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Événements contenant la ou les locutions cherchées
2 événements affichés, le premier en 1866 - le dernier en 1866
Bataille de Münchengrätz
Bataille de Sadowa
Le plan de bataille de Helmuth Karl Bernhard von Moltke, général en chef, se fonde sur le principe simple, quoique difficile à mettre en œuvre :
Marcher séparément, frapper ensemble - Getrennt marschieren, vereint schlagen.
3 armées sont mises en marche par le haut-commandement prussien à la fin de juin 1866 :
Par un large mouvement d'encerclement, elles doivent anéantir l'armée autrichienne du maréchal Ludwig von Benedek.
Si ce plan fonctionne, c'est sans doute également grâce à l'absence de cohésion au sein de la coalition dirigée par l'Autriche.
Ludwig von Benedek dispose lui aussi de 3 armées, mais dont 2 ne lui obéissent que très théoriquement et assuraient la défense de Francfort et de Munich.
Ludwig von Benedek est donc isolé sur l'aile droite du front puisqu'il se trouve en Bohème.
Entre le 26 juin 1866 et le 3 juillet 1866, quelques accrochages ont lieu dans les régions montagneuses autour de Prague : Trautenau, Nachid et Skalitz, combats le plus souvent remportés par les armées prussiennes.
Le 28 juin 1866, la bataille de Münchengrätz oppose :
Cette victoire prussienne sanglante apporte la maîtrise de toute la vallée de l'Iser à la Prusse.
Les Autrichiens et leurs alliés saxons doivent faire retraite et se replier à marches forcées depuis Dresde sur Jicín.
Le 2 juillet 1866 au soir Frédéric-Charles de Prusse décide de passer à l'offensive.
Mais, à la suite d'une coupure des lignes télégraphiques, 2 cavaliers chevauchent toute la nuit et Frédéric III de Prusse n'apprend cette décision que vers 4 h du matin.
Les armées ennemies se rencontrent le 3 juillet 1866 au petit jour.
La bataille de Sadowa ou bataille de Königgrätz a lieu sur un plateau entre l'Elbe et la Bistritz, non loin de la ville tchèque de Hradec Králové (en allemand Königgrätz).
Au départ, l'armée autrichienne n'a que la 1re armée prussienne et l'armée de l'Elbe face à elle : les unités de Frédéric III de Prusse sont encore en chemin.
La pression sur les troupes prussiennes en sous-nombre se fait, au fil des heures, de plus en plus forte.
La 7e division d'Infanterie prussienne du général-major Eduard von Fransecky, et en particulier le 2e régiment d'Infanterie magdebourgeois, attaque dans les bois de Swiep.
Ils se retrouvent face à deux corps d'armée autrichiens. Un carnage effroyable s'ensuivit.
Guillaume Ier de Prusse ordonne à la 1re armée (au centre) de marcher et de soutenir Fransecky.
Le village de Sadowa est pris mais les combats font toujours rage dans les bois.
L'artillerie autrichienne arrête les Prussiens vers 11 h du matin, la 1re armée prussienne qui s'est placée au départ à l'ouest de la rivière Bystrice ne pouvant que difficilement faire traverser son artillerie.
Sans en référer à l'état-major autrichien, le comte Festetics et ses troupes essaient alors de reprendre le bois.
Déjà, les généraux autrichiens se bercent de l'illusion d'une victoire facile, ce qui les conduit à ne pas finir le travail en ordonnant une charge de cavalerie au moment où la bataille peut être décidée en leur faveur.
Du côté prussien, les premiers signes de mauvaise humeur apparaissent contre le plan de Helmuth Karl Bernhard von Moltke. Guillaume Ier de Prusse lui-même et Otto von Bismarck, craignent une défaite.
À midi, Ludwig von Benedek ordonne l'utilisation des troupes de réserve, qui ne parviennent cependant pas à reconquérir la colline.
A environ 14 h 30 surgit à l'horizon, en haut d'une colline, le 1er régiment de Gardes, avant-garde des Corps de Gardes appartenant à la 2e Armée.
Frédéric III de Prusse est là, avec près de 100 000 hommes. Il attaque le flanc droit autrichien et prend aussitôt l'armée autrichienne en tenailles dans le bois de Swiep. Les divisions de l'Armée de l'Elbe n 14, 15 et 16 attaquent sur le flanc gauche.
Le 1er régiment de Gardes, surnommé par les contemporains 1er Régiment de la Chrétienté, prend Chlum, à l'est de Sadowa, derrière le centre autrichien.
Dans le même temps, l'armée de l'Elbe, prenait Probluz, enfonce le flanc gauche autrichien.
En peu de temps, les Autrichiens perdent près de 10 000 hommes.
Face à la menace d'un encerclement de l'ensemble de l'armée autrichienne, Ludwig von Benedek abandonne la partie et ordonne le retrait des troupes qui sont poursuivies par la cavalerie prussienne
Ludwig von Benedek réduit au silence
Ludwig von Benedek, certes un stratège doué, est très vite considéré comme le responsable de la défaite à la Bataille de Sadowa, ce qu'il convient d'appeler une débâcle.
Ludwig von Benedek est suspendu de son poste et passe en Conseil de Guerre.
La procédure est suspendue sous la pression de François-Joseph Ier d'Autriche.
Il est ordonné à Ludwig von Benedek de se taire jusqu'à la fin de ses jours à propos de cette bataille. Ce qu'il fera.
Les historiens en Autriche sont de nos jours plutôt de l'avis que bien que Ludwig von Benedek ait commis quelques erreurs (sur le choix du terrain notamment), la défaite soit plutôt à mettre au compte des officiers hongrois qui, à l'encontre des ordres de Ludwig von Benedek, contre-attaquèrent dans les bois de Swiep.
Ceci conduit à déchirer le front autrichien et permit l'encerclement des Autrichiens par le régiment prussien " en retard ".
Quant à la supériorité des fusils Dreyse, Benedek semble en avoir été bien informé, ce qui le conduisit à essayer d'obliger les Prussiens à se battre dans des bois épais (comme celui de Swiep).
Les lignes étant ainsi plus rapprochées, l'armement supérieur des Prussiens ne leur était que de peu d'utilité.
Cette tactique fonctionna plutôt bien, jusqu'à la contre-attaque fatale des Prussiens.
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