Listes Recherche par nom de personne, de lieu,... Recherche par Année Carte

Page précédente Accueil du site Mode d'emploi Nous écrire



De l'année à l'année
Sans mise en forme











Événements contenant la ou les locutions cherchées



1 événement affiché, le premier en 1665 - le dernier en 1665


Bataille de Vågen - par Arnold Bloem - 1670 Bataille de Vågen

Bataille de Vagen

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) envoie à partir des Indes une flotte aux Pays-Bas 2 fois par an.

La flotte marchande hollandaise, composée d'environ 60 navires, part le 25 décembre 1664.

Les navires sont sous le commandement du contre-amiral Pieter de Bitter.

Elle transporte une des cargaisons les plus précieuses jamais transportées :

pour une valeur totale d'environ 11 000 000 de florins ou 3 000 000 de rigsdaler danois, plus que tous les revenus annuels de la couronne danoise.

Les Néerlandais ont payé 36 tonnes d'or pour acheter cette cargaison.

Afin d'éviter le contrôle anglais sur la Manche, la flotte navigue au nord de l'Écosse afin d'atteindre les Provinces-Unies par la Mer du Nord.

Les navires se rassemblent dans le port de Bergen, ville de Norvège alors neutre, pour rester à l'abri durant juillet 1665 et attendre la réparation de la flotte intérieure nationale hollandaise après sa défaite à Lowestoft.

Renseignée sur l'expédition hollandaise, la marine anglaise envoie rapidement une petite escadre dirigée par le contre-amiral Thomas Teddiman.

La flotte principale anglaise essaie, dans le même temps, d'arrêter l'escadron de Michiel Adriaenszoon de Ruyter dont on a appris qu'il arrive d'Amérique, mais échoue et doit retourner vers les ports du pays pour approvisionnement.

Quand la flottille de Thomas Teddiman atteint Bergen à 16h00 le 1er août 1665, les navires bloquent l'entrée de la baie.

Les navires engagés par l'Angleterre sont :

Le Revenge s'échoue le même soir sur le cap Nord et parvient au prix de beaucoup d'efforts, à se déséchouer par lui-même.

L'entrée de la baie est de seulement 400 mètres de large.

Les Anglais ne peuvent placer, du nord au sud, que 7 navires :

Les autres pointent leurs canons sur les batteries d'artillerie côtières.

À Vågen se trouvent les forteresses de Bergenhus et Sverresborg.

Malgré que Frédéric III du Danemark soit officiellement allié des Néerlandais, un accord secret a été conclu une semaine plus tôt entre le délégué anglais Talbot et Frederick III du Danemark, disant que l'union Danemark-Norvège permettra à la flotte anglaise d'assaillir le convoi hollandais.

Frederick III du Danemark et Charles II Stuart espèrent obtenir une part personnelle du trésor, sans laisser d'argent rentrer dans leurs trésors nationaux officiels respectifs.

Charles II Stuart rencontre Lord Sandwich au cours d'une réunion secrète pour s'assurer de la prise du convoi hollandais..

Édouard Montagu, Lord Sandwich, envoie Édouard Montagu (1635-1665), son neveu homonyme, avec Thomas Teddiman pour s'assurer que tout se déroulera selon les prévisions.

Frederick III du Danemark envoie un ordre à Claus von Ahlefeldt de protester contre l'attaque anglaise, mais de ne prendre aucune mesure contre elle. Cet ordre n'atteint pas Bergen à temps.

Thomas Teddiman reçoit l'ordre d'agir rapidement et avec le plus de force que possible afin d'éviter une participation de la flotte anglaise principale, ce qui compromettrait alors le secret.

Thomas Teddiman envoie Édouard Montagu à Bergen pour coordonner l'attaque.

Les représentants des deux flottes tiennent conseil avec le commandant norvégien de la forteresse, Johan Caspar von Cicignon et le commandant norvégien des forces Claus von Ahlefeldt, qui pour lors sont décidés à rester hors du conflit car aucun ordre concret n'est arrivé.

Par traité, une force de 5 vaisseaux de guerre de n'importe quelle nation peut entrer dans le port. Claus Von Ahlefeldt indique qu'il ne permettra pas autre chose.

Les Anglais envoient un ordre à leur flotte leur disant de remettre leur attaque jusqu'à ce que Claus von Ahlefeldt ait reçu ses ordres, mais le messager est arrêté en cours de route par les Néerlandais.

Vers 4h du matin, Édouard Montagu revient, mais il est immédiatement renvoyé par Thomas Teddiman pour qu'il menace cette fois les forteresses par la force si celles-ci restent obstinées dans leur refus. Édouard Montagu clame que la flotte anglaise détient 2 000 canons et 6 000 hommes, ce qui fait peu d'impression, car il est évident qu'il multiplie les véritables chiffres par 3.

Il est pris encore moins au sérieux lorsqu'il offre aux commandants danois l'Ordre de la Jarretière en échange de leur soutien.

Édouard Montagu fait un petit détour et laisse son bateau ramer à côté de la flotte hollandaise pour inspecter leurs préparatifs. Les Néerlandais respectent la neutralité du port, jouent le Wilhelmus (hymne national) et saluent Édouard Montagu par 3 fois avec de la fumée blanche.

Les marins anglais osent pénétrer dans le port pour intimider la population déclenchant un grand tumulte dans la ville. Beaucoup de citoyens se sauvent.

Comme peu des marins de la flotte hollandaise n'ont de réelle expérience en matière de combat et que beaucoup d'entre eux ne sont même pas vraiment Hollandais, Pieter de Bitter les convainc de se soulever en promettant 3 mois de salaire supplémentaires en cas de victoire.

De telles conditions sont légalement obligatoires en vertu de la loi hollandaise et elles sont accueillies avec grand enthousiasme.

La plupart des navires hollandais sont très enfoncés dans la baie. À environ 300 mètres de la ligne anglaise, Pieter de Bitter place du nord au sud les navires :

Les navires suivant sont aussi engagés par les Provinces Unies :

Les milliers de marins des bateaux plus légers sont eux envoyés dans les forteresses pour les renforcer.

Tôt le matin, les Anglais font battre leurs tambours et retentir leurs trompettes. Les Néerlandais savent alors que les hostilités commenceront bientôt.

Les troupes se découvrent pour une courte prière et puis équipent à la hâte leurs canons.

Les deux flottes s'engagent dans la bataille à seulement quelques centaines de mètres de distance l'une de l'autre le 2 août 1665 dès 6h00 du matin.

Thomas Teddiman décide de ne pas employer des brulots pour ne pas mettre en danger la précieuse cargaison à piller. Il n'a par ailleurs pas des conditions de vent favorables, et donc ne peut tout bonnement pas exécuter une attaque directe.

Les Néerlandais ont placé leurs 8 bateaux les plus lourds de telle sorte qu'ils puissent envoyer des bordées aux Anglais.

La flotte anglaise est à l'abri du vent et détiennent ainsi une meilleure portée. Mais les canonniers anglais surcompensent leurs tirs. Les vents méridionaux féroces et la pluie renvoient la fumée des canons anglais vers les bateaux, les aveuglant, et leur laissant ignorer que les bateaux hollandais ne sont que très rarement touchés.

Comme Bergen dépasse légèrement dans le Vågen au nord, les navires anglais placés le plus au nord doivent tirer tout au long du port pour atteindre les Néerlandais. Un de leurs projectiles se fracasse dans la forteresse et tue 4 personnes. Le commandant répond à cette attaque en ouvrant le feu à son tour sur la flotte anglaise.

L'arsenal norvégien ne détient seulement que 125 canons et 200-300 hommes. Mais les bateaux faisant face aux Néerlandais sont trop mal placés pour répondre au feu norvégien.

Sans compter que la plupart des navires anglais ne sont que des frégates et donc incapables de résister aussi bien que les grands navires marchands hollandais.

Il s'avère bientôt que les Néerlandais ont réellement la supériorité dans la puissance de feu.

Thomas Teddiman espère que le moral des Hollandais baissera rapidement, et commet l'erreur de ne pas interrompre son action lorsqu'il voit que ceux-ci tiennent bon.

Après 3 heures impitoyables de martèlement, les navires anglais bloquant l'entrée du port sont mis en déroute. Les troupes, paniquées, coupent les cordes d'ancrage, mais quelques bateaux sont empêtrés et menacent de chavirer en raison du poids des mâts brisés. Ils doivent ancrer encore une fois sous le feu pour les couper.

Vers 10h00 du matin, les Anglais sont forcés de se retirer à Herdla.

La flotte anglaise, très endommagée, ne perd cependant aucun bateau mais recensent près de 500 morts ou blessés.

Dans le convoi hollandais, le Catharina et un navire méditerranéen sont endommagés. Les pertes humaines se chiffrèrent à environ 25 morts et 70 blessés.

8 hommes sont morts dans la forteresse, et 10 autres dans la ville.

Les ordres du Danemark atteignent Claus von Ahlefeldt le 6 août 1665.

Claus von Ahlefeldt va rencontrer de la flotte anglaise à Herdla le 7 août 1665 pour leur offrir une chance d'attaquer les Hollandais une seconde fois, sans interférence de la part de la forteresse.

Thomas Teddiman sait qu'il ne pourra pas être prêt avant que les actions des flottes principales aient décidé de l'issue du combat. Il rejette l'offre.

Les jours suivants, les Néerlandais enrichissent fortement leur position : une chaîne de navire est placée à l'entrée du compartiment et leurs marins améliorent les fortifications. Comme le vent a tourné vers le nord, ils s'attendent à une attaque frontale de Thomas Teddiman, mais le contre-amiral britannique se contente d'observer le port.

Le 19 août 1665, une flotte hollandaise de soutien de 90 navires sous le commandement de Michiel Adriaenszoon de Ruyter arrive à Bergen.

Après avoir étudié la flotte britannique principale, la flotte marchande hollandaise quitte le port le 23 août 1665 et revient aux Provinces-Unies sans risque.

Quelques bateaux sont dispersés par un assaut et capturés par les Anglais, parmi eux :

Pour les Anglais, l'évasion de cette précieuse flotte hollandaise est un énorme choc.

Édouard Montagu sera blâmé pour son échec et tombera dans le déshonneur.

Pieter de Bitter recevra une chaîne d'or honorifique des États généraux des Provinces-Unies.


Menu contextuel

Si, dans le résultat d'une recherche, un nom de personne ou de lieu ou une date vous interpelle, sélectionnez-le et faites un clique droit pour lancer une nouvelle recherche.


Si ce site vous est utile, placez le dans vos favoris ou marques-pages !