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Événements contenant la ou les locutions cherchées
20 événements affichés, le premier en 1200 - le dernier en 1272
Traité du Goulet
Mariage de Louis VIII le Lion avec Blanche de Castille
Aliénor d'Aquitaine est choquée de la conduite scandaleuse de son dernier fils Jean-Sans-Terre. En 1200, elle décidé malgré ses 78 ans de traverser les Pyrénées malgré un hiver très rigoureux pour amener sa petite fille Blanche au fils aîné de Philippe II Auguste afin de les marier.
Au carême 1200, Aliénor d'Angleterre accueille sa mère.
Par le traité du Goulet le 22 mai 1200, Philippe II Auguste reconnaît à Jean-Sans-Terre le titre de Roi d'Angleterre moyennant :
Jean-sans-Terre désigne Robert II d'Harcourt comme pleige et otage dans ce traité. Il fait partie des 9 barons qui, de part et d'autre, se portent garants du traité et jurent d'abandonner celui des deux princes qui le violerait.
Louis VIII le Lion épouse à Port-Mort en Normandie le 23 mai 1200 Blanche de Castille. Leurs enfants sont :
Naissance d'Alphonse II de France
Alphonse II de France naît le 11 novembre 1220, fils de Louis VIII le Lion et de Blanche de Castille
Testament de Louis VIII le Lion en faveur d'Alphonse II de France
Avant de partir en croisade, pour que la discorde ne puisse naître entre ses fils au cas où il trouverait la mort au combat, Louis VIII le Lion rédige un testament constituant des apanages au profit de ses fils cadets.
Alphonse II de France reçoit en 1225 le comté de Poitou et une partie de l'Auvergne dont le château de Tournoël.
Mort de Louis VIII le Lion Roi de France
Saint-Louis Roi de France
Régence de Blanche de Castille
Révolte des grands vassaux contre la régente Blanche de Castille
À l'approche d'une mort prématurée, Louis VIII le Lion, plein de confiance dans les talents et la fidélité de Matthieu II de Montmorency, lui recommande instamment Saint-Louis, son fils encore en bas âge. Matthieu II de Montmorency jure de soutenir l'enfant de son roi et de verser pour lui s'il le fallait, jusqu'à la dernière goutte de son sang.
Louis VIII le Lion malade, sans doute d'une dysenterie contractée pendant la croisade, prend le chemin du retour par le Massif central. Il meurt à Montpensier-en-Auvergne le 8 novembre 1226.
Thibault IV de Champagne est accusé de l'avoir empoisonné.
Le bref règne de Louis VIII le Lion, 3 ans, affermit la monarchie et consolide le royaume qu'il laisse à un enfant, le futur Saint-Louis.
Saint-Louis est sacré Roi de France le 8 ou le 29 novembre 1226 à Reims, âgé seulement de 11 ans.
Saint-Louis et Alphonse II de France sont placés sous la régence de sa mère Blanche de Castille
Elle ferme les portes de Reims à Thibault IV de Champagne lors du sacre de Saint-Louis.
Richard d'Harcourt est invité à assister au sacre de Saint-Louis.
Maurice du Mans prêté serment à Saint-Louis.
Les grands vassaux de la couronne croient pouvoir profiter de la minorité de Saint-Louis pour recouvrer des privilèges et acquérir des avantages matériels.
Thibault IV de Champagne rassemble autour de lui quelques "Barons" formant une ligue contre le royaume. Thibault IV de Champagne entraine Henri II de Bar dans cette révolte. Hugues IV de Bourgogne, Duc de Bourgogne, compte également parmi ces opposants.
Sur l'incitation d'Isabelle d'Angoulême, son épouse, Hugues X de Lusignan fait partie de la Ligue qui essaie d'ôter le gouvernement à Blanche de Castille
Enguerrand III de Coucy se fait leur porte-parole.
Mais Blanche de Castille est aidée des conseils, du légat du pape et surtout de l'épée de Matthieu II de Montmorency.
Elle détache Thibault IV de Champagne de leur parti. Thibault, trahissant, se rend rapidement auprès du roi et se soumet. Il est haï de toute la noblesse à cause de ses trahisons. Sa défection amène la soumission de Jean Ier le Roux, Duc de Bretagne, et la cessation de l'hostilité des autres vassaux.
Blanche de Castille réduit ainsi les grands vassaux à l'obéissance et conserve dans toute son intégrité le pouvoir de son fils.
Traité de Meaux
Traité de Paris
Naissance de l'Université de Toulouse
Thibault IV de Champagne joue les médiateurs entre la monarchie et son cousin Raymond IX de Toulouse.
En janvier 1229, Raymond IX et Blanche de Castille signe le traité de Meaux.
Raymond IX de Toulouse abandonne toutes ses possessions en Bas-Languedoc et en Provence dont le duché de Narbonne.
Il s'engage à marier Jeanne de Toulouse à Alphonse II de France frère de Saint-Louis.
Raymond IX de Toulouse et les faidits non hérétiques retrouvent les terres concédées aux Montfort.
Carcassonne devient une sénéchaussée royale
Mais toutes les terres de Raymond IX de Toulouse reviendront naturellement au domaine royal à la mort de Jeanne de Toulouse.
La Gascogne est ainsi rattachée à l'Aquitaine.
Le comté d'Armagnac est alors le plus puissant de Gascogne.
Raymond IX de Toulouse s'engage à combattre l'hérésie sur ses terres et à faire pèlerinage en Terre sainte, ce qu'il ne fera jamais.
Les fortifications de 30 villes doivent être démantelées parmi lesquelles :
Une clause spéciale concerne le Château de Penne, nid d'aigle des gorges de l'Aveyron.
Le Château Narbonnais résidence de Raymond IX doit être occupé par une garnison royale.
Des conditions financières exorbitantes sont imposées à Raymond IX, l'empêchant de réorganiser une armée.
Jeanne de Toulouse n'a que 9 ans lorsque le traité la destine à épouser Alphonse II de France. Elle est élevée à la Cour de France et ne bénéficie pas de la culture occitane, ce qui fait qu'elle n'a aucune sympathie vis à vis du catharisme.
Par le traité de Paris d'avril 1229, Raymond IX signe une capitulation totale.
Il cède au roi de France la moitié des états qui allaient en gros d'Agen à Valence (territoires actuels du Gard, de l'Hérault, de la Drôme, du Vaucluse, de l'Aude).
La vicomté de Carcassonne est définitivement annexée à la couronne de France qui y instaure une sénéchaussée.
Le comte de Toulouse ne conserve qu'une partie actuelle de la haute Garonne, de l'Aveyron, du Tarn et du Tarn-et-Garonne).
Le jeudi saint 12 avril 1229, Raymond IX fait serment de respecter ce traité devant le portail de Notre Dame, en présence de Saint-Louis, de Blanche de Castille des pouvoirs civils et religieux français et méridionaux.
Le 25 avril 1229, pratiquement prisonnier au Louvre, il écrit à Roger-Bernard II de Foix afin de lui conseiller d'accepter la paix.
Le Traité de Paris confirme à Guy Ier de Lévis l'ensemble de ses possessions. L'article 15 prévoit que la Terre du Maréchal lui est laissée.
Guy Ier de Lévis se voit ainsi attribuer à nouveau la terre de Mirepoix et le pays d'Olmes pris sur le domaine du comté de Foix. S'appuyant sur cet acte, la maison de Lévis restera dans la région durant 7 siècles.
Une des clauses du traité de Paris prévoit la création de l'Université de Toulouse et l'entretien pendant 10 ans de 14 professeurs : théologiens, canonistes et dialecticiens. C'est une bulle du pape Grégoire IX qui consacre quelques années plus tard le studium de Toulouse à égalité avec celui de Paris.
Concile de Toulouse
Grâce à l'habile politique matrimoniale de Blanche de Castille, Alphonse II de France, frère du roi, règne sur le comté de Toulouse.
Blanche de Castille et le cardinal jettent les bases de l'organisation nouvelle du Languedoc.
En novembre 1229, en application du traité de Meaux, le cardinal de Saint-Ange convoque un concile à Toulouse qui arrête les modalités de la répression de l'hérésie. L'université Théologique de Toulouse est fondée. Roland de Crémone en est le maître.
Un nouveau texte parlementaire en 1229 ordonne à tous les barons de purger les hérétiques, en s'appuyant sur les fonctionnaires de l'État.
Mariage d'Alphonse II de France avec Jeanne de Toulouse
Conformément au traité de Paris, Alphonse II de France épouse le 13 mars 1234 ou 1237 ou 1241 Jeanne de Toulouse.
Les historiens hésitent concernant la date de ce mariage. La première date est la plus probable, car, comme l'enjeu de ce mariage est de faire passer le comté de Toulouse sous le contrôle capétien, le mariage a dû être organisé dès que Jeanne a été en âge de se marier.
Prise de possession du Poitou par Alphonse II de France
Alphonse II de France n'est autorisé à prendre possession de son fief qu'à 18 ans, ce qu'il fait en 1240.
A cette occasion, il reçoit l'hommage des seigneurs de la province dont Hugues X de Lusignan l'un plus puissants d'entre eux.
Prise de possession du château de Tournoël par Alphonse de Poitiers
En 1241, Alphonse II de France prend possession du château de Tournoël qu'il a reçu en apanage en 1225.
Alphonse II de France Comte de Poitiers et d'Auvergne
Alphonse II de France reçoit en apanage les comtés de Poitiers et d'Auvergne le 24 juin 1241.
Révolte d'Hugues X de Lusignan
À la Noël 1241, Hugues X de Lusignan, sans doute à l'instigation d'Isabelle d'Angoulême, sa femme refuse l'allégeance à Alphonse II de France, en tant que comte de la Marche.
Il a le soutien de Raymond IX de Toulouse, beau-père d'Alphonse II de France, de Roger IV de Foix et de plusieurs seigneurs pyrénéens.
Raymond IX de Toulouse cherche à obtenir réparation pour le traité de Paris de 1229, aux termes de laquelle il a perdu la plupart de ses terres.
Cette coalition suscite des révoltes simultanées dans le Poitou et le Languedoc, mais des imprudences d'Hugues X de Lusignan la font révéler prématurément.
Guerre Saintonge
Bataille de Taillebourg
Bataille de Saintes
Hugues X de Lusignan Seigneur de Jarnac et Châteauneuf
Trêve de Pons
Immédiatement, la famille capétienne réagit.
Le 5 janvier 1242, Alphonse II de France réunit les nobles Poitevin à Chinon pour Pâques.
Les seigneurs fidèles répondent à l'appel, dont Geoffrey IV de Rancon, Duc de Gençay.
Saint-Louis décide d'aller à l'aide de son frère et arrive à Chinon le 28 avril 1242.
Saint-Louis est à Poitiers le 4 mai 1242, avec une armée de 30.000 hommes composée de chevaliers, de fantassins et de machines de siège.
Le 9 mai 1242, Saint-Louis marche contre le château de Montreuil-Bonnin, la forteresse de Lusignan.
Jean Ier de Dreux suit Saint-Louis lors de cette bataille.
Après avoir saisi les tours de Béruges, de Moncontour, de Vouvant et de Fontenay-le-Comte, il se dirige vers Saintes.
Isabelle d'Angoulême demande à Henri III Plantagenêt, son fils, de venir au secours d'Hugues X de Lusignan, son mari.
Henri III Plantagenêt souhaite reprendre les domaines français enlevés à Jean-Sans-Terre et débarque à Royan le 20 mai 1242 pour de rejoindre Hugues X de Lusignan, et Raymond IX de Toulouse.
Il est accompagné par Richard de Cornouaille, son frère, comte de Poitiers en titre.
Saint-Louis s'installe dans le Château de Taillebourg, qui domine le pont sur la Charente.
Ce pont est le passage stratégique entre :
Le 19 juillet 1242, les deux armées s'affrontent sur le pont.
Le 22 juillet 1242, la bataille se termine par une charge massive des chevaliers français, qui sortent du château.
Leurs adversaires sont contraints de fuir vers Saintes.
Henri III Plantagenêt retourne en Gascogne.
Les Franco-Poitevins exploitent leur avantage.
Sur le 23 juillet 1242, les Anglo-Poitevins battent de façon définitive leurs adversaires à Saintes.
Henri III Plantagenêt n'est plus à ce moment.
Ces deux batailles constituent la guerre Saintonge.
Thibault IV de Champagne participe au coté de Saint-Louis aux batailles de Taillebourg et de Saintes.
Ces victoires marquent la fin de la lutte des grands vassaux contre la Couronne.
Saint-Louis fait accepter le principe que les seigneurs possédant des fiefs en France et en Angleterre doivent désormais choisir celui des deux suzerains auquel ils entendent s'attacher.
Bien qu'ayant l'avantage, Saint-Louis préfère une paix qui satisfasse son sens de la justice et ménage le pieu Henri III Plantagenêt qu'il estime.
Henri III Plantagenêt signe une trêve de 5 ans, à Pons, le 1er août 1242.
Henri III Plantagenêt renonce à ses droits sur les châtellenies de Jarnac, Châteauneuf, Cognac, Merpins et Archiac, en décembre 1242 au profit d'Isabelle d'Angoulême, sa mère.
Hugues X de Lusignan se soumet au roi de France.
Au cours de la rencontre, Isabelle d'Angoulême, qui veut toujours porter le titre de reine, aurait tenté de faire empoisonner sans succès Saint-Louis.
Hugues X de Lusignan devient Seigneur de Jarnac et Châteauneuf.
Les châteaux Poitevin d'Hugues X de Lusignan sont confisqués.
Réarmés, ils seront vendus par Alphonse II de Poitiers.
Départ en croisade de Jeanne de Toulouse et Alphonse II de France
Le 26 août 1249, Jeanne de Toulouse et Alphonse II de France s'embarquent à Aigues-Mortes pour accompagner la septième croisade.
Mort de Raymond IX de Toulouse Comte de Toulouse
Jeanne de Toulouse Comtesse de Toulouse et Marquise de Provence
Alphonse II de France Comte de Toulouse et Marquis de Provence
Raymond IX de Toulouse cherche à se remarier pour avoir un héritier.
Il participe à un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle.
Il fait périr 80 Cathares sur le bûcher à Agen.
Saint-Louis parti en croisade, accompagné d'une grande partie de son ost, Raymond IX de Toulouse est resté en France, espérant profiter de son absence pour reconquérir ses domaines.
Raymond IX de Toulouse meurt à Millau le 27 septembre 1249 alors qu'il s'apprête à partir en terre sainte.
Il est enterré à Fontevraud.
La dynastie des Saint-Gilles s'éteint.
Jeanne de Toulouse, fille de Raymond IX et de Sancie d'Aragon, devient Comtesse de Toulouse en 1249.
Alphonse II de France son mari hérite du comté de Toulouse et du marquisat de Provence.
Blanche de Castille, mère d'Alphonse II de France et régente du royaume, envoie un sénéchal à Toulouse.
Prise de possession du comté de Toulouse par Jeanne de Toulouse et Alphonse II de France
Jeanne de Toulouse et Alphonse II de France prennent possession du comté en octobre 1250.
Siège d'Arles
Retour en grâce Barral Ier des Baux
Revenu de Palestine, Charles Ier d'Anjou, avec l'aide d'Alphonse II de France, met le siège sur Arles.
Barral Ier des Baux, nommé par ailleurs podestat d'Avignon, préfère ne pas se mêler au conflit, se concentrant sur la défense de ses terres des Baux.
Arles finit par se rendre, se soumet à Charles Ier d'Anjou et Jean Baussan réintègre ses fonctions d'Archevêque d'Arles.
Libéré et de retour de croisade en 1251, Charles Ier d'Anjou vient gouverner la Provence dont il a hérité par sa femme, Béatrice de Provence.
Il met fin à la révolte des seigneurs des Baux.
Afin de faire oublier ses erreurs passées et entrer dans les grâces de Charles Ier d'Anjou, Barral Ier des Baux s'engage auprès de la reine Blanche de Castille à soumettre :
engageant à sa parole tous ses fils et ses biens.
Le 26 décembre 1251, Barral Ier des Baux présente une requête à l'archevêque d'Arles pour obtenir la révocation des sentences d'excommunication et d'interdits lancés contre lui.
Barral Ier des Baux s'engage à aller servir deux années en Terre Sainte en échange de quoi il récupère ses fiefs du Comtat venaissin.
Entrée à Toulouse de Jeanne de Toulouse et d'Alphonse II de France
Jeanne de Toulouse et d'Alphonse II de France font leur entrée officielle dans la ville le 23 mai 1251, confirment la nomination du sénéchal et ne séjournent que rarement à Toulouse.
Huitième Croisade
Simon II de Clermont-Nesle Régent du Royaume de France
Débarquement devant Carthage
Mort de Mathieu III de Montmorency
Mort de Saint-Louis
Mort d'Hervé IV de Vierzon Seigneur de Rochecorbon
Mort de Jean-Tristan de Damiette
Mort de Bouchard V de Vendôme
Mort d'Alphonse de Brienne
Mort de Philippe II de Montfort-Castres
Mort de Jean Ier de Courtenay-Champignelles Archevêque de Reims, Duc et pair de France
Philippe III le Hardi Roi de France
Abandon du siège de Tunis
Saint-Louis qui prépare une nouvelle croisade, est mal conseillé, semble-t-il, par son frère Charles Ier d'Anjou.
Il ignore lui-même la situation interne de l'Islam et est peu secondé par des barons qui n'aspirent guère qu'au repos.
Charles Ier d'Anjou, comme Roi de Sicile, souhaite garantir les relations économiques entre la Sicile et Tunis.
Le sultan de Tunis a des connexions avec l'Espagne chrétienne et est considéré un possible candidat à la conversion.
Saint-Louis prend la décision d'attaquer Tunis afin d'avoir une base solide pour attaquer l'Égypte.
Prennent part à la croisade :
Raoul II Sores accompagne Saint Louis avec 6 chevaliers à sa suite, à raison de 1 600 livres tournois pour ses gages.
Jean Ier de Courtenay-Champignelles touche 4 000 livres et Guy de Genève 3 000 mille livres.
Ils sont nourris à l'hôtel du Roi.
On leur donne un navire tout appareillé pour le transport.
Simon II de Clermont-Nesle est régent du Royaume de France.
Pour la croisade, Saint-Louis doit emprunter ou louer des vaisseaux à la république de Venise ou aux Gênois.
Saint-Louis part en croisade en mars 1270.
Le 2 juillet 1270, Florent de Varenne prend la tête de la flotte.
A bord de la haute nef la Montjoie, Saint-Louis ouvre la voie du canal vieil d'Aigues Mortes à 70 navires la plupart génois ou vénitiens.
Une escadre venant de Marseille le retrouve à Cagliari.
L'armée débarque sur la côte africaine.
Le 18 juillet 1270, à une période particulièrement défavorable puis s'empare du château de Carthage.
L'aide de Charles Ier d'Anjou, trop occupé en Italie, fait cruellement défaut pour attaquer Tunis.
La peste ou une épidémie de typhus met dans son armé et décime les seigneurs.
La pollution de l'eau et la chaleur excessive n'arrangent rien.
Saint-Louis, lui-même, est frappé du fléau.
Mathieu III de Montmorency meurt à Tunis en juillet 1270.
Hervé IV de Vierzon meurt à Tunis en 1270.
Jean-Tristan de Damiette meurt le 3 août 1270 de dysenterie.
Il est inhumé à Saint-Denis.
Le Comté de Valois, l'apanage de Jean-Tristan de Damiette, retourne à la Couronne.
Florent de Varennes est au nombre des victimes.
Jean Ier de Courtenay-Champignelles meurt le 20 ou le 23 août 1270.
Bouchard V de Vendôme meurt à Tunis le 23 août 1270 de la peste.
Il est inhumé en la collégiale Saint Georges à Vendôme.
Guy III de Dampierre et Guillaume IV de Dampierre se rendent au chevet de Saint-Louis à Tunis.
Saint-Louis meurt le 25 août 1270, un jour après l'arrivée de Charles Ier d'Anjou.
Alphonse de Brienne, grand chambrier de France, meurt à Tunis le premier septembre 1270.
Il est inhumé en mai 1271 dans la basilique de Saint-Denis.
Jean II de Brienne hérite du comté de Brienne
Philippe II de Montfort-Castres meurt à Tunis le 25 septembre 1270.
La force d'âme du roi mourant, dans un camp ravagé par la peste, fait plus pour sa renommée que n'eût fait une éphémère victoire.
Règne de Saint-Louis
Peu d'hommes ont été aussi bien observés et sont aussi célèbres que Saint-Louis, et cependant la personnalité de ce souverain est mal connue.
L'homme est complexe, son caractère a beaucoup évolué.
Son action est souvent paradoxale, sa réputation ambiguë.
Il y a le saint, l'homme dont la foi ardente et la piété parfois excessive déroutent ses contemporains, le roi croisé, l'adversaire implacable des derniers cathares parce qu'ils sont rebelles à la foi et rebelles à leur roi, l'arbitre de l'Europe.
Bref, l'une des hautes figures de l'histoire de France telle que l'ont vue Joinville et tant d'autres, et une œuvre spectaculaire qu'a retenue l'imagerie.
Mais il y a aussi l'œuvre en profondeur, que les contemporains ont moins nettement perçue et que souligne moins facilement l'anecdote.
C'est celle d'un souverain énergique et scrupuleux qui joue dans la construction de la monarchie française un rôle décisif et qui, s'il n'était le vainqueur de Taillebourg et le constructeur de la Sainte-Chapelle, n'en serait pas moins, entre son grand-père Philippe II Auguste et son petit-fils Philippe IV le Bel, l'un des "grands Capétiens", peut-être le plus grand.
Consolidation du pouvoir royal
Le prestige que valent à Saint-Louis ses vertus s'ajoute à celui qu'il tire d'une succession héréditaire jusque-là sans faille, d'un sacre qui fait de la royauté une sorte de sacerdoce, et d'une puissance solidement établie par l'énergique Philippe II Auguste, son grand-père.
Il en profite pour placer plus catégoriquement la monarchie hors de la pyramide des droits féodaux – et non plus seulement au sommet de celle-ci – et pour assainir la situation politique du royaume.
Les actions les plus spectaculaires sont celles qu'il mena pour mettre un terme aux conflits qui venaient de déchirer la France : conquête du Midi languedocien par les croisés septentrionaux, lutte des Capétiens contre les Plantagenêts.
La grâce de quelques grands feudataires et l'écrasement des derniers cathares, l'action des sénéchaux royaux et celle des inquisiteurs dominicains assurèrent l'œuvre.
Déjà mâtés par la régente, les autres grands barons se le tinrent pour dit.
Le domaine royal est sensiblement amoindri par les apanages qu'a prévu Louis VIII en faveur de ses fils.
Force était donc de clarifier la gestion et d'exploiter au mieux les revenus seigneuriaux et régaliens : ce fut l'objet d'une rationalisation des structures administratives, de l'établissement des baillis dans des circonscriptions fixes, de la spécialisation des membres de la cour royale (une section judiciaire, le Parlement, et une section financière, les "gens des comptes").
Afin d'assainir les rapports avec les administrés, Saint-Louis multiplie les enquêteurs chargés d'entendre sur place les plaintes et de réformer les abus.
L'intérêt politique rejoignait là le souci constant du roi de voir les droits de chacun respectés, et en premier lieu par les officiers royaux eux-mêmes.
Une certaine tendance à l'unification manifestait déjà l'emprise du souverain sur tout le royaume.
Il fait reconnaître son droit à légiférer, pourvu que ce soit dans l'intérêt commun, et à faire valoir ses ordonnances dans les grands fiefs, hors de son domaine.
Établissements de Saint-Louis
Il use d'ailleurs modérément de cette prérogative, et c'est à tort qu'on lui attribue la paternité des Établissements de Saint-Louis , qui sont une compilation privée, et celle d'une ordonnance prohibant le duel judiciaire et la guerre entre nobles, qui n'est que de circonstance et d'intérêt local.
Plus efficace dans la pratique est l'action unificatrice qui résulte de l'application à tout le royaume d'une justice d'appel.
Exploitant au maximum son droit à exiger des roturiers de son domaine et des communes soit un service en armes, soit le rachat de celui-ci, il peut lever plusieurs "tailles".
Saint-Louis étend sa protection sur tous les groupes sociaux capables de faire contrepoids aux puissances qui concurrençaient la sienne.
S'il soutient les évêques contre les féodaux et même contre le Pape, il donne son appui aux universitaires et aux ordres mendiants, Dominicains et Franciscains, contre l'épiscopat et le clergé séculier.
Il protège l'indépendance des villes contre leurs seigneurs, mais n'hésite pas à faire intervenir ses officiers dont la gestion interne des municipalités pour limiter les abus financiers des oligarchies urbaines ; cette attitude était rien moins que désintéressée, car la richesse et la bonne gestion des villes garantissent une part importante des revenus du roi.
L'équilibre ainsi assuré entre les divers pouvoirs, Saint-Louis peut placer la monarchie hors du droit commun : il faisait reconnaître par les juristes qu'aucune raison ne justifiait la rébellion d'un vassal contre son roi, et par les canonistes qu'aucun évêque ne pouvait excommunier la personne royale ; il se mettait ainsi à l'abri des déboires éprouvés, sur l'un et l'autre plan, par Philippe II Auguste.
Le roi de France et la chrétienté
Dès le début de son règne personnel, Saint-Louis manifeste une fermeté et une sagesse qui le font respecter en Europe, au point que ses refus et ses échecs eux-mêmes servirent sa réputation.
Deux fois croisé, Saint-Louis aboutit à deux échecs flagrants.
Et, pourtant, il reste pour la postérité le roi croisé.
Il fit régner en France l'ordre et la sécurité ; d'excellentes institutions fortifièrent la monarchie
Philippe III le Hardi est proclamé roi devant Tunis en 1270, par Charles Ier d'Anjou.
En fait, les progrès de l'État sont tels que le roi a besoin de conseillers d'une autre trempe que ceux dont s'accommodait la royauté patriarcale.
Leur activité fait douter du pouvoir réel du roi.
Des noms sortent de l'ombre :
Édouard Ier d'Angleterre part en croisade en octobre 1970 et débarque à Carthage.
Les Anglais se rendent alors à Trapani en Sicile où Jean Ier de Grailly est chargé de faire tous les préparatifs pour le printemps suivant.
Charles Ier d'Anjou prend la tête de la croisade en raison du jeune âge du nouveau roi.
Le reste de l'armée se distingue encore par quelques faits d'armes.
Le siège de Tunis est abandonné le 30 octobre 1270.
Charles Ier d'Anjou signe un traité avec le sultan le 30 octobre 1270.
Les chrétiens gagnent dans cet accord un libre échange avec Tunis, et le droit pour les moines et prêtres d'y résider.
Philippe III le Hardi rembarque le 11 novembre 1270.
Mort d'Alphonse II de France
Mort de Jeanne de Toulouse Comtesse de Toulouse
Pendant le retour de Tunis, Alphonse et Jeanne de Toulouse également malade, s'arrête au château de Corneto, près de Sienne.
Alphonse II de France y meurt le 21 août 1271.
Jeanne de Toulouse meurt le 25 août 1271.
Les fiefs d'Alphonse II de France : le Poitou, l'Auvergne (dont le château de Tournoël), le marquisat de Provence et le Comté de Toulouse, sont réunis au domaine royal français de Philippe III Le Hardi.
La partie de l'Auvergne qu'il possédait est dès lors appelée Terre royale d'Auvergne et plus tard érigée en duché d'Auvergne, à ne pas confondre avec le comté d'Auvergne, ni avec le comté devenu Dauphiné d'Auvergne.
L'annexion à la couronne de France du Midi languedocien se réalise sans grosses difficultés.
Seul le comte de Foix résiste.
Refus de Géraud de Cazaubon de rendre hommage à Géraud V d'Armagnac
En 1272, le comté de Gaure forme un tout petit îlot au milieu des vastes domaines d'Armagnac.
Géraud V d'Armagnac, voyant dans ce petit comté une proie facile, déclare que le château de Sempuy, à l'époque Sompoy est de sa mouvance.
Sans indiquer sur quels fondements il base de telles prétentions, Géraud V d'Armagnac dépêche son héraut d'armes vers Géraud de Cazaubon, pour réclamer impérieusement l'hommage que le vassal doit au suzerain.
Le comte de Gaure proteste et entend ne devoir hommage qu'à Philippe III Le Hardi, héritier de ce titre par la mort de Jeanne de Toulouse et d'Alphonse II de France, son oncle.
Géraud de Cazaubon refuse donc fièrement de souscrire aux injonctions de son puissant voisin devant lequel : Il ne veul mie genouiller.
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