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24 événements affichés, le premier en -426 - le dernier en -314



Bataille d'Amphilochia et d'Olpa

En 426 avant Jésus-Christ, Démosthène inflige deux défaites aux Péloponnésiens à Amphilochia et à Olpai.



Prise de Pylos

Siège de l'île de Sphactérie

Mort d'Epitadas

Pylos se trouve sur la côte ouest de la Messénie. En 425 avant Jésus-Christ, la flotte athénienne qui se rend vers Corcyre assiégée, se réfugie dans le golfe de Pylos suite à une tempête. Démosthène garde avec lui 5 trières athéniennes, plus 2 trières venant de Naupacte, leur alliée.

Devant la menace sur le territoire messénien, Sparte attaque Pylos sans succès, puis occupe l'îlot de Sphactérie en mer Ionienne.

Pendant ce temps, la flotte athénienne réussit à dégager Corcyre de l'emprise spartiate, et revient assister Démosthène.

Les forces spartiates cernées sur l'îlot comportent :

Des négociations entre Sparte et Athènes commencent.

Pour obtenir le droit de ravitailler la troupe de Sphactérie, Sparte devrait livrer 60 trières.

Cléon fait échouer les négociations en réclamant en plus les ports de Mégare et de Trézène, ainsi que l'Achaïe.

Les Spartiates n'acceptent pas les conditions d'Athènes et parviennent à ravitailler Sphactérie à l'aide de nageurs.

Cléon critique pour leur incompétence les généraux qui assiègent sans succès les Spartiates sur l'îlot. Nicias suggère de lui donner le commandement de l'armée. Cléon est obligé d'accepter. Amenant avec lui un contingent de peltastes et d'archers, Cléon se flatte de remporter la victoire dans les 20 jours.

Cléon rejoint Démosthène. Les forces d'Athènes comportent :

Les Athéniens débarquent avant l'aube, bousculent les avant-postes spartiates et progressent dans l'île.

Le gros des forces spartiates avance également vers les Athéniens.

Les hoplites spartiates ne peuvent engager les hoplites athéniens de peur que les peltastes ennemis n'attaquent leurs flancs et leurs arrières.

Les peltastes que n'encombrent ni armure ni lourds boucliers esquivent facilement la charge de hoplites spartiates.

Ceux-ci sont harcelés sans arrêt, sous une pluie de projectiles de fronde, de flèches et de javelots, tous ces projectiles lancés de moins de 50 mètres.

Leur commandant Epitadas est tué, son second Styphon est blessé.

Les Spartiates se retirent dans leur avant-poste, dans un fort en ruines.

Les Spartiates tiennent jusqu'au moment où un officier messénien conduit ses troupes le long de l'arête d'une falaise et débouche sur leurs arrières.

Encerclés, épuisés, les spartiates capitulent.

128 sont morts et 292 hoplites sont faits prisonniers dont 120 citoyens.

Les Athéniens perdent 50 hommes environ.

Sparte propose de nouveau une paix blanche à Athènes qui refuse de nouveau sous l'influence de Cléon.

L'événement fait grand bruit dans toute la Grèce et ébrèche la réputation d'invincibilité des Spartiates. Pour la première fois, des Spartiates préfèrent se rendre plutôt que de mourir !

La bataille démontre de manière éclatante la valeur des troupes d'infanterie légères qui vainquent une phalange d'hoplites.

Une grave crise secoue Sparte, démoralisée, et conduisit au massacre de 20 000 Hilotes.

La présence d'un poste athénien à Pylos met en danger l'ensemble du territoire messénien, immobilisant ainsi une garnison lacédémonienne dans la région.

Athènes menace de mettre à mort les prisonniers de Sphactérie si les Spartiates ne cessent pas leurs invasions annuelles de l'Attique. Sparte doit rendre sa flotte pour récupérer ses hoplites.

Les citoyens spartiates qui ont capitulé sont bannis de Sparte et spoliés de tous leurs biens.

Malgré ces succès, la situation financière d'Athènes se dégrade, et le trésor de Délos est épuisé.

Le tribut des alliés d'Athènes est brutalement porté à 1 300 talents par an (au lieu de 450) par le décret de Thodippos, mais les défections réduisent son produit à 1 000 talents environ.

À la même époque, Cléon se rend populaire en portant le salaire des dicastes de 2 à 3 oboles.

Cependant cette mesure, à un moment ou le nombre d'Athéniens sans ressources ne cesse de croître du fait de la guerre, est perçue comme une décision d'assistance aux plus pauvres.


Cités et lieux impliqués dans l'invasion de la Béotie

Projet d'invasion de la Béotie

Durant l'été 424 avant Jésus-Christ, les Athéniens projettent une invasion de la Béotie, alliée de Sparte, afin d'y semer le germe de la démocratie qu'ils espèrent voir se répandre à terme dans la région.

Afin de diviser l'armée béotienne, l'opération comporte plusieurs volets qui doivent se coordonner le même jour :

Le commandement de l'opération maritime est confié à Démosthène tandis qu'Hippocrate dirige la phase terrestre.

De retour de Mégaride, Démosthène fait donc voile avec 40 navires vers Naupacte, base navale athénienne qui contrôle l'entrée du golfe de Corinthe, pour y lever des forces, puis vers le pays des Agréens près du golfe d'Ambracie (ouest de la Grèce) afin de s'en faire des alliés et y rassembler là aussi des renforts.

Hippocrate s'active dans Athènes à rassembler ses troupes et prend une mesure exceptionnelle en y intégrant, outre les citoyens, les métèques et les étrangers présents dans la cité.


Attique et Béotie

Bataille de Délion

Mort d'Hippocrate

Mais le projet d'invasion de la Béotie est dénoncé par un Phocidien, Nicomaque, ce qui permet aux Béotiens d'occuper Siphes et Chéronée par l'envoi de troupes qui restent groupées avant le début des opérations athéniennes.

Les partisans de la cause athénienne ne peuvent que se résigner et ne provoquent aucun soulèvement.

À l'approche de l'hiver 424 avant Jésus-Christ, le convoi met le cap sur Siphes mais, par une incompréhensible erreur de date, se présente devant la place en avance, Hippocrate n'ayant pas encore atteint Délion.

Démosthène n'obtient aucun résultat devant son objectif.

Lorsqu'à l'hiver 424 avant Jésus-Christ, Hippocrate atteint Délion et s'y installe, les forces béotiennes ont déjà quitté Siphes et marchent sur lui.

Durant 5 jours, Hippocrate utilise l'armée pour fortifier Délion en faisant creuser un fossé autour du sanctuaire et du temple et élever un rempart fait d'un remblai de terre mêlée de pierres, briques et branches et surmonté de pieux.

L'opération arrivant à son achèvement, Hippocrate renvoie l'armée vers l'Attique, les hoplites s'arrêtant à 10 stades de Délion pour l'attendre, la majeure partie des troupes légères poursuivant vers Athènes et lui-même s'attardant au sanctuaire pour parachever les fortifications et organiser la garde.

Durant ce temps, les forces thébaines arrivent à Tanagra. S'y rassemblent les forces venues de toute la Béotie.

Apprenant que les troupes athéniennes se préparent à rentrer en Attique, de nombreux chefs béotiens souhaitent laisser partir les Athéniens qui sont à la frontière et sur le point de quitter le territoire béotien. Pagondas, béotarque thébain en charge du commandement, les exhorte à se battre.

Les ayant convaincus, Pagondas met immédiatement en marche l'armée jusqu'à une position proche des troupes athéniennes qu'il atteint dans l'après-midi et la déploie en ligne de combat, cachée de celles-ci par une colline.

La phalange de 7 000 hoplites béotiens se compose :

Seuls les Thébains sont organisés sur 25 rangs, profondeur inhabituelle et qui restera la marque de leur phalange. 1 000 cavaliers, 10 000 guerriers d'infanterie légère et 500 peltastes prolongent les ailes.

On pense que ces contingents, très importants, représentent environ les 2/3 des forces de la Béotie.

Hippocrate, apprenant l'approche thébaine, ordonne à ses hoplites de prendre leurs positions de combat et les rejoint peu après, laissant à Délion 300 cavaliers pour garder le fort et éventuellement intervenir lors du combat.

Cette force ne pourra être utilisée car les Thébains placent à proximité du sanctuaire des troupes qui la fixent dans le fort.

Hippocrate entreprend d'haranguer son armée :

Il n'a le temps que de parcourir la moitié du front quand apparaissent les Béotiens sur le haut de la colline.

Les adversaires s'avancent mais, en ce début de l'hiver, des torrents sur les côtés bloque les ailes de chaque armée et seuls les centres entrent en contact.

Toute la moitié gauche du front béotien est enfoncée et certains contingents, en particulier celui de Thespies, car leurs voisins ont reculé, se retrouvent encerclés et massacrés par les Athéniens.

L'aile droite, quant à elle, grâce à la poussée des 25 rangs thébains, fait plier l'ennemi.

Pagondas, voyant son aile gauche en difficulté, fait passer à l'abri des regards deux escadrons de cavalerie derrière la colline afin d'appuyer ce côté.

Leur apparition soudaine sur la ligne de crête déroute l'aile victorieuse athénienne qui prend peur, pensant qu'une autre armée marche sur eux.

L'aile athénienne recule puis s'enfuit, imitée par le reste de l'armée, vers Délion, Oropos ou le Parnès.

La cavalerie béotienne, appuyée par celle de Locride qui vient d'arriver sur le théâtre des opérations, se lance à la suite des fuyards et les massacre, mais la tombée de la nuit permet à la majorité de ceux-ci d'en réchapper.

Socrate et Lachès, pesamment armés, se retirent à pied avec quelques autres soldats. Alcibiade, à cheval, se tient à leurs côtés et les défend courageusement contre les ennemis, qui poursuivent les fuyards et en tuent un grand nombre.

Hippocrate trouve la mort lors des combats au côté de près de 1 000 de ses hoplites.

Les Béotiens, quant à eux, laissent près de 500 hoplites sur le terrain.

Le lendemain de la bataille, les troupes athéniennes ayant trouvé refuge à Délion ou Oropos embarquent et retournent par mer en Attique, laissant une garde dans ces postes.

Les Béotiens enlèvent leurs morts et laissent un poste de garde sur le lieu de la bataille avant de retourner à Tanagra.

Un héraut est alors envoyé aux Athéniens afin de résoudre la question de leurs morts : ils ont violé le sanctuaire, lieu sacré, en le fortifiant et en utilisant son eau réservée aux ablutions rituelles pour un usage courant, en conséquence de quoi, ils doivent quitter les lieux. C'est là la condition pour récupérer leurs morts.

Les Athéniens et les Béotiens mènent des pourparlers qui restent sans issue.

Les troupes béotiennes reçoivent le renfort de 2 000 hoplites corinthiens, d'archers et de frondeurs venus du golfe Maliaque ainsi que d'une garnison péloponnésienne en provenance de Nisée qu'elle avait évacué.

Soutenue par des Mégariens, les troupes béotiennes se décident à attaquer le camp retranché athénien dans le sanctuaire. Après plusieurs assauts infructueux, les Béotiens construisent une machine destinée à projeter des flammes et des débris incandescents vers les remparts faits en partie en bois.

Le fort est pris 16 jours après la bataille. Certains défenseurs sont tués et 200 sont faits prisonniers, mais le gros des troupes parvient à embarquer et à s'échapper.

Ayant repris la place, les Béotiens rendent leurs morts aux Athéniens sans autre condition.

Peu après, Démosthène tente un débarquement à Sicyone mais est repoussé et poursuivi sur mer où il subit quelques pertes.

Du côté spartiate, le général Brasidas secourt Mégare assiégée par les Athéniens.



Naissance de Démosthène

Dêmosthénês ou Démosthène naît à Athènes en 384 avant Jésus-Christ, fils de Démosthène de Péanie.

Son père possède une manufacture d'armes. Sa mère est d'origine scythe, ce qu'Eschine lui reprochera plus tard. Sa naissance dans une famille riche et commerçante lui vaudra le mépris des vieilles familles aristocratiques.



Mort de Démosthène de Péanie

Démosthène de Péanie meurt en 377 avant Jésus-Christ.

Par testament, il confie Démosthène, son fils, à 3 tuteurs :

Ses tuteurs dilapident sa fortune. Le jeune homme se retrouve sérieusement appauvri.


Démosthène pratiquant l'art oratoire contre le bruit des vagues - par Jean Lecomte du Nouÿ

Procès de Callistratos d'Aphidna

Démosthène assiste par hasard au procès intenté à Callistratos d'Aphidna, en 367 avant Jésus-Christ. Il est fasciné par le talent de l'orateur et décide d'apprendre la rhétorique.

Démosthène devient alors l'élève d'Isée, un autre orateur attique, spécialisé dans les affaires de succession.

Selon Plutarque, lors de son premier discours en public, l'assistance se moque de son problème d'élocution et de ses gestes maladroits.

Démosthène s'efforce alors de rectifier ces défauts, allant jusqu'à s'entraîner à parler avec des petits galets dans la bouche, ou même en s'exerçant à dominer de la voix le bruit d'une mer furieuse.

Il s'enferme régulièrement chez lui pour étudier le style de Thucydide.



Procès de Démosthène contre ses tuteurs

Démosthène intente une série de procès contre ses anciens tuteurs, avec son premier discours judiciaire, Contre Aphobos, suivi du Contre Onètor.

Pourparlers et discutions durent 3 années au bout desquelles il gagne enfin sa cause en 363 avant Jésus-Christ, mais ne peut recouvrer qu'une partie de son héritage initial.

Démosthène se lance ensuite dans la carrière de son maître Isée et a comme clients certains des plus riches Athéniens, comme Phormion (vers 415 avant Jésus-Christ-vers 340 avant Jésus-Christ), pour lequel il écrit le Pour Phormion. L'affaire porte sur la somme considérable de 20 talents.



Discours politiques de Démosthène

En 359 avant Jésus-Christ, Démosthène fait une apparition publique avec deux discours politiques.

Ils sont dirigés contre une proposition de loi interdisant d'excepter aucun citoyen des liturgies, sauf les descendants d'Harmodius et d'Aristogiton.



Loi d'Eubule

Eubule a eu une grande influence sur la politique de la cité de 355 avant Jésus-Christ à 346 avant Jésus-Christ

Il a l'appui des pauvres, des paysans, mais aussi des riches pour qui le coût de la guerre est devenu de plus en plus pesant.

Eubule est l'adversaire de Démosthène. Il était partisan de la paix avec Philippe II de Macédoine, pour des raisons financières et pour le plus grand profit d'Athènes.

La loi d'Eubule transfère les excédents du merismós (sorte de budget de la cité) au theôrikón (fonds des spectacles), alors que depuis Thémistocle ils étaient affectés aux stratiôtikon (les dépenses militaires de la cité).



Opposition de Démosthène contre Philippe II de Macédoine

À partir de 351 avant Jésus-Christ, Démosthène s'efforce de combattre le pouvoir de Philippe II de Macédoine, devenu la puissance majeure du monde égéen.

Le Macédonien vient d'intervenir en Thrace, menaçant ainsi les clérouquies d'Athènes et ses routes d'approvisionnement en blé. Les Athéniens sont démoralisés et enclins au défaitisme.

C'est alors que Démosthène prononce sa première Philippique.

Il commence par montrer à ses concitoyens que la situation n'est mauvaise qu'en raison de leur inactivité, et qu'inversement un sursaut d'énergie peut renverser les choses.

En pratique, Démosthène propose d'envoyer un corps expéditionnaire en Macédoine même.

Démosthène s'oppose donc, par son volontarisme, à la politique défensive prônée par l'orateur Eubule. La majorité du peuple suit ce dernier.


Démosthène - Copie romaine d'une statue de Polyeuctos - musée du Louvre

Menace de Philippe II de Macédoine contre Olynthe

En 349 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine exige d'Olynthe qu'elle lui remette 2 réfugiés politiques macédoniens.

Devant le refus de la cité, Philippe II de Macédoine envahit la Chalcidique. Olynthe appelle aussitôt Athènes à l'aide.

Démosthène soutient la requête de la cité dans sa première Olynthienne, où il pointe de nouveau du doigt l'inaction de ses concitoyens.

Il propose un plan double :

Les Athéniens rechignent à expédier des troupes, effrayés par la perspective d'une guerre avec Philippe II de Macédoine.

Pour achever d'emporter leur assentiment, Démosthène prononce sa seconde Olynthienne, dans laquelle il entend démontrer la fragilité de la puissance de Philippe II de Macédoine. Ses alliés se retourneront contre lui, promet-il, au premier échec.

Ce second discours n'est suivi d'aucune mesure effective, aussi Démosthène compose-t-il sa troisième Olynthienne, attaquant la loi d'Eubule. Les Athéniens refusent d'abroger cette loi, mais votent l'envoi de secours, trop faibles.

Philippe II de Macédoine proposé la paix à Athènes, sans doute parce qu'il préfère se consacrer à l'expansion vers le sud et l'est. En réponse, l'orateur Philocrate fait voter un décret autorisant le Macédonien à envoyer des hérauts. Philocrate entend profiter de ce répit pour renforcer les défenses d'Athènes.



Ambassade de Démosthène, Eschine et Philocrate auprès de Philippe II de Macédoine

Les Athéniens, dont les positions sont affaiblies par les conquêtes de Philippe II de Macédoine en Thrace et sa présence renforcée en Thessalie, trouvent nécessaire de négocier.

En 347 avant Jésus-Christ, Démosthène, Eschine et Philocrate se rendent en ambassade auprès de Philippe II de Macédoine à Pella.

Ils rédigent alors un traité selon lequel Athènes et la Macédoine conserveront les possessions acquises.

Mais avant que le traité ne soit ratifié, et malgré les promesses faites, Philippe II de Macédoine continue ses opérations en Thrace.


Eschine - copie romaine d'un buste du IVe siècle avant Jésus-Christ. - Musée Pio-Clementino

Paix de Philocrate

Ligue Amphictyonique de Delphes

Procès contre Eschine

En 346 avant Jésus-Christ, après bien des lenteurs, Athènes et la Macédoine concluent le traité de Paix de Philocrate ou Philocratès qui est signé au cours d'une seconde ambassade.

Antipater et Parménion représente Philippe II de Macédoine.

Eschine représente Athènes

L'accord entérine la situation :

La situation de la Phocide n'est pas précisée.

Philippe s'empresse de l'envahir.

Les Phocidiens sont dispersés et doivent reconstruire le trésor d'Apollon.

La Macédoine adhère à la Ligue Amphictyonique de Delphes, une organisation religieuse.

La Paix amphictyonique accorde à Philippe II de Macédoine et à ses descendants les deux voix des Phocidiens au conseil amphictyonique.

Eschine se trouve accusé par Timarque, un partisan de Démosthène, de corruption et de complicité avec Philippe II de Macédoine.

Eschine produit son discours Contre Timarque, et est acquitté facilement.

Hypéride se range aux côtés de Démosthène, contre Philippe II de Macédoine.



Deuxième et troisième Philippique

Dès 344 avant Jésus-Christ, Démosthène, par la deuxième et la troisième Philippique, exhorte de nouveau les Grecs à réagir.



Nouveau procès contre Eschine

En 343 avant Jésus-Christ, concernant toujours la Paix de Philocrate, Démosthène rédige son discours Sur l'ambassade, auquel Eschine répond par son Sur la fausse ambassade.

Cette fois, Eschine est acquitté de justesse.



Prise de Hèraion Teichos ou d'Haïronéa

Bataille de Chéronée

Philippe II de Macédoine se tourne vers la Thrace, divisée en 3 royaumes à la mort de Cotys, Roi des Odryses.

À l'appel de l'un des rois, Philippe II de Macédoine assiège la forteresse d'Hèraion Teichos, au bord de la Propontide.

Ce mouvement menace directement les intérêts athéniens, à la fois à cause de leurs clérouquies de Chersonèse, mais aussi à cause de leur approvisionnement en blé.

Athènes vote d'abord l'envoi d'un contingent massif, mais la nouvelle exagérée d'une maladie de Philippe II de Macédoine les dissuade de l'envoyer effectivement.

En 338 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine prend Hèraion Teichos et livre la forteresse à la cité de Périnthe, qui a également fait appel à lui.

Thèbes et Athènes combattent les armées macédoniennes à Chéronée, fin août 338 avant Jésus-Christ.

Hypéride est membre du Conseil, en conséquence de quoi il ne peut prendre part à la bataille de Chéronée.

Philippe II de Macédoine bat l'armée des villes grecques, mettant définitivement fin à l'indépendance d'Athènes et des cités grecques.

Un lion de pierre est édifié à la mémoire du bataillon sacré des Thébains qui périrent.

Philippe II de Macédoine conquiert la Grèce entière et impose son hégémonie à Athènes, Thèbes, Corinthe ….

Thèbes est traitée durement par Philippe II de Macédoine.

Antipater est envoyé en ambassade à Athènes afin de conclure un traité de paix et de rendre les dépouilles des athéniens morts au combat. Athènes est traitée avec clémence.

Philippe II de Macédoine pense qu'il aura besoin de la flotte athénienne lorsqu'il attaquera la Perse et craint qu'Athènes ne se révolte si elle est malmenée.

Démosthène continue à plaider en faveur de la résistance au Macédonien, par exemple dans son Oraison funèbre des morts de la guerre.

Nommé commissaire chargé de la surveillance des travaux de reconstruction des fortifications, Démosthène y contribue sur sa propre fortune.



Couronne d'or pour Démosthène

Exil d'Eschine

En 337 avant Jésus-Christ, Ctésiphon propose que la cité décerne à Démosthène une couronne d'or, lors des Dionysiaques, pour ses mérites.

Eschine attaque le projet comme illégal dans son Contre Ctésiphon. Démosthène n'a en effet pas rendu de compte à l'issue de son mandat.

Si Eschine a raison d'un point de vue juridique, il s'agit de toute évidence d'attaquer Démosthène sur ses idées politiques.

Démosthène écrit lui-même le discours de son admirateur, c'est le Sur la couronne, probablement son chef-d'œuvre.

Eschine, désavoué, doit s'exiler.



Attribution d'une couronne en or à Démosthène

Eschine condamné

Retraite d'Eschine

En 336 avant Jésus-Christ, Ctésiphon propose de voter l'attribution d'une couronne en or à Démosthène, pour s'être bien conduit dans l'exercice de ses charges.

Eschine saisit l'occasion et attaque Ctésiphon en illégalité, car Démosthène n'a pas encore été soumis à reddition de compte pour les charges en question.

C'est l'occasion du plus fameux discours de Démosthène Sur la couronne.

Finalement, n'ayant pas même obtenu 1/5 des voix, Eschine:

Eschine se retire à Éphèse, puis à Rhodes où il ouvre une école de rhétorique.


Royaume de Macédoine à la mort de Philippe II

Mort de Philippe II de Macédoine

Alexandre III le Grand Roi de Macédoine

Destruction de Thèbes

Parménion remporte quelques succès en Asie Mineure en 336 avant Jésus-Christ.

Mais Philippe II de Macédoine meurt en août 336 avant Jésus-Christ, assassiné au cours d'un banquet par Pausanias, l'un de ses officiers.

Il paraît vraisemblable qu'Olympias d'Épire trempe dans cet assassinat.

Alors que les cités grecques avaient tenu Philippe II de Macédoine pour quantité négligeable, elles le craignent désormais.

Sous son règne, le royaume de la Macédoine a un développement politique et économique très intense. La Macédoine se transforme en royaume puissant qui impose son hégémonie à la Péninsule Balkanique.

Philippe II de Macédoine introduit la monnaie unique et organise la structure unique de l'État.

Démosthène compose sa première Philippique.

Alexandre le Grand monte sur le trône sous le nom d'Alexandre III de Macédoine. Il élimine tous les conspirateurs qui s'opposent à son avènement.

Alexandre le Grand est défini comme étant :

Antipater est, avec Parménion, le général le plus expérimenté.

Antipater, proche d'Alexandre le Grand et d'Olympias d'Épire, aide le jeune Alexandre le Grand à accéder au trône.

Philippe III Arrhidée ne fait pas figure de prétendant sérieux face à Alexandre le Grand qui lui épargne la vie.

Philippe III Arrhidée est frappé d'une incapacité mentale qui l'écarte très tôt de la succession royale. Pour certaines sources, c'est un poison donné par Olympias d'Épire qui serait responsable de cet état. Il est peut-être simplement épileptique.



Exil de Démosthène

En 324 avant Jésus-Christ, Démosthène est accusé d'avoir laissé s'échapper Harpale, ancien trésorier d'Alexandre, contre une grosse somme d'argent.

Malgré son amitié pour Démosthène, Hypéride figure parmi les dix accusateurs publics contre ce dernier.

Démosthène prend alors le chemin de l'exil d'abord à Égine, puis à Trézène.

Hypéride prend la tête du parti anti-macédonien.



Retour de Démosthène à Athènes

Démosthène est rappelé à Athènes par le peuple en 323 avant Jésus-Christ, suite à la mort d'Alexandre le Grand. Démosthène y prononce de nouveau des discours anti-macédoniens.



Bataille navale dans l'Hellespont

Mort de Léonnatos

Bataille navale d'Amorgos

Bataille de Crannon

Nouvel exil de Démosthène

Fin de la démocratie à Athènes

Mort d'Hypéride

Mort de Démosthène

La supériorité de la flotte athénienne, considérablement renforcée depuis l'administration de Lycurge, cesse avec l'arrivée en Égée d'une puissante escadre phénicienne et chypriote.

Cleithos, l'amiral macédonien, défait la flotte athénienne dans l'Hellespont permettant la traversée des troupes de Léonnatos.

Léonnatos meurt aux pieds des remparts de Lamia mais l'arrivée de son armée permet à Antipater d'évacuer la cité.

Au printemps 322 avant Jésus-Christ, la flotte athénienne est détruite au large d'Amorgos. Cette grave défaite marque la fin de la puissance navale athénienne.

Les institutions de la démocratie athénienne sont abolies, seule la Boulè perdurera, cantonnée à un rôle de conseil municipal.

Elle permet de libérer la mer Égée et d'amener en Grèce les renforts de Cratère. À la tête d'un contingent de 50 000 fantassins et 5 000 cavaliers vétérans, celui-ci rejoint Antipater, à l'été 322 avant Jésus-Christ.

L'apport de ces troupes est décisif. En août 322 avant Jésus-Christ, les alliés grecs sont écrasés à la bataille de Crannon en Thessalie.

Antipater impose à Athènes une paix drastique. La démocratie est abolie pour être remplacée par un régime oligarchique.

Le peuple désigne Hypéride pour prononcer l'éloge funèbre du stratège Léosthène et de ses soldats, tombés au cours de la guerre.

Démosthène doit à nouveau à fuir, cette fois en compagnie de l'orateur Hypéride, pour échapper aux soldats d'Antipater.

Hypéride est torturé, on lui arrache la langue. Hypéride meurt à Égine en 322 avant Jésus-Christ exécuté par le parti pro-macédonien, avec ses partisans.

En 322 avant Jésus-Christ, Démosthène se réfugie dans le temple de Poséidon situé dans l'île de Calaurie (aujourd'hui Poros), au large de l'Argolide.

Plutarque rapporte que Démosthène est abordé dans le temple par un dénommé Archias, ancien acteur et affidé d'Antipater. Il veut attirer Démosthène hors de l'enceinte sacrée en lui promettant la vie sauve.

Démosthène refuse, et prétendant écrire une lettre à sa famille, s'empoisonne en mordillant l'extrémité de son calame, comme il a l'habitude de le faire en réfléchissant.



Mort d'Eschine

Eschine survit à son grand rival Démosthène.

Eschine meurt à Rhodes en 314 avant Jésus-Christ.

Eschine est considéré comme l'orateur le plus brillant de son temps, Démosthène excepté.

Grand improvisateur et technicien, il lui manque néanmoins la vigueur et l'emportement de ce dernier.

Autodidacte, Eschine respecte scrupuleusement les règles de la rhétorique classique, notamment en ce qui concerne la composition du discours.

Il a aussi le sens de l'ironie, témoin ce célèbre passage du Contre Ctésiphon où, parodiant les métaphores à la Démosthène, il prête à Ctésiphon des images saugrenues et ridicules :


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