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11 événements affichés, le premier en 1432 - le dernier en 1493



Découverte des Açores

Déjà reconnues sous Denis Ier par le Génois Pessagno, les Açores sont découvertes en 1432 par Bartolomeo Perestrello, beau-père de Christophe Colomb.



Naissance de Christophe Colomb

Christophe Colomb naît en 1451 à Gênes, un des six enfants du tisserand Domenico Colombo et de Suzana di Fontanorosa.



Installation de Christophe Colomb au Portugal

Nullement intéressé par les lainages, il prend la mer en 1466 dès l'âge de 15 ans. Son bateau étant attaqué par les corsaires et coulé au large du Portugal, le jeune homme nage jusqu'à la côte et s'établit dans le pays en 1476. Il rejoint son frère cadet Bartolomeo, qui tient une boutique de cartographie à Lisbonne.



Mariage de Christophe Colomb avec Felipa Perestrello

Rejet du projet de Christophe Colomb par le Portugal

Christophe Colomb épouse Felipa Perestrello, fille du gouverneur de Porto Santo, une île proche de Madère. Leur fils est :

Son beau-père, passionné par l'exploration maritime, lui donne ses cartes et ses documents...

Christophe Colomb lit aussi des livres comme :

Christophe Colomb évalue à peu de chose la distance qui sépare l'Europe de l'Inde et de la Chine, que l'on appelle alors "Cathay".

Le navigateur estime qu'une quinzaine de jours suffiraient à rejoindre l'Asie des épices, en navigant vers l'ouest, à travers l'océan Atlantique, à partir des îles Canaries.

Il s'oppose en cela aux autres érudits de l'époque qui ont bien conscience, comme lui, que la Terre est ronde, mais la plupart sont convaincus qu'il serait trop long de vouloir atteindre les Indes en navigant vers l'Ouest (le Ponant)...

Christophe Colomb prend contact avec le Sénat de Gênes puis avec le roi du Portugal en vue d'obtenir un financement de 2 millions de maravédis pour son projet.

Beaucoup d'informations sur les découvertes portugaises sont gardées secrètes pour des raisons politiques et les archives de cette période sont détruites durant le tremblement de terre de 1755.

Les historiens suspectent que les navigateurs portugais soient arrivés en Amérique avant Christophe Colomb.

À l'appui de cette hypothèse, on cite souvent les calculs précis du diamètre de la terre faits par les Portugais.

Les voyages du mystérieux capitaine Duarte Pacheco Pereira à l'ouest du Cap Vert sont probablement plus importants que ne le supposent les interprétations traditionnelles.

Jean II connaissait probablement déjà l'existence d'un continent entre l'Europe et l'Asie au delà de l'Atlantique.

En conséquence, quand Christophe Colomb, capitaine sans expérience atlantique, demanda l'appui de Jean II en 1484, Jean II rejette le projet de Christophe Colomb.



Rejet du projet de Christophe Colomb par la Castille

Mariage de Christophe Colomb avec Beatriz de Arana

Veuf, Colomb quitte Lisbonne avec son fils Diego, alors âgé de 5 ans. Il est accueilli au monastère franciscain de la Rabida, près de Huelva, en Espagne, où il reçoit l'appui fervent du père Marchena. Celui-ci le recommande à des armateurs de Séville, les frères Martin Alonzo et Vicente Yanez Pinzon, et lui ménage une première entrevue avec les rois d'Espagne, Ferdinand V d'Aragon et Isabelle Ire de Castille, en 1486. Isabelle est intéressée mais rien ne se concrétise. Une commission de savants présidée par le confesseur de la reine, Hernando de Talavera, rejette son projet.

Colomb ne se décourage pas. Il s'installe en Espagne et se met en ménage avec une jeune femme de Cordoue, Beatriz de Arana, qui lui donne un second fils, Ferdinand. Son frère Bartolomeo se rend en Angleterre pour tenter de convaincre le roi Henri VII Tudor puis en France pour rencontrer la régente Anne de France. Échec sur toute la ligne.


Christophe Colomb

Capitulations de Santa Fé

Colomb se rend dans leur camp de Santa Fé (la Sainte Foi), à quelques kilomètres de Grenade.

Il leur présente une nouvelle fois son projet sans plus de succès et, dépité, prend le chemin de la France.

Mais la reine Isabelle ne tarde pas à se raviser et à convaincre son mari.

Dans l'euphorie de leur victoire sur Grenade, Isabelle et Ferdinand décident in fine de soutenir Colomb avec l'espoir de damer le pion aux Portugais.

Ils rappellent le Génois sur le chemin de la France.

Par les Capitulations de Santa Fé le 17 avril 1492, ils accordent à Christophe Colomb le titre très prestigieux d'Amiral, d'ordinaire réservé à un membre de la famille royale.

Le titre concerne toutes les terres et les îles à découvrir, donnant au navigateur le droit d'y exercer la justice et d'y percevoir l'impôt au nom des Rois.

La générosité des souverains s'explique aussi par la quasi-certitude que l'explorateur ne reviendra jamais de son voyage.


Départ pour l'Amérique de Christophe Colomb

Départ pour l'Amérique

Christophe Colomb a pu armer une caraque de 233 tonneaux, la Santa Maria, et deux caravelles, la Niña et la Pinta.

À l'aube du vendredi 3 août 1492, les navires quittent la barre de Saltès.

Ce lieu que surplombe le monastère de la Rabida est situé en Andalousie, à l'embouchure du rio Tinto et à proximité des villes de Huelva et Palos de la Frontera.

Les 95 marins écoutent la messe avant de prendre la mer.

Une bonne partie d'entre eux sont des repris de justice à qui a été offert une chance d'acheter leur liberté.

Une trentaine sont des juifs convertis.

On compte aussi des officiers de la Couronne.

Le pilote a nom Juan de la Cosa.

Curieusement, l'expédition n'emmène aucun ecclésiastique.



Découverte de l'Amérique

Après une escale dans l'archipel des Canaries, possession espagnole, la flottille fonce vers le sud-ouest en suivant les alizés.

Plus habitués au cabotage le long des côtes qu'à la navigation hauturière, les équipages s'inquiètent bientôt de l'absence de terre.

Colomb minore les distances parcourues et tente de les rassurer en leur faisant croire qu'ils sont encore très proches du port de départ.

Des algues apparaissent enfin et l'on peut croire qu'elles indiquent la proximité de la terre.

Illusion.

Il s'agit de la mer des Sargasses, à l'est des Antilles, seule mer sans côtes de la planète.

Colomb refuse heureusement de chercher quelque île en ces lieux et préfère poursuivre droit vers l'ouest.

Le 10 octobre 1492, les équipages sont à bout et sur le point de se mutiner.

Colomb promet une récompense de dix mille maravédis au premier qui verra la terre.

Dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492, après 36 jours de navigation, au lieu des 15 escomptés, Rodrigue (Rodrigo) de Triana, qui fait office de vigie sur la Pinta, crie pour de bon : "Tierra" !

Les navires accostent sur une petite île des Bahamas que les Indiens Taïnos du cru appellent Guanahaní.

L'île est baptisée "San Salvador" (Saint Sauveur) par les Espagnols.

Les marins sont immédiatement bouleversés par...

la nudité des pacifiques Taïnos, des Indiens du groupe des Arawaks.

Les femmes indigènes attirent les marins de Colomb.

Cela leur vaudra de ramener en Europe une terrible maladie vénérienne, la syphilis.

En contrepartie, les Européens amènent aux habitants de ce Nouveau Monde des maladies comme la rougeole qui vont les décimer en quelques années, plus sûrement que les arquebuses et les épées.

Les navires ne s'attardent pas et poursuivent vers ce qui sera plus tard connu comme l'île de Cuba.

Une homonymie des noms convainc Christophe Colomb qu'il est aux portes de l'empire chinois du Grand Khan.

Dans la nuit du 20 au 21 novembre, Martin Alonzo Pinzon, qui commande la Pinta et ne s'entend pas avec Colomb, fausse compagnie à celui-ci et suit son propre chemin.


Découverte d'Haïti par Christophe Colomb

Découverte d'Haïti

Le 6 décembre 1492, Christophe Colomb et les deux bateaux qui lui restent arrivent en vue d'une nouvelle île que les indigènes appellent Ayiti (Haïti) ou Quisqueya.

Les Espagnols la rebaptisent Isla espanola, dont on fera Hispanolia.

L'île séduit les Européens par sa beauté et recèle quelques ressources aurifères dans le sous-sol et les rivières.

Qu'importe.

Elle est peuplée de près d'un million de Taïnos, qui doivent, au moment où surviennent les Espagnols, faire face de leur côté à des attaques répétées des sauvages Caraïbes, qui enlèvent leurs femmes et leurs biens et dévorent leurs prisonniers.

Dans la nuit de Noël 1492, la lourde Santa Maria s'échoue sur la grève, en un lieu proche de l'actuel Cap Haïtien, au nord de l'île.

Deux jours plus tard, la Pinta de Martin Alonzo Pinzon pointe à l'horizon mais ne tarde pas à repartir de son côté car le capitaine nourrit le désir de revenir en Espagne au plus vite pour s'approprier le mérite de la découverte ! Faute de pouvoir ramener tout son équipage en Espagne, l'Amiral fait construire un fort, la Navidad, avec les débris de la Santa Maria.

Il laisse sur place une partie des équipages, soit 39 hommes.



Retour de Christophe Colomb

Le 4 janvier 1493, Colomb prend le chemin du retour avec la Niña en choisissant par une nouvelle et miraculeuse inspiration de remonter vers le nord, où il rencontrera des vents d'ouest favorables.

Après une difficile traversée, il aborde aux Açores où il est plutôt mal reçu par le gouverneur portugais.

En février 1493, le navigateur arrive enfin en vue des côtes européennes, au niveau du Portugal.

Il se rend en visite de courtoisie auprès du roi Jean II et lui demande quelque secours pour achever son voyage.

Le 31 mars 1493, c'est l'entrée triomphale de la Niña à Palos puis à Séville, où les habitants se pressent pour voir et toucher les sept Taïnos que Colomb a ramené des îles et que l'on qualifie aussitôt d'Indiens car chacun croit que leur terre d'origine fait partie des Indes.

Malchanceux, Martin Alonzo Pinzon suit Colomb à quelques heures d'intervalle.

Il meurt quelques jours plus tard terrassé par la syphilis.

À Haïti, les hommes restés sur place, plutôt que de se tenir tranquilles, tentent de soumettre la tribu du cacique (chef taïno) Caonabo.

Ce dernier réagit en attaquant le fort et massacrant ses habitants.



Bulle "Inter Caetera" partageant le monde entre l'Espagne et le Portugal

A Rome, le pape Alexandre VI Borgia, d'origine espagnole, prend acte de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.

Le 4 mai 1493, 2 semaines à peine après le retour triomphal du Gênois, il annule en personne la bulle de 1481 et la remplace par la bulle "Inter Caetera" :


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