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Événements contenant la ou les locutions cherchées



330 événements affichés, le premier en 1671 - le dernier en 1847



Mariage de Denis II Feydeau avec Marie-Anne Voisin

Denis II Feydeau épouse le 13 avril 1671 Marie-Anne Voisin (1651-1721). Leurs enfants sont :



Fin du Siège de Valenciennes

Henri de Guise-Lorraine reçoit un commandement dans l'armée royale et fait ses premières armes au siège de Valenciennes.

César III Auguste de Choiseul participe à ce siège.

L'usage est de n'attaquer les bastions, demi-lunes et autres ouvrages, que de nuit, afin de ne pas être aperçu de l'ennemi.

Toutefois, contre l'avis des maréchaux, et pour le plus grand étonnement du roi, Sébastien Le Prestre préconise une attaque de jour, pour créer la surprise et ne pas laisser à l'ennemi le temps de récupérer d'une nuit de veille.

Le 17 mars 1677, à 9 heures du matin, deux compagnies de Mousquetaires, une centaine de grenadiers, un bataillon des gardes, un du régiment de Picardie, montent à l'assaut du Grand Couronné, avec la seule intention d'y demeurer.

Mais la surprise est totale, on tue et poursuit l'ennemi.

Les mousquetaires baissent le pont-levis qui relie l'ouvrage aux autres, et pénètrent de retranchement en retranchement, à la suite des assiégés.

Avant que le roi ne soit seulement informé que le premier ouvrage est tombé, les mousquetaires sont déjà dans la ville et progressent de maison en maison.

Le conseil de la ville s'assemble et envoie des députés auprès du roi.

Celui-ci fait prisonnière toute la garnison et, encore étonné d'en être maître, entre dans Valenciennes.

Jean-Aymard de Nicolaï, âgé de 21 ans, sert comme guidon dans la compagnie des mousquetaires du roi.

Peu de jours avant l'assaut, Louis XIV, qui dirige en personne les travaux du siège, lui annonce qu'il lui accorde la survivance de la première présidence laissée vacante par la mort de son frère aîné, et lui enjoint de quitter immédiatement l'armée pour occuper son nouveau poste.

J'accepte avec reconnaissance les dons de Votre Majesté, répondit-il, mais qu'elle me permette d'y mettre une condition : ne quitter l'armée que lorsque la ville sera prise.

Le jour de l'assaut Jean-Aymard de Nicolaï, escaladant les remparts de Valenciennes, y plante le guidon de sa compagnie.

En souvenir, le roi l'autorise à se présenter à la cour dans n'importe quelle résidence royale, et lui accorde même les entrées de Marly, dérogeant ainsi à la loi qu'il s'est faite de ne point y recevoir de magistrats.

Louis XV et Louis XVI accorderont privilèges à son fils et son petit-fils.


Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise

Mariage d'Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise avec Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour

Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour est veuve de Louis-Charles de La Tour d'Auvergne.

Hercule-Mériadec de Rohan-Soubise, Duc de Rohan-Rohan, Prince de Soubise et de Maubuisson, fils de François de Rohan-Guémené et d'Anne-Julie de Rohan-Chabot, épouse en 1692 ou le 19 février 1694 Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour (1673-1727). Leurs enfants sont :

Anne-Geneviève de Lévis-Ventadour lui apporte la seigneurie de Roberval en dot.



Mariage de Louis le Petit Dauphin avec Marie-Adélaïde de Savoie

Louis le Petit Dauphin épouse le 7 ou le 11 décembre 1697 Marie-Adélaïde de Savoie, fille de Victor-Amédée II de Savoie et d'Anne Marie d'Orléans. Leurs enfants sont :

Archidiacre de Narbonne, Armand Pierre de La Croix de Castries devient aumônier de Marie-Adélaïde de Savoie en 1697.


Catherine Opalinska - par Jean-Baptiste van Loo

Mariage de Stanislas Ier Leszczynski avec Catherine Opalinska

Stanislas Ier Leszczynski épouse en 1698 Catherine Opalinska, fille d'un magnat polonais. Leurs enfants sont :



Mariage de Simon Mercier avec Marie-Madeleine Bocquet

Simon Mercier épouse Marie-Madeleine Bocquet (1681-1750). Leurs enfants sont :



Naissance de Jean-Aymard II de Nicolaï

Jean-Aymard II de Nicolaï naît vers 1706, fils de Jean-Aymard Ier de Nicolaï et de Françoise-Élisabeth Lamoignon.

Jean-Aymard II de Nicolaï est élevé avec Louis XV.



Mort de Jean II d'Estrées

Victor Marie d'Estrées Vice-amiral du Ponant, Gouverneur du pays nantais, Lieutenant général de Bretagne et Vice-roi des îles d'Amérique

Victor Marie d'Estrées Membre de l'Académie des sciences

Jean II d'Estrées meurt en 1707.

Victor Marie d'Estrées, son fils, prend alors le nom de maréchal d'Estrées.

Victor Marie d'Estrées devient Vice-amiral du Ponant, Gouverneur de Nantes et pays nantais, Lieutenant général de Bretagne et Vice-roi des îles d'Amérique.

Louis XV donne à Victor Marie d'Estrées en toute propriété l'île de Sainte-Lucie, dans les Antilles.

Victor Marie d'Estrées est également co-directeur de la Compagnie des Indes, fonction qui lui permet d'amasser une très grande fortune grâce au système de Law.

En 1707, à l'occasion de son voyage à Paris, Pierre Ir de Russie rend visite à Victor Marie d'Estrées.

Victor Marie d'Estrées est élu membre de l'Académie des sciences en 1707.



Mariage de Louis III de Mailly-Nesle avec Armande Félice de La Porte Mazarin

Louis III de Mailly-Nesle épouse le 2 avril 1709 Armande Félice de La Porte Mazarin (3 septembre 1691-14 octobre 1729). Leurs enfants sont :



Naissance de Louis XV de France

Louis XV Duc d'Anjou

Louis XV de France, dit le Bien-aimé, naît à Versailles le 15 février 1710, fils de Louis le Petit Dauphin, Duc de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie.

Marie-Adélaïde de Savoie est accouché par le chirurgien Clément.

Petit-fils du Grand Dauphin, arrière-petit-fils de Louis XIV, Louis XV est titré à sa naissance Duc d'Anjou, titre que portait à sa naissance son oncle le roi d'Espagne Philippe V en guerre contre son concurrent le prétendant autrichien.

C'est une manière de signifier au parti autrichien que les Bourbon ne renonceront jamais à la couronne espagnole.

Conformément à la coutume, son éducation et supervisée jusqu'à ses 7 ans par :

Sa nourrice est Marie-Madeleine Bocquet, une bourgeoise parisienne venant de Provence.

Marie-Madeleine Bocquet est sélectionnée sur 3 critères:

Les contraintes de sa charge sont rigoureuses :


Louis le Petit Dauphin - Duc de Bourgogne - par Hyacinthe Rigaud - Château de Versailles

Mort de Louis le Grand Dauphin

Louis le Petit Dauphin Dauphin de France

Louis le Grand Dauphin meurt d'une attaque d'apoplexie au château de Meudon le 14 avril 1711, victime de la petite vérole (variole).

Ses précepteurs lui transmettent le goût des antiquités : médailles, inscriptions, sculpture. Il commence à collectionner vers 1681 et outre les porcelaines, il apprécie particulièrement les gemmes. Il est secondé en la matière par le fameux orfèvre Philippe van Dievoet dit "Vandive " (1654-1738), officier de la Garde-Robe du Roi, attaché à la personne du Dauphin.

D'un tempérament doux et placide, héritage de sa mère Habsbourg d'Espagne, il tient son rôle discrètement, affirmant que l'éducation qu'il a reçue l'a pour toujours dégoûté de l'effort intellectuel. Il passe pour un homme de peu d'intelligence ce qui reste à démontrer. Les chansonniers le surnomment Gros Gifflard.

Françoise-Émilie de Joly de Choin, son épouse, se retire à Paris rue des Tournelles pour y vivre modestement et se consacrer à des œuvres pieuses, avec une petite pension de 12 000 livres sur la cassette royale.

Louis le Petit Dauphin, son fils aîné, Duc de Bourgogne, devient Dauphin.

Le Château de Meudon est délaissé.

Louis XV lui préfère le Château de Bellevue qu'il fait construire pour Jeanne-Antoinette Poisson.

Le château de Meudon est utilisé pour le logement des courtisans.

Le parc est délaissé au profit de la réserve de chasse.

On détruit des bosquets et l'on comble des étangs pour faciliter le passage des équipages.



Louis XV Sevré

Louis XV est sevré en septembre 1711.

Marie-Madeleine Bocquet devient sa première femme de chambre en second.



Jean-Baptiste François Desmarets Maître de la garde-robe de Louis XV

Jean-Baptiste François Desmarets est maître de la garde-robe de Louis XV de 1712 à 1759.



Immigration de Ladislas Ignace de Bercheny en France

En 1712, Ladislas Ignace de Bercheny gagne la France, ennemie des Habsbourgs.

Ladislas Ignace de Bercheny ne tarde pas à gagner la faveur de Louis XV qui le maintient dans son grade de capitaine obtenu en Hongrie, le verse dans le corps des cavaliers mousquetaires.

Le 31 décembre 1712, Ladislas Ignace de Bercheny est nommé lieutenant-colonel au régiment de Rattky-Houssards , composé de hussards déserteurs.

Ladislas Ignace de Bercheny s'y distingue dans le Palatinat.



La faction de Bourgogne

Mort de Louis le Petit Dauphin Duc de Bourgogne

Mort de Marie-Adélaïde de Savoie

Mort de Louis de France

Louis XV Dauphin de France

Sous l'influence du parti dévot, Louis le Petit Dauphin est entouré d'un cercle de personnes, connu comme la faction de Bourgogne, constitué :

Ces aristocrates de rang élevé sont des réformateurs qui souhaitent un retour à une monarchie moins absolue.

Des conseils et des organismes intermédiaires de pouvoirs entre le roi et le peuple constitués d'aristocrates (et non plus de bourgeois comme ceux qu'avaient nommés Louis XIV) assisteraient le roi dans l'exercice du pouvoir gouvernemental.

Il y a là cet idéal utopique d'une monarchie contrôlée par l'aristocratie (dans laquelle on voit la représentante du peuple) et décentralisée (de larges pouvoirs seraient accordés aux provinces).

Marie-Adélaïde de Savoie meurt le 12 février 1712 de la même épidémie.

Louis le Petit Dauphin meurt au château de Marly le 18 février 1712 d'une épidémie.

On crut à tort qu'il a été empoisonné.

La mort de Louis le Petit Dauphin ruine les espoirs de sa faction.

La plupart de ceux qui en font partie mourront bientôt à leur tour de mort naturelle.

En mars 1712, leurs deux enfants, Louis de France, le Dauphin, et le futur Louis XV, contractent une forme de rougeole.

Les médecins s'acharnent sur Louis de France, le frère aîné l'héritier du trône, qui meurt le 8 mars 1712 âgé de 5 ans.

Louis XV, Duc d'Anjou, est sauvé par Charlotte-Éléonore Magdeleine de la Mothe-Houdancourt qui l'arrache aux médecins et refuse énergiquement qu'on le saigne.

À 2 ans, Louis XV devient le nouveau dauphin.



L'abbé Pérot Instituteur de Louis XV

En 1714, l'abbé Pérot devient l'instituteur de Louis XV et lui apprend à lire et à écrire, ainsi que des rudiments d'histoire et de géographie et, bien sûr, un enseignement religieux empreint de sulpicisme.

Le jeune prince reçoit également un maître à danser, puis un maître à écrire.

Françoise d'Aubigné se trouve derrière toutes ces nominations. Elle surveille dans l'ombre l'éducation du prince.



Mort de Charles de Berry Duc de Berry

Édit relatif au droit de succession des bâtards

Charles de Berry, fils du Grand Dauphin, meurt à Marly le 4 ou 5 mai 1714, victime d'un accident de cheval.

Il en réclame la grâce de celui qui l'a blessé.

Il est inhumé à St Denis. Son cœur est transporté au Val de Grace.

Voyant Louis XV, son frêle arrière-petit-fils, Louis XIV, récemment encore patriarche d'une nombreuse lignée prometteuse, ne peut s'empêcher de soupirer en présence de ses courtisans :

Voilà tout ce qu'il me reste de ma famille.

En effet Hormis Philippe V d'Espagne, le seul descendant mâle légitime de Louis XIV est alors son arrière-petit-fils : Louis XV, fils cadet de Louis le Petit Dauphin.

Il ne reste qu'un petit nombre de princes du sang dans d'autres branches.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé passe en huitième rang dans l'ordre de succession, derrière :

Louis XIV promulgue un édit le 23 juillet 1714 qui donne le droit de succession au trône, au dernier rang :

fils illégitimes qu'il a eu de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart.

Ils ont désormais de la qualité de princes du sang.

Louis III de Rouvroy de Saint-Simon, pourtant adversaire déclaré de Louis-Auguste de Bourbon, vient lui faire ses compliments au lendemain de l'enregistrement par le Parlement de Paris.


Philippe II d'Orléans par Jean-Baptiste Santerre

Testament de Louis XIV

Depuis l'adolescence, Philippe II d'Orléans fréquente les milieux libertins et mène une vie dissolue. Louis XIV, son oncle, désapprouve sa conduite et lui témoigne froideur et défiance.

Le strict Louis III de Rouvroy de Saint-Simon, son ami d'enfance, réprouve également cela mais reste à ses côtés lors de cette période de disgrâce.

Après avoir été écarté des successions possibles, en France comme en Espagne, Philippe II d'Orléans intrigue. Son ambition mal déguisée et son goût pour la chimie le font soupçonner d'avoir contribué aux morts du dauphin et de sa famille.

Le 22 août 1714, Louis XIV demande à Louis-Auguste de Bourbon de le remplacer lors d'une revue de la gendarmerie, confirmant ainsi la disgrâce de Philippe II d'Orléans.

Sur les instances d'Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, son ambitieuse épouse, et de Françoise d'Aubigné, Louis-Auguste de Bourbon presse le roi de rédiger un testament affermissant ces décisions, et écartant Philippe II d'Orléans de la Régence.

Le 26 août 1714, Louis XIV remet son testament secret au premier président et au procureur général du Parlement.

Louis XIV déclare ensuite à Louis-Auguste de Bourbon :

Vous l'avez voulu, mais sachez que quelque grand que je vous fasse et que vous soyez de mon vivant, vous n'êtes rien après moi, et c'est à vous après à faire valoir ce que j'ai fait pour vous, si vous le pouvez.

Le testament limite le pouvoir Philippe II d'Orléans. Il fixe la composition du conseil de régence, véritable conseil de gouvernement, et y impose la présence de ses enfants légitimés :

Il laisse à Louis-Auguste de Bourbon l'éducation du jeune Louis XV.

Le testament donne à Louis IV Henri de Bourbon-Condé une place au Conseil de régence dès qu'il aura atteint sa majorité soit 24 ans.


Famille de Philippe V d'Espagne - par Louis Michel van Loo - peint en 1743

Mariage de Philippe V d'Espagne avec Élisabeth Farnèse

Philippe V d'Espagne est veuf de Marie-Louise Gabrielle de Savoie.

Philippe V d'Espagne épouse à Guadalajara le 24 décembre 1714 Élisabeth Farnèse, fille d'Édouard II Farnèse et de Dorothée-Sophie de Palatinat-Neuburg, nièce du Duc de Parme. Leurs enfants sont :

Sur la toile on trouve de gauche à droite :

les deux enfants sont :

Par ce mariage, le duché de Parme passera aux mains des Bourbon.



Le Valentinois à nouveau Duché-pairie

En 1715, le Valentinois est à nouveau érigé en duché-pairie en faveur Jacques François Léonor de Goyon de Matignon et en celle de ses héritiers mâles et légitimes, par lettres patentes de Louis XV.



Réception d'un ambassadeur de Perse à Versailles

Le 19 février 1715, la 3e ambassade de Perse est reçue par Louis XIV dans la galerie des Glaces à Versailles.

À cette occasion, Louis XV participe à sa première cérémonie.


Louis XV par Hyacinthe Rigaud - 1730 Philippe II d'Orléans et Louis XV

Retraite de Françoise d'Aubigné

Mort de Louis XIV

Louis XV Roi de France

Annulation du Testament de Louis XIV

Philippe II d'Orléans Régent du royaume

Louis IV Henri de Bourbon-Condé Chef du Conseil de Régence

Renvoie de Nicolas Desmarets

Trois jours avant la mort de Louis XIV, Françoise d'Aubigné se retire dans la Maison royale de Saint-Louis qu'elle a fondée.

Louis XIV donne ses derniers avis à Louis XV principalement contre la guerre, la ruine des peuples.

Sur son lit de mort, Louis XIV déclare :

Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours.

Après avoir agonisé pendant 2 à 3 jours, Louis XIV meurt à Versailles le 1er septembre 1715 de la gangrène sénile à la jambe, entouré de ses courtisans.

La dépouille du roi est exposée au salon de Mercure.

Louis XIV a régné duré 72 ans et 100 jours.

Il est le chef d'État qui a gouverné le plus longtemps la France et le souverain qui est parvenu à l'âge le plus avancé.

Il est aussi le monarque qui a régné le plus longtemps en Europe.

Son arrière-petit-fils officiel et le petit-fils du Grand dauphin, le Duc d'Anjou, âgé de 5 ans, devient roi sous le nom de Louis XV.

Le 2 septembre 1715, pour proclamer la Régence, conformément à l'usage, se tient une séance solennelle dans la grande chambre du Parlement de Paris, réunissant les cours souveraines, les princes du sang et les ducs et pairs.

Il est donné lecture du testament de Louis XIV et de l'édit d'août 1714 relatif au droit de succession des bâtards.

Selon ces documents, Louis-Auguste de Bourbon doit:

Philippe II d'Orléans, neveu du feu roi, adulte de la famille royale plus proche parent de Louis XIV s'efforce de faire casser le testament qui le prive de prérogatives qu'il juge dues à sa naissance.

Il se fait proclamer régent par les officiers du ministère public.

L'admission de Louis IV Henri de Bourbon-Condé au Conseil n'aurait dû intervenir qu'à ses 24 ans.

Il n'a alors que 23 ans. Philippe II d'Orléans réclame l'admission immédiate de Louis IV Henri de Bourbon-Condé au Conseil.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé, en qualité de Grand maître de France, refuse d'être subordonné à Louis-Auguste de Bourbon et réclame que le commandement des troupes soit confié à Philippe II d'Orléans.

Les gens du roi accordent l'entrée de Louis IV Henri de Bourbon-Condé dans le Conseil de Régence comme chef.

Quand on reparle du commandement des troupes, les choses se gâtent.

Louis-Auguste de Bourbon et Philippe II d'Orléans s'échauffent et quittent la grande chambre pour discuter ailleurs.

Ils sont rejoints par quelques pairs, des princes et les capitaines de la Maison du roi.

La séance est suspendue.

À la reprise, les gens du roi accordent à Philippe II d'Orléans le commandement des troupes et laissent à Louis IV Henri de Bourbon-Condé le droit de nomination à toutes les charges de la maison.

Louis-Auguste de Bourbon n'a d'autre solution que d'abandonner la garde de Louis XV, conservant la surintendance de l'éducation du roi son neveu qui lui témoigne beaucoup d'affection et à qui il sert de père.

Cependant, Louis-Auguste de Bourbon siège au conseil de régence où il fait montre d'une grande intelligence et de son sens du devoir.

Nicolas Desmarets a remporte des succès dans sa mission.

Mais la noblesse l'associe à l'impopularité de l'impôt du dixième.

Cela lui vaut d'être renvoyé par Philippe II d'Orléans dès le 2 septembre 1715.

Nicolas Desmarets rédige pour se défendre un Mémoire sur l'administration des finances entre 1708 et 1715, adressé au Régent.

Le 9 septembre 1715, le corps du roi est amené à la basilique Saint-Denis ou il est inhumé.


Louis XV sortant du lit de justice tenu au parlement le 12 septembre 1715 - d'après Pierre-Denis Martin

Premiers actes de Louis XV comme Roi

Les 3 et 4 septembre 1715, Louis XV se rend à la messe de requiem célébrée à la chapelle de Versailles.

Il reçoit l'assemblée du clergé venue célébrer son avènement.

Lors de l'Assemblée du clergé en 1715, Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes est l'un des promoteurs du gallicanisme.

Louis XV part pour Vincennes le 9 septembre 1715.

Le 12 septembre 1715, Louis XV enchaîne sur un lit de justice au parlement de Paris, l'une des cérémonies les plus solennelles de la monarchie

Le 14 septembre 1715, Louis XV enchaîne sur les harangues du Grand Conseil, de l'Université de Paris et de l'Académie française.

Les jours suivants, Louis XV reçoit les ambassadeurs venus présenter leurs condoléances,...

Malgré son jeune âge, Louis XV doit se plier à la mécanique du gouvernement et de la cour et jouer son rôle de représentation.

Louis XV continue d'être élevé par Madame de Ventadour sa seule source d'affection, l'appelant Maman Ventadour, voire Maman tout court, Elle lui donne comme compagnons de jeux le fils d'un savetier parisien, et un jeune Iroquois.

On le juge bel enfant, doué d'une intelligence vive et d'une bonne mémoire, gai et farceur.



Louis XV aux Tuileries

Louis XV s'installe aux Tuileries le 30 décembre 1715.



Louis de La Vergne de Tressan Évêque de Vannes

Louis de La Vergne de Tressan est chanoine de l'église Saint-Jean de Lyon et comte de Lyon,

Louis de La Vergne de Tressan est recommandé à Louis XV par Louis de La Vergne de Montenard, son oncle.

Louis de La Vergne de Tressan devient Évêque non sacré de Vannes en 1716.


Conseil de Philippe II d'Orléans au Palais-Royal - À droite, le cardinal de Fleury

André Hercule de Fleury Précepteur de Louis XV

Le 1er avril 1716, André Hercule de Fleury, Évêque de Fréjus, est nommé par Philippe II d'Orléans précepteur du jeune Louis XV, conformément au deuxième codicille du testament de Louis XIV.



Lit de justice

Les ducs et pairs harcèlent Philippe II d'Orléans contre Louis-Auguste de Bourbon.

En août 1716, Louis IV Henri de Bourbon-Condé, Charles de Bourbon-Condé, son frère le comte de Charolais, et Louis Armand II de Bourbon-Conti, son cousin, prince de Conti, demandent à Louis XV un lit de justice pour abolir les dispositions d'aout 1714 concernant Louis-Auguste de Bourbon, et Louis-Alexandre de Bourbon.



Naissance de Louis Mercier de Montplan

Louis Mercier de Montplan naît à Paris le 15 février 1717, fils de Simon Mercier et de Marie-Madeleine Bocquet.

Louis XV passe aux hommes le 15 février 1717.

Charlotte-Éléonore Magdeleine de la Mothe-Houdancourt est remplacée comme gouverneur de Louis XV par François de Neufville de Villeroy.



François de Neufville Gouverneur de Louis XV

En 1717, ayant atteint l'âge de raison, le petit roi quitte les mains des femmes et passe aux hommes.

Louis XV quitte ses lisères, sorte de laisse utilisée pour guider les enfants en bas âge.

Dans son testament, Louis XIV a institué François de Neufville, Duc de Villeroy, gouverneur de Louis XV.

Le Régent ne cherche pas à remettre en cause cette désignation qui est confirmée par le Parlement de Paris.

L'éducation de Louis XV est donc confiée à François de Neufville.

François de Neufville prend ses fonctions le 15 février 1717 et les exercera pendant 5 ans.

On lui apprend désormais, outre le maintien, le latin, les mathématiques, la cartographie, le dessin, des rudiments d'astronomie, mais aussi à chasser.

L'éducation manuelle n'est pas non plus négligée : Louis XV apprend un peu de typographie,

François de Neufville s'installe brièvement à l'hôtel Salé, rue de Thorigny.

François de Neufville est également membre du conseil de Régence.

Charlotte-Éléonore Magdeleine de la Mothe-Houdancourt, cessant d'être la gouvernante de Louis XV, est nommée dame d'Honneur d'Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz.



André Hercule de Fleury élu à l'Académie française.

En 1717, le régent accorde à André Hercule de Fleury le droit exorbitant de monter dans le carrosse de Louis XV.

En 1717, André Hercule de Fleury est élu membre de l'Académie française.


Charles de Bourbon-Condé - Comte de Charolais - École de Hyacinthe Rigaud - Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

Mariage de Charles de Bourbon-Condé avec Jeanne de Valois-Saint-Rémy

Charles de Bourbon aurait épousé secrètement Jeanne de Valois-Saint-Rémy. Leur enfant est :

Jeanne de Valois-Saint-Rémy est descendante d'Henri II de France par une branche bâtarde, issue de Thomas de Valois.

Jeanne de Valois-Saint-Rémy est la fille de Thomas de Valois ou de Saint-Rémy.



Louis IV Henri de Bourbon-Condé Surintendant de l'éducation de Louis XV

Louis III de Rouvroy de Saint-Simon persuade Philippe II d'Orléans de faire tenir un lit de justice au jeune Louis XV.

Celui-ci a lieu par surprise le 26 août 1718.

Louis XV y déclare que Louis-Auguste de Bourbon, et Louis-Alexandre de Bourbon auront désormais le rang des ducs et pairs, mais que par égard pour Louis-Alexandre de Bourbon, on lui conservera ses honneurs à titre viager.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé, désormais majeur, constate que Louis-Auguste de Bourbon n'est plus prince du sang, et réclame pour lui la surintendance de l'éducation du roi. Cela lui fut accordé.

Louis-Auguste de Bourbon se trouve complètement évincé. Louis XV pleure.


Philippe V d'Espagne

Conspiration de Cellamare

Quadruple Alliance contre Philippe V d'Espagne

La conspiration de Cellamare est un complot ourdi en 1718 par l'Espagne pour retirer la régence du royaume de France à Philippe II d'Orléans.

Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé entre en correspondance avec Giulio Alberoni, cardinal italien et premier ministre de Philippe V d'Espagne.

Avec l'appui d'Antonio del Giudice, Prince de Cellamare, ambassadeur du roi d'Espagne, un projet de complot est bientôt tramé.

On y trouve :

On échafaude toute sorte de plans chimériques : enlever le Régent, faire attribuer la Régence à Philippe V d'Espagne, qui convoquerait les états généraux…

L'exécution est aussi défaillante que la conception : les conjurés font transcrire des documents compromettants qu'ils veulent envoyer à Alberoni par Jean Buvat (1660-1729), écrivain à la bibliothèque du roi, qui, épouvanté, s'empresse d'aller tout raconter à l'abbé Dubois.

L'abbé le renvoie à ses copies en lui intimant l'ordre de venir lui rendre compte chaque jour.

L'abbé Dubois laisse partir les dépêches, confiées à un jeune abbé espagnol, mais le fait arrêter à Poitiers le 5 décembre 1718.

Le 9 décembre 1718, Philippe II d'Orléans fait arrêter Antonio del Giudice qui est aussitôt expulsé, ainsi que tous ceux qui, de près ou de loin, avaient participé à la conjuration.

Louis-Auguste de Bourbon est enfermé à la forteresse de Doullens.

Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé est exilée à Dijon.

Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis est emprisonné à la Bastille le 20 mars 1719.

Les charges retenues contre Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis sont si lourdes que le régent Philippe d'Orléans déclare : Si M. de Richelieu avait 4 têtes, j'aurais dans ma poche de quoi les faire couper toutes les 4...

Et il aurait ajouté : " Si seulement il en avait une...

Tous obtiendront leur pardon quelques mois après et personne ne sera envoyé à l'échafaud.

À l'instigation de l'abbé Dubois, la Quadruple Alliance est formée de :

pour contrebattre les prétentions de Philippe V d'Espagne et surtout sa trop ambitieuse épouse, Élisabeth Farnèse.

Le rôle de James Stanhope est démontré dans la conclusion de la Quadruple-Alliance.

Philippe V d'Espagne rêve de porter la couronne de France, nonobstant la renonciation obtenue dans les traités d'Utrecht, en cas de décès de Louis XV.

Charles VI de Habsbourg s'engage ainsi dans une nouvelle guerre contre Philippe V d'Espagne.

L'Angleterre déclarer la guerre à l'Espagne le 27 décembre 1718.

Philippe II d'Orléans prend les armes contre l'Espagne dans cette alliance.

Melchior de Polignac est exilé dans son abbaye d'Anchin, ne pouvant être arrêté, puisque cardinal.


Anne Leszczynska

Mort d'Anne Leszczynska

Les nombreux médecins appelés au chevet d'Anne Leszczynska par Stanislas Ier Leszczynski multiplient les purges et les saignées, et accélèrent vraisemblablement le décès.

Anne Leszczynska meurt au cloître de Gräfinthal arrondissement de Mandelbachtal en Sarre-Palatinat le 19 décembre 1718 d'une pneumonie. Elle y est inhumée.

Cette mort plonge la famille Leszczynski dans un profond désarroi.

De douleur, Stanislas Ier Leszczynski demande à sa seconde fille Marie de ne plus jamais prononcer le nom d'Anne devant lui et Marie Leszczynska observe si bien la consigne que Louis XV, son époux, sera un jour étonné d'apprendre qu'elle avait une sœur.



Louis XV et la musique

À partir de 1719, Louis XV a des maîtres de musique.

Contrairement à Louis XIV, Louis XV n'a que peu d'affinités pour la musique et a une mauvaise voix, ce qui sera un handicap face aux parlementaires, et chante faux.



Serment de Jean Philippe d'Orléans comme Grand Prieur de l'Ordre de Malte en France entre les mains de Louis XV

Jean Philippe d'Orléans prête serment comme Grand Prieur de l'Ordre de Malte en France entre les mains de Louis XV, le 11 février 1720.

Il fait décorer par Jean-Marc Nattier le Palais du Temple, résidence parisienne du Grand Prieur.



Création d'un régiment de hussards par Ladislas Ignace de Bercheny

En 1720, Ladislas Ignace de Bercheny sollicite de Louis XV l'autorisation de lever un régiment de houzards (hussards) parmi les émigrés hongrois.


Louise Élisabeth d'Orléans - par Gobert

Projets de mariage

En 1720, Philippe V d'Espagne souhaite mettre un terme à la Guerre de la Quadruple-Alliance.

Philippe V d'Espagne propose un double mariage :

Les filles aînées du du Régent sont mariées.

Il ne reste que :

Il est décidé que :

En tant qu'héritier du vaste empire espagnol, mais aussi d'une nouvelle dynastie, Louis Ier d'Espagne se doit de prendre une épouse dès que possible.


Charlotte-Aglaé d'Orléans - par Pierre Gobert - Château de Versailles

Mariage de François III de Modène avec Charlotte-Aglaé d'Orléans

Renaud III de Modène tente un rapprochement avec la France.

François III de Modène épouse en 1720 Charlotte-Aglaé d'Orléans. Leurs enfants sont :

Charlotte-Aglaé d'Orléans reçoit une dot de 1,8 million de livres, constituée pour moitié par son cousin le roi Louis XV de France sous tutelle de Philippe II d'Orléans.

Ce mariage n'est pas des plus paisibles, en raison du comportement licencieux de la jeune épouse.

Renaud III de Modène leur fait construire une résidence séparée à Rivalta, dans les environs de Reggio d'Émilie.



Échange entre Jean-Charles de Crussol d'Uzès et Louis XV

En 1721, Jean-Charles de Crussol d'Uzès échange la terre de Lévis contre les droits qu'a Louis XV à Uzès.

Cet échange augmente la puissance des ducs d'Uzès dans la ville d'Uzès.



Mehemet-Effendi, ambassadeur de la Sublime Porte à Louis XV

Mehemet-Effendi, ambassadeur de la Sublime Porte, entre aux Tuileries par le pont tournant pour se rendre à l'audience de Louis XV, le 21 mars 1721



Baptême de Louis-François Ier de Bourbon-Conti

Louis-François Ier de Bourbon-Conti est baptisé à Saint Germain l'Auxerrois à Paris le 23 avril 1721.

Son parrain est Louis XV.

Sa marraine est Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz.



Baptême de Louis François II de Bourbon-Conti

Louis François II de Bourbon-Conti n'est baptisé que le 23 avril 1721 dans la chapelle du palais des Tuileries. Il a pour parrain Louis XV, son cousin, et pour marraine Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz, mère du régent.

Il est d'abord élève chez les Jésuites au collège Louis-le-Grand avant de continuer ses études sous la direction d'un précepteur, toujours issu de la Compagnie de Jésus.



Louis XV Menuisier

En 1721, Louis XV s'initie à tourner le bois.



Louis Ier d'Orléans Colonel général de l'Infanterie

Projet de mariage de Louis Ier d'Orléans

En 1721, Louis Ier d'Orléans devient Colonel général de l'Infanterie.

À fin 1721, l'ambassadeur de France en Russie essaie de conclure une alliance entre Louis Ier d'Orléans et Élisabeth Ire de Russie, une fille de Pierre Ier de Russie, la future impératrice Élisabeth.

Outre l'obstacle de la religion, une telle union peut passer pour une mésalliance, même pour un arrière-petit-fils de France qui, en cette qualité, doit se contenter du prédicat d'Altesse Sérénissime.

Catherine Ire de Russie, entre en pourparlers avec la Cour de Versailles pour marier Élisabeth Ire de Russie à Louis XV, mais André Hercule de Fleury est hostile à un rapprochement avec la Russie.


Le cardinal Guillaume Dubois par Hyacinthe Rigaud - 1723 Le cardinal Guillaume Dubois

Guillaume Dubois Cardinal

Construction de l'escalier de la place d'Espagne

Pierre-Paul Guérin de Tencin aide avec succès Guillaume Dubois à obtenir le cardinalat.

Innocent XIII concède à Guillaume Dubois le cardinalat le 16 juillet 1721 alors qu'il ne sait même pas célébrer la messe.

Doté de 7 abbayes, Guillaume Dubois amasse, comme la plupart des cardinaux de l'époque, une certaine fortune (10 000 000 de livres) et tente de promouvoir sa famille.

La récompense ne tarde pas : Pierre-Paul Guérin de Tencin est nommé chargé des affaires du roi Louis XV à Rome le 6 novembre 1721.

Pierre-Paul Guérin de Tencin passera plus de 3 ans en Italie.

Pierre-Paul Guérin de Tencin devient l'ami du pape Innocent XIII, suscitant la jalousie et les médisances de ses coreligionnaires.

On doit à Pierre-Paul Guérin de Tencin notamment le majestueux escalier de la place d'Espagne qu'il fait dessiner et construire.



Fiançailles de Louis XV avec Marie-Anne-Victoire de Bourbon

On fiance Louis XV avec Marie-Anne d'Espagne qui a 3 ans.

En 1721, connue pour sa droiture et son élégance, Marie Anne de Bourbon est chargée par Philippe II d'Orléans, son beau-frère et régent, de l'éducation de Marie-Anne-Victoire de Bourbon, infante d'Espagne, fiancée de Louis XV.



Échange de Louise-Élisabeth d'Orléans contre Marie-Anne-Victoire de Bourbon

Marie Anne de Bourbon chargée de l'éducation de Marie-Anne d'Espagne

Le 9 janvier 1722, Louise-Élisabeth d'Orléans est échangée contre Marie-Anne-Victoire de Bourbon, sur l'île des Faisans en plein milieu de la rivière frontalière de la Bidassoa,.

Louis XV et Marie-Anne-Victoire de Bourbon se rencontrent à cette occasion



Guillaume Dubois Principal ministre

Louis XV confirme le cardinal Guillaume Dubois comme principal ministre.

Il entre à l'Académie française et assure la présidence de l'assemblée du clergé.

Durant son bref ministère, il tente de relancer l'économie :



Marie-Anne-Victoire de Bourbon à Paris puis à Versailles

Marie-Anne-Victoire de Bourbon arrive à Paris conduite par Charlotte-Éléonore Magdeleine de la Mothe-Houdancourt, le 1er mars 1722.

Marie-Madeleine Bocquet devient sa première femme de chambre. Marie Anne Mercier, sa fille devient également femme de chambre de Marie-Anne-Victoire de Bourbon.

Louis XV s'installe à Versailles le 15 juin 1722.

Marie-Anne-Victoire de Bourbon le rejoint le 17 juin 1722 à Versailles où elle fait les délices de la cour.

Son éducation est supervisée par Marie-Anne de Bourbon, princesse douairière de Conti, femme réputée pour son élégance mais aussi ses qualités de cœur.



Disgrâce de François de Neufville

Soupçonneux, prétendant multiplier les précautions contre un éventuel empoisonnement, François de Neufville agace le Régent.

Le 10 août 1722, François de Neufville va jusqu'à refuser au Régent un entretien en tête-à-tête avec Louis XV.

François de Neufville est disgracié le soir même, jeté dans une voiture et expédié sur sa terre de Neufville.

Informé de cet exil, Louis XV montre beaucoup de peine.

Armand de Béthune devient Gouverneur de Louis XV.


Louis XV en costume de sacre

Couronnement et sacre de Louis XV

Louis XV est près d'entrer dans sa quatorzième année, âge de la majorité.

Louis III de Mailly-Nesle porte la queue du manteau de Louis XV, lorsqu'il reçoit le Collier de l'Ordre du Saint-Esprit à Reims, le 17 octobre 1722.

Le 22 ou le 25 octobre 1722, Louis XV est couronné et sacré à Reims.

Lors du sacre, André Hercule de Fleury tient le rôle d'un pair ecclésiastique. Nicolas Chalon du Blé porte la main de justice.

C'est la fin de la Régence, mais Philippe II d'Orléans reste le plus important personnage du royaume après le roi.

François III Étienne de Lorraine assiste avec sa famille à ce couronnement.

Il y salue Élisabeth Charlotte Wittelsbach von Pfalz, sa grand-mère qui, dans son abondante correspondance, ne tarit pas d'éloges sur la beauté, le bon caractère et les bonnes manières de ses petits enfants lorrains.

Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes assiste à ce couronnement.



Majorité de Louis XV

Louis XV tient un lit de Justice au Parlement le 22 février 1723 qui enregistre sa majorité.


Charles Jean Baptiste Fleuriau de Morville

Charles Jean Baptiste Fleuriau de Morville Joseph Secrétaire d'État aux Affaires étrangères

Louis XV nomme Charles Jean Baptiste Fleuriau de Morville Secrétaire d'État aux Affaires étrangères le 16 août 1723. Il le restera jusqu'à 1727.



Charles-Eugène de Lévis Duc de Lévis

Majorité de Louis XV

Charles-Eugène de Lévis est le dernier des marquis de Poligny. IL est Lieutenant général des armées du roi et de la province du Bourbonnais, gouverneur de Mézières, et commandant en Franche-Comté.

Le 13 février 1723, Louis XV érige pour Charles-Eugène de Lévis et ses descendants mâles, les terres et seigneuries de Lurci, le Sauvage, Polligni,... en duché-pairie sous le nom de duché de Lévis ou Lévy.

C'est à partir de ce moment que Lurcy-le-Sauvage fut appelé Lurcy-Lévis.

Charles-Eugène de Lévis est reçut au parlement de Besançon le 22 février 1723, le Roi y tenant son lit de justice à l'occasion de sa majorité.


Philippe II d'Orléans

Mort de de Guillaume Dubois

Philippe II d'Orléans Principal ministre

Guillaume Dubois meurt à Versailles le 10 août 1723.

On lui prête une vie dissipée, peut-être à cause d'une maîtresse en titre, mais elle semble plutôt avoir été consacrée au travail et à la relève de la France.

Louis XV a pour Philippe II d'Orléans la plus vive affection.

Philippe II d'Orléans lui demande alors à la place de principal ministre.

Louis XV lui accorde sans hésiter.

C'est la première fois dans l'histoire de la monarchie qu'un petit-fils de France est investi de telles fonctions.

Philippe II d'Orléans se plonge dans les affaires avec ardeur.


Louis IV Henri de Bourbon-Condé Louis Ier d'Orléans

Mort de Philippe II d'Orléans

Louis IV Henri de Bourbon-Condé Premier ministre de Louis XV

Louis Ier d'Orléans Duc d'Orléans, de Valois, de Nemours et de Montpensier

Philippe II d'Orléans n'est pas en bonne santé.

Il a beaucoup grossi et est sujet à de fréquentes somnolences.

Philippe II d'Orléans meurt à Versailles le 2 décembre 1723.

Philippe II d'Orléans :

Il achète pour sa couronne le Régent, le diamant réputé le plus beau d'Europe.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé demande immédiatement au roi sa succession comme premier ministre.

Sur l'approbation d'André Hercule de Fleury, Louis XV accepte mais s'engage néanmoins à ne jamais consulter Louis IV Henri de Bourbon-Condé en l'absence de Fleury.

Laid, grand et borgne, Louis IV Henri de Bourbon-Condé passe pour "peu esprité", selon l'expression de l'époque. Il est de caractère inconstant et emporté.

Le cardinal de Bernis écrivit dans ses Mémoires au sujet du premier ministre : Si la probité et les bonnes intentions avaient suffi pour remplir ce poste important, M. le Duc aurait pu espérer d'y réussir mais les grands talents lui manquaient, et souvent les bons conseils.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé s'est enrichi de plus de 20 millions de livres grâce au système de Law. Cela lui permet de mener grand train à Chantilly où il entretient un magnifique équipage de vénerie.

Louis Ier d'Orléans devient Duc d'Orléans, de Valois, de Nemours et de Montpensier.

Louis Ier d'Orléans et Philippe V d'Espagne, sont concurremment héritier présomptif du trône de France.

En effet la question de la validité des renonciations des Bourbons d'Espagne au moment du traité d'Utrecht de 1713 n'est pas définitivement tranchée.

Écarté du gouvernement par Louis IV Henri de Bourbon-Condé, son cousin, Louis Ier d'Orléans s'efforce de restaurer la puissance de la maison d'Orléans en s'appuyant sur son fidèle ami le comte d'Argenson, nommé chancelier de la maison d'Orléans en 1723.

Comme premier prince du sang, Louis Ier d'Orléans siège dans tous les conseils et n'hésite pas à opiner sur les affaires de politique.

Ses relations avec Louis XV, ils ont presque le même âge, sont cordiales même s'il reproche au roi ses mœurs dissolues.

Marie Leszczynska, la reine lui manifeste une grande sympathie, de même qu'André Hercule de Fleury.

La mort de Philippe II d'Orléans arrête l'ascension de Marc-Pierre de Voyer de Paulmy pour une quinzaine d'années.


Louis III de Rouvroy de Saint-Simon - par Jean-Baptiste van Loo (1728) château de Chasnay

Retraite de Louis III de Rouvroy de Saint-Simon

André Hercule de Fleury et Louis IV Henri de Bourbon-Condé font comprendre à Louis III de Rouvroy de Saint-Simon que sa présence à la cour n'est désormais plus indispensable.

Il se retire sur ses terres de La Ferté-Vidame pour poursuivre la rédaction de ses Mémoires.

Pendant les trente ans qui lui reste à vivre, plusieurs dizaines de milliers de pages sortiront de sa plume surchauffée.

Il fait revivre, sous le règne de Louis XV, dont il boude la cour, les règnes de Louis XIII et de Louis XIV dans un langage dont l'intensité et la puissance évocatrice sont restées inégalées.


Victor-Maurice de Broglie

Victor-Maurice de Broglie Maréchal de France

Après avoir été lieutenant général pendant 36 ans, Victor-Maurice de Broglie est fait Maréchal de France le 2 février 1724 par Louis XV.



Antoine Gaston de Roquelaure Maréchal de France

Antoine Gaston de Roquelaure, Duc de Roquelaure, est fait Maréchal de France le 2 février 1724 par Louis XV.


Jacques Eléonor Rouxel

Jacques Éléonor Rouxel Maréchal de France

Jacques Éléonor Rouxel, Comte de Grancey et de Médavy, est élevé à la dignité Maréchal de France en 1724 par Louis XV de France.


Léonor Marie du Maine - Maréchal Comte du Bourg - gravure Tardieu fils en 1894

Léonor Marie du Maine Maréchal de France

Léonor Marie du Maine, Comte du Bourg, est fait Maréchal de France en 1724 par Louis XV.


Yves de Tourzel d'Alègre

Yves de Tourzel d'Alègre Maréchal de France

Yves de Tourzel d'Alègre devient commandant en chef en Bretagne, 1724.

Yves de Tourzel d'Alègre, Marquis d'Alègre, est fait Maréchal de France en 1724 par Louis XV.


Louis d'Aubusson

Louis d'Aubusson Maréchal de France

Louis d'Aubusson, Duc de la Feuillade, est fait Maréchal de France en 1724 par Louis XV.


Antoine V de Gramont

Antoine V de Gramont Maréchal de France

Antoine V de Gramont, Duc de Gramont, est fait Maréchal de France en 1724 par Louis XV.



Gaspard de Clermont-Tonnerre reçu dans l'Ordre du Saint-Esprit

Le 3 juin 1724, dans la chapelle du château de Versailles, Gaspard de Clermont-Tonnerre est reçu dans l'Ordre du Saint-Esprit, dans la troisième promotion du règne de Louis XV.



Louis XV et la chasse

Pour se distraire, comme l'avaient fait presque tous les membres de sa famille, Louis XV se jette à corps perdu dans la chasse.

Louis XV séjourne à Chantilly, du 30 juin au 1er août 1724, chassant presque tous les jours.

Louis XV a pour Louis-Alexandre de Bourbon une grande affection renforcée par leur goût commun pour la chasse. En août 1724, Louis XV va pour la première fois chasser le cerf à Rambouillet où il couche.

Il y retourne dès le mois suivant et prend dès lors l'habitude de s'y rendre très régulièrement.

Le 3 novembre 1724, la chasse royale de la Saint-Hubert à Chantilly rassemble ainsi une centaine de sonneurs de trompe, plus de 900 chiens et un millier de chevaux.



Mariage de Louis Ier d'Orléans avec Augusta Marie Jeanne de Bade

Marie Thomas Auguste Goyon de Matignon est envoyé par Louis XV de France en mai 1724 pour faire la demande en mariage d'Augusta Marie Jeanne de Bade pour Louis Ier d'Orléans, fils de Philippe II d'Orléans.

Louis Ier d'Orléans épouse par procuration à Rastatt le 18 juin 1724 puis en personne à Sarri près de Châlons en Champagne le 13 juillet 1724 Augusta Marie Jeanne de Bade. Leurs enfants sont :

Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes bénit ce mariage.

Augusta Marie Jeanne de Bade a une généalogie sans tache et ses parents sont au surplus catholiques.

Ceci compense une dot misérable de 80 000 livres seulement.


Samuel Bernard - Portrait par Hyacinthe Rigaud - en 1726

Samuel Bernard Comte de Coubert

Samuel Bernard est fait 1er comte de Coubert en 1725 par Louis XV.



Séjour de Louis XV à Chantilly

Louis XV revient à Chantilly du 8 juin au 8 août 1725.


Marie Leszczynska

Rupture des fiançailles de Louis XV avec Marie-Anne-Victoire de Bourbon

Retraite de Marie Anne de Bourbon

Mariage de Louis XV de France avec Marie Leszczynska

Le roi devenant adulte est apte à procréer. Se pose alors la question de l'héritier du trône.

Marie-Anne-Victoire de Bourbon n'a que 6 ans et Louis IV Henri de Bourbon-Condé redoute de perdre le pouvoir au cas où le jeune roi, de santé fragile, viendrait à disparaître.

En 1725, on prend la décision de rompre les fiançailles de Louis XV avec Marie-Anne-Victoire de Bourbon et de la renvoyer dans son pays.

Marie Anne de Bourbon se retire alors dans ses châteaux où elle mène une vie de plus en plus recluse.

On chercher une nouvelle fiancée. Fleuriau de Morville, l'un des secrétaires d'État, dresse une liste des partis possibles. Cent noms de Princesses européennes sont présentés et l'on n'en retint que 8.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé ne peut imposer une de ses sœurs. Aussi refuse-t-il toutes les princesses alliées à la branche rivale des Orléans en dépit des intérêts du Royaume, notamment les filles du Duc et de la Duchesse de Lorraine.

On prête un rôle à Jeanne Agnès Berthelot de Pléneuf dans ces manœuvres.

Le 31 mars 1725, faute de mieux et à la grande déception de la cour et de la nation toute entière, Marie Leszczynska, fille du roi détrôné de Pologne est choisie par Luis XV et André Hercule de Fleury.

Elle vit alors chichement en Alsace d'une pension que lui verse la France. Elle est de 7 ans plus âgée que le roi.

Le 2 avril 1725, Louis IV Henri de Bourbon-Condé demande à Stanislas Ier Leszczynski sa fille en mariage au nom de Louis XV.

Stanislas Ier Leszczynski et Marie Leszczynska arrivent à Strasbourg le 4 juillet 1725.

Néanmoins, le 15 août 1725, Louis Ier d'Orléans épouse Marie Leszczynska par procuration dans la cathédrale de Strasbourg, devant le cardinal de Rohan, grand aumônier de France.

Louis XV fait réparer et remeubler le château de Chambord en août 1725.

Le 4 septembre 1725, Marie Leszczynska rencontre Louis XV.

Louis XV de France épouse à la chapelle de la Trinité du château de Fontainebleau le 5 septembre 1725 Marie Leszczynska. Leurs enfants sont :

Seule l'aînée des sœurs se mariera, les autres resteront à la cour, auprès de leurs mères et frères.

Le mariage est consommé le soir même, et le roi fera durer la lune de miel à Fontainebleau jusqu'en décembre. Marie tombe aussitôt amoureuse du roi, qui lui-même en est très épris.

On donne à la nouvelle reine, André Hercule de Fleury comme grand aumônier, et des serviteurs qui ont veillé sur Louis XV enfant, afin de lui permettre de mieux connaître son mari.

Elle se fait instruire dans les questions de cérémonial et d'étiquette et assume ses devoirs de représentation lors des fréquentes absences de Louis XV, à la chasse ou ailleurs.

Grande amatrice de musique et de peinture, elle peint elle-même des aquarelles, c'est elle la véritable mécène de la culture à la cour.

Jeanne Agnès Berthelot de Pléneuf noue une amitié de 2 années qui en fait, pendant un temps, la femme la plus puissante de la cour.

Charles VII Albert de Bavière est à Versailles pour ce mariage.

Marie-Madeleine Bocquet devient première femme de chambre de Marie Leszczynska, tandis que M. Mercier reçoit la charge de contrôleur de la Maison de la Reine.

Stanislas Ier Leszczynski et Marie Leszczynska arrivent à Chambord le 20 septembre 1725.

Louis XV de France et Marie Leszczynska quitteFontainebleau pour Versailles le 28 novembre 1725.



Disgrâce de Louis IV Henri de Bourbon-Condé

Louis IV Henri de Bourbon-Condé finit par prendre ombrage de la présence continuelle de Fleury lors de ses entretiens avec le Roi.

À la fin 1725, Louis IV Henri de Bourbon-Condé demande à Marie Leszczynska de l'aider.

Reconnaissante du rôle joué dans son mariage, celle-ci accepte. Elle fait appeler Louis XV qui, arrivant dans ses appartement, y trouve Louis IV Henri de Bourbon-Condé. Il se mit à lui parler d'affaires en multipliant les allusions hostiles à André Hercule de Fleury. Louis XV reste impassible. Louis IV Henri de Bourbon-Condé finit par lui demander ce qu'il pense des imputations qu'il a formulées à l'encontre de l'évêque de Fréjus :

Louis IV Henri de Bourbon-Condé se jette alors aux pieds du roi en implorant son pardon, que Louis XV lui accorde d'un ton glacial avant de sortir.

André Hercule de Fleury, ayant compris ce qui s'est passé, quitte aussitôt Versailles en laissant une lettre dans laquelle il fait valoir que "ses services lui paraissant désormais inutiles, il le supplie de lui laisser finir ses jours dans la retraite et préparer son salut auprès des sulpiciens d'Issy.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé est contraint d'écrire de sa main la lettre par laquelle il demande à André Hercule de Fleury de revenir.



Réunion de Noisy-le-Grand, Lognes et Villiers-sur-Marne à la baronnie de Champs-sur-Marne

En 1726, Louis XV fait réunir Noisy-le-Grand, Lognes et Villiers-sur-Marne à la baronnie de Champs-sur-Marne.


André Hercule de Fleury Portrait par Hyacinthe Rigaud

Exil de Louis IV Henri de Bourbon-Condé

André Hercule de Fleury Premier ministre

André Hercule de Fleury Cardinal

Louis IV Henri de Bourbon-Condé reste nominalement au pouvoir jusqu'au 11 juin 1726, quand le roi l'exile à Chantilly, à la satisfaction de l'opinion, malgré l'intervention de Marie Leszczynska pleine de reconnaissance envers celui à qui elle doit sa fortune mais qui la manipulait à son gré.

Marie Leszczynska perd dès lors toute influence sur le roi.

Le 16 juin 1726, Louis XV prend André Hercule de Fleury, Monseigneur de Fréjus comme on l'appelle, comme principal ministre de l'État.

On peut expliquer qu'il n'ait pas été nommé officiellement premier ministre officiel car il aurait dû signer une grande quantité de documents officiels, et Fleury est vieux et de faible constitution physique.

Jusqu'à sa mort, André Hercule de Fleury dirigera la France avec prudence et sagesse. Après les pertes humaines et financières subies à la fin du règne de Louis XIV, son gouvernement sera souvent qualifié de réparateur. C'est la période la plus pacifique et prospère du règne de Louis XV.

Louis XV le soutient contre les intrigues de la cour et les conspirations de ses ministres.

L'expansion économique est au cœur des préoccupations du gouvernement.

À l'intérieur, avec l'aide des contrôleurs généraux des finances, André Hercule de Fleury :

La France se dote de l'infrastructure routière la plus moderne et la plus étendue du monde. Le corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées construit un ensemble de routes, partant de Paris selon le schéma en étoile qui forme encore l'ossature des routes nationales actuelles.

Le commerce est également stimulé par le Bureau et le Conseil du Commerce.

Le commerce maritime extérieur de la France grimpa de 80 à 308 millions de livres entre 1716 et 1748.

Cependant, les lois rigides édictées auparavant par Colbert ne permettent pas à l'industrie de profiter pleinement de ce progrès économique.

André Hercule de Fleury ne parvient pas, en revanche, à entraver la montée de l'opposition parlementaire qui se traduit par des troubles avec le parlement de Paris.

En ce qui concerne les affaires étrangères, André Hercule de Fleury recherche à tout prix la paix et la stabilité européenne, en pratiquant une politique d'alliance avec la Grande-Bretagne tout en se réconciliant avec l'Espagne.

En septembre 1726, sur la demande de Louis XV, André Hercule de Fleury est nommé cardinal.

André Hercule de Fleury se distingue par la modération de son train de vie. Contrairement à un cardinal de Richelieu ou Mazarin, il n'amasse pas une fortune immense. Il dépense ses revenus commendataires en aumônes et se contente de ses appointements de ministre de 20 000 livres.



Naissance de Marie-Louise-Élisabeth de France

Naissance d'Anne-Henriette de France

Marie-Louise-Élisabeth de France, surnommée Madame en tant que fille aînée du roi, ou Madame Première naît à Versailles le 14 août 1727, fille de Louis XV de France et de Marie Leszczynska.

Anne-Henriette de France, surnommée Madame Seconde, puis Madame Henriette, naît à Versailles le 14 août 1727, fille de Louis XV de France et de Marie Leszczynska

Elles sont sœurs jumelles.

Elles sont ondoyées à la naissance.

Charlotte-Éléonore Magdeleine de la Mothe-Houdancourt devient la gouvernante des enfants de Louis XV.

Sa petite-fille, la duchesse de Talard, est nommée survivancière, adjointe destinée à lui succéder : la charge reste dans la famille, preuve de la confiance et de l'attachement du roi.

Marie-Louise-Élisabeth de France et Anne-Henriette de France sont élevées à Versailles dans l'aile des Princes.

Marie-Louise-Élisabeth de France se montre vite intelligente, autonome et fière.

Marie-Louise-Élisabeth de France est surnommée affectueusement Babette par Louis XV de France son père.

Elle est très aimée de Louis XV de France, à qui elle ressemble beaucoup.


Germain Louis Chauvelin - par Hyacinthe Rigaud

Henri François d'Aguesseau Chancelier

Joseph Jean-Baptiste Fleuriau d'Armenonville Démis de la charge de Garde des Sceaux

Germain Louis Chauvelin Garde des sceaux

Germain Louis Chauvelin secrétaire d'État aux Affaires étrangères

Henri François d'Aguesseau est rappelé en 1727 par André Hercule de Fleury.

Henri François d'Aguesseau est nommé chancelier, le 15 août 1727.

André Hercule de Fleury fait entrer Germain Louis Chauvelin, son conseiller, au Gouvernement.

Pour avoir eu la maladresse de prendre un arrêt en faveur d'un protégé du roi en violation du droit, Louis XV fait rendre à Joseph Jean-Baptiste Fleuriau d'Armenonville le 17 août 1727, cette charge.

Joseph Jean-Baptiste Fleuriau d'Armenonville obtient pour indemnité une pension de 36 000 livres soit l'équivalent d'un peu plus de 11 kilogrammes d'or en pièces.

Germain Louis Chauvelin est nommé garde des sceaux le 17 août 1727.

Germain Louis Chauvelin est nommé secrétaire d'État aux Affaires étrangères le 18 août 1727.

Comme Garde des sceaux, Germain Louis Chauvelin doit partager ses attributions avec Henri François d'Aguesseau, qui conserve la charge inamovible de Chancelier de France.

Le 2 septembre 1727, Louis XV établit un partage des attributions entre les deux hommes :

Germain Louis Chauvelin a à exercer la censure sur les nombreux ouvrages liés à la controverse autour de la bulle Unigenitus.



Traité de Séville

En 1729, Robert Walpole a indiqué que l'Angleterre est disposée à reconnaitre la Pragmatique Sanction.

L'offre de mariage des 2 filles de Charles VI de Habsbourg aux 2 fils de Philippe V d'Espagne n'apportent plus rien aux Habsbourg. Charles VI de Habsbourg retire cette offre.

Pour Philippe V d'Espagne, ces 2 mariages sont la principale raison de l'alliance avec l'Autriche.

Sans aucune consultation de Vienne, l'Espagne sort de l'alliance et le 9 novembre 1729.

Robert Walpole encourage George II de Grande-Bretagne à signer un traité avec l'Espagne.

Le traité de Séville est signé le 9 novembre 1729 par :

Vandermeer Francisco, délégué des États généraux des Pays-Bas, signe le traité le 21 novembre 1729.

Il met fin à la guerre anglo-espagnole.

Ce nouveau traité modifie la répartition du pouvoir en Europe.

L'Espagne s'engage à œuvrer en faveur de la dissolution de la Compagnie d'Ostende.

Les autres puissances soutiennent l'Espagne pour la demande d'Élisabeth Farnèse. Elle demande que Charles III d'Espagne hérite du duché de Parme et de la Toscane après l'extinction de la dynastie des principes Farnèse.

Elle est autorisée, afin de garantir sa tutelle, à envoyer 6 000 hommes dans ses territoires éventuellement avec l'aide des signataires dans les 6 mois qui suivent la signature du traité.

La Grande-Bretagne conserve, au détriment de l'Espagne, son contrôle sur Minorque et Gibraltar et le maintien des privilèges commerciaux mais les affrontements navals, en particulier dans les Caraïbes, se poursuivent.

Pour lutter contre l'importation en contrebande de marchandises britanniques dans les colonies espagnoles en Amérique di Nord, il est convenu que tout bateau espagnol, même appartenant à un armateur privé, peut faire office de garde-côte, et inspecter tout bateau de commerce britannique croisant dans les eaux espagnoles.

Ce droit de visite, et la confiscation des marchandises de contrebande qui s'ensuit souvent, révulse les Britanniques, qui crient au piratage, et réveille le vieil antagonisme datant de l'époque élisabéthaine.



Mort de Léopold Ier de Lorraine

François III Étienne de Lorraine Duc de Lorraine et de Bar

Élisabeth Charlotte d'Orléans Régente des duchés de Lorraine et de Bar

Léopold Ier de Lorraine meurt au château du Ménil à Lunéville le 27 mars 1729.

Léopold Ier de Lorraine s'occupe peu de politique extérieure, ce point fait partie des restrictions du traité de Riswick.

Il reprend la politique de neutralité des anciens ducs, et ne participe pas aux guerres européennes.

Léopold Ier de Lorraine entreprend la reconstruction de ses états, afin d'effacer les traces des guerres et occupations qui ont ravagé les duchés.

Léopold Ier de Lorraine réforme le gouvernement, s'inspirant de ce qui se fait en France, en nommant 4 Secrétaires d'États, découpe les duchés en 17 baillages et 58 prévôtés, et renforce la centralisation.

Léopold Ier de Lorraine réforme également la fiscalité afin d'en améliorer le rendement.

Pour repeupler les duchés, Léopold Ier de Lorraine encourage l'immigration et fait remettre en état le réseau routier avant de créer des nouvelles routes : les Ponts-et-Chaussées est l'un des 4 Secrétariats d'État créés.

A la fin de son règne, on peut circuler dans les duchés sans encombre et en toute sécurité.

Léopold Ier de Lorraine fait reconstruire le château de Lunéville, qui est bientôt qualifié de Versailles lorrain.

En 1729, François III Étienne de Lorraine devient Duc de Lorraine et de Bar.

François III Étienne de Lorraine hérite de la principauté de Commercy.

François III Étienne de Lorraine rejoint sa patrie qu'il a quittée à 15 ans au paravent et rentre à Lunéville mais devient assez impopulaire du fait de sa froideur germanique.

En 1729, François III Étienne de Lorraine confie la régence des duchés de Lorraine et de Bar à Élisabeth Charlotte d'Orléans, sa mère.

Elle adopte totalement la cause de ses sujets notamment depuis l'humiliation du mariage de Louis XV.



Naissance de Louis-Ferdinand de France

Louis-Ferdinand de France Dauphin de France

Louis-Ferdinand de France naît au château de Versailles le 4 septembre 1729, fils de Louis XV de France et de Marie Leszczynska.

Il devient aussitôt Dauphin de France.

Louis-Ferdinand de France est élevée à Versailles dans l'aile des Princes.

Son éducation est confiée à Boyer, évêque de Mirepoix, homme vertueux mais de caractère étroit. Il n'est pas un élève très brillant. Il déteste l'activité physique, mais devient un excellent musicien.

Cette arrivée d'un héritier mâle qui assure la pérennité de la dynastie, est accueillie avec une immense joie et célébrée dans toutes les sphères de la société française, et également dans la plupart des cours européennes.

Le couple royal, à l'époque très uni, se manifeste un amour réciproque et le jeune roi est extrêmement populaire.



Naissance de Philippe-Louis de France

Philippe-Louis de France naît le 30 août 1730, fils de Louis XV de France et de Marie Leszczynska. Il est fait Duc d'Anjou.



Alain Emmanuel de Coëtlogon Maréchal de France

Alain Emmanuel de Coëtlogon, Marquis de Coëtlogon, est fait Maréchal de France en 1730 par Louis XV.



Succession de Philibert de Châlon-Arlay

Suite à un procès de deux siècles de 1530 à 1730, Louis XV attribut une part de l'héritage de Philibert de Châlon-Arlay dont le domaine d'Arlay :



Ordonnance sur les donations

André Hercule de Fleury demande à Henri François d'Aguesseau de poursuivre l'œuvre de codification du droit engagée sous Louis XIV.

Les ordonnances sont préparées par un Bureau de législation placé auprès du chancelier et par des enquêtes auprès des cours supérieures.

En tant que rapporteur du bureau de Législation, Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville est étroitement associé aux travaux de codification.

Henri François d'Aguesseau le tient en haute estime.

Henri François d'Aguesseau fait adopter par Louis XV l'ordonnance sur les donations en 1731.



Incident de l'oreille de Jenkins

En 1731 un navire contrebandier britannique, le Rebecca, est arraisonné dans les eaux espagnoles.

Julio Leon Fandino, le capitaine espagnol, saisit au collet le capitaine anglais, Robert Jenkins, lui tranche une oreille, et lui dit :

Porte-la à ton roi, et dis-lui que je lui ferai la même chose si je le vois par ici !

Robert Jenkins fait rapport au parlement britannique de ce qui lui était arrivé.

Cette blessure s'inscrit dans un ensemble de gestes que le peuple britannique considère comme dégradant.

En Grande-Bretagne, industriels et commerçants cherchent à élargir les débouchés pour leurs produits manufacturés issus de la révolution industrielle naissante, et le désir d'hégémonie britannique sur tout le bassin atlantique se renforce.

François-Marie Arouet de Voltaire, décrit l'asiento et le navio de permiso dans son Précis du siècle de Louis XV (chapitre 9).

François-Marie Arouet de Voltaire analyse la montée de la tension en Grande-Bretagne (chapitre 27), sous l'action du lobby industriel qui prétend n'être préoccupé que de l'équilibre des forces européennes.

Cette balance est devenue la passion du peuple britannique ; mais un intérêt plus concret est le but du ministère de Londres.

Il veut forcer l'Espagne à partager le commerce du Nouveau Monde.



Charles III d'Espagne Nouveau duc de Parme

Jean Philippe d'Orléans fait le voyage de Paris à Cannes pour aller saluer Charles III d'Espagne, nouveau duc de Parme, de la part de Louis XV, le 17 décembre 1731.



Mariage d'Augustin-Joseph de Mailly avecConstance Colbert de Torc

Augustin-Joseph de Mailly épouse le 20 avril 1732 Constance Colbert de Torcy, fille de Jean-Baptiste Colbert de Torcy et de Catherine Félicité Arnauld de Pomponne.

Leurs enfants sont :

Ce mariage se fait en présence de Louis XV.



Naissance de Marie-Adélaïde de France

Marie-Adélaïde de France, surnommée Madame Quatrième puis Madame Troisième, puis Madame Adélaïde puis Madame, naît le 23 mars 1732, fille de Louis XV de France et de Marie Leszczynska.



Naissance de Victoire Louise Marie Thérèse de France

Victoire Louise Marie Thérèse de France naît le 11 mai 1733, fille de Louis XV de France et de Marie Leszczynska.



Liaison de Louis XV avec Louise-Julie de Mailly-Nesle

En 1733, Louis XV a une liaison avec Louise-Julie de Mailly-Nesle (1710-1751), fille de Louis III de Mailly-Nesle et d'Armande Félice de La Porte Mazarin.

Louise-Julie de Mailly-Nesle est faite Comtesse de Mailly.



Claude Louis Hector de Villars Maréchal général des camps et armées du roi

En 1733, Claude Louis Hector de Villars reçoit de Louis XV la rare dignité de maréchal général des camps et armées du Roi de Pologne.


Frédéric-Auguste II de Saxe –par Pietro Antonio Rotari Frédéric-Auguste II de Saxe

Mort de Frédéric-Auguste Ier de Saxe

Stanislas Ier Leszczynski Roi de Pologne

Stanislas Ier Leszczynski Grand-duc de Lituanie

Guerre de Succession de Pologne

Frédéric-Auguste II de Saxe Roi de Pologne

Occupation de la Lorraine et du Barrois

Frédéric-Auguste Ier de Saxe meurt à Varsovie le 1er février 1733.

Son cœur repose à Dresde.

Son corps est inhumé à Cracovie.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe est l'ancêtre de George Sand.

Il fait interdire les loges maçonniques.

Protecteur des arts, grand mécène, il fait de sa capitale Dresde la Florence de l'Elbe.

C'est sous son règne qu'est découvert le secret de fabrication de la porcelaine dure par l'alchimiste Johann Friedrich Böttger, qu'il a fait enfermer.

Frédéric-Auguste Ier de Saxe établit une manufacture à Meissen, qui fait la renommée de la porcelaine de Saxe.

Frédéric-Auguste II de Saxe, fils de Frédéric-Auguste Ier de Saxe, hérite de la Saxe.

Frédéric-Auguste II de Saxe et Stanislas Ier Leszczynski se disputent le trône de Pologne.

Louis XV soutient Stanislas Ier Leszczynski, qui vit en exil en France aux frais de son gendre.

Le 31 août 1733, François de Bricqueville part de Brest.

Tandis qu'un sosie prend ostensiblement la mer à Brest sur un navire français, Stanislas Ier Leszczynski traverse secrètement l'Allemagne et arrive à Varsovie le 8 septembre 1733.

Avec l'aide d'une armée de 2 000 hommes, Stanislas Ier Leszczynski fait pression sur les nobles polonais.

Le 12 septembre 1733, grâce au soutien de la France, Stanislas Ier Leszczynski est élu par la diète, Roi de Pologne et Grand-duc de Lituanie.

François de Bricqueville mouille le 15 septembre 1733 au large d'Elseneur au Danemark, avec l'escadre qu'il commande.

Composée de 9 vaisseaux de ligne et de 5 frégates, elle est chargée de soutenir la candidature de Stanislas Ier Leszczynski au trône de Pologne.

Frédéric-Auguste II de Saxe, neveu par alliance de Charles VI de Habsbourg, est soutenu par la Russie, l'Autriche, et le Saint Empire.

Renaud III de Modène, tout en restant officiellement neutre, prend secrètement le parti de l'Autriche.

La Russie et l'Autriche envahissent la Pologne.

Anne Ire de Russie envoie une armée de 20 000 hommes pour chasser Stanislas Ier Leszczynski.

Le 22 septembre 1733, Stanislas Ier Leszczynski doit se réfugier à Dantzig (Gdansk) pour y attendre de l'aide promise par la France.

Le 5 octobre 1733 à Varsovie, sous la protection des armées russes, Frédéric-Auguste II de Saxe est proclamé roi sous le nom de Auguste III de Pologne.

Frédéric-Auguste II de Saxe est le dernier roi de Pologne de la Maison de Wettin.

Louis XV est conseillé par Germain Louis Chauvelin, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, et influencé par le parti antiautrichien animé Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle qui est mécontent du soutien de Vienne à Frédéric-Auguste II de Saxe.

Malgré la politique pacifiste d'André Hercule de Fleury, la France déclare la guerre à l'empereur germanique.

Charles-Emmanuel III de Savoie, Roi de Sardaigne, Duc de Savoie et Prince de Piémont, la Bavière et l'Espagne s'allient à La France pour soutenir Stanislas Ier Leszczynski et libérer l'Italie du joug autrichien.

L'Espagne qui convoite le Royaume de Naples et la Sardaigne qui convoite le Milanais, s'unissent à la France.

L'Angleterre, les Provinces-Unies, la Suède, le Danemark, la République de Venise reconnaissent que l'agression de l'Autriche et de la Russie contre la Pologne est un motif de guerre et s'engagent à rester neutres.

L'intervention sans conviction de la France ne permet pas de renverser le cours de la guerre, et Stanislas Ier Leszczynski ne retrouve pas son trône.

En 1733 les Autrichiens sont expulsés d'Italie par les forces franco-espagnoles.



Siège de Kehl

Jacques Ier Fitz-James reçoit le commandement de l'armée du Rhin.

Les courtisans de Louis XV, parmi lesquels se trouvent :

rejoignent Jacques Ier Fitz-James.

L'armée française envahit la Lorraine de François III Étienne de Lorraine et se porte sur la frontière allemande.

Le Siège de Kehl, du 13 octobre au 29 octobre 1733, est le premier épisode de la Guerre de Succession de Pologne.

Pierre-François de Rougé et Louis Joseph de Montcalm-Gozon prennent part à ce siège.

Malgré la prise de la citadelle de Kehl, par souci d'économie, ou par crainte d'exciter plus qu'il ne faut la jalousie des États allemands, en décembre 1733, André Hercule de Fleury ordonne à Jacques Ier Fitz-James de prendre les quartiers d'hiver sur la rive Ouest.

Là s'arrêtent la campagne de 1733.



Naissance de Victoire Louise Marie Thérèse

Victoire Louise Marie Thérèse, surnommée Madame Quatrième puis Madame Victoire, naît le 11 mai 1733, fille de Louis XV et de Marie Leszczynska.



Premier pacte de famille des Bourbons

L'alliance entre Louis XV et Philippe V d'Espagne, signée le 7 novembre 1733 durant la guerre de Succession de Pologne, constitue le 1er pacte de famille.


Claude François Bidal - par Henri-Frédéric Schopin - 1835 - Petit Trianon de Versailles

Claude François Bidal Maréchal de France

En reconnaissance de ses états de service lors du siège de Philippsburg, Claude François Bidal, Marquis d'Asfeld, est fait Maréchal de France en 1734 par Louis XV.



Naissance de Sophie Philippe Élisabeth Justine

Sophie Philippe Élisabeth Justine ou Sophie Philippine Élisabeth Justine de France, surnommée Madame Cinquième puis Madame Sophie, naît le 27 juillet 1734, fille de Louis XV de France et de Marie Leszczynska.


Maria Leszczynska, par Jean-Marc Nattier .

Lassitude de Marie Leszczynska et de Louis XV l'un pour l'autre

Marie Leszczynska adule Louis XV et lui est entièrement dévouée mais elle finit par se fatiguer des grossesses à répétition.

Louis XV se lasse de l'amour inconditionnel de son épouse.

De plus, 8 de leurs enfants sur 10 sont des filles, et un seul survit, le dauphin.

Cela finit par indisposer le roi.

En 1734, pour la première fois, Marie Leszczynska se plaint à Stanislas Ier Leszczynski son père des infidélités de Louis XV.


Charles Armand de Gontaut-Biron - en 1714 - par Nicolas de Largillière - Boston

Charles Armand de Gontaut-Biron Maréchal de France

Charles Armand de Gontaut-Biron, Duc de Biron, est fait Maréchal de France en 1734 par Louis XV.



Jacques de Chastenet Maréchal de France

Jacques de Chastenet, Marquis de Puységur, est fait Maréchal de France en 1734 par Louis XV.


Adrien Maurice de Noailles - par Éloi Firmin Féron - 1834

Adrien Maurice de Noailles Maréchal de France

Après le siège de Philippsbourg, Adrien Maurice de Noailles, Duc de Noailles, est élevé à la dignité Maréchal de France le 14 juin 1734 par Louis XV.


Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg - par Jean-Marc Nattier

Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg Maréchal de France

Ses services font élever Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg, Prince de Tingry, à la dignité de maréchal de France.

Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg, est fait Maréchal de France le 14 juin 1734 par Louis XV.

Il prend le titre de Maréchal de Montmorency et ne sert plus aux armées.



Mort de Charles-Eugène de Lévis Duc de Lévis, Comte de Charlus

Charles-Eugène de Lévis, Duc de Lévis-Charlus, aurait été fait Maréchal de France en 1734 par Louis XV.

Charles-Eugène de Lévis meurt à Paris le 9 mai 1734.

Marie-Françoise de Lévis, seule héritière, apporte la terre et le château de Lévis, à la famille de Castries, famille de son défunt époux.


François-Marie de Broglie

François-Marie de Broglie Maréchal de France

François de Franquetot Maréchal de France

Louis XV donne le bâton de maréchal aux deux lieutenants de Villars.

François-Marie de Broglie est fait Maréchal de France en 1734 par Louis XV.

François de Franquetot, Duc de Coigny, est fait Maréchal de France en 1734 par Louis XV.



Catherine de La Rochefoucauld de Cousage Abbesse de Montmartre.

Catherine de La Rochefoucauld de Cousage est Abbesse de Saint-Jean-de-Buxo,

Catherine de La Rochefoucauld de Cousage est nommée abbesse de Montmartre par Louis XV le 5 mars 1735

Une voie parisienne, la rue Catherine de La Rochefoucauld, porte son nom dans le 9e arrondissement.



Louis XV et Édouard de Stuart à Rochefort

En 1735, Charles de Rohan-Rochefort reçoit à Rochefort Louis XV et Édouard de Stuart.

Édouard Stuart, qui revient à plusieurs reprises pour chasser.



Ordonnance sur les testaments

Henri François d'Aguesseau fait adopter par Louis XV l'ordonnance sur les testaments en 1735.



Robert François Damiens de retour à Paris

Robert François Damiens devient valet à Louis-le-Grand, le collège de Jésuites à Paris, qu'il doit quitter pour s'être marié, la règle imposant aux valets d'être célibataires.

Il sert comme domestique chez de nombreux conseillers du Parlement de Paris, dont certains parmi les plus virulents contre le roi (comte de La Bourdonnais, Bèze de Lys).

Il forme avec sa femme, cuisinière, et sa fille unique, apprentie couturière, une famille unie.

Il passe beaucoup de temps au Palais de justice, s'enquérant des nouvelles et faisant le coursier pour tel ou tel magistrat ou la mouche pour la police.

En ces temps de conflit entre le Parlement et Louis XV, Robert François Damiens vit au cœur de l'opposition parlementaire.

D'une piété fervente, il tient des discours religieux exaltés, notamment au cours de ses beuveries.



Traité de Vienne

Stanislas Ier Leszczynski Duc de Lorraine et de Bar

Charles VI de Habsbourg Duc de Parme de Plaisance et de Guastalla

La guerre de Succession de Pologne prend fin par le traité de paix de Vienne négocié en secret en 1735.

Comme secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Germain Louis Chauvelin se montre très hostile à l'Autriche à qui il cherche constamment à opposer l'Espagne.

André Hercule de Fleury, pacifiste, négocie souvent en sous-main, comme pour les préliminaires du Traité de Vienne, qui subordonnent la paix à la résolution de la question lorraine.

Par des négociations secrètes, André Hercule de Fleury obtient la renonciation de François III Étienne de Lorraine.

Germain Louis Chauvelin n'intervient que pour vaincre les dernières résistances de l'Autriche.

Par le traité de paix de Vienne :

Cette guerre peu coûteuse, comparativement aux ponctions humaines et financières exorbitantes des campagnes de Louis XIV, est un franc succès pour André Hercule de Fleury et la diplomatie française.

Habile négociateur, Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle contribue puissamment à assurer les duchés de Bar et de Lorraine à la France.

La guerre a cependant encore décimé la population polonaise, déjà fortement réduite dans les années qui précédaient le conflit.

Le dernier des Médicis meure en Toscane.

François III Étienne de Lorraine est autorisé à épouser l'archiduchesse héritière Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg à la grande joie de celle-ci, très amoureuse du prince Lorrain.

Charles d'Espagne III épousera Marie-Amélie de Saxe, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe, le vainqueur de Stanislas Ier Leszczynski.



Visite de Catherine Charlotte de Gramont à Versailles

Catherine Charlotte de Gramont vient de temps en temps faire sa cour à la famille royale comme nous l'indique le duc de Luynes en juin 1736 :

Il y a 8 ou 10 jours que Catherine Charlotte de Gramont est venue à Versailles sans y coucher : Louis XV l'a reçue parfaitement bien, elle a eu une audience de sa majesté d'environ 1:2-heure et le Roi lui a dit même qu'il avait envie de ne la lui donner que fort tard afin de l'obliger de coucher à Versailles.

Elle a vu le même jour Marie Leszczynska et a été reçue honnêtement mais froidement.



Louise-Julie de Mailly-Nesle Favorite de Louis XV

En 1736, Louis XV produit ouvertement à la cour sa première favorite Louise-Julie de Mailly-Nesle.



Mort de Louis-Gabriel Tardieu Baron d'Esclavelles

Louis-Gabriel Tardieu est nommé Commandeur de l'ordre de Saint-Louis par Louis XV.

Louis-Gabriel Tardieu meurt au château de La Briche à Épinay-sur-Seine le 7 décembre 1736.



Ordonnance sur le faux

Henri François d'Aguesseau fait adopter par Louis XV l'ordonnance sur le faux en 1737.



Louis XV à Vauréal

Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti reçoit Louis XV au château de Vauréal en 1737.



Cession du duché de Châteauroux

Louis XV achète le duché de Chateauroux en 1737.



Naissance de Louise Marie de France

Louise Marie de France, surnommée Madame Septième puis Madame Louise, naît le 15 juillet 1737, fille de Louis XV de France et de Marie Leszczynska.

Cette naissance marque la fin du bonheur du couple royal.

Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes est chapelain de Marie Leszczynska en 1737.


Louis de Pardaillan de Gondrin ordonne à Jean Delépinay de se retirer

Perquision lors d'une assemblée de francs-maçons

Dans un chapitre intitulé Persécution, Clavel rapporte que, le 10 septembre 1737, le commissaire de police Jean Delépinay est informé qu'une assemblée de francs-maçons se tient chez le marchand de vin Chapelot, à la Rapée.

Il s'y rend pour la disperser.

Mais Louis de Pardaillan de Gondrin l'un des membres éminents de l'ordre survient, le rudoie violemment et lui ordonne de se retirer.

Louis de Pardaillan de Gondrin, allié aux plus grandes familles du royaume et ami de Louis XV, n'est pas inquiété.


Charlotte-Louise de Rohan-Guémené en 1737- par Jean-Marc Nattier- conservé au Château de Versailles

Mariage de Victor-Amédée-Philippe Ferrero Fieschi avec Charlotte-Louise de Rohan-Guémené

Julie Louise Gabrielle de Rohan-Soubise présente Charlotte-Louise de Rohan-Guémené, sa fille, à Louis XV et à Marie Leszczynska le 26 octobre 1737 au château de Fontainebleau.

Victor-Amédée-Philippe Ferrero Fieschi, Prince de Masserano, ambassadeur d'Espagne à Londres, épouse le 28 octobre 1737 Charlotte-Louise de Rohan-Guémené.



Marie Adélaïde de France, Marie-Louise-Élisabeth de France et Anne-Henriette de France à Versailles

Alors qu'en 1738, Marie Leszczynska apprend qu'elle ne pourra plus avoir d'enfants et ferme sa porte à Louis XV de France.

Les filles cadettes de Louis XV de France sont, par mesure d'économie et sur les conseils d'André Hercule de Fleury, envoyées terminer leur éducation à l'abbaye de Fontevraud.

Marie-Adélaïde de France réussit à attendrir son père et reste à Versailles.

Marie-Adélaïde de France est élevée avec Marie-Louise-Élisabeth de France et Anne-Henriette de France, ses deux sœurs aînées.

Les trois fillettes vivent à Versailles dans l'ombre de Louis-Ferdinand de France, leur frère.

Louis XV, qui aime beaucoup Marie Adélaïde de France, s'amuse à la surnommer Madame Torchon en raison de son goût pour les travaux domestiques.



Éducation des filles de Louis XV à Fontevraud

En 1738, les princesses de moins de 6 ans :

quittent la cour pour l'abbaye de Fontevraud où elles doivent achever leur éducation à moindre frais.


Philippe Ier de Parme et Marie-Louise-Élisabeth de France - par Giuseppe Baldrighi - vers 1756

Mariage de Philippe Ier de Parme avec Marie-Louise-Élisabeth de France

Fin février 1739, Louis XV annonce officiellement qu'il promet sa chère Babette à Philippe Ier de Parme, un des fils cadets de Philippe V d'Espagne.

La cour s'offusque de cette alliance, car l'infant n'a guère de chance de monter sur le trône espagnol.

Philippe Ier de Parme épouse par procuration le 26 août 1739 Marie-Louise-Élisabeth de France.

Marie-Louise-Élisabeth de France quitte Versailles le 30 août 1739.

Les adieux à sa famille sont déchirants. En larmes, Marie-Louise-Élisabeth de France quitte Anne-Henriette de France, sa sœur jumelle, sur ces mots : C'est pour toujours, mon Dieu, c'est pour toujours !

Marie-Louise-Élisabeth de France rencontre Philippe Ier de Parme à Alcalá de Henares, à 30 km de Madrid.

Philippe Ier de Parme épouse le 25 ou le 27 octobre 1739 Marie-Louise-Élisabeth de France, fille de Louis XV et de Marie Leszczynska. Leurs enfants sont :

Marie-Louise-Élisabeth de France éduquera ses enfants selon la Philosophie des Lumières en leur donnant pour précepteur Mably et Condillac.

Les cérémonies fastueuses qui ont lieu pour l'occasion sont passées à la postérité.

Par ce mariage, Marie-Louise-Élisabeth de France prend de nom de Madame Infante.

Philippe Ier de Parme n'est guère brillant mais les époux s'entendront bien.


Pauline-Félicité de Mailly-Nesle - par Jean-Marc Nattier

Liaison de Louis XV avec Pauline-Félicité de Mailly-Nesle

Veuve, Marie Victoire Sophie de Noailles sait gagner la faveur de Louis XV en protégeant ses amours avec les sœurs de Nesle.

Louise-Julie de Mailly-Nesle est supplantée en 1739 par Pauline-Félicité de Mailly-Nesle, sa jeune sœur. Leur enfant est :



Mariage de Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix avec Anne Marguerite Gabrielle de Beauveau-Craon

Anne Marguerite Gabrielle de Beauveau-Craon est veuve de Jacques Henri de Lorraine, prince de Lexing.

Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix épouse en 1739 Anne Marguerite Gabrielle de Beauveau-Craon.

La maréchale de Mirepoix fréquente assidûment la cour.

Appréciée de Louis XV, elle est faisait partie de son cercle d'intimes, amie de Jeanne-Antoinette Poisson.

La complaisance de la maréchale s'explique en grande partie par le train de vie qu'elle mène. Elle aime le luxe et se ruine au jeu.

Son cuisinier invente une préparation à base de légumes émincés et d'épices, encore désignée sous le nom de mirepoix.

Son rôle d'amie de la favorite ne lui vaut pas que des amitiés puisque son frère et toute la cour jugent sévèrement l'aide qu'elle apportait à la nouvelle favorite.



La seigneurie de la Bove élevée en Baronnie

Gaspard-Hyacinthe de Caze obtient en mars 1740 les lettres patentes en forme de Charte, par lesquelles Louis XV confirme à cette terre le titre de Baronnie.



Duel de Charles Emmanuel de Crussol d'Uzès et de Comte de Rantzau

Charles Emmanuel de Crussol d'Uzès tue en duel le comte de Rantzau en 1740.

Il est exilé à Uzès par Louis XV.


Louis Toussaint de Brancas

Louis Toussaint de Brancas Maréchal de France

Louis Toussaint de Brancas est fait Maréchal de France en 1740 par Louis XV.


Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg ou Marie-Thérèse au masque - l'impératrice aime aussi les fêtes et les bals Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg

Mort de Charles VI de Habsbourg

Guerre de Succession d'Autriche

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg Archiduchesse d'Autriche

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg Reine de Hongrie

Invasion de la Silésie par la Prusse

Prise des forteresses de Glogów Brzeg et Neisse

Charles VI de Habsbourg meurt à Vienne le 20 octobre 1740.

Charles VI de Habsbourg est mélomane et musicien passionné au point d'accompagner lui même au clavecin le castrat Farinelli.

Charles VI de Habsbourg a laissé des Commentaires sur sa propre vie, qui ont été publiés à Bruxelles en 1862.

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg succède à son père Charles VI d'Autriche.

Par la Pragmatique Sanction, Charles VI de Habsbourg lègue à sa fille Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg les États héréditaires de la Maison des Habsbourg :

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg devient Reine de Hongrie sous le nom de Marie-Thérèse Ire de Hongrie.

Malgré la Pragmatique Sanction, Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg a du mal à faire reconnaître ses droits au trône.

D'autres princes aspirent à la remplacer sur le trône, tel :

La guerre de Succession d'Autriche durera de 1740 à 1748.

La guerre de l'oreille de Jenkins ce confond alors à cette guerre de Succession d'Autriche.

Âgée de seulement 23 ans, et en tant que femme, elle est considérée comme un chef fragile. Elle est trahie de tous côtés et par ceux-là même qui s'étaient engagés à la soutenir.

Elle est attaquée par ses voisins et parents, et doit mener sans soutien ni argent la guerre de Succession d'Autriche contre la Prusse, la Bavière, la Saxe, la France de Louis XV, le Piémont-Sardaigne et l'Espagne.

La Russie reconnait la Pragmatique Sanction et reste une alliée fidèle des Habsbourg.

Charles-Emmanuel III de Savoie prétend au Milanais. Les promesses d'une augmentation de territoire de Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg le détachent de la France et de l'Espagne.



Marie-Élisabeth Chamillart Dame du palais de la Reine

Le 27 novembre 1740, Marie Françoise de Rochechouart de Mortemart cède sa place de Dame du palais de Marie Leszczynska à Marie-Élisabeth Chamillart, sa première fille.

Marie Françoise de Rochechouart de Mortemart reste à la cour et conserve son logement après sa démission

Louis Jean Charles Ier de Talleyrand et Marie Françoise de Rochechouart de Mortemart font partie du petit groupe proche de Louis XV.

Marie Françoise de Rochechouart de Mortemart participe à de nombreux soupers et voyages en compagnie des maîtresses du roi.



Couronnement de Charles VII Albert de Bavière

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle ambassadeur de Louis XV

Le 11 décembre 1740, Louis XV envoie Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle assister comme son ambassadeur au couronnement de Charles VII Albert de Bavière à Francfort.



Projet de mariage d'Honoré III Grimaldi avec Marie Louise Henriette Jeanne de La Tour d'Auvergne

Marie Louise Henriette Jeanne de La Tour d'Auvergne est une héritière extrêmement fortunée. Louis XV supervise personnellement ses projets de mariage.

Le projet de mariage d'Honoré III Grimaldi et de Marie Louise Henriette Jeanne de La Tour d'Auvergne est annoncé à la Cour le 26 janvier 1741.

Mais leur mariage n'aura jamais lieu.


Louis-Auguste d'Albert d'Ailly

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Maréchal de France

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly, Duc de Chaulnes, est fait Maréchal de France le 11 février 1741 par Louis XV.


Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, Duc de Belle-Isle, maréchal de France - par Maurice Quentin de La Tour (exposé au Salon de 1748) - Collection particulière

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle Maréchal de France

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, Duc de Belle-Isle, est fait Maréchal de France en 1741 par Louis XV. Il est alors appelé maréchal de Belle-Isle.


Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle - en 1742 - par Jean Marc Nattier

Naissance de Charles-Emmanuel Marie Magdelon de Vintimille

Mort de Pauline Félicité de Mailly-Nesle Comte de Vintimille

Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle Maîtresse Louis XV

Charles-Emmanuel Marie Magdelon de Vintimille dit le Demi-Louis naît à Versailles le 2 septembre 1741, fils de Louis XV et de Pauline-Félicité de Mailly-Nesle.

Charles-Emmanuel Marie Magdelon de Vintimille est surnommé Demi-Louis car il ressemble beaucoup à Louis XV.

Pauline-Félicité de Mailly-Nesle meurt le 9 septembre 1741 en couches.

Louis XV fait venir Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle, sa sœur, à la Cour pour en faire sa maîtresse.

Elle a beaucoup d'entrain, les courtisans l'appelaient la grosse réjouie et bien qu'elle fut laide et craquante de graisse.

Le marquis d'Argenson dit que : sa majesté s'est trouvé quelquefois assez d'appétit pour tâter de cette grosse vilaine de Lauraguais.

M. de Marville, lieutenant de police, informe le roi de ces vers circulant à Paris :

L'une est presqu'en oubli,

L'autre presque en poussière,

La troisième est en pied,

La quatrième attend pour faire place à la dernière,

Choisir une famille entière, est-ce être infidèle ou constant ?

Fin 1741, Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle arrive à Versailles alors que Louis XV s'est remis avec Louise-Julie de Mailly-Nesle, la sœur aînée.



Entrée de la France dans la Guerre de Succession d'Autriche

Traité d'alliance Franco-prussien

La France a accepté à mi-mot la Pragmatique Sanction, pour autant qu'elle ne lésât pas les intérêts des tiers. En l'espèce, elle lèse ceux de Charles VII Albert de Bavière.

Dans l'opinion, un fort courant se dessine pour affaiblir l'ennemi traditionnel, les Habsbourg. Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle se fait le champion de cette position. André Hercule de Fleury, devenu vieux, n'a plus la force de s'y opposer.

Louis XV succombe à la pression du parti antiautrichien de la cour.

Le 5 juin 1741, Frédéric II de Prusse signe un traité d'alliance avec Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

Par ce traité, Louis XV :

En contrepartie, Frédéric II de Prusse ne consent que des promesses.

Les autres alliés de la Prusse, hormis la France, sont l'Espagne et la Bavière.

La cause autrichienne est elle soutenue par la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies, traditionnels opposants à l'hégémonie de la France. D'autres alliés les ont joints plus ou moins constamment : le royaume de Piémont-Sardaigne, et la Saxe.

Étienne-François de Choiseul s'engage dans l'armée dans le régiment de Navarre, avec lequel il participe à la campagne de Bohême en 1741.

Victor Riqueti de Mirabeau fait la campagne de Bavière en 1741 et 1742.

Louis Auguste II de Bourbon prend part à la Guerre de Succession d'Autriche.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti sollicite un commandement mais, faute d'avoir obtenu satisfaction, il part sans autorisation rejoindre l'armée de Jean-Baptiste François Desmarets.

Louis XV, apprenant son insubordination, le fait mettre aux arrêts mais, grâce à l'intercession de Louise Élisabeth de Bourbon-Condé, sa mère, Louis-François Ier de Bourbon-Conti est libéré et peut faire la campagne de Bohême comme simple volontaire sans grade.



Louis Armand de Brichanteau Maréchal de France

Louis Armand de Brichanteau, Duc de Nangis, est fait Maréchal de France en 1741 par Louis XV.



Louis de Gand de Mérode de Montmorency Maréchal de France

Louis de Gand de Mérode de Montmorency, Prince d'Isenghien, est fait Maréchal de France le 11 février 1741 par Louis XV.



Jean-Baptiste de Durfort Maréchal de France

Jean-Baptiste de Durfort, Duc de Duras, est fait Maréchal de France en 1741 par Louis XV.


Jean-Baptiste François Desmarets

Jean-Baptiste François Desmarets Maréchal de France

En récompense de la soumission de la Corse, Jean-Baptiste François Desmarets est nommé Maréchal de France dit le maréchal de Maillebois le 11 juin 1741 par Louis XV.



Hermann Maurice de Saxe Maréchal de France

Hermann Maurice de Saxe, Comte de Saxe, est fait Maréchal de France en 1741 par Louis XV.

Il est appelé le maréchal de Saxe.

Marc-Pierre de Voyer de Paulmy soutient les réformes engagées dans l'armée par Hermann Maurice de Saxe, en particulier dans l'artillerie.



Liaison de Louis XV avec Diane Adélaïde de Mailly-Nesle

Louis XV a une liaison avec Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle (1713-1760), Duchesse de Lauraguais, fille de Louis III de Mailly-Nesle et d'Armande Félice de La Porte Mazarin.


Charles VII Albert de Bavière

Charles VII Albert de Bavière Duc d'Autriche

Charles VII Albert de Bavière Roi de Bohême

Charles VII Albert de Bavière Empereur du Saint Empire romain germanique

Charles VII Albert de Bavière refuse de reconnaître Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg pour héritière des États d'Autriche auxquels il prétend avoir droit.

Il est soutenu par la France.

Le 24 janvier 1742, Charles VII Albert de Bavière est élu par la Diète de Francfort à la tête du Saint Empire romain germanique.

Les troupes de Louis XV appuient son couronnement comme Duc d'Autriche à Linz, Roi de Bohême à Prague, et enfin empereur du Saint Empire romain germanique à Francfort en 1742.

Charles VII Albert de Bavière adhère à la Ligue de Francfort.

Charles Théodore de Bavière prend parti pour Charles VII Albert de Bavière dans la guerre de Succession d'Autriche.

Mais la fortune ne tarde pas à l'abandonner : il perd en peu de temps toutes ses conquêtes, et est même chassé de ses États héréditaires.



François-Marie de Broglie 1er Duc de Broglie

Jusqu'à lui sa famille n'avait porté que le titre de comte.

Louis XV confère à François-Marie de Broglie le titre de 1er Duc de Broglie le 11 juin 1742.



Baptême de Louis François Joseph de Bourbon-Conti

Louis François Joseph de Bourbon-Conti est baptisé le 29 novembre 1742 dans la chapelle royale du château de Versailles, avec pour parrain Louis XV et pour marraine la reine Marie Leszczynska.


Marie-Anne de Mailly-Nesle - peint en 1740 - par Jean-Marc Nattier au Musée National du château de Versailles

Marie-Anne de Mailly-Nesle au service de la Reine

Liaison de Louis XV avec Marie-Anne de Mailly-Nesle

Marie-Anne de Mailly-Nesle entre au service de Marie Leszczynska, la Reine, grâce à Louise-Julie de Mailly-Nesle, sa sœur, le 4 octobre 1742.

Marie-Anne de Mailly-Nesle poussée par Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis et Mme de Tencin, décide par orgueil de devenir maîtresse royale.

Louis XV prend à Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu, Marie-Anne de Mailly-Nesle, sa maîtresse.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu le prend fort mal.

À la demande Marie-Anne de Mailly-Nesle, Louis XV renvoie Louise Julie de Mailly-Nesle, sa sœur, de la cour le 3 novembre 1742.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti est protégé par Marie-Anne de Mailly-Nesle.

Louis XV estime Louis-François Ier de Bourbon-Conti pour ses qualités en matière politique, militaire et juridique, mais il redoute ses ambitions.

Louis XV, entouré de conseillers qui ne sont pas toujours sans ambitions personnelles, est fatigué, las des intrigues politiques qui se trament autour de lui et recherche en son cousin le confident qui lui manque.

Françoise Gillonne de Montmorency-Luxembourg fait partie de l'entourage des intimes qui se forme autour de Louis XV et de la Marie-Anne de Mailly-Nesle, sa favorite, en prenant part aux dîners qui se tiennent dans les appartements privés.



Baptême de Louis-François II Joseph de Bourbon-Conti

Louis-François II Joseph de Bourbon-Conti est baptisé en la chapelle Notre-Dame de Versailles le 29 novembre 1742.

Son parrain est Louis XV.

Sa marraine est Marie Leszczynska.


Marc-Pierre de Voyer de Paulmy - par Hyacinthe Rigaud

Mort de François-Victor Le Tonnelier de Breteuil

Marc-Pierre de Voyer de Paulmy Secrétaire d'État de la Guerre

François-Victor Le Tonnelier de Breteuil est marquis de Fontenay-Trésigny, Seigneur de Villebert, de Breteuil, du Mesnil-Chassemartin, des Chapelles, de Villenevotte et de Palaiseau, Baron de Boitron et de Preuilly.

Ses relations avec André Hercule de Fleury ne sont pas si mauvaises que cela.

François-Victor Le Tonnelier de Breteuil meurt rue Vivienne à Paris chez André Hercule de Fleury à Issy le 7 janvier 1743 d'apoplexie.

Il est inhumé à Fontenay Trésigny en Brie en Seine-et-Marne.

L'avenue de Breteuil et la place de Breteuil, dans le 7e arrondissement de Paris, portent son nom.

Marc-Pierre de Voyer de Paulmy lui succède et devient secrétaire d'État de la Guerre de Louis XV le janvier 1743.



Liaison de Charles-François d'Estaing avec Madeleine Erny de Mirfond

Charles-François d'Estaing a une liaison avec Madeleine Erny de Mirfond. Leur enfant est :



Mort d'André Hercule de Fleury

Seconde disgrâce de Germain Louis Chauvelin

L'acharnement d'André Hercule de Fleury à conserver son pouvoir lui vaut le surnom de Son Éternité.

André Hercule de Fleury meurt à Issy-les-Moulineaux le 29 janvier 1743.

Louis XV, suivant l'exemple de Louis XIV, son prédécesseur, décide alors de gouverner sans premier ministre.

Germain Louis Chauvelin tente de se rapprocher de Louis XV mais subit une seconde disgrâce et fut exilé à Issoire, puis à Riom.

On s'explique mal de telles rigueurs, observe Jean de Viguerie.

Germain Louis Chauvelin a été l'un des confidents du roi qui lui écrivait souvent.

Mais c'est peut-être là justement la cause de sa disgrâce.

Louis XV a pu regretter de s'être confié à lui.

Pierre-Paul Guérin de Tencin perd le semblant d'autorité qu'il possède encore et se trouve dans un isolement complet.

Sa seule fonction à la Cour consiste désormais à présider le bureau des pauvres communautés.



Adrien Maurice de Noailles Ministre d'État

Adrien Maurice de Noailles est nommé ministre d'État le 10 mars 1743.

Toujours partisan de rigueur financière, Adrien Maurice de Noailles donne à Louis XV des conseils de fermeté en matière fiscale, qui ne seront pas écoutés.



Projet de mariage de Louis-Philippe Ier d'Orléans et d'Anne-Henriette de France

Très jeune, Louis-Philippe Ier d'Orléans se prend d'une passion partagée pour Anne-Henriette de France, une des filles de Louis XV, et veut l'épouser.

Louis XV de France pose d'abord sur cette idylle un regard bienveillant.

André Hercule de Fleury qui cherche à ménager l'Espagne, voit dans ce projet la source possible de graves complications diplomatiques.

En effet, Louis XV n'a qu'un fils. En cas de disparition de celui-ci, le trône de France serait revendiqué à la fois :

Marier une fille de Louis XV de France au fils de Louis Ier d'Orléans donnerait l'avantage à ce dernier.

Louis XV de France refuse donc d'accorder à Louis-Philippe Ier d'Orléans, fils de Louis Ier d'Orléans la main de sa fille qui finira ses jours célibataire.



Marie-Anne de Mailly-Nesle Duchesse de Châteauroux

Louis XV titre Marie-Anne de Mailly-Nesle Duchesse de Châteauroux le 20 octobre 1743.

Il la présente à la cour le 24 octobre 1743.



Projet de mariage de Louis-Philippe Ier d'Orléans et d'une fille de Charles VII Albert de Bavière

Louis Ier d'Orléans songe alors à une fille de Charles VII Albert de Bavière, Électeur de Bavière.

Officiellement, Louis XV et André Hercule de Fleury font mine de soutenir sa démarche. Charles VII Albert de Bavière fait traîner l'affaire qui ne sera pas conclue.



Mort de Louise-Françoise de Bourbon

Cession du Palais Bourbon

Louise-Françoise de Bourbon meurt en 1743.

Le Palais Bourbon est acquis par Louis XV.


George II de Grande-Bretagne à la bataille de Dettingen par John Wootton Bataille de Dettingen

Bataille de Braunau

Bataille de Deckendorf

Bataille de Dettingen

La France est désireuse de ménager ses finances. L'armée et l'État sont trop peu impliqués dans cette guerre de Succession d'Autriche.

Les Bavarois, alliés de la France, subissent une défaite sévère près de Braunau le 9 mai 1743.

Une armée alliée d'environ 50 000 hommes (Britanniques, Hanovriens et Autrichiens) dite pragmatique commandée par le roi George II de Grande-Bretagne et formée sur le Rhin inférieur.

Après le retrait de Jean-Baptiste François Desmarets, elle s'avance vers le sud dans le pays du Main et du Neckar.

Le 27 mai 1743 à la bataille de Deckendorf, Louis-François Ier de Bourbon-Conti a son cheval tué sous lui et perd ses équipages.

Une armée française d'environ 70 000 soldats sous les ordres d'Adrien Maurice de Noailles est rassemblée sur le cours moyen Rhin pour contrer cette nouvelle force.

Mais François-Marie de Broglie est en pleine retraite, et les places fortes de Bavière capitulent les unes après les autres devant le prince Charles.

Les Français et les Bavarois sont presque expulsés de la région du Rhin quand la bataille de Dettingen se déroule le 27 juin 1743 (16 juin du calendrier julien) à Dettingen, village de la commune de Karlstein am Main en Bavière.

Louis Philippe Marc Antoine de Noailles à Dettingen a 2 chevaux tués sous lui.

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre se trouve à cette bataille.

Gabriel d'Arsac de Ternay prend part à la bataille Dettingen où il est fait prisonnier.

George II de Grande-Bretagne, complètement dominé dans la manœuvre par des adversaires mieux aguerris, est en grand danger entre Aschaffenbourg et Hanau dans le défilé formé par les collines Spessart et la rivière Main, n'ayant pas eu de ravitaillement notamment en pain depuis une semaine.

Adrien Maurice de Noailles parvient à prendre dans la nasse l'armée austro-britannique.

Il s'apprête à l'anéantir grâce aux pièces d'artillerie qui ferment les deux issues du défilé du Main.

Louis VII de Gramont, son neveu, à la tête de 23 000 hommes, doit garder un des 2 passages.

Impatient au bout de 6 heures d'attente, Louis VII de Gramont traverse le Main devant le village de Dettingen et lance une attaque en masse contre un ennemi qui n'a plus rien à perdre, contraignant l'artillerie française à interrompre son bombardement.

Repoussés, ses hommes cherchent à se replier sur les ponts mais certains de ceux-ci s'effondrent et les soldats sont noyés.

La compagnie des chevau-légers de la garde royale française y est anéantie.

Adrien Maurice de Noailles porte certainement une part de responsabilité dans cette défaite.

Les coalisés sont ainsi sauvés d'un anéantissement certain.

La route d'Hanau leurs est ouverte aux coalisés.

William Augustus de Grande-Bretagne est blessé lors de cette bataille. Il devient un héros national.

L'honneur de la victoire des coalisés revient principalement à Léopold-Philippe d'Arenberg, qui est blessé dans l'action. George II de Grande-Bretagne est témoin de sa bravoure et de son l'habileté.

George II de Grande-Bretagne quitte l'armée le 1er octobre 1743, pour se rendre dans ses États de Hanovre.

Il remet le commandement Léopold-Philippe d'Arenberg qui fait repasser le Rhin à ses troupes, leur assigne des quartiers d'hiver.

C'est la dernière fois qu'un souverain régent du Royaume-Uni menera ses troupes dans une bataille dont le souvenir est encore célébré particulièrement à l'académie royale militaire de Sandhurst.

En souvenir de la victoire, Haendel compose son Dettingen Te Deum.

La bravoure de Louis-François Ier de Bourbon-Conti touche Louis XV, qui lui octroie en récompense une augmentation de 36 000 livres sur son gouvernement du Poitou et le reçoit au château de Fontainebleau le 9 novembre 1743.



Traité de l'Escurial

Deuxième pacte de famille des Bourbons

Durant la guerre de Succession d'Autriche, le traité de l'Escurial est signé en secret entre Philippe V d'Espagne et Louis XV le 25 octobre 1743 pour contrer George II de Grande-Bretagne.

Le 27 octobre 1743, un traité d'alliance entre la France et l'Espagne est signé à Fontainebleau.



Rencontre de Louis XV avec Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville

Louis XV fait la connaissance de Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville lorsqu'il loge à l'intendance de Valenciennes en 1744.



Construction du Panthéon

En 1744, Louis XV décide de rebâtir l'église de l'abbaye Sainte-Geneviève à Paris au sommet de la Montagne Sainte-Geneviève

Cette église, en ruines, est accolée à la belle église Saint-Etienne du Mont.

Jacques Germain Soufflot est désigné comme architecte pour réaliser le Panthéon.

Le Panthéon est construit en forme de croix grecque de 110 m de long, 80 m de largeur et 83 m de haut.

Le fronton a été réalisé par le sculpteur Pierre Jean David d'Angers (1788-1856)



Le front France-Autriche

Traité de Francfort

Le 15 mars 1744, Louis XV déclare officiellement la guerre à l'Angleterre et à l'Autriche.

Les Français, mis au courant du traité de Worms, décident alors de répliquer.

En avril 1744, la France, la Prusse, la Suède et la Bavière signent le traité de Francfort.

Charles VII Albert de Bavière est confirmé dans sa dignité impériale, et récupére ses États.

Frédéric II de Prusse conserve la Silésie.

Louis Antoine de Gontaut est nommé Chevalier des ordres du roi en 1744.



Retour de Charlotte-Aglaé d'Orléans en France

Charlotte-Aglaé d'Orléans reçoit à Modène la visite Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis déguisé en colporteur.

Appréciant la vie mondaine, Charlotte-Aglaé d'Orléans s'ennuie à périr à Modène et elle n'a de cesse de quitter le duché, d'où on la voit partir avec soulagement en 1744.

Louis XV l'accueille très froidement et lui impose une vie obscure et retirée à Paris.



Invasion des Pays-Bas autrichiens

Prise de Menin, Ypres, Knokke et Furnes

Ladislas Ignace de Bercheny Lieutenant-général

L'armée de Louis XV, menée par Adrien Maurice de Noailles, envahit en mai 1744 les Pays-Bas autrichiens et s'empare rapidement des places de Menin, Ypres, Knokke et Furnes.

Noël Jourda de Vaux assiste aux sièges de Menin et d'Ypres.

Claude-Louis-François de Régnier participe au siège d'Ypres.

Claude Quentin La Chiche est à la prise de Menin le 4 juin 1744.

En 1744, Adrien Maurice de Noailles parvient à expulser les Autrichiens d'Alsace, même s'il laisse passer l'occasion de leur infliger de lourdes pertes au moment où leur armée traverse le Rhin.

Après la reconquête de l'Alsace, Ladislas Ignace de Bercheny devient lieutenant-général en 1744.



Épisode de Metz

Louis XV autorise Marie-Anne de Mailly-Nesle à le rejoindre dans les Flandres en juin 1744.

Louis XV et son Quartier Général se rendent à Metz.

Louis XV loge Marie-Anne de Mailly-Nesle sa maîtresse dans une bâtisse proche de son palais.

Pour faciliter les rencontres des deux amants une galerie couverte est édifiée entre les deux maisons au grand dam de la population messine qui voit dans sa ville s'étaler publiquement l'adultère royal.

En août 1744, à Metz, Louis XV tombe gravement malade et ses médecins pronostiquent une mort imminente. Les prières se multiplient à travers le pays pour son salut.

Sous la pression du parti dévot, Monseigneur de Fitz-James, Évêque de Soissons, premier aumônier du roi, exige le renvoi de la favorite Marie-Anne de Mailly-Nesle à Paris.

Elle quitte discrètement la ville et la fameuse galerie couverte est démolie

Marie Leszczynska et Louis-Ferdinand de France, le dauphin, accourent en hâte à Metz.

Mené par son précepteur, Louis-Ferdinand de France, âgé de 14 ans, et apte à accéder au trône.

Monseigneur de Fitz-James refuse de donner l'absolution sans une confession publique de ses pêchés.

Louis XV effectue devant les Messins cette humiliante confession.

Le roi y apparait comme une personne immorale, indigne de porter le titre de Roi Très Chrétien.

Colporté dans tout le pays par le clergé, la confession royale ternit le prestige de la monarchie.

Pendant ce temps, les dévots, place ostensiblement un second oreiller dans le lit de la reine et pousse celle-ci, pourtant quadragénaire, à s'habiller comme une adolescente, abusant du rouge et des parfums.

Le roi échappe à la mort.

À la suite de la messe d'Action de Grâce célébrée en l'église Notre-Dame de Metz en présence de la famille royale, le pays tout entier reprend les qualificatifs du célébrant et appelle le Roi Louis le Bien-Aimé.

Louis XV ressent douloureusement l'humiliation.

De retour à Versailles, Louis XV démet Monseigneur de Fitz-James de ses fonctions d'aumônier, l'exile dans son diocèse.

Louis XV rappelle Marie-Anne de Mailly-Nesle.

Jean Frédéric Phélypeaux est chargé de lui apporter la lettre du Roi qui le lui annonce.

La carrière de Jean Frédéric Phélypeaux, membre très influant de la haute noblesse franc-maçonne, est marquée par ses démêlés avec les maîtresses du Roi. Marie-Anne de Mailly-Nesle le déteste et l'appelle le Comte de Faquinet.

Marie-Anne de Mailly-Nesle se propose de faire renvoyer Jean Frédéric Phélypeaux sans tarder.

Louis XV songe à confier à sa maîtresse la place lucrative et stratégique de surintendante de la maison de Marie-Thérèse d'Espagne, sa belle-fille, la future Dauphine.

La vie sexuelle déréglée Louis XV le fait souffrir d'un profond sentiment de culpabilité mais il ne renoue pas avec la reine.

Cet événement marquera la personnalité du roi et la suite de la vie politique française.



Siège de Coni

Bataille de la Madonne de l'Olmo

Bataille de Cuneo

Durant la guerre de Succession d'Autriche, Coni est assiégé par les alliés franco-espagnoles commandés Louis-François Ier de Bourbon-Conti.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti n'a plus beaucoup de réserves. Ses troupes sont fatiguées d'une longue campagne, et ses lignes de communications trop tendues.

Charles-Emmanuel III de Savoie rassemble une armée consistante.

La bataille de la Madonne de l'Olmo a lieu dans les environs de Coni ou Cuneo le 30 septembre 1744.

Les Sardes ébranlent les lignes franco-espagnoles qui ne reculent pas.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti charge à la tête de ses troupes, culbute une colonne ennemie sur une de ses batteries et retourne ses canons contre elle.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti a sa cuirasse percée en deux endroits et deux chevaux sont tués sous lui.

Étienne-François de Choiseul participe à cette bataille de Coni.

Charles-Emmanuel III de Savoie vaincu est repoussé.

Victor-Amédée III de Savoie combat avec son père.

Les Sardes perdent 5 000 hommes.

Les Français en perdent 1 200 et les Espagnols 900.

Mais dans la confusion de la mêlée les Sardes ont réussi à faire entrer dans la ville assiégée un renfort d'un millier d'hommes ainsi que de tout un convoi de ravitaillement.

Aussi les défenseurs de Coni continue de résister.

Les assiégeants sont eux toujours sujets aux épidémies et ont des difficultés de ravitaillement. Les montagnards dressent des embuscades au long de leurs lignes de communications trop étendues.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti est en désaccord avec le général espagnol.

Le 22 octobre 1744, l'armée franco-espagnole lève le siège, se retirant par la vallée de la Stura di Demonte, passant par Demonte, avant de se rendre en France, sans avoir réussi à faire la jonction avec les armées espagnoles du Sud.

François-Marie Arouet de Voltaire conclut : C'est presque toujours le sort de ceux qui combattent vers les Alpes, et qui n'ont pas pour eux le maître du Piémont, de perdre leur armée, même par des victoires.

Cette victoire héroïque vaut à Louis-François Ier de Bourbon-Conti la réputation d'un héros, le roi fait chanter en son honneur un Te Deum à Notre-Dame.

Ladislas Ignace de Bercheny se distingue en protégeant la retraite de Louis-François Ier de Bourbon-Conti.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti rentre à Versailles le 9 décembre 1744.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti réclame à Louis XV des charges militaires de plus en plus importantes mais Louis XV n'ose pas lui confier les plus hautes fonctions dans l'armée, car par certains côtés, il craint son cousin.



Délaissement de Marie Leszczynska par Louis XV de France

Après une réconciliation en 1744, Louis XV de France délaisse définitivement Marie Leszczynska pour ses maîtresses.

Elle garde discrétion et dignité et vit les 20 dernières années de sa vie à Versailles, entourée d'un cercle restreint d'amis dont le couple de Luynes.

Elle se réfugie dans l'affection pour ses filles et son père, qui vient la visiter souvent.

Elle obtient de Louis XV, peut-être pour se faire pardonner, un grand appartement privé où elle peut mener une vie plus calme et moins tournée vers l'apparat.

Cet appartement sera détruit par les aménagements de Marie-Antoinette d'Autriche.

Elle dispose d'une cassette de 96 000 livres, somme médiocre à affecter à son divertissement, à ses aumônes et à son jeu.

Elle aura fréquemment quelques dettes, dues à sa passion pour le jeu et surtout pour le cavagnole, épongées par Louis XV ou par son père Stanislas.


René Louis de Voyer de Paulmy d'Argenson

René Louis de Voyer de Paulmy Secrétaire d'État aux Affaires étrangères

René Louis de Voyer de Paulmy devient Secrétaire d'État aux Affaires étrangères de Louis XV en novembre 1744.

René Louis de Voyer de Paulmy s'efforce d'imaginer :

Aussi le Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis dit de lui qu'il est fait pour être Secrétaire d'État dans la République de Platon.

Pour rétablir l'hégémonie française en Europe, René Louis de Voyer de Paulmy cherche à mettre en pratique ses propres idées de système d'arbitrage international au profit de la France et en abaissant l'Espagne, l'Autriche et la Russie.

René Louis de Voyer de Paulmy s'efforce aussi de favoriser un regroupement des États italiens sous l'égide du Piémont.

Ses efforts sont contrecarrés par la diplomatie secrète du Roi, dont le ministre n'est pas informé, et par les intrigues de la Cour.

Les courtisans le surnomment d'Argenson la bête.



Siège de Fribourg

Lieutenant au régiment de Picardie, Joseph de La Panouse fait en cette qualité la campagne de 1744.

Lors de la guerre de Succession d'Autriche, Louis XV fait sa première campagne, dans la guerre contre l'impératrice Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg.

Claude Quentin La Chiche se signale à ce siège le 11 octobre 1744.

Le 5 novembre 1744, Louis XV prend Fribourg.

Instruit par le passé, Louis XV fait sauter les fortifications de la ville ainsi que celle des châteaux.

Charles Léonard de Baylenx participe à ce siège de Fribourg.

Joseph de La Panouse se signale au siège de Fribourg, où il est gravement blessé d'un coup de mousquet, ce qui l'oblige à se retirer du service.


Charles François Paul Le Normant de Tournehem

Démission de Philibert Orry

Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville Contrôleur général des finances

Charles François Paul Le Normant de Tournehem Directeur général des bâtiments du roi, académies et manufactures

Confronté à l'ambition et à l'opposition de Jeanne-Antoinette Poisson qui veut placer ses amis au pouvoir, Philibert Orry doit démissionner en 1745

Philibert Orry, malgré quinze années de bons et loyaux services et de succès, prend sa retraite,

Le 6 décembre 1745, Louis XV nomme Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville Contrôleur général des finances.

Michel Antoine écrit :

La guerre de Succession d'Autriche ayant vidé les caisses de l'État, Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville doit recourir à l'emprunt.

Charles François Paul Le Normant de Tournehem succède à Philibert Orry et devient directeur général des bâtiments du roi, académies et manufactures.

Louis XV donne à Abel-François Poisson de Vandières, la survivance de la direction générale des Bâtiments, Arts, Jardins et Manufactures.

Charles Antoine Coypel, premier peintre du roi, est chargé de former le goût du jeune Abel-François Poisson de Vandières.

Avec son aide, Abel-François Poisson de Vandières a à sélectionner des tableaux des collections royales afin de les exposer au palais du Luxembourg, créant ainsi le premier musée de France.


Bataille de Fontenoy

Siège de Tournai

Mort de Daniel de Talleyrand-Périgord Marquis de Talleyrand, Comte de Grignols et de Mauriac

Mort d'Alexandre de Beauvau-Craon

Bataille de Fontenoy

Mort de Louis VII de Gramont

Dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche, Hermann Maurice de Saxe, commande l'armée française.

Sous le couvert d'une diversion lancée vers Mons, Hermann Maurice de Saxe rabat le gros de ses troupes vers Tournai qui est totalement investie le 26 avril 1745.

William Augustus de Grande-Bretagne commande l'ensemble des forces alliées : Provinces-Unies, Grande-Bretagne, Hanovre et Autriche.

Leurrés par la diversion française, les généraux alliés rassemblent dans la précipitation leurs effectifs près de Bruxelles et se mettent d'abord en route le 30 avril 1745 vers Mons avant finalement d'obliquer leur marche vers Tournai.

Prévoyant l'arrivée de l'armée alliée, Hermann Maurice de Saxe ordonne d'édifier des retranchements sur la rive droite de l'Escaut.

Dès le 8 mai 1745, le village de Fontenoy est fortifié et 2 solides redoutes édifiées près de la corne du bois de Barry.

Daniel de Talleyrand-Périgord, Brigadier d'infanterie et colonel du régiment de Normandie, meurt le 9 mai 1745 lors du Siège de Tournai.

Le 10 mai 1745, 3 nouvelles redoutes sont érigées entre Fontenoy et Antoing.

La bataille entre les 2 armées se déroule le mardi 11 mai 1745 sur la plaine de Fontenoy, à 7 kilomètres au sud-est de Tournai.

La bataille débute dès 5 heures du matin par de violents tirs d'artillerie

Suite à de nombreux retards dans le déploiement des troupes alliées, les premières attaques ne débutent que vers 9 heures du matin.

Par 2 fois, les attaques menées par les régiments hollandais contre Fontenoy et Antoing sont repoussées par la puissante artillerie française et les défenseurs français.

Voulant forcer le destin, William Augustus de Grande-Bretagne ordonne dès lors vers 10h30 à ses bataillons anglo-hanovriens d'attaquer entre la corne du bois de Barry et le village de Fontenoy.

Malgré une canonnade meurtrière, les régiments britanniques arrivent au contact vers 11 heures avec la première ligne française.

S'avançant à la tête du 1er bataillon des Gardes britanniques, un officier, Charles Hay, veut encourager ses hommes en se moquant des Français.

Sortant une petite flasque d'alcool, il boit à leur santé en se moquant d'eux.

Apercevant cet insolent Britannique, un officier français, le comte d'Anterroches, croit qu'il s'agit d'une invitation à tirer.

Il lui aurait répondu des mots, vraisemblablement proches du célèbre: Messieurs les Anglais, tirez les premiers! Les Français furent toutefois les premiers à tirer.

Ouvrant à leur tour de terribles feux, les troupes britanniques ne tardent pas à culbuter les premiers rangs ennemis, à ouvrir une brèche et à s'avancer dans le camp français.

Craignant que l'armée française ne soit coupée en 2, Hermann Maurice de Saxe entreprend aussitôt de lancer de sanglantes contre-attaques qui, finalement, bloquent l'avance des britanniques.

Louis Philippe Marc Antoine de Noailles charge la colonne anglaise à la tête d'une brigade de cavalerie.

Gaspard de Clermont-Tonnerre intervient d'une façon décisive à la tête de la cavalerie, en dirigeant une attaque fulgurante qui disloque le carré ennemi et permet de remporter une victoire qui fut longtemps indécise.

Jules de Clermont Tonnerre commande son régiment lors de cette bataille.

À la tête de son régiment, Claude-Louis-François de Régnier charge 3 fois, la colonne anglaise.

Charles-Maurice Grimaldi participe à cette bataille le 11 mai 1745, durant laquelle il est blessé.

Alexandre de Beauvau-Craon meurt lors de cette à la bataille.

Forcés de se réorganiser défensivement, les régiments anglo-hanovriens William Augustus de Grande-Bretagne adoptent dès lors une position de rectangle à 3 côtés fermés.

Voyant apparaître vers 13h les premiers renforts français, menés par Ulrich Frédéric Woldemar de Lowendal, William Augustus de Grande-Bretagne ordonne finalement à ses troupes de se replier sur Vezon.

Au cours de ce repli, le régiment irlandais de Bulkeley parvient à s'emparer du drapeau du second bataillon des Gardes britanniques.

Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis a l'idée et la direction de la manœuvre qui anéantit la colonne de William Augustus de Grande-Bretagne.

La bataille prend fin vers 14h.

Une heure plus tard, les derniers éléments hollandais quittent le champ de bataille.

Les forces alliées se replient au cours de la nuit vers la place d'Ath.

Louis-Ferdinand de France participe aux côtés de Louis XV à cette bataille qui est son baptême du feu et où il fit preuve de courage, recevant cependant de la bouche même du roi une belle leçon d'humanité propre à édifier le futur chef d'état :

le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire c'est de l'épargner.

Après la victoire de Fontenoy, les troupes du roi de France s'emparent aisément de la ville de Tournai.

Louis Antoine de Gontaut-Biron participe à cette bataille.

Louis Charles César Le Tellier s'illustre lors de cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier participe à cette bataille.

Marc-René de Voyer d'Argenson se distingue personnellement lors de cette bataille où il commande le régiment de Berry.

Louis VII de Gramont meurt durant cette bataille tué d'un coup de canon.

Durant cette bataille, Antoine Adrien Charles de Gramont est auprès de Louis VII de Gramont, son père.

Hermann Maurice de Saxe distingue Noël Jourda de Vaux lors de cette bataille et lors des sièges de Tournai, d'Oudenarde, de Dendermonde et d'Ath.

Claude Constant Esprit Jouvenel de Harville des Ursins et Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre participent à cette bataille et aux sièges des villes et citadelles de Tournai, Dendermonde, Audenarde et Ath.

L'incapacité à pousser l'avantage diplomatique de la France après cette victoire de Fontenoy expose René Louis de Voyer de Paulmy aux critiques.



Antoine VII de Gramont Brigadier Général

Antoine VII de Gramont Duc de Gramont

Antoine Adrien Charles de Gramont Colonel du régiment de Hainaut infanterie

Antoine VII de Gramont est nommé Brigadier Général le 1er mai 1745

Antoine VII de Gramont devient 7e Duc de Gramont.

Louis XV lui accorde le gouvernement du Béarn qu'a eu son père.

Louis XV assigne, sur ce gouvernement :

Le 1er mai 1745 Antoine Adrien Charles de Gramont est fait colonel du régiment de Hainaut Infanterie.


Jeanne-Antoinette Poisson - Madame de Pompadour - par François Boucher - 1750 Jeanne-Antoinette Poisson - Madame de Pompadour - pastel de Maurice Quentin de La Tour – 1755 - Musée du Louvre

Liaison de Louis XV avec Jeanne-Antoinette Poisson

Les frères Paris, le cardinal de Tencin, sa sœur la marquise de Tencin et Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis souhaitent se positionner auprès de Louis XV.

La jeune Jeanne-Antoinette Poisson, qui est très proche des Paris, se révèle susceptible de plaire au roi.

Jeanne-Antoinette Poisson est invitée à un bal masqué royal à l'occasion du mariage de Louis-Ferdinand de France et de Marie-Thérèse-Raphaëlle d'Espagne. Louis XV la remarque.

Louis XV a une liaison de 1745 à 1751 avec Jeanne-Antoinette Poisson.

De cette liaison, elle n'aura que des fausses couches entre 1746 et 1749.

Louis XV l'installe au château de Versailles au troisième niveau dans un appartement situé juste au-dessus du sien, relié par un escalier secret.

Elle y organise des soupers intimes avec des invités choisis, où le roi oublie les obligations de la cour qui l'ennuient.

Elle est d'une taille au dessus de l'ordinaire, assez belle, svelte, aisée, souple, élégante.

Son visage est d'un ovale parfait, ses cheveux plutôt châtain clair que blond...

Ses yeux ont un charme particulier, qu'ils doivent peut-être à l'incertitude de leur couleur.

Le nez est parfaitement bien formé, la bouche charmante, les dents très belles, un sourire délicieux la plus belle peau du monde.

Elle est cultivée, intelligente et sincèrement attachée au roi.

Au retour d'une tournée d'inspection à Grenoble, Charles François Paul Le Normant de Tournehem, son oncle, apprend à Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles que Jeanne-Antoinette Poisson partage désormais la vie de Louis XV.

Jeanne-Antoinette Poisson, d'accord avec son oncle, souhaite conserver le domicile conjugal.

Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, qui ne possède rien en propre, est prié de s'effacer et se retrouve exilé de Paris.

Afin de l'éloigner plus encore, on lui fait miroiter un poste d'ambassadeur en Turquie, qu'il refuse.



Jeanne-Antoinette Poisson Marquise de Pompadour

En juillet 1745, pour lui permettre d'être présentée à la cour et de devenir dame d'honneur de la reine, Louis XV lui fait don d'une terre limousine tombée en déshérence récemment acquis par la Couronne : le marquisat de Pompadour.

Jeanne-Antoinette Poisson fait venir à la Cour Abel-François Poisson de Vandières, son frère, sans titre, sans terre et sans soutien qui s'y attire rapidement les bonnes grâces du roi.



Présentation de Jeanne-Antoinette Poisson à la cour

Le 14 septembre 1745, Jeanne-Antoinette Poisson est officiellement présentée à la cour.

Louis-Ferdinand de France et Marie-Thérèse-Raphaëlle d'Espagne font front commun contre la nouvelle favorite.

La reine, appuyée par les milieux dévots, presse le roi de faire cesser cette relation.

Aimar-Chrétien-François-Michel de Nicolaï et Christophe de Beaumont, l'archevêque de Paris, sont considérés comme guides spirituels du clan des dévots.

Anne-Henriette de France, Marie-Adélaïde de France et Louis-Ferdinand de France forment un groupe uni qui, par amour pour leur mère, s'oppose à Jeanne-Antoinette Poisson, qu'ils appellent en privée "Maman Putain".

Les milieux dévots et les milieux aristocratiques conservateurs qui craignent l'influence grandissante de la bourgeoisie dans la société, concentrent leurs attaques sur la nouvelle maîtresse du roi. Elle a contre elle d'appartenir au Tiers-État.

Bourgeoise proche des milieux financiers, elle est aussi attaquée par le peuple qui hait ce monde de la finance qui l'exploite...

Les maîtresses officielles de Louis XIV, et celles de Louis XV jusqu'à présent, choisies dans les hautes sphères de l'aristocratie, avaient été d'autant plus tolérées qu'elles n'exerçaient aucune influence sur le gouvernement, à l'exception de Françoise d'Aubigné.

Parurent bientôt des chansons et des pamphlets injurieux appelés Poissonades, par allusion aux Mazarinades du siècle précédent. Par exemple :

Fille de sangsue et sangsue elle même

Poisson d'une arrogance extrême

Étale en ce château sans crainte et sans effroi

La substance du peuple et la honte du Roi

Jeanne-Antoinette Poisson est trop ambitieuse pour accepter dans l'entourage de Louis XV un prince du sang investi de missions importantes au service des stratégies européennes de la France.

Elle n'aura de cesse de diminuer l'influence de Louis-François Ier de Bourbon-Conti sur le Roi, ce qui est d'autant plus efficace qu'elle sait le Roi hésitant à accorder son entière confiance au prince.



Jean-Baptiste Andrault Maréchal de France

Jean-Baptiste Andrault, Marquis de Maulévrier, est fait Maréchal de France en 1745 par Louis XV.



Bataille de Hohenfriedberg

Bataille de Bassignana

Siège d'Alessandria

Prise d'Asti et de Casale

Bataille de Kesselsdorf

Paix de Dresde

Vint de Madrid l'ordre de faire la jonction entre les deux armées dans le pays génois :

De fait, Gages arrive à Sarzana le 1er juin 1745, puis se porte à Pontedecimo dans le Val di Polcevera.

Frédéric II de Prusse écrase les Autrichiens à la bataille de Hohenfriedberg le 4 juin 1745.

En face, Lobkowitz quitte la région de Reggio et de Parme pour rejoindre Charles-Emmanuel III de Savoie sur une ligne commune le long du Tanaro, entre Pavone et Bassignana.

Les armées de Don Philippe de Bourbon, du Maréchal Jean-Baptiste François Desmarets et de Gages se rassemblent donc, atteignant le chiffre de 60 000 hommes, et s'approchent de la ligne du Tanaro.

Tortona, assiégée par les Français et les espagnols, tombe le 3 septembre 1745.

Envoyant de forts détachements à Pavie et Plaisance, sur le conseil de Jean-Baptiste François Desmarets, les alliés franco-hispano-napolitains séparent les Autrichiens de Charles-Emmanuel III de Savoie et menacent la Lombardie.

Augustin-Joseph de Mailly se signale à la Bataille de Pavie où, séparé de l'armée française, il la rejoint en perçant un corps considérable de cavalerie ennemi auquel il enlève 4 canons et 150 prisonniers.

Schulemberg, remplaçant de Lobkowitz à la tête des troupes autrichiennes, croit que ses ennemis visent l'invasion du Milanais, et abandonne la ligne du Tanaro pour y courir.

La disproportion des forces est en défaveur de l'armée sarde, qui ne peut aligner que 20 000 hommes face aux 60 000 de ses ennemis.

Schulemberg parti, les Piémontais sont attaqués à Bassignana ou Bassignano le 27 septembre 1745. La bataille est acharnée, mais devant le nombre, les Sardes se retirent à Valenza, puis à Casale.

Lors de cette bataille, les Miquelets, l'infanterie légère espagnole, parvient à encercler la brigade de Piémont, la Milice vaudoise, dirigée par Alexandre Guibert de Sayssac, qui n'échappe que de peu à l'anéantissement.

Leur équipement partiel en armes a canon rayé, qui rallonge sensiblement les temps de rechargement s'ajoute à leur peu d'habitude de la bataille rangée en terrain plat.

Pendant la phase finale de l'affrontement, un élément d'infanterie légère faillit complètement à sa mission, qui est de couvrir le retrait de l'aile droite sarde, qui subit de ce fait des pertes sévères.

Victor-Amédée III de Savoie combat avec son père à Bassignano.

Au lieu de poursuivre l'armée sarde, les alliés franco-hispano-napolitains mettent le siège en octobre 1745 devant Alessandria, défendue par le marquis Isnardi, qui abandonne la cité après une brève résistance, et s'enferme dans la citadelle.

Laissant là de quoi les surveiller, les alliés se dirigèrent sur Valenza, défendue par Balbiano, qui ne pouvant tenir, détruit ses canons et se retira à Casale.

Asti et Casale tombent à leur tour aux mains des alliés, qui alors se séparent :

Frédéric II de Prusse écrase les Saxons à la bataille de Kesselsdorf le 15 décembre 1745.

À l'approche de l'hiver, les opérations de guerre sont suspendues.

Louis XV cherche, pendant cette trêve forcée, à séparer Charles-Emmanuel III de Savoie de ses alliés autrichiens, lui promettant toute la Lombardie à gauche du Pô et les territoires entre ce fleuve et la Scrivia.

Charles-Emmanuel III de Savoie est sur le point de céder, mais Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg est contrainte à la paix de Dresde avec la Prusse le 25 décembre 1745.

Cette paix garantit à Frédéric II de Prusse la possession de la Silésie.

Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, libérée de la pression prussienne, expédie en Italie une armée dirigée par Maximilian Ulysses Browne devant faire jonction avec Lichtenstein qui succède à Schulemberg.

Fort de cet appui, Charles-Emmanuel III rompt les tractations avec la France et prépare la campagne suivante.



Exil de Marie Henriette de Polastron

Marie Henriette de Polastron aurait donné à Marie-Adélaïde de France un livre licencieux : Le Portier des Chartreux, visant à montrer l'hypocrisie sociale et religieuse.

Marie-Adélaïde de France le montre à son frère, qui s'empresse de rapporter le fait au roi Louis XV qui est contraint de l'exiler.

Louis XV exige le départ Marie Henriette de Polastron qui est exilée à Autun, en 1746.



Campagne en Flandre

Brouille de Louis-François Ier de Bourbon-Conti avec Louis XV

Le 1er mai 1746, Louis-François Ier de Bourbon-Conti est nommé commandant en chef.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti prend Mons le 12 juillet 1746.

Il prend Charleroi le 1er août 1746.

En récompense, Louis XV lui concède 6 pièces de canon, qui orneront l'avant-cour du château de L'Isle-Adam.

À la suite d'un différend avec Hermann Maurice de Saxe, Louis-François Ier de Bourbon-Conti démissionne avec éclat, vend ses équipages, rentre en France.

Le 15 août 1746, Louis-François Ier de Bourbon-Conti se présente à Versailles devant le Roi.

Les retrouvailles sont cordiales et Louis XV lui confère le brevet de généralissime.

Mais Hermann Maurice de Saxe se plaint de la conduite de Louis-François Ier de Bourbon-Conti.

Louis XV a avec ce dernier une explication orageuse, à la suite de laquelle Louis-François Ier de Bourbon-Conti, ulcéré, décide de se retirer à L'Isle-Adam.



Claude Testu Maréchal de France

Claude Testu, Marquis de Balincourt, est fait Maréchal de France en 1746 par Louis XV.



François IV d'Harcourt Maréchal de France

François IV d'Harcourt, Duc d'Harcourt, est fait Maréchal de France en 1746 par Louis XV.



Siège de Namur

Bataille de Rocourt

Louis Emmanuel de Conflans Lieutenant général

Pendant la guerre de succession d'Autriche, les Français assiègent Namur du 6 au 30 septembre 1746.

Noël Jourda de Vaux et Anne Léon II de Montmorency-Fosseux servent lors de ce siège.

Jean Baptiste Charles Henri Hector d'Estaing participe très jeune à cette bataille.

La bataille de Rocourt ou Rocoux ou Raucoux ou Roucoux a lieu le 11 octobre 1746, à Rocourt entre les armées française et autrichienne.

Philippe Henri de Ségur est blessé lors de cette bataille.

Noël Jourda de Vaux et Anne Léon II de Montmorency-Fosseux participent à cette bataille.

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre participe à cette bataille.

Louis Emmanuel de Conflans combat lors de cette bataille.

Claude-Louis-François de Régnier participe à cette bataille.

La victoire des Français met fin au contrôle de l'Autriche sur les Pays-Bas.

Louis Emmanuel de Conflans apporte au roi Louis XV la nouvelle de la victoire, ce qui lui vaut d'être fait lieutenant général le 14 octobre 1746.



Siège de Namur

Jean-François de Narbonne-Lara Impuissant

D'après Joseph Valynseele, dans son livre - Les bâtards de Louis XV - Jean-François de Narbonne-Lara est impuissant.

Il a une partie de la verge emportée par un coup de pistolet reçue en septembre 1746 au siège de Namur lors de la guerre de succession d'Autriche ; il lui reste un seul testicule.

Jean-François de Narbonne-Lara mentionne cette blessure dans sa correspondance au ministère de la guerre en essayant de s'en servir pour obtenir une promotion, mais sans succès.


Philippe Charles de la Fare

Philippe Charles de la Fare Maréchal de France

Philippe Charles de La Fare apprend le 19 octobre 1746 que Louis XV lui donne le bâton de maréchal de France.



Louis Claude de La Mothe-Houdancourt Maréchal de France

Louis Claude de La Mothe-Houdancourt, Marquis de La Mothe-Houdancourt, est fait Maréchal de France en 1747 par Louis XV.



Mort de Catherine Opalinska

Catherine Opalinska meurt à Lunéville le 19 mars 1747.

Elle est inhumée en l'église Notre-Dame du Bon Secours à Nancy auprès de Stanislas Ier Leszczynski, son époux, et du cœur de Marie Leszczynska, leur fille.

La porte Sainte-Catherine de Nancy lui est dédiée.

À sa mort, Louis XV son gendre a commandé une cérémonie commémorative à la cathédrale Notre-Dame de Paris en son honneur.



Ordonnance sur les substitutions fidéicommissaires

Henri François d'Aguesseau fait adopter par Louis XV l'ordonnance sur les substitutions fidéicommissaires en 1747.



Ulrich Frédéric Woldemar de Lowendal Maréchal de France

Ulrich Frédéric Woldemar de Lowendal, Comte de Lowendal, est fait Maréchal de France en 1747 par Louis XV.


Gaspard de Clermont-Tonnerre

Gaspard de Clermont-Tonnerre Maréchal de France

Gaspard de Clermont-Tonnerre Lieutenant-général de la province du Dauphiné

Après la bataille de Lauffeld, Gaspard de Clermont-Tonnerre est fait Maréchal de France le 17 septembre 1747 par Louis XV.

En 1747, Gaspard de Clermont-Tonnerre renonce à charge de maître de camp-général de la cavalerie et il est fait lieutenant-général de la province du Dauphiné.


Mort de Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle

Mort de Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle

Bataille d'Assietta

En 1747, durant la Guerre de succession d'Autriche, pour en finir avec Charles-Emmanuel III de Savoie, Louis XV envoie une armée forte de 150 régiments d'infanterie, 75 escadrons de cavalerie et 2 brigades d'artillerie, sous le commandement de Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle et du Marquis de las Minas.

Ils ne réussissent pas à s'entendre sur les priorités : Belle-Isle veut menacer Turin, l'espagnol préfère viser Gênes.

Au début, prévaut le plan de Las Minas, mais les piémontais bloquent les montagnes méridionales et c'est la traversée des Alpes selon l'idée de Belle-Isle qu'affronte un corps d'armée de 50 bataillons d'infanterie, 15 de cavalerie avec de nombreux canons.

Une colonne progresse vers le Mont-Cenis, pour viser Exilles, l'autre vise Fenestrelle en passant par l'Assietta.

L'Assietta est un plateau situé à plus de 2 500 m.

d'altitude, sur la ligne de partage des eaux entre la vallée de Suse et celle du Chisone : son contrôle permet d'intervenir rapidement dans l'une ou l'autre vallée.

Prévoyant que les Français devront y passer, Charles Emmanuel III de Savoie fait retrancher l'Assietta et y poste 13 bataillons d'infanterie composés pour l'essentiel de forces piémontaises renforcées des mercenaires suisses et d'autres des forces alliées.

Des combattants vaudois, habitués à la guérilla dans ces vallées ont mission de soustraire le maximum de soldats français à la bataille rangée.

Les éclaireurs français avertissent Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle de la fortification du site, mais il décide de précipiter l'attaque, afin d'empêcher les forces de s'installer ensuite dans Exilles.

La colonne de droite, commandée par le maréchal de Villemur, avec 14 bataillons doit attaquer le Grand Serin et poursuivre pour être à distance d'assaut.

La colonne de gauche, commandée par le général Mailly, forte de 9 bataillons, doit attaquer les fortifications de Riobacon et du col.

La force centrale, aux ordres du Maréchal d'Arnault, avec 8 bataillons en 2 colonnes, doit attaquer la redoute de la Testa de l'Assietta.

Vers 16h30 le 19 juillet 1747, Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle donne l'ordre d'attaquer.

Les Français tentent d'ouvrir une brèche dans les fortifications de l'Assietta, mais leurs divers assauts sont repoussés.

Au Grand Serin les envahisseurs n'ont pas plus de succès.

Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle veut entraîner ses troupes en prenant lui-même un étendard.

Un coup de baïonnette et une balle ont raison de lui.

La mort de leur commandant n'arrête pas les Français.

Le Comte de Bricherasio, le commandant piémontais, décide alors d'envoyer 7 bataillons vers le Grand Serin, craignant de ne pouvoir plus tenir l'Assietta longtemps.

Il ordonne au Comte de San Sebastiano, qui commande la redoute la plus avancée de la Testa de l'Assietta, de s'en retirer et de rejoindre le Grand Serin.

Mais, selon la légende, le Comte de San Sebastiano n'obéit pas à cet ordre et résiste héroïquement aux assauts sur son poste, décidant ainsi de la victoire, malgré les 5 heures d'assauts répétés des Français.

Le lendemain, le décompte des morts est de 5 000 français contre seulement 77 piémontais.

Les troupes françaises, défaites, s'en retournent en France.



Guy-Claude-Roland de Montmorency-Laval Maréchal de France

Par état donné au camp d'Hamal, en Brabant, Guy-Claude-Roland de Montmorency-Laval est fait Maréchal de France le 17 septembre 1747 par Louis XV.

Guy-Claude-Roland de Laval-Montmorency quitte le commandement de la Lorraine le 31 octobre 1747.

Guy-Claude-Roland de Laval-Montmorency prête serment le 3 décembre 1747.



Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit et Grand aumônier de France

Le 1er janvier 1748, Louis XV nomme Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes Prélat Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit et Grand aumônier de France.

Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes devient également proviseur de la Sorbonne.



Louis XV actionnaire de la manufacture de porcelaine de Vincennes

Louis XV, encouragé par Jeanne-Antoinette Poisson, une des toutes premières clientes de la manufacture, participe à l'appel de fonds et devient actionnaire pour un 1/4 afin de résoudre une grave crise interne.

Jean-Claude Duplessis est chargé en 1748 de la création de nouveaux modèles pour la manufacture de porcelaine de Vincennes.

Jean-Louis Henri Orry charge Jean Hellot, directeur de l'Académie des sciences, d'améliorer les techniques de production, et nomme le peintre Jean-Jacques Bachelier artiste en chef pour la décoration.



Prise de Maastricht

Louis XV n'était pas loin de réaliser le vieux rêve français d'établir la frontière septentrionale du pays le long du Rhin.

Le processus de paix commence en avril 1748.

À l'ouverture de la campagne de 1748, les Français investissent Maastricht.

Après un bref siège, Maastricht tombe le 7 mai 1748.

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux et Anne Emmanuel François Georges de Crussol d'Uzès participent à ce siège.

Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre participent à ce siège.

Les protestants habitant Maastricht perdent les droits qui les rendent égaux aux autres chrétiens



Augustin-Joseph de Mailly Gouverneur d'Abbeville

Augustin-Joseph de Mailly Lieutenant-général des armées du Roi

Louis XV donne à Augustin-Joseph de Mailly le gouvernement d'Abbeville et le crée lieutenant-général de ses armées, en mai 1748.


Plan du Château de Torcy-en-Brie en 1770 Plan du Château de Torcy-en-Brie en 1788

Construction du château de Torcy-en-Brie

Le château de Torcy-en-Brie est construit en 1748 par Gaspard-Hyacinthe de Caze, le fermier général, protégé et allié des Colbert.

Le château, en réalité une très belle demeure entourée de magnifiques jardins à la française.

Le domaine se situe à peu près au milieu de l'actuelle rue de Bellevue.

Il est limité :

soit une superficie d'environ 38 hectares.

Aujourd'hui, quelques noms de rues évoquent ce château : rue de la faisanderie, rue de l'orangerie, rue de la garenne, rues des écuries – actuelle rue du cèdre.

Il reste de ce patrimoine :

La vue qui domine la vallée de la Marne y est selon certains visiteurs, admirable.

Les Caze, grâce à leur richesse, sont de véritables mécènes.

Marie Henriette de Watelet, Madame Caze, réputée pour sa beauté, attire à Torcy Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg, ambassadeur d'Autriche, amateur de jolies femmes.

La belle sœur du châtelain, la Marquise de Calvison a, en ces lieux et à demeure, une chambre particulière.

Elle aurait été, pendant un temps, maîtresse de Louis XV.



François Gaston de Lévis Chevalier de Saint-Louis

En 1748, Louis XV confère à François Gaston de Lévis le titre de chevalier de Saint-Louis.


Philippe Ier de Parme Duc de Parme

Second traité d'Aix-la-Chapelle

Philippe Ier de Parme Duc de Parme, de Plaisance et de Guastalla

Un congrès se réunit à Aix-la-Chapelle à partir du 24 avril 1748 et mène les négociations pour terminer la guerre de Succession d'Autriche.

Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg est négociateur.

Les préliminaires sont signés à Aix-la-Chapelle le 30 avril 1748.

Le Traité d'Aix-la-Chapelle est signé le 18 octobre 1748.

La France et la Grande-Bretagne sont les principales puissances qui influencent les négociations du traité, les autres puissances impliquées suivant leurs décisions.

Les termes du second traité d'Aix-la-Chapelle sont :

Ce traité termine notamment la guerre de l'oreille de Jenkins, lancée sur un prétexte dérisoire par le lobby impérialo-mercantile britannique, guerre qui entraîna d'énormes pertes matérielles et humaines (29 000 morts au moins).

Finalement, la gouaille populaire britannique sous-entendit qu'ils n'avaient pas gagné dans cette affaire plus que la valeur d'un petit bout de cartilage.

Ce traité rétablit le statu quo ante bellum entre les empires espagnols et anglais.

À Guastalla la dynastie des Gonzagues, s'est éteinte.

Les duchés parmesans des Farnèse et de Guastalla sont inféodés au Saint-Empire sous la tutelle de la France et de l'Espagne.

Philippe Ier de Parme, demi-frère de Ferdinand VI d'Espagne et gendre de Louis XV, devient Duc de Parme, de Plaisance et de Guastalla.

Dans la lutte commerciale entre la Grande-Bretagne et la France dans les Indes occidentales, en Afrique et en Inde rien n'est réglé.

Le traité n'établit pas une paix stable.

Au rétablissement de la paix en 1748, Charles Théodore de Bavière ne s'occupe que du bien-être de ses sujets.



Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis Maréchal de France

Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, Duc de Richelieu, est fait Maréchal de France 11 octobre 1748 par Louis XV.


Françoise de Châlus Françoise de Chalus

Liaison de Louis XV avec Françoise de Châlus

Mariage de Jean-François de Narbonne-Lara avec Françoise de Châlus

Françoise de Chalus tient la charge de Dame d'honneur de Marie-Adélaïde de France, fille de Louis XV.

Elle est dans une situation privilégiée pour fréquenter Louis XV dès 1749.

Louis XV a une liaison avec Françoise de Châlus, Duchesse de Narbonne-Lara. Leur enfant est :

Françoise de Châlus a un autre enfant, fils soit de Louis XV soit de Jean-François de Narbonne-Lara :

Jean-François de Narbonne-Lara épouse en l'Hôtel de Toulouse à Paris le 13 juillet 1749 et à Louveciennes le 21 juillet 1749 Françoise de Chalus, Baronne de La Bove.

Jean-François de Narbonne-Lara n'est pas le père biologique de ses deux enfants.

Plusieurs auteurs récents considèrent que Louis-Marie de Narbonne-Lara, et peut-être Philippe de Narbonne-Lara également, sont des bâtards de Louis XV

Après son mariage, probablement comme dédommagement pour sa complaisance, Jean-François de Narbonne-Lara obtient satisfaction concernant sa blessure à Namur.

Jean-François de Narbonne-Lara se rend avec Françoise de Chalus à Parme au service Philippe Ier de Parme et de Marie-Louise-Élisabeth de France, fille de Louis XV.


Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon Marie-Christine-Chretienne de Rouvroy de Saint-Simon

Mariage de Charles-Maurice Goyon de Matignon avec Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon

Louis XV approuve ce mariage le 1er novembre 1749.

Charles-Maurice Grimaldi épouse en la chapelle de l'hôtel Saint-Simon à Paris le 10 décembre 1749 Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon (1728-1774).

Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon est la fille de Jacques-Louis de Rouvroy de Saint-Simon (1698-1746), duc de Ruffec, et de Catherine-Charlotte-Thérèse de Gramont (1707-1755).

Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon étant grande d'Espagne de première classe, Charles-Maurice Grimaldi devient grand d'Espagne de première classe jure uxoris.

Par ce mariage, Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon devient Comtesse de Valentinois

Jacques IV de Goyon, beau-père de Marie-Christine de Rouvroy de Saint-Simon, lui fait donation de l'hôtel de Valentinois, à Passy.



Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville Ministre d'État

Tentative de réforme des impôts directs

Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville devient ministre d'État le 24 mai 1749.

En 1749, Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville tente une réforme des impôts directs pour les généraliser à tous, y compris au clergé.

Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville propose d'abolir le dixième, auquel échappaient le clergé et la plus grande partie de la noblesse, et de le remplacer par un nouvel impôt, le vingtième, qui ne souffrirait aucune exception.

S'il avait pu la mener à bien avec le soutien de Louis XV, cette réforme aurait pu éviter l'une des causes de l'explosion révolutionnaire de 1789.



Louis-François Ier de Bourbon-Conti Grand Prieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem

Sous l'influence de Jeanne-Antoinette Poisson, Louis XV cherche une autre fonction pour Louis-François Ier de Bourbon-Conti, autant pour l'éloigner de Versailles que pour lui procurer une charge non seulement prestigieuse, mais également lucrative, un aspect non négligeable pour Conti, qui s'endette en permanence.

Louis XV intervient auprès du pape Benoît XIV et, le 16 avril 1749, Louis-François Ier de Bourbon-Conti est élu grand prieur de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Paris.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti a l'usufruit du palais du Temple et jouit des privilèges attachés à la charge, entre autres la franchise, le droit d'asile et certaines libertés vis-à-vis à la justice royale.

Il dispose d'un véritable petit royaume au cœur de Paris.

L'ordre est assez sceptique à l'arrivée à la tête de leur commanderie de ce prince à la réputation d'athée et de libertin.

Cependant Louis-François Ier de Bourbon-Conti s'acquitte fort bien de ses devoirs de grand prieur et contribue à la prospérité de l'ordre.

Il fait construire des nouveaux bâtiments, qui sont loués surtout à des nobles et à des débiteurs dans l'enclos du Temple, échappant à la juridiction du roi.



Louis XV au château d'Anet

Le 7 juin 1749, le Roi Louis XV vient au château Anet rendre visite à Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, sa tante.

Après s'être recueilli devant le tombeau de Diane de Poitiers, il gagne à cheval le château de Crécy en traversant la forêt de Dreux.



Louis XV et Jeanne-Antoinette Poisson au château de Bizy

Le 21 septembre 1749, Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle accueille au château de Bizy le Louis XV accompagné de Jeanne-Antoinette Poisson.



Destructions à Brie-Comte-Robert

En 1750, Germain Louis Chauvelin obtient de Louis XV la permission de faire raser les murailles et les tours du château de Brie-Comte-Robert à la hauteur du premier étage, en épargnant la tour Saint-Jean.



Projet de mariage de Louis Antoine Sophie de Vignerot du Plessis avec Jeanne Alexandrine Le Normant d'Étiolles

Brillant courtisan, Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis exerce une grande influence sur Louis XV.

Jeanne-Antoinette Poisson souhaite faire épouser Jeanne Alexandrine Le Normant d'Étiolles, sa fille, par Louis Antoine Sophie de Vignerot du Plessis, fils de Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis.

Ce dernier esquive la demande en prétendant que la mère de son fils étant princesse de Lorraine, on doit obtenir l'accord du chef de cette famille, François III Étienne de Lorraine.

Jeanne-Antoinette Poisson ne pousse pas plus loin ses revendications mais, offensée par ce refus, elle éloigne Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis du Roi sans parvenir pour autant à le priver de tout crédit.



Amitié de Louis XV avec Jeanne-Antoinette Poisson

De santé fragile, et supposée frigide, Jeanne-Antoinette Poisson devient dès 1750 une simple mais véritable amie et confidente, après avoir été amante.

Elle parviendra à conserver ses relations privilégiées avec le roi, jusqu'à sa mort, ce qui est exceptionnel dans les annales des maîtresses royales.

Jeanne-Antoinette Poisson ne peut satisfaire la sensualité du roi.

Pour éviter d'être évincée par une rivale potentielle, ce qui sera sa hantise jusqu'à la fin de sa vie, Jeanne-Antoinette Poisson se charge de fournir discrètement au roi, avec l'accord de leur famille bien rémunérée, des jeunes filles peu farouches, de petite vertu et de peu d'intelligence qui, occupant les sens du roi, n'occupent en revanche ni son cœur ni son esprit.

Jeanne-Antoinette Poisson installe dans une demeure du quartier du Parc-aux-cerfs ces jeunes filles.

Le terrain étant la propriété d'un de ses proches et le pavillon 4, rue Saint-Médéric est la propriété de son intendant.

Dans le pavillon du parc aux cerfs les jeunes filles sont examinées par un médecin avant d'être amenées au palais par le sieur Lebel, un de ses valets de chambre qui les fait passer dans une chambre appelée le trébuchet.

La légende a exagéré les évènements qui s'y sont passés, contribuant à assombrir la réputation du souverain.

Cette image de roi vieillissant et libidineux accaparé par ses conquêtes féminines ne le quittera plus et entachera sa mémoire, bien qu'il n'ait été guère différent de François Ier ou d'Henri IV de ce point de vue.

Plusieurs de ces jeunes filles ont des enfants de Louis XV.

Elles sont alors parfois mariées à un membre de la Maison du roi qui endossela paternité de l'enfant.



Construction du Fort Rouillé

En 1750, poursuivant la politique établie par son prédécesseur, il fait édifier le Fort Rouillé, situé à l'emplacement de la ville actuelle de Toronto, et le nomme ainsi en l'honneur d'Antoine Louis Rouillé, ministre de la Marine.

Jacques-Pierre de Taffanel est mêlé à certaines spéculations de l'intendant François Bigot.

Pour récompenser ses services Louis XV le fait Marquis et Grand Croix de Saint-Louis.



Mort de François IV d'Harcourt

Anne Pierre d'Harcourt Gouverneur de Sedan

François IV d'Harcourt meurt en 1750.

Louis XV accorde à Anne Pierre d'Harcourt, son frère, le gouvernement de la ville, du château et de la principauté de Sedan, le 11 juillet 1750.



Naissance de Philippe-Louis-Innocent-Christophe de Narbonne-Lara

Philippe-Louis-Marie-Innocent-Christophe-Juste ou Philippe-Louis-Innocent-Christophe de Narbonne-Lara naît à Parme le 28 décembre 1750, fils de Louis XV et de Françoise de Châlus.


Charles François de Broglie - par Carmontelle en 1757 ou 1758

Charles François de Broglie Ambassadeur en Pologne

Charles François de Broglie est envoyé comme ambassadeur en Pologne en 1752 où il crée un parti français, capable de balancer l'influence russe.

Muni des pleins pouvoirs de Louis XV, Charles François de Broglie correspond directement avec lui.

Au bout de 3 ans, Charles François de Broglie est parvenu à rallier la noblesse à ses vues.


Anne-Henriette de France jouant de la basse viole - par Jean-Marc Nattier - 1754

Mort d'Anne-Henriette de France

Comme ses frères et ses sœurs, Anne-Henriette de France se passionne pour la musique et joue de la basse viole, instrument qu'elle étudie avec Jean-Baptiste Forqueray.

Après une existence solitaire et effacée qui dissimule sa grandeur d'âme, Anne-Henriette de France, fille préférée de Louis XV, meurt à Versailles le 10 février 1752 de la petite vérole.



Retour en France de Marie-Louise-Élisabeth de France

Marie-Louise-Élisabeth de France revient en France en septembre 1752 pour se recueillir sur la tombe d'Anne-Henriette de France, sa sœur jumelle.

Louis XV est extrêmement ému de revoir sa Babette.

Alors qu'il est prévu qu'elle ne reste que quelques semaines, elle y passe une année.


Marie-Louise O'Murphy - par François Boucher

Liaison de Louis XV avec Marie-Louise O'Murphy

Marie-Louise O'Murphy est éduquée au Parc aux Cerfs, sorte de harem pour le roi.

Louis XV a une liaison en 1752 avec Marie-Louise O'Murphy, par l'entremise de Jeanne-Antoinette Poisson. Leur enfant est :



Louis-François Ier de Bourbon-Conti à la tête du secret du Roi

À partir de fin 1752, Louis XV prend les conseils de Louis-François Ier de Bourbon-Conti pour sa correspondance secrète avec les ambassadeurs. Ministre sans portefeuille, Conti est placé à la tête du secret du Roi, véritable service d'espionnage formé d'un réseau d'agents secrets qui procure au roi des informations sur toutes les cours d'Europe.

Louis-François Ier de Bourbon-Conti sera associé pendant 10 ans à la conduite de la diplomatie française.

Louis XV installe ce réseau parallèle car :

En le plaçant Louis-François Ier de Bourbon-Conti à la tête de la monarchie polonaise, il pourrait tout à la fois conserver un allié important en Europe et l'éloigner de la cour.



Cession du Château de la Bove

En 1753 ou en 1776, le château de la Bove à Bouconville est acheté par Françoise de Châlus, Dame d'honneur de Marie Adélaïde de France, fille de Louis XV.

Françoise de Châlus possédera le château jusqu'à la Révolution.



Achat de l'hôtel d'Évreux

En 1753, Louis XV achète l'hôtel d'Évreux et l'offre à la Jeanne-Antoinette Poisson pour en faire sa résidence parisienne.

Cet hôtel est connu aujourd'hui sous le nom de Palais de l'Élysée.



Naissance de Louis-Xavier Marie Joseph de France

Louis-Xavier Marie Joseph de France Duc d'Aquitaine

Xavier Marie Joseph de France naît à Versailles le 8 septembre 1753, fils de Louis-Ferdinand de France et de Marie-Josèphe de Saxe. Il est titré Duc d'Aquitaine par Louis XV de France.


Alexandre Marie Éléonor de Saint-Mauris-Montbarrey - par Élisabeth Vigée Le Brun Françoise Parfaite Thaïs de Mailly - par Elisabeth Vigée Lebrun

Mariage d'Alexandre Marie Éléonor de Saint-Mauris-Montbarrey avec Françoise Parfaite Thaïs de Mailly-Nesle

Alexandre Marie Éléonor de Saint-Mauris-Montbarrey épouse le 29 octobre 1753 Françoise Parfaite Thaïs de Mailly. Leurs enfants sont :

Françoise Parfaite Thaïs de Mailly est présentée à la cour 3 jours après son mariage.

Le lendemain, Françoise Parfaite Thaïs de Mailly entre en possession de la charge de Dame pour accompagner Marie-Adélaïde de France de 1753 à 1773.

Louis XV lui accorde une pension de 2 000 livres.

Alexandre Marie Éléonor de Saint-Mauris-Montbarrey et Françoise Parfaite Thaïs de Mailly ont peu d'affinités.



Mort de Bertrand François Mahé Comte de La Bourdonnais

Bertrand François Mahé est innocenté et libéré

Bertrand François Mahé meurt peu rue d'Enfer à Paris le 10 novembre 1753.

Louis XV alloue à Charlotte de Combauld d'Auteuil, sa veuve, une pension de 2 400 livres.



François-Charles de Rochechouart Ministre auprès de Philippe Ier de Parme

En 1754, François-Charles de Rochechouart est désigné par Louis XV ministre auprès de Philippe Ier de Parme.


Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon - par Carmontelle

Mort de Jean-Armand de Rouvroy de Saint-Simon

Jean-Armand de Rouvroy de Saint-Simon meurt le 20 mai 1754.

Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon, sa nièce, devient comtesse de Rasse et grande d'Espagne de la première classe.

Dans la maison de Saint-Simon, la grandesse passe aux femmes, à défaut d'hommes.

Charles-Maurice Goyon de Matignon devient grand d'Espagne de la première classe, jure uxoris.

Le 4 juin 1754, en tant que grande d'Espagne, Marie-Christine de Rouvroy a l'honneur de saluer Louis XV et Marie Leszczynska.

Elle a droit au tabouret.


Jeanne Alexandrine le Normant d'Étiolles

Mort de Jeanne Alexandrine le Normant d'Étiolles

Jeanne Alexandrine le Normant d'Étiolles meurt au Monastère de l'Assomption à Paris où elle est éduquée le 15 juin 1754 d'une péritonite aiguë.

Jeanne-Antoinette Poisson, sa mère, est retenue à Versailles.

Lorsque la nouvelle lui parvient, Louis XV dépêche en urgence 2 de ses médecins personnels au chevet de l'enfant mais ils arrivent trop tard.

Jeanne-Antoinette Poisson, profondément affectée, ne se remettra jamais vraiment de ce drame.


Château de La Ferté-Vidame –par Louis-Nicolas van Blarenberghe - vers 1750 - musée de Boston Tombeau de Louis III de Rouvroy de Saint-Simon et de Marie Gabrielle de Durfort au choeur de l'église de la Ferté Vidame

Mort de Louis III de Rouvroy de Saint-Simon

Louis III de Rouvroy de Saint-Simon laisse par testament à Charlotte de Rouvroy de Saint-Simon :

Louis III de Rouvroy de Saint-Simon meurt en son hôtel de la rue de Grenelle à Paris le 2 ou le 10 mars 1755.

Il est inhumé en l'église Saint-Nicolas à La Ferté Vidame en Eure-et-Loire.

Charlotte de Rouvroy de Saint-Simon renonce à la succession de son père par acte passé devant Maitre Baron, notaire à Paris, le 4 septembre 1755.

Son unique héritière est Marie-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon de Ruffec, sa nièce, comtesse de Valentinois.

Ainsi hérite-t-elle du château de La Ferté-Vidame qui a conservé son aspect médiéval de forteresse cantonnée de 8 grosses tours.

Les Mémoires de Louis III de Rouvroy de Saint-Simon sont confisquées avec d'autres papiers sur l'ordre de Louis XV, contresigné par Étienne-François de Choiseul.



Naissance de Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara

Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara naît à Colorno dans le duché de Parme le 17 avril 1755. Il est :

Sa mère est Françoise de Châlus.

Il a une ressemblance physique frappante avec Louis XV.

Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara fait ses études chez les Oratoriens au collège de Juilly.



Fin de la liaison de Louis XV avec Marie-Louise O'Murphy

Mariage de Jacques Pelet de Beaufranchet avec Marie-Louise O'Murphy

Femme de tête, musicienne, voltairienne, aventurière, humaniste, Marie-Louise O'Murphy de Boisfaily tente de discréditer Jeanne-Antoinette Poisson.

Louis XV décide alors d'éloigner Marie-Louise O'Murphy de la cour.

En 1755, afin d'offrir un avenir à la jeune fille et pour s'attirer les faveurs de l'Église, Louis XV décide de cesser sa liaison avec elle.

Jacques Pelet de Beaufranchet, Seigneur d'Ayat, un auvergnat, épouse en 1755 Marie-Louise O'Murphy. Leur enfant est :

Par ce mariage, Marie-Louise O'Murphy devient la tante du général Louis Charles Antoine Desaix.



Exil de Jacques-Marie de Caritat de Condorcet au couvent des Bernardins de Vauluisant

Son propre chapitre sollicite et obtient un ordre de Louis XV qui exile Jacques-Marie de Caritat de Condorcet au couvent des Bernardins de Vauluisant, proche de Villeneuve-l'Archevêque de novembre 1756 à novembre 1757.

Pendant cette période s'il renonce aux visites épiscopales, Jacques-Marie de Caritat de Condorcet promeut les missions des Jésuites, des Cordeliers et des Capucins.

C'est lui qui place Marie Jean Antoine-Nicolas de Caritat de Condorcet, son neveu, au collège des Jésuites de Reims.



Mort de Marie Louise Victoire de Gramont

Mort de Geneviève de Gontaut

Antoine Adrien Charles de Gramont Gouverneur du Béarn

Antoine VII de Gramont ne vit plus avec Marie Louise Victoire de Gramont depuis longtemps.

Mais à l'annonce de sa maladie, Antoine VII de Gramont revient auprès d'elle durant 3 semaines.

Marie Louise Victoire de Gramont meurt le 11 janvier 1756 des suites d'une maladie qui la tient depuis longtemps alitée.

Geneviève de Gontaut, mère d'Antoine VII de Gramont, meurt le 15 janvier 1756 d'une longue maladie.

En mars 1756, Antoine VII de Gramont est interdit et doit se démettre du gouvernement de Béarn.

Louis XV le donne à Antoine Adrien Charles de Gramont, son frère, en avril 1756.

Antoine Adrien Charles de Gramont alterne sa résidence entre Versailles et Bayonne, remplaçant aussi son frère dans son gouvernement de la Principauté de Bidache.

Antoine Adrien Charles de Gramont commande aussi toutes les troupes de la partie de la Guyenne qui est dans sa généralité d'Auch, le commandement supérieur de toute la Guyenne étant alors donné à Mr de Langeron, lieutenant général.



Guerre de Sept Ans

Attaque de la Saxe par Frédéric II de Prusse

Alliance franco-autrichienne

Louis XV se trouve contraint d'entrer en guerre.

La guerre de Sept Ans, de 1756 à 1763, est un conflit majeur souvent comparé à la Première Guerre mondiale par le fait qu'il s'est déroulé sur de nombreux théâtres d'opérations :

Il produit un rééquilibrage important des puissances européennes :

Ce conflit oppose principalement :

Cependant, par le jeu des alliances et des opportunismes, la plupart des pays européens et leurs colonies se retrouvent en guerre.

La France est alliée avec l'Autriche, la Russie, la Suède et la Saxe.

La Prusse est alliée avec la Grande-Bretagne et le Hanovre

La Grande-Bretagne déclare la guerre à la France le 15 ou 18 mai 1756.

Ferdinand VI d'Espagne prend bien soin de ne pas prendre part au conflit.

Charles-Emmanuel III de Savoie refuse de prendre part à la Guerre de Sept Ans.

L'affrontement a débuté plus tôt dans les colonies d'Amérique du Nord avant de dégénérer en guerre ouverte en Europe.

En 1756, Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg s'allie à la France et reprend la guerre contre Frédéric II de Prusse afin de récupérer la Silésie. Mais à l'issue de cette guerre, elle aura échoué.

Andreas Peter Bernstorff évite l'implication du Danemark dans cette guerre malgré la proximité de pays en guerre tels que la Russie ou la Suède.

Guillaume VIII de Hesse-Cassel participe à la Guerre de Sept Ans aux côtés de la Prusse et de l'Angleterre contre la France et l'Autriche.

Frédéric II de Hesse-Cassel combat dans les rangs de l'armée prussienne.

Marc-René de Montalembert est envoyé dans les armées suédoises de 1757 à 1758.


Lit de justice tenu par Louis XV à la Grand'Chambre du Parlement de Paris

Déclaration du 10 décembre 1756

Face aux protestations des parlementaires contre la bulle Unigenitus, René V Nicolas-Charles-Augustin de Maupéou prend part aux négociations entre le ministère et le premier président.

René V Nicolas-Charles-Augustin de Maupéou met au point la déclaration du 10 décembre 1756, qui tend à restreindre les droits politiques du Parlement de Paris.

Lors de son enregistrement par le roi en lit de justice, les parlementaires démissionnent collectivement, interrompant le cours de la justice.

Louis XV, craignant de nouvelles difficultés, se voit contraint de la retirer.


Robert François Damiens devant ses juges Supplice de Robert François Damiens

Mort de Robert François Damiens

On traîne Robert François Damiens jusqu'à la salle des gardes. On l'interroge sur de possibles complicités. L'homme se récrie :

Non, sur mon âme, je jure que non.

Les gardes lui tenaillent les pieds de Robert François Damiens avec des pincettes rougies au feu. Pour faire cesser la torture, il s'écrie " Qu'on prenne garde à M. le Dauphin ! ".

Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, le garde des Sceaux, ordonne qu'on mette un gros fagot dans le feu et qu'on l'y jette. Il est interrompu par l'arrivée du grand prévôt de l'hôtel qui prend en charge le prisonnier.

Robert François Damiens apparaît comme un déséquilibré qui a surtout entendu beaucoup de discours critiques à l'encontre du roi.

Louis XV déclare tout de suite qu'il pardonne. Il aurait sans doute préféré une peine symbolique pour une blessure bénigne mais ce genre de décision ne lui revient pas personnellement.

Le crime de Robert François Damiens relève de la prévôté de l'Hôtel du roi, chargée de la police dans les résidences royales.

Les premiers conseils tenus par le Louis-Ferdinand de France évoquent une commission de conseillers d'État et de maîtres des requêtes.

Des tractations secrètes ont lieu entre le Parlement de Paris et Louis XV.

Louis XV doit accepter que le Parlement soit chargé de l'instruction sous le chef d'accusation de régicide.

Le 15 janvier 1757, des lettres patentes ordonnent donc que Robert François Damiens soit jugé par la grande chambre du Parlement, au lieu de la Tournelle, salle ordinaire des audiences criminelles.

Dans la nuit du 17 au 18 janvier 1757, Robert François Damiens est transféré de Versailles à la Conciergerie à Paris, là où Ravaillac avait été enfermé.

Aucune torture n'est épargnée au malheureux qui est attaché sur son lit par un assemblage inouï de courroies de cuir qui lui tiennent chaque membre et sont retenues par des anneaux scellés au plancher.

Mais les deux médecins qui s'assurent de sa santé obtiennent des magistrats qu'il lui soit permis de se déplacer dans sa chambre et de marcher chaque jour.

Les magistrats instructeurs entendent le prisonnier dans le plus grand secret et font arrêter tous les proches, tous également mis au secret.

Le procès s'ouvre à la Grande chambre le 12 février 1757. Dix audiences se passent.

Robert François Damiens n'est entendu que le 26 mars 1757.

Robert François Damiens est condamné pour régicide.

Les détails de sa mise à mort sont élaborés par le parlement de Paris, peut-être avec le souci de se réconcilier avec le monarque :

Une fois la sentence prononcée, Robert François Damiens aurait eu cette phrase laconique restée célèbre : la journée sera rude.

Robert François Damiens meurt le 28 mars 1757 écartelé en place de Grève à Paris.

Une foule immense assiste à ce spectacle, les balcons des maisons de la place de Grève sont loués jusqu'à 100 livres.

Les 16 bourreaux venus de toute la France, sans réelle pratique de ce genre de torture, attachent 4 chevaux rétifs conduits par des cavaliers enivrés, probablement pour les besoins de la cause.

Le supplice dure 2 heures et 1/4, les bourreaux ayant l'interdiction des juges de couper d'abord les tendons des membres pour faciliter l'arrachement.

La mort de Robert François Damiens survient seulement à la tombée de la nuit, à l'enlèvement du bras droit. Cette image qui hantera Charles-Henri Sanson, un des bourreaux, alors âgé de 18 ans.

Les femmes du grand monde croient se faire bien voir du roi en trouvant plaisant le spectacle.

La foule elle gronde car les exécuteurs ne réussissent leur œuvre qu'au bout de 60 reprises.

Robert François Damiens sera la dernière personne à subir le supplice de l'écartèlement en France, sous l'Ancien Régime.

Après sa mort, sa maison natale est rasée avec interdiction de rebâtir.

Sa femme, sa fille et son père sont bannis du royaume, sous peine de mort immédiate en cas de retour, et le reste de sa famille est contraint de changer de nom.

Plusieurs branches de la famille reprendront le nom de Damiens pendant la Révolution française.

L'élan de sympathie envers Louis XV provoqué par la tentative de meurtre disparait rapidement du fait de l'inhumanité de l'exécution de Robert François Damiens, qui est durement condamnée par le parti philosophique.

Mais plus que tout, le peuple ne pardonne pas au roi de ne pas s'être séparé de Jeanne-Antoinette Poisson.

Louis XV parait profondément affecté dans les semaines qui suivent.



Disgrâce de Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville

Toutes les tentatives de réformes sont abandonnées.

Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, Garde des sceaux et Secrétaire d'État de la Marine, est disgracié le 1er février 1757 à l'instigation de Jeanne-Antoinette Poisson.

Michel Antoine livre cette analyse :

De tous ses ministres, Machault a été celui que Louis XV a le plus aimé et estimé.

Il a vu en lui le grand homme d'État dont il rêvait.

La décision et l'énergie étaient les traits dominants de son caractère, la netteté et la précision ceux de son esprit, avec une conscience admirable des nécessités pratiques plutôt qu'une propension aux spéculations théoriques, avec un respect des traditions qui n'empêcha point ses réformes d'emporter de telles répercussions qu'elles engageaient une refonte de l'État et de la société.

L'homme était profondément intègre et, quoi qu'aient insinué ou vociféré ses ennemis, un bon chrétien.

S'il n'avait nullement désiré le pouvoir et s'il ne le regretta point après l'avoir perdu, il ne manqua pas d'adresse pour s'y maintenir.

Ayant notamment saisi combien Jeanne-Antoinette Poisson pouvait être nocive, il eut soin de s'assurer son appui et sa sympathie, sans que, en son âme et conscience, il approuvât sa liaison avec le Roi.

Après sa disgrâce, Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville vit éloigné de la Cour oublié de tous :

Les travaux au château d'Arnouville-lès-Gonesse sont interrompus, sans doute dès 1757, peut-être en 1760 seulement.

Le bâtiment qui subsiste, en équerre, comporte 18 fenêtres et lucarnes de façade.

L'aile en retour projetée ne sera jamais construite.



Mécontentement populaire

Attentat de Robert François Damiens contre Louis XV

À l'intérieur du royaume, le mécontentement s'amplifie, alimenté par le train de vie de la cour.

Le peuple de France est également influencé par la campagne violente à l'encontre de Jeanne-Antoinette Poisson.

Les dépenses de la cour ne sont pas spécialement élevées, comparées à celles des précédents monarques français, ou encore d'autres cours européennes, comme celle de Russie.

L'ambassadeur d'Autriche écrit à Vienne : le mécontentement public est général. Toutes les conversations tournent autour du poison et de la mort. Le long de la galerie des glaces apparaissent des affiches menaçant la vie du roi.

Le mercredi 5 janvier 1757, alors que la cour en effectif réduit est au Grand Trianon plus facile à chauffer que Versailles et que la famille royale s'apprête à tirer les rois, Louis XV rend visite à sa fille, Madame Victoire, qui est restée alitée au château de Versailles.

Robert François Damiens loue épée et chapeau dans une boutique sur la place d'armes devant le château pour se faire passer pour noble. Il entre au palais de Versailles, parmi les milliers de personnes qui essayent d'obtenir des audiences royales.

Vers 18 heures, alors que Louis XV va regagner son carrosse, Robert François Damiens fend la haie des gardes, le chapeau sur la tête, frappe le roi et recule par la trouée qu'il a pratiquée.

Louis XV croit d'abord à un coup de poing, puis trouve son côté ensanglanté.

Louis-Ferdinand de France et ses compagnons maîtrisent Robert François Damiens qu'ils remettent aux gardes alors que le roi s'écrie

Qu'on l'arrête et qu'on ne le tue pas !

Louis XV retourne à sa chambre et, se croyant moribond, demande un confesseur et l'extrême onction.

On trouve l'arme du crime dans la poche de Robert François Damiens : un canif à 2 lames rentrantes acheté chez une marchande de quincaillerie.

La lame qui a frappé le roi mesure 8,1 cm. Elle n'a pénétré que d'un centimètre entre les 4e et 5e côte du côté droit.

Les nombreuses couches de vêtement notamment celles en soie et en velours, nécessaires à cause de l'hiver rigoureux, ont amorti la plus grande force du coup.

La Martinière, premier chirurgien, sonde la blessure : aucun organe n'est atteint.

On craint un éventuel empoisonnement.

Le roi restera cloîtré dans sa chambre pendant 10 jours.



Bannissement de Jeanne-Antoinette Poisson

Louis-Ferdinand de France et la parti jésuite bannissent Jeanne-Antoinette Poisson.

Louis César de La Baume Le Blanc, directeur de la troupe des petits appartements du roi, cherche à vendre le domaine de Champs-sur-Marne mais, faute de trouver un acquéreur, il le loue à son amie Jeanne-Antoinette Poisson, pour 12 000 livres par an.

En février 1757, Louis XV remis du coup de couteau reçu rappelle à ses cotés Jeanne-Antoinette Poisson qui n'est pas allée à Champs-sur-Marne.


Louis Charles César Le Tellier

Louis Charles César Le Tellier Maréchal de France

Louis Charles César Le Tellier, Duc d'Estrées, dit le maréchal d'Estrées, est élevé à la dignité de Maréchal de France le 24 février 1757 par Louis XV.



Antoine-Louis Séguier Membre de l'Académie française

Protégé de Louis XV, Antoine-Louis Séguier est élu membre de l'Académie française le 28 février 1757 en remplacement de Bernard de Fontenelle.

Pour sa réception, Antoine-Louis Séguier fait un discours qui est un éloge de Bernard de Fontenelle.


Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix

Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix Maréchal de France

Gaston Pierre de Lévis-Mirepoix, Duc de Mirepoix, est fait maréchal de France le 24 février 1757 par Louis XV.



Jean de Fay Maréchal de France

Jean de Fay, Marquis de la Tour-Maubourg, est fait Maréchal de France en 1757 par Louis XV.


Louis Antoine de Gontaut -Biron en paon faisant la roue - école française du XVIIIe siècle

Louis Antoine de Gontaut-Biron Maréchal de France

Louis Antoine de Gontaut-Biron est fait Maréchal de France en 1757 par Louis XV.



Daniel François de Gélas de Voisons d'Ambres Maréchal de France

Daniel François de Gélas de Voisons d'Ambres, Vicomte de Lautrec, est fait Maréchal de France en 1757 par Louis XV.



Charles II François Frédéric de Montmorency-Luxembourg Maréchal de France

Charles II François Frédéric de Montmorency-Luxembourg est fait Maréchal de France en 1757 par Louis XV.



Jean Charles de la Ferté Maréchal de France

Jean Charles de la Ferté, Marquis de La Ferté Senneterre, est fait Maréchal de France en 1757 par Louis XV.



Charles O'Brien de Thomond Maréchal de France

Charles O'Brien de Thomond, Comte de Thomond et de Clare, est fait Maréchal de France en 1757 par Louis XV.


Ladislas Ignace de Bercheny

Ladislas Ignace de Bercheny Maréchal de France

Ladislas Ignace de Bercheny est fait Maréchal de France le 15 mars 1758 par Louis XV.



Louis-Joseph de Montmorency-Laval Évêque de Condom

Louis XV exige la démission de Louis-Joseph de Montmorency-Laval pour cause de jansénisme.

Louis XV le fait muter et Louis-Joseph de Montmorency-Laval devient Évêque de Condom en 1758.



Jean-François-Joseph de Rochechouart Ambassadeur auprès du Saint-Siège

Très proche de Benoît XIV, Jean-François-Joseph de Rochechouart est nommé par Louis XV ambassadeur auprès du Saint-Siège de 1758 à 1762



Hubert de Brienne Maréchal de France

Pour le récompenser de ses états de service, Hubert de Brienne, Comte de Conflans, est fait Maréchal de France le 15 mars 1758 par Louis XV.


Clément XIII

Mort de Benoît XIV

Clément XIII Pape

Benoît XIV meurt le 3 mai 1758.

Législateur de l'Église moderne, Benoît XIV marque le XVIIIe siècle par son long pontificat et par son ouverture d'esprit.

Il essaie de calmer les querelles religieuses, de ramener l'Église grecque dans le giron de l'Église, et tout en confirmant la bulle Unigenitus, adoucit les rigueurs que l'on exerce à l'occasion de cette bulle.

Carlo della Torre di Rezzonico est élu pape le 6 juillet 1758 sous le nom de Clément XIII, en latin Clemens XIII, en italien Clemente XIII.

Clément XIII est intronisé le 16 juillet 1758.

Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes ne participe pas au conclave de 1758.

Louis XV charge Jean-François-Joseph de Rochechouart d'une mission auprès de Clément XIII dont il a favorisé l'élection. Cette mission concerne la Compagnie de Jésus.


Bataille de Saint-Cast

Bataille de Saint-Cast

En juin 1758, les Britanniques tentent un débarquement.

Cette opération a pour but d'opérer une diversion sur le littoral pour compenser la pression des armées françaises dans les secteurs continentaux.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu est accusé de lenteur dans la préparation des troupes.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu à la tête des soldats du roi Louis XV et des volontaires bretons, défend victorieusement Saint-Malo.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu bat les Anglais lors de la bataille de Saint-Cast et les remettent à la mer.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu ne tarde pas à se rendre très impopulaire dans un pays d'état qui jouit de nombreux privilèges ou " libertés ".

Il s'oppose aux états provinciaux pour leur imposer les impositions royales en 1758


Le maréchal Louis Georges Érasme de Contades - École française du XVIIIe siècle -Château de Montgeoffroy

Louis Georges Érasme de Contades Maréchal de France

Louis Georges Érasme de Contades, Marquis de Contades, est fait Maréchal de France le 24 août 1758 par Louis XV.



Guy André Pierre de Montmorency-Laval

Par lettres d'octobre 1758, enregistrées le 29 novembre 1758, Louis XV unit la baronnie d'Arnac et autres terres voisines au marquisat de Magnac et élève le tout en duché héréditaire sous le nom de duché de Laval.

Guy André Pierre de Montmorency-Laval devient 1er Duc de Laval.

À la suite de cette érection, la ville de Magnac prit le nom de Magnac-Laval.


Charles de Rohan-Soubise - par Ferdinand Voet - il porte l'ordre du Saint-Esprit

Charles de Rohan-Soubise Maréchal de France

Charles de Rohan-Soubise, Prince de Soubise, est fait Maréchal de France le 19 octobre 1758 par Louis XV.



Bataille naval au large du cap Lizard

Érection de la seigneurie des Roches-Baritaud en comté

Le 21 février 1759, le frégate La Bellone, de 32 canons, que monte Claude-Joseph de Beauharnais est attaquée par 2 navires anglais, dont le HMS Vestal, commandé par Samuel Hood, à 600 miles du cap Lizard.

La Vestal fait alors partie de l'escadre placée sous les ordres du contre-amiral Charles Holmes en partance pour l'Amérique du Nord.

À 14 h 0, un combat terrible s'engage, combat proclamé par tous les officiers de marine et par le Roi lui-même comme l'un des plus meurtriers que l'on ait jamais vus.

La Bellone tient bon malgré l'inégalité du nombre.

Enfin, après 5 heures de lutte acharnée, quand les canons se taisent et quand la fumée se dissipe on peut voir les 2 vaisseaux anglais en fuite et le navire français régnant seul sur les eaux, mutilé mais triomphant.

Louis XV couronne ce beau fait d'armes en érigeant par lettres patentes, données en juin 1759, la seigneurie des Roches-Baritaud en comté.


Marie Fortunée d'Este-Modène Marie Fortunée d'Este-Modène - par Hortense Haudebourt Lesco (vers 1835)

Mariage de Louis-François II Joseph de Bourbon-Conti avec Marie Fortunée d'Este-Modène

Rappelé en France par Louis-François Ier de Bourbon-Conti, son père, Louis-François II Joseph de Bourbon-Conti (1734-1814) épouse par procuration le 7 février 1759 et en personne à Nangis en Seine-et-Marne le 27 février 1759 Marie Fortunée d'Este-Modène (11731 ou 1734-1803), fille de François III de Modène et de Charlotte-Aglaé d'Orléans.

Leurs témoins sont  :

Le mariage est célébré par Monseigneur Paul d'Albert de Luynes.

À cette occasion, Louis-François II Joseph de Bourbon-Conti reçoit de Louis XV un don de 150 000 livres.

Ce mariage est une catastrophe.

Louis François Joseph de Bourbon-Conti refuse de cohabiter avec son épouse, femme pourtant sage, douce et vertueuse mais trop intelligente, discrète et austère pour une cour aussi superficielle que la cour de France.

Claude-Louis-François de Régnier est témoin à ce mariage.



Louis René Édouard de Rohan-Guémené Évêque coadjuteur de Louis-César-Constantin de Rohan-Guémené

Louis René Édouard de Rohan-Guémené Abbé de La Chaise-Dieu

Louis René Édouard de Rohan-Guémené Abbé de de Montmajour

En 1759, Louis René Édouard de Rohan-Guémené est nommé Évêque coadjuteur de Louis-César-Constantin de Rohan-Guémené, son oncle, prince-évêque de Strasbourg.

À ce titre, Louis René Édouard de Rohan-Guémené reçoit de Louis XV, en commende les abbayes :



Mort de Louise Henriette de Bourbon-Conti

Liaison de Louis-Philippe Ier d'Orléans avec Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou

Louise Henriette de Bourbon-Conti meurt à Paris le 9 février 1759.

Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou est veuve du marquis de Montesson.

Louis-Philippe Ier d'Orléans a une maîtresse en titre : Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou. Elle l'appelle Gros-Père.

Pendant des années, il tentera d'obtenir de Louis XV la permission de l'épouser.



Bataille navale

Claude-Joseph de Beauharnais Comte des Roches-Baritaud

Claude-Joseph de Beauharnais monte la frégate La Bellone, de 32 canons.

Le HMS la Vestal, commandé par Samuel Hood, fait partie de l'escadre placée sous les ordres du contre-amiral Charles Holmes en partance pour l'Amérique du Nord.

Le 21 février 1759, à 14 h 0, la Bellone est attaquée à 600 miles du cap Lizard par la Vestal et un autre navire anglais.

Le terrible combat qui s'engage est proclamé par tous comme l'un des plus meurtriers que l'on ait jamais vus.

La Bellone tient bon malgré l'inégalité du nombre.

Après 5 heures de lutte acharnée, quand les canons se taisent et quand la fumée se dissipe on peut voir les 2 vaisseaux anglais en fuite et le navire français régnant seul sur les eaux mutilé mais triomphant.

Louis XV remercie Claude-Joseph de Beauharnais en érigeant la seigneurie des Roches-Baritaud en comté, par lettres patentes de juin 1759.


Victor-François - 2e duc de Broglie

Victor-François de Broglie Maréchal de France

Victor-François de Broglie, Duc de Broglie, est fait Maréchal de France le 16 décembre 1759 par Louis XV.


Bataille navale des Cardinaux

Bataille navale des Cardinaux

Procès d'Hubert de Brienne

En 1759, un débarquement en Écosse, nommé le Grand Dessein de débarquement, pour envahir la Grande-Bretagne est organisé par Louis XV, Berryer et le Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

Hubert de Brienne, vice-amiral du Ponant, se voit confier le commandement de l'escadre de Brest avec pour mission de protéger ce débarquement.

Le commandement du corps expéditionnaire est confié à Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu.

Les rapports entre les 2 hommes sont tendus et tout au plus cordiaux.

Hubert de Brienne ne supporte guère le fait d'être tenu à l'écart par ses supérieurs

Hubert de Brienne informe Louis XV qu'il tient à éviter le combat avec l'escadre britannique de l'amiral Edward Hawke qui croise au large de Brest.

Le corps expéditionnaire est rassemblé dans le golfe du Morbihan, c'est là que Hubert de Brienne doit commencer son devoir d'escorte.

Hubert de Brienne doit également chasser le danger que la division du commodore Duff, qui rôde aux alentours de Quiberon, fait peser sur la flotte de transport.

Edward Hawke lève momentanément son blocus de Brest afin d'éviter une tempête, et rejoint l'Angleterre.

Hubert de Brienne à bord du Soleil Royal en profite pour prendre la mer vers les midi le 14 novembre 1759.

La flotte française est forte de :

Joseph de Bauffremont-Courtenay commande les escadres blanches et bleues et arbore sa marque sur le Tonnant, de 80 canons et 800 hommes d'équipage.

Les vents contraires de sud-est font dériver Hubert de Brienne de sa route initiale.

Hubert de Brienne ne parvient en vue de Belle-Île que le 20 novembre 1759, le vent ayant alors tourné à l'ouest.

Entretemps Edward Hawke alerté du départ d'Hubert de Brienne s'est mis à la poursuite de l'escadre française.

Le 20 novembre 1759, c'est sur une mer agitée qu'Hubert de Brienne est en vue de la division de Duff qui s'enfuit, et il donne l'ordre d'attaquer.

Alors que les navires français s'apprêtent à engager le combat, l'escadre d'Edward Hawke arrive en vue de celle d'Hubert de Brienne par l'ouest.

Duff inverse alors ses ordres tandis qu'Hubert de Brienne rompt le combat.

Edward Hawke organise son escadre en ligne de bataille et lance la poursuite.

Hubert de Brienne décide de s'engager dans la baie de Quiberon que les Britanniques connaissent peu, mais Edward Hawke s'engage à son tour dans la baie.

Il rattrape bientôt l'escadre française et le combat s'engage.

Deux vaisseaux français coulent et 2 autres amènent leur pavillon.

Sans ordre, comme s'il considérait que la bataille est déjà perdue, Joseph de Bauffremont-Courtenay choisit de sortir de la baie, de gagner la pleine mer puis Rochefort.

Il était pourtant possible de passer la nuit dans les parages pour reprendre le combat le lendemain.

Hubert de Brienne se porte au secours de son arrière-garde mais la nuit met bientôt fin au combat.

Durant la nuit sans le savoir, Hubert de Brienne mouille le Soleil Royal, à quelques encablures de l'escadre britannique.

Lorsque le jour se lève Hubert de Brienne se rend compte du danger qui le guette et fait voile vers le Croisic pour s'y échouer avec le Héros, un autre navire français.

Il brûle ensuite son navire après l'avoir fait évacuer.

La bataille est le pire revers subit par la marine française pendant ce conflit.

De retour à Brest, Hubert de Brienne doit répondre de la défaite mais aussi de l'incendie volontaire de son navire amiral.

Ses décisions d'abandonner son navire et sa flotte font suite à sa couardise et lui sont beaucoup reprochées.

Il aurait dû être condamné à mort pour abandon et ruine de la marine française.

Son poste de vice-amiral du Ponant est confié à Joseph de Bauffremont-Courtenay, son subalterne.

De façon éhontée, Hubert de Brienne ose accabler ses subalternes pendant son procès, alors qu'il a chanté leurs louanges lors de son premier rapport écrit.

Hubert de Brienne accuse Joseph de Bauffremont-Courtenay d'avoir désobéi aux ordres.

À cela, Joseph de Bauffremont-Courtenay a beau jeu de répondre !

Son argumentation est admissible, d'autant que les autres navires qui ont quitté les lieux du combat donnent les mêmes arguments.

En revanche, le manque de combativité Joseph de Bauffremont-Courtenay, comme sa déficience dans la direction de son escadre lui valent réprobation.

Pendant quelques années, Joseph de Bauffremont-Courtenay n'obtiendra pas la promotion qu'il réclame.

Louis-René-Madeleine Levassor de La Touche sert sur le Deragon à la bataille des Cardinaux le 20 novembre 1759, puis sur la Louise, sur l'Intrépide et prend part à 2 combats livrés par de petits bâtiments.


Lucie Madeleine d'Estaing

Liaison de Louis XV avec Lucie Madeleine d'Estaing

Louis XV a une liaison entre 1760 et 1764 avec Lucie Madeleine d'Estaing. Leurs enfants sont :



Mort de Claude Charles de Rouvroy de Saint Simon

Louis-Joseph de Montmorency-Laval 94e évêque de Metz

Claude Charles de Rouvroy de Saint Simon meurt à Metz le 29 février 1760.

Retrouvant la confiance de Louis XV, Louis-Joseph de Montmorency-Laval succède à Claude Charles de Rouvroy de Saint Simon et est nommé 94e prince-évêque de Metz en 1760.



Mort de Charles de Bourbon-Condé

Charles de Bourbon-Condé meurt à Paris le 23 juillet 1760.

À sa mort, le comté de Charolais revient au roi qui le rachète à Élisabeth-Alexandrine de Bourbon-Condé qui en avait hérité,

Louis-Thomas de Bourbon, fils de Charles de Bourbon-Condé, n'est pas reconnu par Louis XV.

Louise-Anne de Bourbon-Condé hérite du comté de Charolais.

Louis XV lui rachète ce comté de Charolais.

Il est attribué quelques années plus tard à un frère du futur Louis-Philippe.



Liaison de Louis XV avec Marguerite-Catherine Haynault

Louis XV a une liaison avec Marguerite-Catherine Haynault (1736-1823). Leurs enfants sont :

Elle est alors dame d'honneur de Marie-Adélaïde de France.


Blason de Jacques-Marie de Caritat de Condorcet sur un vitrail de la cathédrale de Lisieux

Jacques-Marie de Caritat de Condorcet Évêque de Lisieux

À son retour, Jacques-Marie de Caritat de Condorcet refuse de se démettre mais se soumet à l'injonction d Louis XV qui le transfère à l'évêché de Lisieux en 1761.

Son nouveau diocèse at été prérvé de l'hérésie.

Son épiscopat est plus paisible mais il intervient dans l'affaire de la suppression de la Compagnie de Jésus en prenant la défense des Jésuites, sujet sur lequel il s'oppose à Voltaire et à Marie Jean Antoine-Nicolas de Caritat de Condorcet, son neveu.



Mort de Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle

Dans son testament, il donne au roi tous les biens qu'il a reçu en échange de Belle Ile à la charge de payer ses dettes qui étaient considérables.

Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, encore ministre, meurt à Versailles le 26 janvier 1761.

Le Père Neuville prononce son éloge funèbre le 10 avril au service funèbre que lui fait le roi aux Invalides. Ses éloges sont prononcés par l'abbé Trublet et Louis-Jules Mancini-Mazarini à l'académie française.

Il est inhumé en la collégiale Notre-Dame à Vernon dans l'Eure auprès :

René Louis de Voyer de Paulmy le décrit ainsi dans ses Mémoires :

… le maréchal de Belle Isle était naturellement froid, ses conversations n'étaient pas gaies, mais elles étaient instructives, il savait parler avec netteté et bien raconter un fait.

Né sobre, il n'aima jamais ni le jeu ni la table.

Mais il eut un penchant appuyé pour le beau sexe…… il était d'une taille élevée, bien fait, un peu maigre : il avait la distinction de l'élégance, quelque chose du gentilhomme dans le maintien, dans les manières et le geste.

Ses yeux étaient bleus, grands, bien fendus, une bouche moyenne, un nez légèrement retroussé, des sourcils en arc, châtains et touffus, un front haut, un teint clair…

Le château de Bizy revient à Louis XV.



Troisième pacte de famille des Bourbons

En 1761, Étienne-François de Choiseul négocie avec Jeronimo Grimaldi.

Le traité signé le 15 août 1761, entre Charles III d'Espagne, Louis XV et Philippe Ier de Parme, a pour but de prévenir, par l'union des forces françaises, espagnoles et parmesanes, la supériorité de la marine anglaise.

Ferdinand Ier des Deux-Siciles refuse d'y accéder du fait de sa minorité et de la prudence du conseil de régence dirigé par Tanucci.



Noël Jourda de Vaux Gouverneur de Thionville

Le 19 mai 1761, Louis XV donne à Noël Jourda de Vaux en témoignage de sa satisfaction le gouvernement de Thionville.



Jugement ordonnant le paiement des dettes des jésuites

Ordre royal concernant les Jésuites

L'opposition aux jésuites est alimentée par les jansénistes, les gallicans, les philosophes et les encyclopédistes.

Le Parlement de Paris, dominé par la haute bourgeoisie, commence au printemps 1761 à faire pression pour expulser les Jésuites de France. On publie des extraits de textes écrits par des Jésuites, probablement pris en dehors de leur contexte. Cela nourrit la cause anti-jésuite.

Après la faillite de l'établissement jésuite de la Martinique, dirigée par le père Antoine La Valette, le parlement, saisi par les créanciers, confirme en appel le 8 mai 1761 un jugement ordonnant le paiement des dettes sous peine de saisie des biens des jésuites.

Une congrégation d'évêques réunie à Paris en décembre 1761 recommande de ne rien faire.

Cependant Louis XV promulgue un ordre royal qui permet aux Jésuites de rester dans le royaume :



Échange du château de Bizy contre la principauté souveraine de Dombes

En 1762, Louis XV échange avec Louis Charles de Bourbon le château de Bizy contre la principauté souveraine de Dombes.

Louis Charles de Bourbon a les moyens financiers d'entretenir le domaine mais n'y réalise aucune nouvelle construction.



Échange de la principauté de Dombes contre le duché de Gisors et les terres de Gretz-Armainvilliers et de Pontcarré

Le 28 mars 1762, Louis Charles de Bourbon échange avec Louis XV la principauté de Dombes contre le duché de Gisors et les terres de Gretz-Armainvilliers et de Pontcarré.



Mariage de François Gaston de Lévis avec Gabrielle Augustine Michel

François Gaston de Lévis quitte momentanément son poste à l'armée du Bas-Rhin en 1762.

François Gaston de Lévis épouse Gabrielle Augustine Michel, fille de Gabriel II Michel de Tharon. Leurs enfants sont :

Gabrielle Augustine Michel est dotée de 8 millions de livres.



Suppression des Jésuites en France

Condamnation de l'ordre des jésuites

Sous la direction de l'abbé Chauvin, le 17 avril 1762, la constitution de l'ordre est épluchée par le parlement.

On met en exergue des écrits de théologiens jésuites, afin de les accuser d'enseigner toutes sortes d'erreurs et de considérations immorales.

Jean-Aymard II de Nicolaï et Aimar-Chrétien-François-Michel de Nicolaï, Évêque de Verdun, font les plus grands efforts pour empêcher la suppression de l'ordre des jésuites.

Le 2 août 1762, le Parlement supprime les Jésuites en France, en imposant des conditions inacceptables à chacune de leurs demandes de rester dans le pays.

Le 6 août 1762, un arrêt ordonne la dissolution de l'ordre, mais un délai de 8 mois leur est accordé par Louis XV.

Clément Charles François de L'Averdy se rend populaire grâce à sa lutte contre les Jésuites.



Paul Esprit Feydeau garde des Sceaux de France

Consécration de sa brillante carrière, Louis XV nomme Paul Esprit Feydeau garde des Sceaux de France le 27 septembre 1762.



Construction du Petit Trianon

François de Fougières Capitaine lieutenant des gendarmes bourguignons

En 1762, sous l'impulsion de Jeanne-Antoinette Poisson, Louis XV ordonne la construction d'un nouveau Trianon dans le parc de Versailles.

Jeanne-Antoinette Poisson supervise elle-même les plans et la construction de ce qui allait devenir le Petit Trianon et devait être sa future résidence à la cour.

François de Fougières devient Capitaine lieutenant des gendarmes bourguignons en décembre 1762.



Charles François de Broglie à la têt e due cabinet secret

Louis XV confie à Charles François de Broglie le cabinet s'occupant de la correspondance secrète du roi qu'il dirigera pendant 17 ans.



Clément Charles François de L'Averdy Contrôleur général des finances

Clément Charles François de L'Averdy est Conseiller au Parlement de Paris, membre de la première chambre des enquêtes, janséniste notoire.

Clément Charles François de L'Averdy est nommé Contrôleur général des finances de Louis XV le 14 décembre 1763.

Clément Charles François de L'Averdy est un homme d'une grande rectitude intellectuelle et morale.

Sa piété n'est pas feinte.

Clément Charles François de L'Averdy ne connait ni les finances, ni l'administration, ni la cour.

Clément Charles François de L'Averdy est dénué non seulement de connaissances administratives, mais du moindre instinct gouvernemental.

Un de ses nombreux défauts était une humilité exagérée qui, jointe à une ingénuité déconcertante, lui fait clamer son ignorance complète du département qu'on lui a confié.

Affolé, noyé dans ses dossiers, courant d'une affaire à l'autre, changeant d'avis, se répandant en aveux d'inexpérience et en protestations de bonne volonté, il n'en impose à personne, pas même à ses anciens collègues des parlements, dont il découvre avec stupeur la nocivité et à qui il ne savait répondre que par des objurgations timides et des supplications éplorées (P. Gaxotte).

La solidité et la compétence de l'équipe formée par les intendants des finances pallient dans la mesure du possible l'impéritie du maître.

D'autre part, l'intimité d'Étienne-François de Choiseul avec Jean-Joseph de Laborde, banquier de la cour, procure des secours au Trésor, en même temps qu'elle lui donne barre sur Clément Charles François de L'Averdy.

Néanmoins, Clément Charles François de L'Averdy restera 5 ans dans ce ministère.

Il tente des réformes courageuses, concernant en particulier les fermiers généraux.



Cession du Palais Bourbon

Réaménagement du Palais Bourbon

Louis XV cède le Palais Bourbon à Louis V Joseph de Bourbon-Condé en 1764.

Louis V Joseph de Bourbon-Condé fait réaménager le Palais Bourbon à partir de 1764 par l'architecte Barreau de Chefdeville.

À la mort de Barreau de Chefdeville en 1765, Le Carpentier le remplacé.

La cour d'honneur est entourée de bâtiments prolongés à l'ouest jusqu'à l'Hôtel de Lassay.



Pose de la première pierre du Panthéon

Louis XV pose de la première pierre du Panthéon en 1764.



Expulsion des Jésuites en France

Dissolution de l'ordre des jésuites

Louis-Ferdinand de France s'oppose vivement à Étienne-François de Choiseul et désapprouve la dissolution de l'ordre des jésuites mais soutient Louis XV de France contre les parlements.

Défendant avec ardeur l'ordre des Jésuites, Marie-Adélaïde de France se met à dos le Parlement

Le 9 mars 1764, les jésuites doivent renoncer à leurs vœux sous peine de bannissement.

Clément XIII répond par une protestation contre la violation des droits de l'Église et casse l'arrêt de 1762.

Mais les ministres de Louis XV ne peuvent permettre qu'on annule ainsi une loi française et Louis XV signe un acte de dissolution de l'ordre dans tout le royaume à fin novembre 1764.

Cette dissolution consterne les enfants de Louis XV de France.



Mort de Jeanne-Antoinette Poisson Marquise de Pompadour

Épuisée par 20 années de vie, de travail et d'intrigues à la cour, la santé de la Jeanne-Antoinette Poisson chancelle.

À Versailles, Jeanne-Antoinette Poisson se plaint constamment de l'air froid et humide de ses grands appartements, regrettant le petit appartement de l'attique nord, plus facile à chauffer, qu'elle avait occupé les 5 premières années de son installation.

Jeanne-Antoinette Poisson meurt à Versailles le 15 avril 1764, d'une congestion pulmonaire.

Jeanne-Antoinette Poisson est enterrée à Paris, dans la chapelle du couvent des Capucines.

C'est un ultime privilège puisqu'il est interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où réside le Roi et sa cour.

Le convoi funéraire de Jeanne-Antoinette Poisson quitte Versailles pour Paris.

Considérant le mauvais temps, Louis XV aurait fait cette remarque :

Voyant le cortège s'éloigner sans avoir pu rendre officiellement hommage à celle qui a été si longtemps sa confidente, il aurait aussi dit :

Abel-François Poisson de Vandières hérité de Jeanne-Antoinette Poisson, sa sœur, le Château de Menars dans le Loir-et-Cher.



Annulation d'un arrêt du Parlement

En juin 1764, sur les instances d'Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu, Louis XV annule un arrêt du Parlement interdisant de lever de nouveaux impôts sans le consentement des états et refuse d'entendre les remontrances du Parlement.

Le Parlement de Bretagne accuse d'Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu d'abus de pouvoir.

Il est défendu dans cette affaire par Linguet.



François VI de Beauharnais Marquis de la Ferté-Beauharnais

Par reconnaissance pour ses excellents services rendus au royaume, le 7 juillet 1764, Louis XV élève la terre de La Ferté-Avrain en marquisat.

Louis XV permet à François VI de Beauharnais de renommer La Ferté-Avrain en La Ferté-Beauharnais.



Révocation de l'arrêt du Parlement de Bretagne

Louis XV fait révoquer l'arrêt du Parlement de Bretagne, ce qui entraîne la démission de tous les membres du Parlement, sauf 12, d'octobre 1764 à mai 1765.

Louis V Phélypeaux reçoit 2 lettres anonymes dont Louis-René de Caradeuc de La Chalotais est suspecté d'être l'auteur, ce que confirment alors 3 experts en graphologie.


Bombardement de Larache Forteresse de Larache Attaque à Larache menée dans l'oued par des chaloupes armées se soldant par de lourdes pertes Louis Charles du Chaffault de Besné

Bombardement de Larache

Début 1765, la Cour de France décide un armement pour aller faire la guerre dans les ports marocains. Cett opération est appelé à l'époque l'affaire de Larache.

L'objectif est :

Louis XV nomme Louis Charles du Chaffault de Besné chef d'escadre pour diriger cette opération.

Vers février 1765, Louis Charles du Chaffault de Besné se rend à Rochefort pour armer son vaisseau l'Utile de 60 canons

Le 11 avril 1765, de l'île d'Aix, Louis Charles du Chaffault de Besné se dirige vers le Cap Saint-Vincent où 4 frégates de Brest doivent joindre l'escadre.

Elles arrivent le 21 avril 1765.

Après cette jonction, l'escadre se dirige vers les côtes barbaresques.

Un coup de vent du Nord-ouest bloque sa progression.

Louis Charles du Chaffault de Besné laisse 2 galiotes au port de Cadix attendre les ordres.

Louis Charles du Chaffault de Besné est forcé d'entrer dans la Méditerranée à cause du mauvais temps.

Il faut attendre jusqu'au 5 mai 1765 pour atteindre les côtes marocaines.

Les équipages des navires de Provence de l'escadre qui sont sur mer depuis assez longtemps demandent à Louis Charles du Chaffault de Besné d'aller renouveler l'eau car il en manquera surement durant le bombardement.

Le 16 mai 1765, Louis Charles du Chaffault de Besné poste les frégates de Brest à l'entrée des différents ports de la côte tandis que l'Utile part à destination de Cadix où les 2 galiotes attendent toujours les ordres.

Louis Charles du Chaffault de Besné arrive à destination de Cadix 18 mai 1765, où il rejoint le reste de sa division à l'exception de ceux qui sont employés dans la Méditerranée.

Louis Charles du Chaffault de Besné y reste jusqu'au 26 mai 1765.

Louis Charles du Chaffault de Besné se met à destination des côtes barbaresques.

2 vaisseaux commerçants français sont pris le 27 mai 1765 par un Chébec marocain de 28 canons.

Le Chébec est attaqué par La Gracieuse mais il réussit à s'en tirer car La Gracieuse n'a pas assez de portée pour détruire le bateau marocain qui s'échappe vers Larache.

Le 28 mai 1765 en remontant cette côte, Louis Charles du Chaffault de Besné reçoit les rapports des navires qui ont été postés dans l'entrée des ports situés sur le chemin.

Louis Charles du Chaffault de Besné trouve La Gracieuse et L'Héroïne occupées à brûler les 2 vaisseaux commerçants français.

Louis Charles du Chaffault de Besné décide de bombarder Salé, car Salva négociateur de France, ne réussit pas sa mission.

Le sultan Mohammed ben Abdallah persiste toujours et ne veut pas accepter les propositions françaises.

L'escadre française chargée de l'expédition comprend 14 gros vaisseaux ainsi que plusieurs autres chébecs et canots dont l'Utile qui est armé :

La frégate portant le nom d'Héroïne est commandé par François Joseph Paul de Grasse et est armée de 30 canons.

Les autres vaisseaux participant à l'expédition sont :

Le gros chébec Singe est quant à lui sous le commandement de Pierre André de Suffren.

Le 31 mai 1765, Louis Charles du Chaffault de Besné à bord de l'Utile atteint Salé.

L'escadre de Louis Charles du Chaffault de Besné bombarde sans relâche Salé à partir du 2 juin 1765 jusqu'au 11 juin 1765.

Louis Charles du Chaffault de Besné décide de se lancer à l'attaque d'un autre port à partir du 17 juin 1765.

L'escadre se dirige tout d'abord vers la Mamora.

Les conditions météorologiques bloquent sa progression et les Français ne peuvent mouiller qu'à partir du 19 juin 1765.

Le 20 juin 1765, l'escadre se prépare à bombarder l'endroit mais Louis Charles du Chaffault de Besné juge que le bombardement d'un seul navire marocain qui se trouve au fond du port ne mérite pas que l'escadre s'en occupe.

Le 21 juin 1765, Louis Charles du Chaffault de Besné décide de bombarder le port de Larache, et dès ce jour, les navires français se dirigent vers ce port.

Les 2 jours suivants, à cause de la brume et des vents, il est impossible à l'escadre d'accoster.

Le 24 juin 1765, les Français réussissent à capturer un navire suédois qui transporte à Salé des munitions et des approvisionnements appartenant au sultan marocain.

Louis Charles du Chaffault de Besné l'expédie vers Brest sous l'escorte de La Biche.

Le 25 juin 1765, les Français arrivent devant Larache vers 3 heures de l'après-midi.

Plusieurs navires marocains se trouvent dans le port

Un de ces navires est à l'entrée de la rivière, prêt à sortir.

La force française est très bien positionnée et peut détruire le navire.

Il est décidé que la destruction de ce navire se fera le soir.

Quelques navires doivent attaquer un château fortifié pour faire diversion alors que le reste de la flotte tentera d'entrer dans le port.

À cause de la grosse mer et des conditions, l'attaque est repoussée au 26 juin 1765.

L'escadre française réussit à foudroyer les défenses maures et à détruire les batteries qui ne peuvent pas riposter.

Les Français réussissent à pénétrer dans la rivière et à mettre le feu à un navire marocain qui se trouve dans le port.

Dans la nuit du 26 au 27 juin 1765, après avoir lancé 2 expéditions dans lesquelles Larache est bombardé, Louis Charles du Chaffault de Besné décide de détacher 8 chaloupes pour mettre le feu à un vaisseau marocain qui était à l'entrée de la rivière.

Cette expédition est un demi-échec puisque les Français réussissent à incendier le navire abordé sans opposition.

Un seul homme est blessé au cours de l'opération.

Mais lorsque ces chaloupes rejoignent les vaisseaux, les Français voient que les Maures arrêtent rapidement l'incendie.

Selon Maurville, les forces françaises sont prêtes à faire une nouvelle tentative mais le manque d'eau de la rivière et la marée rendent l'opération impossible.

Les officiers proposent à Louis Charles du Chaffault de Besné d'effectuer une nouvelle expédition en plein jour.

Louis Charles du Chaffault de Besné ne veut rien décider sans avoir consulté les capitaines des autres vaisseaux de son escadre.

Au matin du 27 juin 1765, Louis Charles du Chaffault de Besné fait signal à tous les commandants des autres navires de se rendre à son bord.

Après les avoir consultés il s'avère que tous ont la même idée d'une nouvelle expédition.

Louis Charles du Chaffault de Besné ordonne au capitaine de chaque navire de rejoindre son bord et d'armer chaloupes et canots et de se tenir prêt au signal qui sera fait pour rejoindre les chaloupes de son navire.

Il demande aux capitaines d'appareiller le plus près possible de l'entrée du port.

Le vaisseau de Louis Charles du Chaffault de Besné fait de même.

Ainsi les frégates, les galiotes à bombes et les chébecs :

À 4 heures, Louis Charles du Chaffault de Besné donne l'ordre que les chaloupes et canots viennent à son bord.

lE capitaine Latouche de Beauregard est chargé de l'expédition.

Louis Charles du Chaffault de Besné nomme les chaloupes qui participeront à la destruction des bâtiments qui sont dans le port et forme d'autres divisions destinées à fournir un soutien.

L'opération des chaloupes débute ensuite.

Les chaloupes arrivent sur la barre et pendant le trajet sur le fleuve Lixa passent devant plusieurs forts et châteaux à une demi-portée de pistolet.

Plusieurs Marocains sont cachés derrière les rochers qui bordent l'entrée et l'intérieur de la rivière.

Les troupes françaises ouvrent le feu sur les troupes maures.

Après s'être approchés, les Français de la chaloupe La Terpsichore abordent le premier vaisseau marocain qui est pris sans aucune résistance.

Après la destruction du vaisseau, des unités françaises tentent d'empêcher que les Maures retranchés près des magasins ne s'opposent à l'abordage d'une galiote par une unité française commandée par Camiran.

Pendant les combats, une unité commandée par Kergariou tente de s'approcher de l'autre bord de la rivière pour mettre le feu à un gros chébec.

D'après Bidé de Maurville, 7 bateaux sont capturés par les Marocains dont:

9 bateaux retourne à l'escadre.

L'opération fait 200 tués et 49 prisonniers, mais selon d'autres sources jusqu'à 450 hommes sont tués.

Selon Charles Lee Lewis, jusqu'à 300 hommes ont été perdus sans préciser s'il ne s'agit que de tués.

Pour ce qui est du bilan des Maures, d'après les Français, durant les 3 jours de combat, quelque 3 000 Maures auraient été tués mais ces chiffres sont très exagérés puisque même Bidé de Maurville le confirme.

Les hommes capturés auraient participé à la construction de la ville d'Essaouira, qui a été conçue par Théodore Cornut pour le souverain du Maroc, Mohammed ben Abdallah.

La flotte n'a pas pu ni récupérer les prisonniers ni infliger des représailles aux forces marocaines.

La défaite de Larache conduit à une trêve.


Château de Mareuil-sur-Aÿ

Construction du Château de Mareuil-sur-Aÿ

Désirant offrir une belle demeure à Marie Pauline Josèphe de Chalvet de Rochemonteix, Jean Baptiste Nicolas Benoit Thomas de Domangeville fait construire un premier château de Mareuil-sur-Aÿ achevé en 1765 dans le plus pur style Louis XV.



Mort de la Bête du Gévaudan

En juin 1765, sur les ordres de Louis XV et d'Étienne-François de Choiseul, François Antoine succède aux louvetiers normands, les d'Enneval, pour tuer la Bête du Gévaudan.

Le Roi vient de se déterminer à envoyer le sieur Antoine, son porte-arquebuse, avec 6 autres bons tireurs et de bons chiens, dans le Gévaudan, pour y donner la chasse au monstre.

Pour François Antoine, la Bête n'est rien d'autre qu'un loup : les traces relevées n'offrent aucune différence avec le pied d'un grand loup.

François Antoine ne parvient cependant pas immédiatement à débusquer l'animal. Mis à mal par la géographie du pays, François Antoine demande de nouveaux chiens en renfort.

À la mi-juillet 1765, François Antoine s'installe avec ses gardes au Besset, paroisse de La Besseyre-Saint-Mary.

Le 9 août 1765, la Bête est débusquée près de Servières mais elle s'enfuit sans qu'on puisse la tirer.

Les chasseurs rebroussent chemin vers le Besset.

Moins de 3 heures plus tard, la Bête tue une vachère à moins de 500 mètres des fenêtres du château.

Le 16 août 1765, François Antoine fait enfermer 3 membres du clan Chastel à Saugues, après une altercation avec ses propres gardes de la capitainerie royale.

Le 18 septembre 1765, après de long mois de traque, François Antoine se rend près de Saint-Julien-des-Chazes en Auvergne alors que la Bête n'y a jamais été signalée.

François Antoine voit un énorme loup venir à lui et lui tire dans l'œil avec sa canardière, chargée de 5 coups de forte poudre, de 35 postes à loup et d'une balle de calibre.

Ce coup le fait reculer de 2 pas. Le loup tombe mais se relève aussitôt.

François Antoine, qui n'a pas eu le temps de recharger, tire son couteau de chasse et retourne sa canardière pour assommer l'animal avec la crosse.

Le garde-chasse Rinchard accourt et tire un coup de carabine.

Le loup fait quelques mètres et meurt.

François Antoine en conclut qu'il s'agit de la Bête et la fait aussitôt ouvrir par un chirurgien de Saugues.

La dépouille arrive jusqu'à Versailles. Le Roi déclare la Bête du Gévaudan officiellement morte, et attribue à François Antoine le droit de porter dans ses armes un loup mourant, symbolisant la Bête.

Cependant les massacres reprennent derechef en Gévaudan après le départ des chasseurs pour Paris.

Malgré le mécontentement général et la consternation des curés, François Antoine ne reviendra pas en Gévaudan et soutiendra qu'il a bien tué la Bête, bien que les actes de sépultures de 1766 et 1767 contredisent ses affirmations.


Allégorie de la mort du Dauphin Louis-Ferdinand de France - par Louis Jean François Lagrenée – 1765 - huile sur toile de 129 x 97 cm - Musée national du château de Fontainebleau

Mort de Louis-Ferdinand de France Dauphin de France

Louis-Ferdinand de France confie à Jean-Aymard II de Nicolaï ses instructions secrètes qui ne devront être soumises à Louis XVI, son fils, que le jour ou ce dernier montera sur le trône.

Aimar-Chrétien-François-Michel de Nicolaï est si proche de Louis-Ferdinand de France et de Marie-Josèphe de Saxe que la cour pense qu'il serait nommé Premier ministre à l'avènement du prince.

Dans son testament, Louis-Ferdinand de France recommande à Louis XVI, la famille de Nicolaï qui a été de tout temps fidèle et dévouée à la nôtre.

Paul d'Albert de Luynes est ami de Louis-Ferdinand de France.

Il l'assiste dans ses derniers moments.

Louis-Ferdinand de France, Dauphin de France, meurt au château de Fontainebleau le 20 décembre 1765, de la tuberculose.

Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Étienne à Sens.

Sa vie morale irréprochable édifie, Louis XV, son père.

Le bruit court qu'Étienne-François de Choiseul l'a fait empoisonner.

Louis XVI devient alors l'héritier au trône de France et devient le Dauphin.


Marie-Amélie de Boufflers

Mariage d'Armand-Louis de Gontaut Biron avec Marie-Amélie de Boufflers

Armand-Louis de Gontaut Biron Duc de Lauzun

Armand-Louis de Gontaut Biron épouse le 4 février 1766 Marie-Amélie de Boufflers, fille de Charles Joseph de Boufflers.

Armand-Louis de Gontaut Biron est créé Duc de Lauzun en 1766 par brevet d'honneur de Louis XV à l'occasion de son mariage.

Après quelques mois, Armand-Louis de Gontaut Biron en a assez de sa timide épouse et part vers d'autres conquêtes féminines.

Le couple vivra presque toujours séparé et n'aura jamais d'enfant.


Stanislas Ier Leszczynski - dans l'église Notre-Dame du Bon Secours à Nancy

Mort de Stanislas Ier Leszczynski

Rattachement de la Lorraine et du Barrois à la France

Stanislas Ier Leszczynski meurt à Lunéville le 23 février 1766, presque nonagénaire.

En février 1766, Étienne-François de Choiseul prend officiellement possession de la Lorraine et du Barrois au nom de Louis XV.

C'est la dernière expansion territoriale du royaume de France sur le continent avant la Révolution.

La principauté de Commercy devient française.

Louis XV ordonne l'abandon du château de Commercy.

Louis XV fait détruire la Fontaine royale.



Échange du domaine de Brie-Comte-Robert contre des terres à Versailles

En 1766, Louis XV échange avec son cousin Louis Charles de Bourbon le domaine de Brie contre des terres à Versailles.



François Gaston de Lévis Gouverneur général de l'Artois

François Gaston de Lévis est nommé gouverneur général de l'Artois par Louis XV en 1766.



Louis-René de Caradeuc de La Chalotais exile à Saintes

Louis XV décide alors d'évoquer l'affaire devant le Conseil, qui exile Louis-René de Caradeuc de La Chalotais à Saintes en 1767.

Cette sentence augmente l'agitation des esprits.

Les philosophes, les parlementaires, les jansénistes soutiennent que Louis-René de Caradeuc de La Chalotais est la victime de la vindicte d'Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu et des jésuites.



Louis Emmanuel de Conflans Maréchal de France

Louis Emmanuel de Conflans, Marquis d'Armentières, est fait Maréchal de France le 2 janvier 1768 par Louis XV.



Légitimation de Lucie Madeleine d'Estaing

En 1768, Jean Baptiste Charles Henri Hector d'Estaing fait légitimer Lucie Madeleine d'Estaing, sa demi-sœur bâtarde, ancienne maîtresse de Louis XV, dont il fait son héritière, notamment de la vicomté de Ravel.



Révolte corse

Étienne-François de Choiseul vise à occuper des positions stratégiques dans la Méditerranée afin de s'opposer à la puissance croissante des Britanniques et éviter un encerclement au sud, où la Corse occupe une position importante.

Incapable de s'opposer toute seule à la révolte corse, Gênes reçoit un soutien trop faible des troupes impériales.

Gênes se trouve forcée à faire appel au roi de France pour obtenir des troupes d'occupation.

Plusieurs milliers de soldats français - pour le compte du gouvernement de Gênes et à ses frais - sont ainsi envoyés garnir les forteresses de l'île contre les Corses qui les assiègent.

Étienne-François de Choiseul préfère tenir ses troupes enfermées dans les ports et dans les forteresses corses plutôt que de balayer la révolte, en se donnant des airs de médiateur entre les Corses et Gênes.

En quelques années, l'ancienne République se trouve endettée de 2 millions de livres avec Louis XV, au-delà de ses possibilités économiques.

Les Génois comprennent qu'ils dépensent des sommes colossales et inutiles pour conserver une île entièrement révoltée qui ne leur rapporte plus rien.


Guy Michel de Durfort

Guy Michel de Durfort Maréchal de France

Guy Michel de Durfort est fait Maréchal de France en 1768 par Louis XV.


Jeanne Bécu - Comtesse du Barry

Liaison de Louis XV avec Jeanne Bécu

Mariage de Guillaume du Barry avec Jeanne Bécu

Jean du Barry, Comte du Barry, dont elle a été la maîtresse la présente au roi.

Louis XV a une liaison en 1768 avec Jeanne Bécu.

Louis XV la marie.

Guillaume du Barry, frère de Jean du Barry, épouse Jeanne Bécu.

Étienne-François de Choiseul montre ouvertement son hostilité pour la maîtresse royale.


Jean Paul Timoléon de Cossé-Brissac

Jean Paul Timoléon de Cossé-Brissac Maréchal de France

Jean Paul Timoléon de Cossé-Brissac est fait Maréchal de France en 1768 par Louis XV.



Mort de Marie Leszczynska

Marie Leszczynska, toujours attachée à Louis XV de France, écrit dans son testament : Mon dernier soupir sera des vœux pour lui à jamais.

Marie Leszczynska meurt à Versailles le 24 juin 1768.

Son corps est inhumé à la Basilique Saint-Denis tandis que son cœur repose auprès de ses parents, en l'église Notre-Dame-de-Bonsecours de Nancy.



Cession du château d'Asnières

Transformation du château des Ormes

Marc-René de Voyer d'Argenson vend le château d'Asnières en 1769.

De 1769 à 1778, Marc-René de Voyer d'Argenson entreprend de faire transformer par l'architecte Charles De Wailly le château des Ormes dans la Vienne.

La cour d'honneur du château des Ormes dans la Vienne abrite une statue en marbre de Louis XV, façonnée par Pigalle, ainsi que 7 canons et un obusier anglais donnés par Louis XV à la suite de la bataille de Fontenoy.



Cession du château du Raincy

Le 9 mai 1769, Louis-Philippe Ier d'Orléans vend le domaine et le château de Bagnolet en le morcelant en lots pour 270 601 livres et les meubles, tableaux ... pour 59 399 livres, pour acquérir à sa place le château du Raincy.

Le pavillon de l'Ermitage, entouré de 11 600 m2 de terrain, constitue un lot.

Le montant de la vente du domaine est de 242 000 livres dont 90 000 livres pour le château.

L'allée Madame est convertie en jardins, hortus en latin, souche de l'étymologie de Orteaux, nom actuel de la rue.

Louis XV approuve cette vente par lettres patentes du 21 août 1769 à condition de ne pas léser ses descendants.

En 1769, Louis-Philippe Ier d'Orléans achète le château du Raincy aux héritiers du marquis de Livry.

Le domaine de Bagnolet passe aux mains :

François Ageron est le dernier seigneur de Bagnolet.


Ponte Novu Ponte Novu

Guerre de Corse

Bataille de Ponte Novu

Noël Jourda de Vaux Gouverneur général de la Corse

Honoré-Gabriel Riqueti participe à la campagne de Corse en 1768 et 1769.

En février 1769, Noël Jourda de Vaux est appelé au commandement de l'armée en Corse.

Il débarque le 7 avril 1769, à Saint-Florent

Louis Charles René de Marbeuf commande alors un corps.

Le 8 mai 1769, sur le pont génois reliant les deux rives du Golo à Ponte Novu, a lieu l'affrontement entre :

Pasquale Paoli donne l'ordre à sa troupe d'attaquer l'armée royale sur la rive gauche du Golo.

En deuxième rideau, il dispose sur le Ponte Novu un millier de mercenaires prussiens avec à leur tête Antoine Gentili, maréchal de camp.

La troupe prussienne reçoit pour consigne d'empêcher les patriotes de refluer par le pont en cas de retraite.

L'artillerie française occupe plusieurs éminences.

Hachés par la mitraille, les miliciens corses se précipitent donc sur le pont.

Les Prussien refusent le passage, baïonnette au fusil.

Des centaines de Corses se pressent sur le pont, la bousculade étouffe nombre d'entre eux.

Soudain un coup de feu claque depuis les rangs prussiens. Les patriotes tombent par dizaines.

De leur côté, les Français ne chôment pas non plus.

Le sang coule à flots dans le Golo en crue.

Par dizaines, les Corses tentent de franchir le fleuve à la nage, mais la plupart se noient dans les flots tumultueux.

Pasquale Paoli, qui observe de loin la tragédie, est incapable d'apporter le moindre secours à ses hommes.

Cette bataille marque la fin de la seconde et dernière phase de la guerre de Corse.

Elle ouvre aux grenadiers français la route de Corte, capitale de la nation corse.

Jean Nicolas Houchard combat en Corse dans le régiment de Bourbon-Dragons où il devient capitaine.

Jean Nicolas Houchard est blessé à la joue par un coup de sabre dans ce combat.

François-Marie Arouet de Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV (1751), écrit, admiratif, à l'occasion de ce combat :

L'arme principale des Corses est leur courage. Ce courage est si grand que dans un de ces combats, vers une rivière nommée Golo, ils se font un rempart de leurs morts pour avoir le temps de recharger derrière eux avant de faire une retraite nécessaire ; leurs blessés se mêlent parmi les morts pour affermir le rempart. On trouve partout de la valeur, mais on ne voit de telles actions que chez les peuples libres.

Suite à cette défaite, Pascal Paoli comprend alors que son rêve d'indépendance est fini prend le chemin de l'exil en Angleterre.

Charles Marie Bonaparte avec Maria Letizia Ramolino et le petit Joseph Bonaparte fuit d'abord à travers le maquis, puis la famille choisit de prendre le parti de la France.

Le 22 juin 1769, Noël Jourda de Vaux écrit à Étienne-François de Choiseul …Toute la Corse est soumise au Roy…

Le 1er août 1769, Noël Jourda de Vaux est nommé gouverneur général de la Corse.

Dans les mois qui suivent près d'une centaine de familles corses, parmi les plus influentes, sont anoblies par Louis XV, dont la plupart de celles qui ont participé à la bataille aux côtés de Paoli.

L'exemple des Bonaparte est le plus connu.

Le Ponte Novu sera détruit durant la Seconde Guerre mondiale. Il est aujourd'hui, pour certains Corses, le symbole d'une résistance héroïque.



Projet de mariage de Louis Philippe II Joseph d'Orléans avec Cunégonde de Saxe

Louis-Philippe Ier d'Orléans, père de Louis Philippe II Joseph d'Orléans, envisage de le marier à Cunégonde de Saxe, fille de Frédéric-Auguste II de Saxe.

Marie-Josèphe de Saxe, épouse de Louis-Ferdinand de France, considère que Louis Philippe II Joseph d'Orléans est de trop petite naissance pour prétendre épouser sa sœur Cunégonde. Elle insiste auprès de Louis XV pour qu'il s'oppose à ce projet.



Présentation de Jeanne Bécu à la Cour

Projets de mariage de Louis XV avec Marie-Louise de Savoie-Carignan

Louis XV présente Jeanne Bécu à la Cour en 1769.

En 1769, pour éviter que la sensualité de Louis XV, veuf, ne le pousse à des excès, le parti dévot soutenu par les filles du roi et notamment par Louise Marie de France propose alors de remarier le souverain avec Marie-Élisabeth d'Autriche.

Mais celle-ci voit sa beauté compromise par une attaque de petite vérole.

Le projet de mariage fait long feu.

Le parti des dévots pense alors à Marie-Louise de Savoie-Carignan.

Ironie du sort, il est encore une fois question pour elle de convoler avec un homme esclave de ses sens.

Le projet fait aussi long feu.

Jeanne Bécu ne veut pas perdre ce prestigieux amant qu'elle tient, justement, par le plaisir des sens.


Joseph Marie Terray - Portrait par Alexandre Roslin en 1774 - Versailles

Joseph Marie Terray Contrôleur général des finances

Joseph Marie Terray est remarqué par René Nicolas de Maupéou, qui le fait nommer Contrôleur général des finances de Louis XV le 21 décembre 1769.



Amable Gabrielle de Noailles Dame d'atour de Marie-Antoinette d'Autriche

Louis XV nomme Amable Gabrielle de Noailles Dame d'atour de Marie-Antoinette d'Autriche de janvier 1770 à 1771.



Remontrances de Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes à Louis XV

Exil de Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes dans ses terres

En 1770 et 1771, Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes fait à Louis XV, des remontrances qui amènent la suppression de la cour des Aides.

Exil de Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes dans ses terres.



Arrêt d'indignité contre Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu fait l'objet, en mars 1770, d'une information judiciaire ouverte contre lui par le Parlement de Bretagne

Le 2 juillet 1770, le Parlement de Paris rend à l'encontre d'Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu un arrêt d'indignité.

Louis XV doit intervenir pour suspendre les poursuites et casser l'arrêt.



Louise Marie de France au Carmel

Projet de mariage de Louis XV

Louise Marie de France, la plus jeune des filles de Louis XV de France, entre au Carmel en 1770 sous le nom de sœur Marie-Thérèse de Saint-Augustin.

Elle pense par là obtenir de Dieu le pardon des fautes de son père.



Disgrâce d'Étienne-François de Choiseul

René Nicolas de Maupéou Garde des Sceaux de France

Exil d'Étienne-François de Choiseul

La gestion intérieure d'Étienne-François de Choiseul est jugée favorablement par les encyclopédistes qu'il soutient.

C'est une des raisons de sa chute, avec son soutien à La Chalotais, et l'opposition des parlements provinciaux à sa politique.

Joseph Marie Terray aide d'abord René Nicolas de Maupéou à se débarrasser de Étienne-François de Choiseul et de Choiseul-Praslin, son cousin.

Ses ennemis menés par Jeanne Bécu et René Nicolas de Maupéou, convainquent Louis XV de l'incapacité d'Étienne-François de Choiseul à faire face à la fronde du parlement.

Étienne-François de Choiseul est renvoyé le 24 décembre 1770.

Étienne-François de Choiseul reçoit l'ordre de se retirer dans son château de Chanteloup près d'Amboise.

Il est remplacé de fait par René Nicolas de Maupéou qui s'applique à restaurer l'autorité royale.

Les membres du parlement se mettent en grève.

René Nicolas de Maupéou les fait arrêter par des mousquetaires en exigeant qu'ils reprennent leur service. Devant leur refus, ils sont exilés.

René Nicolas de Maupéou entreprend alors une réforme structurelle fondamentale.

La justice, jusqu'alors administrée par des magistrats dont la charge est héréditaire, devient une institution publique, avec des fonctionnaires payés par l'État.

Les intrigues contre Étienne-François de Choiseul augmentent sa popularité, laquelle est déjà grande.

Durant son bannissement qui durera jusqu'en 1774, Étienne-François de Choiseul est visité par des personnages puissants et apparaît alors comme un véritable chef de l'opposition.

Ses partisans n'ont de cesse de contrecarrer toutes les tentatives de réforme.



Louis René Édouard de Rohan-Guémené Ambassadeur à Vienne

En 1771, Louis XV et Emmanuel-Armand de Vignerot, son ministre des Affaires étrangères, nomment Louis René Édouard de Rohan-Guémené Ambassadeur à Vienne



Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu Secrétaire d'État des Affaires étrangères

Sur les conseils de Jeanne Bécu, Louis XV, après avoir formé un nouveau gouvernement avec le dessein de briser la résistance des parlements, finit, non sans une longue hésitation, par nommer Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu Secrétaire d'État des Affaires étrangères le 6 juin 1771.

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu est alors l'un des membres du " triumvirat ", avec le chancelier Maupeou et l'abbé Terray.

Après une vacance de près de 6 mois du Secrétariat d'État des Affaires étrangères, Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu trouve en arrivant aux Affaires étrangères une situation difficile.

Tout à fait inexpérimenté dans les questions diplomatiques, il n'est guère capable de la redresser.

Ennemi résolu de la maison de Choiseul, Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu applique une politique choiseuliste à rebours en matière d'alliances diplomatiques et de politique étrangère.


Château de La Ferté-Vidame - État actuel

Reconstruction du château de La Ferté-Vidame

Jean-Joseph de Laborde confie à l'architecte Antoine Matthieu Le Carpentier le soin de reconstruire entièrement le château, dont il ne conserve qu'une partie du donjon féodal, mais rendue méconnaissable sous les ajouts.

Les travaux ne durent que 3 ans, achevés en 1771, ce qui est court pour édifier un immense bâtiment de 3 étages, qui comprend, dit-on, 167 pièces.

Le bâtiment est construit en briques et pierres avec un plan en trapèze très ouvert et apparaît comme une sorte de sublimation de la grande architecture classique.

Les pièces de réception sont situées au premier étage.

Le pavillon central et les deux pavillons situés à l'extrémité des deux ailes sont couverts de toits en dômes carrés.

Sur le jardin, la saillie ovale du corps central est inspirée du château de Vaux-le-Vicomte.

Elle renferme un salon ovale édifié sur deux niveaux et surmonté d'une coupole à laquelle répondaient les coupoles plus basses coiffant les pavillons latéraux.

Les anciennes douves sont été transformées en fossés gazonnés.

Laborde dépense à La Ferté-Vidame 14 millions de livres.

Il y reçoit Louis XV, Joseph II d'Autriche et Étienne-François de Choiseul.



Louis René Édouard de Rohan-Guémené à Vienne

Louis René Édouard de Rohan-Guémené gagne son poste à Vienne en 1772.

Louis René Édouard de Rohan-Guémené scandalise par son luxe et ses légèretés (apparentes) Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg.

Par contre, Louis René Édouard de Rohan-Guémené s'entend parfaitement avec Joseph II d'Autriche, son fils, et Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg.

Louis René Édouard de Rohan-Guémené découvre le complot mené par la Russie, la Prusse et l'Autriche qui consiste à dépecer la Pologne en 3 morceaux.

La lettre secrète, destinée à Louis XV, et dévoilant la duplicité de Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, est détournée et remise par Emmanuel-Armand de Vignerot, à Jeanne Bécu à qui il doit sa nomination.

Celle-ci la lit en public à un diner, comme si elle lui était adressée personnellement.

Marie-Antoinette d'Autriche est tout de suite informée du commentaire porté par Louis René Édouard de Rohan-Guémené sur Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, sa mère.

Marie-Antoinette d'Autriche lui reprochera ensuite toute sa vie.


Paul Bassange et Charles Auguste Bœhmer - joailliers parisiens

Projet de cadeau de Louis XV à Jeanne Bécu

En 1772, Louis XV souhaite faire un cadeau à Jeanne Bécu.

Il demande aux joailliers parisiens Bœhmer et Bassange de créer un collier de diamants inégalable.

Cela prend aux bijoutiers un temps certain, du fait de la qualité des pierres à collecter.



Attribution du domaine de Gournay-sur-Marne

En 1772, Louis XV attribue le domaine de Gournay-sur-Marne à Lejay, conseiller du roi, par un bail de 50 ans, mais il échoue à remettre le domaine à flot.



Accord de Louis XV pour le mariage de Louis-Philippe Ier d'Orléans

Louis XV ne consent qu'en 1772 au mariage de Louis-Philippe Ier d'Orléans et de Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, à la condition expresse que le mariage ne soit que morganatique et que Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou ne devienne pas Duchesse d'Orléans.



Mort de François Claude Bernard Louis de Chauvelin

François Claude Bernard Louis de Chauvelin passe ses derniers jours à la cour, dans l'intimité de Louis XV.

François Claude Bernard Louis de Chauvelin meurt à Versailles en 1773 d'apoplexie à la table de jeu du roi.

François-Bernard de Chauvelin succède à François Claude Bernard Louis de Chauvelin, son père, au poste de maître de la Garde-robe du roi.



Mariage de Claude-Anne de Rouvroy de Saint-Simon de Montbléru avec Françoise Louise Thomas de Pangé

Claude-Anne de Rouvroy de Saint-Simon de Montbléru épouse à Paris le 28 mars 1773 Françoise Louise Thomas de Pangé. Leurs enfants sont :

Louis XV est témoin.

Peu après, Françoise Louise Thomas de Pangé est présentée à la cour puis nommée dame d'honneur de Marie-Thérèse de Sardaigne.



Cession du duché d'Aumale, du comté d'Eu et de la principauté d'Anet

Apprécié du peuple pour sa générosité, Louis Charles de Bourbon cède la plupart de ses propriétés : le duché d'Aumale, le comté d'Eu, la principauté d'Anet, à Louis XV en 1773 pour la somme de 12 millions de livres.

Louis Charles de Bourbon rédige peu après son testament et fait son principal héritier Louis Jean Marie de Bourbon, son cousin, le Duc de Penthièvre.



François de Narbonne-Lara Évêque d'Évreux

François de Narbonne-Lara est désigné par Louis XV comme Évêque d'Évreux le 15 décembre 1773 avec 30 000 livres de rente annuelle.



Légitimation d'Agnès-Lucie Auguste et Aphrodite-Lucie Auguste

Les filles de Lucie Madeleine d'Estaing : Agnès-Lucie Auguste et Aphrodite-Lucie Auguste sont reconnues en 1774 par lettres patentes du roi Louis XVI comme étant issues de Louis XV.



Mort de Louis XV de France

Louis XVI Roi de France et de Navarre

Le 26 avril 1774 se déclarent les symptômes de la petite vérole, alors que Louis XV est au Petit Trianon.

Le parlement de Paris envoie le dimanche 1er mai 1774, Nicolas Félix Vandive, conseiller notaire secrétaire de la Maison et Couronne de France, greffier au Grand Conseil, pour s'enquérir de la santé du roi, comme nous l'apprend en son fameux journal le libraire parisien Siméon-Prosper Hardy :

La nouvelle cour du Parlement n'avait pas manqué, suivant l'usage ordinaire, de députer le nommé Vandive, l'un des premiers principaux commis au greffe de la Grand Chambre et de ses notaires secrétaires, pour aller à Versailles savoir des nouvelles de la santé du Roi.

Mais ce secrétaire ne pouvoit rendre compte de sa mission à l'inamovible compagnie que le mardi suivant, attendue la vacance accoutumée du lundi 2 mai.

Louise Félicité Bonne de Bréhan de Plélo est une grande amie de Jeanne Bécu.

Louis XV, aux portes de la mort, demande à Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu d'amener Jeanne Bécu au chateau de Rueil, résidence de la famille d'Aiguillon.

Jeanne Bécu s'y rend en compagnie de Louise Félicité Bonne de Bréhan de Plélo, et des 2 belles soeurs de Jeanne Bécu.

Dans l'indifférence du peuple et la réjouissance d'une partie de la cour, Louis XV de France meurt à Versailles le 10 mai 1774, à 15 heures 30, des suites de sa maladie : septicémie aggravée de complications pulmonaires.

Louis XV de France est veillé par ses 3 filles survivantes et présentes à la cour. Cette dernière marque d'amour filial est moqué par la cour.

Louis Auguste de France, petit-fils de Louis XV, devient Roi de France et de Navarre le 10 mai 1774 sous le nom de Louis XVI.

Louis XVI décidé d'éloigner Jeanne Bécu et la confie aux religieuses de l'abbaye de Pont-aux-Dames.

Elle y restera 11 mois, bien traitée par l'abbesse.

À l'avènement de Louis XVI, son beau-frère, Marie-Joséphine-Louise de Savoie devient la seconde dame de France après la reine et reçoit suivant l'usage l'appellation Madame.

Sans enfants, sans influence politique, Marie-Joséphine-Louise de Savoie intrigue contre Marie-Antoinette d'Autriche, la reine, mais sans grand succès, tandis que Louis XVIII, son époux, orchestre une véritable campagne de libelles contre Marie-Antoinette d'Autriche.



Dégradation de l'amitié Marie-Antoinette d'Autriche et de Marie-Louise de Savoie-Carignan

En 1774, Marie-Antoinette d'Autriche continue à fréquenter Marie-Louise de Savoie-Carignan mais de fausses et venimeuses rumeurs lancées à dessein pour nuire, attisées par les ennemis de la reine, commencent déjà à entacher leur amitié.

Toutefois, Marie-Louise de Savoie-Carignan conserve son caractère pieux et raisonnable, alors que Marie-Antoinette d'Autriche se laisse aller à ses penchants de plus en plus frivoles.

Marie-Antoinette d'Autriche renvoie Anne-Claudine-Louise d'Arpajon, qui finit par rejoindre le parti d'opposition noble à la reine, avec les filles de Louis XV.



Annulation de la cession des biens de de Bourbon

Mort de Louis Charles de Bourbon

Louis Jean Marie de Bourbon Duc d'Aumale

Louis Jean Marie de Bourbon Comte de Dreux

Louis XV n'a pas réglé l'achat des biens de Louis Charles de Bourbon.

Louis XVI s'entend avec Louis Jean Marie de Bourbon pour annuler cette transaction trop onéreuse pour les finances royales.

Louis Charles de Bourbon meurt au château de Sceaux le 13 juillet 1775 célibataire et sans enfant.

Il est inhumé dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux.

Louis Jean Marie de Bourbon, son cousin, hérite de tous ses biens et notamment le château de Bizy.

Louis Jean Marie de Bourbon devient Duc d'Aumale et Comte de Dreux et prend possession du château de Sceaux, du château d'Anet, du château de Gisors.

Gouverneur de Bretagne, Grand amiral de France, Louis Jean Marie de Bourbon réunit entre ses mains tous les biens dont Louis XIV a comblé ses deux fils légitimés.

Ses revenus annuels sont évalués à 6 millions de livres, soient 17 millions d'euros, ce qui faisait de lui l'un des hommes les plus riches d'Europe.

Il passe beaucoup de temps au château de Rambouillet, dont il fait embellir les jardins en les mettant à la mode du temps.

Vertueux et charitable, simple et affable, Louis Jean Marie de Bourbon qui partage sa vie entre la cour, l'Hôtel de Toulouse qu'il possède à Paris et ses nombreux châteaux en province, se plaît particulièrement à Anet où il séjourne fréquemment entouré de l'affection des populations et de quelques familiers parmi lesquels le chevalier de Florian, ce doux poète qui chante souvent Anet dans ses vers,

Anet, ce charmant séjour,

Ce vallon où la Nature

Epuisa ses trésors

Pour contenter l'Amour...

Pendant cette période, le château est parfaitement entretenu et ne subit aucune modification.



Démission de Louis V Phélypeaux

En désaccord avec la politique de tolérance de la fin de règne de Louis XV, et d'avantage encore avec celle de Anne Robert Jacques Turgot, Louis V Phélypeaux résigne ses charges en 1775.

Elles sont reprises par Malesherbes qui incarne des valeurs à l'exact opposé de celles de Louis V Phélypeaux

Louis V Phélypeaux laisse un des plus horribles souvenirs à la communauté protestante de France.

Ses consignes vont toujours dans le sens d'une plus grande sévérité, au point qu'elles ne sont pas souvent suivies.

Il a la réputation d'être un maniaque des lettres de cachet.



Louis-Marie-Augustin d'Aumont Collectionneur

Louis-Marie-Augustin d'Aumont rassemble une collection d'œuvres d'art à partir de 1776, en son hôtel particulier place Louis XV, actuel hôtel de Crillon.

Cette collection fait la part belle aux arts décoratifs plus qu'à la peinture ou à la sculpture.

Elle est essentiellement composée de meubles, vases de porcelaine et de pierres dures, porphyre rouge antique, porphyre vert, marbre vert antique, jaspe, albâtre fleuri, etc.- à montures de bronze doré, colonnes antiques...



Empierrement du Chemin des Dames

Dans les années 1780, Marie-Adélaïde de France et Victoire Louise Marie Thérèse de France, les filles de Louis XV, empruntent le mauvais chemin de crête qui relie le carrefour de l'Ange Gardien à Corbeny, pour se rendre au château de la Bove à Bouconville, chez leur amie Françoise de Châlus.

À leur demande, le chemin est empierré. Il prend alors le nom célèbre de Chemin des Dames.



Mort de Louis-Marie-Augustin d'Aumont

Louis-Marie-Augustin d'Aumont meurt en son hôtel de la place Louis XV, actuel hôtel de Crillon, le 15 avril 1782.

Sa collection d'œuvres d'art est dispersée après sa mort, lors d'une vente publique, à laquelle Louis XVI se porte acquéreur de 51 lots, qui comprennent pour l'essentiel les plus belles pièces et qu'il destineaux décors du futur Muséum.

Marie-Antoinette d'Autriche achete 5 lots pour son usage personnel.

Les pièces acquises pour le Muséum seront entreposées pendant 10 ans, puis seront retirées des galeries du Louvre pour servir à l'ameublement des résidences des souverains.

Les vestiges de la collection du Louis-Marie-Augustin d'Aumont sont aujourd'hui conservés dans quelques collections publiques ou privées : musée du Louvre, Wallace Collection, Metropolitan Museum of Art, etc.



Marie-Adélaïde de France et Victoire Louise Marie Thérèse de France à Bellevue

Après le 6 octobre 1789, Marie-Adélaïde de France et Victoire Louise Marie Thérèse de France, seules enfants survivants de Louis XV, doivent quitter Versailles et s'installent à Bellevue, près de Meudon, château offert par Louis XVI, leur neveu, plutôt qu'aux Tuileries.



Marie-Adélaïde de France et Victoire Louise Marie Thérèse de France en Italie

Les lois contre l'Église incitent Marie-Adélaïde de France et Victoire Louise Marie Thérèse de France à fuir la France pour rejoindre l'Italie le 20 février 1791.

Leur départ suscite une certaine émotion.

François de Narbonne-Lara émigre en même temps que Victoire Louise Marie Thérèse de France et Sophie Philippine Élisabeth Justine de Franc, les filles de Louis XV dont il est l'aumônier.

Elles sont arrêtées et retenues quelques jours à Arnay-le-Duc, mais Honoré-Gabriel Riqueti les défend devant l'Assemblée et elles peuvent parvenir en Savoie.

Elles arrivent à Rome le 16 avril 1791 où elles rencontrent le lendemain de leur arrivée, en audience privée, le pape Pie VI.



Émigration des filles de Louis XV

Clotilde de France revoit ses tantes, Mesdames, filles de Louis XV, parties en émigration en 1791.


Éxecution de Louis XVI

Condamnation à mort de Louis XVI

Mort de Louis XVI

Louis XVII Roi de France

Le 15 janvier 1793, lors d'un premier vote, Louis XVI est déclaré coupable par 707 voix pour 718 votants.

La Convention nationale se réunit au manège du château des Tuileries, en séance permanente les mercredi 16 et jeudi 17 janvier 1793.

La Convention nationale procède à un scrutin rectificatif le 18 janvier 1793.

Le vote nominal, suivi d'une justification des votants à la tribune, donne 387 votes pour la peine de mort, dont 26 demandant un éventuel sursis.

Charles-François Delacroix, Jean-Baptiste Robert Lindet, Pierre Joseph Cambon, Antoine Christophe Saliceti, Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon et Lazare Nicolas Marguerite Carnot vote la mort de Louis XVI.

Jean-Jacques Régis de Cambacérès ne vote pas la mort, mais demande que Louis XVI soit gardé en otage jusqu'à la paix, et qu'en cas d'invasion du territoire, il soit exécuté.

Joseph Fouché voter la mort de Louis XVI et bascule vers les bancs des Montagnards.

La majorité requise étant de 361 voix, Louis XVI le roi est condamné à mort pour un unique vote.

Ce scrutin ne souffre cependant pas de contestations du fait de sa nature nominale.

On commence à le surnommer Louis le dernier.

Marie-Thérèse Charlotte de France commence à écrire ses mémoires peu avant l'exécution de son père.

Louis XVI meurt le 21 janvier 1793, guillotiné à Paris sur la place de la Révolution, ancienne place Louis XV, aujourd'hui place de la Concorde.

Les bourreaux veulent dépouiller Louis XVI de ses habits. Il les repousse fièrement, se déshabille lui-même et défait le col de sa chemise.

Ils veulent lui lier les mains. Cette dernière humiliation le révolte : Que prétendez-vous ?, demande-t-il. " Vous lier ", lui est-il répondu. Louis XVI reprend : Me lier ? Non, je n'y consentirai jamais. Faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas ; renoncez à ce projet. Avec un mouchoir, Sire demande le bourreau Sanson avec respect, montrant un morceau de soie.

Louis XVI, qui n'avait plus été appelé Sire depuis bien longtemps, accuse le coup. Il hésite quand il se tourne vers son confesseur. Les bourreaux vont l'empoigner quand l'abbé Henri Edgeworth de Firmont lui dit : Sire, dans ce nouvel outrage je ne vois qu'un dernier trait de ressemblance entre Votre Majesté et le Dieu qui va être votre récompense.

Louis XVI lève les yeux au ciel : Assurément, dit-il, il ne faut rien de moins que son exemple pour que je me soumette à un tel affront. Et se tournant vers les bourreaux : Faites ce que vous voudrez, je boirai le calice jusqu'à la lie. Il se laisse dès lors lier les mains et couper les cheveux. S'appuyant sur l'abbé Henri Edgeworth de Firmont il monte calmement les marches qui conduisent à l'échafaud. L'abbé Henri Edgeworth de Firmont craint que le courage commence à lui manquer, et il ajoute, ému : Fils de Saint-Louis, montez au Ciel !

Mais, parvenu au pied de la guillotine, Louis XVI, placide, considère un instant les instruments de son supplice et demande si les tambours s'arrêteront de battre. Il s'avance pour dire : Je meurs innocent des crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez verser ne retombe pas sur la France.

Il veut poursuivre mais les tambours couvrent ses dernières paroles. On crie aux bourreaux de faire leur office. Le roi déchu redevint silencieux, et n'oppose plus aucune résistance à l'exécution.

Le couperet siffle à 10 heures 22, sous les yeux de 5 ministres du conseil exécutif provisoire et de quelques autres personnes, invitées par le ministre de la Marine dans son bureau, pour assister à l'exécution.

Il est inhumé au cimetière de la Madeleine, rue d'Anjou-Saint-Honoré.

Louis XVII est séparé de Louis XVI, le matin du 21 janvier 1793.

En vertu du principe selon lequel la continuité dynastique est automatique en France, Louis XVII succède à son père et devient Roi de France.

Il est reconnu comme tel par Louis XVIII alors émigré à Hamm, près de Düsseldorf en Westphalie.

Les Vendéens et les Chouans, mais aussi de fidèles royalistes dans d'autres provinces, se battront et mourront en son nom. Leurs étendards portent l'inscription : Vive Louis XVII.

Le jeune Louis XVII est confié à sa mère, également emprisonnée au Temple.


Château de Haut-Buisson

Construction du château du Haut-Buisson

Le château du Haut-Buisson à Cherré (Sarthe) est une sorte de folie de style Louis XV bâtie en 1847 par Armand Henri Marie Marcel Chapelle de Jumilhac.

L'architecte est François-Hyppolite Destailleur.


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