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Événements contenant la ou les locutions cherchées
33 événements affichés, le premier en -201000000 - le dernier en 1953
Écrasement d'un météorite à Rochechouart
201000000 avant Jésus-Christ, une météorite s'écrase à Rochechouart et y forme le 38e plus grand cratère d'impact terrestre.
Fabrication du Cratère de Vix
Le cratère de Vix est sans doute sorti d'un atelier grec d'Italie du Sud vers 530 avant Jésus-Christ.
Sa taille est 1,64 m. Il est constitué de l'assemblage de plusieurs pièces séparées, l'ensemble pèse 208,6 kg.
Le vase proprement dit, d'une seule pièce en feuille de bronze martelée pèse environ 60 kg.
Son fond est arrondi, son diamètre maximal est de 1,27 m. et sa capacité est de 1 100 litres, l'épaisseur moyenne de la paroi varie entre 1 et 1,3 mm.
On n'arrive pas à déceler de soudure, la prouesse technique des artisans antiques laissent perplexes nos contemporains qui se sentent incapables de reproduire un tel travail.
Le pied est une pièce coulée d'un diamètre à la base de 74 cm et pèse 20,2 kg.
Il reçoit le fond de la cuve et assure la stabilité de l'ensemble. Il est décoré de motifs classiques de végétaux stylisés.
Les anses, fonte de bronze d'un poids de 46 kg chacune, en forme de volutes d'une hauteur de 55 cm, sont richement décorées de gorgones grimaçantes et tirant la langue suivant un modèle courant dans la vaisselle de bronze grecque.
La frise des hoplites décore le tour du col qui est un cercle rapporté enserrant le haut de la cuve et supportant les anses.
Huit quadriges, conduits par un aurige de plus petite taille, sont suivis chacun par un hoplite à pieds en armes.
Le couvercle, feuille de bronze martelée de 13,8 kg, couvrait l'ouverture du cratère. Il est concave et perforé de multiples trous qui font penser qu'il servait en fait de passoire. En son centre, un ombilic relevé supporte une statuette.
La statuette du couvercle, en bronze coulé, mesure 19 cm de haut et représente une femme, une main en avant qui tenait peut-être un objet perdu. Elle est vêtue d'un peplos, la tête recouverte d'un voile et paraît d'un style un peu plus archaïque que les autres éléments du cratère.
Les cratères étaient, dans l'antiquité, destinés à opérer un mélange entre le vin, imbuvable seul, l'eau, et sans doute divers aromates, la boisson y était ensuite puisée et distribuée aux convives lors de célébrations rituelles ou festives.
Le cratère de Vix étonne par le chemin qu'il a dû accomplir pour parvenir des ateliers de la Grande Grèce jusqu'à cet oppidum bourguignon.
Sans doute était-il un élément de prestige et une marque de puissance pour la principauté hallstattienne du Mont Lassois.
Son enfouissement dans la tombe de la princesse de Vix vers 510 avant Jésus-Christ a dû être suivi relativement rapidement par un déclin de la principauté.
Le cratère et la totalité des pièces retrouvées dans la sépulture de la tombe princière de Vix, se trouvent aujourd'hui exposés au Musée du Châtillonnais, à Châtillon-sur-Seine.
Naissance de Cratère
Kraterós ou Cratère naît vers 370 avant Jésus-Christ.
Mariage d'Antipater
Antipater a pour enfants:
Bataille du Granique
Mort de Spithridatès
Mort d'Arsitès
Darius III Codoman ne prend pas tout de suite la mesure du débarquement macédonien. Il laisse aux satrapes d'Asie Mineure, le soin d'arrêter l'armée macédonienne.
Memnon de Rhodes, le chef des mercenaires grecs de Darius, est partisan d'une politique de la terre brûlée face aux Macédoniens.
Conscient de l'infériorité de l'armée perse, il propose d'entraîner les troupes d'Alexandre le Grand vers l'intérieur du pays, tandis que la flotte perse porterait la guerre jusqu'en Macédoine.
Mais les satrapes perses, méfiants envers un étranger grec et confiants dans leur cavalerie, préfèrent dans un esprit chevaleresque livrer immédiatement bataille à l'armée d'Alexandre le Grand.
Ils concentrent alors en Phrygie hellespontique des mercenaires grecs et des cavaliers asiatiques et tiennent conseil, sans pour autant désigner de général en chef.
Le commandant est en effet partagé entre Arsitès, satrape de Phrygie hellespontique, Spithridatès, satrape de Lydie et plusieurs généraux dont Arsamès et le grec Memnon.
Héphaestion et Alexandre le Grand vont en pèlerinage à Troie et à Ilion.
Héphaestion dépose une couronne sur les tombes d'Achille et de Patrocle près de Troie. Élien explique ainsi qu'Héphaestion laisse ainsi entendre qu'il est l'amant d'Alexandre le Grand, comme Patrocle a été celui d'Achille.
En mai 334 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand rejoint alors le gros des troupes à Abydos et se de dirige vers Dascylion pour se porter à la rencontre de l'armée perse qui lui barre la route sur les rives du Granique ou Granic.
Ce cours d'eau (actuel Bigha Tschai, situé près du village de Tschinar Köpruk en Turquie) est d'assez faible importance.
La rive droite, escarpée, forme un obstacle naturel. C'est là, sur une hauteur, que s'installe l'armée perse, mal préparée, formée de 20 000 cavaliers perses et 18 000 fantassins dont plus de 10 000 mercenaires hoplites grecs commandés par Memnon de Rhodes.
La cavalerie est au premier rang, commandée par le satrape Arsitès, afin de charger les Macédoniens qui tenteraient de traverser le fleuve.
Les mercenaires grecs sont positionnés en retrait, sur la partie la plus haute du terrain.
L'armée d'Alexandre le Grand, est formée de 4 500 cavaliers dont 1 500 Compagnons et de 30 000 fantassins dont 9 000 phalangites.
Officier dans la cavalerie des Compagnons, Héphaestion commande l'escadron de la garde royale.
Perdiccas commande un taxeis de la phalange.
Antigone le Borgne commande le corps des alliés grecs de la ligue de Corinthe.
Cratère commande un corps de fantassins avec le grade de taxiarque (une taxe est un régiment, sûrement recruté sur une base régionale, de la phalange macédonienne).
Parménion commande la cavalerie thessalienne et péonienne qui ne semblent pas jouer un grand rôle dans la bataille.
Les Perses ont l'avantage de la position, Alexandre le Grand a celui de l'exposition.
Parménion, premier général, préconisant la prudence, conseille d'attendre le lendemain matin afin de provoquer l'impatience des Perses et de permettre à la phalange de traverser le fleuve sans encombre.
On ne sait :
Alexandre le Grand comprend que son infanterie ne peut traverser le fleuve sans courir le risque d'être diminués par la cavalerie perse qui est proche de la rive. Elle ne peut donc pas se défendre sans compter sur un secours réel de l'infanterie qui devra alors abandonner sa position en hauteur.
Alexandre le Grand décide alors de pousser avec la acvalerie des Compagnons une vigoureuse attaque sur l'aile gauche ennemie, là où se trouve les principaux officiers perses.
Bien que son avant-garde soit repoussée sous l'effet meurtrier des flèches adverses, Alexandre le Grand, se jette effectivement dans le fleuve et charge à la tête de ses hétaires l'aile gauche de la cavalerie perse. Emporté par le courant, il charge à l'endroit où l'aile gauche ennemie rejoint ses lignes centrales.
Alexandre le Grand affronte avec impétuosité un bataillon des Parents du Roi qui se montre tout aussi hardi dans la bataille. Alexandre le Grand abat un gendre de Darius d'un coup de lance au visage.
Blessé, Alexandre le Grand ne doit la vie sauve qu'à l'intervention d'un de ses Compagnons Cleithos qui abat le satrape Spithridatès.
La cavalerie des satrapes prend massivement la fuite, cependant que les mercenaires grecs, sans ordres véritables, ne font pas mouvement.
Face à l'indécision des hoplites grecs mercenaires, c'est l'ensemble de l'armée macédonienne, maintenant en avantage numérique après la fuite de la cavalerie, qui monte à l'assaut de leur position.
Le combat est d'une grande violence, seul 2 000 mercenaires grecs, sur 10 000, survivent et sont envoyés aux travaux forcés en Macédoine. Pour Alexandre le Grand ils se sont opposés à la cause de l'hellénisme et ne méritent aucune pitié.
Les Perses perdent 2 000 cavaliers et 10 000 fantassins.
Arsitès se suicidera peu après.
L'armée d'Alexandre le Grand n'aurait perdu que 110 ou 145 hommes.
Ce chiffre semble peu réaliste, si l'on en juge par la violence de l'engagement, et se révèle probablement sous-estimé.
Alexandre le Grand démontre son art de la manœuvre et le rôle considérable que joue dans ses actions stratégiques la mobilité, en particulier celle de sa cavalerie lourde.
Antipater envoie des renforts lors de l'hiver de 334 avant Jésus-Christ à 333 avant Jésus-Christ pendant le séjour d'Alexandre le Grand à Gordion.
Toute l'Asie Mineure hormis la Paphlagonie et la Cappadoce est soumise à Alexandre le Grand.
Bataille d'Issos
Dès le début de 333 avant Jésus-Christ, Darius III Codoman concentre alors une nouvelle armée en Babylonie.
Confiant dans ses capacités de stratège, il entend affronter Alexandre le Grand en personne et faire sa jonction en Syrie avec le contingent des mercenaires grecs amenés par la flotte de Pharnabaze, successeur de Memnon de Rhodes dans la défense de l'Égée.
Thymondas, fils de Mentor de Rhodes, commande les 30 000 mercenaires à la bataille d'Issos.
À l'été 333 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand apprend l'arrivée de Darius en Cilicie.
Il quitte Gordion et décide de se porter au devant de l'armée perse par la Lycaonie ;
Il soumet la Cilicie et occupe Tarse où il est retenu plusieurs semaines des suites d'une maladie (peut-être due à une hydrocution).
Alexandre le Grand conserve le principal corps de troupes à Tarse mais envoie Parménion occuper la région d'Issos dont le Pilier de Jonah et le col de Belen qui mènent de Cilicie en Syrie.
Désireux de rattraper le retard pris, Alexandre le Grand s'avance, quelque peu imprudemment vers le sud à travers la passe de Jonas.
Darius III Codoman, informé que Parménion tient déjà le terrain, débouche par les Portes de l'Amanos au nord et se retrouve sur les arrières d'Alexandre le Grand, ce qui montre chez lui un certain talent militaire.
Darius capture la ville d'Issos sans opposition et tue tous les malades et blessés qu'Alexandre le Grand a laissé derrière lui.
Pour autant Alexandre le Grand, acculé aux régions hostiles de Syrie et de Phénicie, essaye de rester maître de la situation. Il rebrousse chemin vers la Pilier de Jonah afin de mener combat dans un terrain connu.
Malgré l'avis de ses conseillers grecs, Darius accepte la bataille dans une région pourtant peu propice à la cavalerie. La supériorité numérique qui est son principal atout ne peut jouer à plein. Darius tient une position défensive dans une étroite plaine côtière que traverse le fleuve Pinaros (l'actuel Payas ou Pajas) à 10 km environ au sud d'Issos. Le lieu de la bataille se situe près de l'actuel Iskenderun en Turquie.
Le 1er novembre 333 avant Jésus-Christ, Darius III Codoman qui commande en personne, a l'avantage de mettre son armée la première en ordre de bataille.
Il se positionne au centre, juché sur son char, avec sa meilleure infanterie, les 10 000 hoplites mercenaires et les 10 000 Immortels, et sa cavalerie royale.
Il place 20 000 fantassins légers, les Cardaces armés comme des peltastes, sur les flancs de la montagne et dispose près de la côte, sur son aile droite, la plus grande partie de ses cavaliers légers perses, mèdes et hyrcaniens.
Alexandre le Grand dirige la cavalerie des Compagnons sur le flanc droit tandis qu'il place sur le flanc gauche, appuyée au rivage, la cavalerie thessalienne sous le commandement de Parménion.
Cratère dirige l'infanterie de l'aile gauche de l'armée.
La phalange, disposée en retrait le long du cours d'eau, est protégée sur ses flancs par des bataillons de peltastes.
La bataille commence par un choc entre les deux infanteries sur les rives du Pinaros, tandis que les frondeurs, archers et javeliniers perses ne sont pas parvenus à diminuer la solide phalange.
Les mercenaires grecs de Darius combattent avec vigueur et parviennent un temps à rompre les phalangites de Cratère.
Au même moment la cavalerie perse se heurte à la résistance de Parménion qui tient l'aile gauche macédonienne.
Appuyé par le corps d'élite des Hypaspistes, Alexandre le Grand, à la tête de la cavalerie des Compagnons, défait l'aile gauche adverse et se rabat vers le centre de Darius.
Certaines sources antiques considèrent qu'Alexandre le Grand cherche à défier Darius en combat singulier, mais cette manœuvre au centre semble au départ davantage dirigée contre les mercenaires grecs.
Une fois Darius en vue, Alexandre le Grand lance l'assaut contre lui. La garde royale perse oppose une vive résistance autour du char royal. Plusieurs satrapes et officiers de haut rang y laissent la vie.
Ses chevaux étant gravement blessés, Darius III Codoman aurait été contraint de changer de quadrige.
Un dernier mouvement de panique le contraint à la fuite, entraînant la débâcle de sa cavalerie puis de son armée toute entière. En déroute dans un étroit défilé, les cavaliers perses périssent en se foulant mutuellement ou en chutant dans les ravins. La cavalerie macédonienne poursuit Darius III Codoman en vain jusqu'au coucher du soleil.
Darius III Codoman parvient à s'enfuir vers l'Euphrate, laissant son char et ses attributs royaux : son quadrige, son arc, son bouclier et son manteau. Cela constitue un véritable déshonneur selon les codes de la royauté achéménide.
Une tradition historique tend à dépeindre Darius III Codoman en roi dont la lâcheté n'aurait d'égal que le piètre talent de stratège. On peut d'emblée nuancer ce propos en arguant de la faiblesse même de l'empire perse face à l'expansionnisme macédonien.
Il convient surtout de souligner l'inadaptation de la tactique militaire perse sur le champ de bataille.
Selon un code très ritualisé, Darius se tient juché sur son char au centre de l'armée, de manière hiératique et majestueuse, protégé par le bataillon des 10 000 Immortels et la garde équestre des Parents du Roi.
Il ne peut, paralysé dans un dispositif figé, véritablement résister à la charge de la cavalerie des Compagnons, comme le montre bien la Mosaïque d'Alexandre.
Malgré l'esprit chevaleresque de ses cavaliers, Darius ne dispose pas d'une armée et d'un commandement capable de faire face à la force d'impact de l'armée macédonienne.
Darius III Codoman abandonne la famille royale à son sort : Sisygambis, sa mère, Stateira, son épouse et leurs enfants sont en effet capturés par Alexandre le Grand qui les traite avec le respect dû aux rois.
Selon la Vulgate d'Alexandre le Grand, Sisygambis aurait confondu Héphaestion, qui l'emportait par la taille et la beauté, avec Alexandre le Grand, qui magnanime aurait rétorqué : Lui aussi est Alexandre.
La scène a inspiré à Paul Véronèse le tableau La Famille de Darius devant Alexandre.
Pendant l'hiver de 333 avant Jésus-Christ à 332, Antigone le Borgne est chargé de réduire en Cappadoce et en Paphlagonie les troupes perses rescapées de la bataille d'Issos.
Le reste de la flotte perse est dispersé après la bataille Issos.
Les relations de Parménion avec Alexandre le Grand se détériorent car il représente et symbolise la tendance de l'armée hostile à la poursuite de l'expédition.
Parménion conseille à Alexandre le Grand d'accepter les offres de Darius III Codoman qui propose, dans un premier temps, en dot pour sa fille Stateira l'Asie Mineure jusqu'au fleuve Halys en 333 avant Jésus-Christ.
Bataille de Gaugamèles
Alexandre le Grand Empereur
Ne pouvant empêcher Alexandre le Grand de conquérir la Phénicie et l'Égypte, Darius III Codoman forme une nouvelle armée qui, dit-on, comptait un million d'hommes, en intégrant, cette fois-ci, nombre de contingents des satrapies orientales dont quelques éléphants de guerre.
Son armée hétérogène comporte probablement seulement 237 000 ou 80 000 fantassins, 13 000 cavaliers, 200 chars à faux et 15 éléphants de guerre.
L'armée macédonienne parfaitement entraînée et équipée est formée de 40 000 fantassins, dont 31 000 phalangites, et 7 000 cavaliers.
Au printemps 331 avant Jésus-Christ, l'armée macédonienne marche vers l'Euphrate
L'Euphrate est traversé, sans réelle opposition, fin juillet 331 avant Jésus-Christ.
Aussi Alexandre le Grand, au lieu de marcher sur Babylone selon son plan initial, remonte vers le nord et franchit le Tigre en septembre 331 avant Jésus-Christ.
Après plusieurs jours de marche, Alexandre le Grand apprend que l'armée perse l'attend dans la plaine de Gaugamèles, dans le Nord de l'Irak actuel, à une centaine de kilomètres d'Arbèles (Erbil dans le Kurdistan actuel).
Cette bataille est parfois abusivement, appelée bataille d'Arbèles.
La localisation exacte de la bataille n'est pas clairement établie La bataille a lieu le 1er octobre 331 avant Jésus-Christ.
Les plus anciens officiers d'Alexandre le Grand, en particulier Parménion, inquiet par la difficulté qu'il y aurait à repousser en plein jour une armée si nombreuse, lui conseillent d'attaquer les ennemis pendant la nuit mais Alexandre le Grand leur répond qu'il ne souhaite pas dérober la victoire. Certains sont encore plus préoccupés lorsqu'Alexandre le Grand, contre sa coutume, dort d'un sommeil profond la veille du combat, comme s'il se sentait déjà vaincu.
Philôtas ou Philotas est le fils de Parménion. Il porte le titre d'Hipparque dirige la cavalerie lourde macédonienne des Compagnons (hétairoi) : environ 1500 à 1800 cavaliers.
Darius III Codoman a pris soin de choisir un terrain favorable : une grande plaine régulière, dont il a fait nettoyer les cailloux afin que son innombrable cavalerie et ses chars à faux puissent manœuvrer plus facilement. Il fait également planter des piques de fer dans le sol afin de blesser les chevaux adverses.
Cratère dirige l'infanterie de l'aile gauche de l'armée macédonienne.
Ne pouvant contourner l'immense formation perse avec sa technique habituelle du marteau et de l'enclume, Alexandre le Grand déploie son armée différemment.
Les troupes sont donc positionnées décalées les unes par rapport aux autres placées en échelon, ce qui doit lui permettre d'occuper le maximum de terrain et de prendre à revers les flancs adverses.
Les phalanges sont organisées en carré de 256 hommes : 16 hommes sur 16 lignes, avec les combattants les plus aguerris aux premières lignes.
Comme de coutume, Alexandre le Grand place au centre de son dispositif la phalange, protégée sur son flanc gauche par les hoplites et les peltastes, et sur son flanc droit par les hypaspistes.
Alexandre le Grand répartit la cavalerie sur les flancs. Il mène le flanc droit à la tête de la cavalerie lourde des Compagnons et de frondeurs d'élite cachés par ceux-ci.
Quant au flanc gauche, formé des cavaliers thessaliens et thraces, il est lui commandé par Parménion.
Alexandre le Grand participe directement aux combats sur son cheval Bucéphale comme pour toutes ses batailles, alors que Darius, lui, commande son armée depuis l'arrière.
Darius est le premier à faire avancer ses troupes. Il envoie sa cavalerie sur le flanc macédonien le plus replié, là où elle peut manœuvrer au mieux. Alexandre le Grand en profite pour partir sur sa droite tout en restant à distance. Le front s'étend alors en largeur et nécessite qu'une partie des troupes perses suive le déplacement de la cavalerie d'Alexandre le Grand.
Darius envoie ses chars à faux dans le but de vaincre rapidement le centre adverse. La phalange macédonienne repousse la charge en s'écartant à l'arrivée des chars, créant de petites souricières dans la formation du front. Les chevaux, par instinct, se précipitent vers ces ouvertures plutôt que d'entrer de plein fouet sur les phalangites qui pointent leurs sarisses. Les conducteurs de chars sont rapidement mis hors de combat.
Suite à l'échec des chars à faux, cette arme ne sera plus jamais déterminante sur un champ de bataille.
Le roi perse, voyant ses unités montées en difficulté, lance une grande partie de son infanterie légère dans la mêlée.
Pendant ce temps, Alexandre le Grand à la tête des Compagnons a tellement étendu le front perse qu'il n'est plus solidaire. Darius remarque ce mouvement mais fait poursuivre Alexandre. Alors que les deux colonnes de cavalerie allaient se rencontrer, Alexandre le Grand change soudain de direction, découvrant les frondeurs d'élite qui attaquent et bloquent aussitôt la cavalerie perse, et fonce sur le centre dégarni de l'armée perse où se trouve Darius.
Compte tenu des effectifs, Alexandre le Grand avait prévu de se lancer dans un combat entre lui et Darius afin qu'une fois le roi perse mort, son armée se rende.
Sur le flanc gauche macédonien, les combats tournent à l'avantage des Perses, sous l'action du satrape Mazaios qui parvient à créer une brèche jusqu'à l'arrière-garde de Parménion.
Au centre, Alexandre le Grand, sa cavalerie et une partie de l'infanterie légère, qui a réussi à repousser les charges de l'armée perse, foncent sur Darius.
Darius III Codoman prend la fuite vers Arbèles et quitte le champ de bataille avec son bataillon d'Immortels et des cavaliers de Bactriane mais abandonne son trésor, estimé à 4 000 talents (entre 75 et 100 tonnes d'argent) et ses armes personnelles.
Alexandre le Grand doit choisir entre la poursuite de Darius III Codoman ou aider ses troupes. Faisant le choix de la raison, il abandonne la poursuite pour venir en aide à Parménion et à son flanc gauche malmené.
Les ordres de repli ont du mal à parvenir à toute l'armée perse. Les combats continuent plusieurs heures, s'achevant sur la victoire complète de l'armée macédonienne.
Lors de la bataille, les soldats observent une éclipse.
L'armée perse aurait eu 50 000 tués ou blessés. L'armée macédonienne compterait 500 tués et 3 000 blessés.
Héphaestion est blessé lors de cette bataille.
Par cette bataille, considérée comme l'une des plus importantes de l'Antiquité par les forces impliquées, le royaume de Macédoine a vaincu définitivement l'empire perse achéménide.
Alexandre le Grand s'autoproclame empereur en 331 avant Jésus-Christ et est couronné roi d'Asie lors d'une cérémonie fastueuse célébrée à Arbèles,
Durant l'automne 331 avant Jésus-Christ, Cratère occupe les hauteurs du pays des Ouxiens (ouest de l'Iran actuel) au nord-ouest de Persépolis.
Darius III Codoman propose en dot pour sa fille Stateira l'Asie Mineure jusqu'à l'Euphrate en 331 avant Jésus-Christ.
Alexandre le Grand entre en vainqueur dans Babylone en octobre 331 avant Jésus-Christ.
Le satrape Mazaios, bien qu'ayant eu de hautes fonctions sous Darius, se met au service d'Alexandre le Grand ce qui provoque une certaine incompréhension pour les proches d'Alexandre le Grand.
Prise et destruction de Persépolis
Parménion Satrape de Médie
Au milieu de l'hiver, Alexandre le Grand force le chemin vers Persépolis, la capitale perse.
Parménion conseille vainement à Alexandre le Grand de ne pas incendier Persépolis en 330 avant Jésus-Christ.
Cratère commande en second au combat des Portes Persiques.
Après avoir pillé les trésors royaux et ravi d'autres butins, Alexandre le Grand incendie la cité et achève ainsi la destruction du royaume perse.
Peu après, Parménion reçoit le commandement de la satrapie de Médie, et sans doute aussi de Perside, mais, ce faisant, il est éloigné des combats, ce qui correspond à une disgrâce.
Mort de Darius III Codoman
Artaxerxès V Roi de Perse
En 330 avant Jésus-Christ, dans la poursuite contre Darius III Codoman, Cratère semble avoir le commandement du principal corps d'armée tandis qu'Alexandre le Grand dirige l'avant-garde.
Abandonné par tous ses fidèles, Darius III Codoman meurt dans les montagnes de Médie en juillet 330 avant Jésus-Christ, assassiné par Nabarzane ou Nabarzenes. Il est le dernier roi de la dynastie achéménide.
Nabarzenes jure fidélité à Alexandre le Grand, et lui offre de riches présents, parmi lesquels Bagoas le Perse, dont la beauté séduit Alexandre le Grand.
Le caractère du garçon est à la hauteur de sa beauté, et l'amitié qui grandit entre lui et le Roi guerrier durera le reste de leur vie.
Bessos, un satrape, se proclame Roi de Perse en juillet 330 avant Jésus-Christ sous le nom d'Artaxerxès V.
Darius III Codoman est enseveli par Alexandre le Grand, avec d'immenses honneurs, dans la nécropole royale de Persépolis. Alexandre le Grand se considère, en effet, comme son légitime successeur.
Procès de Philotas
Mort de Parménion
Héphaestion Hipparque
Cependant, Philotas, ainsi que son père, n'approuve pas la poursuite de l'expédition vers les provinces les plus reculées de l'empire perse, telles l'Arie et la Drangiane (frontières de l'Iran et de l'Afghanistan actuel).
Il se trouve impliqué, à l'automne 330 avant Jésus-Christ, dans le complot des Pages contre la vie du roi. Il est convaincu au moins de n'avoir pas révélé au roi le danger.
Cratère est un accusateur particulièrement virulent dans cette affaire. Il est partisan de torturer Philotas car il est persuadé de l'existence d'un complot plus vaste.
Philotas est condamné, par l'assemblée des macédoniens à être lapidé à Phrada-Prophtasia (ouest de l'Afghanistan).
Héphaestion participe à l'interrogatoire et au supplice de Philotas.
Le crédit de Cratère auprès d'Alexandre le Grand se trouve augmente.
Parménion a longtemps été le supérieur de Cratère.
Il est probable que Cratère pousse Alexandre le Grand à faire assassiner sommairement Parménion, père de Philotas.
Profitant de la mort de Parménion, Héphaestion monte en grade et est nommé hipparque : chef d'une des hipparchies de cavaliers.
Siège de Cyropolis
Cratère blessé
En 329 avant Jésus-Christ, Cratère met le siège devant Cyropolis où il est blessé.
Révolte en Médie
Cratère écrase une révolte dans la région de la Paraitacène (en Médie) vers 327 avant Jésus-Christ.
Alexandre en Inde
Afin d'achever sa conquête sur l'empire perse, qui, à un certain moment comprenait une partie de l'Inde occidentale, Alexandre le Grand traverse l'Indus en 326 avant Jésus-Christ et envahit le Panjab jusqu'à l'Hyphase.
Séleucos Ier Nicator accompagne Alexandre en qualité d'officier dans la cavalerie des Compagnons. Séleucos Ier Nicator se distingue notamment en Inde.
Parvenus à cet endroit, les Macédoniens se révoltent et refusent d'aller plus loin.
En Inde, Cratère joue un rôle plus effacé, ou moins connu, et entre semble-t-il en rivalité avec Héphaestion.
Héphaestion et Cratère, grand rivaux, en viennent à se battre durant l'expédition d'Inde.
Eumène de Cardia obtient un commandement militaire en Inde.
Descente de Alexandre le Grand l'Hydaspes
Alexandre le Grand construit alors une flotte et descend l'Hydaspes, atteignant son delta en septembre 325 avant Jésus-Christ.
Lors de la descente de la vallée de l'Indus, Cratère et Héphaestion commandent chacun un corps d'armée tandis qu'Alexandre le Grand est avec la flotte au milieu du fleuve.
La flotte gagne ensuite le golfe Persique.
En 325 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand confie à Cratère le troisième corps d'armée lors du retour dramatique de l'expédition, lequel revient par le nord (Afghanistan et est de l'Iran actuel).
Conseil d'Alexandre le Grand
À la fin du règne d'Alexandre le Grand, son conseil comprend :
Noces de Suse
Mariage d'Alexandre le Grand avec Stateira
Mariage d'Héphaestion avec Dryptéis
Mariage de Ptolémée Ier Sôter avec Artacama
Mariage de Néarque
Mariage de Cratère avec Amastris
Mariage d'Eumène de Cardia avec Artonis
Mariage de Séleucos Ier Nicator avec Apama
Alexandre le Grand encourage et entraîne ses généraux à prendre des épouses perses. Cette politique d'assimilation lui fait perdre la confiance de nombreux Macédoniens.
Héphaestion soutient Alexandre le Grand dans sa tentative d'unir à la cour les usages grecs et perses comme en témoigne l'épisode de la proskynèse (prosternation), très contestée parmi les officiers macédoniens.
Alexandre le Grand épouse en 324 avant Jésus-Christ Stateira, fille de Darius III Codoman.
Héphaestion épouse en février 324 avant Jésus-Christ Dryptéis, la fille cadette de Darius III.
Ptolémée Ier Sôter épouse Artacama, fille d'Artabase.
Néarque épouse en 324 avant Jésus-Christ une fille de Mentor de Rhodes et de Barsine.
Cratère rejoint Alexandre le Grand à Harmozia (en face du détroit d'Ormuz). Alexandre le Grand lui montre sa faveur en le mariant à une princesse achéménide.
Cratère épouse Amestris ou Amastris fille d'Oxyathres, le frère de Darius III Codoman.
Eumène de Cardia épouse Artonis.
Artonis est la sœur de Barsine, avec qui Alexandre le Grand a eu un fils, et la sœur d'Artacane, l'épouse de Ptolémée Ier Sôter.
Séleucos Ier Nicator épouse Apama, fille de Spitaménès. Leurs enfants sont :
Antiochos est donc le seul des Épigones à être d'ascendance iranienne.
Retour des vétérans en Macédoine
Afin notamment d'éloigner Héphaestion et Cratère, Alexandre le Grand ordonne à Cratère de retourner en Macédoine à la tête d'une troupe de vétérans.
Diodore de Sicile fait dire à Alexandre le Grand : "Cratère, certes, aimait son roi, mais Héphaestion aimait Alexandre ".
Polyperchon se distingue au combat mais aussi par sa franchise qui le fait emprisonner par le conquérant quelques mois.
Cratère et Polyperchon ramènent les vétérans, dont les Argyraspides, en Macédoine.
Polyperchon devient alors rapidement un proche d'Antipater
Alexandre le Grand honoré comme Dieu Invaincu
Convocation d'Antipater à Babylone
Au fil de la conquête de l'Asie, Antipater manifeste de plus en plus sa réticence envers la politique orientalisante d'Alexandre le Grand, le préjugé envers les Barbares d'Asie étant encore tenace en Grèce comme en Macédoine.
En 324 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand annonce aux Grecs qu'ils doivent désormais l'honorer d'un culte public en tant que Dieu Invaincu (Théos Anikètos).
En outre, Antipater ne conçoit pas qu'un roi puisse recevoir des honneurs divins et n'admet pas la nouvelle politique impériale d'Alexandre le Grand en Grèce. Antipater considère que le roi s'immisce dans les affaires intérieures des cités en leur ordonnant le retour des bannis et d'un rétablissement dans leurs biens. Antipater est chargé de faire appliquer ces édits royaux tandis que son hostilité à l'égard de cette politique remonte jusqu'à Alexandre le Grand par le biais d'Olympias d'Épire.
Encouragé par Olympias d'Épire, à la fin du printemps 324 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand appelle Antipater à Babylone pour lui demander des comptes. Mais Antipater refuse et envoie son fils Cassandre de Macédoine, accompagné de Iolas, plaider sa cause.
Alexandre le Grand charge le fidèle Cratère de retourner en Macédoine avec un contingent de vétérans avec secrètement pour mission de destituer Antipater, par la force si nécessaire.
Mais la mort d'Alexandre le Grand empêchera ce plan de se réaliser.
Mort d'Alexandre le Grand
Philippe III Arrhidée Roi de Macédoine
Alexandre IV de Macédoine Roi de Macédoine
Perdiccas Régent de l'empire d'Alexandre le Grand
Antigone le Borgne Satrape de la Grande-Phrygie, de la Lycie et de la Pamphylie
Cratère tuteur des rois
Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce
Alexandre le Grand passe près d'un an à organiser ses possessions et à achever une étude du golfe Persique en préparation à de futures conquêtes.
Pour unifier ses conquêtes, Alexandre le Grand fonde un grand nombre de cités, beaucoup du nom d'Alexandrie.
Bien situées, correctement pavées et approvisionnées en eau potable, ces cités sont autonomes mais sujettes aux édits du roi.
Alexandre le Grand étend très loin l'influence de la civilisation grecque et prépare la voie aux conquêtes de l'empire romain.
Alexandre le Grand arrive à Babylone au printemps de 323 avant Jésus-Christ.
En mai 323 avant Jésus-Christ, le banquet dionysiaque fatal à Alexandre le Grand réunit les Compagnons les plus proches du roi, parmi lesquels figurent Eumène de Cardia.
Alexandre le Grand contracte une fièvre maligne qui l'emporte en une dizaine de jour le 13 juin 323 avant Jésus Christ. D'après les symptômes décrits par les témoins, on pense qu'il est mort :
l'hypothèse de l'empoisonnement est écarté vu le temps qu'il met à mourir.
La mort d'Alexandre le Grand apparaît être une bonne nouvelle pour Antipater.
La coïncidence entre l'arrivée de Cassandre de Macédoine et d'Iolas et la mort brutale du roi alimente rapidement les suspicions. Iolas est l'échanson d'Alexandre le Grand, c'est à dire l'officier chargé de servir à boire au roi, ce qui lui donne nombre d'opportunités d'empoisonner le roi.
Partage de Babylone
Perdiccas Régent
Antipater Stratège d'Europe
Cratère protecteur des rois
Satrape de la Grande-Phrygie, de la Lycie et de la Pamphylie,
Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce
Ptolémée Ier Sôter Satrape d'Égypte
Lysimaque Satrape de Thrace
Lors du conseil de Babylone, Ptolémée Ier Sôter propose que l'on conduise les délibérations autour du trône et des attributs d'Alexandre le Grand.
Afin de conserver l'intégrité de l'empire d'Alexandre le Grand, à Babylone, les généraux d'Alexandre le Grand et la phalange arrive à compromis qui prévoit que Alexandre IV de Macédoine, encore in utero, devient roi conjointement avec son oncle Philippe III Arrhidée.
Un triumvirat est formé d'Antipater, de Perdiccas et de Cratère.
La légende suivant laquelle Alexandre le Grand aurait donné l'anneau royal à Perdiccas sur son lit de mort lui sert de légitimation royale selon certaines sources.
Perdiccas conserve, en tant que chiliarque (régent), l'exercice de l'autorité centrale au nom de Philippe III Arrhidée, déficient mental et incapable de gouverner.
Perdiccas s'oppose rapidement aux divers satrapes, méfiants envers son autoritarisme et désireux eux-mêmes d'accroître leur pouvoir.
Antipater est confirmé dans ses fonctions de stratège d'Europe.
Cratère est en Cilicie, sur le chemin de la Macédoine avec les vétérans, lors de la mort d'Alexandre le Grand.
Malgré son absence, le prestige de Cratère est tel qu'il obtient la charge de protecteur ou tuteur (prostatès) des rois Philippe III Arrhidée et le futur Alexandre IV.
Antigone le Borgne, lui aussi absent au moment du partage, obtient, en plus de la Grande-Phrygie, la Lycie et la Pamphylie, ce qui lui offre une vaste façade maritime.
La satrapie de Cappadoce est donnée à Eumène de Cardia.
Ptolémée Ier Sôter reçoit la riche satrapie d'Égypte.
Dès 323 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter s'empare au mépris des accords de Babylone de la Cyrénaïque.
Archon reçoit la satrapie de Babylonie.
Séleucos Ier Nicator est nommé hipparque de la cavalerie, commandement prestigieux qu'ont exercé avant lui Héphaistion et Perdiccas. Il passe, ainsi, à côté de la répartition des diverses satrapies.
Membre de l'entourage de Perdiccas dont Séleucos Ier Nicator commande la cavalerie.
Lysimaque reçoit la Thrace, dont la Chersonèse qui offre une position stratégique sur l'Hellespont.
Bataille navale dans l'Hellespont
Mort de Léonnatos
Bataille navale d'Amorgos
Bataille de Crannon
Nouvel exil de Démosthène
Fin de la démocratie à Athènes
Mort d'Hypéride
Mort de Démosthène
La supériorité de la flotte athénienne, considérablement renforcée depuis l'administration de Lycurge, cesse avec l'arrivée en Égée d'une puissante escadre phénicienne et chypriote.
Cleithos, l'amiral macédonien, défait la flotte athénienne dans l'Hellespont permettant la traversée des troupes de Léonnatos.
Léonnatos meurt aux pieds des remparts de Lamia mais l'arrivée de son armée permet à Antipater d'évacuer la cité.
Au printemps 322 avant Jésus-Christ, la flotte athénienne est détruite au large d'Amorgos. Cette grave défaite marque la fin de la puissance navale athénienne.
Les institutions de la démocratie athénienne sont abolies, seule la Boulè perdurera, cantonnée à un rôle de conseil municipal.
Elle permet de libérer la mer Égée et d'amener en Grèce les renforts de Cratère. À la tête d'un contingent de 50 000 fantassins et 5 000 cavaliers vétérans, celui-ci rejoint Antipater, à l'été 322 avant Jésus-Christ.
L'apport de ces troupes est décisif. En août 322 avant Jésus-Christ, les alliés grecs sont écrasés à la bataille de Crannon en Thessalie.
Antipater impose à Athènes une paix drastique. La démocratie est abolie pour être remplacée par un régime oligarchique.
Le peuple désigne Hypéride pour prononcer l'éloge funèbre du stratège Léosthène et de ses soldats, tombés au cours de la guerre.
Démosthène doit à nouveau à fuir, cette fois en compagnie de l'orateur Hypéride, pour échapper aux soldats d'Antipater.
Hypéride est torturé, on lui arrache la langue. Hypéride meurt à Égine en 322 avant Jésus-Christ exécuté par le parti pro-macédonien, avec ses partisans.
En 322 avant Jésus-Christ, Démosthène se réfugie dans le temple de Poséidon situé dans l'île de Calaurie (aujourd'hui Poros), au large de l'Argolide.
Plutarque rapporte que Démosthène est abordé dans le temple par un dénommé Archias, ancien acteur et affidé d'Antipater. Il veut attirer Démosthène hors de l'enceinte sacrée en lui promettant la vie sauve.
Démosthène refuse, et prétendant écrire une lettre à sa famille, s'empoisonne en mordillant l'extrémité de son calame, comme il a l'habitude de le faire en réfléchissant.
Mariage de Denys avec Amastris
Mariage de Cratère avec Phila
Antipater offre à Cratère d'épouser sa fille. Cratère préfère Phila à Amastris.
Cratère épouse en 322 avant Jésus-Christ Philæ ou Phila, fille d'Antipater. Leur enfant est :
Denys, tyran d'Héraclée du Pont, en Bithynie, épouse en 322 avant Jésus-Christ Amastris. Leurs enfants sont :
Ariarathe Roi de Cappadoce,
Mort d'Ariarathe
Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce
Perdiccas tuteur des rois
En 322 avant Jésus-Christ, Perdiccas prend le commandement de l'armée royale en Cappadoce, avec Philippe III Arrhidée à ses côtés.
Ariarathe, le dynaste perse, s'est proclamé Roi de Cappadoce.
Perdiccas défait Ariarathe qu'il fait crucifier, châtiment que les Perses réservent aux insurgés.
Perdiccas installe Eumène de Cardia comme Satrape de Cappadoce, celui-ci devenant alors son principal allié.
Eumène s'attache à la défense de l'intégrité de l'empire face aux tendances centrifuges des diadoques.
Suite à cette victoire, Perdiccas usurpe à Cratère le titre de prostatès (tuteur) des rois et manifeste son intention de maintenir à son profit l'unité de l'empire.
Coalition d'Antipater, de Ptolémée Ier Sôter, de Cratère et d'Antigone le Borgne contre Perdiccas
Perdiccas désire en effet capter à son profit le prestige de la dynastie argéade afin de conforter sa prétention au trône de Macédoine.
Convoqué par Perdiccas devant un tribunal de l'armée, Antigone le Borgne s'enfuit avec Démétrios Ier Poliorcète, son fils, auprès d'Antipater et de Cratère.
Arrivée en Macédoine, Antigone le Borgne révèle à Antipater et Cratère les ambitions royales de Perdiccas. Cela les incite à abandonner ce projet d'invasion de l'Étolie.
Antigone le Borgne entre dans la coalition qui réunit Antipater, Ptolémée Ier Sôter et Cratère contre Perdiccas.
Perdiccas charge Eumène de Cardia e de contenir en Asie Mineure les armées d'Antipater, d'Antigone et de Cratère.
Dépouille d'Alexandre le Grand aux mains de Ptolémée Ier Sôter
Vers 322 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter détourne vers Alexandrie le convoi funéraire qui doit conduire la dépouille sacrée d'Alexandre le Grand de Babylone jusqu'en Macédoine.
Ce qui suscite la réaction immédiate de Perdiccas, chiliarque de l'empire, qui porte son armée contre l'Égypte.
Perdiccas laisse Eumène de Cardia en Asie Mineure avec son frère, Alcétas, pour lutter contre la coalition d'Antipater, de Cratère et d'Antigone le Borgne.
Nikaia arrive en Asie Mineure où se trouve Perdiccas avant l'automne 322 avant Jésus-Christ.
Naissance de Cratère
Cratère naît en 321 avant Jésus-Christ, fils de Cratère et de Phila.
Guerre Antigone le Borgne et Cratère contre Eumène de Cardia
Mort de Cratère
Au printemps 321 avant Jésus-Christ, Antigone le Borgne débarque à Éphèse.
Antipater et Cratère traversent sans difficulté l'Hellespont, les troupes de Perdiccas désertant en masse.
Perdiccas, alors stationné en Cilicie avec les rois, décide de marcher contre Ptolémée Ier Sôter, tandis qu'Eumène de Cardia est chargé de défendre l'Asie Mineure contre Antipater et ses alliés.
Au printemps 321 avant Jésus-Christ, Eumène de Cardia défait Cratère en Asie Mineure.
Cratère meurt en Cappadoce dans l'affrontement.
Conseil de Triparadisos
Antipater protecteur des rois
Antigone le Borgne Stratège d'Asie
Cassandre de Macédoine Chiliarque de la cavalerie
Mariage de Démétrios Ier Poliorcète avec Phila
La mort de Perdiccas sonne le glas de l'unité impériale et entraîne un nouveau partage de l'empire.
Le conseil de Triparadisos a lieu en Syrie. Antipater est présent pour la première fois en Asie.
Ptolémée Ier Sôter refuse intelligemment la régence de l'empire.
Le titre d'épimélète (protecteur) des rois est d'abord prévu pour échoir à Antigone le Borgne.
Antipater subit à Triparadisos une mutinerie fomentée par Eurydice. L'armée réclame en effet auprès d'Antipater les gratifications promises par Alexandre le Grand. Eurydice accuse Antipater en public mais l'intervention des troupes d'Antigone le Borgne permet au régent de reprendre le contrôle de la situation.
Le pouvoir d'Antipater à la tête de la régence de Macédoine est renforcé. Il reçoit les pleins pouvoirs avec ce titre d'épimélète des rois.
En plus d'un maintien dans ses satrapies, Antipater confie à Antigone le Borgne le poste de stratège d'Asie alors que Cassandre de Macédoine lui est adjoint comme second et nommé chiliarque de la cavalerie.
Antigone le Borgne se voit confier le commandement de la guerre contre Eumène de Cardia avec mission de le tuer.
Cassandre de Macédoine, qui n'accepte pas d'être ainsi placé au second rang, entre en conflit avec Antigone le Borgne.
Succédant à Archon, Séleucos Ier Nicator reçoit la satrapie de Babylonie.
Les grands satrapes n'ont plus à rendre de compte à une autorité centrale.
Antipater se laisse convaincre par Cassandre de Macédoine, son fils, de revenir en Macédoine accompagné d'Alexandre IV plutôt que de le laisser sous la tutelle d'Antigone, marquant ainsi sa défiance envers se dernier. Pour compenser cette défiance, Antipater marie sa fille au fils d'Antigone.
Phila est veuve de Cratère.
Démétrios Ier Poliorcète, fils d'Antigone le Borgne, épouse Phila, fille d'Antipater. Leurs enfants sont :
Cette union, qui durera 33 ans, ne sera guère heureuse car Démétrios Ier Poliorcète s'entoure rapidement de nombreuses maîtresses. Phila ne semble guère avoir joué un rôle politique.
La décision de ramener les rois en Macédoine est lourde de conséquences. Ils quittent le centre de l'empire et commencent à être marginalisés. L'Asie est désormais livrée aux ambitions d'Antigone le Borgne.
Invasion de la Thessalie par les Étoliens
Mort de Démade
Profitant du départ d'Antipater et de Cratère pour l'Asie, les Étoliens envahissent la Thessalie.
La Thessalie est reconquise par Polyperchon aidé par une invasion d'Acarnaniens, sans doute suscitée par les Macédoniens.
La cité d'Athènes retrouve une certaine prospérité sous le gouvernement de Phocion.
Mais le ressentiment contre les Macédoniens, dont une garnison tient le fort de Munychie, reste fort.
Aussi Démade, considéré comme un ami de la Macédoine, est envoyé auprès d'Antipater afin d'obtenir le départ des troupes occupantes.
Mais Démade, accusé d'avoir auparavant trahi au profit de Perdiccas, est exécuté par Cassandre de Macédoine après avoir vu son fils égorgé.
Attaque de Corinthe
Les opérations la Guerre chrémonidéenne ont lieu essentiellement autour de Corinthe, le point fort du dispositif macédonien en Grèce, tenu par le demi-frère du roi, Cratère, et en Attique.
Les Macédoniens détiennent une position clef avec Corinthe et sa puissante forteresse, l'Acrocorinthe, qui leur permet de contrôler les relations terrestres entre le Péloponnèse et la Grèce centrale, mais aussi une partie du golfe Saronique à l'Est et du golfe de Corinthe à l'Ouest.
Elle donne l'avantage aux Macédoniens des lignes intérieures entre les deux fronts de la guerre, celui d'Athènes et celui de Sparte.
La citadelle est commandée par Cratère, demi-frère d'Antigone II Gonatas, tous deux fils de Cratère le compagnon d'Alexandre le Grand.
En 267 avant Jésus-Christ, Areus Ier, Roi de sparte, attaque Corinthe et tente de forcer ce verrou macédonien posé sur l'Isthme.
Mort de Cratère
Cratère, fils de Cratère et de Phila, meurt 250 avant Jésus-Christ.
Révolte d'Alexandre
Antigone II Gonatas confirme son commandement de la garnison de Corinthe à Alexandre, le fils de Cratère.
Mais, en 249 avant Jésus-Christ, Alexandre se révolte et entraîne avec lui les cités d'Eubée en échange de leur liberté, compromettant la domination macédonienne sur la Grèce centrale.
En Grèce, Antigone II Gonatas ne cherche pas à s'opposer frontalement à la Ligue étolienne, mais se contente d'assurer son contrôle sur une série de garnisons portuaires qui lui assurent une route maritime vers le Sud : Chalcis, le Pirée et Corinthe.
La révolte d'Alexandre représente un coup important à ce système défensif.
Découverte de la tombe de Vix
La Tombe de Vix en Côte-d'Or est une sépulture découverte le 6 janvier 1953.
Elle est située dans un champ, sous un tumulus arasé dont ne subsistent plus que des pierres éparses qui attirent l'attention des archéologues, mais le caveau, comblé de terre est jusqu'alors resté inviolé.
Une fois dégagé, le caveau se révèle être la tombe à char d'une princesse celte vite surnommée la princesse de Vix.
Il est date d'environ 510 avant Jésus-Christ.
Il livre un important mobilier funéraire, bijoux, céramique et vaisselle de bronze.
La pièce maîtresse de cette vaisselle est un cratère à volutes en bronze d'une contenance de 1 100 litres appelé le cratère de Vix qui est le plus grand que l'Antiquité nous ait légué.
Sur le sol, des pigments bleu et rouge proviennent de tentures ou de peintures décoratives.
La princesse est ornée de parures à caractère local :
Elle porte à la nuque un torque, collier celte en or fin (480 g), travail d'un orfèvre local initié aux techniques méditerranéennes.
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