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Événements contenant la ou les locutions cherchées



490 événements affichés, le premier en -716 - le dernier en 1944


Vestiges actuels du temple de Vesta

Mort de Romulus

Numa Pompilius Roi Sabin de Rome

Romulus meurt en 716 avant Jésus-Christ.

D'après Tite-Live, Romulus, comptant plus de partisans dans le peuple que parmi les patriciens, aurait été massacré par les patriciens.

Selon la légende, Romulus ne meurt pas mais disparait un jour simplement dans une violente tempête et est emmené au ciel alors qu'il inspecte ses troupes près du marais de la Chèvre.

La disparition de Romulus est suivie d'un interrègne de plus d'un an.

Les Romains qui se dotent d'un roi loyal aux deux tribus habitant maintenant Rome.

Numa Pompilius, âgé de près de 40 ans, gendre du roi Titus Tatius, un Sabin est réputé pour ses vertus. On lui offre de devenir Roi de Rome.

Numa Pompilius refuse tout d'abord l'offre mais son père et Marcius Ier le convainquent d'accepter. Il devient Roi Sabin de Rome.

Romulus lui laisse un état suffisamment fort et impressionnant militairement pour vivre en paix pendant ce règne d'une quarantaine d'années.

Numa Pompilius serait le fondateur du temple de Vesta situé à l'extrémité orientale du Forum à Rome.

Ce temple abrite :

Numa Pompilius charge ses propres filles de surveiller le feu sacré. Peu à peu, elles acquièrent le statut de prêtresses et l'ordre des Vestales devient le seul sacerdoce féminin de Rome.

Numa Pompilius fait également construire à proximité ;

Selon la tradition, Numa Pompilius promulgua une réforme du calendrier dans le but d'ajuster les années solaires et lunaires.

Numa Pompilius établit la constitution originelle des prêtres, appelés pontifes.

On attribue aussi à ce roi :

La légende veut que Numa Pompilius ait eu pour conseiller politique la nymphe Égérie et que, souhaitant lui démontrer sa faveur, Jupiter fit tomber sur le mont Palatin un bouclier portant des inscriptions prophétiques pour Rome.

Selon d'autres écrivains classiques, le bouclier serait apparu dans la Regia et proviendrait du dieu Mars.

Reconnaissant l'importance de ce bouclier divin, le roi Numa Pompilius en fait produire 11 répliques. Ces objets deviennent les ancilia, les boucliers sacrés qui font l'objet d'une procession annuelle par les prêtres Saliens.



Tulius Hostilius Roi de Rome

Tullus Hostilius, d'origine romaine, est le petit-fils d'Hostilius, héros romain de la première guerre contre les Sabins.

Le peuple romain choisit Tullus Hostilius qui devient Roi Latin de Rome en 672 avant Jésus-Christ.

Tulius Hostilius est plus belliqueux que Romulus,



Ancus Marcius Roi sabin de Rome

Ancus Marcius, appartenant à la gens Marcia.

Selon Tite-Live, Ancus Marcius est le petit-fils de Numa Pompilius par sa mère et le petit-fils de Numa Marcius, gendre de Numa Pompilius et premier pontife désigné par Numa Pompilius.

Le peuple romain élit Ancus Marcius comme Roi Sabin de Rome en 640 avant Jésus-Christ. Son élection est ratifiée par le Sénat.



Polycrate de Samos bâtisseur

Polycrate de Samos fait construire à Samos :

Le tunnel d'Eupalinos est un tunnel de 1 036 m de long construit pour servir d'aqueduc et fournir en eau douce l'ancienne capitale de Samos, aujourd'hui appelée Pythagorion.

Deux groupes de travail, sous les ordres de l'ingénieur Eupalinos de Mégare, le creuse sous le mont Kastro dans la roche calcaire.

Il demande près de 10 années de labeur aux esclaves, souvent capturés dans les îles voisines.

Creusé simultanément des deux côtés à la fois et en respectant une certaine pente pour l'écoulement de l'eau, les deux équipes se retrouve comme prévu au milieu de la montagne avec une différence de niveau de seulement quelques centimètres.

Souterrain, il est difficilement décelable par un ennemi susceptible de couper l'approvisionnement en eau.

Il sera utilisé pendant un millier d'années.

Remis au jour en 1882-1884, il est aujourd'hui ouvert aux visiteurs.


Mucius Scævola - Louis Pierre Deseine – 1791 - Musée du Louvre

Tentative d'assassinat de Porsenna

Malgré quelques embuscades qui le rendent prudent, Porsenna maintient le blocus de Rome.

Poussé à bout par les difficiles conditions du siège, le jeune Caius Mucius Scaevola décide de lui-même de s'introduire dans le camp ennemi et d'assassiner Porsenna.

Pour éviter qu'on le prenne pour un déserteur, il met le Sénat au courant de sa décision puis traverse le Tibre et, habillé à la manière d'Étrurie, réussit à entrer le soir dans la tente de campagne de Porsenna.

Caius Mucius Scaevola se précipite sur la personne qui a de beaux habits, le secrétaire de Porsenna, et la blesse mortellement.

Aussitôt, Caius Mucius Scaevola se voit entouré par les soldats de la garde royale qui, sur ordre de Porsenna, brandissent des torches et menacent de le soumettre au feu s'il ne révèle pas qui il est, par où il est arrivé et combien d'autres personnes se trouvent avec lui.

Caius Mucius Scaevola, montrant son entière résolution, introduit dans un brasero qui se trouvait à côté de lui sa main droite. Le feu consume rapidement sa chair.

Tite-Live dans les Décades rapporte qu'il s'exclame :

Le corps est peu de chose, pour celui qui n'aspire qu'à la gloire.

Porsenna, admirant le courage suprême et la valeur du jeune homme, décide de lui laisser la vie.

Aussi Caius Mucius Scaevola fait-il mine de se montrer reconnaissant et de se résoudre à avouer au roi que des douzaines de jeunes gens ont prêté serment de mettre un terme à la vie du roi et qu'à ce même moment, certains sont en train de rôder autour du camp.

Prêtant foi à cette invention du Romain, et craignant qu'il s'agisse de jeunes aussi courageux que celui-ci, Porsenna décide de retirer ses troupes et de mettre fin à la guerre.

Après cet exploit, et comme sa main droite était définitivement invalide, Caius Mucius Scaevola reçoit le surnom de Scævola, qui en latin signifie "gaucher".

Ses descendants conserveront fièrement ce surnom.


Carte du IV siècle

Siège de Clusium

Bataille de l'Allia

Incendie et prise de Rome par Ambicat

Un citoyen de Clusium, Aruns, irrité de ne pouvoir obtenir du Sénat romain la punition du pupille séducteur de sa femme, fait appel à. Brennus.

Guidés par Aruns, les Gaulois mettent le siège devant la ville étrusque de Clusium qui implore le secours de Rome. Le Sénat députe les 3 frères Fabius au général ennemi. "De quel droit faites-vous la guerre aux Clusiens? demandent les ambassadeurs. "Du droit du plus fort" répondit Brennus.

Le Gaulois marche sur Rome, suivi de 70 000 combattants; et au confluent de l'Allia et du Tibre, à 4 lieues de Rome, rencontre les tribuns militaires avec 40 000 hommes levés à la hâte, le 16 juillet 386 avant Jésus-Christ ou en 390 avant Jésus-Christ. Il balaye l'armée Romaine

Brennus ou Brennos (nom latinisé ou grecisé à partir de la racine celtique Bren, signifiant chef de guerre) désigne des chefs des Celtes.

Ce Brennus n'a rien avoir avec le "bouclier de Brennus", remis aux vainqueurs du championnat de France de rugby. Ce trophée a été inventé par Charles Brennus, maître-graveur, membre du Sporting Club Universitaire de France, un des fondateurs de la fédération française de rugby (en fait, il aurait été dessiné par Pierre de Coubertin et gravé par Charles Brennus).

Brennus entre dans Rome, et n'y trouve que 80 vieillards patriciens immobiles sur leurs chaises d'ivoire. Les Gaulois se livrent à de nombreux pillages et massacres et mettent le feu à la cité. Seuls quelques Romains réfugiés dans le Capitole parviennent à résister aux Gaulois pendant 7 mois

Les assiégeants conduisent de nombreuses attaques. Pendant l'une d'elles, de nuit, les Gaulois escaladant le Capitole sont entendus par les oies de Junon qui avertisent le consul Manlius du danger. Il appele tous les citoyens Romains endormis aux armes.

Ces oies étaient consacrées au culte de Junon. Après cet épisode, le temple de Junon a été appelé temple de Junon Moneta - Junon qui averti. C'est dans ce temple que furent frappées les premières monnaies romaines, le terme monnaie étant une déformation de moneta.

Un autre jour, les Romains, pourtant au bord de la famine, jettent du pain aux assiégeants pour les démoraliser.

Devant cette résistance, Brennus, accepte de traiter avec le tribun militaire Romain Quintus Sulpicius : il quitte Rome contre :

Une grande balance est alors préparée sur une place de Rome ; afin d'alourdir encore la rançon, les Gaulois y placent de faux poids. Devant les protestations des Romains, Brennus ajoute encore à leur déshonneur en jetant son épée sur la balance et en prononçant la sentence " Malheur aux vaincus ! " (latin vae victis).

Une autre hypothèse est que le Capitole fut pris et que, même; les Gaulois y restèrent six mois...

Les Gaulois ne peuvent en fait emmener la rançon avec eux, car ils sont dispersés par une intervention vigoureuse des Romains conduits par Camille.

Les Sénons, rentrés dans leur pays de l'Adriatique poursuivent leurs actions jusqu'en Grèce, où ils pilleront Delphes.


L'Empire d'Alexandre le Grand

Mort d'Alexandre le Grand

Philippe III Arrhidée Roi de Macédoine

Alexandre IV de Macédoine Roi de Macédoine

Perdiccas Régent de l'empire d'Alexandre le Grand

Antigone le Borgne Satrape de la Grande-Phrygie, de la Lycie et de la Pamphylie

Cratère tuteur des rois

Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce

Alexandre le Grand passe près d'un an à organiser ses possessions et à achever une étude du golfe Persique en préparation à de futures conquêtes.

Pour unifier ses conquêtes, Alexandre le Grand fonde un grand nombre de cités, beaucoup du nom d'Alexandrie.

Bien situées, correctement pavées et approvisionnées en eau potable, ces cités sont autonomes mais sujettes aux édits du roi.

Alexandre le Grand étend très loin l'influence de la civilisation grecque et prépare la voie aux conquêtes de l'empire romain.

Alexandre le Grand arrive à Babylone au printemps de 323 avant Jésus-Christ.

En mai 323 avant Jésus-Christ, le banquet dionysiaque fatal à Alexandre le Grand réunit les Compagnons les plus proches du roi, parmi lesquels figurent Eumène de Cardia.

Alexandre le Grand contracte une fièvre maligne qui l'emporte en une dizaine de jour le 13 juin 323 avant Jésus Christ. D'après les symptômes décrits par les témoins, on pense qu'il est mort :

l'hypothèse de l'empoisonnement est écarté vu le temps qu'il met à mourir.

La mort d'Alexandre le Grand apparaît être une bonne nouvelle pour Antipater.

La coïncidence entre l'arrivée de Cassandre de Macédoine et d'Iolas et la mort brutale du roi alimente rapidement les suspicions. Iolas est l'échanson d'Alexandre le Grand, c'est à dire l'officier chargé de servir à boire au roi, ce qui lui donne nombre d'opportunités d'empoisonner le roi.



Bataille de Sentinum

En 295 avant Jésus-Christ., les consuls, ayant franchi l'Apennin, rencontrèrent l'ennemi sur le territoire de Sentinum au nord de l'Ombrie.

Là, à quatre milles environ des romains, les ennemis établirent leur camp, délibérèrent ensuite et convinrent de ne pas se mêler tous en un seul camp et de ne pas descendre au combat tous ensemble :

On fixa le jour de la bataille ; les Samnites et les Gaulois furent chargés de la livrer. Pendant la lutte même, les Étrusques et les Ombriens devaient attaquer le camp romain.

Ces plans furent troublés par trois déserteurs de Clusium, qui, de nuit, à la dérobée, passèrent au consul Fabius, et, après avoir révélé le plan de l'ennemi, furent renvoyés, avec des récompenses, pour épier toute nouvelle décision et la rapporter aussitôt.

Les consuls écrivent à Fulvius de quitter le territoire Falisque, à Postumius celui du Vatican, d'amener leurs armées à Clusium et de ravager avec la plus grande violence les terres ennemies.

Le bruit de ces ravages fit partir les Étrusques de Sentinum pour protéger leur pays.

Les consuls alors de presser l'ennemi, pour livrer bataille en leur absence.

Pendant deux jours ils le provoquèrent au combat : pendant deux jours on ne fit rien de mémorable :

Le troisième jour, enfin, toutes les troupes descendirent dans la plaine.

Tandis que, rangées en bataille, les armées restaient immobiles, une biche, chassée des montagnes en fuyant un loup, accourt à travers champs entre les deux armées ; puis, les deux bêtes tournant en sens opposés, la biche dirigea sa course vers les Gaulois, le loup vers les Romains.

Au loup, les rangs livrèrent passage. La biche, les Gaulois la tuèrent.

Dans les premiers rangs, un soldat romain dit alors :

La fuite et le massacre tournent de ce côté, où vous voyez gisant l'animal consacré à Diane; de notre côté, le loup de Mars, vainqueur, sans atteinte et sans blessure, nous a rappelé notre origine Martiale et notre fondateur."

A l'aile droite se tenaient les Gaulois, à l'aile gauche les Samnites.

Contre les Samnites, Quintus Fabius rangea la première et la troisième légion, formant l'aile droite.

Contre les Gaulois, pour former l'aile gauche, Decius rangea la cinquième et la sixième légion.

La seconde et la quatrième, avec le proconsul Lucius Volumnius, faisaient la guerre dans le Samnium.

Au premier choc, les forces se trouvèrent si égales en cette affaire, que, si les Étrusques et les Ombriens avaient été présents, ou en ligne, ou au camp, de quelque côté qu'ils se fussent portés, les Romains auraient dû accepter la défaite.

Mais, quoique Mars et la fortune de la guerre fussent encore communs aux deux partis, et que le sort n'eût pas encore décidé de quel côté il donnerait la puissance, le combat n'était pas du tout le même à l'aile droite et à l'aile gauche.

Les Romains de Fabius se défendaient plus qu'ils n'attaquaient, et l'on cherchait, là, à prolonger la lutte le plus possible, le général étant persuadé :

Aussi gardait-il pour le moment où ces ennemis, d'habitude, se laissaient vaincre, les forces de ses soldats aussi intactes que possible.

Decius, plus fougueux à cause de son âge et de la violence de ses passions, déploya tout ce qu'il avait de forces dès le début de la lutte.

Trouvant trop lent le combat d'infanterie, il pousse à l'attaque sa cavalerie, et lui-même, au milieu de l'escadron le plus courageux, il prie cette jeunesse d'élite de charger l'ennemi avec lui : ils auront, dit-il, une double gloire, si l'aile gauche, et sa cavalerie, donnent le signal de la victoire.

Deux fois, ils font tourner le dos à la cavalerie gauloise ; à la seconde, emportés trop loin, et engageant la lutte au milieu même des escadrons ennemis, un combat d'un nouveau genre les effraie.

Debout sur ses chars de guerre et sur des chariots, l'ennemi, armé, arrive à grand bruit de chevaux et de roues, et effraie les chevaux des Romains qui n'étaient pas habitués à ce vacarme.

Ainsi, cette cavalerie victorieuse, une peur touchant à la folie la disperse. Chevaux et hommes, se ruant, s'abattent dans cette fuite irréfléchie, ils troublent même les enseignes des légions, et nombreux sont les fantassins des premiers rangs écrasés par l'élan des chevaux et des chars entraînés à travers l'armée.

Enfin, les lignes gauloises, suivant le mouvement dès qu'elles virent leurs ennemis effrayés, ne leur donnèrent pas le temps de respirer et de se reprendre.

Decius demandait à grands cris aux soldats où ils fuyaient, quel espoir ils mettaient dans la fuite. Il se dressait devant ceux qui lâchaient pied, rappelait ceux qui se dispersaient.

Puis, nulle force n'étant capable de retenir ces hommes frappés de terreur, il évoque par son nom son père Publius Decius :

Pourquoi retarderai-je davantage le destin qui est celui de ma famille ? Il a été donné à notre race que nous fussions des victimes expiatoires pour écarter les dangers de l'État ; je vais livrer, avec moi, les légions ennemies à immoler à la Terre et aux dieux Manes."

Ayant ainsi parlé, il ordonna au pontife Marcus Livius, auquel, en descendant en ligne, il avait défendu de s'écarter de lui, de lui dicter les mots par lesquels il se dévouerait lui-même et dévouerait les légions ennemies pour l'armée du peuple romain des Quirites.

Puis, dévoué par les mêmes prières et dans la même attitude que son père Publius Decius, quand, au bord du Veseris, pendant la guerre latine, il se fit dévouer.

Après avoir ajouté aux prières solennelles qu'il menait devant lui la terreur et la fuite, le carnage et le sang, les colères des dieux célestes, des dieux infernaux ; qu'il allait frapper d'imprécations funestes les drapeaux, les lances, les armures des ennemis, et que le même endroit verrait sa perte et celle des Gaulois et des Samnites ; après ces imprécations contre lui-même et contre les ennemis, vers le point où il voit que les rangs des Gaulois sont les plus serrés, il pousse son cheval, et, s'offrant lui-même aux traits ennemis, il est tué.

Dès lors, on ne put plus guère reconnaître, dans cette bataille, l'action des forces humaines :

De l'autre côté, le pontife Livius, à qui Decius a laissé ses licteurs et donné l'ordre de tenir lieu de préteur, hurle que les Romains sont vainqueurs, étant quittes envers les dieux par la mort du consul ; que Gaulois et Samnites appartiennent à la Terre mère et aux dieux Manes ; que Decius tire à lui et appelle leur armée qu'il a dévouée avec lui ; que les furies et la terreur remplissent tout chez l'ennemi.

Puis arrivent à l'aide de ces hommes, qui rétablissaient le combat, Lucius Cornélius Scipion et Caius Marcius, avec des renforts tirés des réserves sur l'ordre de Quintus Fabius, et envoyés par lui au secours de son collègue.

Là, on apprend le sort de Publius Decius, puissante exhortation à tout oser pour l'État.

Aussi, comme les Gaulois, leurs boucliers imbriqués devant eux, se tenaient serrés, et que le corps à corps ne semblait pas facile, sur l'ordre des légats on ramasse à terre les javelots qui jonchaient le sol entre les deux lignes, et on les lance contre la "tortue" ennemie.

Se plantant nombreux dans les boucliers, quelques-uns dans les corps mêmes, ils abattent le "coin" que formaient les ennemis, si bien que beaucoup, sans être blessés, de terreur tombèrent à terre.

Telles furent les variations de la fortune à l'aile gauche des Romains.

A l'aile droite, Fabius, comme on l'a dit, avait d'abord temporisé et traîné en longueur ; puis, quand ni le cri des ennemis, ni leur élan, ni leurs traits ne parurent avoir la même force, ayant dit aux préfets de la cavalerie de conduire, par un mouvement tournant, leurs troupes sur les flancs des Samnites, pour les charger par le travers, au signal donné, avec la plus grande impétuosité, il ordonna aux siens d'avancer lentement, et d'ébranler l'ennemi.

Voyant qu'il ne résistait pas, qu'il était certainement fatigué, Fabius, rassemblant toutes les réserves qu'il avait gardées pour ce moment, excita à l'attaque ses légions et donna en même temps aux cavaliers le signal de charger.

Les Samnites ne soutinrent pas ce choc, et, dépassant même l'alignement des Gaulois, abandonnant leurs alliés dans la bataille, ils allèrent vers leur camp dans une course, désordonnée ; les Gaulois, formant la tortue, serrés, restaient immobiles.

Alors Fabius, ayant appris la mort de son collègue, ordonne au corps de cavalerie campanien,- cinq cents cavaliers environ, de quitter le front et, par un mouvement tournant, d'attaquer de dos les lignes gauloises ; aux "principes" de la troisième légion, de les suivre, et, là où ils verront les troupes ennemies bouleversées par l'élan des cavaliers, de les presser, et, dans leur effroi, de les massacrer.

Fabius, lui, après avoir promis à Jupiter vainqueur un temple et les dépouilles des ennemis, se dirigea vers le camp des Samnites, où toute leur foule épouvantée se précipitait.

Au pied du retranchement même, les portes ne pouvant livrer passage à une telle multitude, les Samnites qu'empêchait d'entrer la foule de leurs compatriotes tentèrent le combat ; là Gellius Egnatius, général en chef des Samnites, tomba mort.

Puis les Samnites furent refoulés dans leurs retranchements ; sans grand combat le camp fut pris, et les Gaulois, tournés par derrière, furent cernés.

On massacra ce jour-là vingt-cinq mille ennemis, on en prit huit mille.

Mais cette victoire ne fut pas sans coûter du sang : l'armée de Publius Decius perdit sept mille hommes, celle de Fabius dix-sept cents.

Fabius, après avoir envoyé rechercher le cadavre de son collègue, entassa les dépouilles des ennemis et les brûla en l'honneur de Jupiter Vainqueur.

Le corps du consul, enseveli sous des monceaux de Gaulois, ne put être retrouvé ce jour-là ; on le trouva le lendemain et on le rapporta, au milieu des larmes des soldats.

Interrompant alors le soin de toute autre affaire, Fabius célèbre les funérailles de son collègue avec tous les honneurs et les éloges qu'il méritait.

La victoire de Sentinum scella la victoire finale de Rome sans terminer la guerre. Les Samnites furent finalement soumis.



Traité avec Rome

En 226 avant Jésus-Christ, le Sénat romain, alerté par les Grecs d'Emporion, s'émeut de la puissance d'Hasdrubal le Beau et adresse à Carthagène un ultimatum.

En même temps, le Sénat conclut un traité avec le parti aristocratique au pouvoir à Sagonte, la plus évoluée des villes ibères.

Ce traité est attaqué par la faction populaire mais les Romains font sauvagement exécuter les chefs des opposants. Hasdrubal doit accepter les conditions du Sénat. Il conclut un traité avec Rome, par lequel il s'engageait à ne pas franchir l'Èbre.

Hasdrubal le Beau n'en poursuit pas moins sa politique et continue à nouer des relations avec les princes ibères d'au-delà du Júcar.

Ses agents aident Indibilis à fédérer les tribus de Catalogne et Édecon à réunir sous son sceptre celles d'Aragon. Son but est d'isoler les amis de Rome bloqués dans leurs villes côtières par les tribus hostiles.



La Sicile - Grenier à blé de l'Empire Romain

En 227 avant Jésus-Christ, de nombreux Romains du Nord s'installent en Sicile pour y faire du commerce ou pour y travailler la terre.

La Sicile est alors partagée en trois :

La Sicile, sous l'autorité d'un prêteur (qui remplit les fonctions de Gouverneur de Sicile), est contrôlée sur le commerce du blé, principale richesse de l'île.

Les Romains introduisent dans l'île le système des "latifundia" (vastes domaines).

La Sicile devient alors le grenier à blé de l'Empire Romain.

Profondément Hellénisée, riche d'une agriculture florissante, la Sicile prospérera sous le début de la domination romaine.



Bataille de Télamon

Mort de Viridumar

Les Insubres, qui occupent globalement la Lombardie actuelle, résistent à l'avancée du monde romain.

Ces Celtes indépendants passent à l'attaque, soutenus par leurs frères transalpins : Belges, et Germains venus les secourir et descendent en Étrurie. Les Romains réagissent tardivement.

En 225 avant Jésus-Christ., les Gaulois sont défaits lors de la bataille du Cap Télamon.

Le roi celte Viridumar (Virdomar) est tué.



Construction de la Via Flaminia

Vers 220 avant Jésus-Christ, Rome porte sa frontière sur les Alpes. Le censeur romain Caïus Flaminius Nepos impose aux Celtes la domination romaine et fait tracer la Via Flaminia de Rome vers Rimini.



Ambassade romaine à Carthage et déclaration de guerre

Le Sénat romain envoie des ambassadeurs auprès d'Hannibal Barca, c'est un échec.

Puis ils vont à Carthage et se plaignent de l'accueil de Carthagène. Seul Hannon plaide pour le retour à la situation antérieure, il pense qu'un conflit renforcerait les Barcides.

A Rome, on est divisé au sujet de la guerre et la perspective d'un autre front contre la Macédoine refroidit les ardeurs des sénateurs.

En mars 218 avant Jésus-Christ, une nouvelle ambassade romaine vient à Carthage, exiger l'évacuation de Sagonte et la livraison d'Hannibal Barca et de ses lieutenants coupables d'avoir rompu le traité.

Les réponses sont plurielles :

Furieux, Fabius plie son habit et dit :

Le suffète répond:

L'ambassade se rend ensuite en Espagne pour y chercher des alliés, mais les chefs contactés n'ont plus confiance en Rome après l'abandon de Sagonte.

Les Gaulois Transalpins consultés répondent indignés qu'il est extravagant de proposer d'attirer la guerre sur leur propre territoire, pour qu'elle ne passe point en Italie et rejettent les propositions des Romains.


Les forces romaines

Rome connaît une expansion démographique lui permettant d'aligner 500 000 fantassins et 50 000 cavaliers, plus faciles à mobiliser en Italie pour la défendre que des Espagnols ou des Africains pour l'attaquer.

Cette abondance d'effectifs permet aux officiers d'effectuer une sévère sélection et en cas de défaites mêmes sévères, ils peuvent combler les pertes.

Bien entendu dans l'antiquité, il n'est pas question d'équiper tous les adultes en âge de combattre. Le tumultus romain est la levée en urgence et non la levée en masse.

La situation financière de Rome est bonne, les conquêtes rapportent du butin et des tributs.

L'armée romaine est passée de 4 légions à 6.

La marine comporte 220 quinquérèmes. Cette suprématie navale interdit toute opération navale à l'ennemi et assure la logistique des légions.

Les forces politiques opposées avant le déclenchement de la guerre font l'union sacrée contre Hannibal.


Les forces carthaginoises

L'économie punique est florissante et les richesses de l'Andalousie s'ajoutent à celles de l'Afrique.

Au printemps 218 avant Jésus-Christ, ces moyens économiques permettent à Hannibal de mobiliser à Carthagène et d'équiper une solide armée composée de :

La marine punique est réduite à 150 quinquérèmes dont 50 stationnent à Carthagène.

Les citoyens forment le gros de la cavalerie lourde et des équipages de la flotte.

Une grande part de cette armée est constituée des contingents d'autres cités puniques et de soldats mercenaires recrutés en Espagne et des Africains.

Hasdrubal Barca, jeune frère Hannibal, lui succède comme chef des armées carthaginoises en Espagne. Hannibal lui laisse 20 000 soldats pour tenir le domaine des Barcides :

Hannibal prépare également la défense de Carthage et envoie des troupes Ibériques protéger l'Afrique de l'Ouest, et les Africains de l'Ouest renforcer la métropole.

La marine romaine est trop puissante et Hannibal est persuadé que seules une grande victoire en bataille rangée ou la prise de Rome permettront de conclure le conflit.

Sa force principale repose sur les troupes montées à l'opposé de Rome où l'infanterie est essentielle. S'inspirant d'Alexandre le Grand, Hannibal considère comme déterminante la mobilité et donc la cavalerie.

Son objectif est d'entraîner dans sa marche les Gaulois de part et d'autre des Alpes, puis les peuples italiens pour écraser Rome.

A Carthage, il s'appuie sur un mouvement populaire opposé à l'aristocratie punique et compte sur l'équivalent en Italie.



Bataille du Tessin

Fin novembre 218 avant Jésus-Christ., Hannibal se dirige vers le Sud et rencontre le consul Publius Cornélius Scipio près du Tessin (Ticino) où il inflige une cinglante défaite aux armées romaines.

En fait, les avant-gardes combattent sans attendre le reste des troupes.

Les troupes légères romaines sont bousculées par les carthaginois.

En même temps les cavaliers numides, aux ailes, enveloppent le corps de troupes romain.

Les légionnaires pris au piège reculent et la retraite devient déroute pour deux raisons :



Bataille de la Trébie

Après sa défaite dans l'engagement du Tessin, Publius Cornelius Scipion s'était replié sur la Trébie.

Avant que ce dernier ne le rejoigne mi-décembre, Scipion subit des défections parmi ses alliés gaulois tandis qu'Hannibal accumulait au contraire les ralliements de guerriers celtes.

Publius Cornelius Scipio, remis de ses blessures et Tiberius Sempronius Longus se rejoignent à Plaisance où ils regroupent 2 légions consulaires fortes de 16 000 légionnaires et 20 000 alliés cénomans. Ils ont un effectif comparable aux Carthaginois avec une infériorité en cavalerie.

En décembre 218 avant Jésus-Christ., le jour du solstice d'hiver, la bataille de la La Trébie (Trebbia), un affluent du Pô, à l'ouest de Plaisance en Italie du nord, oppose :

soit environ 40.000 hommes de chaque côté.

Scipion préférait laisser jouer le temps alors qu'Hannibal devait agir pour conserver à ses troupes leur cohésion et leur motivation.

Hannibal provoque Sempronius en dévastant des villages gaulois restés fidèles à Rome et en laissant les Romains remporter une escarmouche de cavalerie qui est interprétée comme un heureux présage.

À l'aube, Hannibal envoie sa cavalerie numide franchir la Trébie et provoquer les Romains. Tiberius Sempronius Longus, pressé de se couvrir de gloire, improvise aussitôt une sortie mal préparée. Sous la neige, les Romains, souffrent de faim et du froid, traversent les eaux glaciales de la Trébie.

Dès l'aube, Tiberius Sempronius Longus dispose ses troupes dos au fleuve selon l'ordre de bataille romain habituel :

En face, Hannibal veille à ce que tous ses hommes prennent un repas chaud et soient protégés du froid en s'enduisant le corps d'huile.

Hannibal répartit ainsi ses forces :

Un détachement de 1 000 cavaliers et 1 000 fantassins, commandé par Magon est dissimulé en embuscade dans un repli de terrain, à l'arrière et à droite des Romains.

Au centre, l'infanterie romaine, en formation classique, vélites, hastati, principes et triaires, se lance à l'attaque; la mêlée est longtemps incertaine puis les Romains enfoncent le centre adverse.

Sur les ailes, les éléphants, la cavalerie et l'infanterie légère attaquent et repoussent la cavalerie romaine qui s'enfuit laissant à découvert les flancs de l'infanterie.

Les troupes montées puniques et les frondeurs Baléares se retournant, s'attaquent au flanc de la légion.

Enfin, Magon, sort de sa cachette et se précipite sur les arrières de l'infanterie romaine.

Les légionnaires tentent de passer entre les mailles du filet et arrivés au fleuve ne peuvent le traverser car il est en crue. Au prix de lourdes pertes, Sempronius se replie à Lucques avec 10 000 rescapés.

Plutôt que retraverser la rivière glacée, les Romains percent l'infanterie adverse. Tite-Live parle de déroute et de désastre. Les survivant se rassembleront à Plaisance.

La victoire est largement acquise aux Carthaginois mais tous leurs éléphants meurent par blessures ou de froid.

Hannibal est le maître en Cisalpine en dépit de l'hostilité des Vénètes et des Cénomans.

Hannibal renvoie les italiens prisonniers sans rançon et leur annonce qu'il est venu leur apporter la liberté.

Le soulèvement de la Cisalpine lui apporte des puissants renforts gaulois, 60 000 fantassins et 4 000 cavaliers.



Célébration de lectisternes

Les Dii Consentes ou Dii Complices sont les 12 grands dieux du panthéon classique gréco-romain. Ils sont regardés comme le conseil céleste présidé par Jupiter.

Suite à l'invasion d'Hannibal, les Dii Consentes sont réunis pour la première fois à Rome en 217 avant Jésus-Christ lors de la célébration de lectisterne.

Leur nom de consentes (consens : ceux qui sont ensemble) doit être rapproché de absens et de praesens. Il indique bien que le culte qu'ils reçoivent s'adresse, non pas à chaque divinité séparément, mais au groupe, au conseil tout entier, considéré comme une sorte d'individualité céleste.

Tite-Live rapporte : Six pulvinaires sont exposés en spectacle :

Les couples, sans être conjugaux, associent les deux sexes. 3 couples prêtent à l'arbitraire :

Cette liste mêle les traditions étrusques et helléniques, car les décemvirs doivent alors faire un choix dans le personnel mythologique : en effet, si le nombre 12 était fixé par une vieille coutume, ils ne sont pas partout les mêmes.

L'ordre de préséance des couples semble indiquer des préoccupations patriotiques : Apollon n'est plus au premier rang. Il laisse même passer avant lui Mars et Vénus, les ancêtres des Romains.

Un portique des Dii Consentes s'élevait sur le Forum Romanum.

De Rome, le culte des dii consentes gagne tout l'empire, mais sans perdre jamais leur caractère romain et public et sans cesser d'être associé à celui du Jupiter Optimus Maximus du Capitole.



Bataille de Trasimène

En avril 217 avant Jésus-Christ, Flaminius redoute une attaque directe sur Rome et sans attendre Servilius se lance à la poursuite d'Hannibal.

La bataille a lieu le 22 juin 217 avant Jésus-Christ en Ombrie sur la rive nord-est du lac Trasimène à 200 kilomètres de Rome.

Ayant étudié le terrain, Hannibal a posté ces troupes en embuscade sur les hauteurs, dispersant ses soldats derrière les arbres, le brouillard et l'obscurité les rendant quasi invisibles.

La cavalerie punique est placée en avant puis les alliés, ensuite les Baléares, les Carthaginois, les Ibères et les Africains complètent le dispositif.

Hannibal a fait allumer des feux sur des collines voisines, la nuit précédente. Flaminius pense que la position des forces ennemies est bien plus loin qu'elles ne sont en réalité.

Sans envoyer d'éclaireurs, il engage les légionnaires, le long de la rive, dans un passage étroit.

D'un seul coup, les troupes d'Hannibal dévalent sur l'ennemi et sont sur les légionnaires avant qu'ils puissent se mettre en ordre de bataille.

La résistance est faible. C'est rapidement la débandade chez les légionnaires. Quelques uns se jettent à l'eau.

Le combat est bref mais si intense que les combattants ne se rendent pas compte qu'un tremblement de terre est intervenu.

6 000 soldats de la tête de la colonne réussissent à percer et à s'échapper du piège. Mais rattrapés par les cavaliers de Marhabal dans la nuit, ils sont capturés.

Les pertes sont très lourdes côté romain :

Le consul a la tête tranchée par un cavalier Insubre appelé Ducarius.

Les pertes d'Hannibal sont de 1 500 à 2 000 hommes en majorité des Gaulois.



Bataille de Cannes

Hannibal descend vers l'Apulie en vivant sur le pays et se saisit d'un magasin de blé destiné aux armées romaines à Cannes.

Les armées des 2 consuls le rejoignent, chaque consul commandant un jour sur deux.

Le 2 août 216 avant Jésus-Christ, 80 000 soldats romains dont 6 000 cavaliers font face à 50 000 hommes de l'armée d'Hannibal dont 10 000 cavaliers, au bord de l'Aufidus ou Aufide, (aujourd'hui Ofanto), non loin du village de Cannae (Cannes).

Hannibal déploie son infanterie légère pour former un rideau protecteur en 1ère ligne.

Disposant de fantassins moins nombreux, il ne peut opposer à l'infanterie romaine un corps de bataille d'égale puissance. Pour éviter tout risque d'enveloppement, il doit étirer son front sur la même largeur que le front adverse. De ce fait, sa ligne de bataille est moins profonde et moins résistante.

De cette faiblesse, Hannibal fait l'élément offensif de son dispositif.

Il partage en deux corps d'égale importance son infanterie lourde africaine l'unité la plus solide de ses troupes à pied.

Au centre, Hannibal dispose les fantassins Gaulois et Ibères rangés par compagnies alternées.

Il place ces corps africains à droite et à gauche, de part et d'autre du centre, mais en retrait par rapport à lui. Ainsi, Hannibal propose une cible et ménage une flexibilité potentielle.

Aux ailes est mise en place la cavalerie.

Prenant comme adjoint son frère Magon, Hannibal se réserve le commandement de l'infanterie centrale, où il sait que se déroulera la phase la plus délicate de la manoeuvre qu'il a en tête.

D'abord l'infanterie légère romaine formée de 10 000 vélites s'opposent à 3 000 frondeurs baléares protégés chacun par un lancier. La précision et la cadence de tir des frondeurs peu à peu détruit les vélites romains.

Sur le flanc droit, la cavalerie lourde d'Hasdrubal attaquent les cavaliers romains plus faibles qui se battent vaillamment mais finissent par être jetés dans l'Aufide ou dispersés.

À ce moment, les avant lignes s'étant repliées de part et d'autre, les deux masses d'infanterie avancent l'une contre l'autre.

Au centre, comme prévu par Hannibal, l'infanterie ibère et gauloise cède du terrain devant l'infanterie romaine en surnombre et mieux équipée qui se porte si loin en avant qu'elle se retrouve encastrée entre les deux corps de fantassins africains. Puis le centre gaulois s'arrête de reculer.

Les premiers rangs romains sont anéantis et les lourds piquiers romains mènent l'attaque.

Les deux corps de fantassins africains opèrent alors une conversion vers le centre pour attaquer de flanc l'ennemi ainsi engagé.

Simultanément, les cavaliers d'Hasdrubal, après avoir mis en déroute l'aile droite romaine, s'en prennent à l'aile gauche, qui avait d'abord résisté aux Numides qui lui étaient opposés, mais se débande quand elle est ainsi prise en tenaille.

Marhabal et ses cavaliers poursuivent et anéantissent les débris de la cavalerie ennemie.

La cavalerie lourde d'Hasdrubal revient avec ses cavaliers espagnols pour prendre à revers l'infanterie romaine déjà prisonnière de la nasse qu'a modelée dès le début de la bataille la tactique d'effacement du centre. Les légionnaires sont encerclés : les javelots des cavaliers s'ajoutent aux glaives courts de l'infanterie et aux flèches et balles de frondes. La boucherie commence.

Les pertes romaines sont de trente mille à cinquante mille hommes, le nombre des prisonniers est de dix mille.

Aemilius Paulus et Servilius sont morts ainsi que 2 questeurs, 29 tribuns et 80 sénateurs.

Varron qui ne décédera qu'après 200 avant Jésus-Christ, réussit à s'échapper avec ce qui restait des forces romaines.

Seule la légion du jeune Scipio qui a refusé d'entrer dans la fournaise réussit à s'échapper, Hannibal ne les poursuit pas trop occupé à attaquer le camp romain et ses 10 000 soldats romains dont 8 000 se rendent rapidement.

Du côté punique, Hannibal subit 6 700 pertes, surtout chez les Gaulois et les Ibères.

Parmi les prisonniers, les Italiens, non romains sont renvoyés chez eux.

En trois rencontres, Hannibal a anéanti 15 % des réserves mobilisables de l'Italie entière.



Publius Sulpicius Galba Maximus Consul romain

Publius Sulpicius Galba Maximus est à nouveau consul romain en 200 avant Jésus-Christ pour la seconde fois.

Publius Sulpicius Galba Maximus défend la ville de Rome contre l'attaque surprise d'Hannibal Barca.



Rome refuse la paix

Hannibal propose au Sénat romain de traiter avec lui, c'est un refus et une humiliation. Rome ne veut pas qu'on imagine que la paix soit possible !

Rome n'a pas admis la défaite et a tenu bon, même sans Capoue, son économie lui a permis de poursuivre la guerre et de reconstituer une armée de 200 000 soldats.

Il a fallu recruter large, des adolescents (de 17 à 50 ans), des criminels et même 8 000 esclaves achetés et armés. Les alliés latins sont sollicités pour défendre la République.

Le Sénat a interdit les rassemblements et les manifestations excessives de deuil. Rome évite la bataille rangée et refuse de payer la rançon pour récupérer les prisonniers.



En Espagne

Bataille de Dertosa

A Dertosa, en 215 avant Jésus-Christ, Hasdrubal, tentant de rejoindre le Nord de l'Espagne, marche avec une armée de 30 000 soldats, espagnols pour moitié et rencontre les proconsuls Gnaeus et Publius Scipio et leurs 6 légions : 30 000 soldats romains et alliés italiens accompagnés d'un millier d'auxiliaires espagnols.

Hasdrubal place :

Le centre romain est bien plus fort que son adversaire et il remporte la décision en "cassant" l'infanterie espagnole avant que la cavalerie carthaginoise se défasse de son ennemi, inférieur en nombre 3 000 contre 4 000.

Cette défaite fait basculer de nombreux chefs Celtibères.

Magon, prêt à prendre la mer pour rejoindre Hannibal, avec 12 000 fantassins, 1 500 cavaliers et 20 éléphants est détourné vers l'Espagne. Ces renforts vont faire cruellement défaut à Hannibal

Magon permet à Hasdrubal de reconstituer son armée.



Négociation sur le sort de Damippos

Un Lacédémonien nommé Damippos avait été envoyé de Syracuse pour essayer de provoquer l'intervention du roi Philippe de Macédoine, qui avait signé un traité avec Hannibal mais ne lui avait accordé aucune aide efficace.

Damippos tomba entre les mains des Romains. Rome a tout intérêt à ménager Sparte, et Marcellus incline à la clémence envers Damippos.

Romains et Syracusains se réunissent pour discuter de l'affaire dans une tour située entre le camp romain et la muraille nord de la ville.

Pendant que l'on négocie, un officier romain, profitant de la trêve, examine soigneusement les défenses. Il remarque un endroit où il ne devrait pas être difficile d'escalader le mur, et fait part de sa découverte à Marcellus.



Prise de l'Hexapyle

Le proconsul ne se hâte pas de faire donner l'assaut : il attend une occasion favorable qui ne tarde pas à se présenter, car les Syracusains vont célébrer trois jours de fêtes en l'honneur d'Artémis, au cours desquels iI est probable que de nombreux soldats seront ivres.

Un détachement romain, conduit par Sosis, attend la nuit et escalade la muraille, ne rencontrant aucune résistance. Une fois au sommet du mur, les Romains font sonner leurs trompettes. Toute l'armée romaine l'envahit l'Hexapyle. II reste à s'emparer de la ville proprement dite. Épicydès tient toujours l'Achradine.



Publius Sulpicius Galba Maximus Consul romain

Publius Sulpicius Galba Maximus est consul romain en 211 avant Jésus-Christ.



Pillage de Syracuse

Marcellus interdit à ses officiers que la ville, sur le point de tomber, soit brûlée et détruite. Il leur accorde seulement les richesses qu'ils y trouveraient, et les esclaves. Il leur défend de toucher à aucune personne libre, de tuer, d'outrager ou de réduire en captivité aucun des citoyens.

Tous les citoyens connus pour être les ennemis de Rome sont mis à mort, mais les ordres du général romain sont, en gros, respectés. Il y a seulement un pillage en règle, le plus formidable qu'ait jamais connu une ville de l'Antiquité.

Rome récompense maintenant ceux qui l'ont servie. Sosis et Mericus reçoivent la citoyenneté romaine. Sosis se voit attribuer une maison à Syracuse, ainsi que des terres à proximité de la ville.

Marcellus s'est réservé les dépouilles des temples, les statues dont Hiéron II avait orné sa capitale, les plus belles pièces d'orfèvrerie.

Des navires sont chargés d'oeuvres d'art, destinées à figurer dans le triomphe que le général romain s'apprête à célébrer au Capitole. Elles orneront plus tard deux temples construits en souvenir de la victoire. Marcellus participa ainsi à la l'introduction de l'art grec à Rome.


Mosaïque - Mort d'archimède

Mort d'Archimède

Marcellus a donné un ordre : épargner à tout prix la vie d'Archimède.

Plusieurs versions existent des circonstances de sa mort

Marcellus fut très affligé de sa mort, qu'il eut horreur du meurtrier comme si celui-ci avait commis un sacrilège, et qu'ayant fait rechercher la famille d'Archimède, il la traita de la manière la plus honorable.

La tombe du mathématicien fut ornée d'une sphère inscrite dans un cylindre. Un siècle et demi plus tard, Cicéron la retrouvera à grand-peine, dissimulée dans les broussailles, et la fera restaurer.



Bataille de la vallée du Guadalquivir

C'est au tour des Romains d'être délaissés par leur capitale et, sans renforts, ils sont surclassés par les troupes carthaginoises.

Pour tenter de rester, ils engagent 20 000 Celtibères, puis divisent leurs 3 troupes en 3 corps pour faire face à Hasdrubal Barca, Magon et Hasdrubal (le Beau ?) fils de Giscon.

Gnaeus Scipio commande les Celtibères et un contingent de Romains et poursuit Hasdrubal qui avec 2 fois moins de troupes, réussit à corrompre les Celtibères qui abandonnent Gnaeus. Ce dernier doit retraiter.

Le corps romain, commandé par Publius Scipio, marche vers Magon qu'il trouve près de Castulo, renforcé du 3ème corps punique et de la cavalerie de Massinissa.

Cette dernière marque des points et enveloppe le camp des légionnaires.

Publius tente une sortie audacieuse. Les légionnaires sont d'abord victorieux mais la cavalerie numide intervient et lui coupe la retraite. L'infanterie carthaginoise se regroupe.

Le proconsul est tué et c'est un désastre pour les 23 000 romains.

Ces deux combats ont lieu dans la vallée du Guadalquivir.



Bataille du Métaure et Mort d'Hasdrubal Barca

Hannibal appelle à l'aide son frère Hasdrubal Barca.

En 207 avant Jésus-Christ., Hasdrubal, à la tête de son armée, traverse la Gaule méridionale puis les Alpes par le mont Genèvre. Il pénètre en Gaule Cisalpine pour unir ses troupes espagnoles et des alliés gaulois à celles d'Hannibal.

Il perd un temps précieux à assiéger Plaisance qu'il ne réussit à prendre puis il descend vers le Picenum.

Les Romains se saisissent du courrier qu'il envoie à Hannibal.

Le consul Livius Salvinator dispose de 6 légions pour bloquer Hasdrubal tandis que le consul Claudius Nero commande autant de troupes pour retenir Hannibal.

Hannibal, ayant rassemblé ses soldats, reste très prudent. Claudius Nero, laissant un rideau de troupes devant lui, en profite pour rejoindre Salvinator avec ses meilleurs légionnaires.

Le 23 juin 207 avant Jésus-Christ., Hasdrubal Barca surpris par l'armée romaine sur les bords du lac Métaure (aujourd'hui : Metauro au centre de l'Italie).

Hasdrubal tente d'éviter le combat et de se glisser sur le flanc des ennemis mais il s'égare dans cette région inconnue. La cavalerie romaine le rejoint et le force à combattre. L'infanterie romaine suit et le combat est inévitable.

Derrière les éléphants, Hasdrubal place:

Le consul Livius Salvinator est repoussé par les Espagnols.

Mais Nero, séparé de la ligne ennemie par une colline qui empêche toute attaque :

L'armée punique dans l'incapacité de fuir est détruite.

Hasdrubal se voyant vaincu, se jette sur une cohorte romaine et est tué par le consul romain Néron. Sa tête est envoyée à Hannibal.

Les pertes sont :



Siège d'Utique

Le Romain en position de force, met le siège devant Utique mais Syphax arrive avec 10 000 cavaliers et 50 000 fantassins.

Scipio doit lever le siège. Il se retranche pour la mauvaise saison, dans un camp facile à protéger, le "Campi Magni" dans la vallée de la moyenne Medjerda. (aujourd'hui Souk el-Khemis, Tunisie)



Bataille de Campi Magni

Au printemps 203 avant Jésus-Christ des négociations de paix permettent à Scipio de surprendre ses ennemis, de nuit.

Les huttes de roseaux des numides sont incendiées et lorsque les Carthaginois viennent les secourir c'est leurs tentes qui brûlent. Fuyant sans armes, ils sont passés au fil de l'épée.

Carthage réagit et comme des renforts viennent d'arriver de Macédoine et de Celtibérie, une bataille rangée est décidée dans les Grandes Plaines, actuellement la Dakla.

Le dispositif punique est le suivant :

Scipio innove dans son dispositif :

Les hastati attaquent en même temps que les cavaliers et balaient leurs opposants.

Les principes et les triaires se lancent à leur tour et attaquent de flanc. Les Numides et Carthaginois sont dispersés rapidement tandis que les Celtibères se défendent avec acharnement et sont taillés en pièces.

Syphax est capturé par Massinissa et Laelius. C'est une grande victoire pour le Romain.

Le parti de la paix se réveille à Carthage et envoie une délégation de 30 sénateurs chez les Romains qui se montrent humbles et rejettent les fautes sur Hannibal et les siens.

Scipio fait connaître ses conditions aux Carthaginois qui doivent :

Les Carthaginois ont 3 jours pour se décider.

Une ambassade part pour Rome.



Bataille de Magnésie

Paix d'Apamée

Les Romains poursuivirent les Séleucides en Asie Mineure.

En 190 avant Jésus-Christ, Hannibal combat contre les Romains aux côtés du roi séleucide Antiochos III Mégas. Du coté romain, Scipion est lui, conseiller technique de son frère.

Antiochos III Mégas est vaincu à la bataille de Magnésie (Manisa) près du mont Silype ou Sipyle en Asie Mineure (en Lydie).

Antiochos III Mégas est contraint d'accepter les conditions humiliantes de la paix d'Apamée qui réduisent son royaume à la Syrie, la Mésopotamie et l'ouest de l'Iran. Rome devient la puissance dominante en Asie Mineure

Le traité prévoit de livrer Hannibal qui se réfugie dans le nord de l'Asie Mineure auprès du roi de Bithynie, Prusias II.

À son retour à Rome, Scipion est accusé par Caton l'Ancien d'être soudoyé par Antiochos III Mégas. Il est acquitté.



Tutelle du Sénat romain sur Ptolémée V Épiphane

Pour consolider son trône, les ministres-régents confient la tutelle de Ptolémée V Épiphane au Sénat romain.



Mort de Scipion l'Africain

Scipion se retire de la vie publique dans sa villa de Liternum, en Campanie.

Scipion l'Africain est considéré comme le plus grand général romain avant Jules César. C'est également un érudit et il contribue à introduire la culture grecque à Rome.

Scipion meurt vers 183 avant Jésus-Christ



Première guerre celtibère

De 181 à 174 avant Jésus-Christ, lors d'une première guerre celtibère, peuples préromains installés dans la péninsule Ibérique, passent également sous domination romaine.

Les romains devenus maîtres de l'Espagne et ayant besoin de voies de communication terrestres s'accommodent mal des pirateries et brigandages des Salyens, en 189 avant Jésus-Christ et 154 avant Jésus-Christ les troupes de Rome mettent au pas ces derniers.

De 180 à 185 avant Jésus-Christ, les peuples d'une partie des Alpes se coalisèrent, sous le nom de Gallo-Ligures, pour la défense de leurs territoires, et se portèrent sur les bords du Var, d'où venait le danger.

Le prêteur Laelius Baebius, qui se dirigeait vers l'Espagne à la tête de quelques légions, s'arrêta dans les Alpes-Maritimes, par ordre du Sénat, pour châtier et soumettre les habitants de cette région.

Il s'empara de la ville de Cimiez et la saccagea ; il entra dans Nice, qui ne fit aucune résistance, et après avoir passé le Var, il campa à droite de ce fleuve, pour laisser reposer ses troupes avant de les engager dans les gorges des montagnes où se tenaient en observation les Oxibiens, les Décéates, les Ligaunes, les Bérites, les Nérusiens, les Gallitae, les Triullati, les Eguitures,…

En 181 avant Jésus-Christ, tous ces peuples, que le danger commun avait réunis, depuis les sources de la Vaïre, du Verdon, du Var et de la Tinée, jusqu'aux rivages de la Méditerranée, surveillaient, des hauteurs de l'Estérel, les mouvements de l'armée romaine, lorsque tout à coup, pendant une nuit obscure, elles se précipitèrent comme un torrent dans le camp du général romain, qui pris à l'improviste, fut égorgé avec tous ses soldats.

La nouvelle de ce désastre fut envoyée à Rome par les habitants de Marseille, alliés des Romains.

Les mêmes peuplades gallo-liguriennes livrèrent encore bataille, quelque temps après avec le même succès, au consul Quintus Marcius, envoyé pour venger la mort de Baebius. Elles lui tuèrent quatre mille hommes et elles l'auraient tué lui-même, avec tous ses soldats, s'il ne s'était hâté prudemment de battre en retraite et de s'enfermer dans son camp.



Abandon de l'Égypte par Antiochos IV Épiphane

Antiochos IV Épiphane doit se retirer d'Égypte sous l'injonction de Gaius Popilius Laenas, ambassadeur du sénat romain en 168 avant Jésus-Christ.

Ptolémée VI Philométor règne conjointement quelque temps avec Ptolémée VIII Évergète et Cléopâtre II.



Tentative de conquête de Chypre

Ptolémée VIII Évergète II Prisonnier

En 154 avant Jésus-Christ Ptolémée VIII Évergète II tente, en vain, d'enlever Chypre à Ptolémée VI avec l'appui du sénat romain et en dépit de l'opposition de Caton l'Ancien partisan de Ptolémée VI Philométor.

Fait prisonnier, Ptolémée VIII Évergète II est épargné et renvoyé en Cyrénaïque.



Soumission des ligures

Afin d'éviter â leurs malheureux villages la destinée d'Ægitna, ils demandèrent la paix et se mirent à la discrétion du peuple romain.

Opimius octroya aux Massaliotes les terres qu'il venait de conquérir, et mit sous sa dépendance les peuplades qui venaient de se soumettre.

Pour plus de sûreté, il les désarma et décida qu'elles livreraient à perpétuité aux Massaliotes des otages qui seraient changés de temps à autre.

Tout en paraissant n'avoir vaincu que pour ses alliés, Rome n'avait point négligé son propre intérêt :

La générosité de Rome releva les affaires des Massaliotes :

Vers 150 avant Jésus-Christ., les Arvernes imposent leur hégémonie aux autres peuples voisins.



La Macédoine et la Grèce- provinces romaines

Après de longues guerres, la Macédoine est conquise et devient province romaine en 148 avant Jésus-Christ.

Malgré la romanisation, le peuple macédonien antique conserve ses particularités ethniques : coutumes, religion et langue.

Pendant le gouvernement romain, le commerce macédonien se développe remarquablement.

La fameuse route "Via Aegnatia" unit les villes Duracchion (Durrës), Lichindos (Ochride), Héracléa Lincestis (Bitola) et Théssalonica (Salonique) avec la capitale Byzantion (Constantinople, Istanboul d'aujourd'hui).

Pendant la même période, les villes macédoniennes Stobi, Skoupi, Salonique et autres florissent dans toutes les domaines.

En 146 avant Jésus-Christ, les cités grecques coalisées contre Rome sont vaincues. Corinthe est détruite.

La Grèce devient province romaine

Elle se venge à sa manière en transmettant à Rome une part de sa culture, selon le mot du poète Horace : "Graecia capta ferum victorem cepit" (La Grèce a soumis son vainqueur).

Rome domine désormais les péninsules italienne et ibérique, l'Afrique (l'actuelle Tunisie), la mer Égée et la mer Adriatique.



Massinissa Roi de Numidie

Lors de la seconde Guerre punique, Massinissa, roi des Numides, allié de Publius Scipion l'Africain, s'est signalé par des faits d'armes multiples et brillants.

Après la défaite des Carthaginois et la capture de Syphax, souverain d'un vaste empire africain, le peuple romain le récompensa en lui faisant don de toutes les terres qu'il avait conquises, reconstituant le grand royaume de Numidie. L'amitié en retour de Massinissa en fait un vassal.



Siège de Carthage

Carthage est alors assiégée par un ennemi disposant de forces énormes commandées par Scipion Émilien, petit-fils de Scipion l'Africain, sans aucun espoir de secours extérieur.

Cette ville connue pour son luxe, son amour du commerce, de l'argent, donna durant ses deux dernières années l'exemple des plus hautes vertus patriotiques et du courage le plus grand.

Les habitants employèrent pour tenter de débloquer leur ville toutes les ressources de l'intelligence et du courage.

Ils construisirent une flotte clandestine avec les poutres de leurs maisons, les bijoux fur fondus, les cheveux des femmes servirent à faire des cordages.

Cette flotte, fruit du sacrifice, réussit une sortie inopinée par une ouverture imprévue du port intérieur. Mais le combat fut remis au lendemain par un amiral, qui hélas manquait d'audace et l'effet de surprise passé, la partie fut perdue.

La famine fut l'allié des Romain, mais la ville de Carthage continuait à leur résister.



Troisième guerre celtibère

Numance,Ville antique d Espagne, dont les ruines se voient à Garray, au Nord de Soria, sur le haut Douro (Duero) était la capitale des Arevaques (population celtibère), bâtie sur une colline abrupte à 1 400 m d'altitude, ayant environ 4500 m de tour.

Débuté en 144 avant Jésus-Christ, Le siège de Numance dura 11 ans.

En 142 avant Jésus-Christ, après la soumission des Celtibères par le consul Metellus, elle continua la résistance avec ses 8000, combattants.

En 139 avant Jésus-Christ, le consul Q. Pompeius fut mis en échec et forcé de traiter, mais le sénat romain rejeta la paix.

Le consul M. Popilius Laenas fut repoussé.

En 137 avant Jésus-Christ, son successeur, le consul Gnaeus Hostilius Mancinus, enveloppé et forcé de capituler.

Le consul et ses officiers, dont le questeur Tiberius Sempronius Gracchus, jurèrent le traité; il n'en fut pas moins rejeté encore par le sénat, et Mancinus fut livré nu aux Nunuanciens qui refusèrent de l'accepter. Tibérius Gracchus échappa de peu au même sort.



Campagne contre les Salyens

L'accroissement prodigieux de territoire autour des colonies orientales des Massaliotes, leur inspira un vif désir de s'agrandir également autour de leur métropole. Ils convoitèrent les dépouilles des Salytes, leurs plus proches voisins. Pour que les prétextes ne leur manquassent pas, ils eurent soin d'aigrir ce peuple et de fomenter entre eux et lui de continuels sujets de brouillerie.

En 125 avant Jésus-Christ, lorsque les Massaliotes virent Rome à peu près débarrassée de ses guerres lointaines dans l'Orient, ils implorèrent de nouveau son assistance contre une coalition de tribus celto-ligures (les Salyens) soutenus par les Voconces, Allobroges et Arvernes.

Selon leurs dires, les Ligures saliens les harcelaient sans relâche, jaloux qu'ils étaient de cette prospérité que Massalie devait au peuple romain.

Rome s'inquiéta peu si les plaintes des Massaliotes étaient bien ou mal fondées et si ses alliés, dans cette circonstance, étaient agresseurs ou provoqués.

Rome avait des armées disponibles, elle en envoya une en Ligurie sous la conduite du consul M. Fulvius Flaccus qui est le premier Romain à franchir les Alpes (au Mont-Genèvre). Il écrase dans une première puis dans une seconde campagne la tribu maritime des Saliens (les Salytes).



Fondation d'Aix-en Provence

Pendant l'un des hivers que le général romain passa en Gaule, il avait choisi, pour l'emplacement de ses quartiers, une colline située à quelques lieues au nord de Massalie, et baignée par la petite rivière que les Romains appelèrent Cænus, et qui se nomme aujourd'hui l'Arc.

L'abondance des sources d'eaux vives, et surtout d'eaux thermales, si recherchées des Romains, la pureté de l'air, la beauté du site entrecoupé de collines que revêtaient alors de vieilles forêts, tous ces agréments réunis charmèrent Sextius.

Il projeta d'y bâtir une ville à laquelle il donnerait son nom :

De 123 à 122 avant Jésus-Christ, il fonde Aquœ sextiæ Eaux-sextiennes (Aix-en Provence), la première implantation romaine sur le territoire transalpin, la future capitale de la Narbonnaise,

Cette ville embellie par toute la délicatesse italienne et grecque, devint un lieu de plaisance où les magistrats, les riches citoyens de la Province, les officiers romains et les riches Massaliotes se réunissaient, soit pendant les chaleurs de l'été, soit pendant les repos de la guerre.

Des bains publics avaient été construits, et rien n'y manquait de ce qui peut contribuer à l'agrément de la vie.



Campagne contre les Allobroges

Alliance avec les Éduens

Ce fut encore à la politique massaliote que Rome dut une alliance bien utile à son ambition, bien funeste à la liberté gauloise, l'alliance de la nation éduenne.

Les Éduens et les Allobroges étaient en guerre. Les Allobroges avaient pour eux les Arvernes, qui tenaient alors le sceptre parmi les peuples galliques.

Profitant adroitement de ces circonstances, les Massaliotes se mirent à travailler la nation éduenne :

Un traité fut conclu entre les magistrats éduens et le sénat de Rome:

Ainsi furent prononcés pour la première fois, au milieu des nations gauloises, les mots d'alliés, d'amis, de frères du peuple romain, mots de discorde et de ruine ; puissances fatales qui devaient, durant un siècle entier, isoler, opposer, affaiblir ces nations, pour les réunir enfin, toutes, sans exception, sous une commune servitude.



Création de la Provincia

En 120 avant Jésus-Christ, Cneus Domitius Ahenorbarbus crée une province romaine: la Gaule Transalpine "la Provincia" qu'il organise. La Provincia donnera le nom Provence.

Le pays situé à l'orient du Rhône, depuis l'endroit où ce fleuve se jette dans le lac Léman jusqu'à son embouchure dans la Méditerranée fut incorporé à la province romaine de la Narbonnaise, créant ainsi un rempart aux invasions.

La province transalpine fut déclarée consulaire, c'est-à-dire que tous les ans un des consuls dut s'y rendre avec son armée. Cet honneur prouvait le peu de confiance dans la soumission du peuple vaincu.

Rome dicta les lois qui devaient régir ses nouveaux sujets; elles ne furent pas égales pour tous; les Romains proportionnaient l'état des peuples vaincus au plus ou moins d'obstacles que ceux-ci avaient opposés :



Fondation d'une colonie romaine à Narbonne

Cependant une question intéressante pour la province transalpine occupait vivement le sénat de Rome.

Le jeune L. Licinius Crassus, déjà célèbre par son éloquence, avait proposé d'envoyer à Narbonne une colonie de citoyens romains et briguait l'honneur de l'y conduire : la mesure était grave non moins par sa nouveauté que par ses conséquences éventuelles, car une seule colonie de ce genre avait encore été fondée hors de l'Italie, et elle l'avait été sur les ruines de l'ancienne Carthage.

On objectait surtout à Crassus l'imprudence d'exposer, en quelque sorte, des citoyens romains aux flots de la barbarie, dans un pays à peine conquis, à la merci de peuples farouches, qui n'étaient façonnés à aucun joug.

L'orateur et ses partisans répondaient :

ils firent valoir encore d'autres motifs, et entraînèrent à leur opinion la majorité du sénat.

La colonie décrétée, Crassus eut mission de l'établir et fonde la ville de Narbonne (Narbo Martius) en 118 avant Jésus-Christ.

Mais, dans les prévisions profondes de la politique romaine, Narbonne n'était pas dirigée uniquement contre les indigènes de la Gaule ; on la plaçait, comme une surveillante et une rivale, auprès de Massalie, dont la puissance, devenue inutile, commençait à inspirer de l'ombrage.

A peine la colonie fut-elle installée, que des travaux immenses révélèrent le secret de ses fondateurs.

L'ancien port fut changé :

Narbonne vit s'élever dans son enceinte un capitole, une curie, lieu où se réunissait le sénat local, des temples magnifiques, des thermes, et plus tard une monnaie, un amphithéâtre et un cirque.

Elle devint le lieu de station de la flotte militaire qui observait ces parages.

Le commerce de l'Italie, de l'Espagne, de l'Afrique, de la Sicile, oubliant le chemin de Massalie, vint s'y concentrer peu à peu. Le commerce intérieur de la Gaule y reflua aussi en partie. De la fondation de Narbonne, Massalie put dater le début de sa ruine.


Colonie romaine

Une colonie romaine était une image ou encore un rejeton de la cité romaine transplanté sur le sol étranger.


Citoyen romain

Le citoyen romain transportait dans la colonie dont il était membre toute la liberté, toutes les prérogatives dont il jouissait sur les bords du Tibre.

Il ne perdait pas ses privilèges politiques. Toutefois pour les exercer il devait de se rendre à Rome où il pouvait :


Municipe

Dans l'intérieur de sa ville, dans son municipe, il faisait partie d'un petit gouvernement qui possédait ses magistratures, son autorité, ses revenus particuliers.

Les principales attributions du gouvernement municipal tétaient :

Les municipes modelaient leur constitution sur celle de Rome.

Tous avaient une curie qui représentait le sénat, et presque tous des duumvirs correspondant aux consuls. Un petit nombre rem plaçaient les duumvirs par des triumvirs, des quartumvirs ou des sévirs.

Des magistrats inférieurs, édiles, questeurs, préteurs, censeurs, exerçaient les mêmes fonctions que les magistrats du même nom à Rome.

Les membres de la curie s'appelaient décurions.


Monuments

Ce n'était pas seulement par la constitution et les droits qu'une colonie romaine offrait une représentation vivante de sa métropole, c'était encore matériellement par la forme et le nom de ses monuments. Chaque colonie renfermait :

et souvent ces édifices rivalisèrent de grandeur et de beauté avec ceux qui ornaient la cité mère.


Colonies romaines, latines, italiques

Les colonies romaines tenaient le premier rang en privilèges et en honneur parmi les villes des provinces.

Au second rang venaient les colonies composées d'habitants du Latium. Elles jouissaient du droit latin, et portaient, comme les premières, le nom de municipes, parce qu'elles choisissaient comme elles leurs magistrats, et se gouvernaient par leurs propres lois.

La différence des unes aux autres consistait surtout dans les droits politiques auxquels les villes latines ne pouvaient point prétendre.

Il y avait outre cela des colonies italiques dont la condition était moins favorable que celle des colonies latines, principalement sous le rapport des taxes.

Tels étaient les degrés d'hiérarchie établis par la république au sein de la population italienne qu'elle transplantait dans ses provinces.


Cités fédérées

Quant à la race subjuguée, elle ne vivait pas non plus sous une domination uniforme.

Les peuples que leur peu de résistance à la conquête et la servilité de leur soumission, quelquefois leur force et l'indépendance sauvage de leurs mœurs, recommandaient aux ménagements du vainqueur, recevaient les titres de peuples libres ou de cités fédérées ; en cette qualité, ils conservaient leurs anciennes lois, et payaient seulement des redevances en terres, en argent, en hommes.


Préfectures

Dans certaines villes, des préfets annuels étaient envoyés de Rome pour administrer la justice.

Cette suspension de l'exercice de la justice était infligée d'ordinaire comme un châtiment aux colonies et autres villes privilégiées qui se montraient rebelles ou ingrates envers le peuple romain.

Descendues à la condition de préfectures (præfecture), elles ne jouissaient plus ni des droits des colonies, ni des droits des cités libres.

Leur état civil dépendait des édits absolus des préfets, et leur état politique du sénat romain, qui exigeait d'elles à son gré des contributions, des terres et des levées d'hommes.


Provinces

Mais la condition la plus dure de toutes était celle de sujets provinciaux (Jus provinciale).

Les proconsuls ou les préteurs à qui le gouvernement des pays provinciaux était confié, cumulaient tous les pouvoirs à la fois :

Jamais despotisme plus dur et plus illimité ne pesa sur les peuples.

Les provinces accablées sous des charges de toute nature :

Quelquefois, outre la dîme du produit des terres [Census soli], elles supportaient :

Cette gradation dans l'état politique des habitant des provinces était un des procédés par lesquels Rome, si savante en despotisme, les enchaînait à l'obéissance :



Jugurtha défait Adherbal

Adherbal fait appel au Sénat romain.

La thèse de Adherbal est que la Numidie est " chose romaine " et que l'aguellid (le roi) n'en est que le régisseur. Cette thèse tend à l'introduction de la Numidie dans la propriété de Rome.

La thèse exposée par les envoyés de Jugurtha chargés de présents pour les sénateurs est que

Jugurtha doit être jugé selon ses actes. Or, vous l'avez eu comme ami et allié à Numance.

Il n'est pas question ici d'une quelconque allégeance à l'égard de Rome.

Se fiant à la supériorité numérique de ses troupes, Adherbal tente la fortune des armes mais il est battu par Jugurtha.

Il cherche alors refuge dans la province romaine de l'Africa, et de là part pour Rome.



Campagne contre les Thraces Scordisques

Après l'échec de leur migration en Grèce, des milliers de Celtes refluèrent en Europe centrale en quête de territoire où s'établir.

Une nation kimro-gallique, les Scordisques, conduit par Bathanatos , s'installa entre la Drave et la Save , et éleva un Oppidum sur le site de l'actuelle Belgrade. Ils occupèrent ensuite le reste de la Transdanubie et devinrent un peuple puissant.

Après le pillage du temple de Delphes, ils s'établirent au pied du mont Scordus et dominaient alors dans les Alpes illyriennes.

Depuis vingt ans, les Scordisques fatiguaient les gouverneurs romains de la Grèce par des guerres continuelles où elles avaient été tantôt vaincues et tantôt victorieuses.

Pour y mettre un terme, en 114 avant Jésus-Christ,, le consul Gaius Porcius Caton alla les attaquer au cœur de leur pays, dans les monts Serbes, sur les bords de la Save et du Margus.

Mais s'étant laissé envelopper dans leurs forêts, il y périt avec toute son armée.

Fiers de ce succès, les Scordisques se mirent en route vers l'Italie, et descendirent comme un torrent sur la côte illyrienne de l'Adriatique.

Ce peuple était sauvage et féroce :

Le préteur Marcus Didius a grand peine à couvrir la frontière de l'Italie de l'invasion de ces barbares ; mais elles n'en garantirent pas la Grèce, dont les parties septentrionales furent horriblement saccagées.

Les consuls suivant sont plus heureux :



Jugurtha à Rome

Le tribun Memmius, manipulé par les financiers, soulève l'indignation du parti populaire.

L'opinion publique romaine, n'accepte pas le trop rapide dénouement de la campagne en Numidie et exige le châtiment des nobles corrompu par l'or numide.

Elle exige du Sénat de faire témoigner Jugurtha lui-même au procès des nobles.

Jugurtha qui connaît assez bien les méandres de la politique romaine, sait qu'il n'est pas question de remettre en cause une paix qu'il avait signée avec le consul romain et un prince du Sénat. Aussi accepta-t-il de se rendre à Rome au début de décembre 111 avant Jésus-Christ où il séjourne plusieurs semaines.



Alliance avec Bocchus, roi de Maurétanie

Jugurtha entreprit de former une armée parmi les populations du sud de la Numidie.

Dénonçant la soif de domination des Romains, il fait alliance avec son beau-père Bocchus, le roi de Maurétanie.

Les deux rois s'avancèrent alors vers l'est, en direction de Cirta que Metellus avait occupée et où il avait fait " entreposer son butin, ses prisonniers et ses bagages ".

Mais le proconsul romain refuse le combat et se retranche dans un camp.



Exécution de Jugurtha

Après le triomphe, il est jeté dans la prison du Tullianum, sur le Forum romain.

Ses gardiens déchirent violemment sa chemise et, pressés de lui ôter ses boucles d'oreilles d'or, lui arrachent les deux lobes des oreilles. Puis nu, on le fit tomber dans un cachot souterrain...

Il lutta pendant six jours contre la faim et aurait été étranglé par ordre de Marius.

Ses deux fils, qui avaient précédé le char du triomphe, furent envoyés à Venusia, où ils passèrent leur vie dans la captivité.



Invasion du pays Norique

La horde passa le Danube, traversa la forêt Hercynie, et vint tomber sur le Norique, qu'elle mit à feu et à sang.

Après avoir dévasté toute la campagne, elle s'approcha de la capitale Noreïa, qui ferma ses portes et se défendit.

Noreïa, située au nord, sous les alpes Tridentines, était de ce côté la clé de l'Italie.

En 113 avant Jésus-Christ Rome alarmée envoya le consul Papirius Carbon, à la tête de forces considérables, garder les défilés des montagnes, et observer de-là les mouvements des Kimro-Teutons. Il les trouva toujours occupés du blocus de Noreïa qui résistait bien, ou plutôt qu'ils ne savaient pas assiéger.

Du haut des Alpes où il avait pris position, Papirius s'adressa à leurs chefs avec le ton impérieux d'un consul romain parlant à des barbares. Je vous ordonne de vous retirer et de respecter un pays allié du peuple romain.

C'était la première fois que les Kimro-Teutons se trouvaient face à face avec ce peuple romain dont ils entendaient tant de récits depuis qu'ils avaient quitté la Baltique.

Au moment de se mesurer, ils hésitèrent; et leur réponse aux sommations de Carbon fut humble et pacifique.

Leurs ambassadeurs vinrent assurer le consul que l'intention de la horde n'était pas de s'établir en Norique et que, si les Romains avaient des droits sur ce pays, elle porterait ailleurs ses conquêtes.



Bataille de Noreïa

La modération de ce message enhardit le général romain. Il imagina une ruse. Il combla de caresses les envoyés kimris, affirmant qu'il ne désirait point la guerre, et qu'il était complètement satisfait des dispositions pacifiques de leurs frères.

Ensuite, sous prétexte de les ramener à Noreïa par un chemin plus court et meilleur que celui qu'ils venaient de parcourir, il leur donna des guides qui les égarèrent.

Sans un instant de retard, il fit prendre les armes à ses légions, se mit en marche, et tomba à l'improviste, au milieu de la nuit, sur le camp des assiégeants.

Quoique cernés entre deux armées, ceux-ci soutinrent l'attaque avec vigueur ; le combat dura toute la nuit et à leur avantage. Lorsque le jour parut, aucun des Romains n'aurait échappé sans un violent orage qui protégea leur fuite. Cette victoire livrait à la horde l'entrée de l'Italie, néanmoins elle n'osa pas y pénétrer.



Conseil pour décider l'invasion de l'Italie

Enhardis par le succès, ces peuples résolurent de passer les Alpes et d'aller envahir l'Italie. Leur chefs, réunis en conseil, discutèrent le plan d'invasion et le sort qui devait être fait à l'Italie :

Scaurus chargé de chaînes assistait à cette délibération. Interrogé sur les forces de son pays, avec courage et dignité, il exalta la puissance de Rome et ses légions. Je vous le conseille, ne passez pas les Alpes, ne mettez pas le pied en Italie, car ma patrie est invincible !

Les paroles et le ton hardi du prisonnier offensèrent le conseil et Boïorix, bouillant de colère perça Scaurus sur la place.

Les chefs se séparèrent sans avoir rien décidé :

Ils s'arrêtèrent définitivement à ce dernier parti.



Partage du commandement Romain

L'année s'écoula sans de grands faits d'armes entre Cépion et les hordes.

Des forces considérables arrivèrent d'Italie.

Le consul Cn. Manlius, qui succéda à Cépion, voulut reprendre l'offensive et passa sur la rive droite du Rhône. Le sénat avait trouvé bon de partager le commandement à égalité entre l'ancien consul et le nouveau; et ce fut une source de discordes.

Cépion, qui se croyait supérieur à Manlius par la naissance et par l'expérience de la guerre, voulut avoir son département séparé, camper, manoeuvrer et combattre séparément. Cette mésintelligence ne fut pas longtemps un secret pour l'ennemi.



Marius élu Consul

Il serait impossible de peindre la consternation de l'Italie au récit de ces désastres. La journée du Rhône fut maudite et déclarée à jamais funeste.

Depuis la défaite de Carbon sous les Alpes noriques, six armées romaines avaient disparu. La réalité semblait surpasser toutes les conceptions de la peur et un morne abattement gagnait tous les esprits.

Rome déroger aux formes les plus respectées de sa constitution en nommant au consulat en 105 avant Jésus-Christ Marius bien qu'il soit absent de Rome.

En 104 avant Jésus Christ, le consul Marius est envoyé en Gaule avec cinq légions pour assurer la sécurité de la Provence.

Marius est un homme d'un vaste génie, mais rude, violent, inflexible dans la discipline, et, comme on l'a dit, non moins terrible au soldat romain que ces bandes farouches dont il devait arrêter les ravages. Il remet en état l'armée.

Marius est réélu en 104 avant Jésus-Christ pour l'année 103 in absentia.



Retranchement des Romains à Arles

Marius, pour observer de près les mouvements de l'ennemi, était accouru au confluent de l'Isère et du Rhône.

Voyant la division ambro-teutone descendre le fleuve, afin de gagner plus au midi la route de l'Italie, il recula vers la mer, et plaça son camp de manière à couvrir en même temps les voies romaines qui, se croisant à Arelate, conduisaient en Italie :

Il se retrancha dans cette position, fermement résolu à ne point se départir de la défensive, jusqu'à ce que l'occasion se présentât de combattre à coup sûr.

Il ne tarda pas à apercevoir l'avant-garde des Ambro-Teutons qui vinrent ranger leurs chariots et dresser leurs tentes en face des retranchements romains.

Impatiens de l'inaction, ils ne cessaient de provoquer les Romains, par toutes sortes de défis et d'outrages.

Un chef teuton s'avança un jour jusqu'aux portes de son camp, l'appelant nominativement à un combat singulier; Marius lui fit répondre que, s'il était las de vivre, il n'avait qu'à s'aller pendre, et, comme le Teuton insistait, il lui envoya un gladiateur.

Cependant ces outrages exaspéraient les légions qui souvent voulaient courir aux armes. Marius les arrêtait : Il ne s'agit pas de triomphes à gagner, de trophées à élever; il s'agit d'empêcher cette tempête d'aller crever sur l'Italie.

Lejeune Sertorius, un des rares survivants de la Bataille d'Orange, comprenant et parlant la langue gallique, s'introduisait dans le quartier des Ambrons, déguisé en gaulois, et tenait Marius au courant de tout ce qui s'y passait.

Désespérant à la fin d'attirer l'armée romaine hors du camp, les Ambro-Teutons entreprirent de l'y attaquer.

Trois jours de suite, ils donnèrent l'assaut et toujours repoussés, ils résolurent de continuer leur route vers les Alpes, en suivant la voie Domitienne.

Six jours entiers, sans que leur marche fût interrompue, leur multitude défilèrent en vue du camp romain. On les entendait crier aux soldats : Nous allons voir vos femmes ; n'avez-vous rien à leur mander ?



Bataille du champ Raudius dans la plaine de Verceil

Ce fut dans le mois de juillet que Marius réunit son armée à celle de Catulus et vint provoquer les Kimris sur les rives du Pô.

Ceux-ci, toujours dans l'attente, se mirent à négocier pour gagner du temps. Des députés, chargés de renouveler la proposition faite tant de fois, se rendirent au quartier du consul :

Cette raillerie blessa les envoyés qui menacèrent Marius d'un double châtiment, d'abord par les mains des Kimris , ensuite par celles des Teutons aussitôt qu'ils seraient arrivés.

En même temps il fit signe qu'on amenât Teutobokhe et les autres chefs Ambro-Teutons chargés de chaînes.

Cette entrevue ne pouvait plus laisser aux Kimris de doute. Boïorix se rendit aux avant-postes romains, demandant au consul quel jour et quel lieu il voulait choisir pour l'affrontement.

Les deux chefs convinrent du troisième jour dans le champ Raudius, champ immense situé près de Vercellæ (Verceil) :

Le 30 juillet 101 avant Jésus-Christ, aux premières lueurs de l'aube, les Romains sortirent de leur camp.

Un vent violent qui soufflait de l'est soulevait la poussière de la plaine en si grande abondance que, par intervalle, le ciel s'en trouvait obscurci. Marius courut prendre position à l'orient, afin de tirer parti, s'il était possible, et de la direction du vent et de celle du soleil.

L'infanterie des Kimris se forma en masse compacte. Les hommes des premiers rangs s'attachèrent les uns aux autres avec des chaînes de fer fixées à leurs baudriers. La cavalerie, forte de quinze mille hommes était armée d'une cuirasse de fer poli, d'un bouclier blanc, d'un long sabre et d'un épieu à deux pointes. L'armée, et le camp de chariots occupaient trente stades carrées, environ une de nos lieues.

A peine furent-ils rangés, que :

La cavalerie kimrique, au lieu de charger de front, inclina vers sa droite, dans le dessein de tourner l'aile gauche romaine et de l'envelopper ensuite.

Les Romains croyant que leur ennemi lâchait déjà pied, les légions du centre poussèrent en avant pour le poursuivre.

Mais à l'instant même l'infanterie des Kimris s'ébranlant avec vivacité, se développa en demi-cercle, s'avanca et se répandit telle une mer soulevée. Un coup d'oeil suffit aux généraux romains pour mesurer la grandeur du péril, mais ils ne purent retenir leurs soldats.

Pour raffermir l'ardeur et la confiance des légions qui n'étaient pas encore compromises, Marius employa toutes les ressources de son autorité et de son génie. Marius se précipita alors avec eux dans la mêlée.

La bataille fut longue, sanglante. La poussière et l'accablante chaleur du jour eurent la plus grande part à la victoire des Romains.

Boïorix resta parmi les morts. Clôdic et Cesorig se rendirent. Luk se tua. Deux autres chefs se transpercèrent mutuellement de leurs sabres.

L'évaluation des morts et des prisonniers fut exagérée :

Les femmes Kimris envoyèrent des députés au consul demandant qu'on les attachât comme esclaves aux vestales romaines. Leurs supplications furent repoussées. Longtemps elles défendirent l'approche des chariots avec succès. Puis elles se suicidèrent collectivement :

Des mères écrasèrent leurs enfants contre le timon ou soue les roues des chariots.

Puis les chiens de la horde vinrent assaillir les Romains. Ils furent exterminés à coup de flèches.



Destruction des habitations et des fortifications athéniennes

De 88 avant Jésus-Christ à 85 avant Jésus-Christ, le général romain Sylla, fait raser la plus grande partie des habitations et fortifications athéniennes tout en laissant intacts beaucoup de bâtiments publics et monuments.

Les Romains donnent le statut de ville libre à Athènes par respect pour ses écoles très estimées.



Deuxième guerre contre Mithridate IV

En 83 avant Jésus-Christ, L. Licinius Murena, que Sylla laisse en Asie prend sur lui de reprendre la guerre contre Mithridate en violation de l'accord entre Mithridate et Sylla.

En 82 avant Jésus-Christ, Murena subit de sérieuses pertes et (peut-être en 81) Sylla lui ordonne d'arrêter (en se débarrassant de lui en lui donnant le triomphe).

Là-dessus, Sylla s'en va combattre Mithridate qui a profité des troubles pour occuper la Grèce.

Sylla vainquit ensuite Archelaüs, lieutenant de Mithridate, et se rendit maître d'Athènes puis ensuite du Pyrée, port de mer à peu de distance de cette ville.

Le général romain occupe Athènes après un long siège avant de poursuivre Mithridate sur ses terres.

Mithridate IV est bientôt battu. Sylla, pressé d'en finir, lui accorde un traité favorable, qui lui conserve son royaume en échange d'un tribut de 2000 talents... et de 80 navires pour le retour de l'armée romaine en Italie.

Avant de s'en retourner, Sylla tire encore 20.000 talents de la province d'Asie.



Guerre contre Mithridate et Tigrane d'Arménie

En 74 avant Jésus-Christ, L. Licinius Lucullus et M. Aurelius Cotta,s ont nommés consuls et obtiennent les nouvelles provinces en Orient pour eux-mêmes.

Les consuls sont toujours à Rome fin 74 avant Jésus-Christ.

Cotta se contente de s'installer dans la nouvelle province de Bithynie pour s'enrichir.

Le général romain L. Licinius Lucullus est chargé de la guerre contre Mithridate et Tigrane d'Arménie

Alors que Lucullus prend la Cilicie en prévision de marcher au nord contre le Pont.

La guerre commence au printemps 73 avant Jésus-Christ.

Quand Cotta et Lucullus sont dans leurs provinces, Mithridate attaque la Bithynie, enferme Cotta dans la ville de Chalcedon et assiège le port important de Cyzique sur le Bosphore (Mithridate a la supériorité navale et a besoin d'une base à l'ouest).

Lucullus vient au secours de Cotta par le Nord et force Mithridate à lever le siège en coupant ses lignes d'approvisionnement du Pont; il remporte ainsi une grande victoire sans véritable bataille.

Au printemps 72 avant Jésus-Christ Mithridate est toujours à Nicomédie en Bithynie.



Prise de la capitale, Tigranocerte

Pour forcer Tigrane à se battre, Lucullus investit la nouvelle capitale, Tigranocerte.

Lucullus remporte une victoire décisive, mais sans lendemain. Tigrane (et Mithridate) se retirent dans le nord montagneux de l'Arménie.

Lucullus détruit la capitale et beaucoup de vassaux de Tigrane font leur soumission au général romain victorieux.

Lucullus demande également l'aide du roi des Parthes.



Appartenance de La Crète à l'Empire Romain

À partir 67 avant Jésus-Christ, la Crète appartient à l'Empire Romain. Gortyne devient capitale de la Crète et de la province qui comprend la Cyrénaïque.



Tigrane battu par Pompée

Mais le commandement de la guerre contre Mithridate n'ira pas à Glabrio mais à Pompée.

En 66 avant Jésus Christ, Tigrane est battu et capturé par les légions romaines du général Pompée.

L'Arménie devint un protectorat romain.

Le fils de Tigrane, le Roi Artavazd II, régna sur l'Arménie majeure pendant une vingtaine d'années jusqu'à Antoine et Cléopâtre l'amènent chargé de chaînes en Égypte.

Artavazd refusa d'accepter Cléopâtre comme souveraine et fut exécuté.



Pompée met fin au royaume de Syrie

Royaume de Donnus

L'empire Séleucide réduit à la Syrie est annexé à Rome en 64 avant Jésus-Christ.

Pompée enlève à Antiochos XIII Asiaticus le royaume de Syrie que Lucullus lui avait donné et il l'érige en province romaine.

Quand Antiochos réclama son royaume, Pompée lui répondit :

Je ne donnerait pas à la Syrie un roi qui s'était caché dans un recoin de Cilicie pendant les dix-sept ans au cours desquels Tigrane avait détenu la Syrie, et qui, une fois Tigrane vaincu par les Romains, réclamait la récompense du travail d'autrui.

En 63 avant Jésus-Christ Pompée annexe de manière théorique Palmyre à l'Empire romain. En fait, la ville reste longtemps en dehors de la sphère d'influence romaine.

Cette région devint royaume de Donnus, contemporain de Jules Caesar.

Donnus fut fait citoyen romain sous le nom de Donno par Ottaviano Augusto et ouvrit le Montgenèvre aux Romains.



Révolte des Allobroges

Mais les Romains écrasent le pays de lourds impôts et en 69 avant Jésus-Christ, une mission allobroge va à Rome pour se plaindre du gouverneur Fonteius défendu par Ciceron.

En 63 avant Jésus-Christ, les Allobroges refusent de rallier la conjuration de Catilina, (qui secoue Rome et la Narbonnaise) espérant (vainement) obtenir la reconnaissance du Sénat romain.

En 62 avant Jésus-Christ, las de voir ses sujets accablés d'impôts et de vexations par les questeurs romains, le chef Catugnatos ou Cotugnat ou Cottius (du gaulois catu, combat) appelle aux armes tous les habitants des Alpes occidentales. Ce roi possédait douze tribus ou cantons depuis la Suisse jusqu'à Embrun.

Cet appel fut entendu, et les Gallitae, comme les peuplades voisines, se préparèrent à la guerre. Un de leurs chefs, Induciomar, de la tribu des Voconces, se mit à leur tête.

Lorsque les Romains eurent connaissance de ce mouvement, qui se produisait en même temps chez les peuplades qui leur étaient déjà soumises, comme les Allobroges, et parmi celles qui étaient encore indépendantes, comme la confédération des Albiciens, le prêteur Promptinus dirigea aussitôt contre elles son lieutenant Manlius Lentius.

Catugnatos mena ses troupes contre Narbo et Massalia (Narbonne et Marseille) dans le but de les piller. Il tendit un piège sur l'Isère aux légions de Manlius Lentinus et les écrasa.

Celui-ci, après avoir établi des garnisons à Nice et à Antibes, marcha vers Vence et il s'empara de cette ville. Mais, attaqué par les tribus de cette région et des pays voisins, il fut obligé de s'éloigner et il se vengea en ravageant les campagnes.

Cependant Cotugnat, sachant par des émissaires que les peuples alpins avaient répondu à son appel et étaient sur le pied de guerre, essaya d'opérer sa jonction avec eux. Il remontait la Durance et le Verdon, lorsqu'il fut arrêté dans sa marche par Promptinus, qui venait de recevoir de nouvelles troupes de Rome.

Il fut à son tour battu par le même Manlius Lentinus, en 60 avant Jésus-Christ à Ventia, où il perdit définitivement la guerre. Il revint dans ses États.

Devenus Viennois à l'époque romaine, les Allobroges se dotèrent d'une capitale, Vienne, qui fut une des villes les plus fastueuses de l'Occident romain, dont le territoire était émaillé de grands domaines ruraux où purent prospérer des agglomérations commerçantes et industrieuses comme Boutae (Annecy), Aoste ou Genova (Genève).

Sous l'influence de la civilisation romaine, la langue celtique disparut peu à peu et fut remplacée par le latin populaire que parlaient les marchands et les soldats romains. C'est de là qu'est venu le patois savoyard comme le provençal auquel il se rattache linguistiquement.


Territoire des Helvètes

Lutte contre les Helvètes

Bataille de Bibracte

La première campagne de César est purement défensive.

Les Helvètes occupent le plateau du Nord de l'Oberland bernois.

Ce sont les Tigurins, ceux-là même qui, en 107 avant Jésus-Christ dans la région d'Agen, avaient massacré le consul Cassius et fait passer ses troupes sous le joug…

César se présente comme l'homme prédestiné à venger Rome et sa famille.

Dès 61 avant Jésus-Christ, le chef helvète Orgétorix forme le projet du départ des Helvètes vers la Saintonge.

Par ailleurs, les Éduens sont des alliés des Romains qui les considèrent comme des frères de sang.

Le druide Diviciacos, en querelle avec son frère de Dumnorix, est proromain.

Lors d'un voyage à Rome, il est l'hôte de Cicéron et s'adresse au Sénat.

César présente à Rome les Helvètes :

César présente Orgétorix le chef helvète et Dumnorix l'Héduen comme des hommes nourris d'une ambition toute personnelle mais ne souhaitent-ils pas finalement voir l'union de la Gaule.

César prétend qu'Orgétorix tente de persuader les chefs gaulois Séquanes et Éduens (Dumnorix), de s'emparer du pouvoir.

Orgétorix doit être jugé pour cette intrigue.

Il se présente devant le tribunal avec plus de 10 000 hommes et ne parle pas comme la coutume le lui permet.

Les magistrats lèvent un grand nombre d'hommes pour lutter contre lui.

Orgétorix aurait alors mis fin à ses jours.

Après sa mort, les Helvètes gardent le projet de quitter leur territoire pour aller en Saintonge.

En 58 avant Jésus-Christ, ils mettent le feu à leurs 12 villes et 400 villages.

Plusieurs autres peuples se joignent à leur expédition.

Deux routes sont possibles :

Leur expédition ne comporte aucune trace d'agressivité contre les autres peuples à qui ils demandent préalablement l'autorisation de traverser leurs terres.

Ils demandent donc à Rome l'autorisation de traverser le nord de la Narbonnaise indiquant qu'il compte franchir le Rhône à la hauteur de Genève (ville Allobroge).

César en profite, il arrive d´urgence par le Petit-Saint-Bernard avec une légion qu'il place près du seul pont praticable à cet endroit.

César se rend au pont, une ambassade helvète l'assurent de leurs intentions pacifiques et réitèrent leur demande de passage.

César, dans un premier temps, dit qu'il souhaite réfléchir.

En réalité, il veut pouvoir terminer les fortifications qu'il prépare…

Puis César refuse prétextant que les Helvètes ne pourraient s'empêcher de causer des dégâts sur leur passage.

Les Helvètes, menés par Divico (déjà commandant lors de la guerre contre Cassius !) ,envisagent alors de passer par le territoire des Séquanes et des Éduens qui se trouve plus au Nord.

Ils obtiennent de l'Éduens Dumnorix l'autorisation de passage.

Diviciacos demande l'aide de César pour arrêter les Helvètes.

À Rome, César qui peut donc se targuer de répondre à un appel… prétend que :

César lève 5 légions et pénétrer en Gaule à la rencontre de ses ennemis.

Les Allobroges des montagnes, resté des rebelles à l'autorité romaine, lui laissent traverser leur pays, mais ils aident le peuple des Helvètes et les ravitaillent lorsque Jules César tente de les affamer.

Les Helvètes traversent la Saône.

César arrive à attaquer ceux qui n'ont pas encore traversé et en fait un grand massacre.

Il fait construire un pont pour pouvoir poursuivre les Helvètes qui envoient une ambassade.

Le chef Divico lors d'un discours met en garde les romains.

César lui répond qu'il est résolu à venger les actes passés et présents mais est prêt à accepter la paix si les Helvètes donnent des otages et s'ils réparent leur tort.

Divico répond que chez les helvète on reçoit des otages, on n'en donne pas…

Les deux ennemis lèvent leur camp, la cavalerie romaine suit les Helvètes mais le fait de trop prêt et lors d'un engagement opposant 40 000 cavaliers romains contre les 500 cents cavaliers helvètes les romains perdent quelques hommes.

Les Helvètes sont encouragés par cette victoire et se mettent à harceler les romains.

Diviciacos supplie César d'épargner son frère Dumnorix.

César accepte et convoque Dumnorix pour lui faire part de ses reproches.

Mais César revient sur sa promesse et le fait assassiner...

César a des problèmes de ravitaillement car les Éduens ne livrent pas le blé.

César se dirige vers Bibracte pour le ravitaillement.

Les Helvètes font alors demi-tour et harcèlent les romains qui se mettent en formation sous les ordres de César.

César fait éloigner les chevaux pour que le danger soit le même pour tous et que pas un romain ne puisse s'enfuir.

Après des Combats acharnés durant 3 jours, les Helvètes doivent fuir ("personne ne peut voir un ennemi tourner le dos").

À la bataille de Bibracte en juin 58 avant Jésus-Christ, César est opposé à 263 000 Helvètes et 100 000 alliés.

Seul 110 000 survirent selon César qui se met à leur poursuite.

Les Helvètes envoient des députés pour demander la paix : César formule ses exigences, les Helvètes les acceptent.



Lutte contre les Suèves et les Sénons

Les Arvernes et les Séquanes ayant pris des germains suèves, une population germanique, comme mercenaires .Arioviste, un ancien allié de Rome, roi des Suèves, s'était établit chez les Séquanes.

Arioviste pratiquaient des razzias chez les Séquanes et les Éduens peuples amis des romains et jusque chez les Allobroges.

L'Éduens Diviciacos sollicite la protection de César contre Arioviste (mise en scène sûrement préalablement arrangée par les deux hommes).

César justifie une nouvelle fois la guerre par un appel d'un "ami du peuple romain" en rappelant ce qui risque d'arriver si les Germains passent en Gaule faisant référence aux invasions teutonnes et Cimbres des années 60..

César envoie successivement deux ambassades à Arioviste avec diverses exigences. Mais Arioviste n'en eut cure.

Après que des nouvelles de regroupements de germains lui soient parvenues, César se dirige vers Besançon.

Les soldats romains laissent paraître de la peur face à des adversaires si féroces (dénonciation de l'aristocratie par César). César dénonçant l'aristocratie, harangue ses troupes changeant leur attitude; la hâte de combattre est présente.

Arioviste envoi une ambassade. César répond qu'il ne fait la guerre que forcé. Arioviste répond à son tour que les Romains n'ont rien à faire avec une armée sur ses terres. César met en avant qu'il ne va pas abandonner de fidèles alliés.

La cavalerie germaine provoque les romains quii restent impassibles sur l'ordre de César. Les troupes romaines sont encore plus motivées à combattre après cet entretien.

Arioviste demande un nouvel entretien à César, ce dernier lui envoi des ambassadeurs ; Arioviste les garde en captivité.

Les armées se font face, les Suèves n'attaquent pas, César fait des préparatifs de fortifications. Bientôt un premier combat s'engage : les pertes furent sévères des deux côtés.

Puis la " vraie " bataille s'engagea près de Mulhouse dans la plaine d'Alsace. Repoussés, les Suèves, dont Arioviste, fuirent au delà du Rhin. A cette nouvelle les renforts Suèves rebroussèrent chemin, harcelés par les peuples proches du Rhin.

César mena ses troupes en quartier d'hiver chez les Séquanes (Labiénus se vit confier le commandement).

Les Senons de Gaule, menés par Camulogène, furent parmi les derniers à résister à Labienus le lieutenant de César.

César partit pour la Gaule Citérieure (Aquitaine et Narbonnaise)… pour y remplir ses fonctions de gouverneur.



Lutte contre Les Nerviens

Mais les Nerviens aidés par les Atrébates, les Viromanduens et de nombreuses autres tribus germaniques se préparent au combat.

César envoie des légions contre les alliés des Nerviens qui sont progressivement défaits.

Pendant se temps, les Nerviens prennent les romains en embuscade alors qu'ils établissaient leur camp. La situation était difficile; les Nervien, réussissent presque à battre Jules César.

Les Nerviens sont dans le camp romain. Certains alliés romains, les Trévires fuient et répandent la nouvelle que les romains sont battus.

César s'avança en première ligne pour combattre, les troupes galvaniées par sa présence se battent mieux. Bientôt la situation change, les légions ayant battues les alliés des Nerviens arrivent en renfort.

Jules César élabore un plan visant à exploiter l'absence de cavalerie chez les Nerviens, ces derniers sont décimés et finissent par demander l'armistice. Leur armée de 60 000 hommes fut réduite à 500 et leurs 600 sénateurs réduits à 3.

Les Aduatiques, une autre tribu, en marche pour les rejoindre ne purent atteindre la bataille à temps .Ils rebroussèrent chemin et se fortifièrent dans une ville. Eux aussi se rendent à la vue des outils de siège romains. César accepta mais exigea que les armes soient déposées. Mais les Atuatuques attaquèrent par surprise avec des armes qu'ils avaient dissimulées. Ils furent finalement facilement battus. César se montra très sévère en les vendant tous.

Après cette bataille, la plupart des tribus Belges se rendirent et Jules César leur accorda la paix demandée, sauf les Nerviens qui continuèrent à harasser les convois romains.

Ils firent finalement soumission complète. César prit soin de les ménager.

Toute la Gaule était soumise.

La réputation de César en Gaule était telle que tous les peuples lui envoyèrent des députés qui venaient lui promettre obéissance.

César repartit pour l'Italie où 15 jours de supplication furent décrétés, ce qui n'était encore arrivé à personne (Pompée : 12 jours pour sa victoire sur Mithridate).


Soulèvement général des peuples de la Gaule

Soulèvement général des peuples de la Gaule

Comme la plupart des nobles guerriers, Vercingétorix s'illustre dans la cavalerie gauloise de César de 54 à 53 avant Jésus-Christ au début de la guerre contre le Barbare Ambiorix.

Vercingétorix ne veut pas accepter l'invasion de la Gaule. Avec ses amis, il tente de soulever les Arvernes de Gergovie, mais les notables les chassent de la ville.

Vercingétorix et ses compagnons battent alors les environs de la ville et reviennent avec une foule de partisans. En 53 avant Jésus-Christ, Vercingétorix est proclamé chef des Arvernes.

Les chefs gaulois décident de se réunir. La rencontre a lieu en forêt carnute en janvier 52 avant Jésus-Christ.

Le soulèvement général des peuples de la Gaule est décidé. A la demande des Bituriges, Vercingétorix est désigné chef suprême des armées gauloises, rétablissant en quelque sorte l'autorité du Brenn.

Vercingétorix demanda des renforts à tous les peuples de la Gaule, par exemple :

Jules César estime le nombre de soldats engagés contre ses troupes par chacun des peuples suivants :

Par contre :


Vercingétorix jette ses armes aux pieds de Jules César - Lionel-Noël Royer - 1899

Siège d'Alesia

Battu, le chef des Gaulois alla s'enfermer dans Alésia, l'oppidum des Mandubiens avec 80 000 gaulois.

En août 52 avant Jésus-Christ, César met le siège. Les six légions de César sont renforcées par quatre autres dirigées par son lieutenant Labienus, victorieux de la tribu des Parisii.

Arrivés à Alésia, les soldats romains se mettent à construire un ingénieux système qui empêche toute sortie efficace de l'armée gauloise et entoure l'oppidum d'une seconde muraille tournée vers l'extérieur, s'enfermant ainsi avec ces légions, dans une sorte d'anneau autour d'Alesia.

Alésia n'était pas préparée à abriter autant d'hommes pour un siège. Vercingétorix ne peut pas tenir un mois sans ravitaillement.

Vercingétorix commence par renvoyer les cavaliers puis il expulse les vieillards, les femmes et les enfants qui sont condamnés à mourir de faim entre le camp gaulois et le camp romain, car les romains ne les laissent pas passer.

Pendant ce temps, une prodigieuse armée de secours s'est constituée à Bibracte chez les Éduens.

Quand elle s'ébranle enfin, elle est constituée de 8000 cavaliers et 200 000 guerriers, le tout commandé par quatre chefs dont Vercassivellaun un chef gaulois arverne, cousin de Vercingétorix.

L'armée vient s'écraser sur les fortifications romaines.

A la tête d'un contingent de 60 000 guerriers, Vercassivellaun traversa la rivière de la Brenne et atteignit les positions romaines derrière la montagne de Bussy.

A cet endroit, il tenta de percer les défenses ennemies commandées par le légat Labienus, puis par César en personne. Plus de la moitié de ses hommes périrent et abandonnèrent 74 enseignes.

Vercingétorix tente une sortie héroïque et désespérée. Il est à deux doigts de passer, mais les légions romaines réussissent à maintenir le blocus.

Après un siège de 6 semaines, Vercingétorix se rend le 8 septembre 52.

Vercingétorix fait demander à César s'il le veut mort ou vivant. César exige les chefs et les armes. Paré comme pour une fête, le chef arverne jette ses armes au pied de son vainqueur.

Le site d'Alésia se situerait plus probablement à Chaux-des-Crotenay (Jura) sur le territoire des Séquanes qu'à Alise-Sainte-Reine (Côte-d'Or).



Derniers soubresauts

Bataille de Limonum

Après la reddition de Vercingétorix, le peuple Picton restait partagé.

Le contingent favorable à Vercingétorix rejoignit, à Anger, Dumnacos le chef des Andecaves de la région d'Angers.

Il se dirigea alors vers Lemonum pour y assiéger Duratios qui envoya un courrier au légat romain Caius Caninius, qui vint depuis le territoire des Rutènes lui apporter du soutien.

Caius Caninius n'ayant que des troupes de peu de valeur, se construisit un camp retranché afin de résister à Dumnacos qui l'assaillit durant plusieurs jours sans réussir à le pénétrer.

Dumnacos prit la fuite en apprenant que le légat Caius Fabius, qui obtenait allégeance des peuples entre Beauvais et Tours, se portait au secours de Caninius. Il fut vaincus à Limonum (Poitiers).



Clodius tué par les troupes de Milon

A Rome l'anarchie s'empare des rues, en 53 avant Jésus Christ on assiste à de véritable batailles entre les troupes de Milon, un ami de Pompée, et de Clodius un ami de César, proche du peuple.

Clodius est tué en 52 avant Jésus Christ, et le peuple incendie la Curie. Lépide exerce alors les fonctions d'inter-roi.

Puis le Sénat donne les pleins pouvoirs à Pompée.

En février 52 avant Jésus Christ, en réaction aux désordres qu'il a lui même suscité, le Sénat nomme (au mépris du droit romain) Pompée consul unique et à vie, avec les pleins pouvoirs pour remettre de l'ordre.

César ne réagit pas, se trouvant dans une situation difficile avec Vercingétorix; Pompée lui promet la mort de Milon alors en fuite.

Pompée, bénéficiant du soutien des sénateurs (parmi lesquels l'orateur Cicéron), fait passer des lois peu favorables pour César, comme l'obligation pour ce dernier de se présenter à Rome pour poser sa candidature de Consul.

Pompée se fait couramment appeler "princeps", ce qui signifie le premier des citoyens (d'où nous vient le mot prince). Mais il n'ose pas intervenir avec ses troupes à l'intérieur de Rome pour imposer ses volontés au Sénat et mettre fin aux luttes de factions.

En 50 avant Jésus-Christ, Pompée convainc le Sénat de lancer un sénatus-consulte contre César, enjoignant à celui-ci de prendre congé de son armée !



Soumission de la région

Non content de la soumission de la ville assiégée, le conquérant, irrité contre les âpres montagnards dont la bravoure avait si longtemps prolongé le siège, détacha une partie de ses légions pour venir attaquer ces tribus chez elles.

Les Reienses reçurent le premier choc. Ils se défendirent vaillamment, mais ils furent écrasés par le nombre, et les guerriers de la confédération qui combattaient avec eux se replièrent vers les montagnes. Les Romains, voulant soumettre toute la région qui s'étend depuis Riez jusqu'à Allos et depuis Sisteron jusqu'à Castellane, remontèrent la Durance et le Verdon, ayant à leur tête le conquérant de la Gaule lui-même. Mais la conquête ne fut définitive que pour Riez et ses environs.

Une nouvelle vague vétérans (Xe légion) s'établit dans la région et Narbonne devient la capitale de la Province et a le privilège d'être régie par le droit romain, elle devient Colonia Julia Paterna Narbo Martius Decumanus.



Assassinat de Pompée

Pompée, en fuite, se réfugie en Égypte.

Le général romain, rival de César, est assassiné par les hommes du Pharaon Ptolémée XIII, époux de Cléopâtre. Le souverain égyptien voulait par ce meurtre s'attirer les faveurs de César. L'empereur romain ne lui sera guère reconnaissant de ce geste : devenu l'amant de Cléopâtre, il évincera le pharaon du trône pour y mettre son épouse à sa place.

Il est assassiné le 28 septembre sur ordre du jeune pharaon Ptolémée XII Philopator. Lorsque le 2 octobre César débarque à Alexandrie Ptolémée XIII lui fit apporter la tête de son ennemi sur un plateau croyant plaire à César. On raconte que César poussa des cris d'horreur contre cet acte de barbarie infâme.

Dès son arrivée à Alexandrie, César se pose en médiateur entre :

Cléopâtre veut plaider sa cause auprès de César et s'introduit dans sa demeure à Alexandrie par un stratagème audacieux: enroulé dans un riche tapis.

César se rend aux charmes de la jeune reine C'est le début d'une longue liaison entre cet homme de 54 ans et cette femme qui n'en n'a que 20, et qui n'hésite pas par ambition politique à devenir sa maîtresse.

En juin 48 avant Jésus-Christ, elle lui donne un fils nommé Ptolémée-César et surnommé Césarion. César ne le reconnaîtra pas, et Césarion ne figurera pas sur son testament, il mourra assassiné par Auguste.

Mais le général de Ptolémée, du nom d'Achillas veut la guerre contre César et donne à l'armée royale l'ordre de marcher sur Alexandrie.



Triumvirat

Le 11 novembre 43 avant Jésus-Christ, ils sont nommés par le Sénat romain pour exercer un triumvirat, un gouvernement à trois.

Octave, Antoine et Lépide conviennent de se partager pour cinq années les possessions territoriales de Rome

Ils conviennent également d'exercer tous les pouvoirs qui sont ratifiés par la loi Titia du 27 novembre 43 avant Jésus-Christ.

Ces pouvoirs s'étendent non seulement au législatif mais encore à l'exécutif et ils comportent des annexes importantes, comme celle qui les autorise à battre monnaie.



Assassinat de Cicéron

Les triumvirs sacrifient sans crise de conscience leurs amis respectifs et les englobent dans une proscription générale. Antoine proscrit Lucius César, son oncle maternel et Lépide, Lucius Paulus, son frère.

Le 7 décembre 43 avant Jésus-Christ, le sénateur romain, Marcus Tullius Cicero, dit "Cicéron" est égorgé près de sa villa de Formia par les hommes de Marc-Antoine. Sa tête et ses mains furent exposées sur la tribune.

Quant à Octave, il n'a de cesse de punir ceux qui ont comploté contre César.

Une cent quarante sénateurs seront assassinés au même titre que Cicéron.



La reconstruction de Carthage

Le projet de fonder une colonie est repris par Jules César, mais celui-ci ne put le réaliser avant son assassinat.

C'est seulement en 44 avant Jésus-Christ que les triumvirs, exécutant les volontés du dictateur, installent une colonie qui occupe non l'emplacement de l'ancienne ville punique, mais la zone située au nord-ouest, autour du village arabe de La Malga.

Après des vicissitudes résultant des guerres civiles, Octave renforce cette colonie par un nouveau contingent de trois mille familles en 29 avant Jésus-Christ.

Il fait alors recouvrir le sol maudit en 146 par une cadastration régulière dans laquelle s'inscrivent maisons et édifices publics.

Le centre de cette cadastration se trouve sur l'actuelle colline de Byrsa, au chevet de la cathédrale.

Elle a la forme d'un carré de 1 400 mètres de côté, avec un angle battu du côté nord-ouest correspondant à l'emplacement de la colonie césarienne.

Cette colonie possédait un vaste territoire aux limites d'ailleurs mal connues.

On sait qu'il comprenait des pagi ou cantons, situés dans l'ouest de la Tunisie actuelle, dans la région de Dougga, à 100 kilomètres de Carthage.

Il est possible que cet immense domaine ait été d'un seul tenant :

Théoriquement, le sol de Carthage restait propriété publique du peuple romain.

Les traces de cette fiction juridique ne disparurent qu'avec Septime Sévère, qui conféra aux Carthaginois le jus italicum comportant pleine propriété de leurs terres.


Les institutions de Carthage

Les institutions de la Colonia Julia Karthago étaient, comme celles de toutes les colonies romaines, calquées sur celles de la République romaine.

L'assemblée des citoyens élit annuellement les magistrats, dont les principaux sont les duumvirs.

Les magistrats et anciens magistrats forment le sénat municipal ou ordo.

En outre, Carthage est la résidence du proconsul, gouverneur de la province d'Afrique, toujours pris parmi les sénateurs romains parvenus au sommet de la hiérarchie. Il est assisté de légats.

Le procureur gère les intérêts financiers de l'empereur. Il est le second personnage de la province.

L'un et l'autre sont assistés d'un nombreux personnel administratif, les officiales, en majorité esclaves ou affranchis, dont on a retrouvé les tombeaux.

Carthage est également le siège du conseil provincial, composé de délégués de toutes les cités africaines, qui choisit chaque année le prêtre du culte impérial.

Très vite, les descendants des colons italiens se fondent avec les Africains qui accèdent de plus en plus nombreux au droit de cité romain.

S'y ajoutent en assez grand nombre des immigrés venus de l'intérieur de l'Afrique et de toutes les régions de l'Empire.

Le chiffre de la population est impossible à apprécier exactement.

Les Anciens nous disent seulement que Carthage était la deuxième agglomération de l'Occident après Rome, et qu'elle ne le cédait guère aux principales villes d'Orient.

Or Rome a compté au moins 500 000 habitants et probablement un million.

Alexandrie et Antioche en avaient plusieurs centaines de milliers. Le chiffre de 300 000 Carthaginois peut être considéré comme raisonnable.

La cité la plus prospère d'Afrique rivalise bientôt avec Rome par la splendeur de ses monuments.

Les édifices publics et privés de la Carthage augustéenne ont été presque tous détruits lors de reconstructions massives, dont les plus importantes se situent dans la seconde moitié du IIe siècle et au IVe.

Très rares sont les murs en opus reticulatum, les mosaïques simples qui peuvent remonter au début de l'ère chrétienne.

Même les sculptures datables sont en très grande majorité d'époque antonine ou sévérienne.

Font exception : l'autel de la gens Augusta, dédié vers la fin du règne d'Auguste, et un relief représentant Mars Ultor et Vénus Genitrix (musée d'Alger).

A partir de l'avènement l'Empereur Auguste., Carthage connaît pendant deux siècles un développement éclatant grâce à la paix qui y a régné.



Conférences de Brindes

A l'été 40 avant Jésus-Christ, il est obligé de rentrer à Rome où s'affrontent ses partisans et ceux d'Octave.

En octobre 40 avant Jésus-Christ, lors des conférences de Brindes, les triumvirs s'accordent sur une nouvelle répartition du monde romain :

Lépide cède la Narbonnaise à Marc Antoine, l'Espagne à Octave et reçoit en échange l'Afrique déjà depuis longtemps conquise qui comporte peu de légions.



Mariage d'Antoine avec Octavie

Pour sceller cette paix Antoine épouse Octavie, la soeur d'Octave. Mais Marc Antoine retourne en Égypte et reprend sa vie avec Cléopâtre. Octave profite de cette occasion pour susciter l'indignation du peuple romain envers Marc Antoine.



Bataille d'Actium

En septembre 31 avant Jésus-Christ, contre le conseil de ses généraux et apparemment sur l'injonction de Cléopâtre, Marc Antoine donne le signal du début de l'affrontement.

Les flottes de Marc Antoine et de Cléopâtre réunies livrent bataille avec celles d'Octave, dans la mer d'Épire, devant le promontoire d'Actium sur la rive occidentale de la Grèce.

La flotte de Marc Antoine, composée d'environ 220 navires lourds équipés de catapultes, attaque à faible portée. La flotte d'Octave, qui compte environ 260 vaisseaux légers est plus maniable.

L'issue de la bataille reste indécise jusqu'à ce que Cléopâtre, apparemment intimidée par une manœuvre de l'ennemi, ordonne le retrait de la flotte égyptienne, composée de 60 navires environ.

Marc Antoine la suivit, mais la plupart de ses vaisseaux sont bientôt pris et détruits.

L'armée romano-égyptienne, assiégée à Alexandrie, doit se rendre à Octave.

Octave, vainqueur du combat, établit ainsi une suprématie indiscutée sur le monde romain.

Il envoie dans le port de Forum Julii (Fréjus) quelques trois cents galères, rescapées du désastre naval.



Triomphe d'Octave

Octave, seul souverain du monde romain, célèbre son triomphe à Rome du 13 au 15 août 29 avant Jésus-Christ.


Théâtre d'Orange

Le théâtre d'Orange

Le théâtre d'Orange est construit sous le règne d'Auguste. Il s'agit du théâtre le mieux construit du monde romain. Les spectateurs y sont placés selon leur rang social.

Les jeux qui y sont présentés sont les mêmes que ceux des cirques d'aujourd'hui : exhibitions de prestidigitateurs, de mimes, de montreurs d'ours, de danseurs, d'avaleurs de sabre, plongeurs et autres acrobates.

Le mur qui se situe derrière la scène est orné de niches abritant des statues.

Au centre, on peut voir celle de l'empereur Auguste qu'il a fait ériger en son honneur.


La Gaule au temps d'Auguste

La Gaule après la conquête de Jules César prit le nom de Gaule transalpine et l'Allobrogie devint une partie de la province romaine de Vienne.

De riches familles patriciennes romaines vinrent s'établir dans ce nouveau territoire romain et le pays se couvrit de villas couvertes en tuiles, de camps romains, de temples aux colonnes de marbre, de routes pavées sillonnées par les chars, de ponts de pierre, de monuments.

De nouvelles villes prirent leur essor comme Boutae (Annecy), et Aquae grationae (Aix-les-Bains) ou Romilia (Rumilly).

La Province se prêta avec une souplesse merveilleuse à la civilisation de Rome; elle adopta et cultiva avec succès ses arts, son industrie, parla sa langue, adora ses dieux, envoya ses enfants dans ses écoles; les habitants de la Province étonnaient les Romains : on les croirait nés à l'ombre du Capitole, disait Tacite; Pline appelait leur pays une véritable Italie; Arles était surnommée la seconde Rome.

Nulle contrée, d'ailleurs, ne reçut plus à profusion les présents de la civilisation romaine, et aujourd'hui encore, après dix-huit siècles, la Provence est moins célèbre par la beauté de son climat et de sa position que par ses innombrables monuments, aqueducs, thermes, ponts, cirques, temples, statues, qui lui donnent l'apparence d'un immense musée d'architecture romaine.

On distinguait cette Gaule méridionale par le nom de braccata, dérivé d'un certain vêtement, bracca (braie), en usage chez ses habitants.

On appliquait le nom de chevelue (comata), au reste de la Gaule où l'on portait de longs cheveux, suivant la coutume barbare.


Enceinte gallo-romaine d'Autun Théâtre romain d'Autun Temple de Janus à Autun Pyramide de Couhard à Autun

Fondation d'Autun

La cité d'Autun ou Augustodunum en latin est fondée durant le règne d'Auguste en 15 avant Jésus-Christ. Son nom antique signifie forteresse d'Auguste.

Elle est destinée à remplacer Bibracte, capitale des Éduens, afin de remercier ce peuple de son alliance ancestrale avec Rome.

Auguste a la volonté de créer en Gaule une grande cité qui montrerait la puissance romaine.

La création d'Autun attire les populations environnantes et notamment les habitants de Bibracte, l'oppidum éduen, qui tombe peu à peu dans l'oubli.

La muraille antique d'Autun, longue d'environ 6 km, en forme de losange, entoure une superficie de 200 ha environ. Elle est percée de 4 portes

aux extrémités des deux rues principales qui se coupent à angle droit :

Deux de ces portes subsistent :

Autun est dotée de splendides monuments. Le théâtre romain, le plus grand en capacité de la partie occidentale de l'Empire romain, pouvait contenir jusqu'à 20 000 personnes. Un canal est aménagé pour acheminer du bois du Morvan et alimenter les arènes d'Autun lors des naumachies. L'amphithéâtre, aujourd'hui disparu, était situé à côté du théâtre.

Le temple de Janus, situé au nord-ouest de la cité, sur la rive droite de l'Arroux, est construit sous la forme d'un fanum, à la manière des nombreux édifices gaulois en bois qui ont précédé la conquête romaine.

Il est constitué d'une cella ou salle de culte, une tour de plan carré, culminant à 24 m et large de 16 m, autrefois couverte, ceinte au rez-de-chaussée d'une galerie. L'emplacement des poutres destinées à maintenir sa couverture est visible sous les fenêtres du 1er étage.

La Pyramide de Couhard, haute de 33 m, se dresse dans une des grandes nécropoles de la cité en dehors des murailles. C'était très probablement un tombeau recouvrant les restes d'un défunt, ou un cénotaphe, célébrant sa mémoire. Seul le blocage intérieur nous est parvenu. Il était recouvert d'un parement régulier formant une pyramide.

Cette pyramide est percée d'un orifice, dû à des fouilles effectuées en 1640. Au XIXe siècle, d'autres fouilles ont eu lieu, infructueuses elles aussi.

On a trouvé à la base du monument une tablette magique du IIe siècle portant des inscriptions maléfiques en latin et en grec.



Conquête des Alpes

De 16 à 13 avant Jésus-Christ, soumission de l´ensemble des Alpes :

En 15 avant Jésus-Christ, Auguste organise l'administration de la Gaule, à Lyon

En 15 avant Jésus-Christ, Trèves reçut d'Auguste le nom d'Augusta Treverorum.

Cottius, se soumit volontairement à Rome en 13 avant Jésus-Christ. Il conserve ses prérogatives locales et devient préfet.

En 12 avant Jésus-Christ, a lieu inauguration du temple de Rome et d'Auguste à Lugdunum (Lyon). Un gaulois Eduen Vercundaridubius y devint pontife du sacerdoce des "flamines augustales".

La soumission de Cottius est commémorée par l'arc de triomphe de Suse, érigé par Cottius à l'Empereur Auguste, en 8.

Il favorisa la soumission des montagnards en pratiquant dans les Alpes des chemins commodes. Les peuples ainsi soumis figurent à l'arc de triomphe de Suze.

En 7 et 6 avant Jésus-Christ, édification du Trophée des Alpes à la Turbie pour célébrer la soumission de la chaîne alpine.


Retranscription de l'inscription

A L'EMPEREUR AUGUSTE, FILS DU DIVIN CÉSAR, GRAND PONTIFE, IMPERATOR POUR LA XIV FOIS, INVESTI DE SA XVII PUISSANCE TRIBUNITIENNE, LE SÉNAT ET LE PEUPLE ROMAIN

PARCE QUE SOUS SA CONDUITE ET SOUS SES AUSPICES, TOUS LES PEUPLES ALPINS, DE L'ADRIATIQUE A LA MÉDITERRANÉE, ONT ÉTÉ SOUMIS A L'AUTORITÉ DU PEUPLE ROMAIN:

TRUMPILINI, CAMUNNI, VENNONETES, VENOSTES, ISARCI, BREUNI, GENAUNES, FOCUNATES, QUATRE PEUPLES VINDELICI, COSUANETES, RUCINATES, LICATES, CATENATES, AMBISONTES, RUGUSCI, SUANETES, CALUCONES, BRIXENTES, LEPONTI, VIBERI, NANTUATES, SEDUNI, VERAGRI, SALASSI, ACITAVONES, MEDULLI, UCENNI, CATURIGES, BRIGIANI, SOGIONTTI, BRODIONTI, NEMALONI, EDENATES, ESUBIANI, VEAMINI, GALLITAE, TRIULLATI, ECTINI, VERGUNNI, EGUITURI, NEMETURI, ORATELLI, NERUSI, VELAUNI, SUETRI.



Tibère Empereur

Sans l'avoir désiré, Tiberius Julius Caesar est proclamé le deuxième Empereur Romain le 19 août 14 à la mort d'Auguste.

Il a 56 ans et vivait jusqu'alors éloigné des sphères du pouvoir, qu'il méprisait, et de son épouse, qu'il ignorait.

Il poursuivra la politique de paix d'Auguste et veillera au bon fonctionnement des institutions et de l'administration qu'il avait reçue en héritage.

Le règne de Tibère correspond à celui de la vie publique de Jésus en Judée Samarie.



Retour à Teutoburg

Pour aguerrir ses troupes, Germanicus entreprend une campagne en Germanie profonde : il passe le Rhin à deux reprises, atteint l'Océan et l'Elbe, remporte de nombreuses victoires sur différents peuples.

En 15, six ans après le désastre, Germanicus se risque de nouveau sur le champ de bataille pour rendre les honneurs funèbres à Varus et à ses légions.

L'historien romain Dion Cassius décrit ce qu'il trouve "Partout gisaient encore des carcasses de mules. Germanicus trouva les ossements blanchis des hommes, éparpillés ou entassés. Ami et ennemi étaient impossibles à distinguer, comme s'ils étaient du même sang. Dans les bois voisins se dressaient les autels des barbares sur lesquels les Chérusques avaient immolé leurs prisonniers de haut rang, en sacrifice à leurs dieux. Ils avaient cloué ou empalé les têtes des légionnaires sur les troncs des arbres - et écorché leurs chevaux."

Germanicus fait enterrer les ossements et ramasser tout ce qui se trouve sur le champ de bataille pour supprimer les preuves de l'outrage subi par les Romains.

Presque deux mille ans plus tard, l'archéologue amateur Tony Clunn trouve :

Il identifie ainsi le site à Kalkriese, près d'Osnabrück et non dans la forêt de Teutoburg.

Le site s'étend sur plus de 30 kilomètres carrés. Pour la première fois dans l'histoire, on fouille systématiquement un champ de bataille antique creusant à au moins un mètre de profondeur.

Des milliers d'ossements sont trouvés, parmi lesquels des squelettes entiers de mules. Aujourd'hui encore, une affreuse odeur de mort plane sur ces objets.

La découverte la plus sensationnelle : le masque de parade d'un officier romain - il a échappé à la troupe de Germanicus tout comme le camée d'un fourreau d'épée.

C'est un objet qu'on ne perd pas si facilement, si ce n'est au combat.

Une clé a également été trouvée, c'est peut-être celle de la caisse de guerre de Varus.

En définitive, ce sont les pièces de monnaie qui confirment que la bataille de Varus a réellement eu lieu à Kalkriese. La plupart ont été frappées sous l'empereur Auguste. Le poinçon le plus récent date de l'an 9, précisément l'année de la bataille de Varus.

Tibère estime "Cette terre sombre et ses habitants imprévisibles ne valent pas le sang d'un seul légionnaire".

Rome retire ses légions du pays des Germains. Tibère les redéploie le long de la frontière de l'Empire sur le Rhin et sur le Danube. Les garnisons telles que Xanten, Cologne et Mayence deviennent les premières villes des provinces romaines.

Malgré cela, la situation reste instable. Il subsiste un glacis sans défense. C'est pourquoi on construit une ligne fortifiée longue de 550 kilomètres à travers l'Allemagne : le limes.



Mort de Claude

Mais Claude soutient encore trop Britannicus.

Anticipant une répudiation plus que probable, le 10 décembre 54, Agrippine décide alors d'empoisonner aux champignons son mari, avec la complicité de Locuste et du médecin même de l'empereur.


La paix romaine - Pax romana

Durant une assez longue période, la Pax Romana va permettre une lente assimilation des populations de la région à l'empire romain, à tel point que la Provincia est appelée par Pline "une autre Italie".

La Provence campagnarde et rustique devient urbaine et la prospérité permet la construction

A cette époque, de nombreux Provençaux font carrière à Rome :

De plus modestes s'engagent dans l'armée et reviennent jouir de leur retraite au pays, certains ont même accès à la garde prétorienne pourtant réservée aux Italiens.

La langue devient rapidement le Latin et des écoles s'ouvrent à Marseille et Arles.

Les anciens dieux ligures sont intégrés au Panthéon, Toutatis est assimilé à Mars, Belenos à Apollon...



Révolte en Gaule belgique

Julius Sabinus est un gaulois issu de l'élite sociale lingonne. C'est un officier ou préfet de cohorte naturalisé romain comme l'indique son nom.

En 69, profitant de la période de troubles qui secoue l'Empire romain (année des 4 empereurs) et des troubles déclenchés sur le Rhin par les Bataves, Julius Sabinus déclenche une révolte en Gaule belgique avec Julius Classicus et Julius Tutor, des Trévires.

Après avoir été vaincu à Besançon par les Séquanes restés fidèles à Rome, les Lingons doivent livrer 70 000 guerriers à Frontin.

Sabinus s'enfuit pour se cacher dans une ferme qu'il incendie pour tromper ses ennemis, puis s'évade par un souterrain rejoignant une grotte que la tradition situe aux sources de la Marne.

À la suite de cette révolte, le territoire des Lingons est détaché de la Gaule belgique, et placé sous la surveillance directe de l'armée romaine du Rhin. Il fait ainsi partie de la province romaine de Germanie supérieure.



Vespasien Empereur

Vespasien est plus Italien que Romain, et la promotion sociale de sa famille a quelque chose de symbolique. Son grand-père et son père furent officiers subalternes puis versés dans les finances.

Vespasien est un homme de goûts simples qui avait réussi une brillante carrière.

Il était robuste et carré, sérieux et probe, sans ambition personnelle, mais imbu de la grandeur de sa charge, esclave de la raison d'État et sans passions, réaliste et doué d'un bon sens à toute épreuve.

Il devient empereur en octobre 70 à l'âge de 60 ans.


Arc de Titus

Titus Empereur romain

Premier fils de Vespasien dont il est le co-régent, Titus arrive au pouvoir en 79 à l'âge de 39 ans, il est bon général.

Titus est plus avenant que Vespasien et désireux d'être aimé, mais il gouverna comme lui, avec le même despotisme paternaliste, et se garda bien de donner à Domitien, qui le détestait, quelque place que ce soit dans l'État.

Il se montrait plus réformateur : il donna aux soldats le droit de tester.

Sa dévotion pour Isis et Apis l'aurait peut être incité à une politique tournée vers l'Orient qui du reste lui témoigna le plus d'attachement.

Son règne fut marqué par de nombreuses catastrophes, qui lui permirent de témoigner, à tous, cette attentive bienveillance qui a fait sa légende.



Mort de Titus

Domitien Empereur romain

Enfouie sous plusieurs mètres de sédiments volcaniques, Pompéi est l'objet de brèves tentatives de récupérations de matériaux et de richesses au cours de l'Antiquité, notamment sous le règne de Titus.

Titus mourut prématurément d'un mal inconnu, le 13 septembre 81, âgé de 42 ans, pleuré de tous sauf de son frère Domitien impatient de régner.

Domitien parvient au pouvoir en 81à l'âge de 30 ans.

Domitien avait participé au pouvoir lors de la crise de 69, mais fut tenu à l'écart ensuite tant sous Vespasien et que sous Titus.

Sa capacité était indiscutable, mais il était orgueilleux, violent, jalousement autoritaire et ces défauts augmentèrent avec l'exercice du pouvoir absolu.

Salué Empereur sans difficultés par les prétoriens à la mort de Titus, il fut investi très vite de tous les pouvoirs par le Sénat.

Il s'appuyait sur l'armée dont il augmenta les soldes d'un quart.

Pour l'essentiel son gouvernement ne différait guère de celui de Vespasien, avec une rigueur accrue, et la remise en vigueur de châtiments anciens.

Domitien était bon administrateur. L'ordre équestre vit grandir son importance.

Les gouverneurs et les procurateurs furent surveillés et les abus réprimés.

Il soutenu la viticulture en crise et s'acquit ainsi une popularité auprès des propriétaires italiens.

Dans les provinces, l'annexion fut préférée à la politique augustéenne des États clients.

Populaire en Italie, dans les armées, auprès des prétoriens, Domitien rencontra à Rome une opposition sans merci. Domitien commit l'erreur de s'aliéner les sénateurs.

On lui reprocha :

L'opposition bientôt dangereuse pour sa vie rendit Domitien impitoyable : exécutions, exiles, persécutions.


Clément Ier Pape

Mort du Pape Clet

Clément Ier Pape

Clet meurt en 88. Il est considéré comme saint par l'Église catholique romaine.

On connaît de manière certaine l'existence d'un personnage nommé Anacletus, abrégé d'ordinaire en Clétus, qui mourut en martyr au cours de la persécution de Domitien sans doute entre 88 et 96.

Eusèbe de Césarée (Histoire ecclésiastique, III, 13 et 15), Irénée de Lyon (Contre les hérésies, III, 3, 3) et Augustin d'Hippone affirment qu'Anaclet et Clet ne sont qu'une seule et même personne. En revanche, le Catalogue libérien (354) et le Liber pontificalis distinguent deux personnes différentes.

Clément Ier de Rome ou Clément Romain (en latin Clemens Romanus) devient Pape en 88.

Clément Ier est assimilé par certains auteurs des premières années du christianisme à T. Flavius Clemens, qui est consul en même temps que son cousin, l'Empereur Domitien qui le fait assassiner.

Clément Ier est considère également comme l'un des pères apostoliques.

Il est certain c'est que Clément Ier est l'auteur d'une lettre qui est le premier document en faveur de la suprématie de l'évêque de Rome. Clément Ier doit intervenir auprès de l'Église de Corinthe en proie à des troubles internes graves entre factions rivales. Clément Ier écrit une lettre, en grec, qui est un véritable exposé sur la foi telle qu'elle était vécue à la fin du Ier siècle. Il mêle habilement une bonté paternelle à une fermeté et un sens inné de l'autorité. Il impose le rétablissement dans leur fonction de prêtres qui avaient été démis de leurs fonctions et la mise à l'écart de l'Église des fauteurs de troubles. Il s'agit du plus ancien texte théologique du christianisme, si l'on excepte bien sûr les Évangiles. Oubliée à partir du IVe siècle, cette lettre est retrouvée au XVIIe siècle dans le Codex Alexandrinus. En 1894, un bénédictin belge trouve à Namur un manuscrit du XIe siècle contenant la traduction en latin populaire de la lettre de Clément, traduction remontant au IIe ou IIIe siècle, soit presque contemporaine de son écriture.

Clément est très vénéré en Russie à cause d'une tradition qui le fait mourir en exil en Crimée.



Adoption de Trajan par Nerva

L'adoption de Trajan est une manoeuvre habile de la part de Nerva qui se voit méprisé à cause de sa vieillesse, Il fallait à Nerva un puissant défenseur pour sortir de la situation troublée dans laquelle il se débattait à Rome.

Le 20 octobre 97, bien que Nerva ait des parents, il adopte Trajan par arrogation  pour sauver l'État.

La surprise fut totale, les prétoriens furent pris de court. Le Sénat n'avait pas été consulté, mais Nerva y était apprécié.

Jusqu'à ce jour, aucun étranger n'avait été empereur des Romains.

Bien que Trajan soit Espagnol et non Italien, ni même issu d'Italien, Nerva reconnaissant ces mérites, l'associa à l'empire ce qui voulait dire que l'empereur le considérait comme l'homme le plus capable de lui succéder.

Aussi Nerva, monta au Capitole et dit à haute voix :

Puisse la chose être heureuse et favorable pour le sénat et le peuple romain, ainsi que pour moi-même ! J'adopte M. Ulpius Nerva Trajan.



Mesures pour la péninsule

Trajan finance, notamment par des fonds impériaux, l'entretien d'enfants de familles nécessiteuses. Ce projet imaginé par Nerva, continuera à fonctionner pendant près de deux cents ans.

Il résout le problème de la main d'oeuvre en freinant la dépopulation.

De peur que les subsistances ne manquent au peuple romain, il rétablit et consolide le collège des boulangers.

Il oblige les sénateurs provinciaux à investir le tiers de leur fortune dans le foncier pour relever le prix de la terre. Trajan accroît ainsi le rendement technique de l'agriculture.



Dacie province romaine

A la fin de l'an 106, la résistance des Daces est anéantie.

L'empire romain absorbe le royaume de Dacie, qui devient l'une de ses provinces et le restera pendant un siècle et demi.

Rome s'assure le contrôle de riches mines d'or.

Après la deuxième guerre dacique, Trajan célèbre un autre triomphe.

Il est le premier, ou même le seul, qui ait reculé les limites de la puissance romaine jusqu'au delà de l'Ister, en subjuguant les Daces et les Saces, et leur roi Décibale, ainsi que les Sardoniens, peuples dont il réduisit le pays en province romaine.


Arènes de Nîmes Arènes de Nîmes

Arènes de Nîmes

C'est Hadrien qui fit construire les arènes de Nîmes.

Construit à la fin du Ier siècle, à l'époque flavienne, l'amphithéâtre de Nîmes compte parmi les plus grands en Gaule romaine.

De forme ovale, à structure creuse, il mesure environ 133 m de long et 101 m de large.

La façade, haute de 21 m, se compose de deux niveaux de soixante arcades superposées et un attique, séparés par une corniche.

Au sommet des pierres en saillie trouées, recevaient des mats auxquels on accrochait un velum, immense toile déployée au-dessus des spectateurs pour les protéger du soleil et des intempéries.

A l'origine toutes les arcades du rez-de-chaussée, séparées par des pilastres d'ordre toscan, étaient ouvertes pour servir d'entrée ou de sortie.

Entre les arcades de l'étage se trouvent des colonnes posées sur des socles.

À l'intérieur, plus de 20 000 spectateurs pouvaient assister aux combats des gladiateurs et chasses.

Un système complexe de couloirs et d'escaliers permettaient à chacun des spectateurs d'atteindre rapidement sa place ou de quitter l'édifice à la fin des représentations.

Deux carrières situées à proximité de la ville, Barutel et Roquemaillère ont fourni les pierres pour la construction.

Sur une des travées, on observe deux avant-corps de taureaux aux pattes repliées de part et d'autre de l'arcade.

Ceux du niveau supérieur, mieux conservés, supportent un fronton triangulaire. Cette travée, qui s'ouvre du côté de la ville, donnait un accès direct aux premiers gradins face au petit axe de la piste.

Un autre décor en bas-relief sur l'un des pilastres, face au Palais du Justice, montre une louve allaitant deux enfants, Romulus et Remus, les fondateurs mythiques de Rome. La louve nîmoise, contrairement au modèle romain, a le regard tourné vers les enfants.

L'observateur très attentif peut encore reconnaître une scène de combat de gladiateurs, très érodée, sur un des garde-corps du niveau supérieur.


Télesphore Pape

Mort du Pape Sixte Ier

Télesphore Pape

Sixte Ier meurt en 125. La tradition chrétienne des IVe et Ve siècles affirme qu'il est mort en martyr, mais rien historiquement ne vient prouver cette assertion. Il est fait Saint par l'Église catholique romaine.

Sixte Ier aurait institué le carême.

Cependant, l'édition de 2003 de l'Annuario pontificio du Vatican identifie Sixte Ier à un Romain qui aurait régné à partir 117 ou 119 à 126 ou 128.

Selon la liste dressée par Irénée de Lyon, Télesphore devient le 8e Pape en 125. Il est d'origine grecque et se montre d'ailleurs compréhensif avec les Églises orientales qui fixent la fête de Pâques à une date différente de celle fixée à Rome.



Mort du Pape Télesphore

Hygin Pape

Télesphore meurt entre 136 et 138.

C'est par erreur que l'introduction du Gloria dans la liturgie ainsi que la coutume de la messe de minuit à la Noël lui sont attribués. Il est indûment fêté comme martyr car il est confondu avec un homonyme romain exécuté sous Hadrien.

Selon l'historiographie officielle de l'Église catholique, Hygin devient le 9e Pape vers 136. Il est Athénien et a étudié la philosophie.



Apogée de l'Empire romain

Le règne d'Antonin marque l'apogée de l'Empire romain qui, à cette époque, a atteint son extension géographique maximale.



Immobilisme excessif cause de la crise future

Cependant, cet immobilisme forcené constitue bien la principale cause de la crise future de l'Empire.

Pour survivre et prospérer, Rome devait impérativement rester une force conquérante, qui s'ouvrait de nouveau marchés, accaparait de nouvelles richesses, ouvrait et contrôlait des routes commerciales.

La politique défensive, pacifique, immobile d'Antonin préparait et annonçait les futures difficultés financières, militaires et morales de l'Empire romain.



Migration des Goths en direction du Danube et de la mer Noire

Les Goths, peuple d'origine germanique, étaient installés à l'embouchure de la Vistule au Ier siècle de notre ère.

Les promesses de la civilisation romaine ont dû inciter les Goths à quitter la région de la Vistule, dans l'actuelle Pologne, en direction du sud.

Les Goths et les Gépides entament une longue marche le long de la Vistule, en direction du Danube et de la mer Noire.

Ils se heurtent aux peuples installés aux frontières du limes d'Hadrien, principalement aux Marcomans.

En 169, devant cette situation, les Marcomans et les Quades n'eurent d'autre choix que de franchir la frontière pour espérer s'établir de l'autre côté du limes. Ils attaquèrent en force le long du Danube, remportèrent de nombreuses victoires et s'infiltrèrent dans le territoire romain.

Lucius Verus mort et la peste faisant des ravages, la panique s'empara de Rome.

Dès 171, menée par Marc Aurèle lui-même, la contre-offensive romaine obligea une partie des barbares à la reddition.


Victor Ier Pape

Mort du Pape Éleuthère

Victor Ier Pape

Selon la tradition catholique, Éleuthère meurt le 24 mai 189. Il est fait Saint.

L'essentiel de son action apostolique se déroule en querelles avec les multiples sectes gnostiques qui se sont multipliées tels les marcionites, les valentiniens, les montanistes avec lesquels il opte pour une grande sévérité après avoir longtemps fait preuve de mansuétude. Il reçoit du roi d'Édesse, petit royaume périphérique et allié à l'empire romain, Abgar IX, une demande de missionnaires sans que l'on sache trop quelle réponse est apportée par Éleuthère.

Victor Ier devient le 14e Pape en 189. Selon le Liber Pontificalis Victor est berbère, originaire d'Afrique du Nord, un des rares papes africains du catholicisme, mais saint Jérôme en fait un authentique romain.



Folie mystique de Commode

Le pouvoir a peu à peu ruine son équilibre mental. A cette époque, Commode cède à une folie mystique. Il se prend pour la réincarnation d'un demi-dieu, en l'occurrence Hercule. Il se fait ériger des statues en costume d'Hercule, il exige qu'on le vénère comme un dieu et qu'on lui fasse des sacrifices.

Ceci est conforme à l'idéologie des souverains orientaux et témoigne de l'influence des coutumes religieuses hellénistiques sur l'Empire romain.

Fanatique des cultes orientaux, il fut le premier Empereur réellement initié aux mystères de Mithra.

Commode fait régner la terreur dans la capitale.



Bas-Empire Romain

Pertinax Empereur romain

Marché entre Pertinax et les assassins de Commode

Mémoire de Commode effacée

Le 1er janvier 193, deux des commanditaires de l'assassinat de Commode, Eclectus et le préfet de la garde, Laetus, proposent la dignité impériale à Aulus Helvius Pertinax, préfet de la ville qui s'est signalé par ses talents militaires. Ils le firent acclamer par les prétoriens.

Celui-ci, alors âgé de 66 ans, accepte non sans promettre une substantielle prime de 3000 deniers aux prétoriens en échange de leur soutien.

Pertinax est accepté sans difficultés par le Sénat.

A la mort de Commode, les sénateurs, qui étaient assemblés dès le point du jour, en grand nombre, pour célébrer la fête des kalendes de janvier :

Quelques années plus tard, Septime Sévère, un empereur aussi aimé que lucide, rendra hommage à sa mémoire et fera par là même la part de l'histoire face aux légendes répandues avec complaisance sur Commode par les historiens latins.



Didius Julianus, Empereur

En 193, ses prétoriens, se déconsidérant pour toujours, mettent aussitôt l'empire romain aux enchères !

Deux sénateurs se présentent pour solliciter la succession de Pertinax:

Didius Julianus fut acclamé Empereur.

Le Sénat ne l'accepte qu'à contrecœur. Les provinces étaient lasses des intrigues de palais et les légions jalouses des prétoriens.



Clodius Albinus César

Maître de Rome, Septime Sévère pouvait maintenant s'occuper de ses concurrents.

Ne pouvant lutter sur deux fronts, pour gagner du temps, il s'arrange avec Clodius Albinus, qui tenait la Gaule et la Grande-Bretagne. En avril 193, il a l'habileté de conférer le titre de "César", une promotion qui l'associait au trône, afin de le dissuader de prendre le pouvoir dans son dos.

Septime Sévère peut alors consacrer tous ses soins à l'éviction de son autre concurrent, Pescennius Niger qui tenait tout l'Orient romain, la partie la plus riche et la plus peuplée de l'Empire.



Clodius Albinus Empereur romain

Decimus Clodius Septimius Albinus était lui aussi un africain d'Hadrumète, d'une famille sénatoriale, appelé par Commode au commandement de la Bretagne avec ses trois légions.

Sa brillante carrière, sa culture et une certaine douceur de caractère lui valaient à Rome une réelle popularité, s'ajoutant à l'appui de petits groupes d'africains.

En Gaule et en Espagne, il avait la faveur des régions les plus romanisées et des grands propriétaires de la noblesse gauloise.

Contre lui les régions militaires et de petites propriétés, peuplées de vétérans.

Mi-décembre 195, Clodius Albinus est déclaré ennemi public.

Clodius Albinus, ayant attendu longtemps la promotion suprême, abusé par les ruses de Septime Sévère, tente sa chance à son tour et prend la pourpre à la mi-janvier 196.



Mort du Pape Victor Ier

Zéphyrin Pape

Calixte Ier archidiacre de Rome

Victor Ier meurt en 199. Il est fait Saint.

C'est à cette époque que le latin supplante le grec dans la liturgie. Victor est le premier pape de langue latine, mais il faudra attendre l'an 230 pour que la messe soit célébrée à Rome en latin et non en grec. Avec Victor Ier commence à s'affirmer la volonté des évêques de Rome d'affirmer un magister moral sur les autres Églises. Il favorise systématiquement les éléments romains au sein de l'Église. Il réussit à organiser de nombreux synodes qui vont parvenir à s'entendre sur le jour de Pâques qui sera célébré un dimanche comme à Rome. Seule la province d'Asie refuse de s'aligner sur la pratique romaine. Il agit en évêque assez intransigeant et refuse le moindre pluralisme de pensée. Il combat aussi avec acharnement les gnostiques.

Zéphyrin devient le 15e Pape en 199. Zéphyrin, dès son élection, appelle Calixte Ier à ses côtés, le faisant son secrétaire personnel ainsi qu'archidiacre de la ville.

Zéphyrin est en butte aux critiques et aux mises en garde d'Hippolyte, prêtre romain, sans doute l'écrivain chrétien le plus prestigieux dans la partie occidentale de l'empire, extrêmement cultivé, intelligent et qui possède auprès des chrétiens de Rome une grande crédibilité. Il reproche en particulier à Zéphyrin l'influence de son archidiacre Calixte "un ambitieux, un cupide, un taré" selon Hippolyte.



Assassinat de Geta

La famille impériale au grand complet se retrouve, un an après la mort de Septime Sévère, dans son palais romain.

C'est là, le 27 février 212, que Caracalla choisit son moment pour assassiner son frère Geta, dans les bras de leur mère Julia Domna malgré ses supplications.

Malgré son chagrin, cette femme d'État plus que mère, continuera à lui donner ses conseils, qui ne furent guère suivis.

Caracalla se rend auprès des prétoriens, auxquels il fait croire qu'il avait échappé à un meurtre, en leur promettant une augmentation de l'annone et un donativum de 2.500 deniers.

Le lendemain, il supprimer également des registres officiels toute référence au règne de Geta et fait marteler toutes les inscriptions où son nom figurait.

20.000 personnes sont mises à mort dont Papinien et Valerius Patruinus, les préfets du prétoire.



Alexandre Sévère Empereur

Empereur romain en 222, Sévère Alexandre est doux, cultivé, faible de caractère et mauvais dans le domaine militaire.

Alexandre Sévère entreprend de restaurer le pouvoir impérial.

Alexandre Sévère fait annuler son adoption par Élagabal. Il se déclare fils de Caracalla et ajoute dans sa titulature le nom de Severus.

Les membres les plus voyants de l'entourage d'Élagabal sont exécutés ou bannis.



Religion

Urbain Ier connaît un pontificat marqué par des relations tranquilles avec l'institution impériale. Le nouvel empereur en effet, Sévère Alexandre étant plutôt bien disposé envers les chrétiens.

Sévère Alexandre renvoie à Emèse en Syrie, dès son arrivée au pouvoir le Bétyle, la pierre sacrée chère à Élagabal.

Il observe fidèlement les rites de la religion traditionnelle, et partage les tendances syncrétistes (fusion des doctrines) de son époque. Le christianisme prend de l'ampleur.

Le schisme d'Hippolyte se poursuit sous les règnes d' Urbain Ier.

Julia Mammaea fréquentait le prêtre romain Hippolyte et les chrétiens jouirent alors d'une tolérance presque officielle.



Mort du Pape Antére

Fabien Pape

Antére meurt le 3 janvier 236, Il est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte. Il est fait Saint.

Le seul fait du bref pontificat dAntére, 6 semaines à peine, est l'ordre de rassembler les actes des différents martyrs.

Romain et simple laïc, Fabien est à Rome le 10 janvier 236, parmi les fidèles, pour élire le successeur d'Antère. La légende dit qu'une colombe vint se poser sur la tête de Fabien. L'assemblée hésitante s'écrie : "Il est digne !" Fabien devient Pape.



Conquête de la Crimée par les Ostrogoths

Coupé du monde romain, le Bosphore Cimmérien (actuelle Crimée) tombe sous la domination des Ostrogoths installés en Ukraine, en 242



Bataille de Vérone

Mort de Philippe L'Arabe et de son fils Philippe II

Trajan Dèce, est prêt à déposer la pourpre après son retour à Rome. Malgré ses manifestations de loyauté, Philippe L'Arabe décide de le combattre, mais il est vaincu à la bataille de Vérone en octobre 249. Philippe L'Arabe est tué pendant la bataille.

Son fils Philippe II est massacré à Rome par les Prétoriens.

Philippe L'Arabe succombe à cause de sa faiblesse, de ses hésitations, de sa politique de compromis en une époque de violences, et du peu de goût qu'avaient les légions du Danube pour ce romain venu du fond d'une province orientale.


Gallien Empereur

Gallien Empereur

Le 22 octobre 253, Valérien associe à l'Empire son fils Gallien, en le nommant Auguste. Il lui confie la défense de l'Occident et le charge des frontières rhénanes et danubiennes. Valérien, demeurant le premier empereur, se réserve les provinces orientales. C'est la première fois que l'Empire romain est divisé en deux unités politiques distinctes. Gallien limite drastiquement les pouvoirs de l'ordre sénatorial, interdisant aux sénateurs toute carrière militaire.



Odenath Gouverneur de Syrie

D'après des inscriptions retrouvées à Palmyre, il est possible que Septimius Odænathus, dit Odenath (ou Odenat, ou Odeinat) Roi de Palmyre, vassal de Rome, citoyen romain de naissance, ait exercé, avant 258, les fonctions de gouverneur de la province romaine de Syrie. Odenath est nommé vir consularis en 258.



Salonin Empereur

Salonin est empereur romain en 259.



Annexion de l'Arménie par les Perses

Le roi de Perse Shapuhr 1er ou Sapor brise la trêve qui, depuis l'époque de Philippe l'Arabe, le liait à l'empire romain.

L'imposant tribut annuel dû par Rome au Roi des Rois n'était plus payé depuis belle lurette.

L'armée perse annexe l'Arménie, jusqu-là protectorat de Rome.

L'armée perse envahit la Syrie avec sa capitale Antioche. Les cavaliers de Sapor conquièrent une bonne partie de l'Asie Mineure où ils opèrent leur jonction avec les hordes gothiques. Ils menacent la Palestine et l'Égypte, le grenier de Rome et ses irremplaçables réserves céréalières.



Campagne contre les Perses

Valérien rassemble toutes les forces disponibles Dès les premiers beaux jours de 259, Valérien s'embarque à Samosate pour l'Orient.

Il n'avait laissé à son fils Gallien que les troupes indispensables pour garder la péninsule italienne à l'abri des invasions germaniques et des prétentions de l'usurpateur Ingenuus.

Au début de la campagne, le général Aurélien :

Le roi des Perses est peu désireux d'affronter le gros des forces impériales dans des provinces hellénisées depuis des siècles, romanisées depuis des décennies et donc peuplées d'habitants par nature hostiles à sa cause.

Le roi des Perses évacue Antioche et emmène dans ses bagages Démétrien, l'évêque chrétien d'Antioche. Les Perses effectuent une retraite stratégique, abandonnant leurs conquêtes des années précédentes.

Le Roi des Rois, avec ses forces intactes, se retranche à un endroit idéal pour attendre Valérien, à l'Est du Haut Euphrate, aux environs de la ville d'Édesse (Urfa, au Sud de la Turquie). Le royaume chrétien d'Édesse n'avait été que récemment annexé à l'Empire romain.

La nostalgie de la liberté perdue était encore vive chez les habitants de la région. En outre, l'irruption de l'armée romaine, composée de soldats païens, et placée sous le commandement d'un empereur précédé d'une fâcheuse réputation de persécuteur de l'Église, ne risquait pas de susciter l'enthousiasme chez cette population majoritairement chrétienne.



Bataille d'Edesse

À l'été 260, l'armée de Valérien se trouve encerclée par les cavaliers perses à Edesse, avec ses légions affamées, assoiffées et décimées par la peste. Plusieurs jours, les Romains tentent vainement de briser l'encerclement perse

Ensuite, Valérien veut acheter au Roi des Rois le droit de faire retraite honorablement, mais Sapor, sûr de la victoire, refusa toute concession.

L'empereur romain capitule et est fait prisonnier par les troupes Perses.

Les légionnaires sont occupés à des travaux de terrassement aux confins de l'Empire perse. Le vieux Valérien est réduit à une captivité misérable.

Certains historiens racontent que le roi de Perse exhibait partout le vieil empereur, couronné et revêtu de la pourpre, mais enchaîné dans une cage étroite et souillée.



Guerre contre les Perses

Profitant de la démoralisation des forces adverses après la capture de Valérien, le roi des Perses Shapuhr Ier, tente de s'emparer de la totalité de la Syrie et de l'Asie Mineure. Il reprend Antioche et entre en Cappadoce.

Mais Macrien, en Syrie, réorganise judicieusement les contingents qui avaient eu la chance d'échapper au désastre et les légionnaires vengent l'humiliation d'Édesse.

Shapuhr Ier subit une écrasante défaite. Macrien parvient, à repousser les Perses en Mésopotamie.

Odenath de Palmyre parachève la déroute de l'ennemi en le poursuivant, l'épée dans les reins, jusqu'aux murs de Ctésiphon, sa capitale.

Malgré ce triomphe qui vengeait l'orgueil national romain, le roi de Palmyre se considérait toujours comme le fidèle vassal de l'empereur Gallien qui, à Rome, avait succédé à son père Valérien.



Marche de Macrien sur Rome

Ancien ministre des finances de Valérien, Macrien dispose de considérables ressources financières, d'or en quantité suffisante pour fléchir les consciences les plus loyales. Il est à la tête de troupes victorieuses, au moral d'acier.

Toutes les provinces orientales de l'Empire reconnaissent son autorité, à l'exception du petit royaume de Palmyre.

Odenath considérait Gallien comme unique empereur romain car il représentait un suzerain beaucoup moins encombrant que les Macriens, père et fils.

Macrien gagne à sa cause Émilien (ne pas confondre avec l'empereur du même nom) le préfet de la si fertile province d'Égypte. Son ralliement assure un ravitaillement abondant et bon marché aux soldats de Macrien.

Macrien décide alors de renverser l'empereur Gallien. Accompagné de son fils aîné Macrien Junius, ils partent vers le Nord et marche sur Rome à la tête de la plus grande partie de leur armée.

En son absence, son autre fils Quietus est chargé de gouverner l'Orient avec l'aide du Préfet du Prétoire Ballista Callistus et de maigres troupes.


Royaume de Palmyre

Royaume de Palmyre

En automne 261, Libérés par Odenath :

se voyent maintenant annexés de facto au royaume de Palmyre et échappent au pouvoir de Rome.

Gallien doit accepter cette situation car le roi de Palmyre est un rival d'un autre acabit que les Macriens, Ingenuus et autre Regalianus.

Tant qu'Odenath ne remet pas gravement en cause l'unité théorique de l'Empire romain, mieux vaut le ménager, s'en faire un ami en le couvrant d'honneurs.

Dans l'espoir de le dissuader de revêtir la pourpre impériale, dès 261, le roi de Palmyre est nommé Dux Romanorum (chef des Romains).

Odenath lui-même s'octroie le titre oriental de Roi des Rois (en Grec Basileus basileon et en araméen mlk mlk, d'après une inscription bilingue gréco-araméenne trouvée à Palmyre).



Aureolus Empereur romain

Au début de 268, une conspiration d'État-major fait proclamer Empereur le général Aureolus, chef de la cavalerie, militaire compétent et ambitieux, qui s'établit à Milan.



Claude II le Gothique entreprend une restauration territoriale

Claude II le Gothique s'empare du pouvoir à Rome.

Il entreprend une restauration territoriale, morale et financière du vieil Empire romain.

Sous Claude II le Gothique, Rome recommence à briller tandis que l'Empire gaulois décline.

Claude II le Gothique envoie à travers les Alpes une petite armée commandée par le Préfet des vigiles Placidianus, afin d'assurer la défense de la Narbonnaise contre Victorin.

Si Postume avait étendu son pouvoir à presque tout l'Occident romain, seules les Gaules et la Grande-Bretagne obéissent encore à Victorin, l'Espagne ayant rallié le camp de l'empereur de Rome.



Naissance de Firmin d'Amiens

Fermin ou Firminius ou Firmin d'Amiens naît à Pompaleo ou Pampelune vers 272, fils d'un sénateur romain converti au Christianisme.

La tradition relate qu'il a été baptisé à Toulouse par Saturnin, premier évêque de Toulouse.

Firmin d'Amiens est ordonné prêtre à Toulouse et retourna à Pampelune.

Il est le patron de la Navarre en Espagne.



Naissance de Constantin Ier le Grand

Caius Flavius Valerius Aurelius Constantinus ou Constantin Ier le Grand naît à Naissus en Mésie supérieure ou en Illyrie (aujourd'hui Nic ou Niš en Serbie actuelle) le 27 février 272, fils de Constance Ier Chlore et d'Hélène.

Hélène, la mère de Constantin Ier, est une femme de basse extraction, aubergiste de son état selon Ambroise de Milan.

Plusieurs hypothèses conduisent à la détermination de son année de naissance entre 271 et 275 selon les sources qui fixent son âge lors de sa mort en 337 :

Certains historiens modernes ont avancé l'hypothèse qu'il serait né après 280.

Constantin Ier naît dans le contexte très particulier d'une restructuration d'un empire romain affaibli.


Temple du Soleil à Rome - par Israel Silvestre - vers 1660

Réformes d'Aurélien

A Rome, à la fin 274, Aurélien fait construire :

Aurélien promeut le culte de Sol Invictus, en latin pour Soleil invaincu (sorte de monothéisme ou hénothéisme), qu'il utilise pour renforcer l'absolutisme impérial.

Elle reprend des aspects de la mythologie d'Apollon et du culte de Mithra, connaissant une grande popularité dans l'armée romaine.

Aurélien lui assure une place officielle à Rome en proclamant que le Soleil invaincu est le patron principal de l'Empire romain.

Il fait du 25 décembre (alors le solstice d'hiver) une fête officielle appelée le jour de naissance du Soleil (du latin dies natalis solis invicti).

Cette fête vient alors se placer dans le prolongement des Saturnales, une période de fête ancienne et la plus importante de Rome.

Ce temple est servi par un nouveau collège de prêtres, les pontifices Solis.



Bonose Empereur romain

Gallus Quintus Bonosus dit Bonose est un Breton né en Espagne d'une mère gauloise. Il était un fort bon soldat et avait servi sous Claude II le Gothique combattant les Goths à ses côtés. À cette occasion il avait épousé Hunilla la fille d'un chef Goth.

L'Empereur Aurélien lui confie le commandement de la flotte du Rhin. Mais les Germains incendient les navires de la flottille de Bonosus qui était chargée d'assurer la sécurité maritime de la GrandeBretagne.

En 280, Bonose a peur de la réaction de l'Empereur Probus. Il réunit ses officiers et se fait proclamer Empereur à Cologne.

Probus ordonne aux commandants des places fortes qui entouraient la région contrôlée par Bonose de marcher contre l'usurpateur et de l'éliminer.



Saturninus Empereur à Antioche

Caius Julius Saturninus dit Saturninus, citoyen romain originaire d'Afrique du Nord (Maurétanie), était un ami proche de l'Empereur Probus. En raison de sa fidélité, Probus le nomme gouverneur de Syrie.

Saturninus, homme sage, pondéré et courageux, était l'un des meilleurs généraux de l'empereur Gallien.

En 281, Probus part rétablir l'ordre en Occident. Ayant remporté quelques victoires contre les Barbares, Saturninus en profite pour prendre le pouvoir et se fait proclamer Empereur par les légions stationnées à Antioche.

Vous avez perdu un bon chef et gagné un bien mauvais souverain", commente l'usurpateur, désabusé.

Une fois juché sur le trône, ses belles qualités s'estompent. Il se montre cassant, autoritaire et capricieux.



Carausius Empereur romain des Gaules

En 286, Carausius utilise son or à soudoyer les soldats des légions de Grande-Bretagne et se fait proclamer empereur. Carausius s'allie aux Bagaudes qui avaient survécu à la rage de Maximien Hercule et aux Francs.



Implantation de Carausius sur les côtes de l'Escaut à la Seine

Carausius Empereur de la mer

En 290, Maximien Hercule tente à nouveau d'anéantir Carausius sans succès.

Maximien Hercule construisit une flotte qui est détruite par une tempête.

Carausius en profite pour s'installer solidement sur les côtes de la Frise et de la Gaule, de l'Escaut à la Seine.

Vers 290, Dioclétien et Maximien Hercule consentent à considérer Carausius comme Empereur romain en Grande-Bretagne et dans le Nord de la Gaule.

Seule concession exigée, Carausius doit se contenter du titre d'Empereur de la mer.

Carausius ne cherche pas à étendre sa domination sur le reste de l'Empire.

Carausius gouverne ainsi de 290 à 293 des territoires comprenant la Britannia (l'Angleterre actuelle) et le Nord de la Gaule (de l'embouchure du Rhin à celui de la Loire).

La Gaule est désormais coupée en deux, séparée par une "ligne de démarcation" hermétique établie par Maximien Hercule.



Instauration de la tétrarchie

Dioclétien et Maximien Hercule Augustes

Constance Ier Chlore et Galère Césars

Nouvelles capitales de l'empire

Mariage de Constance Ier Chlore avec

Mariage de Galère avec Galeria Valéria

La direction de l'Empire à deux têtes s'avère insuffisante :

Dioclétien souhaite résoudre le problème récurrent de l'instabilité de l'institution impériale romaine.

Chaque fois qu'un empereur romain meurt (le plus souvent de mort violente), plusieurs prétendants postulent et c'est celui qui dispose de l'armée la plus puissante, qui, au terme de guerres civiles ruineuses et sanglantes, s'impose après avoir éliminé tous ses rivaux.

Le 1er mars 293, encouragé par le succès de sa collaboration avec Maximien Hercule, Dioclétien instaure la "tétrarchie".

Tétrarchie, mot d'origine grecque, désigne une forme originale de gouvernement à 4 qui a été pratiquée dans quelques cités grecques.

Quatre empereurs se voient attribuer le gouvernement d'une région de l'Empire. Si un danger, quel qu'il fût, survient, chacun d'entre d'eux, étant "sur place", peut intervenir en personne, rapidement et efficacement.

Dioclétien et Maximien Hercule sont tout deux Auguste mais Dioclétien conserve un rang prééminent.

Constance Ier Chlore et Galère, les adjoints, prennent le titre de César.

Dioclétien se réserve l'Orient, région la plus riche, mais aussi la plus exposée,

Galère est chargé de maintenir les provinces danubiennes, l'Illyrie, à l'abri des invasions.

Maximien Hercule s'occupe de l'Italie et l'Afrique.

Il délègue à Constance Ier Chlore l'Espagne, la Bretagne et la Gaule,

L'accession au trône impérial ne doit être considérée que comme l'aboutissement ultime d'une brillante carrière militaire.

Quand un Auguste atteint l'âge de la retraite, il est automatiquement remplacé par son César.

Une fois promu, le nouvel Auguste se choisissait un César qui, le moment venu, le remplacera, et ainsi de suite.

Rome n'est plus le siège du gouvernement.

La Ville éternelle est délaissée au profit de villes frontalières plus proches des légions :

Les premiers résultats se révèlent satisfaisants : mieux encadrées, les légions repoussent avec succès les assauts barbares.

Constance Ier Chlore est contraint de répudier Hélène, sa concubine.

Constance Ier Chlore épouse Théodora, fille de Maximien Hercule.

Galère épouse Galeria Valéria, fille de Dioclétien.



Campagne de Constance Ier Chlore contre Carausius

Siège de Boulogne

Mort de Carausius

Allectus Empereur romain des Gaules

Maximien Hercule est trop occupé avec les Germains et sa présence est nécessaire en Afrique.

La situation de la Gaule n'est pas tenable.

La Gaule a impérativement besoin du blé britannique tandis que la Bretagne est privée du marché gaulois ainsi que de l'aide militaire de Rome.

Constance Ier Chlore s'occupe de soumettre Carausius et construit une nouvelle flotte.

Pendant l'été 293, Constance Ier Chlore repousse au-delà du Rhin les alliés francs de l'empereur breton puis met le siège devant le port de Boulogne (Gesoriacum) qui est pris après un siège éprouvant.

Carausius est chassé de la Gaule.

Avant de s'engager dans un débarquement en Grande-Bretagne, Constance Ier Chlore fortifie le limes afin d'assurer ses arrières.

Ce grave revers porte un coup fatal à Carausius.

Fin 293, Carausius meurt lors d'une révolution de palais.

Allectus, le principal lieutenant de Carausius, sans doute son assassin, un fonctionnaire des finances soutenu par les marchands de Londres, prend aussitôt la succession.

Afin de sauver ce qui pouvait l'être, Allectus renonce à défendre ses provinces continentales. Il rapatrie en Grande-Bretagne les légions les plus combatives ainsi que sa flotte intacte.



Bataille de Carrhes

Galère est battu à plates coutures aux environs de la ville de Carrhae (Carrhes), là même où, quatre siècles plus tôt, le "triumvir" Crassus avait, lui aussi, subi une écrasante défaite et trouvé la mort.

Galère parvient à sauver sa vie et ramène les débris de son armée en territoire romain durant l'hiver 296-297.



Paix de Nisibe

Fin 298, le Roi des Rois Narsès n'a plus qu'à signer un traité de paix aux allures de capitulation, dicté par Dioclétien qui est venu rejoindre Galère

Le souverain perse et Mihran, le roi d'Ibérie (Caucase) reconnaissent définitivement que, sous le sceptre chrétien de Tiridate III, l'Arménie restera à jamais un protectorat romain.

Le roi sassanide restitue à Rome ses provinces mésopotamiennes et lui livre 5 Satrapies (des provinces transtigritanes dans la haute vallée du Tigre) placées sous l'autorité de satrapes arméniens sous contrôle de Rome.

Au sud, la frontière reprend le tracé de celle de Septime Sévère, de Singara à Circésium sur l'Euphrate.

Pour que le système soit imperméable, pour fermer les routes du désert de Syrie, Dioclétien fait construire un véritable limes fortifié, flanquée de forts garnis de troupes romaines et indigènes, allant de Damas à Circésium par Palmyre et Sura.

Jamais l'Empire romain n'a été aussi vaste et jamais général romain ne fut plus populaire que Galère à cette époque.

Les 4 Empereurs prennent le titre de Persicus Maximus.



Grande persécution contre les Chrétiens

Dioclétien est Mithraïste. Dans le même temps où il décentralise l'administration de l'Empire, Dioclétien éprouve la nécessité de renforcer sa cohésion culturelle et politique. C'est pourquoi, en 299, débutent de grandes persécutions est marqué par de violentes persécutions contre les communautés chrétiennes qui refusent de sacrifier au culte impérial. Ces persécutions sont les plus dures qu'ait jamais connues l'Empire romain. Elles obligent les chrétiens à choisir entre le reniement et le martyre.

On peut cependant noter que Prisca, épouse de Dioclétien, ainsi que sa fille Valéria étaient sans doute chrétiennes… jusqu'au Pape Caius qui faisait probablement partie de la famille impériale.

La "grande persécution" commence avec l'exclusion de l'armée des soldats baptisés, ces derniers refusant en effet de verser le sang !


Tête colossale de Constantin Ier le Grand - IVe siècle - Musées du Capitole Buste colossal de Constantin Ier, bronze IVe siècle, musées du Capitole

La Dynastie constantinienne

Constantin Ier le Grand Empereur romain d'Occident

Après une rencontre entre Maximien Hercule et Constantin Ier le Grand, Constantin Ier le Grand reconnaît Maximien Hercule comme Auguste et Constantin Ier le Grand est proclamé Auguste le 25 décembre 307.

Constantin Ier le Grand contrôle les Gaules et la Bretagne.


Miltiade Pape

Miltiade Pape

Guerre entre Constantin Ier le Grand et Maxence

Maxence se considère comme le dernier tenant du régime tétrarchique.

Il mène une vaste politique édilitaire et un programme de grands travaux, mais le coût de cette politique le mène à augmenter les impôts sur les riches et les sénateurs.

Ce mécontentement, ajouté à la famine due à la perte de l'Afrique et de la péninsule ibérique conduit à des soulèvements qui sont durement réprimés par les prétoriens, environ 6.000 tués.

Constantin Ier le Grand qui gouverne la Gaule et la Grande-Bretagne, favorise les Chrétiens.

Maxence qui régne sur l'Italie et l'Afrique, est opposé au christianisme.

Maxence devant impérativement mettre les Chrétiens de son côté change de position.

Maxence, levant les mesures répressives contre les chrétiens, autorise l'élection de Miltiade ou Melchiade, né en Afrique, comme Pape en 311, après une vacance de l'évêché de Rome.

C'est le premier pape à bénéficier de faveurs d'empereur romain.

Maxence rend aussi à l'Église les biens qui ont été spoliés lors de la persécution de Dioclétien.



Carthage rebâtie

Carthage est somptueusement rebâtie. A partir de 312, la défaite de Maxence marque le début d'une nouvelle période de prospérité et d'opulence pour Carthage. Le christianisme s'impose définitivement. Carthage, grand centre culturel et intellectuel de l'empire romain, connaît alors une vie religieuse très intense.



Nouveau Partage du pouvoir

Fin 312, trois Augustes se partagent désormais le pouvoir :

Chacun d'eux n'avait qu'un seul objectif : éliminer ses deux concurrents et rester seul maître de l'Empire romain réunifié.



Constance II nommé César

Constance II est nommé césar le 8 novembre 324.

Il va régner 37 ans.

Constantin Ier le Grand est le seul maître du monde romain.

À la tétrarchie de Dioclétien succède une monarchie dirigée par un seul auguste assisté de césars qui n'étaient plus seulement ses collaborateurs mais ses fils, désignés comme héritiers présomptifs.

Le premier officier Franc qui nous est connu est Bonitus, en 324, et son nom latinisé souligne un certain progrès d'acculturation des francs à la civilisation romaine.



Naissance de Victrice de Rouen

Victricius ou Victrice de Rouen naît aux confins des frontières de l'Empire romain, quelques années après le concile de Nicée.



Inauguration de Constantinople

Le 11 mai 330, l'inauguration solennelle (ou "dédicace") est empreinte de rites païens, avec un sacrifice à la Fortune et une dédicace du philosophe néoplatonicien Sopâtros.

Constantin Ier le Grand désigne la nouvelle cité comme nouvelle capitale de l'empire romain sous le nom officiel de "Nouvelle Rome".

Cette cité, nouveau centre culturel de l'orient grec, ne prendra le nom de Constantinopolis ou Constantinople qu'après la mort de l'empereur.

Mais Constantinople naît à l'époque où le christianisme s'impose dans l'empire romain. À la différence de Rome, elle sera dépourvue de temples païens.

Un Sénat est constitué à l'image du Sénat romain.

Les habitants reçoivent les mêmes privilèges que les Romains, notamment l'exemption de l'impôt et les distributions gratuites de froment. Des patriciens romains et grecs bénéficient de palais. Mêlant avec bonheur les cultures hellénique et latine, la ville se développe très vite et surpasse Rome.

Constantin Ier le Grand lui-même réside dans la nouvelle capitale.



Constance II, Constans Ier, Constantin II Le Jeune, Empereurs

Flavius Julius Crispus dit Crispus étant mort, il fallait désigner un successeur parmi les trois fils nés de l'union de Constantin Ier le Grand avec Flavia Maxima Fausta :

Les 3 fils de Constantin Ier le Grand, qui ne s'entendaient guère, sont nommés Auguste le 9 septembre 337 et sont donc empereurs romain en collégialité.


Wulfila évangélisant les Goths Bible de Wulfila - premier livre en langue germanique - bibliothèque d'Uppsala en Suède

Première conversion à l'arianisme de Wisigoths

Les talents de Wulfila lui valent d'être ambassadeur pour les Goths, son peuple d'adoption, auprès de l'empire romain d'Orient.

Wulfila y entre en contact avec Eusèbe de Nicomédie, évêque arien, qui le consacre évêque dès 341 à Antioche avec pour mission de retourner en Gothie pour y propager la version arienne du christianisme.

Afin d'évangéliser les Goths, il traduit la Bible en langue gotique, à l'aide d'un alphabet qu'il invente à cette fin.



Exil de Wulfila

Vers 348, Wulfila et ses fidèles sont persécutés. Il se réfugie dans l'Empire romain en Mésie quittant par la même la Gothie pour toujours.



Magnence et Décence Empereur d'Occident

Mort de Constans Ier

Lors d'un grand banquet organisé à Autun, Magnence est proclamé Empereur le 18 janvier 350.

Magnence associe son frère Flavius Magnus Decentius dit Décence au pouvoir.

Flavius Magnus Desiderius césar usurpateur en Occident 351-10 août 353 exécuté.

Constans Ier, qui chasse dans les environs d'Autun, n'a que le temps de prendre la fuite vers l'Espagne.

Les soldats de Magnence le rattrapent aux pieds des Pyrénées et le tuent.

Tant était grande la lassitude des populations envers l'administration désastreuse des fils de Constantin Ier le Grand que le pouvoir de Magnence est reconnu presque partout dans l'Occident romain.



Construction de la première cathédrale d'Angoulême

Près des remparts de la ville et d'une ancienne porte de la cité, existait un temple gallo-romain dédié à Jupiter à l'emplacement de la cathédrale d'Angoulême. Une première cathédrale consacrée à Saint Pierre est construite au cours du IVe siècle.



Mort de Magnence et de Décence

Ne nourrissant aucune illusion quant à la clémence de son vainqueur, Magnence se jette sur son épée à Lyon le 10 août 353.

Il obtient "une mort plus douce et plus honorable que celle qu'il pouvait attendre des mains d'un ennemi, maître de colorer sa vengeance du prétexte spécieux de la justice et de la piété fraternelle" (Gibbon, Histoire du Déclin et de la Chute de l'Empire romain, vol. 1, Chap. XVIII).

Apprenant la mort de son frère Magnence, Décence se suicide, le 18 août 353.



Exil du Pape Libère

Félix II Antipape

Constance tente de rallier le pape Libère à son point de vue. L'eunuque Eusebios est chargé de cette mission diplomatique qui échoue. Constance ordonne alors l'arrestation du pape.

Nuitamment, Libère est conduit de Rome à Milan pour se justifier devant Constance. L'entretien est houleux au plus haut point. Libère est enchaîné et conduit en exil à Bérée, au fin fond de la Thrace en décembre 355.

Au lendemain de la déportation du pape Libère, le clergé romain, dont l'archidiacre Félix, jure de ne point reconnaître d'autre Pape tant que leur évêque vivrait. Mais sous les pressions de l'empereur, Félix change d'avis et se fait sacrer par trois évêques ariens sous le nom de Félix II. Le clergé se rallie à lui mais point le peuple qui reste fidèle à Libère.



Julien II Le Philosophe ou l'Apostat Empereur romain

Constance ordonne à Julien de lui envoyer ses meilleurs contingents, pour renforcer ses effectifs

Les soldats gaulois refusent de quitter leur pays pour servir sous l'incompétent Constance et acclament Julien comme empereur en l'élevant sur un bouclier, à la mode gauloise à Lutèce, en février 360.

Malgré les tentatives de conciliation de Julien, Constance refuse de s'entendre avec son cousin. Il va même jusqu'à soudoyer des tribus germaniques afin qu'elles franchissent le Rhin et attaquent Julien.



Traité avec les Perses

Les uns, majoritairement païens, pensaient qu'il fallait exploiter la dernière victoire de Julien, anéantir l'ennemi démoralisé et ne traiter avec les Perses qu'en position de force.

Mais les autres légionnaires, Chrétiens pour la plupart, estimant que toute cette expédition n'avait été qu'une pure folie due à la mégalomanie de Julien, voulaient rentrer chez eux à n'importe quel prix.

L'empereur chrétien Jovien se rallie à l'avis de ses coreligionnaires et entame des négociations avec le roi Sassanide Sapor II qui, bien que vaincu, se montre intraitable.

Le 10 juillet 363, Jovien accepte un désastreux traité et signe la paix. L'Empire abandonne aux Perses toutes ses provinces mésopotamiennes, une partie de l'Arménie et 15 places fortes frontalières dont Nisibe et Singara. Le reste de l'Orient romain est désormais ouvert, sans défense, à n'importe quel raid ennemi.

Moyennant quoi, les restes de l'armée vers regagner ses bases de départ, la Syrie, sans être inquiétée par l'ennemi.



Mort de Jovien

Les Dynasties valentinienne et théodosienne

Valentinien Ier Empereur romain d'Occident

Dynastie théodosienne

Valens Empereur romain d'Orient

Le 17 février 364, alors qu'il rentre à Constantinople, Jovien meurt à Dadastana, petite bourgade située entre Nicée et Ancyre, accidentellement (peut être asphyxié par un brasero).

Il n'est pas question de lui donner pour successeur son fils Varronien.

Le 20 février 364 une assemblée de hauts fonctionnaires et d'officiers se réunit à Nicée et délibère sur le choix de l'empereur.

Valentinien Ier est officier de la garde, d'origine pannonienne arrivé jusqu'au rang de gouverneur de province.

Valentinien Ier est proclamé Auguste par l'armée le 26 février 364, avec Milan pour résidence.

Valentinien Ier est un homme cruel, coléreux et sanguinaire.

Sachant que l'empire est trop étendu pour être dirigé par une personne seule, l'armée lui demande de s'adjoindre tout de suite un collègue.

Le 28 mars 364, à Hebdomon (actuellement Bakirköy près d'Istanbul), Valentinien Ier associe à l'Empire son frère Valens, simple protector, sous Jovien.

Il lui confie le gouvernement de l'Orient avec Constantinople pour capitale.

Deux mois après cette investiture, les deux frères s'en vont dans leur province natale d'Illyrie.

À l'écart de la ville de Naissus (actuellement Niš en Serbie), ils se partagent les fonctionnaires et administrateurs et à Sirmium, ils font de même pour les armées.

Valentinien Ier prend la charge des provinces romaines d'Italie, d'Illyrie, d'Hispanie, de Gaule, de Bretagne et d'Afrique.

Chargé du gouvernement de la partie orientale de la péninsule balkanique, de la Grèce, de l'Égypte, de la Syrie et de l'Asie Mineure, Valens retourne à Constantinople en décembre 364 et y installe sa capitale.

La cruauté quand il se croit menacé et la rapacité de Valens le rendent impopulaire.

Moins habile et moins éclairé que son frère, Valens apporte cependant de l'ordre dans l'économie et fait baisser les impôts d'un quart.



Procope Empereur romain d'Orient

Valens et Valentinien Ier, qui se méfient de Procope, tentent de l'éliminer mais Procope se cache quelque temps sur les rives de la Mer Noire.

La priorité de Valens après l'hiver 365 est donc de marcher vers l'est pour rétablir la situation contre les perses, compromise par son prédécesseur.

Valens se trouve en Mésopotamie.

À l'automne, Valens atteint Caesarea Mazaca en Cappadoce.

Profitant de l'éloignement de Valens, Procope gagne Constantinople où des légionnaires gaulois, vétérans de Julien II, embrassent sa cause et le proclament empereur le 28 septembre 365.

Procope est cousin maternel de l'empereur Julien II, qui s'est chargé un temps du commandement d'une partie de l'armée de ce dernier et est, par conséquent, bien connu des soldats.

Il parvint à s'emparer de la capitale de l'Empire d'Orient et à rallier à sa cause les troupes des Balkans.

Dans les mois qui suivent, de nombreuses villes de Thrace et d'Asie Mineure changent de camp et propagent d'autant le désordre.



Lutte de Valens contre les Wisigoths d'Athanaric

Valens déteste viscéralement les Goths, et a décidé depuis plusieurs années de les exterminer.

Valens emprisonne les guerriers Goths.

Athanaric réclame ses hommes, mais l'empereur refuse de les libérer.

Cependant, fidèle au serment qu'il a fait à son père de ne pas pénétrer de force dans l'empire romain, Athanaric ne riposte.

Valens doit lutter contre les Wisigoths d'Athanaric de 367 à 369.



Paix entre Rome et les Wisigoths

Valens entreprend une nouvelle expédition en 369 en territoire Goth du coté de la Moldavie.

Athanaric II de Wisigothie est obligé cette fois de faire face aux légions.

Les Goths subissent une défaite prévisible mais parviennent à prendre la fuite sans avoir essuyé de trop grandes pertes. Athanaric recule dans les Serrorum Montes (Carpates de Transylvanie).

Valens se lasse de ne pouvoir porter de coup décisif à un peuple insaisissable.

Valens qui doit mater de nombreux troubles intérieurs, est contraint de signer la paix avec Athanaric II de Wisigothie en septembre 369.

Fidèle à la promesse faite à son père, Alhanaric refuse de se rendre sur le territoire romain. Athanaric II de Wisigothie, porte-parole des rois goths, rencontre l'empereur Valens sur un bateau amarré au milieu du Danube, en terrain neutre.

Valens donne à Athanaric le titre de Rex, Roi des Goths.

Celui-ci comprend reiks (riche) et s'en offense.

Athanaric exige de l'empereur la paix et la liberté de commerce.

Valens fait répondre : commerce contrôlé à deux points de passage, dernière concession.

Athanaric veut en outre avoir les mains libres pour pourchasser les Goths chrétiens, les petits Romains, comme il les appelle avec mépris.

Valens se désintéresse du sort de ses frères de foi en pays goth.

Athanaric peut faire d'eux ce qu'il veut.

Pour le reste, on trouvera bien un terrain d'entente.

Au nom de l'intérêt de l'État, l'empereur Valens décide d'accorder la paix aux Goths : Pax et amicitia.

Un grave différent naît entre Hermanaric et les Wisigoths qui font ouvertement sécession.



Mort de Valentinien Ier

Valentinien II Empereur romain d'Occident

Gratien Gouverneur des Gaules, de Bretagne et d'Espagne

Valentinien Ier est appelé en Pannonie une guerre contre les Quades et les Sarmates.

Valentinien Ier meurt à Brigetio en Pannonie le 17 novembre 375 d'une crise cardiaque.

Valentinien Ier est inhumé dans l'Église des Saints-Apôtres à Constantinople, à côté de Marina Severa, sa première épouse.

Son second fils Valentinien II est alors proclamé empereur par ses soldats, en plus de Valens et de Gratien.

Gratien n'est pas à ses cotés et réside à Trèves.

Profitant de son absence, les chefs militaires romains préfèrent proclamer Auguste Valentinien II, le plus jeune fils du défunt Empereur, âgé de 4 ans et qui ne peut jamais constituer un obstacle à leurs ambitions.

Gratien n'étant pas en position de force, il accepte le choix de l'armée.

Gratien instaure que :


Incursion des Huns

Invasions barbares

Incursion des Huns en Europe

Jusqu'alors, la pénétration des barbares dans le vieil empire romain s'était faite de façon surtout pacifique, des immigrants se faisant embaucher comme légionnaires ou comme travailleurs agricoles pour combler les vides causés par la diminution des naissances.

Surgis des lointaines steppes de l'Asie, les Huns s'installent en 375 dans la région du Danube en poussant devant eux les Germains.

Les Huns sont des nomades apparentés aux Mongols.

Sous leur pression, les Vandales, Alamans, Suèves et autres peuples de souche germanique se mettent à leur tour en marche vers l'ouest et pénètrent en armes dans l'empire romain sans rencontrer de résistance notable.

Mais les Huns ne font qu'une apparition dans l'empire romain à l'agonie, tandis que s'y installent définitivement les envahisseurs germains, donnant souvent le nom de leur tribu à un pays ou une province :

Ces invasions font que les riches propriétaires terriens délaissent les villes pour mieux protéger leur vaste "Villae".

De plus, insidieusement, une décadence sociale et économique s'installe, l'administration plus nombreuse instaurée par Dioclétien ne parvient pas à enrayer ce déclin.

Curieusement, c'est le christianisme qui va profiter de cette époque trouble.

L'Église se structure en fonction des découpages administratifs (province, diocèse...).

Les craintes des populations sur l'avenir trouvent une réponse satisfaisante dans la promesse d'une vie meilleure dans l'au-delà et les lieux de cultes et de baptême de masse se multiplient.

On peut s'apercevoir que plus l'état romain se dissout et plus les princes de l'Église (évêques) enrichis par les dons fonciers de riches fidèles prennent le pouvoir politique, à tel point que les évêques sont également les représentants de l'état.

C'est à cette époque qu'apparaissent aussi les premiers moines sur les îles d'Hyères et de Lérins. L'abbaye de saint Victor est fondée à Marseille.


Migration des Wisigoths

Suite de la migration des Wisigoths

En 376, Athanaric II de Wisigothie et ses fidèles se réfugient dans les Carpathes (transylvanie et Caucase).

Mais une grande partie de la nation wisigothefranchissent le Danube et entreprennent une marche vers la Moésie, avec à leur tête des chefs comme Aléric, Alavivus et Fritigern.

Fritigern, fait appel à l'empereur romain Valens et lui demanda l'autorisation de pouvoir s'installer sur les berges Sud du Danube, afin d'être protégés des Huns par le fleuve et par les puissantes armées romaines.

Valens accorde sa permission et aide même les Wisigoths à traverser le Danube.

Valens leur accorde cet asile en territoire romain à condition de fournir des mercenaires pour l'armée romaine, de remettre leurs armes et de livrer leurs enfants comme otages.

Les Wisigoths, s'installent donc sur la rive romaine du Danube, mais ils refusent de se défaire de leurs armes.

Les fonctionnaires romains, tous plus corrompus les uns que les autres, ferment les yeux sur cette violation de la plus importante des clauses du traité.

Cette migration accélère la conversion des Wisigoths et des Goths à l'homéisme.



Siège d'Andrinople

En 377, une famine éclate sur les terres occupées par les Wisigoths, réduits à l'esclavage, et à la prostitution.

Les gouverneurs romains de leurs territoires les traitent cruellement.

Après avoir regroupé son peuple, Fritigern propose à Valens qu'il les laisse s'installer en Thrace contre la participation des soldats Golhs comme auxiliaires aux troupes romaines.

L'empereur, qui se méfier des Golhs, accepte mais décide de les faire escorter par ses légions jusqu'à leur deslination finale.

Le convoi se déroule fort mal; les querelles se multiplient.

Les Wisigoths assaillent alors les garnisons du Danube et leurs infligent de cuisantes défaites, puis s'enfoncent plus profondément en territoire romain.

Les Wisigoths forment, au lieu dit Les Saules, leur rond de chariot qu'ils n'ouvrent que pour lancer leurs cavaliers contre les lignes ennemies.

Les romains sont contraints de rompre leurs lignes el de battre en retraite.

Les Wisigoths mettent le siège devant la ville d'Andrinople, à quelques kilomètres de Constantinople. Valens prend les armes.

Au début, les opérations militaires se déroulent au mieux.


Andrinople permet de protéger la via Egnatia des invasions venues du nord Bataille d'Andrinople - partie I Bataille d'Andrinople - partie II

Bataille d'Andrinople

Mort de Valens

Fritigern Roi des Wisigoths

Le 9 août 378, dans la plaine d'Andrinople ou d'Adrianople (aujourd'hui Edirne en Turquie européenne) s'affrontent :

Le 9 août 378 au matin, l'armée de Valens laisse les bagages et les enseignes impériales dans les environs d'Andrinople, se met en marche en direction du nord-est, et atteint le camp goth dans une plaine, vers 2 heures de l'après-midi.

Une partie des troupes des Wisigoths s'y trouve, protégée derrière les chariots vides qui servent de barricades.

Les renforts de Gratien ne sont pas encore arrivés.

Lorsqu'il réunit ses généraux, Victor et Richomer lui conseillent d'attendre Gratien, tandis que Sébastien défend l'idée d'une attaque immédiate, qui permettrait de profiter de l'effet de surprise.

Valens ne choisit aucune de ces solutions.

Les troupes romaines s'avancent en ligne :

Valens se tient derrière les troupes d'infanterie, avec sa garde personnelle.

Quand les Goths voient les Romains se rapprocher, Fritigern demande à parlementer.

Seules l'infanterie et une partie de la cavalerie se trouvent dans le campement : la plupart des cavaliers sont partis fourrager, sous le commandement des Ostrogoths Alatheus et Safrax.

Les deux armées se font face longuement et la bataille éclate spontanément à la surprise générale.

Les tribuns Cassio et Bacurius d'Ibérie donnent à leurs troupes auxiliaires l'ordre d'attaquer : elles se dirigent vers le campement wisigoth tandis que le reste de l'infanterie romaine reste sur sa position.

Le flanc gauche de la cavalerie se lance également à l'assaut, cherchant à prendre les Goths de côté tandis que ceux-ci affrontent les deux maigres divisions d'auxiliaires, qui sont repoussées sans difficulté, mises en fuite, et doivent regagner leurs positions d'origine.

Fritigern considére donc les négociations comme closes et ordonne d'attaquer, faisant sortir du camp la plupart de ses troupes pour les lancer à la rencontre de l'armée romaine.

C'est alors qu'arrive de la droite l'énorme armée de cavaliers commandée par Alatheus et Safrax, qui vient se heurter au détachement de cavalerie du flanc gauche des Romains, qui doit se replier après avoir subi de lourdes pertes.

Les Wisigoths sont déjà maîtres du terrain ; ils lancent sur les Romains leurs armes de jet, puis le corps à corps s'engagea.

Tandis que l'infanterie et le flanc droit de la cavalerie combattent les Barbares, et subissent de lourdes pertes, la cavalerie du flanc gauche revient à la charge et affronte Alatheus et Safrax, qu'une telle manœuvre prend au dépourvu.

Ils doivent reculer sous l'assaut des Romains, qui parviennent presque jusqu'aux chariots wisigoths.

La cavalerie romaine est rapidement submergée par le nombre ; elle perd pied, et ne reçoit pas de renfort, alors que les troupes wisigothes restées à l'intérieur du camp — et Fritigern lui-même — viennent renforcer leur cavalerie.

Ce qui reste de la cavalerie romaine est presque entièrement détruit, les rares survivants doivent fuir le champ de bataille.

Une fois les cavaliers romains mis en fuite, l'infanterie commandée par Fritigern vient renforcer les premières lignes de l'infanterie gothe, tandis que la cavalerie d'Alatheus et de Safrax contourne la bataille par la gauche pour prendre à revers l'armée romaine et attaquer l'arrière-garde de Trajan.

D'après Ammien Marcellin, l'arrivée de la cavalerie goth, comme surgie de nulle part, eut un effet particulièrement dévastateur sur les soldats romains.

Cela leur retira en tout cas toute possibilité de manœuvrer.

Les soldats qui ont été détachés sur le flanc gauche sont dès à présent condamnés. Ils combattent jusqu'à la mort.

Les pertes sont énormes des deux côtés.

Les troupes romaines qui le peuvent entament la retraite.

Les dernières unités de Trajan sont écrasées, tandis que Valens va se réfugier derrière ce qui reste de la cavalerie du flanc droit.

Quelques auxiliaires survivants tentent d'établir un noyau de résistance autour de l'empereur, auprès duquel se trouvent les généraux Trajan et Victor.

Concernant la mort de Valens, il existe différentes versions :

Personne ne pourra identifier le corps de Valens et il sera enterré anonymement avec ses soldats.

Les Wisigoths n'interrompent pas leur offensive une fois la bataille terminée.

Ils viennent de détruire la plus grande armée jamais vue dans les Balkans, et peuvent se considérer comme maîtres de cette région.

Les Wisigoths continuent donc leur politique de pillage et décident de commencer par Andrinople, très proche, où se trouve le trésor impérial et où se sont réfugiés 20 000 hommes de l'armée de Valens.

Prendre la ville permettrait également de contrôler les routes en direction de Constantinople.

La prise de la ville n'est pas chose facile.

Outre les milices urbaines, il faut compter avec les survivants de la bataille, même si les autorités locales ne leur ont pas permis d'entrer dans la ville : ils doivent construire une seconde ligne de fortifications à l'extérieur de la ville pour se mettre à l'abri.

La population d'Andrinople les aide afin de faire face à l'arrivée imminente des Goths.

De grands blocs de pierre sont placés derrière les portes afin d'empêcher l'ennemi d'entrer dans la ville.

Mais cela empêche également les survivants de l'armée de Valens de se replier dans la ville.

Les Wisigoths s'avancent jusqu'aux lignes de défense.

Ils doivent s'arrêter pour combattre sous les murs de la forteresse.

Les Romains peuvent leur jeter toute sorte de projectiles depuis les remparts.

Les assaillants lancent eux aussi leurs armes sur les assiégés, mais à un moment donné ces derniers se rendent compte que les Barbares relancent les lances et les flèches qu'ils ont reçues, ce qui montre que leurs armes s'épuisent.

Pour empêcher les Goths de relancer les projectiles, il est décidé de fragiliser les liens entre les pointes et le reste de la flèche ou de la lance.

De la sorte, l'arme peut servir encore une fois, mais se brise définitivement, qu'elle ait ou non atteint son but.

De plus, les pointes deviennent plus difficiles à extraire quand elles blessent les assaillants.

Pendant que le combat continue sous les murs de la ville, les assiégés mettent en ordre de bataille un onagre.

Visant le gros des troupes wisigothes, les Romains lancent un premier projectile.

Il ne fait pas beaucoup de dégâts, mais a un impact psychologique certain sur les assaillants, qui ne disposent pas d'armes de siège.

Ne sachant pas comment réagir, la cohésion de leurs forces en est considérablement altérée, facilitant la contre-attaque des Romains.

Après avoir subi de lourdes pertes, et échoué dans un nouvel assaut, les Wisigoths doivent finalement se retirer et se diriger vers le nord-est, laissant sauves les villes d'Andrinople et de Constantinople.

Une fois que la retraite des Goths leur est confirmée, les soldats survivants se rendent à Constantinople, ou trouvent refuge dans d'autres cités des alentours.

Beaucoup d'habitants d'Andrinople, craignant à tort le retour des Barbares, abandonnent leurs maisons.

La bataille a été relatée par deux contemporains de l'époque :

La bataille d'Andrinople marque l'avènement de la cavalerie.

Fritigern, victorieux, est reconnu comme roi par son peuple et les Wisigoths deviennent la principale puissance des Balkans.



Théodose Ier le Grand Empereur romain d'Orient

Avant que le chaos ne s'empare de l'Orient, Gratien donne le trône et le titre d'Auguste à Théodose Ier le Grand et lui confie le gouvernement de l'Orient en 379.

Moundzouk s'oppose alors à Théodose Ier.



Retour de Gratien en Gaule

Gratien revient en Gaule où il aime passer sont temps à chasser.

Or, malgré la victoire de Colmar, toutes les provinces occidentales de l'Empire romain restent menacées par les incursions de peuplades germaniques, car les Huns, en envahissant leurs territoires d'Europe centrale, poussent devant eux les Germains.



Grenoble élevé au rang de cité

Les romains édifièrent à la fin du IIIème de puissantes murailles autour de Cularo. Cularo n'était alors qu'une petite bourgade dépendant de Vienna (Vienne). En 379, l'Empereur romain Gratien de passage dans la région entreprit l'amélioration des remparts et éleva Cularo au rang de cité (civitas).En hommage la cité pris le nom de Gratianopolis, "la ville de Gratien" (en Grec "polis" : ville)... qui donna par la suite Grenoble.


Les Cités

Parmi les villes soumises, Rome avait l'habitude de récompenser les plus dociles ou d'attirer les plus hostiles par des avantages municipaux. C'est ainsi que la plupart des villes de la seconde Narbonnaise portèrent le titre de cité et jouirent du droit de se gouverner elles-mêmes intérieurement.

Elles avaient un sénat, des magistrats municipaux, une curie comprenant tous les propriétaires de vingt-cinq arpents.

Nulle portion de la Gaule ne posséda des institutions municipales plus complètes, et nulle part elles n'eurent autant de vitalité, puisqu'on les a retrouvées ici en plein Moyen Age.

Parmi ces cités, nous nommerons celles des Massiliens ou Massalioles (Marseille), des Arlésiens (Arles), des Aquiens (Aix), des Aptiens (Apt), des Foro-Juliens (Fréjus), des Antipolitains (Antibes), etc.

Il est clair qu'à cette époque, les villes phares de la Provence sont Marseille et surtout Arles (en 370 le poète Ausone l'appellera la Rome des Gaules) dont les ruines encore présentes attestent d'une vigoureuse civilisation gallo-romaine.

Il semble que Genève soit devenue cité elle aussi à ce moment.



Edit de Thessalonique

Le Christianisme religion officielle de l'Empire

Concile de Constantinople

Grégoire de Naziance patriarche orthodoxe

Premier concile de Constantinople

Le 27 février 380, par l'édit de Thessalonique, Théodose Ier le Grand pour la première fois, reconnaît de manière officielle la primauté de l'église romaine. Il assure ainsi l'unité religieuse de l'Empire en faisant du christianisme la religion officielle de l'Empire.

Farouche partisan des thèses du concile de Nicée, Théodose Ier le Grand impose autoritairement les canons nicéens et combat systématiquement l'arianisme.

Pour célébrer le triomphe de l'orthodoxie nicéenne, Théodose Ier le Grand convoque à Constantinople, sans l'accord du pape Damase Ier, un concile œcuménique.

En 380, le premier concile de Constantinople confirme le dogme de Nicée, affirme la divinité du Saint-Esprit, et reconnaît, la suprématie du pontife romain tout en accordant une primauté d'honneur au patriarche de Constantinople.

À peine arrivé dans sa capitale de Constantinople, il convoque le patriarche arien et le somme de choisir entre une conversion à l'orthodoxie et l'exil, solution qui est adoptée par le prélat. Théodose Ier le Grand, tout juste baptisé, intronise Grégoire de Naziance, un chrétien fanatique, à la place de l'évêque exilé.

Ensuite, Théodose Ier le Grand envoie l'armée soumettre tous les ariens sous peine de mort.

Les églises hérétiques sont détruites ainsi que les livres sacrés.

En 15 années de règne, Théodose Ier le Grand allait promulguer pas moins de 15 édits de persécution des hérétiques, au rythme de un édit par an.

La connaissance des hiéroglyphes se perd avec la fermeture des lieux de culte païens.



Conan Meriadec'h Roi de Bretagne

En 380, Conan Meriadec'h, ancien gouverneur romain, monte sur le trône de Bretagne.



Mort d'Athanaric II de Wisigothie

Depuis la scission deson peuple, Athanaric II de Wisigothie et ses fidèles sont dans les montagnes, laissant aux Huns la maitrise des plaines danubiennes.

Apprenant la vicloire de Fritigern, Athanaric II de Wisigothie se décide à quiter les Carpates et entre avec son peuplé dans l'Empire romain.

Il est possible aussi que ce soit Fritigern qui ait fait jouer de ses relations parmi les Goths restés avec Athanaric pour qu'ils le chassent, mais dans ce cas, Athanaric aurait déjoué les plans de son rival.

Athanaric II de Wisigothie est accueilli triomphalement par Théodose Ier le Grand, certainement au grand dam de Fritigern.

Athanaric II de Wisigothie renouvelle le feodus et reconnaît l'autorité de Théodose.

Athanaric II de Wisigothie meurt à Constantinople dans le palais Impérial le 21 janvier 381, probablement assassiné.

Théodose Ier le Grand organise des funérailles officielles



Rétablissement de la situation militaire de l'Empire romain d'Orient

En 382, la situation militaire de l'Empire romain d'Orient est rétablie.

Des discordes naissent entre les envahisseurs Goths après la mort de leur chef Athanaric II de Wisigothie.

Refusant toute grande bataille, Théodose Ier le Grand en profite habilement pour contenir l'ennemi, dressant les tribus les unes contre les autres, achetant la retraite des barbares plus hostiles et incorporant d'autres hordes à sa propre armée.

Théodose Ier le Grand conclut un nouveau traité avec les Wisigoths.



Christianisme Religion d'État

En 390, Théodose Ier le Grand publie un édit qui a fait du Christianisme la religion d'État et interdit définitivement le culte des dieux dans tout l'Empire romain.

Dans tout l'Empire, la haine des Chrétiens pour l'ancienne civilisation se manifeste et permet de remplir le trésor épiscopal.

A Rome, à l'instigation du Pape Sirice, Théodose Ier le Grand impose un serment solennel aux sénateurs romains, qui devaient renoncer à Jupiter et jurer fidélité au Christ.

L'édit est suivi à Alexandrie de manière assez consciencieuse. Suite à cet édit, le temple de Sarapis est détruit, par exemple.



Concile de Capoue

Condamnation de Bonose Évêque de Sardique

Condamnation du moine Jovinien

En 392, lors du concile de Capoue, le Pape Sirice condamne Bonose, évêque de Sardique, qui nie la virginité de Marie. En 392, le Pape Sirice condamne lors d'un concile romain le moine Jovinien, qui non seulement nie aussi la virginité de Marie, mais récuse la vie de célibat et de chasteté. Le Pape Sirice laisse cependant aux églises locales le soin de sanctionner les deux hérétiques.



Bataille d'Aquilée

Mort d'Arbogast

Mort d'Eugène

Théodose Ier le Grand Empereur romain d'Occident

En 394, Alaric Ier de Wisigothie devient chef des fédérés wisigoths et participe sous les ordres de Stilicon à la campagne contre l'usurpateur Eugène.

En 394, Théodose Ier le Grand et ses troupes, composées de barbares Goths, combattent les troupes franco romaines d'Arbogast et d'Eugène aux environs d'Aquilée, sur les rives du Frigidus.

L'affrontement est très violent.

Le général Arbogast vaincu préfère se suicider le 6 septembre 394.

Eugène, fait prisonnier, a la tête tranchée.

De leur côté, les fœderati Goths sont furieux de se voir spoliés de leur part de butin.

Théodose Ier le Grand une dernière fois, rétablit l'unité.

C'est le dernier empereur à régner sur un empire romain unifié.

C'est pourquoi il est parfois appelé le dernier des Romains.



Flavius Arcadius Empereur romain d'Orient

Honorius Empereur romain d'Occident

Gouvernement de l'orient par Rufin, Eutrope et Gainas

Régence de Stilicon en Occident

Flavius Arcadius, fils aîné de Théodose Ier le Grand, lui succède en 395.

Il le premier empereur d'Orient après la partition définitive de l'empire.

En 395, Honorius, fils de Théodose Ier le Grand, devient Empereur d'Occident.

Moundzouk s'oppose alors à Arcadius et à Honorius.

Arcadius, faible, laisse gouverner Rufin le Préfet du Prétoire et Eutrope, un eunuque du palais.

L'impératrice Eudoxie a une influence considérable sur l'Empereur. Le pouvoir militaire est entre les mains de Gainas, un Goth.

Honorius régne d'abord sous le gouvernement d'un régent, le Vandale Stilicon, qui tente de résister aux Barbares.



Grèce, Crète et Macédoine dans l'Empire romain oriental

En 395, la Grèce, la Crète et la Macédoine deviennent partie de l'Empire romain oriental (Byzance).

La Macédoine en fera partie jusqu'à la première moitié du VIIème siècle, jusqu'à l'arrivée des Slaves.



Mort du Pape Since

Anastase Ier Pape

Since meurt le 26 novembre 399. Il est inscrit au martyrologe romain par Benoît XIV. Il est fait Saint.

Pape Sirice est le premier évêque de Rome à être nommé officiellement Pape. Il abandonne en effet, la ligne de conduite de ses prédécesseurs, qui se considéraient comme les frères des autres évêques, pour en devenir le monarque investi, de tous les pouvoirs.

Anastase Ier devient le 39e Pape en 399.



Bataille de Pollenza

Le 6 avril 402 à Pollentia (Pollenza), Alaric Ier de Wisigothie est défait par l'armée de l'Empereur Honorius commandée par le général romain Stilicon.

Ce dernier n'extermine pas les troupes d'Alaric, peut-être en espérant en tirer des mercenaires.



Marcus puis Gratien Empereurs en Grande-Bretagne

La pression barbare allait toujours s'accentuant. L'Empire romain d'Occident aux abois envisage de rapatrier les légions encore stationnées aux frontières pour mieux concentrer ses efforts sur la défense de l'Italie. Les soldats de Britannia, l'armée de Bretagne, proclament donc un empereur qui pourrait mieux prendre en compte leurs intérêts et assurer la défense de l'île.

Il proclame d'abord un certain Marcus dit Marc, mais celui-ci est exécuté par ses soldats après quelques semaines de "règne".

Pour le remplacer, les légionnaires acclament un autre militaire nommé Gratien. Lui aussi est trucidé par ses électeurs et ne règne que quatre mois.



Constantin III Empereur romain d'Occident

En 407, l'armée finit par désigner empereur un simple soldat Flavius Claudius Constantinus dit Constantin III, parce qu'il porte le nom propitiatoire de Constantin, le premier empereur chrétien... Ses prédécesseurs avaient été assassinés parce que leurs troupes étaient restées trop longtemps inactives. Donc, Constantin III s'embarque avec quelques troupes d'élite, traverse la Manche, débarque près de Boulogne avec toutes les légions de l'île en Gaule en 408.



Mort d'Arcadius

Théodose II Empereur d'Orient

Régence Anthemius

Tutelle de Pulcherie

Arcadius meurt en 408.

En 408, Théodose II succède à son père Arcadius.

Théodose II est d'abord placé sous la régence du préfet du prétoire Anthemius.

Théodose II est ensuite mis sous la tutelle de sa sœur Pulcherie.

Par la suite, sa femme Eudoxie exercera une grande influence sur lui.

Alaric Ier de Wisigothie en profite pour demander à être payé pour cesser la guerre et réclame la somme de 2 000 kg d'or, que Stilicon fait promettre au Sénat romain de payer.



Deuxième siège de Rome par les Wisigoths

Priscus Attalus Empereur d'Occident

Alaric Ier de Wisigothie magister utriusque militiae

Irrésolu et protégé à Ravenne, Honorius refuse les demandes d'Alaric Ier de Wisigothie.

Rome est de nouveau assiégée en 409 par les Wisigoths.

Le Sénat romain s'accorde alors avec lui pour instituer un nouvel empereur, le faible Priscus Attalus ou Attale en novembre 409.

Il s'avère vite incompétent et perd la riche province d'Afrique, grenier de l'Empire, tenue par les partisans d'Honorius.

Alaric Ier de Wisigothie doit faire face à des émeutes frumentaires à Rome et à des légions envoyées par le neveu d'Honorius, Théodose II.

Alaric Ier de Wisigothie lève son blocus.

Attalus nomme Alaric Ier de Wisigothie magister utriusque militiae ("maître des deux armées"), mais il refuse de mener une armée en Afrique.



Révolte des Bagaudes en Armorique

Dans le même temps, des paysans romains, lourdement imposés par l'État romain, se rebellent en Armorique, constituant ainsi des bandes de pillards appelés Bagaudes et ravageant l'Ouest de la Gaule.

En 411, les Bagaudes sont écrasés avec l'aide des Huns.



Jovien Empereur en Gaule

En 411, face à l'incapacité d'Honorius et l'usurpateur Constantin III à ramener la sécurité en Gaule, Jovien, un aristocrate gaulois se fait proclamer empereur par ses troupes en Germanie Seconde, à Mayence. Ses forces se résument à des Burgondes et des Alains enrôlés du côté romain. Il est bientôt rejoint par le général Sarus.



Serment d'Herméric des Suèves à l'empereur romain

Braga capitale du royaume desSuèves

En 411, Herméric des Suèves prête serment à l'empereur romain et choisit Braga comme capitale.



Mort de Gonthier Roi des Burgondes

Gondicaire de BurgondieRoi des Burgondes

Installation des Burgondes à Worms et à Mayence

Gundahar ou Gonthier ou Gunthar ou Gunther ou Giselcar ou Guntharius, Roi des Burgondes, fils de Godemar, meurt en 413.

Gondahar ou Gondichar ou Gundicar ou Gondichaire ou Gondicaire de Burgondie, fils de Godemar, devient Roi des Burgondes en 413.

Les Burgondes, originaires de Scandinavie, sont arrivés depuis le IIème siècle en Poméranie.

En 413 Gondicaire, Roi des Burgondes, passe un traité (foedus) avec l'empereur romain Jovin qui établit les Burgondes sur la rive gauche du Rhin autour de Worms et de Mayence, entre les Alamans au sud et les Francs au nord. Il possède Spire et Strasbourg



Mariage de Athaulf de Wisigothie avec Galla Placidia

Athaulf de Wisigothie épouse à nouveau le 1er janvier 414 Galla Placidia selon le rite romain dans la ville de Narbonne. Leur enfant est :

Athaulf de Wisigothie se fixe à Saint Gilles où il fit construire un palais magnifique longtemps appelé le Palais des Goths.



Naissance de Théodose

À Barcelone en 415, Galla Placidia met au monde un fils qui porte le nom de son grand-père maternel, Théodose.

Théodose mourra quelque mois plus tard très probablement assassiné à l'instigation de la faction wisigothique hostile à Athaulf de Wisigothie.

En effet, Athaulf de Wisigothie souhaite restaurer l'Empire romain grâce à la force gothique et faire élire Théodose, empereur d'Occident.

Cela ne plait pas à une partie de la noblesse.

Le chagrin de ses parents est immense et le corps est placé dans un cercueil d'argent et déposé dans une chapelle aux portes de la ville.

Le roi, dès lors, se désintéresse des destinées de son peuple, qui se révolte et lui suscite un farouche opposant, Vernulf.



Mort d'Athaulf de Wisigothie Roi des Wisigoths

Sigéric Roi Wisigoth

Assassinat des enfants d'Athaulf de Wisigothie

Mort de Sigéric Roi Wisigoth

Wallia Ier de Wisigothie Roi Wisigoth

Athaulf de Wisigothie meurt en Espagne en septembre 415, assassiné par Obi, un serviteur, sans doute guidé par le parti hostile à ce roi trop romanisé par son épouse.

Sigéric, frère du général Sarus, est élu roi Wisigoths en septembre 415, porté au pouvoir par la faction hostile à la politique du roi Athaulf de Wisigothie.

Brutal et violemment anti-romain, Sigéric élimine les 6 enfants d'Athaulf de Wisigothie né d'un premier mariage.

Sigéric impose à Galla Placidia, la veuve d'Athaulf de Wisigothie, de marcher sur 12 milles devant son cheval.

Après une semaine de règne, Sigéric est assassiné par Vallia, un proche d'Athaulf de Wisigothie, au nom de la faide germanique (vendetta).

Valia ou Vallia ou Wallia Ier de Wisigothie est le fils de Modaharius, un noble wisigoth de haut lignage peut-être lié à la famille sacrée des Balthes

Wallia Ier de Wisigothie succède à Sigéric et devient Roi Wisigoths en 415.



Blocus naval contre les Wisigoths à Barcelone

En 416, le général romain Constance bloque le ravitaillement des Wisigoths en instaurant un blocus naval à Barcelone qui isole la Tarraconaise.

Alors que son peuple est affamé par le blocus, Wallia Ier de Wisigothie entreprend de passer en Afrique par le détroit de Gibraltar, mais est rejeté par une tempête.



Mort de Wallia Ier de Wisigothie Roi des Wisigoths

Théodoric Ier de Wisigothie Roi des Wisigoths

Wallia Ier de Wisigothie meurt en 418 assassiné par le poison.

Théodoric Ier de Wisigothie devient Roi des Wisigoths en 418.

Il reste fidèle allié dorénavant de l'Empire Romain.

Il choisit Toulouse comme capitale, probablement la 3e ville de Gaule par la population.

Il occupe l'Espagne imposant écriture et lois.



Constance III Empereur romain d'Occident

Galla Placidia fait nommer Constance Auguste en 421 sous le nom de Constance III.

Honorius partage l'Empire romain d'Occident avec Flavius Constantius dit Constance III en 421.



Mort d'Honorius Empereur romain d'Occident

Valentinien héritier légitime

Honorius meurt d'hydropisie à Ravenne le 15 août 423 sans aucune descendance.

Valentinien III, âgé de 4 ans, aurait dû lui succéder sans contestation possible.

Il réside avec Galla Placidia. sa mère. à Constantinople, chez son plus grand rival, l'empereur d'Orient Théodose II qui rêve de réunifier l'Empire romain à son propre compte.



Castinus gouverne l'Occident pour Théodose II

Pour concrétiser ses ambitions, Théodose charge officiellement le magister militum (chef des armées) Castinus de gouverner en son nom l'Occident romain.



Jean Empereur romain d'Occident

Soutien d'Aetius à Jean

Reconnaissance de Valentinien III par Théodose II

En décembre 423, pris entre les foudres guerrières de Castinus, et la famine promise par Boniface, les fonctionnaires impériaux de Ravenne choisissent comme empereur l'un d'entre eux Johannès dit Jean.

Jean avait rempli les fonctions de préfet du prétoire puis était devenu primicerius notariorum ("premier des notaires") c'est-à-dire, "premier secrétaire"de la cour de Ravenne. Il était doté d'un caractère d'une grande douceur.

Cette nomination est aussitôt soutenue par Aetius, un chef d'armée dont l'étoile commence à monter.

Ce soutien pousse Castinus, dangereusement isolé, à embrasser la cause de Jean.

L'autorité de Jean est reconnue en Gaule, en Espagne et en Italie, mais pas en Afrique, où le comte Boniface restait irréductiblement fidèle à Valentinien III et à sa mère Galla.

L'armée, commandée par ce Castinus est loin d'être sûre.

Le peuple, privé de blé, commence à regimber.

Jean tente une démarche diplomatique pour se faire reconnaître par Théodose II.

Sans doute dûment circonvenu par la belle Galla Placidia, Théodose II décide finalement de reconnaître Valentinien III comme unique et légitime empereur romain d'Occident.



Valentinien III Empereur romain d'Occident

Mariage de Valentinien III avec Licinia Eudoxie la Jeune

Aetius Maître des Milices de toute la Gaule

Le 23 octobre 425, Valentinien III est proclamé empereur romain d'Occident à Rome. Cependant Galla Placidia, en femme prudente, préfère s'installer à Ravenne, mieux défendue par une ceinture de marais.

Valentinien III est le fils de Constance III, Empereur d'Occident, et de Galla Placidia.

Valentinien III épouse Licinia Eudoxie la Jeune, fille de Théodose II et d'Athénaïs-Eudocie. Leurs enfants sont :

Galla Placidia est un cas unique dans l'histoire de l'empire romain de femme exerçant le pouvoir, surtout sur une aussi longue durée, 25 ans. Même après la majorité de son fils, même après son mariage avec Eudoxie, la fille de Théodose II, Galla exerce sur les affaires publiques une autorité et une influence incontestable. C'est d'ailleurs un exploit, car elle gouverne dans les pires conditions qui soient. L'étau barbare se resserre sur l'empire, elle ne dispose pas de réelles troupes, son fils est un faible et sa fille Honoria devient rapidement un objet de scandale.

Galla Placidia sait jouer habilement des rivalités entre les trois principaux généraux qui se disputent le pouvoir :

Aetius est trop puissant pour être combattu. Il est alors nommé le plus loin possible, en Gaule Valentinien accorda au général Aetius, le titre de Maître des Milices de toute la Gaule, devenant ainsi le commandant suprême de toutes les armées romaines de la Gaule.



Nouvel écrasement des Bagaudes

Accord entre Aetius et Théodoric Ier de Wisigothie

En 438, Aetius écrase à nouveau une nouvelle révolte Bagaude avant de contenir les turbulents Wisigoths.

Rétablissant magistralement la situation et le contrôle romain en Gaule, Aetius scelle alors une nouvelle alliance avec Théodoric Ier de Wisigothie afin d'asseoir une nouvelle paix romaine et de clôturer les invasions barbares.



Sainte-Geneviève à Paris

Après la mort de Severus et de Gerontia, vers 440, le code juridique romain oblige Sainte-Geneviève à exercer la charge municipale de Severus, son père, ce qui lui confère une certaine autorité.

Elle propriétaire de riches terres.

Pour ne pas rester seule à Nanterre, Sainte-Geneviève part s'installer chez Procula, sa marraine, en plein Paris, dans l'île de la Cité.


Léon Ier le Grand Pape

Mort du Pape Sixte III

Conflit entre le patrice Aetius et le préfet du prétoire Albinus

Léon Ier le Grand Pape

Sixte III meurt le 19 août 440. Il est fait Saint.

Sixte III construit :

Dans ses rapports avec les Églises d'Orient Sixte III cherche l'apaisement surtout après la crise du nestorianisme mais défend avec vigueur ses prérogatives sur l'Illyrie face aux revendications du patriarche de Constantinople.

À la mort de Sixte III, Léon Ier le Grand est en Gaule à la demande de la cour de Ravenne afin d'arbitrer un conflit entre le patrice Aetius et le préfet du prétoire Albinus.

La réputation et l'influence de Léon Ier le Grand sont si grandes qu'il est élu par le peuple romain pendant son absence en Gaule. Il rentre à Rome pour être sacré Pape le 29 septembre 440.

Léon Ier le Grand exerce sa juridiction sur 3 zones :



Mort de Bléda

Bléda meurt fin 444 ou début 445, poignardé par des partisans de son frère Attila.

Tandis que les Huns stationnent dans les plaines sauvages d'Europe orientale, l'un de leurs princes, Attila, est élevé à la cour de l'empereur romain d'Orient, dans les palais de la Corne d'Or à Constantinople. Il y mesure les richesses de l'empire romain à son crépuscule.



Marcien Empereur romain d'orient

Aspar, "le faiseur d'empereur", ne peut régner car c'est un Alain qui plus est de religion arienne. Il est à l'origine de l'accession au trône de Marcien en 450.



Invasion des Huns

Desctruction de Metz

Coalition d'Aetius

Attila, le Fléau de Dieu, tourne ses regards vers l'Occident gallo-romain et le royaume wisigoth de Toulouse.

En 450, parti de la plaine danubienne, Attila franchit le Rhin et attaque la Gaule. Les Ostrogoths combattent sous les ordres des Huns. Metz est détruite.

La redoutable menace des Huns ruine toute la politique d'apaisement d'Aetius. Autour des légions romaines, il forme alors une gigantesque coalition. Tous les peuples germaniques présents en Gaule répondent avec empressement à l'appel de Rome :

Mérovée II de Francie en profite pour faire reconnaître officiellement les territoires occupés par les Francs en échange de sa reconnaissance de l'autorité de l'empereur.

L'invasion des Huns contre la Gaule est réellement dévastatrice. Une très grande partie de la Gaule est pillée.



Siège de Paris

Selon la tradition, en 451, Huns d'Attila s'approchent de Paris.

Sainte-Geneviève convainc les habitants de Paris de ne pas abandonner leur cité aux Huns et de garder courage.

Elle détourne la colère d'Attila par ses prières, et accessoirement grâce aux solides murailles de la cité.

Sainte Geneviève recommande à ses concitoyens de jeûner pendant 3 jours pour s'attirer la bienveillance de Dieu.

Ô miracle, celui-ci exauce leurs prières et Attila renonce à à attaquer Paris.

Une autre hypothèse à ce sujet prétend qu'elle aurait averti l'envahisseur d'une épidémie de choléra sévissant dans la région.

Enfin, par ses liens avec les Francs, intégrés au dispositif romain, elle aurait pu savoir qu'Attila voulait s'attaquer d'abord aux Wisigoths en Aquitaine, et ne voulait sans doute pas perdre du temps devant Paris.



Déclin irrémédiable et irréversible de l'Empire romain

Le déclin de l'Empire romain devint véritablement irrémédiable et irréversible.

Le pouvoir impérial devient instable par :

La Gaule, privée d'Aetius son protecteur, devenait une proie inespérée.



Valamir d'Ostrogothie Roi des Ostrogoths

En 454 les Ostrogoths retrouvent leur indépendance sous le roi Valamir d'Ostrogothie qui s'attache tout d'abord à entretenir des relations relativement amicales avec l'Empire romain d'Orient.



Mort de Valentinien III

Les derniers empereurs

Petrone Maxime Empereur romain d'Occident

Eparchus Avitus Défenseur de la Gaule

Petrone Maxime, sénateur très en vue de l'Empire, proche d'Aetius et désireux de le venger, se révolte contre Valentinien III qui a violé sa femme.

Valentinien III meurt le 15 mars 455 assassiné par les partisans du sénateur Petrone Maxime.

Petronius Anicius Maximus, dit Petrone Maxime, se fait proclamer Empereur romain d'Occident par ses partisans en 455.

Petrone Maxime charge Eparchus Avitus, un noble auvergnat, d'assurer la défense des Gaules.

Eparchus Avitus, qui avait déjà fait ses preuves sous les ordres d'Aetius, mène à bien sa mission et réussit à minimiser les pillages des Barbares.



Eparchus Avitus Empereur romain d'Occident

En 455, Eparchius Avitus, dit Avitus, fait alliance avec Théodoric II de Wisigothie qui le fait élire Empereur.

Eparchus Avitus parvient à imposer son autorité au Sénat et au peuple de Rome.

À Beaucaire qui s'appelle alors Ugernum, la noblesse gauloise se réunit pour élire Eparchus Avitus nouvel empereur.



Naissance de Théodoric Ier d'Ostrogothie

Teodorico Amal o Grande ou Thiudoric ou Théodoric Ier d'Ostrogothie , dit le Grand, naît en 456, fils de Théodimir d'Ostrogothie, Roi des Ostrogoths et d'Erelieva.

Théodoric Ier d'Ostrogothie passe son enfance à Constantinople où il sert d'otage et de garantie du traité conclu par son père avec l'Empire byzantin.

Élevé comme un Romain, bien traité par les empereurs Léon Ier et Zénon, Théodoric Ier d'Ostrogothie apprend beaucoup sur le gouvernement et la conduite militaire d'un empire.

Théodoric Ier d'Ostrogothie participe à divers conflits, intrigues et guerres dans l'empire byzantin et il a comme rival Théodoric Strabo, un parent éloigné et fils de Triarius.

Ce Théodoric Strabo, plus âgé mais de moindre qualité, semble avoir été le chef et non le roi de la branche des Ostrogoths.



Mort de Marcien

Léon Ier le Grand Empereur romain d'orient

Marcien meurt en 457.

Aspar, le faiseur d'empereur, est également à l'origine de l'accession au trône de Léon Ier le Grand en 457.



Majorien Empereur romain d'Occident

Flavius Julius Valerius Majorianus, dit Majorien, est un officier du général Aetius et un ami de Ricimer, le général Suève qui gouverne l'Italie à cette époque.

Ricimer à défaut de ne pouvoir devenir empereur, à cause de ses origines barbares, fait et défait les empereurs d'Occident à sa guise.

Ricimer fait proclamer Majorien Empereur d'Occident en 457.

Majorien tente de libérer Rome de l'emprise des Barbares, mais il est lui-même toujours sous la tutelle de son ami Ricimer, à qui il doit son trône.

Majorien repousse les Wisigoths de Théodoric II de Wisigothie en opposant à ces Barbares d'autres troupes de Barbares.



Mort de Majorien

Sévère Empereur romain d'Occident

Ricimer, prenant cette défaite comme prétexte, fait abdiquer Majorien puis le fait empoisonner en août 461.

Après la mort de Majorien en 461, Ricimer fait proclamer Empereur Libius Severus dit Sévère à Ravenne par les légions d'Illyrie.

L'Empire romain d'Occident se limite plus qu'à l'Italie péninsulaire.



Lutte contre les Wisigoths

Seul un lambeau romain entre les Francs et les Wisigoths survit encore sous la conduite d'Aegidius.

Childéric Ier de Francie devient assez puissant pour que, Aegidius lui confie la défense du territoire. En 463, il apporte son aide à Aegidius pour vaincre l'expansion wisigothique sur la Loire à Orléans qui menace leurs 2 royaumes.



Anthemius Empereur romain d'Occident

Ricimer signe le traité d'alliance avec Byzance en 467.

En avril 467, Léon Ier désigne Procopius Anthemius dit Anthemius comme Empereur d'Occident.

Anthemius était le gendre de l'Empereur d'Orient Marcien, destitué par Léon Ier. Anthemius scelle son alliance avec Ricimer en lui donnant la main de sa fille.



Prise de Lyon et de Vienne par les Burgondes

Lyon capital de la Burgondie

Chilpéric Ier de Burgondie reprend l'extension du royaume et en 467, réussit à s'emparer définitivement de Lyon et de Vienne. Chilpéric Ier quitte Genève pour établir sa cour à Lyon, et s'installe dans le palais du gouverneur romain.



Lutte contre les Wisigoths

Bataille de Déols

Les années suivantes Anthemius retranché en Italie, perd ses dernières possessions en Gaule et en Espagne.

Les Wisigoths d'Euric Ier de Wisigothie s'emparent de toutes les provinces au Sud de Loire. En 469, Childéric Ier de Francie respecte à nouveau son alliance avec le successeur romain d'Aegidius, le comte Paul, pour arrêter une fois de plus la poussée wisigothique.

En 469, Riothime, à la tête de Bretons armoricains, répond à l'appel de l'empereur Anthemius, qui lui demande de défendre Bourges contre les Wisigoths, mais il est battu à Déols.



Mort de Valamir d'Ostrogothie

Théodimir d'Ostrogothie Roi des Ostrogoths

Bataille de Bolia

En revanche, les relations avec les Skires demeurent mauvaises et c'est en luttant contre eux que Valamir d'Ostrogothie trouve la mort en 470.

Théodimir d'Ostrogothie, son frère, devient Roi des Ostrogoths en 470.

Il reprend l'ensemble de sa politique, à savoir :

Théodimir d'Ostrogothie vainc les Skires du roi Edicca en 470 à la bataille de Bolia.

Théodemir lutte contre les Sarmates du roi Babaï.



Prise de Rome par Ricimer

Mort d'Anthemius

Olybrius Empereur romain d'Occident

En 472, Ricimer décide de reprendre le pouvoir. Ricimer demande de l'aide à Chilpéric Ier de Burgondie. Gondebaud de Burgondie, fils aîné de Gondioc, et neveu de Ricimer, part à la tête d'une troupe de Burgondes. La ville est prise.

Pour éviter une nouvelle guerre civile, Saint Épiphane, l'évêque de Pavie, tente de réconcilier les adversaires.

Mais Ricimer fonce sur Rome avec une imposante armée composée de Burgondes et de Suèves. Rome est assiégée, prise, pillée.

Anthemius est tué sur son trône le 11 juillet 472.

Anicius Olybrius dit Olybrius est l'époux de Galla Placidia la Jeune, la plus jeune fille de Valentinien III. Olybrius, sénateur, devient empereur romain d'Occident le 11 juillet 472, soutenu ouvertement par Genséric, le roi des vandales, et par l'Empereur d'Orient Léon Ier.

Ricimer abandonne Rome à l'Empereur et se retire, menaçant, à Milan.



Glycerius Empereur romain d'Occident

En 473, après la mort de Ricimer et d'Olybrius, Gondebaud de Burgondie, roi des Burgondes, qui avait du pouvoir en Italie, fait proclamer Empereur romain d'Occident un de ses soldats, Flavius Glycerius dit Glycerius.



Julius Nepos Empereur romain d'Occident

L'Empereur d'Orient Léon Ier veut rétablir la situation à Rome.

En 474, sur les conseils de son épouse, Vorine ou Vérine, l'Empereur d'Orient Léon Ier choisit Flavius Julius Nepos dit Nepos comme Empereur romain d'Occident. Nepos, gouverneur de la Dalmatie, était le fils de Marcellinus et le mari d'une nièce de l'Impératrice Vorine.



Mort de Léon Ier le Grand Empereur romain d'orient

Léon II Empereur romain d'Orient

Zénon Ier Tarasius Co Empereur romain d'Orient

Les impératrices, Vérine et Ariane obtiennent de Léon Ier, peu avant sa mort que Zénon deviennent co-empereur. Léon Ier meurt le 3 février 474.

Léon II, petit-fils de Léon Ier, devient empereur d'Orient le 9 février 474. Il n'a que 4 ans. Léon II couronne aussitôt son père Zénon Ier pour le seconder

Zénon devient Co empereur d'Orient en 474. Zénon Ier est parfois considéré comme le dernier empereur romain d'Orient et le premier empereur byzantin. Zénon était très impopulaire car il ne descendait pas d'une ancienne famille sénatoriale de Rome ou de Constantinople.



Mort de Léon II Empereur romain d'orient

Léon II meurt de maladie le 17 novembre 474 après n'avoir régné que 9 mois. Zénon, père de Léon II, devient alors le seul Empereur romain d'Orient.



Basiliscus Empereur romain d'orient

Mais Zénon a négligé son impopularité due à ses origines, tant au Sénat que dans le peuple. Une conjuration, avec le général Illus ancien compagnon d'armes de Zénon, porte au pouvoir le frère de Vérine, le monophysite Basiliscus qui semble-t-il prend de vitesse sa sœur et Patricius. Zénon est obligé de se réfugier en Isaurie. En Janvier 475, Zénon quitte Constantinople pour Antioche.



Pillage du territoire Gallo-romain

En 475, les Gallo-romains du préfet Aegidius tentent de protéger le Nord des pillages des Francs de Childéric Ier de Francie.



Romulus Augustule Empereur romain d'Occident

En 475, Odoacre Ier des Hérules met sur le trône Romulus Augustule, fils d'Oreste qui le nomme Auguste. Ce sera le dernier des empereurs romains d'Occident.



Siège de Pavie

Mort d'Oreste

Odoacre Ier des Hérules Roi d'Italie

Les revendications de la garde germanique n'ayant pas été satisfaites, Odoacre Ier des Hérules qui réclame le royaume d'Italie, tue Oreste au siège de Pavie en 476.

Le 4 septembre 476, à Ravenne, Romulus est déposé par le coup d'état du général Skire Odoacre, roi des Hérules. L'origine Barbare d'Odoacre lui interdit de prétendre à la succession de Romulus Augustule. Aussi, le chef Barbare ordonne au Sénat romain d'expliquer à Zenon, l'Empereur d'Orient, qu'il n'y aurait plus de succession Impériale en Occident. Odoacre renvoie à Zénon les insignes impériaux d'Occident.


La France vers 486

Syagrius esseulé

Les contemporains n'y voient en fait que la réunification de l'Empire romain sous la direction de l'empereur de Constantinople, Zénon qui ne pouvant matériellement imposer son autorité du fait de l'éloignement géographique

Une ambassade gallo-romaine part à Constantinople supplier l'empereur d'orient de désigner un nouvel empereur d'occident. L'empereur d'Orient refuse. L'éloignement de Constantinople permet de facto une totale indépendance des royaumes barbares tandis que Syagrius perd tout espoir de soutien.

Les nouveaux royaumes barbares, qui reconnaissent officiellement Zénon, étaient en réalité devenus totalement indépendants.

Ainsi Childéric Ier de Francie conclut une alliance avec Odoacre Ier des Hérules contre les Alamans.



Odoacre Ier des Hérules Roi d'Italie

En 479, Zénon accorde à Odoacre Ier des Hérule le titre de patrice romain et lui reconnaît le titre de Roi d'Italie.


Anneau sigillaire de Childéric Ier de Francie Fourreau de glaive en or et grenat de Childéric Ier de Francie Abeilles en or semées sur lemanteau de Childéric Ier de Francie Clovis Ier

Mort de Childéric Ier de Francie

Clovis Ier Roi des Francs Saliens puis Roi des Francs

Childéric Ier de Francie meurt le 26 décembre 481. Il est enterré à Tournai.

Le 27 mai 1653, à Tournai, un ouvrier, Adrien Quinquin, creusant les fondations d'un hospice à construire près de l'église Saint Brice, plante sa pioche dans une bourse pleine de pièces d'or. Il venait de découvrir un trésor :

Le trésor vécut quelques pérégrinations :

Le tombeau de Childéric Ier de Francie est le monument le plus ancien de la monarchie française.

Il était protégé par un grand tumulus de terre.

Il comprend, outre la sépulture, plusieurs étalons de guerres qui ont été sacrifiés et enterrés dans des fosses avoisinantes.

Dans sa tombe, on découvre le roi portant un bracelet en or et ses armes de cavaliers.

À cotés de lui se trouve un cheval richement harnaché.

Sur le crâne du cheval, il y a une pendeloque en forme de tête de taureau.

Le Roi est vêtu d'une cuirasse avec un manteau de soie pourpre semé d'abeilles en or.

Le pourpre symbolise les généraux romains.

Une fibule en or cruciforme ferme le manteau.

C'est le symbole des grands fonctionnaires romains.

Childéric Ier de Francie se considére à la fois un général et un gouverneur romain de la Gaule du Nord.

On retrouve un anneau sigillaire avec la figure du roi qui lui sert à authentifier ses actes.

On peut y lire une inscription CHILDIRICI REGIS.

Ses cheveux tressés avec soin sont placés à l'un de ses doigts.

Ceci semble devoir être mis en corrélation avec la sacralité conférée à la chevelure des monarques francs.

On a également retrouvé un remarquable fourreau de glaive en or et grenat.

Childéric Ier de Francie lègue à son fils un royaume encore restreint mais déjà puissant et respecté.

En 481, Clovis Ier est élu roi à Tournai dans l'actuelle Belgique et élevé sur le pavois.

Le véritable nom semble avoir été Hlodwig ou Khlodowig, mais on trouve des variantes avec Chlodweg ou Chlodoweg ou Clodovech.

Tous signifieraient "chemin de gloire" ou bien "illustre au combat".

Ce nom fut ensuite latinisé en Chlodovicus ou Clovis puis progressivement, l'usage simplifia son nom en Hludovicus puis Ludovicus signifiant Louis en latin.

En l'honneur de ce glorieux roi, de nombreux princes et 19 rois de France portèrent par la suite ce nom.


Félix III Pape

Mort du Pape Simplice

Église de Rome sous le contrôle du Sénat Romain

Félix III Pape

Simplice meurt en 483.

Il est fait Saint.

Durant sa longue agonie, Simplice confie l'évêché de Rome et l'Église à Caecina Decius Maximus Basilius le Jeune, préfet du prétoire.

Celui-ci profite de sa position et de l'effondrement de l'Empire pour placer l'Église de Rome sous le contrôle du Sénat.

Simplice meurt le 10 mars 483 et est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Il est fait Saint.

Simplice passe la plus grande partie de ses 15 années de pontificat à combattre le monophysisme.

Avec l'aide de l'empereur Zénon Ier, le Pape Simplice fait reconnaître l'autorité du concile de Chalcédoine.

Simplice rétablit sur le siège d'Alexandrie et sur celui d'Antioche les évêques catholiques qui en avaient été chassés par les Eutychiens.

Félix III est un aristocrate romain, veuf et père de famille (il a 2 enfants), fils d'un prêtre et bisaïeul du futur saint Grégoire le Grand.

Félix III est élu Pape le 13 mars 483.

Il arrive sur le trône de Pierre avec l'appui évident d'Odoacre Ier des Hérules, mais la forte personnalité du pape parvient rapidement à faire oublier ce soutien embarrassant.

Gélase Ier possède une très forte personnalité qu'il a mise au service de Félix III dont il est le principal collaborateur et dont il rédige toutes les lettres.


La France vers 486 Image d'Épinal du vase de Soissons -19 siècle

Syagrius Roi de Soissons

Bataille de Soissons

Lorsque le général gallo-romain Syagrius, fils d'Aegidius, prend le contrôle du territoire romain de Soissons, il cherche à rétablir l'autorité romaine à son profit sur toute la Gaule.

Le royaume de Syagrius est le dernier reste de l'Empire d'Occident.

Ce général, qui s'intitule "roi des Romains", ne reconnaît pas l'autorité d'Odoacre Ier des Hérules qui s'est installé à Rome.

Il maintient l'illusion d'une permanence de l'empire romain entre la Meuse et la Loire.

Syagrius est allié dans un premier temps à Childéric Ier.

Pendant les premières années de son règne, Clovis Ier entretient des relations amicales avec Syagrius, à l'instar de son père.

Le roi franc ne peut accepter les liens étroits qu'il entretient avec les Wisigoths.

En 486, Clovis Ier lance son armée contre les Gallo-romains.

Plusieurs raisons à cette campagne :

Clovis Ier écrase la dernière armée romaine lors de la bataille de Soissons.

L'épisode du fameux vase de Soissons, vase brisé par un soldat franc qui exigeait un partage égalitaire, n'eut jamais lieu.

Le vase, à la demande des clercs de la ville, est rendu intact à l'Église.

Les sources louent ce geste pieux d'un roi encore païen.



Mort de Zénon Ier Empereur romain d'orient

Mariage d'Anastase Ier avec Ariane

Anastase Ier Empereur byzantin

Zénon Ier meurt le 9 avril 491 sans avoir eu d'autres enfants avec Ariane.

Anastase est un haut fonctionnaire de l'empire sous le règne de Zénon Ier puisqu'il occupe le poste de silentiaire (officier du palais).

Distinguée par l'impératrice Ariane, veuve de Zénon Ier, Anastase Ier l'épouse et accède ainsi au trône impérial en 491.


Royaume des Ostrogoths

Mort d'Odoacre Ier des Hérules Roi des Hérules et d'Italie

Théodoric Ier d'Ostrogothie Roi d'Italie

Le 15 mars 493, simulant une conciliation, Théodoric Ier d'Ostrogothie fait assassiner Odoacre Ier des Hérules lors d'un banquet, alors qu'Odoacre Ier des Hérules venait de signer sa reddition.

Théodoric Ier d'Ostrogothie prend alors Rome et conquiert ensuite la Rhétie, le Norique, la Pannonie et la Dalmatie.

La puissance des Ostrogoths est alors pleinement établie en Italie, Sicile, Dalmatie et dans les terres situées au nord de l'Italie.

Théodoric Ier d'Ostrogothie devient Roi d'Italie.

Dans l'ensemble, les Goths restent concentrés dans le nord de l'Italie.

Dans le sud, ils ne forment guère plus que des garnisons.

Les deux nations, différentes par leurs coutumes, leur langue et leur religion, vivent côte à côte sur le sol de l'Italie.

Selon la conception de Théodoric, les Goths sont les protecteurs armés des paisibles Romains, le roi Goth a la charge de gouverner alors que le consul romain en reçoit les honneurs.

Les Romains ont la possibilité d'être soumis aux lois et aux juridictions romaines, tandis que les Goths conservent leurs propres coutumes.

Théodoric maintient toutes les formes de l'administration romaine.

La politique et la culture romaine ont même une grande influence sur les Goths.

Les populations romaines sont alors pour la première fois sous le joug de barbares à qui ils doivent "l'hospitalitas" (entre la moitié et les deux tiers des terres ainsi que des esclaves), les barbares jouissent de l'immunité fiscale.

Les populations sont dispensées du service militaire.

L'organisation administrative est confiée à des comtes et à des ducs.

Il semble que ceux qui se sont le mieux sortis de ce bouleversement soient le clergé; pour des raisons qui restent obscures et malgré la religion arianisante des envahisseurs, le clergé continue son expansion.

Sous le règne de Théodoric Ier d'Ostrogothie, sont construits certains parmi les plus beaux monuments de Ravenne.



Mort du Pape Gélase Ier

Anastase II Pape

Gélase Ier meurt le 21 novembre 496.

Il est fait Saint.

Gélase Ier amplifie la politique d'indépendance totale de l'Église, entamée par Félix III, en particulier vis-à-vis de la cour de Byzance et du nouvel empereur Anastase Ier plus favorable au monophysisme.

Gélase Ier lutte avec acharnement contre le pélagianisme, qui relève provisoirement la tête.

Il supprime la dernière fête païenne qui subsiste encore, celle des Lupercales et lui substitue sans doute la fête chrétienne de la Chandeleur.

Anastase II devient le 50e Pape le 28 novembre 496.

Romain de naissance, il est le fils d'un nommé Pierre.

Anastase II est peut-être celui qui fut chargé de lire la lettre du pape Félix au concile de Rome, en 485, et les requêtes de Misène au concile de 495.

Dès son élévation au pontificat, Anastase II cherche à ramener les Ariens au sein de l'Église et à rétablir la paix au sein de celle-ci.

Il envoie à cet effet des légats: les évêque Crescone et Germain, à Constantinople, avec une lettre pour l'empereur Anastase Ier, dans laquelle il exprime son ardent désir de la réunion, et le prie d'y travailler lui-même.

Anastase II prie l'empereur, très humblement, de faire enlever le nom d'Acace, évêque arien de Constantinople, des sacrés diptyques.


Baptême de Clovis Baptême de Clovis

Baptême de Clovis Ier

Clovis Ier respecte alors la promesse faite à Clotilde de Burgondie de se convertir s'il sortait vainqueur de la campagne contre les Alamans.

Tous les rois barbares convertis avant lui s'étaient convertis à l'arianisme, une hérésie chrétienne très mal vue des Gallo-romains, massivement catholiques.

Clovis s'en distingue en adhérant à la religion catholique, l'orthodoxie chrétienne.

Le 25 décembre 496 ou 498 ou 508, Clovis Ier est baptisé à Reims avec 3 000 guerriers francs.

Alboflède de Francie est baptisée à Reims le 25 décembre 496.

Avant tous ses guerriers, il plonge dans le baptistère, une immense piscine dont les archéologues ont retrouvé les restes sous l'actuelle cathédrale.

L'évêque Rémi lance au roi la formule célèbre : "Depona colla, Sigamber !", ce qui signifie : "Dépose tes colliers (amulettes des païens), Sicambre (Autre nom donné aux Francs)" souvent comprise comme "Courbe la tête fier Sicambre …"

Médard de Noyon et Godard de Rouen assistent Rémi.

Ce baptême apaise les tensions religieuses existantes entre les Francs païens et la population gallo-romaine chrétienne.

Pour le clergé gallo-romain de l'Église catholique, qui craignait une victoire de l'hérésie arienne, la conversion de Clovis a un caractère providentiel.

Il assure à Clovis dès lors le soutien inconditionnel tant financier, politique du clergé, dans la compétition qui oppose les francs à leurs rivaux pour la domination de la Gaule.

Devant le prestige moral acquis, les populations chrétiennes des royaumes ariens voisins : Wisigoths ou Burgondes, facilitent les conquêtes ultérieures de Clovis Ier perçu comme un libérateur.

Anastase II écrit à Clovis Ier pour le féliciter de sa conversion.

On a gardé la lettre par laquelle, Avit de Vienne félicite Clovis Ier de s'être converti.



Promulgation de la loi Gombette

Organisation de royaume des Burgondes

Gondebaud de Burgondie sait se concilier à la fois le soutien des Romains de son royaume et de l'ensemble des Burgondes.

Il promulgue le 29 mars 502 l'œuvre majeure de son règne : la loi Gombette (lex romana burgundionum).

Cette loi, initialement composée de 88 titres, relève avant tout du droit territorial Romain : elle n'est pas seulement une loi personnelle germanique.

Enfin, elle met l'accent sur l'égalité entre Gallo-romains et Burgondes.

Il conserve aux uns et aux autres les juges de leur nation et certaines de leurs lois que la loi Gombette n'abrogeait pas.

Voici quelques-uns uns des articles de cette loi :

Outre la codification des lois, Gondebaud de Burgondie organise son royaume.

Il favorise la fusion des habitants gaulois et burgondes, qui se sentent unis autour d'un même roi et d'une même entité.

Les mariages entre les 2 peuples se réalisent dans toutes les couches sociales, et donnent naissance à une nouvelle société.

C'est aussi à cette époque que des clercs fabriquent le mythe du cycle de Bourgogne, en rattachant artificiellement les saints bourguignons du IIe et IIIe siècles dans une même logique d'union.

Or tous ces personnages, avaient un seul point commun, la transmission de leur foi, mais pas de contact entre-eux.

Le roi provoque aussi des débats théologiques entre les prêtres ariens et catholiques.

Il inspire à se convertir mais ne le fera jamais.

Gondebaud de Burgondie soutient son épouse Carétène qui fait construire une église dédiée à saint-Michel à Lyon.



Rédaction du Bréviaire d'Alaric

En 505, Alaric II de Wisigothie permet à Aire-sur-Adour la rédaction en latin du "Bréviaire d'Alaric" (base du droit coutumier de la province, composé par Anianus), qui s'inspire du code romain oriental Théodosien et qui subsistera jusqu'à Charles II le Chauve vers 850.


Expansion de l'empire franc

Nouvelle campagne contre les Wisigoths

Bataille de Vouillé

Mort d'Alaric II de Wisigothie

Conquête de l'Aquitaine par les Francs

Destruction de la première cathédrale d'Angoulême

Théodoric Ier d'Ostrogothie tuteur d'Amalaric Ier de Wisigothie

Gésalic Roi des Wisigoths

En 507, appelé par les évêques de Novempopulanie, Clovis Ier est accueillit comme un libérateur par les Aquitains qui ne supportent plus ces germains ariens.

C'est la guerre pour la conquête de la Gaule qui va opposer Francs et Burgondes chrétiens catholiques, contre Wisigoths et Ostrogoths.

Clovis Ier et son cousin par alliance Sigismond II de Burgondie concluent une entente contre Alaric II, le Wisigoth.

Les deux cousins qui viennent de se convertir, expliquent leurs gestes par une croisade contre les Ariens, mais en fait, les Francs veulent s'installer au sud de la Loire et les Burgondes en Provence.

Clovis Ier est soutenu par l'empereur d'Orient Anastase, alors en guerre contre les Ostrogoths de Théodoric Ier d'Ostrogothie, Clovis Ier profite de l'impossibilité des Ostrogoths à venir en aide aux Wisigoths pour attaquer le royaume d'Alaric II.

Clovis Ier est aidé par Sigebert de Cologne, Roi des Francs rhénans de Cologne,

Sigismond II de Burgondie rejoint Clovis à Vouillé entre Poitiers et Tours, la coalition franco-burgonde sort vainqueur.

Alaric II de Wisigothie est tué des propres mains de Clovis Ier durant la bataille, ses troupes se dispersent..

Clovis Ier repousse les Wisigoths jusqu'au Pyrénées et annexe le sud de la Gaule.

La Novempopulanie passe sous contrôle franc.

Bordeaux, Toulouse et Narbonne tombent aux mains des vainqueurs de Vouillé, aidés par Gondebaud de Burgondie qui les a rejoint.

Clovis domine désormais toute la partie occidentale de l'ancien empire romain :

Les Wisigoths ne conservent que la Narbonnaise ou Septimanie.

Le royaume Wisigoth sur le Sud-Ouest aura duré un siècle.

Des noms comme :

La première cathédrale d'Angoulême disparaît au moment de la prise d'Angoulême par Clovis Ier, lorsque celui-ci chasse les Wisigoths, après la victoire de Vouillé, en 507.

Théodoric Ier d'Ostrogothie, beau-père d'Alaric II, devient le tuteur de son petit-fils Amalaric Ier de Wisigothie, alors âgé de 6 ans.

Geisalic ou Gésalic devient Roi des Wisigoths en 507.



Prise de Toulouse

En 508, Clovis Ier s'empare du trésor d'Alaric à Toulouse, et est soutenu par les évêques et la population catholique (depuis la disparition du dernier empereur romain en 476, l'autorité revient aux évêques).



Clovis Ier consul honoraire

En 508, auréolé d'un immense prestige et maître de la quasi-totalité de la Gaule, Clovis reçoit à Tours le titre de "consul honoraire" de la part de l'empereur byzantin Anastase, trop heureux de voir l'un de ses ennemis défait.

Ce titre, particulièrement important, demeure l'une des plus hautes et des plus prestigieuses charges romaines.

Clovis Ier reçoit également la chlamyde pourpre et le diadème d'or, insignes réservés exclusivement à l'empereur romain ce qui implique qu'il est officiellement reconnut par Byzance comme un roi ayant la prééminence sur tous les autres peuples barbares de l'Europe occidentale.

Anastase Ier s'allie, plus formellement que réellement avec Clovis Ier, le roi des Francs afin de prendre à revers les Ostrogoths.



La Provence et Septimanie aux Ostrogoths

En 511, Théodoric Ier d'Ostrogothie, Roi des Ostrogoths, repousse les Burgondes au-delà de l'Isère.

Les Wisigoths, en récompense, lui abandonnent la Provence.

Comme les Ostrogoths agissent à la demande de l'empereur romain de Byzance, ils sont accueillis en libérateurs et ils rétablissent en Basse Provence pour une courte période les institutions romaines.



Clotilde de Burgondie à Chelles

Fondation de l'abbaye des Andelys

En 511, Clotilde de Burgondie se retire à Chelles dans une villa royale issue d'un bâtiment gallo-romain "Calam Parisiacae civitatis villam" (citée par Grégoire de Tours dans son histoire des Francs).

La racine gauloise cala ou kala qui deviendra Chelles, désigne un endroit où les arbres ont été abattus.

Clotilde de Burgondie y fonde une église dédiée à Saint-Georges et élève un monastère de femmes.

Clotilde de Burgondie fonde aux Andelys un monastère qui est l'émule de celui de Chelles



Concile d'Épaone

Sigismond II de Burgondie s'efforce de faire disparaître l'arianisme de son royaume, conseillé par Avit de Vienne qui paraît être son grand inspirateur.

En 517, l'archevêque Avit de Vienne réunit un concile des 24 évêques de Burgondie, dont l'évêque Claude de Besançon, à Épaone (aujourd'hui saint-Romain d'Albon), près de Chambéry, pour discuter des conséquences de l'arrivée d'un roi catholique à la tête du royaume.

Toutefois, les évêques catholiques se montrent conciliants envers les Ariens, pour ne pas brusquer une grande partie de la population encore attachée à son culte.

D'importants canons concernant l'administration de l'Église et la discipline des clercs sont adoptés ou remis en vigueur.

Sigismond II de Burgondie rencontre une forte opposition des Burgondes et leur conversion ne se fait que très progressivement, notamment grâce la création de nombreux monastères.



Mort de Justin Ier le Grand Empereur byzantin

Justinien Ier Le Grand Empereur byzantin

Justin Ier le Grand meurt en 527.

Le règne de Justin est plutôt terne et constitue surtout un préambule à celui de son fils adoptif Justinien.

Justinien Ier devient empereur byzantin en 527, à l'âge de 45 ans.

Le 4 avril 527, Justinien et Théodora revêtent la pourpre impériale

Justinien trouve une situation économique et financière saine grâce à la sage politique suivie par ses prédécesseur.

Cela lui laisse les mains libres afin d'appliquer son programme de restauration et d'unification du monde romain.



Publication du Code Justinien

Très cultivé, passionné de théologie et de droit, soucieux aussi de consolider son autorité, Justinien Ier veut mettre de l'ordre et de la clarté dans le droit chaotique élaboré par Rome au fil d'un millénaire.

Dès 528, Justinien confie au juriste Tribonien le soin de superviser cette tâche gigantesque.

Tribonien est compétent mais détesté pour sa vénalité.

Dans un premier temps, la commission de spécialistes présidée par Tribonien regroupe des codes connus sous le nom de Grégorien, Hermogénien et Théodosien ainsi que des anciennes constitutions impériales.

Elle en expurge les contradictions et les vieilleries.

Le résultat, le Corpus Juris Civilis, est un code de lois publié en 529 sous le nom de Code Justinien.

Il est écrit en latin, la langue vernaculaire de l'Empire romain, qui n'était pas compris par la plupart des citoyens de l'empire d'Orient.



Sédition Nika à Constantinople

Incendie de Sainte-Sophie

Le peuple reproche à l'empereur Justinien son autoritarisme.

Le 18 janvier 532, une violente sédition éclate à Constantinople contre l'empereur Justinien et contre son favori Tribonien.

Tribonien, questeur du sacré palais, a supervisé avec brio la compilation du droit romain mais il n'a lui-même rien de droit et sa vénalité hérisse l'opinion publique.

L'émeute prend naissance dans l'Hippodrome orné d'un obélisque et situé sur les hauteurs de la ville où des courses de chars se disputent dans une ambiance survoltée.

Les partisans de l'équipe des Verts, qui appartiennent aux franges populaires de la ville, font alliance avec les partisans de l'équipe des Bleus, d'origine patricienne.

Aux cris de "Nika !" (Sois vainqueur !), les insurgés brûlent la basilique Sainte-Sophie.

Ils se dirigent vers le palais impérial dont ils incendient le vestibule.

Ils proclament un nouvel empereur.

Justinien s'apprête à renoncer et à fuir lorsque son épouse Théodora prend les choses en main.

Quand il ne resterait de salut que dans la fuite, je ne voudrais point m'enfuir.

Il n'est pas concevable que ceux qui ont porté la couronne puissent survivre à sa perte.

Même si je tiens à la vie, la pourpre peut offrir un beau linceul !"

L'empereur alors se ressaisit.

La garde impériale, sous le commandement du général Bélisaire, qui revient d'une campagne contre les Perses, noie la révolte dans le sang.

Plus de 30.000 personnes sont massacrées dans l'Hippodrome.

Rassuré sur son pouvoir, Justinien se consacre dès lors à la reconquête de l'Occident romain sur les barbares ainsi qu'à la reconstruction de Sainte-Sophie, plus belle et plus grande que jamais.



Publication du Digeste

Publication des Institutes

L'empereur Justinien demande à Tribonien de s'attaquer au droit privé et à la jurisprudence.

La commission dépouille 1500 livres de droit et pioche dans l'œuvre de quelques grands jurisconsultes de l'époque classique.

Elle adapte les prescriptions aux conditions du moment, dans l'empire romain d'Orient.

Cette compilation a pour résultat un recueil de 50 livres divisés en titres, chacun étant consacré à un sujet de droit (le Code Civil napoléonien ne se présentera pas autrement).

Le 15 décembre 533, à Constantinople, l'empereur Justinien fait publier ce recueil nommé Pandectes (d'un mot grec qui signifie "qui contient tout") plus connu sous son nom latin Digeste et lui donne force de loi.

Cette œuvre législative prend une importance fondamentale en Occident car c'est sous cette forme reçue de Justinien que l'Occident médiéval, à partir du XIIe siècle adopte le droit romain.

Les juristes complètent leur travail par la publication la même année des Institutes.

Il s'agit d'un manuel à l'usage des étudiants en droit.



Raisons de la reconquête de l'Afrique du Nord

Les Vandales dominent un vaste territoire qui comprenait l'actuelle Tunisie, le Nord-Est de l'Algérie, ainsi que la Sardaigne et la Corse.

Ils possèdent une armée puissante, composée pour l'essentiel de cavaliers, secondée sur mer par une flotte redoutable qui contrôle une bonne partie de la Méditerranée occidentale.

Justinien Ier Le Grand, face aux royaumes gothiques d'Italie et d'Espagne, s'attaque d'abord au royaume des Vandales en Afrique du nord.

Il craint que leur flotte ne perturbe plus tard ses opérations militaires en Italie et les liaisons commerciales.

La reprise en main par Constantinople de la quasi totalité de l'Afrique du Nord et, par extension, la maîtrise navale de la Méditerranée peut asseoir suffisamment la puissance militaire et économique de l'Empire romain d'Orient.

Trois circonstances président à la reconquête du royaume vandale de Carthage par les armées de l'empereur Justinien :

Malgré la réticence de ses conseillers, Justinien décide d'agir vite.

En 533, Justinien donne à Bélisaire le commandement d'un corps expéditionnaire d'environ 16 à 18 000 hommes, dont 5 000 cavaliers, rassemble une flotte avoisinant les 600 navires qui cinglent bientôt vers l'Afrique.



Bataille de l'Ad Decimum

Arrivée à quelques kilomètres de Carthage, l'attaque vandale tant redoutée se produit enfin.

Gélimer, qui avait rassemblé une armée en toute hâte, la scinde en trois corps pour tenter de bloquer les Romains dans un défilé au lieu-dit d'Ad Decimum… Le plan, pour audacieux qu'il fût, tourna rapidement à la déroute.

Le manque de coordination des troupes et la méconnaissance du dispositif militaire romain cause, dès les premiers instants de la bataille, la dispersion puis l'anéantissement de deux des trois corps de bataille :

Seul le contingent commandé par Gélimer réussit à poser quelques problèmes aux corps de cavaliers "fédérés" de Bélisaire.

Hélas pour les Vandales, toute volonté de combattre abandonne Gélimer lorsqu'il découvre le corps de son frère tué lors du premier engagement, et la panique gagne les rangs de son armée lors de l'arrivée de Bélisaire et de l'ensemble de la cavalerie.



Soumission de Gélimer

Leur roi s'est réfugié dans les montagnes, abandonné de tous.

Gélimer se rend au bout de quelques mois à Bélisaire qui le conduit à Constantinople où Justinien reçoit sa soumission.

La campagne, si redoutée, a été un véritable succès.

Les deux combats qui opposèrent Vandales et Romains reflètent moins la supériorité tactique de ces derniers que l'incurie du roi des Vandales et le faible moral de ses hommes.

Ces combats mettent en avant les capacités d'organisation de Bélisaire et son talent à faire travailler ensemble tous les corps d'une armée où se côtoient des soldats venus de tout l'Empire romain d'Orient, mais également des Perses, des Hérules et des Huns.

Il réussit en outre à maintenir une discipline de fer au sein de ses troupes, tant au combat que lors des marches et des séjours auprès des civils.

Pour finir, il faut mettre en avant la seule grande innovation de ce conflit : l'utilisation presque exclusive de la cavalerie lors des combats, annonçant déjà les guerres médiévales où l'infanterie ne tient le plus souvent qu'un rôle secondaire.


Offensives franques

Annexion du royaume des Burgondes par les Francs

Abdication de Godomar III

Clotaire Ier Co-Roi de Burgondie

Childebert Ier Co-Roi de Burgondie

Gontran Ier Co-Roi de Burgondie

En 534, alors que le pouvoir ostrogoth, dernière protection de Godomar III, est de nouveau en guerre contre l'Empire romain d'Orient, qui souhaite reconquérir l'Europe Occidentale, Childebert Ier, Clotaire Ier, et Théodebert Ier d'Austrasie, s'allient contre leur voisin.

Ils envahissent la Burgondie.

Ils mettent le siège devant Arles.

On ne connaît pas le nom de la bataille décisive, mais cette nouvelle campagne des Francs amène, la destruction définitive et le partage du royaume burgonde entre les rois Francs.

Godomar III Roi des Burgondes est déposé en 534, mais reste libre jusqu'à sa mort.

Les Burgondes se soumettent à la domination des Francs et passent sous l'autorité de la monarchie mérovingienne.

Le Regnum Francium a atteint sa pleine expansion.

Seul le littoral méditerranéen reste aux mains des Ostrogoths.



Déposition du Pape Silvère

Vigile Pape

Mort du Pape Silvère

L'impératrice Théodora n'hésite pas à ordonner à Bélisaire, qui combat alors en Italie, de s'emparer du pape Silvère.

Silvère est déposé et exilé en mars 537 par Justinien.

Justinien remplace en 537 Silvère par Vigile, né à Rome, supposé moins intransigeant envers les monophysites.

D'abord antipape, il devient pape légitime à l'abdication de Silvère après avoir été reconnu par le clergé romain.

Silvère meurt en juin 537.

Il est fait Saint.



Mort de Théodebert Ier d'Austrasie

Théodebald d'Austrasie Roi d'Austrasie

Théodebert Ier d'Austrasie meurt en 548, tué à la chasse :

Théodebert Ier d'Austrasie, le plus accompli des descendants de Clovis, est aussi vaillant qu'habile et généreux.

C'est, dit Mezeray, un homme horriblement gourmand, qui prenait de l'aloès pour digérer les viandes dont il se gorgeait.

Il ne consulte jamais que son intérêt dans les alliances qu'il contracte avec ses oncles Childebert Ier et Clotaire.

Théodebert mène une politique totalement indépendante vis à vis de l'Empire romain d'Orient, au contraire de Clovis qui visait une légitimation de son pouvoir.

Théodebert Ier d'Austrasie est le premier à braver l'empereur en battant des monnaies d'or à sa propre effigie, privilège exclusif du Basiléus.

Sur une de ses monnaies, il figure avec le titre d'Auguste

Auréolé d'un immense prestige lié à ses conquêtes et ses entreprises belliqueuses, Théodebert Ier d'Austrasie veille également à resserrer les liens de la monarchie et de l'Église en protégeant celle-ci de certains abus fiscaux notamment en Auvergne.

Toutefois son conseiller Parthénius, issu d'une famille gallo-romaine, vise à assurer des revenus réguliers à la royauté franque en rétablissant une lourde fiscalité inspirée de l'ancien empire romain.

Mais cette tentative se heurte à l'hostilité de la population.

En 547, devant la révolte des habitants de Trèves contre Parthénius, le projet est abandonné.

Théodebald d'Austrasie, son fils, hérite du royaume agrandi de Reims et d'Auvergne à l'âge de 13 ans.



Rédaction de "Institutiones litterarum"

À l'intention des membres de la communauté religieuse et intellectuelle, vers 560, Cassiodore écrit les "Institutiones litterarum" (Fondements des lettres) en deux livres :

C'est une sorte de guide de l'étudiant en Écriture sainte; il y introduit les arts libéraux qui font figure de disciplines auxiliaires de la science biblique.

Cassiodore tente d'uniformiser les codes de l'écriture. La chute de l'Empire romain avait en effet entraîné une véritable anarchie du langage et des bases élémentaires de la grammaire. Cassiodore établit alors des règles pour la copie et la reliure. Le catalogue des livres du monastère est ainsi arrivé presque intact jusqu'à nous.

Parallèlement, Cassiodore rédige un grand nombre d'ouvrages qui seront une source pour les Pères de l'Église. Travailleur infatigable, il invente un système de lampes pour que la nuit ne soit pas un obstacle à l'étude. Cassiodore établit la classification des arts libéraux en trivium et quadrivium. Cette classification forma le fondement de l'éducation au Moyen Âge.


Les conquêtes de Justinien -En jauneBétique

Mort de Justinien Ier

Justin II Empereur byzantin

Justinien meurt le 14 ou 15 novembre 565 sans descendance après avoir désigné son neveu, Justin II, comme successeur.

Justinien Ier Le Grand est l'un des plus importants dirigeants de l'Antiquité tardive.

Que ce soit au niveau législatif, de l'expansion des frontières de l'Empire ou de la politique religieuse, il laisse une œuvre et une vision impérissables.

Dès le début de son long règne, près de 40 années, Justinien semble avoir comme objectif de reconstituer l'ancien empire romain autour de la Méditerranée.

Mais ce règne ne marque pas, contrairement à ce qui est souvent avancé, le début d'une ère nouvelle mais représente la dernière tentative du vieil empire romain pour refaire l'unité impériale, tant par la reconquête militaire que par la codification du droit et la volonté d'imposer le pouvoir du souverain à l'Église.

Les indéniables succès du règne vont, en particulier dans le domaine militaire et territorial, se révéler sans lendemains car démesurés pour les structures et les ressources de l'empire.

Justinien Ier Le Grand est un homme mûr à la personnalité contrastée qui possède d'indéniables qualités : un grand sens de l'État et de l'idée impériale, une forte puissance de travail, une relative simplicité de mœurs assez atypique à l'époque (il est végétarien et ne boit pas d'alcool), et une culture réputée.

Ses qualités sont cependant parfois gâchées par un caractère soupçonneux, influençable, un autoritarisme qui se change brutalement en pusillanimité (comme lors de la sédition Nika) et, surtout après la mort de l'impératrice Théodora en 548, un manque de persévérance dans l'action.

Il sait aussi, et c'est une de ses qualités premières, s'entourer de collaborateurs remarquables, quoique souvent sans scrupules, tels Bélisaire, Narsès, Tribonien ou le préfet du prétoire Jean de Cappadoce.

Il n'hésite pas à favoriser les hommes en qui il a confiance, l'exemple de Narsès, eunuque d'extraction modeste devenu l'un des plus grands chefs militaires de son temps en est la meilleure illustration.

La destruction du royaume vandale, et la baisse de la piraterie qui en découle, entraînent un dynamisme économique plus fort.

Les marchands d'Égypte et de Syrie entretiennent un commerce assez dynamique avec l'Occident dont la Gaule mérovingienne où ils vendent de l'huile, des fruits secs, des vins réputés, des verreries de Syrie et du papyrus.

L'empire est ravitaillé en esclaves par la Mer Noire.

La vie culturelle est intense sous Justinien et profondément marquée par la personnalité et les préoccupations de l'empereur.

On retrouve chez l'historien Procope, qui écrit l'histoire du règne de Justinien, cette recherche de la grandeur romaine qui anime le couple impérial (dont pourtant il médit beaucoup).

Les hymnes (poésie religieuse) de Romanos le Mélode sont un écho fidèle de la foi chrétienne profonde, quoique intolérante, de Justinien et Théodora.

Dans tout l'empire Justinien finance la construction de villes, de ponts, de thermes, de routes.

Justin II accède au trône à la mort de son oncle en novembre 565.

L'Empire est épuisé militairement et financièrement par les efforts de restauration de l'empire romain entrepris sous le règne précédent et le nouvel empereur n'est guère à la hauteur de sa tâche.



Prise de Vannes

Bataille du Pont-Neuf

Waroch, le chef du Vannetais breton, n'acceptant pas la suprématie des Francs, s'empare en 577 de Vannes.

En 578, le roi franc Chilpéric Ier de Francie, décide de reprendre la ville et organise une expédition contre Waroch.

Ce dernier, informé des projets du roi franc, envisage d'attendre l'armée royale au passage de la Vilaine.

Le combat a lieu aux abords du Pont-neuf (le pont romain).

Waroch persuade les machtiems des plous bretons situés à l'ouest de la Vilaine (Guipry, Winnon, Anast,…) de l'intention du roi Chilpéric Ier de Francie de détruire leurs villages, de brûler leurs moissons et de leur faire payer un lourd tribut.

Ils rejoignent Waroch, dont les troupes se trouvent réunies sur les landes recouvrant les terres actuelles de Godier, du Bouéxic et de Launay dans le plou de Guipry.

Tous les passages de la Vilaine sont gardés.

Les troupes de Chilpéric, renforcées par des éléments locaux du comté de Nantes, se maintiennent sur les landes de Bagaron.

Profitant de la nuit, Waroch et ses hommes traversent discrètement la Vilaine et tombent à l'improviste sur les Saxons qui forment le fer de lance de l'armée franque.

Ils en massacrent la majeure partie.

Battu, Chilpéric traite avec son vainqueur.



Autharic Roi des Lombards

Prise du duché de Bénévent par les Lombards

Autharic, fils du Roi Cleph, devient Roi des Lombards en 584, 10 années après la mort de son père, rétablissant la royauté lombarde après une période d'anarchie.

Autharic, arien, prend le nom typiquement Romain de Flavius.

Autharic combat Francs et Byzantins, et soumet le duché de Bénévent.

Les ducs, surtout dans le nord de la péninsule, les gastaldii (du germanique, signifiant les "hôtes", les "serviteurs") et les colonies militaires lombardes (les arimannii : du germanique ; signifiant les "hommes libres", c'est-à-dire les "guerriers" pour un peuple germanique) fournissent le premier cadre, politique et militaire, du royaume.

La classe sénatoriale, qui avait conservé son pouvoir sous Odoacre Ier des Hérules, les Goths et les Byzantins, est laminée.

L'efficace administration romaine, préservée autrefois par Théodoric Ier d'Ostrogothie, est anéantie.

Les terres d'État (fisc) et celles des dirigeants romains sont confisquées.

Les petits propriétaires doivent verser des droits correspondant au tiers des produits de la terre.

Peu à peu, paysans italiens s'appauvrissent et deviennent en quelque sorte les colons des Lombards : les coloni.

Á la différence des peuples germaniques avant eux tels les royaumes burgondes et le royaume wisigoth, les Lombards ne partagent pas leurs terres avec les autochtones.

Les habitations rurales de la plaine sont repoussées vers les collines et les montagnes, les champs et les systèmes d'irrigation sont laissés à l'abandon.



Mort d'Augustin de Cantorbéry

Les 7 dernières années de la vie d'Augustin de Cantorbéry sont employées à parcourir le pays des Saxons de l'Ouest, voyageant toujours à pied et sans bagage, entremêlant les bienfaits et les prodiges à ses prédications.

Rebelles à la grâce, les Saxons de l'Ouest refusent d'entendre Augustin et ses compagnons, les accablent d'avanies et d'outrages et vont jusqu'à attenter à leur vie afin de les éloigner.

Avant de mourir, Augustin de Cantorbéry nomme son successeur sur le siège de Cantorbéry.

Augustin de Cantorbéry meurt au début 604, 2 mois après la mort de Saint Grégoire Ier le Grand, son ami.

Il est enterré sur le bord de la voie publique, près du grand chemin romain qui conduit de Cantorbéry à la mer, dans l'église inachevée du célèbre monastère qui allait prendre et garder son nom.

Il sera fait Saint.



Dynastie des Héraclides

Héraclius Ier Empereur byzantin

L'empire romain d'Orient est sur le point de succomber devant la pression des Avars au nord, des Perses et des Slaves.

Les tribus slaves s'infiltrent de façon paisible dans les régions dépeuplées de la péninsule grecque où elles adoptent très vite la langue locale (de ces Slaves descendent beaucoup d'habitants de la Grèce actuelle).

Héraclius Ier, âgé de 35 ans, arrive à Constantinople en 610 à la tête d'une puissante flotte pour renverser Phocas.

L'impopularité de Phocas est tellement grande qu'Héraclius a le soutien nécessaire pour renverser l'empereur, sans révolte.

Le 3 octobre 610, le général Héraclius prend le pouvoir à Constantinople et est couronné empereur romain d'orient le 5 octobre 610 à Constantinople.

Il est le fondateur de la dynastie des Héraclides.



Mort du Pape Adéodat Ier

Dieudonné ou Adéodat Ier meurt en 618.

Il est fait Saint Adéodat.

Très âgé, il ne prend pas une part active dans les affaires temporelles.

En matière religieuse, il impose une messe quotidienne au clergé romain.



Retraite d'Amé

Amé, un moine colombaniste, fonde en 620 sa retraite spirituelle au Saint-Mont à Saint-Amé, sur les ruines d'un oppidum gallo-romain.


Dagobert Ier de France -Sculpture de 1838-1839 de Jean Duseigneur, en marbre blanc au château de Versaille Dagobert Ier

Mort de Caribert II

Chilpéric Roi d'Aquitaine

Mort de Chilpéric Roi d'Aquitaine

Dagobert Ier de France Roi des Francs

La conquête de la Vasconie s'achève à peine lorsque Caribert II meurt le 8 avril 632.

Il est inhumé à Saint-Romain-en-Blaye.

Chilpéric, son fils, lui succède.

Chilpéric, fils de Caribert II, meurt, est assassiné peu de temps après, peut être sur ordre de Dagobert Ier de France.

On a longtemps affirmé que Chilpéric aurait survécu et qu'il était l'ancêtre des princes d'Aquitaine de la famille d'Eudes en se basant sur la fausse charte d'Alaon (un faux du XVIIe siècle).

Cette affirmation n'est pas crédible et la famille d'Eudes, prince d'Aquitaine, n'est pas descendante des Mérovingiens comme les noms employés par les membres de la dynastie semblent le montrer.

Dagobert Ier de France devient Roi de tout le royaume Franc en 632 et établit sa capitale à Paris.

L'unité de l'empire franc est alors rétablie sous le sceptre de Dagobert.

Ses conseillers sont Didier et Éloi de Noyon, son trésorier .

Mais les Basques reprennent l'offensive.

L'Aquitaine devient duché en 632.

Elle le restera jusqu'à sa soumission par Charlemagne en 769.

Madelgaire est officier à la cour de Dagobert Ier de France remplit des missions que lui confie le Roi :



Mort de Héraclius Ier

Héraclius Ier meurt à Constantinople le 11 février 641 atteint d'hydropisie qui l'avait rendu d'une obésité monstrueuse.


Naissance de l'Empire byzantin et du Basileus

Sous le règne d'Héraclius, l'Empire romain d'Orient se transforme en Empire "byzantin". Ce qualificatif dérive de l'ancien nom grec de la capitale (Byzance).

Héraclius supprime les titres de césar et auguste hérités de la Rome antique et renonce à l'emploi du terme latin imperator. L'empereur byzantin se donne le titre de "basileus" par lequel les Grecs désignaient habituellement le Grand Roi des Perses.

À la cour du nouvel empereur, la langue grecque se substitue au latin.


Découpage en Thèmes

L'empire était auparavant découpé en préfectures. L'antique administration, fondée sur la séparation des pouvoirs civil et militaire, est abolie. Ce découpage donnait l'essentiel du pouvoir au représentant civil, le préfet du prétoire.

Héraclius instaure le découpage administratif en thèmes qui s'inspire du modèle des exarchats de l'empereur Maurice. Les provinces d'Asie mineure sont découpées en quatre thèmes : des Arméniaques, des Anatoliques, d'Opsikion et des Caravisiens, chacun administré par un stratège qui regroupe entre ses mains tous les pouvoirs. Celui-ci devient un des personnages les plus puissants de l'empire et l'administration des provinces répond essentiellement à des motivations martiales.


Statut de paysan-soldat ou Stratiotes

Puis pour résoudre le problème du manque de soldats, Héraclius crée le régime des stratiotes. Le statut de paysan-soldat avait déjà été imposé par Constantin le Grand, mais seulement pour les soldats du limes. Cette fois, c'est le recrutement de toute l'armée impériale qui repose sur les stratiotes, plutôt que sur des mercenaires comme c'était le cas auparavant. Le statut de paysan-soldat bouleverse la condition sociale. Jusqu'à présent, la grande propriété foncière s'était développée en profitant du poids de l'impôt qui contraignait les petits paysans endettés à chercher la protection des grands propriétaires. Désormais, la petite propriété libre se développe et devient une caractéristique du paysage social des VIIe et VIIIe siècle.

Héraclius laisse son empire dans un grand désastre. Les nouvelles frontières de l'empire grec coïncident désormais avec le domaine originel de la culture grecque, à savoir :


Ordination de Saint-Éloi - XVe siècle

Mort de Saint Romain Évêque de Rouen

Saint-Ouen Évêque de Rouen

Éloi de Noyon Évêque de Noyon

Saint Romain meurt en 641.

En 641, Saint-Ouen devient Évêque de Rouen. Éloi de Noyon devient Évêque de Noyon. Ils sont sacrés le même jour, à la cathédrale de Rouen, par Dieudonné, Évêque de Macon.

Selon E.Vagandard, son biographe, Saint-Ouen latinise son nom de baptême. Il signait :

Le nom "Ouen" proviendrait d'un nom de personne germanique " Aldowin ", formée des racines "ald" (vieux) et "win" (ami), lequel latinisé a donné "Audoenus".

Audaenus est à l'origine d'Audoniens, le nom des habitants de la ville de Saint-Ouen.

Après son élection comme Évêque, Éloi de Noyon passera 20 ans à convertir la population druidique des Pays-Bas belgiques au christianisme.

Éloi de Noyon accueille sainte Godeberthe comme moniale à Noyon.


Adéodat II Pape

Mort de Vitalien Pape

Adéodat II Pape

Vitalien meurt le 27 janvier 672. Il est fait Saint

Adéodat II ou Dieudonné II, qualifié de "romain" devient pape en 672. Il est le premier à dater ses actes officiels de l'année de son pontificat, usage resté en vigueur depuis, et à utiliser la formule "Salut et bénédiction apostolique".



Conquête de l'exarchat de Ravenne

Menace du roi des Lombards sur le pape

Astolphe, Roi des Lombards, conquiert en 752 l'exarchat de Ravenne. Les Lombards, devenus maîtres de l'exarchat de Ravenne, entendent faire reconnaître leur souveraineté sur toute l'Italie romaine. Refusant cette tutelle, Étienne II demande le soutien de Constantin V Copronyme. L'Empereur romain d'Orient, aussi puissant que lointain, est en mauvaise posture et nullement en mesure de secourir le Pape. En réponse, il lui envoie un négociateur, le silentiaire Jean. Étienne II délègue son frère pour accompagner celui-ci à Pavie. Peine perdue, Astolphe refuse de rendre Ravenne. Après cet échec, l'empereur nomme le pape son négociateur direct.



Sacre pontifical

Le 27 ou le 28 juillet 754, le pape gagne l'abbaye de Saint-Denis, au nord de Paris, que 1 000 liens affectifs rattachent à Pépin III le Bref et à sa famille.

Étienne II y sacre Pépin III le Bref avec éclat et lui confère les titres de roi des Francs et de Patrice des Romains ("Patricius Romanorum").

Les fils et héritiers de Pépin III le Bref : Carloman et Charles (le futur Charlemagne), sont aussi sacrés par la même occasion, ce qui légitime la future lignée carolingienne.

Leur mère, Berthe Au Grand Pied, est bénie par le souverain pontife.

Le pape, par cet acte, établit un lien entre l'onction faite aux rois de l'Ancien Testament et celle des rois de la nouvelle dynastie. Pendant le millénaire qui va suivre, tous les souverains de France vont se réclamer de cette cérémonie pour se faire sacrer à leur avènement. La légitimité des rois des Francs est désormais de droit divin et ne dépend plus exclusivement des seigneurs francs, électeurs de leur roi. Le principe de cette royauté de droit divin va durer en France sans interruption pendant 1 100 ans.

En confirmant la royauté de Pépin III sur les Francs et en lui conférant lui-même l'onction, le pape prend ses distances avec l'empereur byzantin. C'est le début d'un long conflit entre la papauté et l'empereur byzantin et le patriarcat de Constantinople. Le Saint-Siège s'en remet désormais pour sa sécurité aux souverains francs. C'est le début d'une longue collaboration, bien que souvent orageuse, avec les Carolingiens et leurs lointains héritiers du Saint Empire romain germanique.

Pépin III le Bref se voit obligé, pour satisfaire le pape Étienne II de rompre l'alliance qui le liait aux Lombards.

L'envoi d'une délégation auprès des Lombards, le 14 octobre 754, ne suffit pas à calmer leurs revendications.



Prise de Pavie

Lois d'Astolphe

En 755, Pépin III le Bref traverse les Alpes pour combattre Astolphe. Pavie est prise.

Il est probable que le roi franc évite de trop affaiblir les Lombards afin de les conserver comme alliés éventuels.

À travers les lois d'Astolphe en 755, l'influence du droit romain grandit à la cour de Pavie ce qui peut prouver une certaine romanisation des Lombards, de la noblesse et de la cour royale du moins.



Construction de la Cathédrale carolingienne de Strasbourg

Le site actuel de la cathédrale de Strasbourg a été utilisé par plusieurs édifices religieux successifs à partir de l'occupation romaine. Le site était alors occupé par un sanctuaire romain. On sait qu'une cathédrale fut élevée par l'évêque saint Arbogast à la fin du VIIe siècle sur la base d'un temple dédié à la Vierge Marie mais il ne nous en reste rien.

Au VIIIe siècle, la première cathédrale est remplacée par un édifice plus important qui est terminé sous le règne de Charlemagne.

Le testament de l'évêque Rémi (ou Remigius) de 778 atteste de sa volonté d'être inhumé dans la crypte.

Les fouilles menées récemment révèlent que cette cathédrale carolingienne avait 3 nefs et 3 absides. Un poème décrit cette cathédrale ornée d'or et de pierreries par l'évêque Ratald (ou Rathold).



Adrien Ier vassal de Charlemagne

En 781, Adrien Ier espère que Charlemagne lui donnera les terres promises en 774. Charlemagne n'a aucune envie de les lui attribuer mais il craint de rompre son serment. Prétextant que l'état pontifical n'est pas assez puissant pour se défendre des byzantins, Charlemagne ne lui accorde qu'une petite partie des territoires promis.

Adrien Ier est ainsi devenu un "vassal" de Charlemagne, puisque c'est Charlemagne qui est le véritable chef de Rome et de l'état pontifical, en tant que patrice romain, c'est-à-dire défenseur de Rome.

Profitant de son séjour auprès du pape, Charlemagne en profite pour lui demander d'intervenir auprès de Tassilon III de Bavière, afin que celui-ci n'oublie pas qu'il est avant tout un vassal du roi des Francs.


Couronnement de Charlemagne à Rome - Grandes Chroniques de France - XVe siècle

Charlemagne Empereur des Romains

Charlemagne profite de la quasi-vacance de l'empire d'Occident pour se faire couronner à Rome dans la basilique Saint-Pierre par le pape Léon III à la Noël le 25 décembre 800.

En remerciement des services rendus à la papauté et notamment de l'élimination des Lombards, Charlemagne reçoit du souverain pontife le titre inédit d''Empereur des Romains.

La cérémonie se déroule en présence d'une nombreuse délégation de Francs.

Théodulf d'Orléans assiste à ce couronnement.

Par son sacre dans la Ville éternelle, Charlemagne se démarque de son père, sacré à Saint-Denis.

Il se présente de façon symbolique en continuateur lointain de l'empire romain d'Occident...

C'est ainsi qu'il arbore comme emblème l'aigle monocéphale (une seule tête tournée vers la gauche).

Il rompt de la sorte avec la lignée de Clovis, qui a unifié 3 siècles plus tôt les territoires francs des deux côtés du Rhin.

Irène l'Athénienne cherche la paix avec les francs mais le couronnement de Charlemagne est regardé à Constantinople comme un acte de rébellion.

Avec le sacre de Charles le Grand, le monde romain de l'Antiquité se trouve désormais partagé entre trois empires rivaux :



Renaissance carolingienne et latin

Le latin revient en force chez les clercs de l'Église et les cours princières, à la faveur de ce que l'on a appelé la "renaissance carolingienne".

Le jeune roi des Francs est un Barbare illettré qui ne parle que le francique, la langue des Francs.

Intelligent et énergique, il n'a de cesse de s'instruire et apprend le latin auprès des meilleurs clercs de son temps.

Charlemagne s'inquiète de la disparition du latin dans l'empire d'Occident en lequel il veut voir une prolongation de l'ancien empire romain !

Il fait donc venir d'Angleterre le savant Alcuin.

Celui-ci réintroduit l'usage du latin à l'abbaye de Saint-Martin de Tours, où les moines ne savaient même plus lire le texte latin de la Bible, la Vulgate, dans la traduction de saint Jérôme du Ve siècle.

Théodulf d'Orléans travaille pour Charlemagne à la révision de la version alors autorisée de l'Écriture sainte (texte traduit en latin et que nous appelons encore Vulgate).

Théodulf d'Orléans collationne ainsi des manuscrits de la Bible, et, anticipant les méthodes de Loup de Ferrières, utilise des annotations précises pour distinguer l'origine des différentes leçons.

Les moines d'Irlande, qui ont pieusement conservé la pratique du latin à l'abri des invasions et des troubles, apportent leur concours à Alcuin dans les différentes abbayes du continent.

C'est ainsi que l'usage du latin va à nouveau s'épanouir dans tous les milieux cultivés d'Occident... jusqu'à l'aube du XVIIIe siècle (le grand savant Isaac Newton, qui mourut en 1727, publiera ainsi ses premiers ouvrages en latin et les derniers en anglais).

On retrouve les traces de la renaissance du latin dans les langues modernes avec des mots à deux racines. Par exemple, eau est une déformation populaire ancienne du latin aqua tandis que aquatique est une création savante tardive de la renaissance carolingienne, plus proche de la racine latine.

Les moines copistes de l'époque carolingienne inventent aussi une écriture cursive qui leur permet de travailler plus vite qu'avec l'écriture en capitale héritée des Romains. Cette écriture proche de nos minuscules actuelles est dite "caroline" en l'honneur de Charlemagne. Les serments de Strasbourg en 842 en offrent un bon exemple.



Projet d'union matrimoniale de Charlemagne avec Irène l'Athénienne

Léon III tente de réunir les deux Empires par l'union de Charlemagne et de l'impératrice Irène l'Athénienne. À l'automne 801, Irène l'Athénienne propose à Charlemagne un projet d'union matrimoniale destiné à réunifier l'Empire romain.



Traité de paix d'Aix-la-Chapelle

En 812, l'Empereur byzantin Michel Ier Rangabé reconnaît Charlemagne comme empereur romain d'Occident.



Mort du Pape Eugène II

Valentin Pape

Eugène II meurt en 827.

Sa charité lui mérite le titre de père des pauvres.

On lui attribue l'institution de l'épreuve par l'eau froide.

Valentin naît à Rome, fils d Leonzio, qui réside dans le district aristocratique de via Lata.

Sa carrière ecclésiastique commence sous Pascal Ier, alors qu'il a 25 ans.

Nommé sous-diacre, il devient rapidement diacre puis archidiacre.

Valentin peut parler aussi bien avec le peuple romain qu'avec l'aristocratie.

La faveur du jeune homme se confirme sous Eugène II.

Après une longue période de vacances du trône pontifical, Valentin est élu 100e pape à l'unanimité en août 827.

On lui annonce la nouvelle alors qu'il se trouve en prière à Sainte-Marie-Majeure.

Il est escorté jusqu'à la basilique du Latran, où il est couronné.



Incendie de Rouen

En 841, le royaume de Charles II le Chauve subit l'invasion des Normands.

En 841, l'incendie de Rouen par les Vikings détruit la basilique primitive.

La première cathédrale est édifiée, certainement dans les dernières décennies du IVe siècle, au centre même du castrum gallo-romain.

La basilique primitive était un ensemble d'églises dont les deux plus importantes devaient être séparées par une cour (un atrium).

On a retrouvé les soubassements de l'église nord sous la cour d'Albane.

Elle semble remise en état d'une façon provisoire en attendant le retour de la paix dans la région.



Mort de Nicolas Ier Pape

Adrien II Pape

Pillage de Rome par Lambert de Spolète

Excommunication et destitution de Lambert de Spolète

Nicolas Ier meurt à Rome, le 13 novembre 867.

Il est fait Saint.

Adrien II est élu 106e pape le 14 décembre 867.

Il a plus de 76 ans au moment de son élection.

Le soutien unanime du peuple romain et du clergé l'empêche de refuser une troisième fois.

Lors de l'élection, quoiqu'ils n'y aient pas été invités, les envoyés de l'empereur Louis II le Jeune sont présents.

Ils veulent se plaindre de n'avoir pas été conviés, on leur répond que cela n'est pas fait par mépris pour eux ou pour l'empereur, mais pour éviter que l'on prenne l'habitude d'attendre l'arrivée des envoyés du prince pour procéder à l'élection.

Louis II le Jeune est par ailleurs très satisfait de cette élection.

Pendant les cérémonies du sacre, Lambert, Duc de Spolète, entre dans Rome pour la piller.

Il est aussitôt excommunié, et l'empereur lui retire son duché.



Naissance de Romain Ier Lécapène

Romain Ier Lécapène naît en 875, fils de Théophilacte Abatistos ou Théophylacte Lekapenos, un paysan arménien qui devint drongaire de la flotte.



Exil de Photius

Étienne patriarche

Léon VI le Sage exile le patriarche Photius qu'il contraint d'abdiquer.

Le jour de Noël 886, Léon VI le Sage fait couronner patriarche son propre frère puîné, Étienne : maladif, ce dernier est aussi coopératif qu'on le lui demande.


Publication des Basiliques

Léon VI le Sage termine la recodification du droit romain, commencée sous Basile Ier le Macédonien, Connu sous le titre de Basiliques ou Basilica, c'est la traduction grecque et la mise à jour du code de lois créé par Justinien Ier.

Le grec est alors la seule langue comprise par le peuple et les fonctionnaires.



Mort d'Étienne VI

Romain Pape

Mort de Romain Pape

Théodore II Pape

Mort de Théodore II Pape

Étienne VI meurt en 897 étranglé au cours d'une émeute populaire, suite au concile. Après la mort d'Étienne VI, le corps de Formose est ré enterré à Saint-Pierre tandis qu'on interdit d'intenter à l'avenir des procès contre des défunts.

Romain devient Pape en août 897 et meurt en novembre 897.

Théodore II est élu Pape en décembre 897 pendant seulement une vingtaine de jours.

Certains indices suggèrent que Théodore II aurait été assassiné. Sa dépouille est inhumée dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.



Romain Ier Lécapène Amiral

Mariage de Romain Ier Lécapène avec Théodora

Romain Ier Lécapène devient amiral et épouse en 901 Théodora (morte en 923). Leurs enfants sont :



Mort de Benoît IV Pape

Léon V Pape

Christophore Antipape

Léon V Pape Prisonnier

Mort de Léon V Pape

Benoît IV meurt en juillet 903. Son pontificat aura duré 3 ans et 5 mois. Il gouverne avec beaucoup de sagesse, mais ne peut, malgré ses efforts, corriger la dépravation des mœurs.

Léon V, né dans la communauté d'Ardea près de Rome, est élu Pape en juillet 903

Christophe ou Christophore, romain d'origine, cardinal-prêtre de Saint-Damase, est antipape en août 903. Il dépose de force Léon V et le fait jeter en prison.

Léon V est étranglé par des partisans politiques de l'antipape Christophore en septembre 903.



La pornocratie pontificale

La pornocratie pontificale désigne une période sombre de la papauté romaine de 904 à 963. Le terme vient de l'allemand "Römisches Hurenregiment", utilisé par les historiens du XVIIIe siècle, et qui signifie littéralement "gouvernement romain des courtisanes".

Durant cette période, la papauté subit la forte influence de femmes débauchées appartenant aux familles des comtes de Tusculum, les familles des Théophylactes et des Crescentii. Ces grandes familles romaines font et défont les papes, plaçant souvent sur le siège épiscopal des laïcs incompétents.

De tels papes n'étaient évidemment que des fantoches avec une durée de vie très brève. Les chroniqueurs du Moyen Âge (dont Liutprand de Crémone) rapportent que la période est marquée par la débauche, les actes de cruauté et les sacrilèges. Cependant, l'historiographie actuelle a largement relativisé cette vision qui était surtout le fait d'écrivains partisans de l'empereur Othon Ier le Grand qui met fin à cette période.



Lutte des Byzantins contre les Bulgares

En 918, après des succès initiaux, les armées byzantines sont vaincus par les Bulgares. Constantin VII Porphyrogénète, encouragé par son précepteur, fait appel à l'amiral Romain Lécapène, pour éviter une probable prise du pouvoir par le général Léon Phocas, appelé par Zoé Zoutsina.



Mariage de Constantin VII Porphyrogénète avec Hélène

Constantin VII Porphyrogénète épouse le 27 avril 919 Hélène, fille de Romain Ier Lécapène et de Theodora. Leurs enfants sont :



Mariage de Christophe Lécapène avec Sophie

Christophe Lécapène épouse en 919 Sophie, fille du patrice Nikétas. Leurs enfants sont :



Zoé à nouveau au couvent

Romain Ier Lecapène Empereur byzantin

En 919, Romain Lécapène renvoie Zoé Zoutsina au couvent, puis le 17 décembre 919, se proclame lui même Basileus. Bien qu'exerçant tout le pouvoir, Romain Ier Lecapène respecte la personne de Constantin VII Porphyrogénète et son titre, le reconnaissant comme co-empereur, mais à la seconde place.

Confiné au palais impérial sous le règne de son beau-père Romain Ier, Constantin VII s'avère un peintre de talent et doté d'une curiosité intellectuelle sans limite : il consacre ainsi des heures à l'étude des arcanes des cérémonies de la cour byzantine, dont il tire une étude intitulée De ceremoniis aulae byzantinae (Le livre des cérémonies).

Constantin VII Porphyrogénète écrit également un ouvrage intitulé De administrando imperio, destiné à son fils Romain, futur Romain II. Ce dernier ouvrage, qui le conseille sur la gouvernement intérieur de l'Empire, décrit minutieusement, et les moyens de combattre ses ennemis extérieurs.

Constantin VII Porphyrogénète rédige aussi une histoire de l'Empire, couvrant la période postérieure à la mort du chroniqueur saint Théophane le confesseur, en 818. Ces écrits sont une source importante pour les historiens de la période.

Dès son avènement Romain Ier Lecapène tente de restaurer de bonnes relations avec le roi Syméon mais celui-ci refuse de négocier avec celui qu'il considère comme un usurpateur et les hostilités continuent.



Christophe Lecapène associé au trône

Romain Ier Lecapène associe au trône son fils Christophe en mai 921. Il le place à la deuxième place, reléguant Constantin VII Porphyrogénète en troisième position.



Traité entre Romain Ier Lecapène et Syméon

Syméon fait une offre de paix qui conduit, le jeudi 9 septembre 924, à une rencontre entre les deux souverains. Un traité de paix est conclu : les byzantins s'engagent à donner tous les ans 1000 tuniques de soie richement brodées, en échange de quoi Syméon accepte de se retirer du territoire impérial et de restituer les forteresses qu'il a prises sur la Mer Noire.



Étienne Lécapène et Constantin Lécapène associés au trône

Romain Ier Lecapène associe également au trône ses autres fils Étienne Lécapène et Constantin Lécapène en 925, de telle sorte que l'empire a désormais 5 empereurs associés.


Vic-Fezensac

Mort de Garcie II Sanche dit le Courbé Duc de Gascogne

Sanche III Garcie de Gascogne Duc de Grande Gascogne

Guillaume Ier Garcie Comte de Fezensac et d'Armagnac

Arnaud Garcie Comte d'Astarac

La Vasconie du Nord s'est agrandie du Comté d'Agen, par mariage, et le Roi de France, Charles III le Simple, a reconnu Garcie II Sanche comme "Comte et Marquis sur les limites de l'Océan".

Garcie II Sanche dit le Courbé meurt en 926.

Malheureusement, Garcie II Sanche avant sa mort, décide de partager ses terres entre ses trois fils :

Ce partage malheureux conduisit un éclatement de la Vasconie, et la filiation princière rompue amène un système d'autorité importé du modèle franc : les rapports de vassalité, la féodalité, jusqu'alors inconnue en Gascogne.

En 920, dans l'acte de fondation du comté d'astarac figure un château de Fezensac résidence des Ducs de Gascogne.

Vic ou vicus désigne un village par opposition à urbs qui désigne une ville. Fezensac viendrait de Fidentia : nom d'un gros propriétaire gallo-romain.

Sainte Fauste aurait été martyrisée à Fezensac.

Deux puissances rivales vivent côte à côte : l'église et la féodalité, régnant sur deux parties de la ville séparées par un terrain vague :



Mort de Syméon Roi des Bulgares

Mariage de Christophe Lecapène avec Maria de Bulgarie

Quelques temps après la mort de Syméon, le régent de Bulgarie Georges Soursouboul propose de renforcer l'alliance.

Christophe Lecapène épouse à Constantinople le 8 octobre 927 la princesse Maria de Bulgarie.

Un second traité de paix est signé, aux termes duquel Romain Ier Lecapène accepte de reconnaître au jeune souverain bulgare le titre de tsar, tandis que le patriarcat bulgare devient indépendant de l'Église de Constantinople.



Mort de Christophe Lecapène

Chritophe Lécapène meurt en 931, avant son père. Romain Ier Lecapène, vieillissant confirme la deuxième place de Constantin VII Porphyrogénète, écartant ses deux cadets devenus célèbres pour leur immoralité.



Naissance de Romain II Porphyrogénète

Romain II, dit Porphyrogénète "né dans la pourpre" ou le Jeune, naît en 939, fils de Constantin VII Porphyrogénète et d'Hélène Lécapène. Les historiens affirment qu'il possédait le charme et les manières de son père.



Mariage de Romain II Porphyrogénète avec Eudoxie

Romain II Porphyrogénète épouse en 944 Eudoxie (929-949), qui semble être une des filles illégitimes d'Hugues d'Arles, Roi d'Italie.



Déposition de Romain Ier Lécapène

Romain Ier Lécapène délaisse les affaires de l'État pour s'enfermer avec des moines et s'enfonce dans une religiosité accrue. Le 20 décembre 944, Étienne et Constantin Lécapène, craignant pour leur avenir, déposent Romain Ier Lécapène, leur père, et l'exilent sur l'île Proti, où il est tonsuré.



Mariage de Jean Ier Tzimiskès avec Théodora de Lacapène

Pour légitimer son arrivée sur le trône, Jean Ier Tzimiskès épouse en 945 Théodora, fille de Constantin VII Porphyrogénète, empereur de Macédoine et d'Hélène Lécapene, sœur de Romain II. Leur enfant est :



Restitution des terres acquises par les puissants auprès des paysans

Constantin VII Porphyrogénète, poursuivant la politique mise en oeuvre par Romain Ier, ordonne en 947 la restitution sans compensation des terres acquises par la grande aristocratie terrienne auprès des petits propriétaires paysans depuis son accession au trône. C'est ainsi qu'à la fin de son règne, les conditions de vie de la paysannerie sont meilleures que jadis. Les petits propriétaires paysans sont la base de la puissance militaire de l'Empire, et les empereurs forts les protègent.



Mort de Romain Ier Lécapène ex Empereur Byzantin

Romain Ier Lécapène meurt le 15 mars 948 à Proti en Turquie. Son corps est ramené au monastère de Myréléum.



Mariage de Romain II Porphyrogénète avec Anastasie Théophano

Romain II Porphyrogénète est veuf d'Eudoxie.

Romain II Porphyrogénète dédaigne la fiancée choisie par Constantin VII Porphyrogénète, son père

Romain II Porphyrogénète épouse en 956 Anastasie Théophano. Leurs enfants sont :



Naissance de Basile II le Bulgaroctone

Basile II, dit le Bulgaroctone (en grec Basilios Bulgaroktonos) le tueur de bulgare, naît en 958, fils de Romain II Porphyrogénète et de Théophano.


Couronnement de Romain II Porphyrogénète et d'Eudoxie

Mort de Constantin VII Porphyrogénète Empereur byzantin

Romain II Porphyrogénète Empereur byzantin

Joseph Bringas chambellan

Constantin VII Porphyrogénète meurt le 9 novembre 959 à Constantinople.

Romain II Porphyrogénète, fils Constantin VII Porphyrogénète, devient empereur byzantin en 959. Anastasie Théophano, sa femme, prend un important ascendant sur Romain II Porphyrogénète qui commence son règne en écartant sa belle-mère, reléguée dans une aile du Palais Sacré et ses belles-sœurs, contraintes de prendre le voile.

Sous l'influence de sa femme, Romain II confie à Joseph Bringas, le parakimomène, chef du Sénat, les fonctions de chambellan, lui conférant ainsi le pouvoir de diriger les affaires.



Jean XIII Évêque de Narni

Jean XIII devient évêque de Narni, en Ombrie, et bibliothécaire romain vers 961.



Naissance de Constantin VIII Porphyrogénète

Constantino ou Constantin VIII, dit Porphyrogénète, naît en 961, fils de Romain II Porphyrogénète et d'Anastasie Théophano.


Portrait d'Othon Ier paint par Lucas Cranach Othon Ier le Grand - le cavalier de Magdebourg - statue équestre de 1240 Othon Ier le Grand et Jean XII - miniature de 1450

Othon Ier le Grand Empereur germanique

Privilegium ottonianum

Comme son père et tous ses successeurs, Othon Ier le Grand tient à s'asseoir sur le trône de pierre de la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, à la place de Charlemagne.

Othon II de Saxe est élu par ses troupes et devient empereur sous le nom d'Othon Ier le Grand.

Othon Ier et Adélaïde de Bourgogne sont couronné empereur et impératrice d'Occident par le pape Jean XII à Rome le 2 février 962.

Othon Ier le Grand crée un nouvel empire, le Saint Empire romain germanique, qui prétend restaurer l'empire de Charlemagne dont le dernier titulaire était Bérenger Ier de Frioul.

Selon la terminologie des historiens postérieurs, Othon Ier le Grand fonde le 1er Reich allemand.

Mais sans infrastructures ni administration autre que l'Église, le nouvel empire est une pâle copie de l'empire romain, disparu depuis près de 500 ans.

Il couvre le royaume de Germanie, ou d'Allemagne, et le royaume d'Italie, limité à la Lombardie.

L'Empire Germanique englobe le royaume de Bourgogne.

Cette mainmise de l'autorité impériale amène la suzeraineté du royaume bourguignon à glisser doucement vers leurs parents germaniques, tandis que le pouvoir local tombe entre les mains des grands.

La dénomination de Saint Empire romain germanique n'apparaitra qu'au XVe siècle.

Les réformes administratives d'Othon Ier le Grand privilégient le clergé épiscopal et la collégialité des prélats et princes au détriment des monastères.

Jean XII couronne Othon pour le remercier de l'avoir sauvé des griffes de Bérenger II d'Ivrée.

En échange, après moult négociations, Othon Ier le Grand accorde le privilegium ottonianum, confirmation de la Donation de Pépin : l'Empereur reconnaît les États pontificaux, étendus jusqu'aux régions byzantines, en échange d'un serment de fidélité du pape, librement élu, aux représentants impériaux.


Mieszko Ier de Pologne par Jan Matejko (1838-1893) La Pologne entre 960 et 992

Mort de Siemomysl de Pologne

Mieszko Ier de Pologne Duc des Polanes

Siemomysl de Pologne meurt.

En 962, Mieszko Ier de Pologne succède à Siemomysl de Pologne, son père, et devient duc des Polanes.

Ce peuple donnera au pays le nom de Pologne.

Mieszko Ier de Pologne est le premier Duc historique de Pologne.

Les territoires légués par son père sont :

Ils sont convoités par le Saint-Empire romain germanique.



Naissance d'Anne de Byzance

Anna Rogneda ou Anne de Byzance Porphyrogénète ou Porphyrogénita naît en 963, fille de Romain II Porphyrogénète et d'Anastasie Théophano.


Nicéphore II Phocas

Mort de Romain II Porphyrogénète Empereur byzantin

Théophano Régente de l'Empire byzantin

Nicéphore II Phocas, Basile II le Bulgaroctone et Constantin VIII Porphyrogénète Co Empereur Byzantin

Romain II Porphyrogénète meurt subitement le 15 mars 963 à Constantinople et la rumeur accuse immédiatement l'impératrice Anastasie Théophano de l'avoir empoisonné.

Anastasie Théophano devient Régente, le gouvernement est exercé par Joseph Bringas.

Nicéphore Phocas retourne à Constantinople pour se défendre contre les intrigues engendrées par le ministre Joseph Bringas.

Avec l'aide de Théophano, la jeune veuve de l'empereur, qui veut protéger la vie de ses enfants, et du patriarche, Nicéphore II Phocas reçoit le commandement des forces orientales et est proclamé empereur par le Sénat puis par l'armée le 3 juillet 963 devant Césarée.

Après un soulèvement populaire contre Bringas à Constantinople, Nicéphore II Phocas fait son entrée dans la ville et y est couronné empereur byzantin le 16 août 963 au côté de Basile II le Bulgaroctone et Constantin VIII Porphyrogénète, les fils de Romain II.



Retour d'Othon Ier à Rome

Synode romain

Déposition de Jean XII

Léon VIII Antipape

La mainmise d'Othon Ier le Grand gêne cependant Jean XII.

À peine Othon Ier le Grand a-t-il le dos tourné que Jean XII noue des contacts avec Adalbert II d'Ivrée, fils de Bérenger II d'Ivrée, ainsi qu'avec Byzance.

Jean XII se présente comme un jouisseur invétéré.

Descendant d'un aventurier romain, il doit à un ordre de son père d'avoir été porté par le peuple de Rome sur le trône de Saint Pierre, sept ans plus tôt,...

à 18 ans !

Quand Mayeul de Cluny commence, entre 960 et 965, à diffuser la réforme clunisienne, celui-ci peut compter sur le précieux concours de l'impératrice, Adélaïde, la seconde épouse d'Othon, la sœur du roi de Bourgogne, Conrad III le Pacifique.

L'emprise germanique sur le royaume de Bourgogne se fait sentir :

Jean XII reprend la tradition, abandonnée dès Adrien Ier (772–795), de dater ses actes à partir des années de règne des empereurs byzantins.

Furieux, Othon Ier revient sur ses pas à Rome et Jean XII doit s'enfuir.

L'Empereur convoque un synode qui juge Jean XII coupable d'apostasie, d'homicide, de parjure et d'inceste.

Il le dépose le 4 ou le 6 décembre 963, ce qui constitue une nouveauté pour une assemblée d'évêques.

Othon Ier, même s'il n'a pas autorité pour intervenir, nomme Pape Léon VIII, le protoscriniaire, un laïc romain.

L'absence de documents probants prêche pour l'illégitimité de ce pape.

Othon Ier le Grand modifie son privilège : désormais, l'élection pontificale doit être sanctionnée par l'approbation impériale.

Liutprand de Crémone participe à ce concile.



Reprise de Rome par Jean XII

Concile à Rome

Excommunication de Léon VIII

Mort de Jean XII

Fin de la pornocratie pontificale

Benoît V Pape

Nouvelle prise de Rome par Othon Ier le Grand

Déposition et déportation de Benoît V

Après le départ d'Othon Ier le Grand, Jean XII parvient à reprendre Rome en février 964.

Il organise un concile qui casse les décisions du synode romain, déclare illégitime et excommunie Léon VIII.

Dans un ultime revirement, Jean XII tente de se rapprocher d'Othon Ier.

Jean XII meurt le 14 mai 964.

Selon des traditions divergentes :

Liutprand de Crémone attribue pour sa part cette mort subite à un coup infligé par le Diable en personne.

Liutprand de Crémone écrit que Jean XII ignore la grammaire latine.

Débauché, le plus scandaleux des "papes Jean", il consacre une grande partie de son existence à la chasse, aux festins et aux aventures amoureuses.

les chroniqueurs dénoncent en termes très vigoureux son règne, certains le qualifiant de "Antéchrist siégeant dans le temps de Dieu".

Jean XII mène néanmoins à bien une réforme religieuse et une vigoureuse politique d'expansion territoriale.

La pornocratie pontificale s'achève.

À la mort de Jean XII, Benoît V, dit le Grammairien (Benedictus Grammaticus) est élu 132e pape par les Romains le 14 mai 964, contre Léon VIII qui reste un rival.

Certains historiens le considèrent comme un Antipape.

Benoît V est consacré fin mai 964.

Léon VIII est alors soutenu par l'empereur Othon Ier le Grand qui s'empare de Rome, et dépose Benoît V le 23 juin 964 et le déporte en Allemagne, à Hambourg.



Basile II le Bulgaroctone et Constantin VIII Porphyrogénète Co Empereur Byzantin

Jean Ier Tzimiskès associe au trône en 970 les deux fils de Romain II Porphyrogénète, Basile II Bulgaroctone et Constantin VIII.



Mort de Jean XIII Pape

Benoît VI Pape

Jean XIII meurt le 6 septembre 972.

Benoît VI, fils d'un Romain nommé Hildebrand, est élu le 22 septembre 972 par le parti favorable à Othon Ier le Grand.



Révolte de Bardas Sklèros

Bardas Sklèros Empereur byzantin usurpateur

Bardas Sklèros se révolte et, suivi par son fils Romain, se fait proclamer empereur par son armée.

Tous les mécontents d'Asie se rallient à lui et les Sarrasins lui fournissent hommes et argent.

Bardas Sklèros est nommé basileus par ses troupes.



Mort de Othon II le Roux Empereur germanique

Othon III du Saint-Empire Roi de Germanie

Othon III du Saint-Empire Empereur romain germanique

Libération d'Henri II le Querelleur

Enlèvement d'Othon III du Saint-Empire par Henri le Querelleur

Théophano Skleros et Adélaïde de Bourgogne Régentes de Germanie et de L'empire

Othon II Le Roux meurt prématurément d'un accès de fièvre à Rome le 7 décembre 983. Il laisse Othon III du Saint-Empire, un très jeune fils, qui lui succède.

Othon III du Saint-Empire, fils d'Othon II le Roux devient Roi de Germanie et est sacré empereur à Aix-la-Chapelle en décembre 983.

Henri II le Querelleur obtient d'être libéré.

Henri II le Querelleur réussit à s'emparer du jeune Othon III du Saint-Empire, dont il compte exercer la tutelle, et des insignes royaux.

Il revendique la royauté qu'il l'obtient des grands mais il n'est pas sacré.

Thierry Ier de Metz prend le parti d'Henri II le Querelleur pour la succession au trône impérial, probablement contre rétribution.

Ce ralliement lui pose des problèmes en Lorraine où le parti impérial est puissant : Thierry Ier de Metz doit déclarer la guerre à Verdun puis il s'oppose à Charles Ier le Gros.

Henri II le Querelleur s'allie un temps avec Lothaire II de France.

Herbert IV de Vermandois le Jeune et Eudes Ier de Blois sont les alliés de Lothaire II de France et l'assiste dans les querelles entourant la succession de l'Empereur Othon II en 983.

Les évêques, croient eux aussi, dans un premier temps, que.

Mais l'archevêque de Mayence et les évêques avec à leur tête l'archichapelain Willigis, soutenu par d'autres grands, condamne cette usurpation mais pensent que le choix d'un chef capable d'agir tout de suite s'impose.

Ils reconnaissent que, si Othon III du Saint-Empire ne peut évidemment régner par lui-même, Théophano Skleros, sa mère et Adélaïde de Bourgogne, sa grand-mère, ont les qualités requises pour assurer la régence et gouverner à sa place.

Ces deux femmes d'une exceptionnelle personnalité lui donnent une parfaite éducation et une immense culture gréco-latine.



Conversion de Géza Arpad et d'Étienne Ier de Hongrie au catholicisme

Géza Arpad se tourne vers Othon II Le Roux.

Après un traité, Géza Arpad accepte la venue de missions chrétiennes, telles celles envoyées par Adalbert de Prague. Bruno, Évêque de Saint-Gall, fait parti de cette mission.

Adalbert de Prague, l'évêque de Prague, que les Przemislides, la famille rivale de la sienne, empêchent d'accomplir son ministère, découvre à Rome sa véritable vocation: l'action missionnaire.

L'empereur fait sa connaissance et d'interminables conversations nourrissent une amitié que la séparation ne devait pas altérer. La tonalité mystique qu'on trouve dans tous les projets d'Othon III du Saint-Empire provient de l'autorité morale d'Adalbert.

Géza Arpad et Étienne Ier de Hongrie, son fils âgé de 10 ans, se convertissent au catholicisme romain en 985. Vajik prend alors pour nom de baptême le nom d'Étienne (István en hongrois).

Étienne Ier de Hongrie est éduqué par Adalbert de Prague et ses disciples qui organisent l'Église hongroise.

Des églises et des monastères sont fondés en Hongrie telle l'abbaye bénédictine de Pannonhalma.

Géza Arpad fait convertir de gré ou de force un grand nombre de seigneurs et de guerriers et persécute les " chamans " et les païens récalcitrants. Géza Arpad aurait fait enterrer vivant le chef des Petchenègues Thonuzoba.

Géza Arpad doit affronter de nombreuses révoltes, mais renforce son pouvoir.



Mariage d'Henri Ier de Franconie avec Adélaïde de Nordgau

Henri Ier de Franconie épouse vers 988 ou en 990 Adélaïde de Nordgau et d'Eguisheim, fille du Richard de Metz. Leurs enfants sont :



Mariage de Vladimir Ier de Kiev avec Anne de Byzance

Devant les délais des Byzantins à tenir leur engagement, Vladimir Ier de Kiev assiége et occupe Chersonèse ou Kherson en Crimée.

L'évêque allemand Thietmar le décrit comme " fornicator immensus et crudelis ". Les chroniqueurs font référence à plusieurs centaines de concubines qu'il garde dans son palais de Vychgorod.

Anne de Byzance est envoyée à Kiev malgré ses réticences avec une ambassade.

Vladimir Ier de Kiev épouse en 989 Anne de Byzance, fille de Romain II Porphyrogénète et d'Anastasie Theophano.

Après ce mariage, Vladimir Ier de Kiev renonce au paganisme, à la luxure.


Tombe de Grégoire V Pape Sylvestre II Pape Sylvestre II Pape

Mort de Grégoire V Pape

Sylvestre II Pape

Grégoire V meurt le 18 février 999.

Il a inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Othon III du Saint-Empire veut restaurer l'empire de Charlemagne, voire l'empire romain de Constantin.

Il espère y arriver en plaçant sur le trône de Saint-Pierre son maître et ami, Sylvestre II (55 ans).

Il est élu pape et consacré le 2 avril 999.

Pour mettre en lumière le partenariat entre le pape et l'empereur, Gerbert choisit le nom de Sylvestre II en référence à Sylvestre Ier qui fut pape sous l'empereur Constantin Ier et qui reconnut le christianisme comme religion de l'Empire romain.



Création de l'Église polonaise

Ainsi l'Église polonaise est soustraite à l'obédience germanique au grand damne des prélats allemands de Mayence, de Magdebourg et de Salzbourg qui avaient bien compté soumettre à leur autorité les Églises nouvelles.

En signe du pacte d'amitié qui le lie à l'empereur, Boleslas reçoit une réplique de la Sainte Lance; il porte la couronne d'Othon quelques instants et est appelé " frère et coopérateur de l'empire, ami et allié du peuple romain ".

Libres et fidèles, l'Église et l'État de Pologne trouvent leur place dans la chrétienté.



Rencontre de Mersebourg

Offensive contre la Rus' de Kiev

Prise de Przemysl et de Belz

Mieszko II Lambert devient est très vite le plus proche collaborateur de son père.

En février 1013, Boleslas Ier de Pologne envoie son fils Mieszko II Lambert négocier la paix entre la Pologne et l'Empire romain germanique avec Henri II le Saint.

À la Pentecôte 1013, lors de la rencontre de Mersebourg, Boleslas Ier de Pologne obtient la Lusace en échange d'un serment d'allégeance à Henri II le Saint qui met fin provisoirement à la guerre entre Polonais et Allemands.

Ayant sécurisé la frontière occidentale de la Pologne, Boleslas Ier de Pologne lance une offensive contre la Rus' de Kiev pour soutenir Sviatopolk Ier de Kiev, avec l'aide des Allemands et des Petchénègues.

Boleslas Ier de Pologne s'empare de Przemysl et de Belz.


Conrad II le Salique au centre

Conrad II le Salique Empereur germanique

Conrad II le Salique est couronné Saint Empereur romain le 26 mars ou le 25 décembre 1027 à Rome, des mains du pape Jean XIX. Rodolphe III le Fainéant assiste à la cérémonie.



Constantin VIII Porphyrogénète Malade

Mariage de Romain III Argyre avec Zoé Porphyrogénète

En novembre 1028, Constantin VIII Porphyrogénète tombe malade. Se pose alors le problème de sa succession : sa fille aînée Eudoxie est religieuse tandis que ses deux filles cadettes, Zoé et Théodora, sont confinées dans le gynécée et célibataire. Constantin VIII décide alors de marier Zoé avec Romain III Argyre, un sénateur de Constantinople un vieil homme.

L'épouse de Romain III Argyre doit se tondre et accepter d'entrer dans un couvent pour que Romain, menacé de mort, puisse succéder à Constantin VIII Porphyrogénète.

Romain III Argyre est petit fils de Romain Argyre et de son épouse Agathe Lécapène, elle-même fille de Romain Ier Lécapène.



Mort de Constantin VIII Porphyrogénète Empereur Byzantin

Zoé Porphyrogénète, Théodora Porphyrogénète et Romain III Argyre Empereurs et Impératrices byzantines

Constantin VIII Porphyrogénète meurt le 11 novembre 1028.

Zoé Porphyrogénète et sa sœur Théodora Porphyrogénète, à la mort de leur père en 1028, deviennent Impératrices.



Exil de Théodora Porphyrogénète

Zoé Porphyrogénète exile sa sœur avec l'aide de son mari, Romain III.



Campagne de Romain III Argyre en Syrie

Incapable de remplir sa charge, ayant peu d'expérience politique et militaire, Romain III Argyre décide de mener une campagne en Syrie en 1030. Il y est lamentablement défait et se consacre, désormais, aux tâches administratives, dans lesquelles il ne sait non plus devenir compétent.

Romain III Argyre se tourne alors vers la construction d'églises et fait édifier la grande église de la Vierge Peribleptos "qui voit tout", ainsi qu'un monastère adjacent. La démesure de ces deux constructions finit par dresser le peuple contre lui.



Naissance de Romain IV Diogène

Romain IV Diogène naît en 1032.



Mort de Romain III Argyre Empereur byzantin

Michel IV le Paphlagonien Empereur byzantin

Un des valets de Romain III empoisonne son maître à la demande de Zoé Porphyrogénète dont il est amant. Romain III Argyre meurt aux bains, peut-être de la main de Zoé, le vendredi saint 12 avril 1034. Zoé installe aussitôt sur le trône son amant Michel IV le Paphlagonien.

Épileptique et hydropique, Michel IV est de santé fragile mais il sait assumer sa tâche d'Empereur. Laissant l'administration des finances à son frère aîné Jean l'Orphanotrophe, Michel IV le Paphlagonien gouverne fermement, accordant une attention particulière à l'Administration locale, aux Affaires étrangères et à l'armée.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Baudouin IV de Flandre

Baudouin V de Flandre Comte de Flandre

Baudouin IV de Flandre meurt le 28 ou 30 mai 1035.

Sous le gouvernement de Baudouin IV de Flandre, Dunkerque est fondée.

Bruges reçoit les premières libertés communales de Flandre.

Des murailles commencent à ceindre la ville de Lille.

Il imposa également la "Trêve de Dieu" dans les diocèses d'Arras et de Tournai.

Baudouin IV est le véritable fondateur de la puissance flamande dans ses limites historiques.

Baudouin V de Flandre devient comte de Flandre en 1035.

La Flandre est vassale du Royaume de France et, pour le margraviat de Valenciennes, du Saint Empire romain germanique.

La Flandre a un pouvoir équivalent à celui d'un royaume et ses souverains exercent une influence considérable sur les affaires politiques de l'Europe occidentale.

Baudouin V de Flandre entre tout d'abord en guerre contre Thierry IV de Hollande, qui lui conteste la Zélande, pourtant attribuée à son père par l'empereur Henri II le Saint.

Baudouin envahit la Frise et sort victorieux du conflit : la Zélande reste dans la mouvance du comté de Flandre.



Abdication de Sylvestre III Pape

Benoît IX à nouveau Pape

Sylvestre III abdique le 10 mars 1045 à cause de la contestation régnant lors de son élection.

Son pontificat est le sixième plus court pontificat de toute l'histoire de la papauté.

Benoît IX parvient à prendre Rome et retrouve le trône pontifical le 10 mars 1045.

Benoît IX devient alors un simple pion dans l'échiquier politique romain, où s'affrontent les grands clans familiaux.


Damase II Pape

Mort de Grégoire VI

Damase II Pape

Grégoire VI meurt probablement à Cologne début 1048.

Un parti romain proteste auprès d'Henri III le Noir qui se prononce contre Benoît IX.

Poppo ou Poppon de Brixen, né en Bavière, est élevé au trône pontifical par l'empereur Henri III le Noir, sans avoir été élu pape le 17 juillet 1048 sous le nom de Damase II.

Son pontificat est le huitième plus court pontificat.



Bataille de La Castelle

Guillaume VIII d'Aquitaine Duc de Gascogne

Guy-Geoffroy de Poitiers, futur Guillaume VIII d'Aquitaine, Comte de Bordeaux et d'Agen, neveu d'Eudes d'Aquitaine, conteste vers 1052 le pouvoir à Bernard II d'Armagnac, arguant du droit romain contre le droit coutumier gascon.

Après nombre de péripéties, les Poitevins l'emportent.

En 1052, Bernard II d'Armagnac est défait par Guillaume VIII d'Aquitaine à la bataille de La Castelle, entre Cazères et Grenade-sur-l'Adour.

Il est obligé de lui vendre les droits sur la Gascogne et Guillaume VIII d'Aquitaine devient Duc de Gascogne.

Bernard II d'Armagnac lutte avec Saint Austinde, évêque d'Auch, partisan des ducs d'Aquitaine, pour le contrôle de la région.



Grand Schisme d'Orient

Les représentants de Léon IX arrivent à Constantinople en avril 1054. La nouvelle de la mort du Pape arrive peu après. Humbert et ses collègues, représentants personnels de Léon IX, se trouvent privé du fait de sa mort de tout statut officiel mais ils restent à Constantinople.

Humbert de Moyenmoûtier et Michel Cérulaire sont tout aussi susceptibles l'un que l'autre. Michel Cérulaire émet des doutes sur la validité du mandat des légats. Le débat tourne à l'échange de propos franchement injurieux. Humbert soulève le problème du Filioque.

À 3 heures de l'après-midi, le 16 juillet 1054, en présence de tout le clergé assemblé pour l'eucharistie, les légats entrent dans Sainte-Sophie et montent vers l'autel sur lequel ils déposent solennellement une bulle papale d'excommunication de Michel Cérulaire , puis sortent et secouent symboliquement la poussière de leurs chaussures. Deux jours plus tard, ils partent pour Rome.

Le 24 juillet, le synode permanent byzantin réplique en jetant l'anathème sur les légats. Le pape n'y est pas mis en cause.

Les excommunications, tant latines que grecques, étaient dirigées personnellement contre les dignitaires en faute plutôt que contre les Églises qu'ils représentaient. Aucune à l'époque ne fut considérée comme facteur d'un schisme permanent.

Après la rupture, l'empire d'Occident se fait appeler "Saint Empire romain" (sacrum imperium) pour se distinguer de l'empire orthodoxe d'Orient.

La basilique Sainte Sophie devient l'un des cœurs de l'orthodoxie.



Mort de Théodora Porphyrogénète Impératrice Byzantine

Michel VI Stratiotique Empereur byzantin

Théodora Porphyrogénète meurt le 30 août 1056. Avec elle s'éteint la dynastie macédonienne.

Selon Skylitzès, Michel VI Bringas Stratiotique, un général déjà âgé est amené sur le trône par les eunuques du palais et le syncelle León en août 1056 alors que Théodora était encore agonisante. Skylitzès qui l'appelle d'ailleurs "le Vieux", nous apprend que c'était un homme simple et qu'il n'a guère fait plus que s'occuper des caisses de l'armée jusque là. Michel VI Stratiotique est proclamé empereur byzantin le 31 août 1056. Michel est un lointain parent du parakoimomène Joseph Bringas, ministre de Romain II. Il a été logothète du stratiotikôn, ce qui pourrait expliquer son nom. Stratiotikos signifie le belliqueux. Il est certainement choisi à cause de son âge, afin de laisser le champ libre aux fonctionnaires et aux eunuques à qui il a d'ailleurs juré de ne jamais rien faire sans leur accord.


Étienne IX Pape

Mort de Victor II Pape

Étienne IX Pape

Benoît X Antipape

Victor II meurt à Arezzo le 28 juillet 1057. Il est inhumé dans S. Maria Rotonda de Ravenne.

L'importance du rôle qu'il continue à tenir dans d'autres affaires politiques de la région, fait dire de Victor II qu'il est davantage chancelier du Saint Empire romain germanique que chef de l'Église catholique romaine.

Frédéric de Verdun, fils de Gothelon Ier de Verdun et de Barbe de Lebarten, est un bénédictin, ancien abbé du Mont-Cassin, est élu pape le 2 ou 3 août 1057 sous le nom d'Étienne IX (X), sans l'aval de l'empereur.

Jean Mincius, Comte de Tusculum est élu antipape le 3 août 1057 par une faction de l'aristocratie romaine sous le nom de Benoît X.



Mariage de Romain IV Diogène avec Eudoxie Makrembolitissa

Pour exercer cette régence, et malgré l'interdiction que Constantin X Doukas lui avait faite avant de mourir, Eudoxie Makrembolitissa se remarie.

Romain IV Diogène épouse Eudoxie Makrembolitiss.



Romain IV Diogène Empereur byzantin

Romain Diogène) est associé au trône sous le nom de Romain IV.

Il est couronné empereur le 1er janvier 1068.



Expédition en Orient de Romain IV Diogène

En 1068, Romain IV Diogène mène une expédition en Orient.



Nouvelle Expédition en Orient de Romain IV Diogène

En 1069, Romain IV Diogène mène une seconde expédition en Orient où il renforce considérablement les positions byzantines.


Roger Ier de Hauteville et Robert Guiscard-illustration du XIXe siècle Roger Ier de Hauteville

Prise de Bari

Siège de Palerme

Sous le règne de Romain IV Diogène, Robert Guiscard de Hauteville chasse définitivement les Byzantins d'Italie avec la prise de Bari en avril 1071.

Robert Guiscard de Hauteville commence le siège de Palerme par mer, tandis que Roger Ier de Hauteville, son frère, prend la ville à revers, par voie terrestre en 1071.



Campagne de Romain IV Diogène dans l'est de l'Empire

Romain IV Diogène doit mener de nombreuses campagnes dans l'est de l'Empire à cause de la présence des Turcs Seldjoukides.



Déposition de Romain IV Diogène

Exil et mort d'Eudoxie Makrembolitissa

Michel VII Doukas Empereur byzantin, Andronic Doukas et Constantin Doukas Co-Empereurs byzantin

Romain IV Diogène est déposé par son beau-fils Michel VII Doukas, qui fait exiler l'Impératrice Eudoxie, laquelle meurt peu après.

Michel VII Doukas est couronné Empereur byzantin le 14 août 1071 à Mantzikert.

Andronic Doukas déjà associé au trône depuis 1067 se joint en 1071 à Constantin Doukas (1060-1081), autre frère de Michel VII Doukas.



Bataille de Manzikert

Romain IV Diogène prisonnier

La bataille de Manzikert ou Mantzikertet oppose Romain IV Diogène aux Turcs Seldjoukides, le 26 août 1071.

Roussel de Bailleul participe à cette bataille, servant Romain IV Diogène.

Romain IV Diogène est défait et capturé par Alp Arslan, le chef turc.

La défaite est en grande partie causée par des trahisons au sein même des mercenaires (composés également de Turcs et d'autres cavaliers asiates) dont Roussel, qui s'entendent secrètement avec l'ennemi turc.

Les cavaliers turcs peuvent déferler en Anatolie, privée de défense.



Mort de Romain IV Diogène

Au retour à Constantinople de Romain IV Diogène, Michel VII Doukas lui fait crever les yeux et le fait enfermer dans un monastère, où il meurt quelques jours après en 1072.

Romain IV est inhumé dans l'île de Proti.

Administrateur compétent et soldat courageux qui mesurait pleinement la gravité de la menace seldjoukide, Romain IV Diogène entreprend avec ardeur de restaurer la puissance de l'Empire mais il échoue en raison de l'opposition à son égard de la famille Doukas, autant que de l'état de l'armée.



Sviatoslav II de Kiev Grand prince de Kiev

Vsévolod Ier de Kiev Prince de Tchernigov

Vladimir II de Kiev Prince de Smolensk

En 1073, Vsévolod Ier de Kiev et Sviatoslav II de Kiev se soulève contre Iziaslav Ier de Kiev, leur autre frère.

Sviatoslav II de Kiev devient Grand prince de Kiev.

Sviatoslav II de Kiev cède son apanage de Tchernihiv ou Tchernigov. Vsévolod Ier de Kiev devient Prince de Tchernigov en 1073.

Vladimir II de Kiev devient Prince de Smolensk en 1073.

Iziaslav Ier de Kiev doit à nouveau se réfugier en Pologne.

Iaropolk de Volhynie est aussi chassé de Kiev.

Tous les deux partent se réfugier dans le Saint-Empire romain germanique.

Ils n'obtiennent pas l'appui d'Henri IV de Franconiepour retrouver le trône.



Mariage de Vladimir II de Kiev avec Gytha d'Angleterre

Vladimir II de Kiev épouse à Londres en 1070 ou 1074 Gytha d'Angleterre, fille illégitime d'Harold II Godwinson et d'Édith-la-Juste. Leurs enfants sont :



Centulle V de Béarn Comte de Bigorre

Rédaction des fors d'Oloron

Centulle V de Béarn Vicomte de Montaner

Centulle V de Béarn devient Comte de Bigorre en 1080 sous le nom de Centulle Ier.

En 1080, Centulle V de Béarn vient bâtir la nouvelle ville d'Oloron sur l'ancien oppidum romain d'Iluro.

Aucun autre emplacement ne peut être plus sûr que ce promontoire bordé sur les côtés est-ouest par des cours d'eau.

Il incite les populations à venir résider et commercer à Oloron en instaurant des privilèges juridiques et économiques contenus dans l'acte de poblacion ou peuplement.

Grâce à sa politique d'alliances, Centulle V de Béarn parvient à prendre le contrôle de ses voisins de l'est : Montaner et Bigorre et à forger une solide alliance avec son voisin du sud, l'Aragon.



Attaque de l'Empire romain d'Orient

La dernière grande expédition de Robert Guiscard de Hauteville est d'attaquer l'Empire romain d'Orient avec ses vassaux. Son objectif est peut-être, même, de s'emparer de Byzance.

En effet, les Normands détestent les Byzantins, qu'ils trouvent trop efféminés, et l'ambitieux Normand songe à prendre la capitale de l'Empire espérant se saisir du trône du basileus, prenant dès lors la cause de Michel VII Doukas.

De plus, l'une de ses filles, Olympias, était fiancée à Constantin Doukas, fils de Michel VII Doukas, avant le renversement de sa famille.

Robert Guiscard de Hauteville s'embarque donc avec 16.000 hommes (des troupes en majorité non normandes) en mai 1081.

Bohémond Ier de Hauteville, son fils, participe à cette expédition et le seconde entre 1081 et 1085.

Robert Guiscard de Hauteville infligé une lourde défaite à l'empereur Alexis Ier Comnène en octobre 1081.



Siège de Rome

Exil de Grégoire VII à Salerne

Clément III à nouveau Antipape

Henri IV de Franconie Empereur germanique

Couronnement d'Henri IV de Franconie

Pillage de Rome

Perte des conquêtes normandes en Grèce

Vœu Godefroy de Bouillon

En mars 1084, Henri IV de Franconie marche sur Rome et en fait le siège de Rome.

Grégoire VII, épouvanté, quitte la ville pour aller se réfugier en lieu sûr, dans la forteresse de Salerne chez les Normands qui occupent l'Italie du sud.

Henri IV de Franconie entre dans Rome.

Godefroy de Bouillon fidèle à Henri IV de Franconie entre dans Rome les armes à la main.

Borivoj II de Bohême entre dans Rome avec une poignée de combattants.

Clément III est de nouveau pape le 24 mars 1084.

Henri IV de Franconie se fait couronner empereur romain germanique par Clément III dans la Basilique Saint-Pierre.

Grégoire VII revient à Rome avec l'armée de son allié normand Robert Guiscard de Hauteville qui marche vers le nord avec 36 000 hommes.

Ce sont quasiment tous des mercenaires sarrasins et musulmans. Dans les grandes entreprises militaires, les Normands, trop peu nombreux, ne forment que les cadres militaires et des corps d'élites.

Robert Guiscard de Hauteville entre dans Rome et force Henri IV de Franconie et Clément III, pris de court, à se retirer.

Clément III redevient archevêque de Ravenne.

Un mouvement de panique gagne les citoyens romains, ce qui provoque 3 jours de mise à sac total de la ville en mai 1084.

Durant ce temps, Bohémond Ier de Hauteville, un temps maître de la Thessalie, perd les conquêtes en Grèce.

Gravement malade peu après l'expédition sur Rome, Godefroy de Bouillon fait vœu, pour réparer ses torts, d'aller défendre les chrétiens en Orient.


Urbain II dans le Roman de Godfroi de Bouillon, XIVe siècle Urbain II Pape Statue d'Urbain II sur la place de la Victoire de Clermont-Ferrand

Urbain II Pape

Hugues de Romans à nouveau légat du Pape

Eudes de Châtillon-sur-Marne convoque les évêques partisans de la Réforme grégorienne à Terracina, dans le Latium : Rome est aux mains des partisans de Clément III.

Eudes de Châtillon-sur-Marne est élu 157e Pape sous le nom d'Urbain II puis consacré le 12 mars 1088.

Son premier acte est d'affirmer solennellement sa fidélité à l'œuvre de Grégoire VII et de renouveler les condamnations de ce dernier en matière :

Urbain II continue à s'appuyer sur l'Ordre de Cluny et les souverains.

En revanche, Urbain II se montre plus souple que Grégoire VII sur les cas de clercs ordonnés par des évêques simoniaques ou schismatiques, considérant leur ordination comme valide et s'attirant ainsi les critiques de théologiens comme Bonizo de Sutri, Deusdedit ou Bruno de Segni. Pour rendre plus souple les condamnations, Urbain II applique la doctrine de la dispense selon Yves de Chartres.

Urbain II conforte la papauté en faisant des royaumes hispaniques et de la Sicile des États vassaux du Saint-Siège.

Hugues de Romans retrouve ses pouvoirs de légat.

Par sa politique modérée en France et en Angleterre, Urbain II crée un parti romain en sa faveur, isole l'empereur.



Mariage de Raymond Ier de Bourgogne avec Urraque Ire de Castille

Raymond Ier de Bourgogne Comte de Galice

Raymond de Bourgogne épouse à Tolède en 1090 Urraque Ire de Castille, fille d'Alphonse VI de Castille et de Constance de Bourgogne. Leurs enfants sont :

Raymond Ier de Bourgogne devient Comte de Galice.

Alphonse VI de Castille rapproche aussi l'Espagne de la papauté et décide de remplacer le vieux rite de saint Isidore, le rite mozarabique par le rite romain. D'un autre côté, Alphonse VI de Castille est très ouvert à l'influence arabe. Alphonse VI de Castille protège ses sujets maures et bat monnaie avec des inscriptions en lettres arabes.



Henri V de Franconie Empereur germanique

Négociations de Santa-Maria de Turri et de Ponte Mammolo

Concordat de Sutri

Grégoire VIII sacre l'empereur Henri V de Franconie empereur du Saint-Empire romain germanique en 1111 malgré la défense du pape Pascal II.

Gottfried Ier de Calw participe à la première campagne d'Italie d'Henri V de Franconie en 1111.

Gottfried Ier de Calw intervient dans les négociations de Santa-Maria de Turri et de Ponte Mammolo.

En 1111, Henri V de Franconie capture Pascal II et l'oblige à signer sous contraintes le concordat de Sutri par lequel :



Thiburge d'Orange Comtesse d'Orange

Thiburge d'Orange devient définitivement Comtesse d'Orange en 1126.

Thiburge crée la principauté d'Orange, vassale du Saint Empire romain germanique, comprenant Orange, Jonquières et Courthézon.

Tiburge d'Orange contribue beaucoup à l'agrandissement et à l'embellissement de la ville d'Orange. Elle fait rebâtir les murs et fait aussi construire les grands faubourgs :



Lothaire II de Supplinbourg Empereur Germanique

Nouvel exil d'Innocent II

Lothaire II de Supplinbourg devient empereur du Saint Empire Romain Germanique, couronné par Innocent II le 4 juin 1133 au détriment des neveux d'Henri V de Franconie :

Il ne triomphe qu'avec l'appui du pape et de son gendre Henri X de Bavière, Duc de Bavière.

Aussitôt couronné, Lothaire II rebrousse chemin avec son armée. De nouveau chassé de Rome, Innocent II s'installe à Pise

Lothaire II de Supplinbourg oblige Boleslas III Bouche-Torse à lui prêter hommage pour la Poméranie.



Conflit entre Hugues II de Jaffa et Foulques V d'Anjou

Condamnation de Hugues II de Jaffa

Siège de Jaffa

Exil d'Hugues II de Jaffa

Hugues II de Jaffa Comte de Gargan

Mort d'Hugues II de Jaffa

Hugues II de Jaffa est apparenté avec la reine Mélisande de Jérusalem et ils ont des liens d'amitié étroit. La rumeur le dit trop familier avec la reine et il entre en conflit avec un Foulques V d'Anjou jaloux. On dit aussi qu'Hugues II de Jaffa est arrogant et refuse de rendre hommage au roi.

Peu à peu se forment deux camps, les partisans de Foulques V d'Anjou et ceux d'Hugues II de Jaffa.

En 1134, il semble qu'Hugues II de Jaffa et Romain du Puy, Seigneur d'Outre-Jourdain, se révolte contre Foulques V d'Anjou.

Selon Guillaume de Tyr, Gautier Ier de Grenier, Seigneur de Césarée et beau-fils d'Hugues, l'accuse de trahison et de conspiration lors d'une séance de la Haute Cour.

Hugues II de Jaffa réfute l'accusation, et il est décidé que l'accusation sera tranchée par un duel judiciaire. Quand le jour fixé pour le combat arrive, Hugues II de Jaffa ne vient pas, et est reconnu coupable par défaut.

Hugues II de Jaffa s'allie aux égyptiens d'Ascalon, et Foulques V d'Anjou assiège Jaffa. Les arrières vassaux d'Hugues II de Jaffa, entre autres son connétable Balian Ier d'Ibelin le Vieux, désertent son château et rallient le roi.

Le châtiment habituel pour un tel crime est la confiscation des biens et l'exil permanent, mais les appuis d'Hugues II de Jaffa réduisent la peine à un exil de 3 ans.

Alors qu'il attend à Acre le navire qui doit l'emmener en exil, un chevalier breton tente de l'assassiner. Il est blessé et son agresseur est arrêté, condamné et exécuté.

Voulant couper court aux accusations d'avoir commandité le meurtre et aux risques d'émeutes, Foulques V d'Anjou fait juger Hugues II de Jaffa par la Haute Cour des barons et ordonne que l'audition soit publique et qu'on ne lui coupe pas la langue, pour lui permettre de parler jusqu'au bout.

La loyauté du roi dans cette affaire est reconnue par tous.

Remis de ses blessures, Hugues II de Jaffa va en Apulée, où son parent Roger II de Hauteville le fait Comte de Gargan.

Hugues II de Jaffa y meurt peu après vers 1134.

Mais le courroux de Mélisende de Jérusalem s'exerce longtemps sur les protagonistes, au point que certains craignent pour leur vie, avant qu'il ne finisse par s'apaiser.



Promulgation de l'Assise d'Ariano

En 1140, lors des assises d'Ariano, un code lois refondues, inspiré du droit romain, voit le jour.

Derrière l'appareil bureaucratique qui se met en place demeure une monarchie toute féodale. On a pu parler à ce titre d'État moderne, mais le royaume de Sicile reste inscrit dans une pyramide féodale dont Roger II de Hauteville rest le sommet.


Portail et tour Saint-Romain de la Cathédrale de Rouen - harmonie bleu et or peinte par Claude Monet en 1893

Construction de la Cathédrale gothique de Rouen

La cathédrale romane ne reste que peu de temps au centre de la ville. Elle n'a, comme tous les autres grands édifices romans de Normandie, qu'une charpente de bois sur la nef. Pour avoir de belles voûtes en pierres, Hugues d'Amiens, l'archevêque prend la décision de changer l'édifice. La construction de la Cathédrale gothique de Rouen débute en 1145. On commence par la façade. La tour Saint-Romain au nord et les portails latéraux sont les marques de cette époque.



Actions d'Adrien IV en Scandinavie

En 1153, Nicolas Breakspear, futur Adrien IV, promulgue une série de constitutions qui fixent le cadre de l'Église de Norvège.

Il l'organise sur un modèle romain.

Il constitue la province ecclésiastique de Norvège, avec Nidaros (actuelle Trondheim) comme métropole.

En Suède, il convoque le synode de Linköping pour mettre sur pied les institutions ecclésiastiques.

Cependant, les Suédois ne s'accordent pas sur le choix du siège archiépiscopal.

Celui-ci ne sera déterminé qu'en 1164 : ce sera Uppsala.

Dans l'intervalle, Nicolas se contente de promettre la primatie à l'archevêque danois de Lund.



Alliance entre Manuel Ier Comnène et le Pape Adrien IV

Manuel Ier Comnène rêve d'une restauration de l'Empire romain au prix d'une union entre Églises orthodoxe et catholique.

La papauté qui n'a jamais été en bons termes avec les Normands, sauf dans le cadre d'une menace militaire directe, préfère avoir l'Empire romain d'Orient, considéré comme plus "civilisé", à sa frontière méridionale.

Un accord permettrait au pape Adrien IV d'étendre son influence sur toute la population chrétienne orthodoxe.

Les négociations sont menées à la hâte et une alliance est formée entre Manuel Ier Comnène et Adrien IV.

Le sort des Siciliens paraît scellé.



Pribislav Ier de Mecklembourg Prince du Saint-Empire romain germanique

En 1170, Pribislav Ier de Mecklembourg est fait Prince du Saint-Empire romain germanique par Frédéric Ier Barberousse.


Béla III de Hongrie

Mort d'Étienne III Arpad

Béla III Arpad Roi de Hongrie

Étienne III Arpad meurt le 1er mars 1172.

La Hongrie est réduite à un état de dépendance et Manuel Ier Comnène y impose sa volonté pour le choix du roi : Béla III Arpad est couronné le 1er mars 1172.

De retour en Hongrie, Béla III Arpad mène une politique favorable au pape tout en maintenant l'équilibre avec le Saint Empire Romain Germanique.

Il imite les monarchies occidentales pour améliorer l'administration de la Hongrie.

Il crée une chancellerie et de nouveaux impôts (douanes, péages, droit sur les foires et marchés).



Raymond II de Mévouillon Seigneur de Mévouillon

Privilège d'immédiateté accordé aux Mévouillons

Raymond II de Mévouillon devient Seigneur de Mévouillon en 1178, nommé Prince de l'empire par une bulle de Frédéric Ier Barberousse.

Frédéric Ier Barberousse accorde aux Mévouillons en 1178 le privilège d'immédiateté.

L'immédiateté impériale est un privilège féodal et un statut politique accordé dans le Saint-Empire romain germanique à certaines villes, abbayes ou principautés. Le terme immédiat signifie sans intermédiaire.

Ces villes, abbayes ou territoires relèvent directement de l'empereur (ou du roi des Romains) et de ce fait ne sont pas assujettis à un seigneur local.

Les Mévouillons ne dépendent donc ni du comte de Provence ni du dauphin mais directement de l'Empereur.



Création de la Principauté d'Orange

Le comté d'Orange, devient principauté d'Orange en 1181. Faisant partie du royaume de Bourgogne, c'est un fief du Saint Empire romain germanique. Elle bénéficie donc des droits féodaux et de la souveraineté propre aux terres d'Empire.


Frédéric Ier Barberousse habillé en croisé. Miniature de 1188

Départ de Frédéric Ier Barberousse pour la troisième croisade

Henri VI le Sévère Régent

Âgé de plus de 65 ans, Frédéric Ier Barberousse quitte Ratisbonne le 11 mai 1189 pour la troisième croisade. Henri VI le Sévère exerce alors le pouvoir sur le Saint-Empire romain germanique.

Gérard II de Looz prend part à la troisième croisade.

Florent III de Hollande est un des chefs de cette croisade.

Adolphe III de Holstein accompagne Frédéric Ier Barberousse à cette croisade.


Église de Villeneuve-le-Comte

Fondation de Villeneuve-le-Comte

En 1190, Gaucher III de Châtillon-sur-Marne décide de fonder une Ville Neuve, en un lieu défriché de la Forêt de Crécy-en-Brie, à proximité d'un ancien camp romain où s'élevait un château Mérovingien de bois aux lieux-dits Le Fief du Pré et Fontarable.

Il lui donne le nom de La Villeneuve du Comte de Saint-Pol en l'honneur de son beau-père.

Il la fortifie en raison de la proximité de la frontière occidentale de la Champagne.

Un château fort est construit à l'emplacement du fief de Fontarabie.

Il n'en reste que la base du donjon et les douves.

Élisabeth de Saint-Pol décide de la construction d'une belle église paroissiale, malgré l'opposition de l'Abbé de Saint Germain des Prés, établie sur un privilège accordé par le pape Lucius III.

Au cours du second Empire, Viollet-le-Duc restaurera cette église de style gothique primitif.



Mort de Florent III de Hollande

Thierry VII de Hollande Comte de Hollande

Florent III de Hollande meurt à Antioche le 1er août 1190 de maladie.

Il y est inhumé.

Thierry VII de Hollande devient Comte de Hollande en 1190.

Le Saint-Empire romain germanique est alors déchiré par la guerre entre Henri VI le Sévère et Henri III Welf le Lion, son rival, Duc de Saxe et de Bavière.

Henri VI le Sévère, ayant besoin d'appui, accorde à Thierry VII de Hollande le droit de percevoir les taxes auprès des marchands flamands qui viennent à Geervliet.

Il lui donne aussi la Grote Waard (Dordrecht et ses environs) aux dépens de l'évêché d'Utrecht.

Thierry VII de Hollande décide que le comté de Hollande sera transmissible par les femmes.


Henri VI le Sévère (Codex Manesse, vers 1300)

Voyage de Henri VI le Sévère en Italie

Henri VI le Sévère Empereur germanique

En janvier 1191, Henri VI le Sévère se rend en Italie

Le 14 avril 1191, le pape Célestin III couronne Henri VI le Sévère empereur du Saint-Empire romain germanique.

Conrad II de Souabe est présent à Rome pour la couronnement de Henri VI le Sévère, son frère.



Traité de Messine

Tancrède de Lecce accepte finalement de signer un traité avec Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en mars 1191 qui stipule :

Le traité ébranle les relations entre l'Angleterre et le Saint Empire romain germanique, et cause la révolte de Jean-Sans-Terre, qui espére être proclamé héritier à la place d'Arthur.

Sa révolte échoue mais à partir de ce moment, Jean continuera de comploter contre son frère.



Mort de Conrad II de Souabe

Philippe Ier de Souabe Marquis de Souabe

Conrad II de Souabe meurt à Durlach le 15 août 1196 assassiné probablement par le mari d'une femme qu'il avait violée.

Une autre version émanant de Burchard d'Ursperg dans la Chronique d'Ursperg indique que Conrad II de Souabe serait mort en l'espace de quelques jours d'une infection après une morsure du bout du sein gauche par une jeune fille qu'il tente de violer pendant une campagne contre le duc de Zähringen.

Philippe Ier de Souabe devient Marquis de Souabe en 1196.

Dans les actes de sa propre chancellerie, Philippe Ier de Souabe se Fait appeler Philippe II de Souabe en référence à l'empereur romain Philippe du IIIe siècle.


Château du Bouvreuil à Rouen

Construction du château du Bouvreuil

Philippe II Auguste fait construire le château du Bouvreuil à Rouen. L'ouvrage, commencé en 1204, faisait partie du vaste programme de construction lancé par Philippe II Auguste sur l'ensemble du domaine royal. Situé sur la colline Bouvreuil, le château domine la ville et permet de contrôler la population rouennaise. Achevé en 1210, il est probablement l'un des plus grands que Philippe II Auguste ait bâti. Sa forme polygonale aurait été influencée par les ruines sous-jacentes d'un amphithéâtre gallo-romain du 2ème siècle.

La Tour Jeanne d'Arc est le seul vestige remarquable restant du château.


Bataille de la Roche aux Moines

Préparation d'un débarquement en Angleterre

Bataille de la Roche-aux-Moines

En 1214, Philippe II Auguste est obligé de suspendre ses préparatifs de débarquement en Angleterre contre Jean-Sans-Terre car le royaume est menacé.

Jean-Sans-Terre a réussi à monter, contre Philippe II Auguste son suzerain, une vaste coalition avec :

La plupart des seigneurs installés entre l'Escaut et le Rhin se joignent à cette coalition.

Ferrand de Flandre, quoique vassal de Philippe II Auguste, se déclare pour le roi d'Angleterre.

Philippe II Auguste est l'allié des Gibelin et est soutenu par Frédéric II de Hohenstaufen.

En Flandre, Philippe II Auguste ne contrôle plus que les villes de Douai et de Cassel.

Les coalisés envisagent un plan d'invasion d'envergure dans lequel :

Ils ont pour objectif Paris.

Le 16 février 1214, le roi anglais débarque avec ses troupes à La Rochelle.

Philippe II Auguste descend le plus rapidement possible jusqu'à Châtellerault avec Louis VIII le Lion, son fils.

Jean-Sans-Terre, ayant appris le déplacement des Français, amorce alors une manœuvre de repli, espérant attirer ses ennemis au plus loin de Paris.

Mais Philippe II Auguste sent le danger et arrête son armée à Chinon.

Apprenant alors l'attaque d'Othon IV de Brunswick au nord, Philippe II Auguste décide de scinder sa force en deux pour la faire affronter les deux menaces qui pèsent sur son royaume.

Lui va alors au nord pour se confronter à l'empereur tandis que Louis VIII le Lion garde la Loire à la tête d'une armée de 14 000 hommes.

Craignant de se faire couper toute voie de repli en cas d'échec devant Paris, Jean-Sans-Terre prend la décision de s'arrêter devant la forteresse de la Roche-aux-Moines (Savennières), plutôt que de l'éviter.

De là, Jean-Sans-Terre peut se diriger vers Paris, plus tranquillement, sans devoir constamment se retourner pour voir si Louis VIII le Lion n'est pas en train de le poursuivre.

La forteresse de la Roche aux Moines est dirigée par Guillaume des Roches, le sénéchal d'Anjou.

Lorsque le siège commence, le prince Louis VIII le Lion arrive, le 2 juillet 1214.

Amaury Ier de Craon se bat au côté de Louis VIII le Lion.

Guillaume des Roches, beau-père d'Amaury Ier de Craon, mène l'action décisive qui permet la victoire des Français.

Jean-Sans-Terre, estimant le danger trop important, s'enfuit finalement sans combattre, en laissant sur place ses machines de siège.

L'affrontement de la Roche-aux-Moines permet aux Français de consolider leurs positions au sud, et d'affaiblir la force anglaise, en la privant de ses engins de siège, donc en l'empêchant de prendre d'assaut d'autres places fortes.



Déposition d'Othon IV de Brunswick

Frédéric II de Hohenstaufen Roi d'Allemagne

Othon IV de Brunswick empereur romain germanique est déposé.

Les princes allemands, soutenus par Innocent III, élisent à nouveau Frédéric II de Hohenstaufen Roi d'Allemagne en 1215.

Le pape Innocent III vient porter à Frédéric II de Hohenstaufen la couronne à Aix la Chapelle alors qu'il parvient à sa majorité.

Henri Ier de Brabant se rallie à Frédéric II de Hohenstaufen.

Le règne d'Henri de Brabant devient alors plus paisible.

En 1215, Frédéric II de Hohenstaufen accorde des privilèges aux ducs polonais qui rendent ceux-ci plus indépendants du Saint-Empire.

Manfred II de Saluces abandonne son parti et se rallie immédiatement à celui de Frédéric II du Saint-Empire. Cette politique prudente lui permet de consolider ses états



Traité de Bèze

La paix entre les deux branches du comté de Bourgogne est rétablie par le traité de Bèze en juillet 1227 négocié par le cardinal Romain de Saint-Ange.

Othon Ier de Méranie regagne l'Allemagne et laisse Thibaut IV de Champagne assurer la régence du Comté de Bourgogne et qui lui prête 15 000 livres.

Une des clauses du traité de Bèze précise qu'Othon Ier de Méranie rasera les murs du château de Chevigny, tout proche d'Auxonne, mais ne pourra détruire les fossés.



Henri Raspe IV de Thuringe Antiroi Roi romain

Les évêques électeurs proclament Roi romain Henri Raspe IV de Thuringe, Comte de Thuringe.

Il est couronné le 22 mai 1246.


Château de Chouvigny

Construction du château-fort de Chouvigny

Le château-fort de Chouvigny est édifié en 1250 par Guillaume II de Chauvigny, peut-être sur l'emplacement d'un castrum gallo-romain du nom de Calviniacum, qui serait à l'origine du nom de Chauvigny, déformé en Chouvigny.

Le château est édifié sur un éperon rocheux dominant de 80 m la vallée de la Sioule, à l'endroit où les gorges de Chouvigny, s'élargissent.

Il est situé à environ 300 mètres au sud-est du bourg de Chouvigny.

La route qui monte de la Sioule vers le bourg passe derrière le château et en dessert l'entrée.



Richard de Cornouailles Roi des romains

En 1257, les Électeurs du Saint-Empire se réunissent en Diète à Francfort afin de trouver un successeur à Guillaume Ier du Saint-Empire.

Othon III de Brandebourg brigue la couronne impériale.

Ils ne réussissent pas à se mettre d'accord et désignent deux empereurs :

Richard de Cornouailles est élu roi des Romains, mais le titre lui est contesté par Alphonse X le Sage et il ne sera jamais sacré empereur.

Il est couronné roi romain en 1257 à Londres.


Conradin de Hohenstaufen s'adonnant à la fauconnerie - tiré du codex Manesse

Bataille de Tagliacozzo

Conradin de Hohenstaufen Prisonnier

Mort de Conradin de Hohenstaufen

Charles Ier d'Anjou Sénateur de Rome

Hugues III de Chypre Roi de Jérusalem

Marie d'Antioche Prétendante au trône de Jérusalem

Les barons du royaume de Sicile, ainsi que les gibelins, font alors appel au jeune Conradin de Hohenstaufen, dorénavant assez âgé pour faire valoir ses droits, qui entreprend une expédition contre Charles Ier d'Anjou en 1268.

Il a alors 16 ans.

Après avoir rejoint Vérone puis Pise, Conradin, à la tête d'une armée faite de soldats allemands et italiens, arrive à Rome où il reçoit l'appui du sénateur de Rome Don Henri de Castille.

Faisant fi de l'excommunication du pape, Conradin de Hohenstaufen se dirige ensuite vers l'Italie du sud, passant par les Abruzzes où les armées de Charles Ier d'Anjou le rejoignent.

Les deux armées se font face le 23 août 1268 dans la plaine de Tagliacozzo, près de l'Aquila.

A l'issue d'une bataille, où s'illustrent les chevaliers français Allard de Valéry et Guillaume de l'Étendard, les armées gibelines sont défaites et Conradin de Hohenstaufen est contraint de prendre la fuite.

Après avoir rejoint Asturi, sur le littoral romain, pensant pouvoir embarquer incognito, Conradin de Hohenstaufen est reconnu par un gentilhomme romain de la famille des Frangipani qui, dans l'espoir d'une récompense, le ramène à Naples et le livre aux hommes de Charles Ier d'Anjou.

Charles Ier d'Anjou fait voter son exécution pour trahison.

Conradin de Hohenstaufen meurt sur la Piazza del Mercato à Naples le 29 octobre 1268, décapité provoquant l'indignation générale qui finit même par gagner le parti pro-angevin.

Une statue de Conradin de Hohenstaufen existe dans l'Église Santa Maria del Carmine sur le lieu du supplice.

Conradin de Hohenstaufen est le dernier représentant légitime de la maison de Hohenstaufen.

Le duché de Souabe se désintègre en plusieurs comtés et en villes et abbayes libres.

Clément IV accorde à Charles Ier d'Anjou pour 10 ans la dignité de "sénateur" de Rome et le vicariat de Toscane.

Clément IV se voit alors contraint de s'opposer aux ambitions de Charles Ier d'Anjou.

Charles Ier d'Anjou rend son gouvernement odieux aux Siciliens,

La lignée des rois de Jérusalem issue de Marie de Montferrat s'éteint.

Hugues III de Chypre revendique la succession du royaume de Jérusalem, en tant qu'aîné des descendants d'Isabelle Ire d'Anjou.

Cette succession est contestée par Marie d'Antioche, en tant que plus proche parente de Conradin de Hohenstaufen.

Marie d'Antioche est la fille de Bohémond IV d'Antioche et de Mélisende de Lusignan et la demi-sœur du père d'Hugues III de Chypre.

Quelques filles d'Érard Ier de Brienne et de Philippine de Champagne-Jérusalem, qui vivent en Champagne, ne souhaitent pas revendiquer le trône.

La Haute Cour d'Acre examine les deux prétentions et tranche en faveur d'Hugues III de Chypre qui devient Roi de Jérusalem.

Hugues III de Chypre reçoit l'hommage de Geoffroy de Sargines, sénéchal du royaume et représentant de Saint-Louis.

Marie d'Antioche ne renoncera pas et continuera à porter le titre de reine de Jérusalem.

Cela fait 35 ans que les barons du royaume se sont passés de roi.

La noblesse chypriote ne se sent tenue de rejoindre l'ost royal que pour défendre le royaume de Chypre et ne se considère pas comme obligée de suivre le roi dans le royaume de Jérusalem.

Margaret de Hohenstaufen, en tant que proche parent légitime de Conradin de Hohenstaufen, devient la reine légitime de la Sicile et l'héritière générale des revendications de Hohenstaufen sur le duché de Souabe et le royaume de Jérusalem.



Nicolas III Sénateur de Rome

À l'échéance des 10 ans de mandat de comme sénateur de Rome, en 1278, Nicolas III, en sa qualité de citoyen romain, se fait élire lui-même "sénateur à vie", puis rejetant le cumul des fonctions, délègue le titre à des membres de l'aristocratie urbaine :


Martin IV Pape

Martin IV Pape

Le conclave réunit depuis août 1280 s'achève le 22 février 1281 par un coup de force de Charles Ier d'Anjou qui fait jeter en prison deux cardinaux du groupe "romain" partisans de poursuivre la politique anti-angevine de Nicolas III, dont son neveu Matteo Rubeo Orsini, et impose l'élection de son homme, le français Simon de Brion.

Simon paraît bien ne pas être candidat.

Même ses adversaires affirment qu'il est élu contre son gré et qu'il n'accepte la tiare que sous la pression du roi de Sicile.

Il prend le nom de Martin IV, en hommage, dit-on, à Saint-Martin pour lequel il a ramené de Tours une dévotion particulière.



Mariage de Guillaume Ier de Hainaut avec Jeanne de Valois

Guillaume Ier de Hainaut, Comte de Hainaut et de Hollande, épouse le 19 mai 1305 Jeanne de Valois, fille de Charles Ier de Valois, Comte de Valois, d'Anjou, de Maine, d'Alençon, et de Marguerite de Sicile. Leurs enfants sont :



Bataille de Soncino

Mort de Thiébaut de Bar Évêque de Liège

Henri VII de Luxembourg Roi des Lombards

Henri VII de Luxembourg Empereur Germanique

En 1312, Henri VII de Luxembourg fait le voyage de Rome pour recevoir la couronne impériale, qui est restée sans titulaire depuis la mort de Frédéric II de Hohenstaufen.

Thiébaut de Bar l'accompagne.

Henri VII de Luxembourg est accueilli avec joie par les gibelins qui voient en lui l'artisan de la paix.

Une ligue gibeline est organisée incluant des villes fidèles à l'Empereur : Milan, Côme, Novare, Verceil, Bergame, Brescia, Lodi, Crémone, Plaisance.

Henri VII de Luxembourg entend restaurer la gloire du Saint-Empire romain germanique, et restaure le pouvoir impérial dans certaines régions d'Italie du nord, face à la résistance de la commune de Florence.

Il entre en querelle avec les Guelfes, notamment dans les cités libres de Toscane.

Les troupes guelfes de Passerino della Torre sont défaites, en mars 1312 à Soncino.

Les manières autoritaires d'Henri VII de Luxembourg suscitent l'inquiétude de Robert Ier d'Anjou et du Pape Clément V.

Robert Ier d'Anjou charge Jean d'Anjou, son frère, d'empêcher l'empereur Henri VII de Luxembourg d'entrer dans Rome.

Robert Ier d'Anjou fait faire à Elzéar de Sabran ses premières armes.

En compagnie d'Hugues des Baux, Comte de Soletto, le nouveau Comte d'Ariano, prend le commandement des troupes guelfes.

Les deux nobles provençaux ont pour mission d'aller attaquer l'armée d'Henri VII de Luxembourg, lors de sa calata sur Rome.

Lors de ses déplacements en Provence ou auprès de la papauté d'Avignon, Robert Ier d'Anjou confie à Elzéar de Sabran la régence de son royaume et le met en charge de l'éducation de Charles de Calabre, son fils aîné.

Jean d'Anjou défait les Colonna et s'empare de la moitié de la ville.

Il interdit l'entrée de Rome à l'empereur et l'attaque dans les faubourgs le 25 mai 1312.

Mortellement blessé, Thiébaut de Bar meurt peu après.

Henri VII de Luxembourg ne réussit pas à prendre le Vatican.

Les Guelfes bloquent l'accès de la basilique St Pierre.

Henri VII de Luxembourg ne peut être couronné Empereur romain germanique que par des cardinaux mandés par le Pape à Saint-Jean de Latran le 29 juin 1312, sous le nom d'Henri VIII, et reçoit la couronne de fer des Lombards.

Jacques de Longuyon compose les Vœux du Paon pourThiébaut de Bar, prince-évêque de Liège compagnon de l'empereur Henri VII de Luxembourg.


Louis IV de Wittelsbach - pierre tombale - Frauenkirche Munich

Diète de Francfort

Louis IV de Wittelsbach Roi des Romains

Frédéric III le Bel Anti-Roi des Romains

Titre d'empereur germanique vacant

Coexistence pacifique de Louis IV de Wittelsbach et Frédéric III le Bel

Jean Ier de Luxembourg est évincé de l'élection impériale parce qu'il est trop jeune.

Le 18 octobre 1314, lors de la Diète de Francfort, les Princes Électeurs du Saint Empire romain germanique ne parviennent pas à choisir un empereur.

Les votes se partagèrent entre deux prétendants :

Le pape Jean XXII refuse de choisir entre les deux élus.

Il déclare le titre d'empereur germanique vacant parce qu'il refuse que les Princes Électeurs (Kurfürsten) élisent l'empereur sans son approbation.

Le titre demeurera vacant pendant la plus grande partie de la décennie suivante.

À l'instigation de l'Archevêque de Mayence, c'est Louis IV de Wittelsbach qui est élu par 4 sur 7 des Princes Électeurs à Francfort le 20 octobre 1314.

Louis IV de Wittelsbach est alors couronné à la hâte comme Roi de Germanie ou Roi des Romains par l'Archevêque de Cologne, sous le nom de Louis V.

Louis IV de Wittelsbach s'opposera fermement à la Papauté, notamment à Jean XXII.

Thierry VIII de Clèves se montre un fidèle partisan de Louis IV de Wittelsbach.

Othon II de Brunswick-Lunebourg se range du côté de Louis IV de Wittelsbach, son beau-frère.

Frédéric Ier de Habsbourg devient en 1314 Anti-Roi des Romains, sous le nom de Frédéric III le Bel.

L'Allemagne du sud devint le champ de bataille entre les deux prétendants.

Ferry IV de Lorraine combat pour Frédéric Ier de Habsbourg, qui est son beau-frère.

Les deux cousins antagonistes se fréquentent pendant 8 années et s'échangent des politesses.


Marguerite II de Hainaut

Mariage de Louis IV de Wittelsbach avec Marguerite II de Hainaut

Louis IV de Wittelsbach épouse en Allemagne le 25 février 1324 Marguerite II de Hainaut, fille de Guillaume Ier de Hainaut et de Jeanne de Valois. Leurs enfants sont :



Mariage de Casimir III de Pologne avec Anne de Lituanie

Casimir III de Pologne épouse le 16 octobre 1325 Anne de Lituanie (1310-1339), fille de Gédymin, Grand-Duc de Lituanie. Leurs enfants sont :



Naissance de Louis VI le Romain

Louis VI le Romain (der Römer) naît à Rome en 1330, fils de Louis IV de Wittelsbach et de Marguerite II de Hainaut.



laissant un pouvoir instable à son héritier Mort d'Élisabeth d'Aragon Reine de Portugal

Élisabeth d'Aragon, veuve de Denis Ier le Cultivateur, meurt à Estremoz le 4 juillet ou 4août 1336 en odeur de sainteté au couvent où elle s'est retirée.

Elle sera canonisée en 1625.

Elle est listée, dans le sanctoral catholique romain, sous l'appellation Sainte-Isabelle ou Sainte-Élisabeth de Portugal.



Mariage de Louis VI le Romain avec Cunégonde de Pologne

Louis VI le Romain épouse en 1345 Cunégonde de Pologne.


Grande Chapelle du Palais des Papes Loggia du Palais des Papes Fenêtre de l'Indulgence du Palais des Papes

Suite de la construction du Palais Neuf d'Avignon

Le chantier de la Grande Chapelle, dédiée aux apôtres Pierre et Paul, commencé à fin 1346, ne se termine qu'en 1351, freiné par l'épidémie de peste de 1348.

Malgré l'épidémie de peste de 1348, elle est achevée en quatre ans.


La Grande Chapelle

La nef unique de 52 mètres de long sur 15 mètres de large et 20 mètres de haut est couverte de 7 travées voûtées d'ogives dont les nervures retombent sur les faisceaux des colonnettes. Elle est éclairée par 4 baies à meneau central, au Sud, et par 2 fenêtres à double meneau sur chacun des murs pignons. Avant la mise en place des vitraux commandés à un maître-verrier avignonnais, on garnit les fenêtres de toiles cirées, tendues sur des châssis de bois, que Matteo Giovannetti rehausse d'arabesques de couleur rouge, jaune et verte. Au 14e siècle, les murs n'offrent pas de décoration peinte.

C'est aux 16e et 17e siècles que les légats font peindre les armoiries des papes régnants visibles sur les murs Est et Ouest.

Les 3 premières travées font office de chœur; l'autel se situe dans la première et la cathèdre du pape, placée sous un dais d'or, dans la seconde.

Des tentures vertes semées de roses rouges sont suspendues sur les murs, des tapis et des nattes recouvrent les dalles du sol. Les cardinaux et 12 chantres occupent la troisième travée. Ils sont séparés des fidèles par une barrière appelée Cancel.

C'est dans la Grande Chapelle que sont célébrées, à partir de Clément VI, les cérémonies pontificales dont le détail est minutieusement réglé par les Ordos, ou guides du cérémonial romain.

Cinquante-huit fêtes liturgiques s'y déroulent, les messes des dimanches, les messes de canonisation, la messe du dernier dimanche de Carême et celle qui précède la remise de la Rose d'Or à un prince chrétien. Parmi les cérémonies les plus fastueuses, le couronnement pontifical fait l'objet d'une pompe et d'une magnificence exceptionnelle.


La Loggia et la fenêtre de l'Indulgence

Elle constitue le parvis de la Grande Chapelle. Il prend jour sur la place du palais, l'actuelle Cour d'Honneur, par la fenêtre de l'Indulgence. C'est là que le Saint Père donne sa triple bénédiction à la foule assemblée dans la cour d'Honneur et qu'a lieu l'imposition de la tiare, lors du couronnement pontifical.

Le portail de la Grande Chapelle est le plus important ensemble sculpté du palais. L'archivolte est composée de deux voussures :

En 1346, débute également la construction du Grand Escalier d'Honneur qui dessert la Grande Chapelle.


Le Grand escalier d'Honneur

Pour le loger, Jean de Louvres doit doubler le mur de l'Audience. Formé de deux volées droites, une innovation qu'on ne rencontre à l'époque qu'en Italie, L'escalier est large, éclairé de fenêtres donnant sur la cour et flanqué de chambres qui servent de postes de garde. Autrefois, trois portes de bois aux lourds vantaux ferrés, à chaque palier, permettaient de le protéger.

Jusqu'en 1351, les constructions se succèdent :

Côté ville, la porte des Champeaux devient l'entrée principale, percée dans la nouvelle façade.

L'aile ouest, rattachée au palais de Benoît XII, délimite le nouvel espace clos de la cour d'Honneur.


Louis V de Bavière - par Ernst Herter -1899 - Siegesallee, Berlin

Mort de Louis IV de Wittelsbach Empereur germanique

Louis V de Bavière, Louis VI le Romain, Otto V le bavarois, Étienne II de Bavière, Guillaume Ier de Bavière-Straubing et Albert Ier de Bavière Co-Duc de Bavière

Louis V de Bavière, Louis VI le Romain, Otto V le bavarois, Étienne II de Bavière, Guillaume Ier de Bavière-Straubing et Albert Ier de Bavière Co-Comte de Hollande et de Hainault

Louis IV de Wittelsbach meurt en Allemagne le 11 octobre 1347 d'un incident cardiaque lors d'une partie de chasse.

Cette disparition subite évite à Charles Ier de Luxembourg d'entrer en guerre avec l'empereur encore très puissant.

Louis V de Bavière, Louis VI le Romain, Otto V le bavarois, Étienne II de Bavière, Guillaume Ier de Bavière-Straubing et Albert Ier de Bavière, ses fils lui succède en commun comme Duc de Bavière et Comte de Hollande et de Hainault.

Marguerite II de Hainaut, veuve de Louis IV de Wittelsbach, décide alors de s'occuper de ses comtés de Hainaut, de Hollande et de Zélande.



Division des possessions des Wittelsbach

En 1349, la Bavière et les possessions des Wittelsbach aux pays-Bas sont divisées :



Louis VI le Romain Margrave de Brandebourg

Otto V le bavarois Margrave de Brandebourg

En 1351, Louis V de Bavière cède sa marche du Brandebourg à Louis VI le Romain et à Otto V le bavarois, ses frères, en échange de leur renonciation à la Haute-Bavière.

Louis VI le Romain et Otto V le bavarois deviennent Margrave de Brandebourg.

Louis V de Bavière combinera ensuite l'administration de la Haute-Bavière et du Tyrol.



Fondation de la Décapole

En 1354, Charles Ier de Luxembourg ratifie la fondation de la Décapole, en allemand Zehnstädtebund ou Dekapolis, une alliance entre 10 villes libres alsaciennes au sein du Saint-Empire romain germanique :

La Décapole a pour vocation de favoriser une coopération entre ces villes, sans pour autant esquisser une union politique au niveau régional.

Outre l'alliance militaire, l'entraide est également financière en cas de banqueroute.

Haguenau en devient le chef-lieu alors que Strasbourg, également ville libre d'empire, reste en dehors de la ligue.

L'indépendance des villes amène la dislocation du sol alsacien en une foule de seigneuries ecclésiastiques et laïques.


Bulle d'Or de Metz

Promulgation de la Bulle d'Or de Metz

Les travaux commencés la Diète de Nuremberg reprennent à Metz.

Le jour de Noël 1356, un code impérial (Kaiserliches Rechtsbuch) est promulguée, qui sera appelé communément à partir du XVe siècle Bulle d'Or de Metz.

Elle établit la procédure des élections impériales germanique afin d'empêcher les guerres pour la couronne impériale.

Jusqu'au XIXe siècle, elle sera la loi fondamentale de l'empire germanique.

Les électeurs sont :

3 électeurs ecclésiastiques :

La chambre doit être toujours présidée par le prince archevêque de Mayence et qui est chancelier de l'empire.

Au XVII siècle viendront s'ajouter les ducs de Bavière et de Hanovre.

La bulle fixe exactement et en détail les droits de chacun des 7 électeurs, ainsi que les formalités de vote et de l'installation du nouveau roi.

Afin d'éviter à l'avenir confusions et disputes, les électorats sont déclarés indivisibles.

Ils sont transmis par primogéniture en ligne directe.

En cas de minorité, l'oncle le plus âgé du prince vote à sa place jusqu'à ce qu'il ait dix-huit ans.

Si le lignage s'éteint, l'empereur est libre d'en désigner un autre à sa guise, sauf en Bohême, car le droit d'élire un nouveau monarque dans ce pays appartient à ses états.

Plus de prétextes légaux à la désignation d'un antiroi !

La Bulle d'Or fait des électeurs les associés de l'empereur qui, une fois au moins par an, délibère avec eux des affaires du royaume.

Attaquer des électeurs, c'est s'exposer aux peines prévues pour les crimes de lèse-majesté.

Les électorats sont dotés de prérogatives si larges qu'ils ressemblent de près à des États souverains.

L'empire est désormais un assemblage de principautés dotées à tout le moins d'une très large autonomie et dans sept cas d'une quasi-souveraineté.

L'empereur est en quelque sorte le président d'un organisme que les constitutionnalistes actuels appelleraient fédération.

La bulle ne souffle mot du pape, dans la continuité des lois anti-papales promulguées par les Diètes tenues sous Louis IV de Wittelsbach.

Charles aurait bien voulu poursuivre ses travaux législatifs, mais il y renonce, car il est de plus en plus souvent entraîné dans la guerre de Cent Ans.

Notons que seule la branche palatine des Wittelsbach et Louis VI le Romain en qualité de Margrave de Brandebourg sont investis de la fonction élective.

Cela engendre un nouveau conflit entre Louis V de Bavière et Charles Ier de Luxembourg.



Mariage de Louis VI le Romain avec Ingeborge de Mecklembourg

Louis VI le Romain épouse Ingeborge de Mecklembourg.



Frédéric V de Nuremberg Burgrave de Nuremberg, de Bayreuth, d'Ansbach

En 1357, Frédéric V de Nuremberg succède à Jean II de Nuremberg, son père, devient Burgrave de Nuremberg, de Bayreuth, d'Ansbach.

Charles Ier de Luxembourg confie à Frédéric V de Nuremberg la protection militaire du château de Nuremberg, lieu stratégiquement important pour le Saint Empire romain germanique.

Les services rendus à la couronne impériale par Frédéric V de Nuremberg amènent l'Empereur à l'élever au rang de premier burgrave de rang royal.



Louis VI le Romain Électeur de Brandebourg

Louis VI le Romain devient Électeur de Brandebourg en 1361 avec Otto V le bavarois, son frère.

Ils règnent ensemble.



Mort de Louis VI le Romain

Otto V le bavarois Électeur de Brandebourg

Louis VI le Romain meurt à Berlin en 1365 sans enfants.

Otto V le bavarois, son frère cadet, qui a toujours régné à ses côtés, lui succède comme Électeur de Brandebourg.


Urbain VI Pape Clément VII Anti Pape Grand Schisme d'Occident

Mort de Grégoire XI

Siège du château Saint-Ange

Urbain VI Pape romain

Clément VII Anti Pape d'Avignon

Installation de Clément VII à Avignon

Début du Grand Schisme d'Occident

Des négociations en vue d'un processus de paix débutent à Sarzano avec Barnabé Visconti et les Florentins.

Gravement malade, se sentant menacé dans son palais même, Grégoire XI finit cependant par prendre Rome en aversion et seule la mort l'empêche de retourner à Avignon.

Peu avant sa mort, Grégoire XI désigne son cher Hugues de Saint-Martial comme son exécuteur testamentaire.

Grégoire XI meurt le 27 mars 1378 à Rome avant d'avoir pu expédier les bulles d'approbation de l'élection de Venceslas Ier du Saint-Empire.

Grégoire XI est le dernier pape de nationalité française. Il est instruit et pieux, mais a cependant une certaine tendance au népotisme.

Grégoire XI réussit à pacifier la Castille, l'Aragon, la Navarre, la Sicile et Naples.

Grégoire XI déploie également beaucoup d'efforts pour réunir les églises grecque et romaine, pour entreprendre une nouvelle croisade, et pour réformer le clergé.

En mai 1378, avec son fils Gérald, Hugues de la Roche défend le château Saint-Ange que lui a confié Raymond VIII de Turenne. Ils tiennent cette forteresse pendant 14 mois.

Bartolemeo Prignano, archevêque de Bari, est élu pape le 2 août 1378 sous le nom de Urbain VI.

Il est le premier pape italien, élu à Rome, depuis le retour du Saint-Siège dans cette ville.

Rentré chez lui, Charles Ier de Luxembourg apprend, au cours de l'été 1378, que les cardinaux considèrent l'élection d'Urbain VI comme nulle.

Il écrit aussitôt à Jeanne Ire d'Anjou, Reine de Naples et la prie de raisonner le Sacré Collège.

Urbain VI se rend tellement odieux auprès des cardinaux français que ceux-ci élisent Robert de Genève, cardinal de Genève, un prélat français, le 20 septembre 1378 sous le nom de Clément VII.

Il est élu notamment par son successeur Benoît XIII qui met à son profit ses compétences juridiques.

Clément VII est le premier pape qui s'installe en Avignon.

C'est le début du Grand Schisme d'Occident, qui verra 2 (et même parfois 3) papes sur le trône de Saint-Pierre.

Pierre de Sortenac participe aux 2 conclaves de 1378.

Pierre de Sortenac rejoint l'obédience d'Avignon de l'antipape Clément VII.

Jean Allarmet de Brogny rejoint Clément VII à Avignon.

Après avoir hésité, Jeanne Ire d'Anjou se prononce pour Clément VII et lui avance 64.000 florins.

Urbain VI de son coté encourage les ennemis de Jeanne Ire d'Anjou :

Pierre III de Genève, frère de Clément VII, passe les dernières années de sa vie auprès de lui à Avignon à combattre pour asseoir son pouvoir.



Fin de la domination des empereurs germaniques sur la Provence

La domination des empereurs germaniques, bien que théorique cesse lorsque Charles Ier de Luxembourg accord à Charles VI de France, le titre et les pouvoirs de l'empereur romain sur le Royaume d'Arles et de Provence en 1378.


Château de l'Œuf à Naples Charles III de Durazzo - Enluminure hongroise de 1488.

Apprentissage de l'art des armes par Facino Cane de Montferrat

Prise de Naples

Jeanne Ire d'Anjou et Othon IV de Brunswick-Grubenhagen Prisonnier

Mort de Jean III de Montferrat

Charles III de Durazzo Roi de Naples

Théodore II de Montferrat Marquis de Montferrat

Majorité de Théodore II de Montferrat

Othon IV de Brunswick-Grubenhagen qui n'a qu'un faible contingent ne peut arrêter les troupes de Charles III de Durazzo, cousin de la reine, qui franchissent le 28 juin 1381 les frontières du royaume de Naples.

Facino Cane de Montferrat apprend l'art des armes en combattant dans la région de Naples pour Othon IV de Brunswick-Grubenhagen contre Charles III de Durazzo.

Le 16 juillet 1381 Charles III de Durazzo pénètre dans Naples et assiège Jeanne Ire d'Anjou retirée dans le Château-Neuf.

Ne recevant aucun secours, Jeanne Ire d'Anjou doit capituler le 25 août 1381.

Jean III de Montferrat meurt le 25 aout 1381 lors de ce combat.

Jeanne Ire d'Anjou est placée en détention au Château de l'Œuf, puis à celui de Nocera.

Othon IV de Brunswick-Grubenhagen est fait lui-même prisonnier.

Charles III de Durazzo se fait investir Roi de Naples sous le nom de Charles III de Naples, par le pape romain Urbain VI.

Théodore II de Montferrat devient Marquis de Montferrat.

Il apparait rapidement que l'autorité du nouveau marquis est aussi faible que celles de ses 2 frères.

Théodore II de Montferrat est confié à la protection de Jean-Galéas Ier Visconti de Milan.

Les disparitions successives et prématurées de ses deux prédécesseurs en moins de 3 ans plongent le marquisat de Montferrat dans une grave crise et affaiblissent son autorité dans la gestion des conflits de l'Italie de l'époque.

Théodore II de Montferrat atteint sa majorité en 1381.



Mariage de Richard II d'Angleterre avec Anne de Bohême

Richard II d'Angleterre épouse en janvier 1382 Anne de Bohême (née en 1366), fille de Charles IV, empereur du Saint Empire romain germanique. Richard lui est très dévoué. Ils n'ont pas d'enfant.


Boniface IX

Mort de Urbain VI Pape romain

Boniface IX Pape romain

Urbain VI meurt à Rome en 1389.

Pietro Tomacelli, noble napolitain, est élu pape le 2 novembre 1389 sous le nom de Boniface IX et est consacré le lendemain à Rome.



Mariage d'Albert IV de Habsbourg avec Jeanne de Bavière

Albert IV d'Autriche épouse en 1390 Jeanne de Bavière, fille d'Albert Ier de Bavière et de Marguerite de Silésie-Liegnitz.

Leurs enfants sont :



Louis VII de Bavière en France

Lors d'un voyage en Italie, le pape romain Boniface IX charge Louis VII de Bavière et Étienne III de Bavière, son père, de s'engager en faveur de la papauté romaine en France et dans le Saint-Empire Romain Germanique.

Fin 1391, Louis VII de Bavière se rend donc pour la première fois en France.

Il est chaleureusement accueilli.

Son beau-frère, Charles VI de France et des courtisans de la cour de France lui offrent en son honneur des vêtements dans le style allemand de l'époque et lui laissent élever les frais de séjour à 5000 francs.

Louis VII de Bavière passera entre 1391 et 1415 quelques années en France.



Mort de Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg

Henri Ier de Brunswick-Lunebourg et Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg Co-prince de Brunswick-Wolfenbüttel

Déposition de Venceslas Ier du Saint-Empire

En 1400, les villes d'Allemagne du sud et de Bohême se révoltent.

Venceslas Ier du Saint-Empire est accusé :

En mai 1400, Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg se rend à Francfort, à l'assemblée des princes du Saint-Empire romain germanique, réunie afin de déposer l'empereur Venceslas Ier du Saint-Empire.

Selon la légende, Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg aurait été élu empereur le 22 mai 1400 par certains princes, mais cette élection n'est documentée par aucune source et n'a peut-être été inventée qu'ultérieurement, pour justifier l'assassinat de Frédéric.

Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg rentre dans son domaine.

Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg meurt le 5 juin 1400 assassiné par Henri VIII de Waldeck près de Kleinenglis, dans le nord de la Hesse.

Il est inhumé dans la cathédrale de Brunswick.

Une croix de pierre a été érigée sur les lieux de sa mort.

Comme Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg ne laisse pas de fils, ce sont Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg et Henri Ier de Brunswick-Lunebourg, ses frères cadets, qui lui succèdent conjointement.

Henri Ier de Brunswick-Lunebourg et Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg devient co-prince de Brunswick-Wolfenbüttel.

Après l'assassinat de Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg, Henri Ier de Brunswick-Lunebourg ravage l'Eichsfeld, une possession de l'archevêque de Mayence, suspecté d'être complice du crime.

Venceslas Ier du Saint-Empire est déposé par les Princes Électeurs allemands en août 1400.


Innocent VII

Mort de Boniface IX Pape romain

Innocent VII Pape romain

Boniface IX meurt le 1er octobre 1404 à Rome.

Cosimo de'Migliorati est élu pape en 1404 sous le nom d'Innocent VII.


Grégoire XII

Mort d'Innocent VII Pape romain

Grégoire XII Pape romain

Innocent VII meurt en 1406.

Angelo Correr est élu pape en 1406, sous le nom de Grégoire XII.


Eberhard IV de Wurtemberg et Henriette de Montfaucon Eberhard IV de Wurtemberg - Vitrail du chœur de l'Église Saint-Georges de Tubingen - par F.B. Briès Henriette de Montfaucon

Mariage d'Eberhard IV de Wurtemberg avec Henriette de Montfaucon

Eberhard IV de Wurtemberg épouse vers 1407 Henriette de Montfaucon, Comtesse de Montbéliard (vers 1387-1444). Leurs enfants sont :

Ce mariage renforce le lien du pays de Montbéliard avec le Saint-Empire romain germanique.

Henriette de Montfaucon apporte :

Certaines de ces seigneuries relèvent du comté de Bourgogne, mais Henriette de Montfaucon les administre de droit régalien, en vertu de l'héritage qu'elle tient d'Étienne de Montfaucon, son grand-père, et par l'hommage qu'elle rendit elle-même au duc de Bourgogne Jean sans Peur.

Par ce mariage, l'héritage du comté de Montbéliard et ses dépendances s'ajoute à celui du Wurtemberg qui comprennent les Seigneuries de Riquewihr, de Ferrette, et le Comté d'Horbourg en Alsace.

De facto, le comté de Montbéliard conserver tous ses droits, ses us et coutumes, ainsi que sa langue comme il est de coutume dans le vaste Empire germanique.

L'allemand ne sera pas imposé à Montbéliard.



Prise de Rome

Bataille de Rocca-Secca

Le Grand Schisme d'Occident entraîne l'anarchie à Rome, et Ladislas Ier de Durazzo envisage de rattacher les États pontificaux à son royaume.

Appelé par les Colonna, Ladislas Ier de Durazzo se présente à Rome pour en demander la seigneurie, mais le peuple romain les chasse, lui et son escorte.

Ladislas Ier de Durazzo revient avec une armée de 12 000 hommes et conquiert Rome et sa région.

Puis Ladislas Ier de Durazzo s'attaque à Florence, voulant constituer un royaume d'Italie.

Mais Florence, par surenchère, achète une partie de ses mercenaires et obtient le concours de Louis II d'Anjou.

Ladislas Ier de Durazzo est battu à Rocca-Secca,

Louis II d'Anjou ne sait pas exploiter ses succès.



Occupation des châteaux d'Anthon, de Colombier et de Saint Romain

Le 1er mai 1428, les soldats Louis II de Chalon-Arlay ont raison des quelques troupes delphinales qui occupent les châteaux d'Anthon, de Colombier et de Saint Romain.

Ces forteresses reçoivent une garnison d'archers et d'arbalétriers bourguignons.

Antoine Ferrières et Jean Grand, lieutenants de Louis II de Chalon-Arlay, mettent en geôle plusieurs châtelains et fonctionnaires delphinaux dont :

Anne de la Chambre, veuve de Bertrand de Saluces, est chassée de son château d'Anthon.

Mais, le redressement du royaume de France, grâce aux initiatives de Jeanne d'Arc, contraint Louis II de Chalon-Arlay à accepter un compromis avec Raoul VI de Gaucourt, gouverneur du Dauphiné le 14 août 1428.

Les portes des châteaux de Pusignan, d'Anthon et de Colombier sont à nouveau ouvertes aux commissaires delphinaux et les garnisons orangistes doivent quitter les forteresses.

Louis II de Chalon-Arlay, quelque peu humilié, prépare en secret sa revanche.

Il fait preuve de bonne volonté mais continue à occuper les châteaux de la baronnie d'Anthon.



Concile de Tortosa

Abdication de Clément VIII

Clément VIII Évêque de Majorque

Alphonse V le Grand est désireux de conquérir le royaume de Naples et de s'en faire reconnaître roi par Martin V, pape de Rome, qui en est le suzerain.

Envoyé par Martin V en qualité de légat auprès d'Alphonse V le Grand, Pierre de Foix convoque en 1429 un concile à Tortosa.

Alphonse V fait pression sur l'Antipape Clément VIII qui abdique le 26 juillet 1429.

Clément VIII abandonne Peñíscola.

Sa reconnaissance du pape romain lui vaut, en contrepartie, d'être nommé à la tête de l'évêché de Majorque


Sigismond Ier de Luxembourgr par Pisanello - 1433 Sigismond Ier de Luxembourg par Albrecht Dürer

Sigismond Ier de Luxembourg Empereur germanique

Sigismond Ier de Luxembourg est couronné Empereur romain germanique le 31 mai 1433 à Rome.



Ambassade de Nicolas de Cues à Jean VIII Paléologue

Nicolas de Cues est envoyé en 1437 porter une invitation du Pape Eugène IV à l'Empereur Romain d'Orient Jean VIII Paléologue à Constantinople alors menacée par les ottomans.

Nicolas de Cues est nommé évêque de Brixen au Tyrol et s'opposa à l'archiduc Sigismond d'Autriche.


Frédéric III de Habsbourg Aeneas Piccolomini présente Éléonore de Portugal à Frédéric III de Habsbourg par Pinturicchio - détail -1454-1513

Mariage de Frédéric III de Habsbourg avec Éléonore de Portugal

Frédéric III de Habsbourg Empereur germanique

Frédéric III de Habsbourg épouse le 16 mars 1452 Éléonore de Portugal; fille d'Édouard Ier de Portugal et d'Éléonore d'Aragon. Leurs enfants sont :

Frédéric III de Habsbourg est élu Empereur romain germanique est couronné à Rome le 19 mars 1452.

Albert III de Brandebourg soutient Frédéric III de Habsbourg lors de sa lutte contre les princes désireux d'apporter des réformes au Saint-Empire romain germanique

En échange de sa fidélité, Albert III de Brandebourg reçoit de l'empereur un grand nombre de faveurs y compris des droits juridiques qui éveillent l'irritation des princes voisins.


Le siège de Constantinople. Peint en 1499 Les Turcs sous les murailles de Constantinople Siège de Constantinople - à gauche, la Corne d'Or - au fond à gauche le détroit du Bosphore à droite la mer de Marmara - manuscrit français de 1455

Siège et Prise de Constantinople

Mort de Constantin XI Paléologue Empereur byzantin

Fin de l'empire byzantin

Après deux ans de préparatifs, Mehmet II est prêt et part d'Edirne le 23 mars 1453.

Mehmet II arrive sous les murs de la ville le 5 avril 1453, précédé par son armée et met le siège.

À part quelques centaines de soldats vénitiens et génois venus défendre leurs intérêts, Constantinople est abandonnée par l'Occident à son sort.

Constantinople n'est plus défendue que par quelques milliers d'hommes valides aidés par quelques centaines hommes venus d'occident avant le début du blocus. Le lendemain, l'armée turque commence le pilonnage du mur de Théodose avec le fameux canon. Le feu de l'artillerie dure plusieurs jours.

Le soir du 20 avril 1453, une flotte de trois navires envoyés par le pape Innocent III avec vivres et munitions parvient à forcer le blocus maritime. Cette aide providentielle est cependant insuffisante. Venise tergiverse à envoyer en renfort 15 bateaux qui arriveront trop tard.

Le 22 avril 1453 au matin, une flotte d'une vingtaine de navires turcs mouille dans la Corne d'Or. Les constantinopolitains sont consternés car le passage vers ce havre naturel, situé à l'est de la ville, est commandé par une lourde chaîne dont les byzantins ont encore le contrôle. Les navires ont en fait été hissés sur terre par des centaines de bœufs durant la nuit.

L'assaut final est lancé dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 mai 1453. La bataille, acharnée, dure toute la nuit. Au petit matin, une escouade turque découvre une poterne, la Kerkoporta, près du palais des Blachernes, laissée ouverte par mégarde. Ils peuvent ainsi pénétrer dans la ville.

Constantin XI Paléologue meurt le 29 mai 1453 sur les murailles de Constantinople.

La légende entretient l'image d'un souverain ayant combattu héroïquement jusqu'aux dernières heures de Byzance, et mort l'épée à la main. Constantin XI Paléologue entouré de fidèles, se serait débarrassé des insignes impériaux et se serait jette dans la masse des janissaires dans une ultime charge héroïque.

Il est possible que le cadavre Constantin XI Paléologue ait été retrouvé et inhumé en secret dans ce qui est aujourd'hui l'hagiasma de Aydabir dans le quartier d'Unkapani par les rares habitants chrétiens demeurés à Constantinople. Mais il est plus probable que son corps n'ait jamais été identifié et qu'il soit enterré anonymement, avec ses compagnons de lutte, dans une fosse commune.

Constantin XI Paléologue est le dernier Empereur Romain de l'Histoire, au terme de presque 1500 ans pendant lesquels le titre fut porté. Mort sans héritier, Constantin XI Paléologue transmet les droits sur l'Empire à son frère Thomas Paléologue, despote de Morée.

La chute de Constantinople marque la fin de l'empire byzantin et une nouvelle ère d'expansion pour l'empire ottoman.

Les historiens considèrent quelques fois que cette date marque aussi la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance.



Urbain de Fiesque Évêque de Fréjus

Urbain de Fiesque en italien Urbano Fieschi est issu de la famille Fieschi de Gênes.

Urbain de Fiesque est protonotaire apostolique à la Cour romain.

Urbain de Fiesque référendaire du pape aux 2 signatures.

Le pape Sixte IV nomme Urbain de Fiesque Évêque de Fréjus en 1472.

René Ier d'Anjou essaie sans succès pendant plus de 4 ans de s'opposer à ce choix.

Urbain de Fiesque confie l'administration du diocèse à des vicaires généraux.


Église Sainte-Foy de Conches-en-Ouche

Reconstruction de l'église Sainte-Foy de Conches-en-Ouche

L'Église Sainte-Foy de Conches-en-Ouche dans l'Eure est entièrement reconstruite à la fin du XVe siècle et au cours du XVIe siècle.

L'ensemble est une belle construction en pierre de taille de 40,50m de longueur et de 15,30m de largeur.

Elle comporte :

Il n'y a pas de transept.

Le style est d'un gothique flamboyant très sobre et élancé.

Les voûtes sont divisées par des liernes et des tiercerons dont les moulures prismatiques retombent le long des piles qui séparent les fenêtres.

La façade est mi-Gothique, mi-Renaissance (2 tours).

Les vitraux de Sainte-Foy de Conches-en-Ouche constituent un des exemples les plus remarquables de l'art verrier du milieu du XVIe siècle en Normandie ; Romain Buron et l'atelier de Beauvais est l'un des auteurs de ces vitraux.


Innocent VIII Innocent VIII

Mort de Sixte IV Pape

Innocent VIII Pape

Sixte IV meurt le 12 août 1484 à Rome. Il est inhumé dans la chapelle de la Conception de la basilique Saint-Pierre.

Sous son pontificat, il embellit Rome :

Ses contemporains baptisent son œuvre restauratio Urbis : la restauration de la Ville.

Il fait aménager la chapelle Sixtine.

Il se montre également un mécène humaniste, en partie pour des fins politiques. Il reconstitue l'Académie romaine, embauche des chanteurs pour la chapelle pontificale, accroît les fonds de la Bibliothèque vaticane.

Grâce aux manœuvres du cardinal Della Rovere, Giovanni Battista Cybo est élu et consacré pape le 12 septembre 1484 sous le nom d'Innocent VIII (en latin Innocentius VIII, en italien Innocenzo VIII).

En 1484, profitant de la faiblesse relative des États pontificaux, Ferdinand Ier de Naples exige que soient annexées à son royaume les enclaves pontificales de Bénévent, Terracina et Pontecorvo.

Voyant Gênes, sa patrie, en proie aux factions, Andrea Doria s'éloigne et s'engage au service du pape Innocent VIII.



Mort de Friedrich Mauerkircher

Friedrich Mauerkircher meurt 22 novembre 1485.

Wolfgang Kolberger devient le plus influent conseiller de George le Riche. Il assure le rétablissement du droit romain en Bavière-Landshut.



Naissance de Jules III

Giovan Maria de'Ciocchi del Monte, futur Jules III, naît à Rome le 10 septembre 1487, fils d'un fameux juriste romain.

Jules III étudie le droit à Pérouse et à Sienne et la théologie auprès du dominicain Ambrosius Catharinus.


Archevêché de Rouen avec le manoir d'Amboise au premier plan

Travaux à l'archevêché de Rouen

Georges Ier d'Amboise reprend les travaux sur l'archevêché de Rouen dès son arrivée en 1495.

Georges Ier d'Amboise fait démolir l'ancien logement des archevêques et construire le bâtiment actuel pour abriter la cour d'Église.

Elle abrite la conciergerie et les prisons au rez-de-chaussée, des locaux de bureaux au premier et une salle d'audience au deuxième.

Georges Ier d'Amboise double le manoir d'Estouteville en édifiant un corps de logis sur les mêmes proportions et érige une nouvelle vis d'escaliers qui fait pendant à celle érigée par Guillaume d'Estouteville.

Georges Ierd'Amboise édifie également :



Mort de Jean Ier Cicéron de Brandebourg

Joachim Ier Nestor de Brandebourg Électeur de Brandebourg

Jean Ier Cicéron de Brandebourg meurt au château d'Arneburg le 9 janvier 1499.

Il est inhumé en la cathédrale de Berlin.

Après sa mort, Jean Ier Cicéron de Brandebourg reçoit le surnom de Cicéron en référence à l'orateur romain Cicéron.

Ce serait dû à sa maîtrise de la langue latine.

Joachim Ier Nestor de Brandebourg, son fils, lui succède et devient Électeur de Brandebourg.


Bâle vers 1490

Traité de Bâle

Après des négociations préliminaires à Schaffhouse, un armistice est conclu le 25 août 1499.

Le traité de Bâle est signé le 22 septembre 1499.

Il met fin à la guerre de Souabe.

Grâce aux efforts de Ludovic le More, Duc de Milan, et de son envoyé Galeazzo Visconti la paix est signée :

Il marque l'indépendance de la Confédération suisse vis-à-vis du Saint Empire romain germanique.

Il marque aussi de facto l'indépendance des États de l'Italie du Nord du Saint Empire, hormis Venise et les États pontificaux qui en étaient déjà indépendants.

Les ducs de Savoie continueront cependant à reconnaître la suzeraineté, purement nominale, de l'Empire.

A première vue, le traité ne faisait que rétablir la situation antérieure à la guerre, à l'exception de deux articles concernant des droits de suzeraineté :

Les causes réelles de la guerre de Souabe, à savoir l'introduction du denier commun et l'instauration du tribunal d'Empire décrétées par la Diète de Worms de 1495, ne sont pas mentionnées dans le traité de paix.

Maximilien Ier de Habsbourg s'engage simplement à cesser toutes guerres privées, disgrâces, bans, procès ou griefs et à prendre pour arbitres en cas de litige les évêques de Constance ou de Bâle et le Conseil de Bâle, la même clause valant pour la Ligue de Souabe.

La compétence du tribunal d'Empire en tant qu'instance suprême se trouve de ce fait même niée sans qu'il soit besoin de le stipuler expressément.

Mais quand bien même les décrets de la Diète de Worms et le refus des Confédérés de s'y soumettre sont passés sous silence, l'ancienne historiographie helvétique a vu dans la paix de Bâle un tournant dans les relations entre la Confédération et l'Empire.

En 1890 encore, Wilhelm Oechsli l'interprète comme "la reconnaissance par l'Allemagne de l'indépendance de la Suisse".

Cette opinion est actuellement contestée.

Les rapports du délégué soleurois sur les pourparlers de Bâle révèlent au contraire le désir, chez les Confédérés, d'être gracieusement réadmis dans l'Empire.

Jusqu'au XVIIe siècle, les cantons manifesteront leur appartenance à l'Empire en s'offrant par exemple à lui fournir des troupes ou des fonds contre les Turcs, sans que le prestige dont il jouit comme protecteur suprême de la chrétienté ne souffre chez les Confédérés de leurs conflits avec la maison d'Autriche ni de leur résistance au "durcissement" progressif (Peter Moraw) d'une constitution impériale "souple" à l'origine.


Statue du Duc Antoine II de Lorraine au Palais de Nancy

Mort de René II d'Anjou Duc de Lorraine

Antoine II de Lorraine Duc de Lorraine

Claude de Lorraine-Guise Baron de Joinville, de Mayenne, d'Elbeuf, d'Harcourt et de Boves

Claude de Lorraine-Guise Comte d'Aumale

René II d'Anjou prend froid au cours d'une chasse près de Fains et meurt le 10 décembre 1508.

Antoine II de Lorraine a 19 ans à la mort de son père.

Philippine de Gueldre, sa mère, revendique la régence mais les États de Lorraine déclarèrent qu'Antoine II de Lorraine est en âge compétent et qualifié pour être hors de tutelle.

Antoine II de Lorraine devient Duc de Lorraine et de Bar en 1508 sous le nom d'Antoine II.

Cadet, Claude de Lorraine-Guise reçoit les possessions françaises de son père et devient alors Baron de Joinville, de Mayenne, d'Elbeuf ou Elboeuf, d'Harcourt, de Lambesc et de Boves et Comte d'Aumale.

Par sa baronnie de Joinville, il est sénéchal de Champagne.

Philippe de Gueldre, sa mère, introduit alors Claude de Lorraine-Guise à la cour de France, où il fréquente son cousin le futur François Ier.

En effet les ducs de Lorraine sont de façon assez pragmatique pour cette terre de frontière, vassaux du royaume de France et du Saint Empire romain germanique.


Charles Quint Charles Quint,,Charles Quint Détail d'un tableau du Titien - 1548

Charles Quint Empereur Germanique

Marguerite d'Autriche gouverneur des Pays-Bas

Pour le titre d'empereur qui assure une supériorité sur les autres souverains; sont en lutte :

Pour cela faut-il convaincre les électeurs : 4 princes laïcs et 3 ecclésiastiques.

Henri VIII Tudor quitte prématurément la compétition.

Charles Quint dépense 800 000 florins, François Ier de France la moitié.

Robert III de la Marck est envoyé en Allemagne afin d'inciter les Électeurs à donner leurs voix à François Ier.

Il échoue dans cette mission diplomatique difficile.

Marguerite d'Autriche refait son apparition sur la scène publique.

Elle trouve de l'argent pour Charles Quint, achète les électeurs, fait des promesses.

Frédéric III de Saxe est le candidat soutenu par le pape Léon X, ce dernier ne voulant ni de François Ier, ni de Charles Quint, tous deux considérés comme trop dangereux pour les États pontificaux.

Après que le camp français se soit rangé à son côté, Frédéric III de Saxe a les meilleures chances d'être élu, mais refuse cette élection.

Frédéric III de Saxe prépare des capitulations électorales qui accroissent le pouvoir de décision des princes au sein de l'Empire.

Charles Quint doit les signer pour recevoir le soutien de Frédéric III de Saxe.

Louis V du Palatinat vote pour Charles Quint après avoir reçu de grandes quantités d'argent des Habsbourg.

Le crédit des Fugger, des banquiers italiens et espagnols, garanti par les trésors du Nouveau Monde, contribue à hisser Charles Quint sur le trône du Saint Empire romain germanique.

Charles Quint est alors élu à l'unanimité le 28 juin 1519 sous le nom de Charles V d'Allemagne.

Charles Quint confie de nouveau le gouvernement des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, sa tante.

À la nouvelle de la proclamation de Charles Quint, Guillaume Gouffier sort du château qui lui sert d'asile aux environs de Francfort, et s'enfuit à Coblence.

Nicolas Perrenot de Granvelle devient homme de confiance de Charles Quint qui le surnomme son Lit de repos.

Nicolas Perrenot de Granvelle est fait chancelier ce qui va contribuer à lui faire acquérir une immense fortune familiale et lui donner tous les pouvoirs, au nom de Charles Quint, dans le comté de Bourgogne.



Mort d'Artus Gouffier de Boissy Grand maître de la maison de France

Le traité de Noyon n'ayant pu terminer tous les différends, Artus Gouffier de Boissy et Guillaume de Chièvres, les deux négociateurs, se rencontrent encore à Montpellier, espérant trouver les moyens d'établir une paix solide.

Artus Gouffier de Boissy et Guillaume de Chièvres sont amis, et désirent sincèrement que leurs maîtres le soient.

Ils travaillèrent sans relâche et de bonne foi pendant 2 mois à la discussion des points litigieux.

Ils arrêtent le mariage de Charles Quint avec la princesse Charlotte de France, fille de François Ier de France.

Ils vont conclure la négociation, lorsqu'Artus Gouffier de Boissy meurt à Montpellier en mai 1519.

La négociation est alors abandonnée.

Artus Gouffier de Boissy est Duc de Roannez et Pair de France, Comte d'Étampes, de Caravas, Baron de Passavant, de Maulévrier, de Roanne, de la Mothe-Saint-Romain, de Bourg-sur-Charente et de Saint-Loup, Seigneur d'Oiron, de Villedieu, de Valence et de Cazamajor.

Guillaume Gouffier de Bonnivet remplace Artus Gouffier de Boissy, son frère, dans la faveur de François Ier de France.



Naissance de Claude Motier de La Fayette

Claude Motier de La Fayette naît vers 1520, fils de François Motier de La Fayette (1484-1524), Seigneur de Saint Romain, et de Madeleine Sanguin (1489-1531), Dame de Maffliers.


Palais du Te à Mantoue

Construction du Palais du Te

Frédéric II Gonzague Marquis de Mantoue, décida, en 1524, de la construction d'un palais résidentiel ou villa Suburbana.

L'emplacement prévu est celui des écuries seigneuriales sur l'île du Te (Isla del Te) qui se situe au milieu d'un lac marécageux à présent asséché, à l'extérieur des murs d'enceinte de Mantoue.

En 1525, l'architecte chargé de sa construction est Jules Romain, un des élèves de Raphaël. Il crée le corps du bâtiment, un édifice rectangulaire autour d'une cour, en un délai de 18 mois. La construction est complétée par un jardin bordé de rangées de colonnes devant les bâtiments attenants, eux-mêmes terminés par un hémicycle de colonnes ou exèdre.

Une fois la structure du bâtiment terminée, il fallut près de 10 ans de travaux avec plâtriers, sculpteurs et peintres de fresques, jusqu'à ce que la moindre petite surface dans les loggias et les salons soit décorée. Les fresques signées Benedetto Pagni ou Rinaldo Mantovano (le Mantouan) sont aujourd'hui la plus remarquable curiosité du Palais. Le Palais est achevé en 1534

Le Corrège exécute pour Frédéric la série de peintures mythologiques sur les amours de Zeus : Antiope (Paris, Louvre), Ganymède, Io (Vienne), Danae (Rome, Galerie Borghèse), Léda (Berlin, Musée d'État).



Mariage d'Octave Farnèse avec Marguerite de Parme

Marguerite de Parme est veuve depuis peu d'Alexandre Léopold de Médicis.

En 1538, Paul III demande sa main pour son petit fils Octave Farnèse, fils de Pierre Louis Farnèse et Duc héritier de Castro. Marguerite, de Parme âgée de 17 ans, après avoir été duchesse de Florence, aspire à bien d'autres choses que d'épouser Octave Farnèse âgé de seulement 15 ans.

Le pape accumule pour lui les honneurs, les charges, les richesses.

Elle doit céder pour raisons d'état et elle se présente à Rome vêtue de noir pour montrer à tous son désaccord.

Octave Farnèse épouse dans la Chapelle Sixtine en présence du pape le 4 novembre 1538 Marguerite de Parme. Leurs enfants sont :

Le mariage ne se révèle pas heureux.

Octave Farnèse se montre peu compréhensif et manque de délicatesse alors que Marguerite de Parme cherche par tous les moyens à ne pas consommer le mariage en raison de sa préférence pour les femmes ce qui fait beaucoup discuter ses contemporains, elle songe continuellement à la cour des Médicis.

Selon les dépêches que reçoit Charles Quint, il semble de Paul III et Pierre Louis Farnèse fassent tout pour remonter le moral de Marguerite de Parme pendant qu'Octave Farnèse mène une vie nocturne non digne d'un petit-fils de pape.

Paul III tranche les contestations sur l'héritage romain des Médicis et met tout en œuvre pour que les propriétés d'Alexandre de Médicis à Rome soient acquises à sa nouvelle petite fille.



Rénovation de la cathédrale de Mantoue

Ercole Gonzague commande à Jules Romain la rénovation intégrale de l'intérieur de la cathédrale de mantoue (il duomo). Le travail est exécuté par d'autres artistes en raison de la mort de Jules Romain.



Jules III Président du Concile de Trente

Ouverture du Concile de Trente

Marcel II Légat pontifical

Paul III relance alors énergiquement le projet de tenue d'un concile œcuménique.

Charles Quint a développé un programme de son crû, en porte-à-faux sur plusieurs points essentiels avec celui du pape. Puisque les protestants répudient un concile présidé par le Pontife romain, Charles Quint est résolu soumettre les princes par les armes.

Paul III ne s'y oppose pas, et il promit de l'aider avec 300 000 ducats et 20 000 hommes de pied ; mais il ajoute sagement la condition que Charles Quint ne devra conclure aucun traité séparé avec les hérétiques et ne passer aucun accord préjudiciable à la Foi et aux droits du Saint-Siège.

Charles Quint souhaite alors que le concile soit prolongé jusqu'à la victoire des Catholiques.

De plus, prévoyant que la lutte avec les prédicateurs de l'hérésie sera plus obstinée que le conflit avec les princes, Charles Quint presse Paul III d'éviter de formuler des dogmes de foi pour le présent et de confiner les travaux du concile au renforcement de la discipline. Le pape ne peut souscrire à aucune de ces idées.

Eustache du Bellay montre un grand zèle au concile de Trente, pour soutenir les droits de l'épiscopat.

Lors d'un consistoire tenu le 6 février 1545, Jules III est nommé premier président du concile de Trente.

Finalement, après d'incessantes difficultés, Jules III ouvre la première session du concile à Trente le 13 décembre 1545 avec un bref discours solennel.

Jules III représente les intérêts pontificaux contre l'empereur Charles Quint, avec qui il entre en conflit à différentes occasions.

Marcel II joue un rôle important comme Légat pontifical.

Ercole Gonzague est un des présidents du concile de Trente.

Pendant le concile de Trente, Pie V reste fidèle au clan Carafa.

Grégoire XIII participe comme juriste au concile de Trente.

Le concile de Trente marque le commencement de la Contre-réforme. Charles Quint gagne quelques princes du Saint-Empire à la cause catholique.


Exécution de Jeanne Grey - par Paul Delaroche - 1833, National Gallery de Londres

Rébellion protestante

Mort de Guilford Dudley

Mort de Jeanne Grey

Mort d'Henry Grey

L'ambassadeur du Saint-Empire romain germanique est chargé d'annoncer à Charles Quint que Marie Ire Tudor a l'intention d'épargner Jeanne Grey ainsi que Guilford Dudley, son époux.

Cependant, la rébellion protestante dirigée par Thomas Wyatt en janvier 1554 achève de décider de leur sort, bien qu'ils n'y soient pas impliqués directement.

La révolte de Wyatt est en effet la conséquence directe du mariage entre Marie Ire Tudor et Philippe II d'Espagne.

Parmi les protestants exigeant le retour de Jeanne Grey sur le trône figure le propre père de la jeune femme, le duc de Suffolk.

Les conseillers de Marie Ire Tudor la poussent alors à exécuter Jeanne Grey afin d'étouffer dans l'œuf ce soulèvement politique.

Cinq jours après l'arrestation de Thomas Wyatt, la reine signe les ordres d'exécution de Jeanne Grey et de Guilford Dudley.

Au matin du 12 février 1554, Guilford Dudley est mené à l'échafaud et est décapité en public.

On renvoie ensuite son corps dans l'enceinte de la tour de Londres, pour qu'il soit visible depuis l'endroit où Jeanne Grey est retenue captive.

Jeanne Grey meurt le 12 février 1554.

On entraîne ensuite Jeanne Grey jusqu'à Tower Green, une petite étendue de gazon dans l'enceinte de la tour, afin qu'elle y soit exécutée à son tour, à l'abri des regards du plus grand nombre. Une telle procédure ne s'applique en principe qu'aux personnalités de sang royal.

En montant sur l'échafaud, elle s'adresse aux quelques personnes encore présentes à ses côtés :

Gens de bien, je viens ici pour mourir, condamnée par la loi au même lot. L'acte contre la majesté était illégitime, comme ma participation : mais ce jour, pour autant que je l'aie désiré et en aie ambitionné l'achèvement, j'en lave les mains, devant Dieu et devant vous, bons chrétiens.

Elle récite ensuite le psaume Ô Dieu, aie pitié de moi en anglais et donne ses gants ainsi que son mouchoir à une dame d'honneur.

John Feckenham, chapelain catholique, n'ayant pas réussi à convertir Jeanne Grey, reste malgré tout près d'elle.

Elle est mise à genoux et avant de se bander elle-même les yeux, elle pardonne d'avance à son bourreau tout en le suppliant de la dépêcher promptement.

Ayant résolu de mourir avec dignité mais s'avérant incapable de se diriger droit vers le billot à cause du bandeau, elle s'exclame :

Que ferai-je ? Où est-il ?

Après qu'une main inconnue l'y a menée, elle cite les dernières paroles du Christ telles que les rapporte l'Évangile selon Luc :

Seigneur, entre vos mains, je remets mon esprit !

Le bourreau abat sa hache sur le cou de Jeanne, séparant son corps de sa tête, puis il saisit cette dernière par les cheveux et s'écrie :

Périssent ainsi les ennemis de toute reine. C'est la tête d'une traîtresse !

Jeanne et Guilford Dudley sont inhumés dans la chapelle Saint Peter ad Vincula consacrée à saint Pierre dans l'enceinte de la tour de Londres.

À ce moment-là, la reine a déjà emprisonné Henry Grey, père de la suppliciée, pour sa participation à la révolte de Wyatt.

Henry Grey meurt le 19 ou le 23 février 1554 exécuté.



Mort de Pierre Lizet

Lizet meurt à Paris le 7 juin 1554.

Pierre Lizet a fondé un hospice à Salers et quelques bourses dans un collège de Paris.

Également très dévoué aux intérêts du fisc, Pierre Lizet laisse une Pratique judiciaire pour l'instruction et décision des causes criminelles et civiles.

Sa réputation de jurisconsulte est quelque peu ternie par ses élucubrations de théologien. Cependant Pierre Lizet a des connaissances en droit romain, dont il est fortement épris.



Naissance de Madeleine Motier de La Fayette

Madeleine Motier de La Fayette naît vers 1559, fille de Claude Motier de La Fayette (vers 1520-1584), Baron de Saint Romain, et de Marie de Suze.



Claude Gouffier Marquis

En mai 1564, les baronnies de la Mothe-Saint-Romain, de Rouanne et de Boisy sont réunies et érigées en marquisat pour Claude Gouffier.



Naissance d'Urbain VIII

La famille Barberini, originaire de Semifonte en Toscane, s'établit ensuite à Florence.

Maffeo Barberini, futur Urbain VIII, naît à Florence en avril 1568.

Il devient orphelin de père très jeune.

Amené à Rome par sa mère, Urbain VIII est confié à la garde de son oncle, Francesco Barberini, protonotaire apostolique.

Il est éduqué au Collège romain, prestigieuse institution d'enseignement tenue par les Jésuites, avant de suivre des études de droit à l'Université de Pise.


Grégoire XIII

Mort du Pape Pie V

Grégoire XIII Pape

Pie V meurt à Rome le 1er mai 1572 de la maladie de la pierre.

Pie V publie le Catéchisme romain issu du Concile de Trente, un bréviaire et un missel, qui feront autorité jusqu'aux réformes liturgiques de Vatican II.

À l'extérieur, Pie V réaffirme la primauté du pape face au pouvoir civil par la bulle In Cœna Domini.

Charles Ier Cardinal de Lorraine part à Rome pour participer au conclave.

Ugo Boncompagni est élu pape le 14 mai 1572 sous le nom de Grégoire XIII (en latin Gregorius XIII, en italien Gregorio XIII).

Son conclave est exceptionnellement bref : il ne dure qu'une journée.



Mort de Charles Frédéric de Clèves

Lors de la cérémonie dans la basilique Saint-Pierre qui ouvre l'Année Sainte de 1575, Charles Frédéric de Clèves est parmi les invités d'honneur.

Le pape Grégoire XIII est très attaché à son invité

Grégoire XIII espère que le jeune prince aurait plus tard une influence favorable sur les princes protestants voisins des duchés.

Une semaine plus tard, Grégoire XIII honore Charles Frédéric de Clèves en lui donnant une épée et un chapeau consacrés, un honneur qui est réservé aux rois.

Charles Frédéric de Clèves meurt à Rome le 9 février 1575 de manière précoce et inattendue de la variole.

Grégoire XIII règle personnellement le coût des funérailles royales et de l'imposant cortège funèbre.

Charles Frédéric de Clèves est enterré en face du pape Adrien VI à Santa Maria dell'Anima, l'église du Saint-Empire romain germanique à Rome.

Le magnifique monument funéraire de Charles Frédéric de Clèves est conçu par Stephanus Winandus Pighius, son tuteur, et exécuté par les sculpteurs Nicolas Mostaert et Gillis van den Vliete.

Une partie du monument comporte la présentation de l'épée et du chapeau consacrés.

L'inscription indique que Charles Frédéric de Clèves a un sens précoce de la piété, esst brillant en dépit de sa jeunesse, est savant et parle plusieurs de langues.

Jean-Guillaume de Clèves, jeune frère Charles Frédéric de Clèves, devient alors héritier des duchés unis.

Jean-Guillaume de Clèves a une mauvaise santé ainsi que des problèmes mentaux.


Rodolphe II de Habsbourg - par Hans von Aachen (1592) Rodolphe II en Vertumne - par Arcimboldo (1590)

Mort de Maximilien II de Habsbourg Empereur germanique

Rodolphe II de Habsbourg Empereur germanique

Maximilien II de Habsbourg meurt à Ratisbonne le 12 octobre 1576.

Rodolphe II de Habsbourg est élu empereur romain le 12 octobre 1576.

Accédant au trône des Habsbourg, il remplace la politique tolérante de son père au profit du protestantisme et aide à la Contre-Réforme.

Souverain introverti et mélancolique, médiocre politique, piètre combattant, admirateur de la vie et des femmes, protecteur des arts et des sciences (Arcimboldo, Spranger, Tycho Brahé, Johannes Kepler) mais aussi furieusement épris d'ésotérisme - son entourage fourmille d'alchimistes et d'astrologues - Rodolphe II offre une multitude de visages.

Dans les premières années qui suivirent son avènement, Rodolphe II maintient la cour impériale à Vienne et garde auprès de lui les artistes qui travaillaient pour son père.

Bien que doté de peu de talent, Matthias Ier de Habsbourg est rempli d'ambition et intrigue contre Rodolphe II de Habsbourg.

Rodolphe II de Habsbourg, pour l'humilier, ne lui accorde aucune position et argent.

Rodolphe II de Habsbourg va même jusqu'à refuser à Matthias Ier de Habsbourg l'autorisation de se marier.



Paix de Bergerac

Édit de Poitiers

Favorable aux catholiques, la sixième guerre de religion se termine par la Paix de Bergerac, le 14 septembre 1577.

Elle est entérinée par l'édit de Poitiers du 17 septembre, enregistré le 8 octobre 1577. Le nouvel édit restreint les avantages obtenus par les protestants grâce à l'édit de Beaulieu :

Nicolas IV de Neufville de Villeroy est négociateur de cette paix.



Mort de Claude Motier de La Fayette Baron de Saint Romain et de Maffliers, Seigneur de Mousson, de Berthemon et de Mallemaison

Claude Motier de La Fayette est Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi.

Claude Motier de La Fayette est Lieutenant d'une compagnie de gendarmes des ordonnances.

Claude Motier de La Fayette meurt en 1584.



Mariage de Lamoral Ier de Ligne avec Anne-Marie de Melun

Lamoral Ier de Ligne (1563-1624) épouse en 1584 Anne-Marie de Melun, fille d'Hugues II de Melun (1520-13 août 1553) et de Yolande de Werchin (1520-1593), Marquise de Roubaix. Leurs enfants sont :


Sixte V

Mort de Grégoire XIII

Sixte V Pape

Grégoire XIII meurt à Rome le 10 avril 1585.

Il fonde de nombreux séminaires, qu'il pense être une arme efficace contre la Réforme. Il fonde ainsi le Collège allemand, le Collège grec, le Collège maronite ou encore le Collège des néophytes (réservé aux Juifs et musulmans convertis). Il donne un bâtiment au Collège romain (Collegium romanum), tenu par les Jésuites.

Felice Peretti est élu pape le 24 avril 1585 sous le nom de Sixte V (dit Sixte Quint ; en latin Sixtus V ou Xystus V, en italien Sisto V) en hommage à Sixte IV, autre pape franciscain.

Peu de temps auparavant, le conclave avait déjà élu un représentant d'un ordre mendiant en la personne de Pie V, dominicain. La tendance est donc à un retour des grandes forces du haut Moyen Âge au détriment de celles apparues durant la Réforme catholique, comme les jésuites.

Sixte V est sacré le 1er mai 1585.

Le pontificat de Sixte Quint accélère l'évolution des États pontificaux vers la forme de l'État moderne. Cette évolution est probablement consciente : le pape possède dans sa bibliothèque un exemplaire du Prince de Machiavel.

Sixte V s'efforce d'abord d'assurer la sécurité de ses États en édictant des mesures plus sévères envers les bandits.

Il lutte contre les pouvoirs féodaux locaux, mène une politique dynamique de travaux publics et d'emploi : l'assainissement des Marais pontins est aussi un moyen de fournir du travail aux nombreux mendiants.

Il agrandit la Bibliothèque vaticane et fait bâtir la salle Sixtine par Domenico Fontana.

Il réorganise la Curie romaine, créant par la bulle Immensa æterni Dei des congrégations permanentes.

Il presse l'impression d'une édition correcte de la Vulgate, afin de faire barrage aux protestants, mais sans succès.

Parallèlement, il couvre de faveurs le cardinal neveu, Alessandro, âgé de 15 ans seulement.

Sixte Quint devient Pape en 1585.



Mort de Marguerite de Parme

Marguerite de Parme, épouse d'Octave Farnèse, meurt à Ortona dans les Abruzzes le 18 janvier 1586.

Elle est enterrée à Plaisance.

Elle aimait se faire appelé "Madama", c'est pour cette raison que le palais romain hérité des Médicis s'appelle Palais Madama, siège de l'actuel Sénat et c'est pour la même raison que se trouve une Villa Madama à Monte Mario et un Castel Madama (château) à Tivoli.



Vincent Ier Gonzague Prince du Saint Empire romain germanique

L'empereur Rodolphe II élève Vincent Ier Gonzague au rang de Prince du Saint Empire romain germanique en 1593.



Bataille navale du cap Celidonio

Ferdinand Ier de Médicis accueille à sa cour Robert Dudley, fils naturel du Comte de Leicester, véritable expert naval qui fait du port de Livourne l'arsenal le plus moderne de toute la Méditerranée.

Ferdinand Ier de Médicis développe fortement la flotte toscane qui a obtient des victoires contre des pirates ainsi que sur la flotte turque.

Ferdinand Ier de Médicis soutient le Saint Empire romain germanique dans sa lutte contre les Turcs.

La flotte toscane vainc la flotte turque au cap Celidonio, le 20 octobre 1608.

Des fresques retracent ses exploits dans le Palais Pitti à Florence.



Mort de Jean-Guillaume de Clèves

Guerre de Succession de Juliers

Anne de Prusse Duchesse de Clèves

La santé mentale de Jean-Guillaume de Clèves se détériore.

Il est qualifié de fou et pratiquement totalement écarté du gouvernement de ses vastes et puissants États.

Jean-Guillaume de Clèves meurt le 25 mars 1609, n'ayant pas eu d'enfants de ses deux épouses.

Il est le dernier duc de Clèves, Berg, Juliers, comte de la Marck, de Ravenberg, Seigneur de Ravenstein.

Jean-Guillaume de Clèves a 3 sœurs :

Les trois familles vont se déchirer pour hériter de l'ensemble de ces puissants territoires.

Ainsi démarre en 1609 la guerre de Succession de Juliers ou Guerre de Juliers-Clèves.

Philippe-Louis de Wittelsbach et Anne de Clèves deviennent et duchesse de Duc de Clèves, Berg, Juliers, Comte de la Marck, de Ravenberg, Seigneur de Ravenstein.

Wolfgang-Guillaume de Wittelsbach, fils de Philippe-Louis de Wittelsbach, et Jean III Sigismond de Brandebourg, fils d'Albert Frédéric de Prusse, revendiquent tous 2 le duché.

Henri IV de France et les représentants des Provinces-Unies sont inquiets de la possibilité que Rodolphe II de Habsbourg confisque le trône du duché de Juliers-Clèves-Berg.

Rodolphe II de Habsbourg envisage effectivement d'ajouter des territoires aux possessions existantes des Habsbourg aux Pays-Bas.

Les troupes du Saint-Empire romain germanique occupent la forteresse de Juliers.

Finalement, Rodolphe II de Habsbourg retire sa revendication au trône et soutient quelque temps la Maison de Wettin (Duc de Saxe) et leur revendication de Juliers-Clèves-Berg.

La revendication faite par la Maison de Wettin est finalement retirée.

La Guerre de Succession de Juliers-Clèves de guerre a été reconnu historiquement comme un évènement précurseur de la guerre de Trente Ans.

En 1609, Anne de Prusse, fille aînée de Marie-Éléonore de Clèves, hérite du duché de Clèves.



Achèvement de la Basilique Saint-Pierre

Paul V reste célèbre pour avoir achevé la basilique Saint-Pierre de Rome en 1612.

La frise surplombant la loge des bénédictions porte ainsi l'inscription suivante :

IN HONOREM PRINCIPIS APOSTOLIS.

PAVLVS V BVRGHESIVS ROMANVS PONTIFEX MAXIMUS ANNO MDCXII PONTIFICATUS VII (HOC FECIT)

Paul V Borghese, pontife romain, (a fait faire ceci) en l'an 1612, la septième année de son pontificat, en l'honneur du prince des apôtres.


Défenestration de Prague

Deuxième défenestration de Prague

Le 23 mai 1618, les nobles protestants renversent la règle du Saint Empire romain germanique et jettent le gouverneur catholique de la Bohême d'une fenêtre de l'hôtel de ville de Prague.

Le 23 mai 1618, en réaction à la fermeture de deux temples protestants à Broumov et Hrob, une délégation de protestants de Bohême se rend à la résidence du roi Matthias à Prague, le château de Prague ou Hradshin.

Heinrich Matthias von Thurn mène les 30 Défenseurs de la Foi, délégués par les États de Bohême.

Ils rappellent que le précédent roi, Rodolphe II de Habsbourg, leur a garanti le droit de pratiquer leur religion par une lettre de majesté solennelle. Ils déplorent par ailleurs que le roi Matthias, sans héritier direct, ait choisi son cousin Ferdinand, Archiduc de Styrie, pour lui succéder à la tête du royaume de Bohême.

La réunion s'envenime entre les représentants du roi et la délégation protestante. Deux gouverneurs habsbourgeois, Wilhelm Slavata ou Slawata et Jaroslav Martinic ou Martinitz, ainsi que l'un de leur domestique nommé Fabricius, sont jetés par une fenêtre du palais. Ils s'en tirent sans grand mal, tombant sur un tas d'ordures ou de fumier.

Bien qu'anodine, cet évènement mineur, appelé "Défenestration de Prague" va de fil en aiguille conduire l'Europe vers la guerre de Trente Ans.

Henri II Lorraine, garde une position neutre et cherche à jouer un rôle d'apaisement auprès des ennemis.


Ferdinand II de Habsbourg Ferdinand II de Habsbourg

Déposition de Ferdinand II comme Roi de Bohême

Ferdinand II de Habsbourg Empereur germanique

Traité de Munich

Frédéric V du Palatinat Roi de Bohême

Pensant pouvoir restaurer le catholicisme dans un royaume où l'on trouvait de nombreux protestants, Ferdinand II de Habsbourg provoque une rébellion chez les nobles de Bohême.

En août 1619, mécontents de Ferdinand II de Habsbourg qui est catholique, les États de Bohême, à majorité protestante déposent celui-ci et proposent le titre à Frédéric V du Palatinat.

Mais le 28 août 1619, les Électeurs le désignent comme empereur du Saint Empire romain germanique, avant que la nouvelle de sa destitution ne parvienne à Francfort. À 41 ans, Ferdinand II de Habsbourg devient enfin empereur du Saint Empire.

Frédéric V du Palatinat dispose de 2 voix sur les 7 du collège électoral.

Maximilien Ier de Bavière soutient l'élection impériale et signe avec Ferdinand II de Habsbourg, au nom de la Ligue catholique, un traité à Munich le 8 octobre 1619 aux termes duquel il lui dépêche une armée de 30.000 hommes dirigée par Tilly.

La Ligue catholique regroupe :

D'abord réticent, Frédéric V du Palatinat accepte finalement le titre de Roi de Bohême et est sacré le 4 novembre 1619 à Prague.

Élisabeth Stuart, son épouse, est couronnée reine le 7 novembre 1619.

Connue pour son esprit et sa légèreté, Élisabeth Stuart charme ses sujets par sa beauté et sa grâce. On la surnomme la reine des cœurs.



Mariage de Paolo-Giordano II Orsini avec Isabella Appiani

Paolo-Giordano II Orsini, fils de Virginio Orsini Duc de Bracciano, épouse à Rome en 1622 Isabella Appiani, princesse de Piombino.

Paolo Giordano II Orsini devient prince du Saint-Empire romain germanique par ce mariage avec Isabelle Appiani.

Après leur mariage, Paolo-Giordano II Orsini commande à Simon Vouet le portrait d'Isabelle.



Traité de Bärwald

La Suède qui vient de vaincre la Pologne, a des vues sur la Poméranie et voit défavorablement la puissance catholique s'installer en Allemagne du Nord.

Louis XIII et Gustave II Adolphe de Suède signe le traité de Bärwald le 13 ou le 23 janvier 1631.

Ce traité marque l'entrée larvée de la France dans la Guerre de Trente ans contre les Habsbourg.

Louis XIII ne déclare pas directement la guerre au Saint Empire Romain Germanique mais il soutient les ennemis des Habsbourg.

L'alliance a pour but :

Il a aussi pour objectif que les forteresses et les fortifications qui ont été construites dans les ports et sur les plages de la Baltique et de la Mer Océane et dans les Grisons c'est-à-dire en Savoie, soient démolies et remises en l'état où elles se trouvaient avant les commencements de la présente guerre allemande.

Le traité assure à Gustave II Adolphe de Suède une aide financière importante.

La France s'engage à verser 1,5 millions de livres tournois ou 400 000 écus par an, payables sur les places de Paris et d'Amsterdam, aux échéances des 15 mai et 15 novembre.

Ce traité permet à Richelieu d'équiper la marine royale qu'il s'attache à construire.

Une clause prévoit des échanges commerciaux entre les deux parties.

La Suède s'engage à livrer à la France des agrès, des pièces d'artillerie, des mâts, du chanvre, du cuivre et d'une manière générale tous les matériaux nécessaires à la construction navale.

Les Suédois doivent respecter le culte catholique et l'indépendance de la Bavière.

Dès la fin du mois, les Suédois mettent pied en Poméranie et au Mecklembourg.

Un traité secret est par ailleurs conclu entre la France et la Bavière pour se garantir mutuellement leurs possessions sur le Rhin.

Au printemps 1631, Charles IV de Lorraine envoie son armée pour soutenir l'empereur Ferdinand II de Habsbourg.



Nomination d'Athanasius Kircher au Collège romain

En 1635, Urbain VIII nomme Athanasius Kircher au Collège romain.



Naissance d'Anne Marie Martinozzi

Anne Marie Martinozzi naît en 1637 ou 1639, fille de Geronimo Martinozzi, Comte romain, et d'une sœur deJules Mazarin.



Négociation entre l'Empire, la France et les autres puissances catholiques

Pour des raisons de préséance et d'incompatibilité religieuse, Catholiques et protestants refusent de se rencontrer.

Les Négociation de paix se tiennent en des lieux différents.

La France suggère Hambourg et Cologne.

La Suède préfère Münster et Osnabrück.

Des Négociation de paix se tiennent à Münster à partir de décembre 1644 entre l'Empire, la France et les autres puissances catholiques.

Les pourparlers de Münster opposaient les Provinces-Unies (les Pays-Bas) à l'Espagne et la France au Saint Empire romain germanique.

Côté français, la diplomatie initiée par Jules Mazarin est décisive.



Peter Melander Commandant en chef des armées conjointes du Saint-Empire romain germanique et de la Ligue catholique

Peter Melander est un officier supérieur, commandant en chef des armées conjointes du Saint-Empire romain germanique et de la Ligue catholique de 1647.



Naissance d'Innocent XIII

Michelangelo Conti, futur Pape Innocent XIII, naît à Poli prés de Rome le 13 mai 1655, dans une famille aristocratique, les Conti, Ducs de Poli et de Guadagnolo.

Michelangelo Conti fait des études au Collège romain avant d'entrer dans la Curie romaine.



Étude de Clément XI chez les Jésuites

En 1660, Clément XI entre au Collège romain, tenu par les Jésuites.

Il y suit des études brillantes et est remarqué par la reine Christine jhde Suède.


Grand incendie de Londres

Grand incendie de Londres

Le grand incendie de Londres débute dans la boulangerie de Thomas Farriner (ou Farynor), dans Pudding Lane, peu après minuit, le dimanche 2 septembre 1666, et se propage rapidement.

L'indécision de Sir Thomas Bloodworth, le lord-maire de Londres retarde dramatiquement les opérations de lutte contre l'incendie.

La création de coupe-feu par la démolition à grande échelle est ordonnée, durant la nuit. Mais le vent a déjà attisé l'incendie. Le lundi, le feu se propage vers le nord et le cœur de la Cité.

L'ordre dans les rues laisse la place au chaos tandis que se répandent des rumeurs selon lesquelles des étrangers : Français et Hollandais, ennemis de l'Angleterre, sont à l'origine de l'incendie. Des groupes d'immigrés sont victimes de lynchages et d'agressions.

Le mardi, l'incendie s'étend sur la plus grande partie de la Cité, détruit la cathédrale Saint-Paul et traverse la Fleet pour menacer la cour de Charles II à Whitehall.

Des actions de lutte coordonnées contre le feu se mettent enfin en place. Le 5 septembre 1666, le fort vent d'est tombe, et la garnison de la tour de Londres utilise sa poudre à canon pour créer des coupe-feu efficaces, qui empêchent le feu de se propager plus encore vers l'est.

L'incendie a des conséquences économiques et sociales désastreuses. La Cité de Londres à l'intérieur du vieux mur romain est ravagée. Sont brulées :

L'évacuation de Londres et l'émigration des réfugiés sont fortement encouragées par Charles II Stuart, qui craint une révolte parmi ces derniers.

Londres est reconstruite selon le tracé des rues tel qu'il était avant l'incendie, même si de nombreuses propositions radicales sont faites.


Siège de Philippsburg Siège de Philippsburg

Siège de Philippsburg

Charles de Faultrier du Fay Maréchal de camp

Sébastien Le Prestre a fortifié la forteresse de Philippsburg qui est la seule tête de pont des Français sur la rive est du Rhin.

Cela constitue une menace constante pour le flanc ouest du Saint Empire romain germanique.

Au printemps 1676, pendant la guerre franco-néerlandais, les troupes de Léopold Ier de Habsbourg détruisent les garnisons des villes périphériques de Kißlau, Schwetzingen et Bruchsal avant d'assiéger la forteresse elle-même.

Le 1er mai 1676, Charles V de Lorraine, commandant les troupes impériales, commence le siège à la tête des 40 000 hommes.

Henri de Guise-Lorraine fait acte de bravoure durant ce siège.

Charles de Faultrier du Fay, le commandant français, a un peu moins de 2 800 hommes.

François-Henri de Montmorency-Bouteville ne parvient pas à empêcher Charles V de Lorraine de prendre Philippsburg.

Charles de Faultrier du Fay capitule le 9 septembre 1676, pour le cas où il ne serait pas secouru avant le 17.

Charles de Faultrier du Fay se rend le 17 septembre 1676.

Les 1 500 survivants français sont autorisés avec les honneurs militaires.

3 000 soldats impériaux sont alors affecté la garnison de la forteresse

Charles de Faultrier du Fay est nommé maréchal de camp le 1er octobre 1676.

Charles de Faultrier du Fay devient alors Gouverneur de Brisach et Lieutenant général de roi en Haute-Alsace.



Ernest-Auguste de Hanovre Électeur du Saint-Empire romain germanique

En 1692, Ernest-Auguste de Hanovre est élevé à la dignité d'électeur du Saint-Empire romain germanique en remerciement de ses services par Léopold Ier de Habsbourg.


Conquêtes de Louis XIV de France sur l'Espagne et l'Empire

Traité de Ryswick

Fin de la Guerre de la ligue d'Augsbourg

Philippe V d'Espagne héritier du trône d'Espagne

Léopold Ier de Lorraine Duc de Lorraine et de Bar

Léopold Ier de Lorraine reçoit un commandement dans l'armée du Rhin en 1697.

Jean-Baptiste Colbert de Torcy négocie avec Simon Arnauld d'Andilly, son mentor et beau-père.

Ces traités de Rijswijk ou Ryswick, dans les faubourgs de La Haye, mettent fin à la Guerre de la ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance.

Louis XIV manœuvre habilement :

Les négociations traînent en longueur. Louis XIV fait un ultimatum aux coalisés. La paix doit être signée avant le 20 septembre 1697.

La France signe trois premiers traités le 20 septembre 1697 avec respectivement les Provinces-Unies, l'Angleterre et l'Espagne.

Louis XIV accepte de reconnaître Guillaume III d'Orange-Nassau comme roi d'Angleterre sous le nom de Guillaume III.

Louis XIV accepte de rendre la plus grande partie des Pays-Bas espagnols, la Catalogne et Barcelone à Charles II d'Espagne.

Son calcul est de ménager l'opinion espagnole, afin de préparer la succession d'Espagne. Avec l'appui de la cour de Madrid, Charles II d'Espagne désignera Philippe d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, comme héritier

Les Provinces-Unies signent des accords commerciaux avec la France et obtiennent le droit d'entretenir des garnisons dans certaines forteresses des Pays-Bas espagnols.

L'Espagne reconnait l'occupation par la France de l'ouest de l'île de Saint-Domingue (pars occidentalis).

Cela permettra à la France d'être le premier producteur mondial de sucre dès les années 1740. Le sucre étant une denrée fort chère et exportable, Louis XIV renforce ainsi les intérêts des négociants français, situés notamment à Bordeaux, Nantes et Lorient, et préoccupés par le commerce atlantique.

Un délai supplémentaire est accordé à Léopold Ier de Habsbourg. Un second traité est signé avec le Saint Empire romain germanique le 30 octobre 1697.

Louis XIV rend la Lorraine à Léopold Ier de Lorraine qui devient effectivement Duc de Lorraine et de Bar, mais la Lorraine doit rester neutre.

Louis XIV annexe définitivement la Sarre, les quatre-cinquième de l'Alsace (Strasbourg, villes de la Décapole, Basse-Alsace).

La France obtient une compensation financière pour ses droits sur le Palatinat.

Le traité est ratifié le 13 décembre 1697.



Frédéric Ier de Prusse Électeur du Saint-Empire romain germanique

En 1698, Frédéric Ier de Prusse est élevé à la dignité d'électeur de Brandebourg par l'empereur Léopold Ier de Habsbourg.

Il prend le nom de sa capitale Hanovre.



Mariage de Louis de Gand de Mérode de Montmorency avec Anne-Marie-Louise de Furstemberg

Louis de Gand de Mérode de Montmorency épouse le 11 octobre 1700 Anne-Marie-Louise de Furstemberg, fille aînée d'Antoine-Egon, prince du Saint-Empire romain, prince et landgrave de Furstemberg, gouverneur-général de l'électorat de Saxe, et de Marie de Ligny. Leur enfant est :


Frédéric Ier de Prusse Frédéric Ier de Prusse

Frédéric Ier de Prusse Roi en Prusse

La Maison de Hohenzollern possède alors :

Frédéric Ier de Prusse est :

mais souhaite obtenir le titre prestigieux de roi.

Toutefois, selon les règles en vigueur en Allemagne à cette époque, aucun royaume ne peut exister dans le Saint-Empire romain germanique, à l'exception du royaume de Bohême.

Frédéric Ier de Prusse mais en avant que le duché de Prusse n'a jamais été la possession du Saint-Empire romain germanique et persuade l'empereur Léopold Ier de Habsbourg d'accorder à la Prusse le statut de royaume.

Pour ces négociations, Frédéric Ier de Prusse obtient l'aide de Charles Ancillon, un diplomate français.

L'accord est officiellement donné en échange d'une alliance de Frédéric Ier de Prusse contre Louis XIV de France lors de la Guerre de succession d'Espagne.

Frédéric Ier de Prusse se couronne lui-même Roi en Prusse le 18 janvier 1701 à Königsberg

Ce titre de roi est limité à la Prusse et ne concerne pas le Brandebourg.

Cependant, le titre d'électeur de Brandbourg est rattaché au titre du roi de Prusse.

La Prusse est dégagée des liens de vassalité qui la lie à la Pologne.

Cette proclamation fait rire l'Europe et déplait à Sophie-Charlotte de Hanovre, son épouse.

Sophie-Charlotte est couronnée la première reine en Prusse en même temps que son mari à Königsberg.


Christian-Auguste de Holstein-Gottorp

Christian-Auguste de Holstein-Gottorp Prince-évêque de Lübeck

Christian-Auguste de Holstein-Gottorp devient Prince-évêque de Lübeck en 1705.

Ce titre lui donne une position princière dans le Saint-Empire romain germanique.


Bataille de Poltava Bataille de la rivière Prout

Bataille de Poltava

Frédéric-Auguste Ier de Saxe à nouveau Roi de Pologne

Bataille de la rivière Prout

Les Suédois subissent les rigueurs de l'hiver de 1709, qui est particulièrement rude.

Les embuscades russes se combinent à la politique de la terre brûlée.

L'artillerie suédoise, pourtant bien supérieure à celle des Russes, est quasi-totalité abandonnée à cause du froid intense.

Le 8 juillet 1709, les troupes suédoises parviennent, épuisées, devant Poltava, une ville dont ils entreprennent le siège.

Lorsque Pierre Ier de Russie fond sur les flancs de l'armée suédoise avec une armée fraîche, bien équipée et bien plus nombreuse.

Charles XII de Suède est blessé par la balle d'un tirailleur russe et doit déléguer son commandement.

Les Suédois sont écrasés.

Charles XII de Suède et quelques soldats s'échappent vers les territoires ottomans où ils s'installent à Bender (dans l'actuelle Moldavie) accueilli par le sultan.

Pierre Ier de Russie demande au sultan l'éviction de Charles XII de Suède.

Le sultan refuse, Pierre Ier de Russie envahit l'Empire ottoman.

Les poursuivants russes sont stoppés sur la rivière Prout ou Prut par l'armée ottomane.

Pierre Ier de Russie parvient à négocier une retraite en faisant quelques concessions territoriales, en promettant de retirer ses forces du Saint-Empire romain germanique.

Les autres puissances européennes ont vent de la défaite suédoise.

La coalition initiale anti-suédoise est rétablie et le Hanovre et la Prusse la rejoignirent.

Une nouvelle coalition se forme, comprenant :

Chacun veut une part de l'empire suédois.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe est rétabli par Pierre Ier de Russie et devient à nouveau Roi de Pologne sous le nom Auguste II de Pologne.

Les forces suédoises restantes au sud et l'est de la mer Baltique sont chassées.

Les dominions suédois sont divisés entre les membres de la Coalition.

La Suède elle-même est envahie par le Danemark-Norvège à l'ouest et par la Russie à l'est.

Si les attaques danoises sont repoussées, la Russie parvient à s'emparer de la Finlande et à infliger de lourdes pertes à la marine et aux fortifications côtières suédoises.


Charles VI de Habsbourg Charles VI de Habsbourg

Mort de Joseph Ier de Habsbourg

Charles VI de Habsbourg Empereur germanique

Charles VI de Habsbourg Roi de Hongrie

En 1711, Joseph Ier de Habsbourg reconnait le calvinisme en Hongrie ainsi que le droit des États.

Joseph Ier de Habsbourg meurt à Vienne le 17 avril 1711, sans descendance masculine, victime de l'épidémie de petite vérole (variole) qui frappe toute l'Europe.

Charles VI de Habsbourg est élu Empereur romain germanique ou Empereur d'Allemagne et Roi de Hongrie sous le nom de Charles III en 1711.

Charles VI de Habsbourg rassemble l'ensemble de l'Empire de Charles Quint au grand dam des puissances européennes.


Charles François de Vintimille - Portrait gravé d'après Hyacinthe Rigaud

Charles François de Vintimille Ambassadeur auprès du Saint-Empire romain germanique

Charles François de Vintimille devient Ambassadeur auprès du Saint-Empire romain germanique de janvier 1715 à 1717.


Frédéric-Charles de Stolberg-Gedern

Mariage de Frédéric-Charles de Stolberg-Gedern avec Louise-Henriette de Nassau-Sarrebruck

Frédéric-Charles de Stolberg-Gedern est un prince Souverain protestant du Saint Empire Romain Germanique.

Frédéric-Charles de Stolberg-Gedern épouse le 22 septembre 1719 Louise-Henriette de Nassau-Sarrebruck (1705-1766). Leurs enfants sont :



Guillaume Dubois Archevêque de Cambrai

Guillaume Dubois obtient en 1720 l'archevêché de Cambrai, un des plus riches du pays lui fournissant également le titre prestigieux de prince du Saint-Empire romain germanique. Il ne mettra jamais les pieds dans son diocèse.



Charles Juste de Beauvau-Craon Prince du Saint-Empire Romain

Charles Juste de Beauvau-Craon devient Prince du Saint-Empire Romain le 13 novembre 1722.


Charles VII Albert de Bavière

Charles VII Albert de Bavière Duc d'Autriche

Charles VII Albert de Bavière Roi de Bohême

Charles VII Albert de Bavière Empereur du Saint Empire romain germanique

Charles VII Albert de Bavière refuse de reconnaître Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg pour héritière des États d'Autriche auxquels il prétend avoir droit.

Il est soutenu par la France.

Le 24 janvier 1742, Charles VII Albert de Bavière est élu par la Diète de Francfort à la tête du Saint Empire romain germanique.

Les troupes de Louis XV appuient son couronnement comme Duc d'Autriche à Linz, Roi de Bohême à Prague, et enfin empereur du Saint Empire romain germanique à Francfort en 1742.

Charles VII Albert de Bavière adhère à la Ligue de Francfort.

Charles Théodore de Bavière prend parti pour Charles VII Albert de Bavière dans la guerre de Succession d'Autriche.

Mais la fortune ne tarde pas à l'abandonner : il perd en peu de temps toutes ses conquêtes, et est même chassé de ses États héréditaires.



Concours de peintures à la galerie d'Apollon du palais du Louvre

En 1747, Charles François Paul Le Normant de Tournehem organise un concours de peintures à la galerie d'Apollon du palais du Louvre auquel participent, entre autres :



Victor-François de Broglie Prince du Saint-Empire

En reconnaissance des services qu'il lui a rendus dans la guerre contre la Prusse, François III Étienne de Lorraine fait Victor-François de Broglie Prince du Saint-Empire romain germanique le 28 mai 1759, titre qui se conservera dans la famille.


François III Étienne de Lorraine et Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg et leur enfants en 1764 - par Martin van Meytens (1695–1770) - huile sur toile - 202 × 196 cm - Musée de l'Histoire de France, Château de Versailles Joseph II d'Autriche

Mort de François III Étienne de Lorraine

Joseph II d'Autriche Empereur

François III Étienne de Lorraine meurt à Innsbruck le 18 août 1765 juste après le mariage de son fils Léopold II d'Autriche.

Il est inhumé à Vienne en Autriche dans le caveau familial des Capucins.

Joseph II d'Autriche devient Empereur romain germanique et corégent avec Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, sa mère

Josépha de Bavière devient impératrice consort.

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, tout à sa douleur, songe à abdiquer.

Effrayée par le tempérament autoritaire et vindicatif de Joseph II d'Autriche, son fils, elle préfère conserver le pouvoir et seulement l'associer au gouvernement des États héréditaires.

Joseph II d'Autriche n'est chargé que de la représentation et des affaires militaires.

Joseph II d'Autriche est exclu de la politique étrangère et des décisions politiques internes de l'empire.

Plein de rancœur contre la manière dont Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, lui lie les mains, Joseph II d'Autriche décide de voyager en Italie, en France et dans les terres de la Couronne.

Ferdinand Charles Antoine de Habsbourg-Lorraine est nommé par Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, sa mère, gouverneur du Milanais mais l'administration de ce duché est confiée à François III de Modène.


Château de Filières

Construction du château de Filières

Louise-Françoise-Catherine Chardon de Filières, hérite du domaine de Filières, situé sur la commune de Gommerville, en Seine-Maritime à 2 km de Saint-Romain-de-Colbosc et à une quinzaine de kilomètres du Havre.

Alexandre-Charles-François Eudes de Catteville, fils Louise-Françoise-Catherine Chardon de Filières, décident d'abattre le château du moment pour édifier le château de Filières, une demeure en pierre blanche, d'après les plans de Victor Louis, plus digne de son rang.

Le marquis de Mirville est Chevalier de Saint-Louis et maréchal de camp des armées du roi dans la Gendarmerie royale.

Dès la passation des travaux en 1767 avec l'entrepreneur Aubrée de Saint-Romain de Colbosc, le pavillon gauche du château Henri IV doit être conservé.

Les travaux sont réalisés en 1768.

Le château est entouré par des douves du XVe siècle.


Vase de Warwick

Découverte du vase de Warwick

Le vase de Warwick est un énorme vase romain en marbre orné de motifs bachiques découvert dans les ruines de la villa de l'empereur Hadrien vers 1771 par Gavin Hamilton, peintre écossais et antiquaire à Rome.

L'objet est restauré sous la surveillance de l'antiquaire James Byres et des conseils de Piranèse.



Grigori Aleksandrovitch Potemkine Prince du Saint-Empire romain germanique

En 1776, à la requête de Catherine II de Russie, Joseph II d'Autriche élève Grigori Aleksandrovitch Potemkine au rang de prince du Saint-Empire romain germanique.



Mort de Louis César de La Baume Le Blanc

Louis César de La Baume Le Blanc meurt le samedi 16 ou 18 novembre 1780.

Louis César de La Baume Le Blanc a laissé son nom à une teinte de maroquin, de nuance feuille morte.

Il a apparemment piètre réputation. On lit dans les Mémoires secrets de Bachaumont :

C'était un des seigneurs les plus corrompus de la vieille cour, ami du feu roi et voué à toutes ses maîtresses.

Il mérite cependant qu'on conserve son nom à la postérité comme auteur distingué, comme protecteur des lettres et même comme faiseur.

Il avait vendu une fois sa bibliothèque très renommée alors pour les manuscrits.

Il s'en était composé une autre d'un nouveau genre, fort précieuse encore ; il avait des tableaux et, moderne Lucullus, il possédait des jardins délicieux, comme ce Romain.

Louis César de La Baume Le Blanc est connu comme l'un des plus grands bibliophiles du XVIIIe siècle.

Avec l'aide de son bibliothécaire, l'abbé Rive, Louis César de La Baume Le Blanc achète des bibliothèques entières et revend les ouvrages qu'il a en double.

Louis César de La Baume Le Blanc achète aux ventes les plus célèbres de son temps :

La bibliothèque de Louis César de La Baume Le Blanc est vendue en 3 vacations en 1767, 1783 et 1788.

Une partie en a été acquise par Charles X de France et incorporée au fonds de la bibliothèque de l'Arsenal.


Siège de Lyon

Siège de Lyon

Charles Gaspard II de Clermont-Tonnerre Condamné à mort

L'Armée des Alpes est chargée de pacifier Lyon, réputée en rébellion contre-révolutionnaire.

Une offensive de l'armée sardo-piémontaise en Savoie retarde François Étienne Christophe Kellermann.

Les troupes républicaines,, commandées par François Étienne Christophe Kellermann font mouvement vers Lyon à partir du 10 août 1793.

Le 12 août 1793, le département est séparé en Rhône et Loire.

Arrivés de l'est, Albitte et 10 000 hommes emmenés par Laporte s'installent à La Guillotière.

Arrivés du nord, 9 000 hommes emmenés par Dubois-Crancé et Gauthier prennent position au château de La Pape, entre Rhône et Saône.

10 000 hommes emmenés par Javogues arrivent du sud-ouest de Montbrison.

Fin août 1793, les premiers combats permettent aux colonnes républicaines d'avancer jusqu'aux redoutes, qui protègent les abords des ponts sur la Saône.

8 000 hommes emmenés par Reverchon arrivent du nord-ouest de Villefranche, le 1er septembre 1793.

Face à ces quelque 65 000 hommes, les troupes insurgées comptent moins d e 10 000 hommes.

Les insurgés conservent le contrôle de l'essentiel de l'ouest du département de Rhône-et-Loire.

Une délégation se rend à Semur-en-Brionnais pour demander à Louis François Perrin de venir prendre le commandement des troupes lyonnaises.

Le général accepte, en toute lucidité d'après le compte-rendu qu'en font les membres du groupe venus le solliciter et auxquels il répond :

Avez-vous bien réfléchi à toutes les conséquences d'une guerre contre la convention, ce pouvoir central qui peut disposer contre vous de tant de ressources ?

Avez-vous songé aux sacrifices de toute nature qu'il vous faudra faire pour soutenir une lutte inégale ?

Savez-vous bien ce qu'est une guerre civile ?

Le général François Amédée Doppet remplace François Étienne Christophe Kellermann à partir de septembre 1793.

Dans la nuit du 15 au 16 septembre 1793, les Lyonnais se replient sur leurs retranchements de La Croix-Rousse au nord et sur la tête-de-pont des Brotteaux à l'est.

Avec l'avancée des troupes républicaines, qui réduit la portion de territoire aux mains des insurgés, la ville sombre dans la disette.

La Convention nationale ordonne le bombardement de Lyon.

Après une première sommation, le 22 septembre 1793 commence le bombardement de la ville, depuis La Guillotière, avec des boulets chauffés au rouge.

Le 29 septembre 1793, au sud-ouest de la ville, le fort de Sainte-Foy tombe aux mainsdes assiégeants, puis ce sont ceux de Saint-Irénée et de Saint-Just.

Les troupes républicaines descendent sur le confluent, achevant l'investissement de la ville.

Le 29 septembre 1793, Louis François Perrin tente une sortie avec un escadron de cavalerie, le dernier restant, et repousse l'armée de la Convention de l'autre côté du pont de la Mulatière.

Une trêve interrompt les combats jusqu'au 7 octobre 1793.

Des pourparlers sont lancés le 8 octobre 1793.

Dans la ville, après délibération des sections, et malgré Louis François Perrin, une députation emmenée par l'ancien constituant Périsse du Luc se rend aux avant-postes des troupes de la Convention pour ouvrir des négociations.

Le 8 octobre 1793, tombent les forts Saint-Irénée et Saint-Just, à l'ouest, les troupes commandées par Étienne François Giraud des Écherolles ne parvenant pas à repousser l'ennemi.

Lyon est prise et les autorités civiles lyonnaises capitulent à midi le 9 octobre 1793.

Le 9 octobre 1793, à l'aube, Louis François Perrin et ses principaux lieutenants tentent une sortie par le faubourg de Vaise avec une troupe de 1 200 à 2 500 hommes ou 1.000 fantassins et 200 cavaliers, divisés en 3 corps, ainsi que quelques civils.

L'objectif est de passer la Saône en aval de Trévoux, puis de gagner la Suisse.

L'avant-garde, commandée par Rimbert et le corps principal, sous les ordres de Louis François Perrin, parviennent à traverser les lignes sous le feu des assiégeants, mais l'arrière-garde, sous les ordres du comte de Virieu, est anéantie dans le défilé de Saint-Cyr.

Passant par Vaise, Louis François Perrin s'enfuit jusqu'à Saint-Romain-de-Popey puis Sainte-Agathe-en-Donzy.

La plupart de leurs compagnonstombent sous les coups des habitants des villages traversés durant leur véritable débandade à travers le Lyonnais et le Beaujolais.

D'autres sont capturés, comme Plantigny, Clermont-Tonnerre, Arnaud et Rimbert.

Les derniers hommes de Louis François Perrin (80 ou 100) sont finalement rejoints, capturés ou taillés en pièces au mont Popey le 11 octobre 1793.

À Lyon, conduite par Georges Auguste Couthon puis Collot d'Herbois et Joseph Fouché, la répression qui suit, est sévère.

La ville perd son nom au profit de Commune affranchie.

Charles Gaspard II de Clermont-Tonnerre Général de l'armée lyonnaise est condamné à mort par la commission de justice militaire de Lyon, le 18 octobre 1793.



Démolition de la collégiale de Beaujeu

La collégiale de Beaujeu attenante au château est démolie en 1793.

Il nous en reste :



Mariage de Balthazard Claraz avec Anne-Marie Davrieux

Anne-Marie Davrieux est veuve de Jean-Pierre Crettin.

Balthazard Claraz épouse Anne-Marie Davrieux (1763-1832). Leurs enfants sont :


Le chef de brigade Rampon défend la redoute de Monte-Legino, huile sur toile de René Théodore Berthon, 1812 - Musée de l'Histoire de France à Versailles Bataille de Montenotte

Bataille de Montenotte

Le 23 germinal an IV soit le 12 avril 1796 au matin, Eugène-Guillaume Argenteau attaque de front Amédée Emmanuel François Laharpe, sans se douter qu'André Masséna est derrière lui.

André Masséna tourne l'ennemi par la gauche, par Altare qui commande les positions de l'armée impériale de Montenotte.

Dans la même direction, Pierre Augereau effectue un mouvement enveloppant de plus grande envergure encore, descendant du Monte Alto en terrain accidenté, afin de couper la retraite à l'ennemi battu.

Il surveille aussi, vers l'Ouest, les Piémontais pour le cas où ils voudraient se joindre à leurs alliés.

À 1h du matin, Napoléon Ier quitte Savone avec Louis Alexandre Berthier, Antoine Christophe Saliceti, André Masséna, conduit par le frère du curé d'Altare.

Il gagne la hauteur de Casa Bianca.

Louis Alexandre Berthier écrit à André Masséna :

Tout nous annonce que cette journée et celle de demain marqueront l'histoire.

À 2h, Amédée Emmanuel François Laharpe :

André Massena part à la tête du 1er et 3e bataillon de la 21e demi-brigade qui occupe Cadibona situé à la gauche et doit prendre l'ennemi à dos. Il marche vers la droite.

Le chef de brigade Rondeau forme l'avant-garde avec les carabiniers et les grenadiers.

Le général Philippe Romain Ménard est à la tête de la 8e, André Masséna conduit la 21e.

Plus à gauche, Pierre Augereau avec 6.000 hommes doit marcher de Maltare, par Carcare sur Cairo avec ordre de tourner et d'attaquer l'ennemi.

Enfin Jean Mathieu Philibert Sérurier doit faire des démonstrations pour contenir les Piémontais.

Côté autrichien, le 3e bataillon du régiment Terzy (800 hommes) marche toute la nuit pour rejoindre au point du jour.

Un bataillon du régiment Preiss est arrivé dans la nuit mais ne sera pas utilisé dans la bataille.

Vers 6h, au point du jour, d'une butte voisine de Montenotte, Napoléon Ier surveille le développement, par un mauvais temps de pluie froide et de brouillard.

À ses côtés se trouve Antoine Christophe Saliceti, un civil au milieu des uniformes,

Arrivée en vue de Montenotte, la colonne d'André Masséna se divise.

L'avant-garde et la 21e marchent droit aux Impériaux déjà rangés sur les hauteurs. La 8e, prenant un détour, s'avance par des sentiers difficiles sur le flanc droit ennemi.

Pour garder la route d'Altare vers Castellazzo et Bric Tesoro, Eugène-Guillaume d'Argenteau déploie cette unité ainsi qu'une compagnie du corps franc de Giulay et quelques autres éléments.

Eugène-Guillaume d'Argenteau qui n'a reçu aucun avis de son général en chef, persiste dans son projet de s'emparer de Monte-Legino, il donne donc le signal d'une attaque.

Le brouillard se lève et dévoile les pièces d'artilleries déployées sur le Monte-Legine, et la mitraille fait d'affreux ravages dans les rangs des Impériaux qui fuient en désordre.

Eugène-Guillaume d'Argenteau s'aperçoit alors qu'il a devant lui des troupes renforcées.

Puis il entend gronder le canon sur la route d'Altare.

André Masséna attaque le flanc droit des Impériaux.

L'avant-garde se met aussitôt en bataille, ayant la 21e en seconde ligne, et engage ses tirailleurs.

Eugène-Guillaume d'Argenteau déploie pour maintenir le centre les bataillons Stein et Pellegrini sous les ordres de Nezlinger.

Les 2 bataillons d'Anton sont placés en défense sur le flanc gauche (Monte Pra).

Puis il vient secourir le flanc droit avec le bataillon Alvintzi.

La 8e cependant gravissait à la course des montagnes escarpées.

Elle débusque successivement les postes ennemis et touche au terme qu'elle doit atteindre, lorsque les carabiniers (sous Rondeau), emportés par l'impatience de combattre, se jetent en tirailleurs et attaquent, soutenus par les grenadiers en bataille.

Les défenseurs sur le flanc droit tiennent bon dans un premier temps.

La ligne ennemie du flanc droit est enfoncée et mise en fuite.

Pendant qu'André Masséna déborde le flanc droit, Amédée Emmanuel François Laharpe attaque les défenseurs du Monte Pra.

La 1re demi-brigade légère passe à l'attaque sur l'aile gauche de l'ennemi qui, en un instant, est mis en déroute et culbuté dans le ravin en arrière de Montenotte.

La 8e encore trop en arrière, ne peut lui couper la retraite.

Les Impériaux sont du reste poursuivis avec chaleur par Joachim Murat, l'aide de camp.

Eugène-Guillaume Argenteau en retraite est obligé de défiler sous le feu d'André Massena, qui occupe les hauteurs. Ils n'essaient pas de prolonger une inutile résistance.

Le régiment Alvintzi assure l'arrière-garde au travers de Montenotte.

Les régiments Pellegrini et Stein se replient vers Dego, Alvintzi et Trezy vers Pareto, Anton (500h) vers Mioglia.

Vers 10h, du champ de bataille, la 8e marche sur Carcare. Elle y marche sans les carabiniers qui, emportés sur les traces de l'ennemi, se trouvent à plus de trois lieues de distance.

Le général en chef avec son état-major a joint la demi-brigade.

1500 Impériaux restent sur le champ de bataille, 1500 autres sont fait prisonniers, 4 drapeaux, 2 canons, une grande quantité d'armes et de munitions demeurent entre les mains des Français.

Dans la soirée, a lieu une conférence avec André Masséna, Amédée Emmanuel François Laharpe, Pierre Augereau.

Napoléon Ier couche à Carcare.

La route d'Arcole est à présent ouverte...


Pierre Banel menant ses troupes à l'assaut lors de la bataille de Millesimo

Bataille de Millesimo

Mort de Filippo del Carretto

Mort de Pierre Banel

Mort de Quesnel

Le 13 avril 1796 vers 3 heures, les Français opèrent l'encerclement des positions du feld-maréchal Giovanni Provera par un mouvement fulgurant.

De Biestro, Pierre Banel attaque les avant-postes piémontais.

Il fait descendre sur Millesimo le 3e bataillon de la 39e demi-brigade qui franchit la rivière Bormida par le pont de Millesimo, coupant du même coup les communications entre les Piémontais.

Les 2 autres bataillons aident à cerner l'ennemi vers Cosseria.

Philippe Romain Ménard, sur le chemin du retour en direction de Carcare, avec la 8e demi-brigade légère reçoit l'ordre de marcher sur les Piémontais vers Cosseria, amputé de ses carabiniers et de 3 détachements (200 hommes).

Barthélémy-Catherine Joubert remonte les collines au nord de Cosseria en surprenant près de Bric du Caballo et du Bric Pattaria les troupes du comte Belgiojoso et du comte Strassoldo, qui se retirent précipitamment au-delà du fleuve Bormida et de Millesimo, sur les hauteurs de Cengio.

Giovanni Provera tente de garder contact avec les Sardes.

Il recule vers le Piémont à la suite de la bataille de Montenotte.

Le lieutenant colonel Filippo Del Carretto di Camerano est descendu de Montezemolo et a traversé en combattant Millesmo occupé par les Français,

Giovanni Provera, resté avec 7 compagnies du FK Giulay (700 hommes) et un petit groupe de milice piémontaise (30 hommes du capitaine Viglietti), entouré par l'ennemi, n'a pas d'autre choix que de se réfugier dans le château en ruine de Cosseria.

Il y retrouve, le lieutenant colonel Filippo Del Carretto di Camerano, commandant un bataillon de grenadiers (569 hommes) et 6 compagnies d'infanterie (2 du régiment La Marine, 2 du régiment Monferrato et 2 du régiment Susa).

Vers 9 heures, Barthélémy-Catherine Joubert est arrêté au niveau du château en ruine de Cosseria que défendent les Piémontais.

Napoléon Ier envoie alors un émissaire sommer verbalement Giovanni Provera de se rendre, et, sur son refus, fait battre la position par 4 pièces d'artillerie et 1 obusier.

Le premier assaut est mené par Pierre Banel qui, avec la 39e demi-brigade, monte au pas de charge jusqu'au mur d'enceinte du château à la tête de ses troupes.

À 20 pas des murs, Giovanni Provera ordonne le tir.

Les Français sont fixés sur place.

L'assaut aura duré 20 minutes.

À 11 heures, l'adjudant général Quesnel avec la 69e demi-brigade et Barthélémy-Catherine Joubert avec la 3e demi-brigade légère relancent l'assaut mais cette fois, on s'arrête à distance de tir.

Cette attaque durera 5 minutes.

Napoléon Ier somme une nouvelle fois mais par écrit Giovanni Provera de se rendre.

Celui-ci demande à lui parler, mais le bruit d'une vive canonnade vers Dego oblige Napoléon Ier à s'absenter, laissant Pierre Augereau parlementer avec Giovanni Provera.

Philippe Romain Ménard avec la 8e escalade les montagnes qui se trouvent sur la droite de Cosseria du côté de Cengio, culbute les postes ennemis et les rejette à deux lieues de là.

Vers 14 heures, lassé d'attendre la réponse de Giovanni Provera, Pierre Augereau fait tirer quelques pièces sur le château.

Giovanni Provera donne sa réponse : il ne se rend pas.

Vers 15 heures, un troisième assaut est ordonné contre la position par Pierre Augereau avec 3 colonnes :

Dès lors, la lutte devient acharnée et les pertes françaises sont considérables.

Une avalanche de pierres s'abat sur les soldats, occasionnant de nombreux blessés.

Le colonel marquis Filippo del Carretto y laisse la vie alors que ses troupes défendent la place avec acharnement.

Les généraux Pierre Banel et Quesnel sont tués.

Barthélémy-Catherine Joubert est blessé.

La nuit met fin aux combats.

Vers 23 heures, Pierre Augereau fait envoyer une troisième et dernière sommation à Giovanni Provera.

Le 14 avril 1796, Giovanni Provera accepte cette fois l'offre de reddition, à court de vivres et n'ayant pas reçu de secours de Michelangelo Alessandro Colli-Marchi, général en chef piémontais.

Napoléon Ier, ne laissant qu'une demi-brigade à Pierre Augereau, ramène ses forces contre Dego.

L'ennemi occupe toujours les montagnes qui s'étendent de Cosseria à Cairo.

La 8e joint l'ennemi, appuyée par la brigade d'Elzéar-Auguste Cousin de Dommartin.

L'attaque menée de concert met l'ennemi en déroute et permet la capture de 4 à 500 prisonniers.

Au terme des combats, les Austro-Piémontais totalisent 100 tués ou blessés. 37 officiers, dont Giovanni Provera, et 1 134 soldats sont faits prisonniers.

Les Français comptent 600 tués ou blessés.



Pâques véronaises

En avril 1797, les nobles et le clergé vénitiens lèvent des troupes pour empêcher Napoléon Ier de rentrer en Italie.

La haine contre les Français va croissante. Le Sénat romain décide du meurtre des Français qui est prêché dans les églises.

Le général Balland commande la place de Vérone. Il prévoit la révolte et s'enferme avec le petit nombre de troupes placées sous ses ordres dans le fort Saint-Félix et dans les deux autres châteaux. Il ne laisse à la garde des portes de la ville que le nombre d'hommes nécessaire.

Les agents de l'administration et environ 600 malades se trouvent sans défenseurs.

Les insurgés sont 30 000, partie dans Vérone, partie dans les environs. 3 000 Slaves campent à Vérone sous divers prétextes.

Le 27 germinal an V soit le 16 avril 1797, seconde fête de Pâques, après vêpres, le tocsin sonne en même temps à Vérone, à Vicence, à Padoue.

À Vicence, à Padoue les Français en grand danger échappent au massacre.

À Vérone, les rues et les places publiques se remplissent de paysans fanatiques. Tous les Français isolés, tous ceux qui-vivent dans les maisons particulières sont assassinés, sans distinction d'âge, d'état, ni de sexe. Des femmes enceintes sont égorgées sans pitié. Les malades et les blessés sont massacrés dans les hôpitaux.

Plusieurs Véronais soupçonnés d'être partisans des Français périssent.

Les forcenés s'emparent des portes de la ville, après avoir fait main basse sur les sentinelles et les postes qui les gardent.

Delegorgue sauve la vie à un grand nombre de ses compatriotes, ce qui lui vaut les félicitations de Napoléon Ier.


Giuseppe Ceracchi

Conspiration des poignards

Dans ses Mémoires, Joseph Fouché affirme que, vers la mi-septembre 1800, il est question d'un complot visant à assassiner Napoléon Ier à l'Opéra.

Un nommé Harel, présenté comme l'un des complices, fait de concert avec Lefebvre, commissaire des guerres, des révélations à Bourienne, secrétaire de Napoléon Ier.

Il désigne les conjurés.

Harel est chargé de dresser un piège aux conjurés en leur procurant, comme il le leur a promis, 4 hommes armés, disposés à l'assassiner Napoléon Ier.

Le jour du simulacre d'attentat le 18 vendémiaire an IX soit le 10 octobre 1800, dans la soirée lors de la représentation de l'opéra des Horaces, des hommes apostés par la contre-police, et sur le compte desquels les conjurés ont été abusés, au lieu de poignarder Napoléon Ier, arrêtent Joseph Diana, Giuseppe Cerrachi sur place

D'autres complices sont appréhendés à leur domicile.

Sont mis en cause :

Arrêtés, ces derniers sont internés à la prison du Temple.



Frédéric III de Wurtemberg Électeur

Recez d'Empire

Charles Ier Frédéric de Bade Électeur de Bade

Abandon des droits de douane prélevés à l'embouchure de la Weser

Napoléon souhaite faire des États d'Allemagne du Sud des États tampons entre la France et l'Autriche.

François Ier d'Autriche nomme Frédéric III de Wurtemberg électeur du Saint-Empire romain germanique le 22 février 1803.

Le Recès d'Empire désigne la résolution de la dernière séance de la diète perpétuelle d'Empire le 25 février 1803

Il ordonne la sécularisation et la médiatisation d'un certain nombre d'États du Saint-Empire.

L'amitié de Joséphine de Beauharnais pour Amélie Zéphyrine de Salm-Kyrbourg permet à Aloys Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen de conserver sa principauté.

Mais Aloys Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen ne peut obtenir que Napoléon Ier chasse la branche cadette de la famille de Hohenzollern du trône de Prusse et l'y mette à sa place.

Charles Ier Frédéric de Bade devient Électeur de Bade par le recès d'Empire en 1803.

En 1803, le Recès d'Empire contraint Pierre Ier d'Oldenbourg à abandonner les lucratifs droits de douane prélevés depuis 1623 à Elsfleth, à l'embouchure de la Weser.

Pierre Ier d'Oldenbourg obtient en contrepartie un agrandissement substantiel du duché d'Oldenbourg aux dépens de l'ancienne principauté épiscopale de Münster, annexant les bailliages de Cloppenburg et Vechta, ainsi que la médiatisation de Lübeck, qui devient une principauté.


François Ier d'Autriche

Création de l'Empire d'Autriche

Pour ne pas perdre son influence face à l'empire Français et l'empire Russe, François Ier d'Autriche élève son archiduché d'Autriche au rang d'Empire.

En 1806, François Ier d'Autriche dissout le millénaire Saint Empire Romain Germanique.



Naissance de Rodolphe Alphonse Jérôme de Diesbach de Belleroche

Rodolphe Alphonse Jérôme de Diesbach de Belleroche naît à Saint-Germain-en-Laye le 13 septembre 1809, fils de Romain de Diesbach de Belleroche (1778-1839) et de Pauline de Cardevac de Gouy (1778-1821).


Marie-Louise d'Autriche veillant sur le sommeil du roi de Rome - Marie-Victoire-Joséphine Molliex-Gozé la nourrice debout Napoléon-François-Charles-Joseph Bonaparte - Thomas Lawrence - 1818-1819 - Fogg Art Museum - Harvard University Art Museums

Naissance de Napoléon II

Napoléon II Roi de Rome

Napoléon-François-Charles-Joseph-Bonaparte ou Napoléon II naît au palais des Tuileries à Paris le 20 mars 1811, fils de Napoléon Ier et de l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche.

Des complications ont eu lieu lors de l'accouchement.

Napoléon dit alors de sauver en priorité la mère, contrairement à l'usage qui est de sauver l'enfant.

Ce qui équivaut à sauver l'alliance autrichienne avant d'avoir d'autres enfants.

L'enfant est rapidement confié à Louise Charlotte Françoise Le Tellier de Montmirail, surnommée maman Quiou, qui devient sa gouvernante.

Les vœux de Napoléon sont comblés : Marie-Louise d'Autriche le rend père d'un héritier qu'il a tant désiré, car c'est pour l'obtenir qu'il a divorcé d'avec Joséphine de Beauharnais.

Le clergé et tous les corps de l'État saluent le berceau du nouveau-né par des discours et des harangues dont la flatterie, quoique exagérée, n'a pourtant rien d'extraordinaire dans cette circonstance.

François Étienne Christophe Kellermann porte la queue du manteau du Roi de Rome lors de son baptême.

Le jeune prince reçoit, dès sa naissance, le titre de roi de Rome en vertu du sénatus-consulte du 17 février 1810.

Ce titre est destiné à rappeler au pape Pie VII que Rome n'est plus que le chef-lieu de l'un des 130 départements français.

En outre Napoléon capte ainsi l'héritage de l'Empire romain germanique : plus précisément les Électeurs avaient la possibilité de désigner un successeur du vivant de l'empereur, cet héritier recevant alors le titre de roi des Romains.

Napoléon Ier installe Napoléon II au Château de Meudon.



Pie IX Ordonné prêtre

Après avoir fréquenté le collège piariste de Volterra, Pie IX étudie la théologie et la philosophie à Rome.

Pie IX est ensuite refusé chez les gardes nobles à cause de sa santé; il est sujet à des crises d'épilepsie.

Pie IX poursuit ses études au séminaire romain.

Ordonné prêtre en 1819, Pie IX est nommé directeur spirituel d'un célèbre orphelinat romain.



Bombardement de Rouen par les Alliés

En 1944, un bombardement par les Alliés atteint gravement la Cathédrale de Rouen.

La nef et la façade du collatéral sud sont éventrées, la tour Saint-Romain est incendiée et un des quatre piliers soutenant la flèche est pratiquement détruit.

C'est un miracle que l'ensemble soit resté debout.

La nef reste debout grâce à la chapelle Sainte Catherine qui retient tout son côté sud.


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