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Événements contenant la ou les locutions cherchées



13 événements affichés, le premier en -380 - le dernier en -323



Mariage d'Arsamès avec Sisygambis

Arsamès épouse Sisygambis, fille d'Artaxerxès II Mnémon et de Stateira. Leurs enfants sont :



Naissance de Darius III Codoman

Darius III Codoman naît en 380 avant Jésus-Christ, fils d'Arsamès et de Sisygambis.

Darius III Codoman est le petit-fils d'Ostanès, lui même fils de Darius II et frère d'Artaxerxès II.

Darius est membre d'une branche collatérale de la dynastie des Achéménides,



Mariage de Darius III Codoman avec Stateira

Darius III Codoman épouse Stateira. Leur enfant est :



Mort d'Artaxerxès IV

Darius III Codoman Roi de Perse

Mort de de Bagoas l'Égyptien

Artaxerxès IV, n'a jamais vraiment gouverné durant les deux années de son règne. Bagoas l'Égyptien agit comme s'il était sur le trône.

Trouvant Artaxerxès IV indocile, Bagoas l'Égyptien le fait empoisonner à son tour en 336 avant Jésus-Christ.

Darius III Codoman, est alors satrape d'Arménie et a encore peu d'expérience politique.

Darius III Codoman est placé sur le trône par Bagoas l'Égyptien et devient Roi de Perse en 336 avant Jésus-Christ.

L'eunuque Bagoas envisage rapidement un sort identique pour Darius III Codoman, sans doute moins docile que prévu, mais celui-ci anticipe son empoisonnement en faisant lui-même boire à Bagoas la coupe fatale que celui-ci lui a destiné.

Considéré par les Perses comme un guerrier d'élite, Darius III Codoman semble appuyé par une grande partie de l'aristocratie et de l'armée.

Une tradition antique, en vigueur chez les Macédoniens, prétend que Darius aurait été l'un des esclaves de Bagoas.

Darius III Codoman parvient à faire de la Phénicie une satrapie et à ramener l'ordre en Égypte.

Darius III Codoman tente d'imposer la domination perse dans un empire de plus en plus miné par les ambitions des satrapes et menacé par l'expansionnisme macédonien.


Bataille du Granique -Gravure inspirée d'une fresque de Charles Le Brun

Bataille du Granique

Mort de Spithridatès

Mort d'Arsitès

Darius III Codoman ne prend pas tout de suite la mesure du débarquement macédonien. Il laisse aux satrapes d'Asie Mineure, le soin d'arrêter l'armée macédonienne.

Memnon de Rhodes, le chef des mercenaires grecs de Darius, est partisan d'une politique de la terre brûlée face aux Macédoniens.

Conscient de l'infériorité de l'armée perse, il propose d'entraîner les troupes d'Alexandre le Grand vers l'intérieur du pays, tandis que la flotte perse porterait la guerre jusqu'en Macédoine.

Mais les satrapes perses, méfiants envers un étranger grec et confiants dans leur cavalerie, préfèrent dans un esprit chevaleresque livrer immédiatement bataille à l'armée d'Alexandre le Grand.

Ils concentrent alors en Phrygie hellespontique des mercenaires grecs et des cavaliers asiatiques et tiennent conseil, sans pour autant désigner de général en chef.

Le commandant est en effet partagé entre Arsitès, satrape de Phrygie hellespontique, Spithridatès, satrape de Lydie et plusieurs généraux dont Arsamès et le grec Memnon.

Héphaestion et Alexandre le Grand vont en pèlerinage à Troie et à Ilion.

Héphaestion dépose une couronne sur les tombes d'Achille et de Patrocle près de Troie. Élien explique ainsi qu'Héphaestion laisse ainsi entendre qu'il est l'amant d'Alexandre le Grand, comme Patrocle a été celui d'Achille.

En mai 334 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand rejoint alors le gros des troupes à Abydos et se de dirige vers Dascylion pour se porter à la rencontre de l'armée perse qui lui barre la route sur les rives du Granique ou Granic.

Ce cours d'eau (actuel Bigha Tschai, situé près du village de Tschinar Köpruk en Turquie) est d'assez faible importance.

La rive droite, escarpée, forme un obstacle naturel. C'est là, sur une hauteur, que s'installe l'armée perse, mal préparée, formée de 20 000 cavaliers perses et 18 000 fantassins dont plus de 10 000 mercenaires hoplites grecs commandés par Memnon de Rhodes.

La cavalerie est au premier rang, commandée par le satrape Arsitès, afin de charger les Macédoniens qui tenteraient de traverser le fleuve.

Les mercenaires grecs sont positionnés en retrait, sur la partie la plus haute du terrain.

L'armée d'Alexandre le Grand, est formée de 4 500 cavaliers dont 1 500 Compagnons et de 30 000 fantassins dont 9 000 phalangites.

Officier dans la cavalerie des Compagnons, Héphaestion commande l'escadron de la garde royale.

Perdiccas commande un taxeis de la phalange.

Antigone le Borgne commande le corps des alliés grecs de la ligue de Corinthe.

Cratère commande un corps de fantassins avec le grade de taxiarque (une taxe est un régiment, sûrement recruté sur une base régionale, de la phalange macédonienne).

Parménion commande la cavalerie thessalienne et péonienne qui ne semblent pas jouer un grand rôle dans la bataille.

Les Perses ont l'avantage de la position, Alexandre le Grand a celui de l'exposition.

Parménion, premier général, préconisant la prudence, conseille d'attendre le lendemain matin afin de provoquer l'impatience des Perses et de permettre à la phalange de traverser le fleuve sans encombre.

On ne sait :

Alexandre le Grand comprend que son infanterie ne peut traverser le fleuve sans courir le risque d'être diminués par la cavalerie perse qui est proche de la rive. Elle ne peut donc pas se défendre sans compter sur un secours réel de l'infanterie qui devra alors abandonner sa position en hauteur.

Alexandre le Grand décide alors de pousser avec la acvalerie des Compagnons une vigoureuse attaque sur l'aile gauche ennemie, là où se trouve les principaux officiers perses.

Bien que son avant-garde soit repoussée sous l'effet meurtrier des flèches adverses, Alexandre le Grand, se jette effectivement dans le fleuve et charge à la tête de ses hétaires l'aile gauche de la cavalerie perse. Emporté par le courant, il charge à l'endroit où l'aile gauche ennemie rejoint ses lignes centrales.

Alexandre le Grand affronte avec impétuosité un bataillon des Parents du Roi qui se montre tout aussi hardi dans la bataille. Alexandre le Grand abat un gendre de Darius d'un coup de lance au visage.

Blessé, Alexandre le Grand ne doit la vie sauve qu'à l'intervention d'un de ses Compagnons Cleithos qui abat le satrape Spithridatès.

La cavalerie des satrapes prend massivement la fuite, cependant que les mercenaires grecs, sans ordres véritables, ne font pas mouvement.

Face à l'indécision des hoplites grecs mercenaires, c'est l'ensemble de l'armée macédonienne, maintenant en avantage numérique après la fuite de la cavalerie, qui monte à l'assaut de leur position.

Le combat est d'une grande violence, seul 2 000 mercenaires grecs, sur 10 000, survivent et sont envoyés aux travaux forcés en Macédoine. Pour Alexandre le Grand ils se sont opposés à la cause de l'hellénisme et ne méritent aucune pitié.

Les Perses perdent 2 000 cavaliers et 10 000 fantassins.

Arsitès se suicidera peu après.

L'armée d'Alexandre le Grand n'aurait perdu que 110 ou 145 hommes.

Ce chiffre semble peu réaliste, si l'on en juge par la violence de l'engagement, et se révèle probablement sous-estimé.

Alexandre le Grand démontre son art de la manœuvre et le rôle considérable que joue dans ses actions stratégiques la mobilité, en particulier celle de sa cavalerie lourde.

Antipater envoie des renforts lors de l'hiver de 334 avant Jésus-Christ à 333 avant Jésus-Christ pendant le séjour d'Alexandre le Grand à Gordion.

Toute l'Asie Mineure hormis la Paphlagonie et la Cappadoce est soumise à Alexandre le Grand.



Agis III à Siphnos

Agis III dépêche à Suse a envoyé pour établir une alliance avec l'Empire achéménide.

Darius III Codoman fait attendre le négociateur spartiate qui est capturé à Damas après la bataille d'Issos.

Sans nouvelles de son envoyé et mal informé du progrès de la campagne macédonienne sur terre, Agis III conclut à tort que Darius III Codoman a l'avantage sur Alexandre le Grand et décide de vérifier par lui-même.

En 334 avant Jésus-Christ, par la mer, Agis III gagne Siphnos où se viennent d'arriver les satrapes Pharnabaze et Autophradatès, vraisemblablement pour mener à bien le plan de Memnon de Rhodes d'envahir la Grèce.

Parallèlement, Agis III envoie Agésilas II, son frère, au cap Ténare, la base navale de Sparte, avec pour mission de lever une flotte qui doit se rendre en Crète pour lever des mercenaires.


Mosaïque de la bataille d'Issos - Maison du Faune à Pompéi - Musée national d'archéologie de Naples Darius III Codoman Alexandre le Grand Alexandre le Grand montre Héphaestion à Sisygambis – Véronèse - 1565-1570 - National Gallery

Bataille d'Issos

Dès le début de 333 avant Jésus-Christ, Darius III Codoman concentre alors une nouvelle armée en Babylonie.

Confiant dans ses capacités de stratège, il entend affronter Alexandre le Grand en personne et faire sa jonction en Syrie avec le contingent des mercenaires grecs amenés par la flotte de Pharnabaze, successeur de Memnon de Rhodes dans la défense de l'Égée.

Thymondas, fils de Mentor de Rhodes, commande les 30 000 mercenaires à la bataille d'Issos.

À l'été 333 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand apprend l'arrivée de Darius en Cilicie.

Il quitte Gordion et décide de se porter au devant de l'armée perse par la Lycaonie ;

Il soumet la Cilicie et occupe Tarse où il est retenu plusieurs semaines des suites d'une maladie (peut-être due à une hydrocution).

Alexandre le Grand conserve le principal corps de troupes à Tarse mais envoie Parménion occuper la région d'Issos dont le Pilier de Jonah et le col de Belen qui mènent de Cilicie en Syrie.

Désireux de rattraper le retard pris, Alexandre le Grand s'avance, quelque peu imprudemment vers le sud à travers la passe de Jonas.

Darius III Codoman, informé que Parménion tient déjà le terrain, débouche par les Portes de l'Amanos au nord et se retrouve sur les arrières d'Alexandre le Grand, ce qui montre chez lui un certain talent militaire.

Darius capture la ville d'Issos sans opposition et tue tous les malades et blessés qu'Alexandre le Grand a laissé derrière lui.

Pour autant Alexandre le Grand, acculé aux régions hostiles de Syrie et de Phénicie, essaye de rester maître de la situation. Il rebrousse chemin vers la Pilier de Jonah afin de mener combat dans un terrain connu.

Malgré l'avis de ses conseillers grecs, Darius accepte la bataille dans une région pourtant peu propice à la cavalerie. La supériorité numérique qui est son principal atout ne peut jouer à plein. Darius tient une position défensive dans une étroite plaine côtière que traverse le fleuve Pinaros (l'actuel Payas ou Pajas) à 10 km environ au sud d'Issos. Le lieu de la bataille se situe près de l'actuel Iskenderun en Turquie.

Le 1er novembre 333 avant Jésus-Christ, Darius III Codoman qui commande en personne, a l'avantage de mettre son armée la première en ordre de bataille.

Il se positionne au centre, juché sur son char, avec sa meilleure infanterie, les 10 000 hoplites mercenaires et les 10 000 Immortels, et sa cavalerie royale.

Il place 20 000 fantassins légers, les Cardaces armés comme des peltastes, sur les flancs de la montagne et dispose près de la côte, sur son aile droite, la plus grande partie de ses cavaliers légers perses, mèdes et hyrcaniens.

Alexandre le Grand dirige la cavalerie des Compagnons sur le flanc droit tandis qu'il place sur le flanc gauche, appuyée au rivage, la cavalerie thessalienne sous le commandement de Parménion.

Cratère dirige l'infanterie de l'aile gauche de l'armée.

La phalange, disposée en retrait le long du cours d'eau, est protégée sur ses flancs par des bataillons de peltastes.

La bataille commence par un choc entre les deux infanteries sur les rives du Pinaros, tandis que les frondeurs, archers et javeliniers perses ne sont pas parvenus à diminuer la solide phalange.

Les mercenaires grecs de Darius combattent avec vigueur et parviennent un temps à rompre les phalangites de Cratère.

Au même moment la cavalerie perse se heurte à la résistance de Parménion qui tient l'aile gauche macédonienne.

Appuyé par le corps d'élite des Hypaspistes, Alexandre le Grand, à la tête de la cavalerie des Compagnons, défait l'aile gauche adverse et se rabat vers le centre de Darius.

Certaines sources antiques considèrent qu'Alexandre le Grand cherche à défier Darius en combat singulier, mais cette manœuvre au centre semble au départ davantage dirigée contre les mercenaires grecs.

Une fois Darius en vue, Alexandre le Grand lance l'assaut contre lui. La garde royale perse oppose une vive résistance autour du char royal. Plusieurs satrapes et officiers de haut rang y laissent la vie.

Ses chevaux étant gravement blessés, Darius III Codoman aurait été contraint de changer de quadrige.

Un dernier mouvement de panique le contraint à la fuite, entraînant la débâcle de sa cavalerie puis de son armée toute entière. En déroute dans un étroit défilé, les cavaliers perses périssent en se foulant mutuellement ou en chutant dans les ravins. La cavalerie macédonienne poursuit Darius III Codoman en vain jusqu'au coucher du soleil.

Darius III Codoman parvient à s'enfuir vers l'Euphrate, laissant son char et ses attributs royaux : son quadrige, son arc, son bouclier et son manteau. Cela constitue un véritable déshonneur selon les codes de la royauté achéménide.

Une tradition historique tend à dépeindre Darius III Codoman en roi dont la lâcheté n'aurait d'égal que le piètre talent de stratège. On peut d'emblée nuancer ce propos en arguant de la faiblesse même de l'empire perse face à l'expansionnisme macédonien.

Il convient surtout de souligner l'inadaptation de la tactique militaire perse sur le champ de bataille.

Selon un code très ritualisé, Darius se tient juché sur son char au centre de l'armée, de manière hiératique et majestueuse, protégé par le bataillon des 10 000 Immortels et la garde équestre des Parents du Roi.

Il ne peut, paralysé dans un dispositif figé, véritablement résister à la charge de la cavalerie des Compagnons, comme le montre bien la Mosaïque d'Alexandre.

Malgré l'esprit chevaleresque de ses cavaliers, Darius ne dispose pas d'une armée et d'un commandement capable de faire face à la force d'impact de l'armée macédonienne.

Darius III Codoman abandonne la famille royale à son sort : Sisygambis, sa mère, Stateira, son épouse et leurs enfants sont en effet capturés par Alexandre le Grand qui les traite avec le respect dû aux rois.

Selon la Vulgate d'Alexandre le Grand, Sisygambis aurait confondu Héphaestion, qui l'emportait par la taille et la beauté, avec Alexandre le Grand, qui magnanime aurait rétorqué : Lui aussi est Alexandre.

La scène a inspiré à Paul Véronèse le tableau La Famille de Darius devant Alexandre.

Pendant l'hiver de 333 avant Jésus-Christ à 332, Antigone le Borgne est chargé de réduire en Cappadoce et en Paphlagonie les troupes perses rescapées de la bataille d'Issos.

Le reste de la flotte perse est dispersé après la bataille Issos.

Les relations de Parménion avec Alexandre le Grand se détériorent car il représente et symbolise la tendance de l'armée hostile à la poursuite de l'expédition.

Parménion conseille à Alexandre le Grand d'accepter les offres de Darius III Codoman qui propose, dans un premier temps, en dot pour sa fille Stateira l'Asie Mineure jusqu'au fleuve Halys en 333 avant Jésus-Christ.



Campagne d'Agis III en Crète

À Siphnos, Agis III et les satrapes reçoivent la nouvelle de la défaite perse à Issos, qui bouleverse tous leurs plans.

Agis III réussit néanmoins à obtenir 30 talents et 10 vaisseaux qu'il envoie à Agésilas II.

La flotte de Sparte est envoyée en Crète pendant qu'Agis III reste dans les Cyclades.

Après l'hiver de 333 avant Jésus-Christ à 332 avant Jésus-Christ, Agis III rejoint Autophradatès à Halicarnasse où il parvient à recruter 8 000 des mercenaires de Darius III Codoman, sans emploi après la bataille d'Issos.

À la tête de ces derniers, Agis III rejoint Agésilas II, son frère, en Crète où il se rend maître de la plupart des cités et les force à prendre le parti anti-macédonien.


Bataille de Gaugamèles - Jan Bruegel l'Ancien - 1602

Bataille de Gaugamèles

Alexandre le Grand Empereur

Ne pouvant empêcher Alexandre le Grand de conquérir la Phénicie et l'Égypte, Darius III Codoman forme une nouvelle armée qui, dit-on, comptait un million d'hommes, en intégrant, cette fois-ci, nombre de contingents des satrapies orientales dont quelques éléphants de guerre.

Son armée hétérogène comporte probablement seulement 237 000 ou 80 000 fantassins, 13 000 cavaliers, 200 chars à faux et 15 éléphants de guerre.

L'armée macédonienne parfaitement entraînée et équipée est formée de 40 000 fantassins, dont 31 000 phalangites, et 7 000 cavaliers.

Au printemps 331 avant Jésus-Christ, l'armée macédonienne marche vers l'Euphrate

L'Euphrate est traversé, sans réelle opposition, fin juillet 331 avant Jésus-Christ.

Aussi Alexandre le Grand, au lieu de marcher sur Babylone selon son plan initial, remonte vers le nord et franchit le Tigre en septembre 331 avant Jésus-Christ.

Après plusieurs jours de marche, Alexandre le Grand apprend que l'armée perse l'attend dans la plaine de Gaugamèles, dans le Nord de l'Irak actuel, à une centaine de kilomètres d'Arbèles (Erbil dans le Kurdistan actuel).

Cette bataille est parfois abusivement, appelée bataille d'Arbèles.

La localisation exacte de la bataille n'est pas clairement établie La bataille a lieu le 1er octobre 331 avant Jésus-Christ.

Les plus anciens officiers d'Alexandre le Grand, en particulier Parménion, inquiet par la difficulté qu'il y aurait à repousser en plein jour une armée si nombreuse, lui conseillent d'attaquer les ennemis pendant la nuit mais Alexandre le Grand leur répond qu'il ne souhaite pas dérober la victoire. Certains sont encore plus préoccupés lorsqu'Alexandre le Grand, contre sa coutume, dort d'un sommeil profond la veille du combat, comme s'il se sentait déjà vaincu.

Philôtas ou Philotas est le fils de Parménion. Il porte le titre d'Hipparque dirige la cavalerie lourde macédonienne des Compagnons (hétairoi) : environ 1500 à 1800 cavaliers.

Darius III Codoman a pris soin de choisir un terrain favorable : une grande plaine régulière, dont il a fait nettoyer les cailloux afin que son innombrable cavalerie et ses chars à faux puissent manœuvrer plus facilement. Il fait également planter des piques de fer dans le sol afin de blesser les chevaux adverses.

Cratère dirige l'infanterie de l'aile gauche de l'armée macédonienne.

Ne pouvant contourner l'immense formation perse avec sa technique habituelle du marteau et de l'enclume, Alexandre le Grand déploie son armée différemment.

Les troupes sont donc positionnées décalées les unes par rapport aux autres placées en échelon, ce qui doit lui permettre d'occuper le maximum de terrain et de prendre à revers les flancs adverses.

Les phalanges sont organisées en carré de 256 hommes : 16 hommes sur 16 lignes, avec les combattants les plus aguerris aux premières lignes.

Comme de coutume, Alexandre le Grand place au centre de son dispositif la phalange, protégée sur son flanc gauche par les hoplites et les peltastes, et sur son flanc droit par les hypaspistes.

Alexandre le Grand répartit la cavalerie sur les flancs. Il mène le flanc droit à la tête de la cavalerie lourde des Compagnons et de frondeurs d'élite cachés par ceux-ci.

Quant au flanc gauche, formé des cavaliers thessaliens et thraces, il est lui commandé par Parménion.

Alexandre le Grand participe directement aux combats sur son cheval Bucéphale comme pour toutes ses batailles, alors que Darius, lui, commande son armée depuis l'arrière.

Darius est le premier à faire avancer ses troupes. Il envoie sa cavalerie sur le flanc macédonien le plus replié, là où elle peut manœuvrer au mieux. Alexandre le Grand en profite pour partir sur sa droite tout en restant à distance. Le front s'étend alors en largeur et nécessite qu'une partie des troupes perses suive le déplacement de la cavalerie d'Alexandre le Grand.

Darius envoie ses chars à faux dans le but de vaincre rapidement le centre adverse. La phalange macédonienne repousse la charge en s'écartant à l'arrivée des chars, créant de petites souricières dans la formation du front. Les chevaux, par instinct, se précipitent vers ces ouvertures plutôt que d'entrer de plein fouet sur les phalangites qui pointent leurs sarisses. Les conducteurs de chars sont rapidement mis hors de combat.

Suite à l'échec des chars à faux, cette arme ne sera plus jamais déterminante sur un champ de bataille.

Le roi perse, voyant ses unités montées en difficulté, lance une grande partie de son infanterie légère dans la mêlée.

Pendant ce temps, Alexandre le Grand à la tête des Compagnons a tellement étendu le front perse qu'il n'est plus solidaire. Darius remarque ce mouvement mais fait poursuivre Alexandre. Alors que les deux colonnes de cavalerie allaient se rencontrer, Alexandre le Grand change soudain de direction, découvrant les frondeurs d'élite qui attaquent et bloquent aussitôt la cavalerie perse, et fonce sur le centre dégarni de l'armée perse où se trouve Darius.

Compte tenu des effectifs, Alexandre le Grand avait prévu de se lancer dans un combat entre lui et Darius afin qu'une fois le roi perse mort, son armée se rende.

Sur le flanc gauche macédonien, les combats tournent à l'avantage des Perses, sous l'action du satrape Mazaios qui parvient à créer une brèche jusqu'à l'arrière-garde de Parménion.

Au centre, Alexandre le Grand, sa cavalerie et une partie de l'infanterie légère, qui a réussi à repousser les charges de l'armée perse, foncent sur Darius.

Darius III Codoman prend la fuite vers Arbèles et quitte le champ de bataille avec son bataillon d'Immortels et des cavaliers de Bactriane mais abandonne son trésor, estimé à 4 000 talents (entre 75 et 100 tonnes d'argent) et ses armes personnelles.

Alexandre le Grand doit choisir entre la poursuite de Darius III Codoman ou aider ses troupes. Faisant le choix de la raison, il abandonne la poursuite pour venir en aide à Parménion et à son flanc gauche malmené.

Les ordres de repli ont du mal à parvenir à toute l'armée perse. Les combats continuent plusieurs heures, s'achevant sur la victoire complète de l'armée macédonienne.

Lors de la bataille, les soldats observent une éclipse.

L'armée perse aurait eu 50 000 tués ou blessés. L'armée macédonienne compterait 500 tués et 3 000 blessés.

Héphaestion est blessé lors de cette bataille.

Par cette bataille, considérée comme l'une des plus importantes de l'Antiquité par les forces impliquées, le royaume de Macédoine a vaincu définitivement l'empire perse achéménide.

Alexandre le Grand s'autoproclame empereur en 331 avant Jésus-Christ et est couronné roi d'Asie lors d'une cérémonie fastueuse célébrée à Arbèles,

Durant l'automne 331 avant Jésus-Christ, Cratère occupe les hauteurs du pays des Ouxiens (ouest de l'Iran actuel) au nord-ouest de Persépolis.

Darius III Codoman propose en dot pour sa fille Stateira l'Asie Mineure jusqu'à l'Euphrate en 331 avant Jésus-Christ.

Alexandre le Grand entre en vainqueur dans Babylone en octobre 331 avant Jésus-Christ.

Le satrape Mazaios, bien qu'ayant eu de hautes fonctions sous Darius, se met au service d'Alexandre le Grand ce qui provoque une certaine incompréhension pour les proches d'Alexandre le Grand.



Mort de Darius III Codoman

Artaxerxès V Roi de Perse

En 330 avant Jésus-Christ, dans la poursuite contre Darius III Codoman, Cratère semble avoir le commandement du principal corps d'armée tandis qu'Alexandre le Grand dirige l'avant-garde.

Abandonné par tous ses fidèles, Darius III Codoman meurt dans les montagnes de Médie en juillet 330 avant Jésus-Christ, assassiné par Nabarzane ou Nabarzenes. Il est le dernier roi de la dynastie achéménide.

Nabarzenes jure fidélité à Alexandre le Grand, et lui offre de riches présents, parmi lesquels Bagoas le Perse, dont la beauté séduit Alexandre le Grand.

Le caractère du garçon est à la hauteur de sa beauté, et l'amitié qui grandit entre lui et le Roi guerrier durera le reste de leur vie.

Bessos, un satrape, se proclame Roi de Perse en juillet 330 avant Jésus-Christ sous le nom d'Artaxerxès V.

Darius III Codoman est enseveli par Alexandre le Grand, avec d'immenses honneurs, dans la nécropole royale de Persépolis. Alexandre le Grand se considère, en effet, comme son légitime successeur.



Rédaction des Éphémérides royales

A la mort de Darius III Codoman., Alexandre le Grand confie à Eumène de Cardia la rédaction des Ephémérides royales selon un usage perse qui remonte à Xerxès Ier. Alexandre le Grand y fait logiquement suite à Darius III.

Ce compte-rendu journalier des faits et gestes d'Alexandre le Grand se démarque de la biographie rédigée par Callisthène.

Alexandre le Grand aurait choisi un nouveau type de journal au moment même où il introduit les usages perses au sein de la cour.



Noces de Suse

Mariage d'Alexandre le Grand avec Stateira

Mariage d'Héphaestion avec Dryptéis

Mariage de Ptolémée Ier Sôter avec Artacama

Mariage de Néarque

Mariage de Cratère avec Amastris

Mariage d'Eumène de Cardia avec Artonis

Mariage de Séleucos Ier Nicator avec Apama

Alexandre le Grand encourage et entraîne ses généraux à prendre des épouses perses. Cette politique d'assimilation lui fait perdre la confiance de nombreux Macédoniens.

Héphaestion soutient Alexandre le Grand dans sa tentative d'unir à la cour les usages grecs et perses comme en témoigne l'épisode de la proskynèse (prosternation), très contestée parmi les officiers macédoniens.

Alexandre le Grand épouse en 324 avant Jésus-Christ Stateira, fille de Darius III Codoman.

Héphaestion épouse en février 324 avant Jésus-Christ Dryptéis, la fille cadette de Darius III.

Ptolémée Ier Sôter épouse Artacama, fille d'Artabase.

Néarque épouse en 324 avant Jésus-Christ une fille de Mentor de Rhodes et de Barsine.

Cratère rejoint Alexandre le Grand à Harmozia (en face du détroit d'Ormuz). Alexandre le Grand lui montre sa faveur en le mariant à une princesse achéménide.

Cratère épouse Amestris ou Amastris fille d'Oxyathres, le frère de Darius III Codoman.

Eumène de Cardia épouse Artonis.

Artonis est la sœur de Barsine, avec qui Alexandre le Grand a eu un fils, et la sœur d'Artacane, l'épouse de Ptolémée Ier Sôter.

Séleucos Ier Nicator épouse Apama, fille de Spitaménès. Leurs enfants sont :

Antiochos est donc le seul des Épigones à être d'ascendance iranienne.



Naissance d'Alexandre IV de Macédoine

Mort de Stateira

Peu après la mort d'Alexandre le Grand, Alexandre Aigos ou Alexandre IV de Macédoine naît en 323 avant Jésus-Christ, fils posthume d'Alexandre le Grand et de Roxane.

En 323 avant Jésus-Christ, de concert avec Perdiccas, Roxane fait mourir Stateira, fille de Darius III Codoman et seconde épouse d'Alexandre le Grand, qui fait obstacle à son ambition.

Roxane fait alors reconnaître Alexandre Aigos, son propre fils, pour héritier du trône sous le nom d'Alexandre IV de Macédoine.


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