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204 événements affichés, le premier en 1047 - le dernier en 1360


Remise de la charte communale de Saint-Quentin par Herbert V de Vermandois -Tableau de Benoît DESPREY – peint en 1958 pour remplacer la toile disparue de U. BUTIN.

Charte communale de Saint-Quentin

Herbert V de Vermandois est le premier à doter Saint-Quentin de libertés communales qui sont la confirmation de libertés antérieures dont l'origine serait les coutumes d'autonomie de la cité gallo-romaine.

Elles permettent aux habitants et bourgeois de Saint-Quentin de former un corps, une commune, elle leur donne des lois civiles et politiques, avec pouvoir et autorité sur les choses qui concernent le bien et le gouvernement de la ville.

La Ville conservera une partie de ces libertés jusqu'à la Révolution.

La charte sera confirmée plus tard par Éléonore de Vermandois et Philippe II Auguste.

Elle servira de modèle à la rédaction d'autres chartes pour d'autres communes.


Blason des Comtes d'Anjou

Bataille de Brissac

Foulques IV le Réchin Comte d'Anjou et de Tours

Foulques IV le Réchin Comte du Gâtinais

Geoffroy III de Preuilly Prisonnier

Cession du Gâtinais à Philippe Ier de France

Foulques IV le Réchin et Geoffroy III le Barbu se brouillent à nouveau au début 1068.

Geoffroy III de Preuilly prend part au conflit qui oppose Geoffroy III le Barbu et Foulques IV le Réchin.

Soutenant d'abord Foulques, Geoffroy III de Preuilly inverse son alliance et est emprisonné par Lancelin de Beaugency.

Foulques IV le Réchin remporte sur Geoffroy III le Barbu la bataille de Brissac début avril 1068 et l'enferme dans un cachot à Chinon où il restera 28 ans.

Geoffroy III le Barbu en devient fou.

Philippe Ier de France et le Comte Étienne de Blois essayent en vain de le délivrer.

Pourtant Foulques, à force de concessions, réussit toujours à garder son frère prisonnier.

Après sa victoire, Foulques IV le Réchin se proclame Comte d'Anjou et de Touraine le 19 juin 1068.

Pour acheter sa neutralité, Foulques IV le Réchin rend hommage au Comte de Blois pour la Touraine.

Foulques IV le Réchin se trouve confronté à ses vassaux qui le contestent, en particulier Supice d'Amboise et Hardouin de Trêves.

Pendant le règne de Foulques IV le Réchin l'anarchie féodale se développe dans le Comté d'Anjou et les guerres privées ont libre cours au grand tort des populations.

La justice a quasiment disparu et la misère est à son comble.

Chaque seigneur guerroyait pour son compte.

Foulques IV le Réchin doit soumettre un à un les Seigneurs Angevins et Tourangeaux, rentrant en force dans Amboise, Rochecorbon, l'Île Bouchard, brûlant puis relevant le château de Maille (actuellement Luynes).

Foulques IV le Réchin devient également Comte du Gâtinais mais pour acheter sa neutralité, il est contraint de le céder au Roi de France Philippe Ier de France de qui il devient le vassal.

Le roi garantit les coutumes du pays aux barons du Gâtinais.

Le rattachement du comté à la couronne permet d'assurer la prospérité des abbayes gâtinaises qui, pour certaines d'entre elles, bénéficient de la protection royale et se retrouvent donc à l'abri des saccages provoqués par les rivalités seigneuriales.

En réalité, le roi n'a guère qu'une autorité nominale et les comtes du Gâtinais domineront la région jusqu'au règne de Philippe II Auguste.



Mariage de Guillaume d'Harcourt avec Hue d'Amboise

Guillaume d'Harcourt épouse en 1150 Hue d'Amboise, fille de Sulpice II d'Amboise, Seigneur d'Amboise, de Montrichard et de Chaumont, et d'Agnès de Donzy. Leurs enfants sont :



Mariage de Valdemar Ier de Danemark avec Sophie Rurikide

Valdemar Ier de Danemark épouse en 1154 ou en 1157 Sophia de Polock ou Sophie Rurikide de Novgorod (vers 1137 ou 1141-1198), fille de Volodar, Prince de Polotsk, et de Richiza de Pologne. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis VII le Jeune avec Adèle de Champagne

Louis VII le Jeune est veuf de Constance de Castille.

Louis VII le Jeune épouse à Paris le 13 novembre 1160 Adèle de Champagne, fille de Thibault IV de Blois et de Mathilde de Carinthie. Leurs enfants sont :

Adèle de Champagne est sacrée Reine le jour de son mariage.

Étienne de la Chapelle, chanoine de l'église de Sens, assiste à ce sacre.

Adèle de Champagne joue un grand rôle dans la vie politique du royaume et pour mettre en avant ses frères :

Elle obtient pour Guillaume-aux-Blanches-Mains son premier siège, l'évêché de Chartres.

Louis VII le Jeune promet les deux filles qu'il a eues d'Aliénor d'Aquitaine aux frères de sa nouvelle femme :



Naissance de Philippe II Auguste

Philippe II Auguste dit Dieudonné naît :

le 21 ou le 22 août 1165, fils de Louis VII le Jeune et d'Adèle de Champagne.

Il est surnommé Auguste parce qu'il est né en août.

Il est le seul héritier mâle de Louis VII.

Comme toute la France faisait des vœux pour la naissance d'un héritier de la couronne, Philippe reçut en naissant le surnom de Dieudonné.

L'éducation du Prince du royaume est confiée à Clément de Metz;



Naissance de Renaud de Dammartin

Reinald de Tree ou Renaud de Dammartin naît vers 1165, fils d'Albéric II de Dammartin, Comte de Dammartin, et de Mabille de Clermont-en-Beauvaisis.

Élevé à la Cour de France, il devient l'ami d'enfance de Philippe II Auguste.


Baudouin V de Hainaut et Marguerite d'Alsace

Mariage de Baudouin V de Hainaut avec Marguerite d'Alsace

Baudouin V de Hainaut épouse au Quesnoy en avril 1169 Marguerite d'Alsace.

Leurs enfants sont :

À l'occasion de ce mariage, Baudouin IV de Hainaut fait visiter à plusieurs seigneurs son palais du Quesnoy en construction.

Ils ont l'imprudence de monter sur des échafaudages mal étayés qui s'écroulent sous eux.

Certains se relèvent légèrement blessés, mais Baudouin IV de Hainaut a les cuisses et les reins brisés.


Berthold IV de Méranie et Agnès de Rochlitz

Mariage de Berthold IV de Méranie avec Agnès de Rochlitz

Berthold IV de Méranie épouse en 1170 Agnès de Rochlitz de Basse-Lusace, fille de Dedo V de Saxe, Margrave de Basse-Lusace.

Leurs enfants sont :



Philippe Ier d'Alsace Tuteur de Philippe II Auguste

Couronnement de Philippe II Auguste associé au trône

Louis VII le Jeune, malade, nomme Philippe Ier d'Alsace tuteur de son jeune fils, Philippe II Auguste.

Comme ses prédécesseurs, Louis VII le Jeune associe son fils à la monarchie pour assurer la continuité dynastique. Il le fait sacre à Reims le 1er novembre 1179.

Ce dernier exerce le pouvoir à partir de ce jour car son père est épuisé par la maladie.

Henri Plantagenêt le Jeune assiste au sacre en tant que vassal du Roi de France et rejoint sa femme au grand plaisir de Philippe II Auguste, très inquiet de la puissance de Henri II Plantagenêt.

Henri Ier de Bar est cousin germain de Philippe II Auguste, par sa mère, assiste également au sacre.



Interventions du Roi au Château de Lourdon

Au XIIe siècle, le Château de Lourdon à Lournand suscite la convoitise des seigneurs laïcs.

Louis VII le Jeune et Philippe II Auguste, protecteurs de l'abbaye, interviennent énergiquement. Ils posent ainsi les premiers jalons du rattachement du comté de Mâcon à la couronne.



Albéric II de Dammartin ambassadeur de Philippe II Auguste

En 1180 et 1181, Albéric II de Dammartin est envoyé par Philippe II Auguste à la tête d'une délégation auprès d'Henri II Plantagenêt.



Condamnation des dirigeants de la communauté juive

Le 5 février 1180, Philippe II Auguste condamne les dirigeants de la communauté juive, tenus pour responsables des calamités publiques, à une amende de 15 000 marcs d'argent.



Mariage de Philippe II Auguste avec Isabelle de Hainaut

Philippe II Auguste cherche l'alliance flamande pour échapper à l'emprise des Champenois menés par sa mère Adèle de Champagne et ses oncles. Philippe II Auguste épouse le 28 avril 1180 à Bapaume Isabelle de Hainaut. Leur enfant est :

Isabelle à 13 ans et lui 15 ! Isabelle de Hainaut est la nièce de Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre et pair du royaume. Philippe Ier d'Alsace lui donne une dot imprudemment disproportionnée : l'Artois. Isabelle présente de plus l'avantage d'avoir du sang carolingien, les comtes de Hainaut descendant de Charles de Basse-Lorraine et donc de Charlemagne.


Philippe II Auguste

Mort de Louis VII Le Jeune Roi de France

Philippe II Auguste Roi de France

Louis VII Le Jeune meurt à Paris le 18 septembre 1180, après 43 ans de règne.

Adèle de Champagne est écartée du pouvoir par Philippe II Auguste.

Résidant le plus souvent à Paris, il poursuit la politique paternelle de soumission et de mise en valeur du domaine royal : il multiplie les concessions de privilèges aux communautés rurales (Reims, Sens, Compiègne, Auxerre), encourage les défrichements et favorise l'émancipation des serfs. Il prend appui sur les villes en accordant des chartes de bourgeoisie (Étampes, Bourges).

Il soutient l'élection d'évêques dévoués au pouvoir royal.

Philippe II Auguste est couronné, sous le nom de Philippe II, avec son épouse Isabelle de Hainaut le 29 mai 1180 à Saint Denis, par l'Archevêque de Sens et assisté des évêques de Paris et d'Orléans.

Il viole ainsi le droit exclusif de l'Archevêque de Reims.

Philippe II Auguste, âge de 15 ans, hérite à son avènement en 1180 un domaine florissant mais restreint, comprenant l'Île-de-France, l'Orléanais et une partie du Berry.

Le reste du royaume est partagé en une dizaine de fiefs sur lesquels le Roi n'a qu'un droit théorique de suzeraineté, surtout quand il s'agit des provinces de l'Ouest réunies dans la dépendance du Roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt.

Il entreprend immédiatement d'accroître son domaine et de tirer parti des rivalités entre les grands.



Conflit avec le Comte de Flandre

En 1180, Philippe II Auguste entre bientôt en conflit avec Philippe Ier d'Alsace, le Comte de Flandre, oncle de sa femme, et une grande coalition féodale est nouée. La Flandre dévaste la Picardie et le nord de l'Île-de-France. Le conflit se poursuit progressivement à l'avantage du Roi, qui refuse systématiquement le combat, mais manœuvre politiquement. Baudouin V de Hainaut, beau frère du Comte de Flandre, est d'abord son allié de, mais va suivre finalement les intérêts de sa fille Isabelle de Hainaut, Reine de France au bord de la répudiation. La brouille entre les deux comtes est savamment organisée par le Roi de France, qui va jusqu'à nommer (à son insu) le Comte de Hainaut comme son représentant face au Comte de Flandre!



Cession du château de Pierrefonds

Nivelon de Chérisy, Évêque de Soisson, vend le château de Pierrefonds à Philippe II Auguste en 1181.



Cérémonie au Château de Caen

Henri II Plantagenêt, Richard Cœur de Lion et Jean-Sans-Terre, ses fils, organisent au Château de Caen à la Noël 1182 une fastueuse cérémonie afin de démontrer la supériorité de sa cour et donc son prestige à ses adversaires, notamment à Philippe II Auguste.



Prise du château de Dammartin

Albéric II de Dammartin prisonnier

Albéric II de Dammartin participe, au côté de Philippe II Auguste, aux opérations contre le comte Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre

En 1182, le château de Dammartin est pris et Albéric II de Dammartin est fait prisonnier.



Exil des Juifs

Le 24 juin 1182 par Philippe II Auguste par un édit d'expulsion chasse les Juifs de Paris. Les synagogues sont transformées en églises. Les immeubles des juifs sont vendus par l'autorité royale. Avec les sommes réunies, Philippe II Auguste fait notamment édifier un marché sur l'ancien quartier juif de Champeaux. le roi jette ainsi les bases de ce qui deviendra les Halles de Paris.



Mort d'Élisabeth de Vermandois

Élisabeth de Vermandois meurt le 28 mars 1183. Éléonore de Vermandois, sœur d'Élisabeth, qui a testé en faveur de Philippe II Auguste, réclame son héritage. Philippe Ier d'Alsace conserve l'héritage d'Élisabeth aux dépens d'Éléonore.



Construction d'un mur d'enceinte de la forêt Vincennes

En 1183, Philippe II Auguste fait clore d'un mur d'enceinte le bois de Vincennes, qu'il réserve aux chasses. Philippe II Auguste agrandit le pavillon de chasse de Vincennes, en fait un manoir de pierre. Vincennes devient l'une des résidences de la cour d'Île-de-France et un centre de gouvernement.

Une chapelle est construite, la chapelle de la Pissotte.


Guillaume Ier le Maréchal est l'un des plus grands tournoyeurs de son temps - Historia Major of Matthew Paris, Cambridge - Corpus Christi College Library - vol 2, p. 85 Gisant d'Henri Plantagenêt le Jeune - Cathédrale de Rouen

Mort de Henri Plantagenêt le Jeune

Pendant plusieurs années, Guillaume Ier le Maréchal mène une bande de chevaliers réunis autour d'Henri Plantagenêt le Jeune de tournoi en tournoi dans le Nord de la France actuelle.

Henri Plantagenêt le Jeune meurt subitement à Martel le 11 juin 1183 d'une dysenterie alors qu'il défie ouvertement son père en refusant de lui céder Limoges.

Guillaume Ier le Maréchal escorte le corps d'Henri Plantagenêt le Jeune à Rouen ou il va être enterré en la cathédrale Notre-Dame.

Richard Cœur de Lion revendique la succession au trône, mais Henri II Plantagenêt, fidèle à son habitude, fait la sourde oreille.

Philippe II Auguste réclame le Vexin normand, dot de sa sœur Marguerite de France devenue veuve.



Rébellion de Henri II de Champagne et Philippe Ier d'Alsace contre Philippe II Auguste

En 1183, Henri II de Champagne s'allie avec le comte de Flandre Philippe Ier d'Alsace contre le roi de France Philippe II Auguste. À cette coalition participent :

La coalition engage des hostilités contre Philippe II Auguste qui réagit avec beaucoup de vigueur et oblige les coalisés à déposer les armes.



Répudiation d'Alix de Lorraine

Mariage de Hugues III de Bourgogne avec Béatrice d'Albon

Hugues III de Bourgogne Dauphin de Viennois

Hugues III de Bourgogne répudie Alix de Lorraine en 1183.

Hugues III de Bourgogne, Duc de Bourgogne, un vassal du roi de France Philippe II Auguste épouse en 1183 ou 1184 Béatrice d'Albon, Dauphine du Viennois, fille de Guigues V d'Albon et de Béatrice de Montferrat. Leurs enfants sont :

Hugues III de Bourgogne devient ainsi Dauphin de Viennois.



Transfert à Raimond II de Turenne de l'hommage que doit le baron de Castelnau

Raymond VII de Toulouse, Comte de Toulouse, est le suzerain de Bernard de Castelnau, baron de Castelnau mais, en 1184, il transfère à perpétuité à Raimond II de Turenne, Vicomte de Turenne, l'hommage que lui doit le baron de Castelnau.

Bernard de Castelnau cherche alors à se mettre sous la protection de Philippe II Auguste.



Mariage de Pierre Augustus II de Courtenay avec Agnès Ire de Nevers

Philippe II Auguste apprécie la fidélité de Pierre Augustus II de Courtenay, son cousin. Il lui fait épouser Agnès Ire de Nevers, l'héritière des comtés de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.

Pierre Augustus II de Courtenay épouse en 1184 Agnès Ire de Nevers. Leur enfant est :

Pierre Augustus II de Courtenay devient Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre. Il le restera jusqu'en 1199.



Bataille d'Issoudun

Rattachement du Vermandois à la couronne de France

Traité de Boves

Rattachement à la couronne des comtés d'Amiens, de Montdidier et des châtellenies de Roye et de Thourotte

Un coup de main de Philippe II Auguste sur Issoudun lui permet d'imposer sa volonté et d'acquérir une partie du Vermandois.

Philippe II Auguste sort vainqueur du conflit avec la coalition fomentée par Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre depuis 1180. Philippe Ier d'Alsace est obligé de céder l'héritage d'Élisabeth de Vermandois à Philippe II Auguste.

Philippe II Auguste obtfient, au traifté de Boves de 1185, le rattachement à la couronne des comtés d'Amiens, de Montdidier et des châtellenies de Roye et de Thourotte.



Pavement des rues de Paris

Pour la première fois, Philippe II Auguste fait paver les rues de Paris en 1185.



Levée du siège d'Hugues Ier de Vergy

Philippe II Auguste fait lever le siège d'Hugues Ier de Vergy en 1186.



Paix d'Amiens

Craignant d'être pris définitivement en étau entre le domaine royal et le Hainaut, la paix est signée à Amiens le 10 mars 1186. Philippe Ier d'Alsace, Comte de Flandre, reconnaît la cession du Vermandois à Philippe II Auguste, mais le conserve à titre viager.

Malgré une guerre coûteuse, la Flandre n'a pas cessé son expansion économique (en atteste le nombre de chartes communales que le Comte a signées) et le pays est dans une prospérité sans précédent à la fin du règne de Philippe Ier d'Alsace.

Albéric II de Dammartin avec Renaud de Dammartin et Simon II de Dammartin, ses fils, passent au service d'Henri II Plantagenêt, puisqu'ils réapparaissent comme comtes de Norfolk et de Suffolk.



Velléités de répudiation d'Isabelle de Hainaut

Fine et cultivée, Isabelle de Hainaut protège les poètes et tient une Cour d'Amour.

Mais, paraissant ne pouvoir donner au roi un enfant, elle est à la veille de se trouver répudiée par Philippe II Auguste.

Cela lui permet de s'en prendre à la Flandre.

Odon de Sully est alors en conflit avec Philippe II Auguste.

En 1186, le jour où devait être prononcée la sentence sous prétexte de consanguinité, lors d'une assemblée à Senlis, Isabelle sort du palais, pieds nus, un cierge à la main et parcourt la ville en faisant l'aumône aux mendiants.

Le peuple, qui l'adore, s'émeut et s'assemble devant le palais, demandant à grands cris la grâce de l'enfant reine.

Philippe II Auguste cède !



Mort de Geoffroy II Duc de Bretagne

Constance Régente du duché de Bretagne

Geoffroy II de Bretagne meurt le 19 août 1186, accidentellement des blessures reçues dans un tournoi à Paris organisé Philippe II Auguste.

Constance de Richemond devient régente du duché de Bretagne en 1186.


Miniature de Marguerite de France et de Philippe II Auguste - dans un manuscrit du XIVe siècle - Chroniques de France ou de Saint-Denis

Mariage de Béla III Arpad avec Marguerite de France

Béla III Arpad est veuf d'Agnès de Châtillon.

Marguerite de France est veuve d'Henri Plantagenêt le Jeune.

Marguerite de France est la sœur de Philippe II Auguste.

Béla III Arpad épouse en 1186 Marguerite de France, comtesse de Vexin, fille de Louis VII le Jeune et de Constance de Castille.

Marguerite de France devient reine de Hongrie.


Bataille d'Hattin Mort de Renaud de Châtillon - Guillaume de Tyr - Historia - BNF, Mss.Fr.68, folio 399

Bataille d'Hattin

Mort de Renaud de Châtillon

Guillaume V de Montferrat Prisonnier

Prise de Saint Jean-d'Acre par Saladin

Prise de Jérusalem

En 1187, Renaud de Châtillon attaque encore une caravane allant d'Égypte à Damas.

La trêve est rompue et Saladin engage la guerre contre le royaume de Jérusalem.

La bataille entre les deux armées a lieu le 4 juillet 1187 à Hattin.

Les troupes de Saladin écrasent les croisés et les déciment.

Renaud de Châtillon est fait prisonnier et meurt immédiatement décapité d'un coup de sabre par Saladin.

La plupart des barons, dont Guillaume V de Montferrat, Onfroy IV de Toron, Guy de Chypre, Geoffroy Ier de Lusignan et Amaury Ier de Chypre sont capturés par les soldats de Saladin.

Raymond III de Tripoli en réchappe en perçant les lignes ennemies, mais, isolé avec son avant-garde, il fuit vers Tyr, puis il se réfugie à Tripoli.

Saint Jean-d'Acre se rend à Saladin sans combat le 10 juillet 1187.

À la même époque, Conrad Ier de Montferrat, son second fils, arrive à Tyr, met la ville en état de défense et met Saladin en échec.

Saladin tente de faire fléchir Conrad Ier de Montferrat, en lui montrant Guillaume V de Montferrat, son père, prisonnier et en lui promettant la vie sauve et la liberté en échange de la ville, mais le père et le fils refusent l'échange.

N'ayant plus de résistance devant lui, Saladin s'empare de la Galilée dans les jours qui suivent.

Il prend les différents ports de Terre Sainte durant l'été 1187.

Saladin s'empare de la quasi-totalité des places fortes du royaume. Il assiège puis prend Jérusalem, le 2 octobre 1187.

Ses victoires sont à l'origine de la troisième croisade, menée par Philippe II Auguste, Richard Cœur de Lion et Frédéric Ier Barberousse.

Bohémond III de Poitiers résiste victorieusement aux assauts de Saladin à Antioche grâce à l'aide d'une flotte sicilienne.

Le nom de royaume de Jérusalem restera l'appellation officielle du royaume croisé de Terre Sainte, que le titulaire règne ou pas sur la ville sainte.


Naissance de Louis VIII le Lion -Grandes Chroniques de France

Naissance de Louis VIII le Lion

Louis VIII de Lion naît le 5 septembre 1187, fils de Philippe II Auguste et d'Isabelle de Hainaut.



Traité de Châteauroux

Philippe II Auguste oblige Henri II Plantagenêt à lui céder une partie du Vermandois par le traité de Châteauroux, en 1187.

Le Château de Fréteval fait partie de cette cession.



Reprise de Montrésor aux Anglais

Philippe II Auguste reprend temporairement Montrésor aux Anglais en 1188.



Prise de Vendôme par Philippe II Auguste

Prise de Vendôme par Richard Cœur de Lion

En 1188, Bouchard IV de Vendôme livre la ville de Vendôme, le château et la garnison anglaise à Philippe II Auguste dès le premier assaut.

En août 1188, Richard Cœur de Lion reprend la ville.



Charte communale accordée à Montreuil-sur-mer

En 1188, Philippe II Auguste accorde une charte communale à Montreuil-sur-mer.



Entrevue à Gisors entre Philippe II Auguste et Henri II Plantagenêt

En 1188, Simon IV de Montfort apparaît dans une entrevue à Bonsmoulins près de Gisors, entre Philippe II Auguste et Henri II d'Angleterre.

En 1188 Henri II projette de faire de Jean-Sans-Terre l'héritier de la couronne d'Aquitaine.

Pour s'y opposer, Richard Cœur de Lion s'allie avec Philippe II Auguste, en échange de sa reconnaissance de vassalité pour la Normandie et l'Anjou, et lui rend hommage en novembre 1188.



Organisation de la troisième Croisade

Clément III organise le regroupement des forces de la Chrétienté contre les Sarrasins.

Clément III incite Philippe II Auguste et Henri II Plantagenêt à entreprendre la troisième Croisade.

Henri Ier de Bar et Thiébaut Ier de Bar partent au milieu de 1189, avant les rois de France et d'Angleterre, et arrive en Terre Sainte, où il rejoint les chevaliers en train d'assiéger Saint-Jean-d'Acre.

Guy de Montfort et Jean Ier de Ponthieu part à la troisième croisade.

Les nobles du sud de la France dont Gaston VI de Béarn, ne prennent pas part à la troisième croisade, parce que la région est alors engagée dans un grand conflit concernant le partage de la Provence confrontant les couronnes d'Aragon-Catalogne d'une part et de Toulouse de l'autre.

Gaston VI de Béarn est du côté aragonais.

En 1189, Mathieu de Montmorency se croise avec Philippe II Auguste.

Hugues Ier de Vergy participe à la Troisième Croisade.



Prise du château du Ballon

Afin de mettre fin à l'hégémonie des Plantagenêt, Philippe II Auguste se rend dans le Maine. Il s'empare du château du Ballon en 1189.



Bataille d'Azay-le-Rideau

Traité d'Azay le Rideau ou Paix de Colombiers

En 1189, Richard Cœur de Lion se joint à l'expédition de Philippe II Auguste contre son père. Jean-Sans-Terre soutient Richard contre Henri II Plantagenêt.

Se souciait peu de sa sécurité, Richard Cœur de Lion rencontre désarmé Guillaume Ier le Maréchal et doit supplier pour avoir la vie sauve.

Henri II Plantagenêt doit capituler à Azay-le-Rideau.

Le 4 juillet 1189, "la Paix de Colombiers" (nom de Villandry au Moyen-âge), est signée dans une une forteresse du XIIe siècle, dont il ne reste aujourd'hui que les fondations et le donjon. Henri II Plantagenêt, humilié, doit reconnaître comme seul héritier son fils Richard Cœur de Lion. Philippe II Auguste obtient la suzeraineté sur le Berry.



Rotrou IV du Perche en ambassade auprès de Richard Cœur de Lion

En 1189, Philippe II Auguste envoie Rotrou IV du Perche en ambassade auprès de Richard Cœur de Lion pour l'inciter à partir en croisade.



Construction de l'enceinte fortifiée de Paris

En 1189, débute l'édification d'une enceinte fortifiée dite de Philippe II Auguste autour de la ville.

Elle est percée de 10 portes permettant d'entrer et de sortir de Paris.

Philippe II Auguste met la main sur l'Auvergne à partir de 1189.



Échange de terres entre Philippe II Auguste et l'abbaye de Saint-Victor de Paris

En 1190, Philippe II Auguste fait don à l'abbaye de Saint-Victor de Paris de terres situées à Grosbois en échange de terrains situés dans le bois de Vincennes.



Mort d'Isabelle de Hainaut

Isabelle de Hainaut épouse de Philippe II Auguste, meurt à Paris le 15 mars 1190, en couches.

Elle est inhumée en la basilique de Saint-Denis.

Sa sépulture sera profanée par les révolutionnaires en 1793.



Albéric Clément Maréchal de France

Albéric Clément est fait Maréchal de France en 1190 par Philippe II Auguste.

Il est le premier des Maréchaux.



Mariage de Renaud Ier de Dammartin avec Marie de Châtillon-sur-Marne

Marie de Châtillon-sur-Marne est la fille de Guy de Châtillon-sur-Marne (vers 1140-1170) et d'Alix de Dreux (entre 1145 et 1150-vers 1210)

Renaud Ier de Dammartin (vers 1165-1227), Comte de Boulogne, épouse en 1190 Marie de Châtillon-sur-Marne, fille de Guy II de Châtillon et de Alix de Dreux.

Marie de Châtillon-sur-Marne est une cousine de Philippe II Auguste.



Divorce de Renaud Ier de Dammartin et de Marie de Châtillon-sur-Marne

Mariage de Renaud Ier de Dammartin avec Ide de Lorraine

Renaud Ier de Dammartin Comte de Boulogne

Philippe II Auguste souhaite détacher le Boulonnais de l'influence flamande.

Veuve pour la seconde fois, Ide de Lorraine est amoureuse d'Arnould II, Comte de Guînes, à qui elle est fiancée.

Sur le conseil de Philippe II Auguste, Renaud Ier de Dammartin répudie Marie de Châtillon-sur-Marne, puis enlève Ide de Lorraine en 1190 et l'emmène en Lorraine.

Arnoud II de Guines reçoit un message d'Ide de Lorraine.

Il accourt pour la délivrer, mais est capturé à Verdun par des compagnons de Renaud Ier de Dammartin.

Il n'est libéré que par l'entremise de l'archevêque de Reims Guillaume.

Renaud Ier de Dammartin épouse de force Ide de Lorraine. Leur enfant est :

Renaud Ier de Dammartin place ainsi le comté de Boulogne, qui dépend jusque là du comté de Flandre, sous la vassalité directe du royaume de France.

Ce mariage le rend puissant et suscite des jalousies, notamment dans la famille de Dreux, parent de Marie de Châtillon-sur-Marne, et la famille de Guînes.

Renaud Ier de Dammartin devient Comte de Boulogne en 1190.



Départ de Philippe II Auguste et de Richard Cœur de Lion pour la troisième Croisade

Indépendance de l'Écosse

Hugues de Durham et Guillaume de Mancheville Régents du Royaume d'Angleterre

Adèle de Champagne Régente du royaume de France

Craignant que Philippe II Auguste n'usurpe ses territoires en son absence, Richard Cœur de Lion le persuade de se joindre à lui.

Les 2 rois prennent la croix le même jour en 1190 pour rejoindre la croisade.

Philippe II Auguste s'embarque à Gênes et Richard à Marseille.

Pons III de Polignac accompagne Philippe II Auguste en Terre Sainte.

Venise ne participe pas à la troisième croisade, ce qui procure d'importants avantages commerciaux à ses rivales Pise et Gênes.

Richard Cœur de Lion siphonne les ressources du royaume en empruntant à des Juifs pour financer ses expéditions en Terre Sainte.

Il relève également les taxes et dépense la majeure partie du trésor de son père.

Richard Cœur de Lion vend nombre de charges officielles et autres droits sur des terres.

C'est lors de cette croisade que la bravoure de Richard lui vaudra son surnom de Cœur de Lion.

Richard Cœur de Lion libère Guillaume Ier Roi d'Écosse de son hommage en échange de 10 000 marcs.

Richard Cœur de Lion laisse Hugues, évêque de Durham, et Guillaume de Mancheville comme régents.

Guillaume de Mancheville meurt rapidement et est remplacé par Guillaume Longchamp.

Jean-Sans-Terre, mécontent de cette décision, se met à manigancer contre Guillaume Longchamp.

Robert II d'Harcourt accompagne Richard Cœur de Lion à la croisade.

Adèle de Champagne est régente du royaume de France.

Alain IV de Rohan, Pierre Augustus II de Courtenay, Raymond-Roger de Foix, Gérard II de Picquigny, Barthélemy de Roye, Raoul Ier de Coucy et Raoul II de Fougères participent à cette croisade.

Guillaume Ier de Joigny part pour la croisade avec Philippe II Auguste.

Pendant ce temps, son comté est administré par son frère Gaucher Ier de Joigny, Seigneur de Châteaurenard.



Départ de Henri II de Champagne en croisade

Marie de France Régente de Champagne

Ayant participé à l'assemblée de Vézelay en juillet 1190 en faveur de la troisième croisade, Henri II de Champagne y participe au côté de ses deux oncles Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion.

Durant son absence, Marie de France assure la régence du comté de Champagne.

Il fait jurer aux barons de Champagne de rendre hommage à son frère Thibault III de Champagne au cas où il mourait pendant la croisade.

Henri II de Champagne débarque en avant-garde devant Saint-Jean-d'Acre le 27 juillet 1190 et rejoint les forces qui assiègent la ville.



Séjour de Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en Sicile

En septembre 1190, Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste arrivent en Sicile.

Richard Cœur de Lion réclame la libération de sa sœur Jeanne et que lui soit remis son héritage.

La présence de deux armées étrangères cause des troubles parmi la population.

En octobre 1190, la population de Messine se révolte, demandant que les étrangers quittent l'île.



Traité de Messine

Tancrède de Lecce accepte finalement de signer un traité avec Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en mars 1191 qui stipule :

Le traité ébranle les relations entre l'Angleterre et le Saint Empire romain germanique, et cause la révolte de Jean-Sans-Terre, qui espére être proclamé héritier à la place d'Arthur.

Sa révolte échoue mais à partir de ce moment, Jean continuera de comploter contre son frère.



Philippe II Auguste à Saint-Jean-d'Acre

Philippe II Auguste rejoint le siège de Saint-Jean-d'Acre le 20 avril 1191.



Renoncement de Richard Cœur de Lion à épouser Adèle de France

Brouille de Richard Cœur de Lion avec Philippe II Auguste

En 1191, en Sicile, Richard Cœur de Lion avertit Philippe II Auguste qu'il ne saurait prendre comme femme, Adèle de France, sœur de Philippe II Auguste.

Ils se brouillent et reprennent alors la mer.


Siège de Saint-Jean-d'Acre Blason des Comtes de Flandre Reddition de Saint-Jean-d'Acre

Bataille de Saint-Jean d'Acre

Mort de Jean Ier de Ponthieu Comte de Ponthieu et de Montreuil

Mort de Gérard II de Looz

Louis II de Looz Comte de Looz

Mort de Thibault V de Blois

Alix de France Régente des comtés de Blois et de Chartres

Mort de Philippe Ier d'Alsace

Intégration du Vermandois à la couronne de France

Marguerite d'Alsace Comtesse de Flandre

Mort de Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis

Louis de Blois Comte de Clermont-en-Beauvaisis

Louis de Blois Comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun

Mort de Galéran V de Meulan

Mort de Raoul Ier de Coucy

Abandon de la croisade par Philippe II Auguste

Richard Cœur de Lion arrive à Saint-Jean d'Acre le 7 juin 1191.

Jean Ier de Ponthieu meurt le 30 juin 1191 à Acre en Palestine.

Il est inhumé dans l'abbaye Dommartin-des-Prémontrés de Saint-Josse dans le Pas-de-Calais.

Gérard II de Looz meurt à Saint-Jean-d'Acre.

Louis II de Looz devient Comte de Looz.

Richard Cœur de Lion prend Saint-Jean-d'Acre le 13 juillet 1191, mettant fin au siège de la ville par Saladin.

Hugues IV de Saint-Pol, Raymond-Roger de Foix, Robert II de Dreux et Gaucher III de Châtillon-sur-Marne participent au Siège de Saint-Jean-d'Acre.

Philippe d'Aumont est mentionné dans la charte d'Acre.

Il semble donc qu'il participe à ce siège.

Thibault V de Blois participe à la troisième croisade et meurt lors de ce siège.

Il est inhumé dans l'abbaye de Pontigny en Bourgogne.

Alix de France assume la régence des comtés de Blois et de Chartres pendant la minorité de son fils Louis.

Arrivé à Saint-Jean-d'Acre, Philippe Ier d'Alsace est frappé par l'épidémie de peste et meurt le 1er juin ou juillet 1191.

Son corps est rapatrié par Mathilde de Portugal et enterré à Clairvaux.

Philippe Ier d'Alsace conservant le Vermandois à titre viager depuis 1186, le Vermandois revient définitivement à la couronne de France.

Marguerite d'Alsace devient Marguerite Ire de Flandre, Comtesse de Flandre.

Baudouin V de Hainaut dit le Courageux, son mari, devenu Baudouin VIII de Flandre, gouverne le comté.

La Flandre est amputée de l'Artois en 1191.

Connétable de France, Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis accompagne Philippe II Auguste pendant la Troisième croisade.

Raoul Ier de Clermont-en-Beauvaisis meurt à Acre le 15 octobre 1191.

Louis de Blois devient Comte de Clermont-en-Beauvaisis en 1191.

Louis de Blois devient Comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun en 1191.

Galéran V de Meulan, sous les ordres de Richard Cœur de Lion, meurt en 1191, au siège de Saint-Jean-d'Acre.

Raoul Ier de Coucy meurt à Saint-Jean d'Acre (Ptolèmaïs pendant l'antiquité) en novembre 1191 durant le siège.

Son corps est rapporté et il est inhumé en l'abbaye de Foigny en Thiérache.

Philippe II Auguste, soi-disant malade, rentre précipitamment en France en 1191.



Retour en France de Raymond-Roger de Foix

Raymond-Roger de Foix revient avec Philippe II Auguste.

Ses premières actions visent à accroître ses domaines sur le versant sud des Pyrénées, en Catalogne.



Philippe II Auguste à Fontainebleau

À Noël 1191, Philippe II Auguste fête à Fontainebleau le retour de la troisième croisade.



Suppression de la charge de Sénéchal de France

L'office de sénéchal de France est entre le Xe et le XIIe siècle le premier des grands offices de la couronne de France.

La charge de sénéchal de France est supprimée par Philippe II Auguste en 1191.

Ses pouvoirs sont partagés entre les connétables et les grands-maîtres.



Accord entre Richard Cœur de Lion et Saladin

Une expédition se prépare en direction de Jérusalem pour reprendre la ville à l'été 1192.

La désertion du roi français apparaît comme un coup majeur.

Les troupes étant désormais en nombre insuffisant, Richard Cœur de Lion réalise qu'il n'a aucune chance de conserver Jérusalem s'il la prenait.

Pendant ce temps, Philippe II Auguste, Jean-Sans-Terre et Léopold V d'Autriche intrigue contre lui.

Richard Cœur de Lion apprend que son frère Jean-sans-Terre se révolte.

Richard sonne la retraite.

Parlant l'arabe, Onfroy IV de Toron participe aux pourparlers entre Richard Cœur de Lion et Saladin.

Saladin exige que la forteresse d'Ascalon soit démantelée en préalable à la paix de 1192, et la ville lui est livrée.

Richard Cœur de Lion signe une trêve de 3 ans et conclut un accord avec Saladin en août 1192 ou le 2 septembre 1192.

La ville Sainte, reste sous administration arabe mais il obtient le libre accès des pèlerins dans la ville Sainte pour les chrétiens.

Saladin est aujourd'hui encore un héros légendaire dans les pays islamiques.

Guy de Montfort, resté en Terre Sainte, rentre en France en 1192, en même temps que Richard Cœur de Lion.



Guillaume de Bournel Maréchal de France

Guillaume de Bournel est fait Maréchal de France en 1192 par Philippe II Auguste.



Retour de Philippe II Auguste en France

Au retour de Philippe II Auguste en France, en 1192, la reine Adèle rentre de nouveau dans l'ombre.



Mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Interdit sur le royaume de France

Divorce de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Philippe II Auguste est veuf d'Isabelle de Hainaut.

Philippe II Auguste épouse en la cathédrale Notre-Dame d'Amiens le 14 août 1193 Ingeburge de Danemark.

À cause du désintérêt inexpliqué que lui porte soudain Philippe II Auguste au lendemain de sa nuit de noces, Ingeburge de Danemark est envoyée à l'abbaye de Saint-Maur puis au prieuré Beaurepaire de Somain, dépendant de l'abbaye de Cysoing.

Elle restera captive 7 ans.

Philippe II Auguste refuse de lui reconnaître sa place de reine.

Pour défendre l'annulation du mariage, Philippe II Auguste souhaite faire valoir un lien de parenté prohibé par l'Église.

Ils divorcent dès le 5 novembre 1193.

Canut VI de Danemark consacrera toute son énergie et son temps à tenter d'obtenir la libération d'Ingeburge de Danemark, sa sœur, en plaidant sa cause auprès du Pape.

Célestin III jette l'interdit sur le royaume de France en 1193.



Gaucher III de Châtillon-sur-Marne Seigneur de Clichy-la-Garenne

En 1193, Gaucher III de Châtillon-sur-Marne se voit attribuer, par apanage royal, la Seigneurie de Clichy-la-Garenne, en échange de son château de Pierrefonds convoité par Philippe II Auguste, et devient ainsi le premier Seigneur féodal de cette ville.



Cession de Gisors à la couronne de France

En 1193, pendant la captivité de Richard Cœur de Lion, Jean-Sans-Terre prend le pouvoir en Normandie avec la complicité de Philippe II Auguste.

Jean-Sans-Terre négocie avec Philippe II Auguste et lui abandonne Gisors.



Prise de la forteresse d'Ivry-la-Bataille,

En 1193, Philippe II Auguste prend la forteresse d'Ivry-la-Bataille.



Paris Capitale

À partir de 1194, la cour se fixe à Paris.

Philippe II Auguste entoure la ville de remparts, fait paver les rues et favorise le commerce.



Hugues IV de Saint-Pol Seigneur de Pont-Sainte-Maxence, de Verneuil et de Pontpoint

Hugues IV de Saint-Pol reçoit en 1194 de Philippe II Auguste, les terres de Pont-Sainte-Maxence, de Verneuil et de Pontpoint, en raison de ses services rendus.



Synode de Compiègne

Au synode de Compiègne les évêques du royaume annulent le mariage de Philippe II Auguste et d'Ingeburge de Danemark en 1194.



Dreux IV de Mello Connétablede France

Dreux IV de Mello, Seigneur de Saint-Bris, est fait Connétable de France en 1194 par Philippe II Auguste.



Fin de la révolte des princes allemands contre Henri VI le Sévère

Libération de Richard Cœur de Lion

Gautier de Coutances régent du Royaume d'Angleterre

Massacre de la garnison d'Évreux

Second couronnement de Richard Cœur de Lion

Philippe II Auguste intrigue avec Jean-sans-Terre et se fait donner Loches.

La révolte des princes allemands prend fin lorsque Richard Cœur de Lion se réconcilie avec Henri VI le Sévère, en février 1194.

Aliénor d'Aquitaine, mère de Richard Cœur de Lion rassemble une rançon énorme prélevée sur le trésor anglais, ce qui laissera le royaume exsangue pendant plusieurs années.

La rançon de 6 000 Eimer d'argent (environ 100 000 marks d'argent ou, selon les sources, 23,3 tonnes) est utilisée pour:

Henri VI le Sévère libère Richard Cœur de Lion en mars 1194 et lui extorque également un serment d'allégeance de la couronne d'Angleterre à l'Empire.

De retour en Angleterre, Richard Cœur de Lion y remet de l'ordre.

Richard remplace l'impopulaire régent Guillaume Longchamp par Gautier de Coutances.

En apprenant le retour de Richard Cœur de Lion, pour se faire pardonner d'avoir essayé de s'emparer du trône, Jean-Sans-Terre trahit le roi de France et fait massacrer par des Anglais la garnison d'Évreux.

Richard Cœur de Lion pardonne à Jean-Sans-Terre et en fait son héritier car en grandissant, Arthur Ier de Bretagne lui déplaît.

Il se repend de ses péchés, à l'occasion d'un second couronnement.

Richard Cœur de Lion reprend à son compte les prétentions des ducs d'Aquitaine sur le Toulousain, mais doit compter avec l'opposition de Philippe II Auguste.

Plutôt que se lancer dans une guerre hasardeuse, il préfère conclure une alliance avec Raymond VIII de Toulouse.



Construction du château fort d'Anet

Un château fort est bâti à Anet au XIIe siècle, avec d'épaisses murailles, 4 tours et un gros donjon rond.

Philippe II Auguste y fait plusieurs séjours et part de là assaillir la Normandie dont la rivière d'Eure forme à cet endroit la frontière.



Bataille de Fréteval

Création du Trésor des Chartes

Trêve de Verneuil

Jean-Sans-Terre laisse Philippe II Auguste :

Richard Cœur de Lion débarque en France en mai 1194.

Après ce jour, il ne retournera plus en Angleterre.

Philippe II Auguste revient envahir à nouveau la ville Vendôme et assiéger le château mais il doit lever le siège devant l'arrivée de Richard Cœur de Lion.

Le choc entre les deux armées a lieu le 5 juillet 1194 dans la forêt aux alentours de la forteresse de Fréteval.

Philippe II Auguste est vaincu.

Philippe II Auguste perd dans sa fuite son trésor, son sceau et ses archives.

Richard Cœur de Lion s'empresse de les détruire.

Guillaume le Breton, historiographe du roi, rapporte que Philippe II Auguste a ainsi perdu les Livrets de compte du fisc.

Cette perte décide Philippe II Auguste à sédentariser les archives, en rassemblant les documents les plus importants à Paris.

Cela entrainera la création des archives de France et de la fonction de garde des sceaux.

Il charge son conseiller Guérin de créer le Trésor des Chartes.

Richard Cœur de Lion reconquiert ses fiefs normands.

La Campagne se termine par la trêve de Verneuil.

Richard Cœur de Lion reprend le château de Loches.


Blason des Comtes de Toulouse

Mort de Raymond VII de Toulouse Comte de Toulouse

Raymond VIII de Toulouse Comte de Toulouse et Marquis de Provence

Raymond VII de Toulouse meurt à Nimes en décembre 1194.

Il est inhumé à Notre Dame de Nîmes.

Il laisse à son fils un comté reconstitué, mais économiquement affaibli par les guerres continuelles de son règne, et affaibli par les progrès du catharisme.

Raymond VIII, fils de Raymond VII, est intronisé comte de Toulouse le 6 janvier 1195 à l'age de 40 ans, d'où son surnom de "Raymond le vieux".

Son domaine s'étend sur le comté de Toulouse, le Quercy, l'Agenais, le Rouergue, le Gévaudan, le Vivarais, le marquisat de Provence.

Les Comtes de Foix et de Narbonne sont ses vassaux.

Leurs désaccords permettent à Raymond de ne réellement obéir à aucun d'eux.

Il n'est pas un homme d'arme, comme l'était Raymond VI de Toulouse son ancêtre.

Raymond VIII est un prince plus politique que belliqueux.

Il se montrera calculateur, temporisateur et d'une grande souplesse politique, faisant mine de se soumettre à plusieurs reprises pour mieux se redresser au meilleur moment.

Cela lui a permis de reprendre à Simon IV de Montfort le comté de Toulouse.

Cultivé, il compte parmi ses amis nombre de troubadours.

C'est un diplomate.

Il pense mûrement chaque décision.

Il entend agrandir pacifiquement par l'union maritale le grand territoire dont il a hérité.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Marguerite d'Alsace Comtesse de Flandre

Baudouin VI de Hainaut Comte de Flandre

Hommage de Baudouin VI de Hainaut à Philippe II Auguste

Cession de Boulogne, Guînes et Oisy à la Couronne de France.

Marguerite d'Alsace meurt le 15 novembre 1194 au château de Male.

Baudouin VI de Hainaut, héritier de sa mère, devient Comte de Flandre sous le nom de Baudouin IX de Flandre.

Baudouin VI de Hainaut prête rapidement hommage à Compiègne à Philippe II Auguste mais reste dans une prudente attente dans le conflit franco-anglais.

Baudouin VI de Hainaut est obligé par Philippe II Auguste à donner des garanties supplémentaires à sa foi : le roi reçoit le serment des barons flamands de lui rester fidèle ; la menace d'un anathème plane sur le comte en cas de parjure.

Baudouin VI de Hainaut cède les fiefs de Boulogne, Guînes et Oisy à la Couronne de France.



Demande restitution de Lens, Arras, Hesdin, Bapaume, Saint-Omer et Aire

Alliance de Baudouin VI de Hainaut avec Richard Cœur de Lion

Invasion de l'Artois par Baudouin VI de Hainaut

Siège d'Arras

Inondation du camp français en Yser

Occupation d'Aire et de Saint-Omer

Taxé de faiblesse à son retour par les Flamands, Baudouin VI de Hainaut demande à Philippe II Auguste le retour à la Flandre de Lens, Arras, Hesdin, Bapaume, Saint-Omer et Aire et s'allie alors à Richard Cœur de Lion.

Devant le refus de Philippe II Auguste, Baudouin VI de Hainaut entre en Artois, tandis que le Richard Cœur de Lion occupe les forces françaises en Normandie et met le siège devant Arras.

Philippe II Auguste réagit, repousse Baudouin VI de Hainaut jusqu'à l'Yser, mais le comte fait alors ouvrir les écluses sur le camp français.

Philippe II Auguste, enserré par les eaux et les armées flamandes n'a d'autre choix que de céder aux exigences de Baudouin VI de Hainaut, promesses qu'il fait rétracter par son conseil sitôt revenu à Paris.

Baudouin VI de Hainaut prend à nouveau les armes et occupe Aire et St-Omer.



Illégalité de l'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

Le pape Célestin III déclare l'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark illégale le 13 mars 1195.



Mariage de Guillaume II Talvas avec Adèle de France

Après avoir tenté de marier Adèle de France à Jean-sans-Terre, Philippe II Auguste la marie à Guillaume II Talvas.

Guillaume II Talvas épouse le 20 août 1195 Adèle de France. Leurs enfants sont :

Elle apporte dans sa dot le comté d'Eu, le comté d'Arques et un prêt de 5 000 marcs.



Paix de Louviers

La paix est conclue à Louviers entre Richard Cœur de Lion et Philippe II Auguste en 1196.



Mariage de Philippe II Auguste avec Agnès de Méranie

Philippe II Auguste passe outre à la décision de Célestin III.

Philippe II Auguste épouse le 1er juin ou le 14 août 1196 Agnès de Méranie. Leurs enfants sont :



Répudiation de Bourgogne de Lusignan

Mariage de Raymond VIII de Toulouse avec Jeanne de Fontevrault

Raymond VIII de Toulouse répudie Bourgogne de Lusignan en 1196.

Raymond VIII de Toulouse épouse à Rouen en octobre 1196 Jeanne de Fontevraud (1165-1199), fille d'Henri II Plantagenêt (1165-1199) et d'Aliénor d'Aquitaine.

Leurs enfants sont :

Raymond VIII de Toulouse reçoit en dot l'Agenais et le Quercy.

Pour ne pas perdre un allié, Philippe II Auguste donne à Raymond VIII de Toulouse la ville de Figeac.

Elle lui apporte en dot une partie de l'Agenais.

Raymond VIII acquiert la suzeraineté d'Armagnac et d'Astarac.



Mort de Béla III Arpad Roi de Hongrie, de Dalmatie et de Croatie

Béla III Arpad meurt à Székesfehérvar en Hongrie le 23 ou 24 avril 1196.

Béla III Arpad combat les Byzantins dont il élimine définitivement l'influence sur la Hongrie.

Un inventaire des revenus ecclésiastiques et royaux de l'époque de Béla III Arpad indique que celui-ci aurait disposé annuellement de 23 000 kg d'équivalent argent.

Philippe II Auguste dispose à la même époque de 17 000 kg d'argent fin.



Arthur Ier de Bretagne héritier de Richard Cœur de Lion

Conquête de la Bretagne par Richard Cœur de Lion

En 1196, Richard Cœur de Lion fait Arthur Ier de Bretagne son héritier, et le convoque, lui et sa mère Constance de Richemond, en Normandie.

Constance de Richemond quitte Nantes en direction de Rouen.

Elle est arrêtée sur sa route par Ranulph de Blundeville, son propre mari.

Richard Cœur de Lion, furieux, marche sur la Bretagne à la tête de ses troupes, prêt à secourir son neveu.

De 1196, Richard Cœur de Lion, continuant la politique paternelle, conquiert la Bretagne.

Il fait enlever, à Pontorson ou à Teillay, Constance de Richemond, Duchesse de Bretagne, et se fait confier la garde d'Arthur Ier de Bretagne.

Arthur Ier de Bretagne est secrètement emmené par son tuteur à la cour de France où il grandira auprès de Louis VIII le Lion, fils de Philippe II Auguste.


Château-Gaillard

Construction de Château-Gaillard

Château-Gaillard est construit en moins de 2 ans par Richard Cœur de Lion, entre 1196 et 1198, afin de de verrouiller la boucle de la Seine en cas de danger, protégeant Rouen et le duché normand de l'appétit de Philippe II Auguste.

Situé aux Andelys, 40 kms en amont de Rouen, il surplombe la Seine d'une centaine de mètres.

Le système mis en place, dépassant de loin la seule forteresse que nous voyons aujourd'hui, était composé :

Sa construction a coûté environ 50 000 livres.

La forteresse devrait son nom à Richard Cœur de Lion qui, le voyant achevé, aurait dit "Ah, ce château me parait bien gaillard".

L'architecture originale est influencée par les châteaux syriens que Richard a connus aux croisades.

La muraille festonnée évite l'impact direct des projectiles sur les parois et le donjon possède un éperon à sa base dirigée vers l'attaque, dans le même but.

En raison de la portée des armes de l'époque, le château n'est élevé sur le point le plus haut.

Trois puits de 120 mètres (20 m sous le niveau de la Seine) sont creusés dans le sol calcaire, mais aussi de nombreuses caves destinées aux stockages des denrées nécessaires pour soutenir un siège..

Château-Gaillard sera démantelé 400 ans plus tard, sous le règne d'Henri IV.



Condamnation du divorce de Philippe II Auguste

Célestin III condamne le divorce de Philippe II Auguste et annule la décision du synode de Compiègne en 1196.



Lambert Cadoc mercenaire pour Philippe II Auguste

Richard Cœur de Lion recrute Lambert Cadoc au Pays de Galles pour combattre le roi de France.

Lambert Cadoc change très vite de camp avec sa troupe de mercenaires.

Durant 20 ans il participera à la plupart des guerres de Philippe II Auguste.



Traité d'alliance de Robert IV Bertrand de Bricquebec avec Richard Cœur de Lion et Baudouin VI de Hainaut

Robert IV Bertrand de Bricquebec signe en 1197 un traité d'alliance avec Richard Cœur de Lion et Baudouin VI de Hainaut, contre Philippe II Auguste.



Naissance de Marie de France

Marie de France naît en 1198, fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie.



Ambassade de Philippe II Auguste vers Philippe Ier de Souabe

Nivelon de Chérisy participe à une ambassade pour Philippe II Auguste vers Philippe Ier de Souabe en vue de conclure une alliance contre Richard Cœur de Lion et son allié Othon IV de Brunswick.


Château fort de Péronne

Construction du château fort de Péronne

Philippe II Auguste fait construire le château fort de Péronne entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle.


Bataille de Courcelles-lès-Gisors - Philippe II August à gauche contre Richard Cœur de Lion à droite

Bataille de Courcelles-lès-Gisors

La bataille de Gisors est une escarmouche opposant l'armée française commandée par Philippe II Auguste et l'armée anglo-normande commandée par Richard Cœur de Lion à Courcelles-lès-Gisors, dans le département de l'Oise en Picardie, survenue le 27 ou le 28 septembre 1198.

Avant la bataille de Gisors, Richard Cœur de Lion aurait adopté comme devise :

Dieu et mon droit.

Par ce slogan, il s'affirme comme le souverain légitime devant Dieu de la Normandie, de l'Aquitaine et de l'Anjou.

Le conflit démarre suite à l'expiration d'une première trêve qui n'a pas été respectée.

Les deux rois avaient envahi et pillé le territoire de l'autre, ce dont souffrent les populations locales.

En 1198, Richard Cœur de Lion s'enfonce au cœur du territoire français et capture plusieurs châteaux, dont le château de Courcelles et la forteresse de Burris.

Philippe II Auguste réagit et se met en marche pour reconquérir Courcelles.

Philippe II Auguste prend la route depuis Mantes avec une armée de 300 chevaliers auxquels se joignent des soldats à pieds et des paysans.

Lorsque l'armée française, supérieure en nombre, change de direction et se dirige vers Gisors, elle tombe nez à nez avec les forces anglo-normandes.

Une bataille féroce s'engage.

Philippe II Auguste manque de se faire tuer.

Chargeant à la tête d'un régiment de cavalerie, il aurait déclaré :

Non, je ne fuirai pas devant mon vassal.

L'armée de Richard Cœur de Lion défait celle de Philippe, capturant de nombreux chevaliers et chevaux.

Les Français prennent la fuite par le pont qui mène à Gisors.

Celui-ci s'effondre sous leur poids.

Philippe II Auguste est parmi ceux qui tombent dans la rivière.

Ses troupes parviennent à le tirer hors de l'eau.

Malgré leur victoire, les Anglo-normands ne parviennent pas à exploiter leur avantage.

La forteresse de Gisors, notamment, reste aux mains des français.



Siège du château de Ventadour

Richard Cœur de Lion se prévaut du titre de Duc d'Aquitaine.

En 1198, voulant récupérer des territoires non cédés par Philippe II Auguste, Richard Cœur de Lion met le siège devant le château de Ventadour.

Mais Ebles IV de Ventadour l'oblige à partir de son territoire.



Trêve de Vernon

Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion concluent une nouvelle trêve temporaire à Vernon en 1199.



Trêve de Vernon

Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion concluent une nouvelle trêve temporaire à Vernon en 1199.



Conférence de Péronne

Marie de Champagne intervient alors et s'entremet entre Baudouin VI de Hainaut, son mari, et Philippe II Auguste, son oncle. Son intervention débouche sur la conférence de Péronne en janvier 1199, où les deux parties arrivent à un accord :

Ce succès renforce la popularité du comte auprès de ses barons et de ses villes.



Trêve de Vernon entre Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion

Le roi de France après 5 ans de guerre se retrouve finalement à merci. Le pape impose à Richard Cœur de Lion une trêve signée à Vernon le 13 janvier 1199 qui profite à Philippe II Auguste.


Richard Cœur de Lion Jean-Sans-Terre

Siège de Châlus en Limousin

Mort de Richard Cœur de Lion

Jean-Sans-Terre roi d'Angleterre

Jean-Sans-Terre Duc de Normandie et de Guyenne

Richard Cœur de Lion en profite pour marcher contre son vassal le Vicomte de Limoges, entre-temps passé à l'ennemi.

Richard Cœur de Lion est blessé au siège de Châlus en Limousin, touché par un trait le 26 mars 1199. Se souciait peu de sa sécurité, la blessure qui eut raison de lui n'aurait pas dû avoir lieu s'il avait été correctement protégé par une armure, et son infection aurait pu être évitée.

Richard Cœur de Lion meurt le 6 avril 1199. Il est inhumé près de ses parents à l'abbaye de Fontevraud près de Chinon, mais ses entrailles sont enterrées à Châlus, où elles sont toujours conservées. Son cœur repose à Rouen, capitale de la Normandie.

Richard était très éduqué, capable de composer de la poésie en français et en occitan.

Il était également doté d'un physique exceptionnel, mesurant plus d'un mètre quatre-vingt-dix, d'une force extraordinaire. Il excellait dans les activités militaires.

Dès son jeune âge, il paraissait également doué pour les activités politiques, et fut remarqué pour son courage et son tempérament chevaleresque. Il fut ainsi capable de contrôler les nobles remuants de ses territoires.

Richard se préoccupera apparemment très peu du sort de l'Angleterre. Richard fut donc très absent de son royaume d'Angleterre où il ne passa jamais une année complète en Angleterre, préférant se consacrer à ses possessions françaises et aux croisades en Terre Sainte. Il avait grandi sur le continent, et n'avait jamais même cherché à apprendre la langue anglaise. Pendant son règne, il ne passera que quelques mois dans le royaume d'Angleterre et utilisera toutes ses ressources pour partir en croisade, puis défendre ses territoires français contre le roi de France, Philippe II Auguste, auquel il s'était pourtant auparavant allié contre son propre père.

Ces territoires, pour lesquels il avait prêté allégeance à Philippe, constituaient la plus grande partie de son héritage Plantagenêt.

Avant d'être roi d'Angleterre, Richard fut donc surtout un prince du continent, surtout désireux d'entrer dans la légende par de hauts faits d'armes.

Geoffroy II de Bretagne, père d'Arthur Ier de Bretagne, était un frère de Jean-Sans-Terre plus âgé. À se titre, Arthur Ier de Bretagne est prétendant au trône d'Angleterre ainsi qu'à la Normandie, l'Anjou, le Maine... Les barons angevins prennent parti pour Arthur Ier de Bretagne, pour lequel Philippe II Auguste réclame l'héritage contre Jean-Sans-Terre.

Mais Jean-Sans-Terre devient roi d'Angleterre en avril 1199 sous le nom de Jean Ier d'Angleterre et Duc de Normandie et de Guyenne.

Aliénor d'Aquitaine, installée, à Poitiers finit sa vie en gérant avec beaucoup de clairvoyance et humanité ses fiefs.



Prise du château du Ballon

Philippe II Auguste prend à nouveau le château du Ballon en 1199. La forteresse de Ballon est alors brûlée et démantelée.

Philippe II Auguste fait reconstruire le château du Ballon et y place Hugues de Beauçais.



Ralliement d'André Ier de Chauvigny à Philippe II Auguste

André Ier de Chauvigny se rallie Philippe II Auguste en 1200.


Carte de l'Europe en 1200

Situation vers 1200

Interdit sur le royaume de France

Naissance de Philippe Ier Hurepel de France

Cérémonie de réconciliation entre Philippe II Auguste et Ingeburge de Danemark

Souhaitant affirmer son autorité, Innocent III entend confirmer la condamnation de l'annulation du mariage de Philippe II Auguste et Ingeburge de Danemark.

Il enjoint à Philippe II Auguste de renvoyer Agnès de Méranie et de rendre sa place à Ingeburge de Danemark.

En l'absence de réaction de Philippe II Auguste, l'interdit est lancé sur le royaume de France à partir du 13 janvier 1200, entraînant la suspension de toutes les activités du clergé.

Philippe II Auguste laisse toutefois la cause en suspens, Ingeburge de Danemark reste captive, désormais dans la tour d'Étampes.

Philippe Ier Hurepel de France naît à Poissy en juillet 1200, fils de Philippe II Auguste, Roi de France, et d'Agnès de Méranie.

Philippe II Auguste finit par se soumettre et fait mine de faire revenir Ingeburge de Danemark à la cour. Il organise finalement une cérémonie de réconciliation.

Lors d'une assemblée tenue le 7 septembre 1200 au château de Saint-Léger à Nesle, il annonce que l'interdit est levé.

Mais il enferme Ingeburge de Danemark à Dourdan et reste auprès d'Agnès de Méranie.

La procédure d'annulation du mariage se poursuit, Philippe II Auguste étant désormais bigame.



Prononciation de l'interdit sur le royaume de France

Le Pape Innocent III jette l'interdit sur le royaume en 1200. Pourtant, à l'intérieur du royaume, Philippe II Auguste a de très bons rapports avec le clergé, intervenant peu dans les élections épiscopales et favorisant les ordres monastiques.


Aliénor d'Aquitaine amenant sa petite fille Blanche à Louis VIII le Lion pour les marier - Fresque de la chapelle Sainte-Radegonde à Chinon. Blanche de Castille

Traité du Goulet

Mariage de Louis VIII le Lion avec Blanche de Castille

Aliénor d'Aquitaine est choquée de la conduite scandaleuse de son dernier fils Jean-Sans-Terre. En 1200, elle décidé malgré ses 78 ans de traverser les Pyrénées malgré un hiver très rigoureux pour amener sa petite fille Blanche au fils aîné de Philippe II Auguste afin de les marier.

Au carême 1200, Aliénor d'Angleterre accueille sa mère.

Par le traité du Goulet le 22 mai 1200, Philippe II Auguste reconnaît à Jean-Sans-Terre le titre de Roi d'Angleterre moyennant :

Jean-sans-Terre désigne Robert II d'Harcourt comme pleige et otage dans ce traité. Il fait partie des 9 barons qui, de part et d'autre, se portent garants du traité et jurent d'abandonner celui des deux princes qui le violerait.

Louis VIII le Lion épouse à Port-Mort en Normandie le 23 mai 1200 Blanche de Castille. Leurs enfants sont :



Mort d'Albéric II de Dammartin Comte de Dammartin-en-Goële

Renaud de Dammartin Comte de Dammartin

Albéric II de Dammartin meurt à Londres le 19 ou le 20 septembre 1200.

Il est inhumé à l'Abbaye de Jumièges.

Simon II de Dammartin et Renaud de Dammartin reviennent en France et font leur soumission au roi Philippe II Auguste.

Renaud de Dammartin devient comte de Dammartin en 1200.



Concile de Soissons

Le concile de Soissons qui se réunit en mars 1201 se conclut par l'échec de Philippe II Auguste, qui abrège lui-même les débats et renonce à faire casser son mariage avec Ingeburge de Danemark.


Boniface Ier de Montferrat Chef de la quatrième croisade –Soissons 1201 par Henri Decaisne - Salles des croisades à Versailles

Mort de Thibault III de Champagne

Naissance de Thibault IV de Champagne

Thibault IV de Champagne Comte de Champagne et de Meaux

Blanche de Navarre Régente du Comté de Champagne

Boniface Ier de Montferrat Chef de la quatrième croisade

Pendant la préparation de son expédition en Terre sainte, Thibault III de Champagne meurt dans son palais de Troyes le 24 mai 1201.

Thibault IV de Champagne, dit le Posthume ou le Chansonnier, naît le 30 mai 1201, fils posthume de Thibault III de Champagne et de Blanche de Navarre, sœur du roi Sanche VII le Fort.

Son parrain est Philippe II Auguste, Roi de France, qui l'éduque à la cour. Il y est confié aux bons soins de Blanche de Castille, épouse de Louis VIII le Lion et cousine de sa mère.

Thibault IV de Champagne devient Comte de Champagne, de Troyes et de Meaux. Blanche de Navarre exerce la régence pour son fils Thibault IV de Champagne.

Après s'être rendu à Paris pour discuter avec Philippe II Auguste, vers septembre 1201, Boniface Ier de Montferrat remplace Thibault III de Champagne à la direction de la quatrième croisade.

Il ne rentre qu'occasionnellement dans le Montferrat afin de régler au mieux les difficultés avec Alba, Asti et Alexandrie et voyageant fréquemment pour terminer les préparatifs de la croisade qui doit partir de Venise.



Mort d'Agnès de Méranie

Agnès de Méranie meurt le 20 juillet 1201 en donnant naissance à à un enfant mort né.

Elle est inhumée en l'abbaye royale de Saint-Corentin à Septeuil à une quinzaine de kilomètres au Sud de Mantes. Son décès causa au roi qui l'aimait une douleur immense.

En novembre 1201, Philippe II Auguste parvient à faire reconnaître du pape la légitimité des enfants nés d'Agnès de Méranie.

La crise avec le Pape est momentanément close et la succession dynastique est assurée.



Champagne rattaché à la couronne de France

Philippe II Auguste met la main sur la Champagne en 1201 et 1213.



Naissance de Robert Ier de Courtenay

Robert Ier de Courtenay naît en 1201, fils de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.

Il passe ses premières années, comme la plupart des fils des grandes familles, à la cour de Philippe II Auguste, Roi de France.



Nivelon d'Arras Maréchal de France

Nivelon d'Arras est fait Maréchal de France en 1202 par Philippe II Auguste.



Confiscation des fiefs continentaux de Jean-Sans-Terre

Attribution de l'Anjou, du Maine, de la Touraine à Arthur Ier de Bretagne

Début de la conquête de la Normandie

La paix consécutive au traité du Goulet est rompue en 1202.

Hugues X de Lusignan fait appel à Philippe II Auguste au sujet du détournement de sa fiancée par Jean-Sans-Terre. Jean-Sans-Terre est appelé à comparaitre devant la justice royale. Il refuse.

La Cour des pairs de France se sert de ce refus pour condamner Jean-Sans-Terre pour forfaiture et prononcer la commise (la confiscation) de ses biens continentaux : Normandie, Anjou, Maine, Touraine, Poitou.

Philippe II Auguste en donne l'investiture à Arthur Ier de Bretagne, à l'exception de la Normandie dont il commence la conquête.



Siège du Château d'Arques-la-Bataille

En 1202, Philippe II Auguste tente en vain de s'en emparer du Château d'Arques-la-Bataille.



Siège de Mirebeau

Arthur Ier de Bretagne Prisonnier

Mort d'André Ier de Chauvigny Seigneur de Chartheret, de Meillant, de la Châtre et de Saint-Chartier

À la mi-juillet 1202, Aliénor d'Aquitaine est assiégée à Mirebeau près d'Angers par l'armée de Philippe II Auguste commandée par Arthur Ier de Bretagne.

Arthur Ier de Bretagne prend la ville, et s'apprête à donner l'assaut au château où s'est réfugiée Aliénor d'Aquitaine lorsqu'elle est sauvée par l'arrivée de son fils Jean-sans-Terre, le 1er août 1202.

Jean-sans-Terre prend à revers les troupes d'Arthur de Bretagne, les anéantit.

Arthur Ier de Bretagne est fait prisonnier.

André Ier de Chauvigny meurt en 1202 après cette bataille.



Don de Philippe II Auguste à Raoul Ier Sores

En 1203, Philippe II Auguste donne à Raoul Ier Sores ce qu'il possède à Moreuil.



Geoffroy V de Châteaudun Prisonnier

Geoffroy V de Châteaudun se met au service de Jean sans Terre contre Philippe II Auguste.

Philippe II Auguste fait prisonnier Geoffroy V de Châteaudun en 1203.



Ralliement de Robert Ier d'Alençon à Philippe II Auguste

En 1203, Robert Ier d'Alençon abandonne, Jean-Sans-Terre, son seigneur et se rallie à Philippe II Auguste.

En mai 1203, les Français entrent dans Alençon.

Le revirement de Robert Ier d'Alençon permet lui de conserver ses terres une fois le duché conquis par Philippe II Auguste. Les seigneurs normands restés fidèles aux Plantagenêts ont leurs terres confisquées.



Maison de Thouars

Mort d'Arthur Ier de Bretagne

Aliénor de Bretagne prisonnière de Jean-Sans-Terre

Alix Ire de Thouars Duchesse de Bretagne

Guy de Thouars Régent du duché de Bretagne

Jean-Sans-Terre fait assassiner Arthur Ier de Bretagne dans la Tour de Rouen le 3 avril 1203.

Il meurt sans épouse. A la nouvelle de l'assassinat d'Arthur, les Bretons, ses sujets, se soulèvent.

Philippe II Auguste cite Jean-Sans-Terre à comparaître devant sa cour pour être jugé.

Aliénor de Bretagne aurait dû recueillir la couronne ducale mais elle est prisonnière de Jean-Sans-Terre dans une abbaye d'Angleterre.

Philippe II Auguste confisque alors la Bretagne à Jean-Sans-Terre.

Alix Ire de Thouars, demi-sœur d'Arthur Ier de Bretagne, devient Duchesse de Bretagne en avril 1203.

Guy Ier de Thouars, père Alix Ire de Thouars, est bailliste du duché pour sa fille mineure et duc-régent de Bretagne.



Siège de Château-Gaillard

Philippe II Auguste attaque le duché de Normandie et met le siège devant Château-Gaillard avec 6 000 hommes le 10 août 1203 après s'être emparé du château de l'île et du Petit-Andely et tente d'affamer la garnison et la population retranchées à l'intérieur.

Les vieillards, femmes et enfants de Petit-Andely, qui avaient trouvé un refuge dans le château, en sont chassés en décembre 1203.

Les Français assiégeants les repoussent. Tassés dans la deuxième enceinte, ils meurent de faim.

Roger de Lascy, chef de la garnison, repousse les attaques et les assauts, éteint les incendies pendant 7 mois.

Philippe II Auguste confisque la Normandie. Le domaine royal a alors des rivages maritimes.



Changement d'alliance d'Henri Ier de Brabant

En 1204, Henri Ier de Brabant change d'alliance et se rapproche de Philippe II Auguste et de Philippe Ier de Souabe.


Blason Empereur latin de Constantinople

Enrico Dandolo Despote de la Romanie

Baudouin VI de Hainaut Empereur latin de Constantinople

Enrico Dandolo refuse, dit-on, la couronne qui lui est offerte mais il se fait élire despote de la Romanie.

Les Vénitiens sont inquiet du pouvoir que pourrait prendre Boniface Ier de Montferrat un parent de Philippe II Auguste. Boniface Ier de Montferrat est candidat des Génois et des Pisans.

Le 9 mai 1204, avec l'appui du doge de Venise, Baudouin VI de Hainaut, Comte de Flandre et de Hainaut, est choisi par les troupes croisées comme empereur de Constantinople sous le nom de Baudouin Ier de Constantinople.

Nivelon de Chérisy est un de ses électeurs.

Baudouin VI de Hainaut est couronné le 16 mai 1204 par le légat du pape dans l'église de Sainte-Sophie. Il fonde l'empire latin de Constantinople aussi appelé empire de Romanie qui durera 57 ans.

Louis de Blois assiste au couronnement.

Nivelon de Chérisy est chargé d'annoncer l'élection de Baudouin VI de Hainaut et ramène en France des reliques :



Arnaud Amaury adjoint aux deux légats

En 1204, Innocent III adjoint Arnaud Amalric ou Amaury, abbé de Cîteaux, aux deux légats. En 1204, Arnaud Amaury invite Philippe II Auguste à intervenir contre les hérétiques cathares.



Prise de Château-Gaillard

Prise du Château de Caen

Réunion de la Normandie à la couronne de France

Conquête du Maine, de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou

Lassé de la résistance des soldats anglo-normands, Philippe II Auguste finit par donner l'assaut à Château-Gaillard après 7 mois de siège et s'empare successivement de tous les éléments de la forteresse.

Matthieu II de Montmorency signale sa valeur durant ce siège.

Il semble que les Français se soient introduits en passant par l'une des fenêtres basses de la chapelle que Jean-Sans-Terre a fait construire bien mal à propos.

La garnison dont les 3/4 des défenseurs sont morts de famine, se rend le 6 mars 1204.

Lambert Cadoc est un des grands artisans de la prise de Château Gaillard.

Philippe II Auguste peut alors achever la conquête du duché de Normandie.

Rouen capitule le 24 juin 1204.

Le Château d'Arques-la-Bataille est la dernière forteresse normande à déposer les armes.

Le château de Caen est pris sans combat.

Toute la Normandie est ainsi conquise et réunie à la couronne de France.

Philippe II Auguste entreprend d'importants travaux afin de le moderniser le château de Caen.

Afin d'améliorer les défenses au nord, le donjon est entouré par une courtine protégée à chaque angle par une tour circulaire et isolée par un profond fossé.

L'ensemble est doublé au nord par une autre tranchée tout aussi abrupte en fer à cheval qui forme ainsi une zone tampon appelée Roquette ou Garenne.

L'accès se fait désormais à l'est par une porte fortifiée, la porte des Champs.

Enfin 2 tours circulaires sont érigées à l'est et à l'ouest à la jonction avec les fortifications de Caen.

Le monarque dispose d'une citadelle plus sûre et démontre sa puissance dans l'une des principales villes du territoire nouvellement conquis.

À la suite de la conquête de la Normandie en 1204, Robert Ier de Courtenay-Champignelles reçoit comme récompense les châteaux de Nonancourt et Conches de son cousin Philippe II Auguste.

Le roi récompense Lambert Cadoc, Seigneur de Gaillon, largement en fiefs et le nomme Bailli Pont-Audemer.

Lambert Cadoc vivra principalement à Gaillon même si ce lieu est assez éloigné de son baillage.

Peu après l'annexion de la Normandie, tous les biens de Robert IV Bertrand de Bricquebec sont confisqués.

Il doit alors rendre hommage à Philippe II Auguste pour une quinzaine de fiefs nobles relevant de la baronnie de Bricquebec.

Philippe II Auguste s'empare ensuite du Maine, de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou entre 1204 et 1208.



Incendie du Mont-Saint-Michel

En 1204, Guy Ier de Thouars, pour Philippe II Auguste, franchit, à la tête d'une troupe de Bretons, la frontière de Normandie et se jette sur l'Avranchin. Le Mont-Saint-Michel est le premier point vers lequel se dirigent ses efforts.

Les palissades, sont emportées d'un choc, la ville est saccagée et les Montois massacrés, sans considération d'âge ou de sexe, mais l'assaut breton vient se briser contre les fortifications du monastère.

Après de longs efforts, Guy Ier de Thouars, désespérant de s'en rendre maître, se retire en livrant la ville au feu. Le sinistre se développe avec une telle violence que l'abbaye s'enflamme aussi. Les bâtiments sont presque totalement réduits en cendres. Seuls, les murs et les voûtes résistent/

Philippe II Auguste ressent la plus vive douleur de ce désastre et envoie à l'abbé Jordan une forte somme d'argent destinée à réparer ces ravages.


Château du Bouvreuil à Rouen

Construction du château du Bouvreuil

Philippe II Auguste fait construire le château du Bouvreuil à Rouen. L'ouvrage, commencé en 1204, faisait partie du vaste programme de construction lancé par Philippe II Auguste sur l'ensemble du domaine royal. Situé sur la colline Bouvreuil, le château domine la ville et permet de contrôler la population rouennaise. Achevé en 1210, il est probablement l'un des plus grands que Philippe II Auguste ait bâti. Sa forme polygonale aurait été influencée par les ruines sous-jacentes d'un amphithéâtre gallo-romain du 2ème siècle.

La Tour Jeanne d'Arc est le seul vestige remarquable restant du château.



Renaud de Dammartin Comte d'Aumale

En 1204, Philippe II Auguste donne en fief à Renaud de Dammartin le comté d'Aumale, mais Renaud prend à nouveau ses distances.



Jeanne de Constantinople et Marguerite de Constantinople confiées à Philippe de Namur

Marie de Champagne part rejoindre Baudouin VI de Hainaut en 1204, confiant Jeanne de Constantinople et sa sœur Marguerite de Constantinople encore bébé, aux soins de leur oncle Philippe de Namur, Comte de Namur, époux de Marie de France fille de Philippe II Auguste.



Henry Ier Clément Maréchal de France

Henry Ier Clément, Seigneur du Mez et d'Argentan est fait Maréchal de France en 1204 par Philippe II Auguste.



Mort de Robert II de Meulan

Rattachement du comté de Meulan au Domaine royal

Robert II de Meulan meurt à Poitiers le 16 août 1204.

Les comtes de Meulan étant des fidèles partisans du roi d'Angleterre, Philippe II Auguste confisque le comté et le rattache au Domaine royal.



Geoffroy V de Châteaudun Homme-lige de Jean II de Vendôme au titre de la seigneurie de Mondoubleau

En 1205 à Montrichard, Geoffroy V de Châteaudun se reconnait l'homme-lige de Jean II de Vendôme au titre de la seigneurie de Mondoubleau.

Geoffroy V de Châteaudun rejoint ensuite le parti de Philippe II Auguste.



Liaison de Philippe II Auguste

Philippe II Auguste a une liaison avec une dame d'Arras. Leur enfant est :



Naissance de Pierre Ier Charlot

Pierre Ier Charlot ou Carolus naît entre 1205 et 1209, fils naturel de Philippe II Auguste et d'une dame d'Arras.



Mort de Gauthier Ier de Villebéon Seigneur de Villebéon, de La Chapelle-en-Brie et de Nemours

Gauthier Ier de Villebéon est chambellan de France sous les rois Louis VII le Jeune et Philippe II Auguste.

Un chambellan est un gentilhomme de la cour chargé du service de la chambre du souverain, de l'administration de la Maison du Roi, et à qui est confié le sceau secret.

Gauthier Ier de Villebéon meurt le 25 octobre 1205.

Il est inhumé en l'abbaye de Barbeau à Fontaine le Port en Seine-et-Marne.



Demande d'Arnaud Amaury contre les hérétiques

En 1205, Arnaud Amaury invite à nouveau Philippe II Auguste à intervenir contre les hérétiques.



Reprise de la procédure d'annulation du mariage de Philippe II Auguste avec Ingeburge de Danemark

En 1205, Philippe II Auguste reprend la procédure d'annulation de son mariage avec Ingeburge de Danemark, cette fois sur motif de non consommation.

Il envisage même de forcer les événements en se remariant une nouvelle fois.



Confiscation des biens de la couronne d'Angleterre en France

En 1205, le pape Innocent III frappe Jean-Sans-Terre de déchéance et charge Philippe II Auguste d'exécuter sa sentence et de s'emparer de la personne du criminel.

Jean-Sans-Terre fait acte de soumission envers le pape, qui ordonne à Philippe II Auguste de s'en tenir là. Mais des troupes anglaises, en France, n'en continuent pas moins à désoler les campagnes.



Siège de Chinon

Après un siège de 8 mois, Philippe II Auguste enleve Chinon à Jean-Sans-Terre, en 1205.



Siège de Montbazon

Siège de Loches

Philippe II Auguste assiège Montbazon et Loches en 1205.

Le siège de Loches dure un an.

Loches est désormais prison d'État et les rois s'efforcent de la rendre inexpugnable.



Confiscation d'une partie des biens de Robert d'Auvergne

Robert d'Auvergne se croise contre les Albigeois.

En 1206, Philippe II Auguste confisque une partie des biens de Robert d'Auvergne.



Barthélemy de Roye Seigneur d'Acquigny

Philippe II Auguste donne la seigneurie d'Acquigny par une charte de 1206 à Barthélemy de Roye.



Mariage de Philippe Ier de Hainaut avec Marie de France

En guerre contre la France, Philippe Ier de Hainaut est fait prisonnier.

Philippe Ier de Hainaut recouvre la liberté par son mariage avec Marie de France.

Philippe Ier de Hainaut épouse en 1206 Marie de France, fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie.

Il envoyie en otage à la Cour de France ses nièces :

Indignés les Flamands et les Hennuyers se révoltent et le contraignent à renoncer à la régence des deux comtés.



Renaud de Dammartin Comte de Mortain

Simon II de Dammartin Comte d'Aumale

En 1206, Philippe II Auguste donne à Renaud de Dammartin le comté de Mortain en échange du comté d'Aumale qu'il donne à Simon II de Dammartin.



Philippe II Auguste Duc de Bretagne

En 1206, Philippe II Auguste, le Roi de France enlève l'administration du duché à Guy de Thouars et s'arroge les fonctions ducales.



Jeanne de Constantinople et Marguerite de Constantinople confiées à Philippe II Auguste

En 1206, Philippe de Namur qui assure la régence du Comté de Flandre confie les deux filles au roi de France, Philippe II Auguste. Celui-ci à son tour concède leur garde à Enguerrand de Coucy, qui projette probablement d'épouser Jeanne quand elle sera en âge.



Traité de Bruges

Louis II de Looz et Ada de Hollande sont vaincus.

Par le traité de Bruges, Ada de Hollande doit accepter de renoncer à son héritage en 1207 pour recouvrer sa liberté.

Louis II de Looz et Ada de Hollande ne tiennent pas leur promesse et la guerre reprend.

Cette guerre civile devient rapidement une partie d'un important conflit international:

Louis II de Looz et Ada de Hollande renoncent à leurs prétentions sur la Hollande.

Guillaume Ier de Hollande réussit à conserver la Hollande en louvoyant entre les deux camps

De 1207 à 1214, Arnoul III de Looz est retenu en otage en Angleterre, pour garantir les engagements de Louis II de Looz, son frère, et d'Ada de Hollande, sa belle-sœur, à renoncer au comté de Hollande.



Hommage de Robert V Bertrand de Bricquebec à Philippe II Auguste

Robert V Bertrand de Bricquebec rend hommage en 1207 à Philippe II Auguste et récupère ses biens.



Excommunication de Raymond VIII de Toulouse

En 1207, Innocent III excommunie Raymond VIII de Toulouse lui reprochant l'emploi de routiers, le non-respect de la paix de Dieux, l'expulsion de l'évêque de Carpentras et la protection des hérétiques.

Innocent III demande une nouvelle fois sans succès à Philippe II Auguste d'intervenir.



Guy de Thouars Régent du duché de Bretagne

Philippe II Auguste restitue les fonctions ducales de Bretagne en 1207.

Guy Ier de Thouars, père d'Alix Ire de Thouars, est à nouveau bailliste du duché pour sa fille mineure.



Mort de Pierre de Castelnau

Appel à la croisade contre les catahares

Arnaud Amaury légat du pape

Bien que n'étant pas cathare, Raymond-Roger Trencavel adopte l'attitude permissive et libérale des seigneurs du Languedoc en matière de religion.

En effet, Raymond-Roger Trencavel compte sur la communauté juive pour administrer Béziers, son deuxième fief par ordre d'importance.

Raymond, VIII de Toulouse fervent chrétien, se heurte :

Raymond VIII de Toulouse a jusque là fermé les yeux, espérant que cela va se passer.

Son inaction rend le Pape furieux.

Raymond VIII convoque Pierre de Castelnau, le légat du pape, à Saint-Gilles du Gard afin de se réconcilier avec l'Église. La réunion se solde par un échec.

Pierre de Castelnau est assassiné d'un coup de lance par un inconnu qui prend ensuite la fuite le 14 ou 15 janvier 1208 alors qu'il traversait le Rhône non loin de Saint-Gilles.

Raymond VIII est suspecté d'être l'instigateur.

L'assassinat de Castelnau provoque le courroux du pape qui accusé d'être pour le moins l'instigateur du crime.

Le Pape Innocent III confirme l'excommunication de Raymond VIII de Toulouse, prononce la déshérence de tous les fiefs méridionaux et appelle à la croisade les nobles du Nord.

Innocent III lance alors un appel à la croisade auprès de Philippe II Auguste, suzerain théorique Raymond VIII de Toulouse, mais le roi de France se dérobe.

Arnaud Amaury est nommé légat du pape en 1208 pour lever la troupe des croisés.

Raymond VIII rencontre Arnaud Amaury à Aubenas et envoie en fin 1208 une ambassade à Rome confiée à l'archevêque d'Auch.

Baudouin de Toulouse se croise contre les Albigeois



Robert IV de Courcy chevalier banneret de Philippe II Auguste

Robert IV de Courcy, Baron de Courcy, est chevalier banneret de Philippe II Auguste en 1208.



Barthélemy de Roye Grand chambrier de France

À partir de 1208, Barthélemy de Roye exerce la charge de Grand chambrier de France et devient à ce titre, l'un des personnages les plus importants de la cour de Philippe II Auguste.



Mort d'Anseau III de Traisnel seigneur de Traisnel dans l'Aube, de Villeneuve-aux-Riches-Hommes (Val d'Orvin) et de Sacey dans l'Aube

Anseau III de Traisnel meurt entre novembre 1208 et 1212.

Il est inhumé en l'abbaye de Vauluisant à Courgenay dans l'Yonne.

Anseau IV de Traisnel et Erard de Traisnel sont trop jeunes pour gouverner.

Ide de Brienne, sa veuve, se charge d'administrer Traîsnel pour leur compte.

Anseau III de Traisnel sert 2 fois de caution pour Philippe II Auguste.



Projet de mariage de Jean Ier de Brienne avec Marie de Montferrat

En 1209, la régence doit bientôt prendre fin et le conseil de régence sous la houlette de Jean d'Ibelin, oncle de Marie de Montferrat, considère que la présence d'un roi devient nécessaire au coté de Marie de Montferrat.

Après en avoir délibéré à Saint-Jean-d'Acre, l'assemblée des barons et des prélats décide de demander conseil à Philippe II Auguste.

Gautier de Florence, Évêque d'Acre, et Aymar de Lairon, Seigneur de Césarée, sont envoyés auprès de Philippe II Auguste.

Il propose Jean Ier de Brienne, un de ses fidèles, un cadet d'une famille champenoise.

L'Estoire d'Eraclée suggère que le roi veut se séparer d'un chevalier dont Blanche de Castille, épouse du prince héritier, est éprise.

Doué d'une grande bravoure, rappelant celle des premiers croisés, et d'une grande sagesse, ce chevalier est cependant impécunieux et âgé de 60 ans.

Pour remédier à son manque de fortune et pour lui permettre de financer ses obligations de souverain (cour et ost), Philippe II Auguste et le pape Innocent III lui versent chacun la somme de 40 000 livres tournois.



Autorisation et organisation de la croisade contre les cathares

Malgré les terres qu'il pourrait ainsi s'octroyer, Philippe II Auguste, mobilisé par ses démêlés avec les anglais, refuse d'autoriser la croisade.

Puis devant l'insistance de bons nombre de grands vassaux tels le Duc de Bourgogne ou le Comte de Nevers qui le supplient de les laisser partir, il cède mais dès lors on n'obtient rien de plus de sa part.

Le roi de France refuse de participer à la dépense, elles seront donc réglées par des contributions locales et en cas de refus par des pillages et des rapines.

La croisade est menée contre les albigeois.

Pourtant Albi n'a jamais été un des foyers du catharisme.

La croisade se fait donc dans le cadre féodal : les seigneurs doivent y participer 40 jours selon le principe de l'ost.

Un rassemblement important de seigneurs du Nord parlant la langue d'oïl incompréhensible pour les gens du Sud se forme ainsi à Lyon durant été 1209.

Les seigneurs du Nord sont trop heureux de cesser leurs petites guerres et rejoignent la bannière croisée pour se ruent à l'assaut des riches provinces du sud.

Simon IV de Montfort, Gaucher III de Châtillon-sur-Marne et Philippe de Dreux prennent part à cette croisade.

Pons IV de Polignac participe à cette croisade.



Confiscation d'une grande partie de l'Auvergne par Philippe II Auguste

Pendant son règne Philippe II de France confisque une grande partie de l'Auvergne en 1209.



Mort de Guy V de Laval

Guy VI de Laval Seigneur de Laval

Guy V de Laval meurt vers 1210.

Guy VI de Laval devient Seigneur de Laval.

Guy VI de Laval est placé sous la tutelle :

Guy VI de Laval est ensuite placé sous la tutelle de Raoul de Beaumont, son parent du côté paternel, auquel Philippe II Auguste donne à bail la terre de Laval.

Le jeune seigneur a à peine le temps de faire quelques dons aux abbayes de Clairmont et de Bellebranche et aux lépreux de Laval.



Richard d'Harcourt Chevalier banneret

Richard d'Harcourt est cité en 1210 parmi les chevaliers bannerets de Philippe II Auguste.



Voyage de Raymond VIII de Toulouse

En janvier 1210, Raymond VIII de Toulouse entreprend un long voyage pour défendre sa position auprès de Philippe II Auguste, d'Innocent III et de l'empereur Othon IV, son suzerain pour le marquisat de Provence.


Château de Tournoël

Siège du château de Tournoël

Situé à Volvic, le château fort médiéval de Tournoël est construit sur une motte, sur un promontoire à mi hauteur du puy volcanique de la Bannière.

Vers 1200, le château appartient à Guy II d'Auvergne. Le Donjon carré, une tour de résidence, est construit à cette époque.

Fier, indépendant et belliqueux, Guy II d'Auvergne est en guerre constante avec son frère Robert évêque de Clermont. Ces querelles se terminent par un siège du Château en 1210 ou 1212 par Philippe II Auguste qui prend prétexte de ces disputes pour attaquer les places fortes de la région. Le château est pris et devient possession royale.



Hommage de Bernard de Castelnau à Philippe II Auguste

Bernard de Castelnau rend hommage à Philippe II Auguste pour ses terres en 1211.



Ferrand de Flandre et Jeanne de Constantinople prisonniers

Traité du Pont-à-Vendin

Pendant leur retour en Flandre, les nouveaux époux sont capturés par le cousin de Jeanne, Louis VIII le Lion, fils aîné de Philippe II Auguste.

Son but est de récupérer un grand morceau de territoire comprenant l'Artois qu'Élisabeth de Vermandois avait apporté en dot à la Flandre. Jeanne et Ferrand cèdent Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer, par le traité du Pont-à-Vendin, le 24 février 1211.

Jeanne et Ferrand rejoignent dans une alliance contre la France les vieux alliés de Baudouin VI de Hainaut : Jean-Sans-Terre et Othon IV de Brunswick.



Conflit entre Renaud de Dammartin et Philippe II Auguste

En 1211, Renaud de Dammartin refuse de comparaître devant Philippe II Auguste, roi de France, à la suite d'un différend qui l'oppose à Philippe de Dreux, Évêque de Beauvais.



Alliance de Simon II de Dammartin et de Renaud de Dammartin avec Jean-Sans-Terre

Simon II de Dammartin et Renaud de Dammartin trahissent Philippe II Auguste et s'allient à Jean-Sans-Terre, en 1212.



Interdit sur le royaume d'Angleterre

Convention de Douvres

Soumission de Jean-Sans-Terre

En janvier 1213, Innocent III excommunie Jean-Sans-Terre pour ses crimes contre l'église.

Jean-Sans-Terre menace les romains de leur crever les yeux et de leur couper le nez.

Philippe II Auguste profite de la situation pour se réconcilier avec Innocent III.

Innocent III confie l'Angleterre à Philippe II Auguste. Celui-ci se prépare à envahir ce royaume.

Ranulph de Blundeville contribue à trouver un accord avec le pape en 1213-1214.

À la Convention de Douvres, Jean-Sans-Terre capitule et se déclare vassal de la papauté et retrouve son fief.



Interdiction de clore de murs Meaux, Lagny-sur-Marne, Provins et Coulommiers

En 1213, Philippe II Auguste écrit à Blanche de Navarre.

Il interdit de clore de murs Meaux, Lagny-sur-Marne, Provins et Coulommiers sans son consentement jusqu'à ce que Thibault IV de Champagne n'ai atteint sa majorité.



Ingeburge de Danemark à nouveau Reine de France

En 1213, constatant définitivement que ces projets débouchent sur une impasse, Philippe II Auguste, résigné, (après 20 ans de captivité) rend à Ingeburge de Danemark sa place, sinon d'épouse, du moins de Reine de France.


Pierre Ier Mauclerc

Maison capétienne de Dreux

Mariage de Pierre Ier Mauclerc avec Alix Ire de Thouars

Pierre Ier Mauclerc Régent du duché de Bretagne

Alix Ire de Thouars est fiancée à Henri II d'Avaugour mais Philippe II Auguste veut rapprocher le duché de Bretagne du royaume de France.

Philippe II Auguste marie Pierre Ier Mauclerc, petit-fils de Louis VI le Gros, à l'héritière de la Bretagne.

Pierre Ier Mauclerc épouse Alix Ire de Thouars en 1213 ou 1214. Leurs enfants sont :

Pierre Ier Mauclerc devient Régent du duché de Bretagne le 27 janvier 1213.

Les deux partis prennent aussitôt les armes :

Pierre Ier Mauclerc s'empare des terres de Tréguier, Guingamp, Saint-Brieuc, Lamballe, de la châtellenie de Jugon.

Il réduit Henri II d'Avaugour à se contenter du titre d'Avaugour qu'il transmit à sa postérité dépouillé de tous les autres.

Le règne de Pierre Ier est agité car il va chercher à accroître le domaine ducal au détriment des féodaux, à imposer son autorité au gens de l'Église comme aux seigneurs, et à soustraire la Bretagne de l'influence française.



Henri Ier de Brabant avec Marie de France

Henri Ier de Brabant est veuf de Mathilde de Boulogne.

Henri Ier de Brabant épouse à Soissons le 22 avril 1213 Marie de France (vers 1198-1238), fille de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie. Leur enfant est :



Bataille navale du port de Damme

Damme, sur l'ancien estuaire du Zwin, est un avant-port important de Bruges.

Le 31 mai 1213, alors que Philippe II Auguste guerroie contre Ferrand de Flandre, les Anglais anéantissent la flotte française dans le port de Damme.



Divorce de Philippe II Auguste et d'Agnès de Méranie

Levée de l'interdit sur le royaume de France

Philippe II Auguste ne s'incline devant le Pape qu'en 1213. Philippe II Auguste et Agnès de Méranie divorcent vers 1213. L'interdit sur le royaume de France est alors levé.



Convention de Douvres

Soumission de Jean-Sans-Terre

En 1213, Innocent III enlève la souveraineté sur l'Angleterre à Jean-Sans-Terre et la confie à Philippe II Auguste. Celui-ci se prépare à envahir le royaume. À la Convention de Douvres, Jean-Sans-Terre capitule et se déclare vassal de la papauté et retrouve son fief.



Confiscation de l'Auvergne par Philippe II Auguste

Archambaud VIII de Bourbon reçoit également du roi Philippe II Auguste la garde de l'Auvergne, nouvelle province intégrée au domaine royal et confisquée au comte Guy II d'Auvergne en 1213, comprenant notamment le château de Tournoël.



Don de Philippe II Auguste à Raoul Ier Sores

En 1214, Philippe II Auguste donne à Raoul Ier Sores le droit qui lui appartient en la ville de Vé-sur-Autonne dans le Valois.

Les religieuses du Prieuré de Longpré lui ayant retiré 20 muids de blé sur le moulin de Vé-sur-Autonne, Raoul II Sores reçoit, sur ordre de Philippe II Auguste, de Guillaume du Chastellier et de Raoul de Béthisy, 20 muids de blé sur le moulin de Lergny.



Jean III Clément Maréchal de France

Jean III Clément, Seigneur du Mez et d'Argentan, est fait Maréchal de France en 1214 par Philippe II Auguste.


Bataille de la Roche aux Moines

Préparation d'un débarquement en Angleterre

Bataille de la Roche-aux-Moines

En 1214, Philippe II Auguste est obligé de suspendre ses préparatifs de débarquement en Angleterre contre Jean-Sans-Terre car le royaume est menacé.

Jean-Sans-Terre a réussi à monter, contre Philippe II Auguste son suzerain, une vaste coalition avec :

La plupart des seigneurs installés entre l'Escaut et le Rhin se joignent à cette coalition.

Ferrand de Flandre, quoique vassal de Philippe II Auguste, se déclare pour le roi d'Angleterre.

Philippe II Auguste est l'allié des Gibelin et est soutenu par Frédéric II de Hohenstaufen.

En Flandre, Philippe II Auguste ne contrôle plus que les villes de Douai et de Cassel.

Les coalisés envisagent un plan d'invasion d'envergure dans lequel :

Ils ont pour objectif Paris.

Le 16 février 1214, le roi anglais débarque avec ses troupes à La Rochelle.

Philippe II Auguste descend le plus rapidement possible jusqu'à Châtellerault avec Louis VIII le Lion, son fils.

Jean-Sans-Terre, ayant appris le déplacement des Français, amorce alors une manœuvre de repli, espérant attirer ses ennemis au plus loin de Paris.

Mais Philippe II Auguste sent le danger et arrête son armée à Chinon.

Apprenant alors l'attaque d'Othon IV de Brunswick au nord, Philippe II Auguste décide de scinder sa force en deux pour la faire affronter les deux menaces qui pèsent sur son royaume.

Lui va alors au nord pour se confronter à l'empereur tandis que Louis VIII le Lion garde la Loire à la tête d'une armée de 14 000 hommes.

Craignant de se faire couper toute voie de repli en cas d'échec devant Paris, Jean-Sans-Terre prend la décision de s'arrêter devant la forteresse de la Roche-aux-Moines (Savennières), plutôt que de l'éviter.

De là, Jean-Sans-Terre peut se diriger vers Paris, plus tranquillement, sans devoir constamment se retourner pour voir si Louis VIII le Lion n'est pas en train de le poursuivre.

La forteresse de la Roche aux Moines est dirigée par Guillaume des Roches, le sénéchal d'Anjou.

Lorsque le siège commence, le prince Louis VIII le Lion arrive, le 2 juillet 1214.

Amaury Ier de Craon se bat au côté de Louis VIII le Lion.

Guillaume des Roches, beau-père d'Amaury Ier de Craon, mène l'action décisive qui permet la victoire des Français.

Jean-Sans-Terre, estimant le danger trop important, s'enfuit finalement sans combattre, en laissant sur place ses machines de siège.

L'affrontement de la Roche-aux-Moines permet aux Français de consolider leurs positions au sud, et d'affaiblir la force anglaise, en la privant de ses engins de siège, donc en l'empêchant de prendre d'assaut d'autres places fortes.



Trêve entre la France et l'Angleterre

En 1214, Hugues de Rochecorbon est chargé par Philippe II Auguste avec l'Abbé de Saint-Jean d'Angély, de conclure une trêve entre la France et l'Angleterre, qui fut signée à Chinon.


Bataille de Bouvines - par Horace Vernet Bataille de Bouvines Mathilde II de Dammartin Philippe Auguste ramenant Ferrand de Flandre et Renaud de Dammartin - faits prisonnier à la bataille de Bouvines. Grandes Chroniques de France - Bibliothèque Nationale de France - Département des manuscrits

Bataille de Bouvines

Ferrand de Flandre, Renaud de Dammartin, Thiébaud Ier de Lorraine prisonniers

Mort de Guillaume III de Tancarville Seigneur de Tancarville

Prise de contrôle du Boulonnais par Philippe II Auguste

Mathilde II de Dammartin Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale

À la nouvelle de la victoire de la Roche-aux-Moines, Philippe II Auguste décide de prendre l'initiative sur le front nord avec le reste de son armée, avant que les renforts lorrains et allemands ne rejoignent les troupes de l'empereur.

Othon IV de Brunswick, avec son armée, arrive le 12 juillet 1214 à Nivelle et se dirige vers Valenciennes où il plante son camp.

Henri Ier de Brabant se rapproche à nouveau d'Othon IV de Brunswick,

Othon IV de Brunswick combat aux côtés d'Othon IV de Brunswick où il manque de peu d'être capturé.

Le 23 juillet 1214, Philippe II Auguste convoque ses vassaux, ses arrière-vassaux et les milices communales du nord de la France qu'il arme pour cette campagne.

17 des 39 communes répondent à l'appel :

Philippe II Auguste et son armée, forte de 20 000 cavaliers et 39 000 piétons, quitte Péronne pour Douai.

Philippe II Auguste entend couper ses ennemis des renforts en provenance d'Allemagne et tente de surprendre Othon IV de Brunswick par le Nord-Est. Il plante l'oriflamme de Saint-Denis à Tournai le 26 juillet 1214.

Othon IV de Brunswick a vent de la manœuvre de Philippe II Auguste et se déplace à Mortagne à quelques lieues de l'armée royale.

Après avoir observé l'armée d'Othon IV de Brunswick à 2 lieues de distance, Philippe II Auguste propose à ses généraux d'attaquer.

Les barons, conscients de leur infériorité numérique, le lui déconseillent.

Philippe II Auguste décide de se replier sur Lille.

Othon IV de Brunswick qui pense que Philippe II Auguste veut éviter la bataille et fuit, scinde alors son armée :

Ils suivent l'armée française qui se replie.

Le dimanche 27 juillet 1214 l'armée française doit traverser la Marque et emprunter le pont de Bouvines situé entre Cisoing et Sanghin.

Le site forme un véritable entonnoir avec un étang d'un coté et un bois de l'autre; on ne peut se battre ni dans l'un, ni dans l'autre.

Othon IV de Brunswick s'étonne d'avoir rattrapé Philippe II Auguste qui l'a sans doute attiré dans ce piège.

Bien que l'Église l'interdise, Othon IV de Brunswick, déjà excommunié, décide de lancer l'attaque sur l'arrière-garde française.

L'armée de Philippe II Auguste se retourne brusquement et se déploie en ligne entre l'étang et le bois.

Guillaume le Breton, chapelain de Philippe II Auguste, présent à Bouvines, dit que les lignes de combattants se tiennent dans un espace de 40 000 pas, ce qui ne laisse pas beaucoup de dégagement et prédispose au corps à corps.

Sur cette ligne, l'infériorité numérique est effacée.

L'armée d'Othon IV de Brunswick n'a plus l'espace nécessaire pour déployer ses effectifs.

Trop nombreuse elle est obligée de se gêner puis de se piétiner.

L'armée d'Othon IV de Brunswick comporte :

Othon IV de Brunswick est entouré de :

Robert III de Brenne participe à cette bataille.

Raoul Ier de Lusignan combat avec les Anglais.

L'armée de Philippe II Auguste comporte :

Geoffroy V de Châteaudun participe à cette bataille.

Jean Ier d'Amboise participe à cette bataille.

Amaury Ier de Craon participe à cette bataille,

Guillaume III de Tancarville meurt le 27 juillet 1214.

Le pont de Bouvines, unique moyen de retraite à travers les marécages, est gardé par 150 sergents d'armes du roi (R) qui forment la seule réserve des troupes française.

Eudes III de Bourgogne a pour lieutenants :

Les principaux chevaliers placés au centre autour de Philippe II Auguste sont :

Participent aussi à cette bataille :

Guillaume Ier de Joigny est mobilisé dans le contingent champenois de la comtesse Blanche de Navarre par Philippe II Auguste.

Le premier choc oppose Eudes III de Bourgogne à Ferrand de Flandre.

Les chevaliers chargent vigoureusement.

Guillaume Ier de Sancerre est signalé parmi un groupe de chevaliers :

chargeant les troupes de Ferrand de Flandre après l'épisode des insultes lancées par Eustache de Maquilin.

L'affrontement au centre est en revanche initialement dominé par l'infanterie d'Othon IV de Brunswick. L'objectif de tuer Philippe II Auguste.

Une partie des troupes de l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick se déportent pour soutenir l'effort de capture du roi de France.

Enguerrand III de Coucy charge Othon IV de Brunswick lance baissée et le désarçonne.

Au même moment Philippe II Auguste est à la merci des soldats allemands et ne doit son salut qu'à l'intervention in extremis de ses chevaliers qui abandonnent Othon IV de Brunswick et agitent l'oriflamme pour rassurer les combattants français, et notamment Pierre Tristan, son chambellan qui lui fait un rempart de son corps.

Par contrecoup une faille apparait sur l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick.

Cela facilite une percée de l'aile droite française.

Pris à revers, Ferrand de Flandre est surpris et se rend, consacrant la déroute du flanc gauche d'Othon IV de Brunswick.

Jeanne de Constantinople règne alors seule sur la Flandre.

Au centre et à gauche, les gens d'armes d'Othon IV de Brunswick s'empilent systématiquement sur les blessés et les morts qui sont en ligne de front, et sur lesquels trébuchent ceux qui essaient de reculer sous la charge des français. Ceux qui sont à l'arrière ne comprennent pas ce qui se passe devant. Ils commencent à voir des fuyards. C'est le début de la débandade sur une partie du front.

Quelques instants plus tard, Othon IV de Brunswick manque à son tour de se faire occire par Guillaume Des Barres et Girard Scophe, des chevaliers français.

Othon IV de Brunswick ne doit son salut qu'à sa fuite du champ de bataille.

Les troupes de Robert II de Dreux sont tout d'abord enfoncées par les hommes conduits par Guillaume Longue-Épée et Renaud de Dammartin et sont obligées de défendre le pont de Bouvines pied à pied.

Guillaume Longue-Épée finit par être capturé et ses soldats anglais prennent la fuite.

Mathieu II de Montmorency s'empare lui-même de 12 bannières ennemies.

La légende rapporte que Philippe II Auguste l'autorise pour cela à rajouter 12 alérions au blason des Montmorency, au lieu de 4 auparavant.

Renaud de Dammartin, le dernier à résister farouchement sur le champ de bataille, finit par se rendre à la vue de la débandade générale de ses alliés. Il refuse de se soumettre à Philippe II Auguste.

Il est fait prisonnier. Philippe II Auguste prend le contrôle du Boulonnais qu'il administre alors directement.

Mathilde II de Dammartin devient Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale sous le nom de Mathilde II.

Henri Ier de Brabant manque de peu d'être capturé.

Simon II de Dammartin s'enfuit et s'exile. Philippe II Auguste s'empare de ses biens.

Thiébaud Ier de Lorraine est aussi fait prisonnier, mais est rapidement libéré.

Othon IV de Brunswick s'enfuit déguisé et perd sa couronne. Il ne conserve que le Brunswick. Son influence décroit considérablement.

La victoire de Philippe II Auguste est totale, ses pertes en hommes minimes et une bonne partie des seigneurs coalisés est entre ses mains.

Par cette victoire, Philippe II Auguste assure sa tranquillité au nord et à l'est, et supprime tout appui continental à Jean-Sans-Terre qui doit reconnaître de fait les conquêtes de son rival.

Philippe II Auguste est désormais l'arbitre incontesté au-dessus de ses barons.

Le retour de Philippe II Auguste à Paris est triomphal.

Les festivités qui durent 6 jours seront exploitées par la monarchie pour en faire, non sans abus, l'une des premières manifestations de l'unité nationale :

Philippe II Auguste écrit à l'Université de Paris : " Louez Dieu !, car nous venons d'échapper au plus grave danger qui nous ait pu menacer... ".

Raoul Ier de Lusignan se fait confisquer ses terres par Philippe II Auguste.



Pèlerinage de Louis VIII le Lion dans le midi

Campagne contre les Albigeois

Au printemps 1215, Louis VIII le Lion, fils de Philippe II Auguste, vient en pèlerinage dans le midi. Simon IV de Montfort l'accueille à Vienne. Ils entrent ensemble dans Toulouse dont les défenses ont été détruites.

En 1215 Matthieu II de Montmorency se joint aux croisés contre les Albigeois. Pendant cette campagne, Matthieu II de Montmorency rehausse en maintes occasions l'éclat de son titre de connétable et en fait la première dignité du royaume.

C'est sans combattre que les croisés entrent dans Toulouse en juin 1215 au bout d'un siège de 2 ans.

Simon IV de Montfort ne tarde pas à entrer en conflit avec l'archevêque de Narbonne, Arnaud Amaury.



Simon IV de Montfort confirmé par Philippe II Auguste

Débarquement de Raymond VIII à Marseille

Prise de Beaucaire par Raymond IX

Siège de Beaucaire

Révolte de Toulouse

Siège du château de Lourdes

En janvier 1216, Simon IV de Montfort est en Île-de-France pour rendre hommage au roi Philippe II Auguste.

L'accord du roi de France pour la nomination de Simon IV de Montfort est acquis en avril 1216 à Pont-de-l'Arche dans l'Eure.

Simon IV de Montfort rend aveu du comté de Toulouse au roi de France en mai 1216.

En profitant, Raymond VIII de Toulouse et Raymond IX de Toulouse, son fils, débarquent à Marseille en mai 1216 pour se rendre à Avignon.

Raymond VIII de Toulouse part recruter des troupes en Aragon.

Raymond IX mène une attaque vigoureuse contre Beaucaire défendue par Guy de Montfort, frère de Simon IV de Montfort.

Beaucaire ouvre ses portes le 24 août 1216 et la garnison se retranche dans la citadelle.

Pour sauver la garnison du château, Simon IV de Montfort est obligé de livrer le château.

C'est la première défaite importante de Simon IV de Montfort en Occitanie.

Simon IV de Montfort revient de Paris à bride abattue mais ne parvient pas à prendre la ville qui résiste 13 semaines.

Guy Ier de Lévis participe à ce siège.

Toulouse se révolte. L'évêque Foulque de Toulouse promet la clémence.

Simon IV de Montfort abandonne le siège de Beaucaire. Dépité, il se retire vers Nîmes puis chevauche vers Toulouse.

Simon IV de Montfort, dans l'église Saint-Pierre des Cuisines, dénonce l'amnistie promise par Foulque et réprime les troubles avec une extrême sévérité.

Simon IV de Montfort se rend alors à Tarbes pour établir sa suzeraineté sur la Bigorre.

Simon IV de Montfort assiège le château de Lourdes sans succès, ne réussissant toujours pas à établir sa suzeraineté.



Guerre de succession de Champagne

Soutien de Thiébaud Ier de Lorraine à Érard de Brienne

Prise de Rosheim par Frédéric II de Hohenstaufen

La guerre de succession de Champagne dure de 1216 à 1221.

La succession de Thibault IV de Champagne lui est contestée par son cousin Érard de Brienne qui se met en tête de réclamer le comté de Champagne.

Érard de Brienne et Philippine de Champagne-Jérusalem débarquent en France au début 1216.

De passage au Puy-en-Velay, Érard de Brienne est mis en arrestation par les agents de Philippe II Auguste, mais parvient à s'échapper et se rend en Champagne.

Thiébaud Ier de Lorraine soutient Érard de Brienne.

Frédéric II de Hohenstaufen soutient Thibault IV de Champagne.

Frédéric II de Hohenstaufen, estimant comme une félonie le fait que son vassal soutienne un candidat opposé au sien, occupe la ville de Rosheim qu'il avait donné à Ferry II de Lorraine.

Henri II de Bar soutient activement le Thibaut IV de Champagne. Une amitié subsiste pendant plusieurs années entre les deux comtes.

Hugues II de Vaudémont prend parti pour Érard de Brienne

Blanche de Navarre assiège Noyers en avril 1216, où Érard de Brienne et ses partisans se sont retranchés.

Érard de Brienne accepte la trêve et s'en remet à l'arbitrage de Philippe II Auguste.

Guillaume Ier de Joigny est l'un des 12 barons appelés au tribunal du roi.

Celui-ci ordonne en octobre 1216 d'attendre la majorité de Thibault IV de Champagne pour faire valoir ses droits.



Autorisation de destruction de murailles au Mans

L'ancien chœur, apparait trop sombre et trop étroit à Maurice, évêque du Mans,

Il rêve d'une cathédrale du Mans nouvelle, plus haute et plus spacieuse, qui ressemblerait plus aux critères nouveaux, mis en place en Île-de-France et à Chartres et Bourges.

Il faut une autorisation royale pour détruire des murailles, fussent-elles gallo-romaines.

En 1217, Philippe II Auguste autorise Maurice à construire un chœur qui irait au-delà de la muraille gallo-romaine.



Guerre de succession de Champagne

Prise de Rosheim par Thiébaud Ier de Lorraine

Campagne de Frédéric II de Hohenstaufen en Lorraine

Thiébaud Ier de Lorraine Prisonnier

Mais la guerre de succession de Champagne reprend, et les barons champenois, tous plus ou moins apparentés aux Brienne, abandonnent Blanche de Navarre pour se rallier à Érard. Il faut l'intervention du roi de France Philippe II Auguste, d'Eudes III, Duc de Bourgogne, et de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, pour ramener la paix en Champagne.

Thiébaud Ier de Lorraine reprend la ville de Rosheim à Frédéric II de Hohenstaufen en 1218 et ravage le nord de l'Alsace.

Immédiatement Frédéric II de Hohenstaufen contre attaque, envahit la Lorraine, prend et incendie Nancy, puis assiège et prend le château d'Amance où s'est réfugié Thiébaud Ier de Lorraine.

Prisonnier, il est contraint de renoncer à soutenir Érard de Brienne, se reconnaît vassal du Comte de Champagne pour quelques seigneuries avant d'être libéré.

Il ne se remettra pas de son échec.



Matthieu II de Montmorency Connétable de France

Matthieu II de Montmorency est fait Connétable de France en 1218 par Philippe II Auguste.



Philippe Ier Hurepel de France Comte de Clermont-en-Beauvaisis

En 1218, Philippe II Auguste, son père, donne en apanage à Philippe Ier Hurepel de France le comté de Clermont.



Construction d'une église abbatiale à Chaalis

L'église abbatiale de Chaalis, de style gothique, est mise en chantier en 1202.

Elle est consacrée en 1219 par frère Guérin, Évêque de Senlis, chancelier de Philippe II Auguste.

Avec ses 82 mètres de longueur et ses 40 mètres de largeur, elle est l'une des plus grandes églises cisterciennes du royaume.


Gisant de Guillaume Ier le Maréchal en l'Église du Temple à Londres

Mort de Guillaume Ier le Maréchal

Guillaume II le Maréchal Comte de Pembroke et Lord Maréchal d'Angleterre

Sur son lit de mort, Guillaume Ier le Maréchal peut s'enorgueillir d'avoir capturé plus de 500 chevaliers au cours des différents tournois auxquels il a pris part.

Guillaume Ier le Maréchal meurt à Caversham le 14 mai 1219.

En apprenant la nouvelle de sa mort que son ennemi et suzerain, Philippe II Auguste, demande aux chevaliers de sa cour de porter un toast à la mémoire de son plus formidable adversaire, en lequel Guillaume des Barres reconnut le meilleur chevalier du monde.

Peu de temps après la mort de Guillaume Ier le Maréchal, Guillaume II le Maréchal commande la rédaction d'une biographie de son père, intitulée L'Histoire de Guillaume le Mareschal, œuvre de 19 214 vers, en couplets rimés octosyllabiques, rédigée en anglo-normand, à partir du témoignage de son écuyer Jean D'Erlay.

Guillaume II le Maréchal lui succède et devient 2e comte de Pembroke et Lord Maréchal d'Angleterre.

Ces deux titres font de Guillaume II le Maréchal l'un des principaux et plus puissants nobles d'Angleterre.



Siège de Marmande

Mort de Gaucher III de Châtillon-sur-Marne Seigneur de Châtillon-sur-Marne, de Crécy et de Montjay, Sénéchal de Bourgogne, Grand Bouteiller de France et de Champagne

Hugues Ier de Châtillon-Saint-Pol Seigneur de Châtillon-sur-Marne

Troisième siège de Toulouse

En 1219, Amaury VI de Montfort s'engage dans un siège plus facile sur Marmande.

À la demande pape Honorius III, Philippe II Auguste envoie son fils Louis VIII le Lion au coté d'Amaury VI de Montfort au secours de la croisade dans le cadre de l'ost.

Hervé IV de Donzy participe à ce siège.

Le 3 juin 1219, 5 000 habitants sont massacrés avant que leur cité ne soit brûlée. Cet effroyable massacre finit par émouvoir le roi de France.

Gaucher III de Châtillon-sur-Marne meurt à Marmande en octobre 1219 lors de ce Siège.

Hugues Ier de Châtillon-Saint-Pol devient Seigneur de Châtillon-sur-Marne ou de Chastillon sous le nom d'Hugues V de Châtillon-sur-Marne en 1219.

Louis VIII le Lion part assiéger Toulouse. Après un échec, son service d'ost accompli, il repart.

Amaury VI de Montfort finit, pour sauver la face, par céder ses droits à Louis VIII le Lion qui devient ainsi le suzerain de l'Armagnac et du Fezensac.



Cession d'Alençon

En 1220, Philippe II Auguste rachète Alençon à Alix d'Alençon et Hélia d'Alençon, sœurs de Robert II d'Alençon.

Les terres de Saosnois, Montgommery, Le Mêle-sur-Sarthe reviennent à Aimery II de Châtellerault, vicomte de Châtellerault, fils d'Alix d'Alençon.



Lambert Cadoc Prisonnier

En 1220, Lambert Cadoc déplait à Philippe II Auguste qui le dépossède de ses biens et le fait emprisonner.



Guillaume de La Tournelle Maréchal de France

Guillaume de La Tournelle est fait Maréchal de France en 1220 par Philippe II Auguste.



Mort de Gauthier II de Villebéon Seigneur de Villebéon, de la Chapelle-Gauthier, de Nemours et de Guercheville

Gauthier II de Villebéon est chambellan de Philippe II Auguste.

Gauthier II de Villebéon et Adam Ier de Villebéon participent à la croisade de Damiette (Cinquième croisade).

Ils sont capturés par les Sarrasins.

Adam Ier de Villebéon est rapidement relâché.

Gauthier II de Villebéon meurt en 1220 ou le 9 août 1221 ou 1222 en captivité en Syrie.



Mort de Guillaume II Talvas

Marie de Ponthieu Comtesse de Ponthieu

Annexion du comté de Ponthieu par Philippe II Auguste

Guillaume II Talvas meurt le 6 octobre 1221.

Marie de Ponthieu devient Comtesse de Ponthieu.

Philippe II Auguste confisque le comté de Ponthieu à Marie de Ponthieu.



Autorisation pour Pierre Ier Charlot à détenir des bénéfices ecclésiastiques

Malgré la naissance illégitime de Pierre Ier Charlot, Philippe II Auguste obtient in indult (par indulgence) du pape Honorius III l'autorisation pour son fils à détenir des bénéfices ecclésiastiques.



Jean Ier de Brienne en Occident

Jean Ier de Brienne décide de se rendre en Italie afin de discuter avec les principaux souverains du sort des états latins d'Orient.

Débarqué à Brindisi en octobre 1222, Jean Ier de Brienne rencontre le pape Honorius III, auquel il se plaint du comportement du légat Pélage qui a fait échouer la croisade par son intransigeance.

Honorius III lui donne raison, puis lui propose le mariage d'Isabelle II de Brienne la princesse héritière à l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen.

Ce dernier est intéressé par le projet, qui lui permet d'ébaucher un empire méditerranéen, tandis que Jean Ier de Brienne apprécie la possibilité de bénéficier des troupes germaniques.

Philippe II Auguste, à qui Jean Ier de Brienne vient ensuite rendre visite, apprécie moins et reproche à Jean Ier de Brienne de s'être fait manipulé.



Don à la couronne de France

Amaury VI de Montfort voit s'effriter les domaines hérités de son père. Il en fait don à Philippe II Auguste qui ne réagit pas.

Le futur Raymond IX envoie une lettre de soumission à Philippe II Auguste en juin 1222. Pas de réaction non plus !


Louis VIII le Lion Couronnement de Louis VIII le Lion - Grandes Chroniques de France - enluminées par Jean Fouquet Louis VIII le Lion par Henri Lehmann - musée national du Château Versailles

Mort de Philippe II Auguste

Louis VIII Roi de France

Sacre de Louis VIII le Lion

Philippe II Auguste meurt à Mantes-la-Jolie le 14 juillet 1223. Il est inhumé le 15 juillet à l'abbaye de Saint-Denis.

Philippe II Auguste a régné 43 ans, presque autant que son père Louis VII le Jeune et que son petit-fils Saint-Louis.

À sa mort, Philippe II Auguste est de loin le plus grand seigneur du royaume.

Il a agrandi le domaine royal de 7 provinces : Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou, Valois et Vermandois. Il met en place des méthodes nouvelles de gouvernement rendues nécessaires par l'extension du domaine. Il divise la France en bailliages et prévôtés et établit une administration directe par la couronne. Les baillis, officiers nommés et révoqués par le roi, le représentent dans toutes ses fonctions.

Les impôts restent exceptionnels (dîme saladine), mais la collecte plus soigneuse des revenus domaniaux et la vente de privilèges aux communes et aux métiers accroissent considérablement la trésorerie royale confiée aux Templiers.

Ces ressources permettent de rétribuer des mercenaires et d'élever de puissants châteaux (Dourdan, Issoudun, Gisors) : l'art de la guerre féodale en est transformé.

De même, le gouvernement central évolue : les sessions de la cour se spécialisent dans les affaires judiciaires et financières, préfigurant ainsi le Parlement et la Cour des comptes.

Les deux offices les plus importants : sénéchal et chancelier, sont supprimés, et d'une façon générale les grands féodaux laissent la place à des hommes d'extraction plus modeste, reconnus pour leurs compétences.

Ses rapports avec l'Église ont été souvent compliqués, comme ceux de plusieurs rois capétiens, à cause d'affaires de divorce.

Il adoucit les mœurs violentes du temps, en instituant la trêve appelée quarantaine-le-roi, en vertu de laquelle on ne pouvait tirer vengeance d'une injure avant quarante jours écoulés.

Philippe II Auguste embellit Paris, dont il bâtit les premiers remparts, bâtit l'Hôtel-Dieu et acheva Notre-Dame.

Pour la première fois depuis l'avènement des Capétiens, le prince royal n'a pas été associé au trône durant le vivant de son père.

Louis VIII le Lion a déjà 36 ans quand il se fait sacrer sans difficulté Roi à Reims avec sa femme Blanche de Castille, le 6 août 1223.

Cela contribue à asseoir définitivement l'autorité royale.

La cérémonie est aussi fastueuse que l'accueil des époux à Paris, où l'on festoie pendant une semaine.

Maurice du Mans est le premier à prêter serment à Louis VIII le Lion le 23 novembre 1223.

Fort différent de son père, Louis est un être chétif, froid, mais un père prolifique (douze enfants) et un guerrier intrépide.

Il doit d'ailleurs son surnom à la bravoure et à la cruauté, dont il a fait preuve à la guerre :



Prise du pouvoir de Philippe Ier Hurepel de France sur le Comté de Boulogne

À la mort de Philippe II Auguste, Philippe Ier Hurepel de France peut exercer le pouvoir sur le Comté de Boulogne.

La paix apporte la prospérité et Philippe Ier Hurepel fait restaurer et améliorer les fortifications de la ville de Boulogne et de plusieurs places fortes du comté.



Publication de La Philippide

Guillaume Le Breton est un prêtre et chroniqueur breton, chapelain de Philippe II Auguste.

Pierre Ier Charlot, fils naturel de Philippe II Auguste, a pour précepteur Guillaume le Breton.

Entre 1214 et 1224, Guillaume Le Breton rédige La Philippide, une biographie de Philippe II Auguste décomposée en chants, ainsi que son éloge funèbre.

Il ajoute une dédicace à son poème à l'attention de Louis VIII le Lion.

Après la mort de Philippe II Auguste, Guillaume le Breton dédie La Philippide à Pierre Ier Charlot, sous le titre Petro Karloto Philippi regis Francorum filio.

Jusqu'en 1224, Guillaume Le Breton est le continuateur, de la Gesta Philippi Augusti de Pierre Rigord, plus tard incorporée dans les Grandes Chroniques de France.

À la demande de Philippe II Auguste, Guillaume Le Breton réécrit dans La Philippide l'histoire de son règne de manière plus édulcorée.

Il passe sous silence de nombreux faits qui ternissent son image de roi vertueux.

Ainsi :



Jean de Montmirail Connétable de France

Jean de Montmirail est fait Connétable de France par Philippe II Auguste.



Pierre Ier Charlot Évêque et comte de Noyon Pair de France

Le pape Grégoire IX confère à Pierre Ier Charlot le sous-diaconat.

Jean de La Cour d'Aubergenville est candidat au siège de Noyon et entre en concurrence avec Pierre Ier Charlot, fils naturel de Philippe II Auguste, qui lui est préféré.

Pierre Ier Charlot devient Évêque et comte de Noyon et Pair de France en 1240 ou en 1243.



Mort d'Agnès de France

Agnès de France, sœur de Philippe II Auguste, meurt après 1240.


Saint-Louis et sa flotte Philippe III à Saint-Denis - image d'un roi vigoureux, ne correspond pas au portrait que tracent ses biographes : pieux, peu lettré, il aurait été le jouet de son entourage

Huitième Croisade

Simon II de Clermont-Nesle Régent du Royaume de France

Débarquement devant Carthage

Mort de Mathieu III de Montmorency

Mort de Saint-Louis

Mort d'Hervé IV de Vierzon Seigneur de Rochecorbon

Mort de Jean-Tristan de Damiette

Mort de Bouchard V de Vendôme

Mort d'Alphonse de Brienne

Mort de Philippe II de Montfort-Castres

Mort de Jean Ier de Courtenay-Champignelles Archevêque de Reims, Duc et pair de France

Philippe III le Hardi Roi de France

Abandon du siège de Tunis

Saint-Louis qui prépare une nouvelle croisade, est mal conseillé, semble-t-il, par son frère Charles Ier d'Anjou.

Il ignore lui-même la situation interne de l'Islam et est peu secondé par des barons qui n'aspirent guère qu'au repos.

Charles Ier d'Anjou, comme Roi de Sicile, souhaite garantir les relations économiques entre la Sicile et Tunis.

Le sultan de Tunis a des connexions avec l'Espagne chrétienne et est considéré un possible candidat à la conversion.

Saint-Louis prend la décision d'attaquer Tunis afin d'avoir une base solide pour attaquer l'Égypte.

Prennent part à la croisade :

Raoul II Sores accompagne Saint Louis avec 6 chevaliers à sa suite, à raison de 1 600 livres tournois pour ses gages.

Jean Ier de Courtenay-Champignelles touche 4 000 livres et Guy de Genève 3 000 mille livres.

Ils sont nourris à l'hôtel du Roi.

On leur donne un navire tout appareillé pour le transport.

Simon II de Clermont-Nesle est régent du Royaume de France.

Pour la croisade, Saint-Louis doit emprunter ou louer des vaisseaux à la république de Venise ou aux Gênois.

Saint-Louis part en croisade en mars 1270.

Le 2 juillet 1270, Florent de Varenne prend la tête de la flotte.

A bord de la haute nef la Montjoie, Saint-Louis ouvre la voie du canal vieil d'Aigues Mortes à 70 navires la plupart génois ou vénitiens.

Une escadre venant de Marseille le retrouve à Cagliari.

L'armée débarque sur la côte africaine.

Le 18 juillet 1270, à une période particulièrement défavorable puis s'empare du château de Carthage.

L'aide de Charles Ier d'Anjou, trop occupé en Italie, fait cruellement défaut pour attaquer Tunis.

La peste ou une épidémie de typhus met dans son armé et décime les seigneurs.

La pollution de l'eau et la chaleur excessive n'arrangent rien.

Saint-Louis, lui-même, est frappé du fléau.

Mathieu III de Montmorency meurt à Tunis en juillet 1270.

Hervé IV de Vierzon meurt à Tunis en 1270.

Jean-Tristan de Damiette meurt le 3 août 1270 de dysenterie.

Il est inhumé à Saint-Denis.

Le Comté de Valois, l'apanage de Jean-Tristan de Damiette, retourne à la Couronne.

Florent de Varennes est au nombre des victimes.

Jean Ier de Courtenay-Champignelles meurt le 20 ou le 23 août 1270.

Bouchard V de Vendôme meurt à Tunis le 23 août 1270 de la peste.

Il est inhumé en la collégiale Saint Georges à Vendôme.

Guy III de Dampierre et Guillaume IV de Dampierre se rendent au chevet de Saint-Louis à Tunis.

Saint-Louis meurt le 25 août 1270, un jour après l'arrivée de Charles Ier d'Anjou.

Alphonse de Brienne, grand chambrier de France, meurt à Tunis le premier septembre 1270.

Il est inhumé en mai 1271 dans la basilique de Saint-Denis.

Jean II de Brienne hérite du comté de Brienne

Philippe II de Montfort-Castres meurt à Tunis le 25 septembre 1270.

La force d'âme du roi mourant, dans un camp ravagé par la peste, fait plus pour sa renommée que n'eût fait une éphémère victoire.


Règne de Saint-Louis

Peu d'hommes ont été aussi bien observés et sont aussi célèbres que Saint-Louis, et cependant la personnalité de ce souverain est mal connue.

L'homme est complexe, son caractère a beaucoup évolué.

Son action est souvent paradoxale, sa réputation ambiguë.

Il y a le saint, l'homme dont la foi ardente et la piété parfois excessive déroutent ses contemporains, le roi croisé, l'adversaire implacable des derniers cathares parce qu'ils sont rebelles à la foi et rebelles à leur roi, l'arbitre de l'Europe.

Bref, l'une des hautes figures de l'histoire de France telle que l'ont vue Joinville et tant d'autres, et une œuvre spectaculaire qu'a retenue l'imagerie.

Mais il y a aussi l'œuvre en profondeur, que les contemporains ont moins nettement perçue et que souligne moins facilement l'anecdote.

C'est celle d'un souverain énergique et scrupuleux qui joue dans la construction de la monarchie française un rôle décisif et qui, s'il n'était le vainqueur de Taillebourg et le constructeur de la Sainte-Chapelle, n'en serait pas moins, entre son grand-père Philippe II Auguste et son petit-fils Philippe IV le Bel, l'un des "grands Capétiens", peut-être le plus grand.


Consolidation du pouvoir royal

Le prestige que valent à Saint-Louis ses vertus s'ajoute à celui qu'il tire d'une succession héréditaire jusque-là sans faille, d'un sacre qui fait de la royauté une sorte de sacerdoce, et d'une puissance solidement établie par l'énergique Philippe II Auguste, son grand-père.

Il en profite pour placer plus catégoriquement la monarchie hors de la pyramide des droits féodaux – et non plus seulement au sommet de celle-ci – et pour assainir la situation politique du royaume.

Les actions les plus spectaculaires sont celles qu'il mena pour mettre un terme aux conflits qui venaient de déchirer la France : conquête du Midi languedocien par les croisés septentrionaux, lutte des Capétiens contre les Plantagenêts.

La grâce de quelques grands feudataires et l'écrasement des derniers cathares, l'action des sénéchaux royaux et celle des inquisiteurs dominicains assurèrent l'œuvre.

Déjà mâtés par la régente, les autres grands barons se le tinrent pour dit.

Le domaine royal est sensiblement amoindri par les apanages qu'a prévu Louis VIII en faveur de ses fils.

Force était donc de clarifier la gestion et d'exploiter au mieux les revenus seigneuriaux et régaliens : ce fut l'objet d'une rationalisation des structures administratives, de l'établissement des baillis dans des circonscriptions fixes, de la spécialisation des membres de la cour royale (une section judiciaire, le Parlement, et une section financière, les "gens des comptes").

Afin d'assainir les rapports avec les administrés, Saint-Louis multiplie les enquêteurs chargés d'entendre sur place les plaintes et de réformer les abus.

L'intérêt politique rejoignait là le souci constant du roi de voir les droits de chacun respectés, et en premier lieu par les officiers royaux eux-mêmes.

Une certaine tendance à l'unification manifestait déjà l'emprise du souverain sur tout le royaume.

Il fait reconnaître son droit à légiférer, pourvu que ce soit dans l'intérêt commun, et à faire valoir ses ordonnances dans les grands fiefs, hors de son domaine.


Établissements de Saint-Louis

Il use d'ailleurs modérément de cette prérogative, et c'est à tort qu'on lui attribue la paternité des Établissements de Saint-Louis , qui sont une compilation privée, et celle d'une ordonnance prohibant le duel judiciaire et la guerre entre nobles, qui n'est que de circonstance et d'intérêt local.

Plus efficace dans la pratique est l'action unificatrice qui résulte de l'application à tout le royaume d'une justice d'appel.

Exploitant au maximum son droit à exiger des roturiers de son domaine et des communes soit un service en armes, soit le rachat de celui-ci, il peut lever plusieurs "tailles".

Saint-Louis étend sa protection sur tous les groupes sociaux capables de faire contrepoids aux puissances qui concurrençaient la sienne.

S'il soutient les évêques contre les féodaux et même contre le Pape, il donne son appui aux universitaires et aux ordres mendiants, Dominicains et Franciscains, contre l'épiscopat et le clergé séculier.

Il protège l'indépendance des villes contre leurs seigneurs, mais n'hésite pas à faire intervenir ses officiers dont la gestion interne des municipalités pour limiter les abus financiers des oligarchies urbaines ; cette attitude était rien moins que désintéressée, car la richesse et la bonne gestion des villes garantissent une part importante des revenus du roi.

L'équilibre ainsi assuré entre les divers pouvoirs, Saint-Louis peut placer la monarchie hors du droit commun : il faisait reconnaître par les juristes qu'aucune raison ne justifiait la rébellion d'un vassal contre son roi, et par les canonistes qu'aucun évêque ne pouvait excommunier la personne royale ; il se mettait ainsi à l'abri des déboires éprouvés, sur l'un et l'autre plan, par Philippe II Auguste.


Le roi de France et la chrétienté

Dès le début de son règne personnel, Saint-Louis manifeste une fermeté et une sagesse qui le font respecter en Europe, au point que ses refus et ses échecs eux-mêmes servirent sa réputation.

Deux fois croisé, Saint-Louis aboutit à deux échecs flagrants.

Et, pourtant, il reste pour la postérité le roi croisé.

Il fit régner en France l'ordre et la sécurité ; d'excellentes institutions fortifièrent la monarchie

Philippe III le Hardi est proclamé roi devant Tunis en 1270, par Charles Ier d'Anjou.

En fait, les progrès de l'État sont tels que le roi a besoin de conseillers d'une autre trempe que ceux dont s'accommodait la royauté patriarcale.

Leur activité fait douter du pouvoir réel du roi.

Des noms sortent de l'ombre :

Édouard Ier d'Angleterre part en croisade en octobre 1970 et débarque à Carthage.

Les Anglais se rendent alors à Trapani en Sicile où Jean Ier de Grailly est chargé de faire tous les préparatifs pour le printemps suivant.

Charles Ier d'Anjou prend la tête de la croisade en raison du jeune âge du nouveau roi.

Le reste de l'armée se distingue encore par quelques faits d'armes.

Le siège de Tunis est abandonné le 30 octobre 1270.

Charles Ier d'Anjou signe un traité avec le sultan le 30 octobre 1270.

Les chrétiens gagnent dans cet accord un libre échange avec Tunis, et le droit pour les moines et prêtres d'y résider.

Philippe III le Hardi rembarque le 11 novembre 1270.



Acquisition de la maison aux piliers

La maison aux piliers, ainsi nommée parce qu'elle était soutenue par de gros piliers, a appartenu à Philippe II Auguste.

On l'appelle aussi la maison du dauphin, parce qu'après avoir été prise par Philippe VI de Valois à Clémence de Hongrie, veuve de Louis X le Hutin.

Elle est donnée à Guy, dauphin de Vienne.

En juillet 1357, Étienne Marcel, prévôt des marchands, acquiert place de grève la maison aux piliers et y installe le siège de la municipalité parisienne.

On l'appelle indifféremment maison de Ville ou maison de la Prévôté.



Traité de Calais

Les conditions de paix de Brétigny sont ratifiées par un traité signé à Calais le 24 octobre 1360.

Elles sont calamiteuses pour la monarchie des Valois.

Elles ramènent le domaine capétien à ce qu'il était au début du règne de Philippe II Auguste, 150 ans auparavant.

A vrai dire, elles ne seront jamais appliquées grâce à la résistance énergique du Dauphin, futur Charles V le Sage.

Pour désastreux qu'il soit, le traité de Brétigny-Calais, offre une pause dont Charles V le Sage profite pour remettre le royaume en état de reprendre la guerre.

Édouard III d'Angleterre récupère le Sud-Ouest français dont il confie le gouvernement à Édouard, le Prince Noir.


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