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Événements contenant la ou les locutions cherchées
60 événements affichés, le premier en 1239 - le dernier en 1336
Mariage de Jean Ier d'Harcourt avec Alix de Beaumont-en-Gâtinais
Jean Ier d'Harcourt épouse en 1239 Alix de Beaumont-en-Gâtinais, fille de Jean Ier de Beaumont-en-Gâtinais, chambellan de Saint-Louis, et d'Alix de Mauvoisin. Leurs enfants sont :
Mariage de Philippe III le Hardi avec Isabelle d'Aragon
Philippe III le Hardi épouse à Clermont-Ferrand le 28 mai 1262 Isabelle d'Aragon. Leurs enfants sont :
Naissance de Charles Ier de Valois
Charles de France ou Charles Ier de Valois naît à Vincennes le 12 mars 1270 fils de Philippe III le Hardi et d'Isabelle d'Aragon.
Mariage de Charles II d'Anjou avec Marie Arpad de Hongrie
Charles II d'Anjou épouse en 1270 Marie Arpad de Hongrie, fille d'Étienne V de Hongrie et d'Élisabeth de Coumans. Leurs enfants sont :
Marie Arpad de Hongrie est la sœur et l'héritière de Ladislas IV de Hongrie
Mort de Baudouin II de Courtenay ex Empereur Latin de Constantinople
Baudouin II de Courtenay meurt à la cour de Sicile en 1273.
Le titre impérial passe successivement à :
Le testament de Jacques de Baux (du 15 juillet 1383) est aux Archives nationales. Il s'y qualifie "par la grâce de Dieu, empereur de Constantinople, Despote de Romanie, Prince d'Achaïe et de Tarente", comme "héritier de sa mère, l'impératrice Marguerite de Tarente".
Excommunication de Pierre III d'Aragon
Interdit sur les possessions de Pierre III d'Aragon
En février 1283, ses sommations étant restées sans effet, Martin IV déclare Pierre III d'Aragon dépouillé de son royaume et jette l'interdit sur toutes ses possessions, sans d'ailleurs être obéi des évêques concernés.
Martin IV engage des pourparlers avec Philippe III le Hardi et lui offre la couronne d'Aragon pour Charles Ier de Valois, un de ses fils.
Charles Ier de Valois Comte de Valois
En 1284, Philippe III le Hardi concède le Valois à son fils cadet Charles Ier de Valois, qui prend le titre de Comte de Valois.
Charles Ier de Valois fait rebâtir et orner le château de Villers-Cotterêts avec une magnificence et un luxe dont parlent avec admiration tous les chroniqueurs du temps.
Charles Ier de Valois propriétaire de manoir de Saint-Ouen.
En 1285, Charles Ier de Valois possède un manoir à Saint-Ouen.
Charles Ier de Valois Roi titulaire d'Aragon
Croisade d'Aragon
Siège de Gérone
Confiscation des Baléares par Pierre III d'Aragon
Jacques de Majorque, Philippe de Majorque, Ferdinand de Majorque et Sanche de Majorque Prisonniers
Mort d'Amaury d'Harcourt
Le pape Martin IV donne à Charles Ier de Valois le royaume d'Aragon, comme fils d'Isabelle d'Aragon, sous la vassalité du Saint-Siège.
Charles Ier de Valois est couronné en 1285 avec un chapeau de cardinal, ce qui lui vaut le sobriquet de roi du chapeau.
Charles Ier de Valois n'osera jamais user du sceau royal qu'il s'est fait faire à cette occasion.
Charles Ier de Valois et les barons consultés, contre l'avis du futur Philippe IV le Bel, entraînent Philippe III le Hardi dans une expédition appelée croisade d'Aragon, visant à remettre à Charles Ier de Valois le trône d'Aragon, en mars 1285.
Guy VIII de Montmorency-Laval, Jean II d'Harcourt, Roger-Bernard III de Foix, Jean Ier de Brabant et Jean II de Bretagne, Guy II de Châtillon-Saint-Pol accompagnent Philippe III le Hardi qui met le siège devant Gérone pendant 2 mois.
Pendant que Philippe III le Hardi fait le siège de la ville de Roses, qu'il a investie, le 28 juin 1285, il ne peut arriver à son camp aucun convoi, sans qu'il y ait un combat.
On en attend cependant un, lorsqu'on est averti que Pierre III d'Aragon veut l'enlever, et qu'à cet effet, il s'est mis, le 14 août 1285, en embuscade entre Bagnols et Gérone, avec 400 chevaux et 2 000 hommes de pied, l'élite de ses troupes.
Philippe III le Hardi charge Jean II d'Harcourt de soutenir et protéger ce convoi.
Jean II d'Harcourt étant parti, vers la fin de la nuit, avec le connétable Raoul II de Clermont-Nesle et 500 cavaliers, ils arrivent, le 15 août 1285, à la pointe du jour, vers l'endroit où le Pierre III d'Aragon s'est embusqué.
Celui-ci commence alors une charge, que les Français reçoivent avec beaucoup de bravoure et d'intrépidité.
Ils chargent à leur tour avec le plus grand succès, et mettent les Espagnols dans une déroute complète.
Pierre III d'Aragon est blessé dans cette action, et Gérone capitule, le 7 septembre 1285.
L'armée de Philippe III le Hardi est affaiblie par le paludisme et la flotte française est détruite par la flotte Aragonaise de Roger de Loria.
Jacques II de Majorque choisit le parti de Philippe III le Hardi.
Pierre III d'Aragon arrive par surprise à Perpignan.
Jacques II de Majorque se trouve piégé dans le Palais et doit s'enfuir en cachette par les égouts.
Quand Pierre III entre dans le Palais, il ne peut que constater la mystérieuse disparition du roi de Majorque.
Pierre III d'Aragon confisque en représailles les Baléares.
Pierre III d'Aragon enlève les fils de Jacques II de Majorque :
Amaury d'Harcourt meurt en 1285 durant le siège de Perpignan.
Charles Ier de Valois Comte de Valois, d'Alençon, de Chartres et du Perche
Jeanne de Blois-Châtillon vend en 1286 le comté de Chartres à Philippe IV le Bel.
Charles Ier de Valois devient Comte apanagiste de Valois, d'Alençon, de Chartres et du Perche en 1286.
Mariage de Charles Ier de Valois avec Marguerite de Sicile
Marguerite de Sicile Comtesse d'Anjou et du Maine
Charles Ier de Valois Comte d'Anjou et du Maine
Charles Ier de Valois épouse à Corbeil le 16 août 1290 Marguerite de Sicile, fille de Charles II d'Anjou et de Marie Arpad de Hongrie. Leurs enfants sont :
Charles II d'Anjou donne l'Anjou en dot à sa fille Marguerite de Sicile qui devient Comtesse d'Anjou et du Maine. Charles Ier de Valois devient Comte d'Anjou et du Maine par son mariage.
Traité de Tarascon
Le traité de Tarascon fait suite au conflit opposant la papauté, alliée à la maison d'Anjou, et la maison d'Aragon pour la possession du royaume de Sicile.
Il est signé le 19 février 1291 par le pape Nicolas IV, Charles II d'Anjou et Alphonse III d'Aragon.
Philippe IV le Bel et Nicolas IV cherchent à chasser Jacques II le Juste.
Pour ce faire, ils entament des négociations avec son frère aîné le roi Alphonse III d'Aragon qui aboutissent à la signature du traité de Tarascon.
Alphonse III s'engage :
On lui conseille par ailleurs de faire la paix avec Sanche IV le Brave.
La papauté, pour sa part, annule l'investiture de la couronne d'Aragon concédée par le pape Martin IV à Charles Ier de Valois.
Naissance d'Isabelle de Valois
Isabelle de Valois naît en 1292, fille de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.
Mariage de Guy III de Châtillon-Saint-Pol avec Marie de Bretagne
Guy III de Châtillon-Saint-Pol épouse le 22 ou le 27 ou le 29 juillet 1292 Marie de Bretagne, Dame d'Élincourt, fille de Jean II de Bretagne et de Béatrice d' Angleterre. Leurs enfants sont :
Naissance de Philippe VI de Valois
Philippe VI de Valois, dit le Bon ou le Roi trouvé ou le Fortuné, naît en 1293, fils de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.
Naissance de Jeanne de Valois
Jeanne de Valois naît en 1294, fille de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.
Naissance de Charles II de Valois
Charles II de Valois naît en 1294 ou 1297, fils de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.
Naissance de Charles IV le Bel
Charles IV le Bel naît en 1294, fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne Ire de Navarre. Charles Ier de Valois et Mahaut d' Artois sont le parrain et la marraine de Charles IV le Bel.
Guerre entre la France et l'Angleterre
Prise de Riom
Siège de Saint-Sever
Confiscation de la Guyenne par Philippe IV le Bel
En 1294, la guerre éclate entre la France et l'Angleterre.
Adolphe Ier de Nassau est allié de l'anglais Édouard Ier d'Angleterre contre la France.
Jean II de Bretagne prend le parti d'Édouard Ier d'Angleterre, son beau-frère.
Jean II de Bretagne, nommé par ce dernier capitaine général d'Aquitaine, commande l'armée anglaise en Guyenne et défend cette province contre l'armée du roi de France, mené par Charles Ier de Valois.
Jean II de Bretagne ne subit que des revers.
Guy VIII de Montmorency-Laval part en 1294, à la suite de Charles Ier de Valois pour la guerre que ce prince porte en Auvergne, et a part à la prise de Riom.
Guy VIII de Montmorency-Laval, de là, se rend au siège de Saint-Sever qui oppose les armées de Philippe IV le Bel et d'Édouard Ier d'Angleterre.
Guy VIII de Montmorency-Laval y tombe malade et se fait porter à l'Isle-Jourdain.
La Bretagne est envahie.
En mai 1294, Philippe IV le Bel confisque la Guyenne à Édouard Ier d'Angleterre.
Troupes de Charles Ier de Valois à Mont-de-Marsan
En avril 1295, les troupes de Charles Ier de Valois traversent Mont-de-Marsan pour aller reprendre Saint-Sever aux anglais.
Traité d'Anagni
Le traité d'Anagni est un avenant du traité de Tarascon.
Il est signé le 20 juin 1295, sur l'initiative de Boniface VIII, pour mettre un terme à la guerre opposant la couronne d'Aragon à la France au sujet de la Sicile.
Il est élaboré par :
Les clauses essentielles sont les suivantes :
Retenu au château de Torroella de Montgrí depuis 10 ans :
sont libérés.
Deux clauses secrètes s'ajoutaient :
Ni Frédéric II de Sicile, ni les Siciliens n'acceptent ce traité et poursuivent la lutte pour l'indépendance de l'île contre les troupes angevines et la flotte envoyée par le roi d'Aragon, en respect du traité.
Jaspert V de Castelnou peut rentrer en Vallespir.
Il semble alors avoir avec Jacques II de Majorque des relations plus sereines.
Naissance de Marguerite de Valois
Marguerite de Valois naît en 1295, fille de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.
Naissance de Charles II d'Alençon
Charles II d'Alençon naît vers 1297, fils de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.
Siège de Lille
Prise de Béthune
Bataille de Furnes
Prise de Nieuport et Dixmude
Mort de Walram de Juliers
Mort de Jean de Gavre
À l'été 1297, Philippe IV le Bel entre en Flandre à la tête d'une puissante armée.
Philippe IV le Bel met le siège devant Lille en juin 1297.
Guy III de Dampierre-sur-Aube trop âgé pour combattre a donné pour consigne de ne pas affronter les Français en rase campagne et de les arrêter devant ses villes fortes, le temps que des renforts soit envoyés.
Philippe IV le Bel scinde son armée et en confie une partie à Robert II d'Artois avec charge de se diriger vers la Flandre maritime.
Béthune se soumet rapidement.
Robert II d'Artois se dirige sur Saint-Omer, Cassel puis Bergues.
Robert II d'Artois y apprend qu'un contingent allemand soutien du comte de Flandres :
fortifie Furnes afin d'y résister.
Robert II d'Artois se dirige donc vers Furnes.
La bataille de Furnes, aussi appelée bataille de Bulscamp, une section de la ville actuelle de Furnes, oppose les troupes françaises aux troupes flamandes le 20 août 1297.
Robert II d'Artois est rejoint par le châtelain de Bergues qui appartient avec d'autres nobles au mouvement des Léliarts.
Les autorités de Furnes : le vicomte de Furnes, le magistrat de la ville, le bailli, soutiennent également le mouvement.
Alors que la bataille fait rage, le bailli de Furnes qui commande les gens d'armes de la ville se range sous la bannière du châtelain de Bergues.
Cette action, cette trahison selon certains, déstabilise l'armée des Allemands.
Selon une autre source le " traître " fut le vicomte de Furnes Arthur de Bretagne, fils du comte de Richemont, frère d'Arthur, duc de Bretagne.
Les Français, conduits par Robert II d'Artois, gagne la bataille
Walram de Juliers et Jean de Gavre meurent durant ou à la suite de ces combats.
Philippe d'Artois, fils Robert II d'Artois, est grièvement blessé.
La ville de Furnes est fort mal récompensée : elle est pillée et brûlée par les Français.
Si l'action du bailli (ou du vicomte) visait à obtenir que la ville soit sauve, elle échoua.
Robert II d'Artois prend Nieuport et Dixmude puis rejoint Philippe IV le Bel devant Lille.
Édouard de Savoie et Louis Ier de Bourbon font leurs premières armes lors de cette bataille.
Le siège de Lille se termine par la prise de la ville le 1er septembre 1297.
Édouard Ier d'Angleterre a débarqué mais avec une armée trop faible et ne combat pas.
La bataille de Furnes a donné lieu à une eau forte réalisée par Nicholas Cochin l'Ancien représentant Philippe IV le Bel en son lit de justice entouré de son armée victorieuse, auquel les Flamands présentent les clés de leurs villes en implorant sa grâce.
Très vite, Édouard Ier d'Angleterre et Philippe IV le Bel concluent un armistice.
Philippe IV le Bel envoie Robert II d'Artois et Louis de France combattre en Flandre.
Les Français sous le commandement de Charles Ier de Valois, sont victorieux sur les Anglais à Furnes le 20 août 1297.
Il y fait preuve d'une grande bravoure, contribuant à la victoire Philippe IV le Bel tout en arrachant à l'ennemi le corps de son cousin Philippe d'Artois, fils de Robert II d'Artois, mortellement blessé.
Guy III de Dampierre-sur-Aube qui a pris le parti de ses tisserands, foulons et autres drapiers, est attiré et emprisonné à Paris.
Jean Ier de Namur est retenu captif à Paris avec Guy III de Dampierre-sur-Aube son père.
Quand il apprend l'évolution inquiétante de la situation en Écosse, Édouard Ier d'Angleterre signe une trêve avec la France et repasse la mer.
Mariage de Jean III de Bretagne avec Isabelle de Valois
Bretagne Duché-pairie
En 1297, Jean II de Bretagne rompt son alliance avec l'Angleterre et se rapproche de la France.
Pour sceller la paix, Jean III de Bretagne, petit-fils de Jean II, épouse Isabelle de Valois, la nièce du roi de France, fille de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.
Guy IX de Montmorency-Laval assiste à ce mariage.
Pour attacher plus solidement Jean II de Bretagne à sa cause, Philippe IV le Bel reconnaît à la Bretagne le titre de duché-pairie en septembre 1297 et fait Jean II de Bretagne pair de France.
De 1297 à 1304, Jean II de Bretagne participe à la lutte du roi de France contre les Flamands.
Droit d'aide établi par Charles Ier de Valois pour le mariage de sa fille aînée
En 1301, Charles Ier de Valois établit un droit d'aide pour le mariage d'Isabelle de Valois, sa fille aînée, Guy IX de Montmorency-Laval est du nombre des barons qui s'opposent à cette imposition.
Mais les sires de Craon et de Mayenne s'étant désistés, peu de temps après, de leur opposition, la confédération est dissoute, et bientôt il ne reste plus d'opposant que Guy IX de Montmorency-Laval.
Mariage de Charles Ier de Valois avec Catherine de Courtenay
Charles Ier de Valois est veuf de Marguerite de Sicile.
Charles Ier de Valois épouse à Saint-Cloud le 8 février 1301 Catherine de Courtenay, fille de Philippe Ier de Courtenay et de Béatrice de Sicile. Leurs enfants sont :
Charles Ier de Valois a alors des prétentions sur le titre d'Empereur titulaire de Constantinople
Expédition de Charles Ier de Valois en Italie
Charles Ier de Valois Vicaire pontifical
En 1301, Philippe IV le Bel déduit un peu vite de la réussite en Flandres de 1297 que Charles Ier de Valois, son frère, peut conduire une expédition en Italie. Charles Ier de Valois à la tête d'une armée va secourir Charles II d'Anjou contre Frédéric II de Sicile.
Nommé vicaire pontifical, Charles Ier de Valois se perd dans l'imbroglio de la politique italienne :
Condamnation de Guy IX de Montmorency-Laval
Un premier arrêt est rendu contre Guy IX de Montmorency-Laval au parlement de Pontoise en 1302.
Ce jugement provisoire est suivi d'un arrêt définitif rendu au parlement de Paris, qui contraint Guy IX de Montmorency-Laval à payer à Charles Ier de Valois le droit d'aide pour le mariage d'Isabelle de Valois.
Échec de Charles Ier de Valois en Italie
Traité de Caltabellotta
Frédéric II de Sicile Roi de Trinacrie
En 1302, Robert Ier d'Anjou seconde Charles Ier de Valois qui vient avec une armée de secours.
Bernard VI d'Armagnac et Jean II d'Harcourt participent à cette campagne. Jean II d'Harcourt commande la gendarmerie et déploie une grande vaillance.
Charles Ier de Valois est dans l'obligation de demander la paix, car son armée est décimée par les maladies.
Titré duc de Calabre, Robert Ier d'Anjou est envoyé en Sicile auprès de Jacques II le Juste dit le Juste dans son combat contre Frédéric II de Sicile.
Robert Ier d'Anjou remporte plusieurs succès,
Philippe Ier d'Anjou, son frère, est battu.
Frédéric II de Sicile adopte une tactique de harcèlement,
Robert Ier d'Anjou renonce et négocie la paix de Caltabellotta qui est signée, le 31 août 1302.
Elle met fin à la longue lutte opposant la Maison d'Aragon-Catalogne à la Maison d'Anjou, appuyée par la papauté, pour la possession de la Sicile.
Charles II d'Anjou reconnait Frédéric II de Sicile comme Roi de Trinacrie sous le nom de Frédéric III de Trinacrie.
Frédéric II de Sicile s'engage à épouser Éléonore d'Anjou, fille de Charles II d'Anjou et à rendre la Sicile à la Maison d'Anjou à sa mort, clause qui ne sera jamais appliquée.
Frédéric II de Sicile laisse à Charles II d'Anjou tout ce qu'il possède en Calabre et dans le royaume de Naples.
Philippe Ier d'Anjou prisonnier à Cefalù est libéré.
Charles Ier de Valois rentre en France déconsidéré en 1302.
À la suite de cette paix, Roger de Flor et les Almogavres, qui ont combattu avec Frédéric II de Sicile, se retrouvent sans emploi et offrent leurs services à Andronic II Paléologue.
Bernat de Rocafort, l'un des chefs des Almogavres, se fait remarquer en ne voulant pas rendre à Charles II d'Anjou deux châteaux qu'il occupe en Calabre avant d'être payé de la solde qu'on lui doit.
Promesse de mariage de Philippe VI de Valois avec Jeanne de Bourgogne
Promesse de mariage de Hugues IV de Bourgogne avec Catherine II de Valois-Courtenay
Le 24 mars 1303, à Sens, Jeanne de Bourgogne est promise en mariage par Robert II de Bourgogne et Agnès de France, ses parents, à Philippe VI de Valois, fils de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile avec une dot de 55 000 livres tournois.
Par la même convention, Hugues IV de Bourgogne est promis à Catherine II de Valois-Courtenay, demi-sœur de Philippe VI de Valois née du remariage de Charles Ier de Valois avec Catherine de Courtenay.
Naissance de Catherine II de Valois-Courtenay
Catherine II de Valois-Courtenay naît en 1303, fille de Charles Ier de Valois et de Catherine de Courtenay.
Mariage de Guillaume Ier de Hainaut avec Jeanne de Valois
Guillaume Ier de Hainaut, Comte de Hainaut et de Hollande, épouse le 19 mai 1305 Jeanne de Valois, fille de Charles Ier de Valois, Comte de Valois, d'Anjou, de Maine, d'Alençon, et de Marguerite de Sicile. Leurs enfants sont :
Mort de Catherine de Courtenay Impératrice titulaire de Constantinople
Catherine II de Valois-Courtenay Impératrice titulaire de Constantinople.
Catherine de Courtenay meurt à Paris en 1307 ou le 3 janvier 1308.
Catherine II de Valois-Courtenay devient Impératrice titulaire de Constantinople.
Charles Ier de Valois qui n'a pas de fils préfère avoir un gendre capable de reconquérir Constantinople et entreprend de faire rompre les fiançailles d'Hugues V de Bourgogne et de Catherine II de Valois-Courtenay.
Hugues V de Bourgogne finit par renoncer à sa fiancée en échange de larges compensations :
Mariage d'Édouard II Carnavon avec Isabelle de France
Tournoi de Boulogne-sur-Mer
Après de longues négociations, en vertu du traité de Montreuil-sur-Mer, Édouard II Carnavon épouse à Boulogne-sur-Mer le 25 janvier 1308 Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel et de Jeanne Ire de Navarre. Leurs enfants sont :
Amédée V de Savoie assiste à ce mariage.
Louis Ier de Bourbon se fait remarquer en remportant avec Jean Ier de Clermont, son frère, Comte de Charolais, les prix du tournoi de Boulogne-sur-Mer organisé en l'honneur de ce mariage.
Louis Ier de Bourbon est choisi peu après pour accompagner Isabelle de France à son couronnement, en compagnie de Charles Ier de Valois.
Mort de Albert Ier de Habsbourg
Léopold Ier d'Autriche Duc d'Autriche et de Styrie
Henri VII de Luxembourg Roi des Romains
Rodolphe III de Habsbourg contrairement au pacte conclu en 1283, n'a pas reçu les compensations promises par Albert Ier de Habsbourg.
Albert Ier de Habsbourg meurt à Königsfelden le 1er mai 1308, assassiné lors d'une dispute familiale par son neveu Jean de Habsbourg, fils posthume de Rodolphe II d'Autriche.
Albert Ier de Habsbourg lutte contre les soulèvements en Suisse, (légende de Guillaume Tell) et les maisons de Bohême et de Thuringe.
Charles Ier de Valois se porte candidat, encouragé par son frère Philippe IV le Bel, qui ne souhaite pas prendre lui-même le risque d'un échec et pense probablement qu'un homme de paille sur le trône impérial serait une bonne chose pour la France.
Mais Henri VII de Luxembourg est élu Roi des Romains en 1308. Thiébaut de Bar est un de ses principaux conseillers.
Frédéric III le Bel devient le maître de l'Autriche dont il partage l'administration avec ses frères cadets.
Léopold Ier d'Autriche devient Duc d'Autriche et de Styrie en 1308 sous le nom de Léopold VII.
Revendication du marquisat de Namur par Charles Ier de Valois
En 1308, marié à Catherine de Courtenay, Charles Ier de Valois revendique le marquisat de Namur.
Catherine de Courtenay, est la petite-fille de Baudouin II de Courtenay, ancien marquis de Namur.
Mais Philippe IV le Bel, roi de France, tranche en faveur de Jean Ier de Namur.
Mariage de Charles Ier de Valois avec Mathilde de Châtillon-Saint-Pol
Charles Ier de Valois est veuf de Catherine de Courtenay.
Charles Ier de Valois, Comte de Chartres, épouse à Poitiers en juin 1308 Mahaut ou Mathilde de Châtillon-Saint-Pol. Leurs enfants sont :
Mariage de Guy Ier de Blois-Châtillon avec Marguerite de Valois
Guy Ier de Blois-Châtillon épouse le 16 octobre 1310 Marguerite de Valois, fille de Charles Ier de Valois et de Marguerite de Sicile.
Leurs enfants sont :
Mariage de Guillaume de Coucy avec Isabeau de Châtillon-sur-Marne
Guillaume de Coucy épouse à Pontoile en mai 1311 Isabeau de Châtillon-sur-Marne, fille de Guy III de Châtillon-Saint-Pol et de Marie de Bretagne. Leurs enfants sont :
Le contrat de mariage est signé en mai 1311 à Pontoile dans l'abbaye de Notre-Dame la Royale, avec comme témoins :
Enguerrand III de Marigny Chancelier de France
Conférences de Tournai avec les Flamands
Enguerrand III de Marigny est nommé en 1311 Chancelier de France.
Philippe IV le Bel, ayant souffert du remariage de Philippe III le Hardi, son père, avec Marie de Brabant, porte de l'affection à Charles Ier de Valois, son frère, qui se trouve de ce fait placé à des responsabilités qui dépassent largement son talent.
Charles Ier de Valois dirige en 1311 l'ambassade royale aux conférences de Tournai avec les Flamands.
Il s'y brouille avec Enguerrand III de Marigny, qui l'éclipse ouvertement.
Le frère du roi ne pardonnera pas l'affront et sera le plus acharné contre Marigny après la mort du roi.
La situation d'Enguerrand III de Marigny devient plus délicate quand les princes du sang, qui viennent à faire la guerre aux Flamands, sont déçus par ses négociations de paix en septembre 1311.
Enguerrand III de Marigny est accusé d'avoir reçu des pots-de-vin et Charles Ier de Valois le dénonce à Philippe IV le Bel mais ce dernier le soutient et cette attaque n'a aucun résultat.
Naissance d'Isabelle de Valois
Isabelle de Valois naît en 1313, fille de Charles Ier de Valois et de Mathilde de Châtillon-Saint-Pol.
Mariage de Philippe Ier d'Anjou avec Catherine II de Valois-Courtenay
En même temps, Philippe Ier d'Anjou épouse à Fontainebleau en 1313 Catherine II de Valois-Courtenay, Impératrice titulaire de Constantinople, fille de Charles Ier de Valois et de Catherine de Courtenay. Leurs enfants sont :
Philippe Ier d'Anjou devient empereur titulaire de Constantinople par son second mariage.
Fin des Templiers
Exil de Pierre d'Aumont en Écosse
Jacques de Molay grand maître des Templiers, avec ses grands prieurs, sont toujours en prison.
Ils passent ensuite devant une commission apostolique dont Philippe Le Portier de Marigny fait partie.
Ayant rétracté les aveux que leur avaient arraché les supplices, Jacques de Molay et le "Prince Dauphin" sont déclarés, par Philippe IV le Bel, relaps le 11 mars 1314.
Charles Ier de Valois s'oppose farouchement au supplice de Jacques de Molay.
Le 14 mars 1314, ils montent sur un bûcher dressé dans l'île de la Cité, à l'endroit même où se trouve aujourd'hui, sur le terre-plein du Pont Neuf, la statue d'Henri IV.
On raconterait que le Grand Maître, en ce moment suprême, assigne le roi Philippe et le Pape Clément à comparaître dans l'année devant le tribunal de Dieu.
Le lendemain de l'exécution de Jacques de Molay, Pierre d'Aumont, grand maître du Temple en Auvergne, et 7 Templiers, déguisés en maçons, viennent recueillir les cendres du bûcher.
Ils auraient été enterré dans l'église du prieuré Saint-Laurent-en-Lyons.
Pierre d'Aumont avec 2 commandeurs et 5 chevaliers s'enfuit, déguisés en ouvriers maçons.
Ils se réfugient dans l'île de Mull en Écosse, où ils retrouvent d'autres Templiers et décident de continuer l'Ordre...
Le siège magistral est confié à Pierre Aumont, succédant à Beaujeu, neveu de Jacques de Molay.
Les francs-maçons s'y réfèrent pour la continuation de leur Ordre depuis les Templiers et se veulent leurs successeurs.
Pierre d'Aumont aidera alors Robert Ier d'Écosse dans sa lutte contre les Anglais.
Succession de Charles Ier de Valois
Charles Ier de Valois rédige un accord de partage entre ses fils le 20 mai 1314.
Réunion des États généraux
Constitution des Ligues nobiliaires
Enguerrand III de Marigny harangue les États généraux de 1314 et réussit même à faire décider une augmentation des impôts pour la guerre de Flandre, s'attirant par là une grande rancune.
Le mécontentement de toutes les classes de la société est alors à son comble, provoqué par la fiscalité de Philippe IV le Bel, le fait que le clergé a à supporter des charges énormes, les lois somptuaires et autres mesures de ce genre qui blessent particulièrement la noblesse, la misère générale du peuple.
En 1314, la petite noblesse est le moteur d'une réaction aristocratique qui s'amorce contre les empiétements de la justice royale.
Les nobles ruinés par la hausse des prix, n'admettent pas que l'administration royale locale empiète sur leurs pouvoirs et réduise leurs finances.
Les provinces se soulèvent.
Les nobles, le clergé régulier et le tiers état créent des ligues nobiliaires, pays par pays, présentant leurs doléances dans de longs rouleaux.
Les ligues doivent avoir des assemblées annuelles et des commissions correspondant entre elles, qui surveillèrent les empiétements des agents royaux; la ligue de Bourgogne est entre toutes importante.
Les grands, menés par Charles Ier de Valois l'oncle du roi, sont hostiles aux méthodes de gouvernement de Philippe IV le Bel, et en particulier à l'entrée des légistes au Conseil qu'ils veulent à nouveau dominer pour diriger à leur profit les affaires du royaume.
Jean de Charny est l'un des barons bourguignons qui s'allient contre les abus du gouvernement de Philippe IV le Bel, en novembre 1314.
Mort de Philippe IV le Bel
Louis X Le Hutin roi de France
Philippe IV le Bel meurt à Fontainebleau le 29 novembre 1314, suite à une chute de cheval.
Philippe IV le Bel a accru le domaine royal de Lyon, du Barrois, de Lille, et préparé l'annexion de la Champagne par son mariage avec Jeanne Ire de Navarre.
Le royaume de France apparaît alors au sommet de sa puissance médiévale : c'est le plus peuplé de la Chrétienté, de 13 à 15 millions d'habitants, le tiers de la Chrétienté latine.
Il connaît une grande prospérité économique (extension maximale des défrichements, apogée des foires de Champagne), le pouvoir monarchique accomplit de grands progrès.
À la fin du règne, les foires de Champagne déclinent, concurrencées par le commerce maritime direct des Italiens avec l'Europe du Nord.
Une série de procès et de scandales, mi-politiques, mi-privés, entourent la figure du roi d'un halo douteux.
Les problèmes financiers du règne
Les guerres et la diplomatie royale coûtent cher.
Or les revenus du domaine ne suffisent pas.
Philippe cherche d'autres moyens financiers.
Il tente d'établir sur ses sujets une fiscalité régulière.
Pour cette raison, notamment, il convoque des assemblées où les représentants des villes siègent aux côtés des barons et des clercs pour donner leur consentement à la levée de subsides: ce sont les premières assemblés d'états du royaume.
Philippe échoue, car la bureaucratie royale ne peut, faute de renseignements démographiques précis, établir une assiette de l'impôt viable.
La mainmise sur les décimes levés par la papauté sur le clergé procure des ressources non négligeables mais insuffisantes.
En cas de détresse, on pouvait toujours espérer tirer quelque argent des boucs émissaires traditionnels: juifs et usuriers de toutes sortes, ceux qu'on appelle les cahorsins ou les lombards: expulsion, confiscation de biens, puis rappel après composition financière.
Philippe IV le Bel et ses conseillers ont innové en spéculant sur la valeur de la monnaie.
Ces "mutations" monétaires présentent deux aspects.
Le roi peut changer la valeur des pièces en circulation (rappelons qu'elles ne comportent aucune indication chiffrée), modifiant ainsi le rapport entre monnaie réelle et monnaie de compte.
Mais, et c'est le cas le plus fréquent, le roi peut décider de retirer les pièces en circulation et de les remplacer par de nouvelles, dont le poids et la composition sont différents (la proportion de métal précieux est modifiée): le roi, qui a le monopole de la frappe, touche sur chaque pièce un droit; la multiplication des émissions monétaires fait entrer de l'argent frais dans les caisses royales.
Dans l'un ou l'autre cas, l'opération entraîne dévaluation ou réévaluation.
Jean II de Châtillon est nommé parmi les exécuteurs du testament de Philippe IV le Bel.
Grâce à Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, Louis X Le Hutin devient roi de France.
Comme Louis X Le Hutin se trouve en Navarre à la mort de Philippe IV le Bel, c'est son oncle Charles Ier de Valois qui gouverne jusqu'à son arrivée.
Marguerite de Bourgogne, toujours emprisonnée à Château-Gaillard suite au scandale de la tour de Nesle, devient Reine de France.
Louis X hérite d'un domaine agrandi : la Champagne et le royaume de Navarre, d'une souveraineté renforcée, mais aussi des problèmes qui ont freiné l'action de son père à la fin de son règne.
Louis X Le Hutin fait de Gaucher V de Châtillon-sur-Marne son principal et presque unique ministre.
Grande famine
Négociation avec les Ligues nobiliaires
Octroie Charte provinciales
La crise de subsistance de 1315 à 1317 marque le retournement de la conjoncture.
Des milliers de personnes meurent de faim dans le nord du royaume.
La hausse des prix, encore accélérée par la crise, provoque un mécontentement général.
Mais les confédérés agissent séparément et n'obtiennent peut-être pas suffisamment l'appui des communes.
Plutôt que de briser la résistance, Louis X le Hutin choisit de négocier.
La tactique de la royauté, conseillée surtout par Charles Ier de Valois, consiste à faire immédiatement aux ligueurs le plus de concessions possibles afin de dissoudre les ligues.
Des commissaires sont envoyés partout avec ordre de réunir des assemblées provinciales et de donner satisfaction pour tous les griefs, en réservant certains cas pour le roi et son conseil; les frais des réformes sont seulement à la charge de ceux qui en profitent, et la royauté favorise plus volontiers les prétentions de la petite noblesse que celles des grands feudataires.
Avec habileté, Louis X le Hutin met les abus sur le compte des officiers royaux qui sont l'objet de plaintes universelles et prend des dispositions contre eux.
Jouant sur les particularismes locaux, Louis X octroie une série de chartes provinciales : à la Normandie, à la Bourgogne, à la Champagne, à la Picardie, au Languedoc, à l'Auvergne, à la Bretagne et jusqu'à l'université de Paris.
Dans ces chartes, il prend soin de réserver ses droits de roi.
Ainsi Louis X le Hutin octroie t'il la Charte aux Normands, le 19 mars 1315.
Aux nobles, comme aux ecclésiastiques et aux clercs, Louis X Le Hutin accorde des garanties.
Les seigneurs reconquièrent leurs droits de haute et basse justice et autres privilèges.
Le mouvement, peu cohérent, est vite désamorcé.
Mise à l'écart des ministres de Philippe IV le Bel
Pierre de Latilly et Raoul de Presles Prisonniers
Étienne de Mornay Chancelier
Condamnation d'Enguerrand III de Marigny
Les principaux ministres de Philippe IV le Bel sont éloignés ou poursuivis, Charles Ier de Valois et les princes du sang voulant se venger d'avoir été écartés des affaires par les légistes et les favoris.
Charles Ier de Valois prive d'abord Pierre de Latilly de sa charge de chancelier, qu'il attribue à Étienne de Mornay, son chambellan, et le fait ensuite jeter en prison avec Raoul de Presles, avocat principal au parlement, les accusant de crimes imaginaires.
Poursuivi par la haine populaire, et plus encore par la haine de Charles Ier de Valois, Enguerrand III de Marigny, qui avait été tout-puissant sous Philippe IV le Bel, est pris comme bouc émissaire.
Enguerrand III de Marigny est arrêté sur l'ordre de Louis X le Hutin, répondant à la demande de Charles Ier de Valois.
On porte sur lui 41 chefs d'accusation (la totalité de ceux-ci sont répertoriés dans les Grandes Chroniques de France).
On refuse de l'entendre.
Mais comme ses comptes sont en ordre et ne présentent aucune irrégularité, Louis X le Hutin souhaite seulement condamner l'ancien bras droit de son père au bannissement dans l'île de Chypre.
Charles Ier de Valois présente alors une accusation de sorcellerie qui, bien que totalement fausse, est plus efficace.
Enguerrand III de Marigny refuse de se défendre face à un tribunal où l'accusateur principal n'est autre que son propre frère cadet, l'évêque Jean de Marigny.
Cette trahison, selon toute vraisemblance, le rend très amer.
La seule déclaration d'Enguerrand III de Marigny est d'affirmer avec énergie que, dans tous ses actes, il n'a fait que servir son roi, Philippe IV le Bel.
Mort de Marguerite de Bourgogne
Le 15 août 1315, Marguerite de Bourgogne est retrouvée étranglée ou étouffée à l'aide de ses cheveux, à Château-Gaillard où elle est emprisonnée.
L'ordre vient-il de Louis X Le Hutin, son mari, ou de Charles Ier de Valois ?
Une légende, raconte que Marguerite de Bourgogne ne serait pas morte au Château-Gaillard mais aurait survécu en cachette au château de Couches.
Il faut rappeler que Marguerite de Bourgogne faisait partie d'une famille très puissante et que dans le cadre de relation avec le royaume de France un accord aurait pu être trouvé.
Certains écrits dateraient sa mort en 1333, mais les preuves sont très faibles.
Mort de Louis X le Hutin Roi de France
Philippe V le Long Régent du royaume de France
Louis X le Hutin meurt à Vincennes le 4 ou le 5 juin 1316, pour avoir bu du vin glacé, après s'être échauffé au jeu de paume.
Il est inhumé le 7 juin dans la basilique de Saint-Denis.
Mahaut d'Artois et de Bourgogne, est accusée d'avoir empoisonné le roi pour faciliter à ses enfants l'accès du trône de France.
L'œuvre de Philippe IV le Bel est compromise par Louis X le Hutin, son fils.
Son gouvernement est avant tout le gouvernement de Charles Ier de Valois
Louis X, aux yeux de l'opinion largement informée, apparaît plutôt comme un roi fragile et malchanceux.
Son avènement favorise une recrudescence de l'agitation.
En fait, face à une situation économique et politique difficile, l'apparente résignation du roi le sert.
Période de réaction violente sur un arrière-plan de crise, le règne de Louis X le Hutin marque le pas dans les progrès de la monarchie.
L'expansion de la société féodale atteint alors ses limites.
Le dialogue du roi et de la nation est devenu nécessaire.
Gaucher V de Châtillon-sur-Marne a été nommé exécuteur testamentaire par le roi décédé et Régent.
Philippe V le Long ne revient à Paris que le 28 juin 1316.
A peine arrivé, Philippe V le Long fait célébrer les obsèques du roi à basilique de Saint Denis le 12 juillet 1316.
Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, lors du Conseil de Régence, réuni quelques semaines après la mort du roi propose alors de décréter l'impossibilité pour les filles d'accéder à la couronne, bien qu'aucune coutume du passé ne semble légitimer cette solution.
Gaucher V de Châtillon-sur-Marne déclare alors :
En vérité, ce serait folie que de laisser fille monter au trône ! Voyez-vous dame ou donzelle commander les armées, impure chaque mois, grosse chaque année ? Et tenir tête aux vassaux, alors qu'elle ne sont point capables de faire taire les chaleurs de leur nature ? Non, moi je ne vois point cela, et je vous le dis, la France est trop noble royaume pour tomber en quenouille et être remis à femelle.
Les lis ne filent pas !
Son oncle, Charles Ier de Valois, soutenu par le parti féodal, veut s'emparer de la régence, mais le connétable Gaucher V de Chatillon arme les bourgeois de Paris qui n'aiment pas Charles et avec eux chasse du Louvre ses gens d'armes.
Alors, Philippe V le Long se saisit du palais, agit en maître.
Clémence de Hongrie, la reine, qui retirée au château de Vincennes, lui annonce sa grossesse.
Il est décidé dans une assemblée de barons que si la reine accouche d'un fils, Philippe V le Long sera gouverneur du royaume jusqu'à ce que son neveu atteigne ses 18 ans.
Gaucher V de Châtillon-sur-Marne défend les intérêts de la reine, quand Philippe V le Long veut abuser de ses pouvoirs.
Philippe V le Long prend le titre de fils du roi des Français, régent des royaumes de France et de Navarre et prépare son avènement au trône.
Robert de Clermont-en-Beauvaisis intervint une dernière fois sur la scène politique en se ralliant à Philippe V le Long, son neveu, pour l'obtention de la régence.
Louis Ier de Bourbon prend également le parti Philippe V le Long contre les menées de Charles IV Le Bel et d'Eudes IV de Bourgogne qui soutiennent la candidature au trône de Jeanne II de France.
Louis Ier de Bourbon vend à Philippe V le Long ses droits de battre monnaies d'or et d'argent sur ses terres pour 15 000 livres.
Très bien en cour, Louis Ier de Bourbon fait son entrée au Conseil du Roi.
Mariage de Robert III d'Artois avec Jeanne de Valois
Procès de Robert III d'Artois contre Mahaut d'Artois
Robert III d'Artois épouse en 1318 Jeanne de Valois, Comtesse de Beaumont, fille de Charles Ier de Valois et de Catherine de Courtenay.
Leurs enfants sont :
Robert III d'Artois a une certaine influence au Conseil royal.
Robert III d'Artois intente un nouveau procès à Mahaut d'Artois devant la Cour des pairs en 1318.
Il a le tort d'invoquer la volonté de son père, attestée par un faux fabriqué de toutes pièces par Jeanne de Divion.
Il perd ce nouveau Procès.
Mort de Philippe V le Long Roi de France
Charles IV le Bel Roi de France
Charles IV le Bel Roi de Navarre
Après 5 mois de souffrance, Philippe V le Long meurt à l'abbaye de Longchamp près de Paris dans la nuit du 2 au 3 janvier 1322, ne laissant que des filles de son mariage avec Jeanne II de Bourgogne.
Il est inhumé dans la basilique Saint-Denis.
Tout en confirmant les chartes provinciales accordées par son frère, Philippe V le Long centralise les institutions pour les rendre plus efficaces. L'Hôtel du roi, le Parlement, la Chambre des comptes sont réorganisés. Au Trésor, à Paris, convergent les recettes. Le roi tente, malgré l'opposition des seigneurs du Midi, d'imposer une monnaie commune dans l'ensemble du royaume. Philippe V le Long tente de normaliser les poids et mesures.
Bureaucratisation galopante, train de vie accru, hausse vertigineuse des prix : les revenus tirés du domaine royal ne suffisent plus. La crise économique se résorbe lentement.
Le pays connaît les révoltes de la misère, celle des pastoureaux, notamment, paysans déracinés et jeunes qui se font tailler en pièces dans une répression violente, comme les juifs et les lépreux qui sont autant de boucs émissaires.
Philippe V, plus que ses prédécesseurs, est obligé de demander le consentement de ses sujets pour mettre en place une politique de revenus extraordinaires. Ces procédés, nourris aux idées démocratiques, favorisent le développement de l'opinion publique.
Gaucher V de Châtillon-sur-Marne se charge de la succession.
Nul ne songe à Charles Ier de Valois pour la succession.
Selon le précédent créé en 1317, le plus jeune des fils de Philippe IV le Bel, Charles de la Marche, prend la succession du trône de France sous le nom de Charles IV le Bel.
Charles IV de France devient Roi de Navarre sous le nom de Charles Ier de Navarre.
Louis Ier de Bourbon soutient les droits de Charles IV le Bel qui est sacré Roi de France à Reims le 21 février 1322.
Gaucher V de Châtillon-sur-Marne assiste au sacre.
Pour gouverner, Charles IV le Bel doit, comme ses frères, consentir aux exigences de réformes soutenues par la noblesse et le clergé. Les réformateurs généraux pour l'ensemble du royaume et surtout ceux de la ville et vicomté de Paris poursuivent leur tâche. Les charges financières et judiciaires accordées gratuitement sont restituées. Les officiers de la Chambre des comptes, du Parlement, des Requêtes de l'hôtel, de la Chancellerie et du Châtelet sont surveillés, leur office réformé. Mais l'action des réformateurs ne freine ni la bureaucratisation, ni l'intrusion des bourgeois parisiens et auvergnats et, surtout, des compagnies italiennes dans les mouvements de fonds royaux.
La recherche de moyens financiers reste un problème majeur. On a recours à des expédients :
Charles Ier de Luxembourg à la cour de France
Fiançailles de Charles Ier de Luxembourg avec Blanche de Valois
Jean Ier de Luxembourg ne s'est jamais acclimaté en Bohême et considère la France comme sa véritable patrie.
Pour le soustraire à l'influence d'Élisabeth de Bohême, sa mère, Jean Ier de Luxembourg envoie parfaire son éducation chevaleresque à la cour de son parrain Charles IV le Bel. Il y arrive le 4 avril 1323 et y restera 7 ans.
Charles Ier de Luxembourg choisit de prendre le prénom de son oncle et parrain Charles IV le Bel lors de sa confirmation.
Grâce à cette éducation cosmopolite, il parle couramment 5 langues : le latin, l'allemand, le tchèque, le français et l'italien.
Grâce à une dérogation du pape Jean XXII, peu après son arrivée en France, Charles Ier de Luxembourg, encore enfant, épouse le 15 mai 1323 Blanche de Valois, fille de Charles Ier de Valois et de Mathilde de Châtillon-Saint-Pol.
Mariage de Charles de Calabre avec Marie de Valois
Charles de Calabre est veuf de Catherine de Habsbourg,
Charles de Calabre épouse à Paris le 11 janvier 1324 Marie de Valois, fille de Charles Ier de Valois et de Mathilde de Châtillon-Saint-Pol. Leurs enfants sont :
Guerre du Saint-Sardos
Ralph Basset est rappelé en mars 1324.
En avril 1324, une ambassade, menée par Edmond de Woodstock, Comte de Kent, et l'archevêque de Dublin, est envoyée en France avec instructions de négocier un arrangement aussi paisible que possible.
Charles IV le Bel rassemble son armée aux frontières de l'Aquitaine en juin 1324.
Les ambassadeurs sont reçus fraîchement à Paris et promettent que Raymond-Bernard de Montpezat sera livré.
Ils vont alors à Bordeaux pour exécuter l'accord.
Là ils apprennent que l'affaire provoque beaucoup d'indignation dans la noblesse locale. Edmond de Woodstock change d'avis et décide de résister.
Les fonctionnaires français s'en retourne les mains vides.
De nouveaux ambassadeurs anglais sont envoyés, mais trop tard.
Charles IV Le Bel prononce la confiscation de la Guyenne.
En août 1324, Charles Ier de Valois, à a tête de 7 000 hommes, envahit l'Aquitaine.
Louis Ier de Bourbon et Ferry IV de Lorraine participent à cette expédition. Ils sont aidés de nobles locaux tel Gaston II de Foix.
Charles II d'Alençon y fait ses premières armes sous les ordres de Charles Ier de Valois, son père, et montre à son premier siège un grand courage qu'il poussa jusqu'à une aveugle témérité.
Les garnisons anglaises sont squelettiques voire inexistantes.
Charles de Valois balaye la région et finit la guerre en moins de 6 semaines.
La plupart des villes se rendent immédiatement.
Louis Ier de Bourbon prend ainsi aux Anglais Montségur, Sauveterre, Cour-Saint-Maurice et Agen.
La résistance la plus forte vient d'Edmond de Woodstock, à La Réole, qui parvient à résister quelques semaines avant de se rendre.
Une trêve est négociée qui se transforme rapidement en fin du conflit.
Hugh le Despenser est forcé d'envoyer Isabelle de France, Reine d'Angleterre, pour conclure la paix avec Charles IV le Bel, son frère.
Elle emmène Édouard III d'Angleterre, son fils, à qui Édouard II Carnavon a transmis l'Aquitaine et le Ponthieu.
Les Français se satisfont du détachement de l'Agenais de l'Aquitaine, plutôt que de la confiscation du duché entier.
Fondation de la chartreuse de Bourgfontaine à Villers-Cotterêts
Charles Ier de Valois fonde la chartreuse de Bourgfontaine à Villers-Cotterêts en 1325.
Mort de Charles Ier de Valois
Philippe VI de Valois Comte de Valois et d'Anjou
Charles II d'Alençon Comte de Chartres
Sur son lit de mort, Charles Ier de Valois, ennemi juré d'Enguerrand III de Marigny, est pris de remords et ordonne qu'on distribue des aumônes aux pauvres de Paris en leur demandant de prier conjointement pour son âme et pour celle d'Enguerrand III de Marigny.
Charles Ier de Valois meurt le 16 décembre 1325 à Nogent-le-Roi (Le Perray-en-Yvelines), laissant un fils qui montera sur le trône de France sous le nom de Philippe VI de Valois et commencera la branche des Valois : une revanche posthume pour l'homme qui voulut être roi.
Charles Ier de Valois est fils de roi, frère de roi, oncle de rois, père de roi et jamais roi. Il rêve donc de mieux et court toute sa vie après une couronne qu'il n'obtiendra jamais.
Charles Ier de Valois est moyennement intelligent, démesurément ambitieux et passablement avide. Sa principale qualité est d'être un bon chef de guerre.
Philippe VI de Valois devient Comte de Valois et d'Anjou.
Conformément à l'accord de partage de 1314, Charles II d'Alençon reçoit le comté de Chartres, les terres de Champrond, Châteauneuf-en-Thymerais et Senonches, ainsi que la forêt de Perche,
Les Valois directs
Philippe VI de Valois Roi de France
Jeanne II de France Reine de Navarre
Philippe III le Bon Roi consort de Navarre
Incorporation au domaine royal des comtés de Champagne et de Brie
Jeanne II de France Comtesse d'Angoulême et de Mortain
Plusieurs prétendants ont des droits équivalents à la couronne :
Le père de Philippe VI de Valois, Charles Ier de Valois, est le frère cadet de Philippe IV le Bel.
Ferry IV de Lorraine se rallie au Comte de Valois.
Édouard III descend en ligne directe de Philippe IV le Bel par sa mère, Isabelle de France, sœur des précédents rois.
Il est encouragé par Robert III d'Artois, et appuyé par les ducs de Bourgogne.
Charles II le Mauvais descend en ligne directe de Saint-Louis et de Philippe III le Hardi.
Après moult délibérations, les Grands du royaume, dont Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, se décident à laisser la couronne au régent Philippe VI de Valois en 1328.
Philippe, qui plus est, s'il est Valois, descend de Philippe III le Hardi, puisque c'est celui-ci qui donne à Charles, son fils puîné, le comté de Valois en apanage.
Aux yeux des féodaux et des juristes qui les assistent, Philippe VI de Valois a pour principal avantage de n'être ni Anglais ni Navarrais!
Beaucoup plus tard, les juristes tenteront de justifier l'élection de Philippe VI de Valois en invoquant une prétendue "loi salique" qui prohibe la transmission de la couronne par les femmes dans la tribu des Francs Saliens dont sont issus Clovis et ses descendants.
En fait de "loi salique", ils exhibent un vieux document où il est simplement dit à propos de contrats de droit privé : "femme ne peut servir de pont et de planche" !
Un accord intervient en 1328 entre Philippe VI de Valois et Philippe III d'Évreux, époux de Jeanne II de France, l'héritière de Navarre.
Après la mort de ses deux oncles Philippe V le Long et Charles IV le Bel, les droits de Jeanne à la couronne de Navarre sont reconnus en échange de la renonciation aux droits sur la couronne de France et de l'abandon au domaine royal de France des comtés de Champagne et de Brie.
Jeanne II de France devient reine de Navarre.
Philippe d'Évreux devient Roi de Navarre à titre consort sous le nom de Philippe III de Navarre.
Jeanne II de France reçoit également le comté d'Angoulême et le comté de Mortain.
Poursuivant ses tractations Jeanne II de France obtient Longueville dans le Cotentin.
Enfin Jeanne II de France ne tarde pas à échanger le comté d'Angoulême contre des places dans le Vexin : Pontoise, Beaumont-sur-Oise et Asnières-sur-Oise.
En 1328, William Montacute participe à une campagne diplomatique auprès du roi de France et du Pape.
Toujours partisan de l'exclusion des femmes du trône de France, Louis Ier de Bourbon se rallie à Philippe VI de Valois.
Louis Ier de Bourbon est fait pair de France par le nouveau souverain.
Mariage de Pierre Ier de Bourbon avec Isabelle de Valois
Pierre Ier de Bourbon épouse le 25 janvier 1336 Isabelle de Valois, fille de Charles Ier de Valois et de Mathilde de Châtillon-Saint-Pol. eurs enfants sont :
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