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Événements contenant la ou les locutions cherchées
2 événements affichés, le premier en 1701 - le dernier en 1701
Bataille de Carpi
Eugène-François de Savoie-Carignan Blessé
Mort de Louis Nicolas d'Albert
Mort du Marquis de Cambout
La bataille de Carpi ou combats de Carpi est la première bataille de la guerre de Succession d'Espagne.
Au début de l'été 1701, Léopold Ier de Habsbourg décide d'envoyer en Italie une armée sous les ordres d'Eugène-François de Savoie-Carignan, pour déborder les possessions espagnoles dans la péninsule.
Celle-ci se rassemble au Tyrol alors qu'une armée d'opposition composée de Français, Espagnols et Piémontais, placée sous le commandement de Nicolas de Catinat se rassemble lentement entre le Chiesa et l'Adige.
Alors que des difficultés d'approvisionnement entravent l'armée autrichienne, Nicolas de Catinat reçoit l'ordre de bloquer la route de l'armée autrichienne.
Il ne doit pas aller à sa rencontre en traversant la Sérénissime République de Venise restée neutre.
Il renonce ainsi à occuper des positions plus favorables comme le défilé de Rivoli.
Il doit se contenter d'intimider les Autrichiens en les empêchant de traverser l'Adige, avec interdiction de déclencher le premier les hostilités.
Invitant les autorités vénitiennes à ne pas s'opposer au passage de ses troupes en échange de la bonne conduite de celles-ci, Eugène-François de Savoie-Carignan commence sa marche le 27 mai 1701, par des chemins qu'aucune armée n'a utilisés depuis Charles Quint.
Son objectif est de traverser l'Adige sans combattre et en évitant de ravager les territoires du Duc de Nantua pour inciter ce prince à changer de camp.
Sûr de la neutralité vénitienne, Nicolas de Catinat pensant que l'intention des Autrichiens est d'envahir les possessions espagnoles au sud du Pô a concentré ses troupes aux abords de Rivoli qu'occupe une partie de l'infanterie, le reste est dispersé sur le long de l'Adige, de part et d'autre de Vérone.
Pendant 5 semaines, Eugène-François de Savoie-Carignan trompe son adversaire, et avance ses troupes vers le Pô, faisant mine de vouloir traverser vers Ferrare où il a entrepris de faire construire des ponts.
Ce mouvement engage Nicolas de Catinat à s'étaler encore davantage et à faire passer un corps d'infanterie de l'autre côté du Pô à Seraglio.
Finalement, Eugène-François de Savoie-Carignan, trouve un point de passage peu défendu plus haut sur l'Adige.
Trompant même sa propre armée, Eugène-François de Savoie-Carignan change de direction, et traverse la rivière la nuit du 8 au 9 juillet 1701 à proximité de Carpi en Émilie-Romagne dans le nord de l'Italie.
L'infanterie maîtrise facilement le corps de dragons commandé par Saint-Fremont qui défend la ville, et attaque aussitôt avec quelques canons le village de Castagno où un corps d'infanterie est isolé.
Au bruit du canon, le comte de Tessé, éloigné seulement de 3 kilomètres, accourt avec la cavalerie.
Un orage très violent, qui transforme la plaine en marécage, oblige la cavalerie autrichienne à faire un large détour de 5 lieues.
Cela laisse un répit aux Français qui se regroupent.
Malgré leur petit nombre, ils chargent plusieurs fois les Autrichiens.
Eugène-François de Savoie-Carignan est blessé, mais ses troupes grossissent à chaque instant.
Louis Nicolas d'Albert et 7 officiers de son régiment de Dragons meurent le 9 juillet 1701.
Le marquis de Cambout est blessé à mort.
Perdant au total 300 hommes et 50 officiers, accablés sous le nombre, les Français se replient, abandonnant Rivoli et les rives de l'Adige et se réfugient derrière l'Adda.
Les Autrichiens sont maîtres de tous les pays entre Adige et Adda.
Ils pénètrent dans le Bressan.
Nicolas de Catinat recule jusque derrière l'Oglio.
Bien que beaucoup d'officiers aient approuvé cette retraite qui leur parait sage et que le manque de munition rend nécessaire, les courtisans font regarder Nicolas de Catinat comme l'opprobre de la nation.
François de Neufville, favori du Roi, persuade Louis XIV qu'il réparera l'honneur national, et obtient le commandement de l'armée d'Italie.
Le régiment d'infanterie dont Louis-Auguste d'Albert d'Ailly est colonel, est réformé.
Louis-Auguste d'Albert d'Ailly obtient le régiment de dragons de Louis Nicolas d'Albert, son frère.
Louis-Auguste d'Albert d'Ailly devient aide de camp de Louis le Petit Dauphin, Duc de Bourgogne
Bataille de Chiari
Retraite de l'armée française
Nicolas de Catinat doit maintenant servir sous les ordres de François de Neufville. Nicolas de Catinat, en fidèle serviteur accepte de le seconder
Arrivé à l'armée le 22 août 1701, François de Neufville est sans doute plus habile courtisan que général. Il est pressé de plaire à Louis XIV. Il repasse triomphalement l'Oglio et à travers rivières et canaux, marche droit aux Autrichiens.
Toute l'armée autrichienne est retranchée dans la petite ville de Chiari, dans une position formidable, mais trompé par deux cuirassiers fait prisonniers, François de Neufville est persuadé qu'il n'y a pas d'Impériaux dans la place mais seulement un petit corps de 6 000 hommes.
François de Neufville a hâte d'attaquer pour empêcher l'ennemi de recevoir des renforts. Dans sa précipitation, il ne se donne pas le temps de positionner son artillerie. Le 1er septembre 1701, quand il approche à découvert, il est reçu par un feu de mousqueterie et d'artillerie tel que 2 000 Français restent en un instant sur le champ de bataille. Il donne l'ordre de revenir à la charge. Eugène-François de Savoie-Carignan réussit à rendre cette dernière tentative infructueuse, mais se garde bien de poursuivre les vaincus quand ils se retirent, satisfait d'avoir obtenu, sans perte sensible, la victoire sur un ennemi supérieur en nombre.
Pendant la bataille, Nicolas de Catinat fait preuve d'un courage exceptionnel.
Eugène-François de Savoie-Carignan, déjà blessé 5 semaines plus tôt à la bataille de Carpi, a son cheval tué sous lui.
Rendu plus circonspect par ce revers, François de Neufville se poste dans un bon campement à Urago, près de Chiari où il tient longtemps l'ennemi en échec.
Mais après 2 mois écoulés sans action importante, les Français, très mal ravitaillés par le pays qu'ils défendent contre son gré, partent le 12 novembre 1701 et se reportent sur l'autre rive de l'Oglio, puis se cantonnent devant Crémone.
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