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3 événements affichés, le premier en 1854 - le dernier en 1855


Bataille d'Inkerman - par David Rowlands

Bataille d'Inkerman

Mort de Cathcart

Mort de Frédéric Henri Le Normand de Lourmel

Mort d'Edmond Jean Filhol de Camas

Les Russes souhaitent toujours briser le siège de Sébastopol.

Débouchant d'Inkerman, l'objectif russe est une hauteur dominant le camp britannique.

Le 4 novembre 1854, les Russes reçoivent un renfort de 30 000 hommes commandés par le général Peter Andreïevich Dannenberg et les grands-ducs Michel et Alexandre.

Les Russes savent que l'armée alliée est divisée en 2 grands corps :

La droite des Anglais est dominée par une hauteur accessible du côté d'Inkerman et des marais de la Tchernaïa.

L'état-major anglais commet la faute de ne pas fortifier convenablement cette hauteur.

Ils n'élèvent qu'une petite redoute pour seulement 2 canons, d'un relief insuffisant pour se mettre à l'abri de l'escalade.

À la suite de cette hauteur, auprès de Balaklava, s'étend une ligne de monticules d'un escarpement inaccessible, où campaient les 2 divisions françaises du corps d'observation.

Sur toute cette ligne, il n'y a d'accessible que la hauteur d'Inkerman.

C'est donc ce point que les généraux Alexandre Menchikov et Dannenberg décide d'enlever, à l'aide de forces 5 fois plus nombreuse que le petit nombre de soldats anglais chargés de le défendre.

Une fois maîtres de cette hauteur, les Russes pourront y placer une nombreuse artillerie, qui foudroiera le camp anglais placé en contrebas, pendant que des colonnes d'infanterie descendront sur ce même camp. Les communications de l'armée assiégeante avec Balaklava seront coupées. Ces colonnes opéreront leur jonction avec le reste de l'armée russe entre cette ligne et celle des tranchées.

En même temps, la garnison de Sébastopol fera une sortie, et placera ainsi l'armée de siège entre deux feux.

Si cette manœuvre réussit, l'armée alliée sera forcée d'abandonner ses travaux de siège et de faire retraite, au travers de l'armée ennemie, pour regagner les deux ports de dépôt, Balaklava et la baie de Kamiesch.

Les deux armées alliées se trouveront acculée à la mer n'ayant d'autre moyen de salut qu'un embarquement précipité.

Les généraux russes choisissent la matinée du 5 novembre 1854 pour livrer la bataille.

Il a plu toute la nuit. Un brouillard épais couronne les hauteurs et couvre la vallée d'Inkerman.

À l'aube, à la faveur de l'obscurité, et profitant du brouillard, un puissant corps d'armée russe de 40 000 à 45 000 hommes avec une nombreuse artillerie s'avance silencieusement sur la droite des Anglais, et gravit la colline défendue par 8 000 Britanniques.

Les postes avancés de la 2e division anglaise sont surpris dans leur sommeil, se replient en toute hâte, en donnant l'alarme.

Bientôt toutes les hauteurs sont envahies par les soldats russes qui avancent en force.

Leurs grandes capotes grises les rendent presque invisible au milieu du brouillard, même à quelques pas de distance.

Tous les postes avancés des Anglais sont repoussés, et la redoute qui couvre leur droite est emportée.

Les Russes la garnissent d'artillerie, et commencent à tirer sur le camp des Anglais.

Pendant que l'attaque russe commence du côté de la redoute, l'infanterie, la cavalerie et l'artillerie russe intervient dans la vallée de Balaklava, afin d'attirer l'attention des Français, campés sur les hauteurs qui la dominent, et de les empêcher de se porter au secours des anglais.

Mais le général Pierre Joseph François Bosquet, qui commande le corps d'observation français, comprend que c'est une fausse attaque.

La division anglaise de Cambridge subit d'énormes pertes en perdant et en reprenant 2 ou 3 fois la redoute enlevée par les Russes. Le général britannique Cathcart est tué.

Les divisions anglaises de Cambridge et Cathcart, ayant conservé leur ordre de bataille sous un feu soutenu, ne peuvent cependant prolonger la lutte beaucoup plus longtemps.

Vers 10 heures, un premier corps français, de 3 000 hommes :

avec 40 pièces de canon en première ligne, vient à leur rescousse, attaquant les Russes de flanc.

Avant que l'ennemi ait le temps de se réagir, un bataillon de zouaves et un bataillon de tirailleurs algériens s'élancent dans la masse russe.

Au même moment, vers 10 heures une troupe de 8 000 Russes tente d'attaquer les premières lignes françaises mais est repoussée par les défenseurs français des 39e et 19e de ligne, la légion étrangère et le 20e léger.

Pendant 3 heures, les combats font rage : la hauteur est reconquise plusieurs fois par chaque camp.

Passé midi, la brigade Monet et la cavalerie Morris, restée en réserve, arrive sur la hauteur d'Inkerman et achève la déroute russe.

Les Russes ont environ 15 000 hommes morts ou blessés, contre 2 600 Britanniques et 900 Français.

Frédéric Henri Le Normand de Lourmel (1811-1854), général de brigade, meurt lors de cette bataille.

Le colonel Edmond Jean Filhol de Camas (1807-1854) est tué lors de cette bataille.

Ernest Courtot de Cissey reçoit le grade de général de brigade après cette bataille.



Disgrace d'Élie-Frédéric Forey

Au lendemain de la bataille d'Inkerman, on accuse Élie-Frédéric Forey :

Les officiers sous les ordres d'Élie-Frédéric Forey lui reprochent d'être trop sévère.

Élie-Frédéric Forey est rappelé à Paris.

Si l'animosité de la troupe envers lui contribue probablement à ce rappel, il existe un motif plus déterminant :

Aimable Pélissier écrit à ce sujet à Jean-Baptiste Vaillant : Le général Élie-Frédéric Forey s'est embarqué hier. Il a quitté, le cœur serré, cette armée où il a rendu des services réels. Des calomnies aussi injustes qu'absurdes ont empoisonné les derniers mois de son séjour parmi nous.

Aussi, lorsque l'armée apprend qu'Élie-Frédéric Forey est relevé de son commandement, la rumeur ne manque pas de fabuler.

Le bruit court dans les camps, selon lequel Élie-Frédéric Forey a été arrêté sur l'ordre de François Certain de Canrobert pour cause de trahison, et conduit à bord du Montebello, afin d'y être jugé par un conseil de guerre.


Prise de Malakoff par Horace Vernet

Fin du Siège de Sébastopol

Bataille du Pont Traktir

En juillet 1855, les Russes perdent en moyenne 250 hommes par jour.

Il est décidé que Gorchakov et l'infanterie russe doient lancer un nouvel assaut à Chernaya, le premier depuis la bataille d'Inkerman.

Le 16 août 1855, le corps du général Pavel Petrovich Liprandi et du général Read attaquent violemment les 37 000 Français et Sardes au-dessus du Pont Traktir.

Les assaillants arrivent avec la plus grande détermination possible, mais l'issue du combat ne fait aucun doute à aucun moment.

À la fin de la journée, les Russes se retirent du champ de bataille, laissant derrière eux 260 officiers et 8 000 hommes, les Alliés n'en ayant perdu que 1 700.

La dernière chance pour les Russes de sauver Sébastopol s'envole.

Le même jour, les bombardements alliés avaient une fois de plus réduit Malakoff et ses alentours au silence, et c'est avec une confiance absolue que le général Aimable Pélissier planifie l'assaut final.

La Tour de Malakoff, une grande tour de pierre, couvre la banlieue de Sébastopol, entourée de chaque côté par le Redan et le Petit Redan.

Le 8 septembre 1855 à midi, le corps d'armée commandé par Pierre Joseph François Bosquet s'abat soudainement sur Malakoff.

Louis-Jules Trochu est blessé grièvement.

Le combat est des plus désespéré côté russe :

Même à l'ouest, dans la direction opposée au fort et aux bastions centraux, un intense corps-à-corps a lieu entre les deux armées.

Les Français réussissent à s'emparer de la position fortifiée de Malakoff grâce à un assaut parfaitement coordonné.

La forteresse devient alors intenable.

Pendant la nuit, les Russes fuient grâce aux ponts sur la rive Nord après avoir détruit ses fortifications.

Le 9 septembre 1855, les vainqueurs prennent possession du bâtiment vide mais en proie aux flammes.

Patrice de Mac-Mahon prononce alors son célèbre J'y suis, j'y reste !

Eugène Libaut, un zouave français, parvient à hisser le drapeau français en haut de la forteresse russe.

Dans l'assaut final les Alliés ont perdu environ 10 000 hommes, les Russes 13 000; pas moins de 19 généraux sont morts ce jour-là.

Le 11 septembre 1855, après 11 mois de siège pénible et meurtrier, Sébastopol finit par se rendre.

Sébastopol a été défendue héroïquement.

Les amiraux russes Vladimir Istomin et Vladimir Kornilov sont tués.

Son attaque a coûté la vie à de nombreux Alliés.

Toutefois sa chute marque le début de la défaite russe lors de la guerre de Crimée.

Aucune opération sérieuse ne sera entreprise contre Gorchakov, qui, avec son infanterie et les restes de la garnison, continue à tenir les hauteurs de la ferme Mackenzies.

Kinburn est attaquée par la mer, et d'un point de vue naval, l'attaque est intéressante dans la mesure où elle voit le premier important déploiement de cuirassés.

En France, une commune des Hauts-de-Seine, Malakoff, sera nommée en l'honneur de la victoire.

À la suite de la prise de Sébastopol, Adolphe Jean Casimir Niel est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.


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