Listes Recherche par nom de personne, de lieu,... Recherche par Année Carte

Page précédente Accueil du site Mode d'emploi Nous écrire



De l'année à l'année
Sans mise en forme











Événements contenant la ou les locutions cherchées



6 événements affichés, le premier en 1854 - le dernier en 1855


Siège de Sébastopol par Franz Roubaud (détail) Baie et ville de Kamiech - en vert sur le plan du génie français publié par Niel à gauche et le port de Balaklava à droite

Début du Siège de Sébastopol

Mort de Vladimir Alexeïevitch Kornilov

Le siège de Sébastopol commence le 9 octobre 1854.

Les troupes du génie françaises et britanniques utilisent deux ports d'approvisionnement :

La construction d'une ligne de siège commence ensuite autour des hauteurs de Cherson au sud de Sébastopol.

Les troupes creusent des abris, des tranchées et installent leurs canons.

La défense de Sébastopol est confiée :

Les forces militaires disponibles pour défendre la ville sont de 4 500 miliciens, 2 700 artilleurs, 4 400 marins, 18 500 hommes d'équipage et 5 000 ouvriers, soit un total d'environ 35 000 hommes.

Les Russes commencent par saborder leurs navires pour protéger le port.

Ils utilisent les canons des navires comme artillerie et les équipages comme soldats.

Ces navires coulés volontairement comprennent :

À mi-octobre 1854 :

La première attaque a lieu le 17 octobre 1854.

Un terrible duel d'artillerie a lieu. L'artillerie russe détruit un dépôt de munitions des Français, réduisant les canons de ceux-ci au silence. Le corps de siège français subit de lourdes pertes.

Les tirs britanniques sur le dépôt russe dans la redoute de Malakoff :

Au même moment, la flotte alliée, près des côtes, pilonnent les batteries portuaires. Les navires se voient infliger plus de dégâts qu'ils n'en causent aux Russes. 500 hommes sont perdus par les alliés.

Cependant, Français et Britanniques ne lancent pas leur infanterie à l'assaut de la ville.

Une issue rapide est probablement manquée.

Les bombardements continuent les jours suivants mais, en travaillant la nuit, les Russes parviennent à réparer les dégâts causés.

La ville est pratiquement sans fortification au début du conflit.

La même situation va se répéter tout au long du siège.

Cependant les travaux de réparation obligent d'exposer les ouvriers, et alourdissent considérablement les pertes.


Bataille d'Inkerman - par David Rowlands

Bataille d'Inkerman

Mort de Cathcart

Mort de Frédéric Henri Le Normand de Lourmel

Mort d'Edmond Jean Filhol de Camas

Les Russes souhaitent toujours briser le siège de Sébastopol.

Débouchant d'Inkerman, l'objectif russe est une hauteur dominant le camp britannique.

Le 4 novembre 1854, les Russes reçoivent un renfort de 30 000 hommes commandés par le général Peter Andreïevich Dannenberg et les grands-ducs Michel et Alexandre.

Les Russes savent que l'armée alliée est divisée en 2 grands corps :

La droite des Anglais est dominée par une hauteur accessible du côté d'Inkerman et des marais de la Tchernaïa.

L'état-major anglais commet la faute de ne pas fortifier convenablement cette hauteur.

Ils n'élèvent qu'une petite redoute pour seulement 2 canons, d'un relief insuffisant pour se mettre à l'abri de l'escalade.

À la suite de cette hauteur, auprès de Balaklava, s'étend une ligne de monticules d'un escarpement inaccessible, où campaient les 2 divisions françaises du corps d'observation.

Sur toute cette ligne, il n'y a d'accessible que la hauteur d'Inkerman.

C'est donc ce point que les généraux Alexandre Menchikov et Dannenberg décide d'enlever, à l'aide de forces 5 fois plus nombreuse que le petit nombre de soldats anglais chargés de le défendre.

Une fois maîtres de cette hauteur, les Russes pourront y placer une nombreuse artillerie, qui foudroiera le camp anglais placé en contrebas, pendant que des colonnes d'infanterie descendront sur ce même camp. Les communications de l'armée assiégeante avec Balaklava seront coupées. Ces colonnes opéreront leur jonction avec le reste de l'armée russe entre cette ligne et celle des tranchées.

En même temps, la garnison de Sébastopol fera une sortie, et placera ainsi l'armée de siège entre deux feux.

Si cette manœuvre réussit, l'armée alliée sera forcée d'abandonner ses travaux de siège et de faire retraite, au travers de l'armée ennemie, pour regagner les deux ports de dépôt, Balaklava et la baie de Kamiesch.

Les deux armées alliées se trouveront acculée à la mer n'ayant d'autre moyen de salut qu'un embarquement précipité.

Les généraux russes choisissent la matinée du 5 novembre 1854 pour livrer la bataille.

Il a plu toute la nuit. Un brouillard épais couronne les hauteurs et couvre la vallée d'Inkerman.

À l'aube, à la faveur de l'obscurité, et profitant du brouillard, un puissant corps d'armée russe de 40 000 à 45 000 hommes avec une nombreuse artillerie s'avance silencieusement sur la droite des Anglais, et gravit la colline défendue par 8 000 Britanniques.

Les postes avancés de la 2e division anglaise sont surpris dans leur sommeil, se replient en toute hâte, en donnant l'alarme.

Bientôt toutes les hauteurs sont envahies par les soldats russes qui avancent en force.

Leurs grandes capotes grises les rendent presque invisible au milieu du brouillard, même à quelques pas de distance.

Tous les postes avancés des Anglais sont repoussés, et la redoute qui couvre leur droite est emportée.

Les Russes la garnissent d'artillerie, et commencent à tirer sur le camp des Anglais.

Pendant que l'attaque russe commence du côté de la redoute, l'infanterie, la cavalerie et l'artillerie russe intervient dans la vallée de Balaklava, afin d'attirer l'attention des Français, campés sur les hauteurs qui la dominent, et de les empêcher de se porter au secours des anglais.

Mais le général Pierre Joseph François Bosquet, qui commande le corps d'observation français, comprend que c'est une fausse attaque.

La division anglaise de Cambridge subit d'énormes pertes en perdant et en reprenant 2 ou 3 fois la redoute enlevée par les Russes. Le général britannique Cathcart est tué.

Les divisions anglaises de Cambridge et Cathcart, ayant conservé leur ordre de bataille sous un feu soutenu, ne peuvent cependant prolonger la lutte beaucoup plus longtemps.

Vers 10 heures, un premier corps français, de 3 000 hommes :

avec 40 pièces de canon en première ligne, vient à leur rescousse, attaquant les Russes de flanc.

Avant que l'ennemi ait le temps de se réagir, un bataillon de zouaves et un bataillon de tirailleurs algériens s'élancent dans la masse russe.

Au même moment, vers 10 heures une troupe de 8 000 Russes tente d'attaquer les premières lignes françaises mais est repoussée par les défenseurs français des 39e et 19e de ligne, la légion étrangère et le 20e léger.

Pendant 3 heures, les combats font rage : la hauteur est reconquise plusieurs fois par chaque camp.

Passé midi, la brigade Monet et la cavalerie Morris, restée en réserve, arrive sur la hauteur d'Inkerman et achève la déroute russe.

Les Russes ont environ 15 000 hommes morts ou blessés, contre 2 600 Britanniques et 900 Français.

Frédéric Henri Le Normand de Lourmel (1811-1854), général de brigade, meurt lors de cette bataille.

Le colonel Edmond Jean Filhol de Camas (1807-1854) est tué lors de cette bataille.

Ernest Courtot de Cissey reçoit le grade de général de brigade après cette bataille.



Suite du Siège de Sébastopol

Les Russes comprennent que le siège de Sébastopol ne sera pas levé grâce à une bataille traditionnelle.

Ils transfèrent donc leurs troupes petit à petit dans la ville pour aider les défenseurs.

Vers la fin novembre 1854, le temps se dégrade et l'hiver dévaste les campements alliés et leurs réserves de nourriture.

Les hommes et les chevaux tombent malades et souffrent de la faim dans ces conditions difficiles.

Édouard Totleben fait étendre les fortifications autour de Redan.

L'ingénieur en chef britannique John Burgoyne cherche une solution pour prendre Malakoff, qu'il pense indispensable pour prendre ensuite Sébastopol.

Des travaux sont entrepris pour rapprocher les Alliés de Malakoff.

En réponse, Édouard Totleben fait creuser des fossés d'où les Russes peuvent tirer sur leurs assiégeants.

Ces fossés deviennent l'objectif premier des Alliés.

Dans ses Récits de Sébastopol, Léon Tolstoï détaille le siège avec un style mêlant le reportage et la fiction.



Continuation du Siège de Sébastopol

Mort de Michel Bizot

Mort de Pavel Nakhimov

Mort de Charles Ferdinand Édouard Roger

Une fois l'hiver passé, les Alliés sont capables de rétablir leurs routes d'approvisionnement.

Une voie ferrée est utilisée pour amener des vivres de Balaclava jusqu'au front, livrant plus de 500 canons et des munitions.

Claude Théodore Decaen est envoyé devant Sébastopol et devient colonel du 7e de ligne le 21 mars 1855.

À partir du dimanche de Pâques le 8 avril 1855, les Alliés reprennent leurs bombardements des défenses russes.

Le 11 avril 1855, le général Michel Bizot, qui commande le Génie, est touché par une balle russe

Michel Bizot meurt le 15 avril 1855.

Dans la nuit du 2 mai 1855, François Grenier conduit le 2e bataillon du régiment lors d'une attaque menée contre des ouvrages de contre approche montés par les Russes devant Sébastopol.

Le 30 juin 1855, Pavel Nakhimov meurt d'une blessure à la tête infligée par un tireur d'élite allié.

Charles Ferdinand Édouard Roger meurt le 12 juillet 1855, au grade de lieutenant, pendant le siège de Sébastopol.


Bataille de la Tchernaïa - par Gerolamo Induno - 1857 - à la Gallerie di Piazza Scala à Milan

Bataille de la Tchernaïa

Mort de Montevecchio

Pendant la Guerre de Crimée, le 16 août 1855, bataille de la Traktir sur la rivière Tchernaïa ou Bataille de la Tchernaïa oppose :

Jean Louis Metman se signale lors de cette bataille.

Les Russes veulent mettre fin au siège de Sébastopol.

Mikhaïl Gortchakov envoie une note à ses généraux avec ces mots Commençons, signifiant qu'ils doivent commencer à déployer leurs forces.

Les généraux l'interprètent comme un ordre de passer à l'attaque et agissent en conséquence.

Les témoins de la bataille sont étonnés par l'incroyable courage des soldats russes et l'impétuosité de leur attaque, mais l'assaut de l'armée russe apparait très mal organisé.

Ils se heurtent à une résistance de la part des Français et des Piémontais du Général Alfonso La Marmora.

Les soldats piémontais et français des 50e, 82e, 95e, 97e régiments de ligne; du 19e Chasseurs à pied; et des 2e et 3e régiments de zouaves montrent une grande bravoure.

Les Français perdent 1224 hommes

Les Piémontais perdent 36 hommes dont le général Montevecchio

Les Russes perdent 3350 hommes dont 3 généraux

La mauvaise gestion de la bataille inspire à Léon Tolstoï une chanson satirique, la seule pièce en vers qu'on lui connaisse.


Prise de Malakoff par Horace Vernet

Fin du Siège de Sébastopol

Bataille du Pont Traktir

En juillet 1855, les Russes perdent en moyenne 250 hommes par jour.

Il est décidé que Gorchakov et l'infanterie russe doient lancer un nouvel assaut à Chernaya, le premier depuis la bataille d'Inkerman.

Le 16 août 1855, le corps du général Pavel Petrovich Liprandi et du général Read attaquent violemment les 37 000 Français et Sardes au-dessus du Pont Traktir.

Les assaillants arrivent avec la plus grande détermination possible, mais l'issue du combat ne fait aucun doute à aucun moment.

À la fin de la journée, les Russes se retirent du champ de bataille, laissant derrière eux 260 officiers et 8 000 hommes, les Alliés n'en ayant perdu que 1 700.

La dernière chance pour les Russes de sauver Sébastopol s'envole.

Le même jour, les bombardements alliés avaient une fois de plus réduit Malakoff et ses alentours au silence, et c'est avec une confiance absolue que le général Aimable Pélissier planifie l'assaut final.

La Tour de Malakoff, une grande tour de pierre, couvre la banlieue de Sébastopol, entourée de chaque côté par le Redan et le Petit Redan.

Le 8 septembre 1855 à midi, le corps d'armée commandé par Pierre Joseph François Bosquet s'abat soudainement sur Malakoff.

Louis-Jules Trochu est blessé grièvement.

Le combat est des plus désespéré côté russe :

Même à l'ouest, dans la direction opposée au fort et aux bastions centraux, un intense corps-à-corps a lieu entre les deux armées.

Les Français réussissent à s'emparer de la position fortifiée de Malakoff grâce à un assaut parfaitement coordonné.

La forteresse devient alors intenable.

Pendant la nuit, les Russes fuient grâce aux ponts sur la rive Nord après avoir détruit ses fortifications.

Le 9 septembre 1855, les vainqueurs prennent possession du bâtiment vide mais en proie aux flammes.

Patrice de Mac-Mahon prononce alors son célèbre J'y suis, j'y reste !

Eugène Libaut, un zouave français, parvient à hisser le drapeau français en haut de la forteresse russe.

Dans l'assaut final les Alliés ont perdu environ 10 000 hommes, les Russes 13 000; pas moins de 19 généraux sont morts ce jour-là.

Le 11 septembre 1855, après 11 mois de siège pénible et meurtrier, Sébastopol finit par se rendre.

Sébastopol a été défendue héroïquement.

Les amiraux russes Vladimir Istomin et Vladimir Kornilov sont tués.

Son attaque a coûté la vie à de nombreux Alliés.

Toutefois sa chute marque le début de la défaite russe lors de la guerre de Crimée.

Aucune opération sérieuse ne sera entreprise contre Gorchakov, qui, avec son infanterie et les restes de la garnison, continue à tenir les hauteurs de la ferme Mackenzies.

Kinburn est attaquée par la mer, et d'un point de vue naval, l'attaque est intéressante dans la mesure où elle voit le premier important déploiement de cuirassés.

En France, une commune des Hauts-de-Seine, Malakoff, sera nommée en l'honneur de la victoire.

À la suite de la prise de Sébastopol, Adolphe Jean Casimir Niel est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.


Menu contextuel

Si, dans le résultat d'une recherche, un nom de personne ou de lieu ou une date vous interpelle, sélectionnez-le et faites un clique droit pour lancer une nouvelle recherche.


Si ce site vous est utile, placez le dans vos favoris ou marques-pages !