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Événements contenant la ou les locutions cherchées



53 événements affichés, le premier en 1462 - le dernier en 1797



Pierre II de Brézé Libéré

Mariage de Jacques de Brézé avec Charlotte de Valois

Pierre II de Brézé est libéré au début de 1462 en raison de ses capacités d'homme de guerre.

Louis XI a toutefois mis une condition à cette libération : que Pierre II de Brézé consente au mariage Jacques de Brézé, son fils, avec Charlotte de Valois.

Pierre II de Brézé accepte. Jacques de Brézé épouse le 1er ou le 21 mars 1462 Charlotte de Valois, fille de Charles VII de France et d'Agnès Sorel. Leur enfant est :

Pierre II de Brézé prépare promptement une expédition dans le cadre de la Guerre des Deux-Roses dans le Northumberland en faveur de Marguerite d'Anjou, épouse d'Henri VI d'Angleterre,



Mariage de Jean de Poitiers avec Jeanne de Batarnay

Jean de Poitiers épouse en 1489 Jeanne de Batarnay ou Baternay (morte vers 1505) fille d'Imbert, Seigneur du Bouchage.

Leur enfant est :

Elle apporte une dot de 20 000 écus d'or.

Jean de Poitiers a Étienne François, un fils bâtard.



Naissance de Diane de Poitiers

Diane de Poitiers naît à Poitiers au château de Saint-Vallier dans la Drôme ou à Étoile dans la Drôme le 3 septembre 1499 ou le 31 décembre 1499 ou le 9 janvier 1500, fille aînée de Jean de Poitiers (mort en 1539), Marquis de Poitiers, Vicomte d'Estoile, Seigneur de Saint-Vallier, et de Jeanne de Batarnay.



Mort de Jeanne de Batarnay

Jeanne de Batarnay meurt vers 1505 alors que Diane de Poitiers a 6 ans.

Anne de France se charger alors de l'éducation Diane de Poitiers.

Elle façonne son esprit, forme son goût et lui inculque les grands principes d'honneur et de sagesse.



Mariage de Louis de Brézé avec Diane de Poitiers

Louis de Brézé est veuf de Catherine de Dreux.

Grand sénéchal de Normandie, Comte de Maulévrier, Vicomte du Bec-Crespin et de Marny et Grand-veneur de France, Louis de Brézé possède de nombreuses seigneuries dont celle d'Anet.

Il est de physique ingrat paraît-il et de surcroît bossu.

Louis de Brézé, son aîné de près de 40 ans, épouse le 16 avril 1515 Diane de Poitiers, âgée d'à peine 15 ans.

Leurs enfants sont :

Appelée par ce mariage à paraître à la cour de France, belle et intelligente, Diane accède d'emblée au premier rang et devient dame d'honneur de Claude de France.

Jeune mariée, comme les charges de son époux n'imposent pas sa présence continuelle à la cour, c'est à Anet que le couple vit entre temps.

Louis de Brézé affectionne ce logis en raison de la proximité des forêts de Dreux, de Roseux et de Normandie, car il est un chasseur infatigable.

L'amitié que lui porte François Ier, leur goût commun pour la vénerie amenent à Anet François Ier de France, Claude de France et les principaux seigneurs de la cour.



Premier tour de France de François Ier de France

Après cette cérémonie, François Ier de France et la reine, Claude de France, parcourent le pays.

Entouré de la Cour, cela représente un cortège de 300 personnes environ.

Pour François Ier, c'est une occasion de parler directement à ses sujets.

Il en profite pour faire des haltes chez ses amis comme Guillaume Ier de Montmorency à Écouen.

Diane de Poitiers est appointée dame d'honneur de Claude de France.



Naissance de Françoise de Brézé

Françoise de Brézé naît en janvier 1518, fille de Louis de Brézé et de Diane de Poitiers.

On l'appelle Françoise en hommage au roi



Naissance de Louise de Brézé

Louise de Brézé naît en 1521, fille de Louis de Brézé et de Diane de Poitiers.

On l'appelle Louise en hommage à son père.



Diane de Poitiers Diane chasseresse

Diane de Poitiers partage avec Louis de Brézé sa passion pour la chasse.

Elle acquiert une solide réputation de chasseresse que tant de représentations peintes ou sculptées contribuent à répandre.

Les portraits d'elle qui paraissent les plus authentiques ne contredisent pas cette image d'une femme à la santé robuste, au corps endurci par les longues courses à cheval, les bains froids en toute saison.



Complot de Charles III de Bourbon

Jacques Hurault Prisonnier

Charles III de Bourbon engage des négociations avec Charles Quint, mais le complot échoue.

Jean de Poitiers est arrêté le 5 septembre 1523 à la suite de la trahison de Charles III de Bourbon.

Ses biens sont confisqués et rattachés au domaine royal le 7 septembre 1523.

Louis de Brézé alerte François Ier de France de la trahison de Charles III de Bourbon.

Charles de Rohan-Gié remplace l'un des pairs laïcs lors du jugement de Charles III de Bourbon.

Jean de Poitiers, père de Diane de Poitiers, est accusé de complicité dans ce complot et devient le principal bouc émissaire de l'affaire.

Charles III de Bourbon part pour les terres impériales, Charles Quint gagnant ainsi un bon général, utile pour l'invasion de la France qu'il projette.

René de Brosse entre dans la conspiration de Charles III de Bourbon.

René de Brosse suit Charles III de Bourbon en Italie et entre au service de Charles Quint.

René de Brosse est condamné à mort par contumace.

En septembre 1523, les français encerclent Milan.

Bataille après bataille, le bilan des affrontements est désastreux pour les français.

Soupçonné d'avoir eu part aux conseils de Charles III de Bourbon, Jacques Hurault est longtemps détenu prisonnier.



Louise de Savoie Régente du royaume de France

En 1525, contre tout avis, François Ier de France effectue une troisième tentative de récupération du Milanais. Sa mère, Louise de Savoie, assure la régence du pays.

Diane de Poitiers est appointée Dame d'honneur Louise de Savoie.



Traité de Madrid

François Ier de France libéré

François III de Bretagne et Henri II de France Otages de Charles Quint

On confie à François de Tournon et à Jean de Selve les négociations en Espagne.

Gabriel de La Guiche négocie la délivrance de François Ier de France.

Le 14 janvier 1526, François Ier de France, n'ayant qu'une idée en tête, celle d'être libre, signe le traité de Madrid qui met fin à la première guerre de François Ier de France et de Charles Quint.

Anne de Montmorency est négociateur dans ce traité.

En échange de sa libération, François Ier de France :

La libération de Philibert de Châlon-Arlay est un des enjeux de ce traité.

Charles III de Bourbon retrouve ses biens.

François Ier de France est libéré le 21 janvier 1526.

Dans les traités de l'époque on donnait en otage une dizaine de grands seigneurs.

Au lieu de cela, pour garantir à Charles Quint l'exécution du traité, 2 fils de François Ier de France :

sont échangés contre François Ier de France, et resteront à Madrid les otages de Charles Quint de 1526 à 1530.

Seul, Charles II d'Orléans, troisième fils, reste en France.

René de Cossé, gouverneur des enfants de France, et les accompagne en captivité en Espagne.

Charles II d'Orléans, dernier fils du Roi, peut rester en France.

La première rencontre entre Diane de Poitiers et Henri II de France, à eu lieu le 15 mars 1526 à Bayonne lors du départ pour l'Espagne.

Les princes de France connaissent en premier lieu des conditions de détention privilégiées dues à leur rang.

Robert II de La Marck, chassé de ses terres par Charles Quint est rétablit par François Ier de France.



Libération de François III de Bretagne et d'Henri II de France

François III de Bretagne et Henri II de France, les enfants de François Ier de France sont libérés contre une rançon de 2 000 000 d'écus d'or.

Ils regagnent Paris le 1er juillet 1529.

François Ier de France charge Diane de Poitiers de faire l'éducation de cour d'Henri II de France lorsqu'il revient en France.

Il a alors 11 ans et elle 31.

Henri II de France a lu Amadis de Gaule, un roman de chevalerie.

Cette expérience a pu contribuer à lui faire voir Diane comme la "Dame par excellence".



Couronnement d'Éléonore d'Autriche

Antoine Duprat et Louis de Bourbon-Vendôme couronne Éléonore d'Autriche à Saint-Denis le 5 mars 1531.

Lors du tournoi organisé à cette occasion, alors que François III de Bretagne, le dauphin, salue comme il se doit sa nouvelle belle-mère, c'est devant Diane de Poitiers qu'Henri II de France abaisse sa lance et ses couleurs.


Diane de Poitier - avant 1525 - Paris - Bibliothèque Nationale de France

Mort de Louis de Brézé Grand sénéchal de Normandie

Diane de Poitiers Sénéchal de Normandie

Louis de Brézé meurt à Anet le 23 juillet 1531.

Diane de Poitiers le pleure sincèrement, lui fait élever dans la cathédrale de Rouen un magnifique tombeau et prend un deuil qu'elle ne quittera jamais.

Elle ne s'habilla plus désormais que de noir et de blanc, mais ses robes restent de soie et largement décolletées.

Le sens aigu des intérêts financiers se manifeste dès ce moment chez Diane de Poitiers.

Elle obtient de se faire verser les gages que son mari recevait au titre de gouverneur de Normandie et de Grand-sénéchal, prenant elle-même le titre de Sénéchal de Normandie.

Elle obtient d'administrer les biens de ses filles et d'en percevoir les revenus.

Férue en procédure et entourée d'hommes de loi", elle va jusqu'au procès pour tenter de conserver les terres que son mari détenait en apanage.

François Ier de France l'aide à tergiverser grâce à des lettres patentes statuant qu'elle peut conserver les revenus et profits de ces terres jusqu'à ce que la propriété en soit établie.

Diane saura toute sa vie faire prospérer sa fortune.



Second tour de France de François Ier de France

François Ier de France part en novembre 1531 pour un second tour de France, accompagné de François III de Bretagne, le dauphin, d'Anne de Pisseleu et d'Éléonore d'Autriche.

Diane de Poitiers est appointée dame d'honneur d'Éléonore d'Autriche.


Catherine de Médicis

Mariage de Henri II de France avec Catherine de Médicis

François Ier de France veut s'allier avec Clément VII, lui-même Médicis, restaurant ainsi la paix entre la France et la papauté, faisant ainsi front commun contre Charles Quint.

Louis de Brézé et Diane de Poitiers appuient le choix de l'arrière petite-fille de Laurent le Magnifique, considérée comme une fille de marchands par les opposants à l'union.

Le contrat de mariage est signé à Marseille le 27 octobre 1533.

Henri II de France épouse à Marseille le 28 octobre 1533 Catherine de Médicis, sans grand enthousiasme. Leurs enfants sont :

Ils ne se voient que quelques jours avant les noces.

Catherine de Médicis est une femme intelligente et cultivée.

Proche de François Ier de France, elle est vite appréciée par les français.

Henri II de France, malgré ses liaisons, reste attentionné vis à vis de sa femme.

Diane de Poitiers pousse Henri II à multiplier les visites nocturnes à sa femme lorsque les rumeurs de répudiation s'élèvent devant la stérilité prolongée du couple.

Durant les onze premières années de leur union, Catherine de Médicis ne donne aucun enfant à Henri II.

Leurs enfants garderont de l'héritage syphilitique de François Ier de France et de Laurent le Magnifique une fragilité congénitale qui sera fatale à la survie de la dynastie.

Sur les 10 enfants seulement 3 survivront à l'âge adulte.

Trois seront Roi de France : François II de France, Charles IX de France, Henri III de France.

Clément VII donne une messe fastueuse suivi d'un banquet et d'un bal masqué.

Françoise de Brézé, fille de Diane de Poitiers, est aux commandes de la maison de Catherine de Médicis.

Jacqueline de Rohan-Gyé est dame d'honneur de Catherine de Médicis.



Liaison de Henri II de France avec Diane de Poitiers

En 1533, Henri II de France a une passion pour Diane de Poitiers, de vingt ans son aînée.

Elle fait son éducation sentimentale.

Leur liaison est connue publiquement.


Charles II d'Orléans - par Corneille de Lyon - 1536 au cours du séjour de plusieurs mois qu'y fit la cour - Huile sur bois

Mort de François III de Bretagne Dauphin de Viennois et Duc de Bretagne

Mort de Sebastiano de Montecuculli

Henri II de France Dauphin de Viennois et Duc de Bretagne

Charles II d'Orléans Duc d'Orléans

En août 1536, François de Bretagne est pris d'un malaise lors d'une partie de paume après avoir bu un verre d'eau glacée.

Le verre d'eau lui est apporté à sa demande par le Comte Sebastiano de Montecuculli, seigneur piémontais de sa suite, commissaire de Charles Quint.

François III de Bretagne, Dauphin de Viennois, meurt au château de Tournon en Ardèche quelques jours plus tard le 10 août 1536.

De nombreuses rumeurs circulent à l'époque.

Persuadé que son héritier a été empoisonné sur ordre de Charles Quint, François Ier de France fait arrêter Sebastiano de Montecuculli.

Celui-ci est jugé coupable, condamné à mort et écartelé à Lyon, en présence de François Ier de France et de la Cour.

Les quartiers de son corps sont pendus aux 4 portes de la ville.

D'autres rumeurs attribuent la mort aux Médicis.

François III de Bretagne n'a contracté aucun mariage et n'a aucune descendance légitime ou illégitime.

La famille de Catherine de Médicis, épouse d'Henri II de France, n'a qu'à éliminer François III de Bretagne pour faire accéder Catherine au trône de France.

D'autres enfin disent que François III de Bretagne serait mort d'une trop fatigante nuit d'amour avec Mademoiselle de L'Estrange, sa maîtresse.

La thèse de la mort naturelle par pleurésie, contractée dans des forteresses insalubres espagnoles quand il était otage de Charles Quint, reste la plus admise.

Henri II de France devient Duc de Bretagne et Dauphin de Viennois.

Mais il ne gouverne pas la Bretagne dont son père garde l'usufruit.

La situation de Diane de Poitiers est encore renforcée.

Sous prétexte d'hommages platoniques, Henri II de France adopte pour sa livrée ordinaire les couleurs de Diane : le noir et blanc (noir et blanc rayée d'or).

Henri II de France identifie l'emblème, le croissant, à celui que la mythologie attribue à la divinité chasseresse, arbore le monogramme fameux où le H et le D s'entrelacent.

Diane de Poitiers n'en entretient pas moins avec Catherine de Médicis des rapports qui se veulent cordiaux.

Elle est officiellement la gouvernante des enfants que Catherine de Médicis, après 11 ans de stérilité, met enfin au monde.

Catherine de Médicis se résigne, serre les dents et attend sa revanche.

En 1536, Charles II d'Orléans se voit offrir l'apanage du duché d'Orléans par Henri II de France, son frère.

Charles II d'Orléans a comme page Pierre de Ronsard.



Diane de Poitiers Maîtresse de Henri II de France

On estime généralement d'après leur correspondance que c'est en 1538 que Diane de Poitiers devient la maîtresse d'Henri II de France

Intelligente, passionnée, de haute noblesse, consciente de son prestige et de son influence, elle est de 20 ans plus âgée que son amant.

Leur relation amoureuse, parfois évoquée complaisamment par des écrivains comme Pierre de Brantôme, reste en fait d'une extrême discrétion.

L'emprise que Diane exerce sur Henri est complexe : nettement plus âgée et plus cultivée que lui et l'ayant de surcroît en partie éduqué, elle est autant sa marraine, sa dame objet d'amour platonique et sa conseillère que sa maîtresse.

Catherine de Médicis s'accommode de l'aventure d'Henri avec Diane de Poitiers et la laisse même les conseiller.

Le grand père maternel de Catherine (fille de Madeleine de la Tour d'Auvergne) est le frère de la grand-mère paternelle de Diane de Poitiers, elles sont donc parentes.

C'est d'ailleurs autant en belle-mère mi protectrice mi-abusive qu'en rivale que Diane agace Catherine.



Naissance de Diane de France

Diane de France naît à Paris le 25 juillet 1538, fille naturelle d'Henri II de France et de Filippa Duci. Cette naissance fait taire les rumeurs concernant la possible stérilité d'Henri II.

Elle est élevée par Diane de Poitiers, ce qui fait dire à certains qu'elle était sa fille et celle du roi (dixit Brantôme). Elle eut une éducation soignée, parlait plusieurs langues (espagnol, italien, latin), jouait de plusieurs instruments et dansait fort bien.



Disgrâce d'Anne de Montmorency

Guillaume Poyet emprisonné

Réhabilitation de l'amiral Chabot

Dans les dernières années de règne de François Ier de France renonce à une politique pacifique.

Deux factions se forment dans l'entourage du Roi :

En 1541, Anne de Pisseleu pousse le roi à disgracier Anne de Montmorency à la politique duquel son parti est opposé.

La rupture entre François Ier de France et éclate car Henri II de France est très attaché à Anne de Montmorency.

Les amis d'Anne de Pisseleu reviennent à la Cour.

Cette dernière fait chasser Guillaume Poyet qui est emprisonné.

L'amiral Philippe Chabot est réhabilité.

François de Tournon se rallie à Anne de Pisseleu.

Le Conseil du roi subit un changement radical avec le passage :

François de Tournon est un des principaux interlocuteurs des agents étrangers à la cour et un des concepteurs de la diplomatie française et va intervenir dans les discussions avec Rome et dans les rapports avec Charles Quint et les princes allemands.


Portrait de François II de France à Plessis-les-Tours

Naissance de François II de France

François II de France naît à Fontainebleau le 19 janvier 1544, fils d'Henri II de France et de Catherine de Médicis.

Diane de Poitiers se fait confier l'éducation de leurs enfants, qu'elle conserve jusqu'en 1551.

Catherine de Médicis, dont la position se consolide grâce à la mise au monde un héritier concède son ascendant à la favorite.

François II de France est baptisé à Fontainebleau le 10 février 1544.

Philippe Strozzi di Piero devient page de François II de France.



Bruit concernant Guy Chabot

Henri II de France fait courir le bruit, à l'instigation sans doute de Diane de Poitiers, que Guy Chabot doit à sa belle-mère, Magdelaine de Puyguyon, seconde épouse de son père, le baron Charles Ier Chabot, des faveurs de toutes sortes.

Anne de Pisseleu, outragée, demande à Francois Ier, son royal amant, justice de ces bruits calomnieux, et Francois Ier ne peut qu'accéder à sa demande.

Henri II de France craint la colère de son père. François de Vivonne, ami du dauphin et redoutable bretteur, se dévoue pour dire que c'est lui l'auteur de ces bruits, et qu'il n'a d'ailleurs fait que répéter ce que Guy Chabot lui a dit.

Guy Chabot ne peut, à son tour, que demander au roi la permission de venger son honneur, mais Francois Ier ne donnera jamais son accord, bien conscient qu'il ne s'agit là que de querelles de femmes jalouses.



Projet de construction du château d'Anet

Dès 1546, Diane de Poitiers songe à faire bâtir à Anet une demeure plus imposante et plus agréable que le vieux manoir d'Anet des Brézé.

C'est probablement à cette époque qu'elle charge Philibert de l'Orme, un architecte lyonnais, de dresser les plans d'un nouveau château.

Philibert de l'Orme conçoit un édifice régulier, à l'architecture sobre, fondé sur l'art renouvelé de l'antiquité et subordonnée aux commodités.



Charles Ier de Cossé Grand maître de l'artillerie

Charles Ier de Cossé Grand panetier

La charge de grand maître de l'artillerie est ôtée à Jean de Taix, qui s'est permis quelques discours imprudents.

Elle est donnée à Charles Ier de Cossé, en 1547.

On l'appelle communément le beau Brissac Il est le seigneur de la cour le plus aimable, dit Mézerai, et aussi le plus aimé de Diane de Poitiers.

Charles Ier de Cossé eut en 1547 la charge de grand panetier.


Henri II de France - Atelier de François Clouet vers 1550 Après le Couronnement d'Henri II de France - à Corbeny - Charles Ier Cardinal de Lorraine - en tenue de cardinal, sur la droite - Livre d'heures de Henri II -de France - BnF

Mort de François Ier de France

Henri II de France Roi de France

Éviction du pouvoir d'Anne de Pisseleu et de ses amis

Malade, sans doute atteint de la syphilis, François Ier est affaibli.

Il se prépare à la mort, demandant l'extrême onction le 29 mars 1547.

François Ier de France meurt le 30 ou le 31 mars 1547.

La messe de funérailles est célébrée par Louis de Bourbon-Vendôme le 22 ou le 23 mai 1547.

Le 24 mai 1547, les corps de François Ier de France, de Charles II d'Orléans et de François III de Bretagne sont inhumés à la basilique Saint-Denis sur ordre d'Henri II de France.

Claude d'Annebault porte le coffret contenant le cœur, puis mène le cortège jusqu'à Saint-Denis.

Éléonore d'Autriche, sa veuve, va se réfugier avec sa suite dans les Pays-Bas espagnols, chez sa sœur, Marie de Habsbourg.

L'antipathie de Diane de Poitiers oblige Jean IV de Brosse à se retirer en Bretagne,

François Ier de France, le plus fastueux de la dynastie des Valois, a prouvé tout au long de son règne son remarquable sens politique en renforçant l'autorité royale et en posant les bases d'un État centralisé.

Son règne de 32 ans marque profondément le XVIe siècle français, transformant à l'extérieur les guerres d'Italie en un affrontement avec les Habsbourg, donnant, à l'intérieur, une impulsion décisive à la pratique d'une "monarchie absolue".

Ses portraits, que ce soit celui plus décoratif de Clouet ou celui plus psychologique du Titien, nous montrent un cavalier rieur, tout à la fois athlétique et élégant, type accompli de l'homme de la Renaissance, aimable et séducteur, dénué de scrupules s'il est nécessaire.

Mais François Ier de France est en même temps fantasque, sujet aux emballements, d'une intelligence un peu superficielle.

Prince de la Renaissance, il est amateur de femmes et de belles choses ; ouvert aux nouveautés de l'époque, il est mécène et lui-même quelque peu artiste.

Face à l'échec français des ambitions italiennes, la puissance de Charles Quint dissimule l'invraisemblable tour de force que constitue le maintien de la disparate puissance habsbourgeoise progressivement recentrée des Flandres à l'Espagne.

À l'intérieur de la France, la croissance des besoins financiers, n'aboutit pas à la mise en place d'un système fiscal cohérent.

D'emprunts en vénalité des offices, d'inflation involontaire en maniements des monnaies se dégage un certain style financier français, qui durera jusqu'en 1789.

Si le mot absolutisme a un sens, sa progression est incontestable.

Signe des temps : l'emblème des Valois est déjà le soleil (à côté de la salamandre), l'expression "Sa Majesté" devient obligatoire et c'est François Ier de France qui a forgé la formule "Car tel est notre bon plaisir."

Ainsi, qu'il s'agisse de la situation extérieure ou intérieure, le règne de François Ier de France se termine sans apporter rien de décisif.

L'Espagne reste virtuellement très dangereuse, la question protestante est en suspens, le problème financier n'est pas résolu.

Finalement, la grande réussite du monarque se situe sur le plan intellectuel et artistique.

Il a aussi fait appel aux grands artistes italiens tels que Léonard de Vinci, Benvenuto Cellini, le Primatice.

Son règne s'auréole du prestige de l'école de Fontainebleau.

François Ier de France ne valait peut-être pas, sur le plan personnel, son adversaire Charles Quint.

Pourtant, sans la conquête de l'Amérique, il l'eût probablement emporté sur lui.

C'est l'Amérique qui, par le poids de ses richesses, a fondé la puissance habsbourgeoise et, paradoxalement, ce sont les découvreurs et les conquistadores espagnols et italiens qui ont empêché, jusqu'au XVIIe siècle, cette suprématie française sur l'Europe occidentale qui se dessinait déjà au temps de Saint-Louis.

Face à cette situation nouvelle, dont on ne peut reprocher à François Ier de France d'avoir mal mesuré l'importance, le mérite du Roi a été de maintenir, tant bien que mal, l'équilibre.

Parallèlement à ses activités internationales, François Ier de France poursuit l'unification de la France, jusque là constituée de différentes régions plus ou moins indépendantes.

François Ier de France a réussi à conserver le domaine royal.

Ses rêves italiens n'ont pu se réaliser, engloutissant beaucoup d'argent et coûtant de nombreuses vies.

A l'intérieur du pays, il réussit à asseoir son autorité face au parlement, la noblesse ou le peuple quand ce dernier se révolte suite aux pressions fiscales.

Le bilan culturel est lui très important.

François Ier de France encourage également les lettres en favorisant la traduction des écrits grecs et latins.

François Ier de France soutient les artistes de la Renaissance.

Il fait appel aux architectes italiens comme Sébastiano Serlio, aux peintres comme Giovanni Battista Rosso ou Lucas Penni, à l'ébéniste Francisque Scibec de Carpi.

La France entre dans la modernité.

François Ier de France assoit son pouvoir sur trois plans : religieux, féodal et juridique.

Son pouvoir paraît absolu et véhiculé par les images qu'il y associe.

Il se fait peindre en 1526 par Jean Clouet et en 1530 par François Clouet, fils du précédent peintre.

Il veut donner l'image d'un bon cavalier, d'un courageux chevalier et d'un séducteur.

L'administration est composée de personnes détenant ce qui est appelé un office. Illimitée dans le temps, cet office peut être acquis.

Cela intéresse la bourgeoisie qui souhaite s'élever dans la société et permet à François Ier de France de récupérer de l'argent.

Les officiers les plus proches du Roi sont des nobles, principalement d'épée.

Mais l'ascension des bourgeois formant la noblesse de robe est importante durant le règne de François Ier de France.

En 1547, Henri II de France devient Roi.

Il hérite du plus puissant et du plus riche royaume européen, dont la cohésion contraste avec l'hétérogénéité de l'Empire des Habsbourg et la multiplicité de petits États.

Mais il doit faire face à la coalition antifrançaise d'une partie de l'Europe occidentale.

Henri II de France est physiquement un homme mince, aux épaules larges, au visage agréable. Il est devenu hypocondriaque à cause de son emprisonnement en Espagne, en compagnie de son frère, de l'âge de 7 à 10 ans. Peu curieux intellectuellement, on le dit moyennement intelligent. Il préfère les exercices physiques, notamment le jeu de paume dans lequel il excelle. Il rétablit les tournois.

Du temps de François Ier de France, Diane de Poitiers partage toute l'influence à la cour avec Anne de Pisseleu. Chacune d'elles a son parti, et leur rivalité occasionne plusieurs scènes scandaleuses.

Anne de Pisseleu reste la favorite en titre de Francois Ier jusqu'à sa mort. Mais après, Anne de Pisseleu doit restituer les bijoux que Francois Ier lui avait offerts. Elle subit un procès en haute trahison pour ses relations avec Charles Quint. Puis elle est bannie de la cour. Ses amis sont évincés du pouvoir.

Anne de Pisseleu est poursuivie impitoyablement par la jalousie de Diane de Poitiers, qui a subi ses années de pouvoir.

Henri II de France confie les postes clés à ses amis et à ceux de Diane de Poitiers.

Claude d'Annebault est disgracié.

Cependant, sa charge d'amiral lui permet de continuer à servir le roi.

Henri II de France rappelle Anne de Montmorency de l'exil où l'avait confiné François Ier de France.

Henri II de France admire beaucoup le connétable qu'il appelle son compère, et lui rend sa puissance, partagée toutefois avec les Guise.

Il met en place une police expéditive qui fait naître ce proverbe :

Dieu nous garde des patenôtres de Monsieur le connétable.

François Olivier est le seul ministre de François Ier de France conservé par Henri II de France.

Il doit faire face à l'inimitié de Diane de Poitiers qui lui reproche une trop grande intransigeance envers les prodigalités de la cour.



Cadeaux à Diane de Poitiers

Diane de Poitiers reçoit d'Henri II de France 100 000 écus de bijoux en 1547.

Le 14 avril 1547, Henri II de France offre à Diane de Poitiers les revenus des seigneuries de Fougères, Bazouges, Rimoux et Antrain .

En juin 1547, Henri II de France offre à Diane de Poitiers :

En septembre 1547, Henri II de France offre à Diane de Poitiers la baronnie d'Ivry.

À Chenonceau, Diane de Poitiers fait aménager sur la rive droite du Cher, par Pacello da Mercoliano le jardin qui porte son nom.

Elle confie à Philibert Delorme, son architecte ordinaire le soin de construire un pont reliant le château à la rive gauche afin d'y créer de nouveaux jardins et d'accéder à de plus grandes chasses. Ce pont faisait partie des plans originels des Bohier.

Philibert de l'Orme ou Delorme donnera son nom à un célèbre type de charpente.



Terrassement en vu de la construction du château d'Anet

En 1547, la construction du château d'Anet, commandité par Henri II de France pour Diane de Poitiers, débute par :


Claude II de Lorraine - Galerie des batailles - Versailles

Mariage de Claude II de Lorraine avec Louise de Brézé

Claude II de Lorraine épouse le 1er août 1547 Louise de Brézé (1518-1577), fille de Louis de Brézé et de Diane de Poitiers. Leurs enfants sont :

En mariant sa fille cadette, Diane de Poitiers sait se ménager une alliance qui deviendra sa plus sûre protection.



Construction du corps central du château d'Anet

En 1548, on s'attaque aux bâtiments d'habitation en commençant par le corps central du château d'Anet devant former le fond de la cour d'honneur.

Cette partie du château prolonge vers l'ouest le vieux manoir que Diane de Poitiers tient à conserver en l'incorporant à sa nouvelle demeure.

Y sont aménagés les appartements de Diane et ceux du roi, ainsi que les salles de réception.

La partie centrale de la façade principale est constituée par un portail où, pour la première fois, chaque étage est marqué par des colonnes d'un ordre différent :

Ce dernier étage est occupé par la statue de Louis de Brézé auquel Diane de Poitiers, indique une inscription latine, a dédié le monument.

Les fenêtres, divisées par des meneaux de pierre comme au siècle précédent, sont surmontées de frontons alternativement triangulaires et curvilignes.

Les intérieurs sont raffinés :

Désormais, les réceptions et les fêtes vont se succéder à Anet, y amenant la cour entière et retenant Henri II de France dans l'enchantement.



Mort de Guillaume de Sérignan de Poitiers Seigneur de Saint-Vallier

Diane de Poitiers Duchesse de Valentinois

Diane de Poitiers Comtesse de Die

Guillaume de Sérignan de Poitiers meurt à l'été 1548 sans postérité. Diane de Poitiers, sa sœur, recueille son héritage et revendique des droits sur les Comtés de Valentinois et de Die.

Le 8 octobre 1548, Henri II de France investit Diane de Poitiers du Duché de Valentinois et du Comté de Die.

Le 16 novembre 1548, le procureur de Diane de Poitiers arrive aux lieux et ville de Crest-Arnaud et annonce la nouvelle aux autorités et à la population de Crest.



Sacre de Catherine de Médicis

Lors du sacre par Louis de Bourbon-Vendôme de Catherine de Médicis à l'abbaye de Saint-Denis le 10 juin 1549, Diane de Poitiers préside la cérémonie vêtue de la livrée des princesses du sang.

De nombreux commentaires ont été fait sur l'ambiguïté du monogramme du roi Henri II de France, un H majuscule entouré de deux demi-cercles qui peuvent aussi bien s'interpréter comme 2 C ou 2 D.

On a fait remarquer que sur le monogramme du cabinet de Catherine de Médicis à Blois, le C est marqué sans ambiguïté.

Diane de Poitiers favorise tour à tour Anne de Montmorency et le parti des Guise. Catholique convaincue, elle pousse le roi à réprimer les protestants.



Démission de Pierre Lizet de sa fonction de Premier président du parlement de Paris

En 1550, une intrigue de cour, ourdie par Charles Ier Cardinal de Lorraine et Diane de Poitiers, force Pierre Lizet, à se démettre de sa fonction de Premier président du parlement de Paris.

Henri II de France, auquel Pierre Lizet représente son extrême pauvreté, et qui ne peut méconnaître ses services, lui donne l'abbaye de Saint-Victor, située dans un faubourg de Paris.

Pierre Lizet emploiera le reste de ses jours à étudier les Pères de l'Église et à écrire contre les protestants.

Les écrivains calvinistes se vengent de son intolérance et de ses persécutions en livrant à la risée publique ses œuvres théologiques, écrites dans un style diffus et en latin barbare.

Ils le tournent cruellement en ridicule dans une satire burlesque intitulée : Epistola magistri Benedicti Passavantii, attribuée à Théodore de Bèze.

On connaît aussi la Complainte de messire Pierre Lizet sur le trépas de son feu nez.



Jean de Bertrand Garde des sceaux

François Olivier se voit retirer l'office de garde des sceaux, le 2 janvier 1551.

Diane de Poitiers influence Henri II de France pour charger Jean de Bertrand de la commission de garde des sceaux, le 22 mai 1551.

En tant que garde des sceaux, Jean de Bertrand a pour secrétaire Charles de Figon (Carlo Figoni), auteur du premier organigramme de l'État français.



Cession du château de Cheverny

En 1551, Diane de Poitiers acquiert le château de Cheverny



Liaison de Henri II de France avec Janet Fleming

Naissance d'Henri d'Angoulême

Henri II de France a une liaison avec Janet Fleming, la deuxième, gouvernante de Marie Ire Stuart. Leur enfant est :

Cette liaison semble être encouragée par Anne de Montmorency qui cherche à écarter la Sénéchale de Normandie trop favorable aux Guise.

Absente momentanément de la cour pour raison de santé, Diane de Poitiers revient en catastrophe avertie par les Guise et fait, en accord avec Catherine de Médicis, renvoyer Janet Fleming en Écosse.

Henri d'Angoulême naît en 1551, fils d'Henri II de France et de Janet Fleming.



Édit de Chateaubriand

Création d'une chambre ardente pour réprimer la Réforme

Henri II de France signe en 1551 l'Édit de Chateaubriand qui donne toute autorité aux officiers pour chasser et expulser les protestants.

Plusieurs édits faits en 1551 et 1559 réglementent très fermement les relations avec les protestants et la punition de ceux-ci surpris à exercer leur culte ou toute personne en relation avec eux.

En France, poursuivant la répression accrue à la fin du règne de son père, François Ier, Henri II de France, encouragé par Diane de Poitiers, créé une chambre spéciale chargée de combattre les réformés. Elle sera surnommée "chambre ardente", envoyant au bûcher ceux qu'elle condamne.

Une Chambre ardente était une cour de justice investie d'un pouvoir extraordinaire pour juger des faits exceptionnels. La salle des audiences était tendue de noir et éclairée par des flambeaux, même de jour.

Pierre Lizet est à l'origine de cette Chambre ardente.



François de Scépeaux Conseiller d'Henri II de France

Catherine de Médicis régente du Royaume de France

Soumission de Metz

Prise de Toul

Protectorat de la France sur Nancy et Verdun

Nicolas de Lorraine Régent des duchés de Lorraine et de Bar

François de Scépeaux est appelé au conseil d'Henri II de France en 1552.

François de Scépeaux suggère de mettre un terme aux invasions des armées de Charles Quint en s'emparant des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun.

L'empereur vous fait la guerre en sous-main, dit-il au roi, il faudrait la lui déclarer ouvertement. Ainsi emparez-vous desdites cités, puisqu'il vous en offre l'occasion.

Henri II de France souhaite imposer sa protection aux principautés épiscopales enclavées dans les territoires du duché de Lorraine sous le prétexte, incongru pour l'époque, que leurs habitants étaient de langue romane.

La campagne est soigneusement préparée sur le plan diplomatique.

La campagne est, menée avec une armée de quelque 35 000 hommes, loin des armées de 10 000 soldats du début des guerres d'Italie.

Elle est menée sous le commandement de François Ier de Lorraine-Guise, protégé du clan de Diane de Poitiers.

Gaspard de Saulx est placé à la tête de l'armée chargée d'envahir les Trois-Évêchés.

Jacques d'Albon et Robert IV de La Marck participe à cette campagne.

S'y rendant, Henri II de France confie la régence du pays à Catherine de Médicis.

Honorat II de Savoie accompagna Henri II de France dans ce voyage.

Le 2 avril 1552, Henri II de France arrive sur Toul.

Devant l'imposante armée française, les clés de la ville de Metz sont remises au Roi le 10 avril 1552.

Le 13 avril 1552, Henri II de France prend la ville de Toul qui n'offre aucune résistance.

D'autres villes importantes vont être placées sous le protectorat de la France comme Nancy ou Verdun.

Le 15 avril 1552, de passage à Nancy, Henri II de France destitue arbitrairement Christine de Danemark, la régente.

Il nomme régent des duchés de Lorraine et de Bar le francophile Nicolas de Lorraine et, d'autorité, emmène le jeune duc Charles III de Lorraine, âgé de 9 ans, terminer sa formation à Paris afin de le soustraire à l'influence de la duchesse-douairière.

Christine de Danemark se retire dans sa terre de Blâmont, qu'elle a reçu en douaire, puis à Bruxelles et en Bavière.

Henri II de France s'avance jusqu'à Strasbourg, ville pourtant germanophone, à la frontière d'Allemagne.

Jacques II de Goyon fait ses premières armes durant cette conquête.

Robert IV de La Marck reprend possession des places de son duché de Bouillon, 30 ans après l'usurpation de Charles Quint.



Cession des terres de Grignon

En 1553, Henri II deFrance contraint Anne de Pisseleu à vendre les terres de Grignon à Diane de Poitiers.



Diane de Poitiers Duchesse d'Étampes

Diane de Poitiers est faite Duchesse d'Étampes en 1553. Elle s'entoure d'une cour brillante mais néanmoins plus austère que celle de François Ier.

Henri II de France lui fait cadeau de bijoux de la couronne et de la propriété royale de Chenonceau sur laquelle elle charge Philibert Delorme, son architecte, de bâtir un des plus beaux ouvrages de l'époque.

Jusqu'à la mort d'Henri II de France, Diane de Poitiers exerce une grande influence sur lui qu'elle veille à préserver.



Procès de Françoise de Rohan contre Jacques de Savoie-Nemours

En 1556, Jacqueline de Longwy, Diane de Poitiers ainsi que Madame de Montmorency sont commises par Catherine de Médicis à juger du procès de Françoise de Rohan, l'une des protectrices du mathématicien François Viète, séduite et abandonnée par Jacques de Savoie-Nemours.


Mort d'Henri II de France Henri II de France rencontre Gabriel Ier de Montgommery - Gravure allemande- XVIe siècle L'agonie d'Henri II à l'hôtel des Tournelles Francois II Roi de France

Mort d'Henri II de France Roi de France

Fuite de Gabriel Ier de Montgommery en Angleterre

François II de France Roi de France

Catherine de Médicis Régente du Royaume de France

La famille de Guise au pouvoir

François de Montmorency Maréchal de France

Le 30 juin 1559, Henri II de France organise à Paris, rue Saint-Antoine, près de l'hôtel des Tournelles et de l'actuelle place des Vosges, une fête en l'honneur des mariages de Claude de France et Élisabeth de France, ces filles. Il fait très chaud.

Cette journée est pleine de mauvais présages :

La foule arrive pour assister au tournoi.

Henri II de France bat Jacques de Savoie-Nemours et François Ier de Lorraine-Guise.

Il veut un troisième assaut.

Henri II de France rencontre Gabriel Ier de Montgommery, capitaine de sa Garde écossaise.

Les deux adversaires se heurtent violemment et le Roi manque de tomber.

Furieux, Henri II de France veut un deuxième affrontement.

Gabriel Ier de Montgommery veut s'avouer vaincu, la reine le supplie de ne pas continuer.

Mais Henri II de France, ne change pas de position.

La lance de Gabriel Ier de Montgommery pénètre à travers la visière du casque d'Henri II de France lui transperçant l'œil de sa lance.

Le cerveau est touché.

Jean Chapelain, le premier médecin du roi fait ordonner l'exécution de 6 condamnés à mort dont on apporte la tête à Ambroise Paré qui tente d'y reproduire les blessures du roi.

Ambroise Paré ne peut rien faire pour sauver le Roi.

Emmanuel-Philibert de Savoie demande à Charles Quint d'envoyer de Bruxelles auprès du roi l'anatomiste Vésale qui arrivera le 3 juillet 1559.

Le roi exonère Gabriel Ier de Montgommery de toute faute et l'absout de tout blâme sur son lit de mort.

Catherine de Médicis interdit toute visite de Diane de Poitiers à son chevet.

Le 10 juillet 1559, Henri II de France meurt âgé de 41 ans, après 10 jours de profondes douleurs. Ses derniers mots sont :

Que mon peuple persiste et demeure dans la foi.

La France comptait beaucoup de poètes qui ont d'ailleurs écrit sur la mort d'Henri II de France. Citons le texte de Du Bellay :

Hélas, il fut occis de l'éclat d'une lance,

Lui qui en guerre était d'indomptable vaillance,

Mais, devant que mourir, il avait si bien fait,

Qu'il avait de son temps le siècle d'or refait,

Tant aimé d'un chacun, pendant qu'il fut en vie,

Que les Dieux même étaient pour lui porter vie ...

Mettez sur son tombeau en gravure profonde :

Ci gît le Roi Henri, qui fut l'amour du monde."

Ronsard écrit :

En regardant de toutes parts ici,

Je ne vois rien que larmes et souci :

Toute tristesse a sa mort ensuivie.

Ses serviteurs portent noire couleur

Pour son trépas, et je la porte au cœur

Non pour un an, mais pour toute la vie.

Diane de Poitiers n'est pas admise aux funérailles.

Henri II de France, souvent considéré comme un roi secondaire, a poursuivi l'œuvre de son père.

Grand amateur de l'Amadis des Gaules, épris de tournois et d'exercices violents, il apparaît, sur le portrait qu'en a fait Clouet, comme un être secret et un peu inquiétant.

Sur le plan personnel et politique, il doit faire face à la fois à son épouse Catherine de Médicis, qui l'aime passionnément, et à sa maîtresse on ne peut plus officielle, l'éternellement jeune Diane de Poitiers.

En France, la Renaissance est au plus de haut de son expression. Henri II de France favorise l'épanouissement de l'art par la construction de monuments, les artistes redécouvrant dans leur expression les acquis de l'Antiquité.

Sous le règne d'Henri II, le territoire français devient plus grand avec les trois évêchés et la ville de Calais. Le pays est réconcilié avec les puissances italiennes, la Savoie et avec la maison d'Autriche. Bien sûr cela est obtenu au prix d'abandon de certaines possessions.

Henri II met en place des alliances : le mariage de sa sœur avec le duc de Savoie ou le mariage de Maris Stuart d'Écosse avec François II de France.

A la cour, les tendances s'équilibrent entre ceux qui sont plus tolérants et les intransigeants vis à vis des réformés.

Avec les guerres qui se terminent, les finances auraient pu être assainies. Économiquement la France connaît une expansion durable.

Catherine de Médicis ne cessera jamais de pourchasser Gabriel Ier de Montgommery de sa vindicte.

Banni de la cour dès le lendemain, celui-ci ne dut son salut qu'à une fuite prudente en Angleterre

En Angleterre, Gabriel Ier de Montgommery adhère à la Réforme dont il devient, de retour en France, l'un des fers de lance en Normandie ainsi que l'un des commandants les plus capables de Gaspard II de Coligny, s'illustrant du côté protestant dans les Guerres de religion.

Gabriel Ier de Montgommery transforme la chapelle Saint-Germain de son château en prêche protestant.

En 1559, François II de France devient Roi de France.

Bien qu'il soit majeur, il est immature et incapable de gouverner.

Enfant d'une santé très fragile, il souffre de maux de tête continuels.

Il est fragile psychologiquement, souvent en proie à des colères subites ou des angoisses.

Profitant de sa fragilité, Catherine de Médicis, sa mère, exerce réellement le pouvoir.

François de Montmorency doit céder la charge de Grand-maître, héritée de son père, François Ier de Lorraine-Guise

Le jeune roi confie à François Ier de Lorraine-Guise et à Charles Ier Cardinal de Lorraine le gouvernement.

François II de France confie la gestion du Pays aux princes de la Maison de Guise qui trouvent les caisses vides en arrivant et décident d'éloigner la plupart des personnages de l'ancienne cour du Louvre.

Les Guise, oncles de la jeune reine Marie Ire Stuart, exercent un ascendant sur le roi par son intermédiaire.

La famille des Guise est au summum de sa puissance.

François Ier de Lorraine-Guise et Charles Ier Cardinal de Lorraine dirige la France sous le règne de François II,

Charles Ier Cardinal de Lorraine, véritable tête politique de la famille, a alors entièrement l'administration des finances.

Garants en France de la religion catholique, et partisans d'une politique de tolérance zéro vis-à-vis de la religion réformée, ils sont convaincus d'être en droit de réprimer le protestantisme au nom du roi et du respect de l'ordre.

François de Montmorency est fait Maréchal de France en 1559 par François II de France.



Disgrâce de Diane de Poitiers

Catherine de Médicis renvoie Diane de Poitiers et l'oblige à restituer le château de Chenonceau et à accepter en échange le château de Chaumont-sur-Loire, dominant la Loire, entre Blois et Amboise. Diane de Poitiers se retire à Anet.

Diane restitue également les bijoux de la couronne. Marie Ire Stuart apparaît aux fêtes du sacre de son époux François II de France avec les bijoux arrachés à Diane de Poitiers.

Catherine de Médicis fera édifier au château de Chenonceau sur le pont de Diane deux galeries superposées formant un espace de réception unique au monde, et donnant ainsi au château son aspect actuel.

Réfugiée à Anet, loin de la cour, humiliée mais non écrasée, Diane de Poitiers se consacre à l'administration de ses nombreux domaines.

Jean IV de Brosse peut regagner le duché d'Étampes.



Testament de Diane de Poitiers

Diane de Poitiers en Dauphiné

En 1565, à Limours, Diane de Poitiers dicte son testament dans lequel elle institue de nombreuses fondations pieuses.

Diane de Poitiers demande que soit construite à Anet une chapelle pour abriter son tombeau et confie à Claude de Foucques, architecte des princes de Lorraine, le soin d'établir les plans de la chapelle

Diane de Poitiers trouve encore la force d'aller, à l'automne, jusqu'en Dauphiné.


Dame au bain - Tableau de François Clouet dont le modèle est réputé être Diane de Poitiers - vers 1571

Mort de Diane de Poitiers

De retour du Dauphiné, à Anet, Diane de Poitiers est atteinte à la fin de l'hiver d'une brusque maladie.

Diane de Poitiers meurt à Anet le 25 ou le 26 avril 1566.

Sa fille fait ériger un monument avec sa statue dans l'église, mais en 1795 lors de la Révolution, son tombeau est profané et ses restes déplacés dans une tombe à côté de l'église, à l'exception de sa chevelure que les membres du comité révolutionnaire se partagèrent en souvenir.

Son sarcophage fut converti en auge, et le socle en plomb fut utilisé par les révolutionnaires pour fabriquer des "balles patriotes".

Mécène comme tous les grands de son époque, Diane de Poitiers a inspiré plusieurs peintres et sculpteurs, comme le Primatice ou François Clouet.

Ils l'ont parfois représentée sous les traits de la déesse chasseresse comme sur le tableau "Diane de Poitiers en Diane" (École de Fontainebleau - Musée de la vénerie de Senlis).

Sa contribution à l'architecture par le biais en particulier de Philibert de l'Orme qu'elle fait nommer surintendant des bâtiments royaux est bien connue.

Elle protège aussi différents hommes de lettres à tour de rôle, comme Ronsard.

Louise de Brézé, fille de Diane, hérite de la seigneurie d'Anet.


Sépulcre de Diane de Poitiers

Visite de Charles IX de France à Anet

Claude II de Lorraine reçoit à Anet la visite de Charles IX de France en 1567.

Claude II de Lorraine fait construire et achever la chapelle destinée à contenir le sépulcre de Diane de Poitiers, vaste bâtisse de brique et de pierre due à l'architecte Claude de Foucques.



Inhumation solennelle de Diane de Poitiers

Le corps de Diane de Poitiers est resté jusqu'alors dans l'église de la paroisse d'Anet.

Charles Ier d'Aumale fait consacrer la chapelle sépulcrale d'Anet en 1577 et y fait inhumer solennellement Diane de Poitiers, sa grand-mère.



Cession du domaine de Grignon

Pomponne Ier de Bellièvre achète le domaine de Grignon à Diane de Poitiers en 1582, ainsi que le domaine de Buc.

À cette époque, un manoir s'élève sur le fief de Buc depuis le XIIe siècle.



Mort d'Anne Henriette Julie de Bavière

Anne Henriette Julie de Bavière meurt à Paris le 23 février 1723.

Elle est inhumée au couvent des Carmélites du faubourg Saint-Jacques.

Son décès laisse ses biens dans l'indivision pendant 9 ans.

Pour faire face aux frais entraînés par la succession, on vend la bibliothèque du château d'Anet formée par Diane de Poitiers et augmentée par ses successeurs : les 171 manuscrits sur vélin qu'elle comprenait sont alors dispersés.



Louis XV au château d'Anet

Le 7 juin 1749, le Roi Louis XV vient au château Anet rendre visite à Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, sa tante.

Après s'être recueilli devant le tombeau de Diane de Poitiers, il gagne à cheval le château de Crécy en traversant la forêt de Dreux.



Profanation de la sépulture de Diane de Poitiers

Le 18 juin 1795, deux commissaires de la Sûreté générale venus de Dreux et qu'accompagne une poignée de sans-culottes profanent la sépulture de Diane de Poitiers, ouvrent son cercueil de plomb et en tirent son cadavre qu'on ira enterrer dans une fosse creusée en hâte dans le cimetière de la paroisse, près du chevet de l'église.



Rachat des éléments du tombeau de Diane de Poitiers

Dès 1797, Alexandre Lenoir, créateur du Musée des Monuments Français à Paris, fait acheter par l'État une grande partie des éléments dispersés du tombeau de Diane de Poitiers.

La statue funéraire, le sarcophage de marbre noir utilisé comme auge à cochons dans une ferme des environs, le retable de Pierre Bontemps sont ainsi envoyés à Paris.


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