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Événements contenant la ou les locutions cherchées
38 événements affichés, le premier en 1317 - le dernier en 1387
Mariage de Philippe III d'Évreux avec Jeanne II de France
Philippe III d'Évreux épouse à Paris le 27 mars 1317 ou le 18 juin 1318 Jeanne II de France. Leurs enfants sont :
Les Valois directs
Philippe VI de Valois Roi de France
Jeanne II de France Reine de Navarre
Philippe III le Bon Roi consort de Navarre
Incorporation au domaine royal des comtés de Champagne et de Brie
Jeanne II de France Comtesse d'Angoulême et de Mortain
Plusieurs prétendants ont des droits équivalents à la couronne :
Le père de Philippe VI de Valois, Charles Ier de Valois, est le frère cadet de Philippe IV le Bel.
Ferry IV de Lorraine se rallie au Comte de Valois.
Édouard III descend en ligne directe de Philippe IV le Bel par sa mère, Isabelle de France, sœur des précédents rois.
Il est encouragé par Robert III d'Artois, et appuyé par les ducs de Bourgogne.
Charles II le Mauvais descend en ligne directe de Saint-Louis et de Philippe III le Hardi.
Après moult délibérations, les Grands du royaume, dont Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, se décident à laisser la couronne au régent Philippe VI de Valois en 1328.
Philippe, qui plus est, s'il est Valois, descend de Philippe III le Hardi, puisque c'est celui-ci qui donne à Charles, son fils puîné, le comté de Valois en apanage.
Aux yeux des féodaux et des juristes qui les assistent, Philippe VI de Valois a pour principal avantage de n'être ni Anglais ni Navarrais!
Beaucoup plus tard, les juristes tenteront de justifier l'élection de Philippe VI de Valois en invoquant une prétendue "loi salique" qui prohibe la transmission de la couronne par les femmes dans la tribu des Francs Saliens dont sont issus Clovis et ses descendants.
En fait de "loi salique", ils exhibent un vieux document où il est simplement dit à propos de contrats de droit privé : "femme ne peut servir de pont et de planche" !
Un accord intervient en 1328 entre Philippe VI de Valois et Philippe III d'Évreux, époux de Jeanne II de France, l'héritière de Navarre.
Après la mort de ses deux oncles Philippe V le Long et Charles IV le Bel, les droits de Jeanne à la couronne de Navarre sont reconnus en échange de la renonciation aux droits sur la couronne de France et de l'abandon au domaine royal de France des comtés de Champagne et de Brie.
Jeanne II de France devient reine de Navarre.
Philippe d'Évreux devient Roi de Navarre à titre consort sous le nom de Philippe III de Navarre.
Jeanne II de France reçoit également le comté d'Angoulême et le comté de Mortain.
Poursuivant ses tractations Jeanne II de France obtient Longueville dans le Cotentin.
Enfin Jeanne II de France ne tarde pas à échanger le comté d'Angoulême contre des places dans le Vexin : Pontoise, Beaumont-sur-Oise et Asnières-sur-Oise.
En 1328, William Montacute participe à une campagne diplomatique auprès du roi de France et du Pape.
Toujours partisan de l'exclusion des femmes du trône de France, Louis Ier de Bourbon se rallie à Philippe VI de Valois.
Louis Ier de Bourbon est fait pair de France par le nouveau souverain.
Naissance de Charles II le Mauvais
Charles II de Navarre, dit le Mauvais, naît le 10 octobre 1332, fils de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France.
Bataille d'Algérisas
Mort de Philippe III d'Évreux Roi de Navarre et Comte d'Évreux
Charles II le Mauvais Comte d'Évreux
Siège d'Algérisas
Mort de Gaston II de Foix
Gaston III Phébus Comte de Foix
Philippe III d'Évreux prend part à la Reconquista et participe à la bataille d'Algérisas ou Algésiras en Andalousie, le 16 septembre 1343, un engagement contre les maures.
Henry de Grosmont se distingue lors de ce combat.
Philippe III d'Évreux meurt à Jerez de la Frontera en Andalousie le 23 septembre 1343.
Il est inhumé à Sainte-Marie-la-Réale à Pampelune.
Charles II le Mauvais devient Comte d'Évreux en 1343.
Gaston II de Foix participe au siège d'Algérisas.
Gaston II de Foix meurt à Séville le 26 septembre 1343.
Gaston III Phébus, son fils, lui succède très jeune sur des territoires morcelés :
Cette disposition particulière conduit les rois rivaux de France et d'Angleterre à ménager le Comte de Foix pour éviter qu'il ne passe dans l'autre camp.
Avec cette stratégie, Gaston III Phébus parvient à rester assez neutre.
Ses domaines sont donc relativement épargnés des désastres de la Guerre de Cent Ans.
Éléonore de Comminges, sa mère, assure la régence jusqu'à ses 14 ans.
Mort de Myriam de Foix
Mariage de Gaston III Phébus avec Agnès de Navarre
Pour rendre service à Agnès de Navarre, sa sœur tombée, folle amoureuse de Gaston III Phébus, Charles II le Mauvais aurait fait empoisonner sa femme Myriam.
Gaston III Phébus épouse à Paris le 4 août 1349 Agnès de Navarre, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France. Leur enfant est :
Gaston III Phébus lui refuse d'accomplir le devoir conjugal et prends maintes amantes au vu et su de tous.
Mort de Jeanne II de France Reine de Navarre
Charles II le Mauvais, Roi de Navarre
Jeanne II de France meurt le 6 octobre 1349.
En 1349, Charles II le Mauvais, fils de Jeanne, devient Roi de Navarre.
Il hérite également de droits en Champagne, du comté de Mortain, d'une partie du Cotentin, et dans le Vexin : de Pontoise, de Beaumont-sur-Oise et d'Asnières-sur-Oise.
Charles II le Mauvais apprend à gouverner avec les seigneurs navarrais de Pampelune.
Parlant parfaitement la langue, les joutes oratoires aux Cortès lui permettent d'exercer ses talents de tribun.
Charles de la Cerda Connétable de France
Jean d'Artois Comte d'Eu
Charles de La Cerda est fait Connétable de France en janvier 1351 par Jean II le Bon, au détriment de l'intrigant Charles II le Mauvais.
Charles II le Mauvais estime être spolié.
Cela s'ajoute à sa rancœur de ne pas régner sur le royaume de France.
Charles II le Mauvais Lieutenant général du Languedoc
En 1351, Jean II le Bon essaye de se concilier les bonnes grâces de Charles II le Mauvais et le nomme lieutenant général du Languedoc.
Charles II le Mauvais s'acquitte bien de ses fonctions civiles, mais il échoue à reprendre la place de Montréal près d'Agen.
Mariage de Charles II le Mauvais avec Jeanne de France
Charles II le Mauvais espère une hypothétique restauration de ses droits éventuels à la couronne de France à laquelle sa mère avait pourtant renoncé en 1328, avant sa naissance, et intrigue dans ce but.
Charles II le Mauvais épouse à Viviers-en-Brie 12 février 1352 Jeanne de France, fille de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg. Leurs enfants sont :
La dot de Jeanne est de 100 000 écus.
Jean II le Bon doit recourir à une mutation monétaire pour la réunir.
Jean II le Bon mène une vie de cour dispendieuse et doit faire face à la jalousie de certains féodaux, en particulier de Charles II le Mauvais, son gendre.
Jean II le Bon envenime l'hostilité de ce dernier par d'inutiles spoliations.
Traité de Westminster
Édouard III d'Angleterre et Charles de Blois-Châtillon signe le traité de Westminster du 1er mars 1353.
Édouard III reconnait Charles de Blois-Châtillon comme Duc de Bretagne.
Charles de Blois-Châtillon s'engage à verser une rançon de 300 000 écus et à ce que la Bretagne signe un traité d'alliance perpétuelle avec l'Angleterre.
L'alliance doit être scellée par le mariage de Jean IV de Bretagne avec Marguerite d'Angleterre , fille d'Édouard III d'Angleterre.
Les époux étant cousins, le mariage nécessite des lettres de dispense canonique que le pape n'accorderait qu'avec l'approbation du roi de France.
Charles de La Cerda, époux de Marguerite de Blois, la fille de Charles de Blois-Châtillon et très proche du roi de France, a son mot à dire dans cette négociation.
Il fait partie des plénipotentiaires.
Par contre Charles II le Mauvais est soigneusement tenu à l'écart des négociations.
Une paix Franco-anglaise nuirait a ses intérêts car sans la menace d'une alliance Anglo-navarraise il n'a aucune chance de faire valoir ses prétentions sur la Champagne et à fortiori sur la couronne de France.
La charge de lieutenant général en Languedoc est retirée à Charles II le Mauvais au profit de Charles de la Cerda.
Mort de Charles de La Cerda
Début janvier 1354, Charles de La Cerda part pour la Normandie.
Jean II le Bon a donné son accord au mariage de Jean IV de Bretagne avec Marguerite d'Angleterre.
Charles II le Mauvais décide de se saisir de la personne de Charles de La Cerda pour faire capoter les négociations.
Philippe de Navarre se rend sur ses terres de Normandie et fait surveiller Charles de La Cerda jour et nuit.
Il apprend, début janvier 1354, que Charles de La Cerda est en Normandie pour se rendre à Verneuil chez sa tante Marie de La Cerda, Comtesse d'Alençon, et qu'il va passer la nuit en la ville de L'Aigle.
Il tient l'occasion de se venger et prévient Charles II le Mauvais, son frère.
Celui-ci décide de se saisir de Charles de La Cerda qui a pour habitude de se déplacer, sous faible escorte.
Charles de La Cerda est descendu à l'auberge de la Truie-qui-File à L'Aigle.
Charles II le Mauvais charge Geoffroy d'Harcourt de recruter des hommes de main et part pour L'Aigle à la tête d'une petite troupe, accompagné par son frère Philippe de Navarre qui dirigera le coup de main.
Le 8 janvier 1354, à la tombée de la nuit, des cavaliers de Charles II le Mauvais encerclent l'auberge.
Charles II le Mauvais reste prudemment à l'écart.
Jean V d'Harcourt est présent.
Charles de La Cerda est dans sa chambre avec quelques fidèles.
Alarmé par l'arrivée de la troupe, il se précipite à la fenêtre et constate avec effroi que le piège vient de se refermer.
Un de ses valets a ouvert la porte d'entrée extérieure.
Charles de La Cerda essaye de se cacher sous le lit mais Philippe de Navarre et ses hommes le tirent de sa cachette.
Charles de La Cerda, molesté, injurié tombe à genoux et les mains jointes, supplie les Navarrais de l'épargner.
Charles II le Mauvais toujours à l'écart envoie un homme faire part de son impatience.
Le message est mal compris par Philippe de Navarre qui n'attend que cela.
Charles de La Cerda est alors tué par Jean de Soult dit Le Bascon.
Il est lardé de coups d'épées, plus de 80 plaies seront répertoriées sur son corps.
Charles II le Mauvais qui ne souhaitait que la capture du connétable, en endosse la responsabilité pour couvrir son frère Philippe.
Il justifie ce meurtre par une question d'honneur.
Charles II le Mauvais ne peut maitriser son émotion, il se pose en chef d'État.
Jean II le Bon reste prostré 4 jours à l'annonce de la mort de Charles de La Cerda.
Le roi de France fait marcher une armée sur Évreux et une autre sur la Navarre.
Charles II le Mauvais est fortement soutenu et les seigneurs normands se rangent derrière lui, les châteaux normands sont réarmés.
Charles II le Mauvais envoie Jean de Fricamp, surnommé Friquet, emprunter de l'argent à Bruges pour lever une armée.
Dès le 10 juillet 1354, la chancellerie de Charles II le Mauvais envoie des courriers demandant une aide militaire :
Allié aux Anglais, Charles II le Mauvais a les moyens de contraindre Jean II le Bon à accepter l'assassinat de son favori.
Traité de Mantes
Pour éviter une reprise de la guerre de Cent Ans et afin de dissuader Charles II le Mauvais d'une alliance avec les Anglais, Jean II le Bon préfère négocier et signe le 22 février 1354 le Traité de Mantes.
Par ce traité, Charles II le Mauvais, abandonne la Champagne et renonce à réclamer les châtellenies d'Asnières-sur-Oise, Pontoise et Beaumont que le roi ne lui a toujours pas remises.
En contrepartie, Charles II le Mauvais reçoit :
Charles II le Mauvais peut recevoir l'hommage des seigneurs normands qui l'ont soutenu.
Ce traité lui donne également la permission de tenir chaque année un échiquier, il pourra y rendre justice sans que des appels puissent être envoyés au parlement de Paris.
Au total, Charles II le Mauvais reçoit toutes les prérogatives du Duc de Normandie sans en avoir le titre.
Charles II le Mauvais est en position de force, il n'a jamais été aussi puissant.
Saint-Valery aux mains des partisans de Charles II le Mauvais
Saint-Valery, port important de la Manche, à l'embouchure de la Somme, tombe aux mains des partisans de Charles II le Mauvais en 1356.
Arrestation de Charles II le Mauvais
Arrestation de Jean V d'Harcourt
Jean II le Bon est averti des projets de partage du pays, ourdis par Charles II le Mauvais et les Anglais à Avignon, et se décide à le mettre hors d'état de nuire.
Le 5 avril 1356, Charles V le Sage, dauphin et duc de Normandie, convie en son château de Rouen toute la noblesse de la province, dont Charles II le Mauvais et Jean V d'Harcourt qui prennent place à sa table d'honneur.
La fête bat son plein lorsque surgit Jean II le Bon, coiffé d'un casque et l'épée à la main, en hurlant :
Que nul ne bouge s'il ne veut être mort de cette épée !
À ses côtés, Philippe de Valois, son frère, Louis Ier d'Anjou, son fils cadet, et ses cousins d'Artois forment une escorte menaçante.
À l'extérieur, une centaine de cavaliers en armes tiennent le château.
Jean II le Bon se dirige vers la table d'honneur, agrippe Charles II le Mauvais par le cou et l'arrache violemment de son siège en hurlant :
Traître, tu n'es pas digne de t'asseoir à la table de mon fils !
Colin Doublet, écuyer de Charles II le Mauvais, tire alors son couteau pour protéger son maître, et menace le souverain.
Il est aussitôt appréhendé par l'escorte royale qui s'empare également de Charles II le Mauvais.
Excédé par les complots de son cousin avec les Anglais, le roi laisse éclater sa colère qui couve depuis la mort de Charles de La Cerda.
Charles V le Sage, à genoux, implore Jean II le Bon de ne point le déshonorer.
Le roi se tourne vers Jean V d'Harcourt et lui assène un violent coup de masse d'armes sur l'épaule avant d'ordonner son arrestation.
Charles II le Mauvais emprisonné dans le château d'Arleux, près de Cambrai.
Mort de Jean V d'Harcourt
Saisie du château d'Harcourt
Jean II le Bon renonce à faire exécuter Charles II le Mauvais, mais condamne à mort, sans aucune forme de procès et sans même lui accorder le droit de recevoir les sacrements de l'Église, Jean V d'Harcourt ainsi que 3 de ses compagnons, dont l'écuyer Doublet.
Comme les Rouennais aiment grandement Jean V d'Harcourt, Jean II le Bon craint des émeutes.
Le soir du 5 avril 1356, Jean V d'Harcourt et ses compagnons sont conduits au lieu-dit du Champ du Pardon, à côté de Rouen.
Jean II le Bon ordonne faites délivrer ces traîtres et, malgré les nouvelles implorations de Charles V le Sage, le bourreau, un criminel libéré pour la circonstance qui gagne ainsi sa grâce, leur tranche la tête.
Leurs corps sont ensuite exposés au gibet de Rouen.
Plus tard, le corps de Jean V d'Harcourt est enlevé par ses proches et inhumé dans l'église du prieuré Notre-Dame du Parc, près du château d'Harcourt.
Dès le surlendemain, le roi envoie le bailli de Rouen avec 50 hommes d'armes, 25 arbalétriers et plusieurs officiers pour saisir le château d'Harcourt.
Cette exécution sommaire provoque la colère de Geoffroy d'Harcourt qui, à l'instar de Philippe de Navarre, frère de Charles II le Mauvais, entre à nouveau en rébellion ouverte contre le roi de France et se tourne vers Édouard III d'Angleterre.
Gaston III Phébus Prisonnier
Jean II le Bon prend le parti des Armagnacs, ennemi héréditaires des Foix-Béarn.
L'attitude complaisante de Gaston III Phébus envers le Prince Noir est peu appréciée par Jean II le Bon.
Des intrigues sont menées contre Jean II le Bon auxquelles participent Gaston III Phébus en compagnie de Charles II le Mauvais.
Gaston III Phébus refuse de rendre hommage au Roi de France pour le Béarn.
Jean II le Bon le fait arrêter et emprisonner durant plusieurs mois au Petit Châtelet en juillet 1356.
Charles II le Mauvais Prisonnier
Louis d'Évreux Régent de Navarre
Charles II le Mauvais s'allie avec le roi d'Angleterre.
Il est emprisonné à Château-Gaillard par Jean II le Bon en 1356.
Pendant l'emprisonnement de Charles II le Mauvais, Louis d'Évreux exerce la régence en Navarre.
Libération de Charles II le Mauvais
Tentative d'empoisonnement du Dauphin Charles V le Sage
Charles II le Mauvais à Amiens
Après la défaite de Poitiers, Charles II le Mauvais est délivré le 9 novembre 1357 par Jean de Picquigny, Gouverneur de l'Artois
Charles II le Mauvais arrive à Amiens le 9 novembre 1357.
Accueilli favorablement par :
Charles II le Mauvais demeure 15 jours dans la ville.
Les échevins d'Amiens lui décernent même le titre de bourgeois d'Amiens, ce qui ne s'était jamais vu pour un prince de sang royal, ils proclament Charles II le Mauvais, capitaine de la ville et de ses faubourgs.
Charles II le Mauvais regagne Paris et complote avec Étienne Marcel le prévôt des marchands.
Charles II le Mauvais entre en tractations avec les Anglais en vue de s'approprier quelques belles provinces.
Charles II le Mauvais tente d'empoisonner Charles V le Sage, le Dauphin, en 1357.
Prise de Melun
En 1358, Melun est prise, par Charles II le Mauvais grâce à la complicité de Blanche de Navarre, sa sœur.
Charles II le Mauvais fait alors de de Melun son quartier général contre Charles V le Sage.
Toutefois certains quartiers ne sont pas pris par les Navarrais tel le quartier Saint-Aspais.
Les troupes de Charles II le Mauvais enfermées dans l'île Saint-Étienne s'opposent au passage des denrées devant approvisionner Paris, ou bien soumettent les marchandises à des droits et taxes exorbitants.
Prise de Lagny-sur-Marne
Charles II le Mauvais prend Lagny-sur-Marne en 1358.
Prise de Châteauneuf-Val-de-Bargis
Robert Knolles se met au service de Charles II le Mauvais lors de sa tentative de prise du pouvoir en 1358.
Robert Knolles s'empare de Châteauneuf-Val-de-Bargis.
Siège de la forteresse d'Ermenonville
Bataille de Mello
Mort d'Étienne Marcel
Pendant ce temps, Guillaume Carle fait le siège de la forteresse d'Ermenonville, au nord-est de Paris, avec le concours de quelques milices parisiennes envoyées par Étienne Marcel.
Le capitaine général des Jacques lève le siège en apprenant que Charles II le Mauvais, Roi de Navarre, assisté de 400 lances, a pris la tête de la répression dans le Beauvaisis.
Il se rend à sa rencontre dans les environs de Clermont-en-Beauvaisis.
Charles II le Mauvais fait mine de vouloir négocier un armistice.
Quand Guillaume Carle se rend à sa rencontre pour en discuter, il est aussitôt capturé.
Le 10 juin 1358, les paysans privés de leur chef sont écrasés à Mello.
Plusieurs milliers de paysans sont massacrés un peu partout et les villages incendiés en guise de punition.
Les chefs des révoltés sont impitoyablement torturés et exécutés.
À Clermont-en-Beauvaisis, Guillaume Carle est décapité après avoir été couronné d'un trépied de fer chauffé à blanc !
Ce drame relaté par le chroniqueur Jean Froissart ne met pas pour autant un terme aux révoltes paysannes.
De son côté, Étienne Marcel se déconsidère par ses alliances avec les paysans en révolte du Beauvaisis et le Charles II le Mauvais, Roi de Navarre.
Jehan Pastoret et Jean Maillart ou Maillard, son ami, un échevin fidèle à la royauté, luttent pour remettre Paris sous l'obéissance du dauphin.
Le 31 juillet 1358, Jean Maillard fait assassiner le prévôt des marchands, Étienne Marcel, devant la porte Saint-Denis, alors qu'il s'apprête à livrer les clés de la ville à Charles II le Mauvais.
Charles V le Sage se retrouve maître de Paris mais sa position reste fragile.
Bataille d'Amiens
Mort de Firmin de Coquerel
Mort de Jacques de Saint-Fuscien
Il faut éviter à tout prix à Charles V le Sage que toute la province de Picardie ne bascule dans le camp de Charles II le Mauvais.
Dans la première quinzaine de septembre 1358, pour détourner les Amiénois de Charles II le Mauvais, Charles V le Sage promet aux habitants de la ville, l'oubli du passé.
Charles II le Mauvais doit donc passent à l'action, s'il veut rétablir sa position.
Jean de Picquigny, réfugié dans son château de La Hérelle, au sud-est de Breteuil-sur-Noye, décide de s'introduire dans Amiens pour y libérer son épouse, emprisonnée par les hommes de Charles V le Sage.
Jean de Picquigny peut compter sur 3 puissants alliés,
L'action doit se dérouler avant le 28 octobre 1358, date du renouvellement de l'échevinage.
Des hommes d'armes sont introduits clandestinement dans les caves et les greniers de l'hôtel de l'abbé du Gard et des maisons avoisinant la porte de Saint-Firmin.
La commune d'Amiens est à cette époque en train de construire un nouveau rempart su sud de la ville.
Il y a donc un espace compris entre 2 ceintures fortifiées dans lequel s'étendent des faubourgs.
Jean de Picquigny choisit d'attaquer la ville par la porte de La Hotoie, à l'entrée ouest de la nouvelle enceinte.
Au petit matin du 16 septembre 1358, avec les sires de Gauville, de Fricamp et de Béthisy, Jean de Picquigny pénètre dans le faubourg à l'extérieur de l'ancienne muraille du XIIe siècle, avec près de 800 hommes d'armes au cri de : Navarre! Navarre!
À ces cris, les partisans Charles V le Sage se réveillent, s'arment et engagent la lutte au corps à corps dans les faubourgs.
L'alarme est donnée à l'intérieur de la ville et les hommes d'armes fidèles à Charles V le Sage s'élancent à leur tour dans la bataille.
Les Amiénois fidèles à Charles V le Sage peuvent prévenir Robert de Fiennes et Guy V de Châtillon-Saint-Pol qui sont à Corbie.
Ils arrivent dans Amiens par la porte Saint-Michel, située à l'est de la ville, avec 400 lances.
Jean de Picquigny est obligé de battre en retraite tout en pillant puis incendiant les faubourgs Saint-Jacques, Saint-Rémi, Saint-Michel ainsi que l'abbaye Saint-Jean.
L'échec de Jean de Picquigny évite qu'Amiens ne bascule, à nouveau, dans le camp de Charles II le Mauvais. La ville reste fidèle au roi de France.
Le parti du roi de Navarre à Amiens est anéanti.
Le 17 septembre 1358, 17 notables sont décapités en place publique, dont :
Plusieurs autres notables sont bannis de la ville selon le chroniqueur Jean Froissart.
Traité de Pontoise
Le 21 août 1359, Le traité de Pontoise, met fin au siège de Melun
Charles V le Sage se réconcilie avec Charles II le Mauvais.
Melun revient dans le royaume de France.
Les familles des bourgeois d'Amiens suppliciés l'année précédente obtiennent des lettres de rémission et rentrent en possession de leurs biens.
Charles fait aussitôt renforcer les fortifications de la ville de Melun et du château et les pourvoit d'artillerie.
Il fait de Melun sa résidence favorite et il va chasser régulièrement dans la forêt de Bière.
Charles V le Sage conserve dans son château de Melun des économies du Trésor royal ;
Il y a aussi réuni les objets précieux qui étaient comme un apanage mobilier de la couronne, diamants, annels, bagues enrichies de pierres précieuses, bijoux, orfèvreries, fermaux, camaïeux, croix niellées enrichies d'émaux et de pierreries, bibles richement reliées et enluminées.
Mort de Philippe Ier de Rouvres Duc de Bourgogne
Maison de Valois
Jean II le Bon Duc de Bourgogne
Marguerite Ire de France Comtesse de Bourgogne et d'Artois
Marguerite Ire de France Dame de Salins
Jean Ier d'Auvergne Comte d'Auvergne et de Boulogne de Montfort
Philippe Ier de Rouvres meurt prématurément le 21 novembre 1361 au château de Rouvres, sans avoir eu le temps de s'assurer une descendance.
Avec lui s'éteint par les mâles la première branche bourguignonne de la maison capétienne.
Il est inhumé dans l'abbaye de Saint-Nicolas-les-Citeaux.
Marguerite de Mâle, âgée de 11 ans, veuve de Philippe Ier de Rouvres devint duchesse héritière de Bourgogne.
Le duché de Bourgogne aurait normalement dû échoir, suivant les lois de primogéniture, à Charles II le Mauvais, second cousin Philippe Ier de Rouvres, petit-fils de Marguerite de Bourgogne.
Mais Le duché de Bourgogne est repris par le roi Jean II le Bon héritier le plus proche du jeune duc en nombre de degrés civils, en tant que fils de Jeanne de Bourgogne, deuxième fille de Robert II de Bourgogne.
Charles V le Sage envoie Jean II de Melun assurer la mainmise de la couronne de France sur le duché de Bourgogne.
Marguerite Ire de France (1310-1382), grand-tante de Philippe Ier de Rouvres, devient Comtesse de Bourgogne et Comtesse d'Artois (Marguerite II) et Dame de Salins en 1361.
Jean Ier d'Auvergne, frère de Guillaume XII d'Auvergne, devient Comte d'Auvergne, de Boulogne, et de Montfort en 1361, succédant dans ces deux fiefs à son petit-neveu Philippe Ier de Rouvres.
Jean Ier d'Auvergne est également Comte de Montfort.
Naissance de Charles III le Noble
Charles III de Navarre, dit le Noble, naît à Mantes en 1361, fils de Charles II le Mauvais et de Jeanne de France (1343-1373).
Naissance de Gaston IV de Foix
Gaston IV de Foix naît en septembre 1362, fils de Gaston III Phébus et d'Agnès de Navarre.
En décembre 1362, Gaston III Phébus répudie Agnès de Navarre, son épouse, sans ménagement.
On ignore encore la raison.
Gaston III Phébus la chasse, sans autres affaires que ce qu'elle porte.
Agnès de Navarre retourne à la cour de Charles II le Mauvais, son frère.
Gaston III Phébus prétexte, à raison, que sa dot n'a pas été complètement payée.
Mort de Jean II le Bon Roi de France
Charles V le Sage Roi de France
Jean II le Bon meurt le 8 avril 1364, dans sa prison à Londres.
Il est inhumé à Saint-Paul à Londres puis à Saint-Denis.
Charles V le Sage est couronné Roi de France le 19 mai 1364 à Reims.
Robert de Fiennes est présent à ce sacre.
Jean Ier de Lorraine et Robert Ier de Bar assistent à ce sacre.
Charles V le Sage n'aura de cesse de lutter contre les Anglais mais aussi :
Peu adepte de la guerre, Charles V le Sage n'en gère pas moins le royaume avec une énergie et une intelligence qui lui vaudront le qualificatif très mérité de Sage.
Pendant le sacre du jeune roi, Louis Ier d'Anjou, duc d'Anjou, s'empare du trésor gardé à Melun.
De nouvelles taxes et la révolte des Maillotins sont la conséquence de ce vol.
Campagne contre Charles II le Mauvais
Charles V le Sage, le nouveau Roi,doit ramener à la raison Charles II le Mauvais, dont les redoutables troupes de Gascons sont solidement établies dans les campagnes autour de Paris et font bombance pendant que les Parisiens crient famine.
Ordre est donné au capitaine Bertrand du Guesclin (40 ans) de s'emparer du comté d'Évreux et du Cotentin et d'en faire don provisoirement au fils de Charles II le Mauvais, Charles III le Noble, fidèle aux Valois.
Victime d'une malformation au bras droit, Charles V le Sage ne peut pas combattre en personne.
Il se repose donc sur le bras de son fidèle Bertrand du Guesclin, un chef de bande qui s'est illustré dans les luttes dynastiques en son pays, la Bretagne.
Vente de Cherbourg aux Anglais
Charles II le Mauvais a le temps de vendre le port de Cherbourg aux Anglais.
Bataille de Cocherel
Jean III de Grailly Prisonnier
Archambaud de Grailly Prisonnier
Jean III de Grailly Seigneur de Nemours
Bertrand du Guesclin Comte de Longueville
La ville d'Évreux est détruite.
Jean III de Grailly s'allie avec Charles II le Mauvais.
Arnaud de Cervole au service de Philippe II le Hardi négocie avec les Navarrais puis quitte le champ de bataille en prétextant une reconnaissance.
Philippe II le Hardi doit employer toute sa science de la diplomatie pour calmer la colère de Charles V le Sage.
Bertrand du Guesclin est appuyé par quelques nobles anglo-gascons également sans emploi à cause de la paix.
Arnaud-Amanieu VIII d'Albret prend part à cette bataill à côté des Français.
Le 16 mai 1364, Bertrand du Guesclin vainc les troupes de Charles II le Mauvais et ses alliés anglais à Cocherel (aujourd'hui Houlbec-Cocherel près de Pacy-sur-Eure), à quelques kilomètres d'Évreux.
Jean III de Grailly et Archambaud de Grailly sont fait prisonniers.
Cette victoire permet au Roi Charles V le Sage de restaurer le prestige de sa dynastie.
Bertrand du Guesclin reçoit de Charles V le Sage, en récompense, le duché de Longueville en Normandie.
Après avoir promis à Charles V le Sage d'être un intermédiaire avec Édouard III d'Angleterre en vue d'appliquer correctement le traité de Brétigny, Charles V le Sage lui rend la liberté et, pour se l'attacher, lui donne la seigneurie de Nemours et obtient ainsi son hommage.
Mais le Prince Noir, lui reproche d'avoir accepté cette nouvelle allégeance et Jean III de Grailly rend alors Nemours au roi de France.
Bertrand II de Goyon porte la bannière de Bertrand du Guesclin lors de cette bataille.
Traité d'Avignon
Charles II le Mauvais signe en mars 1365 le traité d'Avignon où il abandonne ses possessions de Basse-Seine en Normandie en échange de la ville de Montpellier.
Naissance de Jeanne de Navarre
Jeanne d'Évreux, infante de Navarre, ou Jeanne de Navarre naît vers 1370, fille de Charles II le Mauvais, Roi de Navarre, et de Jeanne de France.
Rattachement des possessions de Charles II le Mauvais à la Couronne de France
Démantèlement du château fort d'Anet
Mort de Jacques de Rue
Mort de Pierre du Tertre
En 1378, Charles V le Sage envoie Louis II de Bourbon combattre Charles II le Mauvais en Normandie, où il prend la plupart de ses places fortes.
De mars à juin 1378, Charles V le Sage confisque et rattache à la Couronne les possessions de Charles II le Mauvais. Il reprend Montpellier et occupe les comtés d'Évreux et de Mortain.
Le château fort d'Anet est démantelé. Il n'en subsiste plus aujourd'hui que de rares vestiges : les fondations d'une tour, des emmarchements et des caves, dans les communs actuels.
Jacques de Rue, chambellan de Charles II le Mauvais, meurt en 1378 exécuté au gibet de Montfaucon.
Pierre du Tertre, secrétaire de Charles II le Mauvais, meurt en 1378, exécuté au gibet de Montfaucon.
Abandon d'une partie de la Navarre par Charles II le Mauvais
Charles II le Mauvais se tourne alors vers l'Espagne, et a de longs démêlés avec Pierre Ier le Cruel et Henri II de Trastamare, qui se disputent la Castille. Trahissant tous les partis à la fois, Charles II le Mauvais se fait tant d'ennemis qu'il est forcé pour se tirer d'affaire d'abandonner une portion de ses États en 1379. Instruit enfin par l'adversité, Charles II le Mauvais passe les dernières années de sa vie en paix, ne s'occupant que de l'administration de son royaume.
Complot et drame d'Orthez
Enchaînant les succès, Gaston III Phébus devient de plus en plus impérieux avec l'âge.
Il crée des mécontentements en Béarn.
Le chef de file apparaît être Odon de Mendousse, évêque de Lescar, et précepteur Gaston IV de Foix.
Le clergé n'apprécie que très peu :
Une partie de la noblesse béarnaise se détourne de Gaston III Phébus, dont notamment le baron d'Andoins, se sentant écarté du pouvoir au profit de technocrates de petite origine.
Gaston IV de Foix est grandement insatisfait de sa condition, ne jouant aucun rôle politique, servant de pion pour son père, et disposant d'un train de vie jugé trop modeste pour son rang.
La conjonction de tous ces mécontents conduit à la réalisation d'un complot contre Gaston III Phébus.
Gaston IV de Foix doit administrer à son père un poison afin de régner à sa place et ainsi favoriser les volontés des autres membres du complot.
Entre fin juillet et début août 1380, Gaston IV de Foix est démasqué avant d'avoir pu administrer le poison.
Gaston IV de Foix est incarcéré au château de Moncade à Orthez.
Odon de Mendousse et le baron d'Andoins partent en exil auprès de Charles II le Mauvais.
En exil, Odon de Mendousse joue un rôle décisif dans la cristallisation de l'identité béarnaise et pour le maintien des États béarnais dans le giron de Benoît XIII.
Odon de Mendousse reçoit des dons réguliers de Charles II de Navarre.
Gaston IV de Foix meurt probablement à mi-août 1380 assassiné d'un coup mortel à la gorge, probablement de la main de Gaston III Phébus, son père.
La tragédie bouleverse Gaston III Phébus qui dit : " Jamais je n'aurai de joie aussi parfaite qu'avant ".
Il rédige son Livre des oraisons, accréditant la thèse du geste involontaire, et quitte Orthez pour Pau,
Mariage de Jean IV de Bretagne avec Jeanne de Navarre
Jean IV le Conquérant est veuf de Jeanne Holland.
Jean IV de Bretagne épouse à Saillé à Guérande le 11 septembre 1386 Jeanne de Navarre, fille de Charles II le Mauvais et de Jeanne de France.Leurs enfants sont :
Mort de Charles II le Mauvais Roi de Navarre
Charles III le Noble Roi de Navarre
Charles III le Noble Comte d'Évreux
Charles II le Mauvais passe la fin de sa vie dans son royaume de Navarre et y meurt dans des circonstances restées mystérieuses le 1er janvier 1387.
En 1387, Charles III le Noble, fils Charles II le Mauvais, devient Roi de Navarre et Comte d'Évreux.
Il s'applique à vivre en paix avec ses voisins.
Dans un contexte de crise économique, de pacifisme extérieur et d'aristocratisation croissante de la société (parallèlement à ce qui se passait en Aragon), Charles III le Noble inaugure une politique plus conforme aux possibilités et aux ressources de la Navarre.
Il eut soin de nommer des Navarrais aux postes principaux de gouvernement.
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