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Événements contenant la ou les locutions cherchées



230 événements affichés, le premier en 1380 - le dernier en 1495



Mariage d'Henri IV de Lancastre avec Marie de Bohun

Jean de Gand marie son fils. Henri de Bolingbroke épouse au château d'Arundel le 18 mars 1380 ou 1381 Marie de Bohun, fille d'Humphrey de Bohun, Comte de Hereford, d'Essex et de Northampton. Leurs enfants sont :



Mariage de Guy VI de La Trémoïlle avec Marie de Sully

Guy VI de La Trémoïlle épouse en 1382 Marie de Sully, Princesse de Boisbelle, fille de Louis Ier de Sully et d'Isabeau de Craon. Leurs enfants sont :


Mariage de Charles VI avec Isabeau de Bavière Isabeau de Bavière avec Christine de Pisan

Mariage de Charles VI de France avec Isabeau de Bavière

Charles VI de France épouse à la cathédrale d'Amiens le 17 juillet 1385 Isabeau de Bavière, fille d'Étienne III de Bavière et de Thadée Visconti. Leurs enfants sont :



Mariage de Robert Ier d'Estampes avec Jacqueline Rolland

Robert Ier d'Estampes épouse vers 1390 Jacquette ou Jacqueline Roland ou Rolland (morte après 1404), fille d'Imbault ou d'Humbault Rolland, Médecin du duc de Berry Leurs enfants sont :



Mariage de Louis II d'Anjou avec Yolande d'Aragon

Louis II d'Anjou épouse à Sainte-Trophime d'Arles le 2 décembre 1400 ou 1401 Yolande d'Aragon, Vicomtesse de Lunel. Leurs enfants sont :



Naissance de Charles VII de France

Charles VII de France, dit le Victorieux ou le Bien Servi, naît le 22 février 1403, fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Il est comte de Ponthieu.

Charles Ier d'Albret est un des parrains de Charles VII de France.


Guy XIII de Laval - Collégiale Saint-Martin de Montmorency

Mariage de Guy XIII de Laval avec Anne de Laval

Guy XIII de Laval épouse à Vitré le 22 janvier 1404 Anne de Laval, fille de Guy XII de Montmorency-Laval. Leurs enfants sont :

Anne de Laval est Dame héritière de Laval, baronne héritière de Vitré, Vicomtesse héritière de Rennes, de Châtillon, de Gavre, d'Acquigny, d'Aubigné, Courbeveille, Dame héritière de Tinténiac, de Bécherel et de Romillé

À ce mariage sont présents plusieurs évêques et les plus grands seigneurs de Bretagne.

Une des conditions est que les enfants à naître de ce mariage portent les nom et armes de Laval.

Après son mariage, Guy XIII de Laval sert dans les armées de France, sous le nom de comte de Gavre, avec titre d'écuyer banneret.

Il parait à la cour sous ce titre et suit Charles VII de France dans la Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.

Guy XIII de Laval a le commandement de 600 hommes d'armes, dont 7 bacheliers, et de 180 écuyers qui forment sa compagnie.



Naissance de Marie d'Anjou

Marie d'Anjou naît à Angers le 14 octobre 1404, fille de Louis II d'Anjou et de Yolande d'Aragon.

Elle connaît Charles VII de France dès son enfance qu'il passe ensemble en Anjou.



Odinette de Champdivers

Odinette de Champdivers, issue d'une famille de chevalerie bourguignonne, veille sur Charles VII de France à partir de 1405, avec l'accord d'Isabeau de Bavière.



Mariage de Jean III de Chauvigny de Blot avec Dauphine de Bonnebaud

Jean III de Chauvigny de Blot épouse le 6 avril 1406 Dauphine de Bonnebaud (1385-1449), Dame de La Condamine, fille de Jean de Bonnebault (vers 1355-1415) et d'Isabelle de Montmorin (née en 1360). Leurs enfants sont :


Assassinat de Louis Ier d'Orléans Charles Ier d'Orléans Valentine Visconti pleurant la mort de Louis Ier d'Orléans - Musée de l'Ermitage

Mort de Louis Ier d'Orléans

Charles Ier d'Orléans Duc d'Orléans

Charles Ier d'Orléans Comte de Valois et de Blois

Charles Ier d'Orléans Seigneur de Coucy et de Chauny

Jean d'Orléans Comte d'Angoulême et de Périgord

Le 23 novembre 1407, Louis Ier d'Orléans sort de l'hôtel Barbette où réside la reine Isabeau de Bavière, sa belle-sœur.

Il est situé à Paris, rue Vieille du Temple, dans le quartier du Marais où sont situés les hôtels et les palais des Grands du royaume et du Roi lui-même.

Isabeau de Bavière est encore alerte et séduisante à 39 ans malgré une douzaine de grossesses. La connivence des grands est troublée par la complicité de Louis Ier d'Orléans avec la reine, qui fait craindre à certains que le frère du Roi ne prenne le dessus au Conseil.

Les rivaux du duc d'Orléans ne se font pas faute de répandre des rumeurs sur l'inconduite d'Isabeau de Bavière et sur ses relations coupables avec le séduisant Louis Ier d'Orléans.

Les historiens du XIXe siècle, reprochant à la reine son origine allemande, sont allés jusqu'à imaginer une conception adultérine du dauphin Charles VII de France avec le duc d'Orléans.

Louis Ier d'Orléans est assassiné par une bande de malfrats masqués.

Ses valets et ses gardes, qui l'escortent, sont impuissants à le protéger.

Il est inhumé le 24 novembre 1407.

On découvre que les meurtriers ont agi sur ordre de Jean sans Peur qui voit le pouvoir lui échapper.

Le commanditaire du crime se fait d'abord discret car la population parisienne, forte de 300 000 âmes, est secouée par le drame et est portée à la révolte.

Puis des rumeurs circulent et le vent tourne...

C'est que la veuve du duc d'Orléans, Valentine Visconti, fille du duc de Milan, n'inspire guère de confiance aux Parisiens.

Le duc de Bourgogne est d'autre part très puissant et capable de beaucoup de choses imprévisibles.

La ville, peu à peu, en arrive à pardonner aux assassins par crainte de plus graves ennuis.

L'assassinat du duc d'Orléans met fin à la guerre entre Louis Ier d'Orléans et Charles II de Lorraine.

Charles II de Lorraine se rallie aux Bourguignons.

En sa qualité d'aîné, Charles Ier d'Orléans recueille la plus grande part de l'héritage dont le duché d'Orléans, les comtés de Valois et de Blois, et les seigneuries de Coucy et de Chauny.

Jean d'Orléans devient Comte d'Angoulême et de Périgord en 1407.

Bernard VII d'Armagnac reste attaché au parti d'Orléans.

D'abord partisan de Jean sans Peur, Jean Ier de Bourbon le désavoue après le meurtre de Louis Ier d'Orléans et se rapproche des Armagnacs, devenant un farouche adversaire du Duc de Bourgogne.

Louis II de Bourbon décide de se retirer dans ses terres et envisage de s'établir dans un couvent de Célestins.

Guillaume Cousinot devient Chancelier de Charles Ier d'Orléans. Sa position de premier plan du côté des Armagnacs, fait perdre à Guillaume Cousinot tous ses biens en France, qui sont confisqués par le parti des Bourguignons.

Après l'assassinat de Louis Ier d'Orléans en 1407, Isabeau de Bavière revient seule à Melun fuyant la guerre civile qui ensanglante Paris.



Alliance de Jean sans Peur avec les écorcheurs

La première manche est gagnée par Jean sans Peur, qui s'est acquis une grande popularité auprès du petit peuple de Paris.

Il impose sa domination sur la capitale en s'alliant à une faction populaire commandée par l'écorcheur Simon Caboche, d'où leur appellation de cabochiens ou écorcheurs.

Les insurgés n'hésitent pas à attaquer la Bastille et à tuer le prévôt de Paris.

Tanguy III du Chastel est le favori de Charles VII de France qu'il a sauvé lors de l'émeute parisienne des Cabochiens en mai 1418.



Mariage d'Hardouin VIII de Maillé avec Perronnelle d'Amboise

Hardouin VIII de Maillé (1380-1466) épouse le 12 ou 13 juin 1412 Perronnelle d'Amboise. Leurs enfants sont :

Hardouin VIII de Maillé devient par son mariage Baron de Rochecorbon et Seigneur de Montils lès Tours et de la Vicomté de Tours.



Ordonnance cabochienne

Réunion des états généraux

Révolte des Parisiens

Jean Ier de Berry Capitaine de Paris

Jean Ier de Berry Lieutenant du roi en Languedoc

Charles Ier d'Albret à nouveau Connétable de France

Les Bourguignons, alliés des clercs et des docteurs de l'université, réclament la réforme du royaume.

Une commission est formée, chargée d'enquêter sur les abus de l'administration. Pierre Cauchon en fait partie.

Les universitaires, soutenus par Jean sans peur, prépare une réforme administrative connue sous le nom d'ordonnance cabochienne et qui tend à brider le pouvoir monarchique.

Jean sans peur s'aliène ainsi les modérés.

Exerçant nominalement le pouvoir au nom de Charles VI de France, son père toujours malade, Louis de France doit face au soulèvement d'une partie des Parisiens menés les bouchers de Simon Caboche, agent du parti Bourguignon.

Afin de récupérer des fonds destinés à la guerre contre les Anglais, Charles VI de France est obligé de convoquer les états généraux en janvier 1413 et de signer l'ordonnance. En signe d'acceptation, il coiffe même le capuchon des cabochiens.

Lors de l'émeute du 27 avril 1413, la foule parisienne vient réclamer sous ses fenêtres les têtes des traîtres, en premier lieu celle de Pierre des Essarts.

Louis de France réplique qu'il n'a pas de traîtres chez lui, mais il doit finalement céder et une liste de 50 personnes à châtier est lue sous la pression des émeutiers par son chancelier Jean Ier Jouvenel des Ursins.

Furieux, Louis de France se plaint de cet affront au véritable instigateur de cette émeute, Jean sans Peur, son beau-père.

Mais ce dernier étant maître à ce moment de la capitale, Louis de France est réduit à l'impuissance.

Il est ainsi contraint de s'entourer de conseillers bourguignons et de laisser ceux-ci mener des massacres dans la capitale.

Mais les exactions des Bourguignons et des cabochiens entraînent bientôt les habitants à se soulever.

Les Armagnacs débarquent à Paris pour y remettre de l'ordre.

Les cabochiens et tous les sympathisants bourguignons sont exterminés.

Jean sans peur doit quitter brusquement Paris en août 1413.

Valéran III de Luxembourg doit quitter Paris avec le parti bourguignon.

Louis de France appuie la chute des Cabochiens et le retour au pouvoir du parti des Armagnacs.

Bernard VII d'Armagnac conduit en province et à Paris la répression.

Jean Ier de Berry traite avec les Anglais et est nommé Capitaine de Paris et Lieutenant du roi en Languedoc en 1413.

Charles Ier d'Albret est rétabli dans sa charge de Connétable de France en 1413 quand les Armagnacs reprennent le pouvoir.

Louis II d'Anjou rejoint la faction des Armagnacs contre les Bourguignons

Yolande d'Aragon arrange le futur mariage de sa fille Marie d'Anjou avec Charles de Ponthieu qui deviendra Charles VII de France.



Siège d'Arras

Les français mettent le siège devant Arras le 28 juillet 1414.

Une trêve est conclue à Arras le 4 septembre 1414.

Après ce siège, Arthur III de Bretagne regagne Paris en octobre 1414.

Apprécié de Charles VII de France, Arthur III de Bretagne reçoit les terres de Jean II Larchevêque, coupable aux yeux du roi d'avoir épousé la cause des Bourguignons au siège d'Arras.



Entrevue de Jean sans Peur et de Charles VII de France

En 1415, Jean IV de Bourgogne loge à Lagny-sur-Marne en attendant que Charles VI de France lui accorde une entrevue qui lui est refusée.

Il s'en venge en pillant Lagny-sur-Marne.

Ses hésitations le font surnommer Jean de Lagny qui n'a pas hâte.



Liaison d'Antoine de Vaudémont

Antoine de Vaudémont a une liaison. Leur enfant est :



Mariage de Georges Ier de la Trémoïlle avec Jeanne II d'Auvergne

Georges Ier de la Trémoïlle Comte d'Auvergne et de Boulogne

Jeanne II d'Auvergne est veuve de Jean Ier de Berry.

Georges Ier de la Trémoïlle épouse en 1416 Jeanne II d'Auvergne (1378-1424), fille de Jean II d'Auvergne et d'Aliénor de Comminges.

Georges Ier de la Trémoïlle est titré comte d'Auvergne et de Boulogne de 1416 à 1424.

Jeanne II d'Auvergne devient Comtesse de Guînes

Georges Ier de la Trémoïlle maltraite Jeanne II d'Auvergne, la dépouille et la ruine

Charles VII de France, autorise Jeanne II d'Auvergne à user librement de ses biens et à se mettre à l'abri des mauvais traitements de son mari.


Jacqueline de Bavière - dans un ouvrage du XVIe siècle

Mort de Jean de France

Charles VII de France Dauphin de Viennois

Jacqueline de Bavière comtesse de Hainaut, de Hollande, de Zélande

Jean de France meurt le 4 avril 1417.

Charles VII de France devient Dauphin de Viennois et Duc de Berry à la mort de son frère.

Jacqueline de Bavière est veuve de Jean de France.

Jacqueline de Bavière devient comtesse de Hainaut, de Hollande, de Zélande, Dame de Frise et Comtesse de Ponthieu en 1417.



Mort de Louis II d'Anjou

Louis III d'Anjou Roi de Naples et de Sicile

Louis III d'Anjou Roi titulaire de Jérusalem

Louis III d'Anjou Duc d'Anjou et de Touraine et Comte du Maine

Louis III d'Anjou Comte de Provence et de Forcalquier

René Ier d'Anjou Comte de Guise

Louis II d'Anjou meurt le 29 avril 1417 au château d'Angers.

En 1417, Louis III, fils de Louis II d'Anjou, devient Roi de Naples et de Sicile et Roi titulaire de Jérusalem, Duc d'Anjou et de Touraine, Comte de Provence et de Forcalquier.

En 1417, René Ier d'Anjou reçoit la terre de Guise et en devient le seigneur jusqu'en 1425. Son beau-frère le futur Charles VII de France l'érigé alors en comté.

Yolande d'Aragon, veuve de Louis II d'Anjou, rejette la demande d'Isabeau de Bavière de renvoyer Charles VII de France à la cour. Elle lui répond

Nous n'avons pas nourri et chéri celui là pour que vous le fassiez mourir comme ses frères, devenir fou comme son père ou devenir anglais comme vous. Je le garde près de moi. Venez le prendre si vous l'osez.

Pierre de Beauvau est chambellan de Louis II d'Anjou et l'un de ses principaux exécuteurs testamentaires.



Humbert de Grolée Sénéchal et Capitaine de Lyon

Humbert de Grolée commence sa carrière lorsqu'il est encore écuyer-banneret en étant garde des ponts sur le Rhône.

Humbert de Grolée devient Sénéchal et Capitaine de Lyon en juillet 1418, nommé par Charles VII de France.



Hommage d'Aynard III de Clermont-en-Trièves à Charles VII de France

Le 21 novembre 1418 Aynard III de Clermont-en-Trièves prête hommage à Charles VII de France des fiefs de Louise de Bressieu, son épouse.



Mariage de Jacques Cœur avec Macée de Léodepart

Jacques Cœur épouse en 1418 ou en 1420 ou 1423 Macée de Léodepart (vers 1403-1453), petite-fille du maître de la monnaie de Bourges qui l'introduit à la cour de Charles VII de France. Leurs enfants sont :


Les Bourguignons entrent dans Paris - par Martial d'Auvergne- enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII-- Paris - XVe siècle

Pierre Frotier Écuyer de Charles VII de France

Révolte des Parisiens contre les Armagnacs

Mort de Bernard VII d'Armagnac

Jean IV d'Armagnac Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez

Mort de Jean de Roucy

Fuite de Charles le dauphin à Bourges

Charles VII Régent du royaume de France

Entrée de Jean sans Peur à Paris

Soumission de Charles Ier de Bourbon à Jean sans Peur

À Paris, cependant, le mécontentement gronde contre les gens du Comte d'Armagnac qui font régner la terreur (comme, avant eux, les Bourguignons).

Dans la nuit du 28 au 29 mai 1418, une violente émeute chasse les Armagnacs de Paris.

Charles VII de France est réveillé en catastrophe par Tanguy du Chastel, prévôt de Paris, aidé de Pierre Ier de Beauvau et Ambroise II de Loré.

Ils le roulent dans une couverture, le jettent sur un cheval et l'entraînent hors de la ville en furie.

Pierre Frotier est le fils de Jean Frotier (mort en 1416), Seigneur de Melzéar, et de Jeanne Cléret, Dame de Fontenille.

Pierre Frotier sauve Charles VII de France en le portant sur son dos.

Pierre Frotier devient Écuyer de Charles VII de France en 1418.

Avec ses fidèles, Charles VII de France se réfugie à Bourges, prospère capitale du duché de Berry qu'il a reçu en héritage de Jean de France.

Prenant le titre de régent, Charles VII de France va poursuivre la lutte contre les Anglais à la tête de ce qui reste du parti armagnac.

Pierre de Rieux se trouve alors à Paris.

Destitué par les Bourguignons, Pierre de Rieux est maintenu Maréchal de France par le Dauphin Charles VII de France.

Bernard VII d'Armagnac meurt le 12 juin 1418 découpé en rondelles.

Jean IV d'Armagnac devient Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez en 1418.

Certaines sources assurent que Jean de Roucy, jeté en prison comme partisan des Armagnacs, est massacré par la faction bourguignonne, le 12 juin 1418.

Le soir du 20 août 1418, le bourreau Capeluche entraîne le petit peuple et une bande de va-nu-pieds à l'assaut de la Bastille et des maisons des Armagnacs.

Tueries et pillages se prolongent toute la nuit.

On compte plus de 10 000 morts.

Paris se soumet une nouvelle fois aux Bourguignons.

Jean sans Peur rentre en force dans la capitale en 1418.

Il pense pouvoir gouverner le royaume à la faveur de la maladie du Roi.

Jean sans Peur manœuvre à sa guise Charles VI de France et Isabeau de Bavière.

Mais Jean sans Peur finasse avec les Anglais, dont il n'entend pas être l'ennemi sans vouloir pour autant s'allier avec eux.

Après la chute des Armagnacs en 1418, Charles Ier de Bourbon doit se soumettre à Jean sans Peur.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam joue un grand rôle dans la prise de Paris.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam sauve cependant l'abbé de Saint-Denis, et lui offre refuge à L'Isle-Adam. ce dernier décède néanmoins peu après.



Ralliement de Jean Ier de Foix à Charles VII de France

Jean Ier de Foix Lieutenant général du roi en Languedoc et en Guyenne.

Jean Ier de Foix se rallie au dauphin le 28 mai 1418.

En retour, Charles VII de France nomme Jean Ier de Foix le 17 août 1418 Lieutenant général du roi en Languedoc et en Guyenne.

Par opportunisme est n'ayant réellement en vue que ses propres intérêts, Jean Ier de Foix rejoint le camp des Armagnacs le 16 novembre 1418.



Alliance de Georges Ier de la Trémoïlle avec Charles VII de France

En 1419, Georges Ier de la Trémoïlle rompt avec Philippe III le Bon, et s'allie à Charles VII de France.



Mariage de Thibault Ier de Laval-Loué avec Jeanne de Maillé

Thibault Ier de Laval-Loué est fils de Guy Ier de Laval-Loué (1331-1386) Seigneur de Loué, et de Jeanne de Pommerieux (morte en 1396), Dame de Saint Aubin

Thibault Ier de Laval-Loué épouse Jeanne de Maillé (morte en 1433). Leurs enfant sont :



Mort de Louis II de Poitiers-Valentinois Comte de Valentinois et de Diois

Le 22 juin 1419, Louis II de Poitiers-Valentinois écarte les Poitiers-Saint-Vallier de la succession et institue Charles VII de France son héritier universel, à charge que les comtés de Valentinois et de Diois resteront unis au Dauphiné de Viennois.

Louis II de Poitiers-Valentinois, dernier Comte de Valentinois, meurt dans son château de Baix en Vivarais le 4 juillet 1419 sans descendance.

Lors du legs le comté est intégré au Dauphiné, aux mêmes conditions de gouvernement que le reste de cette province.

Henri II de Sassenage préside à la mise en œuvre de ce legs et au paiement des indemnités afférentes en direction des héritiers testamentaires de Louis II de Poitiers-Valentinois.



Charles VII de France le lieutenant-général du royaume

Le 29 juin 1419, Yolande d'Aragon obtient une audience de Charles VI de France et le pousse à signer le décret faisant de Charles VII de France le lieutenant-général du royaume.

Isabeau de Bavière ne peut ainsi plus prétendre à être régente. Yolande d'Aragon se retire en Provence.



Traité de Pouilly-le-Fort

Prise de Poissy par les Anglais

Jean sans Peur, chef du parti bourguignon, et Charles VII de France, le dauphin, chef du parti armagnac, voudraient l'un et l'autre se défaire des Anglais qui se font de plus en plus envahissants.

Après de sanglantes querelles, ils semblent disposer à mettre fin à leur rivalité qui ruine la France et ne sert que les intérêts d'Henri V de Lancastre, Roi d'Angleterre,.

En 1419, Pierre II de Giac et Jeanne de Naillac, son épouse, sont à la cour de Bourgogne.

Jeanne de Naillac est la maîtresse de Jean sans Peur.

Pierre II de Giac est conseiller.

Jean sans Peur espère beaucoup de son entrevue avec Henri V de Lancastre, mais ce dernier refuse de l'écouter.

Jean sans Peur se tourne alors vers Charles VII de France.

Jean sans Peur et Charles VII de France se rencontrent une première fois le 8 juillet 1419 à Pouilly-le-Front.

Tous deux se rencontrent à Pouilly-le-Fort le 11 juillet 1419 et signent un traité d'alliance également nommé la paix du Ponceau.

Jean de La Trémoïlle est un des seigneurs qui accompagnent Jean sans Peur.

Pierre II de Giac et Jeanne de Naillac sont présents aux entrevues de l'été avec le dauphin.

En se quittant, Charles VII de France et Jean sans Peur se donnent rendez-vous à Montereau-Fault-Yonne afin de construire ensemble une stratégie qui leur permettra de lutter contre l'occupant anglais.

Le 19 juillet 1419, un Te Deum célèbre à Paris la prochaine réconciliation.

Mais celle-ci est différée par une attaque des Anglais qui, progressant le long de la Seine, s'emparent de Poissy le 31 juillet 1419.

Les anglais menacent Paris en août 1419.

Jean sans Peur fait évacuer la famille royale sur Troyes, à l'Est.



John Stuart à La Rochelle

John Stuart débarque à La Rochelle en septembre 1419, avec le contingent d'écossais envoyé pour aider Charles VII de France, ainsi qu'il est prévu par les anciennes alliances.


Blason de Philippe III le Bon Assassinat de Jean sans Peur par Tanguy du Chastel- Bibliothèque de l'arsenal à Paris Jean sans Peur

Rencontre de Jean sans Peur et de Charles VII de France

Mort de Jean sans Peur Duc de Bourgogne

Philippe III le Bon Duc de Bourgogne

Philippe III le Bon Comte d'Artois, de Boulogne, de Bourgogne de Flandre, et de Tonnerre

Enfin, Jean sans Peur et Charles VII de France conviennent de sceller leur alliance sur le pont qui traverse l'Yonne à Montereau-Fault-Yonne, le 10 ou 19 septembre 1419.

Mais la volonté de réconciliation n'est que de façade.

Les compagnons du dauphin gardent rancune au Duc pour l'assassinat de Louis Ier d'Orléans, 12 ans auparavant.

Il semblerait que Charles VII de France lui-même ait projeté la mort du duc de Bourgogne avec ses proches conseillers, Tanguy du Chastel et Jean Louvet.

Guillaume II de Narbonne participe, dans la suite de Charles VII de France, à l'entrevue de Montereau.

Imprudent ou téméraire, Jean sans Peur se rend sans protection armée au rendez-vous.

Au milieu du pont, des charpentiers ont élevé un enclos avec une porte de chaque côté.

Il est convenu que les deux rivaux entrent dans l'enclos avec chacun une escorte de 10 personnes et que les portes soient fermées pendant toute la durée de l'entrevue.

L'atmosphère est tendue.

Jean sans Peur s'agenouille avec respect devant Charles VII de France, qui feint l'indifférence.

Se relevant, Jean sans Peur cherche un appui en posant la main sur le pommeau de son épée. "Mettez-vous la main à votre épée en présence de Monseigneur le Dauphin ?" questionne l'un des compagnons de celui-ci, messire Robert de Loire.

Tanguy III du Chastel serait, avec Jean Louvet, autre favori de Charles VII de France, l'un des principaux instigateurs de l'assassinat de Jean sans Peur, duc de Bourgogne ;

Tanguy III du Chastel n'attend que ce prétexte pour porter un coup de hache au visage du duc en criant "Tuez, tuez !".

Par la porte du côté de Charles VII de France, qui a été maintenue ouverte, des hommes en armes s'engouffrent dans l'enclos.

Jean sans Peur est lardé de coups cependant que Charles VII de France, conduit à l'écart, reste impassible.

Antoine de Vergy est blessé.

Jean de La Trémoïlle signe la capitulation de la forteresse après l'assassinat.

L'assassinat horrifie le pays et ravive la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, au grand dam des Français loyalistes.

Pierre Cauchon perd son protecteur.

Philippe III le Bon, fils de Jean sans Peur, lui succède et devient Duc de Bourgogne, Comte d'Artois, de Boulogne, de Bourgogne, et de Flandre. Il devient également Comte de Tonnerre jusqu'en 1435.

Charles II de Lorraine modifie sa politique pour adopter une position de neutralité entre la France et la Bourgogne.

En effet, Philippe III le Bon, le nouveau duc de Bourgogne, unifie les Pays-Bas ce qui correspond à l'actuel Benelux.

Ses possessions se composent en deux ensembles territoriaux, séparés par la Champagne et la Lorraine.

Suite à l'attentat de Montereau-Fault-Yonne, les Bourguignons s'allient aux Anglais ce qui permet à ceux-ci d'envisager d'achever la conquête du royaume de France.

Pierre II de Giac qui fait partie de l'escorte de Jean sans Peur, est arrêté et est envoyé à Bourges. Charles VII de France qui s'y trouve s'assure sa fidélité.



Mariage de Mathieu de Foix avec Marguerite de Comminges

Jean IV d'Armagnac ne parvient ni à empêcher le remariage de Marguerite de Comminges ni le don du comté de Comminges au roi Charles VII de France.



Mort de Raoul IX de Montfort

Raoul IX de Montfort est Seigneur de Montfort, de Gaël, de Kergorlay, de Frinandour et d'Acquigny, et Baron de la Roche-Bernard.

Raoul IX de Montfort est capitaine de Charles VII de France.

Raoul IX de Montfort meurt le 19 septembre 1419.



Alliance des Bourguignons et des Anglais

Traité de Troyes

Charles VII de France déshérité

Henri V de Lancastre Héritier de la couronne de France

Charles VII de France, dauphin et régent en raison de la folie de son père, poursuit le combat contre les Anglais à la tête des Armagnacs.

Philippe III le Bon, animé par le désir de venger Jean sans Peur, son père, n'hésite plus à s'allier avec Henri V de Lancastre contre Charles VII de France.

L'empereur d'Allemagne, Sigismond Ier de Luxembourg, arbitre aussi en faveur de l'Anglais dans la rivalité dynastique qui partage la France.

Isabeau de Bavière et Charles VI de France négocient durant 6 mois avec les Anglais.

Philippe de Morvilliers est le principal artisan de la conclusion du traité de Troyes.

Pierre Cauchon participe aux pourparlers.

Richard de Beauchamp représente Henri V de Lancastre

Le traité est signé le 21 mai 1420 dans la cathédrale de Troyes. Philippe III le Bon représente les intérêts de la France.

La légitimité à succéder de Charles VII de France, soi-disant dauphin, est niée, en raison de ses crimes énormes.

Charles VII de France est déchu de tous ses titres.

Les rumeurs concernant une illégitimité liée à une infidélité de la reine Isabeau sont colportées par les Bourguignons, mais une telle affirmation ne peut être inscrite sans heurter le roi de France.

Les signataires du traité conviennent qu'Henri V de Lancastre épousera Catherine de Valois, la fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Il sera à ce titre le seul héritier de la couronne et exercera immédiatement la régence.

Charles VI de France lègue donc sa couronne à son gendre puis éventuellement à un petit-fils à naître.

Ce traité ajoute à l'impopularité d'Isabeau de Bavière déjà due à ses goûts du luxe. Ce traité n'aura jamais cours que dans les régions occupées par le roi d'Angleterre et le duc de Bourgogne.

Charles VII de France, réfugié à Bourges, conserve de fait le gouvernement du Sud de la France.

Jean V le Sage mène une politique ménageant les deux partis anglais et français.

Jean V le Sage signe le traité de Troyes mais il autorise Arthur III de Bretagne, son frère, à combattre sous la bannière française.

Aussi, Arthur III de Bretagne combat-il les Anglais dès son plus jeune âge.



Prise de Sens

Prise de Montereau

Siège devant Melun

Sans perdre de temps, Henri V de Lancastre s'empare de Sens, Montereau et vient mettre le siège devant Melun défendu par Arnault Guilhem de Barbazan.

Melun, défendue par une garnison de 600 à 700 hommes, tient tête durant 5 mois aux troupes anglaises et bourguignonnes avec leur tête Henri V de Lancastre et Philippe III le Bon.

Attendant toujours du secours de Charles VII de France les habitants montrent un grand courage en résistant avec acharnement et un patriotisme exacerbé.

Ils doivent se nourrir de chevaux puis de rats et de souris.

Lorsque l'argent manque, les plus nobles bourgeois s'engagent à fournir la solde des gens de guerre.

La perte de tout espoir d'être secourus ainsi que la famine cause finalement la chute de la ville.

Melun en tire d'ailleurs sa devise : Fida muris usque ad mures, en français : Fidèle aux murs jusqu'à manger des rats.

Ils doivent se rendre aux Anglais qui leur imposent les plus dures conditions :



Réunion du Parlement de Paris

Le 3 janvier 1421, le traité de Troyes est approuvé par un arrêt du Parlement de Paris qui bannit Charles VII de France, le dauphin.

Plus rien ne s'oppose à l'alliance des deux royaumes.

Plus tard, les juristes ayant rallié Charles VII de France casseront le traité de Troyes en disant que la Couronne de France n'appartenant pas au roi de France celui-ci ne peut donc en disposer.

C'est un argument similaire qui est à l'origine de la guerre de Cent Ans.



Envoi des troupes par Jean V le Sage envoie à Charles VII de France

Jacques de Dinan Montafilant fait partie en 1421, des troupes que Jean V le Sage envoie à Charles VII de France,


Bataille du Vieil Baugé - par Martial d'Auvergne - enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII - Paris - XVe siècle

Bataille de Baugé

Mort de Thomas de Lancastre

Mort du baron de Ros

Mort du comte de Tankerville

Gilbert Motier de La Fayette Maréchal de France

Edmond Beaufort et le Comte de Huntingdon Prisonniers

Henri V de Lancastre prend le chemin du retour en Angleterre laissant derrière lui Thomas de Lancastre, son jeune frère, à la tête de l'armée d'occupation avec pour mission de récupérer les territoires encore occupés par les Armagnacs et Charles VII de France, le dauphin déshérité.

De son côté Charles VII de France scelle une alliance avec les Écossais, il obtient des renforts importants et les emploie à tenter de reconquérir son royaume.

En 1421, 5 000 à 6 000 Écossais, menés par Jean Stuart de Buchan de Darnley, débarquent à La Rochelle pour prêter main forte aux Français.

Le 21 mars 1421, veille de Pâques, l'armée anglaise, menée par Thomas de Lancastre, forte de 3000 hommes se repose près de la ville de Baugé.

Après avoir échoué devant Angers, elle se dirige vers Tours en suivant l'antique voie romaine.

Les archers se sont éloignés pour piller les alentours.

Le 22 mars 1421, un chevalier écossais est capturé et amené à Thomas de Lancastre qui apprend ainsi qu'une force de 5 000 ou 6 000 Franco-Écossais se trouve non loin de là.

Environ une heure avant le coucher du soleil, Thomas de Lancastre décide de profiter de l'effet de surprise et d'attaquer avec sa seule cavalerie, 1 500 hommes, sans attendre le reste de son armée, principalement les archers.

L'armée franco-écossaise est menée :

Le premier affrontement se fait sur le pont au-dessous de Vieil-Baugé, celui-ci est solidement défendu par Jean de Fontaine, capitaine du Mans, ce qui oblige Thomas de Lancastre à faire demi-tour et à tenter de déborder l'ennemi par la vallée.

Guérin de Fontaine, frère Jean de Fontaine, écuyer, sera une des seules victimes côté franco-angevin durant cette bataille.

Trop impulsif, Thomas de Lancastre lance son attaque sur les troupes franco écossaises massées sur les hauteurs. Cette attaque est un échec.

Cette bataille est la première défaite anglaise en bataille rangée depuis 1415.

Le combat tourne au carnage pour les troupes anglaises.

Thomas de Lancastre est tué tout comme le baron de Ros et le comte de Tankerville ou Tancarville.

Thomas de Lancastre est inhumé dans la cathédrale de Cantorbéry.

Le comte d'Exeter, Edmond Beaufort et le Comte de Huntingdon sont capturés lors de la bataille.

Edmond Beaufort restera prisonnier de Charles VII de France pendant 10 ans.

Edmond Beaufort, Comte de Somerset, est entré très jeune comme commandant dans l'armée anglaise.

Il est un des grands capitaines anglais de la fin de la Guerre de Cent-Ans et du début de la Guerre des Deux-Roses.

Les Anglais ont perdu 1 000 hommes et 500 sont faits prisonniers.

Les pertes franco-écossaises sont elles minimes.

Dans la nuit, le comte de Salisbury effectue la retraite vers la Normandie avec le reste de l'armée.

Suite à cette bataille, Charles VII de France reprend espoir et Jean V de Bretagne se rapproche de Charles VII de France.

Jean Stuart est récompensé de sa participation à cette bataille par la seigneurie de Concressault, près de Sancerre.

Gilbert Motier de la Fayette est fait Maréchal de France le 20 mai 1421 par Charles VI de France.



Attaque de la nef du sire de Boubers

Siège de Saint-Riquier

Bataille de Mons-en-Vimeu

Mort de Pierre IV de La Viesville

Jacques II d'Harcourt perpétue des actions à l'encontre de Philippe III le Bon.

Son sentiment anti-anglais étant plus fort que la fidélité au fils de Jean sans Peur qu'il a servi durant des années.

La première action d'opposition de Jacques II d'Harcourt est d'attaquer une nef remplie de céréales qui mouille dans le port d'Etaples.

Cette nef appartient à Hémon de Boubers-sur-Canche, un fidèle de Philippe III le Bon.

Hémon de Boubers-sur-Canche se venge en détruisant les navires de Jacques II d'Harcourt qui mouillent dans le port du Crotoy.

Jacques II d'Harcourt se venge à son tour en pillant sur les terres d'Hémon de Boubers-sur-Canche.

Jacques II d'Harcourt déclare finalement la guerre à Henri V de Lancastre et Philippe III le Bon.

Jacques II d'Harcourt est suivi par un certain nombre de seigneurs locaux.

Ces défections dans le camp bourguignon amènent la perte des châteaux de Pont-Rémy, d'Airaines, de Gamaches.

Certaines places sont reprises par la force :

d'autres se rendent comme

Saint-Riquier, Bourguignonne, se rend sans coup férir.

Les troupes Armagnacs qui investissent Saint-Riquier sont composées de 1 200 à 1 400 hommes conduits par Guy de Clermont, Seigneur d'Offémont, et Jean Poton de Xaintrailles.

Ces ennemis de Philippe III le Bon commencent à ravager son pays. Philippe III le Bon se doit d'intervenir.

Philippe III le Bon réunit 3 000 combattants à Amiens puis se rend à Beauvais, Gisors et Mantes.

Philippe III le Bon, décidé d'aller combattre Charles VII de France, mais les évènements de Picardie l'obligent à changer ses plans.

Philippe III le Bon repart pour Amiens, Doullens, Auxy-le-Château.

L'armée bourguignonne reprend Pont-Rémy, Mareuil et Eaucourt.

Philippe III le Bon retourne à Abbeville pour attendre l'arrivée de ses troupes qui sont en chemin.

Le siège de Saint-Riquier commence sans doute le 28 ou le 29 juillet 1421.

Le nombre des forces Bourguignonnes est évalué à 5 000 à 6 000 combattants par la plupart des chroniqueurs.

Philippe III le Bon s'installe dans le château de la Ferté, en face de Saint-Riquier.

Alors que trois portes sur quatre sont assiégées, La porte du Héron reste libre.

Ceux de Saint-Riquier peuvent facilement sortir de la ville pour quérir du renfort.

Jacques II d'Harcourt fait appel à :

Le but de cette armée est de traverser la Somme au gué de Blanquetaque puis de se joindre aux troupes de Jacques II d'Harcourt pour attaquer ensuite Philippe III le Bon.

Philippe III le Bon organise un système d'espionnage efficace qui lui permet d'être prévenu de l'approche d'une armée ennemie venue pour prendre sa propre armée à revers.

La décision est prise de lever le siège le 29 août 1421 et d'envoyer des éclaireurs dans les environs pour connaître la position exacte des forces ennemies.

Les armées Armagnac sont été signalées.

En s'arrêtant dans un village pour y dormir, une cheminée s'écroule sur la jambe d'Étienne de Vignolles, ce qui le laissera toute sa vie boiteux et l'empêchera de participer à Mons-en-Vimeu.

Jean Poton de Xaintrailles a d'ailleurs quitté Saint-Riquier pour rejoindre l'armée des renforts.

Alors que l'armée de renfort commence à traverser le gué, l'armée bourguignonne a traversé la Somme à Abbeville et vient à sa rencontre.

On décide dans les rangs armagnacs de faire demi-tour pour reprendre position dans la plaine.

Des 5 000 à 6 000 combattants de Saint-Riquier, il ne reste peut-être que 3 000 à 4 000 lors de la bataille, Philippe III le Bon laissant une partie de son armée à Abbeville pour le rejoindre plus tard.

L'armée armagnac de renfort est composée de 1 500 à 1 600 lances, ce qui laisse penser que, vu le système de lances de l'époque, il y a en fait de 3 000 combattants dans ses rangs.

Ce qui donne des armées de tailles presque semblables, avec un léger avantage pour celle des Bourguignons.

Ayant voyagé dans la nuit du 29 août au 30 août 1421, l'armée bourguignonne va à la rencontre de l'armée armagnac et tandis que celle-ci prend position non loin de Mons-en-Vimeu, leurs ennemis font de même.

On procéde alors à une série d'adoubements vers 11 heures.

Philippe III le Bon reçoit la chevalerie de la main de Jean de Luxembourg.

À midi, tout est prêt, l'armée des Armagnac s'ébranle en une seule ligne, laissant sans doute un groupe d'archers en retrait.

L'armée bourguignonne est, semble-t-il, organisée en une bataille principale et 2 ailes, composées d'archers.

L'armure de Philippe III le Bon est portée par Pierre IV de La Viesville, Seigneur de La Viesville, maréchal de l'armée de Bourgogne à l'occasion de cette seule campagne

Philippe III le Bon ne porte pas sa propre armure :

La Viesville est un lieu-dit à Enguinegatte dans le Pas-de-Calais.

Pierre IV de La Viesville est tué lors de cette première attaque.

L'événement est corroboré par l'épitaphe d'un gisant.

Le premier choc l'armée des Armagnac est violent et porte vers le centre de la bataille bourguignonne dans l'espoir de rompre l'unité de l'armée de Philippe III le Bon.

Une partie des troupes ducales prend la fuite, sans doute les deux tiers de l'armée bourguignonne.

La bannière ducale est laissée à un valet qui la jette pour s'enfuir.

Ce signal funeste ne peut être interprété que négativement par les combattants, jugeant la bataille perdue.

Les chroniques nous racontent qu'un héraut d'Artois, fit alors circuler le bruit que le duc était mort ou prisonnier.

Ces chevaliers s'enfuient vers Picquigny, ce qui leur vaut le surnom de chevaliers de Picquigny.

Les combattants armagnacs, voyant la bataille gagnée, veulent prendre des prisonniers et partent à la chasse aux fuyards.

Cela a pour effets de dégarnir leurs lignes et de rétablir un équilibre entre les forces en présence sur le champ de bataille.

La victoire est bourguignonne et Philippe III le Bon s'y fait remarquer en prenant 2 prisonniers de sa main, qu'il libérera plus tard sans rançon.

Jean de Luxembourg reçoit un coup d'épée dans le visageet a le nez coupé.

Il y a environ 120 de prisonniers chez les Armagnacs.

Les plus importants sont :

Ces prisonniers sont libérés en échange de la ville de Saint-Riquier.

À partir de ce moment, la situation ne fera que se dégrader pour les Armagnacs.

Jean de Luxembourg prend le château du Quesnoy-sur-Airaines.

Les forteresses de Longroy, d'Hélicourt, de Tilloy ainsi que d'Airaines. de Gamaches tombent.

Louis d'Offémont remet aux Anglais Crespy-en-Valois, Pierrefonds.

Louis de Gamaches négocie la reddition de Compiègne, de Mortemer, de Gournay-sur-Aronde, de Cressonsacq.

Rambures revient à Ferry de Mailly.

Richard de Beauchamp reprend aussi Saint-Valery.

La bataille de Mons-en-Vimeu semble être de ces batailles oubliées de l'Histoire.

Pourtant, décisive pour l'État bourguignon en construction, elle stabilise pour longtemps les frontières du duché de Bourgogne.



Jean d'Estampes l'aîné Valet de chambre de Charles VII de Franc

Jean d'Estampes l'aîné devient valet de chambre de Charles VII de France et l'un de ses conseillers en 1421.



Prise du Mans

Siège d'Alençon

Charles VII de France prend alors Le Mans, faire le siège d'Alençon et avance vers Chartres où il est stoppé par les Anglais.



Georges Ier de la Trémoïlle au conseil Charles VII de France

Georges Ier de la Trémoïlle entre au conseil Charles VII de France en 1422.



Bataille de Bernay

Guillaume II de Narbonne seigneur de Cessenon

En 1422, Guillaume II de Narbonne bat les Anglais à Bernay, conjointement avec le comte d'Aumale qu'il fait chevalier avant l'action. Charles VII de France, pour le récompenser de ses services, lui offre la châtellenie de Cessenon.



Mariage de Charles VII de France avec Marie d'Anjou

Charles VII de France épouse à Bourges en 1422 Marie d'Anjou, fille de Louis II d'Anjou et de Yolande d'Aragon. Yolande d'Aragon joue un grand rôle dans l'entourage politique de son gendre Charles VII. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Sorel avec Catherine de Maignelais

Jean Sorel ou Soreau (mort en 1446), Seigneur de Coudun, épouse Catherine Tristan (morte en 1459), Dame de Maignelais. Leurs enfants sont :



Pierre Frotier Conseiller de Charles VII de France

Pierre Frotier est issu d'une famille de vieille noblesse poitevine.

Pierre Frotier, un valet d'écurie mène jusqu'alors une vie de débauche et détruit abbayes et églises.

Pierre Frotier s'attirer les bonnes grâces de Charles VII de France en lui sauvant la vie au cours d'une bataille contre les anglais et devient son premier écuyer. Il est alors nommé capitaine de la garde ayant en charge la protection du dauphin.

Charles VII le couvre de cadeaux, le convertit au catholicisme.

Pierre Frotier a une grande influence sur Charles VII à partir de 1422. Avec ses collègues Jean Louvet et Tanguy du Chastel, Pierre Frotier détient le pouvoir du gouvernement de la France "libre" et vole le dauphin démuni de volonté.


Henri VI Plantagenêt

Mort d'Henri V de Lancastre Roi d'Angleterre

Henri VI Plantagenêt Roi d'Angleterre

Henri VI Plantagenêt Duc de Guyenne

Jean de Lancastre Régent du royaume d'Angleterre

Jean de Lancastre Capitaine général en Normandie

Mariage d'Owen Tudor avec Catherine de Valois

Avant de mourir, Henri V de Lancastre demande à Jean de Lancastre, son frère duc de Bedford, de confier la régence du trône d'Angleterre, à Philippe III le Bon. Celui-ci refuse.

Henri V de Lancastre meurt d'une fistule ou de dysenterie à Vincennes le 31 août 1422.

Deux mois lui manquent pour être couronné roi de France.

Henri V de Lancastre est inhumé à l'abbaye de Westminster.

Sa tombe est recouverte de jolis ornements durant la Réforme.

Le bouclier, le casque et la selle, qui forment une partie de l'équipement funéraire initial, pendent toujours au-dessus de sa tombe.

L'esprit politique d'Henri V de Lancastre est en avance sur son temps :

un gouvernement central puissant supporté par le parlement,

une réforme de l'Église dans un esprit conservateur,

un développement commercial,

le maintien d'un prestige national.

Son succès est dû au pouvoir de sa personnalité. La guerre, la diplomatie et l'administration civile dépendent toutes lui. Il peut entraîner les lieutenants derrière lui, mais, à sa mort, personne n'est disponible pour prendre sa place de leader.

Il est un des premiers à comprendre la véritable importance de la marine anglaise.

Henri V de Lancastre a un sens si aigu de ses propres droits et est sans merci face au manque de loyauté. Mais il est très attentif aux droits des autres, et il défend la justice.

L'exécution de Lollard durant son règne est plus sûrement un acte politique que religieux.

Être ferme est pour lui un devoir. Ainsi en temps de guerre, bien qu'il garde une stricte discipline et n'autorise pas de violence gratuite, il traite sévèrement tout ceux qui selon lui ont péché.

Dans sa conduite personnelle il est chaste, modéré, et sincèrement pieux. Il se détend en faisant du sport ou des exercices virils. En même temps il est cultivé, avec un goût pour la littérature, l'art et la musique."

Philippe III le Bon se retrouve en position d'arbitre entre Charles VII de France et Henri VI Plantagenêt qui n'est qu'un enfant.

Le 1er septembre ou le 11 novembre 1422, Henri VI Plantagenêt devient Roi d'Angleterre et Duc de Guyenne à l'âge de 10 mois.

Jean de Lancastre, son oncle Duc de Bedford devient régent du royaume d'Angleterre en attendant la majorité son neveu.

Pierre Cauchon trouve en Jean de Lancastre un nouveau protecteur et joue officieusement le rôle de conseiller ecclésiastique.

Jean de Lancastre devient Capitaine général en Normandie en 1422.

Catherine de Valois est immédiatement séparée de son enfant et écartée des affaires publiques par Jean de Lancastre.

Catherine de Valois est de toute façon peu intéressée par la politique en général et par l'éducation de son enfant-roi en particulier. Owen Tudor, un courtier gallois, est assigné à son service. Elle en devient l'amante dans les mois suivants.

Owen Tudor épouse en secret Catherine de Valois. Leurs enfants parvenus à l'âge adulte sont :

Arthur III de Bretagne recouvre une totale liberté, estimant ne plus rien devoir aux Anglais.


Carte de France vers 1422

Mort de Charles VI de France

Henri VI Plantagenêt Roi de France

Charles VII de France Roi de France

Jean de Lancastre Régent du royaume de France

Humphrey Duc de Gloucester Régent du royaume d'Angleterre

Charles VI de France meurt à l'Hôtel Saint-Pol à Paris le 21 octobre 1422 après un règne exceptionnellement long de 42 ans.

Il est inhumé dans la basilique de Saint-Denis.

A la mort de Charles VI de France, Odinette de Champdivers regagne sa terre natale.

Comme prévu par le traité de Troyes, Henri VI Plantagenêt, à peine âgé de 10 mois, devient Roi de France. Il a le soutien de l'Église, de l'Université et du peuple de Paris. Il est également allié au puissant parti bourguignon.

La régence en France échoit à Jean de Lancastre. Mais Jean de Lancastre est alors occupé pendant des années à faire la guerre à Charles VII de France.

En 1422, Jean de Lancastre, Duc de Bedford, fait de John Fastolf le grand maître de sa Maison.

Jean de Lancastre laisse son frère, Humphrey de Lancastre, Duc de Gloucester, assurer la régence en Angleterre.

Humphrey, et son demi-frère, Henri Beaufort, évêque de Winchester, se partage le pouvoir.

Les deux hommes ne s'entendent pas et gouvernent très mal le royaume. Humphrey jalouse Bedford et tente de contrecarrer sa politique amicale avec le Duc de Bourgogne.

Le Dauphin Charles réfugié à Bourges, d'où son surnom de "roi de Bourges", s'autoproclame Roi sous le nom de Charles VII.

La France se trouve donc avec deux rois aussi légitimes l'un que l'autre et est désormais divisée entre :

Charles VII de France ne croit guère en ses chances de survie. Il se remet mal de l'accusation de lèse-majesté et de parricide dans le crime de Montereau.

Il doute même de sa filiation du fait des rumeurs sur l'inconduite d'Isabeau avec Louis Ier d'Orléans.

Il n'a ni argent, ni beaucoup de soutiens, mis à part les redoutables Armagnacs et quelques mercenaires de toutes origines.

Dès 1422, Jean de Dunois embrasse la cause de Charles VII de France. Ses courtisans se déchirent en de vaines querelles. Ses possessions se racornissent de mois en mois.

Établi en Berry et en Touraine (notamment à Loches et à Chinon), Charles VII de France est fort de la fidélité des provinces du Centre et du Languedoc, d'où il tira l'essentiel de ses ressources.

Pour gouverner, il doit improviser avec un personnel généralement nouveau et peu au fait des affaires.

Le Parlement qu'il organise à Poitiers et la Chambre des comptes qui est établie à Bourges sont, pour l'essentiel, peuplés d'officiers naguère éliminés à Paris par les Bourguignons, de telle sorte que l'administration est plus facilement efficace que le gouvernement.



Jean Ier de Foix à nouveau Lieutenant générale du Languedoc et de Guyenne

Après la mort d'Henri V de Lancastre, Jean Ier de Foix fait sa soumission à Charles VII de France.

Jacques II de Bourbon-La Marche se démet dela lieutenance générale du Languedoc et de la Guyenne.

Jean Ier de Foix reçoit des lettres de rémission en mai 1423 et obtient à nouveau la lieutenance générale du Languedoc et de Guyenne.

Jean Ier de Foix rejoint l'ost royal de1423 à 1425, mais plutôt dans le but de ses faire des relations et des alliés.

Lors des combats contre les anglais, Jean Ier de Foix évite de prendre des risques, achète souvent le départ de ses ennemis.



Installation de garnisons royales au château de Sagonne, à Sancerre et à Vailly

En 1423, Béraud III Dauphin d'Auvergne permet à Charles VII de France d'installer au château de Sagonne, à Sancerre et à Vailly des garnisons royales.

Dans les chroniques à la date du 31 mars 1423, sous les ordres de Béraud III Dauphin d'Auvergne combat Jean Ier de Brosse qui est à la tête de cent hommes d'armes.



Confiscation des biens de Louise de Craon

Louise de Craon vit avec son époux Jean de Mailly, Seigneur d'Auvilliers et de Maurez, qui est du parti Anglo-Bourguigon.

Les biens de Louise de Craon sont confisqués le 8 août 1423 par Charles VII de France pour avoir pris le parti des Anglais.

Ils sont donnés en compensation à Thibault IV Chabot, son neveu, fils de Louis Ier Chabot et de Marie de Craon, Seigneur de la Grève et de Pressigné, pour tous les dégâts et dépenses que lui et sa famille ont subi au cours de la guerre contre les Anglais.

Il s'agit des terres, châteaux et châtellenies de Colombiers, de Savonières, de Montsoreau, de Montcontour, de Marnes, de Jarnac-sur-Charente, de Montbazon, de Sainte-Maure, de Nouatre, de La Pierre de Faou, du Brandon et de La Masquière.



Bataille de Cravant

Jean Stuart et Jean Poton de Xaintrailles Prisonniers

La bataille de Cravant, dans l'Yonne, une des premières de la reprise des hostilités, a lieu le 30 ou le 31 juillet 1423.

Antoine de Vergy à la tête de l'armée anglaise de Jean de Lancastre et de ses alliés bourguignons défait les troupes de Charles VII de France.

L'armée Française compte un grand nombre d'Écossais dirigés par John Stuart.

Lorsque les rangs Français commencent à céder, les Écossais refusent de se replier et ils sont massacrés.

Plus de 3 000 d'entre eux périssent sur les rives de l'Yonne.

John Stuart y perd un oeil.

John Stuart et Jean Poton de Xaintrailles sont faits prisonniers.

Antoine de Chabannes combat pour la première fois lors de cette bataille.

John Stuart est échangé contre John Talbot.



Jean VIII d'Harcourt Capitaine du Mont Saint-Michel

Bataille navale autour du Mont Saint-Michel

Charles VII de France nomme Jean VIII d'Harcourt Capitaine du Mont Saint-Michel.

Le Mont est le seul site de Normandie résistant encore aux Anglais qui lancent une offensive en 1423 et font un blocus par la terre et la mer.

Malgré son alliance avec l'Angleterre, Jean V le Sage est conscient de l'importance stratégique de ce roc pour ses provinces.

Sur ses ordres, le sieur de Beaufort, son amiral, Guillaume de Montfort, cardinal, et évêque de Saint-Malo, équipent secrètement dans Saint-Malo plusieurs vaisseaux que montent les seigneurs de Combourg, de Montauban, de Chateaubriand,… avec un grand nombre de chevaliers et d'écuyers bretons, tous résolus à attaquer les vaisseaux anglais.

Cette expédition, avec rapidité, cingle vers les Anglais. Bien que surpris, Ils reçoivent le choc avec fermeté. Les Bretons, craignant l'habileté à évoluer des vaisseaux anglais, les abordent et les immobilisent avec leurs grappins. À l'issue du corps à corps, sur chaque navire, la flotte anglaise est mise déroute.

L'escadre victorieuse aborde au Mont-Saint-Michel. Les troupes assiégeantes, redoutant une attaque combinée des Montois et des chevaliers bretons, abandonnent à la hâte leurs bastilles, laissant toute liberté de ravitailler la place assiégée.

Mais dès que l'escadre s'est éloignée, les Anglais viennent relever leurs fortifications.

Le Mont Saint-Michel est même assiégé avec plus de rigueur. Toutes ses communications avec la plage sont interceptées. À chaque marée, la garnison montoise ne peut tenter de ravitailler le Mont sans que la plage ne devinne le théâtre d'escarmouches sanglantes.

Jean VIII d'Harcourt organise une attaque surprise et combinée d'allié, Jean de la Haye, et des assiégés contre des patrouilles anglaises qui se trouve écrasées. Plus de 200 cadavres restent sur place. Après quoi les Anglais se terreront dans leurs forts assiégeants.



Mort de Jacques Pot

Jacques Pot meurt.

Antoine de Preuilly peut récupérer la Baronnie de Preuilly par lettres du 12 février 1423. En fait celle ci est occupée par Pierre Frotier, Vicomte de Montbast. Charles VII de France envoie Jean d'Alès pour reprendre la place. Celui-ci négocie avec Pierre Frotier qui peut ainsi conserver la Baronnie Preuilly.



Installation d'une garnison royale au château de Sagonne

En 1423, Béraud III permet à Charles VII de France d'installer au château de Sagonne une garnison royale.



Jean Ier de Brosse chargé de la sécurité Charles VII de France

Le 31 mars 1423, Jean Ier de Brosse combat à la tête de 100 hommes d'armes sous les ordres du comte de Sancerre.

Le 16 mai 1423, le Roi Charles VII de France charge Jean Ier de Brosse d'assurer sa sécurité personnelle.



Naissance de Louis XI

Louis XI de France dit le Prudent naît dans le palais épiscopal de Bourges le 3 juillet 1423, fils de Charles VII de France et de Marie d'Anjou.

Durant son enfance, Louis XI est élevé par Catherine de l'Isle-Bouchard sa marraine.



Prise de Segré

Bataille de la Brossinière

En septembre 1423, John de la Pole part de Normandie avec 2 000 soldats et 800 archers pour mener une expédition de pillage dans le Maine et en Anjou,

John de la Pole s'empare de Segré et y rassemble un butin immense et un troupeau de 1 200 bœufs ou vaches.

Il regagne la Normandie, emmenant des otages.

Yolande d'Aragon, belle-mère de Charles VII de France, en sa ville d'Angers, souhaite venger l'affront et le dommage causés à son comté.

Elle fait prévenir Ambroise II de Loré, commandant de Sainte-Suzanne.

Ambroise II de Loré, sachant que Jean VIII d'Harcourt, gouverneur de la Touraine, de l'Anjou et du Maine, est alors à Tours et prépare une expédition en Normandie, lui dépêche un messager.

Jean VIII d'Harcourt vient en toute hâte à Laval, amenant les troupes qu'il a déjà réunies, et mande gens de toutes parts à ce qu'ils se rendissent vers lui.

La reine Yolande d'Aragon, ordonne à Pierre Ier de Beauvau, son chambellan, fort de :

de rejoindre la troupe de Jean VIII d'Harcourt.

Le plus prompt et le mieux accompagné, est Jean de la Haye, Baron de Coulonces, dont on accepte les services malgré la disgrâce dans laquelle il est auprès de Jean VIII d'Harcourt, en lui enjoignant seulement de ne pas se présenter à lui.

Cette concentration se fait très rapidement.

Jean VIII d'Harcourt n'arrive à Laval que le vendredi 24 septembre 1423.

Il en repart dès le samedi 25 septembre 1423 de grand matin, pour aller prendre position sur le chemin que doivent suivre les Anglais, envoyant des coureurs pour surveiller leur marche et le renseigner exactement.

Jean VIII d'Harcourt tient alors conseil avec Pierre d'Alençon, Guy II de Laval-Loué, Louis de Trémigon, Ambroise II de Loré et Pierre Ier de Beauvau.

Il leur apprend que les Anglais sont à 3 lieues et qu'ils passeront, suivant le grand chemin qui longe la Bretagne, au lieu de la Brossinière, le lendemain matin.

Il est conclu que :

La Brossinière fait partie de la commune de Bourgon en Mayenne.

Le dimanche 26 septembre 1423, il y a 2 heures que les troupes sont rangés en bataille quand on voit les éclaireurs anglais qui donnent la chasse aux batteurs d'estrade.

Les cavaliers leur courent sus et les forcent à se replier sur leurs corps de bataille, où ils mettent pied à terre.

Les Anglais, marchent bon train, piquant en terre de gros pieux, derrière lesquels ils peuvent se retrancher au moment de l'attaque de la cavalerie.

Les gens de pied les atteignent de front ;

Le convoi de chariots et de troupeaux leur ferme l'issue par derrière ;

Malgré leur courage, ils ne peuvent résister longtemps.

C'est une boucherie où périssent de 1 200 à 1 400 hommes.

Les autres, parmi lesquels John de la Pole, Thomas Aubourg et Thomas Cliffeton se rendent.

Il n'en échappe pas 120.

De l'autre côté, on ne perd que peu d'hommes : un seul chevalier, Jean le Roux.

André de Montfort-Laval est fait chevalier avec plusieurs de ses compagnons.

Anne de Laval, sur les possessions de laquelle s'est donnée la bataille, fait enterrer les morts.

La bataille appelée la besoigne de la Brossinière est parfois nommée la bataille de la Gravelle. Jadis, le chemin gravelais ou chemin du Roy (mentionné en 1454), était une voie ancienne, permettant d'aller d'Anjou en Normandie.



Amaury de Séverac Maréchal de France

Amaury de Séverac, seigneur de Beaucaire et de Chaude-Aigues, est fait Maréchal de France en 1424 par Charles VII de France.



Jacques II de Bourbon-La Marche Gouverneur du Languedoc

Jacques II de Bourbon-La Marche se joint à Charles VII de France qui le nomme gouverneur du Languedoc en 1424, mais seulement pour quelques mois,



Prise du château de la Bussière

Réunion de Chambéry

Lieutenants d'Humbert de Grolée

Jean II de Toulongeon, libéré, prend le château de la Bussière par la force en 1424.

Humbert de Grolée est présent à la réunion de Chambéry comme représentant de Charles VII de France en septembre 1424.

Gillet de Saint-Priest est lieutenant d'Humbert de Grolée jusqu'en 1424.

Imbault de Blettereins, sire de Pierreclos est ensuite lieutenant d'Humbert de Grolée.

Le lieutenant aux fortifications est Audry Chevriers.



Pierre II de Giac Maître des finances

Charles VII de France nomme Pierre II de Giac Maître des finances en 1424.

Le roi éprouve toujours une sorte de fascination pour ceux qu'il ressent comme supérieur.



Jean Stuart Connétable de France

Jean Stuart Comte d'Évreux

Jean Stuart, premier commandant de la Garde du corps du roi, est fait Connétable de France, 2e Comte de Buchan, le 4 avril 1424 par Charles VII de France.

Jean Stuart reçoit le comté d'Évreux



Vacante de la charge de connétable de France

Après la mort de Jean Stuart, la charge de connétable de France est vacante. Une entrevue préliminaire entre Charles VII de France et Arthur III de Bretagne a lieu à Angers en octobre 1424.



Réunions de Montluel et Bâgé

Humbert de Grolée est présent aux réunions de Montluel et Bâgé comme représentant de Charles VII de France en janvier 1425.



Apparition de Saint-Michel

Jeanne d'Arc ne sait ni lire ni écrire mais elle coud et file. Elle est pieuse et dévote.

À sont tour, elle garde le bétail aux prés.

En 1425, Saint-Michel lui apparait. Il lui apprend la grande pitié du Royaume et parle de secours à donner à Charles VII de France, le roi légitime. Ses saintes préférées, Catherine d'Alexandrie et Marguerite lui apparaissent également. Elle reçoit mission de "bouter l'Anglais hors de toute France" et de restaurer Charles VII de France comme seul Roi légitime et véritable successeur de... Clovis.

Jacques d'Arc lui interdit de le quitter.



Jacques Ier de Chabannes Conseiller et chambellan de Charles VII de France

Jacques Ier de Chabannes devient Grand-maître de France et Conseiller et chambellan de Charles VII de France en 1425.



Mort de Jacques II d'Harcourt Baron de Montgommery ou Montgomery, Seigneur de Noyelles-sur-Mer et de Wailly

Jacques II d'Harcourt va au château de Parthenay rendre visite à son oncle, qui en est seigneur.

Jacques II d'Harcourt veut s'emparer du château.

Jacques II d'Harcourt et tous ceux de sa suite, meurent avant avril 1425 ou en 1428 tué par ceux de la ville.

Par acte du 21 avril 1425, la Chambres des Comptes entérine des lettres de Charles VII de France ayant pour objet de trouver un nouveau gardien à Guillaume d'Harcourt et Marie d'Harcourt, enfants de Jacques II d'Harcourt.


Arthur III de Bretagne - aquarelle - Paris BnF - collection Gaignières

Arthur III de Bretagne Connétable de France

Pierre II de Giac Chef du conseil

Mort de Jeanne de Naillac

Mariage de Pierre II de Giac avec Catherine de L'Isle Bouchard

L'influence de Tanguy du Chastel diminue au profit d'Arthur III de Bretagne. qui est nommé à Chinon Connétable de France le 7 mars 1425 par Charles VII de France.

On l'appelle alors le connétable de Richemond ou de Richemont.

En 1425, sur les conseils d'Arthur III de Bretagne, Pierre Frotier est limogé.

Jean Louvet est exilé.

Charles VII de France nomme Pierre II de Giac chef de son conseil.

Catherine de L'Isle Bouchard est veuve d'Hugues de Chalon.

Pour pouvoir vivre avec Catherine de l'Isle-Bouchard, Pierre II de Giac enferme Jeanne de Naillac, sa femme qui est enceinte, dans l'une des salles au quatrième étage du donjon de Châteaugay.

Il l'aurait ensuite empoisonnée puis aurait jeté son corps sur le dos d'un cheval qu'il aurait précipité dans le vide du haut de la colline de Champgriaud, au saut du Saillant.

Pierre II de Giac (1377-1427) épouse Catherine de L'Isle Bouchard, Dame de L'Isle Bouchard, de Rochefort sur Loire, de Doué, de Gençay et de Selles.

L'entente entre Arthur III de Bretagne et Charles VII de France est de courte durée.

L'entourage de Charles VII de France s'efforce de desservir Arthur III de Bretagne auprès du roi.



Jean Ier de Foix Comte de Bigorre

Jean Ier de Foix fait payer cher son alliance à Charles VII de France. Il obtient en 1425 le comté de Bigorre qui avait été possession de ses ancêtres, et que le roi avait annexé en 1302 à la suite de litiges entre différents héritiers.



Hommage de Jean IV d'Armagnac à Alphonse V le Grand pour l'Armagnac.

En 1425, Jean IV d'Armagnac rend hommage à Alphonse V le Grand, roi de Castille, pour l'Armagnac. Charles VII de France, occupé à combattre les Anglais, ne peut intervenir, mais n'oubliera pas l'affront.

Plus tard, Jean IV d'Armagnac négociera le mariage de sa fille Isabelle d'Armagnac avec Henri VI Plantagenêt, mais y renoncera après les menaces de Charles VII de France.



Arthur III de Bretagne contre le anglais en Bretagne

Siège de Saint-James de Beuvron

Mort d'Alain III de Coëtivy

Bataille du Mont-Saint-Michel

Début 1426, Arthur III de Bretagne rejoint Jean V le Sage en Bretagne pour y jouer à nouveau les recruteurs avant d'assiéger, sans succès, les Anglais à Saint-James de Beuvron ou Beauvran, près d'Avranches.

Alain III de Coëtivy commande les troupes d'Arthur III de Bretagne.

Alain III de Coëtivy meurt lors de ce siège.

Une seconde défaite des troupes commandées par Arthur III de Bretagne aux Bas-Courtils, sur les grèves du Mont-Saint-Michel, rend Jean V le Sage plus prudent.

Il interdit à Arthur III de Bretagne son frère d'aventurer à nouveau la noblesse bretonne pour d'aussi petites entreprises.

La prudence de Jean V le Sage et l'embellie diplomatique anglo-bourguignonne fragilisent la position d'Arthur III de Bretagne auprès de Charles VII de France.

Il devient difficile à Arthur III de Bretagne de recruter des troupes en Bretagne. Il ne peut plus jouer les médiateurs entre Charles VII de France et la Bourgogne.

Privé de sa pension de connétable, Arthur III de Bretagne doit se contenter de livrer des batailles de seconde zone près de Parthenay et de Fontenay-le-Comte.



Louis XI à Loches

En 1426, Charles VII de France cache Louis XI, son fils, âgé de 3 ans dans le château de Loches.



Cession du fief de Meudon

Un manoir est mentionné au Val de Meudon au XIVe siècle.

Le fief de Meudon est acheté en 1426 par Guillaume Sanguin valet de chambre de Charles VII de France et trésorier de Philippe III le Bon.



Jean Ier de Brosse Maréchal de France

En récompense de ses bons et loyaux services, Jean Ier de Brosse, Baron de Boussac et de Sainte-Sévère, est promu Maréchal de France le 14 juillet 1426 par Charles VII de France.

La situation financière de Jean Ier de Brosse se dégrade. Les travaux du château de Boussac coûtent cher, il a une armée à entretenir et à payer. Il ne reçoit aucune rétribution du Roi car les caisses de la France sont vides. Jean Ier de Brosse va se ruiner complètement pour servir la France et le Roi. C'est dans l'histoire du pays un dévouement et une attitude des plus rare !

Il est contrait à vendre sa vaisselle en argent et les bijoux de sa femme.

Il affranchît les habitants de la ville de Boussac qui lui versent 1.000 écus d'or en échange de cette charte de franchise.



Mort de Béraud III Dauphin d'Auvergne

Jeanne Ire Dauphine Dauphine d'Auvergne

Béraud III Dauphin d'Auvergne meurt à Ardres le 28 juillet 1426 en Conseil du roi sous les yeux de Charles VII de France.

Jeanne Ire Dauphine devient Dauphine d'Auvergne, Comtesse de Sancerre et Dame de Sagonne.



Alliance de Nompar II de Caumont avec Charles II d'Albret

Le 12 janvier 1427, Nompar II de Caumont fait à Nérac, un traité d'alliance et d'amitié avec Charles II d'Albret, Comte de Dreux, qui soutient en Guyenne la cause de Charles VII de France.



Mort de Pierre II de Giac Seigneur de Giac, Châteaugay et Clichy

Georges Ier de la Trémoïlle favori de Charles VII de France

Louis-Armand de Chalençon Premier chambellan

En 1427, Jean de Lancastre, Duc de Bedford, veut prendre le duché d'Anjou.

Yolande d'Aragon riposte par une série de rencontres et d'accord de mariage entre plusieurs familles nobles, ce qui sape les initiatives anglaises et bourguignonnes et soutient le couronne.

Pierre II de Giac, le favori du roi, exerce ses rapines sur le trésor de la couronne et encourage une guerre coûteuse et désastreuse au conseil du roi.

Arthur III de Bretagne et Yolande d'Aragon font arrêter Pierre II de Giac, alors qu'il est au lit avec Catherine de L'Isle Bouchard.

Charles II d'Albret prête son concours lors de cette arrestation.

Georges Ier de la Trémoïlle et Arthur III de Bretagne s'allient contre Pierre II de Giac, avec qui ils sont fâchés

Georges Ier de la Trémoïlle vise la fortune de Catherine de l'Isle Bouchard, épouse de Pierre II de Giac.

En février 1427, Pierre II de Giac est enlevé.

Pierre II de Giac est mené à Bourges, en chemise de nuit et chaussé d'une seule botte.

Puis on le conduit à Dun-le-Roi.

Lors d'un rapide procès, Pierre II de Giac avoue tout ce que l'on veut, notamment le meurtre de Jeanne de Naillac, sa première femme.

Pierre II de Giac meurt à Dun-le-Roi le 8 février 1427, cousu dans un sac et noyé dans la rivière.

On le sort ensuite de l'eau, pour qu'il reçoive une sépulture décente.

Arthur III de Bretagne introduit Georges Ier de la Trémoïlle auprès de Charles VII de France.

Georges Ier de la Trémoïlle en devient rapidement un des favoris, et obtient le poste de grand chambellan.

Le médiéviste Olivier Bouzy précise que le Grand chambellan, à l'origine subordonné au Grand chambrier, avait lui-même sous ses ordres 4 chambellans ordinaires, prenant normalement leurs fonctions par quartiers.

En l'absence du Grand chambellan, le premier chambellan exerce ses fonctions entre autres la garde du sceau secret et sert souvent de conseiller principal du roi.

Olivier Bouzy signale qu'à la suite de l'exécution de Pierre II de Giac, Arthur III de Bretagne fait nommer comme nouveau premier chambellan Louis-Armand de Chalençon, Seigneur de Beaumont.

Cette nomination intervient à une date incertaine, avant le 13 mars 1427.



Charles II d'Albret membre du Conseil royal

Charles II d'Albret est membre du Conseil royal de Charles VII de France

Charles II d'Albret combat aux côtés de Jeanne d'Arc.

Charles VII de France nomme Charles II d'Albret Lieutenant dans le Berry.



Prise du château du Lude

Étant passé au service de Charles VII de France, Gilles de Rais emporte d'assaut, en 1427, le château du Lude, dont il tue le commandant.

Gilles de Rais reprend encore aux Anglais la forteresse de Rainefort (Rennefort) et le château de Malicorne-sur-Sarthe, dans le comté du Maine.



Agression du Dauphiné par Louis II de Chalon-Arlay

Louis XI Le Dauphin confisque à Louis II de Chalon-Arlay ses fiefs en Dauphiné.

En novembre 1427, Louis II de Chalon-Arlay agit seul sans tenir compte de la trêve intervenue entre Charles VII de France et le Philippe III le Bon.

Louis II de Chalon-Arlay fait passer le Rhône à 200 hommes d'armes issus de bandes de routiers qui pénètrent en Dauphiné au port d'Anthon.



Réunion à Yenne

Humbert de Grolée est présent à la réunion à Yenne comme représentant de Charles VII de France en novembre 1427.



Jean de Naillac Grand Pannetier de France

Jean de Naillac est pourvu de la charge de Grand Pannetier de France par Charles VII de France en 1428.



Naissance de Catherine de France

Catherine de France naît en 1428, fille de Charles VII de France et de Marie d'Anjou.



Rébellion de Jean Ier de Brosse contre Charles VII de France

En 1428, Jean Ier de Brosse, le comte de Clermont et le comte de Perdriac se rebellent contre Charles VII de France.

Ils s'enferment dans le château de Bourges, mais reviennent bientôt à de meilleurs sentiments.

Charles VII de France, qui a besoin de vaillants capitaines, leur accorde son pardon.



Mariage de Jean de Harpedenne avec Marguerite de Valois

Marguerite de Valois est appelée à la Cour par Charles VII de France, son demi-frère.

Jean de Harpedenne, seigneur de Montaigu et de Belleville en Poitou épouse en 1428 Marguerite de Valois. Elle est surnommée la "demoiselle de Belleville".



Siège d'Orléans

Mort de Thomas Montaigu Comte de Salisbury

Jean Ier de Brosse et Jacques Ier de Chabannes à Orléans

À la fin de 1428, les Anglais et leurs alliés bourguignons occupent la quasi-totalité du nord de la France jusqu'à la Loire.

Le duché de Charles Ier d'Orléans est laissé sans défense.

Thomas Montaigu, Lieutenant général de l'armée anglaise, a pris de plusieurs places stratégiques le long de la Loire :

De rares ponts subsistent : Angers, défendu par son château et appartenant à Yolande d'Anjou, et Orléans. Pour qu'ils puissent attaquer le dauphin, il faut donc que les Anglais prennent une de ces villes.

Que les Anglais viennent à contrôler toute la vallée de la Loire, et le sud de la France, ultime refuge du "roi de Bourges ", est mûr pour l'invasion.

Les Anglais, commandés par Thomas Montaigu, Comte de Salisbury, mettent le siège devant Orléans le 12 octobre 1428 sans même songer à demander à Charles Ier d'Orléans, leur prisonnier, de leur ouvrir les portes. Mais ils sont en échec devant Orléans.

Les Anglais ne sont pas assez nombreux pour investir et encercler efficacement la ville. Ils construisent des bastilles.

Leurs canons ne sont pas assez puissants pour briser les remparts. Néanmoins, avant le 24 octobre 1428, ils prennent le châtelet qui défend le pont sur la Loire sur la rive sud du fleuve.

Jean Ier de Brosse se voit confier la charge du commandement de l'armée royale devant lever le siège de la ville défendue par Jean de Dunois.

Jean Ier de Brosse, Jacques Ier de Chabannes, Jean V de Bueil et Louis de Culan arrivent à Orléans dès le 25 octobre 1428, avec les 800 hommes d'armes composant la suite de Jean de Dunois

La propre compagnie de Jean Ier de Brosse comporte 50 hommes d'armes et autant d'archers et d'arbalétriers.

Thomas Montaigu meurt à Meung-sur-Loire le 27 octobre 1428.

William de la Pole prend le commandement, avant d'être remplacé par John Talbot.

Le 30 décembre 1428, Jacques Ier de Chabannes est blessé au pied d'un trait d'arbalète.7 Son cheval est tué sous lui.

La garnison anglaise qui occupe le châtelet est elle-même assiégée par des soldats français. Quant au pont, il est partiellement détruit pour empêcher les Anglais d'assaillir la ville de ce côté.

Les Bourguignons qui participent au siège se retirent suite à une mésentente sur le sort de la ville.

Au début du siège, Antoine de Chabannes est à nouveau capturé par les Anglais.

Après sa libération, Antoine de Chabannes se distingue au siège d'Orléans.

Charles VII de France refuse, malgré l'urgence de la situation, de rappeler Arthur III de Bretagne. La disgrâce du connétable se prolonge...


La journée des Harengs - Enluminure du XVe siècle

La journée des Harengs

Mort de John Stuart Lord Darnley ou Dernley

Mort de Jean de Naillac

Louis de Culan revient à Orléans avec 200 hommes de renfort le 30 janvier 1429.

La bataille de harengs ou journée des Harengs se déroule, à Rouvray-Saint-Denis en Eure-et-Loir dans la région de Pithiviers.

Les Français postent des espions auprès des armées anglaises pour tenter de connaître leurs intentions.

Un de ces hommes informe les Français de la sortie de 300 chariots de la ville de Chartres, convoi escorté par 1 500 Anglais sous le commandement de John Fastolf et de Simon Morhier, prévôt de Paris.

Le convoi anglais transporte du poisson et autres victuailles destinés à être consommés pendant le carême.

John Stuart arrive à Orléans le 8 février 1429 avec un corps de 1 000 Écossais.

Apprenant la nouvelle, plusieurs milliers de Français sortent d'Orléans le 12 février 1429 avec à leur tête Jean de Dunois.

Louis de Culan et participent à ce combat.

Charles Ier de Bourbon, prend du retard pour effectuer sa jonction avec Jean de Dunois.

Les Français manquent leur effet de surprise.

Les Anglais en profitent pour disposer leurs chariots en cercle et attendent les Français de pied ferme.

Une dispute éclate entre John Stuart commandant les troupes écossaises et Jean de Dunois.

Chacun a son avis sur l'opportunité de livrer bataille aux Anglais.

John Stuart veut combattre à cheval, Jean de Dunois préfère se battre à pied.

Charles Ier de Bourbon, arrive au moment où la dispute éclate, mais n'intervient pas.

Pour finir, chacun engage le combat selon sa propre idée.

Les Anglais sortent de leur retranchement et mettent en déroute les Français.

Il y a bien une légère riposte d'Étienne de Vignolles et de Jean Poton de Xaintrailles, mais bien qu'ils fassent plusieurs tués, ils abandonnent eux aussi la lutte.

Ce qui devait être une victoire facile, se termine par une terrible défaite.

Jean de Naillac et Jean de Brosse, son beau-frère, participent à cette bataille.

Jacques Ier de Chabannes subit cette défaite.

Jean de Dunois est blessé.

Sont tués :

John Stuart est inhumé en la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans.

Guy III de Chauvigny participe cette bataille.

Le découragement est à son comble, la plupart s'enfuient d'Orléans par la porte de Bourgogne, la seule porte restée ouverte qui n'est pas encore aux mains des Anglais.

Le pont traversant la Loire et reliant la ville à la rive gauche au royaume de Charles VII de France est coupé.

Louis de Culan se retire d'Orléans le 18 février 1429.

Jean de Naillac est Vicomte de Bridiers (La Souterraine dans la Creuse), Seigneur de Naillac, de Gargilesse, de Chateaubrun, de Montipouret, du Blanc (dans l'Indre), de Vaux et de Châteaudun, d'Aiguriande (Pouligny-Saint-Martin dans l'Indre), de Mondon (Les Mondon à Migné dans l'Indre)

Jean de Naillac meurt le 12 février1428 lors de cette bataille, sans héritier.

Jean II de Brosse, son neveu, hérite de ses biens et terres.


Jeanne d'Arc Rencontre de Jeanne d'Arc et du dauphin Charles Voyage de Jeanne d'Arc – en pointillés blancs - en rose les territoires contrôlés par Henri V d'Angleterre - en mauve ceux de Philippe III le Bon - en bleu ceux de Charles VII

Rencontre de Charles II de Lorraine et de Jeanne d'Arc

Rencontre de Charles VII de France avec Jeanne d'Arc

Jeanne d'Arc retourne chez Durant Laxare.

En février 1429, elle est à nouveau à Vaucouleurs.

Elle insiste auprès de Robert de Baudricourt.

Incrédule, il la fait exorciser par le curé lieu.

Il l'envoie alors à Nancy où Charles II de Lorraine, malade, veut la consulter. Elle ne peut le guérir.

En pèlerinage à Saint-Nicolas-de-Port, elle lui reproche sa vie dissolue et lui conseille de renvoyer Alison du May, sa maîtresse.

Sans suivre ses conseils, il l'indemnise de son voyage et lui donne un cheval avec lequel elle retourne à Vaucouleurs.

Enfin convaincu par le soutien que Jeanne reçoit de la population, Robert de Baudricourt lui offre une épée et les habitants lui procurent son équipement militaire.

Avec une escorte de 6 hommes, Jeanne d'Arc parcoure plus de 500 kilomètres en 10 jours et atteint Chinon le 23 février 1429.

Charles VII est au bord du renoncement.

Tanguy III du Chastel pèse de tout son poids pour obliger le Dauphin à recevoir Jeanne d'Arc à Chinon le 25 février 1429.

En effet, plusieurs conseillers de Charles VII soutiennent le principe d'une réconciliation avec les Bourguignons pour faire front commun contre les Anglais, ce qui n'aurait pu se faire qu'aux dépens de Tanguy III du Chastel.

Jeanne d'Arc reconnaît Charles VII bien qu'il ait feint de se dissimuler dans la foule des courtisans.

Dans le secret de leurs entretiens, Charles VII de France, convaincu par la foi de Jeanne d'Arc, reprend confiance.

Elle lui confie, sans doute, que Dieu lui a pardonné le meurtre du duc de Bourgogne sur le pont de Montereau, et qu'il est prêt à lui rendre son royaume. Elle l'assure aussi de sa filiation royale.

La Pucelle doit se soumettre à Poitiers à l'examen de quelques docteurs et théologiens. Des femmes s'assurent même de sa virginité !

Yolande d'Aragon est en charge d'une des enquêtes sur Jeanne d'Arc que la duchesse supporte. Yolande d'Aragon arrange le financement de l'armée de Jeanne qui va au secours d'Orléans.


Jeanne d'Arc au siège d'Orléans par Lenepveu Liberation d'Orleans - Vigiles de Charles VII

Libération d'Orléans

Jean Ier de Brosse, Jacques Ier de Chabannes et Jean de Dunois prêtent main-forte au gouverneur de la ville, Raoul de Goncourt.

Ils défendent au mieux Orléans. Ils sont rejoints par le cousin de Jean, Louis de Culan.

La ville subit depuis 7 mois déjà un blocus de la part des généraux anglais. Jean de Dunois assure le commandement de la défense de la ville. Louis de Culan était chargé du commandement en second.

Jean Ier de Brosse repousse les Anglais les 1er et 2 février 1429.

La capitulation semble n'être plus qu'une question de jours.

Charles VII de France accepte de confier à Jeanne d'Arc un important corps d'armée composé de 4 000 hommes.

Jean d'Aulon, un écuyer qui lui restera toujours fidèle, fait l'éducation militaire de Jeanne.

Jean Ier de Brosse se retire, le 16 mars 1429, pour aller chercher des secours par devers le roi.

En allant demander des renforts à Charles VII de France, Jean Ier de Brosse rencontre Jeanne d'Arc.

Jean Ier de Brosse et Louis de Culan (son cousin) sont désignés pour escorter Jeanne d'Arc à la tête d'une troupe qui rejoint le gros des forces royales.

Devenue Chef de guerre, Jeanne d'Arc se fait donner une épée trouvée dans l'église Sainte-Catherine de Fierbois.

De Blois, Jeanne part pour Orléans.

Guy III de Chauvigny, Pierre de Rieux, Pierre III d'Amboise et Louis d'Amboise combattent avec Jeanne d'Arc au siège d'Orléans.

De retour en France, Louis Ier de Bourbon-Vendôme participe à la libération d'Orléans avec Jeanne d'Arc.

Quand Jeanne d'Arc se présente le 29 avril 1429 devant les chefs de l'armée royale dans son armure de capitaine avec la prétention de libérer Orléans, ceux-ci la tournent d'abord en dérision. Mais son énergie et sa foi ont vite fait de lui rallier ces énergiques capitaines :

Les rudes soldats acceptent même de mettre un bémol à leurs jurons et de renvoyer les ribaudes et prostituées qui s'attachent d'ordinaire à leurs pas.

Le 29 avril 1429, Jeanne d'Arc fait habilement entrer son armée et des vivres dans Orléans en évitant les Anglais et défile avec Jean de Dunois, qui défend la cité depuis plusieurs mois.

Les vivres, malgré ce secours, vont manquer.

On décide d'aller en chercher à Blois. Ambroise II de Loré est chargé de cette mission.

Jean Ier de Brosse repart chercher le gros de l'armée de renfort qui arrive le 4 mai 1429.

Sa compagnie personnelle comprend alors 73 hommes d'armes et 42 hommes de traits.

Ambroise II de Loré revient à Orléans le 4 mai 1429 et est assez heureux pour introduire, dans la ville, vivres et troupes, sans combat, sous les yeux de l'ennemi.

Jacques Ier de Chabannes revient avec cette armée.

Orléans sur la rive nord de la Loire est cernée au nord et à l'ouest par un réseau de fortifications, et l'accès par l'est est verrouillé par le fort de Saint Lou. Le pont sur la Loire au sud de la ville est tenu par les Anglais; son accès sud est fortifié. Enfin l'accès fluvial est verrouillé en amont par le fort de Saint Jean le Blanc qui est le pendant de Saint Lou sur la rive sud.

Le 4 mai 1429, une escarmouche oppose des français aux défenseurs de Saint Lou.

Jeanne d'Arc, réveillée en pleine sieste, charge la bastille avec un fort parti de miliciens orléanais.

Pour contrer cette sortie, John Talbot envoie des troupes de ses fortifications au nord pour prendre Jeanne d'Arc à revers et soutenir Saint Lou.

Jean de Dunois voyant la manœuvre sort à son tour et attaque la bastille de Saint Pouair qui marque l'extrémité nord de son réseau de fortifications.

John Talbot doit alors rapatrier ses hommes pour ne pas être pris de flanc et perdre Saint Pouair.

Jean de Dunois se replie et Saint Lou est prise par Jeanne d'Arc.

Le 6 mai 1429, Ambroise II de Loré participe avec fougue à l'assaut de la bastille des Augustins.

L'accès fluvial par l'est n'étant plus verrouillé, les anglais transfèrent des troupes de Saint Jean le Blanc vers la bastide de la Tourelle qui permet de tenir le pont.

Malgré les difficultés dues aux bancs de sable qui encombrent le lit du fleuve à Orléans, Jeanne d'Arc réussit à traverser la Loire en bateau à l'est de la ville avec un fort contingent, jusqu'à l'île aux toiles.

Voyant l'importance de ces troupes, la garnison de Saint Jean le Blanc abandonne la bastille qu'elle tenait et se replie vers la Tourelle. Les sapeurs français construisent un pont au dessus du petit bras de Loire qui sépare l'île aux toiles de la rive sud, et Jeanne d'Arc prend facilement possession de la bastide de Saint Jean le Blanc.

L'attaque de la dernière bastille, le fort des Tourelles, commence le samedi 7 mai 1429, au petit matin, après la messe habituelle.

Jeanne d'Arc paye de sa personne en montant elle-même à l'assaut des murs.

Elle est blessée d'une flèche à l'épaule tirée du haut des remparts par un défenseur anglais.

Pendant que l'on s'empresse autour de Jeanne d'Arc pour l'évacuer vers l'arrière, Jacques Ier de Chabannes, à la tête de ses hommes d'armes, s'occupe à repousser des Anglais accourus pour la curée...

Quand le soir tombe, les assaillants français sont épuisés et Jean de Dunois s'apprête à donner le signal de la retraite.

Jeanne d'Arc, qui s'est retirée à l'écart pour se reposer et prier, voit cela.

Elle agite sa bannière, donnant le signal d'un ultime assaut.

Le capitaine anglais Glasdale, qui commande la bastille, tombe des murailles et se noie dans le fleuve. La bastille est prise.

Les liaisons sont rétablies entre Orléans et le sud de la Loire.

Le lendemain 8 mai 1429, l'armée anglaise se met en ordre de bataille dans la plaine.

Mais Jeanne d'Arc refuse le combat car ce jour est un dimanche.

Incontinent, John Talbot, qui commande l'armée anglaise, comprend qu'il n'a plus rien à gagner à rester. Il lève le siège et se retire.

À Orléans, les Français prouvent qu'ils peuvent désormais surpasser leurs adversaires dans l'art des engins de siège.


Étienne de Vignolles (La Hire) et Jean Poton de Xaintrailles - enluminure du XVe siècle

Campagne de la vallée de la Loire

Bataille de Jargeau

William de La Pole Prisonnier

Pour aller à Reims où Charles VII de France doit être sacré, Jeanne d'Arc veut une route libre et sûre.

Dans cette logique elle s'emploie à chasser définitivement les troupes anglaises encore en place dans la vallée de la Loire.

Jean V de Bueil combat sous la bannière de Jeanne d'Arc pendant la campagne de 1429 sur la vallée de la Loire.

Sur ordre de Charles VII de France, 200 livres-tournois sont payées à Jean V de Bueil par le trésorier dans les mois d'avril et de mai 1429, pour le dédommager, ainsi que ses 30 gens d'armes et 40 gens de traict, des dépenses effectuées durant l'escorte des marchandises pour le réapprovisionnement de la ville assiégée d'Orléans.

Jeanne d'Arc veut savoir dans quelle direction se replient les différents corps de l'armée anglaise : elle détache en éclaireurs Ambroise II de Loré et Étienne de Vignolles, avec une centaine de cavaliers, pour suivre et observer l'ennemi pendant près de 8 lieues.

À une quinzaine de kilomètres d'Orléans, dans la petite bourgade de Jargeau, subsiste alors toujours une partie des troupes anglaises, commandée par William de La Pole, Duc de Suffolk. Il s'apprête à recevoir Jean de Lancastre accompagné de renforts.

L'armée française forte de 2 000 hommes, commandée par Jean II d'Alençon, est bientôt rejointe par les compagnies de Jean de Dunois et Florent d'Illiers, alors capitaine de Châteaudun. Il se retrouve ainsi doté d'une force deux fois plus importante qu'à son origine.

Antoine de Chabannes, Jean Poton de Xaintrailles, Gilles de Rais, Guy III de Chauvigny et Jean Ier de Brosse, Louis Ier de Bourbon-Vendôme combattent à Jargeau.

Jeanne d'Arc pousse les capitaines à la marche sur Jargeau, voyant leur hésitation face à la probable multitude des Anglais réfugiés là-bas. L'armée royale, se met alors en route vers la petite cité, dans l'idée de s'arrêter pour la nuit aux portes de la ville. Cependant, l'armée anglaise vient à la rencontre des troupes françaises les contraignant au combat.

Jeanne, prenant son étendard, va à l'attaque, exhortant les soldats qui font tant que, cette nuit là, ils sont logés dans les faubourgs de Jargeau. Si les Anglais étaient sortis de la ville, les soldats du roi auraient été en grand péril.

Le lendemain, le 12 juin 1429, la bataille s'engage de nouveau, et Jeanne d'Arc insuffle la volonté de Dieu aux troupes françaises, leur assurant la victoire : "Agissez et Dieu agira". Peu après le début de la bataille, Jeanne d'Arc monte aux remparts en brandissant son étendard. Cependant, une pierre vient la frapper à la tête et provoque sa chute dans le fossé. Portée par sa détermination, à nouveau son étendard en main, elle se relève et exhorte ses compagnons.

En plein combat, William de La Pole demande à être entendu afin d'obtenir une trêve, mais ce n'est plus l'heure des demandes. Dans un irrésistible élan, les Français s'emparent de Jargeau puis se lancent à la poursuite des Anglais.

William de La Pole est fait prisonnier et restera prisonnier de Charles VII de France pendant 3 ans.

Les troupes anglaises se replient en désordre sur Meung-sur-Loire et Beaugency.



Louis de Montlaur Compagnon de Charles VII de France et de Jeanne d'Arc

Louis de Montlaur est compagnon de Charles VII de France et de Jeanne d'Arc.


Voyage vers Reims – pointillés bleus Jeanne d'Arc au sacre de Charles VII dans la cathédrale de Reims - par Ingres - 1851 Gilles de Rais - Huile sur toile - galerie des maréchaux de France - château de Versailles - par Éloi Firmin Féron - 1835

Prise d'Auxerre, Troyes et Chalons

Voyage de Charles VII de France à Reims

Gilles de Rais Maréchal de France

Sacre de Charles VII de France

Jean Poton de Xaintrailles Écuyer d'écurie du roi

Après son succès à Orléans, Jeanne d'Arc va voir le Roi au château de Loches et le convainc d'aller à Reims recevoir l'onction du sacre.

Ce nouveau défi paraît aussi fou que le précédent, la ville des sacres royaux étant cernée par les possessions anglaises et bourguignonnes.

La marche vers la ville du sacre commença à Gien, le 29 juin 1429.

La facilité de la chevauchée montra à la fois la fragilité de la domination anglo-bourguignonne et la restauration de la confiance en la cause de Charles VII de France. Les populations manifestent leur fidélité et parfois leur enthousiasme reconnaissant ainsi la légitimité de l'héritier.

Au cours de la chevauchée, Auxerre reste neutre, Troyes capitule et Châlons-en-Champagne ouvre ses portes.

Le samedi 16 juillet 1429, Charles VII de France, Jeanne d'Arc, Jean Ier de Brosse, Jacques Ier de Chabannes, Guy III de Chauvigny, les seigneurs et les troupes entrent dans Reims.

Gilles de Rais, Seigneur d'Ingrande et de Champtocé, est fait Maréchal de France le 16 juillet 1429 par Charles VII en récompense pour ses valeureux services.

Gilles de Rais est de plus conseiller et chambellan du roi.

Quatre seigneurs doivent escorter la Sainte Ampoule entre l'abbaye de Saint-Rémi où elle est gardée jusqu'à la cathédrale de Reims.

Le nom d'otages de la Sainte Ampoule est dû au fait qu'ils doivent défendre jusqu'à la mort le saint-Chrême ayant servi pour le sacre de Clovis par Saint-Rémi, contenu dans une fiole de cristal en forme de colombe.

C'est un honneur considérable qui permet, le jour du sacre, d'entrer à cheval dans la cathédrale pour remettre l'ampoule à l'archevêque.

Pour le sacre du Charles VII les otages reçoivent l'ampoule de l'abbé de Saint-Rémy, Jean Canard. Ils sont :

Le 17 juillet 1429, Charles VII de France, héritier de la branche capétienne des Valois, est sacré Roi dans la cathédrale de Reims selon un rituel traditionnel depuis 4 siècles.

La cérémonie, vu les circonstances, se déroule dans la simplicité. La couronne, le sceptre, le globe, sont à Saint-Denis, entre les mains des Anglais. Seuls, parmi les pairs, sont présents les 3 pairs spirituels. Charles reçoit le Saint Chrême des mains de l'archevêque Renault de Chartres. Le huitième sacrement, qui fait les rois et les marque du signe sacré du pouvoir légitime, est conféré à Charles VII. Or est exécuté le plaisir de Dieu, déclare Jeanne d'Arc en rendant hommage à son roi.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme assiste à ce sacre.

Pierre Ier de Beauvau assiste au sacre puisqu'il en fait une relation dans une lettre adressée aux reines Marie d'Anjou et Yolande d'Aragon.

Pierre Cauchon est parti de Reims.

Grâce à Jeanne d'Arc, celui que l'on surnommait le "petit Roi de Bourges" devient le seul Roi légitime des Français, au grand dam de son rival anglais.

Jeanne d'Arc se tient à ses côtés avec son étendard sur lequel figurent le Christ en majesté et les mots Jhesus Maria.

Il avait été à la peine, c'était bien raison qu'il fût à l'honneur

déclare-t-elle plus tard. Dans les faits, sa mission est achevée.

Jean Poton de Xaintrailles devient Écuyer d'écurie du roi le 17 juillet 1429, puis premier écuyer du corps, et enfin maître de l'écurie royale.

La libération d'Orléans et le sacre ont transformé la lutte de factions en une guerre de libération nationale.

Charles VII et ses partisans retrouvent une pleine confiance en leur cause et se rallient le petit peuple des campagnes.

Pour consolider ses acquis, le Roi se dispose à signer une trêve avec son ennemi intime, Philippe III le Bon, Pair de France, qui est notoirement absent du sacre. Jeanne d'Arc envoie une lettre à Philippe III le Bon le jour même du sacre pour lui demander la paix.



Siège de Paris

Jeanne d'Arc tenue à l'écart par Charles VII de France

Emportée par son succès et la faveur des foules, Jeanne d'Arc veut en finir au plus vite avec les Anglais.

Après la prise d'Orléans, Jean II d'Alençon commande l'armée de Charles VII de France, assisté de Jeanne d'Arc et de Jean Ier de Brosse. Jean II d'Alençon ordonne l'assaut devant Paris.

Ils partent à la reconquête de Paris mais les Français de la capitale, satisfaits de leur sort, n'ont nul désir de revoir les Armagnacs.

Jean V de Créquy est vassal de Philippe III le Bon pour l'Artois.

Il prend part à la défense de Paris contre Jeanne d'Arc.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam, Gouverneur de Paris, défend la capitale contre Jeanne d'Arc.

Le 8 septembre 1429, Jeanne d'Arc lance un assaut infructueux contre la porte Saint-Honoré à Paris.

Elle est blessée au cours des combats et doit battre en retraite.

Le 12 septembre 1429, Jeanne d'Arc arrive à Lagny-sur-Marne pour la nuit.

Jeanne d'Arc passe à Montfermeil le 13 septembre 1429.

Le 13 septembre 1429, elle part pour Gien.

L'échec de Gilles de Rais et de Jeanne d'Arc, lors du siège de Paris est dû à une trahison de La Trémoïlle qui a fait se replier l'armée française.

L'échec entraine le discrédit de Gilles de Rais auprès de la Cour et l'incite à se retirer sur ses terres et en particulier dans son Château de Tiffauges en Vendée.

En reconnaissance de son action, Jeanne d'Arc est anoblie, ainsi que sa famille, par Charles VII de France le 24 décembre 1429. Son nom, Darc, est dès lors devenu d'Arc.

Charles VII de France commence dès lors à tenir l'héroïne à l'écart.

La défection d'officiers demeurés à Paris et tardivement ralliés à Charles VII renforce, surtout à partir de 1430, les structures administratives de la monarchie.

Après le siège de Paris, les notables donnent Lagny-sur-Marne à Charles VII de France et Jeanne d'Arc.



Bataille de la Charité-sur-Loire

Charles VII de France confie à Jeanne d'Arc le soin de combattre un brigand mais celui-ci lui inflige un échec humiliant à la Charité-sur-Loire où il s'est réfugié.



Bataille d'Anthon

Amédée VIII de Savoie rêve toujours d'une Grande Savoie s'étendant des Alpes à Lyon et espère sans doute récupérer ses possessions en Viennois et en Velin.

Amédée VIII de Savoie pense que la conquête du Dauphiné par Louis II de Chalon-Arlay est une chose tout à fait réalisable puisque l'élite dauphinoise a été complètement anéantie 6 ans plus tôt à Verneuil.

Amédée VIII de Savoie envoie à Louis II de Chalon-Arlay 300 cents lances triées sur ses réserves, tout en se tenant à l'écart.

Durant l'hiver de 1429 à 1430, Louis II de Chalon-Arlay fait fortifier le port d'Anthon et installe des garnisons dans les principaux châteaux de la baronnie.

Le château de Pusignan est occupé par ces troupes orangistes.

La Bâtie d'Azieu, forteresse delphinale, est prise d'assaut et conquise en quelques heures.

L'inquiétude se répand à travers tout le Dauphiné, même jusqu'à Vienne, qui se prépare à résister aux assauts des hommes d'armes du prince d'Orange.

Dès les premiers mois de 1430, on signale des levées d'hommes d'armes en Bourgogne.

Philippe III le Bon se décide à mener une guerre totale contre le Dauphiné et le royaume de France.

D'ailleurs, Louis II de Chalon-Arlay écrit à son châtelain d'Anthon, Antoine Ferrières :

Très chier et bien amé escuier, lettres de Monsieur de Bourgogne, lesquelles contiennent, qu'il veut que nous fassions la guerre au Dauphiné le plus fort que nous pouvons...

Il recommande cependant de faire comme si rien ne se préparait, obéissant ainsi aux gens du conseil delphinal.

Raoul VI de Gaucourt comprend rapidement les intentions de Louis II de Chalon-Arlay.

Le 20 mai 1430, Raoul VI de Gaucourt réunit les États du Dauphiné, à la Côte-Saint-André, pour voter un subside.

Raoul VI de Gaucourt se rend ensuite à Annonay où il engage les routiers espagnols de Rodrigue de Villandrando, qui traversent le Rhône à Vienne, le 26 mai 1430.

Le 27 mai 1430, Raoul de Gaucourt donne rendez-vous devant le château d'Auberive, à Humbert de Grolée, maréchal du Dauphiné et sénéchal du Lyonnais, qui amène avec lui :

Les Dauphinois prennent l'initiative de s'emparer des châteaux déjà occupés par les troupes orangistes.

La forteresse d'Auberive est prise et rasée le 27 mai 1430 par la petite armée delphinale

Les troupes dauphinoises se dirigent vers le nord et pénètre en Velin, où ils établissent leur camp sous les murs du château de Pusignan, le 7 juin 1430.

La garnison orangiste ne peut longtemps résister et capitule à la première attaque, dès le 9 juin 1430.

Le 8 juin 1430, la Bâtie-d'Azieu ou Assieu se rendit après un terrible assaut.

Le vendredi 9 juin 1430, l'armée delphinale doit faire face à une forte garnison orangiste devant le bourg fortifié de Colombier.

Le capitaine châtelain réside alors dans la puissante tour maîtresse circulaire dominant le village d'où des archers et arbalétriers peuvent tirer sur les assaillants.

Pour réduire cette place forte au plus vite, Sibuet de Rivoire, châtelain de Crémieu, est chargé de ramener les bombardes de la cité de Crémieu.

Le bourg est pris dans la journée mais une pluie torrentielle contraint les Dauphinois à renoncer au siège de la tour maîtresse où se trouvent les derniers défenseurs.

Le 10 juin 1430, vers 6 heures, la pluie cesse, permettant aux hommes d'armes de Raoul de Gaucourt de poursuivre leur attaque du dernier réduit. En milieu de journée, après une défense acharnée, les Orangistes déposent les armes.

Entre-temps, Louis II de Chalon-Arlay, qui a passé le Rhône la veille, dépêche un groupe de soldats à Colombier afin de savoir ce qui s'y passe. Ces hommes se heurtent aux Milanais de Burnon de Caqueran qui viennent à leur rencontre.

Au lieu d'engager la lutte, les orangistes préfèrent s'enfuir, persuadés que la position de Colombier, plus forte, peut repousser les assauts dauphinois. Ils ignorent alors que cette place forte est prise.

Selon les chroniqueurs, l'armée dauphinoise se compose d'un peu plus de 1 600 hommes :

Parmi les combattants, se trouvent :

Selon le rapport officiel, l'armée de Louis II de Chalon-Arlay compte environ 4 300 hommes dont :

Les nobles qui accompagnent Louis II de Chalon-Arlay sont :

Les troupes dauphinoises doivent faire face à une armée 3 fois plus importante et mieux organisée.

Le dimanche 11 juin 1430, l'armée dauphinoise entend au petit jour dans la plaine la messe célébrée par le chapelain du gouverneur du Dauphiné puis s'ébranle en direction d'Anthon.

Louis II de Chalon-Arlay, perplexe, décide de rassembler ses chevaliers et sa piétaille, puis d'Anthon se dirige vers Colombier, afin de porter secours à ses hommes.

La stratégie des dauphinois consiste à :

En ce temps-là, le grand bois des Franchises, dans lequel va se dérouler la bataille, est beaucoup plus étendu et plus compact qu'il ne l'est aujourd'hui. Il s'étend depuis les environs d'Anthon jusqu'à la maison-forte de Malatrait et la ferme de la Batterie situés un peu au sud de Janneyrias.

À l'est de ce village, se trouvent des marécages que l'on appelle aujourd'hui marécages de la Laichère.

En bon ordre, les forces dauphinoises vont prendre les positions d'embuscade assignées.

Le premier temps de l'offensive s'exécute de point en point :

Les premiers cavaliers de la colonne orangiste sont à la Batterie, prêts à sortir, quand les routiers de Villandrando se jettent, lance au poing, à leur tête.

Les chevaux blessés se cabrent, les hommes tombent. Le massacre commence alors dans un désordre indescriptible.

Dans la plus grande confusion, la tête de la colonne orangiste, empêtrée, décimée, cherchant une échappatoire, reflue et se retourne sur le reste de l'armée de Louis II de Chalon-Arlay.

Pour accentuer l'affolement parmi les Orangistes, les Dauphinois hurlent et les bombardes venues de Crémieu rajoutent au tumulte. La marche confiante de l'armée orangiste devient un sauve-qui-peut général.

Les cavaliers orangistes abandonnent dans les bois leurs destriers sellés et harnachés.

Les hommes de trait et d'armes laissent arcs, épées, lances et arbalètes à terre afin d'échapper à la fureur dauphinoise.

Les survivants se dirigeant vers Anthon, arrivés au passage de la route de Lyon-Crémieu, sont alors obligés de se découvrir devant les dauphinois.

Louis II de Chalon-Arlay perd la bataille entre 13 heures et 14 heures.

Les fuyards bourguignons sont massacrés : environ 300 morts. Des charniers sont constitués le long de la route du château des Burlanchères.

Le Dauphiné est sauvé et reste dans le Royaume de France.

Sur le champ de bataille gisent les corps :

Selon la chronique, pour échapper aux hommes d'armes de Grolée, détalèrent comme des lapins :

Le comte de Fribourg, récemment promu dans l'ordre de la Toison d'Or, est dégradé par Philippe III le Bon après avoir fait preuve de lâcheté au combat.

Sont fait prisonniers par les dauphinois:

François de la Palud, le nez emporté par un coup de hache, aura recours à sa mère Aynarde de la Baulme pour payer une rançon de 8 000 florins d'or.

Les pertes dauphinoises se limitent à quelques hommes d'armes.

Le 13 juin 1430, à Crémieu sont vendus 1200 chevaux harnachés récupérés.

L'étendard rouge et or d'Orange sera exposé à la cathédrale Saint-Jean à Lyon.

Une stèle commémorant cette bataille est érigée sur la route à l'est de Janneyrias.

Louis II de Chalon-Arlay s'enfuie et s'échappe grâce à la rapidité de son vigoureux destrier.

Selon Mathieu Thomassin, Louis II de Chalon-Arlay retraverse le Rhône à Anthon en se précipitant en armure dans le fleuve avec sa monture et réussit malgré le fort courant à gagner la rive opposée.

Selon les propos du héraut Berry, il aurait traversé le Rhône en bateau, à la faveur de la nuit.

Louis II de Chalon-Arlay est fait prisonnier après avoir traversé le Rhône.

Bien longtemps après, avoir payé une forte rançon, Louis II de Chalon-Arlay se rend dans l'un de ses châteaux jurassiens.

Louis II de Chalon-Arlay perd ses fiefs en Dauphiné et ne cessera de revendiquer, auprès du roi de France, ses possessions en Dauphiné.

Louis II de Chalon-Arlay doit faire hommage à Charles VII de France pour sa principauté d'Orange, ce qui lui évitera d'ailleurs de payer la totalité de sa rançon.

Philippe III le Bon retire à Louis II de Chalon-Arlay tous les privilèges liés à son appartenance à l'ordre de la Toison d'Or.

Raoul de Gaucourt confie la garde des châteaux de Colombier et d'Anthon à Gilet Richard, seigneur de Saint-Priest jusqu'au moment où Louis de Saluces sera reconnu comme légitime héritier de Bertrand de Saluces, son oncle.

La baronnie d'Anthon sera restituée à la maison de Saluces et Louis II de Chalon-Arlay n'obtient que de maigres compensations financières.

Charles VII de France confisque le château de Pusignan à Alix de Varax qui avait pris le parti de Louis II de Chalon-Arlay et en fait don à Rodrigue de Villandrando, dont la vaillance a été déterminante dans l'issue du combat.

600 chevaliers bourguignons et savoyards prisonniers seront libérés contre une forte rançon.

Humbert de Grolée est fait maréchal du Dauphiné.



Naissance de Jeanne de France

Jeanne de France naît en 1430 ou 1435, fille de Charles VII de France et de Marie d'Anjou.



Bataille de Compiègne

Jeanne d'Arc Prisonnière

Les troupes de Jean II de Luxembourg-Ligny, Comte de Guise, au service des Bourguignons, assiège Compiègne en 1430.

Les habitants de Compiègne appellent Jeanne d'Arc à l'aide.

Elle lève avec ses propres deniers une troupe de 400 mercenaires et se précipite à leur secours sans en référer à son Roi.

Jacques Ier de Chabannes est à ces cotés.

Jeanne d'Arc séjourne à Senlis du 5 au 7 mai 1430.

Elle fait halte une première fois à Compiègne du 13 au 15 mai 1430.

Elle y revient dès le 16 mai 1430.

Un long périple, par Soissons et Crépy-en-Valois, l'éloigne.

Jeanne d'Arc revient enfin à Compiègne le 23 mai 1430.

Arrivée par la forêt, elle entre dans la ville à la faveur de la nuit à 5 heures du matin.

Le 23 ou le 24 mai 1430, Jeanne d'Arc tente une sortie à la tête des milices de la ville.

Elle traverse le pont et passe sur la rive ouest. Le combat tourne à son désavantage.

Antoine de Chabannes est présent lors de cette bataille.

Jeanne d'Arc est capturée à 5 heures du soir aux portes de la barbacane qui protège l'accès au pont par le bastard de Vendomme et Anthoine de Bournonville, des Bourguignons vassaux de Jean II de Luxembourg-Ligny.

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol vit à Beaurevoir, près de Saint-Quentin, qui appartient à son neveu Jean II de Luxembourg-Ligny.

Jean II de Luxembourg-Ligny confie Jeanne d'Arc à la garde de Jean II de Luxembourg-Ligny, Jeanne de Béthune, et Jeanne de Bar.

Elles font tout pour le confort de Jeanne d'Arc et essaient de la convaincre, en vain, d'adopter des vêtements féminins. Elles gagnent la reconnaissance de Jeanne par leur gentillesse.

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol demande à son neveu de ne pas la vendre aux Anglais.

Jeanne d'Arc est vendue aux Bourguignons pour 10.000 livre. Elle est détenue par les Bourguignons au donjon de Beaulieu, à proximité de Saint-Quentin.

En août 1430, les Anglais obtiennent des États de Normandie une aide financière sur laquelle est prélevée la rançon.

Sans que Charles VII de France fasse un geste en sa faveur, Jeanne d'Arc est rachetée aux Bourguignons par Jean de Lancastre pour 10 000 livres tournois.



Jean Ier de Brosse Lieutenant-général des régions situées au-delà de la Seine, de la Somme et de la Marne

Prise de Compiègne

Jean Ier de Brosse demande des secours auprès de Charles VII de France, sans résultat.

Il se ruine définitivement pour réunir une armée.

Jean Ier de Brosse part vers Compiègne aidé de Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles secourir Jeanne à la tête d'une armée de 2 000 soldats et de nombreux paysans.

Le 11 septembre 1430, Jean Ier de Brosse est nommé lieutenant-général des régions situées au-delà de la Seine, de la Somme et de la Marne.

Le 28 octobre 1430, Jean Ier de Brosse, Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles entrent et libèrent Compiègne qui est toujours sous le siège des Bourguignons.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme participe à cette bataille.

Continuant sur sa lancée, Jean Ier de Brosse bât Philippe III le Bon.

Sa victoire favorisera la rupture entre les Bourguignons et les Anglais.

Pour ces faits de guerre, Charles VII de France donne plus de pouvoirs à Jean Ier de Brosse.


Bataille de Bulgnéville

Mort de Charles II de Lorraine

Isabelle Ire de Lorraine Duchesse de Lorraine

René Ier d'Anjou Duc consort de Lorraine

Bataille de Bulgnéville

Mort d'Arnault Guilhem de Barbazan

René Ier d'Anjou Prisonnier

Charles II de Lorraine meurt à Nancy le 21 janvier 1431.

Charles II de Lorraine aurait dû être numéroté Charles Ier de Lorraine, mais, au siècle suivant, les historiographes lorrains, voulant établir la légitimité des ducs de Lorraine et de Guise et les rattacher directement aux carolingiens, inclurent dans la liste des ducs le carolingien Charles (mort en 991), Duc de Basse-Lotharingie.

Isabelle Ier de Lorraine devient Duchesse de Lorraine en 1431.

René Ier d'Anjou, son mari, devient Duc consort de Lorraine.

Le duché de Lorraine lui est contesté par Antoine de Vaudémont, neveu de Charles II, soutenu par le parti bourguignon.

La bataille de Bulgnéville oppose :

Antoine de Vergy prend part à cette bataille.

Antoine de Vaudémont dispose de 4 000 cavaliers et 5 000 fantassins commandés par Antoine de Toulongeon, Maréchal de Philippe III le Bon.

René Ier d'Anjou a l'appui de Charles VII de France, son beau-frère, qui lui envoie les troupes du chevalier Arnault Guilhem de Barbazan, un vieux militaire blanchi sous le harnois : 4 500 cavaliers et 6 000 fantassins, malheureusement sans homogénéité et sans expérience.

René Ier d'Anjou veut prendre possession du comté de Vaudémont et se précipite au-devant des Bourguignons, qui cherchent à l'éviter.

L'affrontement a lieu le 2 juillet 1431 à un kilomètre à l'ouest de Bulgnéville, à 20 kilomètres au sud-est de Neufchâteau, entre le village de Vaudoncourt et le ruisseau de l'Anger.

Les Bourguignons s'installent sur une légère éminence où les troupes de René Ier d'Anjou les attaquent, sûres de l'emporter grâce à leur supériorité numérique.

Mais elles sont stoppées net par les archers picards de Toulongeon et la mêlée tourne à la plus grande confusion.

En une heure à peine, l'affaire est achevée.

C'est la débandade dans les rangs de l'armée de René Ier d'Anjou.

Arnault Guilhem de Barbazan est tué.

Plus tard, il sera enterré à Saint-Denis, dans la nécropole des rois, sur ordre de Charles VII de France.

Robert de Beaudricourt prend la fuite.

Robert de Beaudricourt avait donné un cheval et une escorte à Jeanne d'Arc 2 ans plus tôt afin qu'elle puisse se rendre à Chinon.

René Ier d'Anjou tombe entre les mains de Toulongeon.

Philippe III le Bon l'accueille dans ses prisons de Dijon.

Antoine de Vaudémont se croit vainqueur, mais il ne peut prendre la tête du duché de Lorraine suite à l'opposition de l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg.


Jeanne d'Arc présentée à Pierre Cauchon entouré de ses assesseurs - Lettrine U ornée - page des Chroniques du siège d'Orléans dit manuscrit d'Urfé - XVe siècle - Paris BnF Département des manuscrits - Latin 8838

Procès de Jeanne d'Arc

Jeanne d'Arc brûlée vive à Rouen

L'université et les représentants de l'Inquisition à Paris réclament de la juger.

L'Université de Paris veut faire condamner Jeanne d'Arc comme hérétique, ce qui permettrait par ricochet de dévaloriser le sacre de Charles VII de France.

Ayant franchi l'Oise (limite du diocèse de Beauvais) et étant capturée rive droite, elle sera confiée à la justice de Pierre Cauchon, Évêque de Beauvais.

Le 3 janvier 1431, par lettre royale, Jean de Lancastre abandonnent Jeanne d'Arc à la justice ecclésiastique et plus précisément à Pierre Cauchon, Évêque de Beauvais, leur allié.

Le procès s'ouvre le 21 février 1431, présidé par Pierre Cauchon et par Jean Le Maître, frère dominicain, vicaire de l'inquisiteur en France.

Les ecclésiastiques français admettent difficilement que Dieu ait pu s'adresser par-dessus leur tête à une simple bergère.

Ils admettent encore moins qu'il ait eu envie de prendre parti dans la sombre querelle des Armagnacs et des Bourguignons.

Le but de Pierre Cauchon est d'ôter sa crédibilité à Jeanne d'Arc, et par ce moyen à Charles VII de France, en l'attaquant sur le terrain religieux afin d'estomper ses succès militaires.

Henri Beaufort est membre de ce tribunal.

Jean de Lancastre exerce d'importantes pressions sur le tribunal ecclésiastique bafouant les droits de la défense.

Pierre Cauchon dépêche des enquêteurs à Domrémy mais les témoignages des habitants sont si favorables à l'accusée qu'ils doivent détruire leur rapport.

Les juges reprochent à Jeanne d'Arc :

Au bout de 2 semaines d'interrogatoires, la défense de l'accusée tient bon.

Sa virginité a de nouveau été attestée par des femmes.

Jeanne d'Arc ne semble pas en revanche trouver de justification à son port d'habits masculins, qui constitue un outrage aux mœurs de l'époque.

L'affaire des voix est naturellement exploitée pour glisser sur le terrain de la sorcellerie.

Interrogée par Jean Beaupère, l'un des juges, sur son état de grâce, elle répond :

Si je n'y suis, Dieu m'y mette, si j'y suis, Dieu m'y tienne !

Soucieux de régularité, Pierre Cauchon fait parvenir à Paris l'acte d'accusation, rédigé le 14 mars 1431, qui charge Jeanne d'Arc des pires horreurs, afin d'obtenir l'avis de l'université.

Les actes du procès témoignent de l'extraordinaire force de caractère de l'inculpée.

L'aveu paraissant impossible à obtenir, on envisage la torture et on lui montre les instruments.

Mais entre-temps la santé de l'accusée s'est dégradée et Jeanne d'Arc risque de succomber à cette épreuve ; le risque politique est trop grand.

On n'en fera qu'un simulacre, le 9 mai 1431, qui ne change rien à la position de Jeanne.

Il convient de procéder à l'admonestation officielle de l'Église, pour que l'accusée puisse se repentir.

Pierre Cauchon a alors l'idée d'une mise en scène propre à faire céder l'accusée.

Le 21 mai 1431, conduite dans le clos de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen, elle est publiquement sommée d'abjurer ses crimes.

Jeanne d'Arc résiste un peu puis a un moment de faiblesse quand est énoncée la menace du bûcher ; elle finit par se rétracter.

La sentence de mort est commuée en un emprisonnement à vie.

Les Anglais se sentent floués car ils attendent la mort de l'accusée.

On la réintègre dans sa prison et on lui procure des habits de femme.

Jeanne d'Arc, quelques jours plus tard, reprenant ses habits d'homme, invoque à nouveau ses voix. Aux yeux de l'Église, Jeanne d'Arc devient donc relapse: ce qui désigne quelqu'un qui retombe dans l'hérésie

Elle est illico condamnée au bûcher.

Le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen, sur la place du Vieux Marché.

Elle déclare :

Évêque, je meurs par vous !

Détail sordide : le bûcher étant trop élevé, le bourreau se trouve dans l'impossibilité d'étrangler sa victime avant que les flammes ne l'atteignent, ce qui vaut à Jeanne de périr vive dans de grandes souffrances.

Un des juges, pris de remords, confie : Je voudrais que mon âme fut où je crois qu'est l'âme de cette fille !

Le lendemain du supplice de Jeanne d'Arc, Pierre Cauchon officie à la cathédrale de Rouen.

Médiocrement énergique, Charles VII de France apparaît parfois comme un velléitaire qui laisse condamner Jeanne d'Arc, peut-être afin de ménager ses adversaires avec lesquels il espère traiter.

François Villon, né en 1431, l'année même de sa mort, évoquera le souvenir de Jeanne dans la belle Ballade des Dames du temps jadis :

... Et Jeanne, la bonne Lorraine Qu'Anglais brûlèrent à Rouen; Où sont-ils, où, Vierge souveraine ? Mais où sont les neiges d'antan ?"



Mort de Lezay

Mort de Vivonne

Remise de Thouars à Charles VII de France

Louis d'Amboise, Lezay et Vivonne projettent d'enlever Georges Ier de la Trémoïlle, favori de Charles VII de France, et de conduire Charles VII de France le roi dans sa seigneurie d'Amboise.

Louis d'Amboise est arrêté.

Le parlement, qui siège alors à Poitiers, les condamne tous les 3 le 8 mai 1431 à la peine de mort.

Lezay et Vivonne sont exécutés, mais Charles VII de France commue la peine de mort de Louis d'Amboise en prison à vie et confisque tous ses biens.

Louis d'Amboise est enfermé au château d'Amboise puis dans celui de Châtillon sur Indre.

Le 14 mai 1431 le capitaine du château de Thouars Jacques de Montbéron, Seigneur d'Azay-le-Rideau, remet la place au roi Charles VII de France.



Chevauchée en Charolais

Réunion de Bourg-en-Bresse

En 1431, Humbert de Grolée participe à une chevauchée en Charolais.

Humbert de Grolée est présent à la réunion de Bourg-en-Bresse comme représentant de Charles VII de France en septembre 1431.



Louis de Melun Archevêque de Sens

Le chapitre, sur la recommandation de Charles VII de France, défère à Louis de Melun la crosse pastorale. Il devient Archevêque de Sens en 1432.

Eugène IV confirme son élection.



Pierre Cauchon Évêché de Lisieux

Jean II Jouvenel des Ursins Évêque de Beauvais

Pierre Cauchon ne peut espérer retourner à Beauvais, tenue par les Armagnacs à la solde de Charles VII de France.

Coupé de son diocèse, Pierre Cauchon n'en perçoit plus les revenus.

En 1432, Pierre Cauchon obtient du pape Eugène IV l'évêché de Lisieux, ville tenue depuis une vingtaine d'années par les Anglais.

C'est un évêché secondaire, mais le siège présente toutefois quelques avantages : l'évêque est de droit comte de la ville et le diocèse possède une exemption dans Rouen même.

Pierre Cauchon perçoit une rente de 1000 livres en tant que conseiller d'Henri VI Plantagenêt et continue ses missions pour lui.

Jean II Jouvenel des Ursins succède à Pierre Cauchon et devient évêques de Beauvais.



Restitution de ses fiefs à Louis II de Chalon-Arlay

Charles VII de France restitue ses fiefs à Louis II de Chalon-Arlay en 1432 sur promesse de fidélité.



Georges Ier de la Trémoïlle Prisonnier

En 1432, Charles VII de France transfère les biens de Louis d'Amboise à Jacqueline d'Amboise, sa sœur, femme de Jean de la Trémoïlle, Seigneur de Jonvelle.

Son cousin, Pierre III d'Amboise, Seigneur de Chaumont, accompagné des sires de Bueil, de Coëtivy et des 14 principaux barons du royaume, entrent alors secrètement, pendant la nuit, dans le château de Chinon où se trouvent le roi Charles VII et son favori Georges Ier de la Trémoïlle.

Ils s'emparent de Georges Ier de la Trémoïlle et l'enferment au château de Montrésor, d'où il ne sort que contre rançon et avec la promesse de faire libérer Louis d'Amboise.


Les vigiles de Charles VII chassent les assiégeant Anglais durant le siège de Lagny

Troisième siège de Lagny-sur-Marne

La garnison de Lagny-sur-Marne est un continuel sujet d'alarme et une gêne insupportable pour l'approvisionnement de Paris, alors occupée par les Anglais et leurs alliés, les Bourguignons.

Jean de Lancastre, accompagné d'un grand nombre de généraux Bourguignons, mets les grands moyens.

Avec 6 000 combattants commandés par :

et un nombre prodigieux de machines de guerre, Jean de Lancastre vient investir Lagny-sur-Marne, défendue par 800 à 1 000 combattants commandés par Ambroise de Loreil, capitaine écossas, et Jean Foucault.

Le siège débute en juillet 1432.

La ville de Lagny-sur-Marne est investie de toutes parts.

Plusieurs engins de siège sont placés afin de battre les murailles et les portes de la ville

Un pont est construit sur la Marne pour que les assiégeants puissent passer d'une rive à l'autre afin de rendre leurs communications sûres et faciles.

Le camp anglais est fortifié et mis à l'abri de toute attaque.

La ville commence à manquer de vivres.

Charles VII de France résout de secourir la garnison, en envoyant de 600 à 800 combattants commandés par :

Les troupes de secours partent d'Orléans, arrivent à Melun où ils passent la Seine et de là en traversant la Brie, approchent de Lagny.

Ils arrivent à temps.

Les Anglais avaient déjà planté leur bannière sur un des boulevards de la ville, mais ils se retirent dans leur camp, et les Français vinrent leur présenter bataille.

Jean de Lancastre reste en fermé dans son enceinte.

Tout se borne à de fortes escarmouches et à des faits d'armes qui se passent dans l'intervalle des deux armées.

Voyant que les Anglais refusent le combat, les chefs français décident de faire entrer un convoi dans la ville.

La garnison fait une sortie.

Les Anglais qui gardent cette porte se trouvent trop faibles.

Jean de Lancastre sort alors de son camp, et bientôt commence une effroyable mêlée, où à peine amis et ennemis peuvent se reconnaitre au milieu de la poussière.

C'était le 10 août 1432, la chaleur est excessive.

Les Français en souffrent moins que les Anglais, qui, selon leur coutume, combattent à pied.

Il en tombe plus de 300 étouffés dans leur armure.

Leurs chefs se hâtent de les ramener dans le camp.

Raoul VI de Gaucourt entre dans la ville avec les vivres et un puissant renfort.

Le 11 août 1432, Jean de Dunois et Gilles de Rais s'éloignent en remontant la rive gauche de la Marne.

Lorsqu'ils sont près de la Ferté-sous-Jouarre, ils commencent à réunir des bateaux pour faire un pont, passer la rivière et s'avancer vers Paris car c'était le moyen assuré de faire lever le siège de Lagny-sur-Marne, tant Jean de Lancastre a toujours des craintes dès qu'il s'agit de Paris.

Le 20 août, Jean de Lancastre quitte son camp avec une telle hâte, qu'il abandonne ses canons et ses vivres.

Ce retour parait bien honteux aux Parisiens.

Ils ont payé de leurs deniers tant de préparatifs qui se trouvent inutiles.

La campagne devient plus que jamais livrée aux Armagnacs et les arrivages sont gênés de toutes parts.

La disette est grande dans la ville de Paris, les maladies y font de grands ravages.

Aussi les murmures et le mécontentement s'en vont croissant.

L'abbesse de Saint-Antoine et plusieurs de ses religieuses sont mises en prison, parce qu'on les soupçonne d'avoir formé un complot pour livrer aux Français la porte de la ville.



Paix entre Georges Ier de la Trémoïlle, Arthur III de Bretagne et Jean V de Bretagne

Georges Ier de la Trémoïlle Prisonnier

La paix est signée le 5 mars 1433 entre Georges Ier de la Trémoïlle, Arthur III de Bretagne et Jean V de Bretagne son frère.

Mais la guerre reprend très vite entre Georges Ier de la Trémoïlle et Arthur III de Bretagne.

Charles VII de France n'intervient pas.

Arthur III de Bretagne tente de faire assassiner Georges Ier de la Trémoïlle le 3 juin 1433 à Chinon par Jan II de Rosnivynen qui lui porte un coup d'épée dans le ventre, mais Georges Ier de la Trémoïlle n'est que légèrement blessé.

Prigent VII de Coëtivy participe le 3 juin 1433 avec Jean V de Bueil et Pierre II de Brézé à la chute de Georges Ier de la Trémoïlle.

Ils eurent l'intention de le tuer, mais Georges Ier de la Trémoïlle étant un homme obèse, le coup de poignard infligé ne lui valut qu'une légère blessure.

En juin 1433, Georges Ier de la Trémoïlle est enlevé par Arthur III de Bretagne qui l'emprisonne au château de Montrésor.

Politiquement proche de Yolande d'Aragon, sa mère, Charles IV d'Anjou participe à ce complot.

Charles IV d'Anjou entre ensuite au Conseil de Charles VII de France et y jouera un rôle de premier plan durant de nombreuses années.



Louis XI à Amboise

Louis XI vit reclus à Loches jusqu'à 10 ans, en 1433.

À 11 ans, Charles VII de France l'envoie vivre à Amboise avec Marie d'Anjou, sa mère.

Déjà Louis XI a un goût prononcé pour la foi (même s'il est en contradiction avec l'église) et les études.

Louis XI reçoit, comme tous les enfants nobles de l'époque, une double éducation fort sérieuse :



Prise de Gournay-sur-Marne

En 1434, les partisans de Charles VII de France trouvent protection dans le fort de Gournay-sur-Marne.

Les anglais commandés par Jean de Lancastre et équipés d'une artillerie lourde assiègent et reprennent le fort et le pont de Gournay-sur-Marne.



Naissance d'Yolande de France

Yolande de Valois ou Yolande de France naît à Tours le 23 septembre 1434, fille de Charles VII de France et de Marie d'Anjou.



Mariage de Jean de La Mark avec Anna von Virneburg

Jean de La Mark épouse vers 1435 Anna von Virneburg (vers 1410-1480). Leurs enfants sont :

Jean de La Mark est Chambellan de Charles VII de France.



Bataille de Gerberoy

Entrée de l'armée royale à St Denis

L'armée anglaise tient la ville de Saint-Denis, au nord de Paris. D'un côté, Charles VII de France négocie la paix avec Philippe III le Bon et d'un autre côté, il accentue sa pression militaire sur les Anglais.

Au printemps 1435, des capitaines bretons, sur ordre d'Arthur III de Bretagne, surprennent la garnison anglaise de Saint-Denis et parviennent à s'y installer provisoirement. Toutefois, pour chasser les Anglais de Paris, il faut s'y maintenir durablement. Pierre de Rieux défend Saint-Denis.

En mai 1435, l'armée française conduite par Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles dit La Hire (souvent orthographié Lahire) défait celle des Anglais, conduite par le comte d'Arundel à Gerberoy en Beauvaisis. Jean Poton de Xaintrailles fait prisonnier le comte d'Arundel.

Lors du siège de Saint-Denis, Thomas de Scales commande un corps formé de 728 archers et d'environ 50 fantassins, certains armés d'armes à feu primitives.

Le 1er juin 1435, Jean d'Orléans, Comte de Dunois, entre dans Saint-Denis, étape décisive vers Paris.



Traité d'Arras

Opposition de Jean II d'Alençon à Charles VII de France

En 1435, à Arras s'ouvrent des discussions sur la fin de la Guerre de Cent Ans et le rétablissement de la paix entre la France et l'Angleterre.

Le chancelier Nicolas Rolin est l'âme et le cerveau de ces négociations.

Pierre, Seigneur de Boufflers est ambassadeur de Philippe III le Bon à Arras.

La conférence d'Arras est la première conférence européenne.

La délégation française est menée par :

Jean Chevrot accompagne Philippe III le Bon à Nevers, puis à Paris, aux préliminaires de paix.

La délégation bourguignonne est menée par Philippe III le Bon en personne, accompagné d'Isabelle de Portugal son épouse.

Sont présents :

Le congrès s'ouvre le 5 août 1435.

Les Anglais refusent l'annulation du traité de Troyes et quittent la négociation.

Pris dans l'étau franco-allemand, Philippe III le Bon, Duc de Bourgogne, se réconcilie avec Charles VII de France.

La traité d'Arras est signée le 20 ou le 21 septembre 1435 et met officiellement fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme est présent à la signature de ce traité.

Charles VII de France obtient la reconnaissance de son titre de roi de France.

Philippe III le Bon se voit contraint, de soutenir les Français face aux Anglais. Il reste Vassal du roi de France mais est exempté, à titre personnel, de tout hommage au Roi de France, obligation qui incombe à tout vassal.

La puissance européenne de Philippe est explicitement reconnue

Il est Grand-duc d'Occident. Le traité donne une indépendance de fait au duché de Bourgogne

Charles VII de France confirme les territoires conquis par Philippe III le Bon avec l'aide des Anglais et lui cède :

pour compenser l'assassinat de Jean sans Peur à Montereau.

Charles VII de France fait amende honorable pour ce meurtre et jure de punir les coupables.

Les villes de la Somme sont :

ainsi que les châtellenies de Roye-en-Vermandois, Péronne et Montdidier.

Le titre de Comte d'Étampes est reconnu à nouveau à Jean de Bourgogne.

La réconciliation de Charles VII de France et de Philippe III le Bon facilite la reprise des villes où l'adhésion au parti bourguignon ne soutenait plus la résistance militaire de garnisons anglaises souvent insuffisantes.

Le traité d'Arras jette Jean II d'Alençon dans l'opposition à Charles VII de France.

Jean II d'Alençon attendait de la victoire le dédommagement aux dépens des Bourguignons des pertes subies pendant la guerre, de sa rançon à la confiscation de son duché par Philippe III le Bon, et il s'estime joué.

Jean II d'Alençon entre alors dans tous les complots contre un gouvernement royal qui lui paraît faire la part très petite aux princes.

Jean II de Luxembourg-Ligny refuse de signer le traité d'Arras et donc de prêter serment à Charles VII de France.

Ce refus obstiné le mène à se brouiller avec Philippe III le Bon.

Au lendemain du traité d'Arras, Louis II de Chalon-Arlay renonce à la vie politique pour se consacrer à l'administration de ses vastes domaines.



Prise de Pontoise

Le traité d'Arras ramène Jean de Villiers de L'Isle-Adam au service de Charles VII de France.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam est confirmé dans sa charge de maréchal.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam reprend Pontoise aux Anglais en 1435.

À la demande de Philippe III le Bon, Jean de Villiers de L'Isle-Adam rédige un traité de duel judiciaire en 1435.



Serment de Charles VII de France

Le 11 décembre 1435, Charles VII de France jure de respecter scrupuleusement toutes les clauses du traité d'Arras devant le duc de Bourgogne, représenté par Guy III de Pontailler dit Guyard, maréchal de Bourgogne, seigneur de Talmay, Heuilley-sur-Saône et autres lieux.



Jean de Harcourt Évêque de Narbonne

Le pape Eugène IV nomme Jean de Harcourt à l'évêché de Narbonne en 1436.

Jean de Harcourt d'abord ne l'accepte pas, se sentant appuyé par Charles VII de France.

Tournai affectionne beaucoup Jean de Harcourt et prend son parti pour lui.

Le comte d'Estampes, envoyé de Philippe III le Bon, vient en son nom prendre possession du siège.

Il s'assied dans la chaire épiscopale, il en est arraché par le peuple.


Marguerite Stuart

Mariage de Louis XI avec Marguerite Stuart

Louis XI épouse en la paroisse Saint-Gatien à la Cathédrale de Tours le 24 juin 1436 Marguerite Stuart ou Stewart, (1424-1445), fille de Jacques Ier Stuart, Roi d'Écosse, et de Jeanne Beaufort, Comtesse de Somerset.

Ce mariage stratégique contre les Anglais déplait à Louis XI, seulement âgé de 13 ans. Marguerite en a 11.

Très belle et cultivée, elle adore la vie de cour. Elle ne s'entendra pas avec Louis XI, son époux, et ira jusqu'à prendre le parti de son beau-père Charles VII de France contre ce dernier.


Jean de Dunois en prière devant la Vierge - Heures de Dunois - vers 1436

Arthur III de Bretagne Lieutenant-général en Île-de-France, Normandie, Champagne et Brie

Prise de Paris

Reconquête de la Normandie par Charles VII

Début 1436, 4 évêques, dont Pierre Cauchon, sont chargés de gouverner Paris au nom d'Henri VI Plantagenêt.

Charles VII de France se sent désormais en mesure d'engager la contre-offensive contre les Anglais. Il a hâte de retrouver sa capitale.

Le 8 mars 1436, Charles VII nomme Arthur III de Bretagne lieutenant-général en Île-de-France, Normandie, Champagne et Brie, avec la charge de reprendre Paris.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam assiste Arthur III de Bretagne.

Ayant reçu le renfort de troupes bourguignonnes, les Anglais sont repoussés aux portes de la capitale.

Le 13 avril 1436, Arthur III de Bretagne se présente sous les murs de la cité.

La ville est en pleine effervescence.

Victimes de la fureur populaire des Parisiens, les Anglais doivent se réfugier dans la bastille Saint-Antoine.

Le 15 avril 1436, la garnison capitule.

Pierre Cauchon est contraint de fuir, non sans s'être acquitté d'une forte somme d'argent.

Henri VI Plantagenêt perd donc la capitale du royaume de France.

La prise de Paris renforce encore la position d'Arthur III de Bretagne auprès de Charles VII de France, d'autant que les Bretons du connétable s'illustrent en Île-de-France aux côtés de :

Le château de Vincennes est également libéré de la présence anglaise.

En 1436, Henri Beaufort envoie Edmond Beaufort seconder John Talbot en Normandie où il résiste difficilement à l'armée de Charles VII de France.

Charles VII de France revient à Fontainebleau après la libération de l'Île-de-France et de Paris en 1436, privilégiant le lieu pour sa salubrité.



Hommage de John Stuart à Charles VII de France pour la seigneurie d'Aubigny sur Nère

En 1437, John Stuart rend hommage à Charles VII de France pour la seigneurie d'Aubigny sur Nère.



Réhabilité de Louis d'Amboise

Louis d'Amboise est réhabilité en 1437 mais Charles VII de France se garde le droit de marier l'héritière de Louis.

La plupart de ses biens sont rendus à Louis d'Amboise, à l'exception des seigneuries et des châteaux d'Amboise, de Château-Gontier et de Civray qui sont annexés à la couronne.



Procès contre Gilles de Rais

Gilles de Rais Lieutenant-général de Bretagne

Face à cela la famille de Gilles de Rais lui intente un procès afin d'interdire à quiconque d'acheter des terres lui appartenant.

Elle obtient un arrêt du parlement de Paris qui défend au maréchal d'aliéner ses domaines.

Charles VII de France ne veut pas approuver les ventes déjà faites, Jean V le Sage, Duc de Bretagne, s'oppose à la publication de ces défenses et refuse d'en donner de semblables dans ses États.

René de Rais, frère de Gilles de Rais, et ses cousins André de Montfort-Laval et Guy XIV de Laval, irrités de ce refus, tâchent de conserver ces places dans leur maison et résistent à Jean V le Sage. Mais ce dernier les reprend.

Jean V le Sage enlève à son gendre Guy XIV de Laval la lieutenance générale de Bretagne pour la confier à Gilles de Rais, avec lequel il consomme tous ses marchés en 1437.

Ses ressources ne suffisant pas à Gilles de Rais, depuis longtemps, il cherche d'autres moyens pour s'en procurer. Assez instruit pour son siècle, il a recours à l'alchimie. De prétendus adeptes lui apprennent le secret de fixer les métaux ; mais il manque le grand œuvre.

Dégoûté de l'Art d'Hermès, il se jette dans la magie. Un Anglais, nommé messire Jean, et un prêtre Florentin, François Prelati, sont successivement ses maîtres et l'aident dans ses conjurations. On dit qu'il promet tout au diable, excepté son âme et sa vie.

Mais tandis qu'il prodigue l'encens au démon et qu'il fait l'aumône en son honneur, il continue ses exercices pieux avec ses chapelains, alliant ainsi une extrême superstition aux pratiques les plus impies et à la dépravation de mœurs la plus criminelle.

En effet, il semble que c'est à cette époque qu'il commence d'immoler des enfants, soit pour mettre plus de raffinement dans ses plaisirs abominables, soit pour employer leur sang, leur cœur ou quelques autres parties de leurs corps dans ses charmes diaboliques. Des parents, des amis de Gilles de Rais comme Princay, ou Roger de Briqueville, ou encore Gilles de Sillé, semblent même avoir été les complices de ses horribles débauches, soit en lui procurant des victimes, soit en maltraitant ou en menaçant les parents pour étouffer leurs plaintes.



Entrée de Charles VII de France dans Paris

Charles VII de France, l'ancien "petit Roi de Bourges", accompagné de Louis XI, son fils fait une entrée triomphale à Paris le 12 novembre 1437.



Guillaume Cousinot II Secrétaire du Roi et maître des requêtes et Conseiller

En 1438, Guillaume Cousinot II devient Secrétaire de Charles VII de France, puis maître des requêtes et Conseiller.

Guillaume Cousinot II est nommé commissaire de Charles VII de France et a pour charge, la mission d'inspecteur financier et administratif.



Publication en France des canons du Concile de Bâle

Pragmatique sanction de Bourges

La crise du Grand Schisme d'Occident avait été favorable au renforcement de l'autorité royale sur le clergé français.

La publication en France des canons du Concile de Bâle fournit l'occasion d'assurer cette autorité.

Charles VII de France fait examiner ces canons par l'assemblée réunie à Bourges le 13 juillet 1438.

Charles VII de France les publie, amendés, en une pragmatique sanction qui fonde en droit la position du Roi comme première personne ecclésiastique du royaume.

Ce sera, pour trois quarts de siècle, la base de négociations avec la papauté.



Louis XI Lieutenant général pour le Languedoc

En 1438 ou en mai 1439, Charles VII de France nomme Louis XI Lieutenant général pour le Languedoc. Il peut choisir lui-même ses conseillers et capitaines.

De ses expériences de jeunesse et d'enfance, Louis XI garde le souvenir concret des distances, des disparités qui s'opposent à la centralisation d'un royaume dont il n'a connu la capitale, à peine récupérée sur les Anglais, que lors d'un bref séjour.



Praguerie contre Charles VII de France

Jean V de Bueil prend part de 1439 à 1440 à une praguerie contre Charles VII de France.


Prigent VII de Coëtivy - Galerie des batailles du château de Versailles

Prigent VII de Coëtivy Amiral de France et Gouverneur de la Rochelle

En 1439, Charles VII de France nomme Prigent VII de Coëtivy Amiral de France et Gouverneur de la Rochelle.


Antoine de Chabannes et sa famille

Antoine de Chabannes Chef des Écorcheurs

Mariage d'Antoine de Chabannes avec Marguerite de Nanteuil

Antoine de Chabannes Grand maître de France

Antoine de Chabannes quitte bientôt l'armée régulière pour s'enrôler dans une bande de routiers sans foi ni loi, connues sous le nom d'Écorcheurs, dont il va devenir le chef.

Rapines et pillages sont le lot ordinaire de ces hommes redoutés dans les campagnes, qui ravagent la Bourgogne, la Champagne et la Lorraine.

Antoine de Chabannes épouse à Creil le 20 septembre 1439 Marguerite de Nanteuil (née en 1422), Comtesse de Dammartin, Vicomtesse de Breteuil, Dame du Thour et de Marcy. Leurs enfants sont :

Marguerite de Nanteuil 'incite Antoine de Chabannes à quitter les routiers pour s'attacher à Charles VII de France, qui lui donne la charge de grand maître de France.



Jacques Cœur Argentier de Charles VII de France

Charles VII de France nomme Jacques Cœur argentier du roi (trésorier de l'épargne royale) en 1439.



Gaston IV de Foix-Béarn Lieutenant général des forces françaises en Guyenne

En 1439, le comte de Huntingdon prépare une offensive en Guyenne. Charles VII de France nomme Gaston IV de Foix-Béarn lieutenant général des forces françaises en Guyenne.

Il n'a pas à combattre, car les Anglais renoncent à leur offensive.


André de Montfort-Laval - par Éloi Firmin Féron - 1835

André de Montfort-Laval Maréchal de France

André de Montfort-Laval, Seigneur de Lohéac et de Retz, est fait Maréchal de France en 1439 par Charles VII de France.



Joachim Rouhault Premier écuyer du corps de Charles VII de France

Joachim Rouhault est premier écuyer du corps de Charles VII de France en 1440.



Charles IV d'Anjou Gouverneur du Languedoc

Charles IV d'Anjou devient Gouverneur du Languedoc pour Charles VII de France en 1440.



Révolte de la Praguerie

Pierre II de Brézé Sénéchal d'Anjou et du Poitou

En février 1440, la noblesse, ne pouvant plus lever des impôts et contrôler l'armée, se révolte contre Charles VII de France et les Angevins tout-puissants à la cour.

À cette tentative féodale, dite de la Praguerie, participent :

Cette révolte tente de se débarrasser d'Arthur III de Bretagne.

Après une entrevue avec Jean II d'Alençon, Louis XI rejoint la Praguerie.

Cette rébellion du dauphin s'explique par l'absence de responsabilité où le maintenait son père.

Jean de Dunois entre dans la conspiration mais bientôt, repentant de sa faute, il vient se jeter aux pieds du monarque et obtient son pardon.

Pierre II de Brézé soutient Charles VII lors de la Praguerie.

En récompense de ses services, Pierre II de Brézé est nommé Sénéchal d'Anjou et du Poitou.

Avec Antoine de Chabannes, Comte de Dammartin, Jacques Ier de Chabannes, son frère, prend le parti du dauphin.

Arthur III de Bretagne vole au secours de Charles VII de France et la ligue est battue par les troupes royales en Poitou.

Jacques Ier de Chabannes est destitué de toutes ses charges mais reviendra rapidement en grâce, et obtiendra la haute fonction de grand maître d'hôtel de France.

Les nobles doivent se soumettre à Charles VII de France qui est maître du royaume.

La monarchie l'emporte sur tout système de partage de la puissance publique.

Jean II d'Alençon se retrouve seul et négocie avec les Anglais en avril 1440.

Louis XI doit offrir sa soumission à Cusset, sous réserve néanmoins d'obtenir le gouvernement du Dauphiné, et d'autres garanties.

Charles VII lui accorde le gouvernement, mais refuse le reste.

Georges Ier de la Trémoïlle se range définitivement des affaires.



Mariage de Charles le Téméraire avec Catherine de France

Philippe Pot, conseiller de Philippe III le Bon, obtient la main de Catherine de France pour Charles le Téméraire.

Charles le Téméraire épouse, à Blois le 19 mai 1440, Catherine de France, fille Charles VII de France et de Marie d'Anjou.



Mort de Jean II de Luxembourg-Ligny Comte de Guise et de Ligny, Seigneur de Beaurevoir

Louis Ier de Luxembourg Comte de Ligny et de Guise

Charles VII de France est sur le point de monter une opération pour mettre au pas Jean II de Luxembourg-Ligny.

Jean II de Luxembourg-Ligny désigne Louis Ier de Luxembourg comme héritier.

Jean II de Luxembourg-Ligny meurt au château de Guise le 5 janvier 1441.

Il est inhumé dans la cathédrale de Cambrai.

Charles VII de France met ses biens sous séquestre.

Louis Ier de Luxembourg se rapproche de la France et peut ainsi les récupérer.

Charles VII de France finit par les rendre à titre viager.

Louis Ier de Luxembourg devient Comte de Ligny et de Guise.

Mais Charles IV d'Anjou lui intente un procès pour la possession de Guise.



Antoine de Castelnau-Caylus Lieutenant général du roi Charles VII de France en Quercy

En 1442, Antoine de Castelnau-Caylus est nommé Lieutenant général du roi Charles VII de France en Quercy.



Ordre de restituer Sainte-Suzanne

En mars 1441, Charles VII de France enjoint Jean V de Bueil de restituer Sainte-Suzanne.



Bernard VIII d'Armagnac Lieutenant général de la Marche et Gouverneur du Limousin

Charles VII de France fait Bernard VIII d'Armagnac Lieutenant général de la Marche et Gouverneur du Limousin en 1441.



Philippe de Culant Maréchal de France

Philippe de Culant, Seigneur de Jaloignes, de la Croisette, de Saint-Armand et de Chalais, est fait Maréchal de France en 1441 par Charles VII de France.



Siège de Pontoise

En 1441, Charles VII de France reprend le combat contre les partis anglais et bourguignons.

Le 5 juin 1441, les troupes Charles VII de France, galvanisées par leur victoire à Creil, investissent la cité fortifiée de Pontoise, dernière place forte encore tenue par les Anglais dans les environs de Paris.

Louis XI mène l'armée royale qui donne l'assaut le 19 septembre 1441 et entre dans la ville.

La ville rend les armes, exsangue.

Charles IV d'Anjou participe à cette bataille.

La prise de Pontoise met un terme à la reconquête de l'Île-de-France.

La chute de Pontoise permet le rétablissement des relations avec le nord du royaume de France.

Le pays de Caux et la région de Vire se soulèvent.



Les troupes Charles VII de France à Mont-de-Marsan

Le 22 juin 1442, les troupes Charles VII de France traversent Mont-de-Marsan.

Elles sont accompagnées par Gaston IV de Foix-Béarn et Étienne de Vignolle, Seigneur de La Hire

Ils vont livrer bataille à l'armée anglaise à Tartas et à Saint-Sever.



Don des terres de Berny et d'Antony

En 1442, Charles VII de France, donne les terres de Bernies (Berny ou Frènes-les-Rungis) et d'Antony qu'il a confisquées à Alexandre le Boursier, à Jehan Sac, un bourgeois de Paris.


Château du Rivau

Construction du château du Rivau

En 1442, Pierre Ier de Beauvau fait construire le château du Rivau dans la commune de Lémeré en Indre-et-Loire, à 15 km de la résidence de Charles VII de France à Chinon.



Antoine de Castelnau-Caylus Lieutenant général en Quercy

Antoine de Castelnau-Caylus est nommé lieutenant général en Quercy de Charles VII de France en 1442.



Jacques Cœur Conseiller du roi

Jacques Cœur devient Conseiller du roi en 1442.

Charles VII de France confie à Jacques Cœur plusieurs missions diplomatiques.



Expédition de Tartas

Prise de Dax

En 1442, l'expédition de Tartas fournit à Arthur III de Bretagne l'occasion d'une véritable démonstration de force en Guyenne et en Gascogne.

Charles VII de France prend Dax en 1442 qu'il ne conserve que quelques jours !



Brémond de Lévis en Guyenne

Le 20 octobre 1442, Charles VII de France donne à Brémond de Lévis un passeport, duquel il appert qu'il sert avec 30 chevaux en Guyenne.



Donnation des biens de Jean Adam Nompar II de Caumont à Brandélis de Caumont

Jean Adam Nompar II de Caumont ayant suivi le parti des anglais, Charles VII de France lui confisque ses biens.

Considérant les bons et agréables services que Brandelis de Caumont lui a rendu, Charles VII de France donne les biens de Jean Adam Nompar II de Caumont à Brandélis de Caumont par lettres du 12 mai 1443.



Mort de Marguerite de Comminges

Marguerite de Comminges lègue ses domaines à Charles VII de France.

Mathieu de Foix en garde cependant la jouissance.

Marguerite de Comminges meurt en 1443.



Naissance de Madeleine de France

Madeleine de France naît le 1er décembre 1443 à Tours, fille de Charles VII de France et de Marie d'Anjou.



Siège de l'Isle-Jourdain

Jean IV d'Armagnac Prisonnier

En 1443, Charles VII de France fait campagne contre Jean IV d'Armagnac, grand vassal insoumis.

Charles VII de France demande à Jean IV d'Armagnac de renoncer à sa formule régalienne, mais ce dernier refuse.

Charles VII de France demande alors à Louis XI, le dauphin, de punir le vassal récalcitrant.

Jean IV d'Armagnac, assiégé à l'Isle-Jourdain, est fait prisonnier et incarcéré à Carcassonne en 1443.



Charles IV d'Anjou Comte de Guise

Finalement, Charles VII de France donne en dot Guise à Isabelle de Luxembourg, sœur de Louis Ier de Luxembourg.

Charles IV d'Anjou, son époux, devient ainsi Comte de Guise en mai 1444.

Louis Ier de Luxembourg devient l'ami de Louis XI et combat les Anglais en Flandre et en Normandie.



Trêve de Tours entre Français et Anglais

William de La Pole Marquis

Henri VI Plantagenêt, le Roi anglais, prétend toujours régner sur la France mais il envoie William de la Pole et Edmond Beaufort négocier une trêve avec Charles VII de France.

Ils arrangent en même temps le mariage d'Henri VI Plantagenêt avec Marguerite d'Anjou, une nièce de Charles VII.

Le contrat de mariage est signé à Tours le 22 mai 1444.

La trêve est signée à Tours le 28 mai 1444.

Comme récompense, Henri VI Plantagenêt élève William de La Pole au rang de marquis.



Mort d'Amédée de Talaru

Jean III de Bourbon Archevêque de Lyon

Charles II de Bourbon Archevêque de Lyon

Geoffroy de Vassali Archevêque de Lyon

Amédée de Talaru meurt à Lyon le 11 février 1444.

Jean III de Bourbon est élu Archevêque de Lyon par le chapitre de la cathédral de Lyon

Les chanoines tentent d'imposer au pape Eugène IV et à Charles VII de France leur candidat : Jean III de Bourbon.

Mais le pape Eugène IV tarde à envoyer la confirmation et Jean III de Bourbon renonce de lui-même au poste en proposant Charles II de Bourbon, son neveu.

Le chapitre élit alors Charles II de Bourbon le 6 juin 1444 à l'âge de 11 ans.

Mais le pape Eugène IV casse l'élection, au mépris de la pragmatique sanction, et impose Geoffroy de Vassali, alors Archevêque de Vienne.


Bataille de la Birse - Dessin colorié au stylo

Combat de Pratteln

Combat de Muttenz

Bataille de Saint-Jacques sur la Birse

Traité d'Ensisheim entre Louis XI et les Confédérés

Frédéric III de Habsbourg, souverain formel de l'Alsace et des confédérés, demande à Charles VII de France d'attaquer les Confédérés anti-zurichois.

Les villes alsaciennes, groupées en ligue, font alliance avec les Suisses anti-zurichois.

La France, ayant signé une trêve avec l'Angleterre, ne sait pas comment se débarrasser des milliers de soldats mercenaires, surnommés les Écorcheurs, qui, inoccupés, mette le royaume de France à feu et à sang.

Charles VII de France saisit l'occasion et envoie ses Écorcheurs en Alsace et en Suisse pour mettre au pas les Suisses et les villes alsaciennes.

Le royaume de France envoie, via Bâle et en direction de Zurich, environ 30 000 à 40 000 mercenaires sous le commandement de Louis XI de France.

Ces mercenaires, endurcis par la guerre de cent ans, sont nommés Armagnacs ou Gugler à cause de leurs casques en forme de capuchon (Guggel en allemand).

Ils incluent aussi des archets écossais connus comme les meilleurs de leur temps.

Ils marchent vers Bâle pour secourir Zürich des confédérés.

Les Confédérés gagnent d'abord un combat contre l'avant-garde française près de Pratteln.

Ils vainquent une unité d'Armagnacs près de Muttenz.

Après que les Français aient traversé la Birse, le combat principal s'engage près de Gundeldingen le 26 août 1444.

Les troupes confédérées sont repoussées par les français en supériorité numérique écrasante.

Elles sont finalement anéanties lors du combat final près de la maladrerie de Saint-Jacques-sur-la-Birse.

Bâle tente vainement un dégagement.

Les Suisses envoient à la rencontre des français 1 300 jeunes guerriers qui proviennent de la garnison de Farnsburg.

À ces jeunes éclaireurs, s'ajoutent 200 bâlois de Bâle-Campagne.

Ce Vorhut ou éclaireurs ont des ordres très stricts qui sont de ne pas attaquer les Armagnacs, et d'attendre l'arrivée des 20 000 soldats suisses.

Mais les 1 500 éclaireurs suisses sont jeunes et indisciplinés.

Excités par leurs victoires successives près de Pratteln puis de Muttenz, ils poussent leurs capitaines à l'attaque immédiate contre le gros l'armée française.

Voulant amener la garnison bâloise à sortir de la ville pour aider les Suisses, ceci afin de pénétrer dans l'enceinte, la puissante cavalerie des Écorcheurs, sous le commandement de Jean V de Bueil, attaque frontalement la phalange suisse sur un plateau se trouvant à un kilomètre de la ville et à la vue des bâlois (près de la Birse).

Des milliers de soldats bâlois sortent alors de la ville pour venir appuyer leurs alliés.

Tombant dans le piège, la colonne baloise aperçoit, suffisamment tôt pour se replier, une forte armée d'Écorcheurs sous le commandement de Louis XI qui se prépare à attaquer la ville.

La colonne baloise reflue alors pêle-mêle dans les enceintes de la ville, abandonnant la phalange suisse à son sort.

Les 1 500 éclaireurs suisses réalisent assez vite qu'ils ne bénéficieront pas du soutien des bâlois.

Ils décident pourtant de se battre jusqu'à la mort, en refusant de se rendre à plusieurs reprises, et sont massacrés jusqu'au dernier.

Cette victoire française aurait coûté la vie à 2 000 Écorcheurs.

Après 10 heures de bataille acharnée, Louis XI, réalisant avoir perdu un trop grand nombre de ses mercenaires contre ce faible nombre de jeunes soldats suisses, abandonne le projet de secourir Zürich et se retire de la Suisse.

Louis XI conclut la paix avec Bâle et les Confédérés le 28 octobre 1444 à Ensisheim (Alsace).

Cette bataille contribue à la réputation des mercenaires suisses en Europe et surtout en France.

Impressionné par la qualité et la force téméraire des jeunes éclaireurs suisses, Louis XI, devenu roi, sera le premier à engager plusieurs milliers des gardes suisses pour sa protection personnelle.

Joachim Rouhault accompagne en 1444 le Dauphin comme premier écuyer de corps à l'expédition d'Allemagne à la tête des Écorcheurs au secours du Duc d'Autriche.

Joachim Rouhault offre ses services à l'Empereur Frédéric III de Habsbourg.



Jean de Dunois lieutenant général de Charles VII

En 1444, Charles VII de France nomme Jean de Dunois son lieutenant général.



Mise en ordre des affaires du royaume

Justement surnommé le Bien Servi, Charles VII de France a la chance d'être assisté par des administrateurs compétents comme le chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins ou le financier Jacques Coeur...

De 1444 à 1450, Charles VII apparaît encore comme très influençable, souvent dominé par des favoris comme Arthur III de Bretagne, La Trémoïlle, Brézé.


Modernisation de l'administration

Il modernise son administration.

L'efficacité des grandes institutions judiciaires et financières est accrue.

Satisfaction est donnée au particularisme des provinces, par une multiplication des ressorts qui décentralise partiellement la fonction administrative.


Création d'un impôt permanent

Ayant obtenu des assemblées locales et des états généraux ou provinciaux les impôts nécessaires au financement de la guerre, Charles VII sait, avec l'aide de Jacques Cœur, son grand argentier, habituer ses sujets à la permanence de l'impôt.

Il peut, dès le milieu du siècle, éviter de convoquer les états généraux et se passer du consentement qui semblait indispensable pour la levée de toute ressource extraordinaire.

L'impôt permanent, c'était la reconnaissance d'un droit monarchique étranger au droit coutumier selon lequel le Roi devait vivre de son revenu domanial, comme une personne privée.


Création d'une armée permanente

C'était aussi le moyen d'une puissance assurée par une force militaire permanente.

Charles VII dote son armée de structures adaptées au maintien d'une force armée en tout temps :

les unes assurent la soumission des autres.

Les compagnies d'ordonnance sont créées sur ordonnance (d'où leur nom) par le roi Charles VII le 26 mai 1445.

Charles VII est assisté par des capitaines hardis comme Arthur III de Bretagne et Jean de Dunois, qui commande ses troupes, et par les frères Jean et Gaspard Bureau, qui réorganisent son armée et constituent pour la première fois une artillerie puissante et relativement efficace.


Paris Capitale administrative

Charles VII se méfie de Paris, où il avait vécu des jours difficiles dans son enfance.

Il fit passer la prévôté des marchands aux mains d'officiers de justice ou de finance qui assurèrent la tutelle de la capitale.

Pour sa résidence, le Roi continua de préférer les petites villes du Val de Loire et ses châteaux de Touraine et de Berry.

Capitale administrative, Paris cesse d'être la résidence principale du Roi, de la cour et de l'aristocratie.


Agnès Sorel - vierge à l'enfant de Jean Fouquet (partie droite du diptyque de Melun, conservé autrefois à la collégiale Notre-Dame de Melun) et maintenant au musée des beaux arts d'Anvers (Belgique) Agnès Sorel Agnès Sorel d'après Jean Fouquet

Liaison de Charles VII de France avec Agnès Sorel

En 1444, la jeunesse et la beauté d'Agnès Sorel la font remarquer par Charles VII de France, ce dauphin sans beauté, sans grande intelligence et sans fortune.

Pierre II de Brézé, qui remarque les regards de son suzerain pour cette nouvelle venue à la cour, la lui présente.

Très rapidement, Agnès Sorel passe du rang de demoiselle d'honneur d'Isabelle de Lorraine à celui de première dame officieuse du royaume de France.

Officiellement, elle devient demoiselle de la maison de la reine Marie d'Anjou.

Elle a le statut de favorite officielle, ce qui est une nouveauté : les rois de France avaient jusque-là des maîtresses mais elles devaient rester dans l'ombre.

Charles VII de France a d'ailleurs eu d'autres maîtresses, mais elles n'ont pas eu l'importance d'Agnès Sorel.

Agnès Sorel est blonde avec la peau claire.

Certains de ses contemporains disent qu'entre les belles c'était la plus belle du monde.

Son art de vivre et ses extravagances rejettent la reine dans l'ombre.

Pour se procurer ces atours précieux, elle devient la meilleure cliente de Jacques Cœur qui en échange parvient à gagner sa protection.

Elle consomme de grandes quantités d'étoffes précieuses et, bien sûr, toutes les femmes de la cour l'imitent.

Ce qu'elle dilapide en bas, elle le rattrape en haut, en inventant le décolleté épaules nues, si nues qu'un chroniqueur hypocrite mais pas aveugle déplore "cette ribaudise et dissolution".

De vertigineuses pyramides surmontent sa coiffure.

Des traînes de huit mètres de long allongent ses robes bordées de fourrures précieuses : martre ou zibeline.

En 1444, le roi lui offre 20 600 écus de bijoux dont le premier diamant taillé connu à ce jour.

Les moralistes Thomas Basin, conseiller du roi Charles VII, ou Juvénal des Ursins, la rendent responsable du "réveil" sensuel de Charles VII.

Ils jugent sévèrement sa liberté de moeurs et l'accusent de faire de ce roi chaste un roi débauché entièrement livré à ses maîtresses.

Mais Agnès n'est pas qu'une jeune femme frivole.

Elle est aussi une intrigante habile et une conseillère avisée.

Elle impose ses amis au roi ou s'acquiert la faveur des conseillers de la Couronne, qui voient en elle le moyen de s'assurer la bienveillance royale.

En l'espace de quelques mois, Charles VII de France lui octroie les fiefs de :

et lui offre le domaine de Loches

Les filles de Charles VII de France et d'Agnès Sorel, les "bâtardes de France" sont légitimées :

Antoinette de Maignelais est la nourrice des 3 filles qu'Agnès Sorel a eues avec le roi.



Jacques de Comborn Évêque de Clermont

Jacques de Comborn est élu librement par le Chapitre de Clermont contre Jean d'Étampes, candidat du Charles VII de France.

Jacques de Comborn devient Évêque de Clermont en 1445.



Jean Ier de Comborn Chambellan de Charles VII de France

Jean Ier de Comborn devient Chambellan de Charles VII de France en 1445.



Tentative de relance des foires de Champagne

Fondation des foires de Lyon

Charles VII de France tente de relancer les foires de Champagne.

Par une ordonnance de 1445, il leur donne des franchises de 10 jours l'une pour l'hiver, l'autre pour l'été.

Mais Charles VII de France fonde en même temps les foires de Lyon

Elles concurrencent celles de Champagne et Brie qui perdent leur lustre d'antan.



Jean V de Bueil Capitaine d'une des compagnies d'ordonnance

Son habilité militaire fait revenir Jean V de Bueil dans les faveurs de Charles VII de France.

Jean V de Bueil Il est capitaine de l'une des compagnies d'ordonnance en 1445.



Jean VII d'Estampes Évêque de Nevers

Jean Tronçon a la protection du pape Eugène IV, de Charles de Bourgogne et de Philippe III le Bon.

Jean VII d'Estampes a la confiance de Louis de Melun, archevêque de Sens, et de Charles VII de France.

Jean VII d'Estampes est élu évêque de Nevers par le chapitre en 1445, mais le pape Eugène IV nomme Jean Tronçon.

Il se forme à Nevers et dans le diocèse 2 partis.

Charles VII de France envoie des hommes d'armes à Nevers et plusieurs partisans de Jean de Tronçon sont tués.



Yves de Scépeaux Chancelier de Dauphiné

Conférences de Châlons

Yves de Scépeaux est placé par Charles VII de France auprès de Louis XI, avec le titre de Chancelier de Dauphiné.

Yves de Scépeaux assiste comme chancelier de Dauphiné aux conférences de Châlons en 1445



Renoncement de Geoffroy de Vassali comme Archevêque de Lyon

La famille de Bourbon négocie avec Geoffroy de Vassali qui renonce à son titre d'Archevêque de Lyon en octobre 1445.

Charles VII de France et le pape Eugène IV acceptent alors la candidature de Charles II de Bourbon.



Jean VII d'Étampes le Jeune Évêque de Nevers

Jean Tronçon Évêque de Nevers

Jean VII d'Étampes le Jeune est Trésorier et Grand-chantre de Bourges, Chanoine de Chartres, Conseiller du roi et maître des requêtes.

Jean VII d'Étampes le Jeune est élu 82e Évêque de Nevers par le chapitre le 20 novembre 1445.

Le pape Eugène IV nomme de son côté Jean Tronçon au siège de Nevers.

Jean Tronçon a la protection du pape, de Charles de Bourgogne, Comte de Nevers, et de Philippe III le Bon.

Jean VII d'Étampes le Jeune a la confiance de Louis de Melun, Archevêque de Sens, et de Charles VII de France.

Il se forme à Nevers et dans le diocèse deux partis.

Charles VII de France envoie des hommes d'armes à Nevers et plusieurs partisans de Jean de Tronçon sont tués.



Jean Moët et Nicolas Moët Anoblis

La famille Moët est originellement de souche allemande.

Jean Moët et Nicolas Moët, fils de Jean Leclerc l'échevin, sont anoblis par une lettre patente de Charles VII de France en 1446.



Destruction des fortifications de Caumont

Mort de Nompar II de Caumont

Après la destruction, sur ordre du roi Charles VII de France, du château et des fortifications de Caumont, ainsi que de toutes les villes et châteaux lui appartenant, Nompar II de Caumont se réfugie en Angleterre.

Nompar II de Caumont meurt en Angleterre en 1446, sans enfants.



Naissance de Charlotte de Valois

Charlotte de Valois naît en septembre 1446, fille de Charles VII de France et d'Agnès Sorel.



Naissance de Charles de France

Charles de France naît à Tours le 26 ou 28 décembre 1446, fils de Charles VII de France et de Marie d'Anjou.

Charles de France est choyé par ses parents, maigre, myope, versatile, complotant en permanence contre son frère Louis XI.



Insoumission du dauphin Louis XI

Exil de Louis XI en Dauphiné

L'insoumission de Louis II du Viennois, dauphin, futur Louis XI, est flagrante dès 1447 et sans cesse aggravée.

Le fossé avec son père se creuse.

Louis XI consacre ses importants revenus à se constituer une clientèle.

À sa pension royale, il faut ajouter les subsides accordés par les États qu'il a débarrassés des routiers.

Cependant, il reste mécontent de sa situation.

Il est frustré de n'avoir retiré que le Dauphiné de la Praguerie.

Louis XI conspire contre Agnès Sorel et Pierre II de Brézé.

Louis XI, pendant quelques mois, tente bien de faire des efforts et offre même à Agnès Sorel des tapisseries prises à Jean IV d'Armagnac.

Mais un jour, en 1446, ne supportant plus qu'elle prenne la place de sa propre mère, Louis XI laisse éclater sa rancœur et poursuit l'infortunée Agnès Sorel, l'épée à la main, dans les pièces de la maison royale.

Pour sauver sa vie, elle doit se réfugier dans le lit du roi.

Charles VII de France, courroucé par tant d'impertinence, chasse son fils de la Cour.

Furieux, Charles VII de France lève une armée pour marcher contre le Dauphiné et la Savoie.

Louis XI parvient cependant à négocier une trêve.

Ceci ne l'empêche pas de mener une campagne de libelles contre son père, l'accusant de mœurs dissolues.

Par prudence, Louis XI envoie plusieurs ambassades auprès du roi pour se justifier.

Charles VII de France ne s'en laisse pas conter, et envoie Antoine de Chabannes à la tête d'une armée pour lui arracher le Dauphiné.

Pendant 10 ans, Louis XI administre soigneusement le Dauphiné et y fait son apprentissage de Roi.

Louis XI accroit la cohésion territoriale en y rattachant les 2 comtés du Valentinois et du Diois et remplace les 7 bailliages d'avant 1349 par 3 circonscriptions :

Le Conseil delphinal est transformé en Parlement du dauphiné, des impôts sont progressivement établis.



Jean II de Beauvau Évêque d'Angers

Jean II de Beauvau est le fils de Bertrand de Beauvau, Seigneur de Précigny, et de Jeanne de la Tour Landry.

Entré dans les ordres, Jean II de Beauvau est pourvu d'une prébende à la cathédrale d'Angers.

À la sollicitation de Charles VII de France, Jean II de Beauvau est élu par le chapitre Évêque d'Angers le 27 octobre 1447.



Confirmation de la Charte de franchise conférée à la cité de Boussac

En 1447, Charles VII de France confirme la charte d'affranchissement de Boussac moyennant une redevance de 700 écus et ainsi, régularise la situation de la ville.

Durant cette même période, l'église du bourg de Boussac, initialement dédiée à saint Clérérance, est agrandie par l'adjonction successive de 4 chapelles latérales donnant ainsi à l'église la forme d'une croix de Jérusalem.



Restitution à Brandélis de Caumont des biens confisqués à Jean Adam Nompar de Caumont

Le 25 mai 1447, Charles VII de France restitue à Brandélis de Caumont les biens confisqués à Jean Adam Nompar de Caumont, son frère.



Mariage de Jean II de Bourbon avec Jeanne de France

Jean II de Bourbon épouse à Moulins en 1447 ou 1452 Jeanne de France, fille de Charles VII de France et de Marie d'Anjou.



Prêt de Jacques Cœur à Charles VII de France

Charles VII de France a plus d'une fois recours à la bourse de Jacques Cœur.

Par exemple, en 1448, Jacques Cœur prête à Charles VII de France 200 000 écus d'or.



Naissance de Jeanne de France

Jeanne de France naît à Beauté-sur-Marne en 1448, fille de Charles VII de France et d'Agnès Sorel.

Charles VII de France confie à Pierre Frotier l'éducation de Jeanne de France.

Elle est élevée au château de Preuilly.



Guillaume Cousinot II Bailly de Rouen

Charles VII de France nomme Guillaume Cousinot II bailli ou bailly de Rouen de 1449 à 1461.


Prise de Fougères par François de Surienne - enluminure par Martial d'Auvergne - ouvrage Vigiles de Charles VII Prise de Fougères par François de Surienne - enluminure par Jean Chartier - ouvrage Chronique

Prise de Fougères par les Anglais

Conférence aux Authieux-sur-le-Port-Saint-Ouen

Après 3 ans de négociations vaines, Henri VI Plantagenêt décide de tenter un coup de force en prenant une place forte bretonne afin d'exiger de François Ier le Fratricide la libération de Gilles de Bretagne en échange de la restitution de cette place.

François de Surienne convainc Henri VI Plantagenêt de rompre la trêve et d'attaquer Fougères, place frontalière à la Normandie, alors anglaise, et en outre la plus riche ville des marches de Bretagne.

François de Surienne, dit l'Aragonais, est un capitaine mercenaire spécialisé dans l'attaque-surprise des villes à l'échelle.

Il en a déjà prises 32.

Henri VI Plantagenêt nomme François de Surienne capitaine de Condé-sur-Noireau, Conseiller de son grand conseil, et le fait Chevalier de la Jarretière.

De retour en Normandie, François de Surienne rassemble 600 mercenaires à Condé-sur-Noireau.

Le 19 mars 1449, François de Surienne quitte Condé-sur-Noireau en direction de Fougères.

Dans la nuit du 23 au 24 mars 1449, les Anglais arrivent en vue de la ville.

François de Surienne connaît la place et ses forces, tenu informé par un espion depuis plusieurs mois.

Les Anglais s'approchent alors de murailles avec leurs échelles et sans être aperçus, escaladent les murs sur 2 points.

Le premier groupe s'empare de la ville, le deuxième prend le château.

La garnison qui, en période de paix, ne compte qu'une poignée d'hommes, est capturée.

À l'aube du 24 mars 1449, à 7 heures du matin, les Anglais ouvrent les portes au gros de l'armée, restée à l'extérieur.

Les mercenaires se répandent alors dans la ville.

Les habitants sont, pour beaucoup, massacrés, et la ville est pillée de fond en comble.

Le butin prélevé par les Anglais est extrêmement lourd, près de 2 000 000 d'écus.

La réaction de François Ier le Fratricide n'est pas celle souhaitée par Henri VI Plantagenêt.

Il tente bien d'abord d'ouvrir des négociations et envoie à Fougères Michel de Parthenay, Maréchal de Bretagne, pour traiter avec François de Surienne qui refuse de rendre la place, même lorsqu'on lui propose la libération de Gilles de Bretagne.

François Ier le Fratricide envoie alors un ambassadeur à Edmond Beaufort, Comte de Somerset, commandant de la Normandie mais sans succès.

Edmond Beaufort désapprouve l'action de François de Surienne, mais comme celui-ci a des ordres du Roi, il a laissé faire.

Les négociations ayant échouée, François Ier le Fratricide s'adresse alors à Charles VII de France.

Ce dernier envoie à son tour des ambassadeurs en Angleterre, mais Henri VI Plantagenêt refuse de céder la place, avançant qu'il s'agissait d'un juste punition contre son vassal, en représailles de l'emprisonnement de Gilles de Bretagne.

Une conférence se tient aux Authieux-sur-le-Port-Saint-Ouen, mais n'a aucun résultat.

Il n'y avait désormais plus d'autres issues que la voie des armes.


Reddition de François de Surienne au duc de Bretagne - enluminure par Martial d'Auvergne -ouvrage Vigiles de Charles VII

Prise de Verneuil

Siège de Fougères par les Bretons

Mort d'Alain de Rohan

Le 7 juin 1449, François Ier le Fratricide fait alliance avec Charles VII de France.

La trêve entre la France et l'Angleterre qui dure depuis 1445 est brisée.

Peu de temps après l'armée française entre en Normandie.

Dès qu'il est en âge de gouverner ses États, Charles de Bourgogne se rapproche de Charles VII de France.

Charles de Bourgogne participe cette campagne en Normandie.

Pierre II de Brézé participe à la prise de Verneuil le 9 juillet 1449.

Pendant ce temps, François Ier le Fratricide réunit son armée à Saint-Aubin-du-Cormier.

Vers début septembre 1449, l'armée ducale, sous le commandement de Pierre II de Dreux, autre frère du Duc et Comte de Guingamp, met le siège devant Fougères.

Rapidement, François Ier le Fratricide, à la tête de son armée se rend maître du Cotentin et regagne Fougères, où il prend lui-même la direction du siège contre les Anglais, désormais isolés.

Les Bretons construisent :

Les deux autres portes de la ville sont surveillées par les troupes de François Ier le Fratricide et celles d'Arthur III de Bretagne, son cousin.

L'artillerie bretonne tente d'abord de fracasser les portes mais sans résultat, elle finit par renoncer.

Les Bretons repèrent alors les points ou la muraille parait la plus vulnérable et entreprennent de creuser des tranchées pour pouvoir y aménager l'artillerie.

Les travaux, exécutés sous les tirs des archers anglais sont longs et pénibles.

À plusieurs reprises, les Anglais tentent des sorties où ils parviennent à endommager les ouvrages.

Les combats causent cependant de lourdes pertes de part et d'autres.

Les tranchées construites, l'artillerie entame une longue canonnade qui finit par ouvrir des brèches sur plusieurs points.

Les Anglais rebouchent en formant des barricades faites de tonneaux et de sacs de terres.

Les soldats bretons doivent alors se porter aux pieds des murailles afin de démolir ces ouvrages avec des crochets de fer.

Fougères est sur le point de tomber lorsque des épidémies frappent l'armée ducale et font de nombreuses victimes parmi les soldats et les officiers.

Malgré les conseils de ses vassaux, François Ier le Fratricide refuse d'accepter les offres de reddition anglaises, bien décidé à reprendre la ville d'assaut.

Mais un part un, les vassaux commencent à quitter l'armée et à regagner leurs terres.

Voyant ses effectifs diminuer, François Ier le Fratricide doit accepter d'ouvrir des pourparlers avec François de Surienne.

Ceux-ci aboutissent rapidement, les Anglais se rendent et restituent la ville au Duc.

En échange, ils sont autorisés à repartir libre avec armes et bagages.

Le 4 novembre 1449, après plus de 2 mois de siège, François Ier le Fratricide fait son entrée dans Fougères.

Cependant les pillages des Anglais ont ruiné la ville jusque là prospère.

Le Duc exempte les Fougerais d'impôts pour une durée de 20 ans.

Pour mieux parer les coups de l'artillerie, le château de Fougères est doté de 2 tours trapues, aux assises puissantes, la Tour Françoise et la Tour Tourasse.

Alain de Rohan meurt lors de ce siège.



Jean II de Brosse Chambellan du roi

Jean II de Brosse devient Chambellan de Charles VII de France en 1449.



Reconquête de la Normandie

Prise du château d'Ivry-la-Bataille aux Anglais

Siège de Rouen

Reprise de Fougère par les Français

Le couple Charles VII Agnès Sorel vit de longues années de bonheur, jalonnées par des voyages à travers la France.

Agnès Sorel attend le retour du guerrier ou du chasseur à Razilly près de Chinon, à Beaulieu près de Loches, à Dames près de Mehun-sur-Yèvre.

Croyante, elle fait régulièrement des pèlerinages et des offrandes à l'Église.

Charles VII de France doit réorganiser ses finances.

Agnès Sorel le pousse à achever la conquête de son royaume en reprenant la Guyenne et la Normandie aux Anglais.

Charles VII de France se lance à la reconquête de la Normandie.

Jean Poton de Xaintrailles prend une part active à cette campagne.

Charles IV d'Anjou participe à cette campagne.

Joachim Rouhault revenu en France, participe à cette campagne comme capitaine de la compagnie d'ordonnance de Saint-Lô.

Robert II d'Estampes, chambellan de Charles VII de France, maréchal et sénéchal du Bourbonnais, participe à cette campagne.

Jean II de Bourbon-Vendôme fait ses premières armes avec Jean de Dunois en combattant les Anglais en Normandie.

En 1449, Jean de Dunois reprend le château d'Ivry-la-Bataille aux Anglais et ordonne son démantèlement.

À partir de cette date, il servira de carrière de pierre.

Jean II d'Anjou vient combattre avec d'autres princes en Normandie en 1449.

Les Anglais John Fastolf et Thomas Montaigu se distingue au siège de Rouen en octobre 1449.

Le Français Jean II d'Anjou participe au siège de Rouen.

Jacques Ier de Chabannes entre victorieux dans Rouen le 10 octobre 1449.

Jean II d'Alençon bien que participant à la reconquête de la Normandie continue de chercher une alliance anglaise.

Jean II de Bourbon participe à la campagne de Normandie où il se révèle être un capitaine de guerre fameux.

Guillaume Cousinot II est nommé Chevalier lors de ce siège.

Fougères capitule le 4 novembre 1449.

Jacques Ier de Chabannes devient bailli du Cotentin en 1449.



Entrée de Charles VII dans Rouen

En 1449, Jacques Ier de Chabannes assiste à l'entrée solennelle de Charles VII de France dans Rouen.



Don des îles d'Oléron, de Marennes, la tour de Broue

Le 22 octobre 1450, Charles VII de France donne à André de Villequier les îles d'Oléron, de Marennes, la tour de Broue.

La faveur royale vaut aussi à André de Villequier :


Le tombeau d'Agnès Sorel à Loches

Mort d'Agnès Sorel

Enceinte de 6 mois de leur quatrième enfant, Agnès Sorel part en plein hiver rejoindre Charles VII de France à Jumièges près de Rouen où il commande son armée.

Nul ne connaît les raisons de ce voyage :

Agnès Sorel est installée par Charles VII de France au manoir de la Vigne au Mesnil-sous-Jumièges à Anneville près de Rouen.

Leur fils naît le 3 février 1450.

Agnès Sorel est soudainement prise d'un flux de ventre le 9 ou le 11 février 1450.

Elle a le temps de léguer ses biens :

Elle désigne Jacques Cœur comme exécuteur testamentaire.

Elle meurt quelques heures plus tard, âgée de 28 ans.

L'enfant meurt quelques semaines après elle.

On croit à un empoisonnement et on accuse tout d'abord Jacques Coeur, sans doute plus qu'un ami et un protégé, mais il est lavé de ce chef d'inculpation.

Les soupçons se portent alors sur le dauphin, le futur Louis XI, ennemi du parti qu'elle soutenait.

Parmi les coupables restent sa cousine germaine, Antoinette de Maignelais, qui 3 mois après la mort d'Agnès Sorel prenait sa place dans le lit du roi, et son médecin, Robert Poitevin, qui toucha une partie de l'héritage.

En 2004-2005, les restes des ossements d'Agnès Sorel ont fait l'objet d'une série d'analyses effectuées par 22 spécialistes de 18 laboratoires et institutions, coordonné par le docteur Philippe Charlier.

Une autopsie de son cadavre a révélé en que son tube digestif était infesté d'ascaris, et qu'elle avait absorbé du mercure, comme dernier recours pour s'en débarrasser.

C'est l'ingestion de ce métal lourd qui a entraîné une mort très rapide.

Cependant, les doses de mercure observées lors de l'autopsie sont telles (100 000 fois la dose thérapeutique) qu'il est difficile de croire à une erreur médicale.

Éploré, le roi commande deux magnifiques tombeaux de marbre :



Liaison de Charles VII de France avec Antoinette de Maignelais

À la mort d'Agnès Sorel, en 1450, Charles VII de France a une liaison avec Antoinette de Maignelais. Leur enfant est :

Les relations entre Charles VII de France et de Louis XI sont extrêmement tendues.

Antoinette de Maignelais, favorite à la cour, est au service de Louis XI qui déteste Charles VII de France, son père.

Elle l'informe de tous les actes du roi.


Portrait Charles VII en 1450 Bataille de Formigny

Bataille de Formigny

Pierre II de Brézé Sénéchal de Normandie

Mort de William de la Pole

Prise de Domfront

Charles VII de France resserre l'alliance bretonne, précieuse pour la reconquête de la Normandie.

Le 15 avril 1450, Jean de Dunois et Jean II de Bourbon expulse entièrement les Anglais de la Normandie par la victoire de Formigny et peut reconquérir la basse vallée de la Seine.

Jean V de Bueil sert lors de cette reconquête.

Charles de Bourgogne participe cette campagne.

Pierre II de Brézé prend part à cette bataille.

En remerciement de ses efforts, le roi lui attribue la charge de grand sénéchal de Normandie, et ce en dépit de la mort de son alliée Agnès Sorel et du déclin de son influence à la cour.

Jean II d'Anjou participe aux sièges de Falaise et de Cherbourg.

Après la reconquête française, le Château de Caen perd définitivement tout intérêt stratégique au plan national.

Edmond Beaufort, Comte de Somerset défend très mal la Normandie.

En quelques mois, il perd tout le comté et doit rentrer en Angleterre

Le Parlement et le Conseil du roi Henri VI Plantagenêt ne pardonnent pas la défaite à William de la Pole.

Le 28 janvier 1450, William de La Pole est arrêté et emprisonné à la Tour de Londres.

William de La Pole est banni pour 5 ans.

Le bateau l'emmenant en France est intercepté par une bande de soldats mécontents appartenant au Duc d'Exeter qui le condamnent à mort.

William de La Pole meurt le 2 mai 1450 décapité.

Les Français reprennent le château Domfront le 2 août 1450.



Mariage d'André de Villequier avec Antoinette de Maignelais

En août 1450, André de Villequier reçoit la seigneurie de Saint-Sauveur et la baronnie de Nehou.

Charles VII de France fait épouser André de Villequier à Antoinette de Maignelais.

André de Villequier, premier gentilhomme de la chambre du roi, épouse au château de Montbazon en octobre 1450 (vers 1434-vers 1471). Leurs enfants sont :

André de Villequier reçoit en dot la chatellenie de la Guerche dans le Cher, érigé pour lui en vicomté.

André de Villequier reçoit en dons :



Déchéance de Jacques Cœur

Jacques Cœur est très jalousé pour sa grande fortune.

Ses ennemis et ses envieux parviennent à le perdre.

Après la mort d'Agnès Sorel qui le protège, Charles VII de France oublie ses services et l'abandonne à l'avidité des courtisans, qui se partagent ses dépouilles.

Accusé de crimes imaginaires, lavé d'une accusation d'empoisonnement, Jacques Cœur est arrêté pour malversation en 1451, condamné à la prison

Ses biens sont confisqués ;

Un arrêt lui épargne la peine de mort, pour services rendus.

Antoine de Chabannes participe au procès de Jacques Cœur, partie par devoir, partie par jalousie.

Antoine de Chabannes bénéficie largement du dépeçage de ses biens.

Antoine de Chabannes se voit octroyer en fief une bonne partie de la Puisaye, et le château de Saint-Fargeau.



Jacques Ier de Chabannes Seigneur de Curton

Jacques Ier de Chabannes Gouverneur de Blaye et de Bourg

Jacques Ier de Chabannes Grand maître de France

Louis de Beaumont, Connétable de Navarre, prend le parti des Anglais.

Charles VII de France lui confisque les châteaux, place, terre et (près de Casteljaloux) et toutes ses dépendances (qu'elles soient situées à Libourne, à Riom, à Bordeaux, en Médoc, à Saint-Émilion,...) et les donne à Jacques Ier de Chabannes.

Jacques Ier de Chabannes traite la reddition de Blaye et de Bourg.

Il en est nommé gouverneur.

Jacques Ier de Chabannes reçoit également la capitulation du château de Fronsac.

Jacques Ier de Chabannes devient Grand maître de France de 1451 à 1453.



Mariage d'Amédée IX de Savoie avec Yolande de France

Amédée IX de Savoie, Prince de Piémont, épouse à Tours le 16 août 1452 Yolande de France (1434-1478), fille de Charles VII de France et de Marie d'Anjou. Leurs enfants sont :



Expédition anglaise en Aquitaine

Mais à Bordeaux et dans l'Aquitaine, les sujets de Charles VII de France regrettent très vite les Anglais qui ménageaient leurs droits communaux et leur autonomie. Ils s'en plaignent au Roi, à Bourges, mais celui-ci ne les écoute pas. Les Bordelais rappellent alors les Anglais.

Bien qu'empêtré dans la guerre dynastique des Deux Roses, le Roi Henri VI Plantagenêt expédie 3 000 hommes en Aquitaine sous le commandement de John Talbot, âgé d'environ 70 ans.

Le corps expéditionnaire débarque le 20 octobre 1452 près de Soulac, dans le Médoc, en un lieu encore appelé "l'Anse de l'Anglot". Il reçoit bientôt 2 000 hommes en renfort.

Il occupe rapidement toute la province.


Bataille de Castillon La France en 1453

Bataille de Castillon

Mort de John Talbot

Fin de la guerre de Cent Ans

Mort de Jacques Ier de Chabannes Seigneur de La Palice, Charlus, Curton, Madic, Montaigu-le-Blin, Rochefort et Châtel-Perron

Jean Ier de La Rochefoucauld Gouverneur de Bayonne

Le 27 juin 1453, Jacques Ier de Chabannes prend Chalais.

Charles VII de France vient établir son poste de commandement au château de La Rochefoucauld il y séjourne du 12 au 27 juillet 1453.

Le 17 juillet 1453, l'armée de Charles VII de France se heurte au corps expéditionnaire anglais sur les bords de la Dordogne, à quelques centaines de mètres des murailles du village de Castillon.

Les Français ne comptent pas moins de 10 000 hommes et 300 bouches à feu, sous le commandement de Jean de Dunois et des frères Bureau.

Pierre II de Dreux, Jacques Ier de Chabannes, Joachim Rouhault, Charles de Bourgogne, Jean V de Bueil, André de Montfort-Laval et Charles IV d'Anjou participent à cette campagne.

Jacques Ier de Chabannes est blessé.

Les Bretons servent à Castillon, non plus sous les ordres d'Arthur III de Bretagne mais commandés par François II de Bretagne, jeune Comte d'Étampes.

Survenant quelques semaines après la chute de Constantinople aux mains des Turcs, la bataille de Castillon passe presque inaperçue des contemporains. Elle n'en marque pas moins l'Histoire militaire par le triomphe de l'artillerie. Employée pour la première fois de façon rationnelle et systématique en rase campagne, l'artillerie assure la victoire des troupes françaises. La chevalerie n'est plus la reine des batailles !

La bataille se solde par un total de 9 000 morts, blessés et prisonniers.

John Talbot est tué par un boulet et son fils meurt aussi durant ce combat.

Le nom de Talbot provoque un sentiment de peur chez les Français. Le nom de Talbot est prononcé par les mères de famille pour effrayer les enfants indociles.

À l'inverse de son rival John Fastolf, John Talbot fut un piètre tacticien.

Selon Thomas Basin, il est un homme courageux, mais si l'on étudie sa carrière militaire on se rend compte qu'il refuse tout combat avec l'ennemi.

Les deux batailles qu'il a livré sont un désastre : la bataille de Patay et la bataille de Castillon.

Les Anglais sont obligés de rembarquer.

Ils renoncent à jamais à l'Aquitaine et aux possessions continentales de la dynastie royale des Plantagenêt.

La bataille met un terme définitif à la guerre de Cent Ans.

À 10 heures du soir, le 16 juillet 1453, parvient à Charles VII de France la nouvelle de la victoire remportée sur les anglais à Castillon qui lui rend la Guyenne.

Charles VII de France a l'habileté de confirmer les privilèges et d'empêcher toute réaction contre les anciens fidèles d'Henri VI Plantagenêt.

Rares sont ceux qui jugent opportun de fuir en Angleterre.

Le village de Castillon est depuis appelé Castillon-la-Bataille.

Jean Ier de La Rochefoucauld devient Gouverneur de Bayonne en 1453.



Thomas de Houston Seigneur de Gournay-sur-Marne

En 1454, Thomas de Houston reçoit de Charles VII de France la seigneurie de Gournay-sur-Marne.



Libération de Guillaume Cousinot II

En 1454, Charles VII de France fait libérer Guillaume Cousinot II en échange d'une forte rançon.



Mort d'André de Villequier Seigneur de Montrésor, des Îles d'Oléron et de la Guerche

Reconstruction du château de la Guerche

André de Villequier fait un testament en faveur d'Antoinette de Maignelais le 15 juin 1454.

André de Villequier meurt en 1454.

Antoinette de Maignelais est veuve.

Charles VII de France fait reconstruire pour Antoinette de Maignelais le château de la Guerche.

Antoinette de Maignelais entretient un escadron volant afin de distraire Charles VII de France, escadron composé de jeunes filles dont Blanche de Rebreuve.



Mort de Mathieu de Foix Comte de Comminges

Incorporation du comté de Comminges au domaine royal

Revendication du Comminges par Jean V d'Armagnac

Mathieu de Foix meurt en 1453 ou 1454.

D'abord l'un des chefs de l'armée de Charles VII de France, Jean V d'Armagnac se brouille avec celui-ci en multipliant les gestes d'indépendance et les usurpations de prérogatives royales.

Jean V d'Armagnac revendique le comté de Comminges, étant petit neveu de Jean III d'Armagnac, premier mari de Marguerite de Comminges.

En 1454, le comté de Comminges est incorporé au domaine royal de Charles VII de France.



Jean Poton de Xaintrailles Maréchal de France

En récompense de tous ses loyaux services, Jean Poton de Xaintrailles, Sénéchal de Limousin, est fait Maréchal de France en 1454 par Charles VII de France.

Charles VII lui donne la ville de Saint-Macaire.



Campagne contre Jean V d'Armagnac

En 1455, irrité de l'insubordination de son vassal, ainsi que du scandale, Charles VII de France envoie 2 armées.

Jean II de Bourbon combat Jean V d'Armagnac.

Jean V d'Armagnac, vaincu, doit fuir à la cour d'Aragon.

Jean V d'Armagnac a ses états confisqués pour crime de félonie.

Les troupes françaises occupent le Rouergue et l'Armagnac. Jean V d'Armagnac organise une guérilla pour harceler les occupants.

Alphonse V le Grand, roi d'Aragon, lui conseille d'aller à Rome pour demander au pape de plaider sa grâce auprès de Charles VII de France.

Des cardinaux cupides tentent de lui vendre une fausse dispense, mais sont démasqués et jugés.

Le pape lui accorde le pardon, mais ne réussit pas à faire fléchir Charles VII de France, et Jean V d'Armagnac se réfugie à la cour d'Aragon.



Naissance de Jeanne de Maignelais

Jeanne de Maignelais naît vers 1440 ou 1455, fille de Charles VII de France et de Antoinette de Maignelais.



Hommage de Louis XI au Pape

Louis XI mène une politique qui irrite son père Charles VII de France. Craignant la réaction de ce dernier, il cherche successivement le soutien du Comte de Savoie, du Comte de Provence puis du Pape.

En juillet 1456, Louis XI, Dauphin, prête hommage à Calixte III pour les Comtés de Valentinois et de Die.



Louis XI fomente des troubles contre Charles VII

Dans l'impatience de gouverner et au risque de remettre en question l'unité si chèrement acquise, Louis XI n'hésite pas à soulever les vassaux contre son père. Il instaure une nouvelle noblesse.

À deux reprises, Charles VII de France envoie des troupes menacer son fils Louis XI.

La seconde fois, le 30 août 1456, Louis XI s'enfuit en Franche-Comté, puis à Louvain, en territoire bourguignon.

Louis se met sous la protection du duc de Bourgogne, Philippe III le Bon à Genappe, en Brabant.

En octobre 1456, Philippe III le Bon lui rend hommage.



Félizé Regnard dépouillée de la châtellenie de Beaumont en Trièves

Charles VII de France prend en main le Dauphiné

Félizé Regnard est dépouillée de la châtellenie de Beaumont en Trièves en 1456.



Mort de Ladislas Hunyadi

Mort de Ladislas Ier de Habsbourg

Anne de Habsbourg Duchesse de Luxembourg.

Le 16 mars 1457, les grands du royaume de Hongrie se soulèvent contre László ou Ladislas Hunyadi et le font décapiter.

Le parti de la famille Hunyadi se soulève.

En 1457, Martin Berruyer va au devant de l'ambassade envoyée par Ladislas Ier de Habsbourg à Charles VII de France pour demander la main de Madeleine de France, sa fille.

Mais Ladislas Ier de Habsbourg meurt à Prague le 23 novembre 1457.

Cette mort prématurée donne lieu à des rumeurs d'empoisonnement dont les hussites seraient à l'origine.

Ce n'est qu'au XXe siècle qu'on découvre scientifiquement qu'il est décédé de leucémie.

Frédéric III de Habsbourg lui succède dans ses domaines d'Autriche

Anne de Habsbourg, sa sœur, devient Duchesse de Luxembourg.

Guillaume III de Saxe, son époux, devient Duc de Luxembourg.



Droits de de succession de Jean de Dunois sur Parthenay, la Gâtine et de Secondigny

En 1458, Jean de Dunois reçoit de Charles VII de France les droits de succession de Parthenay, de la Gâtine et Secondigny.



Demande d'aide de Pietro II Fregoso à Charles VII de France

En janvier 1458, après des troubles avec des soldats turcs et aragonais, et avec la faction gibeline à Gênes, Pietro II Fregoso demande de l'aide à Charles VII de France.

Cette aide se transforme en une soumission de Gênes à la France.

Cette soumission durera jusqu'en 1461.



Déposition de Pietro Ier Campofregoso

En 1458, après la tourmente avec les Turques et les aragonais, et la faction gibeline à Gênes, Pietro Ier Campofregoso demande de l'aide à Charles VII de France.

Pietro Ier Campofregoso est déposé comme Doge en 1458.

L'aide française se transforme en soumission de Gênes à la France, qui durera jusqu'en 1461.


Lit de justice de Charles VII de France à Vendôme- enluminure par le peintre Tourangeau Jean Fouquet - Boccace de Munich - Bibliothèque d'État de Bavière, Cod. Gall. 369, fo 2vo

Condamnation à mort et grâce de Jean II d'Alençon

Un lit de Justice se tient dans le château de Vendôme entre le 26 août et le 8 octobre 1458.

Jean II d'Alençon est arrêté.

Jean II de Bourbon-Vendôme accueille Charles VII de France, venu à Vendôme pour le procès en de Jean II d'Alençon.

Le 29 août 1458, Yves de Scépeaux est à ce lit de justice.

Jean II d'Alençon est jugé pour trahison en faveur des Anglais.

Jean II d'Alençon est condamné à mort par la Cour des pairs.

Il est gracié et interné à Loches.

La miniature représente à la fois la majesté royale et l'organisation minutieuse de sa justice.

Elle représente 150 personnages tous individualisés par leur attitude ou leur visage et disposés autour d'un losange.

En son sommet se trouve Charles VII de France, habillé en bleu et assis sous un dais de fleurs de lys, avec à ses pieds le chancelier et le connétable.

Les prélats, grands seigneurs, membres du parlement sont alignés tout autour de ce losange, écoutant tous la plaidoirie d'un avocat.

Les membres de la famille royale sont sur la rangée au fond à gauche, avec au plus proche du roi :

L'ensemble de la scène est dominée par de vastes tentures représentant les symboles royaux :

Au premier plan, le peintre représente une foule tenue à distance par des huissiers et des gardes écossais vêtus d'un pourpoint aux couleurs du roi.

Parmi cette foule se trouvent détaillés des personnages d'origines diverses :

Un jeune homme est représenté tout à droite tourné vers le spectateur : il a été interprété comme un autoportrait de Jean Fouquet même si celui-ci est âgé d'au moins 40 ans à l'époque de cette scène.

L'ensemble de la miniature est entourée d'une frise peinte des 3 couleurs royales (rouge, blanc, vert) recouvertes de roses et de l'iris, fleurs emblématiques du roi.

On retrouve dans cette peinture ce qui fait la force de l'art de Fouquet : une composition rigoureuse, autour du losange, mais avec des personnages fortement individualisés.



Gaston IV de Foix-Béarn Pair de France

Gaston IV de Foix-Béarn est un conseiller intime du roi Charles VII de France qui le fait pair de France en août 1458.



Miles d'Illiers Évêque de Chartres

Miles d'Illiers est le fils de Pierre d'Illiers (mort en 1424), Seigneur d'Illiers, et de Marguerite de Machecoul ou de Taillecoul (morte en 1421),.

Miles d'Illiers est docteur en droit à Paris, Conseiller au parlement de Paris et Maître des requêtes de l'hôtel du roi.

Miles d'Illiers est doyen de l'église de Chartres, Curé de Saint-Nicolas de Faye et d'Illiers et Ambassadeur de France auprès du pape.

Miles d'Illiers est élu Évêque de Chartres en 1459, sur recommandation de Charles VII de France.

Il publie des statuts pour son église.



Concile de Mantoue

Francesco Gonzague Cardinal

De mai 1459 à janvier 1460, le pape Pie II organise un Concile dans la ville de Mantoue, dans le but d'organiser une croisade contre les Turcs et reprendre Constantinople.

Pie II échoue mais Mantoue en sort grandie grâce à l'hospitalité des Mantouans vis à vis des participants.

En 1459, Guillaume Cousinot II représente Charles VII de France au congrès de Mantoue en Italie et remplit la mission d'ambassadeur à Rome.

Francesco Gonzague, frère de Louis III de Gonzague, reçoit la pourpre cardinalice.



Charles VII de France Duc de Luxembourg

Ne pouvant faire valoir leurs droits sur le Luxembourg, Anne de Habsbourg et Guillaume III de Saxe les cèdent à Charles VII de France, descendant de Bonne de Luxembourg.



Charles VII de France malade

En 1460, Charles VII de France tombe malade.



Mort de Gaston IV de Lévis-Léran

Gaston IV de Lévis-Léran est Chambellan du roi Charles VII de France.

Gaston IV de Lévis-Léran meurt avant juin 1461.



Bernard VIII d'Armagnac Lieutenant général de Languedoc et de Roussillon

Charles VII de France fait Bernard VIII d'Armagnac Lieutenant général de Languedoc et de Roussillon en 1461.


Louis XI Louis XI

Mort de Charles VII de France Roi de France

Joachim Rouhault de Gamaches Maréchal de France

Louis XI de France Roi de France

Pierre II de Brézé prisonnier à Loches

Jean de Montauban Amiral

Charles VII de France meurt à Mehun-sur-Yèvre le 22 juillet 1461.

Joachim Rouhault de Gamaches, Seigneur de Bois-menard, est fait Maréchal de France le 3 août 1461 par Louis XI de France.

Louis XI de France apprend la mort de son père au château de Genappe, propriété du duc de Bourgogne.

Il cache mal sa joie de devenir Roi.

Les obsèques royales de Charles VII de France sont célébrées le 8 août 1461 à Saint-Denis.

Louis XI n'y assiste pas.

Louis XI revient en France.

Olivier Le Daim l'accompagne.

Le 15 août 1461, Jean II Jouvenel des Ursins sacre Louis XI de France Roi de France en la cathédrale de Reims.

Eberhard V de Wurtemberg se rend au sacre de Louis XI et reçoit à cette occasion les insignes de la Chevalerie parmi les 117 seigneurs adoubés.

Geoffroy de Chabannes se rend au sacre de Louis XI.

Eberhard VI de Wurtemberg assiste au couronnement de Louis XI à Reims.

Louis XI de France entre solennellement dans Paris le 30 août 1461.

Joachim Rouhault tient le rang de grand écuyer lors de cette l'entrée.

Philippe III le Bon est remarqué avec son escorte comptant pour la moitié du cortège, et comprenant une troupe en armes.

Le nouveau roi ne demeure pas longtemps à Paris. Dès le 25 septembre 1461, Louis XI de France s'installe à Tours, ville gagnée à sa cause.

A son arrivée au pouvoir, la France est un ensemble de fiefs qui doivent hommage au Roi.

Louis XI veut abattre les fiefs de Bretagne et de Bourgogne qui représentent des dangers pour l'unité française.

François II de Bretagne :

François II de Bretagne rend l'hommage simple - et non lige, au roi de France et Louis XI n'y voit étonnamment rien à redire.

Voulant restaurer le pouvoir royal, Louis prend rapidement ses distances avec le duc de Bourgogne.

Favori de Charles VII de France, Jean II de Bourbon doit subir la haine de Louis XI après l'avènement de ce dernier. Louis XI lui retire le gouvernement de la Guyenne.

Louis XI congédie les conseillers de son père comme Thomas Basin, et s'entoure de ses fidèles comme son conseiller Philippe de Commynes

Jean V de Bueil perd son titre d'amiral au profit de Jean de Montauban, et est forcé de se retirer de la Cour royale.

Pierre II de Brézé prépare une expédition en faveur de Marguerite d'Anjou épouse de Henri VI Plantagenêt quand l'avènement de Louis XI le fait tomber en disgrâce

Pierre II de Brézé est emprisonné pendant un moment à Loches.

Louis XI règle ses comptes avec ceux qui l'ont combattu et fait emprisonner Pierre II de Brézé à Loches.

Louis XI commence à tenir rigueur à Gaston IV de Foix-Béarn de sa fidélité à Charles VII de France mais renonce à son animosité, espérant utiliser Gaston pour retirer des avantages de la guerre civile ravageant le royaume d'Aragon.

Imbert de Batarnay devient Conseiller de Louis XI.

Louis XI, fait emprisonner Guillaume Cousinot II avant de se raviser et d'en faire son chambellan.

Geoffroy de Saint-Belin devient Écuyer d'écurie de Louis XI en 1461.



Mariage d'Antoine de Bueil avec Jeanne de France

Antoine de Bueil Comte de Sancerre épouse le 25 ou le 30 décembre 1461 Jeanne de France, fille de Charles VII de France et d'Agnès Sorel. Leurs enfants sont :

Elle lui apporte une dot de 40 000 écus d'or.



Naissance de Jacques de Bueil

Jacques de Bueil naît vers 1462, fils de d'Antoine de Bueil, Comte de Sancerre, Chancelier du Roi, et de Jeanne de France, fille légitimée du roi Charles VII de France et d'Agnès Sorel.



Mariage de Gaston V de Foix avec Madeleine de France

Gaston V de Foix Vicomte de Castelbon, Prince de Viane

Gaston V de Foix épouse le 7 mars 1462 Madeleine de France, fille de Charles VII de France. Leurs enfants sont :

Gaston V de Foix devient Vicomte de Castelbon, Prince de Viane en 1462.



Pierre II de Brézé Libéré

Mariage de Jacques de Brézé avec Charlotte de Valois

Pierre II de Brézé est libéré au début de 1462 en raison de ses capacités d'homme de guerre.

Louis XI a toutefois mis une condition à cette libération : que Pierre II de Brézé consente au mariage Jacques de Brézé, son fils, avec Charlotte de Valois.

Pierre II de Brézé accepte. Jacques de Brézé épouse le 1er ou le 21 mars 1462 Charlotte de Valois, fille de Charles VII de France et d'Agnès Sorel. Leur enfant est :

Pierre II de Brézé prépare promptement une expédition dans le cadre de la Guerre des Deux-Roses dans le Northumberland en faveur de Marguerite d'Anjou, épouse d'Henri VI d'Angleterre,



Mort de Marie d'Anjou

Marie d'Anjou, veuve de Charles VII de France, meurt à Châtellier en 1463.



Mariage d'Austremoine Bohier avec Anne Duprat

Austremoine Bohier ou Boyer, Secrétaire de Charles VII de France, s'installe à Tours.

Austremoine Bohier épouse Anne ou Béraude Duprat. Leurs enfants sont :



Mort de Louis d'Amboise

Louis d'Amboise meurt au château de Thouars le 28 février 1469.

Il est inhumé dans l'église St Laon.

Avec lui s'éteint, la branche aînée de la maison d'Amboise.

Immensément riche, Louis d'Amboise provoque la jalousie et les convoitises des rois de France Charles VII de France et Louis XI.

Il est prince de Talmont, Mauléon et Marans, comte de Guines et de Bénon, vicomte de Thouars, seigneur d'Amboise, de Bléré, de Montrichard, Rochecorbon, Berrie, Leugny, Château-Gontier, Civray, de l'Île de Ré et autres lieux.

Louis XI fait immédiatement prendre les terres de Thouars, Berrie, Mauléon, Talmond, Olonne, Ré et Marans.


Cénotaphe de Louis XI reconstruit au XIXe siècle Charles VIII Charles VIII Façade est de Plessis-lès-Tours

Mort de Louis XI

Charles VIII de France Roi de France

Charles VIII de France Comte de Provence et de Forcalquier

Anne de France Régente du Royaume de France

Sa vie durant, Louis XI est un perpétuel malade :

Louis XI subit une troisième attaque cérébrale le 28 août 1483.

Louis XI déclare Anne de France, sœur aînée de Charles VIII de France, de femme la moins folle de France.

Louis XI souhaite sur son lit de mort qu'elle prenne la régence, avec son époux, Pierre II de Bourbon pendant la minorité de Charles VIII de France, son frère.

Il fait remettre les sceaux au dauphin Charles VIII de France.

Jacques Coitier assiste Louis XI jusqu'au dernier moment.

Louis XI meurt au Château de Plessis-Lès-Tours dans la commune de La Riche en Indre-et-Loire le 30 août 1483 d'une congestion cérébrale.

La mise en bière semble avoir eu lieu à Lyon.

La tradition dans la monarchie française voulait que les restes mortels des souverains reposent dans l'abbaye de Saint Denis.

Le 7 septembre 1483, il est inhumé selon son vœu en la basilique Notre-Dame de Cléry et non à Saint-Denis avec ses ancêtres.

Il recommande qu'on le représente sur son tombeau dans sa force, avec son chien, son cor de chasse, en habit de chasseur.

À la Révolution française, la municipalité de Cléry évitera la vente et la destruction de la basilique. Cependant beaucoup d'éléments sont vendus ou détruits comme la statue de Louis XI. Le tombeau de Louis XI est profané par un révolutionnaire de Beaugency.

Étienne Chevalier, Seigneur de Vignau, est son exécuteur testamentaire.

Louis XI a dû être un homme complexe assez proche de celui qu'a dépeint Philippe de Commynes: à la fois bon et haineux, dissimulé mais fin psychologue, méfiant mais lucide, sachant sacrifier l'accessoire à l'essentiel.

Louis XI a le sens de l'État, de la raison d'État. Il croit que la fin justifie les moyens.

C'est le premier roi à avoir ouvertement pris la défense du petit peuple contre les grands féodaux et même contre l'Inquisition.

Les paysans vaudois du Valpute, en Dauphiné, le remerciant par le nom de Vallouise donné à leur vallée.

Louis XI, de mauvaise foi et sans scrupules, est manipulateur :

Autoritaire et parfois cruel, il fait enfermer ses ennemis dans des cages de fer, ses "fillettes".

Louis XI n'est pas physiquement particulièrement avantagé. Il est pauvrement vêtu et très avare, a l'opposé de Charles VII de France qui vécut fastueusement.

C'est un homme qui aime se déplacer dans le royaume, peu enclin à une vie de Cour.

Bien que ne reniant pas la noblesse, Louis XI se plait dans la compagnie de personnes plutôt humbles comme :

avec qui il hante les tavernes et les filles,


Louis XI et l'Église

Louis XI est d'une nature pieuse, multipliant les actes de dévotion superstitieuse et les pèlerinages avec l'âge grandissant. Il est couvert de médailles.

Il montre de la souplesse dans son comportement vis-à-vis de l'Église. Il rompt avec la politique agressivement gallicane de son père et conclut un concordat qui remplace la Pragmatique Sanction, abolie en 1461, mais dont plusieurs articles furent conservés ou rétablis.


Louis XI et l'économie

Sur décombres de la guerre de Cent Ans et de la Grande Peste, sans que le Roi, ses conseillers, ses officiers n'interviennent, s'amorce la remontée démographique, économique, artistique de la France.

Face à une noblesse et à une Église désemparées, la bourgeoisie se développe.

Surtout absorbé par la diplomatie et la guerre, Louis XI perçoit toutefois l'importance de la prospérité économique pour la puissance des États. Il s'intéresse à l'intendance.

Louis XI incite, sans succès, les nobles à répudier le préjugé de dérogeance et à pratiquer industrie et surtout commerce.

Il montre beaucoup de souplesse dans la levée des impôts, l'attitude à l'égard des villes.

Il sait aussi accepter que la "décentralisation géographique" vienne limiter la "centralisation institutionnelle"

Il veut mettre une monnaie assainie au service de l'économie française en créant en 1475, une monnaie forte : l'écu au soleil.

Il favorise l'introduction de nouvelles activités économiques en France comme la soie à Lyon et Tours. Il bâtit la première manufacture de soierie.

Il favorise le développement des foires (Lyon contre Genève).

Il cherche aussi à renforcer l'infrastructure de l'unité du royaume :

Il améliore l'organisation militaire. Il améliore les routes.

La draperie se répand dans les petites villes et les campagnes et une ordonnance royale la réglemente, en 1469, pour tout le royaume.

Il développe l'imprimerie, à Paris en 1470, à Lyon en 1473.


Louis XI et l'Agriculture

Vers 1475 s'achève "la première restauration rurale", celle qui a affecté "les anciens terroirs riches".

La spécialisation agricole fait des progrès :


Louis XI et l'Art

De nouveaux traits culturels en grande partie italiens, apparaissent parmi les survivances médiévales. Si le gothique flamboyant demeure le style dominant, la Renaissance s'instaure lentement : miniatures et peintures de Fouquet, sculptures de Michel Colombe.

En 1483, Charles VIII de France devient Roi et Comte de Provence.

Il est âgé de 13 ans et demi, la majorité royale étant fixée alors à 14 ans.

Cet enfant, plutôt disgracieux physiquement, connaît une puberté difficile et surtout un retard dans son développement intellectuel.

Cette décision déplait à Louis II d'Orléans, le futur Louis XII, cousin le plus proche du Roi, qui revendique la couronne.

Imbert de Batarnay devient Conseiller Charles VIII de France.

Charles VIII de France confirme Jean III d'Amboise dans ses attributions de Gouverneur des deux Bourgognes.

Guillaume Cousinot II devient, malgré son grand âge, le conseiller de Charles VIII de France.



Mariage de Louis du Bellay avec Marguerite Maillé de La Tour-Landry

Louis du Bellay est le fils de Jean II du Bellay dit l'Aîné (vers 1400-1480) et de Jeanne de Logé (née vers 1420), Dame du Bois-Thibault.

Jean II du Bellay est Chambellan de Charles VII de France puis de René Ier d'Anjou.

Louis du Bellay épouse Marguerite Maillé de La Tour-Landry, fille de Raoullet de Maillé de La Tour-Landry et d'Henriette d'Avaugour. Leurs enfants sont :

Marguerite Maillé de La Tour-Landry apporte la terre de Glatigny à son époux.



Mort de Guillaume Gouffier de Boissy Seigneur de Boissy et de Bonnivet ou Vendeuvre-du-Poitoury de Boissy, Baron de Roannez et de Maulévrier

Guillaume Gouffier de Boissy est Sénéchal de Saintonge, Gouverneur de Touraine, Premier chambellan de Charles VII de France et Grand Maître de France

Guillaume Gouffier de Boissy meurt à Amboise le 23 mai 1495.

Il est inhumé dans l'église des cordeliers d'Amboise.


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