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Événements contenant la ou les locutions cherchées



18 événements affichés, le premier en 1637 - le dernier en 1716



Naissance de François-Louis Rousselet

François-Louis Rousselet naît en 1637, d'ascendance roturière.

François Rousselet, son père, compte un bisaïeul et un trisaïeul marchands à Lyon, Seigneurs de La Pardieu, devenus échevins de la ville.

Du côté maternel, il descend de la famille Compans, des marchands drapiers parisiens.

François Rousselet étant le neveu d'Albert de Gondi.

Jean-François Paul de Gondi, son petit-fils, sera le protecteur de François-Louis Rousselet au début de sa carrière.


Bataille des dunes - Au premier plan Turenne sur son cheval - par Charles-Philippe Larivière Plan de la bataille des Dunes avec blocus de la flotte anglaise Jacques de Castelnau-Bochetel - gravure par Robert Nanteuil

Bataille des Dunes

Prise de Dunkerque

Cession de Dunkerque aux Anglais

Jacques de Castelnau-Bochetel Maréchal de France.

Mort de Jacques de Castelnau-Bochetel Marquis de Castelnau

Prise de Bergues

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon marche sur Dunkerque défendue par le marquis de Leyde avec 800 cavaliers et 2 200 fantassins.

Après des détours, il met le siège devant Dunkerque le 25 mai 1658.

L'archiduc Juan José d'Autriche, soutenu par un corps de gardes suisses aux ordres de Louis II de Bourbon-Condé, fait marcher au secours de la place, arrivant en vue des positions françaises le 13 juin 1658, fatigués, divisés et sans leur artillerie et bagages.

Ayant reçu de bons renseignements de ses éclaireurs, Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon laisse quelques bataillons face à la ville et marche sur l'armée espagnole avec 15 000 hommes.

Très jeune, François-Louis Rousselet participe à cette bataille.

Jacques de Castelnau-Bochetel commande l'aile gauche de l'armée française, assistée d'un contingent anglais, lors de cette bataille.

Nicolas II François de Vaudémont s'illustre avec son fils Charles V de Lorraine durant cette bataille.

L'affrontement à lieu dans les dunes de Leffrinckoucke le 14 juin 1658.

Le centre et la droite de l'archiduc sont enfoncés en un clin d'œil, mais la gauche avec Louis II de Bourbon-Condé, d'abord ébranlée, reprend une brillante offensive.

Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon peut concentrer sa cavalerie et aidé par les navires anglais repousse les gardes suisses.

Les Franco-Anglais ont perdu 500 hommes, par contre les Espagnols et le corps de Louis II de Bourbon-Condé laissent sur le terrain plus de 6 000 hommes dont 3 à 4 000 prisonniers.

C'est une des premières grandes victoires du jeune Louis XIV.

De retour à Dunkerque, avec ses troupes, Jacques de Castelnau-Bochetel enlève aux Espagnols le fort de Léon et y entame des travaux de consolidation pour s'y maintenir.

Henri Goyon de Matignon participe à la prise de Dunkerque.

Lors d'une inspection de ces travaux le 16 juin 1658, Jacques de Castelnau-Bochetel reçoit une balle de mousquet qui ne ressort pas.

Jacques de Castelnau-Bochetel est fait Maréchal de France le 20 juin 1658 par Louis XIV.

Le 23 juin 1658 Dunkerque, espagnole le matin, française à midi est finalement anglaise le soir, puisque Louis XIV la remet le jour même aux Anglais.

Jacques de Castelnau-Bochetel meurt le 15 juillet 1658 des suites de sa blessure.

Son corps est transporté à Bourges où il est inhumé en l'église des Jacobins.



François-Louis Rousselet Enseigne de la marine

En 1661, François-Louis Rousselet devient enseigne de la marine.


Débarquement français à Djidjelli (alias Gigeri) - Gravure d'époque

Expédition de Djidjelli

Cette campagne d'Afrique s'inscrit dans la politique de la France en tant que membre de la ligue du Rhin.

Les flottes de commerce des nations chrétiennes sont continuellement attaquées et pillées par les corsaires en provenance d'Alger, de Tunis et de Tripoli : régences barbaresques placées sous administration et protection ottomane.

Les différentes expéditions punitives menées par les Anglais, les Hollandais, les Génois, les Chevaliers de Malte et les Français échouent.

Pour assurer le libre passage en Méditerranée, Jean-Baptiste Colbert, exaspéré par ces échecs continuels, décide de porter un grand coup.

Il monte une expédition militaire qui vise à s'emparer d'un des ports du littoral de Kabylie, de le fortifier et d'en faire un poste avancé permettant des sorties rapides contre les corsaires.

Sont proposées les villes de :

C'est Jijel (renommé Djidjelli par les Français) à mi-chemin entre Alger et Tunis qui est retenue.

L'expédition est menée par le royaume de France, avec le concours :

Le commandant suprême de l'expédition est François de Vendôme, bien que son passé frondeur n'inspire pas confiance à Louis XIV

Les forces terrestres sont dirigées par le lieutenant-général Charles-Félix de Galéan, comte de Gadagne, assisté :

tous deux maréchaux de camp.

L'artillerie est dirigée par Monsieur de Bétancourt, le génie par Louis Nicolas de Clerville.

Forte de 63 bâtiments, dont 15 vaisseaux et frégates, et près de 9.000 hommes (équipages inclus, l'expédition se réunit au port royal de Toulon en mars 1664.

La flotte, aux ordres d'Abraham Duquesne et du Chevalier Paul, appareille de Toulon le 2 juillet 1664.

Elle fait un détour par les Baléares pour récupérer des galères de Malte.

Elle entre dans le golfe de Bougie le 21 juillet 1664

Elle mouille devant Djidjelli le 22 juillet 1664 au soir.

Les troupes royales s'emparent de Djidjelli le 23 juillet 1664.

François-Louis Rousselet se distingue lors de cette expédition.

Ils s'opposent dans un premier temps aux Kabyles du royaume de Koukou et de celui des Béni Abbès.

En effet en dissidence avec la Régence d'Alger, ces Kabyles refusent son aide dans un premier temps.

N'arrivant pas à reprendre la ville, ils finiront pas accepter le passage des troupes du bey de Constantine et de la Régence d'Alger.

Le choix de la ville est un sujet de discorde entre le commandant de l'expédition, son second et l'ingénieur chargé des fortifications.

Charles-Félix de Galéan souhaite débarquer ses troupes à Bougie alors abandonné, mieux situé et plus à portée des secours que Djidjelli.

La mésentente entre François de Vendôme et Charles-Félix de Galéan est notamment documentée, par un courrier du 12 septembre 1664 adressé par Louis XIV à Charles-Félix de Galéan.

Une attaque des Turcs et des Kabyles est repoussée par les assiégés le 6 octobre 1664.

Le marquis de Martel part le 18 octobre 1664 de Toulon.

Il arrive en renfort à la tête de 4 vaisseaux dont La Lune, transportant notamment des chevaux, le 22 octobre 1664.

Un message du roi enjoint à François de Vendôme de reprendre la mer pour mener la chasse aux pirates.

Il laisse le commandement des troupes à terre à Charles-Félix de Galéan.

François de Vendôme et sa flotte quittent définitivement Djidjelli le 22 octobre 1664.

La peste aurait été amenée en Provence dans des rouleaux de soierie de Smyrne transportés par un navire marchand, le Lion.

Le 8 août 1664, Toulon connait son premier cas de peste et dès le mois de septembre l'épidémie s'est étendue, d'abord à Toulon, où une moitié de la population périt, puis vers Ollioules et Hyères puis Cuers.

L'épidémie entraîne une serrade de 6 mois. Cela consiste à enfermer chaque famille dans sa maison en lui interdisant toute communication avec l'extérieur, ce qui comporte l'obligation de fournir à chacun tout ce qui lui est nécessaire pour subvenir à ses besoins.

La peste s'étant déclarée à Toulon, l'embarquement prévu de troupes de renfort et de munitions est annulé.

Assiégée par les troupes turques et maures et jugée trop difficile à garder, l'ordre est donné le 30 octobre 1664 d'évacuer Djidjelli.

Djidjelli est démolie, les Français rembarquent dans la nuit du 30 au 31 octobre 1664.

Ils abandonnent une partie de l'artillerie (46 canons et 50 mortiers en bronze) et un millier de mousquets, faute, notamment, de disposer de mâts de charge.

La retraite se fait en utilisant les vaisseaux du marquis de Martel demeurés sur place : le Dauphin, le Soleil, la Notre Dame et la Lune, une flute et un brûlot.

Durant la retraite, Louis Henri de Pardaillan de Gondrin sauve la vie de Saint-Germain, unique témoin de son héroïsme.

Mais Saint-Germain meurt d'une charge en pleine tête peu après l'avoir remercié et lui avoir promis une récompense.

Cet épisode est relaté dans le sixième chapitre du roman de Jean Teulé intitulé Le Montespan et paru en 2008.

L'armée a perdu 2.000 hommes.

La Lune est un trois-mâts de troisième rang armé de 48 canons, construit au début des années 1640, sous Louis XIII et Richelieu.

Le vaisseau est commandé par François de Livenne, Commandeur de Verdille, chevalier de Malte, compte 350 hommes d'équipage.

Il embarque 10 compagnies du 1er Régiment de Picardie soit environ 800 hommes, ce qui porte à près de 1.200 le nombre des hommes embarqués sur un bateau de moins de 43 mètres de long à la flottaison et 10 de large et d'un tonnage de 800 tonnes.

La Lune arrive tant bien que mal à Toulon le 6 novembre 1664.

L'amirauté prend alors la décision de mettre en quarantaine à Porquerolles les vaisseaux qui rentrent de Djidjelli.

Une partie du régiment de Picardie, environ 400 hommes, est transbordé depuis le La Lune à bord du Mercœur.

Le La Lune se trouve en piteux état et mal radoubé. 2 maitres charpentiers, envoyés par l'Intendant de la Marine Testard de la Guette, déclarent le La Lune apte à naviguer sur une aussi courte distance.

Il fait eau par l'avant et ses pompes de cale peinent à contenir l'envahissement dès son départ de Toulon. Malgré les protestations de son commandant, le La Lune appareille.

Le 8 novembre 1664, un dernier coup de vent a raison de lui, au sud-ouest du Cap Carqueiranne dans la rade de Toulon, en face des îles d'Hyères.

Le vaisseau se disloque, s'ouvre en 2 et coule à pic comme un bloc de marbre.

Plus de 700 hommes périssent noyés, avec parmi eux le général de la Guillotière.

Il y aura moins d'une centaine de rescapés, récupérés par les chaloupes du Saint-Antoine qui suit la Lune.

Une centaine de rescapés parviennent à regagner le Port-Cros, mais abandonnés sur cette île déserte de 7 km carré, ils meurent tous de faim.

Se réchappent à la nage :

On n'aurait compté en tout que 24 rescapés.



François-Louis Rousselet Capitaine de vaisseau

François-Louis Rousselet est nommé capitaine de vaisseau en 1672.

Il purge de leurs pirates les mers du Levant.



François-Louis Rousselet Chef d'escadre

En 1673, François-Louis Rousselet devient chef d'escadre.



Bataille du Cap Lizard

En janvier 1675, François-Louis Rousselet reçoit l'ordre de convoyer des navires des principaux ports marchands de France, et détache à cet effet 3 des 5 bâtiments de guerre qu'il commande.

Ne disposant plus que de 2 bâtiments, l'un de 50 canons et l'autre de 30 canons, François-Louis Rousselet rencontre, le 1er février 1675, à 7 lieues du cap Lizard, une flotte de 120 navires hollandais, qui sort de la Manche sous la conduite d'Engel Michielszoon de Ruyter.

Cette flotte, majoritairement composée de navires marchands hollandais, compte néanmoins 8 bâtiments armés de 50 à 60 canons chacun et de 600 hommes d'équipage, 4 le sont de 40 à 50 canons.

Malgré l'inégalité flagrante des forces en présence, François-Louis Rousselet donne l'ordre d'attaquer.

En compagnie d'André de Nesmond, il force 2 bâtiments ennemis de 60 canons à amener leur pavillon.

Le combat se poursuit à la nuit tombée.

Les Français en passe une partie à poursuivre et harceler les Hollandais.

Aux premières lueurs du jour, le combat reprend.

François-Louis Rousselet ordonne à ses canonniers de ne tirer qu'à portée de pistolet et à ses 60 mousquetaires de faire leur décharge dans les sabords de l'ennemi.

Obligé par un changement de vent à prendre le large, François-Louis Rousselet parvient à démâter, et rendre inopérants un grand nombre de navires ennemis

André de Nesmond contraint le vaisseau amiral hollandais à se rendre à Falmouth en Angleterre, pour réparations.

Cette action lui vaudra d'être cité dans La Gazette de France.



Bataille naval au large de l'Espagne

En 1677, au large de l'Espagne, avec 6 navires, François-Louis Rousselet affronte victorieusement les 25 vaisseaux de l'amiral hollandais Cornelis Evertsen.


Bataille de la baie de Bantry Bataille de la baie de Bantry

Bataille navale de la baie de Bantry

Débarquement en Irlande de Jacques II Stuart

Pour contrer la Ligue d'Augsbourg, Louis XIV envoie un corps expéditionnaire en Irlande pour aider Jacques II Stuart à reconquérir le trône et ainsi déplacer la guerre en Angleterre.

Antonin Nompar de Caumont commande cette expédition.

La flotte française, commandée par François-Louis Rousselet, part de Brest le 6 mai 1689 et amène en Irlande le corps expéditionnaire de 8 000 hommes.

Charles-Auguste de Goyon-Matignon prend part à cette expédition.

La flotte anglaise de l'amiral Herbert navigue près des côtes irlandaises pour l'intercepter.

Le 11 mai 1689, la flotte française bat la flotte anglaise dans la baie de Bantry.

L'armée franco-jacobite peut ainsi débarquer et commencer l'expédition d'Irlande.

Capitaine du HMS Edgar, Cloudesley Shovell est présent lors de cette combat.

À l'issue de la bataille, Cloudesley Shovell et le capitaine John Ashby sont fait chevaliers par Guillaume III d'Orange-Nassau.

François de Bricqueville prend part au combat à Bantry.


Bataille de la Boyne – par Jan Wyck - vers 1693

Bataille de la Boyne

Mort d'Armand-Frédéric de Schomberg

En 1690, Cloudesley Shovell transporte Guillaume III d'Orange-Nassau à travers le Canal Saint-George jusqu'en Irlande.

En 1690, la bataille de la Boyne (en irlandais Cath na Bóinne) se déroule près de la ville de Drogheda sur les bords de la rivière Boyne.

Elle oppose :

Jacques II Stuart et Guillaume III d'Orange-Nassau sont rivaux pour les trônes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande.

La bataille est remportée par Guillaume III d'Orange-Nassau.

Armand-Frédéric de Schomberg meurt le 1er ou le 11 juillet 1690.

Il est inhumé à Dublin

Jacques II Stuart doit s'exiler définitivement en France.

Les soldats de Jacques II Stuart s'exilent avec lui, pour la plupart en France, mais aussi en Espagne, quelques-uns vont offrir leurs services de mercenaires dans d'autres pays européens.

En France, ils sont assez nombreux pour constituer des régiments irlandais au service de Louis XIV et constituer la Brigade irlandaise. Ces soldats exilés sont particulièrement valeureux, car ils défendent une cause perdue. On les avait surnommés les Wild geese (Oies sauvages en français).

Les espoirs de la population irlandaise catholique de s'émanciper de la tutelle anglaise s'éteint lors de cette bataille qui est une victoire décisive à l'avantage des Irlandais protestants.

De nos jours, en Irlande du Nord, les Orangistes commémorent encore le souvenir de cette bataille par des défilés qui passent par les quartiers catholiques. Ces marches orangistes sont considérées comme des provocations par les catholiques et alimentent les conflits permanents du XXe siècle entre Irlandais du nord.

François-Louis Rousselet ramène d'Irlande les troupes françaises avec 18 000 Irlandais.


Bataille du cap Béveziers Bataille du cap Béveziers

Bataille navale du cap Béveziers

Le 10 juillet 1690 et les jours suivants, pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, Anne Hilarion de Costentin commande l'armée navale française composée de 75 vaisseaux.

L'armée navale française disperse la flotte anglo-hollandaise au Cap Béveziers à l'est de l'île de Wight (appelé Beachy Head par les Anglais).

Victor Marie d'Estrées, de retour dans la marine, commande 20 navires lors de cette bataille.

François-Louis Rousselet participe à cette bataille.

André de Nesmond participe à cette bataille comme capitaine du Souverain.

Philippe Ier Le Valois de Villette commande à bord du vaisseau Le Conquérant, 70 canons, une escadre.

François de Bricqueville articipe à cette bataille.

Cloudesley Shovell est promu Rear Admiral of the Blue et combat lors de cette bataille.

Philippe Ier Le Valois de Villette prend 9 ou 10 bâtiments hollandais et harcèle ceux qui n'ont pas eu le temps de fuir et de se réfugier dans la Tamise.

Quoique moribond, Jean-Baptiste Antoine Colbert participe également en personne à cette bataille.

Cette bataille est la victoire la plus éclatante de toute l'histoire de la marine française sur les Anglais et même la seule dans la Manche.

Anne Hilarion de Costentin fait subir de lourdes pertes aux coalisés. Il peut alors occuper la mer et protéger les côtes françaises.

Cependant, Louis XIV est déçu car Anne Hilarion de Costentin, faute de troupes de débarquement, n'exploite pas cette victoire

Selon certains historiens cette victoire sans suite détournera Louis XIV de continuer à investir beaucoup dans sa marine.


Bataille navale de Lagos - Huile sur toile de Théodore Gudin

Bataille de Lagos

Chaque année, à la fin du printemps, un gros convoi de navires marchands quitte l'Angleterre, à destination, entre autres, de Smyrne, d'où son appellation de Convoi de Smyrne.

En 1693, le convoi regroupe plusieurs centaines de navires marchands, non seulement anglais, mais aussi allemands, danois, hollandais, suédois. Du fait de l'état de guerre, le convoi est escorté par la marine anglaise, avec l'appui de navires hollandais.

Anne Hilarion de Costentin, resté sur son échec de La Hougue, conçoit l'idée de porter le fer contre le commerce ennemi. Il prévoit d'intercepter le convoi de Smyrne au niveau du détroit de Gibraltar.

L'armée navale d'Anne Hilarion de Costentin est ordonnée en 3 escadres :

L'escorte du convoi, commandée par l'amiral George Rooke et Van der Goes, comprend 21 vaisseaux :

Les petits bâtiments qui suivent sont 8 galiotes, brûlots et navires plus petits.

Anne Hilarion de Costentin quitte Brest le 6 mai 1693.

Le 4 juin 1693, il est dans la rade de Lagos.

Suivant les ruses de guerre du temps, la flotte française arbore des pavillons anglais ou hollandais. Les visiteurs sont reçus par des officiers parlant anglais.

Le convoi descend le long des côtes du Portugal. Son escorte est à l'ouest, du côté du large, d'où peut venir la menace. Les Français attendent que leurs éclaireurs annoncent l'arrivée du convoi pour appareiller et l'encercler.

Le 25 juin 1693, Anne Hilarion de Costentin est avisé de l'arrivée de nombreuses voiles. Mais les renseignements sont peu clairs, tant sur la localisation que sur la composition de cette flotte. On ne sait pas s'il s'agit du convoi ou de la flotte anglaise.

Pour éviter d'être surpris au mouillage, si les arrivants se révèlent être des bâtiments de combat, Anne Hilarion de Costentin appareille le 26 juin 1693.

Le 27 juin 1693, il est au large, sous le vent du convoi qui est maintenant reconnu. Il gouverne au nord-est pour couper la route du détroit. L'escadre de Gabaret doit interdire la fuite au large des marchands.

Rooke se place en ligne de file entre les Français et le convoi, à qui il ordonne de serrer la côte au plus près.

Les Français capturent 2 vaisseaux hollandais qui ont essayé de s'interposer :

Mais les Français manœuvrent mal. Au lieu de lancer la chasse, Gabaret choisi de mettre son escadre en ligne de bataille. Ce qui prend du temps.

Philippe Ier Le Valois de Villette précise qu'il perd aussi du temps pour amariner l'un des vaisseaux hollandais dont il voulait donner le commandement à son fils. Enfin, il ne force pas les voiles, préférant rester sous huniers pour attendre le reste de la flotte.

Cela permet aux marchands de s'éparpiller. Rooke gagne Madère avec 54 navires du convoi.

Les Français vont essayer de dénicher les marchands, en particulier ceux qui ont trouvé refuge le long de la côte :

Anne Hilarion de Costentin entre en Méditerranée. Le 21 juillet 1693, il est devant Malaga, où il capture 4 marchands et une frégate. Il continue ensuite son chemin pour gagner Toulon.

En tout, près de 90 navires marchands sont capturés ou brûlés, avec 4 vaisseaux et une frégate.

Anne Hilarion de Costentin se retrouve à la tête d'une armée navale de 93 vaisseaux.

La victoire n'est que partielle, car seule une partie du convoi a été capturée.

L'attaque du convoi a un grand retentissement. Elle entraîne un désastre financier et une série de faillites à Londres. Les estimations des pertes vont de 1 à 30, voire 60, millions de livres.

Cette affaire incitera les anglais à installer une escadre à Cadix.



François-Louis Rousselet Commandant d'escadre

François-Louis Rousselet est commandant d'escadre en 1694.


Bataille de la Baie de Vigo par Ludolf Bakhuizen

Bataille navale de la baie de Vigo

Pendant la guerre de succession d'Espagne, un convoi est chargé de ramener en une fois toute la production des colonies américaines de l'année précédente.

La flotte est composée :

Le convoi quitte La Havane le 24 juillet 1702.

Une flotte anglo-hollandaise de 49 navires dirigée par l'amiral George Rooke, secondé par les amiraux hollandais Philips van Almonde et van der Goes, est envoyé en mission pour s'emparer du port de Cadix.

Le convoi franco-espagnol, alerté du raid anglais, reçoit l'ordre de détourner sa route de Cadix vers Vigo, qu'il atteint le 23 septembre 1702.

George Rooke est tenu en échec à Cadix le 29 septembre 1702 et décide de retourner en Angleterre.

Il fait relâche à Lagos au Portugal.

Là, il apprend que le convoi espagnol a été dérouté vers Vigo.

George Rooke fait voile immédiatement vers Vigo, où il tombe sur l'escadre franco-espagnole en train de décharger le fret.

François-Louis Rousselet a déjà organisé la protection du port en refermant la darse par des herses de mâts de navire qu'il a donné l'ordre d'abattre.

L'entrée du port est couverte par des pièces d'artillerie en batterie depuis les forts de la ville et de l'île San Simón, non loin de Redondela.

Pourtant, le 23 octobre 1702, (le 12 octobre selon le calendrier julien encore utilisé en Angleterre à cette date) George Rooke donne l'ordre d'attaquer, chargeant l'amiral Thomas Hopsonn commandant le Torbay de forcer le barrage de mâts entassés, et de faire débarquer le corps expéditionnaire du Duc d'Ormonde afin qu'il s'empare des redoutes.

L'affrontement se déroule dans la baie de San Simón où les Franco-Espagnols se sont abrités, pensant ainsi pouvoir se garder de toute tentative d'attaque de la part des Anglais.

L'assaut est un succès total pour George Rooke.

Le Torbay parvient à forcer l'entrée du port, les batteries d'artillerie sont capturées.

Le combat fait de nombreuses victimes de part et d'autre. On estime qu'il y a :

De la flotte française, 12 vaisseaux sont détruits, 6 vaisseaux et 2 frégates sont capturés.

De la flotte espagnole, 11 navires sont détruits et 9 sont capturés.

La flotte anglo-hollandaise ne perd aucun bâtiment.

Près de 3 millions de livres ont déjà été déchargés par les Espagnols avant l'assaut mais les vainqueurs récupèrent 14 000 livres de butin.

Cette bataille est souvent mentionnée pour illustrer l'inefficacité de la Royale sous le règne de Louis XIV.

La bataille navale de la baie de Vigo est parfois aussi appelée bataille de Rande.


François-Louis Rousselet - Marquis de Châteaurenault - par Franque

François-Louis Rousselet Maréchal de France

François-Louis Rousselet, Marquis de Châteaurenault ou Châteaurenaut, ou Châteauregnaud, est fait Maréchal de France en 1703 par Louis XIV.



François-Louis Rousselet Lieutenant de Haute et Basse Bretagne

François-Louis Rousselet devient lieutenant de Haute et Basse Bretagne en 1704.

À partir de ce moment, il ne reprendra plus la mer.



François-Louis Rousselet Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit

En 1705, François-Louis Rousselet est fait Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit.



Mort de François-Louis Rousselet

François-Louis Rousselet meurt à Paris en 1716.


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