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Événements contenant la ou les locutions cherchées



147 événements affichés, le premier en 1336 - le dernier en 1435



Mariage de Jean II de Châtillon avec Isabelle de Montmorency

Jean II de Châtillon est veuf Éléonore de Roye.

Jean II de Châtillon épouse le 13 octobre 1336 Isabelle de Montmorency, Dame de Germaines, fille de Jean Ier de Montmorency et Jeanne de Calletot. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean V d'Harcourt avec Blanche de Ponthieu

Jean V d'Harcourt épouse en 1340 Blanche de Ponthieu, Dame d'Épernon et de Montgommery, fille de Jean II d'Aumale ou Jean II de Ponthieu et de Catherine d'Artois, Comtesse de Vandosine et Castres. Leurs enfants sont :



Mariage de Guillaume Ier de Craon avec Marguerite de Dampierre-Flandres

Guillaume Ier de Craon épouse le 4 mai 1341 Marguerite de Dampierre-Flandres, Vicomtesse de Châteaudun, fille de Jean de Flandre et de Béatrice de Châtillon-sur-Marne. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre Ier d'Orgemont avec Marguerite de Voisines

Pierre Ier d'Orgemont épouse Marguerite de Voisines. Parmi leurs 10 enfants citons leurs fils :



Mariage de Charles V le Sage avec Jeanne de Bourbon

Charles V le Sage épouse à Tain-L'Hermitage dans la Drôme le 8 avril 1350 Jeanne de Bourbon (1337-1378). Leurs enfants sont :



Mariage de Charles Ier de Montmorency avec Perronelle de l'Isle-Adam

Charles Ier de Montmorency est veuf de Jeanne de Roucy.

Charles Ier de Montmorency épouse vers 1362 Perrennelle ou Perronelle de Villiers de l'Isle-Adam (morte en 1415), Dame de Villiers-le-Sec, de Vitry-en-Brie, de la Tour, de Chaumont et de Belle-Église, fille d'Adam II de l'Isle-Adam et d'Alix de Méry. Leurs enfants sont :

Perronelle de l'Isle-Adam est la nièce de Pierre de l'Isle Adam, Grand maître de France.



Mariage d'Étienne III de Bavière avec Thadée Visconti

Étienne III de Bavière épouse le 13 octobre 1364 Thadée Visconti, fille de Barnabé Visconti, et de Béatrice Reine delle Scala. Leurs enfants sont :



Croisade contre les Lituaniens

Jean Ier de Lorraine participe aux côtés des Chevaliers Teutoniques à une Croisade contre les Lituaniens en 1365.

Dans les années qui suivirent, Jean Ier de Lorraine aide Charles V le Sage, puis Charles VI de France à reconquérir les provinces perdues par le traité de Brétigny.



Naissance de Charles VI de France

Charles VI de France Dauphin de Viennois

Charles VI de France dit le Fol ou le Bien-aimé naît à Paris le 3 décembre 1368, fils de Charles V le Sage et Jeanne de Bourbon.

Charles VI de France est dauphin de Viennois.

Charles Ier de Montmorency est parrain de Charles VI de France.


Charles V le Sage recevant l'hommage de Louis II de Bourbon, son beau-frère pour le comté de Clermont

Louis II de Bourbon Comte de Clermont

Louis II de Bourbon devient Comte de Clermont-en-Beauvaisis en 1371.

Aux côtés de Charles V le Sage, on aperçoit ses fils :

À l'extrême-droite de la miniature, l'un au dessus de l'autre, les trois frères de Charles V le Sage, chacun reconnaissable également à ses armes sur sa tunique :

Derrière les deux jeunes fils du roi, la main sur le dossier du trône, Philippe de Valois, oncle du roi.

Jean V de Mauquenchy est troisième en bas à droite



Jean Ier de Berry Lieutenant Général du Languedoc

Charles VI de France nomme Jean Ier de Berry Lieutenant Général du Languedoc en 1373.Cela relance le différent Foix-Armagnac de plus belle !



Cessions de L'hôtel du Petit-Musc

L'hôtel du Petit-Musc est acheté par Charles VI de France en 1378.

L'hôtel du Petit-Musc est donné à Louis Ier d'Orléans, son frère.



Fin de la domination des empereurs germaniques sur la Provence

La domination des empereurs germaniques, bien que théorique cesse lorsque Charles Ier de Luxembourg accord à Charles VI de France, le titre et les pouvoirs de l'empereur romain sur le Royaume d'Arles et de Provence en 1378.



Poème élogieux concernant le Château de Beauté-sur-Marne

Eustache Deschamps (1346-1406 environ) est un écuyer de Charles V le Sage et de Charles VI de France, personnage important dans la hiérarchie du royaume. Il nous laissé vers 1380 un poème élogieux concernant le Château de Beauté-sur-Marne.


Charles VI le Bien-aimé et le Fou Charles VI de France

Mort de Charles V Le Sage Roi de France

Charles VI de France Roi de France

Louis Ier d'Anjou, Jean Ier de Berry, Louis de Bourbon et Philippe II le Hardi Régents

Charles V le Sage meurt à Beauté-sur-Marne le 16 septembre 1380.

Il est inhumé le 26 septembre 1380 dans la basilique de Saint-Denis.

La France a retrouvé la paix grâce à Charles V le Sage et à son connétable, le breton Bertrand du Guesclin. Elle a été débarrassée :

C'est le début d'une longue embellie dont témoignent les enluminures des Très riches Heures du duc de Berry. Le conflit entre les monarchies anglaise et française pourrait s'arrêter là.

Charles VI de France n'a pas tout à fait 12 ans quand il succède à son père.

Charles VI de France réside à Melun où les fêtes et les parties de chasses se succédèrent.

Pendant la minorité de Charles VI de France, ses puissants oncles :

assurent la régence.

Ils profitent de leur situation pour dilapider les ressources du royaume et instaurer de nouveaux impôts pour leur profit personnel.

Charles VI de France n'est qu'un simple figurant durant son enfance.

Louis Ier d'Anjou est président du conseil de régence de Charles VI de France.

Jehan Pastoret est toujours Avocat royal et Président du Parlement de Paris.



Don de Mortaigne sur l'Escaut à Enguerran VII de Coucy

Charles VI de France donne le château, la ville de Mortaigne sur l'Escaut à Enguerrand VII de Coucy le 27 septembre 1380.



Olivier V de Clisson Connétable de France

Enguerrand VII de Coucy se voit proposer l'épée de connétable de Bertrand du Guesclin.

Enguerrand VII de Coucy la refuse.

Olivier V de Clisson, Seigneur de Clisson, Comte de Porhoët, est fait Connétable de France le 23 ou le 28 novembre 1380 par Charles VI de France, peu après son sacre.

Les oncles du roi, Louis Ier d'Anjou, Jean Ier de Berry et Philippe II le Hardi y sont opposés du fait de l'appartenance d'Olivier V de Clisson au premier cercle des conseillers de Charles VI, les Marmousets.



Sacre de Charles VI de France à Reims

Suppression des fouages

Charles VI de France est sacré à Reims selon l'antique coutume le 4 ou le 23 novembre 1380.

Robert Ier de Bar et Enguerrand VII de Coucy assistent à ce sacre.

Les habitants de la ville saluent le sacre par les cris de "Vive le Roi de France ! Montjoie Saint Denis!"

Les fouages sont un impôt extraordinaire perçu sur chaque feu ou foyer.

C'est qu'ils viennent d'apprendre, à leur grande satisfaction, qu'est confirmée la suppression des fouages décidée sous le règne précédent.



Jean Ier de Berry Lieutenant Général du Languedoc

Développement de la révolte des tuchins

Louis Ier d'Anjou, Régent de France, révoque Gaston III Phébus et nomme à sa place Jean Ier de Berry comme Lieutenant Général du Languedoc le 19 novembre 1380.

Jean Ier de Berry est un avaricieux, violent et pressure le bas peuple.

Le Tuchinat est une véritable révolte sociale.

Des bandes armées s'organisent sur la touche, c'est à dire la lande, auxquelles on donne le nom de Tuchins ou Coquins. Les artisans se plaignent de l'injuste répartition des charges, des impôts nouveaux, en particulier par la gabelle. Ils s'indignent en outre d'être abandonnés sans défense aux routiers anglais. Aussi, se joignent-ils aux Tuchins qui sont soutenus par la population y compris les bourgeois.

L'insurrection commence dans la sénéchaussée de Beaucaire, passant par Blauzac et ses environs, elle se répand rapidement dans celles de Béziers et de Carcassonne, dans le Toulousain, le Rouergue, jusqu'en Auvergne, en Limousin et en Poitou.

Ils s'attaquent aux châteaux, qu'ils détruisent en grand nombre, aux nobles, aux clercs, aux riches qu'ils massacrent, exaspérés par les impôts.

Les échauffourées se multiplient et la population ne tarde pas à tailler en pièces tout ce qui ressemble à un officier royal.

Les insurgés ont parfois à leur tête des nobles :

Bien vite, ils reçoivent le renfort de routiers, des mercenaires des compagnies démembrées qui vivent de rapines et de pillage. C'est désormais contre des soldats aguerris que le Jean Ier de Berry va devoir mener une véritable guerre.

Les villes font connaître leurs plaintes à Charles VI de France et lui suggèrent de remplacer Jean Ier de Berry Gaston III Phébus.

Ce dernier, tout en assurant le jeune souverain de son indéfectible fidélité, affirme qu'il n'a aucunement l'intention de se soumettre aux humeurs de Jean Ier de Berry.

Pour les conseillers de Charles VI de France, confier le Languedoc au comte de Foix c'est courir le risque de provoquer la sécession de la province. Aussi on préfère confirmer Jean Ier de Berry dans ses fonctions.

Jean Ier de Berry se montre fort maladroit en considérant les Languedociens comme de véritables ennemis que seule une sévère répression peut mater.

Les excès des Tuchins sont dépassés par les violences des lieutenants de Jean Ier de Berry dont les plus cruels sont :

Grinaud qui commande les troupes de Jean Ier de Berry s'avance jusqu'à Serviers et ne peut s'emparer du château se heurtant à sa position élevée et à ses remparts. Furieux, ayant surpris 3 paysans dans les champs voisins, il les fait tuer de sang-froid sous ses yeux.



Second Traité de Guérande

Bertrand II de Goyon signe le traité de Guérande.

Il met fin à la guerre de succession de Bretagne

Il est conclu entre Charles VI de France et Jean IV de Bretagne le 15 janvier 1381.

Il est ratifié le 4 avril 1381 par Guillaume du Val noble à Inzinzac.

Jean IV de Bretagne recouvre ses biens, contre :

La neutralité de la Bretagne est imposée.

Les députés qui le négocièrent sont :

Thomas de Woodstock rentre en Angleterre.

Jean II de Rieux est l'un des signataires du traité.

Jean Le Vayere ratifie le traité de Guérande.



Hommage de Jean IV le Conquérant à Charles VI de France

Le 27 septembre 1381, Jean IV le Conquérant rend hommage pour la Bretagne au roi de France, Charles VI de France.



Majorité officielle de Charles VI de France

Charles VI de France est officiellement majeur en 1382.



Bataille de Roosebecque

Pierre Ier de Villiers est appelé à lever l'oriflamme avant la Guerre de Flandres par Charles VI de France en 1382.

Louis II de Mâle est finalement obligé de faire appel à l'ost royal commandée par Jean de Vienne pour mater la révolte des Gantois.

Olivier V de Clisson participe à cette bataille.

Guy II de Blois-Châtillon commande l'arrière garde.

Jean V de Mauquenchy commande l'avant-garde de l'armée royale.

La bataille de Roosebecque ou Roosebeke près de Courtrai se révèle être une victoire éclatante pour l'armée française.

Charles VI de France écrase les révoltés le 27 novembre 1382.

Comme l'indique Jean Froissart, le ciel se dégage subitement alors que Pierre Ier de Villiers lève l'oriflamme, les Flamands, soudainement éblouis, sont massacrés.

Le prestige de la victoire revint à Philippe II le Hardi, qui commence dès lors à asseoir son autorité sur le comté.



Mouvement de Louis Ier d'Anjou vers Naples

Mort de Jeanne Ire d'Anjou Reine de Jérusalem et de Sicile, Duchesse de Pouille et Princesse de Capoue, Comtesse de Provence et de Forcalquier

Louis Ier d'Anjou Roi de Naples

Louis Ier d'Anjou Roi titulaire de Jérusalem

Louis Ier d'Anjou se décide enfin à agir et se lance dans les préparatifs d'une action conjointe avec Clément VII en Italie mettre la main sur son double héritage de Naples et de Provence.

Louis Ier d'Anjou abandonne la présidence du conseil de régence du Roi Charles VI de France.

Il part d'Avignon pour Naples à la tête d'une puissante armée le 30 mai 1382. Il passe par Turin et Milan.

Amédée VII de Savoie envoie une troupe pour aider Louis Ier d'Anjou.

Amédée VI de Savoie et Pierre III de Genève accompagne Louis Ier d'Anjou.

Charles III de Durazzo pense qu'il ne pourra résister à Louis Ier d'Anjou. Il fait transférer la reine au Château de Muro Lucano où il la fait assassiner le 22 mai ou le 27 juillet 1382. Il venge ainsi les meurtres d'André de Hongrie et de Louis d'Anjou-Durazzo. Elle est étouffée sous des oreillers afin de faire croire à une mort naturelle. Ainsi se termine la première maison d'Anjou.

Louis Ier d'Anjou hérite des titres Roi de Naples et de Roi titulaire de Jérusalem.

Début septembre 1382, Louis Ier d'Anjou se trouve à Amatrice, proche de Rome.

Charles III de Durazzo garnit ses places, évite le combat et laisse l'armée ennemie s'épuiser par les fatigues et le climat.

Guy II de Chauvigny accompagne Louis II d'Anjou lorsqu'il va prendre possession de son royaume de Sicile légué par la Jeanne Ire d'Anjou entre 1382 et 1383,


Plan de la bataille de Roosebeke - Les Flamands sont en rouge et les Français en bleu

Bataille de Rosebecque

La bataille de Rosebecque ou de Roosebeke, également appelée bataille du Mont-d'Or, se déroule près du village de Roosebeke, actuellement Oostrozebeke en Flandre-Occidentale, le 27 novembre 1382.

Elle oppose :

Philibert Damas combat lors de cette bataille.

En novembre 1382, l'ost français est rassemblé à Arras.

Olivier V de Clisson se voit adjoindre les maréchaux de France Louis de Sancerre et Jean V de Mauquenchy, accompagnés de troupes de Bretons et de Normands.

À fin novembre 1382, l'ost arrive sur les lieux de la rencontre.

On estime que l'armée française compte environ 16 000 hommes.

À Gand, Philippe van Artevelde décrète la mobilisation générale et rassemble une troupe de miliciens flamands dont l'effectif est estimé à 40 000 hommes.

La nuit précédant la bataille, chacune des 2 armées campe non loin de Roosebeke.

Les combattants flamands sont disposés en rangs serrés sur le mont d'Or haut de 50 mètres.

Philippe van Artevelde positionne son armée sur un mode purement défensif.

Olivier V de Clisson s'occupe personnellement du dispositif de combat de l'armée royale française.

Au centre, la piétaille (gens à pied) et des chevaliers sans leur destrier.

Sur les flancs, des troupes légères et des chevaliers à cheval.

Charles VI de France est entouré de la fine fleur de la chevalerie française dont son écuyer Colard de Tanques.

La bataille (corps d'armée) du souverain français est placée devant lui.

Les chevaux ont été éloignés afin d'éviter les désertions.

Une épaisse brume d'automne recouvre le champ de bataille et le camp de chacune des deux armées.

Malgré cette brume, les espions effectuent leur mission d'observation des mouvements ennemis.

Les troupes flamandes progressent dans cette épaisse brume, se donnant le bras pour ne pas s'égarer et ne font qu'un seul corps.

Mais la brume se dissipe brusquement, selon Jean Froissart, au moment où Pierre de Villiers, porte-étendard, lève l'oriflamme du roi.

L'armée française reste immobile.

Les Flamands continuent d'avancer face au soleil.

L'ordre d'attaque est donné, les canons flamands crachent leurs boulets, 60 archers anglais et des arbalétriers commencent à tirer.

Puis vient le tour du combat au corps à corps, l'infanterie française se jette dans la bataille.

Le cliquetis des épées résonne dans l'épouvantable vacarme produit par les bombardes, les ribaudequins et les cris des combattants.

Charles VI de France est maintenu éloigné de la bataille.

La puissante artillerie flamande fait reculer l'avant-garde commandée par Louis de Sancerre et la bataille du souverain français.

Le centre de l'armée française est submergé par les troupes flamandes.

À ce moment, les combattants placés aux flancs de l'armée française fondent sur les Flamands et les encerclent.

Les Français exercent une forte pression sur les combattants ennemis.

Cernés de toutes parts, les Flamands tombent et se piétinent.

La victoire appartient à l'armée française.

Les Flamands subissant une lourde défaite.

Pourchassés par les Français, fatigués, éreintés et manquant de lucidité après cette dure bataille, les Flamands qui ne peuvent s'échapper de la mêlée s'égarent dans les roseaux et les marécages où beaucoup périssent noyés.

Près de 26 000 cadavres jonchent le champ de bataille.

Philippe van Artevelde est trouvé mort dans un fossé alors

qu'il n'avoit plaies nulles du monde dont il fut mort, si on l'eust pris en vie ; mais il fust esteint en la presse…

Philippe van Artevelde est pendu à un gibet ou à un arbre.

Les Français récupèrent les éperons perdus lors de la bataille des Éperons d'or et les exposeront dans la basilique Saint-Denis.

Guy II de Blois-Châtillon dirige l'arrière-garde de l'armée royale lors de cette bataille.

Guillaume II de Naillac et Jean VI d'Harcourt se trouve à cette bataille.



Mariage de Pierre II de Villiers avec Jeanne de Châtillon

Pierre II de Villiers épouse le 21 mai 1383 Jeanne de Châtillon, fille de Charles de Châtillon et de Jeanne de Coucy. Leurs enfants sont :

Pierre II de Villiers devient chambellan de Charles VI de France.



Campagne dans la Flandre

Chevauchée de Bourbourg

Le Grand Schisme d'Occident relance sur le plan religieux la Guerre de Cent Ans dans la Flandre.

Charles VI de France fait appel à tous ses barons pour combattre Flamands et Anglais partisans d'Urbain VI.

Guillaume III Roger de Beaufort rejoint l'armée royale à Orléans, le 6 août 1383.

Guy II de Chauvigny participe à l'expédition en Flandres de Charles VI de France en 1383.

Au début septembre 1383, le clan des Roger de Beaufort reprend Bourbourg. Participent à cette chevauchée :

Hugues de la Roche est démobilisé le 22 septembre1383, jour du cassement général. Ce fut sa dernière campagne.



Destruction du château d'Arpaillagues

Offensive contre les tuchins

En 1383, les Tuchins viennent dans les environs d'Uzès. Ils brûlent :

Ils massacrent toux ceux qui n'ont pas les "mains calleuses" comme eux.

L'offensive royale débute avec l'arrivée de renforts venus de Flandre. Les Tuchins sont traqués jusque dans leurs repaires et perdent progressivement des hommes et du terrain.

En juillet 1383, l'affaire semble entendue. Les dernières bandes rendent les armes ou se dispersent. Resta à solder la révolte.

Charles VI de France convoque les représentants du Languedoc à Lyon.

Deux mois de palabres sont nécessaires pour parvenir à un accord. Mais, le 1er septembre 1383, les aides sont rétablies et les privilèges municipaux sont supprimés, le Languedoc est soumis à une amende exorbitante de 800 000 francs.

Quant aux Tuchins, Charles VI de France décide prudemment d'arrêter les procédures contre eux, ce qui n'empêche pas Jean Ier de Berry de faire du zèle et d'exécuter systématiquement tous ceux qui traînent encore dans la lande.

L'ordre règne enfin en Languedoc, mais au prix d'un divorce durable entre la province et le roi de France.



Pierre Ier d'Orgemont Chancelier du Dauphiné

En 1384 Pierre Ier d'Orgemont est nommé chancelier du Dauphiné par Charles VI de France.



Naissance de Jean Ier d'Alençon

Jean Ier d'Alençon Comte d'Alençon et Comte de Perche.

Jean Ier d'Alençon ou Jean Ier de Valois, dit le Sage, naît en 1385, fils de Pierre II d'Alençon et de Marie Chamaillard.

Jean Ier d'Alençon succède jeune à son père et vit dans une période de confusion, au milieu des factions qui divisent l'entourage de Charles VI de France.



Bureau de la Rivière Seigneur de Gournay-sur-Marne

Pour services rendus, Charles VI de France fait don à Bureau de la Rivière de la Seigneurie de Gournay-sur-Marne en 1385.

L'usufruit en reste à Blanche de France.

L'épouse de Bureau de la Rivière est favorite d'Isabeau de Bavière.

Il a mission de contrôler la Marne et l'accès à Vincennes.


Mariage de Charles VI avec Isabeau de Bavière Isabeau de Bavière avec Christine de Pisan

Mariage de Charles VI de France avec Isabeau de Bavière

Charles VI de France épouse à la cathédrale d'Amiens le 17 juillet 1385 Isabeau de Bavière, fille d'Étienne III de Bavière et de Thadée Visconti. Leurs enfants sont :



Actions de Philippe II le Hardi

Philippe II le Hardi veille dans la conduite des affaires du Grand Schisme d'Occident, aux intérêts économiques des villes drapantes.

Philippe II le Hardi bénéficie à ce sujet des conseils d'hommes d'affaires parmi lesquels les Rapondi tiennent le premier rang.

Très actif à la cour de France, Philippe II le Hardi veille au gouvernement de Charles VI de France.

Philippe II le Hardi prend une part d'autant plus importante au gouvernement des oncles de Charles VI de France :



Séjours de Charles VI de France et Isabeau de Bavière au château de Retz

Charles VI de France et Isabeau de Bavière se servent du château de Retz de temps en temps.



Mort de Pierre Ier de Villiers Seigneur de Macy ou Massy, L'Isle-Adam, de Valmondois, de Domont

Pierre Ier de Villiers reçoit Charles VI de France en son château de L'Isle-Adam en 1386.

Pierre Ier de Villiers meurt le 1er juillet 1386.

Le domaine de L'Isle-Adam échoit à Pierre II de Villiers, son fils.



Échange de la seigneurie de Gallargues contre la seigneurie de Marcoussis

En 1386, Ferri de Cassinel, Évêque d'Auxerre, échange sa seigneurie de Gallargues en Languedoc contre la seigneurie de Marcoussis possédée par Charles VI de France.



Naissance et mort de Charles de France

Charles de France naît le 25 septembre 1386, fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Charles de France meurt le 28 décembre 1386.



Olivier V de Clisson prisonnier

Le 25 juin 1387, comme le rapporte Froissard, Jean IV le Conquérant invite Olivier V de Clisson à visiter son château.

Il le fait traîtreusement prisonnier dans la maîtresse tour.

Jean IV le Conquérant charge Jehan de Bazvalan d'exécuter Olivier V de Clisson qu'il juge coupable de trahison au profit du camp français.

Le lendemain matin, Jean IV le Conquérant, alarmé par les conséquences de cet assassinat, fait appeler Bazvalan pour prendre conseil.

Celui-ci, prévoyant, n'a pas obéi à l'ordre de son maître.

Il lui évite ainsi de nouvelles difficultés avec Charles VI de France.



Mort de Guillaume Ier de Craon

Guillaume II de Craon Vicomte de Châteaudun

Guillaume Ier de Craon meurt à Châteaudun le 28 juin 1387 à Châteaudun en Eure-et-Loir.

Guillaume II de Craon devient Vicomte de Châteaudun Seigneur de Montbazon, de Colombiers, de Marcillac, de Moncontour, de Marnes, de Sainte-Maure et des quatre quints de Jarnac en 1387.

Guillaume II de Craon, admis à la cour, devient chambellan de Charles VI de France.



Naissance d'Isabelle de France

Isabelle de France naît à Hôtel du Louvre le 9 novembre 1387, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.



Charles VI de France à Fontainebleau

Charles VI de France séjourne à Fontainebleau à partir de 1388.


Louis Ier d'Orléans dévoilant une maîtresse - Eugène Delacroix

Charles VI de France seul au pouvoir

Retour des Marmousets

Louis Ier d'Orléans proche de Charles VI de France

En 1388, majeur, Charles VI de France décide de gouverner par lui-même et prend en main les affaires du royaume.

Il chasse ses oncles prévaricateurs :

Louis II de Bourbon est le seul de ses oncles à ne pas tomber en disgrâce.

Charles VI de France rappelle les sages conseillers de son père, que les princes surnomment avec mépris les Marmousets :

Ils font le serment de rester unis, solidaires l'un envers l'autre.

Louis II de Bourbon apparaît à leurs yeux comme le Prince idéal, serviteur de l'État, en opposition aux seigneurs ambitieux et tapageurs comme Philippe II le Hardi et Jean Ier de Berry.

Charles VI de France, Le jeune Roi est alors appelé par ses sujets Charles VI le Bien-Aimé.

Intime de Charles VI de France, son frère, Louis Ier d'Orléans devient, la folie du roi se confirmant, le rival du duc de Bourgogne : Philippe II le Hardi

Louis Ier d'Orléans montre son goût pour la fête et les plaisirs en faisant édifier à Paris de coûteux hôtels.

C'est un séducteur dont ses ennemis diront qu'il "hennissait comme un étalon après presque toutes les belles femmes".



Jean II de Montagu l'Aîné Surintendant des finances

Jean II de Montagu l'Aîné devient surintendant des finances de Charles VI de France en 1388.

De 1388 à 1392, Jean II de Montagu est le principal conseiller de Charles VI de France, alors en lutte avec les ducs de Bourgogne de Berry et d'Anjou.



Expédition de Charles VI de France contre Guillaume VII de Juliers

En 1388, Pierre II d'Alençon accompagne Charles VI de France dans une expédition contre Guillaume VII de Juliers, Duc de Gueldre et de Juliers.



Naissance de Jeanne de France

Jeanne de France naît le 14 juin 1388, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.



Prise de Broons par Olivier V de Clisson

Olivier V de Clisson reprend à Jean IV le Conquérant la place de Broons en application d'une sentence du roi Charles VI de France du 20 juillet 1388.



Allience du Vicomte de Narbonne avec Jean III d'Armagnac

Guillaume Ier de Narbonne Vicomte de Narbonne

Guillaume Ier de Narbonne est le fils d'Aimery VI de Narbonne et de Béatrice d'Arborée,

Le 30 avril 1388, Aimery VI de Narbonne et Guillaume Ier de Narbonne s'allient avec Jean III d'Armagnac, envers et contre tous, à l'exception de Charles VI de France et des princes de France.

L'alliance, ratifiée par Aimery VI de Narbonne et Guillaume Ier de Narbonne au château de Fabrezan, le 8 mai 1388, prévoit que le Vicomte de Narbonne devient vassal du Comte d'Armagnac, moyennant 400 livres de rente à assigner en Rouergue.

Guillaume Ier de Narbonne succède à son père et devient Vicomte de Narbonne en 1388.



Couronnement de Louis II d'Anjou

À Avignon, le 1 ou le 3 novembre 1389, le pape Clément VII, assisté d'Hugues de Saint-Martial, sacre Roi de Naples et Comte de Provence Louis II d'Anjou, dans une nef moult grosse nota Froissart dans sa Chronique.

Charles VI de France est présent.

Louis II d'Anjou fait plusieurs tentatives, assez vaines, pour s'imposer à son royaume de Naples.



Mort de Jean Béthisac

Charles VI de France, dès qu'il peut gouverner, retire à Jean Ier de Berry son gouvernement et fait périr sur le bûcher Jean Béthisac, le principal agent de sa tyrannie en 1389.



Procès en canonisation de Pierre de Luxembourg

Charles VI de France et le chapitre de Notre-Dame de Paris demandent un procès en canonisation pour Pierre de Luxembourg qui s'ouvre à Avignon en 1390.



Charles VI de France héritier du Comté de Foix

Mathieu de Foix-Castelbon est l'héritier de Gaston III Phébus, mais ce dernier le déteste et lègue ses biens à Charles VI de France par un traité conclu le 5 janvier 1390.



Suite de la construction d'une Sainte-Chapelle à Vincennes

Charles VI de France fait reprendre les travaux de construction d'une Sainte-Chapelle à Vincennes par Raymond du Temple en 1390.



Séjour de Charles VI de France à Avignon

Les 27 et 28 janvier 1390, lors du séjour de Charles VI de France à Avignon, Clément VII insiste pour que l'armée royale neutralise Raymond VIII de Turenne.

Les Marmousets ne l'entendent pas de cette oreille et conseillent au pape de traiter.

Dans ce cas seulement, Charles VI de France serait prêt à entrer dans Rome pour installer Clément VII sur le trône de Saint-Pierre.

Dans le même temps, le royaume de Naples reviendrait à Louis II d'Anjou, Cousin du roi, avec Raymond VIII de Turenne comme Capitaine Général, le comté de Provence devenant l'apanage de Louis II de Bourbon qui nommerait Guillaume III Roger de Beaufort sénéchal.

En 1390, dans le cadre de la guerre privée opposant les Roger de Beaufort à la papauté d'Avignon et à la seconde maison d'Anjou, Clément VII accepte de déléguer Hugues de Saint-Martial auprès de Raymond VIII de Turenne qui séjourne à Meyrargues chez sa mère Aliénor de Comminges.

Si sa mission réussit, l'intransigeance pontificale relance le conflit.



Naissance de Jeanne de France

Jeanne de Valois naît le 24 janvier 1391, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.



Louis VII de Bavière en France

Lors d'un voyage en Italie, le pape romain Boniface IX charge Louis VII de Bavière et Étienne III de Bavière, son père, de s'engager en faveur de la papauté romaine en France et dans le Saint-Empire Romain Germanique.

Fin 1391, Louis VII de Bavière se rend donc pour la première fois en France.

Il est chaleureusement accueilli.

Son beau-frère, Charles VI de France et des courtisans de la cour de France lui offrent en son honneur des vêtements dans le style allemand de l'époque et lui laissent élever les frais de séjour à 5000 francs.

Louis VII de Bavière passera entre 1391 et 1415 quelques années en France.



Jean II Le Meingre Maréchal de France

Jean II Le Meingre est fait Maréchal de France en 1391 par Charles VI de France.



Mort de Gaston III Phébus

Mathieu de Foix-Castelbon Comte de Foix, Coprince d'Andorre, Vicomte de Béarn et de Marsan

Gaston III Phébus meurt à L'Hôpital-d'Orion (prés de Sauveterre-de-Béarn) le 1er août 1391, au cours d'une chasse à l'ours, frappé d'apoplexie, âgé de 60 ans.

Très fin diplomate, chef de guerre redoutable et stratège avisé, Gaston III Phébus sait profiter de la guerre pour s'enrichir.

On lui reproche un caractère violent.

Les places fortes de Gaston III Phébus : Mauvezin, Montaner… sont flanquées de tours carrées alors que la mode de l'époque incitait à construire des tours rondes.

Gaston III Phébus, considéré comme un des plus grands chasseurs de son temps, écrit le "Livre de chasse", un des meilleurs traités médiévaux consacrés aux techniques de chasse, gibiers, et chiens de chasse (alans, dogues ...).

L'ouvrage, dicté à un copiste de 1387 à 1389, est écrit en français alors que la langue maternelle du comte de Foix était la langue d'Oc.

Le livre restera le grand classique des ouvrages consacrés à la chasse pendant des siècles et Georges-Louis Leclerc l'utilisera encore à la fin du XVIIIe siècle.

Gaston III Phébus est un grand amateur de musique et composera des œuvres musicales.

On lui attribue la paternité du chant pyrénéen Se canto.

Sa devise " Toquey si gauses " (Touches-y si tu oses) est encore la devise de la ville d'Orthez.

Charles VI de France envoie 4 commissaires pour prendre possessions du comté, mais Mathieu de Foix-Castelbon, de la branche cadette des Foix-Béarn, revendique la succession.

Il s'empare du trésor et lève une armée.

Les troupes royales sont occupées en Bretagne, et Jean Ier de Berry, qui doit de l'argent au comte de Foix, conseille au roi de négocier la paix.

Charles VI de France reconnaît la possession du comté de Foix et du Béarn à Mathieu de Foix-Castelbon, par lettres patentes du 20 décembre 1391.

Mathieu de Foix-Castelbon devient Comte de Foix, Coprince d'Andorre, Vicomte de Béarn et de Marsan.



Travaux du transept Sud de la cathédrale du Mans

Le bras sud du transept de la cathédrale du Mans est achevé aux alentours de 1392.

C'est à cette date que Charles VI de France arrive au Mans.

Une salle d'archives naît au dessus du portail de la nef.



Traité entre Charles VI de France et la Bretagne

Jeanne de France est promise à Jean VI de Bretagne comme le stipule le traité de paix signé en 1392.



Naissance de Charles de France

Charles de France naît le 6 février 1392, fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Il est duc de Guyenne.


Charles VI saisi de folie Charles VI saisi de folie non loin du Mans - enluminure du XVe siècle - Chroniques de Jean Froissart Philippe II le Hardi plus âgé

Tentative d'assassinat d'Olivier V de Clisson

Charles VI de France saisi de folie

Retour de Philippe II le Hardi au pouvoir

Dans la nuit du 13 au 14 juin 1392, Pierre de Craon fait attaquer Olivier V de Clisson par plusieurs hommes armés, au sortir de l'hôtel Saint-Pol à deux pas de chez lui.

Laissé pour mort, Olivier V de Clisson guérit de ses blessures.

Pierre de Craon se dit son ennemi personnel mais il est probable que Jean IV le Conquérant soit l'ordonnateur de cet attentat.

Jean IV le Conquérant ayant refusé de livrer Pierre de Craon au Roi, le 5 août 1392, Charles VI de France, âgé de 24 ans, prend la tête d'une armée pour une expédition contre le duc de Bretagne Jean IV, allié aux Anglais.

Lorsque le Roi traverse la forêt du Mans à la tête de ses troupes, un illuminé surgit soudain et saisit la bride de son cheval et lui crie :

Arrête, noble Roi, tu es trahi !".

La lance d'un soldat heurte alors un bouclier.

Au bruit, le Roi qui s'était assoupi sous l'effet de la chaleur, tire son épée et frappe ses compagnons.

Six chevaliers sont tués avant qu'on ait pu le maîtriser !

Désormais les crises de folie ne vont plus quitter le jeune souverain mais seul son entourage immédiat est dans la confidence et ses retours intermittents à la raison empêchent la constitution d'une régence en bonne et due forme.

Isabeau de Bavière affectionne les grandes réceptions.

À partir du début de la folie de Charles VI de France, sa vie devient plus difficile, le Roi se montrant violent envers elle.

Malgré sa position au conseil de régence, Louis II de Bourbon ne peut empêcher l'anarchie qui s'installe à cause de la folie de Charles VI de France et des luttes entre Philippe II le Hardi et Louis Ier d'Orléans.

Robert Ier de Bar, dont les états sont frontaliers de la France et de la Bourgogne, soutient Louis Ier d'Orléans.

La maladie du Roi ramène au pouvoir Philippe II le Hardi qui entre alors en rivalité avec Louis Ier d'Orléans, le frère du Roi, dont les dépenses s'opposent aux convoitises de Philippe II le Hardi obligé de compter sur les ressources fiscales de la royauté pour faire face aux nécessités de son train de vie et du gouvernement de sa principauté.

Contre la prodigalité du duc d'Orléans, Philippe II le Hardi fait figure de prince réformateur et acquiert ainsi une réelle popularité à Paris.



Promesse de Jean de Montagu

Jean II de Montagu, seigneur de Marcoussi, fait la promesse de fonder un couvent si Charles VI de France recouvre la santé.



Destitution d'Olivier V de Clisson comme Connétable de France

Les oncles du roi profitent de cet affaiblissement de Charles VI de France pour évincer les Marmousets.

Les oncles de Charles VI de France obtiennent la destitution d'Olivier V de Clisson comme Connétable de France le 25 septembre 1392 et son bannissement du royaume de France.

Il se réfugie en Bretagne en son château de Josselin.



Première croisade contre les Turcs Ottomans

Participation de Jean de Vienne à la croisade menée contre les Turcs

Sigismond Ier de Luxembourg mène une première croisade contre les Turcs Ottomans en 1392.

Le roi Charles VI de France n'a pas les préoccupations maritimes de son père Charles V le Sage.

C'est pourquoi, l'œuvre de Jean de Vienne se délite.

Sans doute déçu, il part pour la croisade menée contre les Turcs par Sigismond.



Philippe d'Artois Connétable de France

Philippe d'Artois est, Comte d'Eu, fait Connétable de France en 1392 par Charles VI de France.



Contre-attaque de Raymond VIII de Turenne

Ambassade du Conseil de Ville d'Arles

Intervention royale

Retour d'Odon de Villars au service d'Amédée VIII de Savoie

Après son entrevue angevine, en janvier 1393, Paul Triboulet revient informer Raymond VIII de Turenne des réactions de la Régente de Provence.

Marie de Blois-Châtillon s'est dite moult courroucée et avait blâmé Pontevès, Oraison et Villars.

Sa rancœur et son exaspération s'étendaient aussi à Clément VII qu'elle accusait d'avoir fomenté cette guerre.

Pourtant la comtesse différait ses décisions à son retour en Provence prévu vers Pâques.

Du coup Raymond VIII de Turenne repasse à l'attaque tout en demandant à ses hommes de ne jamais s'en prendre au domaine comtal.

La violence de la réaction de Raymond VIII de Turenne inquiète.

Le 14 janvier 1393, aux Baux, Raymond VIII de Turenne reçoit une ambassade arlésienne l'informant que leur Conseil de Ville est prêt :

De leurs côtés, les ducs de Berry et de Bourgogne s'engagent avant le terme de la Toussaint 1393 à convaincre Odon de Villars de céder définitivement ses droits sur les Baux, Montpaon, Castillon, Éguilles, Puyricard et Mollégès à Raymond VIII de Turenne pour la somme de 20 000 florins.

C'est dans ce cadre que le 25 juin 1393, Charles VI de France et son Conseil dépêchent deux ambassadeurs auprès de Raymond VIII de Turenne et de Clément VII.

Ils sont chargés de confirmer à Raymond VIII de Turenne les termes et les procédures préalables à l'accord avec Odon de Villars.

Odon de Villars doit être convoqué en France devant le Conseil du roi tandis que Raymond VIII de Turenne est invité à dépêcher un plénipotentiaire muni des pièces de son procès.

Odon de Villars juge qu'il est temps pour lui de quitter Avignon et le Comtat.

Il repasse au service d'Amédée VIII de Savoie.


Bal des ardents - Chroniques de Froissart - British Library - Harley 4380 - f 1

Bal des Ardents

Mort d'Yvain de Lescar

Yvain de Lescar, fils préféré de Gaston III Phébus, est un des organisateurs des fêtes données à l'hôtel Saint-Pol ou Saint-Paul, résidence habituelle de Charles VI de France.

Une fête, dite Bal des Sauvages ou Bal des Ardents, est donnée le 28 janvier 1393.

Les princes et Charles VI de France lui-même se déguisent avec un masque et un costume de toile cirée recouvert d'une épaisse couche de poix sur laquelle est collée de l'étoupe de lin.

Louis Ier d'Orléans, frère cadet du Roi, n'a pas été averti.

Il entre dans la salle tandis que la fête bat son plein et s'irrite de cette mascarade qui peut aggraver la folie du Roi.

Il cherche Philippe II le Hardi pour lui demander de l'interrompre.

Comme Louis Ier d'Orléans tente de reconnaître un Sauvage, un valet s'approche avec une torche.

Celle-ci met le feu à l'étoupe et à la poix.

Plusieurs jeunes gens sont brûlés dans d'atroces douleurs.

Yvain de Lescar participe à ce bal costumé et fait partie des 6 nobles brûlés.

Charles VI de France lui-même, qui se tient à l'écart, échappe à la mort mais il voit tout et en reste commotionné.

Les Parisiens, plus ou moins informés du drame, manifestent autour de l'hôtel.

Autant ils aiment Charles VI de France, autant ils détestent ses oncles et appréhendent leur retour au pouvoir.

Charles VI de France tente de les rassurer en se montrant à la cathédrale Notre-Dame pour une messe d'actions de grâces.

Mais sa folie est désormais de notoriété publique de même que la mainmise des grands seigneurs sur le pouvoir.

Les crises de démence du souverain sont toutefois passagères et entrecoupées de plusieurs semaines ou plusieurs mois durant lesquels Charles VI de France recouvre tout son discernement et gouverne avec sagesse.

Personne ne songe donc à placer Charles VI de France sous tutelle.

Cette situation malsaine va perdurer jusqu'à la mort du souverain.

Le Conseil de Régence gouverne le pays, présidé par Isabeau de Bavière.

Y participe :

Ces princes du sang profitaient de la maladie du Roi pour mettre le pays en coupe réglée.

Yvain de Lescar meurt le 30 janvier 1393 des suites de ses blessures à grande peine et martyr.



Nouvelle trêve de Leulinghem

Les conférences reprennent à Leulinghem entre avril et juin 1393.

Charles VI de France étant de nouveau victime de ses crises de démence, ses oncles représentent Charles VI de France lors des négociations avec les Anglais.

Richard II d'Angleterre désire instaurer la paix entre les deux royaumes.

Au cours de cette négociation est prévue la remise de Cherbourg à la France et le mariage d'Isabelle de France avec Richard II.

Une trêve est décidée entre les deux partis.

Le 28 avril 1393, la trêve de Leulinghem entre la France et l'Angleterre est prorogée jusqu'au 29 septembre 1394



Naissance de Marie de France

Marie de France naît le 22 août 1393, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Sa mère veut la consacrer à Dieu.

A 4 ans, elle fait son entrée au couvent de Poissy.


Jean II le Meingre et Antoinette de Turenne en prière

Mariage de Jean II le Meingre avec Antoinette de Turenne

Au début 1393, le pape Clément VII, Marie de Blois-Châtillon, et Guillaume III Roger de Beaufort pensent à marier Antoinette de Turenne.

Ils choisissent Charles de Tarente, frère de Louis II d'Anjou, fils de Marie de Blois-Châtillon.

Mais Raymond VIII de Turenne refuse, n'étant pas homme à s'agenouiller devant son gendre.

L'idée est abandonnée.

Charles VI de France et son Conseil proposent Jean II Le Meingre.

Raymond VIII de Turenne est d'accord.

En présence de Raymond VIII de Turenne, Jean II le Meingre, maréchal Boucicaut, épouse en la chapelle du château des Baux-en-Provence le 23 décembre 1393 Antoinette de Turenne. Leur enfant est :

Jean II Le Meingre reçoit en dot :

Jean II Le Meingre affirme être prêt à soutenir la querelle de son beau-père qui l'oppose à Odon de Villars et Alix des Baux, nièce du vicomte, et même à lui céder son château de Boulbon à la date du 1er avril 1394.

Ce qu'il ne fera jamais.

Ce mariage de raison est une réussite.

Boucicaut aime Antoinette.

Sans doute la vie fort dévote que mènent le couple y est pour beaucoup.

Antoinette de Turenne vit au château d'Alès.



Naissance de Michèle de France

Michelle ou Michèle de France naît le 12 janvier 1395, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.



Guillaume II de Naillac Chambellan de Charles VI de France

Guillaume II de Naillac devient chambellan de Charles VI de France en 1395.


Église des Célestins d'Avignon

Construction de l'église des Célestins d'Avignon

En 1395, près de la tombe de Pierre de Luxembourg, Charles VI de France fait poser la première pierre de l'église des Célestins chargés du pèlerinage sur le Corps Saint.



Jean II de Montagu Principal conseiller de Charles VI de France

De 1395 à 1409, Jean II de Montagu redevient le principal conseiller de Charles VI de France.



Hommage de Pons Ier de Castelnau-Caylus à Charles VI de France

Pons Ier de Castelnau-Caylus rend hommage au roi Charles VI de France en 1396.



Trêve entre France et Angleterre

Fiançailles de Richard II d'Angleterre avec Isabelle de France

Charles VI de France charge Valéran III de Luxembourg de négocier la paix à Londres en 1396.

Une trêve est conclue en 1396 entre Richard II d'Angleterre et Charles VI de France.

Richard II d'Angleterre et Isabelle de France se fiancent le 9 mars 1396.

Thomas de Woodstock, oncle du roi, et d'autres barons désapprouvent la trêve de 20 ans imposée par la nouvelle entente franco-anglaise



Mariage de Jean V le Sage avec Jeanne de France

Jean V le Sage épouse le 19 septembre 1396 Jeanne de France, fille de Charles VI de France. Leurs enfants sont :



Valéran III de Luxembourg Gouverneur de Gênes

Charles VI de France nomme Valéran III de Luxembourg 1er gouverneur de Gênes le 30 décembre 1396.



Érection ddAnizy-le-Château en Comté

Charles VI de France érigé Anizy-le-Château en Comté en 1397 en faveur de Jean de Roucy, évêque de Laon.



Naissance de Louis de France

Louis de France naît le 22 janvier 1397, fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.



Jean II de Montagu l'Aîné Chambellan de Charles VI de France

Jean II de Montagu l'Aîné devient chambellan de Charles VI de France vers 1397


Jean II de Rieux

Jean II de Rieux Maréchal de France

Jean II de Rieux, Seigneur de Rochefort, est fait Maréchal de France par lettres patentes du 19 décembre 1397 de Charles VI de France jusqu'à 1411.



Mort de Mathieu de Foix-Castelbon

Isabelle de Foix-Castelbon Comtesse de Foix, Coprincesse d'Andorre, Vicomtesse de Béarn et de Marsan

Archambaud de Grailly Comte de Foix, Coprince d'Andorre, Vicomte de Béarn et de Marsan

Mathieu de Foix-Castelbon meurt en août 1398.

Isabelle de Foix-Castelbon devient Comtesse de Foix, Coprincesse d'Andorre, Vicomtesse de Béarn et de Marsan.

Archambaud de Grailly devient Comte de Foix, Coprince d'Andorre, Vicomte de Béarn et de Marsan.

Isabelle de Foix-Castelbon et Archambaud de Grailly sont acceptés comme Comte par les habitants de Foix, de Morlas et de Pamiers.

Le sénéchal ne souhaite pas que le comté de Foix et le Béarn passent sous le contrôle d'un seigneur partisan des Anglais.

Isabelle de Foix-Castelbon et Archambaud de Grailly en appellent à la justice de Charles VI de France qui envoie son connétable, Louis de Sancerre.

Le couple se réfugie dans le Béarn.

Odon de Mendousse obtient de Archambaud de Grailly, jusqu'ici affilié au roi d'Angleterre et au pape de Rome, qu'il adhère à Benoît XIII et maintienne la vicomté dans son giron.



Naissance de Jean de France

Jean de France naît le 31 août 1398, fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Il est Duc de Touraine, du Berry et Comte de Poitou.



Fin des comtes de Périgord

Le 19 juillet 1399, Charles VI de France dépossède de leurs terres Archambaud V de Périgord et Archambaud VI de Périgord, les derniers comtes de Périgord.



Mort de Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg

Henri Ier de Brunswick-Lunebourg et Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg Co-prince de Brunswick-Wolfenbüttel

Déposition de Venceslas Ier du Saint-Empire

En 1400, les villes d'Allemagne du sud et de Bohême se révoltent.

Venceslas Ier du Saint-Empire est accusé :

En mai 1400, Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg se rend à Francfort, à l'assemblée des princes du Saint-Empire romain germanique, réunie afin de déposer l'empereur Venceslas Ier du Saint-Empire.

Selon la légende, Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg aurait été élu empereur le 22 mai 1400 par certains princes, mais cette élection n'est documentée par aucune source et n'a peut-être été inventée qu'ultérieurement, pour justifier l'assassinat de Frédéric.

Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg rentre dans son domaine.

Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg meurt le 5 juin 1400 assassiné par Henri VIII de Waldeck près de Kleinenglis, dans le nord de la Hesse.

Il est inhumé dans la cathédrale de Brunswick.

Une croix de pierre a été érigée sur les lieux de sa mort.

Comme Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg ne laisse pas de fils, ce sont Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg et Henri Ier de Brunswick-Lunebourg, ses frères cadets, qui lui succèdent conjointement.

Henri Ier de Brunswick-Lunebourg et Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg devient co-prince de Brunswick-Wolfenbüttel.

Après l'assassinat de Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg, Henri Ier de Brunswick-Lunebourg ravage l'Eichsfeld, une possession de l'archevêque de Mayence, suspecté d'être complice du crime.

Venceslas Ier du Saint-Empire est déposé par les Princes Électeurs allemands en août 1400.



Naissance de Catherine de Valois

Catherine de Valois naît le 27 octobre 1401, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.



Retour en France d'Isabelle de France

Isabelle de France, veuve de Richard II d'Angleterre, est restituée à Charles VI de France, son père.

Elle revient en France le 1er juillet 1401.



Valéran III de Luxembourg Grand maître des Eaux et Forêts

Pendant la démence de Charles VI de France, Philippe II le Hardi, dont il est partisan dévoué, fait donner à Valéran III de Luxembourg la grande maîtrise des Eaux et Forêts en 1402,



Construction du monastère des Célestins de Marcoussis

En remerciement du recouvrement de la raison par Charles VI de France, Jean II de Montagu l'Aîné fait construire à Marcoussis un monastère de 1402 à 1408.

Il le confie à l'ordre des Célestins.



Charles Ier d'Albret Connétable de France

Charles Ier d'Albret, Seigneur d'Albret et Comte de Dreux, est fait Connétable de France en 1402 par Charles VI de France.

Il prend le parti des Armagnacs dans la guerre civile contre les Bourguignons.



Naissance de Charles VII de France

Charles VII de France, dit le Victorieux ou le Bien Servi, naît le 22 février 1403, fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Il est comte de Ponthieu.

Charles Ier d'Albret est un des parrains de Charles VII de France.



Don de Melun à Isabeau de Bavière

Par lettres patentes du 5 juin 1404, Charles VI de France donne la ville et la châtellenie de Melun avec leurs dépendances à Isabeau de Bavière, son épouse.

Isabeau de Bavière et Louis Ier d'Orléans, son beau-frère, y résident avec une cour nombreuse et brillante.

En 1404, le couvent des Carmes est fondé dans le quartier du Vieux Marché à Melun grâce au soutien d'Isabeau de Bavière

C'est le site de l'actuel tribunal administratif.


Château de Marcoussis – source http://www.montjoye.net/chateau_de_marcoussis

Reconstruction du chœur de l'église de Marcoussis

Édification du château de Marcoussis

Jean II de Montagu l'Aîné fait aussi reconstruire le chœur de l'église de Marcoussis et fait édifier les digues du Grand et du Petit étangs.

Jean II de Montagu l'Aîné demande à Charles VI de France l'autorisation d'édifier un château, probablement en 1398.

Selon E.

Saintes-James de Gaucourt, Jean II de Montagu l'Aîné aurait obtenu le 29 octobre 1403 des lettres patentes allant en ce sens.

De 1404 à 1408, Jean II de Montagu l'Aîné consacre une grande partie de sa fortune à édifier le château de Marcoussis, à l'emplacement de l'ancienne motte castrale.

Cette construction en 3 à 4 années seulement est exceptionnelle.

Le choix du site se justifie par les nombreuses propriétés possédées dans les environs par Gérard de Montagu, père de Jean II de Montagu.

Ce château comprenant tours, mâchicoulis, fossés...

est un outil de défense des biens du seigneur et un lieu de refuge pour les habitants de la seigneurie et des châtellenies voisines.

Il sert au seigneur de résidence d'apparat et de témoignage ostentatoire de sa puissance.

Son architecture est influencée par celle du Louvre.

Quatre corps de logis sont implantés autour d'une cour fermée, défendus par des tours d'angle et entourés d'un large fossé en eau vive.

Il ne reste que la base et la tour, dite des Oubliettes.



Traité de Paris

Nemours Duché-pairie

Charles III le Noble Duc de Nemours

Charles III le Noble et Charles VI de France règlent par le Traité de Paris en 1404 leurs différends.

Charles III le Noble renonce aux prétentions de son père sur plusieurs provinces de France : la Champagne et à la Brie.

Nemours est érigé en duché-pairie par le roi Charles VI de France en 1404.

Charles VI de France donne le duché-pairie de Nemours à Charles III le Noble en échange de la ville de Cherbourg.


Tombeau de Philippe II Le Hardi au palais des Ducs de Bourgogne de Dijon Jean sans Peur Blason de Jean sans Peur

Mort de Philippe II le Hardi

Jean sans Peur Duc de Bourgogne

Philippe de Bourgogne Comte de Nevers et de Charolais

Philippe II le Hardi meurt à l'Hôtel du Cerf à Halle en Belgique le 26 ou le 27 avril 1404.

Le corps de Philippe II le Hardi est éviscéré et embaumé, puis placé dans un cercueil de plomb.

Il est déposé dans le chœur de la Chartreuse de Champmol le 16 juin 1404.

Ses viscères sont expédiés à Notre-Dame de Hal.

Dès 1378, Philippe II le Hardi acquiert le domaine de Champmol pour y faire construire une chartreuse (1383-1388) destinée à accueillir sa dépouille après son décès.

Ce bâtiment est devenu depuis un hôpital de Dijon.

Son tombeau et son gisant sont réalisé par Jean de Marville (1381-1389), Claus Sluter (1389-1406) et Claus de Werve (1406-1410).

Jean Malouel, peintre officiel du duc, s'est chargé de la polychromie et des dorures.

En 1792, son corps est transféré à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon.

Son tombeau est remonté un peu plus tard et endommagé par les révolutionnaires en 1793.

Il est restauré dans la première moitié du XIXe siècle et se trouve aujourd'hui au musée des Beaux-arts de Dijon dans le Palais des Ducs de Bourgogne

Philippe II le Hardi renforce le pouvoir central de la maison de Bourgogne.

Tout en maintenant les institutions locales, il leur impose une autorité de tutelle.

Le cadre institutionnel ainsi mis en place limite les pouvoirs régionaux.

Le duché de Bourgogne est à l'apogée de son pouvoir politique au sein du conseil.

Mais Philippe II le Hardi lègue à son fils Jean sans Peur des caisses vides et une obligation de démagogie s'il veut garder un parti.

En 1404, Jean Ier de Bourgogne, dit Jean sans Peur succède à son père et devient Duc de Bourgogne.

Philippe de Bourgogne reçoit en apanage le comté de Nevers en 1404 (jusqu'en 1419), par renonciation de ses frères Jean sans Peur et Antoine de Bourgogne.

Jean sans Peur prend le contrôle du conseil mais est politiquement moins puissant que son père.

Louis Ier d'Orléans sait qu'il doit profiter de la disparition de Philippe II le Hardi pour reprendre les rênes du pouvoir.

Des rumeurs font état d'une liaison entre Isabeau de Bavière et Louis Ier d'Orléans.

En raison des intrigues à la cour de Charles VI de France et de l'inimitié d'Isabeau de Bavière, Valentine Visconti doit quitter Paris et partir en exil à Saint-Pol.

Par sa prodigalité, Louis Ier d'Orléans s'attire une croissante impopularité, soigneusement exploitée par Jean sans Peur.

Il est accusé d'avoir voulu séduire ou, pis, violer la duchesse de Bourgogne.

Jean Sans Peur est nommé lieutenant général en Picardie en 1404.



Lionnel d'Airainnes Garde des frontières du Boulonnais et de l'Artois

Lionnel d'Airainnes, Seigneur de Rambures est chargé de la garde des frontières du Boulonnais et de l'Artois en 1405 par Charles VI de France.



Défense du Boulonnais

En 1405, Charles VI de France charge Édouard III de Bar de défendre le Boulonnais menacé par les Anglais.



Hommage de Jean Ier de Foix à Charles VI de France

Le 24 avril 1406, Jean Ier de Foix prête hommage au roi Charles VI de France en tant qu'héritier du comté de Foix.



Louis Ier d'Orléans Duc de Valois

En 1406, Charles VI de France érige le comté de Valois en duché, y incluant entre autres le Château de Pierrefonds.

Louis Ier d' Orléans devient Duc de Valois en 1406.



Mariage de Charles Ier d'Orléans avec Isabelle de France

Isabelle de France est veuve de Richard II d'Angleterre.

Charles Ier d'Orléans épouse en 1406 Isabelle de France et de Valois, sa cousine germaine, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière. Leur enfant est :



Tentative de réconcilier des deux papes Benoît XIII et Grégoire XII

En 1407, Pierre Cauchon est missionné par Charles VI de France, en compagnie des plus hauts dignitaires ecclésiastiques, pour tenter de réconcilier les deux papes rivaux Benoît XIII et Grégoire XII.

Cette expédition est un échec, mais élève Pierre Cauchon au rang d'arbitre, de négociateur au plus haut niveau.



Naissance et mort de Philippe de France

Philippe de France naît et meurt le 10 novembre 1407, fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.


Odinette de Champdivers et Charles VI de France - gravure - Histoire de France par François GUIZOT - 1875

Odinette de Champdivers maîtresse Charles VI de France

Odinette de Champdivers devient la maîtresse du Roi en 1407. Aimée du peuple, elle est surnommée la "petite reine".



Naissance de Marguerite de Valois

Marguerite de Valois naît en 1408, fille de Charles VI de France et d'Odinette de Champdivers, seul enfant de Charles VI de France hors mariage.



Charles VI de France à Tours

De retour à la Cour en novembre 1408, alors que l'on craint que Jean sans Peur marche sur Paris pour s'emparer du pouvoir, Louis II de Bourbon organise l'enlèvement de Charles VI de France, le conduit hors de la capitale et le met en sécurité à Tours.



Mariage par procuration de Janus de Lusignan avec Charlotte de Bourbon

Janus de Lusignan épouse par procuration à Melun le 2 août 1409 Charlotte de Bourbon. Charlotte se rend alors à Chypre.

Le royaume de Chypre est depuis 30 ans sous le protectorat de la république de Gênes, qui s'est accaparé le monopole du commerce chypriote, privant le trône de ses moyens financiers.

Le royaume de France est suffisamment puissant pour menacer Gênes et lui faire abandonner le protectorat.

Par sa mère Jeanne de Bourbon, le roi Charles VI de France est un cousin issu de germain de Charlotte de Bourbon.

Sans doute Janus de Lusignan, Roi de Chypre, cherche-il un appui auprès du royaume de France.



Mort de Jean II de Montagu l'Aîné

Maître des Hôtels du roi, Grand maître de l'Hôtel et capitaine de Paris, Jean II de Montagu ne peut résister à de nombreuses jalousies compte tenu de sa fulgurante ascension sociale.

Le 7 octobre 1409, Jean II de Montagu l'Aîné, surintendant des Finances, est arrêté, sur l'ordre de Jean sans Peur.

Après un procès sommaire, Jean II de Montagu l'Aîné meurt le 17 octobre 1409 décapité aux Halles de Paris, et son corps est ensuite pendu au gibet de Montfaucon.

Tous ses biens sont confisqués par Charles VI de France.



Pèlerinage en Terre Sainte de Ferry Ier de Vaudémont

Ferry Ier de Vaudémont conseiller de Charles VI de France

Ferry Ier de Vaudémont effectue un pèlerinage en Terre Sainte d'avril à novembre 1409.

À son retour, Ferry Ier de Vaudémont devient conseiller de Charles VI de France.



Mariage de Philippe III le Bon avec Michèle de France

Charles VI de France et Jean sans peur ayant fait la paix, Philippe III le Bon épouse en mars 1409 Michèle de France, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière. Leur enfant est :



Occupation du château de Pierrefonds

Le château de Pierrefonds est destiné à la surveillance des échanges entre les Flandres et la Bourgogne, 2 domaines qui appartiennent à la famille des ducs de Bourgogne, rivaux des Orléans.

En 1411, les partisans de Jean sans Peur, dirigés par le Valéran III de Luxembourg, réussissent à occuper le château au nom de Charles VI de France.



Valéran III de Luxembourg Connétable de France

Après le 5 mars 1411, Jean sans Peur fait donner par Charles VI de France à Valéran III de Luxembourg le titre de Connétable de France.

Valéran III de Luxembourg établit à Paris la milice des Écorcheurs, et bat plusieurs fois les Armagnacs en Normandie.



Destruction de la forteresse de Cazillac

Enfin, le 22 septembre 1411, Charles VI de France envoie une lettre à son sénéchal du Limousin au sujet d'une plainte que lui a adressé son amé et feal cousin Raymond VIII de Turenne, Comte de Beaufort et d'Alest (Alès), Vicomte de Turenne et de Valernes concernant la forteresse de Cazillac qui se trouve au cœur de la vicomté de Turenne et sert de repaire aux ennemis du roi. Charles VI de France donne raison au vicomte et demande au sénéchal de la faire détruire.



Déclaration de guerre aux ducs de Berry, d'Orléans et de Bourbon

Excommunication des princes armagnacs

Destitution de Charles Ier d'Albret comme Connétable de France

Le 3 octobre 1411, Charles VI de France, tombé sous la coupe de Jean Sans Peur, déclare la guerre aux princes.

L'objectif du Bourguignon est d'encercler les domaines du vieux duc Jean Ier de Berry, qui, malgré ses 71 ans, a pris la tête du clan armagnac, puis de s'emparer de Bourges, sa capitale.

Jacques II de Bourbon-La Marche s'allie à Jean sans Peur dans cette guerre civile.

En novembre 1411, avant d'engager les opérations militaires, Jean Sans Peur fait excommunier les princes armagnacs.

Jean Sans Peur fait enlever et prend en otage les petits-enfants Jean Ier de Berry, Louis et Isabelle de Bourbon, âgés de 3 et 9 ans.

Jean Ier de Bourbon perd Clermont-en Beauvaisis pendant quelques temps.

L'hiver se passe en préparatifs.

Jean Sans Peur s'empare des forteresses d'Étampes et de Dourdan, où il installe de puissantes garnisons.

Charles Ier d'Albret démissionne de son office de Connétable de France en 1411 lors de l'accession au pouvoir à la cour des factions des Bourguignons.



Traité d'Eltham

Prise des châteaux de Fontenay, de Moulin-Porcher et de Dun-le-Roi

Siège de Bourges

Débarque de Thomas de Lancastre en Normandie

Les Armagnacs : Jean Ier de Berry, Charles Ier d'Orléans et Jean Ier de Bourbon signe un traité à Eltham avec le roi d'Angleterre, Henry IV de Lancastre le 8 mai 1412.

Henry IV de Lancastre consent à envoyer 1 000 hommes d'armes et 3 000 archers pour les aider.

En échange, il doit recevoir le duché d'Aquitaine reconstitué dans son ancienne extension.

Au printemps, Jean Sans Peur est prêt à passer à l'action.

Sitôt que son Conseil apprend la nouvelle du traité, Charles VI de France décide de lancer une chevauchée dans le Berry.

Le 8 mai 1412, l'armée royale rejoint les troupes bourguignonnes à Corbeil. À Melun, les alliés reçoivent le renfort des contingents de Charles II de Lorraine, puis prennent la route du sud, par Sens, Auxerre et La Charité sur Loire.

Le 29 mai 1412, ils entrent dans le Berry, où ils s'emparent des châteaux de Fontenay, de Moulin-Porcher et de Dun-le-Roi.

Le 11 juin 1412, ils sont devant Bourges.

Secondé par le duc de Bourbon et Charles Ier d'Albret, Jean Ier de Berry a soigneusement organisé la résistance :

Afin de disposer d'assez d'or et d'argent pour solder les mercenaires, Jean Ier de Berry a mis en gage une partie de son trésor et a fait fondre d'importantes quantités de métaux précieux.

Sitôt arrivé au pied des murailles de Bourges, Charles VI de France somme son oncle de lui rendre la ville. Jean Ier de Berry répond qu'il accepterait de la remettre à son roi ou au dauphin, à qui elle doit revenir à sa mort, mais certes pas au duc de Bourgogne.

L'armée royale réplique en mettant le siège. Mais, le blocus n'est pas total et, pour l'heure, la famine ne menace pas les assiégés.

En revanche, si les vivres continuent à parvenir régulièrement dans la cité, royaux et Bourguignons, eux, commencent à connaître de sérieuses difficultés.

Il est impossible de pourvoir à la subsistance de plusieurs milliers d'hommes en se ravitaillant sur le pays.

Les capitaines de Charles VI de France et de Jean Sans Peur doivent donc faire venir des convois de nourriture d'Île de France. Mais ceux-ci n'arrivent pas toujours à bon port, car ils sont attaqués et pillés lors de la traversée des régions aux mains des Armagnacs. Bientôt, l'eau et le fourrage pour les chevaux commencent à manquer.

De part et d'autre des remparts de Bourges, on attend. Les opérations se résument à des salves d'artillerie et à des escarmouches.

Mais avec les premières chaleurs de l'été entre en scène le plus redoutable des ennemis : le typhus. Une terrible épidémie se propage avec une rapidité foudroyante, aggravée par la pénurie d'eau, le manque d'hygiène, les problèmes sanitaires et la putréfaction des cadavres de ceux qui ont trouvé la mort dans les accrochages et que l'on a enterrés à la va-vite. Les morts se comptent bientôt par centaines, puis par milliers.

Horrifié par cette hécatombe, mais s'inquiétant aussi de l'intervention anglaise en Normandie, le dauphin Louis de Guyenne juge préférable de traiter avec les assiégés. Le jeune prince n'a que 15 ans, mais il est de ceux dont l'avis compte. Le bilan de ce triste siège se solde par 8 000 morts, presque tous victimes de l'épidémie de typhus.

En août 1412, Thomas de Lancastre débarque à Saint-Vaast-la-Hougue et rencontre Charles Ier d'Orléans à Blois afin d'entériner le traité d'Eltham. Il lui fait payer très cher son retour en Angleterre : quelques centaine de milliers de livres et la remise en otage, comme garantie de paiement, de Jean d'Orléans, son frère, Comte d'Angoulême.

Cela n'empêche pas Thomas de Lancastre de diriger son armée vers Bordeaux en dévastant tout sur son passage.



Sièges de Compiègne, Noyon, Soissons, Bapaume et Arras

Charles VI de France, alors qu'il assiège les ducs de Berry et de Bourbon à Bourges, envoie Louis d'Anjou contre Jean Ier d'Alençon, qui doit faire sa soumission au roi, et l'accompagne aux sièges de Compiègne, Noyon, Soissons, Bapaume et Arras.



Mort d'Archambaud de Grailly

Jean Ier de Foix Comte de Foix, Coprince d'Andorre, Vicomte de Béarn, de Marsan et de Castelbon

Jean Ier de Foix Lieutenant général du Languedoc et de la Guyenne

Archambaud de Grailly meurt 12 février 1412.

Isabelle de Foix-Castelbon conclut un arrangement avec Jean Ier de Foix, son fils, lui cédant tous ses états.

Jean Ier de Foix devient Comte de Foix, Coprince d'Andorre, Vicomte de Béarn, de Marsan et de Castelbon en 1412.

Jean Ier de Foix s'écarte de la guerre de succession d'Aragon.

En février 1412, Charles VI de France confie à Jean Ier de Foix la lieutenance générale du Languedoc et de la Guyenne.



Paix signée entre Armagnacs et Bourguignons

Sous la médiation du comte Amédée VIII de Savoie, petit-fils de Berry, une entrevue a lieu entre Jean Ier de Berry et Jean Sans Peur.

Un traité est conclu et, le 15 juillet 1412. Charles VI de France reçoit de son oncle les clefs de la ville de Bourges.

Le premier épisode de la guerre entre Armagnacs et Bourguignons prend fin.



Jean II de Rieux Maréchal de France

Jean II de Rieux est fait Maréchal de France en 1413 par Charles VI de France.



Paix de Pontoise

Lors de la guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons, une paix est signée à Pontoise entre le 28 juillet 1413 et le 8 août 1413.

En août 1413, Jean de Berry et Jean sans Peur, son neveu, assisté de monseigneur Jean de Thoisy, son conseiller, entrent dans Pontoise pour négocier la Paix entre Charles VI de France et les Cabochiens qui ont envahi Paris.

Cette paix ne peut en aucun cas être signée sans l'accord de Paris, en effet la capitale retient prisonniers :

otages des Cabochiens.

Les Cabochiens, après délibération dans chaque quartier de la capitale, accepte la paix proposée par Charles VI de France, à l'exception du quartier des Halles où l'on trouve une forte concentration de Cabochiens et l'Hôtel d'Artois, résidence des ducs de Bourgogne à Paris.

Cette paix permet la libération :

détenus au Louvre.



Ordonnance cabochienne

Réunion des états généraux

Révolte des Parisiens

Jean Ier de Berry Capitaine de Paris

Jean Ier de Berry Lieutenant du roi en Languedoc

Charles Ier d'Albret à nouveau Connétable de France

Les Bourguignons, alliés des clercs et des docteurs de l'université, réclament la réforme du royaume.

Une commission est formée, chargée d'enquêter sur les abus de l'administration. Pierre Cauchon en fait partie.

Les universitaires, soutenus par Jean sans peur, prépare une réforme administrative connue sous le nom d'ordonnance cabochienne et qui tend à brider le pouvoir monarchique.

Jean sans peur s'aliène ainsi les modérés.

Exerçant nominalement le pouvoir au nom de Charles VI de France, son père toujours malade, Louis de France doit face au soulèvement d'une partie des Parisiens menés les bouchers de Simon Caboche, agent du parti Bourguignon.

Afin de récupérer des fonds destinés à la guerre contre les Anglais, Charles VI de France est obligé de convoquer les états généraux en janvier 1413 et de signer l'ordonnance. En signe d'acceptation, il coiffe même le capuchon des cabochiens.

Lors de l'émeute du 27 avril 1413, la foule parisienne vient réclamer sous ses fenêtres les têtes des traîtres, en premier lieu celle de Pierre des Essarts.

Louis de France réplique qu'il n'a pas de traîtres chez lui, mais il doit finalement céder et une liste de 50 personnes à châtier est lue sous la pression des émeutiers par son chancelier Jean Ier Jouvenel des Ursins.

Furieux, Louis de France se plaint de cet affront au véritable instigateur de cette émeute, Jean sans Peur, son beau-père.

Mais ce dernier étant maître à ce moment de la capitale, Louis de France est réduit à l'impuissance.

Il est ainsi contraint de s'entourer de conseillers bourguignons et de laisser ceux-ci mener des massacres dans la capitale.

Mais les exactions des Bourguignons et des cabochiens entraînent bientôt les habitants à se soulever.

Les Armagnacs débarquent à Paris pour y remettre de l'ordre.

Les cabochiens et tous les sympathisants bourguignons sont exterminés.

Jean sans peur doit quitter brusquement Paris en août 1413.

Valéran III de Luxembourg doit quitter Paris avec le parti bourguignon.

Louis de France appuie la chute des Cabochiens et le retour au pouvoir du parti des Armagnacs.

Bernard VII d'Armagnac conduit en province et à Paris la répression.

Jean Ier de Berry traite avec les Anglais et est nommé Capitaine de Paris et Lieutenant du roi en Languedoc en 1413.

Charles Ier d'Albret est rétabli dans sa charge de Connétable de France en 1413 quand les Armagnacs reprennent le pouvoir.

Louis II d'Anjou rejoint la faction des Armagnacs contre les Bourguignons

Yolande d'Aragon arrange le futur mariage de sa fille Marie d'Anjou avec Charles de Ponthieu qui deviendra Charles VII de France.



Reprise de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons

Dénonciation de la trêve avec la France

Henri V de Lancastre demande la main de Catherine

En 1414, la guerre reprend de plus belle.

Henri V de Lancastre profite de la folie du Roi Charles VI de France et des querelles entre les membres du Conseil de Régence, Armagnacs et Bourguignons, pour dénoncer la trêve conclue en 1396 entre Richard II d'Angleterre et Charles VI de France. En août 1414, il demande à Charles VI de France la main de sa fille Catherine et la succession du trône de France !



Jean Ier d'Alençon Duc d'Alençon

Charles VI de France arme chevalier Jean Ier d'Alençon devant Bapaume et érige Alençon en duché-pairie en 1414.



Paix d'Arras

La paix d'Arras est signée le 4 septembre 1414 entre les envoyés de Jean sans Peur et Louis de France, Duc de Guyenne, représentant Charles VI de France, son père, qui de nouveau, a sombré dans une crise de démence.

C'est une trêve dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.

Concernant l'unité du royaume et la paix, les pensées de Louis de France vont dans le même sens que celles de son père.

Louis de France fait prêter serment aux prélats, aux grands seigneurs de l'armée royale de respecter cette paix.

Le port de la croix de saint André et la bande blanche portées respectivement par les Bourguignons et les Armagnacs est interdit.

Sur l'ordre de Louis de France les mots Bourguignons et Armagnacs sont bannis du royaume, il est formellement interdit de les prononcer.


Cheminement de Henri V – pointillés rouges

Prise d'Harfleur

William de La Pole Blessé

Jean de Lancastre Lieutenant général d'Angleterre

La demande d'Henri V de Lancastre à Charles VI de France de la main de Catherine et de la succession du trône de France n'a pas abouti.

Le mardi 13 août 1415, la flotte d'Henri V de Lancastre, forte de 1 600 navires, accoste en vue de Chef-de-Caux près de l'estuaire de la Seine.

Il débarque son armée et son artillerie le 14 août 1415.

Il entreprend le siège d'Harfleur le 18 août 1415 avec 6 000 hommes d'armes et 24 000 archers.

La ville d'Harfleur demande de l'aide à l'armée française stationnée à Vernon et essuie un refus.

Thomas Montaigu participe au siège.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam est fait prisonnier par les Anglais lors de ce siège après une défense courageuse.

Après un mois de siège, le 22 septembre 1415, la ville d'Harfleur se rend.

William de La Pole est sérieusement blessé lors du siège. Son père est tué.

Arthur III de Bretagne rejoint alors le dauphin Louis de France à la tête d'un fort contingent d'hommes d'armes bretons.

Jean de Lancastre est nommé Lieutenant général d'Angleterre pendant la campagne d'Henri V de Lancastre, son frère, en France.



Jean de Villiers de L'Isle-Adam Nommé maître des eaux et forêts de Normandie

Ayant payé rançon, Jean de Villiers de L'Isle-Adam est nommé par Charles VI de France maître des eaux et forêts de Normandie en récompense de sa bravoure.


Bataille d'Azincourt - miniature du XVe siècle Bataille d'Azincourt

Bataille d'Azincourt

Mort d'Antoine de Bourgogne

Mort d'Antoine Ier de Sassenage Seigneur de Saint-André en Royans, Vicomte de Tallard

Mort de Charles de Montagu

Mort de Charles Ier d'Albret, Comte de Dreux

Mort de Ferry Ier de Vaudémont

Mort de Ferry Ier de Vaudémont

Mort de Guichard V de Comborn Vicomte de Comborn Seigneur de Treignac , Chamberet et Chirac

Mort de Guillaume IV de Melun

Mort de Jacques de Créqui

Mort de Jean de Bauffremont

Mort de Jean de Bonnebault Seigneur de Bonnebault et de La Condamine

Mort de Jean de Craon

Mort de Jean de Créquy

Mort de Jean de Tilly

Mort de Jean Ier d'Alençon Duc d'Alençon

Mort de Jean Ier de Garencières Seigneur de Massy, de Croisy et de Cierray

Mort de Jean IV de Bueil Seigneur de Bueil, de Montrésor, de Saint-Calais, de Courcelles et de Sainte-Juliette et châtelain de Loches

Mort de Jean VI de Pierrepont

Mort de Philibert de Bauffremont Chambellan de Bourgogne

Mort de Philippe de Bourgogne

Mort de Philippe de Bourgogne Comte de Nevers et de Rethel

Mort de Pierre II d'Orgemont

Mort de Raoul de Créquy

Mort de Robert de Bar

Mort de Robert de Chabannes Co-seigneur de Charlus-le-Pailloux ou Saint-Exupèry-les-Roches en Corrèze

Mort de Simon III de Lalaing Seigneur de Quiévrain et d'Escaussines

Mort d'Hugues VII du Bellay Seigneur de Langey, du Bellay et de Gizeux

William de La Pole Comte de Suffolk

Jean II le Meingre Prisonnier

Jean Ier de Bourbon Prisonnier

Charles Ier d'Orléans Prisonnier

Mort d'Édouard de Norwich

Richard d'York Duc d'York

Louis Ier de Bourbon-Vendôme Prisonnier

Robert de Willughby Comte de Vendôme

Henri V de Lancastre prévoit de transformer Harfleur en colonie anglaise. Il laisse une garnison.

Henri V de Lancastre quitte Harfleur le 7 octobre 1415 avec le reste de son armée chargés de butin en vue de gagner Calais en vue de s'y retrancher en attendant de prendre l'offensive au printemps suivant avec l'aide de son allié, Jean sans Peur, Duc de Bourgogne.

Philippe de Bourgogne refuse de suivre Jean sans Peur, son frère, quand celui-ci cherche à composer avec les Anglais qui envahissent le royaume.

Henri V de Lancastre remonte par la rive gauche de la Somme, en vue de trouver un pont ou un gué mal défendu.

Entre temps, Charles VI de France, Roi de France, a convoqué le ban et l'arrière-ban de son armée, selon la vieille coutume féodale. Charles II de Lorraine ne répond pas à l'appel du roi.

Les chevaliers français groupés autour de la faction des Armagnacs dont Charles Ier d'Orléans vont à la rencontre d'Henri V de Lancastre pour lui couper la route pendant que le Roi et son fils, le Dauphin, sont restés à Rouen par prudence.

Le Connétable Charles Ier d'Albret et le Maréchal Jean II Le Meingre sont commandant en titre de l'armée française. Mais ils ne peuvent exercer un contrôle effectif des opérations face à des nobles plus puissants.

Les Français, qui ont l'avantage du nombre (50.000 combattants contre 15.000 !), dédaignent d'écouter les conseils de Jean Ier de Berry, oncle du Roi. Ils décident d'attaquer les Anglais à Azincourt, au nord de la Somme, en un lieu très étroit où il leur est impossible de se déployer. Ils passent une nuit sur le dos de leur monture, faute de pouvoir dormir sur le sol détrempé par plusieurs jours de pluie.

Le mercredi 25 octobre 1415, ils chargent les lignes de pieux derrière lesquelles sont solidement retranchés les archers anglais.

Ils ne daignent pas attendre la piétaille, en particulier les piqueurs et les arbalétriers génois.

Ils sont par ailleurs encombrés par des armures qui atteignent jusqu'à 20 kilos.

Leurs chevaux, eux-mêmes caparaçonnés de plaques de fer et de cuir bouilli, peinent à se déplacer.

Comme à Crécy, ils ont par ailleurs le soleil dans les yeux, preuve que l'expérience ne leur a pas servie.

Dans la panique face aux volées de flèches, beaucoup de chevaliers chutent de cheval.

Les archers anglais lâchent leurs grands arcs et se ruent sur les chevaliers, les frappant de leurs épées et de leurs haches.

La plupart des prisonniers (1 700 environ) sont égorgés par les archers sur ordre d'Henri V de Lancastre qui veut ainsi décapiter la faction des Armagnacs.

Il ne se soucie pas de garder vivants la fleur de la chevalerie française pour les échanger contre rançon selon l'ancienne coutume féodale.

Durant le Moyen Âge, beaucoup d'Anglais s'enrôlent de façon saisonnière, les campagnes se terminent à peu près à temps pour qu'ils puissent participer aux récoltes d'automne !

Seuls les archers et les chevaliers sont des soldats de métier, encore que les nobles voient d'un mauvais œil la présence de ce corps de roturiers, qu'ils considérent comme une atteinte à leurs privilèges de classe. Le corps des francs-archers anglais souffre de deux faiblesses :

Malgré le coût modique du longbow anglais (arc long), l'entraînement intensif des archers est en réalité extrêmement onéreux, car ces soldats de métier sont rémunérés en permanence.

Aussi aucun pays d'Europe n'a autant recours aux archers que l'Angleterre pendant le Moyen-Âge.

Les pertes, énormes du côté français, près de 10 000 hommes contre 1 600 du côté anglais, font d'Azincourt l'une des batailles les plus meurtrières du Moyen Âge occidental.

Participent à la bataille d'Azincourt :

Arrivé après le début de la bataille, mais voulant à tout prix se joindre aux combats, Antoine de Bourgogne passe une armure improvisée et utilise sa bannière comme vêtement à ses couleurs.

Jean Ier de Foix ne prend pas part à la bataille.

Meurent au combat :

Catherine de l'Isle-Bouchard hérite de tous les biens de sa famille.

Jean II le Meingre, Jean Ier de Bourbon, Charles d'Artois et Jean VII d'Harcourt sont fait prisonnier.

Jacques II d'Harcourt est fait prisonnier

Jean Ier de Rochechouart est fait Prisonnier.

Jean Ier de Bourbon restera prisonnier à Londres jusqu'à sa mort.

Charles Ier de Bourbon a à gérer les domaines de son père.

Arthur III de Bretagne, prisonnier, est incarcéré au château de Fotheringay. Il restera 5 ans en Angleterre.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme est fait prisonnier par les Anglais à la bataille d'Azincourt en 1415.

Sa troisième captivité dure 13 ans

Jean de Lancastre attribue le comté de Vendôme à Robert de Willughby un de ses capitaines,.

Thomas Montaigu participe à la bataille, ainsi que John Fastolf, commandement de 10 hommes d'armes et de 30 archers, en qualité de capitaine d'Harfleur.

Richard Woodville porte durant le combat attaché à sa lance, l'étendard Henri V de Lancastre, une queue d'écureuil. Après la Bataille, Richard Woodville est adoubé chevalier.

Michel, frère aîné de William de La Pole, meurt lors du combat. William de La Pole devient Comte de Suffolk.

Édouard de Norwich meurt durant la bataille d'Azincourt. Richard d'York hérite de son oncle et prend le titre de Duc d'York.

Le désastre d'Azincourt relance la guerre de Cent Ans et signe la mort de la chevalerie féodale.

Pierre de Bauffremont, neveu de Jean de Bauffremont, hérite du château de Montfort.

Jean de Bauffremont meurt à Azincourt.



Mariage d'Henri II de Sassenage avec Antoinette de Saluces

Henri II de Sassenage Gouverneur du Dauphiné

Henry II de Sassenage dit le Roux épouse en 1416 Antoinette de Saluces. Leurs enfants sont :

Intégré au Conseil de Charles VI de France, Henri II de Sassenage se voit nommer en 1416 Gouverneur du Dauphiné.



Entrevue de Jean sans Peur et de Charles VII de France

En 1415, Jean IV de Bourgogne loge à Lagny-sur-Marne en attendant que Charles VI de France lui accorde une entrevue qui lui est refusée.

Il s'en venge en pillant Lagny-sur-Marne.

Ses hésitations le font surnommer Jean de Lagny qui n'a pas hâte.



Conquête de la Normandie par Henri V de Lancastre

Prise de Caen

Siège de Rouen

John Fastolf Gouverneur de Condé-sur-Noireau

En 1417, Henri V de Lancastre avec Thomas de Lancastre conquiert Normandie avec l'appui d'Isabeau de Bavière et du duc de Bourgogne.

La domination maritime est assurée en chassant les Génois, alliés des Français, de la Manche.

La Basse-Normandie est rapidement conquise. Henri V de Lancastre prend de la ville et le château de Caen.

Le réaménagement du Château de Caen cesse alors totalement

Rouen coupée de Paris et assiégée.

Les Français sont paralysés par des conflits entre les Bourguignons et les Armagnacs.

Henri V de Lancastre joue habilement de ces dissensions pour les monter les uns contre les autres, sans relâcher son effort de guerre.

Jacques II d'Harcourt est fait encore prisonnier des Anglais en voulant secourir la ville de Rouen

Henri V de Lancastre remet aussi sur le tapis le projet d'épouser Catherine de Valois, fille du Roi de France Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

En 1417, John Fastolf est nommé gouverneur de Condé-sur-Noireau.


Pierre de Rieux

Pierre de Rieux Maréchal de France

Mort de Jean II de Rieux Maréchal de France

Son grand âge et ses blessures ne lui permettant plus d'exercer ses fonctions de Maréchal de France, Jean II de Rieux en est déchargé le 12 août 1417, à sa demande.

Pierre de Rieux est gouverneur de Saint-Malo lorsqu'il succède à son père.

Pierre de Rieux, Seigneur de Rochefort, est fait Maréchal de France en 1417 par Charles VI de France.

Jean II de Rieux meurt à Rochefort le 7 septembre 1417.



Thiébaud VIII de Neufchâtel décoré de l'ordre du Dragon

Thiébaud VIII de Neufchâtel grand maître de la maison du roi

Thiébaud VIII de Neufchâtel est décoré de l'ordre du Dragon par Sigismond Ier du Saint-Empire en 1418.

Thiébaud VIII de Neufchâtel devient Conseiller et grand maître de la maison de Charles VI de France de 1418 à 1422.



Prise du château d'Harcourt

En 1418, le château d'Harcourt est pris par les Anglais.

Le titre de comte d'Harcourt est donné à Thomas de Lancastre.

Charles VI de France, son cousin, soutient alors Jean VII d'Harcourt et le nomme capitaine général de Normandie.

Il lui accorde un don de 1000 livres.


Les Bourguignons entrent dans Paris - par Martial d'Auvergne- enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII-- Paris - XVe siècle

Pierre Frotier Écuyer de Charles VII de France

Révolte des Parisiens contre les Armagnacs

Mort de Bernard VII d'Armagnac

Jean IV d'Armagnac Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez

Mort de Jean de Roucy

Fuite de Charles le dauphin à Bourges

Charles VII Régent du royaume de France

Entrée de Jean sans Peur à Paris

Soumission de Charles Ier de Bourbon à Jean sans Peur

À Paris, cependant, le mécontentement gronde contre les gens du Comte d'Armagnac qui font régner la terreur (comme, avant eux, les Bourguignons).

Dans la nuit du 28 au 29 mai 1418, une violente émeute chasse les Armagnacs de Paris.

Charles VII de France est réveillé en catastrophe par Tanguy du Chastel, prévôt de Paris, aidé de Pierre Ier de Beauvau et Ambroise II de Loré.

Ils le roulent dans une couverture, le jettent sur un cheval et l'entraînent hors de la ville en furie.

Pierre Frotier est le fils de Jean Frotier (mort en 1416), Seigneur de Melzéar, et de Jeanne Cléret, Dame de Fontenille.

Pierre Frotier sauve Charles VII de France en le portant sur son dos.

Pierre Frotier devient Écuyer de Charles VII de France en 1418.

Avec ses fidèles, Charles VII de France se réfugie à Bourges, prospère capitale du duché de Berry qu'il a reçu en héritage de Jean de France.

Prenant le titre de régent, Charles VII de France va poursuivre la lutte contre les Anglais à la tête de ce qui reste du parti armagnac.

Pierre de Rieux se trouve alors à Paris.

Destitué par les Bourguignons, Pierre de Rieux est maintenu Maréchal de France par le Dauphin Charles VII de France.

Bernard VII d'Armagnac meurt le 12 juin 1418 découpé en rondelles.

Jean IV d'Armagnac devient Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez en 1418.

Certaines sources assurent que Jean de Roucy, jeté en prison comme partisan des Armagnacs, est massacré par la faction bourguignonne, le 12 juin 1418.

Le soir du 20 août 1418, le bourreau Capeluche entraîne le petit peuple et une bande de va-nu-pieds à l'assaut de la Bastille et des maisons des Armagnacs.

Tueries et pillages se prolongent toute la nuit.

On compte plus de 10 000 morts.

Paris se soumet une nouvelle fois aux Bourguignons.

Jean sans Peur rentre en force dans la capitale en 1418.

Il pense pouvoir gouverner le royaume à la faveur de la maladie du Roi.

Jean sans Peur manœuvre à sa guise Charles VI de France et Isabeau de Bavière.

Mais Jean sans Peur finasse avec les Anglais, dont il n'entend pas être l'ennemi sans vouloir pour autant s'allier avec eux.

Après la chute des Armagnacs en 1418, Charles Ier de Bourbon doit se soumettre à Jean sans Peur.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam joue un grand rôle dans la prise de Paris.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam sauve cependant l'abbé de Saint-Denis, et lui offre refuge à L'Isle-Adam. ce dernier décède néanmoins peu après.



Claude de Beauvoir Maréchal de France

Claude de Beauvoir, Seigneur de Chastellux et Vicomte d'Avallon, est fait Maréchal de France en 1418 par Charles VI de France.



Jacques de Montberon Maréchal de France

Jacques de Montberon, Seigneur d'Engoumois, est fait Maréchal de France en 1418 par Charles VI de France.



Prise et reprise de Roye-en-Vermandois

En 1419, 500 hommes commandés par :

prennent Roye-en-Vermandois au nom du Charles VI de France.

Mais Jean de Luxembourg fait le siège Roye-en-Vermandois pour le compte de Philippe III le Bon.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam participe à ce siège.

Roye-en-Vermandois est prise après 6 semaines de siège et la garnison sort avec armes et bagages sous le sauf-conduit de Jean de Luxembourg

À quelques lieues de la ville, elle est attaquée et massacrée par une troupe anglaise.



Charles VII de France le lieutenant-général du royaume

Le 29 juin 1419, Yolande d'Aragon obtient une audience de Charles VI de France et le pousse à signer le décret faisant de Charles VII de France le lieutenant-général du royaume.

Isabeau de Bavière ne peut ainsi plus prétendre à être régente. Yolande d'Aragon se retire en Provence.



Jean de La Trémoïlle, Pierre de Luxembourg, Jean de Luxembourg et Louis II de Chalon-Arlay au Conseil d'état

Jean de La Trémoïlle se retire à la cour de Charles VI de France où il entre au Conseil d'état avec :



Alliance des Bourguignons et des Anglais

Traité de Troyes

Charles VII de France déshérité

Henri V de Lancastre Héritier de la couronne de France

Charles VII de France, dauphin et régent en raison de la folie de son père, poursuit le combat contre les Anglais à la tête des Armagnacs.

Philippe III le Bon, animé par le désir de venger Jean sans Peur, son père, n'hésite plus à s'allier avec Henri V de Lancastre contre Charles VII de France.

L'empereur d'Allemagne, Sigismond Ier de Luxembourg, arbitre aussi en faveur de l'Anglais dans la rivalité dynastique qui partage la France.

Isabeau de Bavière et Charles VI de France négocient durant 6 mois avec les Anglais.

Philippe de Morvilliers est le principal artisan de la conclusion du traité de Troyes.

Pierre Cauchon participe aux pourparlers.

Richard de Beauchamp représente Henri V de Lancastre

Le traité est signé le 21 mai 1420 dans la cathédrale de Troyes. Philippe III le Bon représente les intérêts de la France.

La légitimité à succéder de Charles VII de France, soi-disant dauphin, est niée, en raison de ses crimes énormes.

Charles VII de France est déchu de tous ses titres.

Les rumeurs concernant une illégitimité liée à une infidélité de la reine Isabeau sont colportées par les Bourguignons, mais une telle affirmation ne peut être inscrite sans heurter le roi de France.

Les signataires du traité conviennent qu'Henri V de Lancastre épousera Catherine de Valois, la fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Il sera à ce titre le seul héritier de la couronne et exercera immédiatement la régence.

Charles VI de France lègue donc sa couronne à son gendre puis éventuellement à un petit-fils à naître.

Ce traité ajoute à l'impopularité d'Isabeau de Bavière déjà due à ses goûts du luxe. Ce traité n'aura jamais cours que dans les régions occupées par le roi d'Angleterre et le duc de Bourgogne.

Charles VII de France, réfugié à Bourges, conserve de fait le gouvernement du Sud de la France.

Jean V le Sage mène une politique ménageant les deux partis anglais et français.

Jean V le Sage signe le traité de Troyes mais il autorise Arthur III de Bretagne, son frère, à combattre sous la bannière française.

Aussi, Arthur III de Bretagne combat-il les Anglais dès son plus jeune âge.



Pierre Cauchon Évêque de Beauvais

Le 30 août 1420, le pape Martin V nomme Pierre Cauchon Évêque de Beauvais après les vives recommandations de :

autant de personnages ou d'institutions auxquels il a rendu de multiples services.


Mariage d'Henri V et de Catherine de Valois

Mariage de Henri V de Lancastre avec Catherine de Valois

Comme cela est prévu dans le traité de Troyes, Henri V de Lancastre épouse dans la cathédrale de Troyes le 2 juin 1420 Catherine de Valois, fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière. Leur enfant est :



Henri V de Lancastre à Paris avec Charles VI de France

John Fastolf Gouverneur de la bastide de Saint-Antoine

Réunion des états généraux de langue d'oïl

Occupation du château de Vincennes par les Anglais

Le 1er décembre 1420, Henri V de Lancastre fait une entrée triomphale à Paris en compagnie du roi Charles VI de France et de Philippe III le Bon.

En 1420, Henri V de Lancastre nomme John Fastolf Gouverneur de la bastide de Saint-Antoine à Paris.

L'Université de Paris, avec à sa tête le recteur Pierre Cauchon, et les états généraux de langue d'oïl enregistrent le traité de Troyes le 6 décembre 1420.

Henri V de Lancastre, Roi d'Angleterre et régent de France, arrive au château de Vincennes pour y établir sa résidence le 12 décembre 1420. Le château est vide. Les somptueux ameublements de Charles V le Sage ont été pillés quelques mois plus tôt par ses troupes. Henry V le fait remeubler.



Richard de Bretagne Comte d'Étampes

Charles VI de France conteste le lègue de Jean Ier de Berry à Jean IV de Bourgogne. Un procès dépouille Jean de Bourgogne d'Étampes qui est donné en 1421, à Richard de Bretagne.

Jean IV de Bourgogne continue à porter le titre de Comte d'Étampes.


Bataille du Vieil Baugé - par Martial d'Auvergne - enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII - Paris - XVe siècle

Bataille de Baugé

Mort de Thomas de Lancastre

Mort du baron de Ros

Mort du comte de Tankerville

Gilbert Motier de La Fayette Maréchal de France

Edmond Beaufort et le Comte de Huntingdon Prisonniers

Henri V de Lancastre prend le chemin du retour en Angleterre laissant derrière lui Thomas de Lancastre, son jeune frère, à la tête de l'armée d'occupation avec pour mission de récupérer les territoires encore occupés par les Armagnacs et Charles VII de France, le dauphin déshérité.

De son côté Charles VII de France scelle une alliance avec les Écossais, il obtient des renforts importants et les emploie à tenter de reconquérir son royaume.

En 1421, 5 000 à 6 000 Écossais, menés par Jean Stuart de Buchan de Darnley, débarquent à La Rochelle pour prêter main forte aux Français.

Le 21 mars 1421, veille de Pâques, l'armée anglaise, menée par Thomas de Lancastre, forte de 3000 hommes se repose près de la ville de Baugé.

Après avoir échoué devant Angers, elle se dirige vers Tours en suivant l'antique voie romaine.

Les archers se sont éloignés pour piller les alentours.

Le 22 mars 1421, un chevalier écossais est capturé et amené à Thomas de Lancastre qui apprend ainsi qu'une force de 5 000 ou 6 000 Franco-Écossais se trouve non loin de là.

Environ une heure avant le coucher du soleil, Thomas de Lancastre décide de profiter de l'effet de surprise et d'attaquer avec sa seule cavalerie, 1 500 hommes, sans attendre le reste de son armée, principalement les archers.

L'armée franco-écossaise est menée :

Le premier affrontement se fait sur le pont au-dessous de Vieil-Baugé, celui-ci est solidement défendu par Jean de Fontaine, capitaine du Mans, ce qui oblige Thomas de Lancastre à faire demi-tour et à tenter de déborder l'ennemi par la vallée.

Guérin de Fontaine, frère Jean de Fontaine, écuyer, sera une des seules victimes côté franco-angevin durant cette bataille.

Trop impulsif, Thomas de Lancastre lance son attaque sur les troupes franco écossaises massées sur les hauteurs. Cette attaque est un échec.

Cette bataille est la première défaite anglaise en bataille rangée depuis 1415.

Le combat tourne au carnage pour les troupes anglaises.

Thomas de Lancastre est tué tout comme le baron de Ros et le comte de Tankerville ou Tancarville.

Thomas de Lancastre est inhumé dans la cathédrale de Cantorbéry.

Le comte d'Exeter, Edmond Beaufort et le Comte de Huntingdon sont capturés lors de la bataille.

Edmond Beaufort restera prisonnier de Charles VII de France pendant 10 ans.

Edmond Beaufort, Comte de Somerset, est entré très jeune comme commandant dans l'armée anglaise.

Il est un des grands capitaines anglais de la fin de la Guerre de Cent-Ans et du début de la Guerre des Deux-Roses.

Les Anglais ont perdu 1 000 hommes et 500 sont faits prisonniers.

Les pertes franco-écossaises sont elles minimes.

Dans la nuit, le comte de Salisbury effectue la retraite vers la Normandie avec le reste de l'armée.

Suite à cette bataille, Charles VII de France reprend espoir et Jean V de Bretagne se rapproche de Charles VII de France.

Jean Stuart est récompensé de sa participation à cette bataille par la seigneurie de Concressault, près de Sancerre.

Gilbert Motier de la Fayette est fait Maréchal de France le 20 mai 1421 par Charles VI de France.


Carte de France vers 1422

Mort de Charles VI de France

Henri VI Plantagenêt Roi de France

Charles VII de France Roi de France

Jean de Lancastre Régent du royaume de France

Humphrey Duc de Gloucester Régent du royaume d'Angleterre

Charles VI de France meurt à l'Hôtel Saint-Pol à Paris le 21 octobre 1422 après un règne exceptionnellement long de 42 ans.

Il est inhumé dans la basilique de Saint-Denis.

A la mort de Charles VI de France, Odinette de Champdivers regagne sa terre natale.

Comme prévu par le traité de Troyes, Henri VI Plantagenêt, à peine âgé de 10 mois, devient Roi de France. Il a le soutien de l'Église, de l'Université et du peuple de Paris. Il est également allié au puissant parti bourguignon.

La régence en France échoit à Jean de Lancastre. Mais Jean de Lancastre est alors occupé pendant des années à faire la guerre à Charles VII de France.

En 1422, Jean de Lancastre, Duc de Bedford, fait de John Fastolf le grand maître de sa Maison.

Jean de Lancastre laisse son frère, Humphrey de Lancastre, Duc de Gloucester, assurer la régence en Angleterre.

Humphrey, et son demi-frère, Henri Beaufort, évêque de Winchester, se partage le pouvoir.

Les deux hommes ne s'entendent pas et gouvernent très mal le royaume. Humphrey jalouse Bedford et tente de contrecarrer sa politique amicale avec le Duc de Bourgogne.

Le Dauphin Charles réfugié à Bourges, d'où son surnom de "roi de Bourges", s'autoproclame Roi sous le nom de Charles VII.

La France se trouve donc avec deux rois aussi légitimes l'un que l'autre et est désormais divisée entre :

Charles VII de France ne croit guère en ses chances de survie. Il se remet mal de l'accusation de lèse-majesté et de parricide dans le crime de Montereau.

Il doute même de sa filiation du fait des rumeurs sur l'inconduite d'Isabeau avec Louis Ier d'Orléans.

Il n'a ni argent, ni beaucoup de soutiens, mis à part les redoutables Armagnacs et quelques mercenaires de toutes origines.

Dès 1422, Jean de Dunois embrasse la cause de Charles VII de France. Ses courtisans se déchirent en de vaines querelles. Ses possessions se racornissent de mois en mois.

Établi en Berry et en Touraine (notamment à Loches et à Chinon), Charles VII de France est fort de la fidélité des provinces du Centre et du Languedoc, d'où il tira l'essentiel de ses ressources.

Pour gouverner, il doit improviser avec un personnel généralement nouveau et peu au fait des affaires.

Le Parlement qu'il organise à Poitiers et la Chambre des comptes qui est établie à Bourges sont, pour l'essentiel, peuplés d'officiers naguère éliminés à Paris par les Bourguignons, de telle sorte que l'administration est plus facilement efficace que le gouvernement.



Naissance de Jean de Moulins de Rochefort

Jean de Moulins de Rochefort naît en 1435, fils de Gilles de Moulins de Rochefort.

Gilles de Moulins de Rochefort est notaire et secrétaire de Charles VI de France


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