Listes | Recherche par nom de personne, de lieu,... | Recherche par Année | Carte |
---|---|---|---|
|
|
|
Événements contenant la ou les locutions cherchées
1 événement affiché, le premier en 1812 - le dernier en 1812
Bataille de la Moskova
Mort d'Auguste Caulincourt
Le 4 septembre 1812, les éclaireurs de Joachim Murat repèrent les positions ennemies sur le plateau de Borodino sur la rive droite de la Kolotscha (affluent de la Moskova ou Moskowa).
Les russes, emmenés par Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov vont dresser un certain nombre de redoutes, flèches et tranchées en tout genre pour barrer la route de Moscou La Sainte aux français.
La supériorité en nombre et en matériel confère aux russes une certaine confiance :
Louis Nicolas Davout propose à Napoléon Ier d'effectuer une marche de nuit à travers la forêt d'Outitza pour tomber sur les arrières ennemis, mais ce dernier refuse, pendant qu'il a juste assez de monde pour effectuer une manœuvre classique.
Il prévoit l'attaque de Michel Ney et de Jean-Andoche Junot sur les flèches de la Kolotscha, soit 80 000 hommes sur un front de trois kilomètres.
Joseph Poniatowski et ses fiers lanciers polonais devront contourner Kutusov pour l'enfermer au maximum, et il reviendra à Louis Nicolas Davout d'écraser le tout quand le moment sera venu.
Jean-Andoche Junot commande le 8e corps avec compétence.
Raymond Aymery Philippe Joseph de Montesquiou Fezensac commande le 4e régiment de ligne à la bataille de la Moskowa.
Mais, en plus des formidables défenses russes, les corps d'Ostermann, de Platov, d'Udarov, de Rajevski, de Doktorov et de Pahlen sont là pour mener la vie dure à la Grande Armée...
Les premiers affrontements commencent à partir du 5 septembre 1812.
Les français du 61ème régiment d'infanterie du général Compans enlèvent, avec beaucoup de difficultés, la redoute de Schwardino.
Deux jours plus tard, le 7 septembre 1812, dans le courant de la nuit, les premiers coups de canons réveillent les deux armées.
A 6 heures du matin, le véritable affrontement s'engage.
À gauche, les Italiens d'Eugène de Beauharnais enlèvent Borodino, mais ne peuvent maintenir la position très longtemps.
À Borodino, Pierre de Bagration subit l'essentiel de l'attaque française, sur la gauche de son armée.
André Burthe d'Annelet est blessé lors de cette bataille.
Pierre de Bagration résiste vaillamment mais reçoit une blessure mortelle en fin de journée.
Louis Nicolas Davout se rend maître de la redoute de Semenovskoïe, mais doit lui-aussi battre en retraite après la contre-attaque russe.
Joachim Murat se présente en soutien avec deux régiments de cuirassiers et repousse l'offensive de la Garde Impériale Russe, déblaie le terrain et ouvre la voie aux corps d'armées de Ney et de Louis Nicolas Davout.
À 10 heures, des mêlées d'une violence inouïe s'engagent sur la Grande Redoute.
La victoire reste aux français, tandis que les artilleries de chaque camp noient le plateau de la Moskova d'un déluge de feu.
Le front russe risque de craquer, et Pierre de Bagration, avec l'approbation de Barclay de Tolly, demande des renforts urgents à Kutusov.
Kutusov se présente sur le champ de bataille, à l'abri des tirs français.
Cela donne un regain d'optimisme dans l'armée du Tsar.
La Grande Redoute retombe aux mains des russes.
Ney et Louis Nicolas Davout sont attaqués furieusement par Pierre de Bagration, et battent en retraite.
L'Empereur lance alors ses compagnies de Wurtembourgeois menés par Marchand.
Ceux-ci résistent aux charges successives et bousculent les fantassins russes.
3 heures plus tard, la situation commence à devenir critique pour les russes pourtant bien partis dans la bataille.
Leur résistance s'affaiblit, et ils n'arrivent pas à enfoncer les lignes françaises.
Mais, ils sont toujours en possession de la Grande Redoute, qui se révèle être le point stratégique capitale de l'affrontement.
Ney et Joachim Murat se concerte : une victoire éclatante est à portée de main si Napoléon Ier décide de faire donner la Garde.
Mais il refuse de se séparer de sa dernière réserve.
Il place 300 pièces d'artillerie pour faire tomber la Grande Redoute.
Il charge Auguste Caulincourt, le frère du Grand Écuyer de l'Empire, de renforcer cette offensive.
Celui-ci s'élance avec courage, sabrant lui-même les tirailleurs russes, et enlève finalement la Redoute avant de tomber, mortellement blessé.
Emmanuel de Grouchy se porte alors en renfort, et conforte les nouvelles positions françaises.
Là aussi, il faudrait des troupes fraîches pour exploiter le succès, mais l'Empereur ne veut toujours pas risquer sa dernière réserve.
Cependant les russes ne veulent pas quitter le champ de bataille.
Napoléon décide de les pilonner.
Il prononcera cette phrase célèbre : Puisqu'ils en veulent, dit-il au général d'artillerie Sorbier, donnez-leur en.
Ce n'est pas moins de 400 canons qui vomissent la mort selon le commandant Lachouque sur les pauvres fuyards russes.
A 15 heures, la bataille la plus meurtrière de l'Empire est finie.
La victoire aura été particulièrement difficile...
Le carnage aura duré 14 heures :
48 généraux sont morts pendant cet affrontement :
Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot est laissé pour mort sur le champ de bataille.
Retrouvé parmi les cadavres par son aide de camp, il est envoyé à Berlin pour soigner ses 17 blessures et se rétablir.
Louis François Foucher participe à cette bataille.
La conduitede Jacques Louis César Alexandre Randon lors de cette bataille lui a vaut le grade de Sous-lieutenant.
Napoléon Ier résume ainsi la Moskova : Jamais je ne vis briller dans mon armée autant de mérite.
La route de Moscou, située à 125 km, est ouverte.
Si, dans le résultat d'une recherche, un nom de personne ou de lieu ou une date vous interpelle, sélectionnez-le et faites un clique droit pour lancer une nouvelle recherche. Si ce site vous est utile, placez le dans vos favoris ou marques-pages ! |