Listes Recherche par nom de personne, de lieu,... Recherche par Année Carte

Page précédente Accueil du site Mode d'emploi Nous écrire



De l'année à l'année
Sans mise en forme











Événements contenant la ou les locutions cherchées



1 événement affiché, le premier en 1793 - le dernier en 1793



Bataille de Brécourt

Depuis le printemps 1793, la Convention nationale est partagée par la rivalité entre les groupes extrêmes :

Cette opposition tourne à l'affrontement sans retour lorsque le 2 juin 1793, les Montagnards, sur la pression des sans-culottes parisiens, votent l'arrestation de 29 députés girondins.

Ces derniers s'enfuient en province et tentent de la soulever contre la Convention nationale.

La plupart des départements se contentent d'envoyer une protestation écrite à Paris pour désapprouver la manœuvre des Montagnards.

Seuls le Bordelais, la côte méditerranéenne, le Lyonnais et la Normandie entrent en rébellion.

Et encore, ce n'est pas toute la Normandie qui se soulève.

Une partie du Calvados (Caen) et de l'Eure (Pont-Audemer, Évreux) s'engagent clairement tandis que le reste de la région tergiverse ou reste attentiste.

Les Girondins confient au général Georges-Louis-Félix de Wimpffen, aidé de Joseph-Geneviève de Puisaye, la direction militaire des opérations.

Caen est le point de départ de l'expédition, son but étant Paris, accusée d'être soumise aux sans-culottes.

Début juillet 1793, l'armée part donc de Caen mais sans Georges-Louis-Félix de Wimpffen qui laisse le commandement à son adjoint Joseph-Geneviève de Puisaye.

Les Normands sont peu nombreux.

L'approche de la moisson explique peut-être le manque de volontaires.

L'incorporation de Bretons donne un peu de consistance à la troupe.

Direction Évreux où Joseph-Geneviève de Puisaye, en tant qu'ancien commandant de la garde nationale de la ville, dispose de quelques appuis.

Le chef-lieu du département de l'Eure passé, la troupe se dirige vers Vernon, ville de 4 500 habitants située sur la Seine, afin de menacer l'approvisionnement de la capitale.

La bataille de Brécourt oppose, les partisans de la Convention nationale aux Fédéralistes normands. le 13 juillet 1793.

La fuite de ces derniers détermine l'échec de la révolte.

Le 13 juillet 1793, Joseph-Geneviève de Puisaye s'arrête dans son château voisin de Ménilles et laisse continuer son armée.

Les Vernonnais s'inquiètent de l'avancée des fédéralistes d'autant plus qu'ils disposent de peu de troupes et de matériel pour se défendre.

Avant l'assaut, les fédéralistes décident de faire un arrêt au château de Brécourt, à 8 km de Vernon.

Les heures passent et les Vernonnais ne voient toujours pas l'ennemi arriver.

Ils se portent alors à sa rencontre.

Arrivés au château de Brécourt, ils font parler leur artillerie.

Le coup de tonnerre sème la panique chez les fédéralistes, surpris.

C'est le sauve-qui-peut.

Le repli s'organise sur Évreux puis sur Lisieux.

La bataille de Brécourt est surnommée la bataille sans larmes car elle n'engendre aucun blessé, ni aucun mort.

Les historiens se sont étonnés de voir la rapidité de la déroute fédéraliste.

D'autant plus que les Vernonnais n'attaquèrent qu'avec de modestes forces.

Leur artillerie se résumait à 2 pierriers.

On a supposé que l'armée de Joseph-Geneviève de Puisaye est alanguie par la boisson, après avoir pillé les caves du château de Brécourt.

À défaut de cadavres humains, s'amuse l'historien Michel de Decker, le champ de bataille est sûrement jalonné de cadavres de bouteilles vides.

Le lendemain, les fédéralistes parviennent néanmoins à reprendre Pacy-sur-Eure selon Louis François Peyre, les pertes des républicains et des révoltés dans ces deux affaires furent respectivement de 1 et 8 hommes.

La Normandie rentre dans le rang

La bataille de Brécourt signifie l'échec de la révolte fédéraliste en Normandie.

Les vaincus se dispersent.

Certains, tel Joseph-Geneviève de Puisaye, entrent dans la clandestinité, d'autres comme Georges-Louis-Félix de Wimpffen se retirent dans leur propriété, des soldats rejoignent même l'armée des Conventionnels.

Celle-ci pénètre dans une Normandie déjà tranquille.

Elle ne se heurte à aucune résistance.

La facilité de la campagne militaire révèle la quasi-absence de soutien populaire au mouvement fédéraliste en Normandie.

En conséquence, le 2 août 1793, le cœur de la révolte, Caen, ouvre ses portes.

Dans les mois suivants, on procède à l'épuration des sociétés populaires et des administrations locales.

D'une manière générale, la reprise en main de la province témoigne de modération, la faute de la révolte étant rejetée sur les députés girondins.


Menu contextuel

Si, dans le résultat d'une recherche, un nom de personne ou de lieu ou une date vous interpelle, sélectionnez-le et faites un clique droit pour lancer une nouvelle recherche.


Si ce site vous est utile, placez le dans vos favoris ou marques-pages !