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Événements contenant la ou les locutions cherchées



33 événements affichés, le premier en 1759 - le dernier en 1875



Naissance de Joseph Fouché

Joseph Fouché dit Fouché de Nantes naît au Pellerin en Loire-Atlantique le lundi 21 mai 1759, fils de Julien Joseph Fouché (1719-1771) et de Marie Françoise Croizet (1720-1793).

Il est baptisé le 23 mai 1759 à la paroisse Notre-Dame au Pellerin.

Julien Joseph Fouché, le père, est un capitaine de marine marchande, commandant d'un brick négrier, qui s'est acheté une plantation à Saint-Domingue dans laquelle travaillent des esclaves noirs.



Mort de Julien Joseph Fouché

Julien Joseph Fouché meurt en 1771 au retour d'un voyage de traite des fièvres.

Joseph Fouché, sn fils, envisage de faire la même carrière que son père, mais sa santé fragile l'en empêche.

Joseph Fouché entre au séminaire de l'Oratoire de Nantes où il reçoit les ordres mineurs.

Les idées répandues chez les Oratoriens sont celles des Lumières et il en ressort athée.



Années de jeunesse et de formation (1759-1792)

En 1782, Joseph Fouché devient professeur de sciences.

Il est considéré comme un excellent pédagogue.

Il enseigne au collège de Niort, puis dans les villes de Saumur, Vendôme, Juilly et Arras.

À Arras, Joseph Fouché fait la connaissance de Maximilien de Robespierre.

Joseph Fouché devient franc-maçon et ne quittera jamais la maçonnerie.



Joseph Fouché Préfet des études chez les Oratoriens de Nantes

Joseph Fouché est préfet des études chez les Oratoriens de Nantes lorsqu'éclate la Révolution française.

Il en embrasse la cause avec ardeur.



Joseph Fouché Député à la Convention

Joseph Fouché est élu député en septembre 1792 par la ville de Nantes à la Convention nationale.

À la Convention, Joseph Fouché fait partie du comité de l'instruction publique.

Joseph Fouché appartient alors au parti des Girondins.



Mariage de Joseph Fouché avec Bonne-Jeanne Coiquaud

Joseph Fouché (1759-1820), Duc d'Otrante, épouse en l'église à Saint-Nicolas à Nantes le 16 septembre 1792 Bonne Jeanne Coiquaud (1763-1812).. Leurs enfants sont :

Les témoins sont :


Éxecution de Louis XVI

Condamnation à mort de Louis XVI

Mort de Louis XVI

Louis XVII Roi de France

Le 15 janvier 1793, lors d'un premier vote, Louis XVI est déclaré coupable par 707 voix pour 718 votants.

La Convention nationale se réunit au manège du château des Tuileries, en séance permanente les mercredi 16 et jeudi 17 janvier 1793.

La Convention nationale procède à un scrutin rectificatif le 18 janvier 1793.

Le vote nominal, suivi d'une justification des votants à la tribune, donne 387 votes pour la peine de mort, dont 26 demandant un éventuel sursis.

Charles-François Delacroix, Jean-Baptiste Robert Lindet, Pierre Joseph Cambon, Antoine Christophe Saliceti, Alexandre Paul Guérin de Chateauneuf-Randon et Lazare Nicolas Marguerite Carnot vote la mort de Louis XVI.

Jean-Jacques Régis de Cambacérès ne vote pas la mort, mais demande que Louis XVI soit gardé en otage jusqu'à la paix, et qu'en cas d'invasion du territoire, il soit exécuté.

Joseph Fouché voter la mort de Louis XVI et bascule vers les bancs des Montagnards.

La majorité requise étant de 361 voix, Louis XVI le roi est condamné à mort pour un unique vote.

Ce scrutin ne souffre cependant pas de contestations du fait de sa nature nominale.

On commence à le surnommer Louis le dernier.

Marie-Thérèse Charlotte de France commence à écrire ses mémoires peu avant l'exécution de son père.

Louis XVI meurt le 21 janvier 1793, guillotiné à Paris sur la place de la Révolution, ancienne place Louis XV, aujourd'hui place de la Concorde.

Les bourreaux veulent dépouiller Louis XVI de ses habits. Il les repousse fièrement, se déshabille lui-même et défait le col de sa chemise.

Ils veulent lui lier les mains. Cette dernière humiliation le révolte : Que prétendez-vous ?, demande-t-il. " Vous lier ", lui est-il répondu. Louis XVI reprend : Me lier ? Non, je n'y consentirai jamais. Faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas ; renoncez à ce projet. Avec un mouchoir, Sire demande le bourreau Sanson avec respect, montrant un morceau de soie.

Louis XVI, qui n'avait plus été appelé Sire depuis bien longtemps, accuse le coup. Il hésite quand il se tourne vers son confesseur. Les bourreaux vont l'empoigner quand l'abbé Henri Edgeworth de Firmont lui dit : Sire, dans ce nouvel outrage je ne vois qu'un dernier trait de ressemblance entre Votre Majesté et le Dieu qui va être votre récompense.

Louis XVI lève les yeux au ciel : Assurément, dit-il, il ne faut rien de moins que son exemple pour que je me soumette à un tel affront. Et se tournant vers les bourreaux : Faites ce que vous voudrez, je boirai le calice jusqu'à la lie. Il se laisse dès lors lier les mains et couper les cheveux. S'appuyant sur l'abbé Henri Edgeworth de Firmont il monte calmement les marches qui conduisent à l'échafaud. L'abbé Henri Edgeworth de Firmont craint que le courage commence à lui manquer, et il ajoute, ému : Fils de Saint-Louis, montez au Ciel !

Mais, parvenu au pied de la guillotine, Louis XVI, placide, considère un instant les instruments de son supplice et demande si les tambours s'arrêteront de battre. Il s'avance pour dire : Je meurs innocent des crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez verser ne retombe pas sur la France.

Il veut poursuivre mais les tambours couvrent ses dernières paroles. On crie aux bourreaux de faire leur office. Le roi déchu redevint silencieux, et n'oppose plus aucune résistance à l'exécution.

Le couperet siffle à 10 heures 22, sous les yeux de 5 ministres du conseil exécutif provisoire et de quelques autres personnes, invitées par le ministre de la Marine dans son bureau, pour assister à l'exécution.

Il est inhumé au cimetière de la Madeleine, rue d'Anjou-Saint-Honoré.

Louis XVII est séparé de Louis XVI, le matin du 21 janvier 1793.

En vertu du principe selon lequel la continuité dynastique est automatique en France, Louis XVII succède à son père et devient Roi de France.

Il est reconnu comme tel par Louis XVIII alors émigré à Hamm, près de Düsseldorf en Westphalie.

Les Vendéens et les Chouans, mais aussi de fidèles royalistes dans d'autres provinces, se battront et mourront en son nom. Leurs étendards portent l'inscription : Vive Louis XVII.

Le jeune Louis XVII est confié à sa mère, également emprisonnée au Temple.



Joseph Fouché En mission dans l'Ouest et le Centre

Joseph Fouché est envoyé en mission dans l'Ouest et le Centre, et devient un propagandiste ardent de l'esprit révolutionnaire.

Joseph Fouché organise la Garde nationale à Nantes, recrutant des volontaires contre les vendéens.

Joseph Fouché effectue une intense entreprise de déchristianisation de la Nièvre.

C'est au cours de ses missions dans le Centre que se manifesteront certaines dérives :


Siège de Lyon

Siège de Lyon

Charles Gaspard II de Clermont-Tonnerre Condamné à mort

L'Armée des Alpes est chargée de pacifier Lyon, réputée en rébellion contre-révolutionnaire.

Une offensive de l'armée sardo-piémontaise en Savoie retarde François Étienne Christophe Kellermann.

Les troupes républicaines,, commandées par François Étienne Christophe Kellermann font mouvement vers Lyon à partir du 10 août 1793.

Le 12 août 1793, le département est séparé en Rhône et Loire.

Arrivés de l'est, Albitte et 10 000 hommes emmenés par Laporte s'installent à La Guillotière.

Arrivés du nord, 9 000 hommes emmenés par Dubois-Crancé et Gauthier prennent position au château de La Pape, entre Rhône et Saône.

10 000 hommes emmenés par Javogues arrivent du sud-ouest de Montbrison.

Fin août 1793, les premiers combats permettent aux colonnes républicaines d'avancer jusqu'aux redoutes, qui protègent les abords des ponts sur la Saône.

8 000 hommes emmenés par Reverchon arrivent du nord-ouest de Villefranche, le 1er septembre 1793.

Face à ces quelque 65 000 hommes, les troupes insurgées comptent moins d e 10 000 hommes.

Les insurgés conservent le contrôle de l'essentiel de l'ouest du département de Rhône-et-Loire.

Une délégation se rend à Semur-en-Brionnais pour demander à Louis François Perrin de venir prendre le commandement des troupes lyonnaises.

Le général accepte, en toute lucidité d'après le compte-rendu qu'en font les membres du groupe venus le solliciter et auxquels il répond :

Avez-vous bien réfléchi à toutes les conséquences d'une guerre contre la convention, ce pouvoir central qui peut disposer contre vous de tant de ressources ?

Avez-vous songé aux sacrifices de toute nature qu'il vous faudra faire pour soutenir une lutte inégale ?

Savez-vous bien ce qu'est une guerre civile ?

Le général François Amédée Doppet remplace François Étienne Christophe Kellermann à partir de septembre 1793.

Dans la nuit du 15 au 16 septembre 1793, les Lyonnais se replient sur leurs retranchements de La Croix-Rousse au nord et sur la tête-de-pont des Brotteaux à l'est.

Avec l'avancée des troupes républicaines, qui réduit la portion de territoire aux mains des insurgés, la ville sombre dans la disette.

La Convention nationale ordonne le bombardement de Lyon.

Après une première sommation, le 22 septembre 1793 commence le bombardement de la ville, depuis La Guillotière, avec des boulets chauffés au rouge.

Le 29 septembre 1793, au sud-ouest de la ville, le fort de Sainte-Foy tombe aux mainsdes assiégeants, puis ce sont ceux de Saint-Irénée et de Saint-Just.

Les troupes républicaines descendent sur le confluent, achevant l'investissement de la ville.

Le 29 septembre 1793, Louis François Perrin tente une sortie avec un escadron de cavalerie, le dernier restant, et repousse l'armée de la Convention de l'autre côté du pont de la Mulatière.

Une trêve interrompt les combats jusqu'au 7 octobre 1793.

Des pourparlers sont lancés le 8 octobre 1793.

Dans la ville, après délibération des sections, et malgré Louis François Perrin, une députation emmenée par l'ancien constituant Périsse du Luc se rend aux avant-postes des troupes de la Convention pour ouvrir des négociations.

Le 8 octobre 1793, tombent les forts Saint-Irénée et Saint-Just, à l'ouest, les troupes commandées par Étienne François Giraud des Écherolles ne parvenant pas à repousser l'ennemi.

Lyon est prise et les autorités civiles lyonnaises capitulent à midi le 9 octobre 1793.

Le 9 octobre 1793, à l'aube, Louis François Perrin et ses principaux lieutenants tentent une sortie par le faubourg de Vaise avec une troupe de 1 200 à 2 500 hommes ou 1.000 fantassins et 200 cavaliers, divisés en 3 corps, ainsi que quelques civils.

L'objectif est de passer la Saône en aval de Trévoux, puis de gagner la Suisse.

L'avant-garde, commandée par Rimbert et le corps principal, sous les ordres de Louis François Perrin, parviennent à traverser les lignes sous le feu des assiégeants, mais l'arrière-garde, sous les ordres du comte de Virieu, est anéantie dans le défilé de Saint-Cyr.

Passant par Vaise, Louis François Perrin s'enfuit jusqu'à Saint-Romain-de-Popey puis Sainte-Agathe-en-Donzy.

La plupart de leurs compagnonstombent sous les coups des habitants des villages traversés durant leur véritable débandade à travers le Lyonnais et le Beaujolais.

D'autres sont capturés, comme Plantigny, Clermont-Tonnerre, Arnaud et Rimbert.

Les derniers hommes de Louis François Perrin (80 ou 100) sont finalement rejoints, capturés ou taillés en pièces au mont Popey le 11 octobre 1793.

À Lyon, conduite par Georges Auguste Couthon puis Collot d'Herbois et Joseph Fouché, la répression qui suit, est sévère.

La ville perd son nom au profit de Commune affranchie.

Charles Gaspard II de Clermont-Tonnerre Général de l'armée lyonnaise est condamné à mort par la commission de justice militaire de Lyon, le 18 octobre 1793.



Joseph Fouché En mission dans le Lyonnais

Sur proposition de Bertrand Barère, Jean-Marie Collot d'Herbois et Montaut sont nommés par la Convention pour remplacer Dubois-Crancé, qui a pourtant déjà pris le contrôle de l'insurrection lyonnaise.

Joseph Fouché, alors dans la Nièvre, est prié de les y rejoindre le 30 octobre 1793 :

Le salut de la patrie vous appelle à Ville-Affranchie, partez, votre patriotisme nous répond de votre zèle et de la fermeté avec laquelle il faut opérer dans cette ville rebelle.

Joseph Fouché est-il chargé de faire exécuter le décret qui ordonne la destruction de cette ville, et il encourage les cruautés qui sont commises alors.

À cette occasion, il gagne le surnom de mitrailleur de Lyon, pour avoir substitué à la guillotine, jugée trop lente, l'exécution de masse des habitants jugés suspects par la mitraille : des canons tirent sur des groupes de plusieurs dizaines de condamnés.

1 683 Lyonnais sont victimes de la répression de Joseph Fouché.

Le 2 frimaire An II soit le 22 novembre 1793, Joseph Fouché écrit avec Collot d'Herbois, à la Convention :

On n'ose pas encore vous demander le rapport de votre premier décret sur l'anéantissement de la ville de Lyon, mais on n'a presque rien fait jusqu'ici pour l'exécuter.

Les démolitions sont trop lentes, il faut des moyens plus rapides à l'impatience républicaine.

L'explosion de la mine et l'activité dévorante de la flamme peuvent seules exprimer la toute-puissance du peuple.

Sa volonté ne peut être arrêtée comme celle des tyrans, elle doit avoir les effets du tonnerre.

Les violences inouïes qui sont perpétrées à Lyon ne peuvent que satisfaire les vœux du cabinet britannique dont les directives sont de fomenter à l'intérieur un maximum de troubles, en sorte que la nation française soit déconsidérée aux yeux de l'Europe unie dans une même réprobation, et que les États disposés à la neutralité n'entament aucun pourparler avec les républicains.

Dans l'exercice de son mandat, Joseph Fouché est accusé de dilapidations et de détournements.

Ainsi, cet arrêté pris par lui et son collègue Albitte :

Les représentants du peuple envoyés à Commune-Affranchie pour y assurer le bonheur du peuple requièrent la commission des séquestres de faire apporter chez eux 200 bouteilles du meilleur vin qu'ils pourraient trouver, et en outre, 500 bouteilles de vin rouge de Bordeaux, première qualité, pour leur table.

Au même moment, Joseph Fouché intrigue discrètement par des rapports fallacieux adressés aux comités réunis :



Vote de a liberté des Noirs

La liberté des Noirs est votée à Paris par la Convention, le 16 Pluviôse an II soit le 4 février 1794.

Le 20 ventôse an II soit le 10 mars 1794, Joseph Fouché fait organiser à Lyon une fête en l'honneur de la liberté des Noirs.



Rappel à Paris de Joseph Fouché

Joseph Fouché est appelé à Paris le 7 germinal An II soit le 27 mars 1794 à la demande de Maximilien de Robespierre malgré la protection de Billaud-Varenne.

Joseph Fouché réintègre la Convention le 17 germinal le 8 avril 1794.

La Convention renvoie son rapport au comité de salut public. Il justifie la violence de la répression lyonnaise en disant :

Le sang du crime féconde le sol de la liberté et affermit sa puissance.

Charlotte de Robespierre décrit dans ses Mémoires une entrevue de Joseph Fouché avec Maximilien de Robespierre:

Mon frère lui demande compte du sang qu'il a fait couler et lui reproche sa conduite avec une telle énergie d'expression que Joseph Fouché est pâle et tremblant.

Il balbutie quelques excuses et rejette les mesures cruelles qu'il a prises sur la dureté des circonstances.

Maximilien de Robespierre lui répond :

Par la suite, après le reflux de la Terreur, Joseph Fouché cherchera à rejeter la faute sur Collot d'Herbois.



Joseph Fouché Président du club Jacobins

Se justifiant devant les Jacobins, Joseph Fouché parvient à se faire élire à la présidence du club le 16 prairial An II soit le 4 juin 1794, en l'absence de Maximilien de Robespierre.

Toutefois, quand des délégations de Nevers et du Morvan viennent l'accuser, Maximilien de Robespierre l'attaque ouvertement. Il l'accable de reproches, particulièrement l'usage infâme des pouvoirs qu'on lui ont confiés et il lui dit qu'il lui est demandé des comptes du sang dont il s'est couvert.



Joseph Fouché Chassé des Jacobins

Joseph Fouché est chassé le 24 prairial An II soit le 12 juin 1794 des Jacobins sous l'influence de Maximilien de Robespierre.

Joseph Fouché sait alors, comme il l'écrira dans ses Mémoires, qu'il a l'honneur d'être inscrit sur ses tablettes à la colonne des morts.


Exécution de Robespierre, Saint-Just, Georges Auguste Couthon et Dumas

Complot du 9 Thermidor An II

Mort de Georges Auguste Couthon

Mort deSaint-Just

Mort de Maximilien de Robespierre

Fin de la Terreur

Le Comité de salut public s'est divisé. Maximilien de Robespierre n'y paraît plus depuis plus d'un mois.

Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, Carnot se sentent menacés et prennent contact avec d'autres groupes :

Le 5 thermidor An II soit le Bertrand Barère est à l'origine de la réunion de réconciliation des deux comités, réconciliation acceptée, semble-t-il, par Georges Auguste Couthon et Saint-Just mais rejetée par Maximilien de Robespierre.

Au cours de la nuit du 8 et 9 Thermidor An II soit les 26 et 27 juillet 1794, se battant avec énergie pour sauver sa vie, Joseph Fouché joue un rôle décisif, dans les négociations avec les chefs de la Plaine, leur promettant la fin de la Terreur pour prix de leur alliance.

Modéré de cœur comme de raison, Lazare Nicolas Marguerite Carnot prend position contre Maximilien de Robespierre et Saint-Just.

Le 8 thermidor An II soit les 26 juillet 1794, Bertrand Barère adopte une attitude attentiste, tentant de jouer les conciliateurs.

Au soir du 9 Thermidor An II soit le 27 juillet 1794 Bertrand Barère présente le décret mettant les partisans de Maximilien de Robespierre, hors la loi, mesure qui va largement contribuer à paralyser l'insurrection.

Maximilien de Robespierre Saint-Just, Georges Auguste Couthon et Dumas meurent place de la Révolution à Paris le 28 juillet 1794 exécutés.

La Grande Terreur s'achève par l'élimination des Robespierristes, du 9 au 12 thermidor an II soit du 27 au 30 juillet 1794.

Bertrand Barère, c'est la Plaine, ralliée au gouvernement révolutionnaire tant que celui-ci lui semble indispensable pour sauver la Révolution, mais désireuse d'effacer terreur et dictature dès lors que la Révolution lui semble sauvée.

Joseph Fouché est marginalisé.

Le sort de Louis XVII s'améliore relativement, même s'il demeure prisonnier dans la tour du Temple.

Jeanne Marie Ignace Thérésa Cabarrus est surnommée Notre-Dame de Thermidor parce qu'elle a poussé Jean-Lambert Tallien, le conventionnel, son amant d'alors, à renverser Maximilien de Robespierre.

Charles-François Delacroix se rallie à la réaction thermidorienne, et est envoyé en mission en Ardennes.



Joseph Fouché Attaqué à la Convention

Joseph Fouché est durement attaqué à la Convention le 27 thermidor soit le 14 août 1795 où Merlino prend sa défense.

Il se rapproche de Gracchus Babeuf qui a formé un groupe d'opposition aux Thermidoriens.



Amnistie de Joseph Fouché

Joseph Fouché bénéficie de l'amnistie de brumaire an IV.

Discrédité, sans emploi, Joseph Fouché vit quelque temps d'expédients.

Chargé d'une mission dans les Pyrénées-Orientales pour la délimitation des frontières franco-espagnoles, Joseph Fouché est employé ensuite par le Directoire dans sa police secrète.

Puis Joseph Fouché fait des affaires avec les banquiers Gabriel Julien Ouvrard et Hainguerlot et obtient, grâce à Réal, une participation dans une compagnie de fournisseurs aux armées.

Joseph Fouché est représentant du Directoire en République cisalpine, où son comportement est des plus douteux, puis en Hollande.



Joseph Fouché Ministre de la police

Joseph Fouché devient ministre de la Police le 2 thermidor an VII soit le 20 juillet 1799.

Joseph Fouché déploie dans ce poste une grande activité ainsi qu'une sagacité rare.


Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents - par François Bouchot (1840) - Château de Versailles Les trois consules – Cambacérès Napoléon Lebrun

Coup d'État du 18 brumaire an VIII

Le Consulat

Le coup d'État du 18 brumaire an VIII soit le 9 novembre 1799 se prépare dans la maison de Joséphine de Beauharnais, rue Chantereine.

Lors des préparatifs du coup d'État, Joseph Bonaparte tente de concilier :

Jean-Baptiste Jules Bernadotte refuse de participer à ce coup d'État.

C'est dans l'orangerie du château de Saint-Cloud, devenu bien national, que se déroule ce Coup d'État.

Joachim Murat chasse les députés, Jean-Baptiste Bessières assure la protection de Napoléon Ier.

Étienne Jacques Joseph Alexandre Macdonald commande les Compagnies Versaillaises et appuie Napoléon Ier.

Joseph Fouché rend service à Napoléon Ier lors de ce coup d'État ne prenant aucune mesure contre lui.

Le Directoire est supprimé au profit du Consulat.

Le Conseil des Cinq-Cents est dissous.

Le Tribunat reprend une partie de ses attributions.

Napoléon Ier devient premier Consul.

Le poste de ministre de la Justice permet à Jean-Jacques Régis de Cambacérès d'appuyer le coup d'État.

Charles-François Lebrun devient troisième consul, particulièrement chargé des finances.

Après le 18 brumaire, Barthélemy Louis Joseph Schérer se retire dans ses terres.

Jean-Baptiste Robert Lindet quitte la vie politique après ce coup d'État qu'il réprouve, et reprend son activité d'avocat.

Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul échappe au supplice à la faveur du coup d'État du 18 brumaire an VIII.

Antoine Christophe Saliceti est hostile à ce Coup d'État,

François Cacault se rallie à Napoléon Ier.

Napoléon Ier marginalise Emmanuel-Joseph Sieyès.

Après ce coup d'État, Louis César Gabriel Berthier est nommé inspecteur aux revues.

Lazare Nicolas Marguerite Carnot est rappelé par le Premier Consul après le 18 brumaire an VIII.

Pierre Marc Gaston de Lévis rentre en France au 18 brumaire et est devient pair de France.


Giuseppe Ceracchi

Conspiration des poignards

Dans ses Mémoires, Joseph Fouché affirme que, vers la mi-septembre 1800, il est question d'un complot visant à assassiner Napoléon Ier à l'Opéra.

Un nommé Harel, présenté comme l'un des complices, fait de concert avec Lefebvre, commissaire des guerres, des révélations à Bourienne, secrétaire de Napoléon Ier.

Il désigne les conjurés.

Harel est chargé de dresser un piège aux conjurés en leur procurant, comme il le leur a promis, 4 hommes armés, disposés à l'assassiner Napoléon Ier.

Le jour du simulacre d'attentat le 18 vendémiaire an IX soit le 10 octobre 1800, dans la soirée lors de la représentation de l'opéra des Horaces, des hommes apostés par la contre-police, et sur le compte desquels les conjurés ont été abusés, au lieu de poignarder Napoléon Ier, arrêtent Joseph Diana, Giuseppe Cerrachi sur place

D'autres complices sont appréhendés à leur domicile.

Sont mis en cause :

Arrêtés, ces derniers sont internés à la prison du Temple.



Proscription des jacobins

Après l'attentat de la rue Saint-Nicaise, l'enquête s'oriente dans un premier temps en direction des milieux des Jacobins exclusifs, qui ont conservé une grande influence dans le faubourg Saint-Antoine.

Miraculeusement rescapé, Napoléon Ier est convaincu que c'est dans ce milieu jacobin qu'il faut chercher les auteurs de l'attentat.

Au contraire, Joseph Fouché accuse les Chouans, mais Napoléon Ier ne l'écoute pas, convaincu que sa politique :

a trop affaibli leurs rangs.

La répression frappe le camp jacobin, touchant jusqu'à la veuve de Marat.

Afin de décapiter l'opposition de gauche, une liste de 133 proscrits est établie.

Quand la police de joseph Fouché arrête Pierre Robinault de Saint-Régeant et François-Joseph Carbon et établit que le complot de Nivôse est l'œuvre des Chouans, il est trop tard.

Par précaution, les jacobins ne sont pas condamnés pour leur participation supposée dans l'affaire de la rue Saint-Nicaise, mais au nom du salut public.

Toutefois, la mesure suscite l'opposition du Tribunat, qui y est farouchement hostile, et du Corps Législatif, qui se montre peu enthousiaste.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord suggère alors de faire voter la mesure par le Sénat conservateur, assemblée plus docile dont les délibérations ont l'avantage d'avoir lieu à huis clos.

Le 14 nivôse an IX soit le 4 janvier 1801, le Premier Consul Napoléon Ier et ses deux collègues Jean-Jacques Régis de Cambacérès et Charles-François Lebrun exilent 130 Jacobins.

Le décret consulaire explique : 130 citoyens dont les noms sont indiqués, suspects de porter une responsabilité partielle dans la tentative terroriste du 3 Nivôse, seront placés sous surveillance spéciale à l'extérieur du territoire européen de la République.

Le 15 nivôse an IX soit le 5 janvier 1801 le Sénat ratifie ce décret en votant un sénatus-consulte qui certifie que l'action des Consuls a préservé la constitution.

Les 130 infortunés sont condamnés à la déportation sans procès ni pouvoir faire appel.

Compris dans la liste des proscrits, Barthélémy Aréna et René-Pierre Choudieu parviennent à s'échapper.

71 militants révolutionnaires partent de Paris le 12 et le 16 janvier 1801 en direction de Nantes.

Sur les 39 hommes du premier convoi, un est gracié in extremis.

Les 38 autres sont déportés vers les Seychelles à bord de la corvette La Flèche dans les premiers jours de pluviôse an IX soit en fin janvier 1801.

Les 32 hommes du second convoi montent à bord de la frégate La Chiffonne le 23 germinal an IX soit le 13 avril 1801.

Parmi ces hommes, on compte :

Ils arrivent le 22 messidor an IX soit le 11 juillet 1801, après 89 jours de traversée.

Les 60 autres sont emprisonnés aux îles de Ré et d'Oléron et au fort de Joux, comme :



Cession du château de Ferrières

Les domaines de Pontcarré et de Ferrières appartiennent à Racine du Jonquoy, intendant général du Génie.

En 1801, Joseph Fouché achète les domaines de Ferrières et de Pontcarré et fait remanier le château par Bernard Poyet.



Enquête sur l'attentat de la rue Saint-Nicaise

Jean-Antoine-Claude Chaptal de Chanteloup Ministre de l'Intérieur

En étroite collaboration avec Joseph Fouché, Louis Nicolas Dubois, le préfet de police, fait rassembler par ses hommes les restes de la jument et de la charrette sur la scène de l'explosion.

À partir de ces éléments, la police interroge tous les vendeurs de chevaux de la capitale.

L'un d'eux donne la description de l'homme qui a acheté sa jument.

Le 18 nivôse an IX soit le 8 janvier 1801 François-Joseph Carbon l'homme qui a fabriqué la bombe, est identifié :

Joseph Fouché apporte à Napoléon Ier la preuve indubitable que les conspirateurs sont des royalistes chouans.

De même, Joseph Fouché montre à Bonaparte les éléments qui prouvent que la bombe fabriquée par Chevalier, qui est accusé par la police de Louis Nicolas Dubois d'être l'auteur de la " machine infernale ", diffère de la bombe qui a explosé dans la rue Saint-Nicaise.

Joseph Fouché, qui a comploté avec Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord et Dominique Clément de Ris pour remplacer Napoléon Ier, apparaît désireux de prouver sa loyauté à ce dernier.

Sa position est d'autant plus délicate que ses liens personnels avec le parti d'extrême gauche sont connus.

Joseph Fouché veut prouver que ce sont les royalistes chouans qui ont tenté d'assassiner Napoléon Ier.

Mais Napoléon Ier refuse d'écouter son ministre.

Le 21 nivôse an IX soit le 11 janvier, 1801, l'infortuné chimiste Chevalier est exécuté sur ordre de Napoléon Ier.

Le 28 nivôse an IX soit le 18 janvier 1801, François-Joseph Carbon, le véritable auteur de la bombe, est arrêté.

Sous la torture, François-Joseph Carbon donne les noms de ses complices :

Le 30 nivôse an IX soit le 20 janvier 1801, Napoléon Ier fait exécuter le pamphlétaire Metge et 2 de ses amis, bien qu'il n'y ait aucune preuve que n'importe lequel d'entre eux ait été impliqué dans un complot contre lui.

Le 1er pluviôse an IX soit le 21 janvier 1801, Bonaparte nomme le scientifique Jean-Antoine-Claude Chaptal de Chanteloup au poste de ministre de l'Intérieur.

Le 25 janvier 1801, Pierre Robinault de Saint-Régeant est arrêté par la police.

Jugés du 30 mars au 3 avril 1801, Pierre Robinault de Saint-Régeant et François-Joseph Carbon sont condamnés à mort.

Les autres prévenus, qui Ont croisé leur route par hasard, ou n'ont pas joué un rôle criminel, sont condamnés à de courtes peines de prison.

Pierre Robinault de Saint-Régeant est exécuté le 30 germinal an IX soit le 20 avril 1801 en place de Grève, à Paris.

En revanche, Joseph Picot de Limoëlan parvient à s'échapper et passe aux États-Unis.

Il a exprimé un sentiment de culpabilité au sujet de la mort de la jeune Marianne Peusol, qui tenait la bride de la jument.



Joseph Fouché à nouveau Ministère de la police

Joseph Fouché redevient ministre de la police le 10 juillet 1804.



Joseph Fouché Comte Fouché et de l'Empire

Joseph Fouché devient 1er Comte Fouché et de l'Empire le 24 avril 1808.



Prise de la forteresse de Bath

Cession du sud de la Hollande à la France

Joseph Fouché obtient pour Jean-Baptiste Jules Bernadotte l'armée de l'Escaut à fin juillet 1809.

Lorsqu'en 1809 une armée britannique débarque dans l'île de Walcheren et conquiert la forteresse stratégique de Bath, ouvrant ainsi la route vers Anvers.

Louis-Bonaparte Ier de Hollande réussit à arrêter à temps la marche des Britanniques qui sont décimés par les fièvres.

Louis-Bonaparte Ier de Hollande rassemble des troupes à la hâte et reprend la forteresse.

Jean-Baptiste Jules Bernadotte repousse les Britanniques débarqués à Walcheren en juillet 1809.

Napoléon Ier juge que son frère est un incapable.

Selon lui, c'était le refus de Louis d'introduire en Hollande la conscription, sous prétexte qu'elle est impopulaire, qui a permis au Royaume-Uni de réussir son invasion.

Napoléon Ier essaie d'abord de séduire son frère en lui proposant le trône d'Espagne, mais Louis refuse.

L'empereur décide alors de prendre le commandement lui-même.

Pendant l'été 1809, Louis-Bonaparte Ier de Hollande doit, sur l'ordre de son frère, se rendre à Paris, bien qu'en traînant les pieds et là, après des mois de querelle, il est obligé de signer un traité cédant à la France le sud de la Hollande.

Malgré son succès, Jean-Baptiste Jules Bernadotte se voit encore une fois privé de son commandement.

Napoléon Ier lui enlève l'armée de l'Escaut dès septembre 1809.


Joseph Fouché - Duc d'Otrante

Joseph Fouché Duc d'Otrante

Joseph Fouché devient 1er Duc d'Otrante le 15 août 1809.



Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara Ambassadeur à Vienne

Mort de Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara

En 1813, Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara est envoyé comme ambassadeur à Vienne.

Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara s'arrête à Prague en compagnie de Joseph Fouché afin de mener des négociations avec Clément-Wenceslas de Metternich.

L'échec de la conférence entraîne son rappel par Napoléon Ier qui lui confie le commandement de la place de Torgau, en Saxe.

Louis-Marie-Jacques-Almeric de Narbonne-Lara meurt à Torgau le 17 novembre 1813 des suites d'une chute de cheval.



Louis XVIII au château d'Arnouville-lès-Gonesse

Visite de Joseph Fouché à Louis XVIII

En juillet 1815, Louis XVIII, de retour d'exil, s'arrête quelques jours au château d'Arnouville-lès-Gonesse et y reste pendant les 3 jours qui précédent son entrée à Paris.

Le 7 juillet 1815, 3 000 hommes de la garde nationale de Paris s'y rendent pour complimenter le roi.

Chateaubriand évoque ce séjour dans les Mémoires d'outre-tombe (I, XXIII, 20).

Quelque jour plus tard, Louis XVIII reçoit à l'abbaye de Saint-Denis la visite de Joseph Fouché, amené par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.



Mariage de Joseph Fouché avec Gabrielle-Ernestine de Castellane

Joseph Fouché est veuf de Bonne-Jeanne Coiquaud.

Joseph Fouché épouse à Paris le mardi 1er août 1815 Gabrielle-Ernestine de Castellane.



Exil de Joseph Fouché

Frappé par la loi du 12 janvier 1816, ayant voté la mort de Louis XVI, Joseph Fouché est exilé en tant que régicide.



Mort de Joseph Fouché

Joseph Fouché meurt à Trieste le mardi 26 décembre 1820 en exil.



Transfert des cendres de Joseph Fouché

Le 14 juin 1875, les cendres de Joseph Fouché sont transférées au cimetière de Ferrières-en-Brie, en Seine-et-Marne, où il avait acheté un château qui sera plus tard la propriété du Baron de Rothschild.


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