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1 événement affiché, le premier en 1809 - le dernier en 1809
Bataille de Medellin
Pendant la guerre d'indépendance espagnole, les Français font un premier effort important pour occuper le Sud de l'Espagne
Claude-Victor Perrin commence sa poussée vers le sud, avec pour objectif la destruction de l'armée d'Estrémadure, commandée par Gregorio Garcia de la Cuesta, qui bat en retraite.
Gregorio Garcia de la Cuesta reçoit le 27 mars 1809 le renfort de 7 000 soldats et décide de rencontrer les Français plutôt que de continuer à se retirer.
Le champ de bataille se situe juste au sud-est de Medellin ou Medellín, entre Medellín et Don Benito, à environ 300 km au sud-ouest de Madrid.
Le fleuve Guadiana court selon une direction ouest-est à la limite nord du champ de bataille et reçoit la rivière Ortigosa, qui coule suivant une direction nord-sud, ce qui interdit aux Espagnols toute tentative de flanquer les Français sur leur droite.
Claude-Victor Perrin a environ 17 500 hommes alors que Gregorio Garcia de la Cuesta en dispose d'environ 23 000.
Les Français surclassent les Espagnols en artillerie dans la proportion 50 à 30, et peuvent aussi compter sur une cavalerie plus nombreuse, 4 500 au lieu de 3 000.
Les 2 généraux déploient leurs armées d'une façon inhabituelle.
La disposition de Claude-Victor Perrin semble plus raisonnable.
Le centre de l'armée française, sous les ordres du général Villatte, occupe la route principale qui conduit de Medellin à Don Benito dans le Sud-Est,
Les ailes, commandées par le général Lasalle (la gauche) et le général La Tour-Maubourg (la droite) sont déployées beaucoup plus loin au sud et au sud-est.
Chaque aile est composée d'une division de cavalerie et de 2 bataillons d'infanterie constitués de soldats allemands de la Confédération du Rhin.
Apparemment, l'intention de Claude-Victor Perrin est de rapprocher progressivement ses flancs du centre jusqu'à ce qu'une puissante contre-attaque brise les lignes espagnoles.
La réserve de Claude-Victor Perrin est constituée d'une division d'infanterie sous les ordres du général Ruffin, qui ne doit pas prendre part à la bataille.
Gregorio Garcia de la Cuesta ne constitue aucune réserve et se contente de déployer ses 23 000 hommes sur 4 rangs en un arc de 6 600 mètres allant de la Guadiana à la Ortigosa.
Son plan est simplement d'attaquer les ailes françaises et espérer coincer ainsi l'armée entière, le dos à Medellín et à la Guadiana, ce qui est exactement ce qu'attend Claude-Victor Perrin.
Le 28 mars 1809, la canonnade commence vers 13 heures et Gregorio Garcia de la Cuesta ordonne l'attaque vers 14 heures.
Au début, les Espagnols ont beaucoup de succès, et repoussent une charge prématurée de cavalerie sur leur flanc gauche par les dragons (2e et 4e régiments) de La Tour-Maubourg qui provoque un recul des 2 ailes françaises, tout cela sous un feu mortel des tirailleurs sur les rangs français.
La situation de Lasalle est quelque peu dangereuse, car la présence de la Guadiana dans son dos interdit à ses 2 000 cavaliers et ses 2 500 fantassins de reculer sur plus d'un kilomètre et demi.
Trois régiments de cavalerie espagnole rôdent près de la rive de la Guadiana et essaient de contourner les Français par la gauche, mais Lasalle et ses hommes tiennent leurs dangereuses positions.
À cette phase de la bataille, les 2 ailes françaises ont suffisamment battu en retraite pour être à distance d'intervention de la division de Villatte.
Le secteur ouest de La Tour-Maubourg est renforcé par le 94e régiment d'infanterie de ligne et un bataillon de grenadiers.
Les 10 canons français en batterie dans cette partie du champ de bataille contribuent aussi à stabiliser la situation car ils surclassent nettement leurs homologues espagnols.
L'infanterie espagnole, cependant, continue sa poussée et crée maint problèmes aux hommes de La Tour-Maubourg, qui ont formé les carrés pour se protéger des charges de cavalerie et par conséquent ont une puissance de feu limitée.
Comme les Espagnols menacent de capturer les canons français, La Tour-Maubourg ordonne une nouvelle attaque de dragons.
Cette fois la charge réussit.
Les dragons défont les régiments de cavalerie espagnole, qui fuient le champ de bataille et laissent l'infanterie isolée, qui prend également la fuite.
Comme Gregorio Garcia de la Cuesta n'a pas de réserve, une brèche de cette importance est ce qui peut arriver de pire à sa fragile ligne de bataille.
À partir de ce moment, les événements se précipitent.
Lasalle reçoit le renfort de 7 bataillons d'infanterie de la part de Villatte, et dès qu'il voit la débandade des Espagnols à l'ouest, il ordonne lui aussi une puissante contre-attaque.
Le 2e régiment de hussards, accompagné par un régiment de chasseurs à cheval, écrase la cavalerie espagnole, se reforme et charge une fois de plus l'infanterie espagnole abandonnée sur le flanc Est.
Les bataillons de Lasalle qui n'ont pas encore été engagés lancent une attaque frontale.
Les dragons s'abattent maintenant sur le centre de l'armée espagnole, qui tente de fuir par tous les moyens.
Nombreux sont ceux qui tombent lors cette retraite chaotique et l'armée de Gregorio Garcia de la Cuesta est anéantie.
Gregorio Garcia de la Cuesta manque de perdre la vie dans la bataille.
Marc Nicolas Louis Pécheux participe à cette bataille le 28 mars 1809.
Les Espagnols déplorent 8 000 morts ou blessés et environ 2 000 prisonniers et 20 de leurs 30 canons.
Dans son Histoire du Consulat et de l'Empire, Marie Louis Joseph Adolphe Thiers cite 9 à 10 000 morts ou blessés, 4 000 prisonniers et 16 bouches à feu.
Les Français ne perdent que 1 000 hommes.
Cette bataille inaugure la conquête du Sud de l'Espagne par les Français.
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