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Événements contenant la ou les locutions cherchées



19 événements affichés, le premier en 1744 - le dernier en 1795



Mariage d'Éloy Fouquier de Tinville avec Marie Louise Martine

Éloy Fouquier de Tinville épouse à Villers-Saint-Christophe dans l'Aisne le 12 juin 1744 Marie Louise Martine (1718-1801). Leurs enfants sont :



Naissance d'Antoine Quentin Fouquier de Tinville

Antoine Quentin Fouquier de Tinville naît à Herouël dans l'Aisne le 10 juin 1746, fils d'Éloy Fouquier de Tinville et de Marie-Louise Martine.

Il est baptisé le 12 juin 1746.

Éloy Fouquier de Tinville est cultivateur et seigneur d'Hérouël.

Marie-Louise Martine vient d'une famille aisée.



Antoine Quentin Fouquier de Tinville Clerc-apprenti

Grâce à l'intervention de l'abbé Martine de la Motte, son oncle maternel, Antoine Quentin Fouquier de Tinville entre au collège de Noyon où il étudie durant 6 ans.

Puis, sous la pression paternelle qui voit d'un meilleur œil une carrière dans la magistrature que dans les ordres, Antoine Quentin Fouquier de Tinville entre comme clerc-apprenti chez maître Cornillier, procureur du roi au Châtelet, à Paris.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville en 1769 entre chez maître Berthereau, procureur.

Besogneux, acharné au travail et très consciencieux, Antoine Quentin Fouquier de Tinville se fait si bien remarquer de son patron qu'il devient premier-clerc.



Quentin Fouquier de Tinville Procureur du roi au Châtelet

Grâce à l'aide de sa famille et d'un emprunt, Antoine Quentin Fouquier de Tinville peut racheter à maître Cornillier sa charge lorsque ce dernier se retire, en 1774.

Le 21 janvier 1774, la Chambre des Procureurs au Châtelet délivre à Antoine Quentin Fouquier de Tinville son admittatur : Billet donné à celui qui aspire à entrer dans les ordres, pour prouver qu'il est admissible.



Mariage d'Antoine Quentin Fouquier de Tinville avec Dorothée Saugnier

Antoine Quentin Fouquier de Tinville épouse à Mont-Saint-Martin dans l'Aisne le 19 octobre 1775 Dorothée Saugnier (1753-1782), sa cousine germaine. Leurs enfants sont :



Mariage d'Antoine Quentin Fouquier de Tinville avec Henriette Gérard d'Aucourt

Le contrat de mariage est signé le 3 octobre 1782.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville épouse en décembre 1782 Henriette Gérard d'Aucourt (morte en 1827), fille d'un colon de Saint-Domingue. Leurs enfants sont :



Cession de sa charge de procureur

Cependant, dans l'atmosphère affairiste de l'époque, Antoine Quentin Fouquier de Tinville semble ne pas avoir pu s'empêcher de se mêler d'entreprises hasardeuses.

Le 6 novembre 1783, pour rembourser ses dettes, Antoine Quentin Fouquier de Tinville est contraint de vendre sa charge de procureur à Bligny.

Suit une période où l'on ne trouve plus trace de lui, sinon plus tard dans les lettres de ses amis.



Antoine Quentin Fouquier de Tinville Commissaire de police à la section dite de Saint-Merry

En 1789, Antoine Quentin Fouquier de Tinville émerge de l'anonymat et obtient un emploi dans les bureaux de la police du roi.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville obtient un poste de commissaire à la section dite de Saint-Merry, dans le quartier où il réside avec sa famille.



Antoine Quentin Fouquier de Tinville Directeur d'un des jurys d'accusation du tribunal extraordinaire

Avec l'appui de Camille Desmoulins, son cousin, Antoine Quentin Fouquier de Tinville obtient d'être désigné directeur d'un des jurys d'accusation du tribunal criminel de Paris du 17 août 1792, créé pour juger les royalistes arrêtés lors de la journée du 10 août 1792.



Suppression du tribunal révolutionnaire

Antoine Quentin Fouquier de Tinville Substitut de l'accusateur public du tribunal criminel de la Seine

Le tribunal révolutionnaire du 17 août 1792 est supprimé par la Convention le 29 novembre 1792.

Le 29 novembre 1792, Antoine Quentin Fouquier de Tinville devient Substitut de l'accusateur public du tribunal criminel de la Seine.



Création du Tribunal criminel extraordinaire

Le 10 mars 1793, la Convention nationale crée le Tribunal criminel extraordinaire.

Le 12 mars 1793, Antoine Quentin Fouquier de Tinville est nommé juge au tribunal de Saint-Quentin mais il s'abstient de prendre son poste immédiatement.

En sa séance du 13 mars 1793, la Convention procède à l'élection des membres de ce tribunal.

Louis-Joseph Faure est élu accusateur public, par 180 voix sur 377 votants.

Sont élus substituts :

Louis-Joseph Faure décline alors la proposition et Antoine Quentin Fouquier de Tinville accepte la fonction d'accusateur public.

Durant 17 mois, Antoine Quentin Fouquier de Tinville occupera ce siège, requérant et obtenant la mort de plus de 2 000 personnes.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville donne alors sa démission du poste au tribunal de Saint-Quentin.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville devient le moteur du tribunal :

C'est à l'accusateur public qu'échoit l'ensemble des prérogatives de faire arrêter, poursuivre et faire juger, sur dénonciation des autorités ou des citoyens.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville loge désormais au Palais de Justice.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville ne sort de la salle d'audience que pour rendre compte chaque soir au Comité de salut public des procès jugés dans la journée et prendre ses ordres pour le lendemain.

Initialement surveillé par la commission des 6, le tribunal est, dès le début de son activité, débarrassé de cette tutelle.


Mort de Jean-Paul Marat - par Jacques-Louis David - Musées royaux des beaux-arts de Belgique

Mort de Jean-Paul Marat

Mort de Charlotte Corday

Anne Charlotte Corday d'Armont, alors âgée de 25 ans, est l'arrière petite-fille de Pierre Corneille.

Charlotte Corday voit des Girondins réfugiés dans sa ville de Caen, fuyant les exactions du pouvoir tenu par les Montagnards.

Elle rend Jean-Paul Marat, leur porte parole, responsable de la Terreur.

Elle décide alors de l'assassiner.

Charlotte Corday quitte Caen pour Paris. Elle achète un couteau de cuisine au marché.

Jean-Paul Marat.ne sort plus de chez lui, cloué dans son bain par un eczéma douloureux.

Le 13 juillet 1793, après 3 demandes, elle obtient une audience.

Elle veut, dit-elle, dénoncer 8 Girondins cachés à Caen.

Alors que Jean-Paul Marat prend note, Charlotte Corday le poignarde en plein cœur.

Jean-Paul Marat meurt quelques heures plus tard.

Charlotte Corday est arrêtée et échappe de peu au lynchage.

À son procès, son calme, sa beauté et sa stature (1m70) font forte impression.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville est l'accusateur public.

Elle se défend d'avoir été manipulée par les Girondins.

Elle est guillotinée le 17 juillet 1793.

Elle meurt habillée de rouge comme les parricides.


Jugement de Marie-Antoinette d'Autriche Jugement de Marie-Antoinette d'Autriche - le 15 octobre 1793 - dessin de Pierre Bouillon - pierre noire, Paris - musée Carnavalet - Jacques René Hébert est représenté assis au premier plan, devant Antoine Quentin Fouquier de Tinville. Jugement de Marie-Antoinette d'Autriche - Gravure d'Alphonse François - d'après Paul Delaroche - 1857

Jugement de Marie-Antoinette d'Autriche

Mort de Marie-Antoinette d'Autriche

Le 3 octobre 1793, Jacques Nicolas Billaud-Varenne demande aux députés de la Convention de traduire Marie-Antoinette d'Autriche devant le Tribunal révolutionnaire.

Le 5 octobre 1793, la Convention nationale vote le décret ordonnant que le tribunal révolutionnaire s'occupe sans délai et sans interruption du jugement de la veuve Capet.

Le dossier étant vide, on réunit à la hâte plusieurs comparses subalternes que l'on affuble de la qualité de témoins.

Le 6 octobre 1793, une commission constituée :

se rend à la prison du Temple afin de procéder à l'interrogatoire de Louis XVII, et lui faire réitérer les graves accusations d'inceste proférées contre Marie-Antoinette d'Autriche, sa mère.

Le 7 octobre 1793, cette commission procède à l'interrogatoire de Marie-Thérèse Charlotte de France, sa sœur, et de Élisabeth Philippine de France, sa tante, lesquelles contestent les allégations de l'enfant.

Le 12 octobre 1793, à 6 heures, Marie-Antoinette d'Autriche subit, à son tour, un interrogatoire secret destiné à préparer l'audience devant débuter le surlendemain.

Entourée de 2 gendarmes et d'un huissier, Marie-Antoinette d'Autriche traverse la cour des hommes puis, par l'escalier Bonbec, pénètre dans la salle d'audience du Tribunal révolutionnaire.

Cette salle de la Liberté (Grand'chambre) est la salle dans laquelle les rois tenaient jadis leurs lits de justice.

C'est l'actuelle première chambre du Tribunal de grande instance de Paris.

Marie-Antoinette d'Autriche est invitée à s'asseoir sur une banquette, devant le bureau de Martial Joseph Armand Herman, jeune président du tribunal, un protégé de Maximilien de Robespierre.

Il fait office de juge d'instruction.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville est présent.

Les questions posées à Marie-Antoinette d'Autriche n'appellent pas de réponses : elles constituent déjà des accusations.

Martial Joseph Armand Herman demande à Marie-Antoinette d'Autriche ses nom, âge, profession, pays, et demeure.

Marie-Antoinette d'Autriche répond :

Marie-Antoinette de Lorraine d'Autriche, âgée de 37 ans, veuve du roi de France.

Les questions s'enchaînent, Marie-Antoinette d'Autriche ne faiblit pas, et écarte les accusations avec autant d'esprit que de lucidité.

Les protagonistes ne parlent pas le même langage.

Martial Joseph Armand Herman articule son instruction autour de quelques thèmes majeurs, présentés de manière outrancière.

Ces thèmes seront développés au cours du procès.

Martial Joseph Armand Herman passe en revue :

Accusation :

Non contente de dilapider d'une manière effroyable les finances de la France, fruit des sueurs du peuple, pour vos plaisirs et vos intrigues, de concert avec d'infâmes ministres, vous avez fait passer à l'empereur des millions pour servir contre le peuple qui vous nourrissait.

Marie-Antoinette d'Autriche :

Jamais, elle sait

Accusation :

A elle observé (...) que lorsqu'il était question de savoir si Louis Capet sanctionnerait ou opposerait son veto aux décrets rendus dans le courant de novembre 1791, concernant ses frères, les émigrés et les prêtres réfractaires et fanatiques, ce n'est pas elle qui a déterminé Louis Capet à apposer son veto à ces décrets ?

Marie-Antoinette d'Autriche

Répond :

Accusation :

C'est vous qui avez appris à Louis Capet cet art de profonde dissimulation avec laquelle il a trompé trop longtemps le bon peuple français, qui ne se doutait pas qu'on pût porter à un tel degré la scélératesse et la perfidie ?

Marie-Antoinette d'Autriche :

Accusation :

Marie-Antoinette d'Autriche :

L'interrogatoire terminé, le Président Herman demande à l'accusée si elle souhaite l'assistance d'un avocat.

Épuisée, Marie-Antoinette d'Autriche répond qu'elle n'en connait aucun.

Le tribunal lui commet d'office 2 avocats :

Les avocats de Marie-Antoinette d'Autriche ne sont prévenus que le 13 octobre 1793.

Or les débats doivent commencer le lendemain matin, dès 8 heures.

En hâte, Claude François Chauveau-Lagarde revient de sa maison de campagne et se précipite à la Conciergerie, où Marie-Antoinette d'Autriche lui donne la connaissance de l'acte d'accusation.

Au greffe, les pièces du dossier sont entassées dans un désordre indescriptible.

Il faudrait au moins 2 semaines pour trier et y voir clair.

Claude François Chauveau-Lagarde réussit à convaincre Marie-Antoinette d'Autriche de solliciter un délai de 3 jours.

La Convention nationale refuse la demande, sans même l'étudier.

Marie-Antoinette d'Autriche est déférée devant la juridiction parisienne le 23 vendémiaire an II soit le 14 octobre 1793.

Le 14 octobre 1793, à 8 heures du matin, un public nombreux assiste à l'audience du tribunal révolutionnaire, chargé de juger Marie-Antoinette d'Autriche.

Celle-ci est conduite vers un fauteuil, placé bien en vue, sur une petite estrade.

En face, sont assis Martial Joseph Armand Herman, entouré de ses assesseurs ;

Dans un coin sombre est assis Antoine Quentin Fouquier de Tinville.

Les 12 jurés font leur entrée.

Fabricius, le greffier lit les 8 feuillets de l'acte d'accusation.

Commence alors l'interminable défilé des témoins.

Durant 4 séances, étalées sur 2 jours, ils seront 40 à être appelés à la barre.

Aucun de ces témoins n'apportera des éléments décisifs.

La dignité et la hauteur de vue de Marie-Antoinette d'Autriche lui vaudront l'admiration générale.

Les témoignages sont fondés sur des racontars ou des affabulations.

Il y a plusieurs instants d'émotion.

Le plus célèbre se situe après la déposition de Jacques-René Hébert qui ne fait que relayer les pamphlets pornographiques visant la reine dès 1770

Ce dernier a osé soutenir devant le tribunal que :

Martial Joseph Armand Herman est visiblement embarrassé, fait dévier les débats sur l'affaire de l'Œillet.

Mais après quelques questions, un juré revient sur les propos d'Hébert.

Martial Joseph Armand Herman demande alors à Marie-Antoinette d'Autriche de s'expliquer.

L'exclamation indignée de Marie-Antoinette d'Autriche reste dans toutes les mémoires :

J'en appelle à toutes les mères !

Elle suscita dans l'assemblée un mouvement d'admiration qui fait suspendre les débats.

Avant de clore les débats, Martial Joseph Armand Herman s'adresse à Marie-Antoinette d'Autriche :

Ne vous reste-t-il plus rien à ajouter pour votre défense ?

Marie-Antoinette d'Autriche lui répond

Aux premières heures de ce matin du 16 octobre 1793, Antoine Quentin Fouquier de Tinville lance des imprécations vengeresses.

Après lui, les avocats de la reine se lancent dans de brillantes improvisations.

Leurs plaidoiries n'ont pas été conservées.

Claude François Chauveau-Lagarde parle pendant 2 heures sur la prétendue conspiration avec les puissances étrangères.

Tronson-Ducoudray réfute les allégations portées sur les ennemis de l'intérieur.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville à bout de patience fait arrêter les défenseurs de la reine en plein tribunal.

La cour fait sortir Marie-Antoinette d'Autriche.

Martial Joseph Armand Herman lui porte alors l'estocade, par un discours qui est en fait un second réquisitoire.

Dès lors, la délibération des jurés est de pure forme.

Ils répondent Oui aux 4 questions, à savoir si la reine est coupable d'intelligence avec l'ennemi et de participation à un complot contre la République.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville requiert la peine de mort.

Martial Joseph Armand Herman demande à Marie-Antoinette d'Autriche si elle a quelques réclamations à faire sur l'application des lois invoquées par l'accusateur public.

Marie-Antoinette d'Autriche secoue la tête négativement.

Martial Joseph Armand Herman s'adresse aux avocats, ramenés entre 2 gendarmes.

Chauveau-Lagarde reste muet.

Tronson-Ducoudray ajoute que son ministère à l'égard de la veuve Capet est terminé.

Le président condamne alors ladite Marie-Antoinette, dite Lorraine d'Autriche, veuve de Louis Capet, à la peine de mort.

Le présent jugement sera exécuté sur la place de la Révolution, imprimé et affiché dans toute l'étendue de la République.

À 4 heures du matin le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette quitte la salle du tribunal révolutionnaire.

Marie-Antoinette d'Autriche meurt, le 25 vendémiaire an II soit le 16 octobre 1793, guillotinée.

Louis XVII, Marie-Thérèse Charlotte de France et Élisabeth Philippine de France, sa tante, ne peuvent être jugés pour des crimes politiques dont ils sont innocents.

Ils seront dès lors poursuivis pour ce qu'ils représentent et non pour ce qu'ils sont.

Marie-Thérèse Charlotte de France reste seule avec Élisabeth Philippine de France, sa tante paternelle, et Louis XVII, son jeune frère.



Mort de Philippe-Égalité Duc d'Orléans

Louis-Philippe Ier de France 6e Duc d'Orléans et de Nemours

Philippe-Égalité n'hésite pas à affirmer publiquement sous la Révolution qu'il n'est pas le fils de Louis-Philippe Ier d'Orléans mais celui d'un cocher du Palais-Royal.

C'est au demeurant peu probable si l'on en juge par la ressemblance frappante entre le père et le fils.

À son procès, Antoine Quentin Fouquier de Tinville est l'accusateur public.

Louis Philippe II Joseph d'Orléans ou Philippe-Égalité meurt le 6 novembre 1793 guillotiné.

Ses biens : le canal d'Orléans et le Palais-Royal deviennent bien national.

Louis-Philippe Ier de France devient 6e Duc d'Orléans et de Nemours le 6 novembre 1793.



Mort de Jeanne Bécu Comtesse du Barry

À son retour, les révolutionnaires arrêtent Jeanne Bécu à Saint-Vrain.

À son procès les 16 et 17 frimaire an II soit les 6 et 7 décembre 1793, Antoine Quentin Fouquier de Tinville est l'accusateur public.

Elle est et condamnée à mort pour avoir :

Avant d'être guillotinée, elle supplie : Encore un moment, messieurs les bourreaux.

Jeanne Bécu meurt à Paris le 8 décembre 1793 guillotinée.


Danton conduit à l'échafaud - Sanguine attribuée à Wille

Mort de Georges Jacques Danton

Mort de Camille Lucie Simplice Benoît Desmoulins

Mort de Anne Louise Lucile Laridon-Duplessis

Le procès de Georges Jacques Danton et des Dantonistes se tient du 13 au 16 germinal an II soit du 2 au 5 avril 1794.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville est l'accusateur public.

Georges Jacques Danton est condamné à mort.

Passant en charrette devant la maison de Maximilien de Robespierre, il s'écrie :

Robespierre, tu me suis ! Ta maison sera rasée ! On y sèmera du sel !.

Georges Jacques Danton meurt à Paris le16 germinal an II soit le 5 avril 1794 guillotiné.

Les derniers mots de Georges Jacques Danton lancés au bourreau sont restés célèbres :

N'oublie pas surtout, n'oublie pas de montrer ma tête au peuple : elle en vaut la peine.

Son acte de décès est dressé le 7 floréal an II soit le 26 avril 1794 par l'état civil de Paris.

Il est inhumé au Cimetière des Errancis.

Camille Lucie Simplice Benoît Desmoulins est arrêté le soir du 31 mars 1794, jugé en même temps et dans les mêmes conditions que les Dantonistes.

Camille Lucie Simplice Benoît Desmoulins meurt à Paris le 16 germinal an II soit le 5 avril 1794 guillotiné en même temps que Georges Jacques Danton, condamné par Antoine Quentin Fouquier de Tinville, le cousin issue de germains de Marie Magdeleine Godart, sa mère.

Anne Louise Lucile Laridon-Duplessis proteste auprès de Maximilien de Robespierre contre l'arrestation de Camille Lucie Simplice Benoît Desmoulins.

Maximilien de Robespierre fait arrêter Anne Louise Lucile Laridon-Duplessis et traduire devant le Tribunal révolutionnaire

Anne Louise Lucile Laridon-Duplessis meurt le 24 germinal an II soit le 13 avril 1794 guillotiné.



Condamnation d'Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville

Mort d'Antoine Jean-François Mégret

Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville est arrêtée et écrouée à la Conciergerie le 25 germinal an II soit le 14 avril 1794.

Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville entre à l'hôpital des prisons à l'Archevêché le 5 floréal an II soit le 24 avril 1794.

Le 21 floréal an II soit le 10 mai 1794, Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville et Antoine Jean François Mégret d'Etigny de Sérilly, son beau-frère, sont condamnée à mort comme complice de Capet et de sa femme,

Antoine Quentin Fouquier de Tinville est l'accusateur public.

Élisabeth Philippine de France encourage Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville à signaler un début de grossesse.

Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville se dit enceinte de 6 semaines.

Une visite a lieu dans le greffe immédiatement après sa déclaration.

Le document qui constate sa grossesse est signée par Thomas Sérilly, Coffinhal et Grebauval, substitut de l'accusateur public.

Dans le doute, l'officier assermenté, assisté de la sage-femme pour le Tribunal, renvoie la constatation décisive au cinquième mois de la grossesse.

Le Tribunal, par jugement du 22 floréal an II soit le 11 mai 1794, ordonne qu'on sursoit à l'exécution.

Le Moniteur du 23 floréal soit le 12 mai 1794 indique Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville comme ayant été guillotinée.

Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville est transférée le 26 floréal an II soit le15 mai 1794 de la Conciergerie à l'hospice de l'Archevêché.

Antoine Jean-François Mégret meurt le 27 mai 1794 Guillotiné.

On ignore par suite de quelles circonstances et à quel moment Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville sera remise en liberté.

Il ressort, en tout cas, d'une pièce des archives qu'au 28 vendémiaire an III soit le 19 octobre 1794 que Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville a quitté l'Archevêché et s'est retirée rue Basse-des-Remparts, Chaussée d'Antin.



Renouvellement du tribunal révolutionnaire

Dès le 10 thermidor an II soit le 28 juillet 1794, le Comité de salut public s'occupe du renouvellement complet du tribunal et Bertrand Barère présente à la Convention une liste de juges et de jurés.

En tête de la liste figure le nom d'Antoine Quentin Fouquier de Tinville, avec la mention accusateur public.

Le 31 juillet 1794, Louis Marie Stanislas Fréron, s'étonne de voir le nom d'Antoine Quentin Fouquier de Tinville sur la liste et demande un décret d'arrestation contre lui.

Prévenu de sa prochaine arrestation, Antoine Quentin Fouquier de Tinville, sûr de son bon droit et de la reconnaissance de son innocence, va se rend de lui-même.


Antoine Quentin Fouquier de Tinville jugé par le Tribunal révolutionnaire

Procès d'Antoine Quentin Fouquier de Tinville

Mort d'Antoine Quentin Fouquier de Tinville

Antoine Quentin Fouquier de Tinville est mis en accusation le 14 mars 1795. Antoine Quentin Fouquier de Tinville se rend à la Convention, apprend le décret et repart seul.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville va à la Conciergerie, se constitue prisonnier et se laisse écrouer.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville et ses 23 coaccusés comparaissent le 8 germinal an III soit le 28 mars 1795 devant le tribunal révolutionnaire.

Six autres coaccusés sont en fuite.

Tous les dantonistes accourent pour venger leur chef.

Antoine Judicis est le nouvel accusateur public.

Il accuse Antoine Quentin Fouquier de Tinville notamment, surtout depuis la loi du 22 prairial an II soit le 10 juin 1794:

Du 9 germinal an III soit le 29 mars 1795 au 12 floréal soit le 1er mai 1795, sont entendus. 419 témoins :

Ainsi Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Domangeville, rescapée in extremis de la guillotine, se présente son acte de décès à la main.

Le 12 floréal an III soit le 1er mai 1795, le substitut Cambon prononce son réquisitoire.

Pendant un jour et demi, Antoine Quentin Fouquier de Tinville présente sa défense.

Il termine le 3 mai 1795 en ces termes :

Ce n'est pas moi qui devrais être traduit ici, mais les chefs dont j'ai exécuté les ordres.

Je n'ai agi qu'en vertu des lois portées par une Convention investie de tous les pouvoirs.

Par l'absence de ses membres, je me trouve le chef d'une conspiration que je n'ai jamais connue.

Me voilà en butte à la calomnie, à un peuple toujours avide de trouver des coupables.

Pour résumer sa défense, Antoine Quentin Fouquier de Tinville déclare :

Je suis la hache de la Révolution, punit-on une hache ?.

Les 15 et 16 floréal an III soit les 4 et 5 mai 1795, les défenseurs de ses coaccusés s'expriment.

Le 17 floréal an III soit le 6 mai 1795, la délibération dure 2 heures, et à 5 heures il est donné lecture du jugement.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville et 15 de ses coaccusés :

sont condamnés à mort.

Ils sont convaincus de manœuvres et complots tendant :

Sont acquittés et mis en liberté le même jour :

Ramené à la Conciergerie, Antoine Quentin Fouquier de Tinville écrit ces dernières lignes :

Je me suis toujours conformé aux lois, je n'ai jamais été la créature de Maximilien de Robespierre ni de Saint-Just.

Au contraire, j'ai été sur le point d'être arrêté 4 fois.

Je meurs pour ma patrie et sans reproche.

Je suis satisfait : plus tard, on reconnaîtra mon innocence.

Antoine Quentin Fouquier de Tinville meurt à Paris le matin 7 mai 1795 guillotiné en place de Grève.

Il est le dernier guillotiné des 16 condamnés à mort.

Il est d'abord inhumé au cimetière des Errancis, puis ses restes seront transférés aux Catacombes.


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