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Bataille de Délion
Mort d'Hippocrate
Mais le projet d'invasion de la Béotie est dénoncé par un Phocidien, Nicomaque, ce qui permet aux Béotiens d'occuper Siphes et Chéronée par l'envoi de troupes qui restent groupées avant le début des opérations athéniennes.
Les partisans de la cause athénienne ne peuvent que se résigner et ne provoquent aucun soulèvement.
À l'approche de l'hiver 424 avant Jésus-Christ, le convoi met le cap sur Siphes mais, par une incompréhensible erreur de date, se présente devant la place en avance, Hippocrate n'ayant pas encore atteint Délion.
Démosthène n'obtient aucun résultat devant son objectif.
Lorsqu'à l'hiver 424 avant Jésus-Christ, Hippocrate atteint Délion et s'y installe, les forces béotiennes ont déjà quitté Siphes et marchent sur lui.
Durant 5 jours, Hippocrate utilise l'armée pour fortifier Délion en faisant creuser un fossé autour du sanctuaire et du temple et élever un rempart fait d'un remblai de terre mêlée de pierres, briques et branches et surmonté de pieux.
L'opération arrivant à son achèvement, Hippocrate renvoie l'armée vers l'Attique, les hoplites s'arrêtant à 10 stades de Délion pour l'attendre, la majeure partie des troupes légères poursuivant vers Athènes et lui-même s'attardant au sanctuaire pour parachever les fortifications et organiser la garde.
Durant ce temps, les forces thébaines arrivent à Tanagra. S'y rassemblent les forces venues de toute la Béotie.
Apprenant que les troupes athéniennes se préparent à rentrer en Attique, de nombreux chefs béotiens souhaitent laisser partir les Athéniens qui sont à la frontière et sur le point de quitter le territoire béotien. Pagondas, béotarque thébain en charge du commandement, les exhorte à se battre.
Les ayant convaincus, Pagondas met immédiatement en marche l'armée jusqu'à une position proche des troupes athéniennes qu'il atteint dans l'après-midi et la déploie en ligne de combat, cachée de celles-ci par une colline.
La phalange de 7 000 hoplites béotiens se compose :
Seuls les Thébains sont organisés sur 25 rangs, profondeur inhabituelle et qui restera la marque de leur phalange. 1 000 cavaliers, 10 000 guerriers d'infanterie légère et 500 peltastes prolongent les ailes.
On pense que ces contingents, très importants, représentent environ les 2/3 des forces de la Béotie.
Hippocrate, apprenant l'approche thébaine, ordonne à ses hoplites de prendre leurs positions de combat et les rejoint peu après, laissant à Délion 300 cavaliers pour garder le fort et éventuellement intervenir lors du combat.
Cette force ne pourra être utilisée car les Thébains placent à proximité du sanctuaire des troupes qui la fixent dans le fort.
Hippocrate entreprend d'haranguer son armée :
Il n'a le temps que de parcourir la moitié du front quand apparaissent les Béotiens sur le haut de la colline.
Les adversaires s'avancent mais, en ce début de l'hiver, des torrents sur les côtés bloque les ailes de chaque armée et seuls les centres entrent en contact.
Toute la moitié gauche du front béotien est enfoncée et certains contingents, en particulier celui de Thespies, car leurs voisins ont reculé, se retrouvent encerclés et massacrés par les Athéniens.
L'aile droite, quant à elle, grâce à la poussée des 25 rangs thébains, fait plier l'ennemi.
Pagondas, voyant son aile gauche en difficulté, fait passer à l'abri des regards deux escadrons de cavalerie derrière la colline afin d'appuyer ce côté.
Leur apparition soudaine sur la ligne de crête déroute l'aile victorieuse athénienne qui prend peur, pensant qu'une autre armée marche sur eux.
L'aile athénienne recule puis s'enfuit, imitée par le reste de l'armée, vers Délion, Oropos ou le Parnès.
La cavalerie béotienne, appuyée par celle de Locride qui vient d'arriver sur le théâtre des opérations, se lance à la suite des fuyards et les massacre, mais la tombée de la nuit permet à la majorité de ceux-ci d'en réchapper.
Socrate et Lachès, pesamment armés, se retirent à pied avec quelques autres soldats. Alcibiade, à cheval, se tient à leurs côtés et les défend courageusement contre les ennemis, qui poursuivent les fuyards et en tuent un grand nombre.
Hippocrate trouve la mort lors des combats au côté de près de 1 000 de ses hoplites.
Les Béotiens, quant à eux, laissent près de 500 hoplites sur le terrain.
Le lendemain de la bataille, les troupes athéniennes ayant trouvé refuge à Délion ou Oropos embarquent et retournent par mer en Attique, laissant une garde dans ces postes.
Les Béotiens enlèvent leurs morts et laissent un poste de garde sur le lieu de la bataille avant de retourner à Tanagra.
Un héraut est alors envoyé aux Athéniens afin de résoudre la question de leurs morts : ils ont violé le sanctuaire, lieu sacré, en le fortifiant et en utilisant son eau réservée aux ablutions rituelles pour un usage courant, en conséquence de quoi, ils doivent quitter les lieux. C'est là la condition pour récupérer leurs morts.
Les Athéniens et les Béotiens mènent des pourparlers qui restent sans issue.
Les troupes béotiennes reçoivent le renfort de 2 000 hoplites corinthiens, d'archers et de frondeurs venus du golfe Maliaque ainsi que d'une garnison péloponnésienne en provenance de Nisée qu'elle avait évacué.
Soutenue par des Mégariens, les troupes béotiennes se décident à attaquer le camp retranché athénien dans le sanctuaire. Après plusieurs assauts infructueux, les Béotiens construisent une machine destinée à projeter des flammes et des débris incandescents vers les remparts faits en partie en bois.
Le fort est pris 16 jours après la bataille. Certains défenseurs sont tués et 200 sont faits prisonniers, mais le gros des troupes parvient à embarquer et à s'échapper.
Ayant repris la place, les Béotiens rendent leurs morts aux Athéniens sans autre condition.
Peu après, Démosthène tente un débarquement à Sicyone mais est repoussé et poursuivi sur mer où il subit quelques pertes.
Du côté spartiate, le général Brasidas secourt Mégare assiégée par les Athéniens.
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