenir Patrice de Mac-Mahon que les Allemands canonnent Wissembourg.

Les combats continuent sur la Lauter et toutes les attaques bavaroises sont repoussées.

La brigade de cavalerie, qui est une brigade de cavalerie légère, n'est pas utilisée pour reconnaître et couvrir les approches de Wissembourg face à l'est.

Elle est mise à l'abri dans le vallon qui se trouve au sud du Geissberg et du Vogelsberg.

Au début de la canonnade, la tête du Ve Corps prussien était à Steinfeld ; son commandant, le général von Kirchbach, fait presser le mouvement et à Schweighofen il partage sa troupe en 2 éléments :

Pendant ce temps, le XIe Corps prussien du général von Bose arrive de la route de Lauterbourg. Il laisse passer les éléments du Ve Corps et oblique vers le sud en direction du Geissberg.

La division d'Abel Douay qui n'est jusque là opposée qu'à la IVe division bavaroise se trouve désormais opposée au Corps bavarois et aux 2 corps prussiens.

Malgré la résistance opiniâtre des soldats français, leur situation ne cesse de s'aggraver.

Les Prussiens renforcent leur artillerie qui croise ses feux sur le Geissberg rendant la position de plus en plus difficile.

L'artillerie française est pratiquement réduite au silence et les canons à balles ne peuvent se maintenir sur leur position.

Vers 10 heures 1/2, Abel Douay se rend compte qu'il n'a pas affaire à une simple reconnaissance mais à une attaque menée par des forces largement supérieures.

Attaqué de front par les Bavarois, est assailli sur son flanc droit par les Prussiens.

Il est pris au piège.

Pour sauver sa division et rejoindre Auguste-Alexandre Ducrot installée à Lembach, Abel Douay décide d'effectuer la retraite vers le col du Pigeonnier, comme Patrice de Mac-Mahon le lui a ordonné.

Le général Pellé commence à désengager ses troupes qui sont dans Wissembourg pendant que la brigade Montmarie couvre ses mouvements à partir du Geissberg et de Rott.

Abel Douay est alors atteint par un éclat d'obus.

Abel Douay meurt sans avoir repris connaissance. Il est 11 heures.

Pour désengager les unités prises sous les feux ennemis, notamment les turcos du 1er RTA, le général Pellé qui vient de prendre le commandement de la division a besoin de troupes fraîches, mais il n'en dispose pas.

La brigade du général Montmarie s'est regroupée autour des bâtiments du château de Geissberg et forme un môle de fixation afin de permettre au 1e RTA de se désengager.

L'artillerie reçoit l'ordre de prendre position à Steinselz pour protéger la retraite de l'infanterie de la 1e brigade.

Celle-ci s'effectue en ordre en abandonnant progressivement les positions occupées pour se diriger vers Oberhofen.

En même temps les généraux von Kirchbach (Ve Corps) et von Bose (XIe Corps) organisent la prise du Geissberg avec leurs unités.

Ils menacent de tourner les derniers défenseurs, aussi le chef de bataillon Cécile du 1er bataillon du 74 RI tente une sortie qui échoue.

Le château est investi de tous les côtés et soumis à un feu d'artillerie particulièrement violent.

À bout de munitions, le capitaine Lagneaux se résout à la capitulation. Il est 14 h 00 passées.

Avec le château tombe le dernier appui de la défense, mais sa résistance a permis à la 1re brigade de se reformer le long de la route de Strasbourg et de la ferme de Schafsbusch.

Pendant ce temps, le chef de bataillon Liaud (2e bataillon du 74 RI) est toujours dans Wissembourg, mais il est de plus en plus isolé.

Lorsqu'il apprend qu'il doit quitter la ville, toutes les issues sont bloquées :

Il décide alors de défendre à outrance Wissembourg.

L'artillerie bavaroise abat les montants de la porte de Landau et les troupes ennemies pénètrent dans la ville.

Il est 14 heures lorsque le maire de Wissembourg fait hisser le drapeau blanc. La garnison se rend.

L'ennemi ne poursuit pas les troupes en retraite de la 2e division. Celles-ci ne sont inquiétées que par les feux de l'artillerie ennemie.

L'artillerie rejoint le 1er RTA à Climbach, suivie par une fraction du 74e et la brigade de cavalerie Septeuil. Puis par le col du Pfaffenschlick et Pfaffenbronn, elles atteignent Lembach dans la nuit.

De son côté la brigade Montmarie essaie de rejoindre Haguenau où elle parvient à 11 heures du soir.

Quant aux blessés, ils sont abandonnés sur le terrain et à la ferme de Schafsbusch où un poste de secours a été installé.


Karl-Friedrich von Steinmetz

Bataille de Forbach-Spicheren

Charles Auguste Frossard établit ses 25 000 hommes sur les hauteurs de Spicheren, en avant des villages de Stiring et de Schœneck.

Son poste de commandement est installé dans la maison du maire de Forbach, d'où il est en liaison directe avec François Achille Bazaine, alors à Saint-Avold.

La bataille de Forbach-Spicheren également appelée bataille de Spicheren ou bataille de Forbach se déroule à quelques kilomètres au sud de Sarrebruck et débute le 6 août 1870 au matin.

La 14e division d'infanterie du Arnold Karl Georg von Kameke passe à l'offensive à Schœneck et à la Brême d'Or.

Les Allemands possèdent une artillerie composée de canons Krupp en acier, relativement précis.

Malgré cela, les Français résistent et repoussent leurs assaillants, parfois à la baïonnette, en leurs infligeant de lourdes pertes.

Les Prussiens s'emparent de la Brême d'Or et vers 16 heures, ils reçoivent de nombreux renforts.

Au cours de la soirée, Les Prussiens s'emparent du Roter Berg (" montagne rouge " en allemand) et arrivent à installer des avant-postes sur le Forbacher Berg.

Dans la forêt du Gifertwald, des combats au corps-à-corps se poursuivent jusqu'à la nuit.

Plus bas dans la vallée, Charles Auguste Frossard, dépourvu de réserves et de renforts, malgré des demandes répétées auprès de François Achille Bazaine, est menacé d'encerclement.

François Achille Bazaine semble jaloux de Charles Auguste Frossard.

Charles Auguste Frossard décide donc l'évacuation de Stiring et la retraite vers Sarreguemines.

Plus tard on reprocha à Charles Auguste Frossard d'avoir ordonné la retraite trop tôt, alors qu'il possédait encore de nombreuses réserves.

Il semblerait en effet que Charles Auguste Frossard surestima la fonction de la place de Metz qu'il qualifiait de planche de salut assuré.

Quelques violents combats à l'arme blanche se poursuivent dans les villages, où des isolés n'ont pas eu connaissance de l'ordre de retraite.

L'armée de Karl-Friedrich von Steinmetz souffre de lourdes pertes et, par conséquent, ne poursuit pas les troupes de Charles Auguste Frossard.

Elle n'entre dans Forbach sans combat que le lendemain, le 7 août 1870.

On compte environ 5 000 morts, blessés et disparus du côté allemand contre environ 3 000 du côté français.

Cette retraite se généralise à toutes les troupes françaises, laissant le champ libre aux Prussiens qui, après l'envoi d'éclaireurs, entrent dans Sarreguemines dans l'après-midi du 7 août 1870, puis dans Saint-Avold, Puttelange, Sarrebourg et Boulay.

Metz se prépare à un siège sous les ordres du général Coffinières de Nordeck, officier du génie.



Bataille de Frœschwiller-Wœrth

Charges de Reichshoffen

Mort de Charles-Robert de Vogüé

François Achille Bazaine Commandant en chef des armées françaises

Patrice de Mac-Mahon se replie dans la région des villages de Woerth, Froeschwiller et Reichshoffen, où il est résolu à venger son premier échec.

Le 6 août 1870 lors de la Bataille de Frœschwiller-Wœrth la IIIe armée allemande du Kronprinz Frédéric III de Prusse tourne sur leur droite, près de Morsbronn, les troupes françaises de Patrice de Mac-Mahon et les menace d'encerclement.

Patrice de Mac-Mahon sacrifie sa cavalerie pour dégager un axe de retraite vers Metz et Verdun.

Les cuirassiers du général Michel et les lanciers chargent pour enrayer l'éventuel encerclement.

Ils vont jusqu'à s'engager dans la grand-rue de Morsbronn où ils sont littéralement exterminés par les Prussiens embusqués dans les maisons.

Patrice de Mac-Mahon se décide alors à la retraite.

Pour couvrir son armée, plus au nord, il envoie les cuirassiers du général Bonnemain sur Woerth.

Les cuirassiers sont aussi décimés au milieu des champs de houblon.

Ces 2 charges inutiles, menées sur des terrains peu propices aux cavaliers, ne retarde même pas l'avance prussienne.

Les troupes françaises de Patrice de Mac-Mahon sont mise en déroute.

Charles-Robert de Vogüé meurt lors de cette bataille, d'une balle en plein front.

Enterré dans une fosse commune, Léonce-Louis-Melchior de Vogüé, son père, devra faire des recherches pour retrouver son corps et lui donner une sépulture individuelle.

Louis Charles Auguste Morand se distingue brillamment le 6 aout 1870 à Froeschwiller.

Au lendemain de cette bataille, François Achille Bazaine est substitué à Patrice de Mac-Mahon comme commandant en chef des armées françaises.

Napoléon III, malade et discuté, rejoint Châlons-sur-Marne et abandonne le commandement à François Achille Bazaine le 12 août 1870.

Il lui ordonne au préalable de s'occuper du repli de l'armée française sur Châlons.

Mais François Achille Bazaine n'est pas de l'avis de Napoléon III.

Il souhaite en effet livrer bataille rapidement, car il a confiance en la puissance de la place de Metz et omet l'incapacité de celle-ci à tenir un siège.

Il ne met donc aucun empressement à exécuter l'ordre reçu et emprunte lentement la route de Verdun.


Bataille de Mars-la-Tour Plan allemand de la Bataille de Mars-la-Tour

Bataille de Mars-la-Tour

Frédéric-Charles de Prusse franchit la Moselle le 15 août 1870 à Novéant.

En fin d'après-midi, les avant-gardes de son armée atteignent Mars-la-Tour, village situé à une 15 de kilomètres au sud de Metz, et barrent la route de Verdun.

Les Français sont contraints de livrer bataille le 16 août 1870.

La bataille de Mars-la-Tour est également appelée bataille de Rezonville ou bataille de Vionville.

Une patrouille de cavalerie, le 1er escadron du 1er Régiment de Dragons hanovrien, sous les ordres du capitaine Oskar von Blumenthal, repère les 127 000 hommes de François Achille Bazaine en route vers Verdun.

Frédéric-Charles de Prusse demande à l'avant-garde du général von Alvensleben de couper la route du repli français.

Les 30 000 hommes du IIIe Corps prussien d'Alvensleben rencontrent par hasard l'armée française près de Vionville, à l'est de Mars-la-Tour.

Le 16 août 1870, la bataille de Mars-la-Tour débute.

Vers 10 heures, le corps du général François Certain de Canrobert est attaqué à Vionville par le IIIe Corps prussien commandé par Von Alvensleben.

Le corps du général Edmond Le Bœuf est engagé à son tour vers midi.

Les Français se regroupent et font face aux unités prussiennes.

La bataille tourne alors en mêlée confuse.

Les assauts prussiens sont contenus par l'artillerie adverse.

Au début de l'après-midi, le 2e corps français est relayé par le 6e corps et par des éléments de la Garde impériale du général Charles-Denis Bourbaki.

Les troupes prussiennes sont à bout et la bataille semble tourner à l'avantage des Français.

Mais des renforts allemands arrivent en fin d'après-midi.

Ces derniers lancent alors dans la bataille :

de la 12e brigade de cavalerie (Friedrich Wilhelm Adalbert von Bredow), dans le but de faire taire l'artillerie de François Certain de Canrobert.

Dans ce qui allait devenir la chevauchée de la mort de von Bredow, les cavaliers qui se lancent des lignes prussiennes à 14 heures profitent de l'état du terrain ainsi que de la fumée pour dissimuler leur progression aux observateurs français.

Apparaissant alors à moins de 1 000 mètres des lignes françaises, la cavalerie prussienne perce à 2 reprises les lignes françaises, y causant un vent de panique dispersant les soldats de François Certain de Canrobert.

Charles Auguste Frossard lance à son tour les cuirassiers de la Garde impériale sur la partie gauche du champ de bataille.

Dans la confusion, les cuirassiers français sont partiellement dispersés par l'infanterie de François Certain de Canrobert qui fait feu sur tout cavalier à portée de tir.

Il s'agit là du dernier grand affrontement de cavalerie d'Europe marqué par de célèbres charges comme celle de la brigade du général Joseph Bachelier.

La charge fantastique de Friedrich Wilhelm Adalbert von Bredow sonne néanmoins le glas d'une grande partie de l'élite de la cavalerie prussienne.

Bien qu'ayant fait taire l'artillerie de l'adversaire, neutralisé sa cavalerie et semé un vent de panique dans son infanterie, la brigade de Friedrich Wilhelm Adalbert von Bredow, après être parvenue à se retirer derrière ses lignes ne compte plus que 420 cavaliers sur les 800 ayant pris part à l'assaut.

Herbert von Bismarck, le propre fils du chancelier prussien Otto von Bismarck, fait partie des blessés.

Dans ce cadre, les Français gardent l'avantage et gagnent du terrain.

Comprenant qu'ils sont désormais sur le point d'être battus, les Allemands lancent une dernière offensive sur leur flanc droit, pour éviter l'encerclement.

Piégés par le relief et par la présence de renforts français insoupçonnables derrière la crête, leurs troupes sont décimées et battent finalement en retraite désordonnée, à la merci de la chasse lancée par les Français.

Ces derniers capturent alors leur premier drapeau ennemi de cette guerre.

À la fin de la journée, les 2 armées bivouaquent à quelques centaines de mètres l'une de l'autre.

L'attaque allemande a été repoussée.

L'armée française reste maîtresse du champ de bataille et dispose d'un avantage numérique.

François Achille Bazaine peut alors choisir :

Mais contre toute attente, il ordonne le repli de tous les corps sur le flanc ouest de Metz entre la Moselle et l'Orne, prétextant un manque de vivres et de munitions.

Il laisse ainsi aux Prussiens la possibilité de continuer vers le nord-ouest et de barrer la route de Verdun.


Tombe de Louis Charles Auguste Morand

Louis Charles Auguste Morand Général de brigade

Bataille de Beaumont

Mort de Louis Charles Auguste Morand

Louis Charles Auguste Morand est nommé Général de brigade le 25 août 1870.

Le jour de la bataille de Beaumont dans les Ardennes le 30 août 1870, au moment où le 21e Régiment d'Infantrie va se former entre Varniforet et la Thibaudine, ce régiment est accablé par le feu des prussiens embusqués à 100 mètres de la route, dans la foret de Dreulet.

Les hommes se placent dans les fossés de la route.

Un bataillon du 3e de ligne s'avance derrière eux drapeau déployé et tambours battant la charge, mais en vain.

Le 21e est ramené en arrière.

Les officiers restés à découvert sur la route sont tous atteints par les balles ennemies.

Louis Charles Auguste Morand est blessé.

Louis Charles Auguste Morand meurt à Sommauthe dans les ardennes le 9 septembre 1870 de ses blessures.



Manifestation contre Louis-Jules Trochu

Le 31 octobre 1870, une manifestation populaire a lieu contre Louis-Jules Trochu et son gouvernement.

Cette manifestation proteste contre la politique jugée capitularde du Gouvernement de la Défense nationale.

Émile Victor Duval participe à ce mouvement insurrectionnel.

Louis-Jules Trochu réussit à se maintenir et proclame : Le gouverneur de Paris ne capitulera pas.

Victor Hugo, Auguste Blanqui et Charles Delescluze se hasardent le 31 octobre 1870 dans un Comité de Salut Public qui est dispersé par Louis-Jules Trochu.

Victor Hugo marquera plus tard Louis-Jules Trochu de la qualification suivante :

Trochu, participe passé du verbe Trop Choir.



Naissance de Melchior Ghislain Maxime Le Bègue

Maurice ou Melchior Ghislain Maxime Le Bègue dit Comte de Germiny naît à Froyennes en Belgique le 20 janvier 1871, fils d'Auguste le Bègue (1843-1923) et de Lucie de Madre de Norguet (1848-1890).



Édouard-Léon Roger du Nord à nouveau Représentant du Nord

Lors des élections pour l'Assemblée nationale du 8 février 1871, Édouard-Léon Roger du Nord :

Édouard-Léon Roger du Nord prend place au centre droit.

Le 8 février 1871 Auguste-Alexandre Ducrot est élu député de la Nièvre à l'Assemblée nationale.



Suspension de journaux républicains

Le 11 mars 1871 Joseph Vinoy, commandant en chef de l'armée de Paris, suspend 6 journaux républicains dont :

Auguste Blanqui et Gustave Flourens sont condamnés à mort par contumace pour leur participation à la tentative insurrectionnelle contre contre Louis-Jules Trochu du 31 octobre 1870 à Paris.



Publication d'une lettre de Karl Marx

Le 14 mars 1871, le Paris-Journal, d'Henry de Pène, publie, dans un article intitulé Le Grand Chef de l'Internationale, une lettre écrite par Karl Marx à Auguste Serraillier.

Immédiatement après la publication, Karl Marx déclare dans le The Times, le Courrier de l'Europe, le Zukunft de Berlin, etc., que cette lettre est totalement fausse et est une fabrication du Paris-Journal et de son journaliste Henry de Pène, son véritable auteur.



Auguste Blanqui Prisonnier

Le 17 mars 1871, Marie Louis Joseph Adolphe Thiers organise l'arrestation d'Auguste Blanqui qui se repose chez un ami médecin à Bretenoux (Lot).

Marie Louis Joseph Adolphe Thiers fait transférer Auguste Blanqui en Bretagne, sous surveillance militaire, avec ordre de tirer en cas d'évasion.



Élection du Conseil de la Commune de Paris

Le 25 mars 1871, le Comité central de la Garde nationale lance auprès des Parisiens un appel à la vigilance et à la réflexion avant d'élire leurs représentants.

Les élections sont organisées le 26 mars 1871 pour désigner les 92 membres du Conseil de la Commune de Paris.

Compte tenu des départs de Parisiens, avant et après le siège de Paris par les Prussiens, et de ceux qui suivent Marie Louis Joseph Adolphe Thiers à Versailles, le taux d'abstention est de 52 %.

L'élection d'une vingtaine de candidats modérés, représentant les classes aisées, montre que le scrutin n'est au moins pas totalement biaisé.

Les arrondissements de l'Est et du Nord (XVIIIe, XIXe, XXe, Xe, XIe), le XIIe et le XIIIe dans le Sud votent massivement pour les candidats fédérés.

Les Ier, IIe, IIIe, IXe et XVIe votent massivement pour les candidats présentés par les maires du parti de l'Ordre (environ 40 000 voix) et les abstentions y sont très importantes.

En réalité, 70 élus seulement siègeront :

Le Conseil est représentatif des classes populaires et issue de la petite bourgeoisie parisiennes :

Toutes les tendances politiques républicaines et socialistes sont représentées, jusqu'aux anarchistes.

Parmi la vingtaine de jacobins, admirateurs de la Révolution de 1789 et plutôt centralisateurs, on trouve Charles Delescluze, Félix Pyat, Charles Ferdinand Gambon ou Paschal Grousset.

À peine plus nombreux sont les radicaux, partisans de l'autonomie municipale et d'une république démocratique et sociale, tels Arthur Arnould, Charles Amouroux, Victor Clément et Jules Bergeret.

On compte une dizaine de blanquistes, adeptes de l'insurrection et avant-gardistes, comme l'avocat Eugène Protot, le journaliste Édouard Moreau de Beauvière, Jean-Baptiste Chardon, Émile François Désiré Eudes, Théophile Ferré, Raoul Rigault ou Gabriel Ranvier.

Des collectivistes, membres de l'Association internationale des travailleurs, sont élus, dont Léo Fränkel, Benoît Malon et Louis Eugène Varlin.

Quelques proudhoniens, partisans de réformes sociales, siègent, comme Pierre Denis.

Enfin, des indépendants sont élus, tels Jules Vallès et Gustave Courbet.

Vingt des soixante élus du Conseil de la Commune sont des francs-maçons.

Rapidement, le Conseil de la Commune se divise en majorité et minorité :

Émile Victor Duval est élu au Conseil de la Commune par le XIIIe arrondissement.

Il siège à la commission militaire et à la commission exécutive.


Georges Darboy

Suspension des poursuites judiciaires concernant les échéances des loyers et des effets de commerce

Georges Darboy Otage de la Commune de Paris

Interdiction du Moniteur Universel

Le 12 avril 1871, la Commune de Paris décide de suspendre les poursuites judiciaires concernant les échéances des loyers, des effets de commerce....

Georges Darboy, l'archevêque de Paris, écrit à Marie Louis Joseph Adolphe Thiers pour protester contre les exécutions sommaires de Communards prisonniers.

Il propose son échange contre Auguste Blanqui prisonnier à Morlaix sur ordre de Marie Louis Joseph Adolphe Thiers.

Cette proposition est repoussée par Marie Louis Joseph Adolphe Thiers.

La Commune de Paris interdit Le Moniteur Universel, journal considéré comme pro-versaillais.



Ouverture du feu par le fort du Mont-Valérien sur la porte Maillot

Le 14 mai 1871, à 5 heures 30 du matin, le fort du Mont-Valérien ouvre le feu sur la porte Maillot.

Marie Louis Joseph Adolphe Thiers refuse la proposition d'échanger les 74 otages de la Commune de Paris contre le seul Auguste Blanqui emprisonné à Morlaix.

Le n 7 du Père Duchêne illustré parait.



Inauguration du Canal de Suez

L'ouverture du canal de Suez aurait dû avoir lieu en 1870, mais en raison de la guerre en Europe et de la défaite de Sedan, elle est reportée à l'année suivante.

En 1871, Auguste Mariette participe à la rédaction du livret de l'opéra Aïda sur une musique de Giuseppe Verdi, en conçoit les costumes et les décors.

La première représentation a lieu au Caire le 24 décembre 1871 à l'occasion de l'inauguration du Canal de Suez.


Rahotep et Néfret

Fouilles de Snéfrou à Meïdoum

S'ouvre le chantier de fouilles du complexe funéraire de Snéfrou à Meïdoum.

Les ouvriers découvrent l'ouverture d'un puits. L'un d'eux progresse dans la galerie ainsi creusée, une bougie à la main, et réapparait livide, comme vidé de son sang : il vient de croiser le regard brillant de deux personnes qui l'ont effrayé au plus haut point.

Daninos va voir ce qu'il en est, il se retrouve face aux statues de Rahotep et Néfret qui rejoingnent le musée de Boulaq.

En 1872, Auguste Mariette a 2 780 ouvriers travaillant sous sa direction en Égypte.



Auguste de Suède Lieutenant-général

En 1872, Auguste de Suède devient Lieutenant-général.



Naissance de Louise Marie Charlotte d'Arenberg

Louise Marie Charlotte d'Arenberg naît au château de Menetou-Salon dans le Cher le 23 novembre 1872, fille d'Auguste Louis Albéric d'Arenberg (1837-1924), Duc d'Arenberg, et de Jeanne Marie Louise Greffulhe (1850-1891).



Mort de Caroline-Auguste de Bavière

Caroline-Auguste de Bavière meurt à Vienne le 9 février 1873.


Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach Pauline de Saxe-Weimar-Eisenach

Mariage de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach avec Pauline de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach (1844-1894) épouse à Friedrichshafendans le Bade-Wurtemberg le 26 août 1873 Pauline de Saxe-Weimar-Eisenach (1852-1904), fille d'Hermann de Saxe-Weimar-Eisenach. Leurs enfants sont :



Mort d'Auguste de Suède

Auguste de Suède meurt au Palais royal de Stockholm le 4 mars 1873 d'une pneumonie.



Mort d'Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais

Amélie Auguste Eugénie Napoléone de Beauharnais meurt à Lisbonne le 26 janvier 1873.


Léopold de Bavière Gisèle Louise Marie de Habsbourg-Lorraine et leurs enfants

Mariage de Léopold de Bavière avec Gisèle Louise Marie de Habsbourg-Lorraine

Léopold de Bavière ou von Wittelsbach (1846-1930) épouse à Vienne le 20 avril 1873 Gisèle Louise Marie de Habsbourg-Lorraine, sa cousine. Leurs enfants sont :

C'est un mariage de convenance mais politiquement inutile.



Mariage de Marie Odet Richard Aimable Armand Chapelle de Jumilhac avec Marie-Alice Heine

Marie Odet Richard Aimable Armand Chapelle de Jumilhac épouse à Paris civilement le 25 février 1875 et religieusement le 27 février 1875 Marie-Alice Heine. Leurs enfants sont :



Exposition universelle de Paris

Auguste Mariette Membre l'Académie des inscriptions et belles-lettres

Pour l'exposition de 1878, Auguste Mariette supervise la reconstitution au Trocadéro d'une maison égyptienne issue de ses fouilles à Abydos.

En 1878, Auguste Mariette est reçu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres.


Hippolyte Francois Alfred Chauchard

Rachat de l'immeuble des Grands Magasins du Louvre

En 1879, Hippolyte François Alfred Chauchard et Auguste Hériot sont en mesure de racheter l'ensemble de l'immeuble qui abrite aujourd'hui le Louvre des antiquaires.

Après deux ans de travaux, ils ouvrent Les Grands Magasins du Louvre.



Auguste Mariette nommé Pacha

En reconnaissance des efforts importants réalisés par Mariette pour la protection du patrimoine égyptien, le Vice-roi d'Égypte lui accorde le titre honorifique de Pacha en 1879.



Liaison de Pierre-Auguste Renoir avec Frédérique Augustine Louise Heyne

Pierre-Auguste Renoir a une liaison avec Frédérique Augustine Louise Heyne (à Asnières 29 avril 1862-à Orgeval 25 novembre 1948), Artiste peintre. Leur enfant est :


Clara Élise Irène Cahen d'Anvers - La petite fille au ruban bleu – Pierre-Auguste Renoir - Fondation Bührle à Zurich Élisabeth et Alice Cahen d'Anvers - 6 ans et demi et 5 ans – Rose et Bleu - par Pierre-Auguste Renoir - en 1881 - huile sur toile (119 x 74 cm) - depuis 1952 au musée d'art de São Paulo

Liaison de Charles Ephrussi avec Louise de Morpurgo

Réalisation de La petite fille au ruban bleu

Charles Ephrussi a une liaison avec Louise de Morpurgo.

Les peintres Bonnat et Carolus-Duran sont commissionnés pour réaliser des portraits de Louis Raphaël Cahen d'Anvers et de Louise de Morpurgo (musée Bonnat, Bayonne).

En 1880, c'est à Pierre-Auguste Renoir qu'échoit d'exécuter les portraits des filles du couple :

Dès leur conception, ces œuvres déplaisent fortement à la famille Cahen d'Anvers, et plus encore à la jeune Irène, qui déteste ce portrait d'elle-même et le détestera toute sa vie.

Les Cahen d'Anvers font accrocher ces tableaux dans les communs de leur hôtel. Ils mettent du retard à régler Renoir, d'autant qu'aucun prix n'a été fixé. Finalement, ils lui font remettre 1 500 francs.

C'est plus qu'il n'a jamais touché, mais nettement moins que ce qui se pratique alors.

Fort déçu de tant de pingrerie, Pierre-Auguste Renoir en a des accès de mauvaise humeur antisémite.

Néanmoins le portrait de Clara Élise Irène Cahen d'Anvers apparait dans une exposition à la galerie Durand-Ruel en 1882.



Mort d'Auguste Mariette

Épuisé par la rude vie menée en Égypte et par le diabète dont il souffre depuis de nombreuses années, Auguste Mariette meurt à Boulaq le 18 janvier 1881.

Depuis, son tombeau a été déplacé devant le Musée égyptien du Caire.

Il a fouillé 300 tombes, à Saqqarah et à Gizeh, dégagé de nombreux sites en Égypte et en Nubie, et retrouvé environs 15 000 objets.



Naissance de Marie Joseph Charles Philippe de Riquet de Caraman-Chimay

Marie Joseph Charles Philippe de Riquet de Caraman-Chimay naît à Bruxelles le 1er février 1881, fils d' Marie Eugène Auguste de Riquet de Caraman Chimay (1843-1881), Prince de Caraman, et de Louise Marie Adèle de Graffenried-Villars (1842-1901).


Guillaume II de Prusse Auguste Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg

Mariage de Guillaume II de Prusse avec Auguste Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg

Guillaume II de Prusse épouse à Berlin le 27 février 1881 Auguste Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg (1858-1921). Leurs enfants sont :


Albert Cahen d'Anvers - par Renoir (1881) - conservé au Getty Center

Portrait d'Albert Cahen d'Anvers par Auguste Renoir

Albert Cahen d'Anvers fait faire son portrait par Pierre-Auguste Renoir en 1881.

Albert Cahen est un compositeur français notamment connu pour ses opérettes.

Albert Cahen est l'élève du compositeur César Franck et de la pianiste Wilhelmine Clauss-Szarvady.

Albert Cahen d'Anvers est aussi un grand ami de Paul Bourget.

Albert Cahen d'Anvers habite à Paris au 118, rue de Grenelle, dans le Petit Hôtel de Villars.


Le déjeuner des canotiers - par Pierre-Auguste Renoir - collection Duncan Phillips conservée à Washington

Réalisation du Déjeuner des Canotiers par Pierre-Auguste Renoir

Charles Ephrussi contribue à lancer Pierre-Auguste Renoir.

Pierre-Auguste Renoir amorce Le Déjeuner des Canotiers à la fin de l'été 1880 et l'acheve en hiver 1881.

C'est de sa dernière grande œuvre dans le style impressionniste.

Pierre-Auguste Renoir dont la situation financière de l'époque n'est pas brillante, ne sait pas, lorsqu'il commence cette œuvre majeure, s'il pourra la terminer.

L'œuvre est peinte sur la terrasse de la Maison Fournaise à Chatou où Pierre-Auguste Renoir prend régulièrement pension.

Charles Ephrussi fait l'acquisition de cette toile.

Charles Ephrussi apparaît probablement, coiffé d'un haut-de-forme noir, au fond de la toile.



Mort d'Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary

Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary meurt au château d'Ebenthal en Autriche le 26 juillet 1881 d'une bronchite.

Il est inhumé dans le mausolée familial des Saxe-Cobourg, à Cobourg.

Passionné par les sciences, Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary est un grand mécène.

Il dirige lui-même le classement des archives des Kohary.

Le prince s'adonne à la chasse et à l'acquisition d'œuvres d'art.

Auguste Louis Victor de Saxe-Cobourg-Kohary ne semble pas avoir eu une grande influence sur Ferdinand Ier de Bulgarie



Naissance de Guillaume III de Prusse

Wilhelm ou Frédéric Guillaume Victor Auguste Ernest de Hohenzollern ou von Hohenzollern ou Guillaume III de Prusse dit le Kronprinz naît à Potsdam le 6 mai 1882, fils de Guillaume II de Prusse et d'Augusta-Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg.



Mort d'Auguste-Alexandre Ducrot

Auguste-Alexandre Ducrot meurt à Versailles le 16 août 1882.


Frédéric III de Prusse Guillaume II de Prusse - vers 1890 Quatre générations d'Empereur Allemand - Guillaume Ier de Prusse - Frédéric III de Prusse - Guillaume II de Prusse - Guillaume III de Prusse - en 1885

Mort de Guillaume Ier de Prusse

Frédéric III de Prusse Empereur allemand

Frédéric III de Prusse Roi de Prusse

Mort de Frédéric III de Prusse

Guillaume II de Prusse Empereur allemand

Guillaume Ier de Prusse meurt à Berlin le 9 mars 1888 atteint d'une maladie incurable.

Frédéric III de Prusse, son fils, devient le deuxième Kaiser ou Empereur allemand et le huitième Roi de Prusse.

Il monte mourant sur le trône.

Frédéric III de Prusse meurt à Potsdam le 15 juin 1888 d'un cancer de la gorge.

Cette fin tragique et prématurée met un terme aux espoirs des libéraux du monde entier dont Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach, sa mère, l'impératrice douairière.

Guillaume II de Prusse devient troisième et dernier Empereur allemand et le neuvième et dernier Roi de Prusse en juin 1888 (l'année des trois empereurs).

Amédée Ier d'Espagne représente Humbert Ier d'Italie, son frère, le roi d'Italie aux obsèques de Guillaume Ier de Prusse et de Frédéric III de Prusse à Berlin.



Mort de Frédérique Françoise Auguste Marie Hedwige de Prusse

Frédérique Françoise Auguste Marie Hedwige de Prusse meurt en 1889.



Mort de Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach

Marie-Louise-Auguste-Catherine de Saxe-Weimar-Eisenach meurt à Berlin le 7 janvier 1890.

Elle est inhumée aux côtés de Guillaume Ier de Prusse, son époux, dans le mausolée construit dans le parc du château de Charlottenburg.



Mariage de Pierre-Auguste Renoir avec Aline Charigot

Pierre-Auguste Renoir épouse à Paris IXe le 14 avril 1890 Aline Charigot (1859-1915). Leurs enfants sont :



Attentat contre Marie François Sadi Carnot

Marie François Sadi Carnot est l'une des cibles du mouvement anarchiste.

Marie François Sadi Carnot refuse la grâce :

Le 14 juillet 1890, Martial Jacobs un inventeur, pour protester d'avoir été spolié de certaines de ses inventions, tire en l'air des balles à blanc au passage du président avenue de Marigny.



Naissance d'Augusta Victoria de Hohenzollern

Auguste Victoria Guilhermina Antonieta Matilde Luíza Josefina Maria Isabel von Hohenzollern-Sigmaringen ou Augusta Victoria de Hohenzollern naît à Potsdam le 19 août 1890, fille de Wilhelm ou Guillaume de Hohenzollern-Sigmaringen (1864-1927), Prince de Hohenzollern, et de Maria Teresa di Borbone ou Marie-Thérèse de Bourbon-Siciles (1867-1909).


Wilhelmina des Pays-Bas Wilhelmina des Pays-Bas Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg

Mort de Guillaume III des Pays-Bas

Wilhelmina des Pays-Bas Reine des Pays-Bas

Emma de Waldeck-Pyrmont Régente des Pays-Bas

Maison de Nassau-Weilbourg

Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg Grand-duc de Luxembourg

Guillaume III des Pays-Bas meurt le 23 novembre 1890.

Les 2 couronnes des Pays-Bas et du Luxembourg cessent d'être sur la tête du même souverain.

Wilhelmina des Pays-Bas est couronnée Reine des Pays-Bas le 23 novembre 1890.

Emma de Waldeck-Pyrmont, sa mère, assure la régence jusqu'en 1898.

Mais en vertu de la loi salique, en vigueur au Luxembourg jusqu'en 1907, elle est exclue de la succession concernant le Luxembourg.

Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg est couronné Grand-duc de Luxembourg, sous le nom d'Adolphe Ier de Luxembourg le 23 novembre 1890.


Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane

Mariage de Frédéric-Auguste III de Saxe avec Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane

Catholique, Frédéric-Auguste III de Saxe épouse le 21 novembre 1891 Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane. Leurs enfants sont :

Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane bénéficie d'une grande popularité notamment pour son peu d'attirance pour la stricte étiquette en vigueur à la Cour de Dresde.



Mariage de Louis-Antoine-Melchior de Vogüé avec Louise Marie Charlotte d'Arenberg

Louis-Antoine-Melchior de Vogüé (1868-1948) épouse à Paris VIIIe le 3 août 1892 Louise Marie Charlotte d'Arenberg. Leurs enfants sont :



Mariage de Michel de Bragance avec Marie-Thérèse de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg

Michel de Bragance est veuf d'Élisabeth de Tour et Taxis

Michel de Bragance épouse en 1893 Marie-Thérèse de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg (1870-1935). Leurs enfants sont :



Naissance de Frédéric-Christian de Saxe

Frédéric-Christian de Saxe naît à Dresde le 31 décembre 1893, fils de Frédéric-Auguste III de Saxe et de Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane.


Charles Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen Joséphine de Belgique

Mariage de Charles Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen avec Joséphine de Belgique

Charles Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen épouse à Bruxelles le 18 mai 1894 Joséphine de Belgique. Leurs enfants sont :



Naissance de François Marie Auguste de Vogüé

François Marie Auguste de Vogüé naît en 1894, fils de Louis-Antoine-Melchior de Vogüé et de Louise Marie Charlotte d'Arenberg.



Mort de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach meurt le 22 novembre 1894 d'une inflammation des poumons.

Il n'a jamais accédé au titre de Grand-Duc de Saxe-Weimar-Eisenach.



Mort de Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach

Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach meurt le 20 novembre 1894.


Photographie du bordereau - la lettre-missive adressée à Max von Schwartzkoppen - datée du 13 octobre 1894 - L'original a disparu entre 1900 et 1940 Le général Auguste Mercier - ministre de la Guerre en 1894

Découverte du bordereau

Recherche de l'auteur du bordereau

Le personnel de la section de statistique ou Service de Renseignements militaire ou service d'espionnage et de contre-espionnage de l'armée affirme qu'en septembre 1894, la voie ordinaire a apporté de l'ambassade d'Allemagne une lettre, surnommée par la suite le bordereau.

C'est madame Bastian, employée comme femme de ménage, mais en fait membre des services d'espionnage l'a apporté.

Elle ramène soit toutes les semaines, soit toutes les deux semaines, le contenu des corbeilles de l'ambassade d'Allemagne, qu'elle remet au commandant Hubert-Joseph Henry dans la pénombre d'une chapelle de l'église Sainte-Clotilde.

Cette lettre-missive, déchirée en 6 grands morceaux, écrite sur du papier pelure, non signée et non datée, est adressée à Max von Schwartzkoppen, l'attaché militaire allemand en poste à l'ambassade d'Allemagne.

Elle établit que des documents militaires confidentiels, mais d'importance relative, sont sur le point d'être transmis à une puissance étrangère.

Jean Sandherr, le chef de la Section de statistiques, un mulhousien, en informe Auguste Mercier, le ministre de la Guerre,

Le Service de Renseignement soupçonne des fuites depuis le début 1894, et recherche leur auteur.

Pour rehausser son image, Auguste Mercier diligente immédiatement 2 enquêtes secrètes, l'une administrative et l'autre judiciaire.

Pour trouver le coupable, le raisonnement est grossier :

Ce raisonnement du lieutenant-colonel d'Aboville se révélera faux.

Le coupable idéal est identifié : le capitaine Alfred Dreyfus, polytechnicien et artilleur, de confession israélite et alsacien d'origine, issu de la méritocratie républicaine.

Mais l'antisémitisme, qui n'épargne pas les bureaux d'état-major, devient rapidement le centre de l'affaire d'instruction.

Alfred Dreyfus est à ce moment-là le seul officier juif étant passé récemment par l'état-major général.

De fait, la légende du caractère froid et renfermé, voire hautain de l'homme, et de sa curiosité, jouent fortement contre lui.


Le commandant Armand du Paty de Clam Alphonse Bertillon

Enquête tentant d'établir la culpabilité d'Alfred Dreyfus

Personne n'est compétent en matière d'analyse d'écritures à l'état-major.

Le commandant Armand du Paty de Clam se pique d'expertise en écritures.

Pour confondre Alfred Dreyfus, les écritures du bordereau et d'Alfred Dreyfus sont comparées.

le 5 octobre 1894, Armand du Paty de Clam mis en présence des 2 documents conclut d'emblée à l'identité des 2 écritures.

Après une journée de travail complémentaire, Armand du Paty de Clam assure dans un rapport que, malgré quelques dissemblances, les ressemblances sont suffisantes pour justifier une enquête.

Alfred Dreyfus est l'auteur probable du bordereau pour l'état-major.

Auguste Mercier, tenant un coupable, met exagérément en valeur l'affaire.

Auguste Mercier consulte et informe toutes les autorités de l'État.

Malgré les conseils de prudence et les objections exprimées par Gabriel Hanotaux lors d'un petit conseil des ministres, Auguste Mercier décide de poursuivre.

Armand du Paty de Clam est nommé officier de police judiciaire chargé d'une enquête officielle.

Pendant ce temps plusieurs informations sont ouvertes parallèlement, les unes sur la personnalité d'Alfred Dreyfus, les autres consistant à s'assurer de la réalité des identités d'écriture.

L'expert Gobert trouve de nombreuses différences et écrit même que la nature de l'écriture du bordereau exclut le déguisement graphique.

Déçu, Auguste Mercier fait alors appel à Alphonse Bertillon, l'inventeur de l'anthropométrie judiciaire, mais nullement expert en écritures.

Il n'est d'abord pas plus affirmatif que Gobert, en n'excluant pas une copie de l'écriture d'Alfred Dreyfus.

Mais par la suite, sous la pression des militaires, il affirme qu'Alfred Dreyfus s'est autocopié et développe sa théorie de l'autoforgerie.



Arrestation d'Alfred Dreyfus

Le 13 octobre 1894, sans preuve tangible et avec un dossier vide, Auguste Mercier fait convoquer le capitaine Alfred Dreyfus pour une inspection générale, en tenue bourgeoise, c'est-à-dire en civil.

L'objectif de l'état-major est d'obtenir par surprise un aveu en faisant écrire une lettre inspirée du bordereau sous la dictée.

Le 15 octobre 1894 au matin, Alfred Dreyfus subit cette épreuve, mais n'avoue rien.

Armand du Paty de Clam tente de lui suggérer le suicide en plaçant un revolver devant lui.

Alfred Dreyfus refuse d'attenter à ses jours, affirmant qu'il veut vivre afin d'établir son innocence.

Armand du Paty de Clam fait tout de même arrêter Alfred Dreyfus et l'inculpe d'intelligence avec l'ennemi afin qu'il soit traduit devant un Conseil de guerre.

Alfred Dreyfus est incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris.

Lucie Hadamard est informée de l'arrestation le jour même, par une perquisition de l'appartement du jeune couple.

Elle est terrorisée par Armand du Paty de Clam qui lui ordonne de garder le secret sur l'arrestation de son mari.

En octobre 1894, alors qu'il est à Mulhouse, Mathieu Dreyfus reçoit un télégraphe de Lucie Hadamard, sa belle-sœur, lui demandant de rejoindre Paris au plus tôt.

En toute illégalité, Alfred Dreyfus est mis au secret dans sa prison où Armand du Paty de Clam l'interroge jour et nuit afin d'obtenir des aveux, ce qui échoue.

Armand du Paty de Clam recommande l'abandon des poursuites en l'absence de preuves, par crainte d'être désavoué par une cour de justice.

Alfred Dreyfus est soutenu moralement par Ferdinand Forzinetti, commandant les prisons militaires de Paris, le premier dreyfusard.

Le 29 octobre 1894, l'affaire est révélée par un entrefilet d'Adrien Papillaud dans le journal antisémite d'Édouard Drumont, La Libre Parole, marquant ainsi le début d'une très violente campagne de presse jusqu'au procès.

Arrivé le 1er novembre 1894, Mathieu Dreyfus apprend qu'Alfred Dreyfus, son frère est arrêté pour trahison.

Mathieu Dreyfus obtient alors un rendez-vous avec Armand du Paty de Clam,.

Celui-ci lui indique que les charges sont accablantes et que, d'ailleurs, Alfred Dreyfus est sur la voie des aveux.

Convaincu de l'innocence de son frère, Mathieu Dreyfus propose à Armand du Paty de Clam un marché : Laissez-moi pénétrer auprès de mon frère,

Vous assisterez derrière un rideau à notre entretien.

Si, par impossible, il a commis une erreur, il me dira tout à moi, et moi-même je lui mettrai le pistolet dans les mains.

Du Paty refuse.

Sans attendre, Mathieu Dreyfus se met à la recherche d'un avocat, et retient l'éminent pénaliste Edgar Demange.

Le 13 décembre 1894, à quelques jours de la comparution d'Alfred Dreyfus en conseil de guerre, Mathieu Dreyfus réussit à rencontrer le colonel Jean Sandherr, chef du service des renseignements, et mulhousien comme lui, qui se retranche derrière le secret militaire.

Mathieu Dreyfus contacte alors Joseph Reinach, journaliste et député, convaincu lui aussi de l'innocence de Dreyfus.

Joseph Reinach demande au président de la République, Casimir-Périer, que le procès ne se déroule pas à huis clos. C'est peine perdue.

Désemparé, Mathieu Dreyfus s'adresse même, avec l'aide du Dr Joseph Gibert, à Léonie Leboulanger, une voyante normande qui lui révèle l'existence du " dossier secret " utilisé contre Dreyfus en violation des règles de procédure.

Mathieu Dreyfus se voit menacé d'arrestation pour complicité.

Armand du Paty de Clam soupçonne Mathieu Dreyfus un moment d'avoir lui-même écrit le bordereau.


Max von Schwartzkoppen Alessandro Panizzardi

Transmission d'un dossier secret aux magistrats

Les témoins militaires du procès alertent le commandement sur les risques d'acquittement.

Dans cette éventualité, la Section de statistiques a préparé un dossier, contenant, en principe, 4 preuves absolues de la culpabilité d'Alfred Dreyfus, accompagnées d'une note explicative.

Le contenu de ce dossier secret est incertain encore de nos jours, car aucune archive dressant la liste des pièces ne nous est parvenue.

Des recherches récentes indiquent l'existence d'une numérotation induisant la présence d'une dizaine de documents.

Parmi ceux-ci, des lettres à caractère érotico-homosexuel posent la question des méthodes d'intoxication du Service de statistiques.

Le dossier secret est remis au début du délibéré, en toute illégalité, à Émilien Maurel, le président du Conseil de guerre, sur ordre d'Auguste Mercier.

En droit militaire de l'époque, toutes les preuves de culpabilité doivent être remises à la défense afin d'être débattues contradictoirement, ce qui n'était pas obligatoire pour la justice ordinaire.

Ce dossier contient, outre des lettres sans grand intérêt, dont certaines étaient truquées, une pièce restée célèbre sous le nom de " Canaille de D… ".

C'est une lettre de Max von Schwartzkoppen à Alessandro Panizzardi interceptée par le Service de Renseignement.

Max von Schwartzkoppen a toujours affirmé n'avoir jamais connu Alfred Dreyfus.

Alessandro Panizzardi est l'attaché militaire italien, ami de Schwartzkoppen.

La missive est censée accuser définitivement Alfred Dreyfus, puisque d'après ses accusateurs, il est désigné par l'initiale de son nom.


La case d'Alfred Dreyfus sur l'île du Diable en Guyane Alfred Dreyfus à l'île du Diable - 1898 - Stéréoscopie vendue par F. Hamel - Altona-Hambourg - New York - collection Fritz Lachmund

Déportation d'Alfred Dreyfus

Le 17 janvier 1895, Alfred Dreyfus est transféré au bagne de l'île de Ré.

Il a le droit de voir sa femme 2 fois par semaine, dans une salle allongée, chacun à un bout, le directeur de la prison au milieu.

À l'initiative d'Auguste Mercier, un projet de loi est transmis au conseil des ministres, rétablissant les îles du Salut en Guyane comme lieu de déportation en enceinte fortifiée, afin qu'Alfred Dreyfus ne soit pas envoyé à Ducos, en Nouvelle-Calédonie où les conditions de détentions sont réputées trop douces.

Émile Chautemps, nouveau ministre des Colonies depuis le 31 janvier 1895, demande peu de jours après sa nomination que le projet soit porté devant la Chambre.

Le 8 février 1895, sachant par avance que la loi sera votée, Émile Chautemps écrit Camille Charvein, gouverneur de la Guyane, pour faire part des inquiétudes du gouvernement, et des instructions que le gouverneur aura à appliquer lorsqu'Alfred Dreyfus sera sous sa responsabilité.

Le 9 février 1895, le projet de loi est adopté par la Chambre, sans débat.

Le 21 février 1895, Alfred Dreyfus embarque sur le vaisseau Ville-de-Saint-Nazaire.

Le 22 février 1895, le navire fait cap vers la Guyane.

Le 12 mars 1895, après une pénible traversée de 15 jours, le navire mouille au large des îles du Salut.

Alfred Dreyfus reste un mois au bagne de l'île Royale.

Alfred Dreyfus est transféré à l'île du Diable le 14 avril 1895.

Avec ses gardiens, Alfred Dreyfus est le seul habitant de l'île, logeant dans une case de pierre de 4 mètres sur 4.

Le commandant du bagne fait vivre un enfer au condamné alors que les conditions de vie sont déjà très pénibles :

Alfred Dreyfus tombe malade, secoué par les fièvres qui s'aggravent d'année en année.

Alfred Dreyfus est autorisé à écrire sur un papier numéroté et paraphé.

Il subit la censure du commandement de même que lorsqu'il reçoit du courrier de sa femme Lucie, par lequel ils s'encouragent mutuellement.


Photographie du faux Henry - L'entête (mon cher ami) et la signature (Alexandrine) sont de Panizzardi (quadrillage)

Fabrication du faux Henry

Affaire Georges Picquart

Hubert-Joseph Henry est conscient de la fragilité du dossier d'accusation.

À la demande de sa hiérarchie, Raoul Le Mouton de Boisdeffre, chef d'état-major général, et de Charles-Arthur Gonse, Hubert-Joseph Henry est chargé de faire grossir le dossier afin d'éviter toute tentative de révision.

Incapable de trouver la moindre preuve, il décide d'en fabriquer.

Le 1er novembre 1896, Hubert-Joseph Henry fabrique un faux, le faux Henry, en conservant l'entête et la signature d'une lettre quelconque de Panizzardi, en rédigeant lui-même le texte central :

J'ai lu qu'un député va interpeller sur Dreyfus.

Si on demande à Rome nouvelles explications, je dirai que jamais j'avais les relations avec ce Juif.

C'est entendu.

Si on vous demande, dites comme ça, car il ne faut pas qu'on sache jamais personne ce qui est arrivé avec lui.

Les généraux Charles-Arthur Gonse et Raoul Le Mouton de Boisdeffre, sans se poser de questions, amènent la lettre à Jean-Baptiste Billot, leur ministre.

Fort de cette trouvaille, l'état-major décide de protéger Ferdinand Walsin Esterhazy et de persécuter le Georges Picquart, qui n'a rien compris.

Georges Picquart, qui ignore tout du faux Henry, se sent rapidement isolé de ses collègues militaires.

Littéralement accusé de malversations par Hubert-Joseph Henry, il proteste par écrit et rentre à Paris.

Georges Picquart se confie à l'avocat Louis Leblois, son ami, à qui il fait promettre le secret.

Ce dernier en parle pourtant à Auguste Scheurer-Kestner, un alsacien vice-président du Sénat, lequel est à son tour touché par le doute.

Sans citer Georges Picquart, le sénateur révèle l'affaire aux plus hautes personnalités du pays.

Mais l'état-major soupçonne quand même Georges Picquart d'être à l'origine des fuites.

C'est le début de l'affaire Georges Picquart, une nouvelle conspiration de l'état-major contre l'officier.

Hubert-Joseph Henry, jaloux, mène une opération d'intoxication afin de compromettre Georges Picquart.

Il se livre à diverses malversations :



Identification formelle de l'écriture comme celle du commandant Ferdinand Walsin Esterhazy

Mathieu Dreyfus fait afficher la reproduction du bordereau qui est publiée par Le Figaro.

En novembre 1897; Jacques de Castro, un banquier, identifie formellement l'écriture comme celle de Ferdinand Walsin Esterhazy, son débiteur, et prévient Mathieu Dreyfus.

Le 11 novembre 1897, lors d'une rencontre entre Auguste Scheurer-Kestner et Mathieu Dreyfus, Mathieu Dreyfus obtient enfin la confirmation du fait que Ferdinand Walsin Esterhazy est bien l'auteur du bordereau.

Le 15 novembre 1897, Mathieu Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre Ferdinand Walsin Esterhazy.

L'armée n'a plus d'autre choix que d'ouvrir une enquête.

Fin 1897, Georges Picquart, revenu à Paris, fait connaître publiquement ses doutes sur la culpabilité d'Alfred Dreyfus, du fait de ses découvertes.

Afin de discréditer Georges Picquart, Ferdinand Walsin Esterhazy envoie sans effet des lettres de plainte à Félix Faure.


Émile Zola en 1898

Élargissement du mouvement dreyfusard

Le mouvement dit dreyfusard, est animé par Bernard Lazare, Mathieu Dreyfus, Joseph Reinach et Auguste Scheurer-Kestner.

Émile Zola, informé mi-novembre 1897 par Auguste Scheurer-Kestner du dossier, est convaincu de l'innocence d'Alfred Dreyfus et s'engage officiellement.

Le 25 novembre 1897, Émile Zola publie Auguste Scheurer-Kestner dans Le Figaro, premier article d'une série qui en compte 3.

Émile Zola est alors au sommet de sa gloire : les 20 volumes des Rougon-Macquart ont été diffusés dans des dizaines de pays. C'est une sommité du monde littéraire, et en a pleinement conscience.

Devant les menaces de désabonnements massifs de ses lecteurs, le directeur du journal cesse de soutenir Émile Zola.

De proche en proche, fin novembre-début décembre 1897, les écrivains :

s'investissent dans le combat pour la révision du procès.

Léon Blum tente fin novembre 1897 de faire signer à son ami Maurice Barrès une pétition demandant la révision du procès, mais ce dernier refuse.

Maurice Barrès rompt avec Émile Zola et Léon Blum début décembre 1897.

Si l'Affaire Alfred Dreyfus occupe de plus en plus les discussions.

Le monde politique ne la reconnaît toujours pas et Jules Méline déclare en ouverture de la séance de l'Assemblée nationale, le 7 décembre 1897 :

Il n'y a pas d'affaire Dreyfus en ce moment et il ne peut pas y avoir d'affaire Dreyfus.


Georges Clemenceau - par Édouard Manet Mathieu Dreyfus - vers 1898

Procès et acquittement du commandant Ferdinand Walsin Esterhazy

Exile de Ferdinand Walsin Esterhazy

Georges Picquart aux arrêts au fort du Mont-Valérien

Le général de Pellieux est chargé d'effectuer une enquête qui tourne court.

L'enquête s'achemine vers un non-lieu, quand Mme de Boulancy, l'ex-maîtresse de Ferdinand Walsin Esterhazy, fait publier dans Le Figaro des lettres dans lesquelles il exprimait violemment, une dizaine d'années plus tôt, toute sa haine de la France et son mépris de l'Armée française.

La presse militariste vole au secours du traître au travers d'une campagne antisémite sans précédent.

La presse dreyfusarde réplique, forte des nouveaux éléments en sa possession.

Georges Clemenceau, dans le journal L'Aurore, se demande :

Qui protège le commandant Ferdinand Walsin Esterhazy ?

La loi s'arrête, impuissante devant cet aspirant prussien déguisé en officier français...

Pourquoi Ferdinand Walsin Esterhazy, personnage dépravé à la moralité plus que douteuse, est-il protégé alors que tout l'accuse ?

Bien que protégé par l'état-major et donc par le gouvernement, Ferdinand Walsin Esterhazy est obligé d'avouer la paternité des lettres francophobes publiées par Le Figaro.

On exige de Ferdinand Walsin Esterhazy qu'il demande lui-même à passer en jugement afin d'être acquitté, de faire cesser les bruits et de permettre le retour de l'ordre.

Ferdinand Walsin Esterhazy est présenté le 10 janvier 1898 devant un Conseil de guerre.

Lors de la comparution de Ferdinand Walsin Esterhazy, le président du Conseil de guerre refuse de laisser Mathieu Dreyfus et Lucie Dreyfus se porter partie civile.

Le huis clos retardé est prononcé.

Ferdinand Walsin Esterhazy est prévenu des sujets du lendemain avec des indications sur la ligne de défense à tenir.

Les constitutions de parties civiles demandées par Mathieu Dreyfus et Lucie Hadamard leur sont refusées.

Les 3 experts en écritures ne reconnaissent pas l'écriture de Ferdinand Walsin Esterhazy dans le bordereau et concluent à la contrefaçon.

L'accusé est applaudi, les témoins à charge hués et conspués.

Pellieux intervient pour défendre l'État-major sans qualité légale.

Ferdinand Walsin Esterhazy est acquitté à l'unanimité dès le lendemain, après 3 minutes de délibéré.

Sous les vivats, il a du mal à se frayer un chemin vers la sortie où l'attendent 1 500 personnes.

Le commandant Ferdinand Walsin Esterhazy est mis rapidement à la réforme, et devant les risques qui pèsent à son égard, s'exile en Angleterre où il termine ses jours.

D'importantes et violentes émeutes antidreyfusardes et antisémites ont lieu dans toute la France. On attente aux biens et aux personnes.

Fort de sa victoire, l'état-major arrête le lieutenant-colonel Georges Picquart sous l'accusation de violation du secret professionnel, à la suite de la divulgation de son enquête à son avocat qui l'aurait révélée au sénateur Auguste Scheurer-Kestner.

Georges Picquart, bien qu'il soit mis aux arrêts au fort du Mont-Valérien, n'abdique pas et s'engage de plus en plus dans l'Affaire.

À Mathieu Dreyfus qui le remercie, il réplique sèchement qu'il ne fait que son devoir.


Émile Zola, J'accuse… !

Publication par Émile Zola de J'accuse…!

Scandalisé par l'acquittement de Ferdinand Walsin Esterhazy, Émile Zola décide de frapper un coup.

Le 13 janvier 1898, Émile Zola publie en première page de L'Aurore un réquisitoire dreyfusard qui entraîne le ralliement de nombreux intellectuels

L'article de 4 500 mots sur 6 colonnes est une lettre ouverte au président Félix Faure.

Georges Clemenceau trouve le titre : J'Accuse… !

Vendu habituellement à 30 000 exemplaires, le journal en diffuse ce jour-là près de 300 0000.

Cet article est une attaque directe, explicite et nominale.

Tous ceux qui ont comploté contre Alfred Dreyfus sont dénoncés, y compris le ministre de la Guerre et l'état-major.

L'article comporte de nombreuses erreurs, majorant ou minorant les rôles de tel ou tel acteur, mais Émile Zola n'a pas prétendu faire œuvre d'historien.

J'accuse…! apporte pour la première fois la réunion de toutes les données existantes sur l'Affaire.

Le but d'Émile Zola est de s'exposer volontairement afin de forcer les autorités à le traduire en justice.

Son procès servira d'occasion pour un nouvel examen public des cas Alfred Dreyfus et Ferdinand Walsin Esterhazy.

Il va ici à l'encontre de la stratégie d'Auguste Scheurer-Kestner et de Bernard Lazare, qui prônent la patience et la réflexion.

Le 15 janvier 1898, Le Temps publie une pétition réclamant la révision du procès.

Y figurent les noms :


Arrêt de la cour de cassation affiché dans toutes les communes de France à partir du 5 juin 1899.

Cassation du jugement d'Alfred Dreyfus de 1894

Quesnay de Beaurepaire, président de la chambre civile, accuse par voie de presse la chambre criminelle de la Cour de cassation de dreyfusisme.

Quesnay de Beaurepaire démissionne le 8 janvier 1899 en héros de la cause nationaliste.

Le 9 février 1899, la chambre criminelle rend son rapport en mettant en exergue deux faits majeurs :

Ces 2 faits majeurs anéantissent toutes les procédures à l'encontre d'Alfred Dreyfus à eux seuls.

Le président Mazeau instruit une enquête sur la chambre criminelle, qui aboutit au dessaisissement de celle-ci au profit des chambres réunies.

Le 28 février 1899, Waldeck-Rousseau s'exprime au Sénat sur le fond et dénonce la conspiration morale au sein du gouvernement et dans la rue.

La révision n'est plus évitable.

Le 1er mars 1899, Alexis Ballot-Beaupré, nouveau président de la chambre civile de la Cour de cassation, est nommé rapporteur pour l'examen de la demande de révision.

Il aborde le dossier en juriste et décide d'un supplément d'enquête.

Dix témoins complémentaires sont interrogés, lesquels affaiblissent encore la version de l'état-major.

Dans le débat final et par un modèle d'objectivité, le président Ballot-Beaupré démontre l'inanité du bordereau, la seule charge contre Alfred Dreyfus.

Le procureur Manau abonde dans le sens du président.

Me Mornard qui représente Lucie Hadamard plaide sans aucune difficulté ni opposition du parquet.

Alfred Dreyfus reçoit 2 mois après sa publication le dossier d'enquêtes de la Cour de cassation.

À la lecture de ce dossier, Alfred Dreyfus apprend avec stupéfaction la dimension réelle de l'Affaire :

Le 3 juin 1899, les chambres réunies de la Cour de cassation cassent le jugement de 1894 en audience solennelle. Malgré les menées de l'armée pour étouffer cette affaire, le premier jugement condamnant Alfred Dreyfus est cassé par la Cour de cassation au terme d'une enquête minutieuse

L'affaire est renvoyée devant un nouveau Conseil de guerre à Rennes.

Par cet arrêt, la Cour de cassation s'impose comme une véritable autorité, capable de tenir tête à l'armée et au pouvoir politique.

Les conséquences sont immédiates :

Pour de nombreux dreyfusards, cette décision de justice est l'antichambre de l'acquittement du capitaine ; ils oublient de considérer que c'est de nouveau l'armée qui le juge.

La Cour, en cassant avec renvoi, a cru en l'autonomie juridique du Conseil de guerre sans prendre en compte les lois de l'esprit de corps.


Le nouveau procès d'Alfred Dreyfus au Conseil de guerre de Rennes La défense d'Alfred Dreyfus à Rennes - Edgar Demange et Fernand Labori Le colonel Jouaust lit le verdict de condamnation - à la une de l'hebdomadaire Le monde illustré

Conseil de guerre de Rennes de 1899

Nouvelle condamnation pour Alfred Dreyfus

Décret de grâce

Le procès s'ouvre le 7 août 1899 dans un climat de tension extrême.

Alfred Dreyfus apparaît, l'émotion est forte.

Son apparence physique bouleverse ses partisans et certains de ses adversaires.

Malgré sa condition physique dégradée, il a une maîtrise complète du dossier, acquise en seulement quelques semaines.

Mathieu Dreyfus a imaginé une complémentarité entre les 2 avocats assurant la défense d'Alfred Dreyfus selon des stratégies opposées.

Ferdinand Walsin Esterhazy, qui a avoué la paternité du bordereau, en exil en Angleterre, et Armand du Paty de Clam, se sont fait excuser.

Tout l'état-major témoigne contre Alfred Dreyfus sans apporter aucune preuve.

On ne fait que s'entêter et on considère comme nuls les aveux d' Hubert-Joseph Henry et d'Ferdinand Walsin Esterhazy.

Le procès tend même à déraper, dans la mesure où les décisions de la Cour de cassation ne sont pas prises en compte.

On discute notamment du bordereau, alors que la preuve a été apportée de la culpabilité d'Ferdinand Walsin Esterhazy.

Auguste Mercier, champion des antidreyfusards, intervient constamment dans la presse, pour réaffirmer l'exactitude du premier jugement : Alfred Dreyfus est bien le coupable.

Avant le procès, Auguste Mercier ne cesse de faire état d'une preuve décisive : un pseudo bordereau annoté par le Kaiser

Pourtant, Auguste Mercier se fait huer à la sortie de l'audience.

La presse nationaliste et antidreyfusarde se perd en conjectures sur son silence à propos de la preuve décisive.

Le 14 août 1899, Me Labori est victime d'un attentat sur son parcours vers le tribunal. Il se fait tirer dans le dos par un extrémiste qui s'enfuit et ne sera jamais retrouvé.

L'avocat est écarté des débats pendant plus d'une semaine, au moment décisif de l'interrogatoire des témoins.

Le 22 août 1899, son état s'étant amélioré, Me Labori est de retour.

Les incidents entre les 2 avocats d'Alfred Dreyfus se multiplient, Labori reprochant à Demange sa trop grande prudence.

Le gouvernement, devant le raidissement militaire du procès, pouvait agir encore de deux manières pour infléchir les événements ; en faisant appel à un témoignage de l'Allemagne ou par l'abandon de l'accusation.

Mais ces tractations en arrière-plan sont sans résultats.

L'ambassade d'Allemagne adresse un refus poli au gouvernement.

Gaston de Galliffet, le ministre de la guerre, fait envoyer un mot respectueux au commandant Louis Carrière, commissaire du gouvernement.

Il lui demande de rester dans l'esprit de l'arrêt de révision de la Cour de cassation.

L'officier feint de ne pas comprendre l'allusion et aidé de l'avocat nationaliste Auffray, âme véritable de l'accusation, il fait un réquisitoire contre Alfred Dreyfus.

Du côté de la défense, il faut prendre une décision, car l'issue du procès s'annonce mal, malgré l'évidence de l'absence de charges contre l'accusé.

Au nom du président du Conseil, Waldeck-Rousseau, aidé de Jean Jaurès et d'Émile Zola, Me Labori est convaincu de renoncer à sa plaidoirie pour ne pas heurter l'armée.

On décide de jouer la conciliation en échange de l'acquittement que semble promettre le gouvernement.

Mais c'est un nouveau jeu de dupes.

Le 9 septembre 1899, le colonel Jouaust, président du Conseil de guerre, lit le verdict de condamnation obtenu par par 5 voix contre 2.

Alfred Dreyfus est reconnu une nouvelle fois coupable de trahison avec circonstances atténuantes et est condamné à 10 ans de réclusion, et à une nouvelle dégradation..

Contrairement aux apparences, ce verdict est au bord de l'acquittement à une voix près.

Le code de justice militaire prévoit en effet le principe de minorité de faveur à 3 voix contre 4.

Ce verdict absurde a les apparences d'un aveu coupable des membres du Conseil de guerre.

Ils semblent ne pas vouloir renier la décision de 1894, et savent bien que le dossier ne repose que sur du vent.

Mais on peut aussi interpréter cette décision comme un verdict habile, car les juges, tout en ménageant leurs pairs ainsi que les modérés angoissés par les risques de guerre civile, reconnaissent implicitement l'innocence d'Alfred Dreyfus, peut-on trahir avec des circonstances atténuantes ?.

Le lendemain du verdict, Alfred Dreyfus, après avoir beaucoup hésité, dépose un pourvoi en révision.

Waldeck-Rousseau, dans une position difficile, aborde pour la première fois la grâce.

Pour Alfred Dreyfus, c'est accepter la culpabilité.

Mais à bout de force, éloigné des siens depuis trop longtemps, Alfred Dreyfus sur le conseil de Mathieu Dreyfus, accepte.

Le décret de grâce est signé le 19 septembre 1899

Alfred Dreyfus est libéré le 21 septembre 1899.

La France aspire à la paix civile et à la concorde à la veille de l'exposition universelle de 1900 et avant le grand combat que la République s'apprête à mener pour la liberté des associations.



Statue de Bartholdi sur la maison des têtes

En 1902, à Colmar, le pignon de la maison des têtes est surmonté d'une statue de Frédéric Auguste Bartholdi représentant un tonnelier



Fuite de Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane

En décembre 1902, enceinte, sans ses 6 enfants, Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane quitte la Saxe et Frédéric-Auguste III de Saxe, son mari, pour se rendre à Genève, pour y suivre André Giron, précepteur de ses enfants, dont elle est devenue la maîtresse.

Cette histoire d'amour provoque un énorme scandale dans toute l'Europe.



Divorce de Frédéric-Auguste III de Saxe et de Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane

Le divorce de Frédéric-Auguste III de Saxe et de Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane est prononcé le 11 février 1903 par un tribunal spécial.



Obtention par Peugeot d'une concession de houille à Lomont

En 1904, Pierre Godefroy Armand Peugeot obtient une concession de houille à Lomont en Haute-Saône avec Auguste Schwander et Jules Japy, mais le charbon situé à plus d'un kilomètre de profondeur n'est pas exploité.


Frédéric-Auguste III de Saxe

Mort de Georges Ier de Saxe

Frédéric-Auguste III de Saxe Roi de Saxe

Georges Ier de Saxe meurt à Pillnitz en 1904.

Frédéric-Auguste III de Saxe succède à son père le 15 octobre 1904 et devient Roi de Saxe


Guillaume IV de Luxembourg

Mort d'Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg

Guillaume IV de Luxembourg Grand-duc de Luxembourg

Adolphe Guillaume Auguste Charles Frédéric de Nassau-Weilburg meurt le 17 novembre 1905.

Guillaume IV de Luxembourg, son neveu, devient Grand-duc de Luxembourg.



Mort d'Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary

Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary meurt en 1907.



Auguste Lefevre Maire de Champs-sur-Marne

Auguste Lefevre devient Maire de Champs-sur-Marne de 1908 à 1911.



Naissance d'Alain de Rohan

Alain-Louis-Auguste-Marie ou Alain de Rohan naît le 10 mai 1913, fils de Josselin-Charles-Marie-Joseph-Gabriel-Henri de Rohan-Chabot.



Abdication de Frédéric-Auguste III de Saxe

Frédéric-Auguste III de Saxe est emporté par les troubles révolutionnaires qui agitent l'Empire allemand après la défaite de celui-ci à la suite de la Première Guerre mondiale.

Frédéric-Auguste III de Saxe abdique le 13 novembre 1918.

L'histoire lui attribue même un " Démerdez-vous tout seuls ! " (Macht doch Eiern Dreck alleene!) lancé à l'adresse des insurgés, venus lui demander son abdication.


Mariage de François Marie Auguste de Vogüé avec Clotilde Marie Eugénie Adrienne de Durfort Civrac de Lorge

Mariage de François Marie Auguste de Vogüé avec Clotilde Marie Eugénie Adrienne de Durfort Civrac de Lorge

François Marie Auguste de Vogüé épouse en la basilique Sainte Clothilde le 31 mai 1919 Clotilde Marie Eugénie Adrienne de Durfort Civrac de Lorge (20 octobre 1897-3 août 1995).



Mort de Pierre-Auguste Renoir

Pierre-Auguste Renoir meurt au domaine des Collettes à Cagnes-sur-Mer le 3 décembre 1919.

Il est inhumé au cimetière d'Essoyes dans l'Aube.



Mort d'Auguste Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg

Auguste Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg meurt à Doorn à Utrecht le 11 avril 1921.


Guillaume II de Prusse - Hermine Reuss zu Greiz et Henriette - la fille de cette dernière - en 1932

Mariage de Guillaume II de Prusse avec Hermine Reuss zu Greiz

Guillaume II de Prusse est veuf d'Auguste Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg.

Hermine Reuss zu Greiz est veuve du prince de Schönaich-Carolath.

Guillaume II de Prusse épouse le 5 novembre 1922 Hermine Reuss zu Greiz (1887-1947)


Enterrement de Frédéric-Auguste III de Saxe à Dresde

Mort de Frédéric-Auguste III de Saxe

Frédéric-Auguste III de Saxe meurt à Sybillenort, actuel Szczodre en Pologne, le 18 février 1932.

Ses obsèques sont célébrées à Dresde.


Mariage de Françoise de Bourbon-Parme et d'Édouard de Lobkowicz

Mariage d'Édouard de Lobkowicz avec Françoise de Bourbon-Parme

Édouard de Lobkowicz épouse civilement à Besson dans l'Allier le 11 décembre 1959 Françoise de Bourbon-Parme.

Le mariage religieux a lieu le 7 janvier 1960 en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Leurs enfants sont :

Il s'agit du premier mariage princier célébré en cette cathédrale depuis 1812.

Sont notamment présents :

La réception et le bal qui s'ensuivent, organisés par la famille de la mariée, sont donnés à l'Hôtel Ritz à Paris.



Mort de François Marie Auguste de Vogüé Comte de Vogüé

François Marie Auguste de Vogüé meurt en 1964.



Mariage d'Ernst-Auguste V de Hanovre avec Caroline de Monaco

Ernst-Auguste V de Hanovre épouse en 1999 Caroline de Monaco.


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