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Événements contenant la ou les locutions cherchées



245 événements affichés, le premier en 1596 - le dernier en 1883


Éléonore d'Orléans-Longueville

Mariage de Charles Ier Goyon avec Éléonore d'Orléans-Longueville

Charles Ier Goyon épouse à Rouen en 1596 Éléonore d'Orléans-Longueville, fille de Léonor d'Orléans-Longueville et de Marie II de Bourbon-Saint-Pol.

Leurs enfants sont :



Naissance d'Henry de Buade

Henry de Buade de Frontenac naît fils d'Antoine de Buade de Frontenac.

Il est baptisé le 16 mai 1596.

Son parrain est Henri II de Bourbon-Condé.

Les fils d'Antoine de Buade de Frontenac partagent les jeux des enfants de Louis XIII.



François de Bassompierre au service d'Henri IV de France

François de Bassompierre voyage en Italie et dans le royaume de Naples.

François de Bassompierre entre ensuite au service d'Henri IV de France en 1598.

Saint-Simon rapporte qu'il doit la faveur de Louis XIII à leur amour commun de la chasse.

François de Bassompierre est alors le seul gentilhomme autorisé à souffler dans le cor du roi, car seul capable de le faire sans y baver.

François de Bassompierre se distingue par d'autres exploits, comme de boire à sa propre botte emplie de vin.



Naissance de Nicolas V de Neufville de Villeroy

Nicolas V de Neufville de Villeroy naît en 1597 ou le 14 octobre 1598, fils de Charles de Neufville (vers 1566-1642), Marquis de Villeroy et d'Alincourt, et de Jacqueline de Harlay de Sancy (vers 1577-1618).

Nicolas V de Neufville de Villeroy est élevé auprès de Louis XIII comme enfant d'honneur.



Naissance de Marie Fabry

Marie Fabry naît vers 1599, fille de Jean Fabry, Seigneur de Champauzé, et de Marie Buatier.

Jean Fabry est le financier de l'extraordinaire des guerres de Louis XIII.


Château de Cadillac

Construction du château de Cadillac

Jean-Louis de Nogaret fait édifier le château de Cadillac en 1599.

Pour le bâtir, une partie de la ville fortifiée est rasée.

A l'origine, le château et deux ailes entourent une cour sur trois côtés.

Une des ailes sera démontée pour en vendre les pierres au XVIII siècle.

Il n'en subsiste que le corps de bâtiment principal avec ses deux ailes en retour d'équerre, la cour d'honneur et les jardins.

À l'intérieur, les cheminées monumentales en pierre sculptée et en marbre, les plafonds peints du 17e siècle et les tapisseries témoignent du faste de cette résidence qui accueillit Louis XIII et Louis XIV.

Il y avait un cabinet de travail que les domestiques appelaient familièrement "la moutarde", tant étaient craintes les sautes d'humeur du duc.



Mariage de Philippe III d'Espagne avec Marguerite d'Autriche-Styrie

Philippe III d'Espagne épouse le 18 avril 1599 sa cousine Marguerite d'Autriche-Styrie, sœur de l'empereur Ferdinand II de Habsbourg. Leurs enfants sont :



Naissance de Gabriel de Rochechouart de Mortemart

Gabriel de Rochechouart de Mortemart naît en 1600 ou 1601 ou vers 1607, fils de Gaspard de Rochechouart (vers 1575-1643), Marquis de Mortemart, et de Louise de Maure (1575-1643)

Il est issu d'une branche cadette de la Maison de Rochechouart

Gabriel de Rochechouart de Mortemart passe la plus grande partie de son enfance auprès de Louis XIII qui prend l'habitude de partager ses jeux avec lui.


Débarquement de Marie de Médicis à Marseille - par Pierre-Paul Rubens

Mariage d'Henri IV de France avec Marie de Médicis

Nicolas Brûlart de Sillery conclut le remariage du roi avec Marie de Médicis.

Ce mariage répond à des préoccupations dynastiques et financières.

Les Médicis, banquiers créanciers du roi de France, promettent une dot d'un montant total de 600 000 écus d'or, ce qui donne à la reine le surnom de la grosse banquière.

Le contrat de mariage d'Henri IV de France et de Marie de Médicis est signé le 25 avril 1600 à Florence.

Le mariage est célébré par procuration à Florence le 15 juillet 1600.

Lors de l'arrivée de Marie de Médicis, ayant trouvé Antoinette de Pons plus vertueuse que jamais Henri IV de France lui déclare que puisqu'elle est véritablement dame d'honneur elle sera dame d'honneur de sa femme.

Antoinette de Pons est chargée d'accueillir Marie de Médicis à Marseille où elle débarque en France avec une suite de 2 000 personnes.

Henri IV de France épouse à Lyon, le16 ou 17 décembre 1600 Marie de Médicis, fille de François Ier de Médicis et de Jeanne de Habsbourg. Leurs enfants sont :

Ils passent leur première nuit de noce à Lyon.

Marie de Médicis est une femme de belle prestance, grande, grasse, de petits yeux, froide, hautaine, fastueuse, paresseuse, jalouse, vindicative, d'humeur acariâtre.

Elle a un magnifique teint blanc, des cheveux châtains.

Marie de Médicis ne s'entend pas toujours avec Henri IV.

D'un tempérament très jaloux, elle ne supporte pas les aventures féminines de son mari, et les nombreuses indélicatesses de ce dernier à son égard.

En effet il l'oblige à côtoyer ses maîtresses, et lui refuse souvent l'argent nécessaire pour régler toutes les dépenses qu'elle entend réaliser pour manifester à tous son rang royal.

Des scènes de ménage ont lieu entre les deux époux, suivies de périodes de paix relative.

Catherine de Clèves sera dame d'honneur de Marie de Médicis.



Naissance d'Antoine d'Aumont de Rochebaron

Antoine d'Aumont de Rochebaron naît en 1601 ou 1602, fils de Jacques d'Aumont et de Charlotte-Catherine de Villequier.

Il est élevé à la cour en qualité d'enfant d'honneur du roi Louis XIII.



Naissance de Louis XIII

Louis XIII Dauphin de France

Don du Château de Montceaux-lès-Meaux à Marie de Médicis

Marie de Médicis est rapidement enceinte.

Au grand contentement du roi et du royaume qui attendent la naissance d'un dauphin depuis plus de 40 ans, Louis XIII, dit le Juste, naît au château de Fontainebleau le 27 septembre 1601, fils d'Henri IV de France et de Marie de Médicis. Il est Dauphin de France. Il est baptisé le 29 septembre.

Henri IV de France offre le Château de Montceaux-lès-Meaux à Marie de Médicis à l'occasion de la naissance de Louis XIII.

Louis XIII grandit avec ses frères et sœurs au château de Saint-Germain-en-Laye. Il est élevé à côté des bâtards de son père, dans une atmosphère assez sobre. Le futur roi en conçut une grande aversion pour le désordre et la dépravation.

Diane de France est chargée de l'éducation de Louis XIII.

Une nouvelle vague de travaux débute Château de Montceaux-lès-Meaux, sous la direction de Salomon de Brosse.

César Ier de Choiseul est choisi par Henri IV de France pour être un des enfants d'honneur de Louis XIII.



Urbain VIII Légat apostolique

En 1601, Urbain VIII est nommé légat apostolique pour présenter à Henri IV de France les félicitations pontificales pour la naissance du futur Louis XIII.



Complot pour faire reconnaître petit Gaston-Henri de France comme dauphin

Déçue par Henri IV de France, Catherine Henriette de Balzac d'Entragues développe une attitude arrogante qui éteint la passion du roi.

En 1604, Catherine Henriette de Balzac d'Entragues participe avec son frère, Charles d'Angoulême, Comte d'Auvergne à un complot pour faire reconnaître le petit Gaston-Henri de France comme le dauphin au détriment de Louis XIII.

Charles d'Angoulême est emprisonné à la Bastille.



Naissance de Charles IV de Lorraine

Charles IV de Lorraine ou de Vaudémont naît le 5 avril 1604, fils de François II de Lorraine et de Christine de Salm.

Il aurait dû être numéroté Charles III de Lorraine, mais les historiographes lorrains, voulant établir la légitimité des ducs de Lorraine et de Guise et les rattacher directement aux carolingiens, inclurent dans la liste des ducs le carolingien Charles (mort en 991), Duc de Basse-Lotharingie.

Charles IV de Lorraine passe son enfance à la Cour de France et est compagnon de jeu du futur Louis XIII.


Baptême de Louis XIII

Baptême de Louis XIII, Élisabeth de France et Christine-Marie de France

Louis XIII, Élisabeth de France et Christine-Marie de France sont baptisée dans la cour Ovale du château de Fontainebleau le 14 septembre 1606.



Creusement du Grand-canal au château de Fontainebleau

Au château de Fontainebleau, le Parc de près de 80 hectares est créé sous Henri IV de France.

Il y fait planter plusieurs essences d'arbres, notamment des sapins, des ormes et des arbres fruitiers.

Henri IV de France y fait creuser le Grand-canal de 1,2 km de long entre 1606 et 1609.

Le canal, précédant de près de 60 ans celui de Versailles, devient vite un lieu d'attraction.

On pouvait s'y promener en bateau et Louis XIII y fera naviguer une galère.

Il est alimenté par plusieurs aqueducs établis au XVIe siècle.

La cour des Offices ou Cour des cuisines est édifiée par Henri IV de France entre 1606 et 1609.



Première chasse de Louis XIII à Versailles

En 1607, Louis XIII qui réside au château de Saint-Germain-en-Laye, chasse pour la première fois à Versailles.



Charles II de Lorraine-Guise Compagnon de jeu de Louis XIII

Charles II de Lorraine-Guise vient à la cour en 1607 et devint compagnon de jeu du futur Louis XIII.



Naissance de Gaston de France

Jean-Baptiste-Gaston ou Gaston de France naît à Fontainebleau le 24 ou le 25 avril 1608, fils d'Henri IV de France et de Marie de Médicis.

Il est aussi nommé Monsieur car frère cadet du roi Louis XIII.

L'évènement est fêté par une série de spectacles donnés en l'honneur de Marie de Médicis.

On y joue notamment une partie de la tragédie Bradamante de Robert Garnier.



Nicolas de Vauquelin des Yveteaux Précepteur de Louis XIII

Nicolas de Vauquelin des Yveteaux devient précepteur de Louis XIII en 1608.



Installation de Louis XIII au Louvre

Le dauphin Louis XIII quitte Saint-Germain, en 1609.

Il part alors vivre au Louvre au côté de Henri IV de France pour y apprendre son futur métier de roi.

Le jeune roi reçoit une éducation assez superficielle de la part de son précepteur, Gilles de Souvré.

Peu intéressé par le latin et les lettres, le jeune roi est plutôt passionné de chasse et de musique.

Il compose plusieurs ballets.

Louis XIII se révèle aussi excellent dessinateur et bon cavalier, grâce à l'enseignement de son sous-gouverneur, Antoine de Pluvinel.

Mais, comme en témoigne son bégaiement, il est timide et manque de confiance en lui.



Guillaume V de Hautemer Membre du conseil de régence

En 1609, Henri IV de France désigne Guillaume V de Hautemer pour faire partie du conseil de régence dans le cas où il viendrait à mourir avant la majorité de Louis XIII.



René Chartier Conseiller et médecin ordinaire de Louis XIII

René Chartier est nommé conseiller et médecin ordinaire de Louis XIII le 16 juin 1609.



Cession du domaine de Brie

Balthazar Ier Gobelin rachète le domaine de Brie-Comte-Robert.

Il fait quelques travaux.

Louis XIII y séjourne en 1609.


Château de Saint-Gratien

Construction du château de Saint-Gratien

Jacques Poisle fait construire le château de Saint-Gratien en 1610.

Le domaine s'étend alors sur plus de 274 ha, superficie actuelle de la commune - des collines d'Argenteuil et d'Orgemont aux rives du Lac qu'il englobe tout ou partie.

De style Louis XIII, son aspect est simple mais de proportions harmonieuses.


François Ravaillac Louis XIII - par Pourbus en 1611

Mort d'Henri IV de France Roi de France

Louis XIII Roi de France

Louis XIII Roi de Navarre

Marie de Médicis Régente du Royaume de France

Nomination de Maximilien de Béthune au Conseil de régence

Le 14 mai 1610, François Ravaillac vole un couteau dans une auberge.

Il se cache dans la rue de la Ferronnerie à Paris, dans l'actuel Quartier des Halles pour y guetter le passage du carrosse royal.

Henri IV de France décide de se rendre à l'Arsenal pour visiter Maximilien de Béthune qui est souffrant.

Jean-Louis de Nogaret, Jacques Nompar de Caumont, Jean III de Beaumanoir et Hercule de Rohan-Guémené accompagnent le roi dans son carrosse.

À 4 heures de l'après-midi, le convoi reste bloqué suite à un encombrement.

François Ravaillac profite de l'aubaine, se jette sur le roi et lui porte 2 coups de couteau : le premier glisse entre deux côtes, l'autre atteint la carotide droite.

Hercule de Rohan-Guémené est blessé.

François Ravaillac se réfugie ensuite dans un caveau dans la rue des Lombards toute proche (à l'actuel n 62) mais est rapidement retrouvé et maîtrisé.

Il est ramené à l'Hôtel de Retz afin de lui éviter un lynchage, puis conduit à la Conciergerie.

Les armes d'Henri IV, sculptées sur le sol, indiquent aujourd'hui le lieu du régicide rue de la Ferronnerie.

Henri IV de France est inhumé à la basilique Saint-Denis le 26 juin 1610.

Louis XIII, âgé de 9 ans, est couronné roi de France et de Navarre à Reims le 17 octobre 1610.

Côme II Clausse de Marchaumont assiste au sacre de Louis XIII en 1610.

Au sacre de Louis XIII, Jean III de Beaumanoir remplit les fonctions de grand maitre.

Jean Héroard, Seigneur de Vaugrineuse est premier médecin de Louis XIII.

Jean Héroard devient le premier médecin de Louis XIII.

Il tiendra un journal où il consignera très précisément les détails de la santé et de la vie intime du roi.

Jean Héroard achète le château de Vaugrigneuse en Essonne dont il devient le seigneur.

Jean Héroard et François Achard, Seigneur du Pin sont chevalier de l'ordre du roi et gentilhomme ordinaire du Roi.

En sa qualité de colonel général de l'infanterie, Jean Louis de Nogaret prend le contrôle de la capitale et assure la transmission de la totalité du pouvoir à Marie de Médicis, au mépris des dispositions d'Henri IV de France qui instituaient un conseil de régence.

Le pouvoir est alors assuré par Marie de Médicis, qui gouverne le royaume comme régente au nom de Louis XIII, son fils beaucoup trop jeune pour régner.

Marie s'implique dans les affaires politiques de la France.

Elle commence par garder les conseillers de son mari.

Mais Marie de Médicis fait de Concino Concini son favori.

François Ravaillac ayant commis son crime après le couronnement de Marie de Médicis, ouvre ainsi les portes du pouvoir à l'autorité légitime des catholiques proches de l'Espagne.

Connu pour être un homme prétentieux et arrogant, Concino Concini néglige de cultiver l'amitié du prince héritier Louis XIII.

Le cardinal François de Joyeuse perd son influence sous la régence de Marie de Médicis.

Henri II de Rohan est écarté de la Cour par la régente.

Pendant les troubles de la régence, Catherine de Clèves conseillera à son fils Charles Ier de Lorraine de ne pas participer aux soulèvements nobiliaires.

Les Guise sont donc un des soutiens les plus fermes du gouvernement de Marie de Médicis.

Maximilien de Béthune est nommé membre du Conseil de régence et prépare le budget de 1611.

En 1610, Charles Ier de Lorraine se brouille avec Charles II de Mayenne, son oncle.


Lit de Justice tenu par Louis XIII au lendemain de la mort de son Père - Archives Nationales AE-II-3890

Lit de Justice tenu par Louis XIII

Louis XIII tient un lit de Justice au lendemain de la mort d'Henri IV de France, son père



Reconstruction du Collège royal

Jacques Davy du Perron, grand aumônier et conseiller de la régence, fait exécuter une partie des travaux de construction prévus au Collège royal.

Louis XIII qui pose la première pierre le 28 août 1610.


Siège de Juliers

Siège de Juliers

La forteresse de Juliers est occupée par les forces de Rodolphe II de Habsbourg.

Le siège de Juliers, par les troupes des Provinces-Unies, du Brandebourg et du Palatinat, commence le 28 juillet 1610.

Johann VIII de Nassau-Siegen participe dans les troupes hollandaises à ce siège.

Henri II de Rohan avec ses Suisses est au siège de Juliers ou Jülich pour participer à la guerre de succession entre les Allemands et les Français.

François de L'Aubespine figure parmi les officiers du régiment de Béthune présents à ce siège.

Le siège de Juliers se termine le 2 septembre 1610 avec la reddition de la forteresse et le retrait des troupes impériales.

Après le conflit, le recès de Dortmund est rejeté par les villes de Clèves, Marck, Juliers, Berg et Ravensberg puisque l'accord a été élaboré sans le consentement de ces villes.

Les 5 villes préfèrent être représentées par un prince plutôt que deux.

Louis XIII fait Claude de La Châtre lieutenant général de l'armée qu'il envoie au siège de Juliers.

L'action de Claude de La Châtre contraint Léopold V d'Autriche-Tyrol à remettre Juliers aux mains de Joachim III Frédéric de Brandebourg.



Jean de Saint-Bonnet Capitaine aux Gardes du Roy

En 1610, Jean de Saint-Bonnet est nommé, à 25 ans, lieutenant de vénerie au service de Louis XIII puis capitaine aux Gardes du Roy.



Maximilien II de Béthune Grand Maitre de l'Artillerie de France

Maximilien II de Béthune devient Grand Maitre de l'Artillerie de France en 1610 sous Louis XIII.


Claude de Lorraine - 1610

Claude de Lorraine Duc de Chevreuse et Pair de France

Prince de Joinville, Claude de Lorraine est fait Duc de Chevreuse et Pair de France par Louis XIII en 1611.



Hommage pour la baronnie de Coupvray

En 1612, Hercule de Rohan-Guémené rend hommage pour la baronnie de Coupvray à Louis XIII de France.

Cet hommage stipule que l'usufruit revient à :



Transfert par erreur des restes d'Odelric de Reims

En 1612, Albert VII de Habsbourg demande à avoir le corps d'Adalbéron de Louvain à Bruxelles.

Louis XIII de France et Louis III de Guise, archevêque de Reims, autorisent le transport des reliques d'Adalbéron de Louvain à Bruxelles.

Elles sont exhumées le 20 octobre 1612.

Elles sont transférées à Bruxelles le 22 novembre 1612.

Par erreur, ce sont les restes d'Odelric de Reims qui sont transportés à Bruxelles.

L'erreur des chanoines du chapitre de la cathédrale de Reims peut s'expliquer par plusieurs modifications qui ont eu lieu dans le bâtiment de la cathédrale.

Les reliques sont solennellement reçues le 11 décembre 1612 et déposés dans l'église des Carmélites.



Séjour de Louis XIII à Brie-Comte-Robert

Louis XIII y séjourne à nouveau à Brie-Comte-Robert en 1612.



Mort d'Ann le Blanc du Raulet

Exil de Raoul II de Moreau

Cession du château de Thoiry

Le 29 avril 1612, Raoul II Moreau est prévenu que des ennemis de longues dates sont en approche.

Le 30 avril 1612 la servante de Raoul II de Moreau vient l'avertir que ses ennemis avec 8 ou 10 chevaux le guettent dans le bois tout proche du château.

Raoul II de Moreau ne sait pas que c'est Ann le Blanc du Raulet un ami proche de la famille qui arrive.

Ann le Blanc du Raulet meurt le 1er mai 1612 tué en duel par Raoul II de Moreau aux grilles du château de Thoiry.

Condamné à mort pour ce meurtre, Raoul II de Moreau s'exile à Rome.

Les biens de Raoul II de Moreau sont saisis.

Le château de Thoiry est confié par Louis XIII à Guillaume Marescot.



Mort d'Anne de Peruse d'Escars de Givry

Gaston-Henri de France Évêque de Metz

Anne de Peruse d'Escars de Givry meurt en 1612.

Louis XIII demande à Paul V une dispense qu'il accorde.

Gaston-Henri de France obtient la charge d'évêque, bien qu'il ne soit pas ecclésiastique et qu'il soit encore un enfant.

Gaston-Henri de France est aussi abbé de Saint-Germain-des-Prés.

Gaston-Henri de France étudie à Paris au collège de Clermont.

L'évêché est administré par le chapitre jusqu'à sa majorité puis par le suffragant Pierre Bédacier ou le princier Claude Bruillard de Coursan.

Gaston-Henri de France n'est pas ordonné prêtre et ne se rendra pas à Metz.



Signature du contrat de mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche

En gage de l'alliance franco-espagnole voulue par Marie de Médicis, le contrat de mariage de Louis XIII et d'Anne d'Autriche est signé le 18 octobre 1612.



Antoine-Hercule de Budos Vice-amiral de France

Antoine-Hercule de Budos Marquis de Portes et Vicomte de Theyrargues

En 1613, Antoine-Hercule de Budos devient Vice-amiral de France.

Antoine-Hercule de Budos obtient Louis XIII de des lettres patentes portant érection de sa vicomté de Portes en marquisat

Antoine-Hercule de Budos devient Vicomte de Theyrargues.


Concino Concini

Concino Concini Marquis d'Ancre

Concino Concini Maréchal de France

Coalitions princières

Concini est un homme prétentieux et arrogant.

Concino Concini achète le marquisat d'Ancre et se fait nommer Premier gentilhomme de la chambre, Surintendant de la maison de la reine, Gouverneur de Péronne, Roye et de Montdidier.

Concino Concini est fait Maréchal de France le 19 novembre 1613 par Louis XIII.

Comme d'autres grands aristocrates, Henri II de Bourbon-Condé jalouse la présence au pouvoir de la régente et l'influence de ses favoris, dont l'Italien Concino Concini, au détriment de celle des princes de sang.

Henri II de Bourbon-Condé fomente des coalitions princières contre le gouvernement à partir de 1613, lorsque les largesses de la couronne se tarissent par manque d'argent.



Alexandre de Vendôme Ambassadeur à Rome

Louis XIII choisit Alexandre de Vendôme pour mener une ambassade à Rome auprès de Paul V en octobre 1614.


Gilles de Souvré

Gilles de Souvré Maréchal de France

Gilles de Souvré reçoit le bâton de maréchal de France en 1614 par Louis XIII.



Antoine de Roquelaure Maréchal de France

Antoine de Roquelaure est fait Maréchal de France en 1614 par Louis XIII.



Traité de Sainte-Ménehould

Convocation des États généraux

Richelieu Député du clergé aux États généraux

François II de Beauharnais Député de la noblesse aux d'États Généraux

En 1614, Henri II de Bourbon-Condé, César de Bourbon, Henri de Mayenne, Henri de Gondi se révoltent contre Concino Concini.

Henri II de Bourbon-Condé veut empêcher le mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche.

Henri II de Rohan conseille la Reine pour combattre cette révolte.

Les premières prises d'armes des grands se concluent avec le traité négocié par Henri II de Bourbon-Condé avec Marie de Médicis à Sainte-Menehould, le 15 mai 1614 :

Henri II de Bourbon-Condé ne parvient pas à structurer son opposition au pouvoir royal.

Marie de Médicis couvre d'or les nobles et leur promet la convocation des états généraux.

Les États généraux sont convoqués par Louis XIII en 1614.

Richelieu se fait élire député du clergé poitevin aux États généraux devant se tenir à Paris.

Antoine III de La Rochefoucauld participe à ces États généraux.

Léonor de Valençay, abbé de Bourgueil, est député du clergé.

Odet de La Noue assiste aux États généraux.

Gabriel de L'Aubespine et Charles de Noailles sont délégués par le clergé aux États Généraux.

Robert Ier Miron, Président du tiers état, s'y fait remarquer par son patriotisme, dénonçant avec véhémence, dès la séance d'ouverture et à nouveau lors de la clôture, les abus de la régence aux dépens du pauvre peuple.

Louis III de Lorraine participe à ces États généraux.

François II de Beauharnais devient Député de la noblesse aux d'États Généraux en 1614.

Jacques Davy du Perron soutient les doctrines ultramontaines contre le tiers état. II fait condamner le De ecclesiastica et politica potestate de Richer. Le pape lui en adresse des remerciements.

Marie de Médicis s'engage à concrétiser l'alliance avec l'Espagne et à faire respecter les thèses du concile de Trente.

Les réformes de la Paulette et de la taille restent lettre morte.

Le clergé joue le rôle d'arbitre entre le Tiers État et la noblesse qui ne parvenaient pas à s'entendre.

Le lieutenant civil Henri de Mesmes déclare que les ordres sont frères et enfants d'une mère commune, la France. Un des représentants de la noblesse lui répond qu'il se refuse à être le frère d'un enfant de cordonnier ou de savetier.

Cet antagonisme profite à la Cour qui prononce bientôt leur clôture.


Louis XIII - par Rubens

Majorité de Louis XIII

Concino Concini et Léonora Galigaï au Gouvernement

Le 2 octobre 1614, François de la Rochefoucauld assiste au lit de justice où Louis XIII vient déclarer sa majorité.

Mais Marie de Médicis déclare que Louis est "trop faible de corps et d'esprit" pour assumer les devoirs de sa charge. Elle l'écarte du Conseil et laisse gouverner ses favoris Concino Concini et Léonora Galigaï qui accaparent les plus hautes charges de l'État.

La régence de Marie de Médicis se révèle catastrophique. La très mauvaise gestion des affaires par la reine entraîne de graves troubles dans le royaume.

Traumatisé par la mort brutale d'un père qu'il chérissait, le petit roi n'a pas une enfance très joyeuse. Louis XIII ne trouve aucun substitut à l'amour paternel auprès de sa mère Marie de Médicis, qui le considère comme quantité négligeable et laisse trop paraître la préférence qu'elle éprouve pour son second fils, Gaston qui est un très gracieux et aimable enfant.

Par ailleurs, le mépris des favoris italiens à son égard accroît son mal-être. Louis XIII s'indigne de voir Concini, un étranger incapable selon lui, usurper le gouvernement de son État, tandis qu'on le relègue dans un coin du Louvre.

Louis XIII se renferme assez vite sur lui-même et devient en grandissant un être taciturne et ombrageux. Il y a pourtant en lui des instincts de roi dignes de son père Henri IV de France.

À la majorité de Louis XIII, Charles II de Lorraine-Guise est nommé Chambellan.



Mécontentement des princes

En 1615, Benjamin de Rohan-Soubise rallie le parti d'Henri II de Bourbon, prince de Condé dans sa révolte contre le roi.

Cette guerre civile est promptement terminée.

Par pouvoirs du 4 août 1615, Urbain de Laval est nommé Lieutenant-général commandant l'armée du roi Louis XIII contre les princes mécontents.

Il a ordre de couvrir Paris, d'arrêter l'armée des rebelles, et de ne point hasarder de bataille.

Urbain de Laval s'assure de Creil, en chasse le commandant, qui était dévoué aux princes.

Urbain de Laval prévient Henri II de Bourbon-Condé, prince de Condé, qui avait des intelligences dans la ville de Sens.

Urbain de Laval enlève le quartier du duc de Piney-Luxembourg, ses équipages et sa caisse.

Urbain de Laval met des troupes dans Gien, dont les mécontents ont séduit plusieurs habitants, et dégage les carabiniers du roi, investis à Housson.

Urbain de Laval s'avança vers le Poitou, pour en fermer l'entrée aux mécontents.



Charles d'Albert Conseiller d'État, Gentilhomme ordinaire de la chambre, Gouverneur d'Amboise et Capitaine du château des Tuileries

Honoré d'Albert d'Ailly Lieutenant au gouvernement d'Amboise

Charles d'Albert devient favori de Louis XIII grâce à leur passion commune pour la chasse.

Le roi le fait alors conseiller d'État, Gentilhomme ordinaire de la chambre, Gouverneur de la ville et du château d'Amboise en Touraine et Capitaine du château des Tuileries.

Honoré d'Albert d'Ailly vient à la cour sous le nom de Cadenet.

Charles d'Albert son frère, lui ménage les bonnes grâces de Louis XIII qui, en 1615, fait Honoré d'Albert d'Ailly, lieutenant au gouvernement d'Amboise, dont Charles d'Albert est gouverneur.



Mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche

Mariage de Philippe IV d'Espagne avec Élisabeth de France

Installation d'Anne d'Autriche au Louvre

Marie de Médicis et Philippe III d'Espagne se rapprochent par un double mariage.

Louis XIII épouse à Burgos le 18 octobre 1615 Anne d'Autriche. Louis XIII n'est pas physiquement présent, mais représenté par le Duc d'Uceda.

L'infant Philippe IV d'Espagne, frère d'Anne, épouse à Bordeaux le 18 octobre 1615 Élisabeth de France, fille d'Henri IV de France et de Marie de Médicis. Leurs enfants sont :

Par le dépit que lui cause l'attitude de la Régente, Henri II de Rohan prend brusquement le parti d'aider Henri II de Bourbon-Condé qui veut empêcher le duc Henri de Guise de ramener Anne d'Autriche à Bordeaux. Trahi par de nombreuses défections, Henri II de Rohan ne prend que quelques villes de Gascogne.

Les princesses sont échangées sur l'île des Faisans, située dans la Bidassoa, près d'Hendaye.

Charles II de Cossé accompagne en 1615 Louis XIII, qui va en Guyenne au-devant d'Anne d'Autriche.

Louis XIII épouse à la cathédrale Saint-André de Bordeaux le 21 ou le 28 novembre 1615 Anne d'Autriche, fille de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche-Styrie, Archiduchesse d'Autriche. Leurs enfants sont :

Bien que les jeunes mariés n'aient que 14 ans, le mariage est immédiatement consommé, pour des raisons politiques. Marie de Médicis, alors régente, ne veut pas qu'on puisse remettre en question cette union. Cependant, du fait de l'inexpérience des mariés, la nuit de noce semble s'être assez mal passée. Le petit roi la vit comme une véritable humiliation. Il en garde rancune contre sa mère, mais surtout, il ne s'approchera plus de son épouse pendant les années suivantes. Conformément au souvenir de son père, Louis XIII ne voit en Anne qu'une Espagnole et par conséquent une ennemie.

Installée dans les appartements du Louvre avec sa suite, Anne d'Autriche reçoit tous les égards dus à son rang. Marie de Médicis continue à porter avec hauteur le titre de Reine de France, sans la moindre déférence à l'égard de sa belle-fille.

Louis XIII a une nature complexe et sa timidité l'empêche de s'accorder avec Anne d'Autriche qui partage avec son époux une timidité et une inexpérience qui n'arrange pas la situation.

Entourée par une petite cour peuplée d'une centaine de dames espagnoles, elle continue à vivre à la mode espagnole et son français est encore très hésitant. Anne éprouve ainsi des difficultés à communiquer avec sa nouvelle famille.

La colère des grands reprend flamme et les protestants s'inquiètent du rapprochement avec l'Espagne.



Voyage en Guyenne de François II d'Harcourt

François II d'Harcourt est élevé enfant d'honneur de Louis XIII, sous le nom de baron de Menilbue.

François II d'Harcourt fait le voyage de Guyenne et de Bayonne en 1615.



Antoine Coëffier de Ruzé Écuyer du roi

En 1616, Antoine Coëffier de Ruzé devient premier écuyer de Louis XIII.

Antoine Coëffier de Ruzé entre au Conseil du roi en même temps que Richelieu.


Château de Grobois à Boissy-Saint-Léger

Cession du Château de Grosbois à Charles d'Angoulême

En 1616 ou 1623 ou 1625, Charles d'Angoulême achète le domaine du château de Grosbois à Boissy-Saint-Léger à Nicolas de Harlay.

Il fait terminer le château et fait construire :

lui donnant ainsi son aspect actuel.

Les travaux sont achevés vers 1640.

C'est également lui qui fait détourner la route qui passait en ligne droite derrière le château.



François de La Grange d'Arquien Maréchal de France

François de La Grange d'Arquien, Seigneur de Montigny et de Séry en Berry, est fait Maréchal de France par Louis XIII en 1616.



Libération de Charles d'Angoulême

Charles d'Angoulême recouvre la liberté le 26 juin 1616 sous Louis XIII, et combat vaillamment en Languedoc, en Allemagne en Lorraine et en Flandre.


Pons de Lauzières de Cardaillac

Pons de Lauzières de Cardaillac Maréchal de France

Pons de Lauzières de Cardaillac Suppléant vice-roi de Nouvelle-France

Pons de Lauzières de Cardaillac, Marquis de Thémines, dernier Seigneur de Gourdon en Quercy, reçoit en récompense le bâton Maréchal de France 1er septembre 1616 par Louis XIII.

Pons de Lauzières de Cardaillac est nommé suppléant vice-roi de Nouvelle-France du 1er septembre 1616 au 20 octobre 1619.



Disgrâce de Nicolas Brûlart de Sillery

Richelieu Secrétaire d'État

Détesté par la noblesse et le peuple, Concino Concini voit néanmoins grandir son influence politique.

En 1616, Concino Concini obtient la disgrâce du chancelier et garde des sceaux, Nicolas Brûlart de Sillery.

Concino Concini fait nommer ministre Richelieu, Claude Mangot et Barbin.

Richelieu commence par servir le parti adverse de Louis XIII, sous l'autorité de Concino Concini, maréchal d'Ancre et de Marie de Médicis, la reine mère, dont il est d'abord le courtisan et le favori avant d'en devenir l'ennemi irréconciliable.

Le 25 novembre 1616, Richelieu, Grand Aumônier d'Anne d'Autriche, est nommé secrétaire d'État pour la guerre et les Affaires étrangères. Il le restera 5 mois.


Louis XIII par Philippe de Champaigne

Mort de Concino Concini

Prise du pouvoir par Louis XIII

Exil de Marie de Médicis à Blois

Marie de Médicis et Louis XIII s'entendent mal.

Louis XIII se sent humilié par la conduite de sa mère.

Louis XIII ne peut arrêter Concino Concini, maréchal d'Ancre,, protégé de Marie de Médicis, qui dispose d'une armée personnelle de plus de 7 000 hommes (sans compter ses partisans).

Afin d'accéder au pouvoir, Louis XIII opère un coup de force.

Nicolas de L'Hospital devient capitaine des gardes du corps de Louis XIII.

Aidé de Charles d'Albert, son maître de fauconnerie, et de quelques fidèles, Louis XIII fait assassiner Concino Concini à coups de pistolet par Nicolas de L'Hospital, le 24 avril 1617 dans la cour du Louvre.

Concino Concini est discrètement enterré en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois.

Louis XIII remercie chaleureusement les meurtriers : Grand merci à vous, à cette heure, je suis roi !

On sait par plusieurs mémorialistes que Charles d'Albert avait déconseillé au roi d'exécuter Concino Concini et a même proposé la médiation de l'évêque de Carcassonne.

Louis XIII décide de rappeler au Conseil les conseillers d'Henri IV de France, surnommés les barbons en raison de leur grand âge.

On pout s'attendre à la reprise de la politique d'affrontement avec l'Espagne.

Pourtant, la tendance est à l'époque à un rapprochement entre puissances catholiques.

Paul Phélypeaux de Pontchartrain conserve ses fonctions de secrétaire d'État.

Louis XIII remplace Concino Concini par son propre favori, Charles d'Albert qui cependant ne joue pas un rôle prépondérant au sein du conseil du roi.

Très rapidement Charles d'Albert accumule les titres et les fortunes.

Son avancement crée des mécontentements, d'autant qu'il est un très mauvais homme d'État.

Louis XIII exile Marie de Médicis à Blois.

Catherine de Clèves partage l'exil de celle-ci.

Richelieu se trouvant alors du mauvais côté doit suivre la reine mère à Blois puis Richelieu est confiné dans son évêché.

Henriette-Marie de France est séparée de Marie de Médicis, sa mère entre 1617 et 1620.

Partisan d'une monarchie très modérée qui aurait laissé une large place aux Grands, Charles Ier de Lorraine fait preuve d'une fidélité moindre après la prise du pouvoir par Louis XIII.


Nicolas de L'Hospital

Nicolas de L'Hospital Maréchal de France

Après l'exécution de Concino Concini, Nicolas de L'Hospital, Duc de Vitry, plus connu sous le nom de maréchal de Vitry, est élevé à la dignité de maréchal de France par Louis XIII en 1617.

Nicolas de L'Hospital est nommé gouverneur de la Bastille et devient le geôlier de Léonora Dori, la maréchale d'Ancre.



Charlotte-Marguerite de Montmorency en Prison

Charlotte-Marguerite de Montmorency rejoint son mari en prison en 1617, avec l'autorisation du jeune Louis XIII, qui vient de se débarrasser de Concini.



Mort de Léonora Dori

Léonora Dori est jugée pour sorcellerie (juiverie).

Léonora Dori meurt exécutée le 8 juillet 1617 décapitée puis brûlée en place de Grève à Paris.

Les biens du couple Concini, notamment le château de Lésigny et l'hôtel parisien de la rue de Tournon, sont confisqués et donnés à Charles d'Albert.

Charles d'Albert continue les embellissements du château de Lésigny, notamment pour les jardins et les pièces d'eau.

Il décore une chambre en l'honneur du roi.

On note plusieurs visites de Louis XIII.



Libre exercice du culte catholique en Béarn

En 1617, un édit de Louis XIII rend le libre exercice du culte catholique à tout le Béarn passé à la Réforme sous Jeanne III d'Albret. Cette décision déclenche un mouvement de résistance au nom de la Cause Réformée.



Louis de Marillac Commissaire général des camps et armées

En 1617, Louis XIII fait Louis de Marillac commissaire général de ses camps et armées.



Mort d'Isaac Arnauld Seigneur de Corbeville et de la Roche

Isaac Arnauld est Avocat au parlement de Paris, Contrôleur général des requêtes, Conseiller d'État, Intendant des finances sous Henri IV et Louis XIII.

Isaac Arnauld est huguenot.

Isaac Arnauld meurt le 14 octobre 1617.



Actions de Charles d'Albert pour rapprocher Louis XIII d'Anne d'Autriche

Conscient du problème diplomatique et dynastique que cause l'indifférence de Louis XIII à l'égard d'Anne d'Autriche, Charles d'Albert, tente par tous les moyens d'y remédier.

Il fait chasser la cour espagnole d'Anne d'Autriche et fait remplacer les dames d'atours espagnoles par des françaises dont Louise-Marguerite de Lorraine, et Marie Aimée de Rohan.

Le duc organise des rendez-vous intimes entre Anne d'Autriche et Louis XIII.

Sous l'influence de Marie Aimée de Rohan, la reine commence à s'habiller et à se comporter comme une française. On lui fait porter des décolletés.



Cession du château de Champlâtreux

La famille Molé achète le château de Champlâtreux en 1618.

C'est une modeste demeure de style Louis XIII.


Henri Ier de Savoie-Nemours

Mariage d'Henri Ier de Savoie-Nemours avec Anne de Lorraine

Henri Ier de Savoie-Nemours Duc d'Aumale

Henri Ier de Savoie-Nemours épouse le 18 avril 1618 Anne de Lorraine, fille de Charles Ier d'Aumale et de Marie de Lorraine-Elbeuf. Leurs enfants sont :

À cette occasion, Louis XIII rend à Henri Ier de Savoie-Nemours le duché d'Aumale qui avait été confisqué au père d'Anne de Lorraine en 1595.

Le château d'Ussé passe par ce mariage à Henri Ier de Savoie-Nemours.



Fortification de Port-Louis

La conservation de la citadelle et la protection de ville de Blavet dans le Morbihan par des remparts sont décidées, en juillet 1618.

Charles II de Cossé demande à Jacques Corbineau de diriger ces travaux de fortification.

Le Blavet prend le nom de Port-Louis en l'honneur de Louis XIII.

La citadelle, élément-clé de la défense de la rade, sera ensuite l'objet d'améliorations constantes.

Elle est achevée en 1642.



Marie Aimée de Rohan Surintendante de la maison de la reine

En décembre 1618, Louis XIII nomme Marie Aimée de Rohan surintendante de la maison de la reine à la place de la connétable de Montmorency.

Marie Aimée de Rohan va dès lors exercer une forte influence sur la reine.



Robert Ier Miron Ambassadeur en Suisse

Louis XIII choisit Robert Ier Miron pour être son ambassadeur en Suisse de 1619 à 1624.


Christine-Marie de France Marguerite-Yolande de Savoie - Charles-Emmanuel II de Savoie - Louise-Christine de Savoie et Christine de France - en 1640

Mariage de Victor-Amédée Ier de Savoie avec Christine-Marie de France

Charles d'Albert conseille à Louis XIII ce mariage.

Le contrat de mariage est signé le 11 janvier 1619.

Victor-Amédée Ier de Savoie épouse à Paris le 10 février 1619 Christine-Marie de France. Leurs enfants sont :

Victor-Amédée Ier de Savoie devient ainsi le beau-frère de Louis XIII de France, de Philippe IV d'Espagne et de Charles Ier Stuart.


Traité d'Angoulême - par Peter Paul Rubens (1577–1640) - peint entre 1621 et 1625 - Musée du Louvre

Première guerre de Marie de Médicis contre Louis XIII

Traité d'Angoulême

Le 22 février 1619, Marie de Médicis, s'échappe du château de Blois et lève une armée, déclenchant une guerre civile contre Louis XIII, son fils.

Charles Ier de Lorraine cautionne l'évasion de Marie de Médicis.

La fidélité de Jean-Louis de Nogaret à la régente semble indéfectible.

Jean-Louis de Nogaret prend les armes pour la soutenir jusqu'à ce qu'elle soit réintroduite à la cour.

Charles d'Albert conseille au roi le rappel de Richelieu pour inciter la reine-mère à négocier.

Marie de Médicis se réfugie à Angoulême auprès de Jean-Louis de Nogaret

En mars-avril 1619, Richelieu, François de la Rochefoucauld, Philippe de Béthune et Pierre de Bérulle, participent aux négociations entre Marie de Médicis et Louis XIII, son fils.

Le 12 mai 1619, Paul Phélypeaux de Pontchartrain conclut la Paix avec Marie de Médicis.

Le Traité d'Angoulême est signé le 30 juillet 1619.

Il réconcilie officiellement le fils et la mère.

Louis XIII cède à Marie de Médicis les villes d'Angers et de Chinon, mais lui interdit de revenir au conseil.

Il ne s'agit pas d'une reculade de Louis XIII dont l'armée est à quelques lieues d'Angoulême, mais d'une volonté de réconciliation.



René de la Tour-du-Pin Gouvernet Marquis de La Charce

René de la Tour-du-Pin Gouvernet devient Marquis de La Charce, par lettes patentes de Louis XIII du 1er mai 1619.

Ces lettres seront enregistrées le 10 mai 1638.


Anne d'Autriche - portrait des années 1620

Rapprochement de Louis XIII et d'Anne d'Autriche

Au printemps 1619, Charles d'Albert finit par forcer le roi à coucher avec la reine.

À partir de ce moment, les relations entre Anne et Louis XIII ne cesseront de s'améliorer. L'amour que porte le roi pour Anne d'Autriche s'intensifie au point qu'il est au bord du désespoir lorsque Anne tombe gravement malade.



René Carbonnel Marquis de Canisy

René Carbonnel, Seigneur de Canisy est nommé Marquis de Canisy en décembre 1619 par Louis XIII.

Louis, Seigneur de la Cour et de Maltôt, est conseiller privé de Louis XIII.



Charles de Choiseul Maréchal de France

Charles de Choiseul, Comte du Plessis-Praslin, est fait Maréchal de France le 24 octobre 1619 par Louis XIII.


Jean-François de La Guiche

Jean-François de La Guiche Gouverneur, Sénéchal et Lieutenant-général du Bourbonnais, Gouverneur de Moulins et de Chantelle

Jean-François de La Guiche Maréchal de France

En 1619, Jean-François de La Guiche est nommé, comme son oncle Philibert de La Guiche l'avait été avant lui, Gouverneur, Sénéchal et Lieutenant-général du Bourbonnais, Gouverneur de Moulins et de Chantelle.

Jean-François de La Guiche, Comte de La Palice, est fait Maréchal de France le 24 août 1619 par Louis XIII.

Il est nommé Maréchal de Saint-Géran.

Jean-François de La Guiche est reçu chevalier du Saint-Esprit le 31 décembre 1619.


Honoré d'Albert d'Ailly

Honoré d'Albert d'Ailly Lieutenant général au gouvernement de Picardie

Honoré d'Albert d'Ailly Chevalier des ordres du roi

Honoré d'Albert d'Ailly Maréchal de France

Honoré d'Albert d'Ailly, Duc de Chaulnes, est fait Maréchal de France le 6 décembre 1619 par Louis XIII.



Gabriel de L'Aubespine Chevalier dans l'Ordre du Saint-Esprit

Gabriel de L'Aubespine est reçu Chevalier dans l'Ordre du Saint-Esprit lors de la troisième promotion du règne de Louis XIII, le 31 décembre 1619.


Château de Pennautier

Construction du château de Pennautier

Le château de Pennautier, dans le département de l'Aude à 5 km de Carcassonne, surnommé le Versailles du Languedoc, est construit en 1620 pour Bernard Reich de Pennautier, trésorier des États du Languedoc.

C'est un élégant château Louis XIII aux fenêtres largement ouvertes sur une cour au Sud et une cour au Nord, ce qui est une nouveauté pour l'époque.


Roger II de Saint-Lary

Roger II de Saint-Lary Duc de Bellegarde et Pair de France

Roger II de Saint-Lary, Baron de Termes, est fait Duc de Bellegarde et pair de France par Louis XIII en 1620.



Léon d'Albert Duc de Piney-Luxembourg

Henri de Luxembourg étant sans héritier mâle, Louis XIII continue le titre en faveur de Léon d'Albert Luynes et de Marguerite Charlotte de Luxembourg, troisième duchesse de Piney-Luxembourg.

Léon d'Albert, gendre d'Henri de Luxembourg, devient duc jure uxoris et 4e Duc de Piney-Luxembourg le 10 juillet 1620.


Réconciliation de Marie de Médicis et Louis XIII - par Rubens - au palais du Luxembourg

Deuxième guerre entre Marie de Médicis et Louis XIII

Prise de Rouen

Siège du château de Caen

Bataille des Ponts-de-Cé

Traité d'Angers

Construction du Palais du Luxembourg

Une faction de grands seigneurs opposés au retour en grâce d'Henri II de Bourbon-Condé se forme autour de Marie de Médicis.

De la Normandie au Languedoc, ils arment leurs places fortes au nom de la reine mère :

Le 4 juillet 1620, Louis XIII prend le parti de la guerre.

Entre le 7 juillet et le 7 août 1620, Louis XIII mène lui-même l'armée royale.

Louis XIII reprend Rouen le 10 juillet 1620.

Henri II de Valois-Longueville, Gouverneur de Normandie, prend le parti de Marie de Médicis.

Le capitaine Prudent, fidèle au gouverneur qui lui a confié le commandant du château, braque les canons sur la ville qui demande au roi d'intervenir.

Du 14 ou 17 juillet 1620, Louis XIII, assisté par César Ier de Choiseul du Plessis-Praslin, assiège le château qui finit par se rendre.

Jacques Rouxel suit sa véritable vocation, le métier des armes. Jacques Rouxel fait ses premières armes au siège de Caen.

Certains proposent alors de faire raser le château, mais le roi préfère garder la forteresse malgré son faible intérêt militaire. C'est le dernier fait d'armes important dans lequel le château joue un rôle direct.

Henri de Gondi participe à la bataille des Ponts-de-Cé du côté de Marie de Médicis le 7 août 1620. Il fait défection, entraînant avec lui ses 1 500 hommes ; l'armée amputée d'un tiers de ses hommes ne peut résister à l'assaut des troupes de Louis XIII qui écrasent l'armée de Marie de Médicis.

Charles d'Albert ne participe à aucun de ces affrontements.

Charles d'Albert favorise à nouveau la réconciliation entre la mère et le fils.

Par crainte de voir sa mère poursuivre des complots, tant qu'elle reste en exil, Louis XIII accepte son retour à la cour de France, et se réconcilie avec elle.

Richelieu qui fait conclure le traité d'Angers acquiert une réputation de fin négociateur.

Marie de Médicis revient alors à Paris, où elle s'attache à la Construction de son Palais du Luxembourg.



Pierre de Bérulle Conseiller d'État

Après la réconciliation de Louis XIII avec Marie de Médicis, Pierre de Bérulle est nommé conseiller d'État, mais en raison de sa politique favorable à l'Autriche et opposée à celle de Richelieu, celui-ci l'écarte rapidement du pouvoir.



Rétablissement de l'autorité militaire de l'État en France

Rattachement du Béarn à la Couronne de France

De 1620 à 1628, Louis XIII mène une politique de rétablissement de l'autorité militaire de l'État.

En juin 1620, Louis XIII lassé par les atermoiements du parlement décide de marcher sur le Béarn afin d'imposer l'exécution de son édit de 1617.

Louis XIII se rend à Pau en Navarre, dont il est le souverain, pour y rétablir le culte catholique interdit par les protestants depuis un demi-siècle. Il entend mettre fin aux privilèges politiques dont bénéficient les protestants depuis les guerres de religions.

L'émotion des Réformés est immense.

Henri II de Rohan reprend la lutte aux côtés de ses coreligionnaires dans tout le Sud-ouest.

Le Béarn est rattaché à la Couronne de France en 1620.



François d'Esparbes de Lussan Maréchal de France

François d'Esparbes de Lussan, Vicomte d'Aubeterre, est fait Maréchal de France en 1620 par Louis XIII.



Louis XIII à Mont-de-Marsan

À la tête d'une faible armée, Louis XIII traverse Mont-de-Marsan pour gagner Pau le 20 octobre 1620, où il obtient la soumission des insurgés.



Naissance de Louis-Charles d'Albert

Louis-Charles d'Albert naît au Louvre le 25 décembre 1620, fils de Charles d'Albert et de Marie Aimée de Rohan. Louis XIII est son parrain.



Cession de la vicomté de Villemur-sur-Tarn

En 1621, François V de Bonne revend la vicomté de Villemur-sur-Tarn à Louis XIII.



François de Bassompierre Ambassadeur extraordinaire en Espagne

François de Bassompierre est ambassadeur extraordinaire de Louis XIII en Espagne en 1621.


Charles Ier de Blanchefort de Créquy - portrait se trouvant au chateau de Sassenage - N.Chardiny

Charles Ier de Blanchefort de Créquy Maréchal de France

Charles Ier de Blanchefort de Créquy est créé Maréchal de France par Louis XIII en 1621.


Jacques Nompar de Caumont – source gallica.bnf.fr

Jacques Nompar de Caumont Maréchal de France

Jacques Nompar de Caumont, Duc de La Force, est fait Maréchal de France en 1621 ou 1622 par Louis XIII.



Soulèvements en Saintonge, en Guyenne et en Languedoc

Mort de Louis III de Lorraine

Prise de Saint-Jean-d'Angély

Prise de Saumur

Henri Ier de La Tour d'Auvergne intrigue contre Maximilien de Béthune puis s'allie aux princes révoltés contre la régente mais refuse le poste de généralissime des calvinistes lors de l'assemblée de La Rochelle de 1621.

Dans les provinces de Saintonge, de Guyenne et de Languedoc, les protestants se soulèvent avec pour chef Henri II de Rohan.

En 1621, Benjamin de Rohan-Soubise prend le commandement des huguenots des provinces du Poitou, de la Bretagne, et d'Anjou, sous la direction de l'assemblée de La Rochelle.

Il combat à l'ouest et le long de la côte tandis que Henri II de Rohan, son frère aîné, commande sur terre et dans le sud de la France.

Louis XIII se décide brusquement à marcher en personne contre Benjamin de Rohan-Soubise retranché dans Saint-Jean-d'Angely.

Louis III de Lorraine est libéré de la Bastille à condition de prendre part avec Louis XIII à l'expédition dans le Poitou contre les Protestants.

Les chroniqueurs raconte qu'un héraut d'armes se présenta aux portes de la ville, et sans se découvrir, dit à Soubise :

A toi Benjamin de Rohan ; le roi ton souverain seigneur et le mien, te commande de lui ouvrir les portes de sa ville de Saint-Jean-d'Angeli, pour y entrer avec son armée.

A faute de quoi je te déclare criminel de lèse-majesté au premier chef, roturier toi et ta postérité, tous tes biens confisqués : que les maisons seront rasées de toi et de tous ceux qui t'assisteront.

Je ne ne puis répondre que comme soldat, répliqua Soubise, qui éfait resté couvert.

Tu ne dois répondre ni comme soldat ni comme capitaine, reprit le héraut, avant que tu sois dans ton devoir : sache que quand je te parle au nom du roi, ton seigneur et le mien, tu dois avoir le chapeau à la main.

Hautefontaine, vieil officier, excusa la faute de son chef, en disant :

M. de Soubise n'ayant jamais reçu une pareille sommation, il est excusable de n'en pas connaître les formalités. Si on lui avoit dit qu'il faut mettre un genou en terre, il les auroit mis tous les deux.

Soubise donna, pour réponse, ces mots écrits de sa main. Je suis trés-humble serviteur du roi : mais l'exécution de ses commandements n'est pas en mon pouvoir.

Louis III de Lorraine se distingue au siège de Saint-Jean-d'Angély.

Louis III de Lorraine meurt à Saintes en Charente-Maritime le 21 juin 1621 en combattant.

Après un mois de résistance, Saint-Jean-d'Angély est prise le 24 juin 1621.

Benjamin de Rohan-Soubise se rend aux troupes commandées par Louis XIII.

Défilant devant le Roi, à la tête de sa garnison, il s'approche de Sa Majesté, met les deux genoux en terre, et lui fait serment d'une inviolable fidélité. Louis XIII répond :

Je serai bien aise que vous me donniez dorénavant plus de sujet d'être satisfait de vous que par le passé. Levez-vous et servez-moi mieux à l'avenir.

Charles II de Cossé tombe malade au siège de Saint-Jean-d'Angély.

On le transporte au château de Brissac en juin 1621.

Bernard de Nogaret de Foix combat aux sièges de Saint-Jean-d'Angély et de Royan.

Honoré d'Albert d'Ailly sert aux sièges de Saint-Jean-d'Angély.

François de Montmorency-Bouteville sert avec éclat aux sièges de Saint-Jean-d'Angély, de Montauban, de Royan et de Montpellier

Henri de Lorraine-Harcourt combat les Protestants et prend part au siège de Saint-Jean-d'Angély.

Charles II de Lorraine-Guise est blessé à Saint-Jean-d'Angély.

Bien que protestant, Jean de Saint-Bonnet est fidèle au roi Louis XIII dans sa lutte contre le parti huguenot. Ses qualités de stratège, son courage et sa loyauté le feront distinguer par ses pairs et par le roi.

Jean de Saint-Bonnet participe à la prise de Saumur au printemps 1621.



Siège de Montauban

Blessure de Louis de Marillac

Mort d'Emmanuel Philibert des Prez

Siège de Montheurt

Rattachement du Béarn et de la Navarre au Royaume de France

Mort de Charles d'Albert Duc de Luynes

Louis-Charles d'Albert Duc de Luynes

Honoré d'Albert d'Ailly Gouverneur d'Amiens

Henri II de Rohan, chef protestant, défend Montauban.

Le 17 août 1621, Louis XIII et le connétable Charles d'Albert installent leur quartier général près de Moissac, dans le château de Piquecos d'où ils dirigent le siège de Montauban.

Louis d'Arpajon lève pour ce siège un régiment d'infanterie.

Honoré d'Albert d'Ailly sert aux sièges de Montauban.

Jean de Saint-Bonnet participe au siège de Montauban.

Louis de Marillac sert en qualité de maréchal de camp à ce siège où il est blessé.

Maximilien de Béthune intervient dans les luttes entre les protestants français et la royauté lors de ce siège.

Emmanuel Philibert des Prez meurt lors de ce siège.

La prise des villages alentour ayant été accomplie, le siège de la citadelle peut commencer.

Les protestants montalbanais mettent en place une défense acharnée de la ville, motivée par la foi religieuse.

Ils disposent de vivres abondantes, et sont commandés par :

Espérant une reddition rapide, Louis XIII ordonne une nuit de septembre 1621 de faire tirer simultanément 400 coups de canon sur la ville.

Mais cela ne vient pas à bout de la défense montalbanaise.

Les arrières de l'armée royale sont de plus harcelés par Henri II de Rohan.

Henri de Schomberg dirige l'artillerie royale lors du siège de Montauban.

Louis XIII échoue en grande partie du fait de l'incompétence de Charles d'Albert et se voit contraint de lever le siège le 6 novembre 1621.

Le Béarn et la Navarre sont rattachés au Royaume.

Charles d'Albert meurt de la scarlatine durant le siège de Montheurt, alors qu'il est déjà tombé en disgrâce.

Honoré d'Albert d'Ailly, son frère, obtient le gouvernement des villes et citadelle d'Amiens.

Louis-Charles d'Albert, son fils, devient 2e Duc de Luynes.



Méry de Vic Garde des sceaux de France

Méry de Vic est nommé Garde des sceaux de France par Louis XIII, le 24 décembre 1621.



Démolition Château Nolibos

Donjon Lacataye Décrénelé sur l'ordre de Louis XIII

Les Montois mécontents nomment le Château Nolibos No l'y bos, Non l'i vòls en gascon Tu ne l'y veux pas.

En 1622, à Mont-de-Marsan Louis XIII ordonne la démolition du château Nolibos, d'une partie du Château Vieux et des Tenailles.

Le Donjon Lacataye est dé-crénelé sur l'ordre de Louis XIII en 1622.

Mont-de-Marsan conserve ses remparts.

Ces destructions durèrent jusqu'en 1677.



François de la Rochefoucauld Président du Conseil d'État

En 1622, Louis XIII fait François de la Rochefoucauld Président du Conseil d'État.


Anne d'Autriche peinte par Rubens en 1622

Fausses couches d'Anne d'Autriche

Après quelques années de bonheur, la mésentente s'installe à nouveau entre Louis XIII et Anne d'Autriche.

Anne fait une première fausse couche qui désenchante le roi.

Le 14 mars 1622, par jeu, Marie Aimée de Rohan pousse Anne d'Autriche, enceinte de 6 semaines, à courir dans les couloirs du Louvre. En tombant dans un escalier, Anne d'Autriche se blesse et avorte.

Louis XIII en veut Anne d'Autriche mais plus encore à Marie Aimée de Rohan qui est exclue de la cour.

L'antipathie de la duchesse pour le roi est réciproque et lourde de conséquence pour le couple royal.

Claude de Lorraine use de son influence auprès du roi pour la faire réintégrer la cour.



Prise de l'île de Riez

En 1622, Benjamin de Rohan-Soubise reprend la guerre, s'empare d'Olonne, de l'île de Ré, d'Oléron, menace Nantes, et se flatte qu'on ne parviendrait pas à le forcer dans des positions aussi formidables.

En avril 1622, Louis XIII marche de nouveau contre lui.

Dans la nuit du 15 au 16 avril 1622, pendant la marée basse, les troupes de Louis XIII franchissent à gué un des bras de mer qui protègent l'île de Riez.

Benjamin de Rohan-Soubise, avec 5 ou 600 cavaliers, s'enfuit dans la direction de la Rochelle.

1 500 fantassins sont arquebusés ou sabrés sur place et sans résistance.

On en prend 600, dont quelques uns sont pendus et les autres envoyés aux galères.

Lors d'un procès en trahison, Louis XIII déclare Benjamin de Rohan-Soubise criminel de lèse-majesté et le déchoit de ses biens

Selon les confessions arrachées à un de ses lieutenants, ses propres officiers avaient été tentés de le poignarder au dernier conseil de guerre, tant il avait montré d'irrésolution à combattre.

Philippe-Emmanuel de Gondi participe, aux côtés de Charles Ier de Lorraine, au combat naval contre les Rochelais en 1622.

Pierre de Gondi qui suit son père Philippe-Emmanuel de Gondi, a l'épaule cassée d'un coup de mousquet à l'Île de Ré, et son cheval est tué sous lui.



Séjour de Louis XIII

Louis XIII séjourne au Château de l'Empéri à Salon-de-Provence en 1622.



Jean-Louis de Nogaret Gouverneur militaire de Guyenne

En 1622, Louis XIII est à la recherche d'hommes d'envergure sur lesquels il peut s'appuyer. Jean-Louis de Nogaret est nommé gouverneur militaire de Guyenne et mène la répression des insurrections huguenotes. Il restera Gouverneur jusqu'en 1638.

Fait une deuxième fois duc et pair, Jean-Louis de Nogaret s'établit alors au château de Cadillac.

Charles Ier de Lorraine participe aux guerres contre les huguenots en commandant une armée royale en Provence en 1622.


François de Bassompierre -Portrait par Jean Alaux

François de Bassompierre Maréchal de France

François de Bassompierre est fait Maréchal de France en 1622 par Louis XIII.

Louis XIII l'emploiera dans diverses ambassades.


Gaspard III de Coligny

Gaspard III de Coligny Maréchal de France

Gaspard III de Coligny, Duc de Châtillon, est fait Maréchal de France en 1622 par Louis XIII.



Prise de Nègrepelisse et de Saint-Antonin

Louis XIII ne s'avoue pas vaincu et revient dans la région de Montauban en changeant de stratégie, préférant s'attaquer aux cités environnantes.

Henri II de Bourbon-Condé se conduit comme un fidèle serviteur du roi, participant aux nombreuses campagnes menées par celui-ci.

En 1622, Henri II de Bourbon-Condé mène campagne dans le sud.

Philippe de La Mothe-Houdancourt sert parmi les chevau-légers du duc de Mayenne.

Louis XIII prend Nègrepelisse, puis Saint-Antonin, en juin 1622.

Montauban se retrouve alors isolée dans sa propre campagne, et les consuls de la ville sont de plus en plus enclins à négocier avec le roi.


François V de Bonne

François V de Bonne Connétable de France et Chevalier du Saint Esprit

François V de Bonne doit se convertir à la religion catholique.

Il peut alors être fait Connétable de France le 6 juillet 1622 et Chevalier du Saint Esprit par Louis XIII.

Il est le dernier connétable de France. Après lui, la charge est supprimée.

Il abjure solennellement le protestantisme le 24 juillet 1622 en la collégiale Saint-André de Grenoble.

Agent plus ou moins conscient du parti catholique, Marie Vignon est une des actrices de la conversion du Connétable.



Louis XIII au château de Pennautier

Le 14 juillet 1622, le château de Pennautier accueille Louis XIII en route pour Perpignan.

Bernard Louis Marie de Reich de Pennautier, premier magistrat de la ville, prononce la harangue d'accueil.

Louis XIII offre au château son mobilier de voyage, précieux ensemble recouvert de superbes tapisseries en laine et bourre de soie, avec un lit à baldaquin et 6 fauteuils dont les tapisseries peuvent se plier pour voyager sans doute dans les malles.

Ce mobilier est encore aujourd'hui soigneusement conservé dans la chambre du Roi.


Cardinal de Richelieu - par Philippe de Champaigne

Richelieu Cardinal

Ayant réussi les négociations entre Marie de Médicis et Louis XIII, le chapeau de cardinal est donné à Richelieu en récompense le 5 septembre 1622. Grégoire XV promeut Richelieu cardinal

Marie de Médicis effectue peu à peu son retour politique. Richelieu parvient même à la faire revenir au Conseil du roi.

À cette époque, Marie de Médicis joue un rôle de mécène très important en commandant de nombreuses peintures, notamment à Guido Reni et surtout à Rubens qu'elle fait venir d'Anvers pour l'exécution d'une galerie de peintures consacrée à sa vie. De nos jours, il subsiste 24 tableaux qui sont conservés au Louvre.


Louis XIII en 1622- par Dumonstier

Siège de Montpellier

Brûlart de Sillery, le marquis de Puisieux et La Vieuville Ministres

Louis de Marillac Capitaine des gens d'armes de la reine

Louis de Marillac Lieutenant général des évêchés de Metz, Toul et Verdun

Mort de Léonor II d'Orléans

Mort d'Antoine Pont du Roure

Louis XIII mène les sièges de Sommières, de Lunel contre les Protestants.

Les troupes de Louis XIII commandées par Henri II de Bourbon-Condé assiège Montpellier de février à octobre 1622.

Jean de Saint-Bonnet participe à ce siège au coté de Louis XIII.

Claude de Lorraine participe au siège de Montpellier.

Claude de Lorraine est fait Grand Fauconnier de France en 1622 après les rébellions huguenotes.

Henri II de Rohan, chef protestant, défend la ville ce que le roi ne lui pardonnera jamais complètement.

Le siège est levé au bout de 6 semaines, une épidémie s'étant déclarée dans le camp royal.

Louis de Marillac prend part à toutes les opérations contre les Huguenots du Languedoc.

Léonor II d'Orléans meurt à Montpellier le 3 ou le 5 septembre 1622 lors du siège.

Avec lui, s'éteint la branche des Orléans Longueville, Comtes de saint Paul

Antoine Pont du Roure, Marquis de Combalet, est tué lors du siège de Montpellier.

Veuve, belle, riche, entourée d'adulateurs, Marie-Madeleine de Vignerot refuse de se remarier.

Elle veut fuir le monde et s'enfermer dans le cloître. Son tuteur, Richelieu, s'y oppose pour la garder près de lui. Elle se dévoue dès lors aux œuvres de religion et de charité.

Marie-Madeleine de Vignerot loge à Paris, chez Richelieu, son oncle, au Petit Luxembourg, au 17, rue de Vaugirard.

À son salon se pressent tous les solliciteurs qui espérent rencontrer Richelieu en personne.



Édit de Montpellier

Pour arrêter les combats en Languedoc, Louis XIII signe l'Édit de Montpellier.

Un accord est conclu entre les deux parties.

Le 19 octobre 1622, Louis XIII signe l'Édit de Montpellier avec les protestants qui :

Louis XIII, décidé à participer davantage aux affaires de l'État et de se lier à un seul ministre, gouverne avec Nicolas Brûlart de Sillery et Pierre Brûlart, son fils, ainsi qu'avec La Vieuville qui sont vite disgraciés pour incompétence.

En grande faveur auprès de Marie de Médicis, Louis de Marillac est nommé :

Au-delà de l'intérêt pour les protestants, Henri II de Rohan cherche à satisfaire son ambition purement politique.



Décision de construction d'un pavillon de chasse à Versailles

En 1623 Louis XIII, atteint d'agoraphobie et pris d'un besoin de retraite spirituelle, décide de faire construire un modeste pavillon de chasse en brique et pierre au sommet du plateau de Versailles, sur le chemin allant de Versailles à Trianon, en un lieu appelé le Val-de-Galie.



Construction d'un pavillon de chasse à Versailles

En 1623, Louis XIII fait construire un pavillon de chasse à Versailles.



L'affaire Buckingham

George Villiers Ier vient en France négocier le mariage de Charles Ier Stuart avec la sœur de Louis XIII.

De 1623 à 1624, le bel Anglais courtise la reine Anne d'Autriche, ce qui provoque l'ire de Louis XIII.

Pour garder son influence à la cour, Marie Aimée de Rohan participe à l'affaire Buckingham (orthographié en français Bouquinquan) dont elle est l'instigatrice avec son amant, le Comte de Holland.



Jean III de Ravalet Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi

En 1624, Richelieu nomme Jean III de Ravalet Gentilhomme ordinaire de la chambre de Louis XIII.

Il reçoit le titre nobiliaire de chevalier.


Pavillon de chasse de Louis XIII

Construction du pavillon de chasse de Louis XIII à Versailles

À Versailles, Louis XIII fait acheter le 23 mars 1624 le moulin et la maison du meunier sis sur la butte entourée de marais.

Le maître maçon se nomme Nicolas Huaut.

Louis XIII participe personnellement à l'élaboration du plan de ce premier édifice.

Le bâtiment consiste :

L'ensemble est :

L'avant de la cour est fermé par un mur percé d'une porte cochère surmontée d'un tympan sculpté aux armes royales.

Les matériaux sont de médiocre qualité : moellon avec mortier de chaux et sable enduit d'un crépi, encadrement des fenêtres en fausses pierres de plâtre.

Dans sa petite demeure, Louis XIII reçoit de temps à autre sa mère Marie de Médicis et son épouse Anne d'Autriche.

Elles ne font qu'y passer sans jamais y coucher, le château de Louis XIII ne comportant pas d'appartement pour les femmes.


Richelieu

Richelieu au Conseil du Roi

Le 29 avril 1624, Richelieu entre au Conseil du Roi avec la protection de la reine mère, Marie de Médicis, et presque malgré Louis XIII qui se méfie de lui.

Sa relation avec Richelieu est assez complexe et évolue sans doute avec le temps. Se noue alors entre le jeune roi Louis XIII et Richelieu une grande confiance et une affection réelle.

La plupart des historiens mettent en évidence l'étroitesse des relations entre Louis XIII et Richelieu qui écrivit : "Je soumets cette pensée comme toutes les autres à votre majesté" pour signifier au roi qu'il ne tenterait jamais de gouverner à sa place.

Les deux hommes partagent une même conception de la grandeur de la France et des priorités qui s'imposent dans le domaine politique.

Arrivé au pouvoir, Richelieu reprend implacablement à son compte les grands objectifs d'Henri IV de France :

Le cardinal de Richelieu est parfois considéré comme le premier des Premiers ministres que le monde ait connu.

Louis XIII est l'auteur de cet éloge sur le cardinal : "Le cardinal de Richelieu est le plus grand serviteur que la France ait eu".


Palais du Luxembourg

Installation de Marie de Médicis au Palais du Luxembourg

Marie de Médicis s'installe au Palais du Luxembourg en 1625, avant la fin des travaux.

La partie droite du palais et réservée à la reine mère et celle de gauche à Louis XIII, son fils.

Une série de toiles est commandée à Rubens pour chacun de ces appartements mais seules 13 d'entre elles destinées au logement de Marie de Médicis sont réalisées. Elles sont aujourd'hui exposées au Louvre.



François de Bassompierre Ambassadeur extraordinaire en Suisse

François de Bassompierre est ambassadeur extraordinaire de Louis XIII en Suisse en 1625.



Honoré d'Albert d'Ailly et Jacques Nompar de Caumont en Picardie

Honoré d'Albert d'Ailly commande avec Jacques Nompar de Caumont, Duc de La Force, l'armée de Picardie en 1625. Ils maintiennent la Picardie dans l'obéissance à Louis XIII.



Béatification de Marguerite de Lorraine-Vaudémont

Louis XIII, descendant de Marguerite de Lorraine-Vaudémont, écrit au pape Urbain VIII pour sa béatification avec les éloges d'avoir été la gloire de son sexe, l'honneur des Princesses, le miroir des veuves et l'exemple des Religieuses. Elle est déclarée Bienheureuse.


Henriette-Marie de France par Antoine Van Dyck - 1632 1635

Mariage de Charles Ier Stuart avec Henriette-Marie de France

Antoine Coëffier de Ruzé négocie le mariage d'Henriette-Marie de France avec Charles Ier Stuart.

Pierre de Bérulle obtient les dispenses nécessaires de Rome pour ce mariage.

Charles Ier Stuart épouse à Saint-Augustine's Church à la Cathédrale de Canterbury le 11 mai ou le 13 juin 1625 Henriette-Marie de France (1609-1669), fille d'Henri IV de France et de Marie de Médicis. Leurs enfants sont :

Gaspard de Rochechouart de Mortemart est nommé Ambassadeur extraordinaire auprès du roi d'Angleterre au repas du mariage de Henriette-Marie de France en 1625.

Pierre de Bérulle est l'aumônier d'Henriette-Marie de France pendant la première année de son séjour en Angleterre.

George Villiers Ier de Buckingham fait barrage entre Charles Ier Stuart et Henriette-Marie de France.

Leur mésentente devient très vite conflictuelle et Louis XIII prend fait et cause pour sa sœur.



Réception du Cardinal Barberini au château de Fontainebleau

Le cardinal Barberini, neveu du pape Urbain VIII, est reçu par Louis XIII au château de Fontainebleau pendant l'été 1625.


Henri de Schomberg

Henri de Schomberg Maréchal de France

Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil, est fait Maréchal de France en 1625 par Louis XIII.


Charles IV de Lorraine

François II de Lorraine Duc de Lorraine et de Bar

Charles IV de Lorraine Duc de Lorraine et de Bar

Charles IV de Lorraine ne se contente pas d'une position de prince consort et entreprend avec François II de Lorraine, son père, d'arriver au pouvoir.

François II de Lorraine s'appuyant sur le testament de René II d'Anjou qui spécifiait que duché ne pouvait se transmettre qu'en lignée masculine, revendique le duché de Lorraine.

Les États Généraux de Lorraine estiment sa requête légitime et il devient Duc de Lorraine et de Bar le 21 novembre 1625 sous le nom de François II de Lorraine.

Il en profite pour rembourser ses dettes avec les finances ducales.

Le 26 novembre 1625, François II de Lorraine abdique en faveur de son fils, qui devient Duc de Lorraine et de Bar sous le nom de Charles IV de Lorraine.

Ce dernier réussit ainsi à écarter Nicole de Lorraine, sa femme, du pouvoir et à devenir seul Duc.

Le fossé qui sépare Nicole de Lorraine de son mari se creuse avec ces événements.

François II de Lorraine se consacre ensuite à la gestion de ses comtés de Vaudémont et de Salins.

D'abord appelée Henriette de Vaudémont, elle devient Henriette de Lorraine lorsque son père puis son frère deviennent ducs de Lorraine.

Les relations entre la France et la Lorraine se dégradent, car Louis XIII refuse de reconnaître les principes du droit qui ont amené Charles IV de Lorraine au pouvoir.

Charles IV de Lorraine soutient discrètement les ennemis de Richelieu et accueille les comploteurs qui peuvent ainsi échapper à la justice royale.

D'ailleurs la politique de Louis XIII et de Richelieu est d'amener la frontière ouest du royaume au bord du Rhin, ce qui implique l'annexion de la Franche-Comté, de l'Alsace et de la Lorraine.



Jean-Baptiste d'Ornano Maréchal de France

Jean-Baptiste d'Ornano est fait Maréchal de France en 1626 par Louis XIII.



Marie Vignon Prisonnière

Marie Vignon, veuve de François V de Bonne, a suscité de nombreuses jalousies.

Marie Vignon est enfermée au fort Barraux sur ordre de Charles Ier de Blanchefort de Créquy, nouveau lieutenant-général.

Elle en est libérée 3 ans plus tard, sur intervention de Louis XIII.



François de Bassompierre Ambassadeur extraordinaire en Angleterre

François de Bassompierre est ambassadeur extraordinaire de Louis XIII en Angleterre en 1626.


Anne d'Autriche peinte par Rubens en 1625

Complot du comte de Chalais

Mort du comte de Chalais

Jean-Baptiste d'Ornano Prisonnier

Mort de Jean-Baptiste d'Ornano Maréchal de France

En 1626, Gaston de France mène une première conspiration contre Richelieu.

Le comte de Chalais est au cœur d'un complot, ayant pour but d'assassiner Louis XIII.

Marie Aimée de Rohan participe la conspiration de son amant, le comte de Chalais.

Anne d'Autriche, poussée par Marie Aimée de Rohan, participe à ce complot.

César de Bourbon et Alexandre de Vendôme sont impliqué dans cette conspiration.

César de Bourbon est emprisonné en 1626 au Château de Vincennes.

Alexandre de Vendôme est incarcéré à Amboise

Jean-Baptiste d'Ornano lui aussi mêlé à cette conspiration est arrêté à Fontainebleau le 4 mai 1626 et emprisonné à Vincennes.

Jean-Baptiste d'Ornano meurt en 1626 de maladie dans son cachot insalubre.

Le comte de Chalais et Jean-Baptiste d'Ornano sont victime de la versatilité de Gaston qui décimera les rangs de ses complices successifs.

Du fait de son peu d'appuis et soutiens, le Comte de Chalais est jugé principal voire seul responsable et meurt décapité.

À partir de cette date, Louis XIII et Anne d'Autriche vivent séparés.



Mariage de Gaston de France avec Marie de Bourbon-Montpensier

Gaston de France Duc d'Orléans et de Chartres

Gaston de France Comte de Blois

Richelieu et Louis XIII décident de marier Gaston de France, frère du roi, avec Marie de Bourbon-Montpensier afin de faire entrer sa fortune dans la famille royale. Mais un parti se forme autour de Gaston, lequel proclame son aversion pour ce mariage arrangé.

Après la conspiration manquée, Gaston de France épouse à regret le 5 août 1626 Marie de Bourbon-Montpensier. Leur enfant est :

Gaston de France reçoit alors en apanage les duchés d'Orléans et de Chartres, augmentés du comté de Blois.

Jean du Buat, Seigneur de Garnetot est gentilhomme de la Chambre de Marie de Montpensier en 1626.


François-Hannibal Ier d'Estrées - par Paulin Guérin

François-Hannibal Ier d'Estrées Maréchal de France

François-Hannibal Ier d'Estrées est fait Maréchal de France le 10 octobre 1626 par Louis XIII.



Mort de Marie de Lorraine-Aumale

Marie-Henriette de Bourbon Abbesse de Chelles

Marie de Lorraine-Aumale meurt en 1627.

Marie-Henriette de Bourbon est nommée Abbesse de Chelles par Louis XIII.



Mariage de Paul de Fortia de Piles

Mort de Marc-Antoine de Malherbe

En 1627, Marc-Antoine de Malherbe revient à Aix.

En juin 1627, Paul de Fortia de Piles y épouse une fille de Jean-Baptiste de Covet, Baron de Trets et de Marignane, Conseiller et garde des sceaux du Parlement.

À l'occasion de la fête donnée au château de Cadenet le 13 juillet 1627, Marc-Antoine de Malherbe a avec Paul de Fortia de Piles une nouvelle affaire dans laquelle il est tué en duel par celui-ci, avec l'aide de Gaspard de Covet, Baron de Bormes, son beau-frère, fils de Jean-Baptiste Covet.

Le surlendemain le corps de Marc-Antoine de Malherbe est inhumé dans l'église des Pères Minimes à Aix-en-Provence.

François de Malherbe écrit à Louis XIII et à Richelieu pour punir les coupables qui ont tué son fils en duel.

Le sénéchal d'Aix condamnera, un mois plus tard, Piles et Bormes à la décapitation pour meurtre.



Duel de François de Montmorency-Bouteville avec le Baron de la Frette

Exil de François de Montmorency-Bouteville

Duel de François de Montmorency-Bouteville avec François d'Harcourt

Mort de François de Montmorency-Bouteville

Charlotte-Marguerite de Montmorency n'apprécie pas le premier ministre, le Cardinal de Richelieu, mais ne se mêle pas aux intrigues qui empoisonnent la vie de la Cour.

François de Montmorency-Bouteville blesse le Baron de la Frette lors d'un duel en 1627.

François de Montmorency-Bouteville s'enfuit à Bruxelles pour échapper à la colère de Louis XIII. Malgré l'intercession de plusieurs personnes, dont l'archiduchesse gouvernante des Pays-Bas, Louis XIII ne veut pas lui pardonner.

Furieux, François de Montmorency-Bouteville jure d'aller se battre en plein jour en plein Paris.

François de Montmorency-Bouteville défit l'édit royal le 12 mai 1627, place Royale à Paris.

Il est provoqué en duel par Guy ou François d'Harcourt, Duc d'Elbeuf et Marquis de Beuvron qui veut venger son parent de Jacques de Thorigny.

Se battent également entre eux, à l'épée et au poignard leurs seconds :

ainsi que leurs écuyers respectifs

Henri de Clermont-d'Amboise est le fils de Charles de Clermont d'Amboise, Marquis de Renel (mort en 1621 en duel) et de Jeanne de Montluc.

Le combat cesse dès que Henri de Clermont-d'Amboise est touché à mort par François de Rosmadec.

François d'Harcourt peut se réfugier en Angleterre.

François de Montmorency-Bouteville est arrêté pendant sa fuite.

Avec un courage politique certain, le cardinal veut ainsi mettre un terme à l'hécatombe que les duels provoquent chez les jeunes nobles…

Le Parlement de Paris, statuant pénalement le 21 juin 1627, prononce contre eux la sentence de mort par décapitation (réservée aux condamnés appartenant à la noblesse française).

Malgré les demandes de grâce faites par divers membres de la haute noblesse, Louis XIII demeure inflexible, déclarant : Leur perte m'est aussi sensible qu'à vous, mais ma conscience me défend de leur pardonner.

Le jour même, dans une séance du Conseil, le cardinal de Richelieu, s'adressant au roi, résuma la situation dans la célèbre alternative suivante : Sire, il est question de couper la gorge aux duels, ou bien de couper la gorge aux lois de Votre Majesté.

Charlotte-Marguerite de Montmorency tente d'intercéder en faveur de son cousin.

François de Montmorency-Bouteville et François de Rosmadec meurent le 22 ou le 27 juin 1627 décapités en place de Grève à Paris sur ordre de Richelieu,.



Timoléon d'Épinay de Saint Luc Maréchal de France

Timoléon d'Épinay de Saint Luc est fait Maréchal de France en 1627 par Louis XIII.



Claude de Rouvroy Premier écuyer de France

Claude de Rouvroy, Comte de Rasse, devient premier écuyer de France en 1627.

Le roi est passionné pour la chasse, sans meute et sans cette abondance de chiens, de piqueurs, de relais, de commodités, et surtout sans routes dans les forêts.

Claude de Rouvroy remarque l'impatience du roi à relayer.

Il imagine de lui tourner le cheval qu'il lui présente, la tête à la croupe de celui qu'il quitte.

Le roi peut alors sauter de l'un sur l'autre sans mettre pied à terre.

Cela lui plait et il demande toujours ce même page à son relais.

Peu à peu Louis XIII prend Claude de Rouvroy en affection.



Siège de La Rochelle

Le siège de La Rochelle, ordonné par Louis XIII, commence le 10 septembre 1627 sous le commandement de Richelieu.

Richelieu fait fortifier les îles de Ré et Oléron.

L'armée royale déploie 20 000 hommes autour de la ville, coupant toutes les voies de communication terrestres.

Le ravitaillement ne peut plus venir que de la mer.

Le Père Joseph assiste à ce siège.

Abraham de Fabert d'Esternay se distingue comme major pendant ce siège où se révèlent ses compétences d'ingénieur.

De retour dans le royaume de France, Henri II de La Ferté-Senneterre, capitaine d'un régiment payé par Henri Ier de La Ferté-Senneterre, son père, se distingue pendant ce siège.

Charles Ier de Lorraine commande un temps la flotte lors du siège de La Rochelle en 1627 et 1628. Il en abandonne cependant le commandement, ne lui trouvant pas assez d'importance.

La politique navale de Louis XIII et de Richelieu contraint Charles Ier de Lorraine à abandonner sa charge d'Amiral du Levant, ce qui le fait lentement basculer dans l'opposition au cardinal.

Urbain de Maillé-Brézé lève un régiment d'infanterie à ses frais et prend part à ce siège.

Antoine Coëffier de Ruzé joue un rôle de tout premier plan lors de ce siège.



François de Baradas premier écuyer de la Petite Écurie, premier gentilhomme de la Chambre, capitaine de Saint-Germain et lieutenant du roi en Champagne

Claude de Rouvroy Grand Louvetier de France et Premier gentilhomme de la Chambre du Roi

François de Baradas, gentilhomme bourguignon, est page de la Petite Écurie.

Louis XIII, le prenant comme favori, le fait premier écuyer de la Petite Écurie, premier gentilhomme de la Chambre, capitaine de Saint-Germain et lieutenant du roi en Champagne.

Au bout de 6 mois, François de Baradas, premier écuyer, se rend insupportable au roi par ses hauteurs et ses humeurs arrogantes.

François de Baradas perd tout, faveur et fortune : c'est pourquoi l'expression la fortune de Baradas est passée en proverbe pour exprimer une fortune de peu de durée.

François Sublet de Noyers est chargé de convaincre François de Baradas de démissionner de sa charge pour 100 000 écus,

Claude de Rouvroy, nouveau favori de Louis XIII, devient Grand Louvetier de France en 1628.

Claude de Rouvroy devient premier gentilhomme de la Chambre du Roi à la mort de Blainville...



Conversion au Catholicisme de Guy XXI de Laval et d'Henri-Charles II de La Trémoïlle

Guy XXI de Laval Maître-de-camp-général de la Cavalerie légère

Le 18 juillet 1628, Guy XXI de Laval et Henri-Charles II de La Trémoïlle, son fils, abjurent le protestantisme entre les mains du cardinal de Richelieu lors du siège de La Rochelle.

Ils se convertissent au catholicisme.

Guy XXI de Laval prend cette décision considérant que le seul recours réside en la personne du roi Louis XIII.

Louis XIII marque sa satisfaction à Guy XXI de Laval en lui accordant la charge de Maître-de-camp-général de la Cavalerie légère.

Guy XXI de Laval ne cherche pas à obliger Marie de La Tour d'Auvergne, son épouse, à se convertir ni à interdire le culte protestant dans ses possessions.


Richelieu au siège de la Rochelle Louis XIII et Richelieu, victorieux devant La Rochelle

Prise de la Rochelle

Louis de Marillac se distingue au siège de la Rochelle (où il donne son nom à l'un des forts).

Antoine d'Aumont de Rochebaron, Maximilien de Béthune, Henri de Lorraine-Hacourt et Charles II de Lorraine-Guise participent à ce siège.

Henri d'Escoubleau est intendant de l'artillerie lors de ce siège.

François Ier Goyon sert lors de ce siège.

L'âme de la résistance est le maire Jean Guitton, un armateur énergique qui sait maintenir très haut le moral des assiégés. Il a fait le serment de tuer le premier qui parlerait de se rendre : "Pourvu qu'il reste un homme pour fermer les portes, c'est assez !"

À l'Hôtel de ville de La Rochelle existe toujours le bureau de Jean Guiton où on peut encore voir la trace d'un couteau que Guiton aurait planté par colère.

Catherine de Parthenay et Anne de Rohan, mère et sœur d'Henri II de Rohan, partagent les souffrances des insurgés.

Pour empêcher le ravitaillement par mer, Richelieu fait construire, par 4 000 ouvriers, une digue longue de 1 500 mètres et haute de 20 mètres, pour fermer le port aux Anglais. Les fondations reposent sur des navires coulés et remblayés. Des canons pointés vers le large sont disposés en renfort.

Du côté de la terre, Richelieu interdit l'accès des secours par une ligne de retranchements longue de 12 kilomètres.

Les vivres commencent à s'épuiser, et les navires anglais venus en soutien sont contraints de rebrousser chemin. Les assiégés décident alors de faire sortir de la ville les "bouches inutiles". Sont ainsi expulsés femmes, enfants et vieillards. Tenus à distance par les troupes royales qui n'hésitent pas à faire feu sur eux, ils errent pendant des jours sans ressources et décèdent de privation.

Une deuxième puis troisième expédition anglaise échouent, malgré des tirs nourris. Les Rochelais sont contraints de manger ce qu'il leur reste : chevaux, chiens, chats…

Jean Guitton préfère capituler plutôt que de les voir mourir de faim. Le siège de La Rochelle, après plus de 14 mois, se termine par la capitulation inconditionnelle de la cité, le 28 octobre 1628.

Il ne reste que 5 500 survivants sur les 28 000 habitants. Louis XIII leur accorde son pardon mais ils doivent fournir un certificat de baptême.

Honorant le courage de Jean Guiton, Richelieu renonce à le faire emprisonner. Il doit cependant s'exiler.

Par la suite, Richelieu donnera à Jean Guiton un commandement dans la flotte royale et Jean Guiton combat les Espagnols.

Les murailles sont rasées.

Prisonnière de guerre, Catherine de Parthenay est transférée au château de Niort, le 2 novembre 1628.



Mort de Joachim de Beaumont

Saint-André Montbrun Chef de l'armée de Privas

Joachim de Beaumont meurt en 1628.

Son frère est nommé par Henri II de Rohan pour le remplacer, mais ce dernier a traité avec Louis XIII promettant la soumission du Vivarais.

Henri II de Rohan le remplace donc par le marquis de Saint-André Montbrun, chef de l'armée de Privas, qui est d'accord pour que Privas tienne le plus longtemps possible contre les forces du roi afin de gagner le temps nécessaire pour mieux organiser la rébellion protestante dans le midi.



Guerre de succession de Mantoue

Invasion de Mantoue et du Montferrat

Siège de Casal

Le décès de Vincent II Gonzague amène le tourbillon de la guerre de Trente Ans dans le nord de l'Italie dans ce qu'on appelle la guerre de succession de Mantoue.

Elle dure de 1628 à 1631.

L'Empereur Ferdinand II de Habsbourg est marié depuis 5 ans avec Éléonore de Mantoue, sœur des 3 derniers ducs de Mantoue, et est donc ainsi le beau-frère de Vincent II Gonzague.

Ferdinand II de Habsbourg tente de rattacher le duché de Mantoue à l'Empire au titre d'un bien en déshérence, dans le but de l'attribuer à une branche cadette, celle des Gonzague de Guastalla.

Ferdinand II de Guastalla, descendant d'un frère cadet de Frédéric II Gonzague, a l'avantage d'être dans le camp des Espagnols et des Autrichiens.

Ceux-ci ont aussi rallié à leur cause Charles-Emmanuel Ier de Savoie qui espère rattacher le Montferrat à son duché.

Les prétentions de Charles Ier Gonzague sont appuyées par le pape Urbain VIII et surtout par Louis XIII qui voit un danger mortel dans l'encerclement progressif de ses domaines par les Habsbourg et leurs alliés.

Un nouvel épisode de la lutte des Guelfes (partisans de la Papauté) contre les Gibelins (partisans de l'Empereur) s'ouvre.

Dès 1628, les troupes impériales s'emparent de Mantoue.

Charles-Emmanuel Ier de Savoie conquiert le Montferrat avec l'aide de troupes espagnoles, bloquant ainsi Charles Ier Gonzague dans la ville de Casal (Casale Monferrato).

Le gouvernement espagnol doit ajouter cette guerre à ses autres charges militaires.

Gomez Suarez de Figueroa y Cordoba résiste à l'avance française au Monferrat et intervient dans la succession de Mantoue.

Matthias Gallas combat en Italie comme officier supérieur sous le commandement de Collälto et est d'une grande efficacité lors de la prise de Mantoue, à laquelle il participe aux côtés de son grand ami, Johann von Aldringen.

François de Vendôme entre très jeune dans l'armée et participe à l'expédition de Savoie dès 1628.

Egon de Fürstenberg participe en 1629 à la guerre de Succession de Mantoue.



Henri-Charles II de La Trémoïlle Prince de Tarente

Louis XIII permet à Henri-Charles II de La Trémoïlle de prendre le titre de prince de Tarente.

Par brevet délivré vers 1629, Louis XIII accorde à Henri-Charles II de La Trémoïlle, pour lui et les siens, le rang et les prérogatives qui y sont attachés.



Siège de Casal

En février 1629, Louis XIII se décide à intervenir en Italie.

10 000 Espagnols ou Italiens assiègent Casal, la place forte que Charles Ier Gonzague possède sur le Pô, entre le Piémont et le Milanais.

Jean de Guron, mestre de camp, vient de la Valteline pour s'y enfermer avec quelques compagnies françaises et défend Casal à grand'peine.

Gonzalès de Cordova a renforcé ses lignes d'investissement par des forts et des redoutes, qui empêchent les assiégés de se ravitailler.

Ceux-ci sont réduits à 12 onces de pain noir par jour.

Les miliciens du Montferrat demandent à capituler.


Forçage du Pas-de-Suze

Forçage du Pas de Suse

Le pas de Suse, situé à 500 mètres d'altitude, est un défilé des Alpes situé sur la frontière entre la France et le duché de Savoie.

Louis XIII veut conduire en personne le secours de Casal.

Louis XIII décide de passer les Alpes en plein hiver.

Le récit de cet événement est notamment raconté par Louis de Rouvroy, Duc de Saint-Simon, dans ses Mémoires.

Richelieu prépare la campagne en renforçant les corps permanents et en levant 6 nouveaux régiments dans le Dauphiné, la Provence et le Lyonnais.

Trois armées doivent envahir à la fois le Piémont et combiner leurs opérations dans la vallée du Pô :

23 000 hommes d'infanterie et 3 000 chevaux sont rassemblés autour de Briançon.

L'infanterie comprend :

À la cavalerie d'élite de la Maison du Roi s'ajoutent 12 compagnies de chevau-légers et les carabins d'Arnauld de Corbeville.

Mais ni artillerie, ni munitions, ni mulets de transport.

L'armée n'a pas 15 jours de vivres, bien qu'avant de partir de Paris, on eût donné 200 000 livres d'avance aux intendants des vivres pour entretenir en permanence, outre la ration journalière, un mois de vivres en magasin.

Rien n'est prêt non plus pour le ravitaillement de Casal.

Le 18 février 1629, Louis XIII arrive à Grenoble avec Richelieu et les grands seigneurs de son entourage :

Louis XIII désigne comme lieutenants-généraux :

comme maréchaux de camp :

Léon d'Albert de Luynes est présent à cette journée.

Richelieu précède Louis XIII à Embrun, pour arrêter le plan d'opérations et l'ordre de marche.

L'avant-garde, conduite par Charles Ier de Blanchefort de Créquy et François de Bassompierre, a mission de s'emparer des passages du Piémont.

Elle comprend :

L'armée suit sous le commandement de Charles de Schomberg.

Abraham de Fabert d'Esternay participe à ces combats.

Le 28 février 1629, l'avant-garde passe les Alpes à Montgenèvre et Cezanne ou Césane (en italien Cesana Torinese) et cantonne à Oulx, sur la Doria Riparia.

Le 29 février 1629, l'avant-garde trouve au fort d'Exilles, 13 vieux canons éventés, pour battre les retranchements de M. de Savoie.

Le 1er mars 1629, l'avant-garde couche à Chaumont ou Chiomionte, un bourg ouvert, à un quart de lieue de la frontière de Piémont.

On ne peut franchir cette frontière, de ce côté, que par le Pas de Suse, défilé de 600 toises qui n'a pas plus de 18 pas de largeur en certains endroits et qui est obstrué par des roches qu'aucune machine ne pourrait déplacer ; 2 hommes ont grand-peine à y passer de front.

À l'entrée, le bourg et le gros rocher de Gelasse surmonté d'un fort, qui n'est accessible que par une rampe étroite et bordée de précipices.

Des 2 côtés du défilé, se dressent des montagnes imposantes :

Le passage est fermé, du côté de Chaumont, par un grand retranchement en forme de demi-lune et, en arrière, par des barricades, flanquées, à mi-pente, par des redoutes, distantes l'une de l'autre de 200 pas.

Le défilé débouche au faubourg de Suse, dominé par un couvent de Cordeliers.

3 000 Piémontais ou Milanais gardent les ouvrages.

Charles-Emmanuel Ier de Savoie, Victor-Amédée Ier de Savoie, son fils, le lieutenant général comte de Verrua et le marquis de Ville, commandant la cavalerie, se préparent à soutenir l'attaque, bien étonnés que le Louis XIII la dirigeât en pareille saison.

Le 5 mars 1629, à 11 heures du soir, Louis XIII quitte Oulx avec la Noblesse et 2 compagnies de ses Gardes, pour faire 4 lieues, à pied, dans la neige.

En arrivant à Chaumont, 3 heures avant le jour, Louis XIII trouve Richelieu dressant l'ordre de combat avec les maréchaux.

Les Gardes françaises et suisses, ainsi que Navarre attaqueraient de front les barricades et les redoutes.

Le régiment de Sault, dont les officiers étaient du pays pour la plupart, devait partir à 3 heures du matin et suivre à droite, au-dessous du crêt de Montmoron, avec de bons guides, un sentier extravagant qui conduisait derrière les retranchements.

L'avance ainsi gagnée permettrait d'assaillir l'ennemi de tous côtés en même temps.

500 hommes d'Estissac, moitié piques, moitié mousquets, longeraient les hauteurs de gauche, sous le crêt de Montabon.

Dans le défilé, les enfants perdus se jetteraient sur les barricades par le milieu et par les flancs :

Ces 3 pelotons seraient suivis par 3 troupes de 100 hommes, fournies par les mêmes régiments.

Comme soutien, 300 gentilshommes volontaires, de qualité pour la plupart, et 500 soldats de Navarre.

Henri II de Valois-Longueville les commande.

L'artillerie vient ensuite : une coulevrine et 2 moyennes, tirées au crochet et poussées par 50 pionniers.

En arrière, un gros de 800 Gardes françaises et de 500 Suisses, sous le commandeur de Valençay.

4 000 hommes restent rangés en bataille devant Chaumont.

Ils sont destinés :

Avant de donner le signal de l'attaque, Louis XIII veut adresser à Charles-Emmanuel Ier de Savoie une dernière sommation.

Il envoie Guitaut-Comminges, capitaine aux Gardes-françaises, avec les maréchaux des logis, le lieutenant de Pontis et un trompette, demander passage, pour préparer à Suse le quartier du Roi.

A 100 pas de la barricade, le groupe s'arrête et le trompette sonne.

Un officier piémontais et 12 soldats sortent du retranchement, puis le comte de Verrua, escorté de 200 mousquetaires.

Après qu'il nous a salués fort civilement, raconte Pontis, Guitaut-Comminges lui dit :

Monsieur, le Roi mon maître m'a commandé d'aller aujourd'hui à Suse pour lui préparer son logis, parce qu'il veut, demain, y aller loger.

Le comte de Verrua lui répond avec beaucoup de civilité :

Monsieur, Son Altesse tiendrait à grand honneur de loger Sa Majesté.

Mais, puisqu'elle vient si bien accompagnée, vous, trouverez bon, s'il vous plait, que j'en avertisse auparavant Son Altesse.

Guitaut-Comminges répondit :

Nous primes alors congé et allâmes retrouver Sa Majesté.

Louis XIII attend son émissaire, à 100 pas des enfants perdus, devant le gros des Gardes-françaises.

Il trouve que le comte de Verrua a répondu en homme d'esprit et en capitaine.

Louis XIII s'approche du maréchal et lui dit, en colère :

Savez-vous bien que nous n'avons que 600 livres de plomb dans le parc de l'artillerie ?

Il est bien temps de penser à cela ! Faut-il, pour un masque qui n'est pas prêt, ne pas danser le ballet ? Laissez-nous faire, Sire, et tout ira bien !

Le signal est donné à 8 heures.

Laissons François de Bassompierre raconter le combat qu'il prétend avoir dirigé.

Nous mîmes pied à terre, Créqui et moi, pour mener les enfants perdus.

Schomberg, que la goutte empêchait de marcher, nous suivait à cheval, afin de voir la fête.

Une balle dans les reins le mit bientôt hors de combat.

En dépassant le bourg de Gelasse, évacué par l'ennemi, nous fûmes canonnés par le fort et salués de quantité de mousquetades, venant des montagnes et de la première barricade.

Nos ailes ayant gagné les éminences latérales, tirèrent au derrière de ce retranchement, pendant que nous y donnions, tête baissée, et le faisions abandonner.

Nous poursuivîmes si vivement les Savoyards, qu'ils ne purent garder les deux autres barricades, où nous entrâmes pêle-mêle avec eux.

Valençay escalada la montagne de gauche à la tête des Suisses et en chassa les gens du Valais.

Dans le défilé, le marquis de Ville eut l'épaule fracassée et se fit transporter à Suse.

Nous poussâmes si vivement notre pointe avec les Gardes-françaises que, sans la résistance que firent près d'une chapelle, le capitaine Cerbelloni et quelques soldats espagnols, le Duc et son fils auraient été pris, tant Treville, lieutenant des Mousquetaires du Roi, les serrait de près.

Un estafier fut tué à son étrier.

Mais le Duc échappa à Treville, qui dut se contenter de blesser Cerbelloni et de le faire prisonnier.

Nous marchâmes, sans nous arrêter, jusqu'au faîte du passage, d'où nous vîmes Suse.

La citadelle nous tira force canonnades.

Mais nous étions si animés au combat et si joyeux de la victoire, que nous ne nous en occupions pas.

Quelques enfants perdus entrèrent dans la ville avec les fuyards et y furent faits prisonniers.

Créqui et La Valette logèrent les Gardes dans les maisons qui bordent la descente à main gauche, tandis qu'avec l'aide de Toiras et de Tavannes, j'établissais Navarre dans les maisons de droite.

Valençay, quoique blessé au genou, descendit, avec les Suisses du colonel Salis, de l'autre côté de Suse, pour empêcher que rien n'en sortit.

Les montagnards du comte de Sault avaient trouvé le sentier extravagant mal gardé par le régiment piémontais de Marc-Antoine Belon.

Ce qu'il y eut de plus remarquable, raconte Pontis, fut que les ennemis, nous attendant de pied ferme à ce détroit qu'il nous eut été impossible de forcer, furent bien surpris de voir le comte de Sault, qui avait fait nettoyer la neige avec des pelles et grimpé sur ces hautes montagnes, fondre tout d'un coup sur eux et les investir par derrière.

Ils lâchèrent pied aussitôt et quittèrent toutes leurs fortifications ; de sorte qu'ils ne donnèrent pas le loisir à nos troupes de leur faire sentir la pesanteur du bras du roi de France, à qui ils avaient osé refuser le passage.

Il y eut néanmoins beaucoup des nôtres tués ensuite par le canon de Suse, qui fouettait et nettoyait d'une étrange sorte tout le chemin.

Créqui et François de Bassompierre établissent leur logis dans le faubourg de Suse, au couvent des Cordeliers, où le Roi leur envoie ses félicitations.

Il convient d'ajouter à ces éloges, les critiques de Richelieu, qui marche bravement sous les canonnades, à côté de Louis XIII, en avant du soutien.

L'attaque dure fort peu à cause de la furie française et parce que les ennemis, se voyant pris de tous côtés, lâchent pied après leur première décharge.

Tous firent bien en cette occasion.

Cependant tout l'ordre désirable ne peut être gardé :

Les maréchaux Créqui, Bassompierre, Schomberg et les maréchaux de camp, sont tous ensemble, mêlés aux volontaires, contre la raison qui veut qu'ils soient séparés pour donner les ordres en divers endroits.

Nous perdons fort peu de gens ; 5 ou 6 officiers sont blessés ; il n'y a pas plus de 30 morts.

Suse, mauvaise place, ne peut se défendre :

Sa Majesté l'a fort recommandé, pour ne décrier ses armes en Italie, où l'on estime les Français aussi braves que peu réglés.

Le château de Suse se rend le lendemain mais il n'en est pas de même de sa citadelle ni du fort de Gelasse.



Création du régiment François de L'Aubespine

États généraux des Provinces Unies

François de L'Aubespine lève un régiment qui porte son nom en avril 1629

François de L'Aubespine représente Louis XIII auprès des états généraux des Provinces Unies en 1629 et 1630,

François de L'Aubespine est général de l'infanterie française en Hollande.



Passage de Louis XIII à Crest

Louis XIII passe à Crest en 1629 au retour de la campagne du Piémont.



Mort de Marie-Henriette de Bourbon

Madeleine II de la Porte de La Meilleraye Abbesse de Chelles

Marie-Henriette de Bourbon meurt en 1629.

Madeleine II de la Porte de La Meilleraye est nommée Abbesse de Chelles par Louis XIII.


Louis de Marillac

Louis de Marillac Maréchal de France

En reconnaissance de ses services, Louis XIII élève Louis de Marillac, Comte de Beaumont-le-Roger à la dignité de maréchal de France le 1er juin 1629.



Siège de Privas

Mort d'Antoine-Hercule de Budos Baron de Saint-Jean-de-Valeriscle, Co-seigneur du marquisat de Genoilhac

En 1629, Philippe de La Mothe-Houdancourt assiste aux sièges de Soyon, de Pamiers, de Réalmont, de Saint-Sever, de Castelnau, et de Privas.

Richelieu et Louis XIII revenant d'Italie, entendent que la ville de Privas en Ardèche se soumette, pour arrêter la résistance du Midi qui persiste malgré la chute de La Rochelle. Louis XIII offre 100 000 écus à Saint-André de Montbrun pour se rendre. Il refuse, le roi est furieux.

Ayant établi leur quartier général respectivement à l'Est et au Sud de Privas, le 14 mai 1629, Richelieu et Louis XIII assiègent la ville avec 20 000 soldats royaux dépêchés pour venir en aide à Claude de Hautefort, Vicomte de Lestrange.

A l'issue de 16 jours de siège, au cours duquel les privadois, 3 000 hommes, résistent avec courage à l'armée royale.

Antoine-Hercule de Budos meurt le 27 mai 1629 d'une mousquetade au cours des combats.

Les derniers habitants s'enfuient au Mont Toulon.

Les défenseurs sont contraints de se rendre le 28 mai 1629.

Privas est prise, incendiée, ses combattants tués, pendus ou envoyés aux galères.

Louis de Marillac se distingue lors de ce siège.

Louis XIII confisque tous les biens des protestants de Privas.

Privas met beaucoup de temps à se relever, les habitants ne peuvent revenir s'y installer sans autorisation royale.

Bernard de Nogaret de Foix participe à la répression de la prise d'armes des protestants du Languedoc en 1629.

Bailli du Vivarais, Georges de Vogüé reçoit en son château le 2 juin 1629, le roi Louis XIII.


Gabriel de Rochechouart de Mortemart

Gabriel de Rochechouart de Mortemart Premier gentilhomme de la chambre du Roi

En 1630, Louis XIII nomme Gabriel de Rochechouart de Mortemart premier gentilhomme de sa chambre et lui accorde une pension de 6000 livres.


Marie d'Hautefort - Miniature au Musée de Chantilly Marie d'Hautefort

Amours platoniques de Louis XIII pour Marie d'Hautefort

Fille d'honneur de Marie de Médicis, Marie d'Hautefort est présentée à Anne d'Autriche par Catherine le Vayer, sa grand-mère, Dame de la Flotte.

Marie d'Hautefort devient dame d'honneur d'Anne d'Autriche.

Louis XIII rencontre Marie d'Hautefort en 1630.

Elle est l'objet des amours platoniques de Louis XIII.

Elle est très belle, blonde, vertueuse, mais assez intéressée, altière et prompte à la raillerie la plus amère.

Quand elle est de mauvaise humeur Louis XIII l'appelle la créature.



Siège et destruction du château de l'Huile

En 1630, le château de l'Huile subit un nouveau siège par les armées de Louis XIII, et il est finalement détruit et arasé sur les ordres du cardinal de Richelieu.


Jean de Saint-Bonnet de Toiras - par Louis-Denis Caillouette - en 1838 - galerie des batailles du château de Versailles

Prise de la place forte de Pignerol

Prise des états du Duc de Savoie

Prise de Chambéry

Mort de Charles II de Blanchefort-Créquy Duc de Créquy, Seigneur de Canaples

Siège de Montmélian

Trêve de Suse

Jean de Saint-Bonnet Maréchal de France

Louis XIII et Richelieu prennent la place forte de Pignerol le 29 ou le 30 mars 1630. Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.

Richelieu s'empare des États du duc de Savoie en 1630.

En avril 1630, la trêve de Suse est signée entre Charles-Emmanuel Ier de Savoie, Louis XIII et Jules Mazarin représentant le pape.

Charles II de Blanchefort-Créquy meurt le 15 mai 1630 au siège de Chambéry.

Louis XIII et Richelieu prennent Chambéry le 17 mai 1630 et assiègent Montmélian.

Malgré un siège de 13 mois, la citadelle commandée par Jaffré de Bens de Cavour ne capitule pas.

Philippe de La Mothe-Houdancourt participe aux combats de Brigneras et du pont de Carignan, où il est blessé le 6 août 1630.

Guy XXI de Laval est blessé au genou à la prise de Carignan.

Urbain de Maillé-Brézé combat au pont de Carignan.

Jean de Saint-Bonnet est fait Maréchal de France en 1630 par Louis XIII.



Mort de Gabriel de L'Aubespine

Gabriel de L'Aubespine est député avec d'autres prélats de l'assemblée du clergé vers Louis XIII, qui est alors à Lyon.

Gabriel de L'Aubespine meurt à Grenoble le 15 août 1630.


Henri II de Montmorency

Henri II de Montmorency Maréchal de France

Henri II de Montmorency est fait Maréchal de France en 1630 par Louis XIII.



Louis de Marillac Lieutenant général en Italie

Louis XIII envoie Louis de Marillac en Italie en 1630 en qualité de lieutenant général.


Marie de Médicis - par Rubens

Journée des Dupes

Exil de Marie de Médicis à Moulins

Michel de Marillac Prisonnier

Louis de Marillac Prisonnier

Charles de L'Aubespine Garde des sceaux

Au fil des ans, Marie de Médicis ne s'aperçoit pas de la puissance montante de Richelieu, son protégé.

Quand elle en prend conscience, elle rompt avec le cardinal et cherche par tous les moyens à l'évincer.

Ne comprenant toujours pas la personnalité de Louis XIII, son fils, et croyant encore qu'il lui sera facile d'exiger de lui la disgrâce de Richelieu, Marie de Médicis tente d'obtenir le renvoi du ministre.

Claude de Rouvroy conseille au roi de soutenir Richelieu.

Le 10 ou 11 ou 12 novembre 1630, la cour croit le cardinal congédié, à la suite d'une violente altercation à Versailles entre Louis XIII et Marie de Médicis.

Après cette journée dite journée des Dupes :

Louis XIII fait finalement partir Marie de Médicis au château de Compiègne.

Dès le lendemain, l'huissier Lépine est envoyé au maréchal de Schomberg avec l'ordre de s'assurer de Louis Marillac qui s'est joint au complot.

Louis de Marillac est arrêté à son camp de Felizzo en Piémont le 21 ou le 30 octobre 1630 par le maréchal Schomberg, chargé de lui notifier l'ordre du roi.

Louis de Marillac est d'abord emprisonné à Sainte-Menehould.

Au lendemain de la Journée des dupes, Charles Ier de Lorraine est disgracié et demande la permission de partir en pèlerinage à Notre-Dame-de-Lorette pour n'en jamais revenir.

Henriette-Catherine de Joyeuse est obligée de suivre Charles Ier de Lorraine, son mari.

François V de La Rochefoucauld est exilé en province.

François VI de La Rochefoucauld, son fils, entretient des relations tendues avec Richelieu, sans doute parce qu'il est le confident de la reine Anne d'Autriche, et donc dangereux pour le cardinal.

Après la journée des Dupes, Charles de L'Aubespine est fait garde des sceaux par Richelieu en remplacement de Michel de Marillac.

Charles de L'Aubespine est nommé également gouverneur de Touraine.

Charles de L'Aubespine est actif et travailleur, et semble le docile instrument du cardinal.


Antoine Coëffier de Ruzé

Antoine Coëffier de Ruzé Maréchal de France

Antoine Coëffier de Ruzé Seigneur de Gannat et de Vichy

Antoine Coëffier de Ruzé, Marquis d'Effiat, est fait Maréchal de France en janvier 1631 par Louis XIII.

En 1631 Antoine Coëffier de Ruzé devient Gouverneur, lieutenant général et sénéchal pour le roi aux pays et duchés de Bourbonnais et d'Auvergne.

Antoine Coëffier de Ruzé devient Seigneur de Gannat et de Vichy en 1631.



Traité de Bärwald

La Suède qui vient de vaincre la Pologne, a des vues sur la Poméranie et voit défavorablement la puissance catholique s'installer en Allemagne du Nord.

Louis XIII et Gustave II Adolphe de Suède signe le traité de Bärwald le 13 ou le 23 janvier 1631.

Ce traité marque l'entrée larvée de la France dans la Guerre de Trente ans contre les Habsbourg.

Louis XIII ne déclare pas directement la guerre au Saint Empire Romain Germanique mais il soutient les ennemis des Habsbourg.

L'alliance a pour but :

Il a aussi pour objectif que les forteresses et les fortifications qui ont été construites dans les ports et sur les plages de la Baltique et de la Mer Océane et dans les Grisons c'est-à-dire en Savoie, soient démolies et remises en l'état où elles se trouvaient avant les commencements de la présente guerre allemande.

Le traité assure à Gustave II Adolphe de Suède une aide financière importante.

La France s'engage à verser 1,5 millions de livres tournois ou 400 000 écus par an, payables sur les places de Paris et d'Amsterdam, aux échéances des 15 mai et 15 novembre.

Ce traité permet à Richelieu d'équiper la marine royale qu'il s'attache à construire.

Une clause prévoit des échanges commerciaux entre les deux parties.

La Suède s'engage à livrer à la France des agrès, des pièces d'artillerie, des mâts, du chanvre, du cuivre et d'une manière générale tous les matériaux nécessaires à la construction navale.

Les Suédois doivent respecter le culte catholique et l'indépendance de la Bavière.

Dès la fin du mois, les Suédois mettent pied en Poméranie et au Mecklembourg.

Un traité secret est par ailleurs conclu entre la France et la Bavière pour se garantir mutuellement leurs possessions sur le Rhin.

Au printemps 1631, Charles IV de Lorraine envoie son armée pour soutenir l'empereur Ferdinand II de Habsbourg.



Démolition du château de Villemur-sur-Tarn et des remparts

Louis XIII ordonne la démolition du château de Villemur-sur-Tarn et des remparts en 1631.

Seule la Tour de Défense est épargnée.



Construction d'un petit château à Versailles

En 1631, à la demande de Louis XIII, Philibert Le Roy construit un petit château sur le site de Versailles.



Dédommagement de la veuve d'Antoine-Hercule de Budos

Un extrait des Registres du Conseil d'État du 6 mars 1631 précise que Louis XIII accorde 200 000 livres à Louise de Crussol, Marquise de Portes, veuve d'Antoine-Hercule de Budos, pour réparer les châteaux de Saint-Jean de Valériscle et de Thérargues pillés et brûlés par les troupes rebelles du sieur de Rohan.



Séjour de Louis XIII au château d'Ancy-le-Franc

Louis XIII séjourne au château d'Ancy-le-Franc en 1631.



Charles de Lévis-Ventadour Lieutenant Général du Languedoc et Gouverneur du Limousin

En 1631, Charles de Lévis-Ventadour entre dans le groupe des proches de Louis XIII.

Il est à la fois Lieutenant Général du Languedoc et Gouverneur du Limousin.



Alliance entre Louis XIII et Maximilien Ier de Bavière

Le 30 mai 1631, Louis XIII et Maximilien Ier de Bavière signent à Fontainebleau une alliance secrète.



Girolamo Colonna Légat du pape

Jules Mazarin Secrétaire du Légat

Traité de Cherasco

Fin de la guerre de succession de Mantoue

Charles Ier Gonzague Duc de Mantoue et de Montferrat

Les événements d'Allemagne et l'intervention suédoise dans la guerre de Trente Ans, force Ferdinand II de Habsbourg à détourner son attention de Mantoue vers le principal théâtre d'opérations.

On envoie Girolamo Colonna dans le Montferrat en Italie, en qualité de légat du pape, pour traiter de la paix entre la France et l'Espagne.

Des deux côtés, on est prêt pour la bataille.

Girolamo Colonna obtient que Jules Mazarin soit attaché à la légation au titre de secrétaire.

Le légat apostolique négocie la paix avec grand zèle.

Jules Mazarin, comme secrétaire, va d'un camp à l'autre, pour hâter la conclusion d'un traité.

Jean de Saint-Bonnet, resté sur place, négocie pour la France.

Jules Mazarin ne met pas longtemps à s'apercevoir que le marquis de Santa-Cruz, qui représente la couronne d'Espagne, a une peur violente de perdre son armée, et un ardent désir d'arriver à un accommodement.

Comprenant tout le parti qu'il peut tirer de cette faiblesse, Jules Mazarin presse le général espagnol, lui représentant avec exagération la force des Français.

Les négociations de Jules Mazarin aboutissent le 6 avril 1631 au traité de Cherasco ou de Querasque.

Les plénipotentiaires de Ferdinand II de Habsbourg, de Louis XIII et de Victor-Amédée Ier de Savoie règlent la question italienne dans la Valteline.

Ferdinand II de Habsbourg et Victor-Amédée Ier de Savoie reconnaissent :

Ce traité met fin à la guerre de succession de Mantoue.

Maurice de Savoie est envoyé en France pour négocier auprès deLouis XIII l'éclaircissement de quelques articles.

Un autre accord du 19 juin 1631 confirme le premier et édicte en outre de nouvelles dispositions concernant le déroulement du retrait des troupes.

Toutes les troupes étrangères doivent se retirer de la région en guerre ;

Victor-Amédée Ier de Savoie renonce à ses droits sur le duché de Montferrat et, en compensation, en reçoit près de la moitié d'une valeur de 15 000 écus.

Charles Ier Gonzague est indemnisé de la perte de ses territoires par un versement de Victor-Amédée Ier de Savoie fait en une fois et équivalant aux recettes totales annuelles de ces territoires.

Charles Ier Gonzague reçoit les territoires qui lui restent à titre de fief de l'empire.

Dès lors, partagé entre ses duchés italiens et sa principauté ardennaise, Charles Ier Gonzague consacre son énergie à gérer les premiers et à poursuivre la construction de Charleville.

Louis XIII et le cardinal de Richelieu sont tellement satisfaits qu'ils ont le vif désir de le connaître personnellement Jules Mazarin.

Richelieu le mande à Paris, où il se rend avec un plaisir inexprimable.

Richelieu l'accueille avec de grandes démonstrations d'affection, l'engage par les plus belles promesses, et lui fait donner une chaîne d'or avec le portrait de Louis XIII, des bijoux et une épée d'une valeur considérable.



Charles de La Tour Gouverneur d'Acadie

Charles de La Tour est nommé gouverneur d'Acadie au Canada par Louis XIII en 1631.



François de Bassompierre Prisonnier

Exil de Louise-Marguerite de Lorraine

Mort de Louise-Marguerite de Lorraine

A cause de son alliance avec Louise-Marguerite de Lorraine, fille d'Henri Ier de Guise, et malgré ses services, Louis XIII, sous le conseil du cardinal de Richelieu, fait arrêter François de Bassompierre pour complot et emprisonner à la Bastille en 1631.

Louise-Marguerite de Lorraine, son épouse, est disgraciée avec lui et est exilée dans ses terres d'Eu.

Elle y écrit Les aventures de la cour de Perse où elle décrit sous le sceau de la fantaisie la vie à la cour de France.

Louise-Marguerite de Lorraine meurt en exil le 30 avril 1631.

Sa mort porte un coup très dur à Catherine de Clèves, sa mère.



Construction du château de Richelieu

En 1631, au faîte de sa puissance, Richelieu obtient de Louis XIII l'autorisation de construire un château et un bourg qui reçoit son nom : Richelieu.

Celui-ci est considéré aujourd'hui comme l'un des chefs d'œuvre de l'urbanisme occidental du XVIIe siècle.



Démantèlement des fortifications Beaucaire

Les fortifications Beaucaire sont démantelées en 1632 sur ordre de Louis XIII.



Ordonnance de destruction de la citadelle de Crest

Le 26 janvier 1632, Louis XIII, qui était passé à Crest en 1629 au retour de la campagne du Piémont, publie un édit ordonnant la destruction totale de la citadelle de Crest, mais à la requête des consuls de Crest, la Tour est épargnée.



Cession du domaine de Versailles

Le 8 avril 1632, Louis XIII rachète le domaine de Versailles à Jean-François de Gondi.

Voici un extrait de ce dernier contrat de vente :

Le 8 avril 1632, fut présent l'illustrissime et révérendissime Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, seigneur de Versailles, reconnoît avoir vendu, cédé et transporté... à Louis XIII, acceptant pour Sa Majesté, messire Charles de l'Aubespine, garde des sceaux et chancelier des ordres du roi, et messire Antoine Rusé, marquis d'Effiat, surintendant des finances, etc., la terre et seigneurie de Versailles, consistant en vieil château en ruine et une ferme de plusieurs édifices ; consistant ladite ferme en terres labourables, en prés, bois, châtaigneraies, étangs et autres dépendances ; haute, moyenne et basse justice... avec l'annexe de la grange Lessart, appartenances et dépendances d'icelle, sans aucune chose excepter, retenir, ni réserver par ledit sieur archevêque, de ce qu'il a possédé audit lieu de Versailles, et pour d'icelle terre et seigneurie de Versailles, et annexe de la grange Lessart, jouir par Sa dite Majesté et ses successeurs rois, comme de choses appartenantes.

Cette vente, cession et transport faits, aux charges et devoirs féodaux seulement, moyennant la somme de soixante-mille livres tournois, que ledit sieur archevêque reconnoît avoir reçues de Sa dite Majesté, par les mains de..., en pièces de seize sous, de laquelle somme il se tient content, en quitte Sa dite Majesté et tout autre, etc.



Reconstruction de l'escalier du fer à cheval

Au château de Fontainebleau, remplaçant le précédent ouvrage, l'escalier du fer à cheval est refait entre 1632 et 1634, dessiné par Jean Androuet du Cerceau pour Louis XIII.

Il présente une apparence comparable à celui du château d'Anet, créé aussi par Philibert Delorme.



Antoine d'Aumont de Rochebaron Capitaine des Gardes du Corps du Roi

En 1632, Louis XIII choisit Antoine d'Aumont de Rochebaron pour être Capitaine des Gardes du Corps du Roi


Urbain de Maillé-Brézé - Par Jérôme-Martin Langlois - 1835 - quartier des Héronnières, Fontainebleau

Urbain de Maillé-Brézé Maréchal de France

Urbain de Maillé-Brézé, Marquis de Brézé, est fait Maréchal de France le 28 novembre 1632 par Louis XIII.



Invasion de la Lorraine par la France

En juin 1632, Louis XIII envahit et occupe le Barrois et la Lorraine.

Charles IV de Lorraine est contraint de signer un traité qu'il pense bien ne pas respecter.


Henri II de Montmorency à la bataille de Castelnaudary Exécution d'Henri II de Montmorency - par Thomas Allom - vers 1840 Plaque commémorant l'exécution d'Henri II de Montmorency - dans la cour de la mairie de Toulouse - place du Capitole

Bataille de Castelnaudary

Mort de François II d'Aubusson Comte de La Feuillade

Henri II de Montmorency Prisonnier

Mort d'Henri II de Montmorency

Henri de Schomberg Gouverneur du Languedoc

Une armée royale de 2000 à 2500 hommes se met en route, commandée par Henri de Schomberg.

La rencontre avec l'armée des rebelles d'Henri II de Montmorency a lieu le 1er septembre 1632.

Les insurgés ne peuvent opposer que 1200 à 1500 nobles peu entraînés au combat.

Henri de Schomberg dispose son armée dans une pièce labourée entourée de larges fossés et chemins creux à un quart de lieue de Castelnaudary.

Il met la cavalerie au centre, l'infanterie aux deux ailes.

Les deux armées sont séparées par le modeste ruisseau du Fresquel.

Une fois son dispositif bien en place, Henri de Schomberg envoie une troupe de mousquetaires escarmoucher les troupes d'Henri II de Montmorency.

Le résultat est immédiat.

Henri II de Montmorency part en contre attaque.

François II d'Aubusson meurt le 1er septembre 1632 tué par Pierre de Bideran, à la bataille de Castelnaudary.

Après avoir passé le Fresquel sur un pont de brique, Henri II de Montmorency parait à la tête de l'avant garde avec 200 gentilshommes.

Il ne porte qu'un simple corps de cuirasse.

Il monte un cheval gris pommelé couvert de plumes incarnats, bleu et isabelle.

Il reçoit un premier coup de feu à la gorge, qui le met en fureur.

Il entre dans la mêlée jusqu'au septième rang à travers une grêle de coups de mousquets.

Il reçoit 2 balles de pistolet, qui entrent par la bouche, lui percent la joue droite, lui rompant quelques dents.

Son cheval tombe raide mort.

Henri II de Montmorency est fait prisonnier le mercredi 1er septembre 1632 désarmé par 2 sergents qui lui retirent la cuirasse

L'affrontement n'a duré pas plus d'une 1/2 heure.

Bouteiller va à Castelnaudary faire préparer un logis.

Saint-Martin charge Henri II de Montmorency sur ses épaules et le porte dans une métairie à mi chemin de Castelnaudary.

Henri II de Montmorency, après avoir été confessé dans la métairie par l'aumônier d'Henri de Schomberg, est pansé par le chirurgien de la compagnie des chevaux légers du Roi.

Il trouve qu'il a reçu 17 blessures.

Il bande les plaies de la tête et du col, après quoi Henri II de Montmorency est porté à Castelnaudary sur une échelle où on a mis son ais, de la paille et plusieurs manteaux.

Il est escorté par 6 gens d'armes de la compagnie du Roi envoyés par Henri de Schomberg.

Henri de Schomberg n'ose pas laisser Henri II de Montmorency à Castelnaudary.

Ce n'est pas une place sure.

Henri de Schomberg quitte la ville le 5 septembre 1632 et le conduit lui même au château de Lectoure.

Il poste aux environs 8 cornettes de cavalerie pour la sûreté du prisonnier.

Philippe de La Mothe-Houdancourt participe à ce combat.

Louis XIII et le Cardinal de Richelieu viennent dans la province pour assister au jugement.

Par Montpellier et Béziers, ils arrivent à Narbonne, subissant un terrible orage qui inonde la plaine et fait périr 300 personnes, noyées par la crue de l'Aude.

Il réglemente la tenue des États qui se réunissent désormais la plupart du temps à Montpellier.

Ils ne peuvent plus désormais discuter de l'impôt.

Louis XIII visite le champ de bataille de Castelnaudary puis gagne Toulouse.

Henri II de Montmorency est envoyé devant le Parlement de Toulouse présidé par Charles de L'Aubespine, le garde des sceaux, pour crime de lèse-majesté.

Sur ordre de Richelieu, le parlement le condamne à mort, pour conspiration contre Louis XIII et Richelieu.

Charlotte-Marguerite de Montmorency, sa sœur, en larmes, essaie de fléchir Louis XIII, secondée par Louis XIII, par Monsieur et par toute la haute noblesse.

Henri II de Montmorency demande pardon à Louis XIII.

Il rend son bâton de maréchal et son cordon de l'ordre du Saint-Esprit.

Mais Louis XIII reste inflexible.

Ainsi s'éteint la branche aînée des Montmorency.

Le pouvoir royal s'affirme sur la noblesse et sonne la fin de la féodalité.

Henri II de Montmorency meurt le 30 octobre 1632, décapité à huis clos, dans la cour intérieure de l'hôtel de ville de Toulouse.

Ses derniers mots sont pour le bourreau "Frappe hardiment".

Son corps est conduit par 2 prêtres en l'église Saint-Saturnin dans le carrosse de Louis de Nogaret de La Valette, abbé des lieux.

Le corps et la tête de Montmorency sont placés provisoirement dans la chapelle de Saint-Exupère.

En ouvrant le corps pour l'embaumer, les chirurgiens y trouvèrent 5 balles et comptèrent 15 ou 16 blessures reçues lors du combat de Castelnaudary.

Ils recousent la tête au corps avant de l'embaumer.

Charlotte-Marguerite de Montmorency, écœurée, s'éloigne de la Cour et se consacre à ses enfants.

Elle fréquente l'Hôtel de Rambouillet.

Les biens d'Henri II de Montmorency sont confisqués et passent à la maison de Condé.

La Couronne confisque le Château de Fère-en-Tardenois.

Le Château de Fère-en-Tardenois est rendu peu après à Charlotte-Marguerite de Montmorency.

Louis XIII nomme Henri de Schomberg gouverneur du Languedoc.

Marie-Félice Orsini se retire au couvent de la Visitation à Moulins.

Jeanne Françoise Frémyot vient à Moulins pour accueillir Marie-Félice Orsini, son amie, dans l'ordre de la Visitation.



Mort d'Henri de Schomberg Comte de Nanteuil-le-Haudouin, de Schomberg et de Durtal Duc d'Alluyn,

Charles de Schomberg Gouverneur du Languedoc

Henri de Schomberg meurt à Bordeaux le mercredi 17 novembre 1632 d'une crise d'apoplexie.

Louis XIII donne la charge de gouverneur du Languedoc à Charles de Schomberg, son fils.



Mariage de Gaston de France avec Marguerite de Lorraine

Gaston de France fréquente la cour de Charles IV de Lorraine, un prince aussi fantasque que lui, alors en guerre contre la France.

Gaston de France est amoureux de Marguerite de Lorraine qu'il appellera toute sa vie l'Ange.

Un mariage secret était intervient le 13 janvier 1630.

Sans le consentement de Louis XIII, Gaston de France épouse à Nancy en Meurthe-et-Moselle le 31 janvier 1632 Marguerite de Lorraine, sœur de Charles IV de Lorraine.

Leurs enfants sont :



Antoine d'Aumont de Rochebaron Chevalier du Saint-Esprit

Louis XIII fait Antoine d'Aumont de Rochebaron Chevalier du Saint-Esprit en 1633.


Réception d'Henri II de Valois-Longueville dans l'ordre du Saint-Esprit par le roi Louis XIII - Tableau de Philippe de Champaigne

Promotion de chevaliers de l'Ordre du Saint-Esprit

Henri II de Valois-Longueville et Henri de Lorraine-Guise Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Henri de Lorraine-Guise Grand écuyer de France et Sénéchal de Bourgogne.

Les 14 et 15 mai 1633, 49 chevaliers sont promus par Louis XIII dans l'Ordre du Saint-Esprit à Fontainebleau.

Henri II de Valois-Longueville est reçu dans l'ordre du Saint-Esprit par le roi Louis XIII, le 15 mai 1633.

Henri de Lorraine-Harcourt est fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit et Grand écuyer de France et Sénéchal de Bourgogne.



Négociations avec Charles IV de Lorraine et l'Espagne

Trahison de Richelieu par Charles de L'Aubespine

En 1633, Marie Aimée de Rohan participe aux négociations avec Charles IV de Lorraine et l'Espagne menée par Charles de l'Aubespine, son amant, Marquis de Châteauneuf.

En 1633, Charles de L'Aubespine trahit Richelieu pour les beaux yeux de Marie Aimée de Rohan.

Charles de L'Aubespine lui révèle les projets de Louis XIII sur la forteresse lorraine de Moyenvic, et Marie Aimée de Rohan en informe aussitôt Charles IV de Lorraine.

Richelieu ôte les sceaux à Charles de L'Aubespine pour les donner à Pierre II Séguier.

Charles de L'Aubespine est jeté dans une prison du château d'Angoulême où il restera 10 ans.

Marie Aimée de Rohan est exilée en Touraine.



Invasion de la Lorraine par la France

Siège de Nancy

Traité de Charmes

Charles IV de Lorraine et de Bar refuse de rendre hommage à la France et s'allie à Ferdinand II de Habsbourg.

Il soutient les ennemis de Richelieu.

Le 30 juillet 1633 le Parlement de Paris prononce la confiscation du Barrois.

Deux jours plus tard, Richelieu fait envahir le Barrois et la Lorraine.

Louis XIII charge Louis d'Arpajon de marcher sur Nancy et d'investir la Lorraine.

Les troupes de Louis d'Arpajon envahissent le Barrois.

Les troupes françaises commencent à prendre les villes dont Bar-le-Duc et le 26 août 1633 mettent le siège devant Nancy.

Henri II de La Ferté-Senneterre se retrouve devant Nancy en 1633.

Le 25 septembre 1633, Louis XIII et Richelieu pénètrent dans Nancy peuplée de 16 000 habitants qui viennent d'être évacuée par Henry Louis de Lorraine-Chaligny et sa garnison lorraine.

Nommé maître de camp du régiment d'infanterie qu'il lève en 1633, Philippe de La Mothe-Houdancourt assiste au siège de Nancy.

Le 30 septembre 1633, Charles IV de Lorraine par le traité de Charmes livre sa capitale.

Seules résistent quelques places fortes, telles que :

Henriette de Lorraine, jeune veuve, est contrainte à une fuite assez romanesque.


Claude-Françoise de Lorraine - école espagnole

Abdication de Charles IV de Lorraine

Nicolas II François de Vaudémont Duc de Lorraine

Mariage de Nicolas II François de Vaudémont avec Claude-Françoise de Lorraine

Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine en résidence surveillée

Fuite de Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine

Nicole de Lorraine transférée à Fontainebleau

Charles IV de Lorraine juge plus favorable aux intérêts de la Lorraine d'abdiquer le 19 janvier 1634 en faveur de son frère Nicolas II François de Vaudémont, et va prendre un commandement dans les troupes impériales.

Nicolas II François de Vaudémont est plus apprécié des Français que Charles IV de Lorraine.

Nicolas II François de Vaudémont s'accorde par provision une dispense pour un mariage avec Claude-Françoise de Lorraine, sa cousine.

Cette dispense sera ensuite confirmée.

Nicolas II François de Vaudémont envoie le lendemain au pape une lettre pour signaler les raisons pour lesquelles il renonce au cardinalat et se fait relever de ses vœux.

Nicolas II François de Vaudémont veut contrecarrer les projets que fait Louis XIII de marier Claude de Lorraine à un prince étranger à la Lorraine, la loi salique ne s'appliquant pas en Lorraine et barrois.

Nicolas II François de Vaudémont épouse à Lunéville le 17 ou le 18 février ou le 8 mars 1634 Claude-Françoise de Lorraine sa cousine germaine, fille d'Henri II de Lorraine et de Marguerite de Gonzague.

Leurs enfants sont :

La population lorraine reste profondément hostile à l'occupant français, à l'image de :

Le mariage inopiné du cardinal, incite les Français à mettre Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine en résidence surveillée.

Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine réussirent à s'échapper le 1er avril 1634 et se réfugient en Franche-Comté, terre espagnole.

Nicolas II François de Vaudémont et Claude-Françoise de Lorraine se rendent ensuite en Toscane chez leur tante Christine, épouse du grand duc,

Après les fuites de son mari, de sa sœur et de son beau-frère, Nicole de Lorraine reste le seul membre de la famille dans le duché.

Nicole de Lorraine est transférée par le gouverneur de Louis XIII à Fontainebleau, mi-hôte, mi-otage, le 24 avril 1634.



Maximilien de Béthune Maréchal de France

Maximilien de Béthune, Duc de Sully, est fait Maréchal de France en 1634 par Louis XIII.



Siège de La Mothe

La place forte de La Mothe-en-Bassigny domine la rivière du Mouzon de 190 mètres.

Elle est longue d'environ 700 mètres, et large de 250 mètres.

Elle est puissamment fortifiée : 8 bastions reliés par une courtine haute de 20 mètres, précédée d'un large fossé taillé dans le roc et profond d'environ 2,50 m, lui-même défendu par une contrescarpe, imposant ouvrage extérieur en maçonnerie.

Mi-mars 1634, le siège commence par la destruction des villages alentours de Soulaucourt et d'Outremecourt puis la construction de fortins pour contrôler les accès.

Le 18 mai 1634, la forteresse de Bitche tombe.

Les troupes de Jacques Nompar de Caumont et tous les canons lourds des environs plus les mortiers de Lyon et Roanne s'installent et se retranchent.

Le 5 juin 1634, les tirs d'artillerie et la préparation de la sape commencent.

Le gouverneur de La Mothe, Antoine de Choiseul d'Ische, est tué par un éclat d'obus.

Ses obsèques se font dans la plus grande discrétion.

Il est remplacé par son lieutenant Sarazin de Germainvillers.

Le bastion St-Nicolas saute, ouvrant une brèche.

La capitulation est signée le 26 juillet 1634.

Richelieu attache un grand prix aux archives ducales qui y sont entreposées, dans le but de trouver des arguments sur les droits de Louis XIII sur la Lorraine.

La garnison, qui a perdu la moitié de son effectif, sort avec armes et bagages.

La Mothe est l'une des 3 places fortes à être remise en état.

Les autres sont démantelées par les habitants réquisitionnés.



Premiers emplois de Jean-Baptiste Colbert

En 1634, Jean-Baptiste Colbert travaille :

Jean-Baptiste Colbert est ensuite au service de son cousin Jean-Baptiste Colbert de Saint-Pouange, premier commis du département de la guerre sous Louis XIII.


Hôtel de La Vrillière Galerie Dorée

Construire de l'Hôtel de La Vrillière

Construction de la Galerie Dorée

En 1635, Louis II Phélypeaux de La Vrillière, secrétaire d'État de Louis XIII demande à François Mansart de lui construire un hôtel particulier, qui deviendra l'Hôtel de La Vrillière, actuel Hôtel de Toulouse.

Il est l'actuel siège de la Banque de France.

La Galerie Dorée y est construite entre 1635 et 1640.

Amateur d'art italien, Louis II Phélypeaux de La Vrillière y fait bâtir, pour abriter ses collections, une fastueuse galerie de 40 mètres de long, avec un plafond à fresque peint par François Perrier, dans l'esprit de la Galerie d'Apollon du Louvre ou de la Galerie des Glaces du Château de Versailles.

Dix grandes toiles ornent les murs, peintes par les plus grands maîtres italiens du XVIIe siècle, tels que le Guerchin, Guido Reni, Pierre de Cortone, Carlo Maratta...



Josias de Rantzau au service de la France

En 1635, Josias de Rantzau accompagne en France le chancelier suédois Axel Oxenstierna.

Louis XIII le retient et lui offre le commandement d'un régiment d'infanterie allemande, levé par commission du 11 mai 1635.

Josias de Rantzau sert avec ce corps dans l'armée d'Allemagne sous les ordres de Louis de Nogaret de La Valette et de Guillaume Ier de Saxe-Weimar.



Jean VI de La Baume Le Blanc Anobli

Le 30 mars 1635, Louis XIII accorde la permission à Jean VI de La Baume Le Blanc de se faire appeler "de la Baume le Blanc", nom transmissible à ses descendants.

Le seigneur de la Vallière accède ainsi à la noblesse reconnue par le roi.

Jean VI de La Baume Le Blanc acquiert les terres du Souchay.


Louise Angélique Motier de La Fayette

Intrigues de Marie d'Hautefort

Rencontre de Louis XIII et de Louise Angélique Motier de La Fayette

Marie d'Hautefort se lance dans des Intrigues qui lui valent la défaveur de Louis XIII en 1635.

Louise de Bourbon-Busset, Dame d'honneur d'Anne d'Autriche, introduit Louise Angélique Motier de La Fayette, sa petite-fille à la cour.

Le 18 février 1635, à l'occasion des fêtes du Mardi gras, Louis XIII remarque Louise Angélique Motier de La Fayette.

Épris du charme, de la grande beauté, et de la douceur de cette jeune fille, il la convie à une de ses chasses à Versailles, en avril.

Richelieu, qui espère détacher le roi de Marie d'Hautefort, met Louise de La Fayette au premier plan.

Il espère faire d'elle son espionne.

Mais la jeune femme désintéressée refuse.



Cession du château de La Ferté-Vidame

Le château de La Ferté-Vidame est acquis le 19 mai 1635 par Claude de Rouvroy, Duc de Saint-Simon, favori de Louis XIII.


Carte de la Guerre de Trente Ans

Période française de la guerre de Trente Ans

Occupation de Philippsburg, Spire, Landau et Trèves par les Espagnols

Guerre de dix ans

Déclaration de guerre de la France à l'Espagne

Courrier d'Anne d'Autriche avec Philippe IV

La période française de la guerre de Trente Ans dure de 1635 à 1648.

Depuis le début de la guerre, la France s'est toujours soigneusement tenue à l'écart des combats, tout en appuyant les opposants à l'empereur et au Roi d'Espagne par sa diplomatie et ses subsides.

Cette politique n'est pas sans contradictions car Richelieu, cardinal de l'Église catholique est :

Les considérations religieuses s'opposent donc aux considérations politiques et à la volonté de contenir la puissance des Habsbourg.

Or ceux-ci finissent par l'emporter sur leurs divers adversaires.

Pour maintenir l'équilibre désiré, la France n'a plus d'autre solution que de s'engager directement dans le conflit.

Cet engagement est précédé d'une intense activité diplomatique et de la négociation de multiples traités avec les ennemis de l'empereur et du roi d'Espagne (ce dernier est d'ailleurs, plus que l'empereur, le principal adversaire).

Avec les Hollandais est notamment prévu le partage des Pays-Bas espagnols (grosso modo l'actuelle Belgique).

Contrairement aux Danois quelques années plus tôt, les Suédois ont subi un revers, mais ne sont pas anéantis.

Leur présence en Allemagne va en fait se perpétuer jusqu'à la fin de la guerre, sous des généraux de valeur tels que Johan Banér ou Lennart Torstenson qui ne vont jamais laisser les impériaux libres de se retourner complètement contre la France.

Au contraire les armées française et suédoise vont souvent se coordonner ou tenter de se rejoindre pour forcer l'ennemi commun.

Par précaution, les Espagnols occupent Philippsburg, Spire, Landau et enfin Trèves dont l'archevêque Philipp Christoph von Sötern, l'un des Princes-Électeurs, s'est mis sous la protection de la France :

Richelieu prend ce prétexte pour déclarer ouvertement la guerre à l'Espagne, adversaire le plus direct des intérêts français, le 19 mai 1635.

La Guerre de dix ans commence le 19 mai 1635.

Les armées françaises, fortes de 120 000 hommes, vont intervenir dans 4 grands secteurs :

Cela place Anne d'Autriche dans une position encore plus délicate.

En effet, la correspondance secrète qu'elle entretient avec Philippe IV d'Espagne, son frère, va au-delà des nécessités de la simple affection fraternelle.

Anne d'Autriche tente de renseigner secrètement l'Espagne sur les dispositions militaires et politiques françaises, bien qu'elle soit tenue à l'écart de toutes les décisions de Louis XIII.

François-Marie de Broglie fait parti des principaux commandants en chef lors de la Guerre de Trente ans.



Armand-Frédéric de Schomberg au service de Louis XIII

En 1635, Armand-Frédéric de Schomberg passe au service de Louis XIII et se distingue en Franche-Comté contre les Impériaux.



Henri II de Rohan Commandement des troupes française en Valteline

Bataille de Cassiano

Nouvel exil Henri II de Rohan

Henri II de Rohan prend en 1635 le commandement des troupes royales en Valteline pour couper aux troupes du Roi d'Espagne l'entrée du Milanais.

Il reçoit le commandement d'une armée de 15 000 hommes pour chasser les Autrichiens de Suisse en commençant par forcer le duc de Lorraine à évacuer l'Alsace.

Par une manœuvre habile, Henri II de Rohan défait les troupes impériales à Cassiano.

En un temps où les armées françaises se faisaient battre, Henri II de Rohan apporte un succès qui, pressentait-il, ne doit pas forcément plaire à Richelieu.

D'abord victorieux, Henri II de Rohan est laissé sans renforts et sans ordres précis dans les montagnes de l'est de la Suisse.

Henri II de Rohan instruit sans succès Richelieu de ses difficultés.

En Italie, l'invasion du Milanais ne peut se faire du fait de l'alliance peu fiable du duc de Savoie et malgré les succès des troupes stationnées en Valteline.

Suspecté d'être responsable de l'échec des troupes françaises en Valteline, Henri II de Rohan est prié de reprendre le chemin de l'exil.

Prétextant sa santé, Henri II de Rohan s'arrête à Genève et reçoit finalement l'ordre de retourner à Venise.

À Venise et à Padoue, Henri II de Rohan compose ses Mémoires.

Par lettre, Louis XIII lui demande d'être son ambassadeur extraordinaire dans les Grisons en Suisse afin d'en éloigner l'Empire d'Autriche qui occupe la Valteline.

Après un aller-retour à Venise, Henri II de Rohan déploie une activité de cartographe pour la Suisse, l'Alsace, la Bourgogne et le Milanais.



Louis de Béthune lieutenant général des ville et citadelle de Calais

En 1636, Louis XIII envoie en Picardie Louis de Béthune.

Louis de Béthune devient lieutenant général des ville et citadelle de Calais.


Château de Grignon à Thiverval-Grignon dans les Yvelines

Édification de l'actuel château de Grignon

En 1636, Nicolas de Bellièvre, seigneur de Neauphle, fait édifier l'actuel château de Grignon.

En forme de U, dans le style Louis XIII, en briques à chaînages d'angles en pierre calcaire blanche, le château de Grignon est orné à ses côtés de nombreux autres bâtiments composés d'anciens communs.

Le tout se trouve au milieu d'un domaine de 300 hectares clos par un long mur, dans un terroir essentiellement voué à la grande culture de céréales, bien que partiellement boisé.



Jacques Rouxel Gouverneur de Montbéliard

En 1636, Louis XIII nomme Jacques Rouxel Gouverneur de Montbéliard.



Tentative pour écarter Louise Angélique Motier de La Fayette

Au début de 1636, Richelieu souhaite d'écarter Louise Angélique Motier de La Fayette.

Connaissant sa droiture et usant de son prestige d'ecclésiastique, il lui propose d'entrer en religion plutôt que de d'avoir avec Louis XIII une relation adultère.

Louis XIII n'est pas contre le projet, mais il redoute la séparation.

Finalement, Louise, toujours amoureuse, y renonce au début de l'été.



Retour de Louis II de Bourbon-Condé à Paris

Campagne de Franz Freiherr von Mercy en comté de Bourgogne

Prise de Pontailler-sur-Saône

Prise de Mirebeau-sur-Bèze

Siège de Saint-Jean-de-Losne

En 1636, les opérations en Italie piétinent, de même que celles d'Alsace.

En 1636, Louis II de Bourbon-Condé revient à Paris, puis part faire ses premières armes, rattrapant ainsi la médiocrité militaire d'Henri II de Bourbon-Condé, son père.

Bernard de Saxe-Weimar seconde les manœuvres d'Henri II de Bourbon-Condé en comté de Bourgogne en 1636.

En 1636, Franz Freiherr von Mercy commande les troupes de Charles IV de Lorraine, membre de la coalition regroupant l'Autriche, l'Espagne, la Bavière, le pape, en guerre contre la France de Louis XIII et de Richelieu.

Cette armée de de Charles IV de Lorraine fait partie des forces coalisées commandées par le général en chef Matthias Gallas.

Le 15 août 1636, Charles IV de Lorraine et Franz Freiherr von Mercy font une entrée triomphale à Dole en Franche-Comté qu'une armée française, commandée par 'Henri II de Bourbon-Condé, gouverneur de Bourgogne n'a pas réussi à prendre quelques semaines auparavant.

Une partie de l'armée lorraine, constituée essentiellement de 3 000 mercenaires croates se dirige alors sur Pontailler-sur-Saône dans le duché de Bourgogne.

La ville, après une belle résistance, est prise le 28 août 1636.

La répression infligée par l'armée de Franz von Mercy est effroyable : tous les habitants capturés sont brûlés vifs, toutes les maisons incendiées, les deux églises rasées.

Les forces croato-lorraines s'abattent alors sur les villages voisins :

Ils sontcomplètement détruits, y compris les églises et prieurés.

Tous les habitants qui ne peuvent se cacher au fond des forêts ou dans des îles reculées de la Saône sont passés au fil de l'épée, sans considération de sexe ou d'âge, une cruauté implacable.

L'armée det Franz Freiherr von Mercy se dirige alors sur Mirebeau-sur-Bèze qui offre une belle résistance le 2 septembre 1636 avant que la jonction de l'armée de Franz Freiherr von Mercy avec le gros des troupes de Matthias Gallas ne permette la prise de la ville.

Elle est traitée avec la même violence que les villages du bord de Saône.

Les armées impériales se dirigent alors vers le sud en continuant leurs massacres jusqu'à la ville de Saint-Jean-de-Losne.

Au passage, le prieuré de Saint Léger est dévasté et tous les habitants tués.

Là, les habitants, hommes et femmes, leur opposent une farouche et héroïque résistance jusqu'à l'arrivée de renforts français.

Le 28 octobre 1636, les troupes autrichiennes décident de s'établir à Saint-Jean-de-Losne pour l'hiver.

Le 2 novembre 1636, après deux assauts et malgré une brèche dans les fortifications, Saint-Jean-de-Losne n'est toujours pas prise et les habitants assiégés refusent catégoriquement toute reddition.

Un troisième assaut n'y suffit pas : les assiégeants ne prennent pas possession de la ville.

La pluie continue qui est tombée pendant le siège, fait entrer en crue la Saône.

Les assiégeants manquent de vivres.

Une avant-garde des troupes royales, dirigées par le maréchal Josias Rantzau, arrive en soutien des habitants.

Philippe de La Mothe-Houdancourt sert en qualité de sergent de bataille dans l'armée de Bourgogne.

Le camp des armées impériales est inondé.

Matthias Gallas et Franz Freiherr von Mercy décident de lever le camp et de se replier vers la Franche-Comté.

Les troupes autrichiennes et se replient.

La retraite, du 3 novembre à décembre 1636 dans le mauvais temps, est très pénible et l'armée impériale y laisse de nombreux canons et de nombreux morts.

Louis XIII récompensera le courage de Saint-Jean-de-Losne en l'exemptant d'impôts.

Deux drapeaux pris aux Autrichiens lors des assauts sont visibles dans l'église Saint-Jean-Baptiste.

Il faudra deux générations pour que les villages de Pontailler-sur-Saône, Maxilly-sur-Saône, Heuilley-sur-Saône, Talmay soient reconstruits et retrouvent une vie normale.



Prise de Corbie

Reprise de Corbie

Bernard de Nogaret de Foix combat en Picardie en 1636.

Dans le nord les Espagnols et leurs alliés, sous le commandement d'Ottavio Piccolomini, de Johann von Werth ou Jean de Werth et de Ferdinand d'Autriche, gagnent du terrain, prenant finalement Corbie sur la Somme le 15 août 1636.

Paris est directement menacé.

Cette brutale invasion détourne Louis XIII de ses amours avec Louise Angélique Motier de La Fayette.

En 1636, Jacques de Castelnau-Bochetel lève un régiment et lui donne son nom.

Jacques de Castelnau-Bochetel se distingue en 1636 lors des sièges de Corbie et La Capelle.

Jacques de Castelnau-Bochetel est fait prisonnier lors d'une embuscade.

Jacques de Castelnau-Bochetel est enfermé dans la citadelle de Cambrai d'où il s'évade.

Louis XIII parvient à reprendre Corbie le 14 novembre 1636.

Guy XXI de Laval sert au siège de Corbie.

François de Vendôme se distingue aux sièges de Corbie, d'Hesdin et d'Arras.

César Phœbus d'Albret commande un régiment d'infanterie lors de ce siège.

Les Espagnols quittent le royaume.

Louis XIII a, au retour, un regain d'intérêt pour Louise Angélique Motier de La Fayette.



Conspiration contre Richelieu

En 1636, Louis XIII, pendant les sièges de Corbie, installe son quartier général à Amiens, accompagné du cardinal de Richelieu.

Louis de Bourbon-Condé organise une conspiration avec :

dans le but d'assassiner ou d'enlever Richelieu.

Louis d'Astarac participe à ce complot.

François de Baradas est chargé de l'affaire.

Il s'agit d'arrêter le carrosse du Cardinal dans un défilé.

Des dissensions apparaissent chez les comploteurs.

François de Baradas ne veut apparemment pas que Gaston de France se mêle du complot.

L'affaire s'ébruite.

François de Baradas est alors exilé en Avignon où il est désormais assigné.

Louis de Bourbon-Condé se réfugie alors à Sedan chez Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne, le duc de Bouillon (prince de la principauté de Sedan), où il renouvelle ses tentatives de complot contre Richelieu, avec le soutien militaire de l'Espagne.



Disgrâce et exil de Claude de Rouvroy

Claude de Rouvroy est disgracié en 1636 pour avoir monté une cabale visant Louise de La Fayette, la maîtresse de Louis XIII.

Il est exilé à Blaye dont il est gouverneur.



Retour en faveur de Marie d'Hautefort

Entrée de Louise Angélique Motier de La Fayette dans l'ordre de la Visitation

En janvier 1637, Louis XIII délaisse Louise Angélique Motier de La Fayette pour Marie d'Hautefort.

Louise Angélique Motier de La Fayette prend la décision définitive d'entrer au couvent.

Louis XIII, qui lui était toujours attaché, ne cesse de faire différer l'entrée de Louise dans les ordres.

Elle renonça à son souhait initial de devenir carmélite, pour entrer dans un ordre moins rigide, celui de la Visitation.

Le 19 mai 1637, Louise fait ses adieux à la famille royale.


Hôtel de Bretonvilliers - dans l'île Saint Louis

Construction de l'Hôtel de Bretonvilliers

Pierre Le Muet construit l'Hôtel de Bretonvilliers à la pointe Est de l'île Saint Louis à Paris de 1637 à 1640 ou à 1642 pour Claude Le Ragois de Bretonvilliers, secrétaire au Conseil du Roi Louis XIII, d'après les plans de l'architecte Jean Androuet du Cerceau.



Aldonce Ier de Durfort Maréchal-de-camp

Louis XIII crée Guy Aldonce Ier de Durfort maréchal-de-camp, par brevet du 14 juin 1637.

Il alors retourne servir en Guyenne.



François VI de La Rochefoucauld Prisonnier puis exilé

Aveux arrachés à Anne d'Autriche par Richelieu

Exil de Marie Aimée de Rohan

François VI de La Rochefoucauld projette d'enlever Anne d'Autriche avec l'aide de Marie Aimée de Rohan, la duchesse de Chevreuse.

François VI de La Rochefoucauld est embastillé en 1637, puis exilé dans le Poitou.

En août 1637, Anne d'Autriche est suspectée de correspondre en secrets de avec Philippe IV, son frère.

Richelieu l'oblige à signer des aveux.

Son courrier est désormais ouvert.

Son entourage est épuré et ses sorties sont surveillées.

Marie Aimée de Rohan est exilée.

On parle un moment de divorce et de répudiation, mais l'affaire est finalement étouffée par le roi lui-même qui est trop pieux pour y penser sérieusement.

Le souci majeur de Louis XIII est, durant son règne, la très longue absence d'un héritier mâle.

D'une santé médiocre et secoué par de violentes maladies, le roi a manqué à maintes reprises de mourir.

Le fait que le roi puisse subitement mourir sans héritier a entretenu chez les prétendants au trône de grandes espérances : Gaston de France, le comte de Soissons, le comte de Moret…

La très difficile relation qu'entretient le roi avec la reine augmente les espoirs de ces princes, qui toujours mêlés à des complots, espèrent bien que le roi n'aura jamais d'héritiers.



Charles de Schomberg Maréchal de France

Charles de Schomberg, Duc d'Halluin, est fait Maréchal de France en 1637 par Louis XIII.



Conception de Louis XIV

Louis XIII vient plusieurs fois s'entretenir avec Louise Angélique Motier de La Fayette au parloir de son couvent.

On prétend que c'est grâce à Louise que le roi se réconcilie avec son épouse, Anne d'Autriche.

On affirme même que c'est suite à une visite du roi chez la visitandine, le 5 décembre 1637, que le couple royal conçoit le futur Louis XIV.

Une autre rumeur attribue ce rapprochement à un orage providentiel qui, empêchant Louis XIII de rejoindre Saint-Maur, l'aurait forcé à passer la nuit chez la reine, au Louvre.

Mais la chronologie dément cette rumeur puisqu'elle indique que le couple royal séjournait à St Germain lors de la semaine du 23 au 30 novembre 1637 (semaine présumée de la conception de Louis XIV).

Malgré un climat de défiance, Anne d'Autriche est enceinte peu après.



Josias de Rantzau Démis de ses régiments

N'ayant pas réussi à lever en Allemagne un corps d'armée, Josias de Rantzau est démis de ses régiments en 1638.

Avec la permission de Louis XIII, Josias de Rantzau passe 2 ans au Danemark.


Anne d'Autriche et Louis XIV Louis XIII Anne d'Autriche et le dauphin Louis XIV faisant des offrandes à la Vierge Marie (extrait)

Naissance de Louis XIV

Louis XIV Premier fils de France

Louis XIV Dauphin de Viennois

Les difficultés que Louis XIII rencontre en août 1638, ainsi que son tempérament très pieux l'amènent à consacrer la France à la Vierge Marie.

Louis-Dieudonné ou Louis XIV, dit le Grand et surnommé le Roi-Soleil, naît au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye le dimanche 5 septembre 1638 vers 11 heures, fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche après 23 ans de mariage.

Il est surnommé " l'enfant du miracle".

Se produisant après 23 ans d'un mariage sans enfant, il est prénommé Dieudonné car on voit en sa venue une grâce du ciel après cette consécration de la France à la Vierge Marie.

Le petit Louis reçoit le titre de premier fils de France et le titre plus traditionnel de Dauphin de Viennois.

Les mémorialistes diffèrent sur l'attitude du roi à l'égard de son héritier :

Louis est le fruit d'unions multiculturelles puisque ses grands-parents paternels Henri IV de France et Marie de Médicis, étaient français et italien.

Son grand père maternel, Philippe III d'Espagne était espagnol et sa grand mère maternelle, Marguerite d'Autriche-Styrie autrichienne, bien que tous deux Habsbourg, proches parents l'un de l'autre.

La naissance de Louis XIV éloigne du trône Gaston de France, le frère de Louis XIII, comploteur impénitent dont le cardinal de Richelieu craint qu'il ne mène, en cas d'accession au trône, une politique favorable aux nobles et aux Habsbourgs.

Gaston de France perd son crédit financier, et ne peut poursuivre la reconstruction du château de Blois qu'il a entrepris.



Perrette Dufour Nourrice de Louis XIV

Dès sa naissance, Louis XIV a 2 dents.

Il mord ses nourrices lors des tétés.

Plusieurs démissionnent.

Selon la légende, le médecin de Louis XIII remarque à Montesson, Perrette Dufour épouse d'Étienne Ancelin qui allaite son fils Louis Ancelin.

Elle devient la nourrice de Louis XIV.

Elle aurait utilisé une astuce campagnarde consistant à protéger la pointe de son sein par une couenne de lard.

Une grande affection naît entre Louis XIV et Perrette !

Lorsqu'on lui retirera le dauphin, Perrette devient femme de chambre d'Anne d'Autriche.



Anoblissement de François Tillette, Seigneur d'Achery

François Tillette, Seigneur d'Achery est anobli en novembre 1638 par Louis XIII.



Réforme bénédictine à l'Abbaye de Montmajour

Jean Jaubert de Barrault, Archevêque d'Arles, introduit à l'abbaye de Montmajour la réforme bénédictine de Saint-Maur, mais il se heurte à une forte opposition des moines.

Jean Jaubert de Barrault doit faire appel à des lettres patentes de Louis XIII l'autorisant si nécessaire à recourir à l'Intendant de Provence pour imposer le concordat de 1639.

Les bénédictins de Saint-Maur prennent possession de l'Abbaye de Montmajour à la Saint-Michel 1639.



Procès de Bernard de Nogaret de Foix

Richelieu hait Bernard de Nogaret de Foix qui se sauve prudemment en Angleterre.

On lui donne l'ordre de la Jarretière.

En 1639, Richelieu le fait traduire devant un tribunal extraordinaire, présidé par Louis XIII lui-même qui le condamne à mort.


Charles II de la Porte - Duc de la Meilleraye

Siège de Hesdin

Charles II de la Porte Maréchal de France

Antoine d'Aumont de Rochebaron sert au siège de Hesdin en 1639.

Une mousquetade des Espagnols brise une jambe de Jacques de Castelnau-Bochetel.

Charles II de la Porte, Marquis de Meilleraye, est fait Maréchal de France le 29 juin 1639 par Louis XIII.

Il lui donne le bâton de maréchal sur la brèche de la ville de Hesdin.

Henri II de La Ferté-Senneterre est devenu mestre de camp, grade qui correspond au colonel de nos armées contemporaines.

Henri II de La Ferté-Senneterre se couvre de gloire lors de ce siège.

Afin de le récompenser, Louis XIII nomme Henri II de La Ferté-Senneterre maréchal de camp.


Henri Coiffier de Ruzé

Cinq-Mars Grand Maître de la garde-robe

Cinq-Mars Premier écuyer

Cinq-Mars Grand écuyer de France

Cinq-Mars Comte de Dammartin

En 1639, Richelieu introduit Henri Coiffier de Ruzé auprès de Louis XIII, espérant qu'il le prendra comme favori :

un ami proche, habituellement un amant de cour, qui a une influence majeure sur les décisions du roi.

Cinq-Mars est rapidement nommé Grand Maître de la garde-robe, Premier écuyer puis Grand écuyer de France.

Louis XIII lui offre également le comté de Dammartin.



Louis XIII Comte de Barcelone

La Catalogne avait choisi le roi de France Louis XIII comme Comte de Barcelone en septembre 1640.


Philippe de France en robe avec son frère Louis XIV

Naissance de Philippe Ier d'Orléans

Philippe Ier d'Orléans Duc d'Anjou

Philippe de France ou Philippe Ier d'Orléans naît à Saint-Germain-en-Laye le 21 septembre 1640, fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche.

Par opposition à Gaston, frère de Louis XIII, surnommé le Grand Monsieur, Philippe Ier d'Orléans est surnommé le Petit Monsieur.

Il est d'abord titré Duc d'Anjou.

Son éducation est confiée au précepteur royal François de La Mothe Le Vayer.

Dès son enfance, dont une partie sous la Fronde, Philippe Ier d'Orléans par jeu porte des robes et se poudre.

Il subit des brimades diverses destinées à en faire un garçon efféminé et faible, à l'opposé total de son frère.

On l'amène régulièrement jouer avec un autre garçon de son âge, François-Timoléon de Choisy, futur abbé de Choisy, que la mère habille aussi en robe sur ordre d'Anne d'Autriche dans le but de satisfaire le petit Monsieur.

À l'époque, porter des robes est normal pour les garçons en bas âge jusqu'à l'âge de 6 ans environ mais Philippe Ier d'Orléans en portera lui occasionnellement même à l'âge adulte, se déguisant en femme et aimant déguiser des femmes de la cour.



Blocus du port de Tarragone

Exil d'Henri d'Escoubleau

En 1641, Henri d'Escoubleau échoue à tenir un blocus complet du port de Tarragone.

À la suite de nouveaux revers militaires contre les Espagnols, il est accusé de trahison et perd la faveur de Richelieu, malgré les protestations de ses officiers.

Henri d'Escoubleau est exilé en Provence, puis finalement obtient l'autorisation de Louis XIII de regagner son diocèse de Bordeaux.


Antoine III de Gramont

Antoine III de Gramont Maréchal de France

Antoine III de Gramont, Duc de Gramont, est fait Maréchal de France en 1641 par Louis XIII.



Complot du Comte de Soissons

Bataille de la Marfée

Mort de Louis de Bourbon-Condé Comte de Soissons

Siège de Sedan

Condamnation d'Henri II de Lorraine-Guise

Sedan forme en 1640 une principauté indépendante dont le prince, Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne, accueille les protestants et factieux fuyant la France et Richelieu.

Charles IV de Lorraine soutient le complot de Louis de Bourbon-Condé.

Marie Aimée de Rohan participe à cette conspiration.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne prend part à la conspiration des Princes de la paix, avec le Louis de Bourbon-Condé et Henri II de Lorraine-Guise, visant à rétablir les privilèges des grands féodaux.

Louis XIII envoie une armée à Sedan sous les ordres de Gaspard III de Coligny pour mettre fin à ses agissements.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne demande et obtient une aide de Ferdinand III de Habsbourg, son ami personnel.

L'armée royale est déroutée vers la Marfée, proche de Sedan.

Gênée par le mauvais temps qui rend les chemins boueux, l'armée royale n'arrive sur le plateau que vers 11 heures le 6 juillet 1641, attendue par l'armée sedanaise.

L'affrontement commence et les Sedanais résistent bien au choc.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne, commandant la cavalerie, contourne le champ de bataille à l'abri de collines, et tombe sur le flanc de l'armée royale.

C'est alors la débandade, l'armée de Gaspard III de Coligny abandonne ses bagages.

Abraham de Fabert d'Esternay se signale lord de cette bataille.

Dès midi, le combat tourne de manière quasi-décisive à l'avantage de Louis de Bourbon-Condé.

Louis de Bourbon-Condé a la fâcheuse habitude de relever la visière de son casque avec son pistolet.

Louis de Bourbon-Condé fait ce geste machinal et le coup part.

Louis de Bourbon-Condé meurt.

Sans héritier légitime, avec lui s'éteint la branche des Soissons.

Son corps est placé en l'église de la chartreuse Notre-Dame-de-Bonne-Espérance d'Aubevoye, autrement dénommée chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon.

Louis XIII fait le projet d'intenter un procès pour lèse-majesté à la dépouille de Louis de Bourbon-Condé.

Malgré la défaite, l'armée royale commence le siège de Sedan.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne négocie sa soumission dans un traité signé le 4 août 1641 avec Louis XIII, qui lui confie le commandement de l'armée d'Italie.

Richelieu, après avoir maîtrisé les coupables, décide d'arrêter Charles IV de Lorraine qui réussit à s'enfuir fin juillet 1641 et reprend le combat contre la France ennemie.

Henri II de Lorraine-Guise est condamné à mort, mais s'enfuit dans les Flandres.

Ses biens sont alors confisqués.



Les Grimaldi Seigneurs de Crest

Afin de remercier le Prince de Monaco pour son aide et le dédommager de la confiscation de ses biens espagnols, Louis XIII donne à Honoré II Grimaldi en fief en mai 1642 le Duché de Valentinois dont Crest.

La famille de Grimaldi restera seigneur de Crest jusqu'à la révolution.

Le roi se réserve cependant la Tour de Crest.



Simon Arnauld d'Andilly Intendant de la place forte de Casal

En 1642, Robert Arnauld d'Andilly obtient de Louis XIII que Simon Arnauld d'Andilly, son fils, soit nommé intendant de la place forte de Casal, dans les collines du Montferrat.

Simon Arnauld d'Andilly est responsable de tout ce qui concerne la vie quotidienne, mais n'a pas de prérogatives militaires.

Il occupera ce poste d'intendant jusqu'en 1647.



Jean-Baptiste Budes Maréchal de France

Jean-Baptiste Budes, Comte de Guébriant, est fait Maréchal de France en 1642 par Louis XIII.



Philippe de La Mothe-Houdancourt Maréchal de France

Philippe de La Mothe-Houdancourt, Duc de Cardone, est fait Maréchal de France en 1642 par Louis XIII.


Exécution de François de Thou et d'Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat - par Paul Lehugeur Exécution de François de Thou et d'Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat

Conspiration de Cinq-Mars

Mort d'Henri Coëffier de Ruzé Marquis de Cinq-Mars

Gaston de France privé de ses droits à la régence

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne Prisonnier

Cession à la France de la principauté de Sedan et Raucourt

Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat, dit Cinq-Mars, surnommé Monsieur le Grand, favori de Louis XII, mène la dernière des nombreuses conspirations contre Richelieu, presque avec succès.

Cette conjuration vise à faire de Gaston de France le lieutenant général du royaume.

Henri Coëffier de Ruzé s'entend avec François de Thou et Gaston de France pour comploter avec les Espagnols.

Leur plan prévoit le renvoi ou l'assassinat de Richelieu et la signature de la paix avec l'Espagne, avec une restitution réciproque de territoires.

Louis d'Astarac est chargé par Gaston de France de négocier avec Gaspar de Guzmán les moyens de seconder la conspiration, et conclut le traité secret par lequel l'Espagne devait fournir des troupes et de l'argent.

Les Espagnols massent une armée de 18 000 hommes dans la région de Sedan pour intervenir aux côtés des conjurés.

Peu avant la découverte du complot, Louis d'Astarac quitte Narbonne en bateau et se réfugie en Angleterre.

Une correspondance secrète Henri Coëffier de Ruzé est interceptée par la police de Richelieu.

D'après Leclère, Gabriel de Rochechouart de Mortemart aide Richelieu à précipiter la chute d'Henri Coëffier de Ruzé.

François Auguste de Thou est arrêté au camp de Perpignan le 6 ou le 13 juin 1642,

François Auguste de Thou ne révèle pas les intelligences avec l'Espagne, et ce silence lui est compté pour crime de fait.

Un traité avec une puissance étrangère, sans l'accord du roi, relève du crime de lèse-majesté.

Richelieu et Louis XIII ordonnent alors leur transport à Lyon et leur emprisonnement au château de Pierre Scize, le 3 septembre 1642.

Trahis dans leur confiance, Louis XIII et Richelieu font juger Henri Coëffier de Ruzé et François-Auguste de Thou.

Pierre II Séguier instruit ce procès.

Ils sont condamnés à mort.

François de Thou et Henri Coëffier de Ruzé meurent place des Terreaux à Lyon le vendredi 12 septembre 1642, décapités.

Leur supplice devient un massacre, leur bourreau étant inexpérimenté.

Le corps de François-Auguste de Thou est enseveli dans l'église des Carmélites de Lyon.

Son cœur est transporté à Paris, en l'église Saint-André-des-Arts, aujourd'hui disparue.

Une statue de François-Auguste de Thou se trouve dans la cour Napoléon du Louvre de Paris.

La mère d'Henri de Cinq-Mars, la maréchale d'Effiat, est exilée en Touraine.

Son frère est privé de ses bénéfices d'abbé et le château de famille est rasé à hauteur d'infamie.

Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne est compromis dans cette conspiration.

Il est arrêté à l'armée d'Italie qu'il commande et emprisonné au château de Pierre-Encise près de Lyon.

Par traité signé le 15 septembre 1642, Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne cède à la France sa principauté de Sedan et Raucourt.

Mais Frédéric-Maurice Ier de La Tour d'Auvergne conserve le titre de Duc de Bouillon

Une déclaration privant Gaston de France de ses droits à la régence est enregistrée au Parlement dès décembre 1642.

En 1642 Claude de Bourdeille participe à ce complot et ses terres lui sont confisquées, l'obligeant à s'enfuir en Angleterre.

Capitaine au régiment des gardes françaises sous Louis XIII, Gabriel de Cassagnet est disgracié en 1642, pendant la conspiration de Cinq-Mars.



Mort de Richelieu

Jules Mazarin Principal Ministre de l'État

Démission de Sublet de Noyers

Richelieu meurt le 4 décembre 1642.

Ses grandes réformes ayant rendu Richelieu très impopulaire, à l'annonce de sa mort, le peuple allume des feux de joie pour fêter l'événement.

Réputé pour son habileté voire son caractère jugé retors, souvent critiqué pour sa fermeté intransigeante, Richelieu fait du concept moderne de raison d'État la clé de voûte de ses méthodes de gouvernement et de sa vision diplomatique et politique.

Par son testament, Richelieu nomme exécuteurs testamentaires :

Richelieu possède, à son décès, 20 millions de livres, une des fortunes les plus importantes de l'époque et, dit-on, la plus importante de tous les temps en France, après celle de Jules Mazarin.

Richelieu lègue le Palais-Royal et un million et demi au roi Louis XIII.

A Marie-Madeleine de Vignerot hérite d'une partie des biens de Richelieu, entre autres, du château de Rueil et du petit Luxembourg.

Marie-Madeleine de Vignerot doit achever la construction de l'église de la Sorbonne que Richelieu a commencée et qui doit lui servir de tombeau.

Elle s'en acquittera parfaitement.

Richelieu recommande Jules Mazarin à Louis XIII.

Le roi décide de se réconcilier avec certains des anciens conspirateurs comme César de Bourbon, son demi-frère, et ses fils, Louis II de Vendôme et François de Vendôme, Duc de Beaufort.

Louis XIII ne nomme pas de nouveau premier ministre et continue à faire la politique du Cardinal.

Louis XIII fait entrer Jules Mazarin au conseil d'État.

Le 5 décembre 1642, Jules Mazarin est nommé Principal Ministre de l'État, comme l'a recommandé Richelieu.

Il prend vite la place de Richelieu auprès du Roi.

La preuve en est que, quelques mois plus tard, lorsque le secrétaire d'État à la guerre, Sublet de Noyers démissionne.

Louis XIII nomme pour le remplacer un des protégés de Jules Mazarin, Michel IV Le Tellier.

François VI de La Rochefoucauld revient à la cour, dans l'espoir de voir ses mérites récompensés.

Mais Jules Mazarin a le même projet que Richelieu : rabaisser l'orgueil des Grands.



Honoré II Grimaldi Duc de Valentinois, Marquis des Baux, Comte de Carladès, Baron de Calvinet et du Buis, Seigneur de Saint-Rémy-de-Provence

Par lettres patentes remises à Saint-Germain-en-Laye en février 1643, Louis XIII donne en compensation à Honoré II Grimaldi :

Honoré II Grimaldi est fait Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit et Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel.


François de l'Hôpital

François de l'Hôpital Maréchal de France

François de l'Hôpital, Comte de Rosnay, est fait Maréchal de France le 20 avril 1643 par Louis XIII.



Retour à la Cour de Claude de Rouvroy

Claude de Rouvroy peut revenir à la Cour, pour assister à la mort de Louis XIII.



Testament de Louis XIII

Mort de Louis XIII

Louis XIV Roi de France

Anne d'Autriche Régente du royaume

Gaston de France Lieutenant général du royaume

Libération de Charles de L'Aubespine

Juste avant de mourir, Louis XIII rédige un testament visant à limiter les prérogatives de sa femme dont la loi impose qu'elle soit nommée Régente à sa mort.

Après 6 semaines de terribles coliques et vomissements, Louis XIII meurt à Saint-Germain-en-Laye le 14 mai 1643 d'un mal aujourd'hui identifié comme la maladie de Crohn.

Il est toutefois probable que cette maladie chronique ne fit que l'affaiblir et que le coup de grâce lui est donné par son médecin, Bouvard, qui laisse le bilan de 34 saignées, 1 200 lavements et 250 purges pratiquées sur le roi dans les deux dernières années de sa vie.

Son corps est porté le 19 mai 1643 à la basilique Saint-Denis, sans aucune cérémonie, selon son propre désir : en effet, il ne voulut pas accabler son peuple par une dépense excessive et inutile.

Aux obsèques de Louis XIII, Guy XXI de Laval remplit la charge de grand-maître.

Son règne est marqué par l'abaissement des Grands et des protestants, ainsi que par la lutte contre la maison de Habsbourg.

Louis-Dieudonné devient roi sous le nom de Louis XIV.

Comme il n'a que 5 ans, sa mère, Anne d'Autriche, devient régente.

Avec l'aide du chancelier Pierre II Séguier, dès qu'elle en a connaissance, Anne d'Autriche fait casser, par le Parlement de Paris, le testament de Louis XIII, qui limitait ses prérogatives.

Entre la mort de Richelieu et celle de Louis XIII, Jules Mazarin contacte tout l'entourage religieux de la reine et se présente comme un digne successeur de Richelieu.

Quand la pieuse Anne d'Autriche demande conseil autour d'elle au moment du choix de son premier ministre, elle a la même réponse auprès de tous ses conseillers : Jules Mazarin !

À la stupéfaction générale, elle choisit Jules Mazarin, déjà présent dans le Conseil de régence, comme premier ministre, en dépit de la désapprobation des cercles politiques français de l'époque dont beaucoup parmi eux n'apprécient pas qu'un Italien, fidèle de Richelieu, dirige la France.

On la soupçonne d'ailleurs d'avoir contracté un mariage secret avec Jules Mazarin (sans qu'aucun élément probant n'ait jamais été apporté, mais avec des indices).

La Fère est donnée en douaire à la reine Anne d'Autriche

Henri II de Bourbon-Condé devient le chef du conseil de régence pendant la minorité de Louis XIV,

Gaston de France est tout de même nommé lieutenant général du royaume.

Gaston de France prend le nom de Grand Monsieur par opposition à Philippe Ier d'Orléans, son neveu nommé le Petit Monsieur.

Gaston étant surnommé le Grand Monsieur, par extension, Anne-Marie-Louise d'Orléans, sa fille est appelé la Grande Mademoiselle.

Charlotte-Marguerite de Montmorency revient à la Cour, très appréciée de la régente.

Anne d'Autriche, le jeune Louis XIV et Jules Mazarin quittent le Louvre pour habiter le Palais-Royal.

C'est à cette époque qu'il prend ce nom.

Marie Aimée de Rohan perd tout pouvoir.

Charles de L'Aubespine est libéré.



Retour en France de Bernard de Nogaret de Foix

Bernard de Nogaret de Foix Gouverneur de la Guyenne

Après la mort de Louis XIII, Bernard de Nogaret de Foix revient en France.

En 1643, Bernard de Nogaret de Foix fait annuler par le parlement de Paris le jugement dont il a été frappé.

Bernard de Nogaret de Foix devient gouverneur de la Guyenne.



Jean-François Paul de Gondi Coadjuteur de l'Archevêque de Paris

À la mort de Louis XIII, en 1643, Jean-François Paul de Gondi est nommé coadjuteur de Jean-François de Gondi, son oncle.


Bataille de Rocroi

Siège de Rocroi

Louis II de Bourbon-Condé Commandement de l'armée de Picardie

Bataille de Rocroi

L'armée espagnole des Flandres et leurs alliés, commandée par Francisco de Melo, envahissent le nord de la France pour aider l'armée espagnole de Catalogne et réduire la menace d'une invasion de la Franche-Comté.

Elle met le siège devant la place forte de Rocroi ou Rocroy, qui a une garnison de 400 à 500 hommes, et qui garde la route de l'Oise.

Après de brillants débuts militaires, Louis II de Bourbon-Condé reçoit en 1643, le commandement de l'armée de Picardie, sous les ordres François de L'Hôpital.

Il s'agit de barrer la route à l'armée espagnole.

Au moment de l'attaque des Espagnols, l'armée française est réunie sur la Somme.

L'armée française réagit rapidement.

À la tête de 1 500 cavaliers, Jean de Gassion, commandant des chevau-légers, réussit à jeter quelques soldats dans Rocroi.

Le 17 mai 1643, Jean de Gassion rejoint Louis II de Bourbon-Condé à Bossu, à 4 lieues de la ville assiégée.

Louis II de Bourbon-Condé reçoit la nouvelle de la mort de Louis XIII qu'il garde secrète de peur que Nicolas de L'Hospital, placé près de lui pour le conseiller, ne retarde l'attaque.

L'armée française légèrement moins nombreuses que les espagnoles se déploie dès le 18 mai 1643 dans un champ au sud-ouest de la forteresse et commence des escarmouches.

Avec 17 000 fantassins, 6 000 cavaliers et 12 canons, les Espagnols se placent en face dans une formation en carrés massifs, à part un détachement pour bloquer toute sortie des assiégés.

Louis II de Bourbon-Condé attend des renforts de 1 000 cavaliers et 3 000 fantassins.

Il est obligé de livrer bataille avant leur arrivée.

Louis II de Bourbon-Condé suit les mouvements des Espagnols avec toute la célérité possible et lance l'intrépide Jean de Gassion avec ses chevau-légers.

Le 18 mai 1643, l'armée française s'avance à une lieue du camp ennemi.

La bataille n'est pas aisée à engager : Rocroi est située à l'entrée des Ardennes, sur un plateau qui à l'époque présente l'aspect d'une vaste clairière, de toutes parts entourée de bois et de marais.

C'est un vrai champ clos auquel on arrive par des défilés faciles à défendre.

Franscisco de Mello a pu tout à la fois poursuivre son siège et barrer le passage aux Français.

Mais se sachant supérieur en force, il veut la bataille autant que Louis II de Bourbon-Condé.

Il laisse les Français déboucher dans la plaine et lève le siège pour attendre le choc.

L'artillerie espagnole ouvre le feu.

Louis II de Bourbon-Condé veut y répondre en attaquant sur-le-champ, mais une fausse manœuvre d'un de ses lieutenants, Henri II de La Ferté-Senneterre, qui écarte l'aile gauche du reste de l'armée oblige à remettre la bataille au lendemain.

Le soir vient à propos pour les Français qui souffrent cruellement de l'artillerie ennemie, mieux postée et mieux servie.

Sirot, un des chefs de l'armée française, assure que le soir, les Espagnols ont mis 2 000 hommes hors de combat.

La nuit, Louis II de Bourbon-Condé apprend que l'ennemi attend un renfort de près de 4 000 hommes conduits par le général Jean de Beck.

Il presse ses dispositions et le matin du 19 mai 1643, dès l'aube, les Français se mettent en mouvement :

L'aile gauche des Espagnols, face à Louis II de Bourbon-Condé, est commandée par le duc d'Albuquerque.

Garnie de 1 000 mousquetaires, elle est à l'abri d'un petit bois.

Louis II de Bourbon-Condé culbute ces tirailleurs et va, en tournant à la gauche du bois, attaquer de front Albuquerque que Jean de Gassion à son tour prend en flanc en contournant le bois en sens inverse.

Albuquerque est culbuté au premier choc.

Alors, par une très belle et très savante manœuvre, Louis II de Bourbon-Condé et Jean de Gassion se séparent :

Pendant ce temps, l'autre extrémité du champ de bataille offre un spectacle tout contraire :

La cavalerie est en pleine déroute.

Francisco de Mello attaque l'infanterie d'Espenan :

À ce moment l'issue de la bataille est indécise et les chances semblent à peu près égales.

Louis II de Bourbon-Condé, parvenu au centre de la ligne ennemie voit ce qui se passe.

Il abandonne le combat, passe derrière les fantassins espagnols et va charger en queue la cavalerie de l'aile droite et la réserve ennemies, pendant que Jean de Gassion achève de disperser la gauche espagnole.

La victoire est alors certaine mais encore incomplète: au centre de cette plaine jonchée de morts et parcourue en tous sens par les fuyards, un gros bataillon reste immobile au centre de la ligne ennemie.

Ce sont les Espagnols naturels, le noyau dur de cette armée.

Ils sont 4 500 vieux soldats de toutes nationalités, sous les ordres d'un général octogénaire perclus de douleurs mais d'une indomptable énergie, le Comte de Fontaines qui se fait porter en litière à la tête de ses troupes.

Louis II de Bourbon-Condé ramasse ce qui lui reste de cavalerie mais au moment où il fond sur l'infanterie espagnole, le bataillon s'ouvre et 18 canons vomissent la mitraille sur les Français.

La cavalerie recule en désordre :

Cependant la réserve de Sirot est arrivée avec l'artillerie française.

De son côté Jean de Gassion revient de la poursuite de Beck.

Les Espagnols sont cernés.

Le Comte de Fontaines est jeté mort à bas de sa civière.

Des officiers espagnols demandent quartier.

Louis II de Bourbon-Condé s'approche alors l'épée haute mais des soldats ennemis croyant qu'il va charger de nouveau font feu.

Des cris de trahison éclatent autour de lui.

Alors la cavalerie de Jean de Gassion d'une part et la réserve de Sirot se ruent sur les Espagnols qui sont finalement ébranlés puis culbutés.

Il y a au moins 7 000 morts dont 2 000 français sans compter, il est vrai, les morts de la veille et autant de prisonniers espagnols.

2 000 paysans des Ardennes, embusqués dans les défilés, contribuent beaucoup à ce carnage en assommant les fuyards.

Avec les Espagnols sont détruits les meilleurs régiments italiens et wallons.

Les armées espagnoles ne pourront jamais se remettre de ce coup terrible.

Le renom de supériorité militaire qu'avaient les Espagnols passe décidément aux Français.

Laurent V de la Baume le Blanc prend part à cette bataille sous les ordres de Louis II de Bourbon-Condé.

Henri II de La Ferté-Senneterre participe à cette bataille au cours de laquelle il commande en second l'aile gauche française et reçoit 4 blessures.


Henri de La Tour d'Auvergne-Bouillon dit Turenne par Robert Nanteuil

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon Maréchal de France

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, Vicomte de Turenne, est fait Maréchal de France en 1643 par Louis XIII.



Michel IV Le Tellier Secrétaire d'État à la Guerre

Michel IV Le Tellier succède à de Sublet de Noyers et est nommé secrétaire d'État à la Guerre par Louis XIII de 1643 à 1651 sur le conseil de Jules Mazarin.



Mort de Philippe de Béthune Baron de Selles et de Charost

Philippe de Béthune est ambassadeur en Savoie et en Allemagne sous les règnes d'Henri IV de France et de Louis XIII.

Philippe de Béthune est gouverneur de Gaston de France.

Philippe de Béthune meurt en 1649.


Château de Chamarande

Cession de la seigneurie de Bonnes

Construction du château à Chamarande

En 1654, la terre et seigneurie de Bonnes sont vendues

Pierre Mérault est un ancien fermier des gabelles, enrichi et anobli par l'acquisition d'une charge d'écuyer et secrétaire de Louis XIV.

Les Miron cèdent :

Ainsi qu'en jouissait Jean Langlois fermier dicelles du bail fait en 1547.

Également délaissent les portes croisées cœur de cheminée non encore posées au chasteau.

En contre eschange de 4 012 lt de rente montant à un principal de 85 000 lt et 16 456 livres de soulte...

Et mesme attendu qu'Anne de Baillon avait droit d'habitation au chasteau de Bonnes, suivant son contrat de mariage, icelle dame a renoncé au droit d'habitation, ... n descharge le sieur Jacquinot a fourni à ladite dame 1 500 lt pour son dédommagement…

Le couple Miron délivre également 2 000 livres pour leurs chaisne et épingle.

Ladite terre et seigneurie sera mise en adjudication pour purger les hypothèques.

L'ensemble représente 103 000 lt en tout.

Cette énumération montre à l'évidence les ravages causés par la Fronde et d'autre part la construction en cours d'un château avant les troubles.

Pierre Mérault fait alors construire l'actuel château de Chamarande dans le plus pur style Louis XIII, attribué à Nicolas de L'Espine, Architecte du roi.

Le quadrilatère entouré de douves comprend alors le logis, flanqué latéralement par les communs.

L'entrée de la cour d'honneur est cantonnée de 2 pavillons, celui de gauche abritant la chapelle dotée d'une coupole de style baroque, et dont la décoration en stuc est due au sculpteur Louis Lerambert, elle conserve deux grands vitraux qui évoquent le rang élevé de ses anciens seigneurs.

Le domaine est alors orné de canaux, bassins et fontaines dans le goût des jardins à la française.



Cession du château de Saint-Cloud

Henri de Gondi, Duc de Retz, neveu Philippe-Emmanuel de Gondi, vend le château de Saint-Cloud en 1655 à Barthélemy Hervart, financier d'origine allemande, intendant puis surintendant des Finances.

Barthélemy Hervart agrandit le parc jusqu'à 12 hectares et fait faire à Saint-Cloud des travaux considérables dont on ignore à peu près tout.

La maison est une juxtaposition hétéroclite de pavillons et de corps de bâtiments sans recherche de symétrie.

Elle s'ouvre à l'est sur une cour, bordée par une galerie à arcades.

La belle façade regarde le sud et s'ouvre sur une terrasse décorée de parterres de broderies.

Elle s'orne des portraits sculptés de Charles IX, d'Henri III, d'Henri IV et de Louis XIII.

À son extrémité s'élève un haut pavillon à quatre niveaux dominant la Seine.

La propriété est entourée de 12 arpents soit 5 hectares de terrain.

Selon les témoignages contemporains, il est à l'italienne, c'est-à-dire couvert d'un toit plat, et les façades sont peintes de fresques.

Les jardins, qui descendent en terrasses jusqu'à la Seine, sont dotés de toutes les attractions alors à la mode en Italie : cascades, grottes, fontaines, etc.

En subsiste le grand jet, dans le bas du parc.



Mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche

Louis XIV est amoureux de Marie Mancini.

Conscient des intérêts de la France et des siens, Jules Mazarin préfère faire épouser Louis XIV et l'infante d'Espagne.

En 1670, Jean Racine s'inspirera de l'histoire du Roi et de Marie Mancini pour écrire "Bérénice".

Louis XIV accepte bon gré, mal gré de respecter une des clauses du traité des Pyrénées pour rapprocher la France de l'Espagne.

Antoine III de Gramont, Ambassadeur à Madrid, organise le mariage de Louis XIV.

C'est encore lui qui accueille à Bayonne Louis XIV, Anne d'Autriche, Mazarin et le reste de la Cour.

Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche se rencontrent sur l'île des Faisans en plein milieu la rivière de la Bidassoa.

Louis XIV épouse à Saint-Jean-de-Luz le 9 juin 1660 l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille de Philippe IV d'Espagne, et d'Élisabeth de France. Leurs enfants sont :

Il est à noter que les époux sont doublement cousins germains :

Louis XIV donne procuration à Antoine III de Gramont pour le représenter au mariage célébré à Madrid.

Louis XIV ne connaît sa femme que depuis 3 jours.

Celle-ci ne parle pas un mot de français.

Mais le Roi l'honore fougueusement et devant témoins dès la nuit de noce.

Marie Mancini tombe en disgrâce après le mariage du roi.

Olympe Mancini conserve l'estime du roi et demeure à la cour avec Eugène-Maurice de Savoie-Carignan, son époux, et ses enfants.

Marie-Françoise de Paule de Béthisy est sous-gouvernante des filles d'honneur de la reine Marie-Thérèse d'Autriche.

Perrette Dufour devient femme de chambre de Marie-Thérèse d'Autriche.

Antoine III de Gramont accueille à Bayonne Louis XIV, Anne d'Autriche, Mazarin et le reste de la Cour.



Catherine de Bonne Dame d'honneur d'Anne d'Autriche

Catherine de Bonne est Dame d'honneur, sans gages, d'Anne d'Autriche, épouse Louis XIII, de 1664 à 1665.


Débarquement français à Djidjelli (alias Gigeri) - Gravure d'époque

Expédition de Djidjelli

Cette campagne d'Afrique s'inscrit dans la politique de la France en tant que membre de la ligue du Rhin.

Les flottes de commerce des nations chrétiennes sont continuellement attaquées et pillées par les corsaires en provenance d'Alger, de Tunis et de Tripoli : régences barbaresques placées sous administration et protection ottomane.

Les différentes expéditions punitives menées par les Anglais, les Hollandais, les Génois, les Chevaliers de Malte et les Français échouent.

Pour assurer le libre passage en Méditerranée, Jean-Baptiste Colbert, exaspéré par ces échecs continuels, décide de porter un grand coup.

Il monte une expédition militaire qui vise à s'emparer d'un des ports du littoral de Kabylie, de le fortifier et d'en faire un poste avancé permettant des sorties rapides contre les corsaires.

Sont proposées les villes de :

C'est Jijel (renommé Djidjelli par les Français) à mi-chemin entre Alger et Tunis qui est retenue.

L'expédition est menée par le royaume de France, avec le concours :

Le commandant suprême de l'expédition est François de Vendôme, bien que son passé frondeur n'inspire pas confiance à Louis XIV

Les forces terrestres sont dirigées par le lieutenant-général Charles-Félix de Galéan, comte de Gadagne, assisté :

tous deux maréchaux de camp.

L'artillerie est dirigée par Monsieur de Bétancourt, le génie par Louis Nicolas de Clerville.

Forte de 63 bâtiments, dont 15 vaisseaux et frégates, et près de 9.000 hommes (équipages inclus, l'expédition se réunit au port royal de Toulon en mars 1664.

La flotte, aux ordres d'Abraham Duquesne et du Chevalier Paul, appareille de Toulon le 2 juillet 1664.

Elle fait un détour par les Baléares pour récupérer des galères de Malte.

Elle entre dans le golfe de Bougie le 21 juillet 1664

Elle mouille devant Djidjelli le 22 juillet 1664 au soir.

Les troupes royales s'emparent de Djidjelli le 23 juillet 1664.

François-Louis Rousselet se distingue lors de cette expédition.

Ils s'opposent dans un premier temps aux Kabyles du royaume de Koukou et de celui des Béni Abbès.

En effet en dissidence avec la Régence d'Alger, ces Kabyles refusent son aide dans un premier temps.

N'arrivant pas à reprendre la ville, ils finiront pas accepter le passage des troupes du bey de Constantine et de la Régence d'Alger.

Le choix de la ville est un sujet de discorde entre le commandant de l'expédition, son second et l'ingénieur chargé des fortifications.

Charles-Félix de Galéan souhaite débarquer ses troupes à Bougie alors abandonné, mieux situé et plus à portée des secours que Djidjelli.

La mésentente entre François de Vendôme et Charles-Félix de Galéan est notamment documentée, par un courrier du 12 septembre 1664 adressé par Louis XIV à Charles-Félix de Galéan.

Une attaque des Turcs et des Kabyles est repoussée par les assiégés le 6 octobre 1664.

Le marquis de Martel part le 18 octobre 1664 de Toulon.

Il arrive en renfort à la tête de 4 vaisseaux dont La Lune, transportant notamment des chevaux, le 22 octobre 1664.

Un message du roi enjoint à François de Vendôme de reprendre la mer pour mener la chasse aux pirates.

Il laisse le commandement des troupes à terre à Charles-Félix de Galéan.

François de Vendôme et sa flotte quittent définitivement Djidjelli le 22 octobre 1664.

La peste aurait été amenée en Provence dans des rouleaux de soierie de Smyrne transportés par un navire marchand, le Lion.

Le 8 août 1664, Toulon connait son premier cas de peste et dès le mois de septembre l'épidémie s'est étendue, d'abord à Toulon, où une moitié de la population périt, puis vers Ollioules et Hyères puis Cuers.

L'épidémie entraîne une serrade de 6 mois. Cela consiste à enfermer chaque famille dans sa maison en lui interdisant toute communication avec l'extérieur, ce qui comporte l'obligation de fournir à chacun tout ce qui lui est nécessaire pour subvenir à ses besoins.

La peste s'étant déclarée à Toulon, l'embarquement prévu de troupes de renfort et de munitions est annulé.

Assiégée par les troupes turques et maures et jugée trop difficile à garder, l'ordre est donné le 30 octobre 1664 d'évacuer Djidjelli.

Djidjelli est démolie, les Français rembarquent dans la nuit du 30 au 31 octobre 1664.

Ils abandonnent une partie de l'artillerie (46 canons et 50 mortiers en bronze) et un millier de mousquets, faute, notamment, de disposer de mâts de charge.

La retraite se fait en utilisant les vaisseaux du marquis de Martel demeurés sur place : le Dauphin, le Soleil, la Notre Dame et la Lune, une flute et un brûlot.

Durant la retraite, Louis Henri de Pardaillan de Gondrin sauve la vie de Saint-Germain, unique témoin de son héroïsme.

Mais Saint-Germain meurt d'une charge en pleine tête peu après l'avoir remercié et lui avoir promis une récompense.

Cet épisode est relaté dans le sixième chapitre du roman de Jean Teulé intitulé Le Montespan et paru en 2008.

L'armée a perdu 2.000 hommes.

La Lune est un trois-mâts de troisième rang armé de 48 canons, construit au début des années 1640, sous Louis XIII et Richelieu.

Le vaisseau est commandé par François de Livenne, Commandeur de Verdille, chevalier de Malte, compte 350 hommes d'équipage.

Il embarque 10 compagnies du 1er Régiment de Picardie soit environ 800 hommes, ce qui porte à près de 1.200 le nombre des hommes embarqués sur un bateau de moins de 43 mètres de long à la flottaison et 10 de large et d'un tonnage de 800 tonnes.

La Lune arrive tant bien que mal à Toulon le 6 novembre 1664.

L'amirauté prend alors la décision de mettre en quarantaine à Porquerolles les vaisseaux qui rentrent de Djidjelli.

Une partie du régiment de Picardie, environ 400 hommes, est transbordé depuis le La Lune à bord du Mercœur.

Le La Lune se trouve en piteux état et mal radoubé. 2 maitres charpentiers, envoyés par l'Intendant de la Marine Testard de la Guette, déclarent le La Lune apte à naviguer sur une aussi courte distance.

Il fait eau par l'avant et ses pompes de cale peinent à contenir l'envahissement dès son départ de Toulon. Malgré les protestations de son commandant, le La Lune appareille.

Le 8 novembre 1664, un dernier coup de vent a raison de lui, au sud-ouest du Cap Carqueiranne dans la rade de Toulon, en face des îles d'Hyères.

Le vaisseau se disloque, s'ouvre en 2 et coule à pic comme un bloc de marbre.

Plus de 700 hommes périssent noyés, avec parmi eux le général de la Guillotière.

Il y aura moins d'une centaine de rescapés, récupérés par les chaloupes du Saint-Antoine qui suit la Lune.

Une centaine de rescapés parviennent à regagner le Port-Cros, mais abandonnés sur cette île déserte de 7 km carré, ils meurent tous de faim.

Se réchappent à la nage :

On n'aurait compté en tout que 24 rescapés.


Château de Gournay

Construction du château de Gournay

Louis Ancelin et Marie Levassor font raser l'ancien logis seigneurial en 1667.

Ils font construire le château au bord de la rivière dans l'île de Baubigné entre la Marne et bras Saint-Arnoult, dans le prolongement du pont.

Il est bâti en briques rouges et pierres de taille avec remplissage en moellons ravalés.

Ce château est le seul de style Louis XIII subsistant en Seine-Saint-Denis.


Louis III de Rouvroy de Saint-Simon - par Jean-Baptiste van Loo (1728) château de Chasnay

Retraite de Louis III de Rouvroy de Saint-Simon

André Hercule de Fleury et Louis IV Henri de Bourbon-Condé font comprendre à Louis III de Rouvroy de Saint-Simon que sa présence à la cour n'est désormais plus indispensable.

Il se retire sur ses terres de La Ferté-Vidame pour poursuivre la rédaction de ses Mémoires.

Pendant les trente ans qui lui reste à vivre, plusieurs dizaines de milliers de pages sortiront de sa plume surchauffée.

Il fait revivre, sous le règne de Louis XV, dont il boude la cour, les règnes de Louis XIII et de Louis XIV dans un langage dont l'intensité et la puissance évocatrice sont restées inégalées.



Construction des Hôtels de la Guerre,des Affaires Étrangères et de la Marine à Versailles

Depuis l'emménagement de la cour à Versailles, les ministères et les différentes administrations étaient dispersés tant à Paris que dans la ville de Versailles.

En 1759, Jean-Baptiste Berthier suggère à Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, secrétaire d'État à la Guerre, d'édifier, près du château de Versailles, un bâtiment permettant de grouper tous les services du ministère.

Jean-Baptiste Berthier est chargé dès 1759 de la construction des Hôtels de la Guerre et des Affaires Étrangères et de la Marine à Versailles.

Le Roi accorde un terrain à l'emplacement de l'ancien potager de Louis XIII.

Jean-Baptiste Berthier conçoit en 1759 l'hôtel de la Guerre de Versailles, situé au 3 de l'actuelle rue de l'Indépendance américaine.

Il construit le premier grand bâtiment conçu dans le but de limiter une propagation d'incendie en utilisant la technique dite de voûtes plates.


Château de Sceaux aujourd'hui

Construction de l'actuel château de Sceaux

Napoléon Mortier de Trévise fait construire, à l'emplacement du château de Colbert, l'actuel château de Sceaux de style Louis XIII en brique et pierre.

Les travaux sont dirigés par l'architecte Joseph-Michel Le Soufaché entre 1856 et 1862, d'après les projets de l'architecte Auguste Théophile Quantinet.

Le parc est soigneusement replanté sur les tracés de Le Nôtre.

Sous le Second Empire, le domaine sera le théâtre de fêtes brillantes.


Louis Philippe Albert d'Orléans

Mort d'Henri d'Artois

Jean de Bourbon Roi de France et de Navarre

Henri d'Artois meurt à Frohsdorf en Autriche le 24 août 1883, sans descendance.

Il est inhumé au couvent de Kostanjevica à Nova Gorica, auprès de Charles X, du dauphin, de la dauphine, et de la duchesse de Parme.

Depuis 1947, ce couvent, à l'époque en Autriche-Hongrie, est situé à 200 mètres derrière la frontière italo-slovène.

La branche aînée des Bourbon s'éteint avec lui.

Jean de Bourbon devient l'aîné des descendants d'Hugues Capet.

Le 3 septembre 1883 à Gorizia, Jean de Bourbon, ceint du cordon bleu de l'ordre du Saint-Esprit d'Henri d'Artois, que lui a remis Marie Thérèse de Modène, préside les obsèques du défunt prétendant.

Il vient juste après le représentant de François-Joseph Ier d'Autriche :

À la suite de Jean de Bourbon, se tenaient ses deux fils :

Robert Ier de Parme hérite du château de Chambord.

À cette époque, l'opinion publique a adopté la République.

Selon Marie Louis Joseph Adolphe Thiers, la République est la forme de gouvernement qui nous divise le moins.

Les élections mènent à l'Assemblée une majorité républicaine.

Tout espoir de restauration monarchique s'évanouit, et le nom de République apparait officiellement.

Beaucoup d'orléanistes se sont déjà ralliés à la République.

Une majorité de légitimistes reportent leurs espoirs de restauration de la monarchie sur Louis Philippe Albert d'Orléans, Philippe VII, héritier politique désigné d'Henri d'Artois.

Louis Philippe Albert d'Orléans est l'aîné des descendants de Louis XIII à l'exclusion des descendants de Philippe V d'Espagne, que les orléanistes estiment exclus de la succession pour être partis régner de l'autre côté des Pyrénées.

Leurs adversaires surnommeront ces derniers, par dérision, les Blancs d'Espagne.

Cependant, certains d'entre eux, afin de n'avoir pas à faire allégeance à un descendant de Philippe Égalité et de Louis-Philippe Ier de France :

Une partie des légitimistes français reconnaissent Jean de Bourbon comme Roi de France et de Navarre sous le nom de Jean III.


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