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Châsse de saint Calmin et de sainte Namadie (XIIe siècle)

Calmin Duc d'Auvergne

Fondation du monastère de Saint-Chaffre du Monastier

Fondation du monastère de Laguenne

Fondation du monastère de Mozac

Châsse de saint Calmin et de sainte Namadie

Calmin, Calminius en latin, est Duc d'Aquitaine (Calminius dux Aquitaniae) et Comte d'Auvergne dans les années 680. Il descend d'une famille d'origine romaine qui s'est s'installée à Clermont.

Calmin est au départ un homme de guerre, mais il se résout à vivre dans l'austérité de la vie religieuse.

Calmin commence par se rendre dans les montagnes du Velay au lieu nommé Le Villars, où il fonde un oratoire, Saint-Chaffre du Monastier. Quelques cénobites le rejoignent, et l'endroit devient un véritable monastère qui porte à l'origine le nom de Calminiacum, ou Carmery, signifiant Calmin en patois ou latin vulgaire.

Calmin part pour l'évêché de Limoges, où il entame une existence d'ermite.

Lorsqu'il refait surface, Calmin fonde son deuxième monastère à Laguenne près de Tulle (Corrèze). Cet établissement se nomme plus précisément. La plus grande partie de son vœu est à présent accomplie. La vox populi le qualifie déjà de "saint".

Calmin se rend à Rome pour obtenir la consécration du premier monastère, Carmery en Velay. À son retour, il passe par l'île de Lérins. Admirant la célèbre abbaye insulaire, il y reste plusieurs mois. Là, il prend connaissance de la règle de saint Benoît.

L'abbé de Lérins l'autorise à prendre une vingtaine de moines pour l'aider à fonder son dernier monastère à Mozac (Puy-de-Dôme), un lieu propice à la méditation puisqu'il est calme et abonde en eau. Mozac jouit d'emblée de la réputation de son saint patron. De nombreux fidèles l'enrichissent continuellement.

Calmin quitte de nouveau ses compagnons pour aller une dernière fois à Rome où il rencontre le pape pour lui faire part de son humble désir d'enrichir sa dernière fondation. Le pape lui offre une partie du crâne de saint Pierre (d'où l'appellation abbaye Saint-Pierre de Mozac). Sur le chemin du retour, il fait étape à Agen où il obtient une portion du bras de saint Caprais.

Le retour définitif de Calmin à Mozac est célébré en grande pompe, tant les moines sont heureux de voir leur communauté jouir d'une si grande richesse et d'une si grande influence.

Sainte Namadie (Namadia en latin), épouse de Calmin, aurait fondé le couvent des moniales de Marsat, qui dépendra par la suite de l'abbaye de Mozac, à 2 km de là.

Peu de temps après, Calmin meurt en " odeur de sainteté ". Il est enterré dans la crypte le lendemain de l'octave de l'Ascension, mais l'année de son décès reste inconnue.

La connaissance des épisodes de la vie de saint Calmin provient du Révérend père Thomas d'Aquin, un auteur hagiographe du XVIIe siècle. Il faut donc également se méfier de cette source de seconde main. Il dit avoir basé son travail biographique sur des documents historiques et des tableaux qui ont aujourd'hui disparu. Son ouvrage est une commande religieuse, et penche par conséquent dans le sens de ses prescripteurs.

La châsse (reliquaire) de saint Calmin, en émaux de Limoges du XIIe siècle,constitue une partie du trésor des moines de l'abbaye de Mozac.

Les ossements des époux fondateurs de l'abbaye, Calmin et Namadie, sont entreposés dans ce coffre qui est la plus grande châsse en émaux champlevés du monde : 0,81 m X 0,24 X 0,45. Sa structure est en bois. On y a fixé 14 plaques de cuivre sur lesquelles on a coulé l'émail dans de petites ciselures. Les plaques ont dû être ensuite cuites au four à une température approchant les 1000 degrés.

Le décor est assez répétitif avec en arrière plan des rosaces et des motifs symétriques. Les personnes et autres montures ont été clouées puis dorées à l'or fin. Cette châsse adopte la forme d'une église sans transept, ni chœur. Sur le faîte, une rangée d'une soixantaine d'arcs constitue la balustrade du coffre.

Elle a été conservée grâce à un habitant du village, Jean Ozenne (1756-1832), qui la dissimula au cours de la Révolution de 1789. Elle constitue une pièce maîtresse de l'émaillerie limousine du XIIe siècle.


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