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Événements contenant la ou les locutions cherchées



164 événements affichés, le premier en 1370 - le dernier en 1650



Abandon du palais royal

Première horloge publique à Paris

Charles V le Sage abandonne le palais royal de l'île de la Cité.

Le rez-de-chaussée du bâtiment bordant le quai de l'Horloge et les deux tours sont converties en prison d'État en 1370. L'étage supérieur est réservé au Parlement.

Vers 1370, la tour de l'Horloge accueille la première horloge publique à Paris, construite par Henri de Vic, horloger lorrain.

Son cadran est entièrement refait par Germain Pilon, sous le règne d'Henri III de France.

C'est le cadran actuel, placé sur le manteau royal de la France au fond d'azur fleurdelisé, où est portée la date de la réfection.

L'horloge est encadrée de deux grandes figures allégoriques qui représentent la Loi et la justice.

Deux plaques posées au-dessus et au-dessous de l'horloge portent des inscriptions latines.



Mariage de Jean de Selve avec Cécile de Buxis

Par un contrat du 2 janvier 1502, Jean de Selve épouse à Toulouse le 18 janvier 1502 Cécile de Buxis ou Buxy ou Buxi ou des Buis (morte en 1557), fille d'Antoine ou Jean de Buxis, Conseiller au parlement de Toulouse, et de Béatrix ou Béatrice de Monestier, Dame de Monstrade ou Moustade, en Languedoc. Leurs enfants sont :


Catherine de Médicis

Mariage de Henri II de France avec Catherine de Médicis

François Ier de France veut s'allier avec Clément VII, lui-même Médicis, restaurant ainsi la paix entre la France et la papauté, faisant ainsi front commun contre Charles Quint.

Louis de Brézé et Diane de Poitiers appuient le choix de l'arrière petite-fille de Laurent le Magnifique, considérée comme une fille de marchands par les opposants à l'union.

Le contrat de mariage est signé à Marseille le 27 octobre 1533.

Henri II de France épouse à Marseille le 28 octobre 1533 Catherine de Médicis, sans grand enthousiasme. Leurs enfants sont :

Ils ne se voient que quelques jours avant les noces.

Catherine de Médicis est une femme intelligente et cultivée.

Proche de François Ier de France, elle est vite appréciée par les français.

Henri II de France, malgré ses liaisons, reste attentionné vis à vis de sa femme.

Diane de Poitiers pousse Henri II à multiplier les visites nocturnes à sa femme lorsque les rumeurs de répudiation s'élèvent devant la stérilité prolongée du couple.

Durant les onze premières années de leur union, Catherine de Médicis ne donne aucun enfant à Henri II.

Leurs enfants garderont de l'héritage syphilitique de François Ier de France et de Laurent le Magnifique une fragilité congénitale qui sera fatale à la survie de la dynastie.

Sur les 10 enfants seulement 3 survivront à l'âge adulte.

Trois seront Roi de France : François II de France, Charles IX de France, Henri III de France.

Clément VII donne une messe fastueuse suivi d'un banquet et d'un bal masqué.

Françoise de Brézé, fille de Diane de Poitiers, est aux commandes de la maison de Catherine de Médicis.

Jacqueline de Rohan-Gyé est dame d'honneur de Catherine de Médicis.



Mariage de Jean V de Rieux avec Béatrix de Jonchères

Jean V de Rieux épouse en 1548 Béatrix de Jonchères (vers 1516-1575), Dame de La Perrière-en-Anjou. Leurs enfants sont :



Mariage de Nicolas de Lorraine avec Marguerite d'Egmont

Nicolas de Lorraine épouse à Bruxelles le 1er mai 1549 Marguerite d'Egmont. Leurs enfants sont :


Bertrand Raimbaud VI de Simiane - Jean Clouet en 1551

Mariage de Bertrand Raimbaud VI de Simiane avec Guyonne Alleman

Bertrand Raimbaud VI de Simiane épouse en 1551 Guigonne d'Alemand ou Guyonne Alleman (mort en 1573), Petite nièce de Bayard? fille de Charles d'Alleman et d'Anne de Tholigny, Dame de la Val, de la Terrace, de Lombin, d'Albigny, Bully, Mont-Roma. Leurs enfants sont :



Naissance de Henri III de France

Henri III Duc d'Angoulême

Alexandre-Édouard, futur Henri III de France, naît à Fontainebleau le 19 septembre 1551, fils d'Henri II de France et de Catherine de Médicis. Il reçoit d'abord le titre de Duc d'Angoulême et est le préféré de sa mère.

Il grandit à Amboise, avec Jacques Amyot et François de Carnavalet pour précepteurs.



Jacques Amyot Précepteur des fils d'Henri II de France

En 1557, rentré en France, Jacques Amyot est nommé précepteur des fils d'Henri II de France :


Marguerite de Valois vers 1560

Marguerite de Valois et Catherine de Médicis

Avec Catherine de Médicis, sa mère, Marguerite de Valois entretient des rapports distants, éprouvant pour elle un mélange d'admiration et de crainte.

Marguerite de Valois est principalement élevée avec ses frères Henri III de France et François d'Alençon puisque Élisabeth de France et Claude de France, ses sœurs viennent de se marier.


Charles IX Charles IX

Mort de François II de France Roi de France

Charles IX de France Roi de France

Catherine de Médicis Régente

Libération de Louis Ier de Bourbon-Condé

Le règne de François II de France qui ne dure que quelques mois est l'un des plus brefs de l'histoire des rois de France.

Sa frêle constitution ne lui permet pas de supporter longtemps les excès sportifs auxquels il tente de se livrer.

François II de France meurt à Orléans, des suites d'une méningite, le 5 décembre 1560.

En 1560, Charles IX de France, son frère, devient Roi.

Sa mère, Catherine de Médicis, reste régente du royaume pendant la minorité de Charles IX de France.

Elle manifeste d'éminentes qualités politiques tout en se montrant entièrement dénuée de scrupules.

François de Montmorency assiste aux États généraux tenus à Orléans, que François II de France avait convoqués, se déclarent incompétents et se dispersent.

François Ier de Lorraine-Guise, Charles Ier Cardinal de Lorraine et leur parti sont écartes de la cour et du pouvoir, assistant alors impuissant à l'introduction du protestantisme à la cour.

Jacques d'Albon parvient à rester en place.

Louis Ier de Bourbon-Condé est libéré par Catherine de Médicis, qui a besoin du contrepoids que représente un prince du sang face aux Guise.

François d'Alençon, initialement prénommé Hercule, reçoit le prénom de François.

Marguerite de Valois vit à la cour au côté d'Henri III de France et de François d'Alençon, ses deux frères ainés ainsi que du jeune Henri IV de France.

Jean II Babou de La Bourdaisière se retire la cour.



Henri III de France Duc d'Orléans

En 1560, Henri III de France est fait Duc d'Orléans.


Guerres de religion

Première guerre de religion

Édit de Saint-Germain

Massacre de Wassy

Retour forcé de la famille royale à Paris

Le 17 janvier 1562, Catherine de Médicis promulgue l'Édit de Saint-Germain ou l'édit de Janvier qui constitue une véritable révolution.

Il autorise la liberté de conscience et la liberté de culte pour les protestants, à la condition que ceux-ci restituent tous les lieux de culte dont ils s'étaient emparés.

La tolérance civile instaurée par la reine va produire l'effet contraire à celui recherché.

François Ier de Lorraine-Guise est violemment opposé à la nouvelle politique de tolérance menée par Catherine de Médicis.

Louis de Gonzague se pose comme le mentor politique d'Henri III de France. Profondément dévot, Louis de Gonzague se présente comme un catholique opposé à la conciliation.

Le 1er ou le 15 mars 1562, François Ier de Lorraine-Guise, revenant de négociations en Alsace, fait tuer par ses gens à Wassy en Champagne, dans des circonstances peu claires, 23 ou 37 huguenots regroupés dans une grange pour célébrer leur culte. 100 autres sont blessés.

Ce massacre plonge la France dans les guerres de religion.

Au cours des guerres opposant catholiques et protestants, Catherine de Médicis essaiera tant bien que mal de maintenir un certain équilibre entre les deux parties.

À son retour à Paris, François Ier de Lorraine-Guise est accueilli en héros et le peuple réclame une croisade contre les huguenots.

Prise au dépourvue par la précipitation des événements, Catherine de Médicis tente une ultime démarche pour maintenir la paix.

Mais François Ier de Lorraine-Guise surgit en force avec ses troupes à Fontainebleau où la famille royale se trouve.

Il contraint Charles IX de France et Catherine de Médicis à le suivre à Paris sous le prétexte de les protéger des protestants, les obligeant par ce moyen à prendre le parti des catholiques.



Tour de France de Charles IX de France

Marguerite de Valois accompagne Charles IX de France durant son grand tour de France de 1564 à 1566.

Marguerite de Valois entretient d'excellents rapports avec ses frères.

Des rumeurs feront par la suite état de relations incestueuses avec Henri III de France et François d'Alençon, voire Charles IX de France.

Claude II de L'Aubespine et Honorat II de Savoie accompagne Charles IX de France dans son grand tour de France.



Prédictions de Nostradamus

En 1564, Catherine de Médicis aurait rencontré Nostradamus au château de l'Empéri.

Elle est accompagnée de Charles IX de France et d'Henri III de France, ses fils, ainsi que du futur Henri IV de France, son neveu.

Nostradamus, qui aurait déjà prédit que ses 3 fils seraient rois de France, lui aurait alors prédit le règne d'Henri IV de France.



Alexandre-Édouard devient Henri

En 1565, en souvenir d'Henri II de France, Catherine de Médicis remplace les prénoms de son fils Alexandre-Édouard par Henri.

Ce fils sera le futur Henri III de France.



Voyage de la cour de France

Catherine de Médicis, Charles IX de France et Henri III de France et toute la cour entreprennent un voyage jusqu'à Bayonne.

Ils passent à Mont-de-Marsan du 9 au 24 mai 1565.

Au retour, ils y font halte du 18 au 22 juillet 1565.


François d'Alençon Duc d'Alençon - par Nicholas Hilliard

Henri III de France Duc d'Anjou

Henri III de France Duc de Bourbon

Henri III de France Duc de Berry

François d'Alençon Duc d'Alençon

Le voyage de Charles IX de France en son royaume ne calme pas la lutte des partis.

Henri III de France devient Duc apanagiste de Bourbon de Berry et d'Anjou en 1566.

François d'Alençon devient Duc d'Alençon en 1566.

François, un prince revêche, taciturne et ambitieux, est le dernier de la famille royale et souffre des grands égards qu'on porte à son frère ainé Henri III qu'il jalouse à l'extrême.

Tout l'oppose à ce frère : la physionomie, l'allure et le caractère.



Reconstruction de l'hôtel de Boissy

Un des mignons Henri III de France meurt des suites d'un duel devant l'hôtel de Boissy.

Henri III de France fait arrêter la circulation dans la rue et répandre de la paille devant l'hôtel de Boissy.

Le corps de logis principal et les ailes sur cours de l'hôtel de Boissy, sont reconstruits de 1567 à 1569.


Surprise de Meaux - Enluminure du manuscrit Carmen de tristibus Galliae - 1577 - Bibliothèque municipale de Lyon - ms 0156 - fo 13 Michelade de Nîmes

Deuxième guerre de religion

La surprise de Meaux

Michelade de Nîmes

Bataille de Saint-Denis

Mort d'Anne de Montmorency

Mort de François Artaud de Montauban d'Agoult Gouverneur du Lyonnais, Forez et Beaujolais

Mort de Claude de Batarnay Baron d'Anthon

François de Montmorency Duc de Montmorency

Henri III de France Lieutenant général

Sentant monter les périls, Louis Ier de Bourbon-Condé décide de monter une action préventive malgré les réserves de Gaspard II de Coligny.

Prenant prétexte que le roi de France est menacé par les Italiens qui envisagent de le capturer, Louis Ier de Bourbon-Condé, François Ier de Coligny-d'Andelot et Renée de Rieux font investir, le 28 septembre 1567 le château de Monceaux en Brie ou Montceaux-les-Meaux, près de Meaux pour s'emparer de la personne de Charles IX de France.

Celui-ci et Catherine de Médicis, sa mère, ne parviennent à échapper aux protestants que d'extrême justesse et peuvent s'enfuir à Meaux puis gagner Paris.

Jacques de Savoie-Nemours commande les Suisses qui ramènent Charles IX de France à Paris.

Cette opération extravagante que l'histoire a retenue sous le nom de Surprise de Meaux ou Poursuite de Meaux est de nouveau le prétexte au déclenchement de nouvelles violences.

On range toute l'infanterie française en 6 régiments dont 3 sous les ordres de Timoléon de Cossé, colonel général de là les monts.

Dans le Midi, les protestants s'emparent de plusieurs villes, notamment Nîmes, où une vingtaine de catholiques sont tués le 30 septembre 1567, lors de la Saint-Michel, d'où le nom de "Michelade" donné à ce massacre.

L'armée de Louis Ier de Bourbon-Condé avec Gaspard II de Coligny assiège la capitale.

Le connétable Anne de Montmorency tente une sortie à Saint-Denis, le 10 novembre 1567, combat au cours duquel il est mortellement blessé d'un coup de fusil dans le dos.

Participent à cette bataille :

Odet de Coligny combat pour les protestants lors de cette bataille.

René de Rochechouart participe à cette bataille.

Antoine de Clermont d'Amboise signale sa valeur dans le parti protestant dans cette bataille.

François Artaud de Montauban d'Agoult meurt tué les armes à la main lors de cette la bataille dans la cavalerie du prince de Condé.

Artus de Cossé-Brissac se distingue dans l'armée catholique lors de cette bataille, à la tête d'un corps de cavalerie.

Timoléon de Cossé sert à la tête de ses 3 régiments lors de cette bataille.

Participent à cette bataille dans l'armée catholique :

Guillaume V de Hautemer obtient une compagnie d'ordonnance et devient chevalier de l'ordre de Saint-Michel.

Claude de Batarnay meurt lors de cette bataille.

Jacqueline de Montbel, son épouse, se réfugie chez Beatriz de Silva, sa mère, au château de Saint-André de Briord.

Anne de Montmorency meurt le 12 novembre 1567.

Henri III de France, alors duc d'Anjou, lui succède à la tête de l'armée royale dont il est nommé lieutenant général.

François de Montmorency devient Duc de Montmorency.

Les protestants se replient alors et se portent vers Chartres.

François de Montmorency participe à ce combat coté catholique et François III de la Noue coté protestant.

Jacques de Savoie-Nemours est chargé de s'opposer à l'entrée des troupes que Wolfgang de Bavière, duc de Deux-Ponts, envoie aux protestants.

Jacques de Savoie-Nemours échoue dans cette expédition par la faute du duc d'Aumale, son rival, et se retire dans son duché de Genève, où il se livre à la culture des lettres et des arts.



Sébastien de Luxembourg-Martigues à Paris

Le départ de Sébastien de Luxembourg-Martigues en janvier 1568 pour Paris calme un peu la situation.

Mais la reprise de la guerre et la menace d'un siège sur Nantes ne fait ensuite que l'empirer.

Sébastien de Luxembourg-Martigues ordonne :

Cependant, Nantes épuisée ne pouvait que difficilement tenir toutes les réquisitions demandées par Sébastien de Luxembourg-Martigues pour soutenir un siège et le gouverneur menace ses dirigeants.

Rapidement, les protestants de Nantes cherchent à s'échapper pour rejoindre La Rochelle où Gaspard II de Coligny et Louis Ier de Bourbon-Condé réunissent des troupes.

Sous la conduite du pasteur Dandelot, 3 000 hommes cherchent ainsi à se réunir vers Beaufort-en-Vallée.

Sébastien de Luxembourg-Martigues, qui n'a que 800 hommes, reçoit l'ordre d'empêcher ce regroupement puis leur traversée de la Loire.

Les deux armées se trouvent par surprise à la Daguenière et à Saint-Mathurin où les protestants sont défaits.

Les catholiques rejoignent alors Louis III de Bourbon-Vendôme qui laisse les protestants traverser la Loire.

Henri III de France arrive alors avec des renforts et Sébastien de Luxembourg-Martigues reçoit le commandement de l'avant-garde.



Liaison d'Henri III de France avec Renée de Rieux

Henri III de France a une liaison vers 1569 avec Renée de Rieux (vers 1550-1588).



Bataille de Pamproux

Donné pour mentor à Henri III de France, Gaspard de Saulx sauve l'armée du roi vaincue près de Pamproux en Poitou en 1569.

Sébastien de Luxembourg-Martigues se distingue et empêche la destruction de l'armée catholique.

Les catholiques sont contraints à une retraite.


Henri Ier de Bourbon-Condé

Henri III de France Lieutenant général du royaume

Bataille de Jarnac

Mort de Louis Ier de Bourbon-Condé

Henri Ier de Bourbon-Condé Prince de Condé

Henri Ier de Bourbon-Condé Duc d'Enghien

Lorsqu'Henri III de France part en 1568 prendre le commandement des armées royales, il confie à Marguerite de Valois, sa sœur, la défense de ses intérêts auprès de Catherine de Médicis, leur mère.

François Ier de Coligny-d'Andelot passe la Loire, pénètre dans la Saintonge, s'empare de plusieurs villes.

Henri III de France est lieutenant général du royaume avec mission de vaincre les huguenots.

Il est secondé par Gaspard de Saulx.

Claude II de La Châtre rejoint l'armée d'Henri III de France et participe à la bataille de Jarnac

Timoléon de Cossé sert à la tête de ses 3 régiments à la bataille de Jarnac.

François III de la Noue commande l'arrière garde huguenote lors de cette bataille.

Jacques II de Goyon s'illustre lors de cette bataille.

René de Rochechouart participe à cette bataille.

Louis III de Bourbon-Vendôme et Albert de Gondi participe à cette bataille.

Philippe Hurault assiste à à cette bataille.

Antoine de La Rochefoucauld assiste à à cette bataille après la quelle il se retire à Cognac.

François II de Saint-Nectaire sert à cette bataille.

Charles II de Quélennec est fait prisonnier.

Charles II de Quélennec parvient à s'échapper alors qu'il est prisonnier sur parole.

Le 27 février 1569, les éclaireurs royaux, aux ordres d'Henri Ier de Guise, parviennent à Jarnac et occupent la ville et le château sans avoir à combattre.

De son côté, l'avant-garde huguenote parvient au bourg voisin de Cognac.

S'étant découverts, les huguenots occupent Jarnac le 3 mars 1569.

Les royaux se replient sur la rive gauche de la Charente.

Le 12 mars 1569, Louis Ier de Bourbon-Condé vient à Jarnac pour protéger ses arrières dans le déplacement prévu de ses troupes vers Saint-Jean-d'Angély et le nord de la Saintonge.

Dans la nuit du 12 au 13 mars 1569, Henri III de France fait restaurer et doubler le pont de Châteauneuf sur la Charente et passe sur la rive droite.

Surpris, Gaspard II de Coligny peine, pendant 3 heures, à rassembler ses forces éparpillées.

Le 13 mars 1569, les royaux prennent le village de Bassac.

Gaspard II de Coligny le fait reprendre par François Ier de Coligny-d'Andelot qui doit vite replier devant les reîtres du Rhingrave et un millier d'arquebusiers sur le village de Triac.

Gaspard II de Coligny fait alors donner la cavalerie de Louis Ier de Bourbon-Condé.

L'ordre est annulé mais ne parvient pas au destinataire.

Ayant eu une jambe brisée par un coup de pied du cheval de son beau-frère La Rochefoucauld, Louis Ier de Bourbon-Condé n'envisage pas un instant de quitter le combat.

Après une première charge victorieuse, ses 300 cavaliers inférieurs en nombre aux 800 lances d'Henri III de France, sont pris à revers par les reîtres allemands payés par le trésor royal.

Son cheval est tué et sa jambe brisée l'empêche d'enfourcher une autre monture.

Gabriel Ier de Montgommery tente sans succès de dégager Louis Ier de Bourbon-Condé.

A terre, isolé, Louis Ier de Bourbon-Condé se résout enfin à rendre ses gantelets à deux gentilshommes catholiques qu'il connaît et qui essaient de le sauver.

Mais survient Roland de Montesquieu, l'un des capitaines des manteaux rouges d'Henri III de France qui sachant la haine de son maître et voyant le Prince à terre, s'approche au galop en criant "Tue, tue mordious" et lui tire, par derrière, un coup de pistolet dans la tête.

Théodore Agrippa d'Aubigné est témoin de la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé dont le cadavre est promené sur un âne et est la risée de toute l'armée catholique, puis exposé pendant 2 jours sur une table de marbre rouge au château de Jarnac.

Une partie de cette table est visible de nos jours à la mairie de Jarnac.

Son cadavre est finalement rendu à Léonor d'Orléans-Longueville, son beau-frère, frère de Françoise-Éléonore d'Orléans-Longueville, qui le fait inhumer à Vendôme dans la sépulture de ses ancêtres.

L'infanterie et l'artillerie huguenotes, qui n'ont pas participé au combat se replient sur Cognac.

La bataille n'a d'autre conséquence significative que la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé et le rôle accru de Gaspard II de Coligny.

S'ils n'ont pas remporté à Jarnac une bataille décisive, les catholiques n'en sont pas moins fort satisfaits.

Leur armée reconstituée vient de faire ses preuves sur le terrain : depuis le siège d'Orléans, jamais elle ne s'est aussi bien comportée.

En outre, la victoire vaut à Henri III de France d'être salué, en France et dans toutes les Cours européennes, comme un héros et un génie militaire.

Henri Ier de Bourbon-Condé, fils de Louis Ier de Bourbon-Condé, âgé de 17 ans et son cousin Henri de Navarre, le futur Henri IV de France âgé de 16 ans, sont présents à la bataille de Jarnac où ils font leurs premières armes sous la direction de Louis Ier de Bourbon-Condé.

À la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, les lettres patentes érigeant Enghien en duché-pairie ne sont pas encore enregistrées.

Le titre de duc de Bourbon s'éteint avec lui.

Le titre de Duc d'Enghien aurait donc dû s'éteindre, mais son fils Henri Ier de Bourbon-Condé continue de le porter conjointement avec le titre de prince de Condé.

Après la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, Jeanne III d'Albret assure la communication avec les princes étrangers alliés, dont elle tente de conserver le soutien.

Charles IX fait chanter un Te Deum à la cathédrale de Metz où il se trouve alors.

Pie V fait placer dans une chapelle de Saint-Pierre de Rome 26 des drapeaux pris aux huguenots à Jarnac.

Philippe II d'Espagne ordonne des fêtes pour célébrer cette grande victoire.


Philippe-Louis de Wittelsbach

Mort de Wolfgang de Bavière Duc des Deux-Ponts

Bataille de La Roche-l'Abeille

Philippe Strozzi Prisonnier

Philippe-Louis de Wittelsbach Duc du Palatinat-Neubourg

En 1569, à la tête d'une armée de mercenaires, Wolfgang de Bavière conduit une expédition destinée à venir en aide aux protestants français.

Cette armée traverse la Bourgogne et les provinces du centre de la France, détruisant sur son passage beaucoup d'églises et d'abbayes.

Gaspard II de Coligny prend le commandement de l'armée des protestants et la mène vers le Limousin afin d'y rejoindre Wolfgang de Bavière.

Après un bref combat contre un détachement de l'armée royale, Wolfgang de Bavière peut franchir la Vienne à Aixe.

La jonction entre troupes protestantes se fait en juin 1569 à Châlus, pour un total d'environ 25 000 hommes.

Wolfgang de Bavière meurt à Nexon le 11 ou le 18 juin 1569.

Sa tombe est érigée sur l'actuelle place de l'Église.

Ses entrailles sont déposées dans un tombeau qui sera retrouvé au XIXe siècle dans le jardin de la demeure ancestrale de Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau, Co-seigneurs de Nexon depuis 1600.

Henri III de France campe en avant de Saint-Yrieix pour protéger la ville, avec une armée sensiblement équivalente.

Claude II de La Châtre participe à cette bataille dans l'armée d'Henri III de France

L'arrivée des protestants surprend Henri III de France, ce qui leur donne l'avantage au début de la bataille le 25 juin 1569.

Philippe Strozzi, colonel général de l'infanterie royale, réussit cependant à rétablir la situation.

Une manœuvre de Gaspard II de Coligny menace d'envelopper l'armée royale, qui doit battre en retraite et céder le passage aux protestants.

La victoire de Gaspard II de Coligny est loin d'être décisive, mais lui permet de s'ouvrir une route vers le Périgord.

L'armée protestante fait peu de prisonniers : le plus fameux est Philippe Strozzi.

Théodore Agrippa d'Aubigné et Charles-Louis de Téligny participent à ce combat.

Dans les jours qui suivent, l'armée protestante massacre des centaines de paysans, notamment :

en représailles de la mort de Louis Ier de Bourbon-Condé, et de Paulon de Mauvans.

Les possessions de Wolfgang de Bavière sont partagées entre ses fils :


Bataille de Moncontour Bataille de Moncontour - Les protestants sont représentés, en tant qu'hérétiques, comme des singes du diable - Enluminure du manuscrit Carmen de tristibus Galliae, 1577 - Bibliothèque municipale de Lyon - ms. 0156, f 21 Jean-Philippe de Salm - comte deRhingrave

Bataille de Moncontour

François III de la Noue Prisonnier

Mort de Jean-Philippe de Salm

Mort de Tanneguy du Bouchet Seigneur de Saint-Cyr, 7e seigneur de Puygreffier, Baron de Poiroux

La Bataille de Moncontour a lieu durant la troisième guerre de religion.

Gaspard II de Coligny, venant du sud, met le siège devant Poitiers.

Après 7 semaines, près de prendre la ville, Gaspard II de Coligny doit lever le siège devant l'avancée de l'armée royale, qu'il rencontre au nord-ouest de Poitiers, près de la commune de Moncontour de dans la Vienne.

L'armée royale française comporte notamment les Provençaux du comte de Tende et les reîtres du rhingrave et du margrave de Bade.

L'armée huguenote comporte 12 000 fantassins et 7 000 cavaliers

L'armée royale comporte 18 000 fantassins et 9 000 cavaliers.

Gaspard II de Coligny court à l'assaut de la ville de Châtellerault attaquée par Henri III de France qui se replie sur Chinon.

Gaspard II de Coligny décide alors de s'emparer de tous les passages sur le Thouet et sur la Dive...

Le 30 septembre 1569 vers 2 heures du matin, Gaspard II de Coligny et son armée arrivent dans la plaine de Saint-Clair, près de Marnes.

Il envoie aussitôt de Mouy en éclaireur avec 300 chevaux et 200 arquebusiers.

Ils tombent alors nez à nez avec l'armée catholique commandée par Gaspard de Saulx.

Le lundi 3 octobre 1569, la bataille a lieu entre Moncontour, Douron, les portes d'Airvault, et la Grimaudière.

À cette époque, la vallée de la Dive est une zone marécageuse particulièrement dangereuse :

La préparation de la bataille est marquée par la trahison de mercenaires au service des protestants, ce qui affaiblie l'armée protestante.

Armand Ier de Gontaut-Biron, quoiqu'il soit secrètement porté vers les Huguenots, combat à Moncontour.

Charles-Louis de Téligny combat bravement sous Gaspard II de Coligny.

Guillaume Ier d'Orange-Nassau, Louis de Nassau-Dillenbourg et Henry de Nassau-Dillenbourg prennent part à cette bataille dans l'armée de Gaspard II de Coligny.

Jean VI d'Aumont participe à cette bataille.

Honorat II de Savoie participe à cette bataille.

Charles du Puy-Montbrun participe à cette bataille.

Jean Héroard participe à cette bataille.

Philippe Hurault assiste à cette bataille.

Artus de Cossé-Brissac est commandant en second de l'armée catholique.

Guillaume V de Hautemer combat dans l'armée catholique

Albert de Gondi, Henri Ier de Guise et Jacques II de Goyon s'illustre lors de cette bataille.

Jean II Babou de La Bourdaisière se distingue lors de cette bataille par son courage et son habileté et permet la victoire par une adroite manœuvre de son artillerie.

L'assaut est de brève durée, à peine une heure, mais particulièrement sanglant.

Les catholiques massacrent leurs prisonniers, bien qu'Henri III de France sauve quelques gentilshommes français.

Pierre Motier de La Fayette meurt lors de cette bataille.

Sébastien de Luxembourg-Martigues participe à cette victoire catholique où il enfonce 2 fois l'avant-garde protestante.

La nouvelle de la victoire est portée à Charles IX de France et à Catherine de Médicis, qui sont alors à Tours, par leur favori, Albert de Gondi.

Jean-Philippe de Salm meurt le 3 octobre 1569 tué lors de cette bataille.

Tanneguy du Bouchet meurt lors de cette bataille.

Gaspard II de Coligny, blessé, se replie sur Parthenay, puis sur Niort ou il rassemble les débris de son armée.

Gaspard II de Coligny est grièvement blessé au visage par une arme à feu et en conservera des séquelles.

Voyant qu'il ne peut pas tenir plus longtemps dans le Poitou, il décide de rejoindre la Guyenne en attendant les secours venus d'Angleterre.

Gaspard II de Coligny avec ses troupes, échappe à Monluc et Montmorency-Damville, et rejoint l'armée des vicomtes en Languedoc.

François III de la Noue est fait prisonnier.

Estimé par les catholiques, François III de la Noue est libéré en échange d'un prisonnier catholique.

Après la défaite protestante, Charles du Puy-Montbrun retourne avec François V de Bonne en Dauphiné.

Charles du Puy-Montbrun et François V de Bonne battent de Gordes au passage du Rhône.

Contrairement aux prévisions, le parti huguenot tient bon, et même après la défaite de Moncontour, Jeanne III d'Albret refuse de se rendre.


Henri III de France - Portrait au crayon par Jean Decourt, Paris, BnF, département des estampes, vers 1570 - Le jeune prince se fait remarquer par son élégance et l'entretien de son apparence - Ce portrait au crayon a longtemps été identifié comme étant celui de son frère cadet François d'Alençon, en raison de l'inscription erronée le duc d'Alençon ajouté en haut du dessin

Paix de Saint-Germain-en-Laye

Armand Ier de Gontaut-Biron et Henri de Mesmes, Seigneur de Malassise, sont chargé de conclure la Paix avec les Huguenots.

Charles-Louis de Téligny négocie pour les protestants.

La Paix de Saint-Germain-en-Laye est signée le 5 ou le 8 août 1570 au château royal de Saint-Germain-en-Laye entre le roi Charles IX de France et l'amiral Gaspard II de Coligny.

La Paix de Saint-Germain-en-Laye est dite "boiteuse et malassise" par allusion à la claudication d'Armand Ier de Gontaut-Biron et au nom de la seigneurie (Malassise) de Mesmes

Elle met fin à la troisième guerre de religion.

Elle octroie aux protestants 4 places fortes de sûreté La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité-sur-Loire.

Les dispositions de l'édit de Saint-Maur sont annulées : les protestants recouvrent la liberté de culte dans les lieux où il avait été autorisé.

Les protestants sont admis aux fonctions publiques.

La paix est précaire car les catholiques les plus intransigeants ne l'acceptent pas.

Le retour des protestants à la cour de France les choque, mais la reine mère Catherine de Médicis et son fils le roi Charles IX de France sont décidés à ne pas laisser la guerre reprendre.

Conscients des difficultés financières du royaume, ils défendent la paix et laissent Gaspard II de Coligny, le chef des protestants, revenir dans le conseil royal.

Le pape Pie V et Philippe II d'Espagne, condamnent vigoureusement la politique de Catherine de Médicis.

François de Montmorency a la tâche très difficile de faire respecter à Paris la Paix de Saint-Germain-en-Laye.

Négociatrice intraitable, Jeanne III d'Albret proteste contre la mauvaise application de cette Paix.

Catherine de Médicis projette de marier sa fille Marguerite de Valois au prince protestant Henri de Navarre, futur Henri IV de France.

Jeanne III d'Albret entreprend de longues négociations à Paris pour régler cette union.

Elle doit accepter une condition : Marguerite ne se convertira pas à la religion protestante.

Le mariage princier est prévu le 18 août 1572.

Catherine de Médicis se rapproche de l'Angleterre et de l'Empire.

Elle négocie avec Élisabeth Ire Tudor pour qu'elle épouse son fils Henri III de France.

Elle songe à réformer l'Église catholique.

Elle s'appuie :

Le retour à la paix permet à François III de la Noue de concilier l'obéissance au roi et le respect de la foi réformée.



Liaison de Saint-Mégrin avec Catherine de Clèves

Mort de Paul Stuart de Caussade de Saint-Mégrin

Paul Stuart de Caussade de Saint-Mégrin est aimé d'Henri III de France autant que Caylus et Maugiron.

Selon l'Estoile, le bruit court que Saint-Mégrin a une liaison avec Catherine de Clèves.

Henri III de France surnomme Catherine de Clèves la maîtresse de Saint Megrin.

Paul Stuart de Caussade de Saint-Mégrin est assassiné, en sortant du Louvre, dans la rue Saint-Honoré au coin de la rue de l'Oratoire.

On soupçonne Henri Ier de Guise d'avoir organisé cet attentat pour se venger et se débarrasser d'un autre favori du roi.

Porté à l'hôtel de Boissy où étaient morts ses 2 amis, il meurt le 21 juillet 1570 victime des 34 blessures qu'il a reçues la veille.



Léonor Chabot Lieutenant générale de Bourgogne

Pendant les Guerres de Religion, Léonor Chabot rend de grands services à Henri III de France, qui le fait lieutenant-général au gouvernement de Bourgogne en novembre 1570.

Léonor Chabot succède à Gaspard de Saulx.



Projet de mariage de François d'Alençon avec Élisabeth Ire Tudor

En 1571, l'échec des négociations pour marier Henri III de France avec Élisabeth Ire Tudor, pousse Catherine de Médicis à proposer son fils François d'Alençon dont la carrière politique commence.



Retour à Paris de Catherine de Médicis et d'Henri III de France

Réunion du Grand conseil

Le 4 août 1572, Catherine de Médicis et Henri III de France, inquiets des projets militaires des protestants restés dans la ville reviennent à Paris.

Un grand conseil est réuni le 9 août 1572.

Catherine de Médicis y résiste à Gaspard II de Coligny et à son parti belliciste.



Mariage d'Henri IV de France et de Marguerite de Valois

Le mariage occasionne la présence à Paris d'un très grand nombre de gentilshommes protestants venus escorter leur prince.

Paris est une ville farouchement anti-huguenote.

Les Parisiens, catholiques à l'extrême, n'acceptent pas leur présence.

Du fait du martèlement des prédicateurs, capucins au premier chef, le mariage d'une princesse de France avec un protestant leur est une horreur.

Le Parlement de Paris lui-même décide de bouder la cérémonie du mariage.

Le peuple parisien est très remonté.

En outre, les récoltes ont été mauvaises.

Les hausses des prix et le luxe déployé à l'occasion des noces royales accentuent la haine du peuple.

La cour est très tendue.

Catherine de Médicis n'obtient pas l'accord du pape pour célébrer ce mariage exceptionnel.

Par conséquent, les prélats français hésitent sur l'attitude à adopter.

Il faut toute l'habileté de la reine mère pour convaincre le cardinal de Bourbon à unir les époux.

Par ailleurs, les rivalités entre les grandes familles réapparaissent.

Les Guise ne sont pas prêts à laisser la place aux Montmorency.

François de Montmorency, gouverneur de Paris, de retour d'Angleterre, est plus que jamais impopulaire et ne parvient pas à contrôler les troubles urbains.

Finalement, il abandonne son poste de gouverneur de la ville.

Les Fiançailles ont lieu le dimanche 17 août 1572.

Henri de Bourbon, futur Henri IV de France, épouse à Notre-Dame de Paris le lundi 18 août 1572 Marguerite de Valois, aussi connue sous le nom de reine Margot, Duchesse de Valois, fille d'Henri II de France et de Catherine de Médicis.

Margot étant catholique ne peut se marier que devant un prêtre, et Henri, lui, ne peut aller dans une église.

Mais les reines mères ont trouvé la solution.

Charles Ier de Bourbon unit Henri de Navarre et Marguerite de Valois sur le parvis Notre-Dame de Paris.

Le mariage est suivi d'une réception au Palais de la Cité et de plusieurs jours de fête :

Cédant face au danger parisien, François de Montmorency préfère quitter la ville quelques jours après le mariage, laissant ainsi le champ libre au Guise.

Jacques de L'Hôpital est Chevalier d'Honneur de la Marguerite de Valois.

François III de Bricqueville assiste à ce mariage qui doit acter la réconciliation des protestants et des catholiques,

François III de Bricqueville se réfugie un temps à Guernesey avec d'autres nobles normands huguenots.



Déclaration de Charles IX de France devant le parlement

Catherine de Médicis fait condamner par déclaration royale de Charles IX de France les crimes, et menace les Guise de la justice royale.

Peut-être du fait de la découverte d'une l'implication du Henri III de France, duc d'Anjou, une seconde déclaration royale, tout en demandant la fin des massacres, en prête l'initiative à la volonté de Charles IX de France de prévenir un complot protestant.

Le mardi 26 août 1572, Charles IX de France tient un lit de justice où il endosse la responsabilité du massacre de la Saint-Barthélemy.

Il déclare alors qu'il a voulu :

prévenir l'exécution d'une malheureuse et détestable conspiration faite par ledit amiral, chef et auteur d'icelle et sesdits adhérents et complices en la personne dudit seigneur roi et contre son État, la reine sa mère, MM.

ses frères, le roi de Navarre, princes et seigneurs étant près d'eux.



Mort de Sigismond II Auguste Roi de Pologne

Sigismond II Auguste meurt à Knyszyn le 7 juillet 1572.

Le dernier Jagellon, probablement stérile, ne laisse aucune descendance de ses unions.

Il laisse vacant le trône de la République des Deux Nations.

Jean de Montluc de Balagny accompagne Jean de Lasseran, son père, en Pologne dans une mission dont celui-ci est chargé par Charles IX de France, et qui avait pour objet d'assurer la couronne de Pologne à Henri III de France.


Siège de La Rochelle

Quatrième guerre de religion

Début du siège de La Rochelle

La haute noblesse protestante est décapitée, et la quatrième prise d'armes des guerres de Religion est essentiellement due à des protestants roturiers, dont un grand nombre se sont réfugiés à La Rochelle.

Ils refusent de recevoir Armand Ier de Gontaut-Biron comme gouverneur.

Celui-ci commence en novembre 1572 le siège de la ville.

Les armées commandées par Henri III de France se montrant incapables de prendre la place, le siège se révèle très meurtrier.

Philippe Strozzi di Piero prend part à ce siège.



Naissance de Charles d'Angoulême

Hector de Maniquet, fils d'Arthaud de Maniquet, maître d'hôtel de Marguerite de Navarre et confident de Charles IX de France propose de cacher la grossesse de Marie Touchet qui aurait scandalisé la Cour où cette dernière est reçue et où elle a de nombreux ennemis

Charles de Valois ou Charles d'Angoulême naît au Château du Fayet près de Barraux en Dauphiné le 28 avril 1573, fils de Charles IX de France (27 juin 1550-30 mai 1574) et de Marie Touchet (1549-28 mars 1638), Dame de Belleville.

Charles d'Angoulême grandit à la cour de France où il jouit des faveurs d'Henri III de France, son oncle.


François d'Alençon - 1572

Suite du siège de La Rochelle

Mort de Claude II de Lorraine

Charles Ier d'Aumale Duc d'Aumale

Charles II de Mayenne Gouverneur de Bourgogne et Grand chambellan du roi

Érection du marquisat de Mayenne en duché-pairie

Henri III de France Roi de Pologne

Henri Ier de La Tour d'Auvergne participe au siège de La Rochelle en 1573.

Albert de Gondi participe à ce siège où il est blessé.

Jean-Louis de Nogaret participe à ce siège et y rencontre Henri III de France.

Jean de Saulx suit Henri III de France à ce siège.

Catherine de Parthenay y fait jouer sa tragédie Holopherne afin de galvaniser, semble-t-il, le moral des femmes, dont certaines participent aux combats.

François d'Alençon marque son opposition à Henri III de France et se lie d'amitié avec Henri de Navarre, le futur Henri IV de France.

Charles IX de France envoie François III de la Noue, un noble protestant rallié aux Valois, afin de parlementer avec les insurgés.

Les rochelais, ulcérés par la tragédie qui vient de se jouer, refusent toute négociation.

N'oubliant pas ses convictions huguenotes, François III de la Noue devient avec l'accord du roi le chef des Rochelais et organise la défense de la ville.

Le souverain espère ainsi favoriser une solution.

Le 2 février 1573, Henri III de France, duc d'Anjou, l'incite à se rendre dans des conditions favorables, tout en exigeant une reddition sous 3 jours.

Faisant face au refus de ses coreligionnaires extrémistes, qui pour certains l'accusent de traîtrise, François III de la Noue quitte la ville pour attendre l'issue du siège de La Rochelle au camp royal, sans prendre part aux combats.

Le 11 février 1573, Henri III de France prend le commandement de l'armée royale qui compte bientôt 28 000 hommes.

Claude II de Lorraine qui accompagne le duc d'Anjou au siège de La Rochelle, y meurt le 3 mars 1573.

Charles Ier d'Aumale, son fils, devient Duc d'Aumale.

De retour dans son pays, Charles II de Mayenne remplace Claude II de Lorraine comme Gouverneur de Bourgogne et Grand chambellan du roi.

Charles IX de France érige le marquisat de Mayenne en duché-pairie.

Louis de Gonzague s'illustre lors de ce siège en tentant de bloquer l'entrée côté mer.

Henri III de France apprend alors qu'il vient d'être élu Roi de Pologne le 10 mai 1573.

Sa candidature a été soutenue auprès de la Diète par Jean de Lasseran et, en sous main, par les Turcs.

Jean de Lasseran promet aux nobles polonais s'ils élisent Henri III de Francecomme Roi :

Malheureusement pour elle, après avoir été élu, Henri retirera sa promesse.

Henri III de France met un terme à ses opérations militaires contre les réformés.

François III de la Noue signe finalement la paix le 24 juin 1573.

Le siège est levé le 6 juillet 1573.

Gilles de Souvré s'attache à Henri III de France duc d'Anjou qu'il accompagna en Pologne en 1573.



Départ d'Henri III de France pour la Pologne

Henri III de France part de Fontainebleau début octobre 1573.

Albert de Gondi, Jean de Saulx, Pomponne Ier de Bellièvre et Louis de Gonzague accompagnent Henri III de France en Pologne.

Pomponne Ier de Bellièvre est le chef du conseil.

Colonel sous Charles IX, Roger de Saint-Lary accompagne également Henri III de France en Pologne.

Il devient le principal favori du roi et provoque le mécontentement des autres courtisans.

Louis de Gonzague se fâche avec Roger de Saint-Lary.

Après le départ d'Henri III de France, François d'Alençon espère succéder comme roi de France à Charles IX de France dont la santé se détériore de jour en jour.



Rencontre d'Henri III de France et de Louise de Lorraine-Vaudémont

À 20 ans, grande, blonde au teint blanc, aux yeux brun clair très doux, voilés par une légère myopie, la silhouette fine et racée, Louise de Lorraine-Vaudémont est belle, d'une beauté délicate et émouvante.

À l'automne 1573, Henri III de France, frère de Claude de France, est de passage à Nancy, en route pour Cracovie, la capitale de son nouveau royaume.

À la cour de Charles III de Lorraine et de Claude de France, son épouse, Henri III remarque Louise de Lorraine-Vaudémont.

Il est alors tout à sa passion pour Marie de Clèves, épouse d'Henri Ier de Bourbon-Condé.



Liaison d'Henri III de France avec Veronica Franco

Henri III de France a une liaison en 1574 avec Veronica Franco (1546-1591).



Couronnement d'Henri III de France Roi de Pologne

Henri III de France est couronné le 21 février 1574 au château du Wawel à Cracovie.

Charles II de Mayenne accompagne Henri III en Pologne.



Henri III de France amoureux de Marie de Clèves

Henri III de France est tombé follement amoureux de Marie de Clèves et aurait voulu l'épouser.

Le roi Charles IX de France étant mourant, Marie de Clèves espère que le duc d'Anjou en devenant roi la prenne pour reine.

Ses espérances n'étaient pas vaines, car c'était bien l'intention de Henri III de France devenu roi, de l'épouser.


Marguerite de Valois et François d'Alençon - tapisserie

Complot des Malcontents

François d'Alençon Prisonnier

Henri IV de France Prisonnier

François de Montmorency Prisonnier

Mort de Joseph Boniface Seigneur de la Môle

Mort d'Annibal de Coconas

Artus de Cossé-Brissac Prisonnier

En 1574, Charles IX de France se meurt.

François d'Alençon, frère cadet du roi, allié à François de Montmorency et à Henri IV de France, met en place le complot dit des Malcontents.

Ce sont des protestants et catholiques modérés qui préconisent la modération de l'État dans les affaires religieuses.

Claude II de La Châtre rejoint les Malcontents.

François d'Alençon veut s'imposer comme successeur à la place de Henri III de France, son frère.

François d'Alençon et Henri IV de France projette de fuir la cour et de déclencher la rupture.

Les comploteurs ont des appuis à l'extérieur.

Henri Ier de Bourbon-Condé évadé, est parti chercher refuge chez les princes protestants d'Allemagne, tandis que Gabriel Ier de Montgommery prépare un débarquement en Normandie avec l'aide de ses amis anglais.

Catherine de Médicis parvient à déjouer la conspiration.

La fuite des princes est éventée.

Après l'échec de la conjuration, François d'Alençon et Henri IV de France sont arrêtés et retenus prisonniers au château de Vincennes.

Le roi pardonne à François d'Alençon.

François de Montmorency est arrêté et est enfermé à la Bastille.

Joseph Boniface est un favori du prince François d'Alençon.

D'après certaines rumeurs, Joseph Boniface aurait été l'amant de Marguerite de Valois et aussi de François d'Alençon.

Joseph Boniface est accusé d'avoir attenté à la vie de Charles IX de France en détenant une figurine de cire piquée d'aiguilles, fournie par l'astrologue Côme Ruggieri.

Joseph Boniface est soumis à la question.

Annibal de Coconas est son coaccusé.

Leur grâce, demandée par François d'Alençon et Marguerite de Valois auprès de Charles IX de France, est refusée.

Joseph Boniface de la Môle et Annibal de Coconas meurent le 30 avril 1574 décapités en place de Grève à Paris.

On raconte que Marguerite de Valois ensevelira le corps de son amant dans l'actuelle rue Yvonne-Le-Tac.

Le pamphlet protestant Le Divorce satyrique, publié en 1607; prétend que Marguerite de Valois emporte la tête de son amant après l'exécution, la fait embaumer et la conserve dans un cabinet derrière son lit à l'Hôtel de Nesle.

Le 4 mai 1574, Catherine de Médicis fait arrêter Artus de Cossé-Brissac à Vincennes, et conduire à la Bastille.

Catherine de Médicis le soupçonne d'appuyer François d'Alençon.


Henri III Roi de France Henri III Roi de France

Mort de Charles IX de France

Henri III de France Roi de France

Le sang versé lors de la Saint-Barthélemy obsède le Roi jusqu'à sa mort.

Charles IX de France a toujours eu une santé médiocre.

Après un complot fomenté contre Charles IX de France et Catherine de Médicis, sa mère, au début mai 1574, Charles IX de France se réfugie au château de Vincennes, où il s'alite.

La fièvre ne le quitte plus, sa respiration se fait difficile.

Charles IX de France meurt le 30 mai 1574.

Élisabeth d'Autriche, son épouse, veut retourner dans sa patrie. Elle prie Marguerite de La Marck de lui faire de nouveau compagnie dans ce voyage.

Dès le lendemain, Ambroise Paré procède à une autopsie et confirme que le roi est mort d'une pleurésie faisant suite à une pneumonie tuberculeuse.

Henri III de France succède à son frère, Charles IX de France.

Henri III de France quitte en secret la Pologne le 18 juin 1574 pour regagner la France par l'Autriche, Venise et la Savoie.

Albert de Gondi l'accompagne.

Charles du Puy-Montbrun refuse le passage à Henri III de France au pont de Beauvoisin quand celui-ci revient de Pologne lui répondant que "Les armes et le jeu rendent les hommes égaux" et que "lorsqu'on a le bras armé et le cul sur la selle, tout le monde est compagnon."

Jean de Saulx reste en Pologne après Henri III de France, son maître.



Pomponne Ier de Bellièvre Surintendant des finances

Pomponne Ier de Bellièvre suit Henri III de France lors de son retour en France.

Son aisance dans la diplomatie et sa neutralité dans les affaires religieuses lui valent de rester au service du roi durant la quasi-totalité de son règne.

Pomponne Ier de Bellièvre devient Surintendant des finances en 1574.



Albert de Gondi Gentilhomme de la chambre et maître de la garde-robe

Albert de Gondi continue d'exercer ces charges de Gentilhomme de la chambre et maître de la garde-robe sous Henri III de France.

Albert de Gondi représente le connétable au sacre de ce prince, qui l'admit à son conseil secret.



Roger de Saint-Lary Maréchal de France

Roger de Saint-Lary, Seigneur de Bellegarde, est fait Maréchal de France en 1574 par Henri III de France.

Cela stupéfie ses contemporains.

Il est aussi grand écuyer et pair de France

Rejeté de tous les côtés, il perd la faveur du roi à fin de 1574.

Roger de Saint-Lary se lie ensuite avec Emmanuel-Philibert de Savoie, Duc de Savoie, et agit contre les intérêts de la France.


Blaise de Montluc Blaise de Lasseran-portant le collier de l'ordre de Saint-Michel-Huile sur toile d'Henry Scheffer - galerie des maréchaux de France - château de Versailles -1834

Blaise de Lasseran Maréchal de France

Blaise de Lasseran de Massencôme, Seigneur de Montluc, est fait Maréchal de France en 1574 par Henri III de France.



Récupération de Pignerol et de Savigliano par la Savoie

Louis de Gonzague est gouverneur des dernières places fortes que détiennent les Français depuis les guerres d'Italie.

En 1574, Henri III de France de passage à Turin restitue Pignerol et Savigliano à Emmanuel-Philibert de Savoie.

L'influence de Louis de Gonzague semble alors en déclin.

Opposé à la politique étrangère du Roi, hostile à l'égard des mignons, Louis de Gonzague sait prendre ses distances à l'égard du Roi tout en continuant d'exercer un rôle politique important.



Mort de Marie de Clèves

Naissance de Catherine de Bourbon-Condé

Quelques temps après qu'Henri III de France soit revenu de Pologne, Marie de Clèves meurt le 30 octobre 1574 en couches en donnant naissance à Catherine de Bourbon-Condé, fille de Henri Ier de Bourbon-Condé.

Sa mort plonge le roi Henri III de France dans une véritable détresse dont il a du mal à se remettre.

Il manifeste à cette occasion les premiers signes d'une piété extériorisée en participant pieusement aux dévotions de la confrérie des pénitents d'Avignon où il se trouve alors.



Don d'Henri III de France à François Gouffier le Jeune

En 1575, Henri III de France fait don à François Gouffier le Jeune de 12 000 livres



Mort de Charles de la Rochefoucauld

Françoise de Maridor est veuve.

Jean III de Beaumanoir et Charles de la Rochefoucauld, Seigneur de Randan, se la disputent. Elle est au courant de cette rivalité.

Charles de la Rochefoucauld décide de rendre visite à Françoise de Maridor au château de La Freslonnière.

Apprenant cette démarche, Françoise de Maridor fait prier Charles de la Rochefoucauld de s'abstenir de venir dans le Maine, car elle craint que les deux rivaux ne s'égorgent.

Piqué au vif, Charles de la Rochefoucauld prend la route du Maine avec un équipage de 200 chevaux.

Jean III de Beaumanoir, ayant appris sa venue, va à sa rencontre avec 30 cavaliers.

La rencontre a lieu dans le Perche.

L'équipage de Charles de la Rochefoucauld est mis en déroute.

Charles de la Rochefoucauld meurt tué par Jean III de Beaumanoir d'un coup de pistolet à la tête.

Un mulet, épouvanté par le fracas des armes, heurte avec un coffre, le cheval de Jean III de Beaumanoir, qui, désarçonné, est attaqué par l'écuyer de Charles de la Rochefoucauld, lequel est tué après un long combat.

Charles de la Rochefoucauld est un demi favori d'Henri III de France qui envoie un prévôt des mareschaux pour prendre au corps Jean III de Beaumanoir,

En mai 1575, Jean III de Beaumanoir se retire en Gascogne chez Henri IV de france, son maître, où il est le bienvenu.


Louise de Lorraine-Vaudémont en 1575

Sacre de Henri III de France

Mariage d'Henri III de France avec Louise de Lorraine-Vaudémont

Entrée à Paris d'Henri III de France et de Louise de Lorraine-Vaudémont

Peu de temps après son retour de Pologne, Henri III de France doit se marier pour assurer sa descendance.

Il veut couper court aux entreprises matrimoniales de sa mère Catherine de Médicis, qui souhaite le marier à une princesse étrangère.

Il se souvient de la douce et modeste Louise de Lorraine-Vaudémont, rencontrée en passant par la Lorraine, qui ressemble physiquement à Marie de Clèves, la chère disparue.

En janvier 1575, Henri III de France envoie en Lorraine :

porter sa demande en mariage.

Charles III de Lorraine leur joint un officier de sa maison pour les conduire à Nomeny. C'est de la que vient la chanson " En passant par la Lorraine… rencontrai trois capitaines… ils m'ont appelé vilaine…".

Louise de Lorraine-Vaudémont est absente lorsque les émissaires du roi se présentent devant Nicolas de Lorraine, son père.

Celui-ci n'attend pas de l'avoir consultée pour donner son consentement.

Au retour de Louise de Lorraine-Vaudémont, Catherine de Lorraine, sa marâtre, se précipite dans sa chambre, lui fait la révérence.

Louise de Lorraine-Vaudémont croit à une moquerie mais Nicolas de Lorraine, son père entre lui aussi dans la chambre et lui confirme la volonté d'Henri III de France de l'épouser.

Ce mariage surprend également l'entourage du roi, étonne la cour et le pays tout entier car le parti est modeste pour un roi de France.

Henri III de France, hésitant à l'idée d'aliéner sa liberté, redoute une femme dominatrice.

Il choisit donc Louise de Lorraine-Vaudémont, dont il est sûr qu'elle sera une épouse tendre et réservée.

Ce choix déçoit Catherine de Médicis et l'inquiète car leurs relations sont difficiles au début.

Mais la reine-mère finit par apprécier sa douceur et son humilité.

Henri III de France est sacré Roi à Reims le 13 février 1575.

Pendant les 15 ans de son règne, Henri III de France, fils préféré de Catherine de Médicis, doué de l'intelligence la plus vive, a au plus haut point le sens de l'État, mais s'est trouvé confronté aux pires difficultés, multipliant les efforts pour rétablir la paix.

Le roi tient pour donner plus de solennité à son mariage à le jumeler avec son sacre.

Il décide que les noces auraient lieu 2 jours plus tard.

Henri III de France épouse dans la cathédrale de Reims le 15 février 1575 Louise de Lorraine-Vaudémont (1553-1601), fille de Nicolas de Lorraine et de Marguerite d'Egmont.

Ils n'auront pas d'enfant.

À la fin du mois, ils entrent ensemble dans la capitale qu'Henri III de France a quittée 1 an 1/2 plus tôt pour s'en aller occuper le trône de Pologne.

Louise de Lorraine-Vaudémont est désormais Reine de France.

Philippe-Emmanuel de Lorraine sort de l'ombre à l'occasion du mariage de sa sœur aînée.

Côme II Clausse de Marchaumont assiste au sacre d'Henri III de France en 1575



Libération de Artus de Cossé-Brissac

Après 17 mois de Bastille, Henri III de France rend la liberté à Artus de Cossé-Brissac en 1575.

Henri III lui offre des lettres-patentes qui le déclarent innocent.

Trouvez bon, sire, que je n'en veuille pas, répondit-il.

Un Cossé doit penser que personne ne l'a cru coupable.



Retrait du titre de Roi de Pologne à Henri III de France

En mai 1575, le Parlement de la Communauté retire à Henri III de France son titre de roi de Pologne.



Cinquième guerre de Religion

Fuite de François d'Alençon

Fuite d'Henri IV de France

En 1575, François d'Alençon continue d'être à la cour le chef du parti d'opposition. Il subit les brimades et les moqueries dont il fait l'objet de la part des mignons de son frère.

Catherine de Médicis tente de calmer le jeu mais en vain car un soir de bal, François d'Alençon se fait directement insulter et prend la résolution de s'enfuir. Il s'échappe à travers un trou creusé dans les remparts de Paris. Sa fuite crée la stupeur. Les mécontents de la politique royale et les protestants s'unissent derrière lui.

Louis III de Bourbon-Vendôme combat les protestants en 1575 dans le Poitou, y commettant de nouvelles exactions.

Lors de la cinquième guerre de religion en 1575, François III de la Noue envoie Henri Ier de La Tour d'Auvergne à l'aide des huguenots de la région de Montauban : c'est son premier commandement d'une armée et il chasse les troupes royales qui empêchent les récoltes et les vendanges.

En 1575, Louis de Gonzague est chargé d'aller, à Dreux, enlever François d'Alençon qui s'est échappé de la Cour, mais il échoue.

Jean-Louis de Nogaret s'attache ensuite au futur Henri IV de France, roi de Navarre, et fuit la cour avec lui en septembre 1575. Ils rejoignent François d'Alençon.

Henri IV n'avertit même pas Marguerite de Valois de son départ. Marguerite de Valois se retrouve recluse au Louvre, des gardes aux portes de sa chambre, car Henri III de France la tient pour complice.

Henri IV de France et Marguerite de Valois se réconcilieront au point que, pendant le conflit, elle lui a rapportera ce qu'elle apprend à la cour.

Henri IV de France rappelle bientôt Marguerite de Valois, sa femme auprès de lui.

Mais Catherine de Médicis et Henri III de France refusent de la laisser partir, étant susceptible de devenir une otage aux mains des huguenots ou de renforcer l'alliance entre Henri IV de France et François d'Alençon.



Guillaume V de Hautemer Maréchal de camp

Courant 1575, Guillaume V de Hautemer empêche l'effet d'une conspiration formée contre Henri III de France, en la découvrant à ce prince, qui le fait maréchal de camp.



Guillaume V de Hautemer au service d'Henri IV de France

Guillaume V de Hautemer passe au service d'Henri IV de France en 1576 puis se rapproche de nouveau d'Henri III de France qui lui pardonne sa défection en faveur de ses anciens services.



Transfert du domaine de Torcy-en-Brie

En 1576, Geoffroy le Camus reçoit le château et les terres de Torcy-en-Brie par engagement d'Henri III de France contre la somme de 17 020 livres.



Paix d'Étigny

Édit de Beaulieu

François d'Alençon Duc d'Anjou, de Touraine et de Berry

Henri III de France n'a ni troupes ni argent pour payer des mercenaires. Il envoie sa mère Catherine de Médicis pour négocier la paix. Celle-ci se fait accompagner d'un escadron volant de jolies demoiselles pour rendre les négociations moins longues.

La situation n'est guère meilleure du côté protestant :

Toute la France ou presque est à genoux, ravagée par les passages des mercenaires venus ou retournant en Allemagne, des bandes protestantes ou de l'armée royale, qui toutes vivent sur le pays.

François Alençon refuse de négocier tant que Marguerite de Valois, sa sœur sera captive. Elle est donc libérée et assiste avec sa mère aux pourparlers de paix.

La paix est signée le 6 mai 1576, à Étigny, entre Catherine de Médicis et son fils François d'Alençon.

Elle est confirmée le lendemain par l'édit signé à par Henri III de France à Beaulieu ou Beaulieu-lès-Loches, surnommé La paix de Monsieur, qui met fin à la cinquième guerre de Religion.

Les clauses sont favorables aux protestants :

Cet Édit prend plusieurs mesures pour satisfaire les princes :

Pomponne Ier de Bellièvre est donné comme otage à Jean Casimir du Palatinat pour garantir l'exécution de l'édit de Beaulieu.

Le roi renonce à poursuivre tous les pillards, qui peuvent garder leurs prises, tous ceux qui ont volé le domaine royal, et renonce à tous les arriérés d'impôt.

Diverses clauses sont prévues :

Enfin, l'on convint de convoquer les états généraux avant la fin de l'année

François d'Alençon se réconcilie avec le roi et reprend triomphalement sa place à la cour sous le titre de Monsieur.

Profondément catholique, Charles III de Lorraine a des bonnes relations avec les rois de France jusqu'à cette Paix.



Mort d'Antoine Rambaud

François V de Bonne Chef des protestants du Champsaur

Antoine Rambaud meurt en 1576.

François V de Bonne, son cousin, est désigné comme chef des protestants du Champsaur, et livre de nombreux combats.

A partir de 1576, François V de Bonne séjourne régulièrement à Serres, donnée aux Protestants comme place de sûreté.

Louis Videl (1598-1675), secrétaire et biographe de François V de Bonne, est originaire de Serres.

La tradition lui prête plusieurs demeures dans cette ville : les Maison dite de Lesdiguières.

François V de Bonne livre de nombreux combats. C'est à ce moment que François V de Bonne se fait remarquer par Henri III de France.



Soulèvement de Montpellier

Réunion des États généraux à Blois

Ralliement de Henri Ier de Montmorency à Henri III de France

Siège de Montpellier

En 1576, Henri Ier de Montmorency rejoint le parti d'Henri III de France contre la promesse d'obtenir le marquisat de Saluces en Italie.

Montpellier se soulève alors contre cette trahison.

Henri Ier de Montmorency l'assiège de 1576 à 1577, l'enlève, mais finit par accepter de négocier.

Les états généraux sont réunis à Blois de novembre 1576 à mars 1577.

Louise de Lorraine-Vaudémont figure en bonne place à la séance d'ouverture.

Henri III de France charge Jean de Morvilliers de composer le discours d'ouverture.

Pourtant réclamés par les malcontents et les protestants, les états généraux tournent à l'avantage des catholiques intransigeants et contribuent en partie au renforcement du pouvoir royal.

Cela explique que, de nouveau, les protestants prennent les armes.

Cette fois, cependant, ils ne peuvent compter :

Henri III de France, qui voulut un temps la guerre, cherche à annuler les dispositions de l'édit de Beaulieu.

René de Birague estdéputé aux États Généraux de 1576.



Louise de Lorraine-Vaudémont très proche d'Henri III de France

Henri III de France aime les femmes depuis sa jeunesse, mais il n'aura jamais de maitresse en titre et s'efforce de cacher à sa femme ses écarts.

Henri III de France est très sincèrement attaché à Louise de Lorraine-Vaudémont, sa femme, et ne la négligera jamais. Cet amour est réciproque.

Louise de Lorraine-Vaudémont est toujours auprès d'Henri III de France. Elle est plus étroitement liée à la vie de son époux qu'aucune autre reine. Elle parait à ses côtés dans nombre de cérémonies, fêtes et festins officiels. Sans se mêler directement de politique, Louise de Lorraine-Vaudémont participe parfois au Conseil du roi, comme c'est le cas le 2 décembre 1576. Louise de Lorraine-Vaudémont est présente dans sa chambre lorsqu'il reçoit des ambassadeurs.


Jacques de Savoie-Nemours - par Clouet - en 1576

Sixième guerre de religion

Constitution des ligues catholiques

D'un point de vue religieux, l'édit de Beaulieu est le plus libéral de tous ceux signés jusqu'alors :

Le traité est exorbitant pour le Trésor, qui ne peut faire face seul. D'ailleurs, le surintendant des finances, Bellièvre est emmené en otage dans le Palatinat. La reine-mère engage ses bijoux, mais cela ne suffit pas. La noblesse catholique se cotise, les Guise en tête. Les huguenots et les politiques ne paient rien, voire profitent de la paix. La ville de Lucques, les ducs de Savoie, de Parme, de Lorraine, le pape doivent aussi aider le roi de France.

Aucun gouverneur de ville n'accepte de livrer une ville aux princes, protestants ou catholiques (ainsi d'Angoulême ou de Bourges, qui devaient revenir au duc d'Alençon).

Les protestants, toujours vaincus dans la guerre, sont toujours vainqueurs grâce aux traités de paix.

Inacceptable pour les catholiques, cette paix provoque la constitution de ligues locales de défense de la religion catholiques.

Dès 1576, la première Ligue picarde est formée sous l'autorité de Jacques d'Humières, gouverneur de Picardie qui s'oppose à la livraison de Péronne à Henri Ier de Bourbon-Condé, le nouveau gouverneur.

Les ligues locales sont bientôt réunies en une Ligue unique, la Sainte Ligue, dont Henri Ier de Guise qui jouit d'un immense prestige, devient le chef. La Ligue force la reprise des combats débutant la sixième guerre de religion.

Bien que zélé catholique, François Ier de Bourbon-Vendôme ne rejoint pas la Sainte Ligue et reste fidèle à Henri III de France.

Louis de Gonzague hésite par fidélité à Henri III de France à adhérer au mouvement ligueur.

Conseillé par Jacques de Savoie-Nemours, Duc de Nemours, son oncle maternel, Philippe-Emmanuel de Lorraine fait ses premières armes lors de la sixième guerre de religion



Abjuration de la religion protestante par Jacques Davy du Perron

Vers 1577, Jacques Davy du Perron est présenté par Jacques II de Matignon à Henri III de France, qu'il impressionne par son érudition.

Jacques II de Matignon lui fait faire, en outre, la connaissance :

Ils lui représentent que tout le mérite qu'il peut avoir ne le mènera à rien, s'il n'embrasse le catholicisme.

Une lecture assidue des Pères, Saint-Thomas et saint Augustin,… le portent bientôt vers la théologie ; le Traité de l'Église, par Duplessis-Mornay, vainc ses derniers scrupules.

Il confesse que la doctrine calviniste lui semble remplie de mauvaises raisons et de citations fausses.

Jacques Davy du Perron abjure la religion protestante.

Desportes le présente au roi, comme un jeune homme qui n'a point d'égal dans le monde du côté de la science et de l'esprit et 3 mois après, il est lecteur du roi et pourvu d'une pension de 200 écus.



François Gouffier le Jeune Lieutenant général en Picardie

En 1575 ou 1577, Henri III de France fait François Gouffier le Jeune Lieutenant général en Picardie.

En Picardie, François Gouffier le Jeune hérite du surnom de "chevalier sans reproche".


Plan terrier de l'Hôtel d'Aunay en 1577

Jérôme de Gondi Seigneur de Saint-Cloud

Construction du Château de Saint-Cloud

En 1577, Jérôme de Gondi vient de négocier plusieurs affaires délicates. Il a la confiance de Louise de Lorraine-Vaudémont et celle d'Henri III de France.

Sans doute vers 1577, Catherine de Médicis offre à Jérôme de Gondi, son fidèle écuyer, l'hôtel d'Aulnay et ses dépendances, soit 13 arpents de terre perchés sur le coteau de Saint Cloud, en regard de la Seine.

Ce petit domaine vient s'ajouter aux nombreuses propriétés que les Gondi ont déjà rassemblées en Ile de France, à proximité de la capitale :

Autour de cette maison, Jérôme de Gondi fait bâtir un château de plan en L bordant une terrasse.

La principale façade regarde le sud et l'aile s'achève par un pavillon d'où l'on embrasse une vue sur la Seine.


Armand de Gontaut-Biron

Armand Ier de Gontaut-Biron Maréchal de France

Armand Ier de Gontaut-Biron Lieutenant général en Guyenne

Armand Ier de Gontaut-Biron, Baron de Biron, reçoit le bâton de Maréchal de France en 1577 d'Henri III de France.


Pont-Neuf

Construction du Pont-Neuf

Le Pont-Neuf est le plus ancien pont de Paris. L'un des plus longs, 232m, large de 28 mètres, il relie le quai de la Mégisserie, rive droite, à la rue Dauphine, rive gauche. Il est composé de 2 ponts indépendants reliés par un terre-plein central situé sur la pointe occidentale de l'Ile de la Cité, la pointe du Vert Galant.

Le pont comprend 7 arches sur le grand bras de la Seine et 5 arches sur le petit bras. Ces arches à peu près cintrée sont de largeur irrégulière. Ils sont décorés de 385 masques dont les modèles sont conservés aux musées du Moyen Age et au Carnavalet. Des terrasses semi-circulaires surplombent les corniches.

Le Pont-Neuf n'a subi aucune modification de structure depuis sa création. Les pieux en bois d'origine, qui constituent les soubassements des piliers, sont toujours en place.

Son nom vient du fait que c'est le premier pont en pierres de Paris. Auparavant les ponts étaient construits en bois et couvert.

Le 2 novembre 1577, Henri III de France désigne une commission chargée d'assurer le suivi de la construction. Il charge Claude Marcel, contrôleur général des Finances, d'assurer la liaison entre lui et la commission. La construction est autorisée par lettres patentes du roi le 16 mars 1578.


René de Birague - château de Versailles

René de Birague Cardinal

René de Birague devient cardinal en 1578.

Henri III de France lui retire la fonction de garde des sceaux.

René de Birague est :



Philibert de La Guiche Grand maître de l'artillerie de France

1578 : Philibert de La Guiche est nommé grand maître de l'artillerie de France par Henri III de France.



Philippe Hurault Garde des sceaux de France

Philippe Hurault Chancelier de l'Ordre du Saint-Esprit

Henri III de France nomme Philippe Hurault Garde des sceaux de France en 1578.

Philippe Hurault est nommé Chancelier de l'Ordre du Saint-Esprit en 1578.



Pose la première pierre du Pont-Neuf

Le 31 mai 1578 le roi Henri III de France pose la première pierre du Pont-Neuf en présence de Catherine de Médicis et de Louise de Lorraine-Vaudémont.



Gilbert III de Lévis-Ventadour Gouverneur du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais

Gilbert III de Lévis-Ventadour Duc de Ventadour

En 1578, Gilbert III de Lévis-Ventadour devient Gouverneur du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais.

Henri III de France érige la terre de Ventadour en duché.

Gilbert III de Lévis-Ventadour devient Duc de Ventadour.



Mort d'Antoine III de Clermont

Antoine III de Clermont meurt en 1578, laissant le château d'Ancy-le-Franc inachevé.

Charles-Henri Ier de Clermont-Tonnerre , son petit fils, reprend les travaux.

Le château accueillera Henri III de France.



Duel des Mignons

Mort de Louis de Maugiron

Mort de Georges de Schomberg

Mort de Ribérac

Mort de Jacques de Caylus

Le duel des Mignons a lieu le dimanche 27 avril 1578. Il oppose :

Louis de Maugiron et Georges de Schomberg meurent pendant le combat.

Ribérac meurt de ses blessures le 28 avril 1578 à midi.

Jean d'Arcès est hospitalisé 6 semaines pour une blessure à la tête, mais survivra.

Jacques de Caylus agonisera 33 jours (blessé 19 fois).

Jacques de Caylus meurt le 29 mai 1578.

Charles de Balzac n'a à regretter qu'une légère égratignure.



Jean-Louis de Nogaret et Anne de Joyeuse proches d'Henri III de France

Jean-Louis de Nogaret entre en décembre 1578 dans le cercle très restreint des proches d'Henri III de France. Jean-Louis de Nogaret devient alors avec Anne de Joyeuse, le plus proche collaborateur du roi.



Henri de Joyeuse Grand Maître de la garde-robe d'Henri III de France

Henri de Joyeuse rejoint ses frères à la cour d'Henri III de France, qui le nomme Grand Maître de sa garde-robe.


Jacques II de Goyon

Jacques II de Goyon Maréchal de France

Jacques II de Goyon, Sire de Matignon, et de Lesparre, Comte de Thorigny, Prince de Mortagne-sur-Gironde, est fait Maréchal de France en 1578 par Henri III de France pour avoir capturé Gabriel Ier de Montgommery.


Henri III de France présidant la première cérémonie de l'ordre du Saint Esprit le 31 décembre 1578 - réception de Louis de Gonzague - par Guillaume Richardière - Miniature sur vélin - Ms. 408 - Bibliothèque et archives du château de Chantilly

Création de l'ordre du Saint-Esprit

Artus de Cossé-Brissac Chevalier du Saint-Esprit

Antoine III d'Estrées Chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit et de l'ordre de Saint-Michel

Albert de Gondi Chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit et de l'ordre de Saint-Michel

François Gouffier le Jeune Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit

Philippe de Lenoncourt Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit

Jacques Amyot Commandeur de l'ordre du Saint-Esprit

Le 31 décembre 1578, Henri III de France crée l'ordre du Saint-Esprit.

Charles Ier de Bourbon est le premier commandeur de l'ordre.

Louis de Gonzague fait partie des premiers nobles de France nommés.

Artus de Cossé-Brissac et nommé Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit et de l'Ordre de Saint-Michel.

Pour remercier François Gouffier le Jeune de ses services, Henri III de France le fait Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit et de l'Ordre de Saint-Michel dans la première promotion le 31 décembre 1578.

Antoine III d'Estrées devient Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit et Chevalier de l'ordre de Saint-Michel le 31 décembre 1578.

Albert de Gondi devient Chevalier des ordres du roi le 31 décembre 1578.

Henri III de France fait Philippe de Lenoncourt Chancelier ou Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit à la première promotion du 31 décembre 1578,

Henri III de France fait Jacques Amyot commandeur de l'ordre du Saint-Esprit le 31 décembre 1578.



Charles Ier d'Aumale Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Jacques II de Goyon Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Honorat II de Savoie chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Philippe-Emmanuel de Lorraine Chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit

Jean VI d'Aumont Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

François de Bourbon-Condé en le faisant chevalier de l'ordre du Saint-Esprit

Le 1er janvier 1579, Henri III de France nomme dans la première promotion des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit :

Henri III de France s'attache François de Bourbon-Condé en le faisant chevalier de l'ordre du Saint-Esprit dès 1579



Réception parCharles de la Rochefoucauld du Collier de l'ordre du Saint-Esprit

En 1579, Charles de la Rochefoucauld et appelé à énumérer ses titres pour obtenir le collier de l'ordre du Saint-Esprit.

Comme il ne citait que ses faits d'armes contre les armées étrangères et accomplis sous les rois précédents.

Je ne vois là, dit Henri III de France, que des actes brillants, tous étrangers à mon règne.

Sire, répondit Charles de la Rochefoucauld, nos succès sont alors à l'encontre des Anglais et des Espagnols, et je m'en glorifie.

Mais depuis, à Saint-Denis, à Dreux, à Jarnac, à Montcontour, on voit 80 000 Français partagés en deux camps : des frères s'entrégorgent ; ma bouche doit taire de tels faits d'armes et ne point les compter parmi les services rendus à la patrie.



Édit de Nérac

Le traité de Nérac, également appelé Édit de Nérac, est signé le 28 février 1579 entre le roi Henri III de France et les religionnaires.

Il confirme l'Édit de Poitiers et donne 14 places de sûreté supplémentaires pour les protestants pour six mois.

Six mois plus tard, les protestants refusent de rendre les places.


Jean VI d'Aumont - galerie de batailles du château de Versailles

Jean VI d'Aumont Maréchal de France

Jean VI d'Aumont, Baron d'Estrabonne, Comte de Châteauroux, est fait Maréchal de France le 23 décembre 1579 par Henri III de France.



Pèlerinages d'Henri III de France et de Louise de Lorraine-Vaudémont

Louise de Lorraine-Vaudémont fait ensuite de nombreuses fausses couches. De 1579 à 1586, Henri III de France et Louise de Lorraine-Vaudémont multiplient les pèlerinages, en particulier à Chartres, et les cures thermales dans l'espoir d'avoir un héritier.

Le couple royal ne renonce que très tardivement à l'idée d'avoir des enfants.



Mort de Louis de Clermont d'Amboise

Louis de Clermont d'Amboise, tout nouveau gouverneur d'Anjou, et qui s'ennuie à périr de sa vie à la campagne, pose les yeux sur Françoise de Maridor, et décide d'en faire la conquête.

Louis de Clermont d'Amboise éloigne Charles de Chambes en le nommant grand veneur de François d'Alençon dont il est le gouverneur.

Louis de Clermont d'Amboise commence la séduction de Françoise de Maridor.

Rien n'indique qu'il ne réussise dans sa tentative si ce n'est un courrier qu'il adresse à François d'Alençon, son mentor, se vantant d'avoir pris dans ses filets la biche du grand veneur.

François d'Alençon, par jeu, montre la lettre à Henri III de France, son frère, qui déteste Louis de Clermont d'Amboise.

Henri III de France saisit le prétexte pour prévenir Charles de Chambes, assurant à ce dernier l'impunité s'il tient à venger son honneur.

Charles de Chambes rentre à bride abattue dans sa province, ordonne à Françoise de Maridor, son épouse, d'écrire une lettre à Louis de Clermont d'Amboise lui donnant rendez vous la nuit, au château de la Coutancière, à quelques lieues de là.

Le 13 aout 1579, Louis de Clermont d'Amboise, qui ne se méfie pas, se rend au lieu indiqué, tombe dans un guet-apens et tente de défendre sa vie mais en vain.

Maurice Rat raconte sa fin pitoyable :

...après un combat acharné à 1 contre 5, Louis de Clermont d'Amboise s'approche d'une fenêtre, un valet d'armes brandit son pistolet et tire.

Louis de Clermont d'Amboise tombe, son corps reste accroché aux pointes de fer d'une grille, au bas de la fenêtre, et ses assaillants l'achevent à coups d'arquebuse...

Comme promis, Charles de Chambes ne sera pas inquiété, et reprendra sa fonction à la cour.

Françoise de Maridor reprendra son role d'épouse, et donnera dans les années qui suivirent, 7 enfants à son mari...



Philippe de La Canaye Conseiller d'État

Philippe de La Canaye achète une charge de conseiller d'État sous Henri III de France.



René de Rochechouart Chevalier de l'Ordre du Saint Esprit et de l'Ordre de Saint-Michel

Henri III de France donne à René de Rochechouart le collier de Chevalier de l'Ordre du Saint Esprit et de l'Ordre de Saint-Michel en 1580.



Mort d'Henri Ier le Chaste Roi de Portugal

Antoine Ier de Portugal Roi de Portugal

Invasion du Portugal par l'Espagne

Bataille d'Alcântara

Henri Ier le Chaste meurt, durant les Cortès d'Almeirim, le 30 ou le 31 janvier 1580 sans descendant.

Une junte de 5 gouverneurs prend le pouvoir.

De nombreux prétendants se font connaître :

Malheureusement, sa mère est déjà décédée, Raymond est mineur, et son père est le fils d'une bâtarde de Charles V. Donc Raymond travaille comme général sous la dépendance de Philippe II d'Espagne, qui le nomme gouverneur de Flandres.

Pierre-Robert, fils aîné d'Alphonse III le Boulonnais a une fille comtesse de Boulogne mariée à Robert V Comte d'Auvergne. La reine Catherine de Médicis descend, à la onzième génération, de ce personnage et c'est sur cette ascendance qu'elle revendique des droits à la couronne portugaise.

Antoine Ier de Portugal qui a le soutien du peuple, d'une part de l'aristocratie portugaise, de quelques puissances, dont la Hollande et l'Angleterre et de l'Église est proclamé à Santarem Roi de Portugal en 1580, pendant 60 jours.

Marie de Médicis lui apporte son soutien. Antoine Ier de Portugal est affaibli de par les origines juives de Violante Gomes, sa mère.

Antoine Ier de Portugal demande au pape de confirmer le mariage caché de ses parents, ce que celui-ci refuse sous l'influence de l'Espagne. Comme prieur de Crato, Antoine Ier de Portugal est empêché de se marier.

Antoine Perrenot de Granvelle participe à une délicate négociation.

Philippe II d'Espagne envoie une armée aux ordres du duc d'Albe s'emparer du royaume de Portugal par la force. Le Duc d'Albe est accompagné d'une escadre qui bloque le port de Lisbonne.

Antoine Ier de Portugal est défait lors de la bataille d'Alcantara le 4 août 1580. Le Portugal est conquis.

Antoine Ier de Portugal s'enfuit en France. Il tentera sans succès d'entretenir la résistance de ses partisans notamment dans les Açores, avec le soutien d'Henri III de France qui lui envoya une flotte vite anéantie par l'Invincible Armada.



Fin du procès de Françoise de Rohan contre Jacques de Savoie-Nemours

Françoise de Rohan Duchesse du Ludonois

François Viète, un mathématicien, trouve une solution qui satisfait toutes les parties

En 1580, après 20 ans de procès, Henri III de France ordonne qu'on ne médise plus de Françoise de Rohan. Il élève Françoise de Rohan au rang de Duchesse du Ludonois.



Paix de Fleix

La paix du Fleix, connue aussi sous le nom de convention ou conférence du Fleix, est signée le 26 novembre 1580, mettant fin à la septième guerre de Religion.

La septième guerre de religion s'achève avec la paix signée au château de Fleix, près de Bergerac, accordant des baux de 6 ans aux places de sûreté protestantes.

Elle est signée au village du Fleix en Périgord, dans le château du marquis de Trans Germain Gaston de Foy, cousin du roi de Navarre, en présence :

Extrait du traité :

...Fait à Flex près Sainte-Foy, le 26e jour de Novembre 1580. Ainsi signé de la propre main de Montseigneur le frère du roi, François. Et de la propre main du roi de Navarre, Henri.

Nicolas IV de Neufville de Villeroy est négociateur de cette paix.



Maximilien de Béthune Chambellan ordinaire et Membre du Conseil de Navarre.

En 1580, Maximilien de Béthune devient chambellan ordinaire, puis membre du Conseil de Navarre.

Maximilien de Béthune est chargé de négocier avec Henri III de France, afin de poursuivre une lutte commune contre la Ligue.



Conquête du Portugal

Dynastie de Habsbourg

Philippe Ier Roi de Portugal

En 1581, Philippe II d'Espagne rappelle Ferdinand Alvare de Tolède pour le mettre à la tête d'une armée qu'il envoie en Portugal.

Ferdinand Alvare de Tolède réussit à soumettre le pays, chasse don Antonio, prince de Crato, qui avait été proclamé roi, et s'empare de Lisbonne.

Mais Ferdinand Alvare de Tolède y laisse commettre des cruautés qui souillent sa victoire.

Les Cortes de Tomar sont contraint de reconnaître Philippe II d'Espagne comme Roi de Portugal sous le nom de Philippe Ier. Une condition est imposée : le royaume et ses colonies ne pourraient pas devenir des provinces espagnoles. Il réalise un rêve vieux de cent ans: unifier la péninsule. En recevant du même coup les colonies portugaises, il constitue un empire sur lequel "le soleil ne se couche jamais".

Philippe a prend plus de temps pour réussir á conquérir les Açores, et subit de fréquentes attaques sur les côtes et les îles portugaises de la part de résistants, aidés par les anglais et les français.

A Macao, pendant toute la durée de la dynastie des Habsbourg, les rois Philippes n'ont jamais réussi a se faire rendre hommage, et la ville ne retourna à la couronne portugaise qu'a l'accession au trône de Jean IV de Portugal, en 1640.

En 1581, Catherine de Médicis, avec l'assentiment du roi Henri III de France, décide d'armer une flotte de corsaires commandée par Philippe Srozzi di Piero pour soutenir les prétentions de son candidat au trône du Portugal, dom Antonio, prior de Crato, et contrer celles de Philippe II d'Espagne qui a déjà envahi le pays.



Henri III de France et Catherine de Médicis à Anet

Charles Ier d'Aumale reçoit en 1581 Henri III de France qui, avec la reine-mère Catherine de Médicis, tient un de ses enfants sur les fonts baptismaux de la chapelle d'Anet.


Albert de Gondi

Albert de Gondi Duc de Retz

Henri III de France érige en faveur d'Albert de Gondi, pour lui et ses descendants, le Comté de Retz en Duché-pairie, par lettres données à Paris, en novembre 1581.



Louis de Gonzague Duc de Rethel

Louis de Gonzague Pair de France

Eu égard aux services rendus par Louis de Gonzague aux rois de France Charles IX et Henri III de France, ce dernier érige le comté de Rethel en duché.

Louis de Gonzague, époux d'Henriette de Clèves, la comtesse en titre, devient Duc de Rethel en 1581.

Louis de Gonzague est fait Pair de France.



Liaison d'Henri III de France avec Louise d'Estavayer

Henri III de France a une liaison en 1582 avec Louise d'Estavayer (vers 1550-1586).



Succession de Jean Le Fèbvre

Louis Le Fèvre de Caumartin Seigneur de Caumartin

Louis Le Fèvre de Caumartin partage la succession de Jean Le Fèbvre, son père, avec ses frères et sœurs en 1582.

Louis Le Fèvre de Caumartin rend hommage à Henri III de France pour la Seigneurie de Caumartin.


Anne de Joyeuse

Anne de Joyeuse Grand-amiral de France

Le 1er juin 1582, Anne de Joyeuse, l'un des 2 archi-mignons d'Henri III de France, est préféré comme Grand-amiral de France à Charles II de Mayenne.


Guillaume II de Joyeuse

Guillaume II de Joyeuse Maréchal de France

Guillaume II de Joyeuse, Vicomte de Joyeuse, Seigneur de Saint-Didier, de Laudun, de Puyvert et d'Arques, est fait Maréchal de France en 1582 par Henri III de France.


François Ier de Bourbon-Vendôme

Mort de Louis III de Bourbon-Vendôme

François Ier de Bourbon-Vendôme Dauphin d'Auvergne

Louis III de Bourbon-Vendôme meurt à Champigny le 23 septembre 1582.

Veuve à 30 ans, Catherine-Marie de Lorraine ne se remaria jamais.

À la cour d'Henri III de France, elle se fait connaître pour son caractère malveillant et intrigant.

En butte aux railleries concernant son boitement, elle manifeste une hostilité très prononcée pour les favoris du roi.

Elle marque également son opposition aux Bourbons dont elle est pourtant parente de par son mariage.

François Ier de Bourbon-Vendôme devient Dauphin d'Auvergne en 1582.


Diane de France

Diane de France Duchesse apanagiste d'Angoulême

Diane de France est très appréciée d'Henri III de France. Il lui donne le duché d'Angoulême en apanage en 1582.


Philippe-Emmanuel de Lorraine - extrait de l'Atrium heroicum Caesarum - 1600–1602 Philippe-Emmanuel de Lorraine - par Benjamin Foulon - vers 1595

Philippe-Emmanuel de Lorraine Gouverneur de Bretagne

Philippe-Emmanuel de Lorraine est nommé gouverneur de Bretagne par Henri III de France le 5 septembre 1582.

Il y séjourne le plus souvent.

Sa faveur est alors jugée démesurée par ses détracteurs.



Mort de Christophe de Thou

Achille Ier de Harlay Premier président du Parlement de Paris

Christophe II de Harlay Président du Parlement de Paris en 1582

Christophe de Thou est Seigneur de Cély et du Génitoy, de Bailli, de Milly-en-Gâtinais, de Melun.

Il a servi :

Christophe de Thou meurt à Pontorson le 1er novembre 1582.

Il est inhumé à la paroisse St André des Arts à Paris.

Christophe de Thou possède le château d'Émerainville en Seine-et-Marne.

Henri III de France nomme Achille Ier de Harlay Premier président du Parlement de Paris.

Christophe II de Harlay, Conseiller du Parlement de Paris, devient Président du Parlement de Paris en 1582.


Louis Le Fèvre de Caumartin

Mariage de Louis Le Fèvre de Caumartin avec Marie Miron

Louis Le Fèvre de Caumartin épouse en décembre 1582 Marie Miron (1567-1588 ou 4 juin 1645) fille de Marc Miron, Seigneur de l'Hermitage, premier médecin d'Henri III de France, conseiller au conseil privé du Roi, et de Marie Gentien. Leurs enfants sont :



Furie d'Anvers

François d'Alençon Chassé des Pays-Bas

François d'Alençon commet l'erreur de vouloir violer les libertés du peuple qui l'a élu et décide sur un coup de tête de prendre Anvers par la force.

Le 18 janvier 1583, ses troupes sont repoussées.

Guillaume V de Hautemer est fait prisonnier par les troupes de Guillaume Ier d'Orange-Nassau.

C'est la furie d'Anvers.

L'échec de François d'Alençon ne l'empêche pas de reprendre les négociations avec les provinces des Pays-Bas.

Henri III de France charge Pierre Brûlart de ses ordres secrets lors des désordres survenus à Anvers à cause de François d'Alençon.



Mort de Renée de Bourbon

Marie de Lorraine-Aumale Abbesse de Chelles

Renée de Bourbon meurt à Chelles le 9 février 1583.

Marie de Lorraine-Aumale est nommée Abbesse de Chelles par Henri III de France.



Anet Principauté

En 1583, Charles Ier d'Aumale fait achever l'église paroissiale d'Anet, fonde dans le parc du château un couvent de Cordeliers.

Charles Ier d'Aumale obtient d'Henri III de France, l'érection de la seigneurie d'Anet en principauté.


Louise de Lorraine-Vaudémont en 1580

Rumeurs de dissolution du mariage d'Henri III de France et de Louise de Lorraine-Vaudémont

L'amour de Louise de Lorraine-Vaudémont pour Henri III de France résiste aux rumeurs de dissolution de leur mariage, comme en mai 1584.



Mort de François d'Alençon Duc d'Alençon et d'Anjou

Henri IV de France Successeur du Roi de France

Création de la Ligue urbaine et de la Ligue nobiliaire

François d'Alençon meurt à Château-Thierry le 10 juin 1584 de la phtisie, la tuberculose.

Appartenant à la branche des Bourbons, Henri IV de France descendant de Robert de Clermont-en-Beauvaisis, le dernier fils de Saint-Louis, est le cousin d'Henri III de France au 22e degré.

Suivant l'ordre de primogéniture mâle, la loi salique, il devient le successeur naturel du roi de France.

Henri III de France se réconcilie avec Henri IV de France dont il fait son héritier, soulevant une grande vague de protestation catholique.

Charles III de Lorraine n'accepte pas qu'un protestant puisse devenir roi de France. À cette époque, François de Rosières, un archidiacre de l'évêché de Toul, fait paraître un livre dans lequel il affirme que la maison de Lorraine est issue des derniers carolingiens. Charles III estime être l'héritier du trône de France.

Les catholiques opposent à la "loi salique" une autre loi, qui leur semble tout aussi fondamentale : tous les souverains français doivent être de religion catholique.

Dès lors, les catholiques s'organisent en une ligue urbaine, centrée sur Paris, et une ligue nobiliaire.

Henri Ier de Guise en est le chef, Louis II de Lorraine et Charles II de Mayenne le soutiennent.

Les ligueurs considèrent Charles Ier de Bourbon comme l'héritier du trône de France.

Anne de Joyeuse reçoit le gouvernement du duché d'Alençon.

Henri de Joyeuse reçoit le gouvernement du duché d'Anjou.

Jean-Louis de Nogaret essaie en vain de convertir Henri IV de France afin d'éviter une guerre de succession.

Son opposition à la Ligue le fait détester d'une très grande partie de la population et une vaste campagne de propagande est entretenue contre lui : on tente même de l'assassiner.

Jean-Louis de Nogaret entreprend de fédérer les catholiques modérés et les protestants autour de l'état royal.

L'adhésion à la Ligue de Philippe-Emmanuel de Lorraine est perceptible dès 1584.

Guillaume V de Hautemer s'attache de nouveau à Henri IV de France et le suit dans toutes ses expéditions.

Claude II de La Châtre se rapproche d'Henri Ier de Guise



Guillaume de Saulx de Tavannes Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit

Henri III de France fait Guillaume de Saulx de Tavannes Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit en 1585.



Philippe de Lenoncourt ambassadeur auprès Henri IV de France

En 1585, Henri III de France envoie Philippe de Lenoncourt auprès Henri IV de France pour l'engager à abandonner le parti de l'hérésie.



Prêche de Jacques Davy du Perron devant Henri III de France

Bien que laïque, Jacques Davy du Perron est appelé, en 1585, à prêcher, devant Henri III de France au couvent de Vincennes, où il prononce un discours dont le roi accepte la dédicace.



Disgrâce de Louis de Gonzague

En 1585, Louis de Gonzague est accusé d'avoir médit d'Henri III de France en présence du pape à Rome.



Première époque de la huitième guerre de religion

La Première époque de la huitième guerre de religion, l'alliance de la Ligue et du roi dure de 1585 à 1589.

Au printemps 1585, la Ligue revigorée prend le pouvoir dans beaucoup de villes locales. Elle reçoit le soutien d'une grande partie de la population et de la noblesse, la clientèle des Guise en particulier.

La Ligue menée par le duc de Guise dresse le royaume contre le roi, qui se retrouve isolé à Paris ne comptant plus que sur ses 45 gardes du corps.

Jean III de Nicolaï se distingue durant la Ligue par sa fidélité envers Henri III de France.



Traité de Nemours

L'ampleur du soulèvement contraint Henri III de France, à signer avec Henri Ier de Guise et les Ligueurs le traité de Nemours le 7 juillet 1585. Il est signé au château de Nemours.

Par ce traité, Henri III de France reconnaît la Ligue et s'engage à extirper la religion réformée de son royaume.

Henri III de France est forcé de signer le 18 juillet 1585 un édit annulant tous les édits de tolérance précédents :

Le parti de Guise obtient places et faveurs.

Cet édit est une déclaration de guerre contre les protestants qui sont expulsés du pouvoir. Le roi déclare Henri IV de France déchu de ses droits à la couronne de France et de toutes ses fonctions. Henri IV de France cherche des appuis, sans succès.

La bulle privatoire du pape Sixte Quint lui apporte, dans une certaine mesure, celui des milieux gallicans et royalistes français.

S'y joignent :

Guère motivé, le roi laisse le conflit s'enliser et n'apporte pas les moyens qu'il faut pour supporter le Charles II de Mayenne qui peine à battre Henri IV de France, ce qui rend le roi impopulaire.

Philippe-Emmanuel de Lorraine profite largement des troubles ligueurs et des conditions du traité de Nemours, sans toutefois s'aliéner ouvertement le roi.

Il a pour ambition personnelles de se maintenir dans la faveur du roi contre les Mignons.

Ce calcul politique n'exclut pas pour autant la sincérité de sa Foi dans sa lutte contre les Réformés.



Projet de mariage de Jean-Louis de Nogaret avec Catherine-Marie de Lorraine

Après la signature du traité de Nemours, Henri III de France envisage, pour réconcilier son parti avec celui des Guise, de marier Catherine-Marie de Lorraine à Jean-Louis de Nogaret, duc d'Épernon, son favori.

Les différentes tentatives du roi échouent face au refus catégorique de Catherine, horrifiée d'une alliance avec le mignon du roi.

Catherine-Marie de Lorraine anime la propagande de la Ligue contre Henri III de France qu'elle a pris en haine et qu'elle diffame dans la capitale via les prédications des prêcheurs parisiens avec qui elle est en étroite relation.



François de La Rochefoucauld Évêque de Clermont

François de La Rochefoucauld est alors nommé évêque de Clermont par Henri III de France.

Il prend possession de ce siège le 7 septembre 1585.

Il s'y emploie avec succès à y réformer le clergé et à convertir les huguenots, nombreux dans son diocèse.



Rencontre d'Henri Ier de Bourbon Condé et de Charlotte-Catherine de La Trémoïlle

Charlotte-Catherine de La Trémoïlle ne fait que de rares apparitions à la cour chez Madeleine de Savoie, sa grand mère.

Au cours de l'un de ses séjours, en 1585 Charlotte-Catherine de La Trémoïlle tombe sous le charme d'Henri Ier de Bourbon Condé.

Henri Ier de Bourbon-Condé vient de refuser la main de Louise de Vaudémont, belle sœur d'Henri III de France.

Henri Ier de Bourbon-Condé n'est pourtant pas attirant : il est petit et atteint de surdité. De plus il est d'humeur assez morose.

Mais il est cousin du roi et après Henri IV de France, l'héritier potentiel du trône.



Don de l'évêché de Luçon à François IV du Plessis

Pour récompenser François IV du Plessis de sa participation aux Guerres de Religion, le roi Henri III de France donne l'évêché de Luçon à la famille qui en touche ainsi pour son usage privé la plus grande partie des revenus, ce qui mécontente les gens d'Église qui auraient désiré que ces fonds soient utilisés pour l'Église.



Liaison d'Henri III de France avec Jehanne de Laval

Henri III de France a une liaison vers 1586 avec Jeanne ou Jehanne de Laval (1549-1586).

Il l'apprécie pour son esprit et a un attachement passionné pour elle.



Mort de Jehanne de Laval

Jehanne de Laval meurt au logie de la Médée à Paris en 1586.

Mourante, Henri III de France vient la voir une dernière fois.



Retour en grâce de Louis de Gonzague

Louis de Gonzague est contraint à une longue justification auprès d'Henri III de France avant de rentrer en grâce en 1586.



Convocation des états de Bourgogne

Guillaume de Saulx a la commission de convoquer les états de province en 1587, dans les troubles qui agitent la Bourgogne à l'occasion de la ligue.

Guillaume demeure constamment attaché à Henri III de France.



Mort de Marie Ire Stuart

Mais Marie Ire Stuart est décapitée au Château de Fotheringhay dans le Northamptonshire sur l'ordre d'Élisabeth Ire Tudor le 8 février 1587.

Elle est inhumée en juillet 1587 à la Cathédrale de Peterborough.

Jacques Davy du Perron est choisi pour prononcer l'éloge de Marie Ire Stuart à laquelle Henri III de France fait rendre de magnifiques honneurs funèbres.

Connaissant la haine du roi contre Élisabeth Ire Tudor, Jacques Davy du Perron, par excès de courtisanerie, croit se mettre plus avant dans sa faveur en composant une satire. Bien que dans les vues du roi, ce passage n'en est pas moins violemment désapprouvé par lui.

Voyant qu'il a fait une dangereuse faute politique, Jacques Davy du Perron cherche à se rattraper en faisant l'éloge de Catherine de Médicis.

Après l'exécution de Marie Ire Stuart, Isabelle Claire Eugénie d'Espagne, fille préférée de Philippe II d'Espagne est proposée comme héritière catholique au trône d'Angleterre.

L'opération diplomatique, après un début prometteur, reste sans succès.



Prise du château de La Vauguyon

Geoffroy de Vivant, allié avec Charles II de Mayenne, Duc de Mayenne, s'empare du château de La Vauguyon et arrache la jeune Anne de Caumont à sa belle-famille.

Il l'emmene sous bonne escorte à Soissons.

Charles II de Mayenne a pour projet de faire épouser Henri de Mayenne, son fils, et Anne de Caumont.

Mais Anne de Caumont est protestante et Henri III de France refuse cette alliance.

Contre son gré, Anne de Caumont est amenée à Paris.

Placée près d'Henriette de Savoie-Villars, Duchesse de Mayenne, Anne de Caumont perd le nom de Carency et devient Marquise de Fronsac, nom du fief de Marguerite de Lustrac, sa mère…

Henriette de Savoie-Villars la convertit au catholicisme et Anne de Caumont fait sa première communion le jour de Pâques 1587.



Mort de Catherine de la Valette de Nogaret

Henri de Joyeuse Capucin

Catherine de la Valette de Nogaret meurt le 10 août 1587.

Henri de Joyeuse devient capucin, sous le nom de père Ange, le 24 septembre 1587.

Henri III de France se précipite au couvent des Capucins, et, découvrant son ancien favori la tête rasée et les pieds nus :

peu s'en fallut qu'il ne tomba pasmé à la renverse.

Henriette-Catherine de Joyeuse, fille d'Henri de Joyeuse est recueillie et élevée par Marie de Batarnay, sa grand-mère paternelle.



Massacre de Saint-Eloi

La reine d'Angleterre et les princes allemands apportent leur soutien aux protestants.

Poussé par Anne de Joyeuse, Henri III de France consent à intervenir.

Anne de Joyeuse commande une expédition contre les Protestants en Poitou.

Il fait massacrer 800 Huguenots à La Mothe-Saint-Héray, le 21 juin 1587. Cette tuerie est appelée massacre de Saint-Éloi.

Anne de Joyeuse s'aliène ainsi la bienveillance d'Henri III de France.

Reçu froidement à la Cour, Anne de Joyeuse, pour échapper à la disgrâce royale, repart combattre les troupes d'Henri IV de France.

Anne de Joyeuse est envoyé dans le Midi avec une armée, tandis que Philippe-Emmanuel de Lorraine, Duc de Mercœur, envahit et ravage le Poitou et bloque Henri Ier de Bourbon-Condé dans La Rochelle.



Révolte en Picardie

Charles Ier d'Aumale est l'un des chefs de la Sainte-Ligue, Gouverneur de Picardie et Grand Veneur de France. Il conduit la révolte en Picardie en 1587, mais tente un rapprochement avec Henri III de France.



Bataille de Vimory

Bataille d'Auneau

Pendant ce temps, Henri III de France confie à Henri Ier de Guise le soin de battre les secours allemands.

Charles II de Cossé et Urbain de Laval suivent Henri Ier de Guise.

Claude II de La Châtre se distingue au cours de cette campagne contre les reîtres.

À la tête des troupes catholiques, Henri Ier de Guise repousse les Suisses à Vimory le 26 octobre 1587

Henri Ier de Guise repousse les reîtres à Auneau le 24 novembre 1587, les empêchant de se joindre aux forces d'Henri IV de France et d'Henri Ier de Bourbon-Condé.

Tilly contribue à cette victoire.

Claude II de La Châtre participe à ce combat.

Urbain de Laval se signale lors de ces combats.



Obéissance de Philippe-Emmanuel de Lorraine envers Henri III de France

Les défaites et les fuites de Philippe-Emmanuel de Lorraine dans les campagnes de 1585, 1587 et 1588 contre les protestants assoient sa réputation de piètre guerrier. Brantôme le surnomme le duc de Recule.

Jusqu'en 1588, Philippe-Emmanuel de Lorraine adopte une attitude d'obéissance envers Henri III de France.



Charles Ier de Lorraine-Guise Tuteur de Guy XX de Laval

En 1588, Anne d'Alègre conduit Guy XX de Laval, son fils, à Sedan, pour qu'il soit élevé dans le protestantisme.

Henri III de France retire à Anne d'Alègre la tutelle de Guy XX de Laval et la confie à Charles Ier de Lorraine-Guise.



Destitution de Claude II de La Châtre de sa charge de Gouverneur du Berry

En 1588, Claude II de La Châtre est destitué par Henri III de France de sa charge de Gouverneur du Berry.



Guy XX de Laval Protestant

En 1588, Guy XX de Laval est emmené à Sedan par sa grand-mère déguisée en paysanne, pour qu'il soit élevé dans le protestantisme et pour le soustraire aux fureurs de la guerre civile qui embrase alors le royaume de France.

Henri III de France lui retire aussitôt sa tutelle et la confie à Charles II de Mayenne.



Louis VII de Rohan-Guémené Duc de Montbazon

Henri III de France, par lettres de mai 1588, érige le comté de Montbazon et les baronnies de Sainte-Maure-de-Touraine, de Nouastre et de La Haye en duché-pairie de Montbazon.

Louis VII de Rohan-Guémené est le 1er Duc de Montbazon.


Henri Ier de Guise - vers 1588

Retour d'Henri Ier de Guise à Paris

Journée des Barricades

Fuite d'Henri III de France à Blois

Le peuple de Paris a une grande animosité à l'égard d'Henri III de France.

Il se range derrière Henri Ier de Guise, chef de la Sainte Ligue qui revient à Paris le 9 mai 1588, malgré l'interdiction formelle d'Henri III de France.

François d'O s'occupe activement, de la défense de la capitale.

François d'O apport les ordres d'Henri III de France au conseil de ville, aux colonels et aux quarteniers.

Pendant la nuit, François d'O introduit par la porte Saint-Honoré le régiment des gardes françaises et 4 000 gardes Suisses appelés au secours de la royauté.

Henri III de France ayant violé un privilège qui veut qu'aucune troupe étrangère n'ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s'échauffent.

Le Conseil des Seize entreprend de soulever Paris contre le roi

Les Seize est un comité insurrectionnel constitué en majorité d'hommes de loi et de marchands, chargés de diffuser les directives de la Ligue dans les seize quartiers de Paris de l'époque.

Henri Ier de Guise envoie Charles II de Cossé à Paris en 1588, pour commander un des quartiers de la capitale.

Le 12 mai 1588, Charles II de Cossé est le premier à y former des retranchements connus sous le nom de barricades. Secondé des habitants du faubourg Saint-Germain, il enferme si bien entre les ponts le brave Crillon, qu'il le met hors d'état de faire aucun mouvement.

Il arrête ensuite le tumulte, garantit les Suisses que le peuple maltraite, et les conduit vers le Louvre.

C'est la première fois dans son histoire que la ville de Paris érige ainsi des barricades, d'où le nom de journée dite "des barricades" (du mot barrique, principal objet utilisé pour les constituer).

Urbain de Laval se saisit de la place Maubert. ce qui donne le temps au peuple de tendre les chaînes à travers les rues, et d'en fermer les issues.

Des pamphlets ligueurs réclament l'élection des princes par le peuple, l'élection aux offices, et surtout l'autonomie du gouvernement de la ville.

La journée se termine par la mort d'une soixantaine de soldats.

Afin de tenter en vain de rétablir l'ordre au bénéfice du roi Henri III, Achille Ier de Harlay dit à Henri Ier de Guise : C'est grand'pitié quand le valet chasse le maître. Au reste, mon âme est à Dieu, mon cœur est à mon roi, et mon corps est entre les mains des méchants, qu'on en fasse ce qu'on voudra !

Henri Ier de Guise prend possession de Paris. La Bastille se rend le 13 mai 1588.

François d'O quitte Paris V, en même temps qu'Henri III de France qu'il suit à Chartres, puis à Blois.

De nombreuses villes, comme Marseille, font sécession, et le Paris ligueur se déchaîne contre le roi :

Henri de Valois est devenu le "vilain Hérodes", selon une anagramme de l'époque.

Catherine-Marie de Lorraine se considère désormais comme la reine de Paris et porte à sa ceinture la paire de ciseaux avec laquelle elle veut tonsurer le roi et l'enfermer dans un couvent.

Au moment des barricades à Paris, Louis de Gonzague temporise prétextant une maladie et un voyage aux bains, refusant de se mêler aux Ligueurs et de montrer trop ostensiblement son soutien au Roi Henri III de France.

Après la journée des Barricades, Philippe Hurault est disgracié, à cause de ses liaisons avec les Ligueurs, et s'éloigne de la cour.


Bataille entre l'Invincible Armada et la flotte anglaise, XVIème siècle Trajet emprunté par l'Armada espagnole

Défaite de l'Invincible Armada

Élisabeth Ire Tudor soutenant la révolte des Provinces des Pays-Bas, Philippe II d'Espagne se décide à envahir et conquérir l'Angleterre en 1588.

Les néerlandais du nord et les anglais se trouvent alliés contre les espagnols. Les anglais doivent chasser la flotte espagnole de la région, sinon, la détruire. Les néerlandais indépendants souhaitent gêner les efforts des espagnols pour reconquérir les provinces des Pays-Bas du Nord.

Philippe II d'Espagne arme à ses frais une armada qu'il nomme l'Invincible Armada (en espagnol Grande y Felicísima Armada, la grande et très heureuse flotte). Elle se compose de 130 navires, transportant 30 000 hommes dont environ 20 000 soldats. Ses équipages sont pour la plupart inexpérimentés et mal équipés.

La flotte anglaise bénéficie de deux avantages techniques essentiels :

Ces canons ont une portée et une force de pénétration nettement supérieure à ceux de la flotte espagnole ce qui permet d'éviter l'abordage. Manoeuvré par des artificiers affectés uniquement à l'opération, ils permettent en outre de tirer à cadence plus rapprochée soit un tir toute les 2 mn contre 10 mn pour les canons espagnols,

La flotte quitte Lisbonne et La Corogne le 29 mai 1588 et se dirige vers les Pays-Bas où elle a rendez-vous avec les troupes d'Alexandre Farnèse, successeur de don Juan d'Autriche, pour les embarquer et les emmener et les débarquer en Angleterre. L'Armada apporte les canons directement de l'Espagne.

Jean-Louis de Nogaret veille à ce que l'armada ne puisse utiliser le port de Boulogne.

Des marins des Provinces Unies, dits les Gueux de la mer en référence à la Révolte des gueux, font un blocus sur les ports de Dunkerque et de Nieuport sur la côte de Flandre ou se trouvent des unités de l'armée espagnole. Au large de la côte, il existe de nombreux bancs de sable dont les Hollandais ont enlevés les balises.

Gravelines est le port espagnol à la fois le plus proche de l'Angleterre et le seul de la côte flandrienne accessible sans naviguer entre les bancs de sable et les plages. Depuis une flotte aussi grande que l'Armada, la rade de Gravelines ne se distingue pas nettement de celle de Calais.

En août 1588, l'Invincible Armada est presque totalement détruite au large de Calais sous la force conjuguée des éléments et de la flotte anglaise.

L'officier anglais Sir Francis Drake s'illustre par son habileté.

La nouvelle conforte le roi Henri III de France.



Édit d'Union

Henri Ier de Guise Lieutenant général des armées du royaume

Exil de Jean-Louis de Nogaret

Mort de François Normand

Ces menaces affaiblissent Henri III de France et le contraignent à signer l'édit d'Union le 15 juillet 1588 par lequel :

Une clause secrète de l'Édit d'union signé entre Catherine de Médicis, le cardinal de Bourbon et le duc de Guise prévoit une mise à l'écart de Jean-Louis de Nogaret.

Le favori d'Henri III de France ne doit conserver qu'un seul de ses gouvernements.

Le médecin d'Henri III de France informe Jean-Louis de Nogaret le 24 juillet 1588 de l'accord passé avec l'Union catholique.

Jean-Louis de Nogaret doit quitter la cour, sacrifié par Henri III de France aux exigences des ligueurs.

Jean-Louis de Nogaret choisit de garder son gouvernement d'Aunis et Saintonge.

Il fait son entrée à Angoulême le 27 juillet 1588.

Trois jours plus tard, François Normand, maire du fief charentais et Seigneur de Puygrelier, reçoit un courrier du roi, contresigné de Nicolas de Neufville, Seigneur de Villeroy et Secrétaire d'État, lui ordonnant de ne pas laisser entrer Jean-Louis de Nogaret en sa ville.

François Normand envoie alors Souchet, beau-frère, rencontrer Henri III de France et Nicolas de Neufville à Chartres.

Souchet reçoit l'ordre d'arrêter Jean-Louis de Nogaret et de le conduire à Blois.

Le 10 août 1588, la municipalité ligueuse tente de prendre l'assaut du château où habitent Jean-Louis de Nogaret et quelques gentilshommes alliés.

François Normand est tué dans la fusillade.

Pour empêcher les huguenots commandés par François IV de La Rochefoucauld et Gaspard Foucaud-Baupré de s'emparer de la ville, Jean de Lupiac-Moncassin, Seigneur de Tajan, un cousin de Jean-Louis de Nogaret, accoure la nuit suivante de Saintes et pénètre dans Angoulême.

Il négocie avec les autorités municipales une amnistie générale qui débouche sur la libération de Jean-Louis de Nogaret.

Jean-Louis de Nogaret reste convaincu que l'attaque subie à Angoulême a pour commanditaire Nicolas de Neufville, son principal adversaire dans le parti royal,

Jean-Louis de Nogaret écrit au roi des lettres très soumises, tout en montrant qu'il représente une force militaire et politique.

Louis VI de Rohan-Guémené, fidèle à Henri III de France, refuse à d'adhérer à Édit d'Union.

Craignant les protestants, Louis VI de Rohan-Guémené et Françoise de Lavalseréfugient au château du Verger.



États généraux de Blois

Urbain de Laval Prisonnier

Henri III de France convoque les États Généraux à Blois qui débutent au château de Blois le 2 octobre 1588.

Charles II de Cossé préside la chambre de la noblesse.

Philippe-Emmanuel de Lorraine assiste aux États généraux de Blois.

Les députés, en majorité ligueurs, demandent à pouvoir exercer un contrôle effectif sur le Conseil du roi.

De retour à la cour, Charles de Bourbon-Soissons obtient le pardon du roi et assiste à ces États généraux.

En décembre 1588, Henri III de France fait arrêter Urbain de Laval aux états de Blois, et le relâche ensuite sur parole.

Le 17 décembre 1588, Louis, cardinal de Lorraine, représentant du clergé aux États généraux, porte un toast à Henri Ier de Guise, son frère, en disant : Je bois à la santé du roi de France.

Pendant la tenue des États de Blois, Philippe de Lenoncourt est atteint d'une maladie de foie qui l'affaiblit tellement, qu'on est obligé de lui donner une nourrice et de l'allaiter comme un tout jeune enfant.



Disgrace de Pomponne Ier de Bellièvre

Pomponne Ier de Bellièvre Superintendant de la justice et des finances à Lyon

À l'occasion de la réunion des États généraux, Henri III de France congédie Pomponne Ier de Bellièvre brutalement le 7 septembre 1588.

Après 34 années de bons et loyaux service, Pomponne Ier de Bellièvre doit s'exiler sur ses terres.

C'est pour lui, une totale incompréhension.

Selon le toscan Cavriana, Pomponne Ier de Bellièvre

versa d'abondantes larmes.

Pomponne Ier de Bellièvre devient dans les faits superintendant de la justice et des finances à Lyon de 1588 à 1599.



Louis Le Fèvre de Caumartin Intendant de justice en l'armée de Poitou

Louis Le Fèvre de Caumartin est nommé par Henri III de France Intendant de justice en l'armée de Poitou en 1588.



Assassinat d'Henri Ier de Guise

Mort de Louis II de Lorraine

Charles Ier de Lorraine Duc de Guise et Prince de Joinville

Le 23 décembre 1588, Henri III de France fait assassiner Henri Ier de Guise par des membres des "Quarante-cinq", sa garde personnelle au château de Blois dans la propre chambre d'Henri III de France.

On retrouve sur Henri Ier de Guise ce billet portant son écriture :

Pour entretenir la guerre en France, il faut 700 000 livres tous les mois.

Son corps est brûlé dans une des salles du château et ses cendres jetées dans la Loire.

Présent à Blois lors des évènements, Jean Héroard rédige le Récit de la mort des duc et cardinal de Guise.

Charles Ier de Lorraine, son fils, est arrêté avec le reste de la famille, mais s'évade de sa prison de Tours.

Charles Ier de Lorraine se rend à Paris et est reconnu chef de la Ligue.

L'assassinat du duc de Guise multiplie la haine et le fanatisme de Catherine-Marie de Lorraine à l'encontre du roi.

Catherine-Marie de Lorraine joue un rôle de premier plan dans la révolte en poussant à l'action les membres de sa famille.

Catherine-Marie de Lorraine part ainsi à la rencontre de Charles II de Mayenne, son frère pour le convaincre de venir à Paris prendre la tête de la Ligue.

Le lendemain, le 24 décembre 1588, le Cardinal Louis II de Lorraine, frère d'Henri Ier de Guise, meurt au château de Blois assassiné sur ordre d'Henri III de France.

Son corps est aussi brûlé et ses cendres jetées dans la Loire.

Jacques Amyot se trouve à Blois au moment de l'assassinat d'Henri Ier de Guise et Louis II de Lorraine.

Sixte V nomme Philippe de Lenoncourt à l'archevêché de Reims, mais cette nomination demeurera sans effet.

Henri III de France tente de justifier ces actes en prétextant des dangers que les Guise auraient représentés pour la couronne.

Charles Ier de Lorraine devient 4e Duc de Guise en 1588.

Prévenu par Louise de Lorraine-Vaudémont, la reine, sa sœur, Philippe-Emmanuel de Lorraine s'échappe et se réfugie en Bretagne.

L'assassinat de Henri Ier de Guise met fin à la tentative de rapprochement de Charles Ier d'Aumale et d'Henri III de France.

Henri III de France fait arrêter Charles Ier de Bourbon à Blois.

Il est emprisonné un premier temps à Tours.

Il finira sa vie enfermé au château de Fontenay-le-Comte.


Charles III de Lorraine - Charles II de Mayenne - gravure de Dominicus Custos (1600-1602) Charles II de Mayenne

Charles II de Mayenne Chef de la Ligue

En 1588, Charles II de Mayenne se trouve en Dauphiné quand il apprend l'assassinat de ses deux frères.

Après s'être assuré du soutien de la Bourgogne, Charles II de Mayenne se dirige vers Paris, où les Ligueurs, en quête d'un nouveau chef, l'attendent impatiemment.

Dans la capitale, Charles II de Mayenne, paré du titre inédit de lieutenant général de l'État et de la Couronne de France, met en place un véritable contre-État ligueur, notamment en s'entourant d'un conseil de gouvernement.

Charles II de Mayenne s'appuie sur le Conseil général de l'Union, 54 représentants de la noblesse, du clergé et du tiers état.

Henri III de France essaie de négocier, en vain, avec ce nouveau chef de la Ligue.

Henri III de France faillit même être capturé par son adversaire à Tours.



Jacques Amyot excommunié

Jacques Amyot fait partie des prélats excommuniés par les résolutions de la faculté de théologie de l'université de Paris pour avoir assisté à la messe du 1er janvier 1589 en compagnie d'Henri III de France.

Jacques Amyot aurait conseillé à l'aumônier d'Henri III de France de refuser l'absolution à l'assassin d'Henri Ier de Guise et de Louis II de Lorraine, assassinat qu'il est néanmoins soupçonné d'avoir approuvé.



Après l'assassinat du duc de Guise

Henri III de France demande à Louis Le Fèvre de Caumartin de se transporter dans les villes de Tours, de Nantes et dans les villes voisines pour informer les habitants et les maintenir dans l'obéissance du roi.



Siège de Falaise

Charles II de Cossé Prisonnier

Charles II de Cossé Gouverneur du Poitou, de La Rochelle, du pays d'Aunis et de l'île de Ré

En 1589, Charles II de Cossé se jette alors dans le parti de la ligue.

Il défend Falaise, où Henri III de France le fait prisonnier.

Henri III de France lui rend peu après la liberté.

Charles II de Mayenne nomme Charles II de Cossé gouverneur du Poitou, de La Rochelle, du pays d'Aunis et de l'île de Ré, pour la ligue. Charles II de Cossé y commandera jusqu'en 1594.



Conquête du pays de Gex

En 1589, au service d'Henri III de France, Nicolas de Harlay de Sancy lève une armée de mercenaires suisses, faisant preuve d'exploits de diplomatie quand on sait qu'il mène grâce à cela, une campagne en Savoie sans débourser le moindre sou.

Nicolas de Harlay de Sancy conquiert ainsi le pays de Gex,



Excommunication d'Henri III de France

Le pape Sixte V, sous prétexte qu'il ne peut accepter le crime perpétré sur le Cardinal Louis II de Lorraine, lance un monitoire d'excommunication contre Henri III de France le 5 mai 1589 (en guise d'avertissement).

Il s'agit surtout de mettre la pression sur Henri III de France pour l'empêcher de se réconcilier avec le protestant Henri IV de France.

Destitué de son trône, Henri III de France n'a plus d'autre solution que de s'allier aux protestants pour mettre fin à la puissance de la Ligue.



Bataille de Senlis

Henri Ier d'Orléans-Longueville Pair et Grand chambellan de France

Les forces d'Henri III de France et d'Henri IV de France commandée par Henri Ier d'Orléans-Longueville gagnent sur les Ligueurs la bataille de Senlis le 17 mai 1589.

Anne d'Anglure combat contre la Ligue dans cette bataille.

Jean de Montluc de Balagny qui embrasse le parti de la Ligue, fait parti des battus, ainsi que Charles Ier d'Aumale.

Henri Ier d'Orléans-Longueville devient Pair et Grand chambellan de France en 1589.



Bataille de Saint-Symphorien

Charles de Bourbon-Soissons Prisonnier

Henri IV de France, après avoir remit de l'ordre en son royaume de Navarre, reprend les hostilités.

Diane de France et Jacques-Auguste de Thou négocie la réconciliation d'Henri III de France, son frère, avec Henri IV de France, Roi de Navarre.

Isolé, traqué par Charles II de Mayenne près d'Amboise, Henri III de France se voit contraint de se réconcilier et de traiter avec le roi de Navarre le 3 avril 1589.

Henri III de France et d'Henri IV de France se rencontrent et signe un traité d'alliance au château de Plessis-lès-Tours le 30 avril 1589.

Troupes royales et troupes protestantes s'unissent alors pour combattre la Ligue.

À Saint-Symphorien, le 8 mai 1589 un faubourg de Tours, a lieu un combat sanglant entre des troupes de Charles II de Mayenne et celles conjointes d'Henri III de France et d'Henri IV de France.

Hercule de Rohan-Guémené participe à ce combat dit aussi bataille du pont de tours pour Henri III de France.

Charles de Bourbon-Soissons est fait prisonnier, est détenu à Château-Giron puis au château de Nantes, d'où il s'évadera pour rejoindre l'armée d'Henri IV de France à Dieppe.

Guillaume de Saulx se déclare pour Henri IV de France dès 1589, malgré Jean de Saulx, son frère, Vicomte de Tavannes, forcené ligueur.


Jacques Clément assassine le roi d'un coup de couteau

Réconciliation d'Henri III de France avec Henri IV de France

Siège de Paris

Mort d'Henri III de France

Charles II de Mayenne échoue cependant à empêcher Henri III de France et Henri IV de France à s'approcher de Paris pour en faire le siège.

Henri III de France et Henri IV de France tentent ensemble de reprendre Paris, alors aux mains des ligueurs.

Les deux rois ont réuni une armée de plus de 30 000 hommes.

Paris est défendue par 45 000 hommes de la milice bourgeoise, armée par Philippe II d'Espagne.

Jean de Biencourt s'illustre pour la ligue pendant ce siège.

Jean de Biencourt se retrouve défait de sa fortune.

Henri III de France s'installe au Château de Saint-Cloud et désigne Jérôme de Gondi pour conduire le siège de Paris.

Charles de Choiseul suit Henri III de France au siège de Paris en qualité de capitaine d'une compagnie de gendarmes.

La Sainte Ligue sait qu'elle ne pourra résister.

Maximilien de Béthune combat à côté d'Henri IV de France devant Paris.

Le 1er août 1589, Henri III de France reconnaît formellement son beau-frère et cousin Henri IV de France comme son successeur légitime.

Repoussant catégoriquement toute tentative d'alliance avec les protestants, Louis de Gonzague quitte la cour.

Charles II de Mayenne se résout, semble-t-il, à organiser l'assassinat d'Henri III de France.

Le 1er ou le 2 août 1589, quelques heures après, Henri III de France meurt assassiné d'un coup de couteau dans le Château de Saint-Cloud par Jacques Clément, un moine dominicain fanatique.

À la demande d'Henri III de France mourant, Jean-Louis de Nogaret se rallie à Henri IV de France.

Catherine-Marie de Lorraine se vante d'être à l'origine de l'assassinat d'Henri III de France.

Débarrassée de son pire ennemi, elle déverse alors sa haine sur Henri IV de France.

Catherine de Clèves n'a pas pardonné au roi l'assassinat de son mari.

Farouche partisane de la Ligue, elle approuve l'assassinat Henri III de France.

Jean Héroard, médecin d'Henri III de France, réalise l'autopsie d'Henri III de France.

François Ier de Bourbon-Vendôme se rallie à Henri IV de France.

Armand Ier de Gontaut-Biron et Jean VI d'Aumont sont parmi les premiers à reconnaitre Henri IV de France et à lui jurer fidélité.

Paris est une vraie anarchie", écrit le parlementaire Étienne Pasquier à son fils en 1589.

Pour mettre un terme au conflit, Henri IV de France doit s'appuyer sur les princes catholiques ralliés et sur ceux des protestants qui acceptent la perspective de l'abjuration du roi et de sa conversion au catholicisme.

Présenté par Touchard, Jacques Davy du Perron entre dans la maison du cardinal Charles Ier de Bourbon, chef de la Ligue. Jacques Davy du Perron se rallie à Henri IV de France, auquel il rédige de concert avec ses patrons, une requête dans laquelle il est menacé de défection s'il ne se fait pas catholique.


Henri IV de France - par Frans Pourbus le jeune

Dynastie des Bourbons

Henri IV de France Roi de France

Abandon du Siège de Paris

En 1589, les Ligueurs cherchent à placer Isabelle Claire Eugénie d'Espagne sur le trône de France en tant que petite-fille d'Henri II de France.

Isabelle Claire Eugénie d'Espagne se trouve être la plus proche parente de la tige héritière des droits des ducs de Montfort de Bretagne.

Elle descend en droite ligne d'Anne de Bretagne.

La Bretagne est une étape indispensable vers les Flandres, pour le cabotage commercial comme pour le contrôle militaire.

Suite au décès de Henri III de France, Henri III de Navarre, Roi protestant de Navarre, est appelé à régner en août 1589 sous le nom d'Henri IV de France, premier roi de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne.

Il déclare très vite vouloir maintenir et conserver la religion catholique, apostolique et romaine.

Tenant le futur Henri IV de France responsable du triste sort d'Henri III de France, Jean-Louis de Nogaret retire ses troupes du siège de Paris.

Henri IV de France doit abandonner le siège de Paris car les seigneurs catholiques rentrent chez eux, ne voulant pas servir un Protestant et refusant de reconnaître la légitimité de cette succession.

Philippe II d'Espagne prête à la Ligue une coopération active contre Henri IV de France.

Les ligueurs proclament Charles Ier de Bourbon Roi de France sous le nom de Charles X.

Il est toujours emprisonné à Fontenay-le-Comte.

Les grandes villes françaises se rangent derrière la Ligue et Charles II de Mayenne, son chef.

Les Parisiens hostile aux vues de Philippe II d'Espagne reconnaissent Henri IV de France pour Roi.

La guerre éclate à nouveau et le protestant Henri Ier de La Tour d'Auvergne, Vicomte de Turenne, ravage le nord du duché de Lorraine.

Henri IV de France est contraint à lentement reconquérir le royaume par la force.

L'armée royale n'est plus que l'ombre d'elle-même.

Il ne peut compter que sur 20 000 hommes.

Henri IV de France répartit son armée sous 3 commandements distincts :

Ferdinand Ier de Médicis soutient Henri IV de France dans sa lutte contre la ligue catholique.

Louis de Gonzague reste neutre en dépit des appels répétés par la Ligue à la rejoindre.

Jacques-Auguste de Thou entre au service d'Henri IV de France, avec lequel il vit 5 ans en campagne.

François de Bourbon-Condé devient le deuxième personnage du royaume.

François de Bourbon-Condé est le premier à reconnaître tout naturellement Henri IV de France de pour roi.


Chambre de Louise de Lorraine-Vaudémont à Chenonceau

Retraite de Louise de Lorraine-Vaudémont

Louise de Lorraine-Vaudémont, désespérée, prend un deuil qu'elle ne quittera pas, le deuil en blanc des reines d'où son surnom de Reine Blanche.

Louise de Lorraine-Vaudémont est titrée duchesse de Berry.

Elle s'emploie dès lors à réhabiliter la mémoire d'Henri III de France, son mari, excommunié par le pape.

Dès le 6 septembre 1589, un mois à peine après la mort du roi, elle demande justice à Henri IV de France.

Le 1er octobre 1589, elle entreprend des démarches à Rome afin de réhabiliter Henri III de France.

Louise de Lorraine-Vaudémont habitera pendant 11 ans le château de Chenonceau, qu'elle a reçu en héritage de sa belle-mère Catherine de Médicis.

Elle installe sa chambre au deuxième étage, dont elle fait peindre les murs de noir avec les attributs ordinairement réservés au deuil : croix, pelles et pioches de l'inhumation, cornes d'abondance déversant des larmes. Ce décor noir et argent était reproduit sur les tentures du lit et des fenêtres.

Très pieuse elle installe auprès d'elle un couvent de sœurs cloitrées dans les combles du château, un système de porte à pont levis séparant la partie couvent de la partie château.



Établissement d'un gouvernement indépendant à Nantes

Philippe-Louis de Lorraine Duc de Bretagne

Urbain de Laval maréchal de Boisdauphin

Marie de Luxembourg, la Belle Nantaise, épouse de Philippe-Emmanuel de Lorraine descend de Jeanne Ire de Penthièvre.

À la mort d'Henri III de France, invoquant ses droits héréditaires, Philippe-Emmanuel de Lorraine se met à la tête de la Ligue Bretonne et établit un gouvernement indépendant à Nantes et titre Philippe-Louis de Lorraine, son fils Prince et Duc de Bretagne.

Il se proclame Protecteur de l'Église catholique et romaine dans cette province.

Philippe-Emmanuel de Lorraine tient une véritable cour à l'hôtel de Briord et fait fortifier le quartier du Marchix. Les croix de Lorraine du château des Ducs sont sculptées à son initiative.

Philippe II d'Espagne, qui soutient et finance la Ligue, lui envoie des troupes en Bretagne commandées par Don Juan del Aguila. Elles occupent la presqu'île de Crozon ainsi que le Blavet.

Urbain de Laval rallie le parti de la Ligue catholique. Il est le principal lieutenant Philippe-Emmanuel de Lorraine.

Philippe-Emmanuel de Lorraine nomme Urbain de Laval Maréchal de Boisdauphin.



Retour de François de Joyeuse à Toulouse

François de Joyeuse Abbé de Fécamp

Après la mort d'Henri III de France, le cardinal François de Joyeuse retourne à Toulouse et participe aux actions de la Ligue.

François de Joyeuse devient Abbé de Fécamp en 1589.



Bataille de Riez

Après la mort d'Henri III de France, une majorité de la France refuse Henri IV de France comme roi, car protestant.

La Ligue prend le pouvoir dans la plupart des villes, et facilite l'entrée de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, en Provence, où le Parlement lui donne les pouvoirs civils et militaires, après sa victoire à Riez en fin 1590.



Mariage d'Henri de Saint-Rémy avec Christine de Luze

Henri de Saint-Rémy devient gentilhomme ordinaire d'Henri III de France, son demi-frère.

Henri de Saint-Rémy devient gouverneur de Châteauvillain.

Henri de Saint-Rémy épouse à Essoyes le 31 octobre 1592 Christine de Luze (1570-1636), Dame de Bazoilles, fille de Jacques de Luze. Leurs enfants sont :

La famille de Christine de Luze est d'origine luxembourgeoise.



Cérémonie à Mantes

Le 20 janvier 1594, au cours d'une cérémonie à Mantes, Louise de Lorraine-Vaudémont vient solennellement demander justice à Henri IV de France. Elle souhaite obtenir la levée de l'excommunication d'Henri III de France, son mari.


Charles II de Cossé Philippe Crespin du Bec

Charles II de Cossé Gouverneur de Paris

Sacre d'Henri IV de France

Philippe Crespin du Bec Archevêque de Reims

Entrée triomphale Henri IV de France dans Paris

Charles II de Cossé Maréchal de France

En janvier 1594, Charles II de Mayenne établit Charles II de Cossé, Gouverneur de Paris.

Henri IV de France se fait sacrer dans la cathédrale de Chartres le 27 février 1594.

Charles de Bourbon-Soissons assiste à se couronnement.

Albert de Gondi y représente le Comte de Toulouse.

Anne de Lévis-Ventadour y assiste et a l'insigne honneur de représenter l'un des 6 anciens pairs de France, le Comte de Champagne, qui porte la bannière royale et avec les 5 autres, soutient la couronne sur la tête du roi.

Jacques II de Goyon finit par se ranger au côté d'Henri IV de France, au sacre duquel il remplit les fonctions de connétable.

Philippe Crespin du Bec s'attache à Henri IV de France.

Philippe Crespin du Bec est présent à son sacre.

En prélat, Philippe Crespin du Bec lui rappelle les obligations d'un monarque catholique, alors Fils aîné de l'Église.

Reconnaissant, Henri IV de France nomme Philippe Crespin du Bec Archevêque de Reims

Charles II de Cossé conspire pour faire entrer Henri IV de France dans Paris.

D'où la chanson :

Tu es sauvé, Paris ; ton gouverneur Brissac a gardé ton navire et du bris et du sac.

Catherine-Marie de Lorraine doit accepter sa défaite.

Malgré les supplications de Louise de Lorraine-Vaudémont, veuve d'Henri III de France, sa cousine, Henri IV de France n'exerce pas de représailles à son encontre.



Entrée d'Henri IV de France dans Paris

Henri IV de France y entre triomphalement dans Paris le 22 mars 1594.

Durablement installé dans sa capitale, Henri IV de France peut songer à finir la reconquête de son royaume.

Saint-Luc, qui a épousé la sœur de Charles II de Cossé, ménage sa réconciliation avec le roi.

Saint-Luc refuse le bâton de maréchal de France, qu'il demande pour Charles II de Cossé.

Le 30 mars 1594, Charles II de Cossé reçoit un brevet confirmant sa nomination de maréchal de France assorti d'un million de livres.

Catherine-Marie de Lorraine doit accepter sa défaite lors de l'entrée d'Henri IV de France à Paris.

Malgré les supplications de Louise de Lorraine-Vaudémont, la veuve d'Henri III de France, le roi n'exercera aucunes représailles contre Catherine-Marie de Lorraine.

La citadelle de Blaye est rendue à Henri IV de France par composition en 1594.



Mariage d'Antoine Osmond avec Françoise Rouxel

Travaux au château de Médavy

Antoine Osmond ou Osmont est fils de Charles Osmond, Seigneur de Bévilliers, et de Catherine de Hautemer.

Antoine Osmond est Seigneur du Beuville et du Mesnil-Tison

Antoine Osmond épouse le 4 ou le 7 janvier 1598 Françoise Rouxel, Dame d'Aubry, fille de Frédéric Rouxel, Seigneur d'Aubry-le-Panthou et de Pierrefitte, et de Margueritte Labbé, dame de La Rozière. Leurs enfants sont :

Françoise Rouxel apporte donc la baronnie de Médavy à la famille d'Osmond.

Antoine Osmond devient Seigneur d'Aubry-le-Panthou, du Ménil-Froger, de Pierrefitte.

Le cours de l'Orne est détourné pour remplir les douves du château de Médavy d'eau vive, ce qui remonte le niveau du sol du nouveau château de 1,5 m à 2 m par rapport à l'ancien château.

Des tours sont construites aux 4 angles du quadrilatère de douves.

Il n'en subsiste aujourd'hui que les tours Saint Jean et Saint Pierre.

Chevalier, seigneur de Beuvilliers et du Menil-Tison, puis, par son mariage,.

Aubry-le-Panthou est encore à ce jour vulgairement appelée Osmont.

Antoine Osmont se signale au service d'Henri III de France



Mort de Jacques II de Goyon Comte de Torigni Seigneur de Matignon

Jacques II de Goyon de Matignon meurt dans son Château de Lesparre dans le Médoc en 1597 ou le 27 juillet 1598.

Jacques II de Goyon a servi fidèlement, pendant une des périodes les plus pénibles de l'histoire de France, celle des guerres de Religion, 5 rois et une reine :

donnant un bel exemple de loyalisme.



Transfert à St Denis de la dépouille d'Henri III de France

Le 23 juin 1610, Jean-Louis de Nogaret fait procéder au transfert à St Denis de la dépouille d'Henri III de France, son ancien maître.

Henri IV de France avait négligé d'organiser les obsèques de son prédécesseur.



Mort de Nicolas IV de Neufville de Villeroy

Nicolas IV de Neufville de Villeroy meurt à Rouen le 12 novembre 1617.

Secrétaire intime de Charles IX, conseiller influent d'Henri III de France et principal ministre après Maximilien de Béthune à la fin du règne d'Henri IV de France, il a une très longue carrière ministérielle.

Spécialisé dans les affaires étrangères, il est considéré comme favorable à l'Espagne.



Mort de Charles d'Angoulême

Louis-Emmanuel d'Angoulême 5e duc d'Angoulême et Comte d'Auvergne

Grosbois propriété de Marie-Françoise d'Angoulême

Charles d'Angoulême meurt en l'hotel de la rue Pavée à Paris le 24 septembre 1650.

Il est inhumé en l'église du couvent des Minimes de la Place Royale à Paris.

On a de lui des Mémoires sur les règnes d'Henri III de France et Henri IV de France (Paris, 1662).

Louis-Emmanuel d'Angoulême, son fils, devient le 5e duc d'Angoulême et Comte d'Auvergne.

Le domaine de Grosbois revient à Marie-Françoise d'Angoulême, petite-fille de Charles d'Angoulême.


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