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Événements contenant la ou les locutions cherchées



163 événements affichés, le premier en 1602 - le dernier en 1826



Naissance de Jules Mazarin

Pierre Mazarin qui habite Rome, a coutume d'aller de temps en temps chez son beau-frère, l'abbé Buffalini. Lors de ce voyage en 1602, sa femme étant enceinte, la chaleur accablante rend si pénible la grossesse, que sa mère n'est pas en état de rentrer à Rome.

Giulio Mazarino ou Jules Mazarin naît à Pescina (alors sous domination espagnole), dans les Abruzzes, au sud-est de l'Italie, le 14 juillet 1602, fils de Pierre Mazarin et d' Hortensia Buffalini

Il naît coiffé et avec deux dents : on pensait alors, que cela préjugeait d'une haute fortune. Plus tard, le cardinal s'en prévalait souvent.

Jules Mazarin passa son enfance à Rome.


César de Bourbon

Mariage de César de Bourbon avec Françoise de Lorraine-Mercœur

Marie de Luxembourg, duchesse-douairière de Mercœur, s'oppose longtemps à ce mariage, ne pouvant se résoudre à confondre son noble sang avec celui d'un bâtard, fût-il de sang royal mais les sommes payées par Henri IV de France pour la soumission (4 295 350 livres, évaluées par Maximilien de Béthune) et l'absence de soutien qu'elle trouve parmi ses proches ont sans doute raison de ses résistances

Pour conclure la paix entre Henri IV de France et Philippe-Emmanuel de Lorraine, qui dirige la Sainte-Ligue en Bretagne, César de Bourbon épouse en 1609 Françoise de Lorraine-Mercœur, fille de Philippe-Emmanuel de Lorraine et de Marie de Luxembourg. Leurs enfants sont :

Françoise de Lorraine-Mercœur, nièce de Louise de Lorraine-Vaudémont est la plus riche héritière du royaume.

Françoise de Lorraine-Mercœur est surtout connue pour sa grande piété.

Françoise de Lorraine-Mercœur protège Vincent de Paul, et aidée de Élisabeth de Bourbon-Vendôme, sa fille, n'hésite pas à payer de sa personne pour aider les miséreux de Paris et de ses domaines.



Naissance d'Hiéronime Mazarin

Girolama ou Geronima ou Hiéronime Mazarin ou Mazzarini ou Mazarini naît en 1614, fille de Pierre Mazarin.


Jean de Saint-Bonnet de Toiras - par Louis-Denis Caillouette - en 1838 - galerie des batailles du château de Versailles

Prise de la place forte de Pignerol

Prise des états du Duc de Savoie

Prise de Chambéry

Mort de Charles II de Blanchefort-Créquy Duc de Créquy, Seigneur de Canaples

Siège de Montmélian

Trêve de Suse

Jean de Saint-Bonnet Maréchal de France

Louis XIII et Richelieu prennent la place forte de Pignerol le 29 ou le 30 mars 1630. Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.

Richelieu s'empare des États du duc de Savoie en 1630.

En avril 1630, la trêve de Suse est signée entre Charles-Emmanuel Ier de Savoie, Louis XIII et Jules Mazarin représentant le pape.

Charles II de Blanchefort-Créquy meurt le 15 mai 1630 au siège de Chambéry.

Louis XIII et Richelieu prennent Chambéry le 17 mai 1630 et assiègent Montmélian.

Malgré un siège de 13 mois, la citadelle commandée par Jaffré de Bens de Cavour ne capitule pas.

Philippe de La Mothe-Houdancourt participe aux combats de Brigneras et du pont de Carignan, où il est blessé le 6 août 1630.

Guy XXI de Laval est blessé au genou à la prise de Carignan.

Urbain de Maillé-Brézé combat au pont de Carignan.

Jean de Saint-Bonnet est fait Maréchal de France en 1630 par Louis XIII.



Girolamo Colonna Légat du pape

Jules Mazarin Secrétaire du Légat

Traité de Cherasco

Fin de la guerre de succession de Mantoue

Charles Ier Gonzague Duc de Mantoue et de Montferrat

Les événements d'Allemagne et l'intervention suédoise dans la guerre de Trente Ans, force Ferdinand II de Habsbourg à détourner son attention de Mantoue vers le principal théâtre d'opérations.

On envoie Girolamo Colonna dans le Montferrat en Italie, en qualité de légat du pape, pour traiter de la paix entre la France et l'Espagne.

Des deux côtés, on est prêt pour la bataille.

Girolamo Colonna obtient que Jules Mazarin soit attaché à la légation au titre de secrétaire.

Le légat apostolique négocie la paix avec grand zèle.

Jules Mazarin, comme secrétaire, va d'un camp à l'autre, pour hâter la conclusion d'un traité.

Jean de Saint-Bonnet, resté sur place, négocie pour la France.

Jules Mazarin ne met pas longtemps à s'apercevoir que le marquis de Santa-Cruz, qui représente la couronne d'Espagne, a une peur violente de perdre son armée, et un ardent désir d'arriver à un accommodement.

Comprenant tout le parti qu'il peut tirer de cette faiblesse, Jules Mazarin presse le général espagnol, lui représentant avec exagération la force des Français.

Les négociations de Jules Mazarin aboutissent le 6 avril 1631 au traité de Cherasco ou de Querasque.

Les plénipotentiaires de Ferdinand II de Habsbourg, de Louis XIII et de Victor-Amédée Ier de Savoie règlent la question italienne dans la Valteline.

Ferdinand II de Habsbourg et Victor-Amédée Ier de Savoie reconnaissent :

Ce traité met fin à la guerre de succession de Mantoue.

Maurice de Savoie est envoyé en France pour négocier auprès deLouis XIII l'éclaircissement de quelques articles.

Un autre accord du 19 juin 1631 confirme le premier et édicte en outre de nouvelles dispositions concernant le déroulement du retrait des troupes.

Toutes les troupes étrangères doivent se retirer de la région en guerre ;

Victor-Amédée Ier de Savoie renonce à ses droits sur le duché de Montferrat et, en compensation, en reçoit près de la moitié d'une valeur de 15 000 écus.

Charles Ier Gonzague est indemnisé de la perte de ses territoires par un versement de Victor-Amédée Ier de Savoie fait en une fois et équivalant aux recettes totales annuelles de ces territoires.

Charles Ier Gonzague reçoit les territoires qui lui restent à titre de fief de l'empire.

Dès lors, partagé entre ses duchés italiens et sa principauté ardennaise, Charles Ier Gonzague consacre son énergie à gérer les premiers et à poursuivre la construction de Charleville.

Louis XIII et le cardinal de Richelieu sont tellement satisfaits qu'ils ont le vif désir de le connaître personnellement Jules Mazarin.

Richelieu le mande à Paris, où il se rend avec un plaisir inexprimable.

Richelieu l'accueille avec de grandes démonstrations d'affection, l'engage par les plus belles promesses, et lui fait donner une chaîne d'or avec le portrait de Louis XIII, des bijoux et une épée d'une valeur considérable.



Jules Mazarin Vice-légat d'Avignon

Jules Mazarin est Vice-légat d'Avignon en 1634.



Mariage de Michel-Laurent Mancini avec Hiéronime Mazarin

Michele Lorenzo ou Michel-Laurent Mancini épouse le 6 août 1634 Hiéronime Mazarin, fille de Pierre Mazarin. Leurs enfants sont :



Jules Mazarin Nonce à Paris

Jules Mazarin est nonce à Paris de 1634 à 1636.



Prestation de serment de Pierre II Séguier

Pierre II Séguier prête serment comme Chancelier de France le 19 décembre 1635.

Tous les officiers de justice dépendent donc de lui pendant à peu près 40 années.

Toute l'administration du royaume pendant cette période repose sur lui.

Laissé dans l'ombre par les fortes personnalités de Richelieu et de Jules Mazarin, Pierre II Séguier joue pourtant un rôle essentiel dans la continuité des politiques de centralisation et d'acheminement vers un gouvernement qu'on appellera plus tard absolutiste.



Retour de Jules Mazarin en Avignon

Jules Mazarin déplait par ses sympathies françaises à l'Espagne, qui le fait renvoyer à Avignon en 1636.



Naissance de Laure Mancini

Laure-Victoire ou Laura Vittoria ou Laure Mancini naît en 1635 ou 1636, fille de Michel-Laurent Mancini et d'Hiéronime Mazarin.



Naissance d'Anne Marie Martinozzi

Anne Marie Martinozzi naît en 1637 ou 1639, fille de Geronimo Martinozzi, Comte romain, et d'une sœur deJules Mazarin.



Naissance d'Olympe Mancini

Olympie ou Olimpia ou Olympe Mancini naît à Rome le 11 juillet 1637 ou 1638, fille de Michel-Laurent Mancini et d'Hiéronime Mazarin.



Retour de Jules Mazarin à Paris

Jules Mazarin au service de la France

En avril 1639, Jules Mazarin est naturalisé français et repart pour Paris.

Jules Mazarin entre au service de la France et se met à la disposition de Richelieu.

Jules Mazarin devient l'homme de confiance de Richelieu.



Naissance de Marie Mancini

Marie Mancini naît en 1639, fille de Michel-Laurent Mancini et d'Hiéronime Mazarin.



Naissance de Laure Martinozzi

Laure Martinozzi naît à Fano le 27 mai 1639, une des nièces de Jules Mazarin (les Mazarinettes).



Premier succès de Jules Mazarin

En décembre 1640, Jules Mazarin fait un heureux début en gagnant à la cause française les princes de Savoie.



Naissance de Philippe-Julien Mancini

Philippe-Julien Mancini naît à Rome le 26 mai 1641, fils de Michel-Laurent Mancini et de Hiéronime Mazarin.


Jules Mazarin - par Pierre Louis Bouchart - copie de 1877 du tableau de l'atelier de Pierre Mignard Jules Mazarin -par l'atelier de Pierre Mignard - 1658-1660 Jules Mazarin -par l'atelier de Pierre Mignard - Musée Condé de Chantilly

Jules Mazarin Cardinal

En 1641, le pape Urbain VIII accorde à Jules Mazarin le chapeau de cardinal.


Michel Particelli d'Émery

Cession de la seigneurie de Tanlay

En 1642, Claude Vignier revend la seigneurie Tanlay à Michel Particelli d'Émery, surintendant des finances, un proche de Jules Mazarin.

Celui-ci charge l'architecte Pierre Le Muet d'achever les travaux.

Entre 1642 et 1650, Pierre Le Muet fait élever l'aile droite du bâtiment, selon un plan symétrique en U qui encadre la cour d'honneur.

Il travaille sur les façades du corps de logis principal et sur la décoration des appartements.

Face au château, il construit des communs, dans un style classique et régulier.

Des travaux importants sont menés dans le parc, afin d'aménager un canal et d'entourer le château par des douves.



Mort de Richelieu

Jules Mazarin Principal Ministre de l'État

Démission de Sublet de Noyers

Richelieu meurt le 4 décembre 1642.

Ses grandes réformes ayant rendu Richelieu très impopulaire, à l'annonce de sa mort, le peuple allume des feux de joie pour fêter l'événement.

Réputé pour son habileté voire son caractère jugé retors, souvent critiqué pour sa fermeté intransigeante, Richelieu fait du concept moderne de raison d'État la clé de voûte de ses méthodes de gouvernement et de sa vision diplomatique et politique.

Par son testament, Richelieu nomme exécuteurs testamentaires :

Richelieu possède, à son décès, 20 millions de livres, une des fortunes les plus importantes de l'époque et, dit-on, la plus importante de tous les temps en France, après celle de Jules Mazarin.

Richelieu lègue le Palais-Royal et un million et demi au roi Louis XIII.

A Marie-Madeleine de Vignerot hérite d'une partie des biens de Richelieu, entre autres, du château de Rueil et du petit Luxembourg.

Marie-Madeleine de Vignerot doit achever la construction de l'église de la Sorbonne que Richelieu a commencée et qui doit lui servir de tombeau.

Elle s'en acquittera parfaitement.

Richelieu recommande Jules Mazarin à Louis XIII.

Le roi décide de se réconcilier avec certains des anciens conspirateurs comme César de Bourbon, son demi-frère, et ses fils, Louis II de Vendôme et François de Vendôme, Duc de Beaufort.

Louis XIII ne nomme pas de nouveau premier ministre et continue à faire la politique du Cardinal.

Louis XIII fait entrer Jules Mazarin au conseil d'État.

Le 5 décembre 1642, Jules Mazarin est nommé Principal Ministre de l'État, comme l'a recommandé Richelieu.

Il prend vite la place de Richelieu auprès du Roi.

La preuve en est que, quelques mois plus tard, lorsque le secrétaire d'État à la guerre, Sublet de Noyers démissionne.

Louis XIII nomme pour le remplacer un des protégés de Jules Mazarin, Michel IV Le Tellier.

François VI de La Rochefoucauld revient à la cour, dans l'espoir de voir ses mérites récompensés.

Mais Jules Mazarin a le même projet que Richelieu : rabaisser l'orgueil des Grands.



Hugues de Lionne en Italie

En 1642, Jules Mazarin envoie Hugues de Lionne en mission en Italie, pour réconcilier Édouard Ier Farnèse et la pape Urbain VIII.



Testament de Louis XIII

Mort de Louis XIII

Louis XIV Roi de France

Anne d'Autriche Régente du royaume

Gaston de France Lieutenant général du royaume

Libération de Charles de L'Aubespine

Juste avant de mourir, Louis XIII rédige un testament visant à limiter les prérogatives de sa femme dont la loi impose qu'elle soit nommée Régente à sa mort.

Après 6 semaines de terribles coliques et vomissements, Louis XIII meurt à Saint-Germain-en-Laye le 14 mai 1643 d'un mal aujourd'hui identifié comme la maladie de Crohn.

Il est toutefois probable que cette maladie chronique ne fit que l'affaiblir et que le coup de grâce lui est donné par son médecin, Bouvard, qui laisse le bilan de 34 saignées, 1 200 lavements et 250 purges pratiquées sur le roi dans les deux dernières années de sa vie.

Son corps est porté le 19 mai 1643 à la basilique Saint-Denis, sans aucune cérémonie, selon son propre désir : en effet, il ne voulut pas accabler son peuple par une dépense excessive et inutile.

Aux obsèques de Louis XIII, Guy XXI de Laval remplit la charge de grand-maître.

Son règne est marqué par l'abaissement des Grands et des protestants, ainsi que par la lutte contre la maison de Habsbourg.

Louis-Dieudonné devient roi sous le nom de Louis XIV.

Comme il n'a que 5 ans, sa mère, Anne d'Autriche, devient régente.

Avec l'aide du chancelier Pierre II Séguier, dès qu'elle en a connaissance, Anne d'Autriche fait casser, par le Parlement de Paris, le testament de Louis XIII, qui limitait ses prérogatives.

Entre la mort de Richelieu et celle de Louis XIII, Jules Mazarin contacte tout l'entourage religieux de la reine et se présente comme un digne successeur de Richelieu.

Quand la pieuse Anne d'Autriche demande conseil autour d'elle au moment du choix de son premier ministre, elle a la même réponse auprès de tous ses conseillers : Jules Mazarin !

À la stupéfaction générale, elle choisit Jules Mazarin, déjà présent dans le Conseil de régence, comme premier ministre, en dépit de la désapprobation des cercles politiques français de l'époque dont beaucoup parmi eux n'apprécient pas qu'un Italien, fidèle de Richelieu, dirige la France.

On la soupçonne d'ailleurs d'avoir contracté un mariage secret avec Jules Mazarin (sans qu'aucun élément probant n'ait jamais été apporté, mais avec des indices).

La Fère est donnée en douaire à la reine Anne d'Autriche

Henri II de Bourbon-Condé devient le chef du conseil de régence pendant la minorité de Louis XIV,

Gaston de France est tout de même nommé lieutenant général du royaume.

Gaston de France prend le nom de Grand Monsieur par opposition à Philippe Ier d'Orléans, son neveu nommé le Petit Monsieur.

Gaston étant surnommé le Grand Monsieur, par extension, Anne-Marie-Louise d'Orléans, sa fille est appelé la Grande Mademoiselle.

Charlotte-Marguerite de Montmorency revient à la Cour, très appréciée de la régente.

Anne d'Autriche, le jeune Louis XIV et Jules Mazarin quittent le Louvre pour habiter le Palais-Royal.

C'est à cette époque qu'il prend ce nom.

Marie Aimée de Rohan perd tout pouvoir.

Charles de L'Aubespine est libéré.



Léon Bouthillier Plénipotentiaire aux négociations de Munster

Léon Bouthillier est ami de Jules Mazarin mais leur amitié ne résiste pas à la période de la régence.

Léon Bouthillier doit renoncer à son office de secrétaire d'État aux affaires étrangères le 23 juin 1643.

Léon Bouthillier est envoyé comme plénipotentiaire aux négociations de Munster.

Léon Bouthillier n'y brille pas et se fait surtout remarquer aux plaisirs et aux fêtes.



Naissance d'Henri Jules de Bourbon-Condé

Henri Jules de Bourbon-Condé Duc d'Enghien

Henri Jules de Bourbon-Condé, surnommé Condé le Fol ou le singe vert, naît à Paris le 29 juillet 1643, fils de Louis II de Bourbon-Condé et de Claire-Clémence de Maillé-Brézé.

Il est baptisé le jour de sa naissance à l'église Saint-Sulpicien de Paris.

Le cardinal Jules Mazarin est son parrain

Henri Jules de Bourbon-Condé porte le titre de duc d'Enghien.


Charles de L'Aubespine - Portrait par Pierre Daret

Cabale des Importants

François de Vendôme Prisonnier

François de Vendôme, Duc de Beaufort, et Marie Aimée de Rohan, Duchesse de Chevreuse organisent un complot le 27 mai 1643.

Ce complot est nommé la cabale des Importants car ils sont aidés par de nombreux Grands :

François VI de La Rochefoucauld et Louis d'Astarac participent à cette intrigue.

Les comploteurs veulent dépouiller les anciens partisans de Richelieu, la Maison Condé notamment, de tous leurs biens et privilèges et récupérer leurs charges perdues du temps de Richelieu.

La cabale vise :

Ils ont pour cela prévu de faire assassiner Jules Mazarin puis de le remplacer par un proche, Augustin Potier, Évêque de Beauvais.

Jules Mazarin a rapidement vent de la conspiration.

François de Vendôme est arrêté le 2 septembre 1643 au Louvre

François de Vendôme est emprisonné au donjon de Vincennes, où il restera 5 ans.

La plupart des membres de la caballe sont exilés par l'autorité royale.

Charles de L'Aubespine est de nouveau éloigné.

Claude de Bourdeille est à nouveau contraint à l'exil en Hollande.



Michel IV Le Tellier Secrétaire d'État à la Guerre

Michel IV Le Tellier succède à de Sublet de Noyers et est nommé secrétaire d'État à la Guerre par Louis XIII de 1643 à 1651 sur le conseil de Jules Mazarin.



Retour à la Cour et nouvel exil de Marie d'Hautefort

Marie d'Hautefort est de retour d'exil et revient à la Cour en 1643.

Elle ne plaît pas non plus à Jules Mazarin...



Invasion des états pontificaux

Édouard Ier Farnèse s'allie avec Venise, Florence et Modène et Édouard Ier Farnèse envahit les états pontificaux avec 7 000 fantassins.

Cependant l'armée d'Édouard Ier Farnèse est détruite.

Le 31 mars 1644, grâce à la médiation de Jules Mazarin, Édouard Ier Farnèse signe la paix avec Urbain VIII qui lui restitue Castro et le réadmet dans l'Église.


Innocent X

Mort d'Urbain VIII

Innocent X Pape

Urbain VIII meurt à Rome le 29 juillet 1644.

La famille Barberini, accusée d'une insatiable avidité, perd sa puissance et se réfugie en France auprès de Jules Mazarin qui la réconciliera avec le Saint-Siège.

Urbain VIII fait fortifier le château Saint-Ange et transforme Civitavecchia en port militaire.

Important mécène, Urbain VIII soutient des artistes comme les peintres Nicolas Poussin ou Claude Lorrain.

Le pontificat d'Urbain VIII se caractérise par un usage assez courant à l'époque, mais poussé à un rare degré sous le pape Barberini : le népotisme.

Peu de temps après son élection, Urbain VIII nomme son neveu Francesco cardinal, puis bibliothécaire du Vatican, enfin vice-chancelier.

Un autre de ses neveux, Antonio, est également nommé cardinal, puis devient camerlingue, enfin commandeur en chef des troupes pontificales.

Un troisième neveu, Taddeo, est lui aussi nommé cardinal, puis préfet de Rome, et général des troupes papales.

Taddeo épousera Anne Colonna, fille du connétable.

Urbain VIII est le dernier pape à étendre les états pontificaux.

Urbain VIII, admirateur du Bernin, lui demande d'achever le palais Barberini commencé par Carlo Maderno et Francesco Borromini.

Urbain VIII commande également au Bernin le célèbre baldaquin surplombant l'autel pontifical de la basilique Saint-Pierre en 1633.

Le bronze nécessaire à sa construction est arraché au toit du Panthéon, d'où la célèbre phrase : "Quod non fecerunt Barbari, fecerunt Barberini" (ce que n'ont pas fait les barbares, les Barberini l'ont fait).

Urbain VIII aurait voulu interdire l'usage du tabac.

Il excommunie les fumeurs par une bulle.

Le lendemain de la promulgation on peut voir ce mot affiché : "Veux-tu chasser la feuille qu'emporte le vent et poursuivre le brin de paille desséché ?" Furieux le pontife veut savoir qui a écrit cette insolence.

On se contente de mettre la signature "Job" au bas de ce qui est un verset biblique (Job,13,25), montrant ainsi l'ignorance du pape en matière d'écriture sainte.

Urbain VIII promet de donner une forte somme à l'auteur de la plaisanterie s'il se dénonce, mais le loustic est prudent et il se contente d'écrire "gratis" sous la signature.

Rinaldo d'Este participe à ce conclave.

Le lendemain du jour de l'exaltation de la Sainte-Croix, Giovanni Battista Pamphilj est élu le 234e pape le 15 septembre 1644, grâce à l'appui du clan français, qui refuse tout candidat pro-espagnol.

Il prend le nom d'Innocent X (en latin Innocentius X, en italien Innocenzo X) en mémoire d'Innocent VIII qui avait protégé l'établissement des Pamfili à Rome.

Il est couronné le 4 octobre.

Olimpia Maidalchini, sa belle-sœur, veuve de son frère aîné, va prendre sur lui un irrésistible ascendant dont vont se gausser pendant toute la durée du règne les gazettes françaises et surtout la propagande de l'Église réformée.

Ambitieuse, avide et intrigante, elle remplit d'elle-même chaque espace de la vie politique et sociale de Rome en devançant le personnage le plus important de la Curie.

De cette position, elle manœuvre à souhait les faits et les personnes en provoquant de nombreux incidents et en causant plus d'une déception au pape qui la protége toujours.

Dans l'ensemble, la famille Barberini a amassé de grandes richesses sous le pontificat d'Urbain VIII.

Abusant de leur crédit, les Barberini veulent enlever à Édouard Ier Farnèse, Duc de Parme, les duchés de Castro et de Ronciglione, et lui font déclarer la guerre par Urbain VIII.

Après d'inutiles efforts, ils sont obligés de renoncer à leur projet.

Ils se rendent odieux par leurs exactions.

Innocent X poursuit Antonio et Francesco Barberini, pour leurs malversations financières.

Ceux-ci se réfugient en France.

Clément IX se retire pendant le règne du pape Innocent X qui est hostile aux Barberini.



Nicolas Fouquet Intendant de justice, de police et des finances à Grenoble

Émeute antifiscale à Grenoble

Révocation de Nicolas Fouquet

En 1644, Nicolas Fouquet est nommé intendant de justice, de police et des finances à Grenoble dans le Dauphiné, sans doute sur décision personnelle d'Anne d'Autriche.

C'est un poste difficile pour un jeune homme peu expérimenté, qui plus est dans une province au fort particularisme régional.

Nicolas Fouquet y commet l'un des rares impairs de sa carrière.

Au cours de l'été, alors qu'il a pris son poste, Nicolas Fouquet quitte son poste sans autorisation pour assister à l'intronisation de son frère aîné François, nommé évêque d'Agde.

En son absence, une émeute antifiscale éclate.

Nicolas Fouquet est aussitôt révoqué par Jules Mazarin, sur l'initiative du chancelier Pierre II Séguier.

Heureusement, un nouvel incident permet d'écourter la disgrâce de Nicolas Fouquet.

Sur le chemin de retour, de nouvelles émeutes se déclenchent à Valence.

Grâce à son sang-froid, à ses talents oratoires et à son courage personnel, Nicolas Fouquet parvient à calmer le jeu.



Bataille de Fribourg-en-Brisgau

Bien que les pourparlers de paix débutent à Münster dès août 1644 entre les belligérants, les combats se poursuivent, chaque protagoniste cherchant à obtenir un avantage monnayable dans le cadre des négociations.

Les Bavarois commandés par Franz Freiherr von Mercy occupent Fribourg-en-Brisgau sur le Rhin le 29 juillet 1644.

Louis II de Bourbon-Condé est envoyé sur le Rhin, aux côtés d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, commandant l'armée d'Allemagne, pour reprendre cette position-clé.

Louis Nicolas de Clerville participe à cette bataille dans le régiment Mazarin-Français.

Impériaux et Bavarois se sont retranchés sur les collines boisées ceinturant la ville.

Le 3 août 1644 à 5 heures du matin, les Français passent à l'offensive en attaquant les fortifications adverses.

Le soir, après de furieux mais coûteux combats, les armées royales s'emparent des lignes ennemies.

Profitant de l'épuisement des Français, Franz Freiherr von Mercy s'installe sur une deuxième ligne fortifiée.

Le 4 août 1644, les Français se lancent de nouveau à l'assaut mais sont stoppés, laissant 4 000 tués et blessés sur le terrain.

Il faut l'arrivée de 5 000 hommes supplémentaires pour que Louis II de Bourbon-Condé puisse emporter la décision.

Le 9 août 1644, malgré les pertes subies, l'armée royale se prépare à investir la ville où Franz Freiherr von Mercy a fait retrancher ses troupes, mais celui-ci abandonne la ville.

Jacques de Castelnau-Bochetel mène deux actions héroïques lors de la bataille de Fribourg.

La bataille de Fribourg ou des Trois jours se solde par le plus grand nombre de victimes de la guerre de Trente Ans, mais les estimations varient selon les sources.

La vue du champ de bataille jonché d'un aussi grand nombre de tués auraient inspiré à Jean de Werth, commandant la cavalerie bavaroise, ces propos :

En 22 ans de mon sanglant négoce, je n'ai jamais vu pareille boucherie.

Les Français occupent alors l'Alsace et prennent Philipsburg et 20 autres places en Allemagne.



François-Marie de Broglie Mestre de camp lieutenant du régiment de cavalerie italienne de Jules Mazarin

François-Marie de Broglie est nommé mestre de camp lieutenant du régiment de cavalerie italienne de Jules Mazarin le 21 octobre 1644.



Négociation entre l'Empire, la France et les autres puissances catholiques

Pour des raisons de préséance et d'incompatibilité religieuse, Catholiques et protestants refusent de se rencontrer.

Les Négociation de paix se tiennent en des lieux différents.

La France suggère Hambourg et Cologne.

La Suède préfère Münster et Osnabrück.

Des Négociation de paix se tiennent à Münster à partir de décembre 1644 entre l'Empire, la France et les autres puissances catholiques.

Les pourparlers de Münster opposaient les Provinces-Unies (les Pays-Bas) à l'Espagne et la France au Saint Empire romain germanique.

Côté français, la diplomatie initiée par Jules Mazarin est décisive.



Liaison de Louis Charles Gaston de Nogaret avec Diane Chasteigner

Louis Charles Gaston de Nogaret a une liaison vers 1645 avec Diane Chasteigner.

Diane Chasteigner gardera Louis Charles Gaston de Nogaret comme amant pendant 6 ans.

Selon Evremond, Diane Chasteigner empêcha la réalisation du mariage de Louis Charles Gaston de Nogaret avec Anne Marie Martinozzi, nièce de Jules Mazarin, car elle ne souhaitait pas partager son amant.



Reconstruction de l'église et du monastère du Val-de-Grâce

Jules Mazarin fait appel à Nicolas François Mansart pour reconstruire l'église et le monastère du Val-de-Grâce.

Les travaux débutent au printemps 1645.



Bulle ordonnant aux cardinaux de retourner dans les États pontificaux

En 1646, Innocent X fulmine une bulle ordonnant aux cardinaux ayant quitté les États pontificaux sans sa permission d'y retourner sous 6 mois, faute de perdre leurs bénéfices, voire leur barrette.

Le Parlement de Paris annule la bulle, et Jules Mazarin doit menacer de faire donner ses troupes sur les États pontificaux pour faire plier Innocent X.


Louis XIV en costume romain

Jules Mazarin Surintendant au gouvernement et à la conduite de la personne du roi et de celle de Monsieur le duc d'Anjou

Hugues de Lionne Secrétaire des commandements de la régente

En plus de ses fonctions ministérielles, Jules Mazarin, parrain de Louis XIV, se voit attribuer par la reine en mars 1646 la responsabilité de l'éducation du jeune monarque et de son frère.

Jules Mazarin devient également surintendant au gouvernement et à la conduite de la personne du roi et de celle de Monsieur le duc d'Anjou.

Malgré les efforts des différents précepteurs engagés pour prodiguer cours de latin, histoire, mathématiques, italien et dessin, Louis n'est pas un élève très travailleur.

Mais, suivant l'exemple du grand collectionneur d'art qu'est Jules Mazarin, Louis XIV se montre très sensible à la peinture, à l'architecture, à la musique et surtout à la danse qui est à l'époque une composante essentielle de l'éducation d'un gentilhomme : on dit que le jeune Louis s'entraîne à danser environ deux heures par jour de l'âge de 7 à 27 ans ! Il est aussi grand amateur de chasse et du jeu de paume.

En 1646, Hugues de Lionne devient secrétaire des commandements de la régente Anne d'Autriche.



Naissance d'Hortense Mancini

Hortense Mancini naît le 6 juin 1646, fille de Michel-Laurent Mancini et d'Hiéronime Mazarin.


Louise-Marie de Gonzague-Nevers

Mariage de Ladislav-Sigismond IV Vasa avec Louise-Marie de Gonzague-Nevers

Ladislav-Sigismond IV Vasa est veuf de Cécile Renée d'Autriche.

Ladislav-Sigismond IV Vasa se rapproche de la France.

Anne d'Autriche et Jules Mazarin le marient avec Louise-Marie de Gonzague-Nevers.

Le contrat de mariage entre Ladislas IV de Pologne et Marie-Louise de Gonzague-Nevers est signé dans la chambre du Roi à Fontainebleau le 25 septembre 1645.

Il est richement doté par Jules Mazarin.

Ladislav-Sigismond IV Vasa épouse en 1646 Louise-Marie de Gonzague-Nevers.

Louise-Marie de Gonzague-Nevers jouera un grand rôle politique, notamment dans les relations avec la France.

Elle fait venir nombre d'ordres religieux français en Pologne, ainsi des lazaristes, ou des filles de la Charité, fondés par Vincent de Paul.



Nicolas V de Neufville de Villeroy Gouverneur de Louis XIV

En mars 1646, Nicolas V de Neufville de Villeroy est nommé par Anne d'Autriche, la Reine mère, comme gouverneur de Louis XIV, sous l'autorité du cardinal Jules Mazarin.

Jules Mazarin est surintendant au gouvernement et à la conduite du Roi.

Il est difficile de lui attribuer quelque influence, bonne ou mauvaise, sur la formation du jeune roi.


Nicolas V de Neufville de Villeroy par Joseph-Nicolas Robert-Fleury -1834

Nicolas V de Neufville de Villeroy Maréchal de France

Nicolas V de Neufville de Villeroy est nommé Maréchal de France le 20 octobre 1646 par Louis XIV grâce à la protection de Jules Mazarin.


Bataille d'Orbitello ou Orbetello

Siège et Bataille navale d'Orbitello

Mort de Jean Armand de Maillé-Brézé

Charles III de Blanchefort-Créquy Lieutenant-général des armées du roi

En 1646, après une campagne à Tarragone, Jean Armand de Maillé-Brézé reprend la mer.

La guerre s'est transportée en Italie, d'où Jules Mazarin cherche à chasser les Espagnols.

Thomas-François de Savoie-Carignan est nommé généralissime des armées de France et de Savoie en Italie.

Lors du siège et de la Bataille navale d'Orbitello ou Orbetello, du 11 mai au 14 juin 1646, Thomas-François de Savoie-Carignan se révèle un chef médiocre.

Jean Armand de Maillé-Brézé est sur le point de remporter une brillante victoire.

Jean Armand de Maillé-Brézé meurt le 14 juin 1646 la tête emportée par un boulet.

Son corps est rapporté à Milly.

Le 5 juillet 1646, un service solennel est célébré à Saint-Maurice d'Angers, et son éloge funèbre prononcé par le père Bonichon, de l'Oratoire.

Il a porté l'esprit d'offensive à un tel degré que sa disparition prématurée laisse un temps la Marine française désorientée, précipitant une décadence qui ne cesse de s'accélérer depuis la mort de Richelieu.

Après ce siège, Charles III de Blanchefort-Créquy est nommé lieutenant-général des armées du roi.


Tombe de Henri II de Bourbon-Condé dans l'église de Vallery Le Grand Condé du sculpteur français Antoine Coysevox en 1688 - musée du Louvre

Mort d'Henri II de Bourbon-Condé Prince de Condé

Louis II de Bourbon-Condé Prince de Condé

Louis II de Bourbon-Condé Duc de Bourbon, de Montmorency, de Châteauroux, de Bellegarde, de Fronsac

Louis II de Bourbon-Condé Gouverneur du Berry

Louis II de Bourbon-Condé Comte de Sancerre

Henri II de Bourbon-Condé meurt à Paris en 1646.

Charlotte-Marguerite de Montmorency n'en paraît pas affectée.

Louis II de Bourbon-Condé devient 4e Prince de Condé, Duc de Bourbon, de Montmorency, de Châteauroux, de Bellegarde, de Fronsac, Gouverneur du Berry, Comte de Sancerre.

Il sert le jeune roi avec fidélité, mais a du mal à supporter Jules Mazarin.

Anne d'Autriche n'apprécie guère la fière Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, Duchesse de Longueville.

Armand de Bourbon-Conti est soumis à la décision d'un conseil de famille qui décide de le maintenir un an de plus chez les Jésuites, à son grand déplaisir.



Siège de Dunkerque

Devenu maitre de l'armée, Louis II de Bourbon-Condé entreprend aussitôt le siège de Dunkerque.

Louis II de Bourbon-Condé commence par isoler complètement la ville.

Louis II de Bourbon-Condé:

En quelques jours, Louis II de Bourbon-Condé trace ses lignes de circonvolution.

Louis II de Bourbon-Condé bouche les écluses que les Dunkerquois ont ouvertes pour inonder les plaines, et fait barrer la grève par une estacade.

Dans l'armée de siège, figurent 3 000 fantassins polonais, expédiés en France par leur reine Marie Louise de Mantoue qu'Anne d'Autriche et Jules Mazarin ont marié l'hiver dernier au vieux roi de Pologne, Ladislas IV de Pologne.

C'est la première fois que les Polonais viennent servir la France et c'est le point de départ de la longue fraternité militaire des deux peuples.

Maarten Tromp est là malgré les coups de vent d'équinoxe, pour fermer la mer aux assiégés, avec 10 vaisseaux hollandais, auxquels se joignent 15 frégates normandes et picardes.

Les Espagnols ne tentent rien de sérieux pour conserver la première ville maritime de Flandre, si ce n'est de solliciter l'assistance du parlement d'Angleterre.

Les chefs de la révolution anglaise décident de ne pas rompre avec la France.

La résistance quoique courageuse et bien dirigée doit céder à la vigueur et à l'intelligence de l'attaque de Louis II de Bourbon-Condé.

Charles Amédée II de Savoie-Nemours est blessé durant ce siège.

Jacques de Castelnau-Bochetel mène l'assaut lors de ce siège.

Dunkerque ouvre ses portes le 11 octobre 1646.

Toute l'Europe est secouée par la nouvelle que le redoutable nid des corsaires dunkerquois, d'où s'étaient élancées tant d'escadres, est désormais français.

Le maréchal de Josias de Rantzau est nommé gouverneur de la ville.



Henri II de Valois-Longueville et Anne-Geneviève de Bourbon-Condé à la tête de la délégation française lors des pourparlers préliminaires des Traités de Westphalie

En 1646, Henri II de Valois-Longueville, envoyé par Jules Mazarin, dirige la délégation française lors des pourparlers préliminaires des Traités de Westphalie.

Anne-Geneviève de Bourbon-Condé accompagne à Munster Henri II de Valois-Longueville, son mari.

Elle y charme les diplomates allemands qui préparent le traité de Westphalie et est célébrée comme la déesse de la Paix et la Concorde.

En tant que prince souverain de Neuchâtel, Henri II de Valois-Longueville est un frein à l'hégémonie des Habsbourg et s'allie à la Confédération des XIII cantons, obtenant du Saint-Empire l'exemption formelle pour tous les cantons.



François-Marie de Broglie commissionné pour une compagnie de chevau-légers

Le 20 février 1647, François-Marie de Broglie obtient la commission d'une compagnie de chevau-légers, dans un régiment de cavalerie italienne de Jules Mazarin.



Louis d'Astarac Prisonnier

En 1647, Louis d'Astarac correspond avec Léon Bouthillier.

Victor Cousin dit à ce propos qu'il s'exprime en termes assez équivoques sur le compte de Jules Mazarin, dans l'assurance que par là il ne se brouillait point avec Léon Bouthillier.

Mais Gui Patin signale dans une de ses lettres qu'il fut embastillé selon une lettre du 22 août 1647.



Siège de Lérida

Louis II de Bourbon-Condé, Vice-royauté de Catalogne

Louis II de Bourbon-Condé, époux de Claire-Clémence de Maillé-Brézé, sœur de Jean Armand de Maillé-Brézé, revendique comme un héritage de famille, les charges de Brézé.

Ce serait donner trop de pouvoirs à un seul homme.

Anne d'Autriche et les ministres ne peuvent s'y résoudre.

Les Condé crient qu'on leur enlève leur patrimoine, et Louis II de Bourbon-Condé demande en manière de dédommagement, une armée pour conquérir la Franche-Comté, dont on le ferait prince souverain.

La proposition n'est pas de nature à calmer les inquiétudes d'Anne d'Autriche et de Jules Mazarin.

On peut penser que le cardinal est fort soucieux d'occuper Louis II de Bourbon-Condé au dehors, et n'est pas fâché d'avoir à faire encore contre l'Espagne, une ou deux campagnes.

Jules Mazarin explique à Louis II de Bourbon-Condé que l'échec de Lérida de l'année précédente, compromet la possession de la Catalogne, et que là où le vainqueur de Turin : Henri de Lorraine-Harcourt avait échoué, le conquérant de Dunkerque, peut seul réussir.

Il fait accepter à Louis II de Bourbon-Condé, la vice-royauté de Catalogne, en lui promettant tous les moyens d'exécution disponibles.

Louis II de Bourbon-Condé arrive à Barcelone en avril 1647, relevant par sa présence et par sa renommé, le courage abattu des Catalans.

Louis II de Bourbon-Condé marche droit sur Lérida, et l'investit le 12 mai 1647.

Le siège commence heureusement, bien que les forces dont dispose le prince soient peu considérables.

On retrouve presque intactes les lignes de circonvallation que Henri de Lorraine-Harcourt a été obligé d'abandonner 6 mois plus tôt, et que les Espagnols ont négligé de détruire.

Henri de Lorraine-Harcourt n'avait pas réussi à réduire la place par la famine, Condé résout de l'emporter de vive force.

Dans la nuit du 27 au 28 mai 1647, Louis II de Bourbon-Condé fait ouvrir la tranchée, au son des violons.

À cette bravade, empruntée dit-on aux coutumes espagnoles, le gouverneur de Lérida répond par une furieuse sortie qui n'est repoussée qu'après 2 heures de combat.

La tranchée, entamée si gaiement, est arrosée de bien du sang et de sueur.

Les travailleurs sont bientôt arrêtés par le roc vif, sur lequel la citadelle est construite.

François-Marie de Broglie se couvre de gloire lors de ce siège.

Chaque pouce de terrain gagné, est disputé avec héroïsme par le gouverneur don Gregorio Britto qui a déjà l'année précédente, si opiniâtrement, défendu la ville contre Henri de Lorraine-Harcourt.

Après chaque engagement, le courtois Espagnol envoie au prince français des glaces et de la limonade pour le rafraîchir.

Les pertes se multiplient dans l'armée assiégeante : l'élite des officiers et des soldats périt sous le feu de l'ennemi.

Les mineurs contraints de travailler à découvert se font tuer les uns après les autres.

Les vivres commencent à manquer, et les troupes, surtout les Catalans, se démoralisent.

Plus de 3 000 hommes désertent ou passent à l'ennemi.

Pendant ce temps, l'armée espagnole grossit à Fraga et s'apprête à secourir Lérida.

Un désastre est imminent si l'on continue à s'obstiner.

Louis II de Bourbon-Condé a le bon sens de juger sa position, et le courage de se résigner à la nécessité.

Il lève le siège le 17 juin 1647.

C'est son premier échec personnel.

Jules Mazarin confie à Nicolas Fouquet une mission d'observation lors du siège de Lérida, en Espagne.



Neveux et nièce de Jules Mazarin à Paris

Jules Mazarin fait venir à Paris Philippe-Julien Mancini et ses sœurs en septembre 1647, dans le but de les marier.

Il leur assure une place de choix dans la haute société.

Jeune homme, Philippe-Julien Mancini fréquente le salon de Paul Scarron dont Françoise d'Aubigné, la jeune épouse, se lie d'amitié avec sa sœur Marie Mancini.



Révolte de Masaniello

Renouant avec les prétentions familiales sur le royaume de Naples, Henri II de Lorraine-Guise participe à la révolte de Masaniello en 1647.

Henri II de Lorraine-Guise gouverne alors la République royale de Naples, sous le protectorat français, mais le manque de soutien de Jules Mazarin lui aliène les Napolitains.



Henri II de La Ferté-Senneterre Lieutenant général

Henri II de La Ferté-Senneterre devient Lieutenant général en 1648.

Henri II de La Ferté-Senneterre reste fidèle à Anne d'Autriche et à Jules Mazarin pendant la Fronde.


Banquet de la garde civique d'Amsterdam à l'occasion de la paix de Münster par Bartholomeus van der Helst - peint en 1648 Carte de l'Europe après la Paix de Westphalie en 1648 Conquêtes de Louis XIV de France sur l'Espagne et l'Empire Charles Ier Louis du Palatinat

Les traités de Westphalie

Paix de Münster

Paix d'Osnabrück

Pendant les négociations préparatoires aux traités de Westphalie :

Incapable de lutter contre de pareils adversaires, Ferdinand III de Habsbourg se voit forcé de signer le 24 octobre 1648, les traités de Westphalie.

Ces traités concluent la guerre de Trente Ans et la guerre de Quatre-vingts ans.

Négociés pendant plusieurs années, ces traités sont signés en deux lieux distincts :

Hugues de Lionne remplit une mission lors de ce traité.

La guerre entre la France et l'Espagne n'est pas incluse dans leurs dispositions.

Charles IV de Lorraine, ayant échoué dans ses négociations avec Jules Mazarin, est également exclu de ces traités.

Les décisions remodèlent l'Europe pour de longues années.

La France annexe :

L'indépendance des Provinces-Unies (Pays-Bas) est reconnue par l'Europe.

La Suède annexe la Poméranie occidentale et d'autres territoires qui lui donnent le contrôle des bouches de l'Oder, de l'Elbe et de la Weser.

Wismar, l'île Poel et la ville de Neukloster deviennent suédoise.

Wismar prend alors le nom de Wisborg.

Le Brandebourg annexe la Poméranie orientale.

La dignité électorale de Maximilien Ier de Bavière est confirmée ainsi que sa possession du Haut-Palatinat

Charles Ier Louis du Palatinat rentre en possession du Bas-Palatinat, qu'a perdu son père, et obtient, en dédommagement du reste de ses États héréditaires, l'investiture d'un huitième électorat, qui est créé en sa faveur, ainsi que la charge d'architrésorier de l'empire.

Élisabeth Stuart, sa mère, reste cependant en Hollande.

L'indépendance des Cantons suisses est reconnue.

Ces traités accordent la liberté de conscience à l'Allemagne, reconnaissaient les 3 confessions, catholique, luthérienne et calviniste dans le Saint-Empire : les princes conservent le droit d'imposer leur religion à leurs sujets.

Le Saint Empire se trouve morcelé en 350 petits États, sonnant le glas de la puissance des Habsbourg.

Le traité également érige l'État-nation souverain comme socle du droit international, mettant fin (en théorie) au droit du plus fort.

C'est une nouvelle conception de la souveraineté.

Guillaume Ier de Bade-Bade recouvre ses possessions lors de cette Paix.

Louis XIV permet à Henri-Charles II de La Trémoïlle d'envoyer un représentant pour soutenir ses droits devant le congrès réuni à Munster.



Fronde Parlementaire

Dés le début de son gouvernement, Jules Mazarin s'enrichit énormément en confondant les caisses de l'État avec sa caisse personnelle.

Il perçoit de nombreux pots de vin en échange de charges et profite de la faillite d'amis banquiers pour reconstituer à bon compte sa bibliothèque dispersée pendant la Fronde et enrichir sa collection d'œuvres de Titien, Caravage ou Raphaël, de statues, de médailles, de bijoux.

De cet enrichissement personnel naquirent les mazarinades, chansons créées par les ouvriers parisiens en signe de protestations.

Les difficultés financières s'aggravent, rendant les lourdes mesures fiscales de Jules Mazarin de plus en plus impopulaires.

L'une d'elles déclenche la première Fronde, la Fronde Parlementaire en 1648.

Jean-François Paul de Gondi convoite le gouvernement de Paris, détenu par Hercule de Rohan-Guémené.

Par ambition, il désir aussi obtenir le chapeau de cardinal.

Par goût naturel pour l'intrigue, il se lance dans la Fronde dès son début.

En 1648, les cours souveraines : le Parlement, la Cour des aides, le Grand Conseil et la Chambre des comptes, se réunissent en Chambre Saint-Louis.

Les magistrats proposent 27 articles qui reviennent à établir une nouvelle constitution.

Dans le long conflit qui s'ensuit entre Anne d'Autriche et le Parlement, Mathieu Molé, sans rien céder des droits de la juridiction, joue un rôle de conciliation.

Jean-François Paul de Gondi tente au départ de s'imposer comme médiateur entre Anne d'Autriche et les parlementaires.

Anne d'Autriche le congédie sans ménagement, et le jette ainsi dans le camp des Frondeurs.

Louis II de Bourbon-Condé adopte une attitude ambiguë et soutient d'abord la cour de Louis XIV et Anne d'Autriche, la reine mère.

D'abord proche des Frondeurs, Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon se rallie à Jules Mazarin et obtient le commandement des armées royales.

François VI de La Rochefoucauld défend d'abord les intérêts de la Cour.

Mais Jules Mazarin n'est guère généreux avec François VI de La Rochefoucauld.

Il lui refuse le duché à titre personnel, et le tabouret à la Cour pour sa femme.

En décembre 1648, François VI de La Rochefoucauld rejoint donc la Fronde.

Louis II de Vendôme reste attaché au parti royal pendant la Fronde.

Louis Nicolas de Clerville prend le parti du roi pendant la Fronde.


Pierre Broussel

Journée des barricades

Pendant la Fronde parlementaire, Pierre Broussel, Conseiller au Parlement de Paris, devient populaire en s'opposant aux nouvelles taxes proposées par Jules Mazarin.

Anne d'Autriche fait arrêter Pierre Broussel le 26 août 1648.

Le peuple de Paris se soulève pendant la journée des barricades et exige son élargissement.

Mathieu Molé va trouver la reine et Jules Mazarin pour demander la libération de Pierre Broussel et de ses collègues.

Le 27 août 1648, le Parlement refait, en corps, la même démarche.

Sur le chemin du retour, les Parlementaires sont arrêtés par la foule.

Mathieu Molé est menacé de mort s'il ne ramène soit Pierre Broussel, soit Jules Mazarin comme otage.

On retrouve Louis d'Astarac au côté de Pierre de Gondi..

La plupart des magistrats s'enfuient, mais quelques-uns, conduits par Mathieu Molé retournent au Palais-Royal.

Pierre de Gondi écrit que Mathieu Molé est le plus intrépide homme … qui ait paru dans son siècle.

Pierre Broussel et Nicolas Blancmesnil sont libérés le 27 août 1648 malgré les réticences d'Anne d'Autriche.



Nicolas Fouquet Intendant de la généralité de Paris

En 1648, Nicolas Fouquet devient intendant de la généralité de Paris.

La Fronde donne à son poste une importance inespérée.

Il se range immédiatement du côté d'Anne d'Autriche et de Jules Mazarin, se gagnant ainsi la faveur indéfectible de la reine.

Après l'arrêt d'Union, il envoie à la reine une lettre conseillant de négocier et de diviser ses ennemis, attitude qu'il conservera tout au long de la Fronde.



Naissance de Charles-Paris d'Orléans-Longueville

Charles-Paris d'Orléans-Longueville naît à Paris le 21 ou le 28 ou le 29 janvier 1649, fils de François VI de La Rochefoucauld et d'Anne Geneviève de Bourbon-Condé.

Charles-Paris d'Orléans-Longueville naît pendant la Fronde où Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, sa mère, joue un rôle actif.

Anne-Geneviève de Bourbon-Condé vit alors à l'hôtel de ville et donne Paris comme second prénom à son fils.

Henri II de Valois-Longueville semble avoir reconnu Charles-Paris d'Orléans-Longueville.

Charles-Paris d'Orléans-Longueville reçoit pour une de ses marraines la ville de Paris qui soutient les princes du sang contre Anne d'Autriche et Jules Mazarin, son ministre.



Naissance de Marie-Anne Mancini

Marie-Anne Mancini naît à Rome en 1649, fille de Michel-Laurent Mancini et de Hiéronime Mazarin.


Armand de Bourbon-Conti

Armand de Bourbon-Conti Commandant en chef de la Fronde

Siège de Paris

Bataille de Charenton

Mort de Frédéric Maurice de Durfort

Mort de Gaspard IV de Coligny Duc de Châtillon et Maréchal de France

Paix de Saint-Germain

Paix de Rueil

En janvier 1649, Anne-Geneviève de Bourbon-Condé est l'âme de cette Fronde parlementaire.

Elle amène Armand de Bourbon-Conti, son second frère, et Henri II de Valois-Longueville, son mari, aux mécontents.

Les frondeurs décident de renverser Jules Mazarin à qui on reproche ses trop lourds impôts.

Charlotte-Marguerite de Montmorency ne se mêle pas de politique et reste fidèle à la reine,

Charlotte-Marguerite de Montmorency suit la Cour en janvier 1649 à Saint-Germain-en-Laye.

Jean-François Paul de Gondi tente d'organiser la révolte en lui donnant un chef.

Louis II de Bourbon-Condé refuse ce rôle.

Jean-François Paul de Gondi doit se rabattre sur son frère cadet, Armand de Bourbon-Conti qui est reconnu pour généralissime par le Parlement.

Charles II de Lorraine-Guise offrit ses services aux Parisiens pendant la Fronde.

Il se déclare général de l'armée du roi, sous l'autorité du Parlement, mais Charles II de Lorraine-Guise n'est qu'un des lieutenants d'Armand de Bourbon-Conti.

Paris est assiégée par l'armée royale, qui ravage les villages de la région parisienne par pillages, incendies, viols...

Pendant le siège de Paris, Nicolas Fouquet s'occupe du service des subsistances.

Jean Hérauld de Gourville porte les messages entre les Frondeurs.

Bernardin Gigault empêche que des troupes normandes enrichissent les hommes de la Fronde assiégés à Paris par les soldats de Jules Mazarin.

Armand de Bourbon-Conti est battu à Charenton le 8 février 1649 par Louis II de Bourbon-Condé, son frère, resté fidèle à la Cour.

Gaspard IV de Coligny meurt après la bataille de Charenton au Château de Vincennes le 9 février 1649.

Mademoiselle observe dans ses Mémoires que l'affliction de Mme de Châtillon fut modérée par l'amitié que son mari avoit pour Mlle de Guerchy, et même dans le combat il avoit une de ses jarretières nouée à son bras.

En février 1649, François VI de La Rochefoucauld est tiré à bout touchant.

Frédéric Maurice de Durfort, Comte de Rozan, est impliqué dans le blocus de Paris au cours duquel il est blessé le 19 février 1649.

Mathieu Molé négocie le Traité de Rueil en 1649.

Michel IV Le Tellier est chargé des négociations avec les princes et participe à la signature du Traité de Rueil le11 mars 1649.

Mathieu Molé évite un affrontement entre les partisans de Louis II de Bourbon-Condé et ceux de Jean-François Paul de Gondi dans l'enceinte même du Palais de justice.

N'obtenant pas la soumission de la capitale, les partis concluent la paix de Saint-Germain le 1 avril 1649.

La Cour accorde l'amnistie générale.

Ce n'est qu'un répit.

Frédéric Maurice de Durfort meurt le 1er mai 1649 des suites de ses blessures.

La Cour regagne Paris.

Jules Mazarin revient à Paris le 18 août 1649.

François de Vendôme joue un rôle important pendant la Fronde en 1649.

Jean-François Paul de Gondi négocie en hâte avec Anne d'Autriche un codicille, réservant honneurs et places à lui-même et à ses amis.

Malheureusement, Mathieu Molé, président du Parlement de Paris, divulgue le contenu du codicille, faisant ainsi brusquement chuter la popularité de Jean-François Paul de Gondi.


Louis II de Bourbon-Conde dit le Grand Condé - par David Teniers le Jeune Louis II de Bourbon-Condé - par Juste d'Egmont (1602-1679)

La Fronde des princes

Louis II de Bourbon-Condé, Armand de Bourbon-Conti et Henri II de Valois-Longueville Prisonniers

Destruction du château de Verteuil

De 1650 à 1652, la Fronde des princes est une contestation de l'autorité royale par la haute noblesse. Elle va marquer durablement Louis XIV.

En réaction à ces événements, Louis XIV s'appliquera plus tard à affaiblir les membres de la noblesse d'épée en les obligeant à servir comme membres de sa cour en transférant la réalité du pouvoir à une administration très centralisée et à la noblesse de robe.

En 1650, par rivalité avec Jules Mazarin, Louis II de Bourbon-Condé passe du côté des frondeurs, ce qui déchire le cœur de Charlotte-Marguerite de Montmorency.

La Fronde est dès lors codirigée par Armand de Bourbon-Conti, Louis II de Bourbon-Condé et Henri II de Valois-Longueville.

Louis II de Bourbon-Condé, avide de récompenses pour lui et sa clientèle, s'oppose aux appétits du Cardinal.

Anne d'Autriche ne peut que se tourner vers Jean-François Paul de Gondi et sa puissante coterie. Grâce à Charlotte de Lorraine, sa maîtresse, Jean-François Paul de Gondi se retrouve conseiller intime de Gaston de France, oncle du roi. Anne d'Autriche rencontre Jean-François Paul de Gondi au cloître Saint-Honoré. Jean-François Paul de Gondi accepte de faire défection à la Fronde, en échange du chapeau de Cardinal tant convoité.

Sur ordre de Jules Mazarin, Armand de Bourbon-Conti, Louis II de Bourbon-Condé et Henri II de Valois-Longueville sont arrêtés au Palais-Royal le 14 ou 16 ou le 18 janvier 1650 et emprisonné au château de Vincennes, puis au château de Marcoussis et enfin au fort du Havre. Ils resteront 13 mois en détention.

Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, Duchesse de Longueville, quitte la France.

Pendant la Fronde, Henri de Lorraine-Guise reste fidèle à la régente, mais il finit par se brouiller avec Jules Mazarin, et se retire en Alsace.

Durant la Fronde des Princes, François VI de La Rochefoucauld joue un rôle important.

Le château de Verteuil est rasé, par mesure de représailles.

Mais François VI de La Rochefoucauld est amnistié en septembre 1650.

Le 25 novembre 1650, après avoir transféré les princes au Havre, hors de portée de Jean-François Paul de Gondi, Jules Mazarin lui refuse la barrette de Cardinal.

De nouveau, Jean-François Paul de Gondi se retourne, entraînant Gaston de France avec lui. Il réclame le renvoi de Jules Mazarin.

Informé qu'Anne d'Autriche va emmener Louis XIV à Saint-Germain où a fui le cardinal, Jean-François Paul de Gondi ameute la foule, qui va au Palais-Royal vérifier que le roi est bien dans son lit.

Deux meneurs surveillent le sommeil royal. Louis XIV ne pardonnera jamais cette humiliation à Jean-François Paul de Gondi.

Antoine II de Nicolaï défend avec énergie l'autorité du roi durant les troubles de la Fronde.

Les princes tentent d'entraîner la chambre des comptes dans leurs intérêts. Antoine II de Nicolaï fait à Louis II de Bourbon-Condé cette fière réponse : Quand un prince, monseigneur, souffre que l'on méprise l'autorité du roi, il instruit les peuples au mépris de lui-même.



Thomas-François de Savoie-Carignan Grand maître de France

Après la disgrâce de Louis II de Bourbon-Condé, Jules Mazarin, qui a besoin de Thomas-François de Savoie-Carignan, lui donne la charge de grand maître de France.



Louis-Emmanuel d'Angoulême Rappelé à la Cour

Pendant la Fronde, refusant d'obéir à Jules Mazarin, Louis-Emmanuel d'Angoulême est rappelé à la Cour en septembre 1650.



Liaison de Charles II Stuart avec Elizabeth Killigrew

Mort d'Élisabeth Stuart

Charles II Stuart a une liaison avec Elizabeth Killigrew (1622-1680). Leur enfant est :

Élisabeth Stuart, fille de Charles Ier Stuart et d'Henriette-Marie de France, prisonnière des puritains meurt en septembre 1650.

Henriette-Marie de France, veuve de Charles Ier Stuart, reste en France avec Henriette-Anne Stuart, sa fille, tandis que Jules Mazarin, voulant l'alliance de la république anglaise contre l'Espagne, oblige Charles II Stuart et Jacques II Stuart à quitter le royaume.



Nicolas Fouquet Procureur général du parlement de Paris

En novembre 1650, Nicolas Fouquet franchit un pas important en achetant pour 450 000 livres la charge de procureur général du parlement de Paris, avec la bénédiction de Jules Mazarin et d'Anne d'Autriche. Il entre ainsi dans l'élite de la robe.


Jean Philippe Frédéric - par Gerrit van Honthorst

Bataille de Rethel

Mort de Jean Philippe Frédéric du Palatinat

Pendant la Fronde, en marge de la guerre franco-espagnole, la bataille de Rethel oppose les Espagnols et les Frondeurs aux troupes royales le 15 décembre 1650, non pas à Rethel, mais à Sommepuis.

Dans ses Mémoires, Mademoiselle raconte que ce fut par la volonté de Jules Mazarin que l'on nomma cette bataille Rethel, car, dit-elle, l'armée était commandée par le maréchal du Plessis-Praslin, mais le cardinal se trouvait à ce moment-là à 7 lieues du combat, précisément dans la ville de Rethel.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, alors rebelle, commande les troupes espagnoles du prince Léopold III d'Autriche.

Antoine d'Aumont de Rochebaron commande l'aile droite des troupes royales et contribue beaucoup au gain de la bataille.

Charles de Monchy commande l'aile gauche de l'armée royale.

Jacques de Rougé prend part à cette bataille.

Jean Philippe Frédéric du Palatinat meurt lors des combats.



Exil de Charles de L'Aubespine

Anne d'Autriche retire les sceaux à Charles de L'Aubespine en avril 1651 et l'exile, à l'occasion du rapprochement provisoire entre Jules Mazarin et la Vieille Fronde.


Louis II de Vendôme - par Dumonstier

Mariage de Louis II de Vendôme avec Laure Mancini

Pour se concilier la cour, Louis II de Vendôme est contraint d'épouser une nièce de Jules Mazarin.

Louis II de Vendôme épouse le 4 février 1651 ou en juillet 1651 à Brühl en Allemagne Laure Mancini, nièce de Jules Mazarin. Leurs enfants sont :

Ce n'est qu'avec ce mariage que César de Bourbon s'assagit.

Il restera fidèle à Anne d'Autriche durant toute la Fronde.



Exil de Jules Mazarin

Libération de Louis II de Bourbon-Condé, Armand de Bourbon-Conti et Henri II de Valois-Longueville

Le 7 février 1651, devant l'union des Frondes et suite à des émeutes, Jules Mazarin s'enfuit, obligé de s'exiler en Allemagne.

Le Parlement vote l'expulsion de Jules Mazarin qui a pris les devants.

Louis II de Bourbon-Condé, Armand de Bourbon-Conti et Henri II de Valois-Longueville sont libérés.

Armand Jean de Vignerot du Plessis se range dans le parti de Louis II de Bourbon-Condé.

Dominique d'Estampes-Valençay est membre du conseil de Louis II de Bourbon-Condé, aux côtés d'Armand de Bourbon-Conti et de François VI de La Rochefoucauld en 1651.

Le 8 février 1651, Anne d'Autriche et le jeune Louis XIV essaient de rejoindre Jules Mazarin en exil mais le peuple envahit le Palais du Louvre et empêche la famille royale de partir.

Officiellement, Nicolas Fouquet, procureur général, instruit contre Jules Mazarin.

En sous-main, il tient Jules Mazarin informé jusqu'à son retour en grâce, via son frère Basile Fouquet, dit l'abbé Fouquet, chef de la police secrète du cardinal.

Jules Mazarin continue de gouverner par l'intermédiaire d'Anne d'Autriche et de fidèles collaborateurs comme Hugues de Lionne et Michel IV Le Tellier.

Adepte du népotisme, Michel IV Le Tellier crée un réseau important de clients qui lui permettront d'asseoir son pouvoir à la cour.

Louis II de Bourbon-Condé devenu incontournable dans la direction de l'État, empêche Armand de Bourbon-Conti, son frère, d'épouser Charlotte-Marie de Lorraine, fille de Claude de Lorraine et de Marie Aimée de Rohan.

Armand de Bourbon-Conti se retire à Pézenas, en Languedoc

François-Henri de Montmorency-Bouteville partage les succès et revers de Louis II de Bourbon-Condé, son cousin pendant la Fronde des Princes.

Claude de Rouvroy se tient à l'écart des affaires politiques, bien qu'il prenne le parti d'Anne d'Autriche et de Jules Mazarin lors de la Fronde.

Léon Bouthillier reprend un peu de pouvoir pendant une courte période d'exil de Jules Mazarin en avril 1651.

Léon Bouthillier retombe ensuite dans ses petites intrigues qui ne mènent à rien.



Sébastien Le Prestre Cadet dans le régiment d'infanterie du prince de Condé

Sébastien Le Prestre est présenté à Louis II de Bourbon-Condé par un oncle maternel qui est dans son état-major.

Probablement vers avril 1651, Sébastien Le Prestre entre comme cadet dans le régiment d'infanterie du prince de Condé.

Il suit l'exemple de nombreux parents et voisins qui suivent les Condé, par fidélité quasi féodale. Les Condés sont gouverneurs de Bourgogne depuis 1631.

En 1651, Le Tellier le présente à son tour Jules Mazarin qui lui confie la gestion de sa fortune, l'une des plus importantes du royaume.



Jean-Baptiste Colbert Gestionnaire de la fortune de Jules Mazarin

Michel IV Le Tellier, pour avoir un homme à lui à une place stratégique, recommande Colbert en 1651 à son ami, le cardinal Jules Mazarin qui lui confie la gestion de sa fortune, l'une des plus importantes du royaume.

Avant de créer son propre clan, Jean-Baptiste Colbert était donc un des éléments du clan Le Tellier.



Henri-Charles II de La Trémoïlle frondeur

En octobre 1651, Henri-Charles II de La Trémoïlle fronde contre Jules Mazarin et soutient ouvertement Louis II de Bourbon-Condé.

Henri-Charles II de La Trémoïlle demeure est :

Henri-Charles II de La Trémoïlle écrit à Richard Cromwell comme au plus ferme appui qu'a alors le protestantisme et en reçoit des lettres dans lesquelles celui-ci l'assure de l'ardeur de son zèle et l'encouraget à demeurer fidèle jusqu'à la fin.



Jules Mazarin Gouverneur du château Vincennes

Jules Mazarin devient gouverneur du château Vincennes en 1652.



Louis Nicolas de Clerville Maréchal de camp

En 1652, la fidélité de Louis Nicolas de Clerville à Louis XIV et Jules Mazarin lui vaut le grade de maréchal de camp.



Premières armes de Claude de Choiseul en Champagne

Claude de Choiseul prend la place de Louis de Choiseul, son père, en tant que capitaine au régiment de Condé.

En 1652 et 1653, Claude de Choiseul fait ses premières armes en Champagne, où s'affrontent Jules Mazarin et Louis II de Bourbon-Condé.

Claude de Choiseul y gagne la confiance de Louis XIV et devient un de ses principaux officiers.



Démantèlement du Château de Coucy

Pendant la Fronde le château de Coucy occupé a refusé de se soumettre à Louis XIV.

Louis XIV ordonne son démantèlement et son abandon, ce qui est fait en 1652 sous le contrôle de Jules Mazarin.


Jean-François Paul de Gondi Cardinal de Retz

Jean-François Paul de Gondi Cardinal

Le 19 février 1652, Jean-François Paul de Gondi obtient enfin le chapeau de Cardinal des mains d'Innocent X, grand adversaire de Jules Mazarin. Il est plus connu comme le Cardinal de Retz.



Nouvel exil de Jules Mazarin

Jules Mazarin est obligé de s'exiler à nouveau en 1652.

Pendant les exils forcés de Jules Mazarin, Michel IV Le Tellier est le principal conseiller de la reine.



Transfert de l'évêché de Metz de Gaston-Henri de France à Jules Mazarin

Gaston-Henri de France résigne en 1652 de sa charge d'évêque de Metz en faveur de Jules Mazarin.

Cette opération n'est pas reconnue par le pape Innocent X.


Anne-Marie-Louise d'Orléans - La Grande Mademoiselle

Projets de mariage d'Anne-Marie-Louise d'Orléans

Exil de Gaston de France

Exil de Louise d'Orléans de Montpensier

Gaston de France participe à la Fronde. Jules Mazarin le fait exiler dans son château de Blois en 1652.

Jaloux de la richesse d'Anne-Marie-Louise d'Orléans, sa fille, Gaston de France lui porte peu d'affection, alors que beaucoup de soupirants sont attirés par le meilleur parti d'Europe. Malgré son physique plutôt disgracieux, plusieurs projets de mariages sont montés avec divers souverains, mais ils échouent tous, car la duchesse souhaite un mari de son niveau. Son cousin Louis XIV, même s'il a 11 ans de moins qu'elle, lui conviendrait bien mais Jules Mazarin fait tout pour s'y opposer.

Louise d'Orléans de Montpensier s'en rend compte, elle prend elle aussi Jules Mazarin en grippe et rejoint son père dans le clan des Frondeurs contre le pouvoir royal. Cet engagement ruinera sa réputation.

Exilée, après la Fronde, sur ses terres de Saint-Fargeau, de 1652 à 1657, elle se lance dans l'écriture de ses mémoires qu'elle poursuivit au château d'Eu en Normandie, dans ce récit elle raconte ses souvenirs comme une poignante confession.

Elle brosse son portrait, confie ses états d'âmes sans fausse pudeur, avec même un certain talent, teinté d'égotisme. Encore lus de nos jours, ses mémoires sont un témoignage important et somme toute unique, de la vie au XVIIe siècle d'une femme, finalement prisonnière de son éducation et de son rang particulier dans la Cour du roi soleil.



Fidélité au roi de François de Créquy

Charles III de Blanchefort-Créquy Comte de Créquy et Pair de France

François de Créquy gagne les faveurs de Louis XIV par sa fidélité envers la Cour lors de la seconde Fronde de 1652 à 1653.

Pour le remercier de ses bons et loyaux services pendant la minorité du roi, Anne d'Autriche et Jules Mazarin font Charles III de Blanchefort-Créquy Comte de Créquy et l'élèvent à la dignité de pair de France en 1652. Il est le seul à avoir porté ce titre.


Nicolas Fouquet par Édouard Lacretelle

Mort de La Vieuville

Nicolas Fouquet surintendant des finances

Réévaluation de la livre tournois

Le duc de La Vieuville, surintendant des finances, meurt subitement en février 1653.

Nicolas Fouquet, soutenu par des amis financiers, se porte aussitôt candidat à sa succession. D'autres candidats de première importance sont :

Jules Mazarin, répugnant à trancher, nomme le diplomate Abel Servien à cette charge.

Mais finalement, Nicolas Fouquet est nommé Surintendant des finances le 7 février 1653.

À la surintendance est assorti un brevet de ministre, qui permet à Fouquet de siéger au Conseil d'En-Haut, la plus puissante instance monarchique.

Nicolas Fouquet est ainsi le plus jeune responsable des Finances de l'Ancien Régime.

Il doit sa nomination à sa bonne conduite durant la Fronde, mais aussi à l'influence de son frère Basile Fouquet.

Les finances royales sont alors dans un état désastreux.

Les besoins d'argent de la couronne sont immenses, à la fois pour financer la guerre et pour les dépenses personnelles de Louis XIV.

Le Trésor est en banqueroute. Les tailles ne rentrent plus et le stock de métaux précieux disponible, insuffisant.

Au contraire des manipulations monétaires passées, Nicolas Fouquet impose en juillet 1653 une réévaluation de la livre tournois. La pistole d'or passe de 12 à 10 livres. Le crédit se fait plus abondant et la situation s'améliore.

Loin d'inciter à la sagesse, cette embellie provoque de nouvelles dépenses inconsidérées.

Nicolas Fouquet sait d'expérience que le principal problème de l'État français est son manque de crédit : les traitants, fermiers et autres bailleurs de fonds ne lui font pas confiance.

Il s'emploie donc à restaurer le crédit en respectant les contrats passés entre ces traitants et le Trésor et en leur consentant des taux avantageux.

Nicolas Fouquet assigne sur de nouveaux fonds de vieux billets de l'Épargne, compensant ainsi une partie de la banqueroute de 1648.

Nicolas Fouquet crée et vend des charges, crée des droits nouveaux, procède à l'émissions de rentes et de prêts, le tout dans des conditions très avantageuses pour les traitants.



Soumission de Sébastien Le Prestre

Au début de 1653, alors que Louis II de Bourbon-Condé est passé au service de l'Espagne, Sébastien Le Prestre, lors d'une patrouille, face aux armées royales se rend avec les honneurs. Il n'est pas démonté et on l'autorise à garder ses armes.

Conduit au camp, il comparaît devant Jules Mazarin qui l'interroge et se montre immédiatement séduit par ce Morvandais râblé et trapu, vigoureux, plein de vie, à la vivacité d'esprit et la repartie remarquable.

Le cardinal ministre n'a, semble-t-il, aucune peine à le convertir. Sébastien Le Prestre change de camp.


Ferdinand-Maximilien de Zähringen Louise-Christine de Savoie-Carignan

Mariage de Ferdinand-Maximilien de Zähringen avec Louise-Christine de Savoie-Carignan

Depuis 1631, la monarchie française et les princes de Savoie-Piémont sont en paix.

Des négociations ont lieu entre Jules Mazarin, agissant pour le compte du jeune Louis XIV, et Krebs, chancelier du prince de Bade.

Ferdinand-Maximilien de Zähringen épouse en l'église Saint-Eustache à Paris le 15 mars 1653 Louise-Christine de Savoie-Carignan. Leur enfant est :

L'église Saint-Eustache est proche de l'hôtel de Soissons appartenant à la famille de la mariée

Leur contrat de mariage, signé le 15 mars 1653, est conservé à l'Institut de France, parmi les manuscrits de la collection Godefroy.

Ferdinand-Maximilien de Zähringen est de religion catholique.



Fin de la fronde

Retour de Louis XIV à un Paris

La fronde s'achève en 1653.

La lassitude et l'épuisement facilitent le retour de Louis XIV, acclamé dans un Paris ainsi soumis.

Plus tard, Jules Mazarin revient également.

En 1653, Armand de Bourbon-Conti fait sa soumission à Louis XIV.

S'étant soumis, François de Vendôme se réconcilie avec la Couronne en 1653.

Quand l'ordre est rétabli, Pierre Broussel est excepté de l'amnistie.



Jacques de Rougé du Plessis-Bellière Commandant en chef de l'armée de Catalogne

Jacques de Rougé du Plessis-Bellière Lieutenant-général

Jacques de Rougé du Plessis-Bellière devient Gouverneur de La Bassée, puis de Dieppe.

Jacques de Rougé du Plessis-Bellière devient commandant en chef de l'armée de Catalogne en 1653 et Lieutenant-général.

Bernardin Gigault suit le marquis du Plessis-Bélière en Catalogne.

Jacques de Rougé du Plessis-Bellière est proche collaborateur de Jules Mazarin et de Louis XIV.

Louis XIV le retient pour sa prochaine promotion de chevaliers du Saint-Esprit et souhaite le nommer Maréchal de France.


César Phœbus d'Albret

César Phœbus d'Albret Maréchal de France

César Phœbus d'Albret, Comte de Miossens, fait preuve d'attachement de à Anne d'Autriche et à Jules Mazarin pendant la Fronde.

Par lettres du 15 février 1653, César Phœbus d'Albret est nommé Maréchal de France le 1er juin 1653 par Louis XIV.

Il quitte alors le nom de Miossens pour prendre celui d'Albret.



Charles IV de Lorraine Prisonnier

Ralliement à la France de Nicolas II François de Vaudémont

Charles IV de Lorraine perd sa crédibilité en cherchant à négocier à la fois avec Jules Mazarin et les princes frondeurs.

L'Espagne lui reproche d'être la cause de l'échec.

Charles IV de Lorraine est arrêté par les troupes du roi d'Espagne à Bruxelles le 25 janvier 1654 et transféré à l'Alcazar de Tolède.

Nicolas II François de Vaudémont prend le commandement de l'armée lorraine.

Devant le refus espagnol de libérer Charles IV de Lorraine, Nicolas II François de Vaudémont se rallie à la France.


Anne Marie Martinozzi - Princesse de Conti

Mariage d'Armand de Bourbon-Conti avec Anne Marie Martinozzi

Réconcilié avec Jules Mazarin, Armand de Bourbon-Conti épouse le 21 février 1654 Anne Marie Martinozzi, nièce du cardinal. Leurs enfants sont :

Jules Mazarin donne alors à sa nièce la somme de 600 000 livres.



Mort de Jean-François II de Gondi Archevêque de Paris

Jean-François Paul de Gondi Archevêque de Paris

Exil de Jean-François Paul de Gondi

Jean-François II de Gondi meurt à Paris à quatre heures du matin le 21 mars 1654 malade de la pierre.

À cinq heures, Jean-François Paul de Gondi, son neveu et coadjuteur, emprisonné au château de Vincennes, prend possession par procuration de l'archevêché.

Jean-François II de Gondi est inhumé le 2 avril 1654 dans la chapelle de Gondi (aujourd'hui chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs), au pourtour du chœur de Notre-Dame de Paris.

Philippe-Emmanuel de Gondi devient propriétaire du château de Saint-Cloud.

Philippe Emmanuel de Gondi devient seigneur de Noisy-en-Cruye.

Une semaine plus tard, Jean-François Paul de Gondi signe une renonciation suffisamment vague pour être dénoncée aussitôt après.

Placé en résidence surveillée au château de Nantes, Jean-François Paul de Gondi s'en échappe grâce à une corde dissimulée sous sa simarre.

Charles II de la Porte, Gouverneur de Nantes, laisse s'échapper Jean-François Paul de Gondi.

Jean-François Paul de Gondi vient se réfugier à Belle-Île-en-Mer qu'il a hérité de son grand-oncle, Albert de Gondi.

Furieux, Jules Mazarin déclare vacant l'archevêché de Paris.

Jean-François Paul de Gondi gagne l'Espagne, puis Rome.

Jean-François Paul de Gondi nomme des vicaires qui parviennent à administrer le diocèse de Paris pour lui.



Vente du duché de Mayenne à Jules Mazarin

Armand-Charles de la Porte Duc de Mayenne

Charles II Gonzague est un homme trop dispendieux et la situation économique du duché de Mantoue empire.

Charles II Gonzague vient en France, en 1654, pour négocier la vente de ses possessions françaises, en l'occurrence le duché de Mayenne qu'il céde Jules Mazarin.

Cette vente est insuffisante.

Armand-Charles de la Porte achète le duché de Mayenne en mai 1654.

Ensuite, par alliances successives, le duché passera dans d'autres familles jusqu'à échoir à Louise Félicité Victoire d'Aumont, épouse d'Honoré IV Grimaldi, prince de Monaco.


Louis XIV en costume de sacre - 1648 - par Henri Testelin (1616–1695)

Sacre de Louis XIV

Louis XIV est sacré officiellement Roi le 7 ou le 14 juin 1654 à Reims mais il laisse les affaires politiques à Jules Mazarin, tandis qu'il continue sa formation militaire auprès de Henri de la Tour

Nicolas V de Neufville de Villeroy assiste à ce sacre du roi et y représente le grand maître de France.

Simon Legras, évêque de Soissons, officie lors de cette cérémonie.

François Faure se trouve au sacre de Louis XIV et y assiste, comme sous-diacre.


Jacques de Rougé Marquis du Plessis-Bellière - Par Jean Bernard Duseigneur - Galerie des batailles du château de Versailles

Mort de Jacques de Rougé du Plessis-Bellière et de Faÿ-lès-Nemours

Bernardin Gigault participe à l'expédition de Castellammare.

Jacques de Rougé du Plessis-Bellière a sous ses ordres le régiment de Plessis-Bellière-infanterie.

Jacques de Rougé du Plessis-Bellière meurt à Torre d'Anunziata près de Castellamare dans la région de Naples le 24 novembre 1654 lors d'une charge de cavalerie.

Jules Mazarin réagit ainsi après l'annonce de sa mort:

Je suis au désespoir de la mort du Plessis-Bellière.

Le roi Louis XIV demande pour le marquis du Plessis-Bellière les Honneurs du Louvre, réservés aux Ducs et Pairs de France.

Suzanne de Bruc de Monplaisir, sa veuve, les refuse.


Olympe, Hortense et Marie Mancini - Nièces de Jules Mazarin - Petit Palais - Paris par Mignard Olympe Mancini

Liaison de Louis XIV avec Olympe Mancini

Louis XIV courtise les nièces de Jules Mazarin.

Louis XIV commence à courtiser Olympe Mancini, la perle des précieuses, à partir de 1654.

Pour elle, il organise beaucoup de fêtes où il la mène toujours danser.

Olympe n'était pas particulièrement belle mais son charme repose sur ses yeux pleins de feu.

Louis XIV a une liaison avec Olympe Mancini.

Leur enfant est probablement :



Construction du pavillon du Roi à Vincennes

Soucieux de la sécurité du jeune Louis XIV et de la préservation de ses collections d'art, Jules Mazarin confie à l'architecte Louis Le Vau les travaux de construction de nouveaux bâtiments à Vincennes.

En 1654, Le Vau entreprend la construction du pavillon du Roi en doublant le pavillon de Marie de Médicis.

Les travaux dureront jusqu'en 1661.

Anne d'Autriche y séjournera en compagnie du jeune Louis XIV et de Jules Mazarin.



Prise du Quesnoy

Le Quesnoy n'a jamais été française

Le Quesnoy est prise par l'armée royale française d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon en 1654.

Le jeune roi Louis XIV reçoit la ville en cadeau de sacre.

La ville est alors prise en main par Talon dit du Quesnoy, un homme de Jules Mazarin, qui administre la ville.

Lors de cette période, de nombreux biens immobiliers des bourgeois quercitains passent sous contrôle de profiteurs de guerre aussi bien français que locaux.



Mort de Laurent V de la Baume le Blanc Seigneur de La Vallière

Laurent V de la Baume le Blanc meurt le 21 septembre 1654.

Françoise Le Provost, son épouse, doit vendre des terres pour éponger les dettes.

Jules Mazarin lui alloue une pension annuelle de 1 000 écus en mémoire de son mari, fidèle serviteur.



Mort de Pierre Mazarin

Pierre Mazarin meurt le 14 novembre 1654.


Portrait de Laure Martinozzi, d'après une peinture à l'huile dans le monastère de l'Ordre de la Visitation de Sainte Marie à Modène

Mariage d'Alphonse IV d'Este avec Laure Martinozzi

Alphonse IV d'Este épouse en la chapelle du château de Compiègne le 30 mai 1655 Laure Martinozzi, nièce de Jules Mazarin. Leurs enfants sont :

Louis XIV et d'Anne d'Autriche assiste à ce mariage qui renforce les liens du duché d'Este avec la France.


Alexandre VII

Mort d'Innocent X

Alexandre VII Pape

Innocent X meurt à Rome le 5 ou le 7 janvier 1655.

On raconte que la dépouille d'Innocent X resta abandonnée pendant 3 jours sans que personne ne se charge de l'enterrement.

Olimpia Maidalchini refuse de donner le moindre sou pour les funérailles et rafle tout ce qu'elle peut dans les appartements pontificaux.

Innocent X fait construire 9 prisons avec des critères caractérisés par une humanité peu commune pour l'époque.

Innocent X écrit au tsar Alexis Ier de Russie en plaidant la cause des serfs et de la glèbe et en demandant leur affranchissement.

Rinaldo d'Este participe à ce conclave.

Fabio Chigi est élu 237e pape à l'unanimité le 16 avril 1655 sous le nom d'Alexandre VII.

Hugues de Lionne est ambassadeur extraordinaire à Rome pour l'élection du pape Alexandre VII.

Jules Mazarin dépeint Jean-François Paul de Gondi au pape comme un janséniste endurci.

Alexandre VII, élu en partie grâce à l'appui de Jean-François Paul de Gondi, nie le tout vivement.



Mariage de Louis-Henri de Loménie de Brienne avec Henriette Bouthillier

Louis-Henri de Loménie de Brienne épouse à Paris le 15 janvier 1656 Henriette Bouthillier. Leurs enfants sont :

Les témoins sont :



Jacques de Castelnau-Bochetel Capitaine général

En 1656, Jacques de Castelnau-Bochetel est nommé Capitaine général par Jules Mazarin.



Mort d'Hiéronime Mazarin

Hiéronime Mazarin meurt en 1656.



Mort d'Hiéronime Mazarin

Hiéronime Mazarin meurt en 1656.



Réforme de l'impôt par Abraham de Fabert

Abraham de Fabert envisage ensuite la réforme de l'impôt.

Abraham de Fabert adresse à Jules Mazarin un mémoire sur ses idées.

Mais il faudra attendre le siècle suivant pour qu'elles soient adoptées.

Investi par la confiance de Jules Mazarin de pouvoirs sans cesse plus étendus, Abraham de Fabert fait figure non seulement de grand gouverneur de province, mais aussi d'agent de gouvernement à qui le premier ministre laisse la haute main dans le Sedannais, la Champagne et la Lorraine.

En 2 ans, la Champagne, grâce à lui, reprend sa culture, et recommence à payer ses impôts.

La généralité de Châlons, qui ne rapportait plus que 40 000 écus au Trésor en 1655, lui en paie 2 000 000 pour 1657.

À Sedan, Abraham de Fabert d'Esternay crée une manufacture d'armes, une fonderie de canons, de boulets.

Il encourage la sergerie et la draperie.

Claude Richard de Clevant, son épouse, entrant dans ses vues, encourage une industrie féminine : La dentelle.

Sedan se place immédiatement après Alençon.



Mariage d'Eugène-Maurice de Savoie-Carignan avec Olympe Mancini

Certains s'imaginent que Louis XIV espère épouser Olympe Mancini, mais c'est compter sans Anne d'Autriche.

Jules Mazarin décide alors de marier Olympe Mancini au comte de Soissons.

Louis XIV ne s'en offusque pas.

Eugène-Maurice de Savoie-Carignan épouse à Paris le 20 ou le 21 février 1657 Olympe Mancini, fille de Michel-Laurent Mancini et d'Hiéronime Mazarin. Leurs enfants sont :

Le comte de Soissons est dépité de voir Louis XIV se détourner d'Olympe.



Siège de Cambrai

Les armées de Jules Mazarin repartent à l'assaut des places du Nord, mais la campagne commence mal.

Cambrai est assiégé sans succès par les Français en 1657.



Consécration de l'église Saint-Montain de La Fère

César d'Estrées consacre l'église Saint-Montain de La Fère, dans l'Aisne, en 1657, en présence:


Maquette du château de Saint-Cloud - Musée historique du parc

Achat du château de Saint-Cloud

Le 8 octobre 1658, Barthélemy Hervart organise à Saint-Cloud une fête somptueuse en l'honneur du jeune Louis XIV, de Philippe Ier d'Orléans, de leur mère Anne d'Autriche et de Jules Mazarin.

Quelques jours plus tard, le 25 octobre 1658, Philippe Ier d'Orléans achète le domaine de Saint-Cloud pour 240 000 livres.

On pense que cette vente a été imposée par Jules Mazarin, qui contribue ainsi à la politique de constitution d'un réseau de châteaux royaux dans l'Ouest parisien.

Jusqu'à sa mort, Philippe Ier d'Orléans fera des travaux au château de Saint-Cloud.

Ils sont dirigés par son architecte, Antoine Le Pautre.

Le château affecte la forme d'un U ouvert vers l'est, face à la Seine.

Le château des Gondi est intégré dans l'aile gauche.

Sur l'arrière, une longue orangerie forme aile dans le prolongement de l'aile droite sur cour.

L'avenue d'entrée, bordée par les communs et les dépendances (conservés), part en biais en direction du pont.

Hardouin-Mansart construit dans l'aile gauche un grand escalier dans le style de l'escalier des Ambassadeurs de Versailles.

Il sera détruit en 1752.

Le décor intérieur de l'appartement de l'aile gauche, l'appartement de Madame, est exécuté en 1660 par Jean Nocret

Celui de la galerie d'Apollon, longue de 45 mètres, située dans l'aile droite, est réalisé par Pierre Mignard de 1677 à 1680.

La magnificence de cet ensemble vaut au peintre de supplanter à Versailles son rival Charles Le Brun.

L'orangerie, quant à elle, est décorée de fresques par Jean Rousseau.

Le parc de Saint-Cloud est considérablement agrandi, entre 1659 et 1695, quasiment jusqu'à l'emprise actuelle.

André Le Nôtre l'ordonne comme il en a l'habitude, selon deux axes perpendiculaires dont l'un est parallèle à la Seine.

Il tire parti d'un relief accidenté, le château se trouvant implanté à mi-colline.

La Grande Cascade, aujourd'hui conservée, est construite en 1664 et 1665 par Antoine Le Pautre.

Le bassin et le canal du bas sont ajoutés par Hardouin-Mansart en 1698.

Le montant des achats ainsi réalisés atteint 156 000 livres.


Guillaume Ier de Lamoignon

Guillaume Ier de Lamoignon Premier président du Parlement de Paris

Jules Mazarin nomme Guillaume Ier de Lamoignon Premier président du Parlement de Paris le 2 octobre 1658.

Il succède à Pomponne II de Bellièvre.

Louis XIV, en lui apprenant sa nomination, lui dit : Si j'avais connu un plus homme de bien, un plus digne sujet, je l'aurais choisi.

Il occupera ce poste jusqu'à sa mort.



Convocation à la Cour lacérée

Louis XIV ordonne aux chefs de l'opposition de venir le trouver.

L'entrevue a lieu à Paris le 6 janvier 1659.

Ensuite les incidents se multiplient.

Henri de Forbin-Maynier, baron d'Oppède, président du parlement de Provence estime que seule une intervention personnelle du roi est indispensable pour soumettre Marseille et propose cette solution à Jules Mazarin.

L'occasion est fournie par un grave incident.

Gouvernelle, lieutenant des gardes de Mercœur, est chargé de porter à Gaspard de Glandevès de Niozelles une nouvelle convocation à la Cour.

Ce document portant la signature du roi lui est arraché et est lacéré.



Jules Mazarin Démissionnaire de l'évêché de Metz

Jules Mazarin est déclaré démissionnaire de l'évêché de Metz en 1659.



Louis Nicolas de Clerville Commissaire général des fortifications

En 1659, après la prise de Dunkerque, Jules Mazarin crée la charge de Commissaire général des fortifications pour Louis Nicolas de Clerville.


Marie Mancini - par Jacob Ferdinand Voet - Musée de Berlin

Amour de jeunesse de Louis XIV

En 1659, adolescent, Louis XIV fait la rencontre de Marie Mancini, une grande et platonique passion, contrariée par Jules Mazarin.

Olympe Mancini est très jalouse de la passion du roi pour sa sœur Marie Mancini.



Joseph-Antoine Le Febvre de la Barre Intendant du Dauphiné

En 1659, Joseph-Antoine Le Febvre de la Barre est intendant du Dauphiné.

Jean-Baptiste Colbert se plaint de son administration et écrit à Jules Mazarin que M. de La Barre est haï du peuple.

Le ministre répond de le prendre au mot s'il est vrai qu'il a demandé son congé.

C'est ce qu'on fait et Joseph-Antoine Le Febvre de la Barre quitte alors l'administration.



Vente du duché de Nevers et de Rethel à Jules Mazarin

En 1659, Charles II Gonzague vend les duchés de Nevers et de Rethel à Jules Mazarin.


Fort Saint-Nicolas à Marseille

Construction du fort Saint-Nicolas

L'intervention de Louis XIV devient inévitable devant une telle rébellion.

De la côte basque où il vient de signer le traité des Pyrénées, Louis XIV, accompagné de Jules Mazarin, d'Anne d'Autriche et de la Cour, se rend à Toulouse, Beaucaire, Tarascon.

Louis XIV est à Arles le 13 janvier 1660.

Louis XIV est à Aix-en-Provence le 18 janvier 1660.

Le 19 janvier 1660, Louis XIV adresse une lettre à Louis II de Vendôme précisant sa décision d'envoyer des troupes sur Marseille afin d'empêcher la continuation des désordres.

Cette lettre est accompagnée d'une instruction qui prescrit à Louis II de Vendôme plusieurs obligations dont la construction d'une citadelle en l'endroit de ladite ville qui sera jugé le plus propre.

Ce projet a été suggéré à Jules Mazarin par Louis II de Vendôme et Henri de Forbin-Maynier.

Jules Mazarin envoie à Marseille Louis Nicolas de Clerville, qu'il fait venir exprès de Nancy.

Louis Nicolas de Clerville procède en premier lieu au choix de l'implantation qui doit permettre à la fois la surveillance de la ville mais également sa protection contre une attaque en provenance de la mer.

Louis Nicolas de Clerville écarte la colline Saint-Charles car trop éloignée du rivage pour permettre un ravitaillement par mer.

Louis Nicolas de Clerville retient donc l'emplacement actuel, derrière l'abbaye de Saint Victor et dont l'étendue est suffisante pour y maintenir pour jamais l'autorité du roi.

Cet emplacement est de plus doté d'une fontaine d'eau douce qui figure sur les anciennes cartes.

Jules Mazarin ne se range pas immédiatement à cet avis et envoie à Marseille César Ier de Choiseul pour avoir une autre opinion.

Celui-ci aurait préféré une implantation à l'endroit où se trouve actuellement le palais du Pharo, mais se range à l'avis de Louis Nicolas de Clerville.

La construction durera jusqu'en 1664.



Mort de Gaston de France Duc d'Anjou et d'Orléans Comte d'Eu

Philippe Ier d'Orléans Duc d'Orléans et de Chartres

Gaston de France meurt dans son château de Blois, dans l'aile François Ier alors décatie, le 2 février 1660.

Il est inhumé à la basilique de Saint-Denis, ultime privilège attaché au sang royal.

Cultivé et raffiné mais velléitaire et inconstant, Gaston de France passa sa vie à intriguer, d'abord contre le cardinal de Richelieu, puis contre le cardinal Jules Mazarin.

Ces conspirations échouèrent toujours, faute de réel projet politique.

Gaston dénonça souvent ses complices, puis les vit périr (voir d'Ornano, Chalais, Montmorency, et Cinq-Mars).

Louis XIV, confère alors en apanage les titres de duc d'Orléans et de Chartres à son propre frère Philippe de France.

Il est alors dénommé Philippe Ier d'Orléans.

Cependant Louis XIV lui refuse

qui auraient aussi dû lui échoir.

Claude Le Peletier est désigné comme tuteur des filles de Gaston de France.

Le Palais du Luxembourg passe par succession à Marguerite de Lorraine, veuve de Gaston de France.



Séjour de Louis XIV, Anne d'Autriche et Jules Mazarin au Château de l'Empéri

Louis XIV, Anne d'Autriche et Jules Mazarin séjournent au Château de l'Empéri à Salon-de-Provence en 1660.


Philippe-Julien Mancini

Philippe-Julien Mancini Duc de Nevers

En 1660, Philippe-Julien Mancini est créé 9ème Duc de Nevers ou de Nivernais, duché acheté par Jules Mazarin, son oncle, mais le parlement de Paris refuse de l'enregistrer.



Mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche

Louis XIV est amoureux de Marie Mancini.

Conscient des intérêts de la France et des siens, Jules Mazarin préfère faire épouser Louis XIV et l'infante d'Espagne.

En 1670, Jean Racine s'inspirera de l'histoire du Roi et de Marie Mancini pour écrire "Bérénice".

Louis XIV accepte bon gré, mal gré de respecter une des clauses du traité des Pyrénées pour rapprocher la France de l'Espagne.

Antoine III de Gramont, Ambassadeur à Madrid, organise le mariage de Louis XIV.

C'est encore lui qui accueille à Bayonne Louis XIV, Anne d'Autriche, Mazarin et le reste de la Cour.

Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche se rencontrent sur l'île des Faisans en plein milieu la rivière de la Bidassoa.

Louis XIV épouse à Saint-Jean-de-Luz le 9 juin 1660 l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille de Philippe IV d'Espagne, et d'Élisabeth de France. Leurs enfants sont :

Il est à noter que les époux sont doublement cousins germains :

Louis XIV donne procuration à Antoine III de Gramont pour le représenter au mariage célébré à Madrid.

Louis XIV ne connaît sa femme que depuis 3 jours.

Celle-ci ne parle pas un mot de français.

Mais le Roi l'honore fougueusement et devant témoins dès la nuit de noce.

Marie Mancini tombe en disgrâce après le mariage du roi.

Olympe Mancini conserve l'estime du roi et demeure à la cour avec Eugène-Maurice de Savoie-Carignan, son époux, et ses enfants.

Marie-Françoise de Paule de Béthisy est sous-gouvernante des filles d'honneur de la reine Marie-Thérèse d'Autriche.

Perrette Dufour devient femme de chambre de Marie-Thérèse d'Autriche.

Antoine III de Gramont accueille à Bayonne Louis XIV, Anne d'Autriche, Mazarin et le reste de la Cour.


Armand-Charles de la Porte de Meilleraye - représenté en armure - avec le ruban bleu de l'Ordre du Saint-Esprit - peint à l'émail par Jean Petitot - émailleur suisse - dérivé d'une peinture à l'huile de Justus van Egmont - de 1648 - connue par une gravure de Robert Nanteuil en 1662

Mariage d'Armand-Charles de la Porte avec Hortense Mancini

Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye Gouverneur de la haute et basse Alsace

Armand-Charles de la Porte Comté de Marle et de La Fère

Armand-Charles de la Porte de la Meilleraye épouse au Château de Vincennes le 28 février ou le 1er mars 1661 Hortense Mancini, nièce de Jules Mazarin. Leurs enfants sont :

Le comté de Marle et La Fère sont donnés à Armand-Charles de la Porte.

Jules Mazarin met dans la corbeille de la jeune mariée toute sa fortune et ses titres sous condition que son époux abandonne son nom et ses armes en prenant les noms et titres du cardinal.

Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye succède à Jules Mazarin comme gouverneur de Brisach, de Philipsbourg et comme grand bailli de Haguenau.

Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye devient Gouverneur de la haute et basse Alsace en 1661.

Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye occupe à Paris, une grande partie du palais Mazarin.


Anne d'Autriche par Moncornet en 1660 Louis XIV en 1661 par Charles Le Brun.

Mort de Jules Mazarin

Prise du pouvoir par Louis XIV

Retraite d'Anne d'Autriche au Val-de-Grâce

Ayant brisé toutes les oppositions, Jules Mazarin reste premier ministre jusqu'à sa mort.

Deux jours avant sa mort, le 7 mars 1661, Jules Mazarin fait appeler les 3 ministres du Conseil :

et les recommande chaudement au Roi.

À la mort de Jules Mazarin, le palais Mazarin est partagé entre Hortense Mancini et Philippe-Julien Mancini.

Jules Mazarin suggère à Louis XIV de prendre Jean-Baptiste Colbert à son service.

Mais le lendemain, veille de sa mort, sur les conseils de Jean-Baptiste Colbert, Jules Mazarin revient sur ses propos concernant Nicolas Fouquet jugé trop ambitieux et conseille au Roi de s'en méfier et de choisir Jean-Baptiste Colbert comme Intendant des finances.

Jules Mazarin meurt au château de Vincennes le 9 mars 1661 des suites d'une longue maladie.

À la mort de Jules Mazarin, le 9 mars 1661, la première décision de Louis XIV âgé de 23 ans, est de supprimer le poste de premier ministre et de prendre le contrôle du gouvernement.

Le règne personnel du Roi-Soleil commence, devenant monarque absolu.

Également connu sous le nom de Louis le Grand, Louis XIV renforce la monarchie qui devient monarchie absolue de droit divin.

Principal soutien de la Compagnie du Saint-Sacrement, Anne d'Autriche se retire jusqu'à sa mort au Val-de-Grâce, bien que toujours tenue en grande vénération par son fils.

Outre l'héritage politique, Jules Mazarin laisse une fortune de 35 millions de livres, dont 8 millions en espèces, soit l'équivalent de l'encaisse de la Banque d'Amsterdam, banque la plus importante du monde à l'époque.

Jules Mazarin a tout perdu tout pendant la Fronde, il avait donc accumulé ces richesses entre 1652 et sa mort, soit en moins de 9 ans.

Sous l'Ancien Régime, aucun héritage n'atteignit ce niveau, les plus élevés étant ceux du Cardinal de Richelieu (16 millions nets) et de Charles Gonzague (5,5 millions en 1637).

Sa rapacité était telle qu'il songe même, lui qui ne fut jamais ordonné prêtre, à devenir Archevêque d'un des riches territoires nouvellement conquis, mais le pape s'oppose à un zèle si intéressé.

Pour éviter que ne soit fait un inventaire de ses biens, et donc de ses agissements, il lègue tous ses biens au Roi, qui hésite 3 jours avant de les accepter, puis l'ayant fait, les laisse à ses héritiers, manœuvre classique en ces temps pour éviter les recherches de justice.

Louis XIV s'installe au Louvre.

Philippe Ier d'Orléans son frère reçoit le Palais-Royal en apanage.

Philippe-Julien Mancini hérite d'une partie de la colossale richesse de Jules Mazarin.

Après la mort de Mazarin, Anne Ier de Noailles devient Premier capitaine des gardes.



Construction de l'Institut de France

Par testament, Jules Mazarin fait réaliser le Collège des Quatre-Nations, devenu l'Institut de France.


Château de Vaux-le-Vicomte Nicolas Fouquet

Visite de Louis XIV au château de Vaux-le-Vicomte

Nicolas Fouquet Prisonnier

Suppression du poste de surintendant aux finances

Jean-Baptiste Colbert Intendant des finances

Suzanne de Bruc de Montplaisir se lie d'amitié avec Nicolas Fouquet.

Le 17 août 1661, Louis XIV se rend de Fontainebleau au château de Vaux-le-Vicomte pour assister à une grande fête donnée en son honneur par le surintendant Nicolas Fouquet.

L'entourage de Louis XIV n'est pas convaincu de sa stature d'homme d'État.

Louis XIV doit faire ses preuves et prouver son autorité.

Il a besoin de montrer qui dirige le pays et d'éliminer celui qu'il considère comme un trop grand ambitieux.

Suzanne de Bruc de Montplaisir tente de sauver Nicolas Fouquet et l'héberge en l'hôtel de Rougé à Nantes.

Le 5 septembre 1661, jour de ses 23 ans, le Roi, suivant les conseils de Jean-Baptiste Colbert, fait arrêter Nicolas Fouquet à Nantes par d'Artagnan.

Pierre II Séguier instruit le procès de Nicolas Fouquet.

Suzanne de Bruc de Montplaisir est internée par ordre du Roi au château de Montbrison.

Louis XIV supprime le poste de surintendant aux finances.

Même si Fouquet a effectivement commis quelques malversations, il n'en a pas commis plus que Jules Mazarin ou Jean-Baptiste Colbert.

Il s'est même montré plutôt efficace durant les 8 ans passés à son poste et, grâce à lui, les finances de la France se sont un peu remises des dépenses liées à la guerre de Trente Ans et à la Fronde de 1648.

Jean-Baptiste Colbert lui succède à la tête de l'administration des finances, d'abord comme intendant des finances.

Jean-Baptiste Colbert devient Surintendant des Bâtiments, arts et manufactures

Jean-Baptiste Colbert devient Surintendant des Postes.



Création du duché de Mazarin

Le duché de Mazarin est créé en 1663 pour Armand-Charles de la Porte.



Naissance d'Eugène-François de Savoie-Carignan

Eugène-François de Savoie-Carignan, connu sous le nom de Prince Eugène, naît à Paris en 1663 fils d'Eugène-Maurice de Savoie-Carignan, Comte de Soissons, et d'Olympe Mancini, nièce de Jules Mazarin.



Naissance de Paul-Jules de la Porte-Mazarin

Paul-Jules de la Porte-Mazarin naît en 1666, fils d'Armand-Charles de la Porte et d'Hortense Mancini.



Fureur populaire contre Henri du Plessis-Guénégaud

Fidèle à la régente et à Jules Mazarin pendant la Fronde, Henri du Plessis-Guénégaud prend part aux décisions importantes du ministère et à leur exécution.

Ce rôle politique attire sur lui la fureur populaire.

Dans un placet adressé au roi le 7 février 1667, Henri du Plessis-Guénégaud rapporte :

Un de ses familiers, Dubuisson-Aubenay, apporte son témoignage sur cette période difficile dans son Journal des guerres civiles.



Exil de Catherine de Neufville de la cour

Catherine de Neufville est exilée de la cour vers 1668 pour avoir fait partie d'une intrigue de cour menée par :

Catherine de Neufville est soupçonnée d'avoir écrit une lettre dénonçant les amours du roi et de Mme de Montespan.



Cession de l'Hôtel Guénégaud

Le 30 avril 1670, devant Me Beauvais, notaire, Henri du Plessis-Guénégaud cède l'Hôtel Guénégaud à AnneMarie Martinozzi, nièce de Jules Mazarin, veuve d'Armand de Bourbon, prince de Conti en échange de :



Autres Liaisons de Charles II Stuart

Charles II Stuart a d'autres maîtresses :



Mariage de Louis II de Mailly-Nesle avec Marie de Coligny

Louis II de Mailly-Nesle épouse le 22 avril 1687 Marie de Coligny (vers 1667-1693). Leurs enfants sont :



Naissance d'Armande Félice de La Porte Mazarin

Armande Félice de La Porte Mazarin naît le 3 septembre 1691, fille de Paul-Jules de la Porte-Mazarin et de Charlotte-Félicité Durfort-Duras.


Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise

Mariage d'Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise avec Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour

Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour est veuve de Louis-Charles de La Tour d'Auvergne.

Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise, Duc de Rohan-Rohan, Prince de Soubise et de Maubuisson, fils de François de Rohan-Guémené et d'Anne-Julie de Rohan-Chabot, épouse en 1692 ou le 19 février 1694 Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour (1673-1727). Leurs enfants sont :

Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour lui apporte la seigneurie de Roberval en dot.



Naissance de Jean Philippe d'Orléans

Jean Philippe d'Orléans dit le chevalier d'Orléans ou le grand prieur d'Orléans naît à Chilly-Mazarin le 28 août 1702, fils de Philippe II d'Orléans et de Marie Louise Le Bel de La Boissière.



Mariage de Louis III de Mailly-Nesle avec Armande Félice de La Porte Mazarin

Louis III de Mailly-Nesle épouse le 2 avril 1709 Armande Félice de La Porte Mazarin (3 septembre 1691-14 octobre 1729). Leurs enfants sont :



Naissance de Louise-Julie de Mailly-Nesle

Louise-Julie de Mailly-Nesle naît en 1710, fille de Louis III de Mailly-Nesle et d'Armande Félice de La Porte Mazarin (1691-1729).



Naissance de Pauline-Félicité de Mailly-Nesle

Pauline-Félicité de Mailly-Nesle naît en 1712, fille de Louis III de Mailly-Nesle et de Armande Félice de La Porte Mazarin.



Mort d'Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye Marquis de La Porte, d'Effiat, de Chilly-Mazarin, de Montcornet, Duc de Rethelois-Mazarini, de Massy, 2e Duc de La Meilleraye, de Mayenne, Prince de Château-Porcien, Comte de La Fère, de Marle et de Longjumeau

Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye meurt à La Meilleraye le 9 novembre 1713.

L'oraison funèbre D4Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye est prononcée à Notre-Dame de Mayenne par :



Naissance de Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle

Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle naît à Paris en 1713 ou à 3 heures du matin le 13 janvier 1714, fille de Louis III de Mailly-Nesle (1689-1764) et d'Armande Félice de La Porte Mazarin (1691-1729).

Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle est baptisée en l'église Saint Sulpice (Paris) le 13 janvier 1714



Naissance de Louis-Jules Mancini-Mazarini

Louis-Jules Mancini-Mazarini, dit de Nivernais, naît à l'Hôtel Mazarin rue de Richelieu à Paris le 16 décembre 1716, fils de Philippe Jules François Mancini-Mazarini et de Marianna Spinola.



Naissance de Marie-Anne de Mailly-Nesle

Marie-Anne de Mailly-Nesle naît en la paroisse Saint-Sulpice à Paris le 5 octobre 1717, fille de Louis III de Mailly-Nesle et d'Armande Félice de La Porte Mazarin (1691-1729).



Duel entre Armande Felice de la Porte Mazarin et Françoise de Mailly

Armande Felice de la Porte Mazarin et Françoise de Mailly, sa cousine germaine, sont toutes deux amantes de Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis.

Armande Felice de la Porte Mazarin provoque en duel Françoise de Mailly.

Un duel de femmes ne s'est jamais vu. La rencontre a lieu au bois de Boulogne en septembre 1718. L'arme choisie est le pistolet.

Françoise de Mailly vise mieux que sa rivale qui a l'épaule effleurée par une balle.

La blessée se fait une gloire de son écorchure. Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis n'apprécie guère cette publicité.

Il les abandonne toutes deux.



Naissance de Charlotte-Antoinette de La Porte Mazarin

Charlotte-Antoinette de La Porte Mazarin naît le 24 mars 1719, fille de Paul de La Porte Mazarin (1701-1738), Duc de Mazarin, et de Louise-Françoise de Rohan (1695-1755).



Liaison de Louis IV Henri de Bourbon-Condé avec Armande Félice de La Porte Mazarin

Louis IV Henri de Bourbon-Condé a une liaison avec Armande Félice de La Porte Mazarin :


André Hercule de Fleury Portrait par Hyacinthe Rigaud

Exil de Louis IV Henri de Bourbon-Condé

André Hercule de Fleury Premier ministre

André Hercule de Fleury Cardinal

Louis IV Henri de Bourbon-Condé reste nominalement au pouvoir jusqu'au 11 juin 1726, quand le roi l'exile à Chantilly, à la satisfaction de l'opinion, malgré l'intervention de Marie Leszczynska pleine de reconnaissance envers celui à qui elle doit sa fortune mais qui la manipulait à son gré.

Marie Leszczynska perd dès lors toute influence sur le roi.

Le 16 juin 1726, Louis XV prend André Hercule de Fleury, Monseigneur de Fréjus comme on l'appelle, comme principal ministre de l'État.

On peut expliquer qu'il n'ait pas été nommé officiellement premier ministre officiel car il aurait dû signer une grande quantité de documents officiels, et Fleury est vieux et de faible constitution physique.

Jusqu'à sa mort, André Hercule de Fleury dirigera la France avec prudence et sagesse. Après les pertes humaines et financières subies à la fin du règne de Louis XIV, son gouvernement sera souvent qualifié de réparateur. C'est la période la plus pacifique et prospère du règne de Louis XV.

Louis XV le soutient contre les intrigues de la cour et les conspirations de ses ministres.

L'expansion économique est au cœur des préoccupations du gouvernement.

À l'intérieur, avec l'aide des contrôleurs généraux des finances, André Hercule de Fleury :

La France se dote de l'infrastructure routière la plus moderne et la plus étendue du monde. Le corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées construit un ensemble de routes, partant de Paris selon le schéma en étoile qui forme encore l'ossature des routes nationales actuelles.

Le commerce est également stimulé par le Bureau et le Conseil du Commerce.

Le commerce maritime extérieur de la France grimpa de 80 à 308 millions de livres entre 1716 et 1748.

Cependant, les lois rigides édictées auparavant par Colbert ne permettent pas à l'industrie de profiter pleinement de ce progrès économique.

André Hercule de Fleury ne parvient pas, en revanche, à entraver la montée de l'opposition parlementaire qui se traduit par des troubles avec le parlement de Paris.

En ce qui concerne les affaires étrangères, André Hercule de Fleury recherche à tout prix la paix et la stabilité européenne, en pratiquant une politique d'alliance avec la Grande-Bretagne tout en se réconciliant avec l'Espagne.

En septembre 1726, sur la demande de Louis XV, André Hercule de Fleury est nommé cardinal.

André Hercule de Fleury se distingue par la modération de son train de vie. Contrairement à un cardinal de Richelieu ou Mazarin, il n'amasse pas une fortune immense. Il dépense ses revenus commendataires en aumônes et se contente de ses appointements de ministre de 20 000 livres.



Mort d'Armande Félice de La Porte Mazarin

Armande Félice de La Porte Mazarin meurt le 14 octobre 1729.



Mort de Paul-Jules de la Porte-Mazarin Duc de Rethelois-Mazarin

Paul-Jules de la Porte-Mazarin est Gouverneur du Port-Louis, de Blavet, de Hennebon et de Quimperlé.

Paul-Jules de la Porte-Mazarin meurt en 1731.



Mariage d'Emmanuel-Félicité de Durfort avec Charlotte-Antoinette de La Porte Mazarin

Emmanuel-Félicité de Durfort (1715-1789) épouse en mai ou le 1er juin 1733 Charlotte-Antoinette de La Porte Mazarin (1719-1735), fille de Paul de La Porte Mazarin (1701-1738) et de Louise-Françoise de Rohan.

Leur enfant est :



Liaison de Louis XV avec Louise-Julie de Mailly-Nesle

En 1733, Louis XV a une liaison avec Louise-Julie de Mailly-Nesle (1710-1751), fille de Louis III de Mailly-Nesle et d'Armande Félice de La Porte Mazarin.

Louise-Julie de Mailly-Nesle est faite Comtesse de Mailly.



Naissance de Louise-Jeanne de Durfort de Duras

Louise-Jeanne de Durfort de Duras naît à Paris le 1er septembre 1735, fille d'Emmanuel-Félicité de Durfort, Duc de Duras, et de Charlotte Antoinette de La Porte, duchesse de Mazarin.

Louise-Jeanne de Durfort de Duras hérite de Charlotte Antoinette de La Porte, sa mère, des duchés de La Meilleraye, de Mazarin, et de Mayenne.



Mort de Charlotte-Antoinette de La Porte Mazarin

Charlotte-Antoinette de La Porte Mazarin meurt à Paris le 6 septembre 1735.



Mariage d'Emmanuel-Félicité de Durfort avec Louise Françoise de Coëtquen

Emmanuel-Félicité de Durfort est veuf de Charlotte-Antoinette de La Porte Mazarin.

Emmanuel-Félicité de Durfort épouse en juin 1736 Louise Maclovie ou Louise Françoise de Coëtquen (1724-1802), Baronne de Bonnefontaine, fille de Malo III de Coëtquen.

Leurs enfants sont :

Malo III de Coëtquen est le fantôme de Combourg évoqué par Chateaubriand.



Liaison de Louis XV avec Diane Adélaïde de Mailly-Nesle

Louis XV a une liaison avec Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle (1713-1760), Duchesse de Lauraguais, fille de Louis III de Mailly-Nesle et d'Armande Félice de La Porte Mazarin.



Mariage de Louis Marie Guy d'Aumont avec Louise-Jeanne de Durfort

Louis Marie Guy d'Aumont épouse à Paris le 2 décembre 1747 Louise-Jeanne de Durfort (1735-1781), Duchesse de Mazarin. Leur enfant est :


Louise-Jeanne de Durfort de Duras - par Jean-Marc Nattier, 1762 Jeton de mariage Louis Marie Guy d'Aumont et Louise-Jeanne de Durfort - gravé par Lorthior en 1747 - Argent 36mm Revers du jeton de mariage de Louis Marie Guy d'Aumont

Mariage de Louis Marie Guy d'Aumont avec Louise-Jeanne de Durfort

Louis Marie Guy d'Aumont de Rochebaron Duc de Mazarin

Louis Marie Guy d'Aumont épouse à Paris le 2 décembre 1757 Louise-Jeanne de Durfort-Duras Duchesse de Mazarin et de la Meilleraye, Duchesse de La Meilleraye et de Mazarin (1735-1781), fille d'Emmanuel-Félicité de Durfort-Duras, Pair de France (1715-1789) et de Charlotte Antoinette de La Porte-Mazarin (1718-1735). Leur enfant est :

Louis Marie Guy d'Aumont de Rochebaron devient Duc de Mazarin en 1747.

Louise-Jeanne de Durfort-Duras réside à Paris quai Malaquais, sur l'emplacement de l'actuelle école des beaux-arts de Paris, dans un hôtel mis au goût du jour par François-Joseph Bélanger et Jean-François-Thérèse Chalgrin.



Louis Marie Guy d'Aumont Colonel du Régiment d'Infanterie d'Aumont

Louis Marie Guy d'Aumont est Colonel du Régiment d'Infanterie d'Aumont ou de Mazarin infanterie le 15 janvier 1758.


Louise Félicité Victoire d'Aumont et Louise-Jeanne de Durfort - sa mère

Naissance de Louise Félicité Victoire d'Aumont

Louise Félicité Victoire d'Aumont naît à Paris le 22 octobre 1759, fille de Louis Marie Guy d'Aumont de Rochebaron (1732-1799), Duc d'Aumont en 1732, et de Louise-Jeanne de Durfort (1735-1781), Duchesse de Mazarin.



Naissance de Louise Félicité Victoire d'Aumont

Louise Félicité Victoire d'Aumont naît à Paris le 22 octobre 1759, fille de Louis Marie d'Aumont (1732-1799) et de Louise-Jeanne de Durfort (1735-1781), Duchesse de Mazarin.



Liaison de Louis-François Ier de Bourbon-Conti avec Louise-Jeanne de Durfort

Louis-François Ier de Bourbon-Conti a une liaison en 1761 avec Louise-Jeanne de Durfort (1735-1781), Duchesse de Mazarin. Leur enfant est :


Honoré IV Grimaldi Louise Félicité Victoire d'Aumont

Mariage d'Honoré IV Grimaldi avec Louise Félicité Victoire d'Aumont

Honoré IV Grimaldi épouse (1758-1819) à Saint-Sulpice à Paris le 15 juillet 1777 Louise Félicité Victoire d'Aumont (1759-1826), Duchesse de Mazarine, fille de Louis Marie Guy d'Aumont de Rochebaron et de Louise-Jeanne de Durfort. Leurs enfants sont :

Louise Félicité Victoire d'Aumont apporte les titres de Duc de Mazarin et de Baron de Massy, transmis à la lignée princière de Monaco.



Mort de Louis Marie Guy d'Aumont de Rochebaron Marquis de Villequier et de Piennes, Duc de Mazarin puis de Piennes, 6e Duc d'Aumont, Baron de Chappes

Louis Marie Alexandre Céleste d'Aumont 7e Duc d'Aumont et de Villequier

Louis Marie Guy d'Aumont termine sa carrière avec le grade de général de division.

Louis Marie Guy d'Aumont se retire alors en son château de Guiscard dans l'Oise sans être plus inquiété.

Louis Marie Guy d'Aumont meurt au Château de Guiscard dans l'Oise le 20 octobre 1799.

Louis Marie Alexandre Céleste d'Aumont devient 7e duc d'Aumont et de Villequier en 1799.


Louise Félicité Victoire d'Aumont - Chapelle au Père-Lachaise

Mort de Louise Félicité Victoire d'Aumont Duchesse de Mazarin, de Mayenne, de Rethel et de La Meilleraye, Comtesse de Ferrette, de Belfort, de Thann, de Rosemont, de Longjumeau, Bar onne d'Altkirch, de Massy, Princesse de Château-Porcien, Marquise de Guiscard, de Chilly, Dame d'Issenheim

Louise Félicité Victoire d'Aumont meurt à Paris Ier le 13 ou 15 décembre 1826.

Elle est inhumée au cimetière du Père Lachaise, 39e division.


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